PC Update 54

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Le hardware, avec passion, sans concession

5,90 €

Juillet /Aout 2011 n°54

stabilité silence longévité

p.70

MaxI cooling p.20

35 ans de RAM à la loupe

des ferrites aux puces, de 4 ko à 4 Go histoire du composant clé de la micro p.120

CPL 500 Mbps le Wi-Fi battu ! le point sur la compatibilité des transferts jusqu’à 26 Mo/s

(re)découvrez l’art du cooling monitoring, régulation en pratique

5 configs décoiffantes

+

nos configes hom server

Imprimantes

multifonctions Qualité, vitesse, coût d’utilisation, les vrais chiffres

Les critères qui comptent vraiment

p.104

Partagez vos médias Windows Home Server 2011, mieux que le cloud ?

streaming sur tablette, p.50 smartphone, TV

p.126

Claviers gamers Les macros de la victoire

Best of Ventirads :

de 2005 à nos jours, quels rads tiennent encore la route ? L 18982 - 54 - F: 5,90 € - RD

BEL/LUX : 6,5 € - CH : 11,80 FS - CAN : 10,25 $ DOM: 6,10 € NCL/S : 710 CFP - NCL/A : 1500 CFP - POL/S : 750 CFP


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EDITO PC UPDATE

HAIL TO THE KING ?

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15 ans. Dans la vie d’un geek, c’est long. Mais quand on lui promet une suite à Duke Nukem, il sait être patient. Le « gros lourd décoloré » qu’on avait adoré à la fin des années 90 nous manquait, d’une certaine façon. Surtout sa poésie: « Il est temps de botter des culs et de mâcher du chewing gum mais je n’ai plus de gum », Duke Nukem, plus qu’un jeu, c’est une époque, un esprit.

Courrier des lecteurs : Email : lecteurs@techage.fr Abonnements : Axiome Abonnement Presse PC Update L’Engarvin 06390 COARAZE Pour tout renseignement sur les abos : 06 26 64 23 29 abo@axiomegroup.biz

Alors oui Duke Nukem Forever renoue avec cet esprit : macho, vulgaire, violent… c’est assumé et c’est bien. Le politiquement correct se prend un bon RPG dans la tête temps d’une petite baston amicale et ça fait du bien. Mais mince. On est en 2011. Et la réalisation a franchement du plomb dans l’aile. Les graphismes sont plus que moyens, le gameplay imprécis et souvent basique. Et ça c’est nul. Tout comme de sortir un jeu si attendu pendant un bouclage d’ailleurs…. Rien de tel pour se mettre inutilement en retard. Si certains titres le méritent, là on s’attire les foudres du chef pour rien. Chef dont les méthodes de management des ressources humaines s’inspirent allégrement du dit gros blond, tant dans le vocabulaire que le coup de pied aux fesses. Le prix à payer pour faire le meilleur mag qu’il dit ! C’est encore plus rageant.

Administrateur délégué et Directeur de la publication : Christian Marbaix RDC délégué : Thomas Olivaux Chef de rubrique : Benjamin Bouix Rédacteurs : Tridam ; Pierre Caillault

Imprimeur : M Arts Graphiques, imprimé en Italie sur papier 100% recyclé Conception graphique : David Benamou Maquettiste : Cyril Albo

Agence de presse MPM Editions RDC : Jérémy Panzetta Rédacteur : Manuel Da Costa

Publicité : Régie COM’CONSULT Stéphanie Chauvin techage@comconsult.fr

N° de commission paritaire : 0113 U 82571 - Dépôt légal : troisième trimestre 2011

PC Update est édité par Tech.Age SA au capital de 78300 € 53, route d’Arlon, L-1140 Luxembourg L’envoi de tout texte, photo ou vidéo implique l’acceptation par l’auteur de leur libre publication dans le journal. Les documents ne sont pas retournés. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41 d’une part que « des copies ou reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation collective» et d’autre part que les analyses et courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinea premier de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelques procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants de l’ancien code pénal.

Textes, photos : copyright 2011 Tech.Age SAS


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20 120 PC UPDATE 54 Juillet/Août 2011

SOMMAIRE News 6 12

Le meilleur du hardware Cas pratiques

Dossier 20

Maxicooling, 5 configs décoiffantes L’été, il n’y a pas que les tenues qui s’adaptent, les PC aussi. La chaleur, c’est l’occasion de réviser son cooling, découvrir ou perfectionner les mille et une astuces de refroidissement garantissant stabilité et longévité du matériel. Mais aussi de composer des PC ultraventilés qui donneront envie à vos CPU d’acheter des cache-pins en plein mois d’août.

50

de la comparer aux meilleurs NAS et applications de partage de fichiers et streaming multimédia. Et en bonus, quatre configurations serveurs aux petits oignons.

Windows Home Server 2011, mieux que le cloud ? La seconde version de Windows Home Server débarque avec de nettes améliorations et devient une excellente solution pour habiller un PC serveur. L’occasion

Rétrocomputing 70

35 ans de RAM à la loupe Au cœur des performances de nos PC, la mémoire a longtemps été une bride tant elle coûtait cher à produire. Qui se souvient que les premiers ordinateurs se battaient à coup de kilo-octets de RAM ? Retour sur 35 ans de progrès d’intégration, de réduction des prix et d’explosion des performances.

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Les softs du mois

84

Geekitude

Pratique 88

8 Go de RAM, utile ? On s’est posé la question pour 2, 4, 6 Go de RAM. Et pourquoi pas encore plus ? En effet, la densité des kits a

augmenté plus vite que nos besoins ces dernières années. On trouve des kits 8 Go à 80 €, mais est-ce réellement utile et pertinent pour une utilisation classique ? Comment en profiter et quels sont les meilleurs kits du moment ?

94

TV ADSL, partage TV sur le réseau… aller plus loin avec Media Center 7 Alors que Media Center 7 règne parmi les interfaces home cinéma, de nouveaux logiciels et astuces l’améliorent encore. Envie de profiter de vos chaînes de TV ADSL ? De partager la TV en réseau sans multiplier les tuners ? Et pourquoi pas lancer un enregistrement depuis votre smartphone ? Sans oublier l’essai des dernières versions de Media Browser et MyMovies, les stars pour gérer une filmothèque, séries comprises.

104 Imprimantes et tout-en-un :

faites le bon choix !

Un exposé pour l’école ? Un CV ? Les photos des vacances ? Tout le monde a besoin d’une imprimante.


54 NUMERO

Qualité, vitesse, coût à la page, on peut désormais déchiffrer le vrai du faux grâce à de vraies normes. Et pourtant, la jungle des modèles est vite décourageante. Jet d’encre ou laser ? Nombre de cartouches ? USB ou Wi-Fi ? Type de scanners ? Toutes les clés sont dans ce dossier.

AU TOP

Tests

120 CPL 500 Mbps, le Wi-Fi battu !

20

Quadcore fanless

126 3 claviers programmables pour gamers

50

Windows Home Server 2011

88

G.Skill RipjawsX

132 HighPoint RocketHybrid 1220,

8 Go à moins de 80 €, est-ce le bon moment pour upgrader ?

Si les ondes du Wi-Fi empruntent la voie des airs, le CPL préfère s’appuyer sur les lignes électriques existantes. Avec des débits prétendant aujourd’hui à 500 Mbps, cette technologie semble plus intéressante que le Wi-Fi en termes de performances et d’usages. Le test de cinq kits 500 Mbps va nous dire quelle est la meilleure solution selon les situations.

Gigabyte lance son premier clavier pour joueurs avec l’Aivia K8100, Razer étend, quant à lui, sa gamme avec les Anansi et BlackWidow Ultimate. Trois modèles bien différents, dont un à interrupteurs mécaniques, qui semblent avoir des arguments pour détrôner enfin les références de Logitech.

SSD caching pour tous

Apparu avec le chipset Intel Z68, le SSD caching promet de cumuler les performances des SSD et la capacité des disques durs. HighPoint tente de généraliser cette technologie grâce à sa nouvelle RocketHybrid 1220, une à carte à 50 € compatible avec tous les ordinateurs. Faut-il se ruer dessus ?

134 Fractal Design Define Mini

Après un Core 3000 au prix alléchant, Fractal Design lance une nouvelle déclinaison de sa gamme Define, cette fois destinée aux cartes mères microATX. Le Define Mini semble idéal pour monter un système silencieux et compact, tout en laissant de bonnes possibilités d’intégration.

136 Nos configurations de référence

4 cores et la canicule ne sont pas suffisants pour sortir les ventilateurs.

Des solutions de stockage pour partager vos médias vers tous les appareils (téléphone, tablette, TV...).

120 Trendnet Powerline

AV 500 Mbps

Des pointes jusqu’à 26 Mo/s, des débits qui enterrent le Wi-Fi.

126 Razer Anansi

Macros sous le pouce, rétroéclairage et pilote aux petits oignons !


Un mois de hardware

PCU54

AM3+ (FX), le PCI-Express 2.0, quatorze ports USB 2.0 et six ports SATA 6 Gb/s. Quelles nouveautés par rapport aux 800 ? Aucune, semble-t-il, si ce n’est la compatibilité AM3+. Il y a néanmoins une différence, d’ordre logiciel : la compatibilité SLI, nVidia ayant enfin accepté que ses cartes graphiques puissent prendre vie chez les rouges. Entre les 970, 990X et 990FX, seule la gestion des lignes PCI-Express consacrées aux cartes graphiques change. Le petit 970 se contente d’un port 16x, le 990X n’a que seize lignes lui aussi, mais elles peuvent être scindées en 2 x 8x pour du SLI ou du CrossFire, le 990FX ayant pour sa part trente-deux lignes, 2 x 16x ou 4 x 8x. Point d’USB 3.0, dommage !

AMD : des chipsets pour patienter AMD a du mal. Malgré la sortie récente des puces d’entrée de gamme Llano, dont les premiers tests ne montrent aucune révolution (les performances d’un Athlon II X4 avec un IGP en prime), le processeur qui nous intéresse vraiment n’est toujours pas là. Zambezi, nom de code du premier CPU génération Bulldozer qui va remplacer les Phenom II, aurait dû être présenté au public fin mai. Finalement, de report en report, celui-ci devrait être présenté courant août seulement ! Des infos ont tout de même filtré, officielles ou non. Tout d’abord, le nom. Fini les Phenom, adieu Athlon, AMD fait renaître le mythique sigle FX ! Il y a quelques années, les Athlon 64 FX étaient les puces les plus haut de gamme de la marque, concurrentes des Pentium Extreme Edition d’Intel. Il sera complété par un nombre dans les séries 4000, 6000 et 8000, suivant le nombre de cores. Sont déjà connus les FX-4110, 6110 et 8110, respectivement un quad, un hexa et un octocore de 3,6 GHz avec un Turbo Mode amélioré qui atteint 4 GHz et un TDP de 95 W. Tout en haut

de la gamme, est prévu le 8130, une variante à 3,8 GHz, Turbo max de 4,2 GHz pour un TDP accru à 110 W. La marque a beau marquer fièrement « World’s first 8-core processor », il faut le prendre avec des pincettes. Une première analyse de l’architecture laisse entrevoir des processeurs dual, tri et quad «module», chaque module ayant deux unités distinctes pour le calcul des entiers, mais se partageant la FPU et le cache L2. C’est certainement mieux que l’HyperThreading d’Intel, et probablement bien adaptés aux besoins (par exemple, la FPU intervient dans moins de 50 % des calculs), mais parler de véritable octocore est un peu exagéré. En attendant quelques améliorations de dernière minute et qu’ils soient enfin disponibles, en test et à la vente, la plateforme qui les accueille est déjà prête ! AMD a donc dévoilé officiellement les nouveaux chipsets de la série 900, assez logiquement baptisés 970, 990X et 990FX accompagnés d’un chipset SB950. Tous supportent les processeurs AM3 (actuels Athlon II et Phenom II), ainsi que les futurs

La partie la plus juvénile et émotive de la rédaction était au Computex. Morceaux choisis.

Toutes les marques profitent de ces nouveaux chipsets pour renouveler leurs gammes, les premiers modèles arrivant déjà dans le commerce. Quel intérêt ? Aucun, si ce n’est de combler partiellement l’impatience des fans d’AMD qui possèdent déjà un Phenom II et sont certains d’upgrader au FX à la rentrée. La rétrocompatibilité avec les CPU AM3 permet déjà de se servir des cartes en vente, mais si vous changez pour passer en SLI, il faudra attendre les prochains drivers nVidia !


news

Kinect arrive sur PC

Microsoft a profité de l’E3 2011 pour annoncer son SDK Kinect pour PC. Les éditeurs de jeux, les chercheurs mais aussi tous les développeurs à l’imagination fertile auront, enfin, accès officiellement aux principales fonctions du système, comme la modélisation d’un corps en squelette, l’API audio (avec la reconnaissance vocale) et la caméra de profondeur de champ. Les jeux sur PC desktop vont donc eux aussi pouvoir nous faire suer (pour de vrai) et grâce à Microsoft, le geek va enfin retrouver la ligne. Mais la communauté geek n’a pas attendu le SDK officiel pour s’amuser avec Kinect. Nous passerons outre les jeux pornos que certains éditeurs ont tenté de sortir. Kinect, ce sont aussi des dizaines de hacks très réussis que vous pourrez retrouver sur des sites comme kinecthacks.net. Sauter pour écraser les champignons de Super Mario, c’est gentil, mais ce n’est rien à côté de tous les projets de réalité augmentée (se transformer en homme invisible, repeindre son chien avec de la lumière), de l’interface PC à la Minority Report, ou de la carte 3D « tactile » de Moscou en 2 x 2 m. Et en version encore plus sérieuse, Kinect sert déjà à des médecins pour modéliser l’intérieur du corps qu’ils opèrent à distance. Bref, Kinect sur PC, c’est un peu un puits sans fond pour développeurs imaginatifs. Tant mieux !

Intel lance de nouveaux CPU Sandy Bridge

Intel lance sans la moindre communication trois nouveaux processeurs au socket 1155. Le Core i3 2105 est identique à l’i3 2100, soit un dual core avec HyperThreading cadencé à 3,1 GHz, mais embarque un HD3000 en lieu et place du HD2000. Depuis le temps que nous regrettions l’exclusivité de cet IGP (deux fois plus puissant que le HD2000) aux seuls Core i5 2500K et i7 2600K, le mal est enfin réparé, le nouveau venu devrait se trouver à seulement quelques euros de plus que son petit frère. Même sentence pour l’i5 2405S, mais il s’agit cette fois d’un clone de l’i5 2400S (quad core 2,5 GHz mais avec un TDP réduit à 65 W). Enfin, l’i5 2310 est identique à l’i5 2300, IGP compris, mais on passe de 2,8 à 2,9 GHz. Trois CPU voient aussi le jour dans le catalogue mobile, tout particulièrement la catégorie ultramobile dont le TDP est inférieur à 17 W (contre 35 W pour les autres). Il s’agit de processeurs dual core, équipés d’un HD3000 comme tous les CPU mobiles, mais les fréquences de cet IGP peuvent atteindre 1 200 MHz en Turbo Mode contre 900 à 1 000 MHz sur les CPU précédents. Les Core i5 2557M (1,7 GHz, 2,7 GHz en Turbo Mode), i7 2637M (1,7 GHz, 2,5 GHz en Turbo Mode) et i7 2677M (1,8 GHz, 2,9 GHz en Turbo Mode) viennent donc compléter la gamme.

