Pcu60 guide de l'OC

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Le hardware, avec passion, sans concession

Juil./

Août 2012 n°60

5,90 €

10 ans de progrès

au banc d’essai Upgrader pour consommer moins ? Que valent vos anciens ventirads, alims, cartes son ?

p.24

modding

le guide facile

Overclocking CPU GPU RAM Du mode automatique aux réglages détaillés

p.52

Guide d’achat

HDD

densité, vitesse : le pourquoi des perfs les couples idéaux : SSD, duo de disques durs, RAID, etc nos élus dans toutes les capacités p.94

peignez vos pièces et composants ! p.72

cartes mères Thunderbolt

Comment ça marche ? 1er tests p.104

SSD et caching

Intel 330 Series, OCZ Vertex 4, Corsair Accelerator, Crucial Adrenaline

p.96 p.132

L 18982 - 60 - F: 5,90 € - RD

BEL/LUX : 6,5 € - CH : 11,80 FS - CAN : 10,25 $ DOM: 6,10 € NCL/S : 710 CFP - NCL/A : 1500 CFP - POL/S : 750 CFP

HD7970 GHz Edition : 125 MHz qui changent tout


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Over clockinG besoin ou loisir, mode d’emploi L’overclocking, c’est soit de la puissance gratuite, soit un sport, un loisir, voire une compétition, à la portée de tous. Du mode automatique des cartes mères à l’optimisation manuelle que nous vous expliquons pas à pas, vous allez tirer le meilleur de vos processeur, carte mère, carte graphique, mémoire. L’overclocking, que cela soit par utilité ou par défi, il faut y avoir goûté ! Benjamin Bouix

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OC Auto Stock

Eco

A fond

Extrême


DOSSIER Overcloking

du mode automatique aux réglages détaillés

A

ses débuts, l’overclocking permettait aux joueurs acharnés de gagner en performances quand la puissance coûtait cher et que les applications étaient bien trop gourmandes. Et puis, avec les années, la puissance est devenue plus abordable et a évolué plus vite que la plupart des besoins. L’overclocking s’est donc transformé en un plaisir de pousser les composants dans leurs derniers retranchements. Mais dans le même temps, les cartes mères et la mémoire ont évolué de sorte que s’il fallait du matériel spécifique il y a quelques années, à présent, presque n’importe quel PC peut être overclocké. Un bon moyen de prolonger la durée de vie d’un ancien PC un peu trop poussif, ou d’augmenter un peu la puissance d’une nouvelle machine de bureautique à petit budget. Et même dans le cas d’une machine haut de gamme et moderne qui n’a guère besoin de puissance, vous pourrez maximiser le rendement énergétique de vos composants en adaptant au mieux la consommation et la puissance. Cela pourra même vous servir dans le cas d’un PC basse consommation ou qui prendrait place dans un châssis étriqué avec un système de refroidissement un peu léger : vous aurez alors la possibilité de réduire la consommation et le dégagement de chaleur simplement en bidouillant quelques paramètres. Nous détaillons le matériel nécessaire pour s’adonner aux joies de l’overclocking, mais aussi la marche à suivre et des conseils selon chaque type et génération de composants. Que vaut l’overclocking automatique des cartes mères ? Quels paramètres surveiller à l’achat des composants ? Par où commencer ? Quel supplément de performances l’overclocking peut-il apporter ? Comment régler les timings de la mémoire ou comment flasher le BIOS d’une carte graphique ? Comment réduire la tension de fonctionnement d’un composant ?

SOMMAIRE

Processeurs p.56 • Overclocking automatique p.60 • Socket 1155 p.61 • Socket 2011 p.63 • Socket AM3+ p.65 • Socket FM2/FM1 p.66 • Anciennes plateformes p.68 Mémoire p.74 GPU p.77 Underclocking p.82 laptops overclockés p.83 LOGICIELS p.84 PC Update 53


pas suffisante à de très hautes fréquences et la tension est alors augmentée afin d’augmenter la différence entre les fronts montants et descendants.

Opter pour le bon refroidissement

Une température maitrisée vous permettra de monter un peu plus en fréquence, n’hésitez donc pas à acheter un système de refroidissement performant.

Pourquoi augmenter la tension ?

Avec tous les composants, on dispose d’une certaine marge d’overclocking, parfois largement suffisante, mais pour aller plus loin et encore augmenter la fréquence, il faudra augmenter la tension qui leur est appliquée. En effet, un transistor est un composant qui s’ouvre et se ferme plusieurs millions (voire milliards) de fois par seconde selon la tension en entrée. Cette tension est tantôt positive pour représenter un 1, tantôt neutre quand il s’agit d’un 0. Mais le changement se fait si rapidement et les circuits électriques ont une certaine inertie de sorte qu’en opérant trop vite, le transistor a du mal à faire la différence entre les 1 (fronts montants) et les 0 (fronts descendants). Pour pallier cela, une marge de sécurité est implémentée afin d’indiquer au transistor que même si sa tension en entrée n’est pas strictement identique à la commande, il s’agit quand même d’un 1 et pas d’une erreur. Cette marge n’est toutefois Certaines cartes graphiques modifiées embarquent des étages d’alimentation largement améliorés mais ceux ci ne se révèlent utiles qu’en overclocking extrême.

Quel que soit le type de l’overclocking que vous visez, il faudra surveiller les températures de fonctionnement des composants. L’overclocking implique une augmentation de la température à cause des transistors qui fonctionnent plus rapidement, mais aussi parce que la tension qui leur est appliquée peut augmenter. Avec un refroidissement trop léger, les composants sortiront de leur plage optimale de fonctionnement. Cela signifie que leur durée de vie pourra être réduite car ils ne sont pas prévus pour fonctionner dans des conditions si exigeantes. Ensuite, le potentiel d’overclocking pourra être réduit. Le silicium utilisé pour graver toutes les puces a une interaction particulière avec la chaleur, si celle-ci augmente trop, les transistors ont du mal à fonctionner à de hautes fréquences. Enfin, et c’est le cas le plus grave, le composant peut être irrémédiablement endommagé. Le phénomène peut se traduire par une montée en fréquence plus compliquée, il n’est parfois même plus possible de tenir les fréquences d’origine, mais aussi par la mort du composant. Pour les CPU, nous recommandons de ne pas dépasser 80 °C, idéalement 70 °C. Les GPU sont censés pouvoir encaisser de plus grosses températures mais nous appliquons les mêmes conseils pour éviter tout désagrément. Vous remarquerez cependant que bon nombre de cartes graphiques nVidia ou AMD atteignent rapidement 80 °C sans la moindre modification, il faudra alors augmenter la vitesse du ventilateur ou changer de système de refroidissement. Pour la mémoire et la

carte mère, les températures ne sont pas toujours bien renseignées, mais il suffit de poser votre main sur les radiateurs. Si vous vous brûlez, c’est que c’est bien trop chaud. Si vous avez accès à une sonde de température, tentez de ne pas dépasser 50 à 60 °C. Mais ces deux composants ne chauffent pas beaucoup, inutile de concentrer votre choix sur les produits qui ont les plus gros radiateurs. Enfin, malgré toutes les rumeurs sur les forums, il n’y a pas de période de rodage. Vous pouvez overclocker votre matériel dès que vous le recevez. Et si un rodage est nécessaire, il aura été effectué par tous les tests de fiabilité que réalisent les constructeurs avant d’emballer et d’envoyer aux magasins. En revanche, la pâte thermique peut nécessiter une période de rodage, mais il ne s’agit que de quelques degrés en plus ou en moins.

Pas à pas

Tout overclocking est affaire de rigueur et de logique. Si vous avez suffisamment de temps à y consacrer, vous viendrez à bout de n’importe quel composant. S’il est pratique d’avoir des bases en microélectronique, une simple analyse des variables et des conséquences vous permettra de mettre en évidence le problème. Car après tout, l’important n’est pas tant de savoir comment votre CPU peut monter aussi haut, mais surtout de bénéficier d’un overclocking stable !

1 seul réglage à la fois ! La règle principale consiste à ne pas modifier plus d’un paramètre à la fois. Il faut isoler chaque étape du processus pour la valider afin d’en connaître les conséquences. Si vous modifiez deux paramètres à la fois et qu’il y a un plantage, vous ne saurez pas lequel des deux est responsable. Vous n’aurez alors pas d’autres choix que de revenir au point de départ et de valider séparément les deux modifications. Autant ne pas perdre de temps et faire les choses minutieusement dès le début. Cela dit, avec l’expérience et en gagnant en assurance, vous serez sûrement tenté d’ajuster tous les réglages d’un coup. Par expérience, dans la moitié des cas, on a de la chance et tout va pour le mieux, on économise quelques heures de tests fastidieux. Mais si Murphy s’en mêle et qu’il y a un plantage, on chipote, on cherche, on rechigne à faire les choses en suivant les règles. On restaure donc tous les paramètres, un à un, en se disant que ce sera plus rapide que de tout refaire, qu’on tombera bien sur le réglage qui pose problème. Mais souvent, ce n’est pas le cas et on perd ainsi plus de temps, en s’embrouillant sur les paramètres validés ou pas, en s’énervant. Bref, même si vous dérogez à cette règle, appliquez-la dès que vous rencontrez un problème.

Procéder par paliers Lorsque vous augmentez la tension ou la fréquence, prenez soin de progresser par paliers. Pas question de passer le CPU de 1,15 à 1,4 V d’un coup. Contrairement à ce que l’on pourrait

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DOSSIER Overcloking

penser, il ne s’agit pas de roder le CPU en lui envoyant progressivement une tension de plus en plus élevée, mais simplement de ne pas passer à côté d’une discontinuité. Il se peut que le composant n’apprécie pas la fréquence ou la tension que vous avez appliquée, mais que tout se passe bien un léger cran en dessous. En avançant doucement, vous aurez donc une meilleure vue d’ensemble du comportement du composant. Ce cas de figure est assez complexe à appréhender, mais sachez qu’une tension trop élevée ne favorise pas toujours la montée en fréquence et que certains coefficients ne marchent pas toujours aussi bien que d’autres.

Valider chaque étape par un stress test Après chaque changement de fréquence, vous devrez valider le nouvel overclocking par un court stress test. Il ne s’agit pas ici de perdre 4 h à valider chaque palier, mais plutôt d’un test de 20 à 30 min afin de mettre les composants en conditions d’utilisation, c’est-à-dire avec une température en charge stabilisée. Le test final interviendra plus tard lorsque tous les composants seront overclockés.

Alimentation et stabilité électrique

En théorie, la stabilité de la tension a une grosse influence sur la montée en fréquence. Puisque la tension est responsable de l’activité des transistors, il est important qu’elle ne génère pas d’erreurs par exemple dans le cas d’une baisse ponctuelle. Pour ce faire, tout le circuit électrique doit être adapté. L’alimentation est le premier facteur à surveiller. Mais à moins d’avoir opté pour un modèle d’entrée de gamme ou trop léger, il y a peu de chance qu’elle pose problème. Attention tout de même à l’attribution des rails. L’essentiel de la puissance du CPU, de la carte graphique ou de la carte mère provient des rails 12 V et ce sont ceux-là qu’il faudra surveiller. Le design avec un rail unique mais costaud est le plus souple qui soit, puisqu’une source unique délivre un courant qui peut être très élevé. Mais ce principe est plus dur à maîtriser et implique quelques complications qui font que bien des marques optent pour plusieurs rails. Pourquoi pas, ça n’en fait certainement pas de mauvaises alimentations, mais dans certains cas, cela peut devenir ennuyeux. Par exemple, si votre alimentation de 800 W est constituée de quatre rails, chacun fournissant a priori un peu plus de 16 A (200 W). Bien souvent, dans ce cas de figure, le CPU sera relié à un rail, deux connecteurs PCI-E 6 pins au deuxième rail, les deux autres PCI-E 6 pins au 3e rail et enfin, la carte mère et tous les périphériques Molex/SATA au dernier rail. Seulement si votre carte graphique dépasse les 200 W de consommation, et cela peut arriver très vite, surtout après overclocking, il y aura un plantage si ses deux connecteurs proviennent du même rail. L’alimentation serait donc en mesure de fournir la puissance nécessaire, mais l’attribution des rails l’empêche de le faire. Il suffira de changer un des

Pour overclocker raisonnablement son CPU au quotidien, pas besoin d’aller chercher des alimentations hors de prix. Il suffit de choisir un modèle électriquement fiable et à ce compte, une CX 430 V2 de Corsair peut faire l’affaire pour les petites configurations.

connecteurs PCI-Express (qui sera sur un autre rail) et vous n’aurez plus d’ennuis, toutefois il se peut que le cas de figure soit plus compliqué. Après l’alimentation, c’est au tour de la carte mère. Celle-ci se charge de transformer le 12 V qui sort de l’alimentation en une tension plus basse, entre 1 et 1,5 V selon les CPU. Cette opération se fait par un hachage de tension via un couple condensateur/bobine (les petits cubes et cylindres près du socket). Chaque couple est appelé phase d’alimentation. Une seule phase pourrait suffire à condition d’opter pour des composants assez costauds pour encaisser 50 à 150 A. Toutefois, les constructeurs ont tendance à multiplier ce nombre de phases. Il y a plusieurs raisons à cela, la première concernant la chauffe de l’ensemble. Même en optant pour une seule phase très performante, il serait presque impossible de la refroidir passivement, comme le sont les cartes mères depuis déjà 5 ans. Multiplier le nombre de phases permet donc de répartir la chaleur, chaque élément chauffant moins puisqu’il ne se charge que d’une partie du signal. Ensuite, il est vrai qu’à de très hautes intensités, cette méthode est préférable. Seulement il s’agit là de domaines qu’il est presque impossible d’atteindre en aircooling, n’ayez donc pas peur. Vu les standards actuels, 4 phases nous paraissent un minimum et 8 phases seront suffisantes, les modèles extravagants à 24 ou 32 phases n’ont guère d’intérêt, surtout vu leur prix délirant. Enfin, sans même parler du nombre de phases, sachez que lorsqu’un processeur passe d’un état de repos à un état de charge, l’intensité est parfois multipliée par 10 en l’espace de quelques millisecondes. Ce changement brutal est très dur à encaisser pour l’étage d’alimentation, ce qui se traduit souvent par une baisse de tension pendant quelques instants. Mais si elle n’est plus suffisante pour le CPU, c’est le plantage assuré. En effet, si votre processeur requiert 1,35 V et qu’il n’est alimenté qu’à hauteur de 1,3 V lors

du « démarrage », il va fatalement rencontrer une erreur. Fort heureusement, cela n’entraînera aucun dégât, il s’agit simplement de la stabilité du CPU une fois overclocké. Si la tension varie et que vous ne pouvez pas corriger le tir (en activant des profils plus performants dans le BIOS), il faudra tout simplement l’augmenter, ce qui veut dire que le CPU tournera la plupart du temps avec un peu plus de tension que nécessaire et qu’il consommera donc un peu plus. Notez que tout ce qui concerne ici le CPU est tout aussi valable pour le GPU et pour la mémoire (dans une moindre mesure pour celle-ci, les puissances n’étant pas du même ordre).

Ne cédez pas aux sirènes du marketing qui voudraient nous faire croire que les 22 phases de cette X-Power II sont absolument nécessaires. En aircooling, c’est totalement inutile, la plupart des cartes équipées de 8 phases suffiront. Et même en extrême cooling (azote liquide par exemple), des cartes plus modestes parviennent aux mêmes résultats.

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Processeurs et rappels Fréquence de base et bus principal

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le coeur du PC, c’est la carte mère et non le CPU. De ce fait, c’est elle qui forme la base du PC, sur laquelle viennent se greffer tout un tas de périphériques, dont le CPU mais aussi la mémoire, le GPU, le stockage, etc. Ceci nécessite un bus principal, sorte d’autoroute pour acheminer les informations d’un périphérique à l’autre. Ce bus va logiquement prendre place dans les entrailles de la carte mère. Et tous les composants seront dépendants de ce bus, de façon directe ou indirecte. Depuis déjà plusieurs années, et afin de ne pas semer la zizanie avec les autres composants, cette fréquence était fixe et la fréquence de base du CPU était désynchronisée. Cela induit quelques complications au niveau de l’élaboration du design du CPU, de la carte mère et du BIOS, mais il était ainsi possible d’overclocker le CPU, sans que le bus PCI-Express s’affole et que tous les périphériques qui y sont reliés plantent. Il en va de même pour le SATA, le PCI et le PATA encore avant. La mémoire, en revanche, est liée au CPU puisque c’est de là que lui viennent les informations. Mais si les deux fréquences (CPU et bus principal) ne sont pas désynchronisables, alors augmenter la fréquence CPU revient à tout augmenter et en général, tout commence à dérailler passé 5 ou 10 % d’augmentation. C’est plus

Pour un overclocker, seul le BCLK et le coefficient comptent puisqu’ils déterminent la fréquence du CPU.

