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CONSTRUCTION 7
Ulmmeuble de la Bertamote, ducentre de nancy. Une anclenne proprlété de I'armée dont la réhabllltatlon a rulné des dlzalnes de partlcullers mal conselllés. à quelques pas
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oun désordre insensé, de la sous-traitance opaque, des . ouariers travaillant au notr dans tous les coins. Rien ne
se
passait comme prévu, I'eau de pluie coulait sur les cuisines gue je venais d'installerr.
Au milieu
des années
2000,
les ventes dâppartements se
poursuivent alors que
l'immeuble prend l'eau par les toits! Impos,é par Zéphyr, le notaire, M" Eric Picquout, basé à Cassel (59), enregistre
mettre en garde les acheteurs. Le contrat de syndic est confié au cabinet nancéen Univers. Inexplicablement (i1 a refusé de nous répondre), celui-ci laisse filer les impayés, et notamment ceux de Zéphyrl Encore propriétaire de les ventes, sans
nombreux appartements, la société ne paye pas ses charges.
Rebelote à Orléans Ne tirani aucune leçon de la B
ergamote, Zéphyr r ejoue
encore, la réhabilitation tourne à la catastrophe. Enorme
est cauchemardesque.
diftrence
avec Nancy, 27 victimes deZéphyr à Orléans lancent une action en jùstice. Surles conseils de lâvocat Hugues Leroy, en 2008, les particuliers attaquent Adelor, mais aussi le notaire pour défaut de conseil. Ils obtiennent chacun entre
jamais compté plus de quelques dizaines de locataires. Ils ont tous été relogés: les infiltrations d'eau ont rendu la Bergamote insalubre. Elles étaient massives pour une raison simple: une partie de l'immeuble nhyant jamais
76000 et42000 € de
Fin août,
dommages-inté rêts $ . " Nous avons ciblé le notaire paræ qu'il a une astarance qui garanti.t
inoccupés ont été vandalisés: sanitaires démolis, fiIs de cuiwe arrachés, etc. (photos ci-dessu$.
Llimmeuble, au mieux, nh
été
finie, il n'est pas étanche
!
les appartements
sa soktabilité, relève M'Leroy exactement la même pièce à Orléans @S).La société achète rnais il n'est pas le seul responsable dans cette afaire.,., un foyer Sonacotra déiâffecte, qu'elle revend par lots à partir " Pour combler la mesure, Zép\r connaît aussi des de2004 en le rebaptisant uRésidence des Portes déboires avec un programme à Bar-le-Duc (55). de Sologner. Architecte,
Plus aucun assureur ne couvre la copropriété, dont les impayes
Jean-Jacques Guyot ; syndic,
raser la Bergamote.
Univers; notaire, M" Picquout. Là encore, Zé:phyr organise des allers-retours incompréhensibles avec une autre société (Adelor) et,1à
Propriétaires ruinés Nulle part pourtant la confusion n'est portée au stade atteint à la Bergamote.
A thutomne
2073,1a situation
se chiffrent en centaines de milliers d'euros. La valeur de l'immeuble n'est pas nulle, elle est négative. Tout porte à
croire, en effet, qt/il va falloir
Coût
estimé, deux à quatre milüons dèuros ! Tiès embarrassée par ce naufrage, dont elle n'est pas responsable mais quèlle a vu venir sans réagir,
la communauté urbaine du Grand Nanry accepterait de payer la note, après e»<propriation. Les investisseurs auront perdu jusquhu dernier centime. Dans le pire des cas, ils dewont supporter le coût de démolition du bien. Qlelques
propriétaires
se
battent
courageusement. La majorité dbntre eux, hélas, ruinée, est accablée par le naufrage et ne réagrt plus. Sans parler de la présence totalement incongrue, au sein de làssociation des
copropriétaires, des anciens conseillers financiers de la société Zéphyr lmmobilier, Ies fondateurs du cabinet
Luce/BCIF! Eux
aussi avaient acheté quelques appartements,
à titre personnel... Ils comptent désormais sur la puissance publique pour solder les bourdes monumentales
commises dans cette
affaire.l
Arrêt de lo cour d'oppel d'Orléons du 78 octobre 2O7O.
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