GCN, la future architecture GPU d’AMD Toujours pour permettre aux développeurs de se préparer, AMD présente Graphics Core Next, sa future architecture GPU ! Attention, il n’est pas question de préciser le nombre d’unités ni les fréquences de ce GPU, mais uniquement ses évolutions architecturales. La plus importante concerne le coeur des unités de calcul qui vont abandonner le modèle actuel, que nous décrivons généralement en tant que vec4 (Radeon HD 6900) ou vec5 (toutes les autres Radeon) au profit d’un modèle scalaire, proche de celui des GeForce. D’une manière simplifiée, au lieu d’exécuter une longue instruction vec4 sur 16 éléments par cycle, chaque bloc d’exécution basé sur GCN, nommé Compute Unit, exécute 4 instructions scalaires sur 4 groupes différents de 16 éléments. La puissance de calcul par bloc fondamental n’évolue pas (64 opérations dans les 2 cas), mais le rendement devrait progresser, fortement dans le cas du GPU computing qui a plus de mal à exploiter efficacement les longues instructions vec4. AMD se débarrasse, par ailleurs, d’un niveau de complexité du compilateur qui était chargé de rassembler les instructions indépendantes pour remplir ces unités vectorielles. AMD ne s’est, bien entendu, pas arrêté là et introduit avec GCN de nouveaux processeurs de commande optimisés pour le multitâche, un support du C++, le support d’un espace mémoire x86 unifié et une nouvelle structure de caches généraliste. Au niveau graphique, les nouveaux processeurs de com-

Si Graphics Core Next fait la part belle au GPU computing, il n’oublie pas pour autant le graphique qui restera sa tâche principale.

mande facilitent la parallélisation du traitement de la géométrie, ce qui laisse envisager des performances en tessellation en nette hausse. Si les Radeon HD 7000 devraient globalement reprendre l’architecture vec4 des Radeon HD 6900, nous devrions retrouver une situation similaire à la situation actuelle avec, par exemple, une Radeon HD 7900 basée sur GCN. AMD espère pouvoir lancer celle-ci avant la fin de l’année, mais dépend en grande partie de la disponibilité du procédé de fabrication en 28 nm. Pour rappel, nVidia n’est pas en reste et prépare également un nouveau GPU en 28 nm, connu sous le nom de code Kepler. De quoi nous proposer une fois de plus une fin d’année agitée ?


Llano et les AMD Série A débarquent Après plusieurs retards, l’APU phare, symbole du projet Fusion, arrive enfin dans le commerce. Sous le nom de code Llano, se cache un composant qui combine un Athlon II X4, un northbridge avec contrôleur mémoire double canal et 24 lignes PCI-Express, ainsi qu’un GPU identique sur le plan des unités fonctionnelles au GPU Redwood des Radeon HD 5570 (400 « cores »). Tout ceci nous donne une puce de pas moins de 1,45 milliard de transistors, assemblés avec une densité très élevée, ce qui lui donne une surface très proche de celle de Sandy Bridge, qui se contente pourtant de 995 millions de transistors. Cette complexité explique le retard de Llano, d’autant plus qu’il introduit un nouveau procédé de fabrication : le 32 nm HKMG SOI de GlobalFoundries. Alors que tous les GPU précédents étaient conçus sur un procédé de fabrication dit « bulk », l’utilisation du SOI est ici une première. Ce procédé qui consiste à isoler les couches de substrats de silicium permet de réduire la consommation à puissance équivalente et réduit le risque de « verrouillage » des transistors (dans le meilleur des cas, ce phénomène nécessite un cycle d’alimentation pour être

corrigé et grève donc les performances). Son utilisation explique que l’intégration du GPU Redwood ait pris du temps et demandé de très nombreuses adaptations, à tel point qu’AMD estime logique de lui donner un autre nom de code : Sumo. AMD a dû travailler l’aspect consommation avec une utilisation agressive du power gating qui permet, par exemple, d’éteindre complètement un core CPU inutilisé. Un mode Turbo a également été mis en place sur certains modèles pour permettre aux cores CPU (pas GPU) de monter en fréquence, si la consommation estimée se situe en dessous de l’enveloppe thermique. Si AMD revient sur Intel sur ces points, les performances CPU ne sont que légèrement en progrès par rapport à l’Athlon II X4, soit largement inférieures à celles de Sandy Bridge. C’est son GPU, en général, deux fois plus performant et compatible DirectX 11, qui permet de faire la différence. Dans un premier temps, deux modèles desktop sont lancés et nous vous en proposerons un test dans le prochain numéro de Hardware Magazine : les AMD A-3850 et A-3650. Avec

un TDP de 100 W, ils fonctionnent respectivement à 2,9 et 2,6 GHz, sans fonction Turbo, qui ne sera exploitée que pour compenser la fréquence de base relativement plus faible des futurs modèles 65 W. Ils attaqueront les Sandy Bridge en Core i3 avec des tarifs plutôt agressifs de 129 et de 109 €. AMD a en fait décidé de se concentrer sur les versions mobiles de Llano, étant donné qu’elles peuvent alors viser autant le milieu de gamme que l’entrée de gamme. Ce sont donc ici sept nouvelles références qui font leur apparition avec des TDP de 45 et 35 W et des fréquences de 1,4 à 1,9 GHz (de 2,3 à 2,6 GHz en mode Turbo). Si elles permettent à AMD d’enfin proposer des composants mobiles intéressants, en dehors du bas de gamme occupé par Brazos, il est dommage qu’aucune version « ULV » ne soit disponible. Ce sont ces CPU Intel, avec TDP de 17 W, qui permettent la mise au point de designs ultrafins tels que celui des MacBook Air, un marché dont reste malheureusement exclu AMD. En attendant le futur die Llano dual core ? Une version simplifiée de Llano devrait arriver d’ici peu avec 2 cores CPU et seulement 240 « cores » GPU.

Trinity : cores Bulldozer et GPU boosté

AMD nous en apprend un petit peu plus sur le successeur de Llano : Trinity. Cette APU embarquera 2 ou 4 cores Bulldozer, ainsi qu’un nouveau GPU. C’est ce dernier qui est visé par les nouvelles informations. AMD annonce ainsi une puissance de calcul en hausse de 50 %, ainsi qu’une architecture dérivée de celle des Radeon HD 6900. En effet, alors que l’ancienne génération (HD5000) emploie des entités capables de traiter cinq instructions en simultané dont une complexe, la nouvelle n’en traite plus que quatre simples. Une architecture qui est passée de vec5 à vec4 de manière à augmenter la puissance de calcul par unité de surface, soit une évolution très intéressante pour un composant qui intègre CPU et GPU sur un même die. Alors que Llano se contente de 80 unités de calcul vec5, nous poussons supposer, d’après ces déclarations, que Trinity disposera de 128 unités de calcul vec4, soit 512 « cores », probablement aidés par une augmentation de la fréquence GPU. Etant donné que le GPU évoluera chaque année dans les APU, la ver-

8 PC Update

sion 2013 devrait être basée sur GCN et être le point de départ d’une nouvelle ère pour le GPU computing. Notez, enfin, à ce sujet, qu’AMD parle d’une puissance de calcul de 20 Tflops pour ses APU de 2020, ce qui correspond à deux Radeon HD 6990, soit à quatre GPU haut de gamme actuels !

■ Spéci


news

De jolis boîtiers pour la fin de l’année

Le boîtier le plus attendu à la rédaction n’est ni cher, ni très grand, mais il marque un tournant pour son constructeur. Après quelques errements, Antec semble bien décidé à reconquérir le marché et le P280 en est une superbe illustration. Neuf slots d’extension (compatibles XL-ATX), intérieur noir, équipé de trois TrueQuiet 120 mm, d’USB 3.0 en façade avec header interne, de six emplacements 3,5’’ et deux 2,5’’, d’un cable management qui semble bien pensé et d’une porte pour dissimuler la façade, le tout pour seulement une centaine d’euros ! Mieux qu’un P183 et moins cher, que demander de plus ? Corsair continue de déployer sa gamme vers le bas et on découvre donc les 400R et 500R, de la série Carbide. Disponibles très rapidement, il s’agit de deux boîtiers d’apparence très sobres (trop ?) et dont le châssis est on ne peut plus basique, mais toutefois plutôt bien réalisé. Cable management et passe-câbles en caoutchouc, six baies 3,5’’, ventilation conséquente et même un 8e slot PCI pour pouvoir installer un quad SLI. Des concurrents directs des Define R3, 690 II Advanced ou DragonLord K59, puisque vendus à un prix similaire, entre 80 et 100 €. Dans le même genre, nous attendons aussi le Cougar Evolution, un doux mélange entre un boîtier Cooler Master et un Corsair en milieu de gamme, mais nous n’avons toujours pas la moindre idée de sa commercialisation, ni de son prix.

■ Spécifications sujettes à modification sans préavis.

Plus haut de gamme, Lian Li a divers concepts dans ses cartons, notamment des boîtiers atypiques, plutôt compacts, mais capables d’abriter des configurations très puissantes, par exemple une EVGA SR2, six HDD 3,5’’ et une multitude de cartes graphiques. Pour ce faire, les cages pour les disques durs sont supprimées et les disques viennent se fixer le long de la paroi latérale. En outre, un compartiment très étroit au-dessus de la carte mère accueille l’alimentation et deux baies 5,25’’. Dans la même veine, SilverStone a montré un Temjin TH12 dit « Super Computer ». Il ne compte, en effet, pas moins de 19 slots d’extension PCI, permettant de faire tourner six cartes graphiques double slot, sans qu’elles soient collées les unes aux autres. Encore faut-il avoir une carte mère compatible ou assez de risers PCI-Express, mais surtout les moyens de s’offrir une telle bête. Enfin, Cooler Master ne chôme pas, deux nouveaux boîtiers verront le jour d’ici les fêtes de fin d’année, notamment le monumental Cosmos 2 dont le secret semble bien gardé.

■ Les marques et désignations des produits sont déposées par leurs propriétaires respectifs.

■ Toute configuration ne respectant pas les spécifications d'origine du produit n'est pas garantie.


Noctua a présenté un nouveau ventilateur, le Focused Flow Fan, qui apporte (enfin) une prise 4 pins PWM et sera surtout dédié aux radiateurs, grâce à une pression légèrement plus importante que le P12. En outre, la firme proposera gratuitement à ses clients un kit de montage pour le socket 2011.

L’Asus Mars 2 a été aperçue ce mois-ci, une double GTX580 (tant au niveau du GPU que des fréquences) triple slot et ne nécessitant pas moins de trois PCI-E 8 pins. Prix d’appel : 1 000 € !

PowerColor s’attelle aux cartes AMD en proposant une HD6970 X2, assez peu intéressante a priori puisqu’identique à la HD6990, mais aussi une HD6870 X2 qui, si elle est vendue en France, devrait se trouver à un tarif assez doux (autour de 370 €), faisant ainsi de l’ombre à la HD6970, moins performante.

Lors du Computex, ADATA présentait les premiers modules 8 Go du marché. Hors de prix (autour de 500 € le kit 16 Go), ce sera toutefois la seule solution pour utiliser la capacité maximale de mémoire avec les processeurs Sandy Bridge, soit 32 Go ! La firme espère toutefois que le prix baissera dans les six mois à venir, en faisant alors une solution envisageable.

Le Japonais Eizo vient d’annoncer le DuraVision FDH3601, le premier moniteur 4K2K. D’une définition de 4 096 x 2 160 pixels, la dalle 36,4’’ offre un contraste de 1000 :1 et une luminosité de 800 cd/m², pour un temps de réponse de 8 ms. Ne vous emballez pas trop vite, le prix du bijou devrait vous refroidir : 2,8 millions de yens pour le Japon, où il sera vendu en septembre… ça fait quand même presque 25 000 euros. Le prix de l’exception.

10 PC Update

SSD : en attendant SandForce

En attendant la disponibilité des SSD équipés des contrôleurs SF-2281, nous avons eu quelques précisions concernant l’Inferno SE de Patriot, qui n’est qu’une version équipée de MLC 25 nm de l’Inferno, à l’instar des G.Skill Phoenix Evo ou Corsair Force A. Comme les autres marques, Mach Xtreme Technology a aussi officialisé son DS-Turbo, équipé du fameux SF-2281 et qui viendra donc remplacer le DS premier du nom. En outre, la firme présente aussi le Starter-Turbo. En toute logique, celui-ci utilise un contrôleur JMicron, comme le Starter, mais il est ici capable de débits de 350 Mo/s (en SATA 6 Gb/s). Enfin, pour concurrencer les Intel 310 Series au format mSATA, MX-Tech propose les MSF. Avec un contrôleur SF-1222, bien plus rapide que celui embarqué sur le SSD Intel et des capacités de 25, 60 et 120 Go, ce devrait être une alternative bien plus attrayante pour les périphériques mobiles, tels que les tablettes ou les ultraportables. Chez OCZ, le lancement des Vertex 3, Agility 3 et Solid 3 ayant déjà eu lieu, on se concentrait sur le RevoDrive Hybrid, entre autres systèmes PCI-Express. Ici, il s’agit d’un RAID 0 de contrôleurs SandForce 2200, 60 Go de mémoire Flash et un slot pour HDD 2,5’’. De quoi mixer capacité et rapidité, tout comme ce que proposent Intel avec son Z68 et HighPoint avec son RocketHybrid 1220 (en test dans ce numéro). Aux dires d’OCZ, cette solution atteindrait plus de 500 Mo/s et 30k IOPS en écriture aléatoire 4K. Cela n’est guère étonnant si l’on teste la partie SSD. Mais il sera plus interessant de voir comment se comporte une telle solution et si OCZ gère mieux la répartition des données entre SSD et HDD que ses concurrents.

Le X79 se montre !

Six mois avant sa sortie, le X79 commence à apparaître un peu partout. Lors du Computex, tous les constructeurs présentaient leurs cartes mères. L’occasion de confirmer la mémoire gérée sur quatre canaux puisque quatre slots de mémoire sont présents. Etrangement, ceux-ci sont répartis de part et d’autre du socket, au lieu d’être rassemblés au même endroit. Il s’agit visiblement du design de référence Intel, ainsi établi pour faciliter l’élaboration des cartes mères, avec une densité du PCB plus homogène et sans doute aussi pour ne pas poser trop de problèmes de latence. En effet, entre le slot le plus proche du socket et le plus éloigné, il peut y avoir quelques nanosecondes qu’il pourrait être compliqué de combler. Quoi qu’il en soit, les constructeurs devraient tenter de trouver une solution plus propre, ce ne sont là que les premiers prototypes. En outre, on peut aussi confirmer la profusion de ports SATA, les dernières rumeurs faisant état de dix ports SATA 6 Gb/s et quatre ports SATA-2, là où

tous les chipsets depuis des années se contentent de six ports. Aussi, les cartes exposées comptaient toutes dix à douze ports internes, les autres étant déportés sur le panneau arrière en tant qu’eSATA. Toujours pas d’USB 3.0, mais on pourra compter sur quarante lignes PCI-Express 3.0 pour gérer les cartes graphiques et tout un tas de périphériques ! Enfin, le nouveau socket 2011 (si si, on a compté !). Il est de ce fait encore plus large que le 1366 et nécessite deux leviers pour maintenir le capot fermé. Pourquoi deux ? Parce qu’un seul n’aurait pas suffi à répartir la pression uniformément sur toute la surface du socket, pouvant mener à des dommages irréversibles ou des dysfonctionnements.


news

Bruit (dB) CNPS 11X Polaris 120

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M612 Pro

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Archon

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Susanoo

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Genesis

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DR Pro C1

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DR Adv C1

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Erratum : comparatif de ventirads PC Update n° 53

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Par un malheureux hasard, le comparatif de ventirads de PC Update n° 53 a été la double victime de notre inadvertance. L’un des deux graphiques de performances, concernant le bruit page 110, ne correspond pas à cet article. Le revoici donc. En prime, sur le second graphe, le modèle be quiet! Dark Rock Pro est affligé d’un écart de 10° en charge avec un Noctua NH-D14, alors qu’il ne lui concède que 4°. Notre conclusion, concernant les ventirads be quiet!, était basée sur les bons chiffres, elle reste inchangée, ce sont de très bons modèles, les plus silencieux de ce comparatif et qui bénéficient d’une superbe finition. En revanche, à ce tarif (75 € pour le Pro), la majorité de leurs concurrents refroidissent mieux.

mini

Windows 8 se dévoile un peu

Sans rival sur les OS desktop, Microsoft souffre dans les versions mobiles. Ce qui pousse Microsoft à dévoiler, très en avance, un pan de Windows 8. Gros changements en vue : 8 sera porté sur ARM et doté d’un noyau unique supportant à la fois les PC desktop et les appareils mobiles. Et ce n’est pas tout ! La percée des architectures ARM, l’envolée d’Android et l’incapacité des architectures x86 légères à porter correctement Windows 7… la menace est claire. Intel cafouillant allègrement ses Atom, il est logique que Windows s’ouvre à d’autres architectures, la fidélité est un mot vide de sens dans l’industrie, seul le pragmatisme compte. Il est prévu des versions supportant les SoC nVidia, Qualcomm et Texas Instruments. Attention, il ne s’agit en rien d’une première pour Microsoft, contrairement à ce qu’affirment un peu vite certains. Windows CE, uniquement utilisé pour des applications verticales en entreprises, et sur lequel est basé Windows Phone 7, exploite les architectures ARM depuis 2002. Mais la grosse nouveauté de Windows 8 sera son support multiplateforme : des tablettes, aux PC desktop de gamer, l’OS sera sur la même base. On se demande ce que Windows Phone va devenir sur cette base. Peut-être équiper les smartphones pas assez puissants pour faire tourner W8 ?