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ou moins le cas pour les CPU du socket 1155, bien que la situation soit un peu plus subtile (nous y reviendrons). Il est aussi possible que la fréquence du CPU soit désynchronisable par le biais de quelques ratios uniquement, qui ne sont pas toujours explicites. Par exemple, vous aurez le choix d’un ratio 1 :1,33 et 1 :1,66 qui vous permettront d’augmenter la fréquence du CPU, sans toucher à celle du bus principal. Mais si la fréquence de base du CPU est de 100 MHz et que vous désirez atteindre 150 MHz, il faudra combiner ratio et modification de la fréquence du bus principal. C’est le cas de la plateforme FM1 d’AMD et 2011 d’Intel. Pour la suite, nous parlerons en général de fréquence de base (pour le CPU) et de fréquence du bus principal.

Coefficient ou fréquence de base ?

La fréquence d’un CPU est déterminée par le produit de son coefficient multiplicateur et de sa fréquence de base. Pour modifier sa fréquence, il faudra donc modifier l’un de ces deux paramètres. Le choix de celui que vous allez utiliser vous sera bien souvent dicté par des contraintes liées au CPU. En effet, si la modification du coefficient était libre tant à la hausse qu’à la baisse jusqu’en 1997 (Pentium II chez Intel, Athlon K7 chez AMD en 1999), ce n’est plus le cas. Il faudra donc en passer par l’augmentation de la fréquence de base, que vous le vouliez ou non. Toutefois, certains CPU bénéficient encore de ce privilège. Autrefois très limités (un modèle Intel par génération et deux ou trois chez AMD, en général les plus chers), ils sont désormais beaucoup plus nombreux. Actuellement, on dénombre deux CPU sur le socket FM1 (A6-3670K et A8-3870K), deux sur le socket 2011 (i7-3930K et i7-3960X), six pour le socket 1155 (i5-2500K, 2550K et 3570K, i7-2600K, 2700K et 3770K), un grand nombre de Phenom II (surtout des X4 et X6 mais quelques X2 et X3 qui portent tous le suffixe BE ou Black Edition) au socket AM3 et tous les CPU AM3+ (six, y compris le petit FX-4100). Avec ces puces-là, vous aurez le choix d’overclocker par le coefficient ou la fréquence de base. Il n’y a pas de règles préétablies, faites ce qui vous plaît, mais l’overclocking par le coefficient est souvent plus simple. Dans certains cas toutefois, il ne permet pas de bénéficier des performances maximales (soit parce que le coefficient maximal est un peu trop limité, soit parce que ce sont les coefficients mémoire/northbridge qui sont trop limités).


DOSSIER Overcloking

Bien que les différences subsistent entre mémoire DDR3 entrée et haut de gamme, les kits les moins chers ne vous empêcheront pas d’overclocker votre CPU ou votre BCLK.

Dépendance DDR

Du temps de la DDR1 (maximum autour de 300 MHz, pointes à 350) et DDR2 (maximum autour de 600 MHz, pointes à 700), les fréquences de base des CPU étaient assez élevées puisqu’elles représentaient un goulot d’étranglement pour les informations qui devaient transiter entre le northbridge (contrôleur mémoire et PCI-Express) et le CPU. La montée en fréquence de ce bus était donc importante et on se rappellera, par exemple, du FSB (Front Side Bus) qui a rapidement atteint 333 MHz avec les Core 2 (et même un essai à 400 MHz pour un unique QX9770 hors de prix). En parallèle, l’overclocking ne passait que par ce biais sur les CPU (hors Extreme Edition) et le bus montait relativement haut, de sorte qu’il n’était pas rare de dépasser 500 MHz avec des pointes à 600 pour beaucoup de passionnés (record à 750 MHz). La fréquence mémoire n’étant jamais désynchronisable vers le bas, il fallait donc une mémoire capable de fonctionner aussi vite. Or la DDR2-1066, qui fonctionnait à 533 MHz, ne s’est démocratisée que vers 2008, soit 2 ans après la sortie des premiers Core 2 et tout juste quelques mois avant la sortie des Core i7. Et même 533 MHz pouvaient ne pas suffire. Votre serviteur se souvient, par exemple, de DDR2-800 C4 achetée début 2007 qui lui avait coûté pas moins de 150 €/Go et qui arrivait tout juste à atteindre 500 MHz quand son E8600 était friand de 600 MHz. En passant à la DDR3, ce problème a disparu puisqu’elle fonctionne à 533 MHz au minimum et en pratique, une immense majorité des kits était certifiée à plus de 666 MHz. De nos jours, c’est même la DDR3-1600 (800 MHz) qui représente le gros des ventes et ne coûte guère plus cher que la DDR3-1333. Mais dans le même temps, Intel est passé à un bus principal bien plus rapide, d’autant que tous les

composants se retrouvant intégrés au CPU, il n’y a plus besoin d’autant de bande passante mémoire. Le QPI des premiers Core i7 fonctionnait à 133 MHz et s’overclockait facilement à 200 MHz avec des pointes à 250… même la DDR1 aurait suffi. Et désormais, on se contente même de 100 MHz et plus d’overclocking. Aussi, même si l’on peut toujours s’attarder sur la fréquence mémoire et acheter des kits haut de gamme, le besoin n’est plus le même qu’avant. On est passé d’une nécessité absolue pour l’overclocking à une simple option supplémentaire.

Une carte mère à 100 € peut suffire !

S’il est vrai qu’il y a 10 ans, seuls les modèles les plus haut de gamme permettaient d‘overclocker et qu’il y a 4 ans encore, certains modèles étaient nettement supérieurs aux

autres, les différences tendent à se gommer. D’une part parce que de plus en plus de choses dépendent du CPU et ne varient que selon le CPU et pas selon la carte mère, mais aussi parce que toutes les marques ont fait des efforts sur l’entrée de gamme. Certaines cartes actuelles à 80 € nous inspirent plus confiance que des modèles ultrachers de 2005 ! N’enlevons toutefois pas leur réputation aux gammes OC (Gigabyte), ROG (Asus), Big Bang (MSI), LAN Party (feu DFI), Classified (EVGA) ou Quantum Force (Foxconn). Ces cartes permettent d’aller plus loin que d’autres, notamment sur les résistances aux températures ou aux tensions extrêmes, avec quelques aides ou options bien utiles, mais pour le commun des geeks qui overclocke en air ou watercooling, ce n’est guère utile. Cela n’empêchera pas les plus boulimiques d’entre nous de se les offrir de toute façon.

L’ASRock 990FX Extreme3 suffit pour pousser n’importe quel FX d’AMD à plus de 4.5 GHz. Pourtant, elle coute à peine plus de 100 €.

PC Update 57


Les BIOS les plus complets regorgent d’options concernant l’étage d’alimentation, les tensions ou les timings mémoire. Ce n’est pas forcément un point positif, les débutants auront tendance à s’y perdre !

Les réglages essentiels concernent le coefficient CPU et le réglage de la fréquence de base, tous deux devant être réglables sur une plage assez large. En général, le coefficient CPU est dicté par le modèle du CPU, le BIOS n’a pas grand-chose à y voir, mais il faut se méfier des limitations introduites par les constructeurs pour segmenter leur gamme. Côté fréquence de base, il s’agit seulement de pouvoir la faire varier d’environ 10 à 15 % à la baisse (ça peut servir pour atteindre la configuration optimale CPU/RAM) et à la hausse sans limitation trop basse. Pour un socket 1155, +20 % à la hausse (soit 120 MHz) suffiront, au moins 250 MHz pour un socket 1156/1366, 400 MHz pour un socket AM3/AM3+ et au moins 550 pour un socket 775. Ces plages sont un peu larges (il vaut mieux avoir un peu de marge), si la carte monte moins, ce ne sera pas trop pénalisant. Il faudra aussi surveiller les ratios mémoire qui sont eux aussi souvent dictés par le CPU ou le chipset, mais certaines marques enlèvent les plus gros ratios, afin de s’épargner un support sur les incompatibilités mémoire. Les timings RAM seront aussi très importants, au moins les principaux, à savoir le CL, le tRCD, le tRP, le tRAS et le CR, éventuellement le tRFC (tout est détaillé plus loin). Quelques tensions CPU, à commencer par le vCore, mais aussi le vPLL,

58 PC Update

la tension du contrôleur mémoire (vTT qui peut s’appeler vIMC, vQPI ou vSA et vCCIO dans le cas du socket 1155). La tension du chipset sera utile lorsque ce dernier a encore un rôle relatif au CPU (socket 775, socket AM3/ AM3+). Une marge de manoeuvre d’environ 30 % sur toutes ces tensions devrait suffire. Tout le reste sera purement accessoire, permettant seulement de grappiller quelques dizaines de mégahertz sur des réglages fins, qui n’intéressent que les plus extrêmes d’entre nous. A peine de quoi vous faire gagner 3 min sur un encodage de 8 h !

Autres options

Les options concernant l’étage d’alimentation dans le BIOS des cartes mères peuvent affecter la précision du courant en appliquant une valeur de sortie aussi proche que possible de la commande (Calibration), le temps de réponse en augmentant la fréquence des phases ou la chauffe en augmentant ou diminuant le nombre de phases actives. Ces réglages ne sont guère utiles en dehors des refroidissements extrêmes. Dans ce contexte, activez un maximum de phases, poussez la calibration au maximum (afin que la sortie suive au plus près la commande), augmentez au maximum la fréquence de commutation des phases et désactivez tout profil d’économie d’énergie ou de gestion de la température. En contrepartie, veillez à bien refroidir le tout. Vous avez dû remarquer qu’à certains endroits

du PCB, les pistes (les fils de cuivre incrustés) font parfois de drôles de zigzags. Ce n’est pas un hasard, cela permet de compenser une distance trop courte et de permettre au signal d’un point A (par exemple, le premier slot de RAM) d’arriver au même moment que celui du point B (le dernier slot de RAM, qui se trouve plus loin du CPU ou du northbridge). Mais ceci ne suffit pas toujours et dans ce cas, modifier les Skews ou GTL permet d’affecter les délais d’envoi des tensions ou signaux. Pour trouver le réglage qui convient le mieux, le plus rapide consiste à trouver une fréquence limite de boot (nous parlons ici du boot du BIOS, c’est-à-dire l’affichage du POST et éventuellement du menu de chargement Windows, charger l’OS serait beaucoup trop lent vu le nombre de réglages à tester), puis à modifier un paramètre et à tester son influence sur la fréquence de boot. Concrètement, si votre CPU boote à 5145 MHz et pas à 5150, placez-vous à 5150 et modifiez les paramètres jusqu’à réussir à booter à cette fréquence, puis réitérez l’opération jusqu’à atteindre le maximum possible avec un paramètre donné. Passez ensuite au paramètre suivant. Tous les timings mémoire secondaires (et même tertiaires tellement il y en a qui ne servent jamais) sont du même acabit. En les réglant comme il faut, on peut alors grappiller une poignée de mégahertz, ce qui n’aurait pas été possible sans, ceci étant souvent lié au type de puces des barrettes mémoire.



Overclocking automatique Bien que l’overclocking se transforme de plus en plus en sport, c’est aussi un moyen de maximiser les performances. Dans cette optique, les constructeurs ont mis en place des fonctions pour que vous puissiez overclocker le processeur en quelques secondes à peine.

Un bouton pour overclocker

ASRock ne propsoe pas de bouton ou de fonction automatique mais plutôt tout un tas de profils, séparés de 200 MHz. A vous de les essayer un à un.

L’overclocking automatique se retrouve chez diverses marques et propose de zapper toute l’étape fastidieuse des réglages, pour bénéficier directement des performances supplémentaires. L’approche de tous les constructeurs consiste à se baser sur une base de données établie pour chaque CPU. Chez Asus, il s’agit d’une option à activer dans le BIOS (ou via le logiciel maison sous Windows), chez MSI, c’est un simple bouton à presser sur le PCB de la carte. Le meilleur profil est testé, s’il ne passe pas, c’est un profil un peu moins optimiste qui est enclenché. Bien sûr, selon chaque CPU, le profil le plus rapide variera, tant sur sa configuration (BCLK et ratio) que sur la fréquence maximale ou les tensions. Gigabyte propose aussi un système avec un bouton OC sur le panneau arrière de certaines cartes mères (X79-UD5, X79-UD7 et G1.Assassin 2), qui fonctionne de la même façon. Pour les autres cartes, il faudra installer le logiciel maison (Easy Tune) qui intègre trois profils d’overclocking automatique. Un simple clic dessus vous permettra, après un reboot, de bénéficier de la fréquence sélectionnée. Asus et ASRock proposent aussi le même mode de sélection de plusieurs profils d’overclocking, mais ceux-ci ne sont accessibles que depuis le BIOS. La mémoire est souvent de la partie si elle supporte le XMP. Elle pourra toutefois être limitée par le CPU. Par exemple, un kit DDR3-2400 ne fonctionnera qu’à DDR3-2133 sur une plateforme Sandy Bridge. S’il n’y a pas de profil XMP DDR3-2133, les timings du profil DDR3-2400 seront repris.

Pourquoi ne pas s’en contenter

Sur la plateforme 1155 (i5-3570K et cartes Z77), les fonctions d’overclocking automatique atteignent entre 4,1 et 4,4 GHz, selon nos tests. Tout cela en ne faisant presque rien. En prime, il se trouve que les machines se sont révélées stables du premier coup. A priori, il s’agit d’un joli gain de temps. Sauf que ces overclockings sont relativement aisés. Pour un amateur, c’est l’affaire d’un unique passage dans le BIOS pour ajuster une dizaine de paramètres au grand maximum. Comme toujours, c’est l’optimisation maximale, la recherche des derniers 50 MHz qui requiert beaucoup de temps. Tout comme la réduction maximale de la tension. L’OC Genie de MSI se révèle souvent plus généreux sur les fréquences que les overclockings automatiques Gigabyte ou Asus.

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Par exemple, l’OC Genie de la Z77A-GD80 pousse notre i5-3570K à 4,4 GHz avec 1,39 V. Sauf que cet i5-3570K se révèle stable à 4,8 GHz avec 1,37 V ! Cela signifie qu’on gagne certes 1 GHz en quelques

secondes, mais d’un autre côté, le potentiel d’overclocking maximal est gâché. Autre problème, afin d’assurer une compatibilité maximale, d’autres tensions sont aussi ajustées et à fréquence équivalente, on note jusqu’à 10 % de consommation en plus pour ce mode au lieu d’un overclocking manuel parfaitement ajusté. Hélas, si vous voulez modifier quoi que ce soit dans le BIOS au menu Overclocking, vous perdez tous les réglages de l’overclocking automatique. Si vous souhaitez régler votre RAM à la main au lieu de vous contenter du SPD ou pour optimiser les timings en fonction de la fréquence, votre CPU n’est plus overclocké. En outre, avec un tout petit peu d’expérience, vous arriverez à dépasser les fréquences maximales de ces dispositifs en un rien de temps. Dans notre cas, tous les CPU qui nous passent sous la main font leur premier tour de transistors à 4,5 GHz dès le premier boot (s2011, s1155 ou sAM3+). Certes, aller au-delà est parfois difficile, mais de nos jours, un overclocking à 4,5 GHz n’est plus si compliqué. A vrai dire, dans la plupart des cas, vous pouvez faire comme les fonctions automatiques : appliquez 1,4 V et augmentez le coefficient multiplicateur pour atteindre 4,5 GHz, dans 95 % des cas, tout fonctionnera très bien. Dans le même registre, la plupart des processeurs atteignent 4 GHz sans modification de la tension. Modifiez donc le coefficient dans le BIOS et validez, vous avez fini. Inutile de vous compliquer la vie avec d’autres paramètres. Bien sûr, cela peut poser problème à cause des modes Turbo et des économies d’énergie qui sont toujours actives, mais vous bénéficierez ainsi d’une fréquence satisfaisante couplée à une consommation presque inchangée.

Et la stabilité ?

Les overclockings automatiques sont, en général, très rapides, ils n’ont guère le temps de procéder à de longs tests de stabilité, comme nous vous en conseillons. Asus a beau parler d’un stress test intégré, la procédure est bien trop courte pour qu’il s’agisse d’un test vraiment fiable. Mais c’est justement à ça que sert l’excès de tension sur le CPU : s’assurer qu’un maximum de puces seront stables sans histoire. Et c’est aussi pour cela que les fréquences ne sont pas très élevées, afin de ne pas induire d’autres facteurs comme l’inertie du refroidissement. En pratique, nous n’avons jamais rencontré de problèmes, mais si cela se produisait (c’est sans doute le cas pour une très petite partie des utilisateurs), il n’y a pas de recours, il faudra procéder à la main ou renoncer à l’overclocking. Et inutile de vous retourner contre la marque, l’overclocking n’est pas garanti.


DOSSIER Overcloking

Socket 1155 : les best-sellers d’Intel Si vous avez acheté un des six processeurs K au socket 1155, vous pourrez bénéficier de grosses fréquences de fonctionnement. L’overclocking est, en effet, un jeu d’enfant avec ces puces, certaines parvenant carrément à tourner à 5 GHz au quotidien !

BCLK limité par le CPU

Chez Intel, la plateforme 1155 a été la première à utiliser un bus principal sur lequel étaient indexées toutes les autres fréquences sans possibilité de désynchronisation. La simplification du design des cartes mères et l’allégement du coût des chipsets font toutefois planer un gros doute quant à l’overclocking. Celui-ci promet d’être limité. C’est, en effet, le cas en pratique, puisque de 100 MHz de base, on grimpe au mieux à 110 MHz. Quelques rares chanceux atteignent 112-113 MHz, d’autres plafonnent à 102 MHz. L’over-

clocking existe, mais il est tellement réduit qu’il ne faut guère en attendre quoi que ce soit. Mais si la limitation venait vraiment de la plateforme comme on pouvait s’y attendre, la fréquence maximale atteignable ne changerait pas. Or, sur la même configuration, passer d’un CPU à un autre autorise parfois une plus grosse montée en fréquence et ce, même s’il s’agit de modèles identiques. A priori, la limitation vient donc des CPU et est répartie de façon très aléatoire. Mais même si cela signifie que la plateforme n’est peut-être pas aussi bloquée que l’on pouvait le craindre, il ne faut pas oublier qu’on ne pourra de toute façon pas monter très haut, au-delà de 15 % d’overclocking, le SATA déraille en général. Il n’y a pas vraiment de façon de maximiser le BCLK. Augmentez sa valeur dans le BIOS et vous tomberez sur un mur très franc. Par exemple, bien que tout fonctionne de façon extrêmement

stable à 106,5 MHz, vous ne pourrez jamais booter à 107 MHz, tandis que la fréquence maximale de boot sera sans doute autour de 106,8 MHz. Cette si faible marge d’erreur explique que les constructeurs aient intégré un réglage BCLK au dixième de mégahertz près. Il est possible de rogner très légèrement sur les limites, en augmentant les tensions du contrôleur mémoire et du chipset, mais nombreux sont ceux qui s’arrêteront avant.

K : seul overclocking possible

Pour contrer ce problème, Intel a introduit les CPU K sur cette plateforme, les 2500K et 2600K, suivis des 2550K et 2700K, puis des 3570K et 3770K. Ces processeurs bénéficient d’un coefficient débloqué à la montée et sont donc les seuls de cette plateforme capables de dépasser les 4 GHz (hors Turbo Mode). Pour les autres Core i5 et i7, équipés du Turbo Mode, il est quand même possible d’ajuster le coefficient multiplicateur à la montée. La marge de manoeuvre est imitée, on ne peut ajouter que quatre crans (ou bins), de sorte que ce coefficient passera de 33 à 37 de base dans le cas d’un Core i5-3550. A cela, se rajoute le Turbo Mode de la puce, soit 300 à 500 MHz de plus en utilisation monothread. Avec un BCLK coopératif (110 MHz, chose tout de même très rare au quotidien), on peut alors atteindre 20 % d’overclocking. C’est assez peu, mais 20 % de performances en plus permettront à un petit i5-2300 de concurrencer un gros i5-3570 à sa fréquence d’origine, de quoi s’épargner l’upgrade Ivy Bridge. Les Core i3, Pentium et Celeron devront se contenter de la maigre augmentation que pourra leur procurer l’overclocking du BCLK, mais il ne faut pas trop en attendre.

Sandy vs Ivy Bridge

Alors que les premiers CPU au socket 1155 sont sortis en janvier 2011, une nouvelle génération a fait son apparition depuis avril 2012. Les Ivy Bridge remplacent les Sandy Bridge mais ne changent pas fondamentalement la donne sur la question de l’overclocking. Il faut toujours opter pour des modèles K pour vraiment overclocker, les autres CPU sont très limités et atteindront tout juste 4 GHz dans le meilleur des cas, alors que l’architecture peut fonctionner sans problème entre 4,5 et 5 GHz. On notera quand même que le coefficient maximal des CPU K passe de 57 à 63, ce qui permettra aux fous de l’azote d’aller un peu plus loin, sans forcément augmenter le BCLK. En outre, les ratios mémoire ont été multipliés. Intel a implémenté des ratios intermédiaires, par exemple DDR3-2000 entre DDR3-1866 et DDR3-2133. Et pour ne rien gâcher, ils grimpent plus haut, jusqu’à DDR3-3200 ! Attention toutefois aux différences de température entre les deux générations. Bien que les

Avec la génération Sandy Bridge comme avec Ivy Bridge, les CPU K sont les seuls qui vous permettront de tirer tout le potentiel d’overclocking de l’architecture.

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garde d’ajuster les timings mémoire conformément aux spécifications du constructeur, certains BIOS ont du mal à lire les profils XMP trop haute fréquence.

4,5 GHz pour les CPU K

Sur la plateforme 1155, il n’y a presque rien à surveiller. La tension du chipset et du contrôleur mémoire n’intervient pas dans l’overclocking CPU, pas plus que les réglages liés à la mémoire. Choisissez simplement le coefficient adéquat pour atteindre la fréquence que vous visez et ajustez la tension du CPU. Eventuellement, si vous sentez que vous n’êtes pas loin de la stabilité mais que vous ne souhaitez pas augmenter encore la tension CPU, jouez avec celle de la PLL. La tension par défaut permet bien souvent de simplement passer le coefficient multiplicateur à 40 (pour atteindre 4 GHz) et tout fonctionne bien ainsi. Sinon, augmentez très légèrement la tension (20 mV ou 0,02 V suffiront). Vous pouvez tenter de conserver le Turbo Mode, tant que la fréquence de base ne dépasse pas 4 GHz. Au-delà, c’est difficile puisque le CPU montera à plus de 4,4 GHz. En revanche, les Les CPU Ivy Bridge intègrent des ratios mémoire très élevés, jusqu’à DDR3-3200 alors que les Sandy Bridge sont limités à DDR3-2133. économies d’énergie (Intel SpeedStep ou les mises en veille de niveau C1 à C6) peuvent Ivy Bridge demandent, en général, moins de rester activées. Avec une tension autour de tension pour une fréquence similaire, dans le 1,3 V, vous pourrez espérer 4,5 GHz dans de même temps, leur température est supérieure. nombreux cas. Cette tension n’est pas danDès 1,35 V, nous atteignons 80 °C avec un bon gereuse pour les CPU, même ceux gravés en refroidissement, alors que les Sandy Bridge 22 nm. Les meilleurs exemplaires atteignent évoluent 10 °C plus bas. Si vous avez upgradé, même 5 GHz de façon oubliez donc toutes vos habitudes et surveillez stable. Cela dit, nous les températures. vous déconseillons de dépasser 1,4 V de façon prolongée et si De la RAM à haute vitesse possible, restez sous Bien que les plateformes Intel DDR3 aient toula barre de 1,35 V. jours été plus aptes à monter en fréquence que Globalement, il semles équivalents AMD, l’arrivée de la plateforme blerait que les Core 1155 a vraiment modifié la façon de faire. i7 soient plus à l’aise Alors que les kits mémoire dits rapides (c’estet atteignent des fréà-dire DDR3-1866 et plus) entraînaient parfois quences plus élevées quelques complications à cause des contrôque les Core i5 à tenleurs mémoire un peu capricieux, on peut sion équivalente. Mais désormais acheter un kit DDR3-2133 et l’utine basez pas votre liser à sa fréquence d’origine sans problème. choix sur ce seul criEn effet, quelle que soit la configuration ou tère, il ne s’agit là que la vitesse de la mémoire avec les CPU Sandy de 200 MHz au mieux. Bridge, tout fonctionne. Attention toutefois à Toutefois, tout cela ne ne pas vous faire piéger : le ratio DDR3-2400 sera possible que sur ne fonctionne pas sur les CPU du commerce, les cartes P67, Z8, Z75 les constructeurs auraient dû retirer ce réglage et Z77, les H61, H67 depuis longtemps. et H77 n’autorisent Avec Ivy Bridge, la situation est similaire. En pas la moindre modifirevanche, aller au-delà de DDR3-2133 requiert cation du BCLK ou du de fouiller un peu le BIOS et d’augmenter coefficient multiplicaJusqu’à présent, nous avons toujours réussi à atteindre 4.8 GHz de facon stable avec les la tension du contrôleur mémoire. Et prenez teur. CPU K du socket 1155 et avec un refroidissement simple tour performant.

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DOSSIER Overcloking

Socket 2011 : la puissance des 6 cores La plateforme la plus haut de gamme d’Intel embarque jusqu’à six cores et un support mémoire sur quatre canaux mais s’overclocke pourtant mieux que la plateforme 1155. Le cap des 4,5 GHz est tout à fait atteignable et même un peu plus avec un bon refroidissement et ce, sur tous les CPU !

K ou X ?

Comme à son habitude, Intel a introduit un CPU dit Extreme Edition : l’i73960X. Vendu à prix d’or (900 à 1000 €), celuici embarque le meilleur de la technologie Intel. Concrètement, cela signifie le CPU avec le plus de cores, le plus de cache et la plus grosse fréquence. Mais aussi un coefficient multiplicateur débloqué jusqu’à 57. Cela autorise 7,5 GHz avec un BCLK à 133 MHz, c’est plus qu’assez. En revanche, alors que l’on croyait la gamme K réservée aux plateformes moins onéreuses comme le s1155, l’i7-3930K est venu concurrencer l’i7-3960X. 100 MHz de moins et 3

Mo de cache en moins sont les seules différences entre les deux CPU. Ça et 400 € en faveur du 3930K. Et si c’est la première fois qu’un CPU X a plus de cache que d’autres CPU de la même gamme, cela ne changera pas grand-chose aux performances. Nous vous recommandons l’i73930K qui se montrera aussi rapide et moins cher. Enfin, le petit dernier est un modèle quad core dont le coefficient est « partiellement » bloqué, à la façon des Core i5 et i7 du socket 1155. Cadencé de base à 3,6 GHz, on peut le pousser à 4 GHz en augmentant son ratio à 40 dans le BIOS. En combinant une augmentation du BCLK à 133 MHz, cela nous donne donc une fréquence de 5 GHz, largement de quoi satisfaire les plus avides de mégahertz.

Mémoire quad channel

Côté mémoire, les choses sont similaires à la plateforme 1155. Le contrôleur mémoire encaisse de grosses fréquences mémoire sans broncher. Le ratio DDR3-2133 passe, en général, sans problème pour peu que vous ayez un kit mémoire

3 ratios pour le BCLK

La plateforme 2011 s’appuie sur des CPU de la génération Sandy Bridge mais qui ont été un peu améliorés : plus de cores, plus de cache L3, contrôleur mémoire 4 canaux et 40 lignes PCI-Express 3.0. Ceci mis à part, les CPU se comportent de façon similaire. Le bus principal fonctionne aussi à 100 MHz et n’accepte pas une variation trop importante, limitant fortement les possibilités d’overclocking. Mais sur cette plateforme haut de gamme, Intel a eu la bonne idée d’insérer quelques ratios pour le désynchroniser du BCLK. Ce que certaines marques appellent les straps permet de faire fonctionner le processeur à 100 mais aussi 125, 166 ou 250 MHz (uniquement sur certaines cartes) de BCLK. En sus, il reste possible d’augmenter le bus principal, ce qui permet de faire varier légèrement les fréquences autour de ces quatre valeurs. En pratique, toutefois, seul le ratio à 125 MHz fonctionne, nous n’avons jamais réussi à utiliser avec succès celui à 166 MHz et encore moins celui à 250 MHz. Cela permet aussi de jouer un peu plus finement sur la fréquence mémoire et d’augmenter son maximum. En effet, bien qu’un ratio DDR3-2400 soit présent, il a souvent du mal à fonctionner, le ratio DDR3-2133 sera préférable.

Selon les cartes mères, le fonctionnement est différent (changement de strap automatique ou manuel) mais vous pouvez viser un fréquence de 133 MHz de BCLK sur la plateforme 2011.

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Les 4 canaux de mémoire permettent de doubler la bande passante dans certains cas (par rapport au dual channel) mais en contrepartie, l’overclocking peut parfois se révéler un peu plus compliqué.

assez rapide. En revanche, puisqu’il s’agira souvent de kits de quatre barrettes (afin de bénéficier de la bande passante supplémentaire du quad channel), il est plus compliqué de stabiliser toutes les barrettes. Aussi, ne soyez pas surpris si vous devez légèrement augmenter la tension du contrôleur mémoire (vTT et/ou vCCSA). Vous pouvez, cela dit, tout à fait utiliser deux barrettes uniquement (il faudra alors les placer de part et d’autre du CPU), mais vous perdez alors un des gros avantages de la plateforme 2011 : sa bande passante mémoire accrue grâce au quad channel.

6 cores, ça chauffe

Entre un i7-3820 moins rapide que l’i7-3770K et l’i7-3960X qui coûte trop cher par rapport à l’i7-3930K, c’est sans doute ce dernier qui représente le gros des ventes de cette plateforme. Bien que ce CPU soit gravé en 32 nm, les six cores chauffent, tout comme le cache, les contrôleurs mémoire et PCI-Express plus costauds et ce sera le premier obstacle à l’overclocking. Optez pour les meilleurs refroidissements (du type double tour, ou au minimum simple tour 120 mm haut de gamme, comme un Noctua NH-U12P) afin de ne pas être bridé trop tôt. Les puces sont capables d’atteindre 4,5 GHz relativement facilement, comptez 1,3 à 1,35 V. Au-delà, il faut faire attention à ne pas passer en throttle, c’est-à-dire une sécurité qui réduit la fréquence et la tension du CPU, afin qu’il ne dépasse pas un certain seuil de température. Les meilleurs exemplaires atteignent 4,8 GHz, mais il est très rare d’atteindre

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5 GHz de façon prolongée. Tout comme pour les CPU du socket 1155, mieux vaudra éviter de dépasser 1,35 V pour une utilisation quotidienne. Si vous avez un i7-3820, vous pourrez augmenter son coefficient multiplicateur de quatre unités. Pour aller plus loin, il faudra modifier le strap du BCLK. Certaines cartes mères (ASRock) l’ajustent automatiquement de sorte qu’il faut entrer le BCLK voulu (125 MHz), d’autres combinent ce réglage avec celui du bus principal. Ne touchez Meme le petit i7-3820 et son coefficient partiellement bloqué peut quand meme atteindre 4.75 GHz grâce à l’overclocking du BCLK !

donc pas à ce dernier qui restera à 100 MHz, mais vous pourrez passer le ratio du BCLK à 1,25. Avec un tel réglage, vous atteindrez déjà 4,5 GHz avec le coefficient d’origine du CPU, pensez donc à l’abaisser si besoin. N’oubliez pas non plus de surveiller la fréquence mémoire qui pourrait bien poser problème si vous changez de strap pour le BCLK. Dans certains cas, la carte mère vous indique la fréquence réelle de la mémoire (par exemple DDR3-2000), dans d’autres cas, il faudra combiner le ratio mémoire (DDR3-1600 soit le ratio 10,66) avec le BCLK réel (125 MHz), ce qui donne alors une mémoire DDR3-2000. Le plus simple est encore de choisir le ratio le plus bas et de stabiliser CPU et BCLK dans un premier temps, puis de s’occuper de la mémoire par la suite.