Le même OS sur tablettes et sur PC desktop Et la rupture a été annoncée on ne peut plus clairement. La première démo en vidéo du prochain OS mettait en scène une interface tablette inspirée de Metro UI, qui a beaucoup de fans à la rédaction et que l’on verra avec plaisir sur nos écrans PC (celle de l’actuel Windows Phone 7) ; défilement très fluide, recours aux « tuiles » (les zones rectangulaires dédiées à chaque application) et barre des menus latérale escamotable. Pour cette mouture, Microsoft a développé une fonction « Snap » reposant à plein sur le multitâche : on pourra exécuter en simultané plusieurs applications et en afficher deux en même temps à l’écran. Une vidéo sur 4/5 d’écran et une colonne de flux RSS pour compléter, par exemple. Et pour faire défiler les processus actifs, rien de plus simple : un geste du doigt suffira à faire passer les applications en fonctionnement dans la plus grande fenêtre, comme si on les feuilletait. C’est joli et la démonstration en vidéo semble efficace. Et à tout moment, cette interface tactile est escamotable pour faire apparaître un environnement Windows conventionnel permettant de lancer des applications classiques. Cerise sur le gâteau, la chose fonctionne de la même façon sur PC et sur tablettes. Reste à savoir

quelle sera la politique de Microsoft en matière d’intégration des applications : chaque app disposera-t-elle d’une déclinaison x86, ARM-nVidia, ARM-TI et ARM Qualcomm ? La suite Office sera-t-elle portée telle quelle sur ARM ? Les questions restent nombreuses. Côté applications toujours, Windows 8 acceptera deux types de programmations : des applications développées en JavaScript et en HTML 5 (et qui tourneront a priori sous Explorer 10, lui-même basé sur Silverlight). On devine les apps plus orientées appareils mobiles, mais on les voit aussi parfaites en widgets de bureau. Cette mixité laisse entrevoir tout un univers de possibilités. Par contre, côté développeurs, cette annonce fait grincer des dents. Depuis 20 ans, ils avaient dû s’accommoder de multiples changements et avaient trouvé une sorte de stabilité avec .Net et Silverlight. Repartir à zéro sur des bases « fragiles comme HTML 5 » ne leur plaît vraiment pas.

Le plein de nouveautés Ce sont là les grandes nouveautés sur lesquelles Microsoft a fortement insisté lors de la première présentation de l’OS. Mais ce ne sont pas les seules. Le futur OS gérera en natif USB 3 et Bluetooth 3. Il fera également une meilleure utilisation des webcams et on parle déjà de systèmes de reconnaissance faciale pour authentifier un utilisateur, à la place du couple login-mot de passe. De même, Windows 8 devrait (enfin) tenir les promesses de démarrage rapide, puisque l’OS est prévu pour démarrer plus vite et sortir d’un état de veille S3 en moins d’une seconde, peut-être d’ailleurs en remplaçant l’extinction complète par une mise en veille (à confirmer, mais sonnant plausible).

PC Update 11


Cas pratiques

En nous envoyant une question technique par mail (lecteurs@techage.fr), vous pouvez gagner un SSD Force 60, un kit mémoire Corsair Vengeance (au choix 3*2 Go ou 2*4 Go), une alimentation HX750W ou encore un boîtier Graphite 600T noir ou blanc! La rédaction choisira la question la plus pertinente et son auteur recevra son lot. Notez que nous ne pourrons sans doute pas répondre de manière individuelle à toutes les questions !

Gagnez au choix SSD 60 Go Ou 8 Go de RAM ou une alim 750w Ou un boitier Graphite !

Lire les Blu-Ray 3D Bonjour, j’aimerais me faire un ordinateur non dédié au multimédia mais un peu à tout. Je m’explique. Je voudrais un ordinateur sur la base de lecture de Blu-Ray 3D sur un écran. J’aimerais mettre un autre écran sans la 3D pour faire un dual screen. Ce sont de grands écrans. Pour cela, j’aimerais bien avoir des cartes mère et graphique. Pour le boîtier, j’aime bien le Graphite 600T (noir comme blanc). Mon gros souci est de savoir quelle carte graphique est la plus adaptée (une AMD ou nVidia), ayant plutôt eu du nVidia sur mes ordinateurs et que nVidia a longtemps été sur le monde de la 3D. Alors, j’ai regardé le n° 52, vous montrez plusieurs configurations. Au niveau son, je pourrais garder des enceintes Z5500 de Logitech et Xonar d2x. Et pour le refroidissement, étant donné que ça peut m’arriver de déplacer l’ordinateur, est-ce qu’il vaut mieux que je garde des ventilateurs couplés à un rhéobus ou que je mette un watercooling (novice dans ce domaine) ou un autre refroidissement. Je pense à cela car le boîtier permet de mettre plein de ventilateurs dans l’ordinateur (en ne produisant pas non plus trop de décibels). Niveau sous, je voudrais mettre de 1 000 à 2 000 €. Donc votre configuration « Workstation 12 cores » est trop élevée pour ce que je vais en faire. La lecture de Blu-Ray, en relief ou non, est assez simple, mais la configuration peut être complexe à cause d’une multitude de normes et de standards qui évoluent vite. Mais la puissance requise est déjà disponible depuis longtemps déjà. Si vous regardez chez nVidia, les cartes graphiques de génération GeForce 8800 sont déjà compatibles avec la lecture de ces films. Sur le principe, ça semble simple et il n’est pas nécessaire de disposer de notre configuration 12 cores pour profiter du spectacle.

Le principe Tout comme pour les jeux vidéo, la lecture de films en relief repose sur le principe de la stéréoscopie. Une image pour chaque oeil… le cerveau faisant le reste. Logiquement, un Blu-Ray 3D envoie donc deux flux d’image qu’il faut décoder, synchroniser et envoyer vers un affichage compatible. Le Blu-Ray 3D a été annoncé en décembre 2009 et utilise une extension du h.264, le MVC (Multiview Video Coding). Le flux ainsi traité dispose de deux images (une pour chaque oeil), mais n’est que 50 % plus volumineux que le flux BR 2D. De 12 PC Update

plus, le MVC garantit une rétrocompatibilité avec les lecteurs BR standard, de sorte qu’un BR en relief pourra être lu dans une platine (ou un lecteur) non labellisée « 3D »… mais en deux dimensions uniquement. Logique et pratique.

De l’intégré peut suffire Vous envisagiez un temps notre configuration 12 cores. Rassurez-vous, vous n’aurez pas besoin d’en arriver là. Bien qu’étant le format vidéo le plus gourmand, le Blu-Ray 3D est parfaitement bien géré par les unités de traitement vidéo intégrées aux CPU Intel Sandy Bridge. Un Intel HD Graphics 2000 ou 3000 intégré à un Core i3 fera très bien l’affaire. La lecture d’un « BR 3D » commercial sollicite ainsi à peu près 15 % de la puissance d’un i5 2400S doté d’un Intel HD Graphics 2000. Si vous désactivez l’accélération matérielle, la charge monte à 50 %, ce qui est (soit dit en passant) une charge tout à fait acceptable également. Et qui montre que la lecture sans accélération matérielle est largement possible. Les éditeurs des principaux logiciels de lecture BR (ArcSoft, InterVideo et CyberLink) recom-


cas pratiques

mandent au minimum un processeur Intel Pentium D 950. Si vous êtes déjà sur une génération Core 2, ou Core ix, ou son équivalent chez AMD, vous êtes déjà bien armé. Mais vous travailleriez en soft. Un décodage hardware est souvent meilleur et sollicite moins votre PC. C’est souvent préférable.

Configuration minimale AMD vs nVidia… et HDMI 1.4 Si vous vouliez juste lire des BR en relief avec votre PC, nous pourrions presque nous arrêter là. Mais vous comptez utiliser votre machine pour à peu près tout. Il nous faut donc envisager des usages plus costauds, notamment le jeu. Et donc inclure une carte graphique dans la configuration. Ce qui nous arrange puisque ce sera un excellent moyen de parler HDMI. Commençons par les GPU compatibles avec l’accélération hardware du codec h.264 MVC utilisé pour les Blu-Ray 3D. Chez nVidia, les cartes depuis les GT240 sont compatibles. Vous trouverez la liste des GPU du Caméléon compatibles avec la lecture de Blu-Ray 3D sur cette page Web : http://www.nvidia.com/ object/3d-vision-requirements.html. Chez AMD, il faudra taper dans les cartes de dernière génération (Radeon HD6xxx) qui disposent de l’accélération MVC et de la gestion du HDMI 1.4 requis pour la 3D. Le hic avec AMD, n’est pas tant la possibilité de décompression du MVC… que la difficulté à trouver les lunettes nécessaires. Le plus simple est d’utiliser les lunettes livrées avec sa télévision… s’il y en a. L’offre nVidia a le mérite d’une certaine cohérence et d’une plus grande simplicité d’équipement. Et les lunettes sont faciles à trouver dans le commerce. Le HDMI 1.4, quant à lui, est requis et non indispensable… la nuance est de taille. En HDMI 1.3, on peut déjà faire passer son et image, mais avec le son compressé et non en TrueHD ou en DTS Master Audio. Le HDMI 1.4 dispose de la bande passante nécessaire pour faire passer le flux en relief full HD et le son TrueHD ou DTS Master Audio. Donc si vous voulez sortir le son sur un ampli et l’image sur la télé, c’est possible et en 3D. De plus, le HDMI 1.4 n’est pas non plus la panacée pour le jeu. Limité au 1080 – 24p, il nécessite de redescendre en 720 – 60p pour avoir un bon framerate. Le HDMI 1.4, c’est bien pour le cinéma, mais pas encore pour toute la 3D.

Si votre TV (ou écran) n’est pas livrée avec sa paire de lunettes, le kit 3D Vision de nVidia est la solution la plus simple pout un PC et son moniteur 120 Hz.

« De l’intégré peut suffire » Les écrans Le montage du PC en lui-même est donc assez simple. Bon nombre de matériels sachant décoder les flux MVC. Mais selon que l’on possède une carte graphique nVidia, un modèle de chez AMD ou une Intel, le reste de la configuration change énormément. Et le reste… c’est l’écran. Si vous avez une TV HD 3D livrée avec ses paires de lunettes, pas de souci. Mais pour les écrans PC, il existe des différences de taille. Avec une carte graphique AMD ou Intel, comme il est encore très difficile de trouver des lunettes compatibles, il faut soit un écran à technologie passive (mais donc résolution divisée par deux), soit un moniteur « universel » 120 Hz HDMI 1.4 (et là, le 1.4 est indispensable) intégrant un émetteur IR et livré avec des

lunettes, comme en fait Acer par exemple. Ceci au prix d’une résolution de sortie limitée au 720p@50-60 Hz ou au 1080p@24 Hz. Chez nVidia, on peut se contenter de n’importe quel moniteur 120 Hz, puis utiliser les lunettes 3D Vision en USB et avec la connectique DVI Dual Link, il n’y a plus de limite de résolution ni de fréquence. La solution nVidia est donc encore la plus simple à mettre en oeuvre et de loin. Vous le voyez, inutile d’investir 2 000 € dans une configuration « Blu-Ray 3D ». Une machine en Sandy Bridge peut suffire et pour jouer, un GPU AMD ou nVidia sera parfait. Le plus difficile étant de déterminer votre besoin en jeu… c’est lui qui vous guidera vers un GPU plus ou moins haut de gamme et paf, obligatoirement la lecture de BR en relief. Sur le principe, un processeur Sandy Bridge avec un Intel Graphics HD 2000 ou 3000 monté sur une carte mère en H67, avec une sortie HDMI 1.4, suffit à lire les Blu-Ray en relief.

PC Update 13


Pour la PhysX, un PCI-Express 4x ou 8x, c’est du pareil au même ! Bonjour, je vais bientôt changer de matériel et mon choix s’est arrêté sur une plateforme Sandy Bridge avec un i5 2500k et une GTX560 Ti. La grande question que je me pose et à laquelle je n’ai trouvé aucune réponse est la suivante. Ma carte mère sera au format microATX (boîtier home made oblige) et de marque Asus en P67, mais je souhaiterais reléguer ma vieille 8800GT en carte dédiée PhysX. Vaut-il mieux prendre : - une P8P67-M et brancher la nouvelle carte en 16x et la 8800GT en 4x ; - une P8P67-M Pro et brancher la nouvelle carte en 8x et la 8800GT en 8x ? Laquelle des deux solutions est préférable pour les meilleures performances possible ? Et qu’en est-il d’utiliser une Radeon 6950 en carte principale avec une 8800GT pour la PhysX ? Est-ce possible ? Le recyclage de vieilles cartes graphiques en cartes PhysX est une pratique courante. Et il est vrai qu’il serait dommage de jeter une carte fonctionnelle quand elle peut encore servir à quelque chose dans un PC récent. La 8800GT en est l’exemple type ; grand succès en son temps, cette carte en a tout autant aujourd’hui en accélérateur PhysX. Monter une carte sur un PCI-Express 4x ou 8x a-t-il une incidence sur les performances globales ? Réponse rapide : non, pas la moindre. La première carte PhysX, l’Asus PhysX P1 embarquant une puce accélératrice Ageia, est sortie en port PCI. A l’époque, en juin 2006, le concept était un peu trop frais et la carte ne connut pas un succès commercial fulgurant. Puis nVidia intégra la technologie directement à ses GPU. Plus besoin aujourd’hui d’une carte dédiée pour que les effets physiques soient calculés par autre chose que le CPU.

« Que ce soit en 8x ou en 4x, votre framerate est inchangé » 14 PC Update

L’Asus PhysX P1, embarquant une puce PhysX Ageia, fut la première carte PPU commercialisée. Elle était construite sur une interface PCI classique.

Le port PCI-Express sur lequel on monte une carte dédiée à la PhysX a-t-il un impact sur les performances en jeu ?

8x ou 4x… du pareil au même Les tests effectués avec une GeForce 8800GT en carte PhysX montrent que non. Que ce soit en 8x ou en 4x, votre framerate est inchangé. En l’occurrence, les tests ont été faits sur le jeu le plus gourmand en calculs physiques, Batman Arkham Asylum. Sans carte dédiée à ces calculs, le framerate chute de 20 à 30 % selon le GPU. Si on utilise une GTX295 en carte graphique et une 8800GT pour les calculs physiques, on atteint les 90 FPS, en 8x comme en 4x. L’impact est donc nul et le port PCI-Express câblé en 4x a largement assez de bande passante pour subvenir aux besoins du jeu.


cas pratiques

Montée sur un port PCI-Express câblé en 8x ou en 4x, votre 8800GT sera exactement de la même utilité.

On pourrait même pousser la logique encore plus loin, en installant la carte sur un port câblé en 1x. Dans ce cas, le framerate tombe un peu, 82 FPS. Mais c’est encore une bonne douzaine de FPS au-dessus de ce que donne une GTX295 seule. Donc même moindre, le gain est là dès un PCI-Express 1x.

Privilégiez le 8x Dans votre cas, les deux cartes qui vous intéressent seront donc fonctionnelles dans le cas de figure évoqué. Mais notre préférence irait tout de même vers la P8P67-M Pro. Son port PCI-Express câblé en 8x sera une valeur plus sûre pour l’avenir si vous envisagez une upgrade, comme l’ajout d’une seconde carte graphique non plus dédiée à la physique mais en CrossFire. De plus, la 8800GT est une bonne carte à recycler, mais elle consomme. Et il serait tout aussi intéressant de revendre votre 8800GT pour investir dans une carte à consommation plus modeste, comme une GT430 ou une GT240.

PhysX sur carte AMD principale, c’est possible Bien qu’officiellement non supportée, l’utilisation d’une carte nVidia pour les calculs physiques en parallèle à une carte graphique AMD est tout à fait possible. Attention, d’une version à l’autre des pilotes nVidia, il se peut que des limitations soient apportées. Mais ça marche. Il vous faut pour cela vos pilotes AMD, les pilotes nVidia et le mod PhysX 1.04ff que vous trouverez sur www.ngohq.com. Installez d’abord la carte AMD et ses pilotes. Installez la carte nVidia et ses pilotes. Quand l’installateur nVidia vous demande de redémarrer, appliquez le patch 1.04ff PhysX et redémarrez. Une fois votre PC rebooté, GPUZ vous dira si la PhysX est activée ou non. Si oui, utilisez FluidMark pour le vérifier in situ. Attention, d’une version à l’autre des pilotes nVidia, il se peut que l’astuce ne fonctionne pas. Si c’était le cas, essayez de revenir sur des versions connues pour fonctionner, comme les 258.96 par exemple. De même, tous les GPU ne fonctionnent pas à tous les coups, comme le GF108 des GT430 par exemple, alors que les GF100 et GF104 fonctionnent parfaitement.

Qui pour remplacer ma GTX260 ? Voilà, je possède actuellement une GeForce GTX260 896MO Club 3D montée sur une ASRock P55 Pro. Je souhaiterais remplacer celle-ci car dans les jeux récents, je ne peux pas monter en 1 680 x 1 050 avec tous les détails à fond et un peu de filtrage. Que me conseillez-vous comme solution de remplacement dans un budget de 200-250 € ? De plus, en attendant d’avoir les finances pour le remplacement de toute la plateforme CM+CPU+RAM, je souhaiterais savoir quelles sont les valeurs d’OC atteignables avec un Core i5-750 refroidi par un Noctua NH-U12P SE2 et quelles valeurs, à part le BCLK, sont à modifier dans le BIOS. Dans vos gammes de prix, plusieurs cartes graphiques peuvent vous permettre de pousser les paramètres, en restant parfaitement fluide. Si vous souhaitez rester chez nVidia, la GTX560 Ti sera, pour un prix compris entre 200 et 220 €, une très belle upgrade. Une GTX460 est 15 à 20 % plus rapide que votre GTX260. Une GTX560 Ti est elle-même au bas mot 20 % plus rapide que la GTX460. L’upgrade vous permettra facilement de pousser les paramètres. Comptez un peu plus de 70 FPS sur Battlefield Bad Company 2 en 1 680 x 1 050 avec un filtrage AA 8x et encore plus de 60, avec en prime un filtrage anisotropique à 16x. Dans les mêmes conditions, comptez encore sur une quarantaine de FPS à Metro 2033 en DX11. Bref, l’upgrade est raisonnable en prix et vous vous y retrouverez en confort de jeu.

Chez AMD Si vous voulez retourner votre veste, dans des gammes de prix assez proches, vous aurez des Radeon HD6950. Dans les résolutions qui nous intéressent, la Radeon est un poil plus véloce. Mais le résultat n’est guère révélateur. Si sur un jeu en 1 680 x 1 050, la GTX560 Ti fait 54 FPS, la Radeon HD5950 en fera 58 (cas avec Battlefield Bad Company 2). Le delta est à peu près identique sous Crysis Warhead et dans tous les autres jeux. La Radeon, un poil plus chère, mais toujours dans votre budget, sera également un peu plus performante.

« Dans les résolutions qui nous intéressent, la Radeon HD6950 est un poil plus véloce » auteurs de ce type d’OC parviennent à un CPU oscillant entre 20 °C hors charge et 60 °C en plein travail. Certains, dont l’overclocking n’est pas stable à 4 GHz, montent un peu la tension du chipset pour parvenir à leurs fins ; mais il n’est pas toujours nécessaire d’en arriver là. Tout ça pour quel gain ? Dans les applications multithreadées comme Cinebench R10 par exemple, vous pourrez envisager jusqu’à quasiment 50 % de mieux. C’est énorme. Le gain est identique en encodage vidéo. Bref, bien overclocké, un i5-750 en a sous le pied ! Voilà qui devrait vous permettre d’attendre que vos finances vous autorisent à passer en Sandy Bridge l’esprit serein.

Overclocking i5-750 Quant à votre CPU, l’overclocking des i5 de cette génération est assez facile. Votre i5-750 à 2,67 GHz peut relativement facilement monter à 4 GHz. Pour le faire, il suffit de pousser les tensions dans le BIOS… la méthode basique. La tension à appliquer au Vcore dépendra des CPU. Certains tournent stables à 1,36 V, d’autres auront besoin de dépasser 1,4 V. Bien sûr, moins le Core est haut, plus le refroidissement sera facile. Dans le cas d’une tension de 1,36 V, les

La Radeon HD6950 est un excellent choix en carte graphique aujourd’hui. Si vous êtes plus nVidia, la GTX560 Ti est également un excellent choix.

PC Update 15


« La GTX560 Ti est un bon compromis puissance, prix, chauffe »

Votre châssis est petit. Il vous faut une carte graphique à la fois courte et pas trop haute. La GTX560 Ti rentrera tout juste. Les Radeon récentes seront un poil trop longues.

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Transformer un HTPC en super console… facile ! J’aimerais transformer mon HTPC en « console de jeu » style PS3 et pouvoir jouer en full HD (1080p) sur ma TV Panasonic 37» dans le salon. Actuellement, voici ma configuration, mise à jour en août 2010 vers un processeur Clarkdale. J’utilise un boîtier Antec Fusion Remote Black avec alimentation Antec EarthWatts EA430W dans lequel j’ai monté une Gigabyte GA-H55M-UD2H et un Intel i3-540 accompagné de 8 Go de RAM Geil DDR3 1333. Le système est installé sur un SSD Intel Postville 80 Go, épaulé par un HDD Samsung Spinpoint F1 500 Go pour le stockage. Je dispose d’un lecteur Blu-Ray/graveur DVD LG et le refroidissement du boîtier est confié à deux Noctua S12B-FLX. Ma télévision est connectée en HDMI, tandis que la carte son est reliée à un ampli Yamaha 5.1 via la sortie optique. Je pilote mon PC via un clavier Enermax Aura Wireless Micro et une télécommande Logitech Harmony One. Jusqu’à maintenant, j’utilise ce PC comme HTPC, c’est-à-dire une utilisation purement multimédia (films SD/HD, photos, musique) ou surf. Je désirerais donc savoir quels composants je devrais changer pour pouvoir jouer en full HD comme sur une PS3, par exemple. Mes jeux favoris sont plutôt des jeux de sport (voitures ou autres) ou de stratégie pure. Je me doute qu’une carte graphique devra être ajoutée car, pour l’instant, je me satisfais de l’Intel HD Graphics du processeur. Suite à votre article paru dans PC Update n° 52, est-ce qu’une Radeon 6500 sera suffisante ? Ou dois-je plutôt me tourner vers une nVidia ? Pourra-t-elle rentrer dans mon boîtier actuel ? Dois-je également penser à changer mon alimentation ou mon CPU et repenser mon refroidissement ? Comme ce HTPC se trouve dans mon salon, j’aimerais limiter les nuisances sonores au maximum, d’autant plus que pour l’instant, on ne l’entend pas. Que me conseillez-vous comme manette de jeu ? De préférence sans fil. J’aimerais, bien sûr, dépenser le moins possible… mais il faut ce qu’il faut ;-) D’un autre côté, ne vaudrait-il pas mieux acheter une console directement ? Acheter une console directement ? Non ! Ces engins sont certes très bien pour jouer, mais sont loin de vous offrir la liberté du PC. Surtout que le vôtre est déjà une belle machine HTPC et qu’il ne manque pas grand-chose pour en faire une console puissance 15. Les jeux que vous envisagez, les simulations automobiles et les jeux de stratégie, ont deux points de sollicitation très différents. Les simulations sont souvent de petits chefs-d’oeuvre de modélisation 3D et nécessitent un GPU capable de supporter la charge d’un jeu avec « tous les paramètres à fond ». En simulation, il faut que ce soit joli ! A l’inverse, les jeux de stratégie misent moins sur les textures et le réalisme. S’ils sont de plus

en plus jolis, ils passent surtout leur temps à calculer les déplacements et constructions de milliers d’unités ; les vôtres et celles de l’IA. Et fort logiquement, ces jeux sont sans arrêt en train de solliciter le CPU. Ce n’est pas un hasard si des titres comme Supreme Commander ou Anno 1404 figurent souvent dans les tests de processeurs. Vos penchants de gamer imposent donc une machine avec un GPU solide et un bon CPU. Votre processeur tiendra le coup. Pour la carte graphique, heureusement, vous ne comptez jouer qu’en full HD, une résolution largement atteignable « tout à fond » par bon nombre de matériels de milieu de gamme actuels.

Entrer dans un boîtier HTPC La contrainte majeure vient de votre boîtier. Parfait pour le HTPC, il permet d’accueillir des cartes graphiques de hauteur normale (ce que ne permet pas le Micro Fusion). Mais attention, vous serez limité sur la longueur des cartes graphiques. Vous


cas pratiques Le Fusion Remote Black est une belle base HTPC et il est possible d’y monter une vraie carte graphique. Mais le Fusion Remote Max serait un châssis plus simple à utiliser pour une configuration de salon multifonction.

êtes limité à la longueur du PCB de votre carte mère microATX, soit 24,4 centimètres. De plus, le boîtier n’étant pas un monstre du refroidissement (bien que les deux 120 mm pourvoient un bon flux d’air), il ne faudra pas choisir de cartes trop calorifères… en bref, on évitera les modèles haut de gamme dopés aux mégahertz, voire overclockés. Procédons par ordre, en éliminant les cartes trop longues. Première mauvaise nouvelle, les Radeon sont de mauvaises candidates pour votre châssis. Les HD6950 ont une longueur standard de 28 cm… soit 4 de trop. Les 6850 sont également trop longues. Les 6870 peuvent rentrer au chausse-pied en longueur (27,94 cm de long) mais sont hautes (12,7 cm, alors que votre boîtier au total en fait 14). Bien plus courte (23 cm), la GTX560 Ti rentrera dans votre châssis et ne fait « que » 11,2 cm de haut. Choisir la carte la plus petite possible n’est pas anodin… il va, en effet, falloir songer à préserver un maximum de flux d’air pour refroidir l’ensemble lors des jeux. En 2D, la carte est à peu près à 25 °C et ne dépasse pas les 85 °C en charge. C’est raisonnable, mais 85 °C dans un châssis aussi petit, ce n’est déjà pas rien à ventiler.

550 W d’Antec, la Thermaltake ToughPower 575 W ou la Seasonic M12II 520 W (toutes à moins de 90 €). L’avantage est double : moins solliciter l’alimentation, donc la garder plus fraîche et enlever tous les câbles parasites d’un châssis vraiment petit, afin de préserver la circulation de l’air.

Manette La dernière étape consiste à s’équiper d’une manette. C’est l’étape la plus simple. Si on veut vraiment jouer la simplicité, le meilleur choix est la manette Xbox 360 de Microsoft. 35,90 € en magasins en version sans fil et pour le prix, vous avez une manette déjà paramétrée dans tous les jeux PC compatibles « Games for Windows Live ». Les autres manettes sont également très bonnes, comme la Wireless Gamepad de

Logitech, mais un peu plus chères et nécessitant un paramétrage dans les jeux. Rien de bien grave pour des produits de qualité. Mais le choix Microsoft est de loin le plus simple. Et la manette est de très bonne qualité. Inutile de se compliquer la vie. Si on résume tout ceci : pour 200 €, vous avez une excellente carte graphique, pour 35 € un pad top niveau… et si vous souhaitez améliorer l’alimentation, il vous en coûtera 90 €. Pour 325 €, votre HTPC devient un HTPC console haut de gamme qui vous en donnera bien plus qu’une simple console.

Un coup de perceuse Heureusement, le Fusion Remote Black dispose d’une série de trous d’aération situés au-dessus du connecteur PCI-Express 16x de votre carte mère. Si vous êtes un peu bricoleur, il pourrait être judicieux d’élargir cette zone d’aération. Rien de bien sorcier : une règle et un feutre pour avoir une grille bien droite et régulière, une perceuse à mèche métal, une paire de lunettes pour vous protéger des éclats qui peuvent voler lorsqu’on perce le métal… et le tour est joué. N’hésitez pas à tripler, voire quadrupler la surface de la grille… et à au moins couvrir la surface de la carte graphique. L’agrandissement de cette zone d’aération peut également conduire à inverser la ventilation : au lieu de placer les deux 120 mm en extraction, on pourra les placer en aspiration. Le flux d’air frais sera alors propulsé vers les composants chauds (CPU et carte graphique) et ressortira directement par la grille agrandie. Ceci devrait suffire à maintenir l’intérieur du châssis au frais. Bien sûr, une fois remonté, ne mettez rien sur le dessus de votre HTPC pour ne pas en perturber le refroidissement. Vous pouvez toujours opter pour une carte graphique moins puissante que la GTX560 Ti. Mais ce serait au risque de perdre pas mal de fluidité dans des jeux récents, si vous appliquez quelques filtres. La GTX560 Ti est un bon compromis puissance, prix, chauffe.

Alimentation modulaire De même, afin de ménager l’intérieur de votre châssis, il pourra être judicieux de choisir une alimentation modulaire, comme la TruePower

Faire un PC pas cher, mais ouvert sur l’avenir J’ai 750 € pour m’offrir un PC à tout faire, y compris des jeux vidéo et mes principales questions portent sur l’intérêt de certains matériels, ainsi que sur leur compatibilité. - Pour commencer, le SATA 6 Gb/s. Dans mon cas, l’OS se trouvera sur un Caviar Black ou un 7K3000, y a-t-il un véritable intérêt au niveau des performances ou des temps d’accès à utiliser ce type de port ou un SATA 3 Gb/s aura-t-il les mêmes résultats ? - Côté carte mère, j’avais pensé à un chipset P67, mon problème est au niveau de la compatibilité carte mère-mémoire. Je voulais 2 Go en DDR3-1333 et en regardant sur les sites des constructeurs, je ne trouve pas de compatibilité immédiate entre une MSI et les kits de mémoire G.Skill (ces produits d’entrée de gamme ont les meilleures critiques, voilà pourquoi j’ai orienté mon choix en leur faveur), il faudrait passer par le BIOS et corriger les tensions, est-ce vraiment nécessaire, compliqué, avez-vous une alternative ? - Pour finir, j’aimerais que ma plateforme soit un minimum évolutive, pouvoir changer de processeur quand le besoin s’en fera sentir (en novembre pour la sortie de Battlefield 3 par exemple ; P), et pour cela, je voudrais savoir quel chipset Intel vous semble le plus ancré dans la durée. Vos interrogations sont légitimes et d’autant plus lorsqu’on dispose d’un budget serré. Et dans votre cas, il faut bien faire attention aux fausses économies. Votre première question porte sur la pertinence du SATA 6 Gbps. Voilà un bel exemple. Vous précisez en fin de question vouloir une configuration un peu évolutive. Or si dans l’immédiat, cette norme n’apporte aucun gain de performances à votre stockage utilisant encore majoritairement du SATA 3 Gbps, il en sera tout autre quand vous voudrez upgrader la configuration. En effet, tous les SSD sortant aujourd’hui adoptent le SATA 6 Gbps. Et la différence de performances dans ce cas est importante. Pre-

nons un exemple. Un Crucial C300 branché sur un ICH10 en SATA 3 Gbps donne un débit en lecture de l’ordre de 240 Mo/s. Branché sur un contrôleur Marvell en SATA 6 Gbps, les débits passent à plus de 320 Mo/s. Le gain est énorme. Il serait vraiment dommage de limiter une future upgrade vers un SSD moderne, en bridant son système avec une carte mère sans contrôleur SATA 6 Gbps… et ce serait un bel exemple de fausse économie. Votre seconde interrogation porte sur la compatibilité mémoire-carte mère. Il faudrait plutôt parler de compatibilité mémoire-CPU car depuis quelques années déjà, les processeurs Intel intègrent le MCH

PC Update 17


Secteurs défectueux… une solution ?