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AM3+, l’overclocking facile La plateforme AM3+ ressemble comme deux gouttes d’eau à l’AM3 en termes d’overclocking. A part un meilleur contrôleur mémoire, on ne se sent pas dépaysé. Heureusement, les FX grimpent beaucoup plus facilement que les Phenom II.

Black Edition pour tout le monde

Les CPU AM3+ sont initialement destinés aux cartes mères AM3+ avec des chipsets de la série 900. Toutefois, certaines cartes AM3 de la série 800 sont compatibles, leur socket est souvent noir. Mais à part pour upgrader progressivement d’une génération à l’autre, les chipsets 900 n’apportent rien, que ce soit en équipement ou en overclocking. Il n’y a pas beaucoup de CPU AM3+ (six au total) mais AMD en lance régulièrement de nouveaux comme le futur FX-4200 ou un hypothétique FX-8170. Mais surtout, tous sont des Black Edition et profitent d’un coefficient multiplicateur totalement débloqué (gérant les demi-coefficients), même le petit FX-4100 qui coûte à peine 100 €. Et pour ne rien gâcher, les CPU sont tout à fait aptes à monter en fréquence. Certains overclockers équipés d’azote liquide ont même réussi à passer le cap des 8 GHz, une prouesse pour un CPU AMD. Le record de fréquence absolu s’établit avec un FX-8150 à 8585 MHz ! Les FX s’en sortent aussi très bien en aircooling puisqu’ils n’ont aucun mal à dépasser 4,5 GHz, quel que soit le modèle

(4, 6 ou 8 cores) pour une tension de 1,4 à 1,5 V. Cela n’arrange pas la consommation qui est déjà importante mais la chauffe est maîtrisée et un ventirad simple tour de qualité saura dissiper les calories. N’oubliez pas de désactiver le Turbo Core avant d’overclocker. En effet, il est très élevé sur les FX, notamment les octocores, puisqu’ils peuvent gagner 600 MHz dans certains cas. Pour un overclocking de base à 4,5 GHz, cela pousserait un core à 5,1 GHz en monotâche, de quoi tout faire planter à coup sûr. Vous pourrez toutefois tenter de le restaurer si votre overclocking est contenu ou vous pourrez essayer de le modifier en choisissant vous-même la plage d’augmentation de fréquence, ainsi que les tensions à appliquer selon chaque scénario.

nom II en ce qui concerne l’overclocking. Le lien HyperTransport peut être overclocké, mais cela n’apporte rien, autant le laisser fonctionner à 2 GHz. Et la fréquence de base du CPU (qui se nomme HTT) grimpe sans le moindre problème à plus de 300 MHz. Ce n’est guère utile de l’overclocker, cela n’appor te aucun gain de performances, le seul coefficient multiplicateur suffira à pousser le processeur dans ses derniers retranchements. Toutefois, cela permet de moduler la fréquence mémoire. Contrairement aux CPU AM3, les AM3+ embarquent un contrôleur mémoire plus performant qui encaisse de grosses fréquences RAM. Le plus gros ratio mémoire disponible est le 1 :6, ce qui permet d’overclocker la mémoire à 1200 MHz (DDR3-2400) dès la fréquence d’origine du CPU. Aller plus loin ne sera guère utile, mais vous pourrez en revanche moduler en utilisant un ratio plus petit et un HTT plus important. Ce sera même parfois nécessaire, car le ratio le plus élevé a tendance à faire des siennes sur bon nombre de cartes mères. Si vous n’arrivez pas à stabiliser votre RAM, n’hésitez pas à changer de configuration HTT/ratio. Comme sur le socket AM3, la tension du contrôleur mémoire est souvent notée CPU NB et c’est à peu près la seule utile hormis la tension des cores. Elle permet de mieux supporter la montée en fréquence mémoire,

BCLK débloqué aussi

Les FX reprennent le même fonctionnement que les Phe-

En plus du coefficient libre, vous pourrez compter sur l’overclocking du BCLK qui atteint au moins 300 MHz.

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FM1/FM2, l’entrée de gamme AMD s’overclocke aussi ! En voulant simplifier sa plateforme d’entrée de gamme, AMD nous a compliqué la tâche. Bien que basés sur la même architecture que les CPU AM3, les Llano du socket FM1 s’overclockent bien différemment. Cela ne nous empêche pas d’en tirer le maximum, IGP y compris !

Ratios BCLK

Tous les FX bénéficient d’un coefficient multiplicateur débloqué, pratique pour l’overclocking.

mais nous vous déconseillons de dépasser 1,45 V (les FX étant a priori plus fragiles que les Phenom II à cause de leur procédé de gravure plus avancé). Et comme sur AM3, vous pourrez overclocker le contrôleur mémoire dans le même temps, bien que ça n’apporte pas grand-chose.

Débloquer les cores

Bien que ce ne soit pas spécifique à la plateforme AM3+ et que les FX ne soient pas concernés, il est possible de débloquer les cores de certains CPU AMD. En effet, contrairement à Intel qui produit des dies nativement dual ou quad core, du temps des Phenom II, AMD produisait des dies quad core (Phenom II X4) dont une partie était recyclée en triple (Phenom II X3) et dual (Phenom II X2) core. Dans le même genre, les Phenom II X6 sont parfois convertis en Phenom II X4, de même que les Athlon II X4 qui peuvent devenir des Athlon II X3. L’Athlon II X2 a droit à un die spécifique, mais il sert parfois pour les Sempron monocores. Tous ces CPU castrés peuvent alors regagner leurs cores grâce à une simple option dans le BIOS (Core Unlocker ou Auto Unlock par exemple). L’opération n’est pas garantie puisque si AMD a désactivé ces cores, c’est parce qu’ils ne répondent pas à 100 % des exigences du fondeur. Mais pour un utilisateur lambda, ils peuvent se révéler assez stables pour ne jamais planter. Une opération qui n’entraîne aucun dommage sur le CPU et qui est totalement réversible. Toutefois, réactiver des cores peut entraîner un overclocking moins élevé, il faudra sans doute choisir entre fréquence et cores. 66 PC Update

Malgré son positionnement d’entrée de gamme chez AMD, le socket FM1 suppor te l’overclocking. Attention toutefois aux cartes mères low-cost qui, bien souvent, ne permettent pas de vraiment pousser le BCLK ou la tension CPU. Si, par hasard, vous tombez sur un tel modèle, flashez quand même avec le dernier BIOS, les choses vont souvent en s’améliorant avec le temps. Notez, au passage, que le choix du chipset importe peu, tous deux sont capables d’overclocking. Alors qu’on pouvait avant librement régler la fréquence de base du CPU qui variait entre 200 et 350 MHz sur le socket AM3/AM3+, ce n’est plus possible. AMD a voulu simplifier ses chipsets et le bus principal (cadencé à 100 MHz) ne supporte que très peu d’overclocking. Le fondeur s’est donc contenté d’intégrer quelques ratios pour le désynchroniser de la fréquence de base du CPU. Toutefois, ces ratios ne sont pas paramétrables

directement depuis le BIOS. Il y a, par exemple, un ratio 1,33x pour lequel le BCLK est de 133 MHz, quand le bus principal fonctionne à 100 MHz. En grimpant de 100 MHz de BCLK à 133 MHz, la carte mère passera toute seule à ce ratio. Comme nous l’avons vu précédemment, si on augmente trop le bus principal, certaines anomalies peuvent survenir, comme les dysfonctionnements au niveau du SATA ou du PCI-Express. Cela peut arriver autour de 110/115 MHz de BCLK. Si vous rencontrez un tel problème, passez direct à 133 MHz, tout devrait rentrer dans l’ordre. Et si la fréquence du CPU est alors trop importante, il suffira d’ajuster le coefficient multiplicateur. Lors de nos tests, nous avons pu atteindre au maximum un BCLK de 144 MHz (108 MHz et des poussières pour le bus principal). Il semblerait qu’il existe aussi un ratio 1,66x avec lequel le BCLK est à 166 MHz pour un bus principal à 100 MHz, mais il ne semble jamais fonctionner.


DOSSIER Overcloking

e

CPU K pour un coefficient débloqué

Les processeurs qui prennent place sur cette plateforme intègrent une partie CPU similaire à celle des Athlon II du socket AM3. Les performances, ainsi que le potentiel d’overclocking sont comparables, on peut espérer autour de 3,8 GHz et des pointes à 4 GHz avec un peu de chance, tandis que la tension peut monter à 1,45-1,5 V. Les prochains APU Trinity au socket FM2 ne sont pas encore sortis, on imagine toutefois que leur overclocking fonctionnera plus A l’instar d’Intel, AMD a introduit des CPU K ou moins de la même façon. dont le coefficient multiplicateur est débloFM2, quel futur ? qué à la montée. Attention à la confusion De la même façon, les fréquences mémoire dépassent désormais DDR3-2000 sans le Le socket FM1 a été lancé en juillet 2011 et il entre les Llano et les Ivy Bridge (c’est d’ailmoindre problème, même si on imagine bien devrait être remplacé dans les semaines à venir. leurs Intel qui a copié la nomenclature AMD) qu’une telle plateforme d’entrée de gamme C’est donc une première chez AMD puisque le : le socket FM1 reçoit les A6-3670K et n’est guère destinée à accueillir des kits fondeur nous avait habitués à faire durer ses A8-3870K, tandis que le socket 1155 reçoit ultrarapides. sockets. Quoi qu’il en soit, les sockets FM1 les i5-3570K et i7-3770K. Ces puces débriet FM2 ne seront pas dées ont le mérite de simplifier quelque peu l’overclocking, mais n’augmentent guère les du tout compatibles. Il fréquences atteignables. En effet, même faudra changer de carte avec le petit coefficient de l’A6-3650 (x26), mère pour accompagner on atteignait 3,65 GHz avec un BCLK à 140 le CPU. Toutefois, nous MHz. Une valeur très honorable pour ces ignorons si l’overclocking puces. fonctionnera de la même Côté IGP, l’overclocking est très conséquent. manière. Les CPU seront Avec les versions non K, le coefficient basés sur des cores Pilede l’IGP est fixe et l’overclocking ne peut driver, une évolution des se faire qu’en augmentant le BCLK. En cores Bulldozer des CPU revanche, sur les versions K, on bénéficie AM3+ qui s’overclockent d’un grand nombre de ratios qui permettent très bien. Il y a fort à de ne même pas modifier le BCLK. Dans les parier qu’AMD simplifie deux cas, on peut facilement espérer 800 là encore les chipsets MHz (au lieu de 600 MHz pour un A8) et et réutilise les ratios jusqu’à 900 MHz en poussant la tension à de BCLK. Mais on peut 1,25-1,3 V. aussi envisager que le fondeur s’affranchisse Contrôleur mémoire permissif de cette complication Alors qu’AMD nous avait habitués avec les et qu’à l’instar d’Intel, il sockets AM2+ et AM3 à des contrôleurs réserve lui aussi l’overmémoire contraignants, vous pouvez instalclocking aux puces K. ler autant de mémoire que vous voulez sur une plateforme Llano. Quels que soient le slot, la quantité de mémoire et le nombre de barrettes, tout devrait marcher alors qu’il Les A6-3670K et A8-3870K permettent d’overclocker plus simplement le CPU mais fallait auparavant respecter certaines règles. surtout l’IGP.

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Anciens sockets, du Core 2 au Core i7-990X Même si elles sont dépassées, ces plateformes n’en sont pas moins overclockables. Même si vous n’avez pas envie d’upgrader, vous pouvez encore vous amuser avec votre ancienne machine en l’overclockant et en gagnant un peu en performances. Un dernier barouf d’honneur en quelque sorte.

Socket 775 : la gloire du Core 2 (20062009)

Comme chaque génération, les Core 2 ont droit à leur lot de versions Extreme Edition au coefficient débloqué, vendues 900-1000 €. Mais à part les bonnes occasions, la plupart des machines sont équipées de CPU classiques. Il faudra donc jouer sur la fréquence de base du CPU, le FSB, pour l’overclocker. A ce niveau, heureusement, les Core 2 sont tous assez joueurs. Dans une immense majorité des cas, vous pouvez espérer une montée de 50 %, tant sur les petits Pentium 65 nm en FSB800 (200 MHz réels) qu’avec les gros Core 2 Duo 45 nm en FSB1333 (333 MHz réels). Mais toutes les cartes mères ne parviennent pas forcément à suivre la danse. Du côté des

Ce résultat réalisé avec un simple watercooling prouve qu’on peut atteindre des fréquences CPU et FSB très élevées avec les Core 2 Duo, particulièrement avec les E8000 en révision E0.

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chipsets, plus ils sont récents, plus ils sont performants et aptes à l’overclocking, en plus de supporter de nouvelles fonctions (CrossFire en 8/8 pour le P45, PCI-Express 2.0 ou DDR3 pour divers chipsets, etc.). Pour augmenter le FSB, il suffira d’augmenter sa valeur dans le BIOS. Sans modification de tension, une très grande majorité des cartes peut atteindre 400 MHz. Mais ce ne sera pas forcément suffisant pour les CPU les plus récents qui fonctionnent déjà à 333 MHz d’origine. Si vous pensez que c’est la carte mère qui vous bloque, il faudra augmenter la tension du northbridge (souvent notée vNB). En général, elle tourne autour de 1,2 V et n’ayez pas peur de la pousser à 1,4 V, voire 1,5 V avec un bon refroidissement. En revanche, si la limitation vient du CPU, il faudra augmenter un peu le vFSB/vTT, mais avec parcimonie, ne dépassez pas 10 % d’augmentation. Sur la plateforme 775 (et sur toutes les plateformes en général), la mémoire n’est pas désynchronisable à la baisse par rapport au FSB/BCLK. Cela signifie que si vous visez 500 MHz de FSB, la mémoire devra fonctionner à cette vitesse. Pas de problème en DDR3 mais l’époque Core 2, c’est avant tout de la DDR2. Il faudra donc opter pour un kit adapté, ou relâcher les timings de votre kit pour monter en fréquence. Hélas, la montée en FSB couplée à l’overclocking mémoire décuple la bande passante CPU-mémoire et le northbridge (par lequel toutes les informations transitent) va avoir du mal à gérer cet afflux d’informations. Une fois encore, n’hésitez pas à augmenter sa tension. Même si votre carte mère et votre mémoire sont parées à monter en fréquence, rien ne dit que le CPU y arrivera. Les CPU dual core ne posent en général pas de problème (450/500 MHz pour les CPU 65 nm, plus encore pour les 45 nm), mais il faudra se méfier des petits Pentium ou des Core 2 Duo déclassés, c’est-à-dire les séries E2000/E4000/E5000/E7000. En effet, leur configuration un peu castrée pose parfois problème et ils s’arrêtent plus tôt que leurs grands frères les E6000/E8000. A ce propos, notez que les E6X50 qui sont sortis fin 2007 s’overclockent largement mieux que les E6X00 de fin 2006. Les E8000 sont encore meilleurs et leur révision E0 est ultrabénéfique et a permis d’atteindre 5 GHz en aircooling pour la première fois dans l’ère Core 2 ! Du côté des Core 2 Quad, la situation est plus délicate. En effet, ceux-ci associent deux dies de dual core sur le même packaging, ce qui implique des complications au niveau du FSB. On remarque très souvent des trous de FSB, c’est-à-dire un FSB qui se révèle instable bien qu’il soit possible de


DOSSIER Overcloking Le sous sytème mémoire de la plateforme 1366 était révolutionnaire à l’époque et impliquait quelques complications lors de l’overclocking RAM.

grimper encore. Mais globalement, il ne faudra pas viser plus de 450 MHz, que ce soit avec un Q6000 ou un Q8000/9000. C’est d’autant plus frustrant que les Q9000 sont très à l’aise en overclocking, si ce n’était leur petit coefficient, ils pourraient presque tous passer les 4 GHz en aircooling, comme l’atteste le QX9650 qui atteint souvent 4,5 GHz.