gagnant Corsair

Dans le n° 51 de Hardware Magazine (février/mars 2011), vous préconisez l’usage de l’outil de monitoring CrystalDiskInfo, afin de connaître l’état de santé des disques durs. Le rapport complet sur un disque Seagate Barracuda 7200.12 1 To, relativement récent, que j’utilise essentiellement pour stocker des données, me prévient qu’il faut faire preuve de « prudence ». La ligne « Nombre de secteurs réalloués » est en cause, avec les valeurs suivantes : Actuel 68, Maxi 68, Seuil 36, Valeurs brutes 000000000543. Les autres valeurs sont correctes, la température du disque est bonne (28 °C). Ma question est la suivante : comment interpréter ces données ? Sont-elles réellement inquiétantes à court terme, ou CrystalDiskInfo est-il un peu trop « sensible » ? Second point : ce disque étant assez rempli, je l’utilise essentiellement comme disque de stockage. Du moment que je n’écris plus guère dessus, mais me contente pour l’essentiel de lire des données déjà stockées, le problème des secteurs réalloués demeure-t-il important, peut-il s’aggraver avec le temps ? Depuis quelque temps déjà, le contrôleur mémoire est intégré aux processeurs Intel. La compatibilité de la mémoire dépend donc du CPU et plus de la carte mère.

qui a été déporté du northbridge, vers le CPU. C’est donc du CPU que dépendra principalement la compatibilité mémoire, et non plus seulement de la carte mère. Et le facteur limitant, c’est la tension. Officiellement, le MCH des i7/i5 supporte la DDR3 1066/1333 à 1,5 V de tension. Or pour les Core i7/ i5 Sandy Bridge, Intel n’a pas communiqué de limite haute. 1,65 V semble être une limite haute à ne pas franchir, bien que certains overclockers s’y essaient. Néanmoins, nous vous recommandons de rester dans la fourchette : 1,5 V – 1,65 V. Normalement, les kits que vous trouverez dans le commerce, même en entrée de gamme, respectent ces tensions idéales. Vérifiez bien ces informations de tension et normalement, votre mémoire fonctionnera avec votre processeur. Il ne devrait pas y avoir de soucis. Quant à savoir quel chipset Intel nous semble le plus pérenne… la chose n’est pas simple. Nous ne sommes pas dans les petits cartons d’Intel et ce dernier a pris une fâcheuse habitude : changer les sockets assez souvent… trop souvent pour certains. Le passage du 1155 au 1156 était-il justifié ? Beaucoup le pensent abusif. Et il est vrai que toute une génération de cartes mères en X58 récentes ont été reléguées au rang d’antiquités, alors qu’elles avaient quelques mois en magasins. C’est assez vite rageant. Néanmoins, le P67/H67 semble aujourd’hui le choix le plus serein. Les modèles en Z68 qui sortent adoptent le même socket 1156, ce qui laisse présager d’une bonne disponibilité de CPU à ce format pour les mois à venir.

Les SSD sortent majoritairement en SATA 6 Gbps. Ne pas avoir ce connecteur sur sa carte mère, c’est se priver d’une future upgrade facile et vraiment appréciable.

18 PC Update

n’ont pu être corrigées, le « Multi-Zone Error Rate » qui lui aussi répertorie les erreurs d’écriture. Si toutes ces valeurs sont élevées et en accroissement, votre disque a certainement un problème de secteurs défectueux. Ce qui semble être le cas. Vous pourrez également chercher à croiser les informations avec d’autres outils comme HD Tune qui est lui aussi capable d’analyser les informations SMART renvoyées par votre disque dur et qui pourra vous permettre d’avoir un second avis assez rapidement.

CrystalDisk n’est pas spécialement « sensible ». Il ne fait qu’afficher des informations envoyées par le disque dur. S’il y a des alertes, c’est que le disque dur doit être examiné.

Les disques durs traditionnels sont mécaniques. Et c’est leur principale faiblesse. Les pannes peuvent survenir, la plus fréquente étant celle des secteurs défectueux. Dans votre cas, CrystalDiskInfo vous indique que des secteurs ont été réalloués. Qu’estce que ça veut dire ? Le descriptif des erreurs SMART est assez clair. Lorsque le disque dur trouve des erreurs lors de la lecture, l’écriture ou la vérification, il marque le secteur comme « réalloué » et en transfère le contenu vers une zone spéciale, la « spare area » qui est tout simplement une réserve de secteurs sains. Ce procédé est également connu comme « Remapping ». Ceci permet à un disque dur ayant des secteurs défectueux de continuer à fonctionner. Mais cela ne répare pas les secteurs. CrystalDiskInfo est-il trop sensible ? Non, il ne fait que vous communiquer des informations émises par le disque dur lui-même. Ce qui implique, vous l’aurez deviné, que votre disque dur a certainement un problème. Le premier conseil à prodiguer est d’aller voir les autres informations SMART, comme le « Reallocation Event Count » qui comptabilise toutes les opérations de remapping du disque dur. Plus le nombre est élevé, plus le disque est susceptible d’avoir des problèmes… surtout si vous constatez un accroissement de cette valeur. Vous pouvez également confirmer la chose par la lecture de la donnée « Uncorrectable Sector Count » qui répertorie le nombre d’erreurs qui

SeaTools pour Seagate Pour confirmer le diagnostic, il est judicieux d’utiliser l’outil développé par le constructeur de votre disque dur. En l’occurrence pour Seagate, SeaTools qui existe en version Dos ou Windows. Dans ce dernier cas, il sera plus facile de procéder à l’analyse et à la réparation si le disque dur malade n’est pas le disque système.Vous trouverez l’utilitaire soit chez Seagate directement, soit sur des compilations comme Ultimate Boot CD. Lorsque SeaTools trouve des problèmes lors de son diagnostic, il génère un code d’erreur. Ce dernier vous sera éventuellement demandé par le SAV de Seagate si vous avez à renvoyer votre disque dur en réparation. Il est donc très précieux et peut vous faire gagner pas mal de temps. Les secteurs défectueux peuvent-ils être réparés ? Dans certains cas, oui. Un formatage de bas niveau pourra peut-être y remédier. Dans bien des cas, la manipulation fonctionne. SeaTools dispose d’un outil de réparation des secteurs défectueux nommé SeaTools Sector Repair Tools. Si le diagnostic trouve des problèmes de secteurs, tentez de les réparer avec l’outil intégré. Il y a toutes les chances que cela fonctionne bien. Si vous n’aviez pas un disque Seagate, vous pourriez trouver l’équivalent de ces utilitaires chez chacun des fabricants de disques durs sur leur site Web, à la rubrique téléchargement ou dépannage. Ou sur Ultimate Boot CD qui les regroupe tous. Les secteurs défectueux ne sont pas une fatalité. Si après réparation ou formatage de bas niveau, ils réapparaissaient, il faudrait alors contacter le SAV de la marque au plus vite.


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Maxicooling 5 configs décoiffantes Régulation/monitoring en pratique (re)découvrez l’art du cooling

01

Maxi ventilation

L’été, il n’y a pas que les tenues qui s’adaptent, les PC aussi. La chaleur, c’est l’occasion de réviser son cooling, découvrir ou perfectionner les mille et une astuces de refroidissement garantissant stabilité et longévité du matériel. Mais aussi de composer des PC ultraventilés qui donneront envie à vos CPU d’acheter des cache-pins en plein mois d’août.

02

Water cooling Thomas Olivaux et Benjamin Bouix

20 PC Update

03 Table de bench

04

Mini ITX à nu


DOSSIER configurations de l’été

Configs Maxi ventilation Watercooling Table de bench Mini ITX à nu 10% Fanless

Guide régulation et monitoring Best Of

Page Page Page Page Page

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Page 40

Page 44 Ventirads et pâte thermiques Quel valent les anciens ventirads ? Il paraîtrait que nous vivons une année exceptionnellement chaude. Nous souffrons, nos PC aussi. Plantages, risques de pannes, overclocking devenu impossible, quelle galère. Ceci dit, la chaleur est un prétexte idéal pour se concocter des configurations à rendre jaloux votre frigo, voire une soufflerie. Le tout en silence SVP… Et puis, même si vous n’avez pas vraiment envie de changer, l’art et la manière de maintenir son PC au frais n’ont que des avantages. Fiabilité, longévité du matériel, stabilité, qui s’en passerait ? !

05

100 % Fanless

Les processeurs consomment moins d’énergie qu’autrefois, néanmoins ils dégagent presque autant de chaleur en charge. Sandy Bridge a beau bousculer les habitudes, en cas d’overclocking ou de quête du vrai silence, ces CPU réclament toujours un refroidissement à la hauteur ! L’achat d’un ventirad à 70 € n’est certes plus nécessaire pour tenir 4 GHz au quotidien, mais pourquoi ne pas viser le nouveau cap des 5 GHz en air possible avec ces puces miracles ? Et pour ceux qui possèdent encore une machine Core i7-900, ou un PC à base d’AMD, un bon ventirad reste obligatoire pour passer l’été sans finir avec la porte ouverte et un ventilateur de salon en position III, histoire de tenir plus de 15 min dans Duke Nukem. Heureusement, le monitoring n’a jamais été aussi simple et complet : à nouveaux BIOS UEFI et logiciels, de nouveaux conseils pour en profiter à fond.

PC Update 21


La gestion de la chaleur commence par l’analyse des températures. Nous vivons une époque formidable où la majorité des composants intègrent une sonde de température, il suffit de se munir des bons logiciels pour les questionner ; plus besoin de s’embêter avec un thermomètre et des mesures empiriques. GPU-Z, Real Temp, AIDA et les autres, les meilleurs programmes du genre supposent de toute façon que l’on sache s’en servir, comme indiqué plus loin. Si vous identifiez une anomalie, en comparant vos températures au tableau de nos recommandations, il est temps d’améliorer les choses. Plusieurs pistes s’offrent à vous, à commencer par un bon nettoyage. Le réajustement des ventilateurs du PC, en positionnement et en vitesse, l’ajout d’un ou deux nouveaux ventilateurs ou le remplacement par des modèles qui tournent plus vite sont des solutions simples et efficaces pour gagner parfois plusieurs dizaines de degrés ! Mais, afin que la fraîcheur retrouvée ne soit pas forcément synonyme de douleur auditive, seront abordés les thèmes de la régulation des ventilateurs en fonction de la chauffe du PC. Et s’il s’avère nécessaire d’upgrader le système de refroidissement, vous trouverez un best of des meilleurs ventirads CPU et pâtes thermiques, pour tous les prix et aux performances mesurées sur différents CPU

pour ajuster le choix en fonction des besoins. Ce dossier n’oublie pas également les cartes graphiques avec un rappel des meilleurs ventirads GPU, ainsi que les ventilateurs de boîtier 120 et 140 mm. Cet article spécial cooling est également l’occasion de revenir sur les performances des anciens ventirads CPU de référence : en voyant ce qu’ils donnent sur des CPU modernes et en les comparant aux ténors du moment, vous verrez s’il y a beaucoup à dépenser pour un remplaçant. Pour les chanceux qui profitent des vacances pour s’assembler une nouvelle configuration, ce dossier débute par le montage de cinq bécanes conçues pour tenir sous les tropiques ! Radicalement différentes les unes des autres, vous aurez le choix entre du mini-ITX délirant grâce au Mini Skeleton 90, un PC original et stylé sur la table de bench aluminium Lian Li T60, une solution maxiventilée qui exploite les meilleurs ventirads et l’aspect passoire du LanBoy Air, un watercooling fait main et même un PC bien refroidi dans un sobre et superbe Corsair 650D qui privilégie la discrétion. A propos de discrétion, ces machines ont beau être particulièrement refroidies et puissantes, elles ne sont pas bruyantes pour autant ! Du choix des composants aux astuces de montage détaillées, votre prochain PC est peutêtre en photo dans les pages qui suivent !

22 PC Update


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5/16/11

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Maxiventilation Prix de la machine : 1 570 €

Le meilleur refroidissement possible en aircooling : relativement abordable, performant, facile à mettre en oeuvre. Avec ça, l’overclocking et la puissance de calcul seront au rendez-vous, tout en évitant le moindre plantage quelle que soit la saison.

Mémoire

8 Go G.Skill RipjawsX 1600 C8 80 € Testée dans PC Update n° 54 4 Go peuvent amplement suffire dans une configuration moderne. Toutefois, les prix sont en chute libre et on peut s’offrir 8 Go pour à peine 80 €. Et il ne s’agit même pas de la mémoire la moins chère, elle est ici certifiée 1 600 MHz C8 et s’overclockera sans mal autour de 2 000 MHz. Carte graphique Processeur

Intel Core i7 2600K

AMD Radeon HD6970

330 € Testée dans PC Update n°50

260 € Testé dans PC Update n° 51 Un bon refroidissement autorise un bon overclocking. Et à ce petit jeu, les processeurs K d’Intel sont tout indiqués. Performants, débloqués et abordables, nous vous conseillons l’i7 2600K mais le Core i5 2500K pourra tout aussi bien faire l’affaire, si vous souhaitez économiser une centaine d’euros. Carte mère

MSI P67A-GD65 160 € Testée dans PC Update n° 51

Tout dernier ventirad chez Prolimatech, le Genesis est un monstre de métal. Capable de recevoir jusqu’à trois ventilateurs de 120 ou 140 mm (nous nous contenterons d’un Noctua NF-P12), sa forme particulière lui permettra de profiter au mieux des flux d’air du boîtier et d’aider au refroidissement de la mémoire vive.

Refroidissement GPU

Prolimatech MK-13 + 2 ventilateurs 92 mm

85 € Testé dans Hardware Magazine n° 45 Pour refroidir au mieux les ardeurs de la GTX580, le MK-13 de Prolimatech est tout indiqué. Ce monstre de refroidissement est notre référence depuis plus d’un an. Vous pouvez choisir la ventilation que vous voulez, pour nous ce seront deux ventilateurs 92 nm Noctua NF-B9. Alimentation

Nous avons opté pour une HD6970 2 Go, idéale pour tous les jeux récents en full HD, et profitant d’un très bon rapport qualité/prix. Choisissez n’importe quelle carte puisque nous changerons de toutes facons son refroidissement. Si vous préferrez une GTX570, très similaire, ou même une GTX580, le radiateur que nous avons choisi sera aussi compatible.

Cooler Master Silent Pro Gold 700 W

140 € Testée dans Hardware Magazine n° 48

Refroidissement CPU

Prolimatech Genesis

85 € Testé dans PC Update n° 53

Pour overclocker, il n’est plus impératif de choisir des cartes très haut de gamme. En effet, bon nombre de cartes d’entrée de gamme suffisent déjà à amener l’i7 2600K à plus de 5 GHz. La MSI P67A-GD65 représente toutefois un excellent compromis en termes d’équipement et de prix. On peut opter pour la GD80, mais les apports sont assez minimes.

24 PC Update

Référence depuis sa sortie, la Silent Pro Gold de Cooler Master allie qualité électrique, silence et prix plancher. Parfaite pour notre configuration, vous pourrez toutefois préférer une OCZ Z 850 W soldée car en fin de vie,


DOSSIER configurations de l’été

pour y fixer la carte mère sur une table, en étant plus à l’aise qu’à l’intérieur du boîtier, toutefois pour le remettre dans le boîtier, le ventirad ne doit pas dépasser 14 cm. Il faudra donc opérer à l’intérieur du boîtier (installer un Genesis alors que la carte mère est dans le boîtier est pratiquement impossible).

mais de qualité un peu supérieure ou une Corsair AX 750 W un peu plus chère mais encore meilleure.

Installer le ventirad VGA

Stockage SSD

Crucial M4 128 Go

190 € Testé dans Hardware Magazine n° 53 Un SSD de dernière génération plus performant et moins cher que les célèbres SandForce SF-1200, c’est ce que propose Crucial avec son M4. Pas aussi rapide que les Intel 510 ou les SF-2200, son rapport performances/prix est toutefois plus intéressant, du moins en version 128 Go ou plus.