Socket 1366 : les premiers Core i7 (2008-2011)

L’overclocking des premiers Core i7 a remis en cause plus de 2 ans de Core 2. Tout a changé d’un coup. Contrôleur mémoire intégré au CPU, introduction du lien QPI, mémoire triple channel et apparition du Turbo Mode. Pour la première fois depuis longtemps, les CPU non Extreme Edition peuvent fonctionner avec un coefficient supérieur à leur coefficient de base. En effet, les BIOS ont rapidement intégré une petite bidouille qui permet de forcer constamment le coefficient du Turbo Mode. Ainsi, un i7-920 bénéficie du ratio x21 au lieu du x20 d’origine. Les premières rumeurs ont beau annoncer un BCLK complètement bloqué, il n’en est rien. De 133 MHz de base, on monte à 200 MHz et même autour de 220 MHz pour les plus téméraires. Pour forcer un peu cette montée en fréquence, il est parfois utile d’augmenter la tension du contrôleur mémoire (vTT, vIMC ou vQPI, selon les BIOS), mais la marge de manoeuvre est très limitée. D’autant plus que cette tension est assez sensible et qu’il vaut mieux ne pas dépasser 1,4 V au quotidien.

L’overclocking mémoire est aussi très délicat. En effet, sur les CPU quad core 45 nm, l’uncore (la partie du CPU qui contient notamment le contrôleur mémoire) fonctionne à 4 fois la vitesse de la mémoire. Pour de la RAM à 900 MHz (DDR31800), l’uncore fonctionne donc à 3,6 GHz. Et cette fréquence d’uncore est déjà relativement élevée ; pour aller plus haut, il faut encore pousser la tension du contrôleur mémoire. Toutes les cartes mères ne sont cependant pas égales, les premières Asus et Gigabyte ont du mal à atteindre les 4 GHz, tandis que les DFI et EVGA y arrivent. Implicitement, ce phénomène limite drastiquement la fréquence mémoire maximale. En parallèle, Intel annonce qu’il ne faut pas dépasser 1,65 V sur la mémoire sous peine d’endommager le CPU. Mais il semble que même à 1,8 V, il n’y ait pas de risque, de quoi continuer d’utiliser nos anciens kits. En passant aux hexacores 32 nm (i7-970, 980, 980X et 990X), Intel baisse le ratio de synchronisation mémoire/ uncore à 3. Un uncore à 3,6 GHz autorise donc de la mémoire à 1200 MHz (DDR32400). Dans le même temps, cette nouvelle finesse de gravure

permet de monter plus haut en fréquence sans pour autant chauffer ou consommer beaucoup plus. Alors que les CPU quad core tournaient entre 4 et 4,3 GHz, les hexacores semblent tous taillés pour atteindre 4,5 GHz !

Socket 1156 : des générations hybrides (2009-2010)

Un an après les Core i7 du socket 1366, sortent ceux du socket 1156, toujours en 45 nm. Les performances sont similaires, mais la facture est réduite. En prime, Intel lance le premier représentant des Core i5, l’i5-750, une valeur sûre à l’époque. Ces puces reposent sur un die quad core et s’overclockent comme les CPU du socket 1366. On note quand même quelques différences comme l’absence de limitation de l’uncore qui permet à la mémoire de fonctionner à de très hautes fréquences. La DDR3-2000 devient presque trop facile à atteindre, à condition d’augmenter un tout petit peu la tension du contrôleur mémoire. En outre, le BCLK semble monter un peu plus, les 220 MHz sont presque toujours atteints et stables. En contrepartie tout de même, la fréquence maximale du CPU est en légère baisse. On tourne autour de 4 GHz mais les exemplaires qui vont au-delà sont plus rares. En outre, les CPU semblent chauffer un peu plus, concentrant toute la chaleur sur une surface plus petite. Quelques mois plus tard, sortent les Core i5, Core i3 et Pentium G, des CPU dual core gravés en 32 nm. Ceux-ci rassemblent sur un même packaging un die dual core et un autre qui regroupe un IGP et le contrôleur mémoire. Ce déport du contrôleur mémoire complique l’overclocking RAM, atteindre DDR3-1800 devient très compliqué. En outre, la bande passante mémoire chute aussi, alors que c’était une force de cette génération de CPU chez Intel, ce qui pénalisera ces processeurs dual core dans de nombreuses applications. En revanche, le

PC Update 69


grimpe encore plus haut : 235/240 MHz dans de nombreux cas et même 250 MHz avec de la chance. Les CPU encaissent aussi de très grosses fréquences grâce à leur nouvelle finesse de gravure. Les 4,6 GHz sont courants avec un ventirad milieu de gamme et même des pointes à 5 GHz. Mi-2010, Intel lance les premiers CPU K sur la plateforme 1156. Les i7-875K et i5-655K, respectivement quad et dual core, profitent donc d’un coefficient multiplicateur totalement débloqué, prélude aux i5-2500K et i7-2600K six mois plus tard. Si le 875K n’apporte pas grand-chose au monde de l’overclocking, le 655K va permettre de battre des records. Il est le premier CPU à passer la barre des 7 GHz depuis les Cedar Mill fin 2006.

Socket AM2+/AM3 : Phenom II et FX compatibles (2008-2011)

Chez AMD, le socket AM2+ supporte les CPU AM2+ et AM3, tandis que les CPU AM2+ peuvent fonctionner sur les cartes mères AM3 qui gèrent la DDR2, des modèles extrêmement rares. En outre, certaines cartes dites AM3 (équipées de chipset AMD800) sont compatible avec les derniers FX AM3+, tandis que les CPU AM3 fonctionnent sur le socket AM3+. C’est compliqué, mais AMD fait des efforts pour maximiser la compatibilité et adoucir les transitions. En outre, tous les chipsets sont égaux sur le plan de l’overclocking, les seules différences portent sur le support des lignes PCI-Express et leur répartition ou les capacités du southbridge. L’overclocking ne diffère pas vraiment d’un socket à l’autre, AM3+ y compris. Le BCLK se nomme HTT : de 200 MHz d’origine, il monte facilement à 300-350 MHz, ce qui laisse une très grosse marge d’overclocking (+75 %) sur les CPU dont le coefficient est bloqué. Le lien HyperTransport relie le CPU au northbridge et bien que celui-ci puisse être overclocké de 2 à presque 3 GHz, cela n’influe pas sur les performances. Le réduire un peu (à 1,8 GHz) ne change rien non plus. Il existe largement assez de ratios pour le désynchroniser du HTT, aussi simplifiez-vous la vie en vous assurant qu’il ne dépasse jamais 2 GHz, c’est une variable en moins à considérer. Le contrôleur mémoire est lui aussi cadencé d’origine à 2 GHz et il peut légèrement monter. Cette

70 PC Update

modification a, certes, un impact positif sur les performances, mais il est très limité. Dans tous les cas, c’est la tension du northbridge qui permet de stabiliser tous ces paramètres à de plus hautes fréquences, vous pourrez l’augmenter jusqu’à 1,5 V sans crainte. Cette tension est souvent notée vNB, à ne pas confondre avec vNB CPU qui désigne en réalité la tension du contrôleur mémoire intégré au CPU. Celle-ci facilite l’overclocking mémoire. Mais quoi qu’il arrive, il est compliqué. Inutile de viser plus de DDR31800 avec des CPU AM3. Quant à la DDR2 des CPU AM2+, elle aura du mal à dépasser 533 MHz (DDR2-1066). Et même si vous atteignez de hautes fréquences, elles ont très peu d’impact sur la bande passante mémoire. Un grand nombre de CPU AMD porte le label Black Edition, ce qui signifie que leur coefficient multiplicateur est débloqué à la hausse. Ce n’est pas vraiment utile dans la mesure où l’overclocking par le HTT est très facile et largement assez élevé, mais cela permet de bénéficier de meil-

leurs compromis entre la fréquence mémoire et celle du CPU par exemple. Les premiers Phenom II AM2+ atteignaient péniblement 3,8 GHz, la situation n’était guère différente avec les variantes AM3. La révision C3, sortie fin 2009, a permis de passer le cap des 4 GHz de façon plus régulière, sans que ce soit vraiment un acquis. Enfin, la sortie des Phenom II X6 a considérablement amélioré le potentiel d’overclocking, puisque ces puces pouvaient fonctionner à 4,2 GHz au quotidien, voire 4,5 GHz ! Et bien que la consommation soit bien plus importante que chez Intel, les CPU AMD ne chauffaient guère. Des ventirads milieu de gamme suffisaient à overclocker même les plus gros Phenom II X6. Côté tension, nous recommandons de s’arrêter autour de 1,451,5 V. Les CPU AMD ont beau sembler robustes et capables d’encaisser 1,6 V de manière prolongée, on ne gagne plus beaucoup en fréquence passé ce cap, alors autant rester raisonnable et préserver leur durée de vie.


DOSSIER Overcloking

Pas à pas : overclocker un Core i5-3570K

Sur la plateforme 1155, l’option PLL Overvoltage permet de passer outre un éventuel mur de fréquence à l’approche de 4.5/4.8 GHz.

Pour commencer, nous désactivons le SpeedStep (modulation de fréquence et de tension selon l’état du CPU), un mode d’économie d’énergie qui pourrait perturber l’overclocking. Les différents modes de mise en veille profonde C1/C3/C6 peuvent être conservés, alors que le Turbo Mode ne doit pas être désactivé si l’on veut pouvoir modifier le coefficient multiplicateur. On pourra toutefois fixer celui-ci une bonne fois pour toutes pour éviter les variations intempestives. Il faut régler la RAM comme on le souhaite, dans notre cas de la DDR32133 certifiée à 1,65 V avec des timings de 9-11-10-28. Nous sélectionnons le ratio mémoire adéquat, la tension mémoire (vDIMM ou Memory Voltage) et les timings, dans l’ordre le tCL, le tRCD, le tRP et le tRAS, qui sont souvent les quatre premiers timings de la liste. Il faut alors s’assurer que la plateforme est stable, c’est le cas. S’il y a un problème, il suffit d’augmenter très légèrement le vCCSA de 50 mV (+0,05 V). Nous augmentons ensuite le coefficient multiplicateur du CPU à la valeur souhaitée. Pour 4,5 GHz, il faut entrer x45. On a souvent le choix d’appliquer ce ratio à tous les cores ou celui de régler un comportement différent selon la charge (comme le Turbo Mode), nous préférons la première méthode. Si vous choisissez la seconde, c’est la fréquence monocore qui est en général la plus compliquée à stabiliser. Nous entrons donc un ratio de x45 pour tous les cores et tentons de booter ainsi. L’OS se charge mais ne fait pas long feu et plante très rapidement. Nous augmentons donc la tension du CPU (vCore, CPU Voltage) de 50 mV (+0,05 V), passant donc de 1,1 V à 1,15 V. Nous arrivons cette fois à lancer notre test de stabilité (OCCT Linpack, 90 % d’occupation mémoire), mais le PC plante au bout de quelques dizaines de secondes. Nous passons alors à 1,2 V mais le test ne dure que quelques minutes. Nous passons cette fois à 1,25 V et le test de 30 min est alors concluant. Nous ôtons 10 mV (-0,01 V) pour tomber à 1,24 V et retentons l’opération. Le plantage intervient au bout de 12 min, alors que le CPU arrive à température. 1,25 V semble être la bonne tension. Nous rétablissons cette valeur et validons par un test concluant de 2 h. C’est fini. Si vous souhaitez aller plus loin, il faut recommencer l’opération en passant au ratio de votre choix. Notez qu’il sera peut-être nécessaire d’activer l’option PLL Overvoltage. Cette option, qui permet de dépasser le cap des 4,6-4,8 GHz, était à la base dédiée aux CPU Sandy Bridge, mais elle semble aussi avoir un impact sur les CPU Ivy Bridge.

Les Clarkdale (dual core du socket 1156) rassemblent un die de CPU et un die de contrôleur mémoire et d’IGP, ce qui bride la montée en fréquence mémoire et celle du BCLK.

Pas à pas : overclocker un FX-4100 L’overclocking de la plateforme AM3+ n’est guère différent de celui qui précède. L’équivalent du SpeedStep chez AMD s’appelle Cool’n’Quiet. Nous réglons la mémoire de la même façon mais devons augmenter la tension du contrôleur mémoire (vIMC, vTT, CPU NB Voltage) de 50 mV (+0,05 V) pour supporter la DDR3-2133. Nous jouons ensuite avec le coefficient multiplicateur en ayant auparavant désactivé le Turbo Core (équivalent AMD du Turbo Mode). La méthode d’overclocking ne change pas pour la suite. En option, les perfectionnistes pourront jouer avec le HTT (au moins jusqu’a 300 MHz) afin d’obtenir la fréquence RAM optimale.

PC Update 71


Les gains en pratique Pour quantifier le gain d’un overclocking CPU, nous avons mesuré les performances de 19 processeurs, tant à leur fréquence d’origine qu’overclockés à une fréquence qui semble atteignable par un grand nombre. Deux processeurs ne sont pas overclockés, les Core i3-2100 et Celeron G530, puisqu’on ne peut gagner au mieux que 10 % et bien souvent moins de 5 %. En outre, nous n’avons pas placé toutes les puces possibles par souci de lisibilité. L’A8-3870K présente ainsi les mêmes résultats qu’un A6-3670K. L’i7-3960X et l’i7-3930K sont très proches, tandis que les Athlon II X2, X3 et X4 se comportent comme les A8-3870K, A6-3500 et A4-3200, à la différence qu’ils sont cadencés plus haut d’origine (mais ont des limites d’overclocking similaires).

Indice de performances CPU Cinebench R11.5 ‐ Core i5‐2500K multi = 100

Core i7‐3930K @4.6GHz

Pas à pas : overclocker un Core i7-3820 Dans la mesure où les plateformes AM3+ et 1155 s’overclockent facilement, nous préférons nous attarder sur le cas du Core i7-3820, plus complexe à overclocker. Là encore, il vaut mieux désactiver le SpeedStep, quitte à le réactiver plus tard. En revanche, il va falloir stabiliser le BCLK avant tout. Nous réglons donc la mémoire sur DDR3-le plus petit ratio (qui indique alors DDR3-8500) avec les timings et la tension d’origine, pour nous assurer qu’elle ne pose pas problème. Nous réduisons aussi le coefficient multiplicateur du CPU au minimum, soit x12. Il faut ensuite augmenter le BCLK au moins à 125 MHz (soit en entrant cette valeur directement dans le champ BCLK, soit en utilisant le strap x1,25 s’il est disponible). Le CPU est alors cadencé à 1,5 GHz et la mémoire atteint alors DDR3-1333. Nous validons cet overclocking du BCLK par un stress test de 30 min. S’il est concluant, nous augmentons de 3 MHz pour passer à 128 MHz et réitérons l’opération. Le test est concluant, nous passons à 131 MHz, puis 134 MHz. A 137 MHz, la machine a du mal à démarrer. Nous repassons donc à 136 MHz et tout rentre dans l’ordre. Nous essayons d’augmenter la tension du contrôleur mémoire (vCCSA ou vTT) pour tenter d’aller plus loin, mais cela se révèle sans effet dans notre cas, même en rajoutant 100 mV (+0,1 V). Le BCLK maximum de la plateforme a donc été isolé. L’i7-3820 autorise des ratios jusqu’à x40, ce qui donne au mieux une fréquence CPU de 5,45 GHz, pas mal. Nous fixons le coefficient multiplicateur du CPU à x33 pour tenter d’atteindre 4,5 GHz, ce qui se solde par un échec dès le lancement d’une application. Nous augmentons la tension par pas de 50 mV (+0,05 V) et arrivons à trouver la stabilité à 1,29 V. Nous réduisons successivement à 1,28 V, puis 1,27 V, la machine est toujours stable. Impossible, en revanche, de passer à 1,26 V, cela provoque des instabilités lors des charges prolongées. Avec un tel BCLK, la mémoire peut alors fonctionner à DDR3-2176 (en choisissant le ratio DDR3-1600 couplé au BCLK à 136 MHz). Notre mémoire passe alors à cette fréquence avec les timings et la tension d’origine, si ce n’est pas le cas chez vous, vous pouvez réduire le BCLK de 3 ou 4 MHz et augmenter le ratio CPU à x34. La fréquence CPU sera alors inchangée, tandis que la fréquence mémoire sera alors adéquate.