Stockage HDD

Hitachi 7K3000 2 To 90 € Testé dans Hardware Magazine n°53 Pour seconder le SSD, par exemple pour l’installation de programmes, rien de tel qu’un disque dur récent, rapide et volumineux. Les Western Digital Caviar Black sont ici supplantés par les Hitachi 7K3000, plus rapides et moins chers. Si les 128 Go du SSD vous suffisent, vous pourrez opter pour un modèle 5 400 tpm et/ou de moindre capacité. Boîtier

Antec LanBoy Air

150 € Testé dans PC Update n° 50 Quoi de mieux, pour une configuration aérée, qu’un boîtier grillagé et capable de recevoir pas moins de 14 ventilateurs ? Le LanBoy Air offre, en outre, un look original et quelques astuces de montage très appréciables, comme la suspension des disques durs par des élastiques.

Pression positive

D’origine, le LanBoy Air est équipé de cinq ventilateurs. Deux sur la porte latérale, deux en façade et un en extraction à l’arrière. Ils sont tous orientés vers l’intérieur du boîtier, de façon à générer une pression positive. C’est une idée que nous conserverons, le LanBoy Air étant éminemment conçu pour cela, l’air chaud n’aura aucun mal à s’échapper. La seule modification à effectuer consiste à déplacer un des ventilateurs latéraux. Les deux sont placés à mi-hauteur, en face de la carte graphique. Nous en garderons un mais nous placerons l’autre juste au-dessus, afin de souffler directement sur le Genesis et la mémoire. Il n’est pas nécessaire de rajouter des ventilateurs, mais il est toutefois possible de les remplacer. En effet, bien qu’ils soient régulables par des potentiomètres ou interrupteurs, même au minimum, ils ne sont pas parfaitement silencieux (mais tout de même supportables). L’alimentation peut être placée au choix en haut ou en bas, c’est cette deuxième configuration que nous retiendrons, sans quoi il n’est pas possible de placer les ventilateurs latéraux comme nous le souhaitons.

Dernière difficulté de ce montage, installer le ventirad de la carte graphique. Commencez par retirer le ventirad d’origine, tout en prenant soin de retirer les pads thermiques et de nettoyer ensuite (à l’aide d’un chiffon). Les résidus gras empêcheraient les petits radiateurs de coller et ceux-ci tomberaient alors au fond du boîtier à la moindre sollicitation du GPU. Si vous n’avez pas la moindre idée d’où les placer, il faut simplement les accrocher sur tous les éléments auparavant équipés d’un pad thermique. Pour la suite, l’installation du ventirad est assez simple : un petit peu de pâte thermique sur le GPU et on attache les quatre vis à la base, puis on serre les écrous. En revanche, l’installation des ventilateurs n’est pas habituelle. Il faut, en effet, les installer sur une cornière qui viendra se fixer sur les équerres PCI, en bas de la carte graphique. Vous êtes libre d’utiliser la ventilation de votre choix mais nous recommandons deux ventilateurs de 92 mm. Leur flux est suffisant pour refroidir la carte graphique et il est, en outre, idéalement réparti sur toute la longueur de celle-ci, aidant notamment à la dissipation au niveau de l’étage d’alimentation. Le reste du montage n’a rien de compliqué, il ne faut même pas essayer d’en faire un propre, c’est presque impossible avec le LanBoy Air et ça n’a de toute façon que peu d’importance vu l’aération extrême.

Un ventirad contraignant

Le Genesis est pensé pour pouvoir refroidir de la mémoire relativement haute. A ce titre, il offre 48 mm d’espace entre le PCB de la carte mère et la partie à plat du radiateur. C’est largement assez pour caser des barrettes classiques, c’est encore suffisant pour installer nos RipjawsX, mais les Corsair Vengeance touchent, de même pour bon nombre de kits avec un radiateur massif (G.Skill PIS, Corsair Dominator, ADATA Plus V2, Transcend aXeRam, etc. qui réclameront un radiateur simple tour vertical comme le Noctua NH-U12P, sans extension au dessus de la RAM). Il sera de toute façon plus aisé d’installer la mémoire en premier lieu, puis de fixer le radiateur. Le panier du fond du boîtier peut être retiré

PC Update 25


Watercooling Prix de la machine : 2510 €

Le silence et les performances du watercooling, avec nos conseils d’expert pour bien en profiter et un montage au top pour le plaisir des yeux. La plus grosse machine de ce dossier, malgré des composants ultrapuissants, n’aura rien à craindre de l’été.

Refroidissement GPU en mesure d’exploiter. Nous préferrons donc mettre l’accent sur la vitesse et le look en optant pour des G.Skill PIS, un kit 6 Go certifié 1600 C7 et parfaitement assorti à la X-Power.

Processeur

Intel Core i7 970

510 € Testée dans Hardware Magazine n° 48 Bien que les processeurs 1155 aient le vent dans le dos, les anciens Gulftown hexacores restent les plus puissants à l’heure actuelle. Le Core i7 970 a récemment vu son prix baisser et c’est désormais une bonne affaire dont il ne faut pas se priver si le budget le permet. Carte mère

MSI Big Bang X-Power

260 € Testée dans Hardware Magazine n° 48

nVidia GeForce GTX580 480 € Testée dans Hardware Magazine n° 50 Pour ce PC que nous avons voulu très puissant, il fallait une GTX580. Bien qu’il soit tout à fait possible d’opter pour une carte modifiée comme la MSI Lightning que nous vous recommandions dans PC Update n° 53, puisque nous avons prévu d’installer un waterblock, il vaudra mieux choisir une carte respectant le design de référence. Aquacomputer Kryos XT

65 € Testé dans PC Update n° 51

Mémoire

6 Go G.Skill PIS 1600 C7

80 € Testée dans Hardware Magazine n° 49 Pour 120 €, on trouve les premiers kits 12 Go DDR3-1600 C9. Toutefois, c’est une quantité de mémoire que tout le monde ne sera pas

26 PC Update

105 € Testé dans PC Update n° 51 Assorti au waterblock CPU, ce waterblock intégral ultrafin pour GTX580 et GTX570 fait partie des plus performants du marché. Il existe en version cuivre et plaquée nickel, mais si vous préférez le camp AMD, le waterblock HD6970 n’existe qu’en version cuivre.

Carte graphique

Refroidissement CPU

Bien que nous ayons utilisé une Rampage III Formula pour notre configuration, elle n’est hélas pas vendue en France. Tout aussi bien équipée et apte à l’overclocking, la MSI BigBang X-Power a vu son prix baisser et sera donc une excellente alternative.

Aquacomputer AquaGraFX GTX580

Le Kryos XT, dernier waterblock CPU d’Aquacomputer, fait partie des ténors du marché. Il a, en outre, l’avantage d’offrir un look plus soigné et travaillé que celui de ses concurrents. Si vous n’aimez pas, l’Apogee XT ou XTL de Swiftech distille des performances encore meilleures.

Watercooling

Swiftech MCP350, XSPC RS360, top et embouts et tuyaux 10/16

200 € Pour compléter le circuit de watercooling, une pompe, un top/réservoir, un radiateur, des embouts et des tuyaux sont nécessaires. Si certains éléments peuvent varier, notamment le top/réservoir ou les embouts, il vaudra mieux conserver les autres afin de bénéficier du maximum de performances. Alimentation

BeQuiet ! StraightPower E8 680W

130 € Testée dans Hardware Magazine n° 51 Avec un rendement très proche de la certification 80+ Gold, un silence exemplaire et une qualité électrique très satisfaisante, la Scythe Chouriki 2 de notre montage est une très bonne alimentation. Dommage qu’elle soit si


DOSSIER configurations de l’été

Un SSD de dernière génération plus performant et moins cher que les célèbres SandForce SF-1200, c’est ce que propose Crucial avec son M4. Pas aussi rapide que les Intel 510 ou les SF-2200, son rapport performances/prix est toutefois plus intéressant, du moins en version 128 Go ou plus.

Un format atypique, une finition exemplaire, un intérieur noir très bien pensé, il n’en fallait pas plus pour nous charmer. Le PC-X900 de Lian Li est certes cher, mais c’est un boîtier hors du commun qui ravira ses possesseurs.

Stockage HDD

Hitachi 7K3000 2 To 90 € Testé dans Hardware Magazine n° 53

dure à trouver en France, il faudra sans doute se rabattre sur d’autres produits comme la BeQuiet ! Straight Power E8. Stockage SSD

Crucial M4 128 Go 190 € Testé dans Hardware Magazine n° 53 Pour seconder le SSD, par exemple pour l’installation de programmes, rien de tel qu’un disque dur récent, rapide et volumineux. Les Western Digital Caviar Black sont ici supplantés par les Hitachi 7K3000, plus rapides et moins chers. Si les 128 Go du SSD vous suffisent, vous pourrez opter pour un modèle 5 400 tpm et/ou de moindre capacité. Boîtier

Lian Li PC-X900 400 € Testé dans PC Update n° 48

Le watercooling : pourquoi et comment ? Le watercooling consiste à déporter la chaleur afin de la dissiper un peu plus loin à l’aide de radiateurs plus efficaces. Le liquide de refroidissement passe dans chaque waterblock en se chargeant de calories, puis il est

acheminé jusqu’au radiateur. Celui-ci pouvant être déporté, son format peut être nettement plus imposant que celui des ventirads, limité par la place (mémoire, étage d’alimentation, hauteur du boîtier, etc.). Les plus petits radiateurs, dits 120 car ils ont le même format qu’un ventilateur de 120 mm, ont à peu près le même pouvoir de dissipation qu’un ventirad

tour classique. En revanche, en passant à un radiateur 240, la capacité de dissipation est doublée et les performances s’en ressentiront. La pompe se charge de mettre le liquide en mouvement. C’est donc une pièce mécanique supplémentaire par rapport aux ventirads, susceptible de générer du bruit. Toutefois, les constructeurs ont fait de gros efforts, de sorte que les pompes peuvent s’avérer inaudibles.

Comment améliorer les performances Les waterblocks sont composés d’un maze, une sorte de labyrinthe dans lequel l’eau va cheminer pour se charger en calories. Ce maze détermine en très grande partie les performances du waterblock puisqu’il sert d’interface entre le métal et le caloporteur, à la manière des ailettes d’un radiateur. Outre leur surface, les radiateurs de watercooling peuvent évidemment voir leur épaisseur varier, ainsi que leur nombre d’ailettes augmenter, selon l’écartement de celles-ci. Tout ceci jouera sur les performances et il faudra

PC Update 27


des tuyaux fins et flexibles et qu’il peut se révéler plus discret, mais les éléments coûtent un peu plus cher. Le LPDC est, en revanche, un peu plus efficace avec un petit nombre d’éléments, des tuyaux courts et très épais, et des pompes moins chères mais plus bruyantes puisqu’elles devront tourner plus vite.

Notre circuit

adapter la ventilation en conséquence. Plus les ailettes seront serrées et plus le radiateur sera épais, plus le ventilateur devra développer de pression statique. En outre, le plus grand nombre d’ailettes créera plus de turbulences et de résistance aux flux d’air, le tout étant donc susceptible de se montrer un peu plus bruyant que de raison. Enfin, la pompe devra être adaptée au circuit désiré. On privilégiera ainsi la pression (HPDC) ou le débit (LPDC) selon le type des waterblocks, leur nombre et la section des tuyaux. Le HPDC est préférable puisqu’il permet de combiner un grand nombre d’éléments avec

28 PC Update

Notre circuit de prédilection se compose d’une pompe MCP350 ou Laing DDC 3.1 (ce sont des cônes). Fonctionnant à 10 W, elle suffit largement à animer un circuit de deux à trois waterblocks (un CPU, deux GPU par exemple) et un gros radiateur. Sa grande sœur, la MCP355/DDC 3.2 fonctionnant à 18 W, se dédie aux circuits plus costauds, elle est en outre plus chère et plus bruyante. Bien que nous ayons pour habitude de préférer le XSPC RX (63 mm) pour son excellent compromis performances/prix, pour ce montage, il a fallu opter pour un radiateur plus fin comme son petit frère, le RS (35 mm). Impossible d’opter pour plus épais, même le CoolStream XT d’EK WaterBlocks (47 mm) ne rentre pas. Les HWLabs GTX (30 mm) et Swiftech MCR-QP (34 mm) rentrent aussi, mais sont un peu moins performants que le RS. Pour le waterblock GPU, il fallait un waterblock intégral et tant pis s’il faut le changer à chaque upgrade de GPU, c’est quand même plus efficace pour les composants autres que GPU et aussi beaucoup plus esthétique. Pour une question de look, critère parfaitement assumable, nous avons pioché chez Aquacomputer. Ce ne sont pas les meilleurs waterblocks du marché, mais ils tiennent toutefois le haut du pavé. Le Swiftech Apogée XT est à peine plus performant alors que le Supreme LT d’EK Waterblocks est presque aussi bon pour seulement 35€. Le Swiftech MCW-80 refroidira encore mieux le GPU, mais il ne se charge pas du reste de la carte graphique (étage d’alimentation et mémoire), il faudra donc investir dans des radiateurs comme les VRM de Thermalright. Le reste du circuit se compose d’un top/réservoir Bitspower qui n’a pas d’autres rôles que de faciliter le remplissage et de purger le circuit, de tuyaux DangerDen 10/16, de divers embouts Bitspower et de liquide de refroidissement

Feser One rouge. Toutes les pièces que nous avons choisies sont assez onéreuses mais participent au look de la machine. Il est tout à fait possible d’opter pour des embouts moins chers, du liquide non coloré ou un top plus basique, cela n’aura pas la moindre influence sur les performances de refroidissement du circuit.

Le Gulftown pas encore à la retraite Sorti au printemps 2010, le Gulftown (nom de code donné aux processeurs Intel 1366 six cores) est toujours le plus puissant du moment. Les processeurs 1155 profitent d’une architecture plus performante mais se contentent de quatre cores. En pratique, tant que moins de quatre cores sont utilisés, les nouveaux venus seront préférables. Mais si vous utilisez cinq ou six cores, alors le Core i7 970 sera encore plus rapide. Et puisqu’il a récemment vu son prix chuter, l’achat devient envisageable. Pour aller avec, une carte mère X58 est impérative. Le catalogue est plutôt vaste puisque ce chipset se rapproche à grands pas de son 3e anniversaire, cependant seules quelques options sont vraiment intéressantes. La Rampage III Formula d’Asus que nous utilisons ici est simplement excellente. Elle n’est hélas pas vendue en France, ni même en Allemagne mais en Autriche ! Au même prix (260 €), disponible chez nous, avec plus ou moins le même équipement et un look bleu, la MSI Big Bang XPower a vu son prix fondre comme neige au soleil, elle a été lancée autour de 340 €, en concurrence de la Rampage III Extreme. Cette dernière est, hélas, un peu plus large que la norme ATX et poserait problème dans notre montage étriqué. Moins chères, les Sabertooth X58 (190 €) et Gigabyte X58A-UD3R (200 €) sont de bons outsiders. X58 oblige, il sera préférable d’opter pour un kit 3 barrettes. 6 Go sont bien suffisants pour l’instant, mais vu les prix dérisoires de la DDR3, ne vous privez pas si vous


DOSSIER configurations de l’été

souhaitez passer à 12 Go, d’autant qu’il existe des kits très performants au tarif raisonnable.

Un Core i7 2600K à la place ? Si vous préférez un Core i7 2600K, plus moderne, plus apte à l’overclocking, consommant moins et moins cher, il suffit de choisir une carte mère au socket 1155 et un kit dual channel DDR3 4 ou 8 Go, tout le reste est compatible. Référez-vous simplement à la configuration précédente.

GTX580 pour les gros joueurs Cette configuration étant destinée à pouvoir tout faire, la puissance 3D est de la partie et nous avons donc choisi la GTX580, le monstre du moment, la carte monoGPU la plus puissante du moment. Toutefois, la dépense n’est pas forcément justifiée, cette carte ne s’avérant nécessaire qu’avec des grands écrans et/ou des jeux particulièrement exigeants. La majorité des joueurs utilisent des écrans full HD voire 1 920 x 1 200, pour ceux-là, une GTX570 (ou son équivalent AMD, la HD6970) sera tout à fait adaptée et permettra d’économiser une grosse centaine d’euros. Les GTX560 Ti et HD6950 sont même envisageables pour qui a un budget un peu serré, ces deux cartes sont parfaitement à l’aise en 1 920 x 1 080, mais il faudra faire quelques concessions sur la qualité d’affichage dans certains jeux. Attention toutefois, Aquacomputer ne vend ses waterblocks en finition nickel que pour certaines cartes, en l’occurrence les GTX480, GTX570/580, HD5850/HD5870 et HD6990. Les GTX560 Ti et HD6950/6970 devront se contenter de

cuivre (aux performances identiques).

Le couple SSD + HDD indétrônable Une fois n’est pas coutume, nous optons pour un SSD moderne de 128 Go, le M4 de Crucial, et un disque dur de 2 To pour le stockage. Ce dernier peut être en 5 400 tpm s’il ne sert qu’à stocker des données, mais puisqu’il servira aussi à seconder le SSD pour des applications lourdes rarement utilisées ou les jeux, un modèle 7 200 tpm sera préférable, la différence de prix n’étant que de 20 €. Vous pouvez bien sûr acheter un SSD plus volumineux si vous jouez à de nombreux jeux en même temps, un M4 256 Go ou un Vertex 2 180 Go avec un prix et une capacité intermédiaires, mais des performances en léger retrait. Quant à l’alimentation, bien que cette tour soit équipée d’une Scythe Chouriki 2 que nous apprécions pour son très bon compromis qualité/silence/prix, elle est presque introuvable en France. Des équivalents existent fort heureusement comme la be quiet! Straight Power E8, elle aussi 80+ Silver, silencieuse et de très bonne facture. Mais si vous visez le 80+ Gold, les Corsair AX, OCZ ZX et Seasonic X-Series ont toujours notre préférence. Même avec une GTX580 et un CPU overclocké, la consommation ne dépassera pas 600 W, une alimentation de 700 W (pour s’offrir un peu de marge) sera donc suffisante.

Tout rentre au chausse-pied !

Montage atypique oblige, il faudra être méticuleux. Le X900 n’est pas un petit boîtier, mais y caser un watercooling est assez compliqué. Par exemple, l’épaisseur du radiateur et la largeur de la carte mère ne peuvent guère varier, sous peine de ne pas rentrer. La pose du radiateur est la seule étape qui demande un peu de travail pour ce boîtier. Il faut, en effet, enlever les trois ventilateurs en façade qui sont vissés sur un support en aluminium retenu par trois vis à main. Profitez-en pour changer les ventilateurs par des modèles plus silencieux que ceux d’origine Lian Li. Ensuite, il faut utiliser des vis plus longues, celles fournies avec le radiateur, et qui vont solidariser le radiateur aux ventilateurs, en prenant en sandwich le support en aluminium. L’écartement des trous n’est pas exactement le même entre le support et le radiateur, mais il est assez minime pour ne pas avoir à s’en soucier et fixer assez de vis pour que tout soit solidement accroché. Toutefois, fraiser un peu les trous pour que tout rentre sera souhaitable. Lors de cette phase de manipulation, utiliser du scotch de peintre ou toute autre protection sur le radiateur permettra de prévenir tout accrochage qui arracherait la peinture. Une fois le radiateur installé, tout peut être monté de façon traditionnelle : fixez les waterblocks sur le CPU et le GPU, puis la carte mère, l’alimentation, la carte graphique et les disques durs dans le boîtier. Une fois ceci fait, et avant de tout brancher, il faut mettre en route le circuit de watercooling. Coupez les tuyaux à la bonne taille, utilisez les bons embouts (dans notre cas, 2 m de tuyaux, 3 coudes 90°, 2 coudes 45° et le reste en embouts droits) et commencez à amorcer la pompe. Il faudra toutefois démonter les cages

PC Update 29


feuilles de papier absorbant à proximité des zones à risque de fuite, afin d’identifier immédiatement si du liquide s’en échappe.

Insonoriser le PC

HDD qui sont en bas à l’avant du boîtier, puisque c’est là que prendra place la pompe.

Fixer le SSD Le X900 n’intègre aucune fixation d’origine pour les unités 2,5’’ comme notre M4 et celui-ci est livré sans adaptateur 2,5’’ vers 3,5’’. Les adaptateurs classiques que l’on retrouve habituellement ne conviendront guère, si d’aventure vous en aviez un qui traîne chez vous. En effet, la fixation Lian Li impose d’utiliser les deux pas de vis les plus écartés sur un disque 3,5’’, de sorte que cet adaptateur se trouve trop court. Cela dit, fixer deux vis sur quatre suffit, c’est en tout cas ce que nous avons choisi. Si cela ne vous convient pas, il existe différents adaptateurs et nous vous conseillons ceux de Lian Li (le HD-321). Ils sont, en effet, parfaitement bien pensés pour les systèmes de la marque, alors que les produits génériques utilisent parfois des pas de vis différents. Autre avantage, les produits Lian Li sont disponibles en version alu noir brossé, plutôt que de se contenter d’une finition en métal brut.

Démarrer l’alimentation manuellement Plutôt que de remplir et tester le circuit de watercooling en conditions réelles, c’est-à-dire avec la configuration à refroidir qui tourne en même temps, il vaudra mieux le faire tourner à vide. De la sorte, s’il y a le moindre défaut de refroidissement, le CPU ou le GPU ne sera pas endommagé et on évitera les dégâts liés à une éventuelle fuite sur du matériel en fonctionnement. Il suffit pour cela de ne brancher que la pompe sur l’alimentation et de la démarrer manuellement. Pour cela, rien de plus facile mais attention, l’eau et l’électricité à proximité, ça n’est pas un jeu, soyez toujours méticuleux et prudents. Pour nos plus jeunes lecteurs, demandez à vos parents avant ! En gardant cela en tête, il suffit de relier (à l’aide d’un trombone par exemple) le fil vert sur la prise 24 pins à n’importe quel fil noir à proximité, alim débranchée et bouton sur off. Ainsi, l’alimentation démarrera d’elle-même et vous permettra de faire fonctionner n’importe quel élément qui y est relié. Rien de mieux pour tester l’étanchéité du circuit en le laissant fonctionner quelques heures. Vous pouvez aussi mettre de grandes

30 PC Update

En watercooling, les performances sont assurées dès lors que le circuit fonctionne correctement avec des températures ne dépassant pas 60 °C sur le processeur overclocké à 4,2 GHz et 50 à 55 °C pour la carte graphique. En revanche, la pompe représente un élément mécanique nouveau qu’il faudra prendre soin d’isoler. Par défaut, elle est livrée avec un petit coussin de mousse dense autocollant qui permet déjà de bien atténuer les vibrations. Toutefois, ce n’est pas toujours suffisant et nous vous conseillons de la fixer avec les deux vis fournies, au boîtier. Des rondelles isolantes sont fournies afin que ces vis soient désolidarisées de la pompe. En serrant juste ce qu’il faut (pas trop pour ne pas trop compresser la mousse, mais assez pour que la pompe ne soit pas en mouvement), les nuisances sonores seront quasiment supprimées. Reste le problème de la ventilation. Par défaut, les cinq ventilateurs Lian Li tournent à 1 500 tpm et sont relativement bruyants. Fort heureusement, Lian Li a la bonne idée d’intégrer un petit potentiomètre à l’arrière du boîtier qui permet de régler jusqu’à… quatre ventilateurs. Aussi étrange qu’elle puisse paraître, cette limitation n’est pas si grave. Vu qu’un seul potentiomètre contrôle les quatre prises, il n’est pas possible d’affiner les quatre ventilateurs, vous pouvez donc aisément utiliser un dédoubleur. C’est aussi la raison pour laquelle il vaudra mieux choisir cinq ventilateurs identiques. Pour notre part, nous avons opté pour des Noiseblocker BlackSilent Pro PL1 tournant à 900 tpm. C’est suffisant pour notre configuration, même en les sous-voltant et ils sont ainsi inaudibles. Toutefois, si vous n’êtes pas un intégriste du bruit, comme certains membres de la rédaction qui dorment à côté de

leur PC chéri, vous pourrez utiliser des ventilateurs plus rapides comme les PL2 (1 400 tpm) qui tourneront ainsi autour de 850 tpm, ce sera toujours un meilleur compromis silence/performances que ceux livrés avec le boîtier. Dernière étape, le disque dur. Bien que le système de fixation Lian Li ait fait ses preuves, il existe des systèmes encore plus performants comme le Scythe Himuro. Pour 20 €, ce gros bloc de métal vient aider à la dissipation du HDD, en plus d’être fixé au boîtier grâce à des silentblocks qui amortiront les vibrations. Parfait donc pour notre disque dur, ce qui nous permet même d’opter pour un modèle 7 200 tpm sans crainte.



Table de bench Prix de la machine : 1 425 €

Un PC puissant et design, facile à maintenir au frais et à transporter : qui dit mieux ? Impressionnez vos amis avec une machine de tous les jours montée sur une table de bench en aluminium brossé et des radiateurs magnifiques. Caviar Black de 500 Go (seulement 50 €) suffit, à moins que vous ne privilégiiez un imposant Hitachi 7K3000 de 2 (95 €) ou 3 To (170 €). 7 200 tours obligatoires !

tances, sinon un Core i5-2500K à 190 € pour les budgets serrés. Refroidissement CPU

Thermalright Archon

70 € Testé dans PC Update n° 53 Le Thermalright Archon est un ventirad idéal pour la table de bench Lian Li. S’il est trop haut pour passer sous la poignée, comme de nombreux radiateurs haut de gamme, son épaisseur contenue évite tout problème. Idéal pour dévoiler le potentiel d’un CPU débridé (série K). Boîtier

Lian Li T60

95 € Testé dans Hardware Magazine n° 46 Faisant l’originalité de cette configuration, la table de bench Lian Li T60 combine qualité (aluminium, finish exceptionnel) et refroidissement (totalement ouverte). Pour un prix très raisonnable de 95 €, de quoi monter un PC stylé, performant et totalement modulaire. Existe en noir, en gris et anodisé rouge. Carte mère

Gigabyte P67A-UD3P

150 € Testée dans PC Update n° 51 (P67A-UD4) Pour aller avec l’aluminium noir de la table Lian Li, rien de tel qu’une carte Gigabyte au PCB noir mat. Sur les photos, voici la P67A-UD7 qui sublime le look grâce aux touches d’orange des radiateurs, mais une P67A-UD3P vendue moitié moins cher bénéficie d’un bien meilleur rapport qualité/prix. Processeur

Intel Core i7-2600K

260 € Testé dans PC Update n° 51 Cette machine a beau être atypique, pas question de la cantonner à un usage secondaire ! Rien de tel qu’un surpuissant Core i7-2600K, qui ne coûte que 260 €, pour être à l’aise en toutes circons-

32 PC Update

Mémoire vive

4 Go DDR3-1600 C8

50 € Pourvu qu’il s’agisse de DDR3 de performances moyennes (1600 C8), qu’importe la mémoire. Toutefois, pour rester dans l’esthétisme, il vaut mieux privilégier des barrettes sombres, comme les Corsair Vengeance ou, mieux, les G.Skill dont le PCB est noir également.

Lecteur/graveur

Graveur DVD SATA

20 € Malgré son format atypique, la table Lian Li peut recevoir deux périphériques 5,25". A moins que vous ayez totalement banni les disques optiques (réseau, clés USB), ce ne sont pas 20 € qui devraient vous interdire l’achat d’un pratique lecteur/graveur de CD et DVD ! SATA et façade noire de rigueur. Carte graphique

GeForce GTX570 1,25 Go 300 € Testée dans PC Update n° 51

SSD

Crucial M4 128 Go

190 € Testé dans Hardware Magazine n° 53 Le SSD Crucial M4 de 128 Go est au coeur des performances de ce PC. Si votre budget ne permet pas pareil bijou, économisez 90 € en optant pour le M4 de 64 Go seulement. Les anciennes stars, comme le Corsair Force ou l’OCZ Vertex II, sont moins rapides et tout aussi chères. HDD

Western Digital Caviar Black 500 Go

50 € Testé dans PC Update n° 50 Que vous l’ayez choisi en 64 ou 128 Go, le SSD n’est pas assez volumineux pour accueillir tous les programmes, notamment les jeux. Un WD

Pour compléter notre PC puissant, mais sans tomber dans les travers des cartes les plus haut de gamme qui ne maîtrisent plus leur prix, une GeForce GTX570 1,5 Go à 300 € est le meilleur choix, immédiatement talonnée par la Radeon HD6970 2 Go au même prix, quasiment aussi rapide. Alimentation

Corsair AX 750 W

150 € Testée dans PC Update n° 50 Pour rester dans la perfection, une alimentation Gold, modulaire et totalement silencieuse,


DOSSIER configurations de l’été

comme la série Corsair AX, est idéale. La 750 W suffit pour un à deux GPU, mais la 850 à peine 20 € plus chère laissera plus de marge pour éviter au ventilateur de trop souffler si vous adoptez le SLI.

Divers

Thermalright Shaman

90 € Testé dans Hardware Magazine n° 51 Pour améliorer le refroidissement du GPU, tout en travaillant l’esthétique de la configuration, le Thermalright Shaman est au top. Le ventilateur suffit à refroidir l’étage d’alimentation tant que vous n’augmentez pas la tension.

Idées en plus… ou en moins Pour parfaire cette machine, deux idées supplémentaires. Concernant le cooling, sachez que Lian Li vend une option pour sa table T60 qui permet de loger deux ventilateurs de 120 à 140 mm sur la face avant. Assez peu utile en monoGPU, c’est très appréciable en multiGPU ou en cas de watercooling pour favoriser l’aération des composants périphériques. Enfin, pour parfaire le look, n’hésitez pas à remplacer les ventilateurs Thermalright par des modèles au look plus travaillé (mais toujours silencieux), comme des Noiseblocker BlackSilentPro de vitesse intermédiaire (13 € pièce en 120 mm). Pour les maniaques, l’achat de gaines sur MDPC-X (www.mdpc-x.com) pour couvrir les nappes SATA et même refaire l’alimentation est à considérer, car tout est visible ! Nous avons détaillé cette procédure dans HM53 p53. Pour réduire la facture de cette machine, c’est très facile. La carte graphique est un poste de dépense sur lequel il est permis de rogner, une carte milieu de gamme à 150 ou 200 €, comme la Radeon HD6870, suffit pour jouer à l’immense majorité des titres en 1 920 x 1 200 avec beaucoup de détails graphiques. Pour les personnes qui ne jouent pas, l’abandon pur et simple de cette carte est possible, il faut alors penser à acheter une carte mère Z68 pour bénéficier de l’IGP. Et si vous ne faites que de la bureautique ou surfer, un modeste Core i3-2100 est déjà très performant, il ne coûte que 100 € et se contente d’une carte mère H67 de même prix. Si c’est encore trop, il est possible d’abandonner le SSD, mais ce serait dommage quel que soit l’usage.

Assemblage Assez particulier, l’assemblage de cette machine débute par le montage du boîtier à proprement parler. Livrée dans un carton valise de petites dimensions, la plateforme T60 est en kit ! Comme vous monteriez un meuble IKEA, il faut bien prendre le temps de lire la notice et de prêter attention au sens des trous pour ne pas se retrouver piégé et devoir redémonter. La notice n’étant faite que de croquis, il faut savoir que les deux flancs se vissent à la fois sur la plaque du bas, sur le plateau carte mère à mi-hauteur et par la poignée en haut. Les cages pour l’alimentation ainsi que les disques 3,5" sont fixées sur la planche du bas, les supports pour SSD (2,5") et lecteur/

Nous avons retenu les Kingston pour leur couleur, mais des barrettes bien plus hautes peuvent être installé, le ventirad Archon ne condamne aucun slot.

graveur (5,25") sont, quant à eux, vissés par le plateau carte mère. La cage disque dur reste amovible après coup (une vis à main et vous pouvez la glisser vers l’avant), le plateau carte mère peut être positionné plus ou moins en arrière, ajustez-le au centre tout en arrière : seule position compatible avec le Thermalright Shaman, trop haut pour passer sous la poignée. N’oubliez pas d’installer le petit pied sur l’arrière du plateau carte mère, avec sa gomme antidérapante, pour que la plateforme ne bascule pas. Concernant les fils, la machine étant ouverte de tous les côtés, il est difficile d’obtenir un résultat parfait. Le choix d’une alimentation 100 % modulaire permet d’améliorer les choses, n’hésitez pas à accrocher entre eux différents câbles une fois que tout est branché. Le choix du Shaman pour la carte graphique est dicté tant pour ses performances que son esthétique accordée à celle de l’Archon, mais précisons que celui-ci n’est pas conçu pour les GTX500. Toutefois, le perçage étant le même, il s’installe sans encombre, aussi bien sur la

GTX570 que la 580. Il n’existe, en revanche, aucune option de refroidissement de l’étage d’alimentation pour ces cartes, il est donc conseillé de brancher le ventilateur à même la carte graphique pour que celui-ci soit régulé et accélère lors de la mise en charge. Malheureusement, la petite prise utilisée sur les cartes graphiques n’est pas le standard à 3 pins que nous avons sur les cartes mères et les ventilateurs de boîtier et il n’existe pas d’adaptateur. Si vous êtes néanmoins très motivé, il est possible de couper les fils et de relier ceux du ventilateur Thermalright à ceux de la prise d’origine nVidia ou ATi à l’aide d’un tout petit domino ou, mieux, d’une soudure recouverte de gaine thermo. Le retour en arrière est alors compromis (par exemple remonter le radiateur d’origine de la carte en cas de passage en garantie). Si vous ne souhaitez pas prendre ce risque mais désirez néanmoins ajuster la vitesse du ventilateur selon l’usage, il reste possible d’ajouter un rhéobus. La table Lian Li dispose d’une seconde baie 5,25" et la présence de petits potards en façade renforcera le côté « bidouille high-tech » de cette machine.