72 PC Update

244,8

34,4

Core i7‐990X @4,4GHz

28,1

Core i7‐3930K

28,4

208,6 200,7

Core i7‐3770K @4.8GHz

37,7

Core i7‐2600K @4.8GHz

36,2

Core i7‐990X

179,2 174,5 170,3

22,5

Core i7‐3820 @4,75GHz

169,7

35,5

Core i5‐3570K @4.8GHz

37,4

Core i5‐2500K @4.8GHz

35,9

Core i7‐3820

28,6

Core i7‐3770K

30,7

Phenom II X6 1100T @4.2GHz

23,2

FX‐8150 @4.8GHz

21,4

139,8 138,5 138,1 135,9 133,5

Core i7‐2600K

28,4

Core i7‐870 @4GHz

25,5

Core i7‐920 @4GHz

145,4

127,7 127,3 126,6

25,5

Core i5‐3570K

111,5

29,9

FX‐8150

19,1

Phenom II X6 1100T

18,4

110,6 107,4 102,8

Core i7‐870

22,5

Core i5‐750 @4GHz

25,5

Core i5‐2500K

100,2 100,0

27,5

Core i7‐920

17,1

Phenom II X4 965 @3,9 GHz

20,8

Phenom II X4 965

19,1

A8‐3870K @3,75 GHz

17,1

Core i5‐750

20,1

A8‐3870K

16,5

FX‐4100 @4.6GHz

21,0

Core i3‐2100

23,2

FX‐4100

17,3

A6‐3500 @2,8 GHz

18,0

85,7 81,8 74,9 74,5 70,1 66,2 60,8 55,4 54,3 45,5

Phenom II X2 565 @3,7 GHz

39,0 19,7

A6‐3500

36,4 14,5

Phenom II X2 565

34,4 17,5

Celeron G530

34,2 17,7

A4‐3300 @3,3 GHz

32,2 16,0 26,4 13,4

A4‐3300 0,0

50,0

Multi

100,0

Mono

150,0

200,0

250,0

300,0



Mémoire L’overclocking mémoire n’est certes pas celui qui rapporte le plus en termes de performances, mais c’est le plus grisant une fois qu’on le maîtrise. En effet, l’initié saura précisément quels timings et quelle tension choisir pour maximiser la fréquence de son kit ou de sa plateforme.

Au coeur des barrettes, les puces

Pour appréhender l’overclocking mémoire, il faut comprendre que les barrettes sont un simple amas de puces mémoire. Ces puces vont conditionner le comportement de la mémoire. Plus il y en a, plus il sera statistiquement difficile d’atteindre de hautes fréquences. Puisque la plus mauvaise des puces détermine l’overclocking maximal de la barrette, il y a plus de risques de tomber sur une brebis galeuse quand il y a seize puces par barrette que quand il y en a huit. En outre, plus il y a de puces, plus elles peuvent se différencier par des nuances Pour les plateformes s2011 et s1155, il faudra utiliser MemTweakIt pour consulter tous les timings mémoire et les changer à la volée. Il est compatible avec toutes les cartes mères malgré un skin ROG. Pour les configurations plus anciennes, c’est CPUTweaker ou MemSet qui seront conseillés.

sur leur comportement vis-à-vis de tel ou tel timing ou de la tension, ce qui rend l’overclocking plus compliqué. Ce nombre de puces est directement lié à la capacité de chaque barrette. Au fur et à mesure, la capacité maximale des puces augmente, de sorte que les barrettes qui nécessitaient auparavant seize puces se contentent alors de huit. Actuellement, ce sont les puces de 512 Mo qui se démocratisent et qui remplacent peu à peu les anciennes puces 256 Mo. Avec elles, on peut assembler des modules de 8 Go (16x512 Mo). Conséquence directe, les modules de 4 Go ne nécessitent plus seize puces mais seulement huit. Et par la suite, la production de puces de 256 Mo décline jusqu’à devenir anecdotique (pour maintenir une légère production pour les kits de faible capacité pour les anciennes plateformes). Au début de la production, les nouvelles puces sont souvent moins aptes à l’overclocking. Et avec le temps, la production et le process s’affinent de sorte qu’on atteint de nouveaux sommets. Les acharnés de l’overclocking mémoire ont donc souvent un léger train de retard sur les innovations en termes de capacité mémoire. C’est d’autant plus vrai qu’une capacité mémoire supérieure n’améliore en rien les performances.

Timings

Une puce de SDRAM s’apparente à une matrice dont chaque case contient un bit d’information. Au fil des besoins, des informations sont écrites dans ces cases qui portent toutes une référence (la case est à l’intersection d’une ligne et d’une colonne). Lorsque le processeur réclamera une donnée, il faudra donc aller cher-

Au cœur des modules, les puces déterminent la façon dont il faudra overclocker la mémoire.

74 PC Update


DOSSIER Overcloking

Selon la marque et la gamme de la carte mère, le BIOS propose plus ou moins de timings mémoire à régler. En théorie, plus il y en a, mieux c’est, mais le débutant se sentira perdu et ne modifiera que les 4 ou 5 timings principaux. Vous pourrez toutefois avoir recours au profil XMP qui ajustera automatiquement la fréquence, la tension et les timings selon les recommandations du fabriquant du kit mémoire. En outre, certains BIOS permettent de lire ces profils afin de s’en inspirer pour des overclockings plus poussés.

cher le bit dans la case correspondante. C’est à ce moment qu’interviennent les timings. Ils représentent différentes opérations, dont chacune nécessite un temps déterminé pour être exécutée. Par exemple, le temps pour sélectionner une ligne, pour passer d’une sélection ligne à une sélection colonne, pour sélectionner une colonne, pour traduire l’intersection en hexadécimales, pour rafraîchir les banques mémoire, pour activer ou écrire, etc. Chaque opération requiert donc un certain nombre de cycles, ce nombre étant indiqué par le timing utilisé. Par exemple, avec un CL (ou CAS Latency) à 8 et une fréquence de 800 MHz, l’exécution du CAS correspond à huit cycles, soit un centième de nanoseconde. Chaque timing a son importance et le comportement diffère selon les puces utilisées sur les modules de mémoire. C’est la raison pour laquelle un même jeu de timings ne sera pas optimal pour tous les kits de mémoire. Certaines opérations prenant plus de temps sur certaines puces, il ne faudra pas être trop exigeant. C’est aussi la raison pour laquelle on retrouve certaines corrélations entre les fréquences et les jeux de timings. Si une opération nécessite un centième de nanoseconde, l’exécuter en huit cycles à 800 MHz ou six cycles à 600 MHz ne changera, a priori, rien à la stabilité ou à la bande passante.

Déterminer la fréquence mémoire maximale

Actuellement, toutes les plateformes montrent des gains plus marqués lorsque l’on augmente la fréquence qu’en ajustant les timings. L’approche classique consiste donc à maximiser la fréquence mémoire. Mais il faut avant tout déterminer la fréquence maximale qu’accepte votre plateforme. Avec Sandy Bridge, on est limité par le plus grand ratio mémoire, à savoir DDR3-2133, mais avec Ivy Bridge, on a accès à des ratios bien plus élevés. Il est cependant assez dur de stabiliser de la mémoire à plus de DDR3-2400, à moins d’opter pour les derniers kits lancés qui culminent à DDR3-2600 ou 2800. La plateforme 2011 supporte le ratio DDR3-2400 (qui monte à DDR3-3000 en augmentant le BCLK à 125 MHz), mais il est très dur de stabiliser les quatre modules de mémoire à cette fréquence. Dans ces trois cas, il faudra augmenter la tension du contrôleur mémoire (vCCSA, IMC Voltage, vTT ou vIMC) pour pouvoir monter plus haut. Chez AMD, les nouvelles plateformes (FM1 et AM3+) encaissent assez bien le ratio DDR32133 et même plus, mais il faudra être généreux avec la tension du contrôleur mémoire. N’ayez pas peur de rajouter jusqu’à 200 mV (+0,2 V). Mais sur les anciennes plateformes, il faudra se résigner à tourner sous la barre du

gigahertz (DDR3-2000). Sachant cela, baissez le coefficient multiplicateur du CPU (pour qu’il ne pose pas problème en cas de BCLK trop important), utilisez des timings mémoire assez souples, par exemple du 10-10-10-30 et la tension certifiée du kit mémoire. Tentez ensuite d’atteindre la fréquence mémoire maximale. Vous pouvez avoir besoin de relâcher encore les timings en cas de très grosses fréquences (11-11-11-30 ou 10-12-11-31 par exemple… vous pouvez même descendre à 12-12-12-35) ou d’augmenter la tension mémoire.

Ajuster au mieux les timings

Une fois que vous avez déterminé la fréquence mémoire maximale de votre plateforme, vous pouvez passer à l’overclocking CPU. Celui-ci est, en effet, plus bénéfique pour les performances, on le privilégie donc face à l’overclocking mémoire. Si votre objectif concerne l’overclocking RAM maximal, ne vous préoccupez pas du CPU. Choisissez la fréquence mémoire qui vous convient, elle sera conditionnée par les ratios disponibles et le BCLK autorisé. Seulement ensuite, il faut essayer de serrer (c’est-à-dire les abaisser à la plus petite valeur possible) les timings mémoire, puisque leur impact est

PC Update 75


moins marqué que celui de la fréquence. Pour trouver les timings les plus adaptés, il n’y a pas de secret ; baissez-les un à un et vérifiez le gain de performances avec des tests de bande passante (ceux d’Aida par exemple). Ne vous attendez pas à des changements très marqués, chaque timing joue sur quelques dizaines de Mo/s en plus ou en moins. Dans de rares cas, on note des paliers de performances, il faut donc le réduire encore avant de constater une amélioration. Si vous ne repérez aucune variation, vous pouvez considérer que ce timing n’a pas d’influence sur les performances, mais qu’il en aura une sur la stabilité, aussi il vaut mieux le restaurer à sa valeur précédente. Il faut, en outre, progresser de façon homogène. Ne réduisez pas un timing de cinq unités, alors que les autres n’ont pas encore été affectés. En plus des quatre timings principaux, le tRFC, le tRRD et le CR sont des timings relativement importants. Vous pourrez aussi tenter de réduire les autres si vous en avez le courage.

Les gains en pratique Sur une plateforme 1155, nous avons testé la bande passante des divers réglages mémoire, de DDR3-1333 9-9-9-27 à DDR3-2133 7-7-7-21 et DDR3-2400 9-11-9-27. La bande passante évolue donc plus en fonction de la fréquence mémoire que des timings. En outre, afin de relativiser ce surplus de bande passante, nous avons lancé une compression WinRAR : l’écart s’élève au mieux à 10 % entre de la mémoire standard et très haute performance. En outre, cette tâche est celle qui profite le plus de l’overclocking mémoire, dans la plupart des cas, les gains maximums sont inférieurs à 5 %.

Overclocking RAM Core i7-3770K (Go/s)

Bande passante mémoire en fonction de la fréquence et des timings RAM

Lecture multi 20 19,8

Appréhender le comportement des puces

Ceux qui veulent aller plus loin essayeront d’analyser le compor tement des barrettes pour connaître les paramètres à privilégier. Il n’y a, hélas, pas de règles préétablies, mais cer taines puces sont plus à l’aise avec cer tains timings ou jeux de timings. Par exemple, si les CL7, 8 et 9 font par tie des bons timings, passer de l’un à l’autre peut se chiffrer par 100 MHz de plus. Mais en passant au CL10, les modules n’accepteront que 50 MHz de plus. Il était aussi de coutume que le CL était le timing le plus impor tant. Or les puces récentes ont montré le contraire, le tRCD a parfois plus d’impact sur la fréquence mémoire ou la bande passante. C’est pourquoi, certaines puces utilisent des timings du genre 8-9-8 ou même 8-10-8, alors qu’il était coutume de choisir entre 8-8-8 et 9-9-9. Il en va de même pour le tRAS (le 4 e timing) qui était habituellement la somme des trois premiers : désormais, il faut le traiter indépendamment. Le CR est aussi censé être un timing primordial. A 1, les performances sont meilleures mais la marge d’overclocking diminue. Sauf que cer taines puces ne suppor tent pas bien un CR de 2, de sorte qu’il vaut mieux le laisser à 1. Ou inversement. Tout est question d’expérimentation. Dans le cas des kits haut de gamme certifiés pour de très hautes fréquences, vous pouvez vous fier au schéma des timings utilisés par les constructeurs. En revanche, les kits d’entrée de gamme utilisent des timings plus génériques, dans la mesure où les puces qu’ils embarquent peuvent être sujettes à changement. Aussi, il sera souvent bénéfique d’adapter les timings en testant soi-même.

Ecriture multi 18,8 18,5

22,6 22,2

Lecture

20,7 20,4 20,4 20 20 19,5 19,5 18,7 18,7

Ecriture

23 22,7 22 21,2 20,6 19,3 18,7 16,7 16,3 0

5

10

15

20

27,9 27,7

25,9 26,1

25

29,7 29,8

30

DDR3-2400 C9

DDR3-2133 C7

DDR3-2133 C9

DDR3-1866 C7

DDR3-1866 C9

DDR3-1600 C7

DDR3-1600 C9

DDR3-1333 C7

DDR3-1333 C9

33,5

35

40

WinRar 4.11 (sec) DDR3‐2400 C9

120

DDR3‐2133 C7

123

DDR3‐2133 C9

124

DDR3‐1866 C7

126

DDR3‐1866 C9

127

DDR3‐1600 C7

130

DDR3‐1600 C9

130

DDR3‐1333 C7

132

DDR3‐1333 C9

133 0

76 PC Update

24 23,8

35,2

31,9 31,6

50

100

150


DOSSIER Overcloking

Les cartes overclockées d’usine ne sont guère intéressantes car elles coutent souvent sensiblement plus cher. En revanche, les PCB modifiés permettent souvent de passer outre certaines limitations et le refroidissement amélioré augmente le potentiel d’overclocking.

GPU

Overclocker un GPU est relativement aisé puisque tout se fait sous Windows. Mais de plus en plus de cartes proposent la modification de la tension GPU, ce qui permet parfois d’atteindre 30 % d’overclocking. Et vous pouvez ensuite flasher le BIOS pour enregistrer définitivement ces paramètres.

Modèles overclockés d’usine ou modifiés

Il est généralement admis que l’architecture d’une puce implique un certain potentiel d’overclocking à une tension donnée. Par exemple, avec les FX d’AMD, la plage courante d’overclocking se situe entre 4,5 et 4,8 GHz. Dès lors, prendre un modèle identique mais plus rapide n’a guère d’intérêt, on paye une fréquence plus élevée qu’on atteindra de toute façon en overclockant soi-même. Il en va de même pour une carte graphique. Une HD7950 cadencée d’origine à 800 MHz monte, en général, autour de 950 MHz, voire 1 GHz sans augmentation de tension. Aussi, payer pour un modèle overclocké à 900 MHz n’a guère d’intérêt puisque vous devrez tout de même l’overclocker pour atteindre les mêmes fréquences maximales que les GPU classiques. Moralité, économisez en prenant une version non overclockée. Toutefois, certaines marques poussent les GPU à leur maximum. Ces modèles sont généralement convaincants puisque vous pouvez vous contenter de les installer sans même essayer de les overclocker. Ils vous assurent, en outre, une certaine fréquence, alors qu’en partant d’un GPU aux fréquences d’origine, rien ne garantit que vous atteigniez les fréquences les plus élevées par la suite. Hélas, ces versions sont souvent vendues très cher. Les clients potentiels de ces modèles recherchant plus la performance que le plaisir de l’overclocking, autant se diriger vers le modèle de GPU supérieur, les performances seront au moins identiques et souvent supérieures. Attention, tout de même, certains GPU subissent un tri très rigoureux. Ils font alors partie des GPU les plus enclins à monter en fréquence et on constate souvent qu’ils surpassent tous les autres. C’est le cas des modèles SO (Super Overclock) de Gigabyte par exemple. Il peut aussi s’agir de révisions

plus récentes auquel cas le potentiel d’overclocking augmente. C’était, par exemple, le cas des HD4890 1 GHz, de la 8800 Ultra, des 9800GTXGTX+, des GTX285 ou plus récemment, de la HD7970 GHz Edition. Extérieurement, seule la fréquence change, l’organisation du GPU n’est pas modifiée, mais le potentiel d’overclocking est souvent décuplé.

le régulateur de l’étage d’alimentation. En outre, bien que la plupart des cartes autorisent désormais la modification de la tension du GPU via Windows, lorsqu’il ne s’agissait pas d’un état de fait, certains constructeurs modifiaient le PCB pour pouvoir proposer cette option avec leur logiciel maison.

Concernant les cartes modifiées par les marques, elles représentent parfois de bonnes affaires. En effet, si le refroidissement est plus efficace, les températures inférieures permettront de monter un peu plus haut en fréquence. Vous pourrez toutefois opter pour une carte de référence et un ventirad GPU alternatif, les résultats sont en général de premier plan. Mais les marques modifient aussi le PCB pour pallier certaines faiblesses du PCB AMD ou nVidia. C’est flagrant dans le cas de la GTX670 par exemple, dont le PCB pose des problèmes à haute fréquence, même en aircooling. Et cela permet aussi de repousser les limites en ce qui concerne les économies d’énergie (PowerTune ou GPU Boost) mais aussi les tensions maximales autorisées par

Ne pas négliger la mémoire

Bon nombre de constructeurs et d’utilisateurs focalisent sur la fréquence du GPU puisque c’est, en effet, celle-ci qui parle le plus. Dans de nombreux cas, il est vrai que c’est ce critère qui joue le plus sur les performances. Toutefois, dans certains cas, la bande passante mémoire limite drastiquement les performances. Dans le cas des GTX680 et GTX670, la fréquence mémoire est identique, alors que la GTX670 concède 90 MHz (-9 %) de fréquence GPU. Pourtant, en pratique, les performances sont très proches, car la GTX680 est bridée par sa bande passante mémoire. Et même pour les GPU qui ne sont pas limités à ce niveau, l’overclocking mémoire apporte toujours un petit plus dans certains jeux. Et après tout,

Des 8800 au GTX500 : les shaders Entre 2006 et 2011, nVidia a implémenté deux fréquences au sein des GPU. Dans la mesure ou les GPU nVidia ne fonctionnaient pas très vite (600 à 700 MHz en général, du moins pour les gros GPU), il fallait trouver un moyen d’accélérer les taches traitées par les shaders. Ces derniers fonctionnaient donc au double (et parfois même plus) de la fréquence du GPU. Ceci concerne majoritairement des vieilles cartes, mais les GTX500 sont loin d’être complètement has been. Lors de leur overclocking, leurs propriétaires pourront alors jouer sur ces deux fréquences indépendamment. Par défaut, augmenter la fréquence GPU fera augmenter la fréquence des shaders. Mais lorsque vous rencontrerez une erreur, cela ne signifie pas que les deux parties ont atteint leur maximum, il se peut que l’une des deux limite alors que la seconde puisse aller plus loin. Tous les logiciels d’overclocking proposent alors une option pour désynchroniser les fréquences, ce qui vous permettra d’aller encore un peu plus loin. PC Update 77


Si vous overclockez les dernières Radeon (HD6900 ou plus récent) ou GeForce (GTX600), pensez à modifier les limites de PowerTune et de GPU Boost pour que ces protections ne perturbent pas votre overclocking.

quand on recherche des performances maximales, on ne peut pas laisser quoi que ce soit tourner à sa fréquence d’origine !

Les économies d’énergie à désactiver

Chez AMD, depuis les Radeon HD6900, on retrouve une gestion avancée de la consommation nommée PowerTune. Cette fonction surveille la consommation du GPU afin de brider sa fréquence et sa tension si, d’aventure, il dépassait la limite fixée. Et cela se traduit par une chute très importante des performances, puisque PowerTune ne fait pas dans la finesse. Par exemple, si vous overclockez votre carte de 800 MHz à 1 GHz et que cela entraîne un dépassement de la consommation, PowerTune réduit les fréquences autour de 600 MHz. Après overclocking, on se retrouve donc avec des performances largement inférieures à celles d’origine. Ceci s’explique par le mécanisme de protection, PowerTune ayant pour objectif de revenir au plus vite dans l’enveloppe thermique fixée, il ne fait pas dans la dentelle. Par la suite, la fréquence de 800 MHz est restaurée et même celle de 1 GHz… jusqu’à la prochaine baisse. Pour éviter ce phénomène, il faudra donc augmenter le seuil de PowerTune. C’est faisable

MSI Afterburner est sans conteste le logiciel le plus complet pour l’overclocking d’un GPU. Pour les GTX600, il faudra toutefois lui préférer (pour le moment) PrecisionX d’EVGA qui permet de modifier les limites de GPU Boost.

Attention au crash du pilote Durant la phase d’overclocking, lorsque vous être à la limite des fréquences stables, au lieu de complètement faire rebooter/freezer le PC, la carte graphique provoquera simplement un plantage du driver. Celui-ci sera aussitôt redémarré par Windows de sorte qu’il n’y aura guère de symptôme visible si ce n’est que l’application 3D encours s’arrêtera. Ne commettez pas l’erreur de continuer vos tests comme si de rien n’était. En effet, dans ces conditions, il faut obligatoirement rebooter pour restaurer complètement le driver. Dans le cas contraire, vous ferez face à divers phénomènes bizarres qui fausseront toutes vos interprétations. Votre bench/jeu plantera systématiquement meme en restaurant des fréquences stables, ou alors les performances seront castrées.

78 PC Update

via les drivers AMD, dans l’onglet Performances à la ligne Paramètres de commande d’alimentation, ou via MSI Afterburner. Vous pourrez faire varier la limite de +/- 20 %, parfois plus sur certains modèles modifiés. Les cartes les plus extrêmes, comme les Lightning ou Matrix, contournent carrément la protection puisqu’elles sont destinées à atteindre des fréquences très importantes. Notez que dans de nombreux cas, notamment sur les GPU entrée et milieu de gamme, PowerTune n’entre jamais en action. Chez nVidia, c’est GPU Boost qui a été introduit avec la GTX680 et qui consiste à augmenter la fréquence du GPU tant que celui-ci ne dépasse pas l’enveloppe thermique. Le mécanisme fonctionne de façon similaire au Turbo Mode des CPU, à la différence que la fréquence maximale du GPU dépendra de l’échantillon considéré, au lieu d’être fixée et identique pour toutes les puces. Rassurez-vous, la variation n’est pas énorme et le


DOSSIER Overcloking

Rien de tel qu’une modification du BIOS pour appliquer définitivement votre overclocking. Cela permet même d’aller un peu plus loin (modification de tension ou des profils d’économies d’énergie par exemple).

GPU fonctionnera toujours au minimum à sa fréquence d’origine. Par exemple, certaines GTX680 atteignent 1110 MHz, alors que d’autres se contentent de 1071 MHz, soit à peine 3,5 % de variation sur les fréquences (et donc encore un peu moins sur les performances). Heureusement, tout comme PowerTune, cette limitation peut être repoussée. Precision X d’EVGA et MSI Afterburner permettent déjà cette modification, les logiciels propriétaires tels que GPU Tweak d’Asus devraient suivre sous peu. Sur la GTX680, la limite peut être repoussée de 170 à 224 W, ce qui procurera une réserve d’overclocking potentielle 32 % supérieure. Si vous vous contentez de la limite GPU Boost classique, alors vous serez limité à la fréquence maximale qu’il autorise, soit 1110 MHz sur une GTX680 par exemple. En revanche, les cartes graphiques switchent très bien entre les différents profils de repos, de traitement vidéo ou de jeu 3D, ne cherchez pas à désactiver ces économies d’énergie. Vous pourrez, en revanche, modifier les fréquences et tensions en flashant le BIOS.

Procédure d’overclocking

Pour augmenter les fréquences d’un GPU, impossible d’aller dans le BIOS, tout se passe sous Windows. Choisissez le logiciel d’overclocking GPU de votre choix (nous privilégions MSI Afterburner) et vous n’aurez qu’à ajuster les curseurs des fréquences GPU et mémoire, pour augmenter les fréquences de la carte graphique. Nous vous conseillons de procéder

Radeon : augmenter la plage de fréquence Le BIOS des Radeon contient des informations concernant la plage de fréquences autorisées pour l’overclocking. Une HD7970 qui fonctionne par défaut à 925/1375 pourra ainsi être poussée à 1200/1600 MHz. Les curseurs des drivers AMD ou des logiciels d’overclocking n’iront pas plus loin. Il est possible d’outrepasser cette bride en modifiant le BIOS via RBE, à l’onglet Additionnal features. Mais avant d’aller jusque-là, vous pouvez simplement augmenter cette plage de variation avec MSI Afterburner. Il suffit d’éditer le fichier MSIAfterburner .cfg avec le bloc note. A la ligne UnofficialOverclockingMode =0, remplacez 0 par 1 et le tour est joué. Les fréquences autorisées seront alors largement suffisantes. Notez que la plage de variation des tensions sera elle aussi augmentée.

par paliers de 25 MHz sur le GPU jusqu’à obtenir un plantage. Descendez ensuite de 5 MHz jusqu’à ce que votre test de stabilité fonctionne. Si la fréquence obtenue ne vous suffit toujours pas, vous pourrez augmenter la tension du GPU (si cette option est disponible). Rajoutez 50 mV (+0,05 V) et recommencez l’opération. Nous vous recommandons toutefois de ne pas dépasser 10 % d’augmentation de tension avec le refroidissement d’origine. Vous pourrez monter à 15 voire 20 %, si l’étage d’alimentation et le GPU sont bien refroidis (watercooling intégral par exemple). Passez ensuite à la mémoire en procédant de la même façon. Toutefois, lorsque vous rencontrez un plantage, vous pouvez revenir directement au palier précédent, 25 MHz de plus ou de moins feront très peu de différence sur les performances, inutile de vous compliquer la vie. Notez que la tension sur la mémoire, dans les

rares cas où elle est disponible, ne permet pas vraiment d’augmenter la fréquence de celle-ci, ce réglage ne se révèle utile qu’avec d’excellents refroidissements (températures négatives). Mais cela ne coûte rien d’essayer en vous contentant de 10 % d’augmentation. De la même façon, le refroidissement de la mémoire n’apporte pas grand-chose. En revanche, soyez très vigilant sur les températures de l’étage d’alimentation et du GPU.

Vos jeux : le meilleur stress test

En purs stress tests qu’ils sont, OCCT GPU et FurMark font chauffer le GPU et simulent la pire charge possible. Toutefois, AMD et nVidia ont tendance à implémenter des protections dans leurs drivers pour ce genre de tests, il vaut mieux ne pas trop s’y fier. Les jeux auxquels vous jouez tous les jours sont sans doute les meilleurs stress tests qui soient. Ne choisissez pas un jeu hors d’âge qui ne tirera pas PC Update 79


Pour automatiser les stress test de votre GPU, préférez Unigine Heaven ou 3DMark à Furmark ou OCCT GPU.

totalement dans le GPU, désactivez la synchronisation verticale et évitez des réglages trop extrêmes au niveau des filtres (AA4X maximum) ou des textures qui seraient limitées par la mémoire, empêchant le GPU de tourner à fond. Vous pouvez vous aider de l’indicateur de saturation de mémoire vidéo dans l’onglet Monitoring de GPU-Z. Bien qu’il ne faille pas prendre les valeurs au pied de la lettre, tentez de ne pas dépasser 80 % d’occupation mémoire. Ensuite, jouez simplement comme vous le faites d’habitude. Si vous trouvez l’opération trop fastidieuse, vous pouvez vous contenter de benchmarks comme Unigine Heaven ou 3DMark. Il faut que la carte arrive « à chaud », c’est-à-dire que la température soit stabilisée. A partir de ce moment, laissez tourner 30 min votre test et vous pourrez considérer que l’overclocking est stable.

Flash

Lorsque vous aurez confirmé tous les paramètres de votre overclocking, vous pourrez les enregistrer en tant que profil à appliquer au démarrage, tous les logiciels d’overclocking proposent cette option. Toutefois, si vous désinstallez le logiciel, si vous changez d’OS, ou si vous placez la carte dans un autre PC, elle fonctionnera à ses fréquences d’origine. Et bien qu’il soit possible d’ajuster aussi le profil de ventilation sous Windows, la modification des différents profils d’économie d’énergie n’est possible qu’en flashant le BIOS. Pour sauvegarder et flasher le BIOS d’une carte graphique, nous vous renvoyons à notre

80 PC Update

guide publié dans PCU53, que nous republierons sur notre forum (www.techage.fr) à l’occasion de ce dossier. Après avoir sauvegardé le BIOS (avec GPU-Z par exemple), ouvrez-le avec RBE (pour les Radeon) ou NiBiTor (pour les GeForce). Attention tout de même, les dernières générations (HD7000 et GTX600) ne sont pas encore supportées. Dans RBE, l’onglet Clock Settings sert à modifier les fréquences de tous les profils. En règle générale, le profil 00 correspond aux fréquences 3D, le profil 01 aux fréquences au repos et le profil 02 aux fréquences de traitement vidéo. Reportez-vous à la fenêtre Powerplay States Structure pour vous en assurer. Vous pouvez donc ajuster les fréquences GPU et mémoire, ainsi que la tension pour chaque profil. Le profil de ventilation se règle dans le 3e onglet, Fan Settings. Une courbe de ventilation illustre les réglages que vous aurez choisis et vous pourrez même directement agir sur cette courbe, le logiciel fera correspondre les valeurs à votre place. Enfin, le dernier onglet Additionnal Features permet notamment de repousser les limites d’overclocking des drivers AMD (voir encadré). Chez NiBiTor, tout est un peu plus explicite. Le premier onglet Clock Rates vous permet d’ajuster les fréquences pour différents profils qui sont explicités. L’onglet Voltages vous permet de faire de même pour la tension de chaque profil. Le cinquième onglet Temperatures permet d’ajuster la ventilation et il faudra cette fois faire sans courbe. Cela dit, vous pouvez simplement reporter les réglages que vous aurez au préalable confirmés avec un logiciel d’overclocking sous Windows.


DOSSIER Overcloking

Les gains en pratique

Afin de chiffrer les gains que l’on peut espérer avec un overlocking de la carte graphique, nous avons établi un indice de performance basé sur plusieurs jeux en qualité élevée (mais pas extrême) en 1920x1080. En général, les performances augmentent de 10 à 15 % (sans augmentation de tension) selon le potentiel des GPU, les dernières générations de HD7000 et GTX600 étant particulièrement à l’aise dans cet exercice. On remarque que cet overclocking permet en général de rattraper la carte de gamme supérieure. Mais cette dernière peut évidemment être overclockée à son tour pour encore plus de puissance !

Indice de performances GPU

1920x1080 qualité élevée noAA ‐ GTX560 Ti = 100

HD7970 @1150/1450 GTX680 @1100/1700 HD7950 @1075/1300 HD7970 GTX670 @1050/1625 GTX680 GTX580 @850/1075 GTX670 HD7870 @1200/1300 HD7950 GTX580 HD7870 HD6970 @980/1450 GTX570 @830/1000 HD7850 @1025/1250 HD6950 @920/1350 HD6970 GTX570 GTX560 Ti @925/1100 HD7850 HD6950 HD6870 @1050/1100 GTX560 Ti GTX560 @925/1075 HD6870 GTX560 HD6850 @875/1100 GTX460 1Go @830/950 HD7770 @1200/1200 HD6850 GTX460 1Go HD7770 HD6770 @950/1250 GTX550 Ti @1000/1080 HD6770 HD7750 @900/1200 GTX550 Ti HD7750 HD6750 @800/1200 GTS450 @860/1000 HD6750 GTS450

186 180 165,4 163,2 160,4 158,1 144,7 144,5 144,48

Pas à pas : overclocker une HD7870

139,5 131,6 129 128,8 126,5 121,5 117,2 117,1 114,5 111 110,5 105,3 104,5 100 99,2 93,4

Toutefois, nous visions plutôt 1250 MHz. La tension de base d’une HD7870 est de 1.22v en charge. En débloquant le contrôle de la tension dans Afterburner (Settings en bas a droite puis onglet General, il faut cocher la case Unlock voltage control et Unlock voltage monitoring). Après avoir validé, fermé et relancé le logiciel, une petite réglette Core Voltage apparait tout en haut dans la fenêtre principale. Nous poussons donc la tension à 1280mV (ou 1.28V, soit +5%). En toute logique, les 1200 MHz passeront, et nous allons directement à 1225 MHz. Le test passe mais de façon très saccadée. L’augmentation de tension fait grimper la consommation et PowerTune commence à faire des siennes. Pour s’affranchir de ces limites, nous allons pousser sa limite à +20% (pousser la réglette Power Limit dans la fenêtre principale vers la droite). Cette fois, le test se passe bien à 1225 MHz. A 1250 MHz, il y a de nouveau des bugs d’affichage. Nous redescendons donc à 1245 MHz puis à 1240 MHz et cette fois il n’y a plus de bugs.

89,5 89,1 87,8 79,6 78,9 76,3 72,4 65,4 64 60,5 60 59,2 56,6 55,8 53 50 47,4 0

50

100

Les HD7870 sont cadencées à 1 GHz pour le GPU et 1200 MHz pour la mémoire. En général, on peut tabler sur des fréquences de 1150 MHz, et même un peu plus de 1200 MHz pour les modèles les plus coopératifs. La mémoire quant à elle atteint souvent 1300 MHz mais ne va guère plus loin. Vu la grosse marge d’overclocking, nous allors augmenter la fréquence GPU par pas de 50 MHz dans un premier temps et valider à chaque fois par 30 minutes d’Unigine Heaven (filtres en 4X, shaders en high, Tesselation en Normal). Nous utilisons MSI Afterburner et ajustons la réglette Core Clock pour monter à 1050, 1100 MHz, 1150 MHz : tout va bien. Nous rencontrons toutefois un plantage à 1200 MHz. Nous rebootons la machine et allons donc cette fois descendre de 25 MHz afin de savoir si la limite est plus proche de 1150 ou de 1200 MHz. 30 minutes plus tard, tout va bien. La fréquence maximale se situe donc entre 1175 et 1200 MHz. Nous augmentons par pas de 5 MHz en validant à chaque fois avec 30 minutes d’Unigine Heaven : 1180, 1185, 1190 MHz. A 1195 MHz, le test passe, mais nous repérons quelques artefacts à l’écran (carrés roses, bandes figées, clignotements etc). Nous retiendrons donc la fréquence de 1190 MHz.

150

On peut a présent s’occuper de la mémoire, en procédant de la même façon et en ajustant la réglette Memory Clock dans la fenêtre principale. Nous avançons par pas de 25 MHz : 1225, 1250, 1275, 1300, 1325 MHz. Nous repérons encore des problèmes d’affichages et descendons de 5 MHz pour passer à 1320 MHz. Cela ne suffit pas et nous descendons encore à 1315, et enfin 1310 MHz qui se révèle être une fréquence totalement stable. Au final, notre HD7870 est passée de 1000/1200 à 1240/1310 MHz. Nous 200 validerons ces paramètres avec une grosse heure d’Unigine Heaven. PC Update 81


Undervolting Si vous ne manquez pas de puissance mais que vous souhaitez quand même optimiser votre configuration, pourquoi ne pas vous atteler à diminuer la consommation sans affecter les performances ? De 15 à 20 % de consommation en moins sur les composants concernés.

Si vous souhaitez conserver la variation de tension selon les états d’activité du CPU, vous pouvez régler un offset, c’est-à-dire une baisse relative de la tension. Si elle variait auparavant entre 1.25 et 1.125v, en appliquant un offset de -0.075v, elle variera désormais entre 1.175 et 1.05v.

Tension d’origine

A la sortie des usines d’Intel ou d’AMD, on attribue aux processeurs une tension de base (souvent appelée VID) qui varie d’un échantillon à l’autre. Certains CPU fonctionnent à 1,175 V, d’autres à 1,24 V. Pourtant, il s’agit des mêmes modèles. Mais la production est parfois irrégulière et si la qualité des puces n’est pas à remettre en cause suite aux contrôles de qualité qui sont effectués, leur comportement en fonction de la tension varie. En outre, on n’applique pas à chaque processeur une tension unique. Les fondeurs appliquent la même tension à chaque lot provenant d’un même wafer, puisque c’est la qualité du wafer plus que le procédé de gravure qui fluctue. Quoi qu’il en soit, la tension n’est pas toujours optimale. En outre, les tests d’Intel et d’AMD sont très exigeants et ne correspondent guère à l’usage que nous faisons des CPU. Les puces sont stressées dans des conditions extrêmes de température, afin de garantir qu’elles fonctionneront sans encombre même si la température atteint les limites des spécifications du produit. Il en va de même pour la tension qui n’est pas forcément exemplaire et qui variera sans doute un peu plus que sur nos cartes mères, provoquant ainsi plus d’erreurs. Enfin, il y a aussi une certaine marge d’erreur. Mieux vaut diminuer un peu le potentiel de ses puces plutôt que de subir une grande vague de retours SAV à cause d’un CPU instable. Tout ceci mis bout à bout permet de diminuer considérablement la tension des CPU. Dans la plupart des cas, elle peut être réduite d’au moins 10 %, parfois plus.

Comment baisser la tension d’un CPU ?

Pour baisser la tension appliquée à un CPU, il suffit de se rendre dans le BIOS, dans le menu d’overclocking et de réglage des tensions (OC Tweaker 82 PC Update

chez ASRock, AI Tweaker chez Asus, onglet OC chez MSI, M.I.T. chez Gigabyte). De plus en plus souvent, on peut visualiser la tension actuellement appliquée, à côté de celle que l’on va régler. Il suffit donc de passer en dessous de la valeur actuelle pour undervolter le CPU. Si votre BIOS ne présente pas cette fonction, vous pouvez aller dans la page de monitoring (Hardware Monitor chez Asus ou ASRock, PC Health Status chez Gigabyte ou MSI ou encore System Status dans l’onglet Settings pour les derniers UEFI chez MSI) ou encore vous fier à la tension reportée par divers logiciels de monitoring. Attention tout de même, il y a souvent une légère variation entre la valeur entrée dans le BIOS et celle constatée. Parfois à la hausse, parfois à la baisse, cela dépend des cartes mères et des optimisations de l’étage d’alimentation. Ce n’est pas grave, mais fiez-vous à la tension réelle. Commencez par ôter 50 mV (soit -0,05 V) et validez cette phase avec 20 min de stress test. Réitérez l’opération jusqu’à constater un plantage. Augmentez alors la tension de 10 mV (+0,01 V) et vérifiez la stabilité, recommencez si nécessaire. Une fois la tension validée, lancez un stress test plus long (au moins 2 h). Si celui-ci s’avère concluant, vous pouvez considérer que votre PC est stable.

DDR3 et carte graphique

Le réglage de la tension de la mémoire vive se trouve aussi dans le BIOS, quelques crans en dessous de celle pour le CPU. Appliquez la même méthode que pour le CPU jusqu’à trouver une tension minimale stable. Attention toutefois, la mémoire peut parfois causer des plantages malgré des stress tests concluants, n’hésitez donc pas à rajouter 20 mV (+0,02 V) par simple mesure de précaution. En ce qui concerne la carte graphique, l’opération est plus simple, puisque bien des modèles proposent la modification de tension sous Windows. Armez-vous de votre logiciel d’overclocking GPU préféré et baissez la tension en procédant comme pour le CPU ou la mémoire. Une fois que vous aurez isolé une tension optimale, deux solutions s’offrent à vous. Créer un profil avec le logiciel qui appliquera la nouvelle tension à chaque démarrage de Windows. Cette méthode fonctionne très bien mais le changement de tension sous Windows n’est pas toujours très bien supporté, surtout si l’écart avec la tension d’origine est élevé. En outre, si le logiciel plante, si vous le désinstallez ou si vous changez d’OS, tous les réglages seront perdus. Pour toutes ces raisons, il est préférable de modifier le BIOS de la carte graphique, afin d’appliquer ces nouveaux paramètres une bonne fois pour toutes. Référez-vous à la section cartes graphiques pour la procédure de flashage du BIOS.


DOSSIER Overcloking

Presque toutes les cartes graphiques peuvent être overclockées sous Windows via MSI Afterburner et vous pouvez aussi flasher le BIOS. Comme les cartes graphiques desktop en somme.

La DDR3 dite basse tension utilise des puces triées en conséquences et designées pour fonctionner à des tensions de 1.25 ou 1.35v. Toutefois, un kit certifié à 1.5 ou 1.65v peut fonctionner avec une tension inférieure, quitte à parfois réduire sa fréquence de fonctionnement.

L’overclocking aussi pour les laptops ! Les laptops ne sont pas à mettre de côté, certains modèles permettent d’overclocker le processeur et la mémoire. La carte graphique pourra aussi bénéficier du surfréquençage via les mêmes logiciels que sur PC desktop. En revanche, il faudra surveiller de près le refroidissement de l’ensemble ! Certaines gammes de portables pour joueurs autorisent quelques options d’overclocking dans le BIOS. Il s’agit principalement des GT de MSI, des ROG d’Asus et des Alienware (s’il n’est pas fait mention d’overclocking dans la fiche produit, c’est qu’il n’y a rien). Les options sont toutefois assez limitées. Il faut se contenter du minimum vital, à savoir l’augmentation du BCLK et de la tension CPU. On retrouve parfois le réglage de la fréquence mémoire, sa tension et quelques rares timings mémoire. De quoi pousser légèrement sa machine. La marche à suivre dépend de chaque plateforme, mais elle correspond plus ou moins aux pendants desktop. Chez AMD, ce sont les APU qui sont concernés (socket FM1 et FM2). Toutefois, ces versions mobiles sont destinées à des machines d’entrée et milieu de gamme, aucun portable capable d’overclocking n’embarque d’APU. Trinity changera éventuellement la donne, mais sans grande certitude pour le moment. C’est donc exclusivement la plateforme Intel 1155 (qui devient le socket 1224 pour les gros quad core et 1023 pour les dual core) qui bénéficie d’une possibilité d’overclocking. Hélas, comme on le sait, le BCLK ne peut guère être augmenté. Aussi, seules les machines équipées des CPU Extreme Edition (i7-2920XM, 2960XM et 3920XM) avec leur coefficient débloqué peuvent être réellement overclockées. Auparavant, la plateforme Arrandale (des équivalents des CPU du socket 1156) et les Core 2 encore avant pouvaient être overclockés bien plus facilement ! Encore faut-il qu’ils le permettent dans le BIOS. Si ce n’est pas le cas, il est possible de se rabattre sur SetFSB. L’antique logiciel

qui n’est plus mis à jour permet de modifier la fréquence de base du CPU. Il faut tester toutes les PLL (générateurs de fréquence) disponibles dans le menu déroulant de la fenêtre principale et si vous en trouvez une qui fonctionne sans tout faire planter, vous aurez l’immense plaisir de devoir restaurer manuellement votre overclocking à chaque redémarrag Les contraintes de refroidissement sont quand même à prendre en compte. En effet, on ne peut pas changer le ventirad d’un laptop et ils sont bien souvent déjà proches de leurs limites, avant même de débuter l’overclocking. Il faudra donc composer avec des nuisances sonores élevées et se méfier de la surchauffe de l’étage d’alimentation. En effet, bien souvent, il n’est pas refroidi dans un laptop, mais si vous augmentez la tension, cela peut devenir problématique dans des espaces aussi confinés et mal aérés. Les stations de refroidissement qui forcent l’air frais à pénétrer dans le châssis ne peuvent qu’aider à ce niveau.

avez besoin d’une autonomie maximale, il suffira de rétablir les paramètres par défaut. Enfin, quel que soit votre portable, vous pouvez overclocker la carte graphique via les logiciels sous Windows. Vous pourrez aussi flasher son BIOS de la même manière que les cartes desktop. Pour peu que vous puissiez augmenter la tension, il y a une bonne marge d’overclocking, les cartes graphiques mobiles étant optimisées pour les basses tensions, mais bien loin des limites de leur GPU. En environnement 2D, la carte graphique utilisera les fréquences d’origine de son profil 2D, inchangées, tandis qu’en charge, quelle que soit la fréquence, l’autonomie est quasi inexistante, il faudra de toute façon proscrire le jeu sur batterie.

L’autonomie baisse un peu après overclocking bien sûr, mais pas tant que ça. D’une part parce que le CPU est au repos la plupart du temps, mais aussi parce que la plateforme est économe et la faible marge de manoeuvre au niveau de la tension évite de décupler la consommation. Et de toute façon, vous pouvez souvent enregistrer un profil, rarement plus, pour votre overclocking. Si vous PC Update 83


Les Logiciels Nous recensons ici les meilleurs softs logiciels qui vous seront utiles tout au long de l’overclocking de votre machine. Ils vous permettront d’identifier un composant, de surveiller les températures ou les tensions, de tester la stabilité ou d’évaluer et de comparer les performances.

CPU-Z

http://www.cpuid.com/softwares/cpu-z. html Référence absolue depuis des années, CPU-Z vous donne tous les détails sur le CPU, la carte mère, la mémoire et parvient même à identifier le GPU de la configuration. Notez que CPU-Z a parfois du mal à détecter les changements de fréquence du Turbo Mode, il faut alors utiliser TMonitor (du même auteur).

Hardware Monitor

http://www.cpuid.com/softwares/hwmonitor.html Hardware Monitor est développé par le même auteur que CPU-Z, mais se concentre sur les tensions et les températures. Le logiciel intègre des fonctions de valeurs actuelles/minimales/ maximales, ce qui permet de se faire une idée des variations sur une longue période. En outre, toutes les sondes peuvent être lues, pas seulement celles du CPU, mais aussi celles de la carte mère, la mémoire, le stockage ou la carte graphique.

OCCT

http://www.ocbase.com/download. php?fileext=exe Linx qui avait notre préférence n’est plus développé et est compliqué à trouver. Mais OCCT intègre un algorithme similaire (OCCT Linpack) qui permet de charger à la fois le CPU et la mémoire. Une partie monitoring est même de mise et permet de générer des graphes de température et de tension très détaillés. Le benchmark GPU est, en revanche, peu utile puisque les drivers des cartes graphiques intègrent des protections qui réduisent son efficacité.

84 PC Update


DOSSIER Overcloking

Aida

Cinebench

Aida (anciennement Everest) intègre une foule d’options, du monitoring complet au diagnostic, mais il inclut aussi une partie benchmarks. Les tests de bande passante mémoire (lecture, écriture et copie) sont très utiles pour vérifier si un nouveau réglage mémoire est bénéfique ou pas.

Cinebench utilise le moteur de rendu 3D de Cinema 4D et propose de tester avec un rendu simple la puissance de calcul du CPU en mono ou en multithread. Très pratique pour se faire une idée des bénéfices de l’overclocking, il permet aussi de comparer ses résultats avec d’autres utilisateurs sur le Net.

MSI Afterburner

Unigine Heaven

3DMark 11

Le benchmark Unigine Heaven utilise un moteur graphique avancé compatible DirectX 11. En plus d’être agréable à l’oeil et ludique, il peut tourner en boucle en mode démo afin de faire chauffer le GPU et de vérifier la stabilité de la carte graphique.

Spécialiste du benchmark 3D, 3DMark en mouture 2011 est compatible DirectX 11. Il propose trois niveaux de qualité (Entry, Performance, Extreme) qui permettent de juger des performances d’une carte aussi bien en faible qu’en haute résolution, et les scores peuvent être comparés avec d’autres utilisateurs via la plateforme ORB. Notez que le score standard est établi en désactivant la PhysX (si vous avez une carte nVidia) et en mode Performance.

http://www.aida64.com/

http://event.msi.com/vga/afterburner/ download.htm Basé sur RivaTuner (comme bon nombre de ses concurrents), MSI Afterburner est le seul logiciel totalement ouvert qui supporte la modification de PowerTune et de GPU Boost, la modification de tension et permet de passer outre les fréquences maximales des CCC, en éditant le fichier de configuration. En outre, il est régulièrement mis à jour pour supporter les derniers GPU.

http://www.maxon.net/downloads/cinebench.html

http://unigine.com/products/heaven/download/

GPU-Z

http://www.techpowerup.com/downloads/2137/ TechPowerUp_GPU-Z_v0.6.2.html Bien qu’il ne soit pas développé par l’auteur de CPU-Z, GPU-Z en reprend le même principe et l’interface. Un utilitaire simple mais efficace pour tout savoir sur sa carte graphique. En prime, il intègre un onglet de monitoring qui relève toutes les sondes de la carte graphique (tension, température, charge, vitesse du ventilateur, etc.).

http://www.3dmark.com/3dmark11/download/

PC Update 85


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