Le SSD s’installe sous la carte mère, a l’arrière.

PC Update 33


Mini-ITX à nu Prix de la machine : 555 €

La table de bench est trop imposante ? Soit, il n’est pas nécessaire de s’éloigner du concept pour autant, grâce au Mini Skeleton 90 d’Antec. Quand boîtier ouvert rime avec mini-ITX, voici une machine inédite qui n’a pas peur des températures estivales !

il s’agit de DDR3 au format des portables SODIMM. Ce n’est pas plus cher, faites simplement attention à acheter de la 1333. Précisons que les autres cartes, notamment l’Asus P8H67-I, utilisent de la DIMM standard. Boîtier

Processeur

80 € Reprenant l’esthétique du premier Skeleton, le Mini est une table de bench amusante de toutes petites dimensions, surmontée par un imposant ventilateur de 150 mm. Il ne mesure guère plus de 20 cm par côté (21 x 23 cm sur 19 de haut) et accueille les cartes mères miniITX (17 x 17 cm).

100 € Testé dans Hardware Magazine n° 51 L’alimentation 90 W intégrée au boîtier interdit l’achat d’un Core i7, les Core i5 étant à la limite. Quoi qu’il en soit, pour un PC de travail et de surf performant, un Core i3-2100 est tout à fait adapté, ainsi que sa consommation. Le 2120 (120 €) avec ses 370 MHz de plus intéressera les fans de retouche photo.

Antec Mini Skeleton 90

Intel Core i3-2100

Refroidissement processeur

D’origine

SSD

Crucial M4 128 Go

190 € Testé dans Hardware Magazine n° 53 Pour beaucoup, SSD rime avec PC haut de g a m m e . Pourtant, le moindre PC de tous les jours lance Windows, le navigateur Web, le player multimédia et toutes sortes de programmes, si bien qu’il bénéficie tout autant du gain de performances d’un bon SSD que les PC les plus chers. C’est un must !

0€

Carte mère

Asus P8H67-I Deluxe

125 € Petite taille n’est pas synonyme de lenteur ! L’Asus P8H67-I Deluxe cumule la performance des derniers CPU Intel 1155, sans oublier les technologies USB 3 et SATA 6 Gb/s, avec la praticité des connectiques sans fil Wi-Fi 802.11n et Bluetooth 3 ! La version sans Wi-Fi/BT coûte 30 € de moins.

34 PC Update

L’avantage du Core i3-2100, c’est qu’il ne chauffe pas. Pas besoin de payer un radiateur, il suffit de conserver celui d’origine Intel, de retirer le ventilateur et de se contenter de la ventilation offerte par le 150 mm du Mini Skeleton 90 en mode lent, au pire moyen pour les jours de canicule ! Mémoire vive

4 Go DDR3 1333 SODIMM

40 € Si vous achetez l’Asus P8H67-I Deluxe que nous présentons, attention à la mémoire,

HDD

Aucun

0€ Notre machine n’étant pas destinée à recevoir des jeux, les 128 Go du SSD suffisent généralement. Mais pour stocker des données personnelles, vous pouvez ajouter un disque dur 2,5», le boîtier dispose de deux emplacements. Attention, pas de Core i5 dans ce cas, question de consommation !


DOSSIER configurations de l’été

Lecteur/graveur

Graveur DVD SATA

20 € Malgré ses dimensions lilliputiennes, le Mini Skeleton 90 peut recevoir un lecteur/graveur 5,25» standard. Au prix que ça coûte, vu les services que ça peut rendre et pour éviter de laisser un trou béant, optez pour un lecteur/ graveur de CD et DVD. Ils coûtent à peine 20 € de nos jours. Carte graphique

IGP HD2000

0€ Testé dans PC Update n° 51 Faute d’une hauteur (carte demi-hauteur maximum) et d’une alimentation électrique suffi-

santes, cette machine se contente de l’IGP HD2000 du Core i3. C’est assez pour accélérer toutes les vidéos HD et même pour jouer à quelques titres comme Street Fighter IV et même World of Warcraft ! Alimentation

90 W intégrée au boîtier

0€ Avec un transfo externe digne d’un ordinateur portable, l’alimentation intégrée au Mini Skeleton 90 ne délivre que 90 W et ne peut être upgradée. C’est toutefois assez pour une bonne machine multimédia et Internet !

Assemblage Vu le peu de composants, l’assemblage de ce PC ne paraît pas spécialement compliqué. En retirant une vis à main, le plateau pour la carte mère du Mini Skeleton 90 peut glisser vers l’arrière. Installez-y la carte mère, il n’y a que quatre vis et remettez le plateau en place. Il est plus facile de brancher les fils avant, mais laissez suffisamment de mou pour que le plateau puisse s’ouvrir. Sachant que vous ne démonterez jamais la carte mère, autant s’embêter une première fois à passer des nappes et fils dans des endroits difficiles d’accès pour obtenir un joli résultat, non ? Celui-ci ne sera jamais parfait à 100 %, ne serait-ce qu’en raison des fils des prises en façade, forcément visibles même si vous faites l’effort de les grouper. Pour le refroidissement, le choix d’un Core

L’éclairage bleu du ventilateur supérieur peut être désactivé.

Divers

Rien

0€ Il n’y a rien à ajouter dans ce PC, le boîtier n’offrant pas de places supplémentaires pour le moindre disque 3,5» ou le moindre ventilateur. Sachant qu’il accepte les cartes de mi-hauteur (low profile), vous pourrez toutefois disposer d’une carte d’extension comme un tuner TV ou une carte son.

le laisser en place et couper les fils à ras. Si vous souhaitez remplacer ce radiateur par un modèle plus esthétique, faites attention à sa hauteur pour pouvoir passer sous l’arche du Mini Skeleton 90. Lorsque vous profiterez de l’espace libre derrière le graveur DVD pour ranger l’excédent de fils, faites attention à ne pas forcer et endommager les composants de la partie interne de l’alimentation, qui sont laissés à nu.

Sur la gauche, la prise où se branche le transformateur externe.

i3-2100 qui chauffe extrêmement peu combiné à la conception particulière du boîtier Antec, avec son gros ventilateur qui surplombe, autorise à ne refroidir le CPU qu’avec un bête radiateur. Pour réaliser des économies, et parce que la place est comptée, vous pouvez adopter le ventirad d’origine Intel, lequel est installé sans ventilateur. C’est plus facile à dire qu’à faire ! En fait, les clips de fixation du radiateur sont partie prenante de l’architecture plastique qui tient également le moteur et les pales du ventilateur. Retirer les pales est assez simple, il suffit de les tirer fortement (comme sur n’importe quel ventilateur). Concernant le moteur, il est impossible de l’enlever sans retirer le sticker du dessus et sans risquer de casser les fragiles pattes en plastique, il vaut mieux donc

Les gros doigts auront bien du mal à assembler ce PC sans perdre patience !

PC Update 35


100 % fanless Prix de la machine : 1 010 €

Un PC 100 % fanless, c’est possible. Cela implique un certain nombre de contraintes et le rapport performances/ prix des composants s’effondre, mais c’est toutefois envisageable pour les plus exigeants. En prime, rajouter un ou deux ventilateurs à basse vitesse permettra de bénéficier de performances de refroidissement au top du top ! petite carte graphique, attention toutefois à ce qu’elle ne requière pas plus qu’un PCI-E 8 pins. Stockage SSD

pas la plus impérative des options pour un PC fanless, vu qu’elle ne coûte pas plus cher chez G.Skill et qu’elle fonctionne aussi bien, mieux vaut en profiter, cela évitera aux moins téméraires de se risquer à modifier les réglages du BIOS. Processeur

Refroidissement CPU

Intel Core i5 2500T

210 € Testée dans PC Update n° 51 Afin de concilier puissance de calcul et faible dissipation thermique, les nouveaux Core i5 de la série T sont tout désignés. Un TDP de 45 W pour un CPU quad core moderne et le tout sans que le prix soit excessif. Si vous n’avez pas besoin de quatre cores ou que votre budget est limité, l’i3 2100T fera tout aussi bien l’affaire. Carte mère

MSI H67MA-ED55 120 € Testée dans Hardware Magazine n° 51

Thermalright HR-02

65 € Testée dans Hardware Magazine n° 49 Le Thermalright HR-02 est actuellement le seul radiateur prévu pour fonctionner en passif. Bien que Thermalright conseille de placer un ventilateur à proximité (par exemple en extraction à l’arrière du boîtier), l’emploi d’un processeur basse consommation permet de s’affranchir de toute ventilation. Alimentation

Seasonic X-Series 400 W

140 € Testée dans Hardware Magazine n° 50 Tout simplement la meilleure alimentation passive du moment, la X400 est toutefois très chère. Ce sera, hélas, le prix à payer pour un fonctionnement et un rendement maximums. Les 400 W suffiront même à alimenter une

A quoi bon choisir une carte ATX qui ne proposera que des fonctions inutiles et chauffera peut-être un peu plus ? Autant économiser quelques euros et acheter du microATX en H67 ou Z68 (puisque l’IGP se chargera de l’affichage) comme la MSI H67MA-ED55. Mémoire

4 Go G.Skill ECO 1600 C9 55 € Testée dans PC Update n° 47 Bien que la mémoire basse tension ne soit

36 PC Update

OCZ Vertex 2 180 Go 260 € Testée dans PC Update n° 48 Le silence est d’or, aussi nous préférons nous contenter d’un SSD comme seul support de stockage. Une grosse capacité est requise, c’est pourquoi les SSD soldés de la génération précédente représentent une aubaine. Si votre budget l’autorise, osez même le 240 Go pour un peu moins de 350 €. Boîtier

Corsair Obsidian 650D

(NZXT Phantom, Define Mini ?) 160 € Testée dans PC Update n° 50 Classe, sobre, chic et bien fini, le 650D est un excellent boîtier, bien que vendu un peu cher. Pourvu de trois ventilateurs, ceux-ci permettront de refroidir très efficacement notre configuration, mais il est tout à fait possible de les retirer pour un fonctionnement 100 % passif.


DOSSIER configurations de l’été

Le passif à tout prix ? Une configuration sans le moindre ventilateur, ça fonctionne. Grâce aux progrès et aux innovations comme les procédés de gravure plus fine des transistors, les rendements plus élevés, les radiateurs spécialement étudiés et les composants plus endurants, notre machine est refroidie par la seule convection naturelle, aucun flux d’air artificiel n’est généré. Il faut, cependant, faire d’énormes concessions. Oublions les jeux vidéo puisqu’aucune carte graphique digne de ce nom ne peut tenir de façon passive. Il existe, certes, des modèles vendus par des marques comme Gigabyte et sa HD6770 passive, mais ils ont besoin d’un léger flux d’air pour fonctionner correctement. Dans notre boîtier, ils plantent irrémédiablement, on peut au mieux espérer une HD6670 équipée d’un gros radiateur sur le GPU, comme un Spitfire de Thermalright par exemple, mais ces petites cartes graphiques utilisent des fixations dont l’entraxe n’est pas compatible avec ces gros radiateurs. Reste les tout petits GPU, comme les HD6450 et GT520, mais ils ne permettront pas d’afficher des jeux, autant se contenter d’un IGP dans ce cas, afin de limiter la consommation, le dégagement de chaleur mais aussi le budget. Le processeur est la 2e source de chaleur dans un PC, aussi il faut opter pour un modèle économe. Un tout petit dual core comme un Athlon II X2 ou mieux, un Pentium G pourront faire l’affaire. Mais autant profiter des derniers CPU de la série T chez Intel, ceux-ci présentent un TDP considéra-

blement réduit par rapport aux versions classiques. Concrètement, la fréquence et la tension sont revues à la baisse, on passe ainsi de 95 à 45 W de TDP avec l’i5 2500T, et de 65 à 35 W avec l’i3 2100T. L’i5 2500T a l’avantage de recourir à un Turbo Mode, ce qui lui permet de passer de 2,3 à 3,3 GHz lors de certains calculs. L’i3 2100T est, en revanche, fixé à 2,5 GHz et n’en bougera pas, en faisait une alternative un peu moins séduisante. En effet, un i3 2100 classique sous-volté et underclocké par vos soins se montrera tout aussi économique, moins cher et potentiellement plus puissant puisqu’il ne sera pas forcément nécessaire de descendre à 2,5 GHz. Enfin, dernier composant clé, l’alimentation passive coûte cher et les puissances sont très limitées, les 460 W de notre X-Series sont facturés 160 €, c’est plus cher que la X-660W, le même modèle avec ventilateur et 200 W de plus !

La priorité au silence Le but d’une configuration passive étant de fonctionner en silence, nous avons tenté de soigner tous les composants. C’est notamment la raison pour laquelle nous avons choisi une alimentation d’excellente qualité, plutôt que de rogner quelques euros et de constater quelques petits bruits parasites en charge. Il en va de même pour le stockage où nous avons souhaité éradiquer tout bruit mécanique. Adieu le disque dur, ce sera un bon gros SSD. 180 Go nous paraissent suffisants pour une telle configuration mais il sera possible de passer à 240 Go pour un peu plus cher. Toutefois, il est assez compliqué de s’affranchir totalement de stockage de masse, notamment pour tous les fichiers un peu lourds comme la musique, les photos ou les vidéos. Si vous ne pouvez pas vous passer de cet espace, n’achetez pas un disque dur externe, ce serait une erreur. Celui-ci fera plus de bruit qu’un disque 5 400 tpm branché en interne et les performances seront pourtant moins bonnes. Un Samsung F4 Ecogreen 2 To à 70 € fera parfaitement l’affaire. Enfin, nous retirerons tous les ventilateurs fournis avec le boîtier. Toutefois, en laissant celui en extraction près du CPU, les températures de celui-ci s’en trouveront nettement améliorées, le tout pour des nuisances sonores presque inexistantes.

Carte mère et mémoire : à votre guise Le seul impératif de la carte mère concerne son chipset. Il faut, en effet, pouvoir exploiter l’IGP du CPU, le P67 en est incapable. Mais le H61, H67 et Z68 y sont tout à fait aptes. Le premier est une version low-cost du H67 et se passe de ports SATA 6 Gb/s, quelques ports USB, du RAID et se contente de seulement deux slots mémoire. Le Z68 ajoute, en revanche, le SSD Caching (permettant de coupler les performances d’un SSD et d’un HDD, voir Hardware Magazine n° 53) et la possibi-

PC Update 37


(3 emplacements) et définitivement retirer l’autre.

Quelques précautions de montage

voir Hardware Magazine n° 53) et la possibilité d’overclocker le CPU. N’importe lequel de ces trois chipsets sera donc suffisant. Nous choisissons donc un H67, ne voulant pas trop sacrifier l’équipement et ne trouvant aucun intérêt au Z68. Ce sera toutefois une carte mère microATX, les slots supplémentaires de l’ATX n’étant d’aucune utilité. Hélas, ce format ne semble guère choyé par les constructeurs, il n’existe que très peu de cartes avec des ports SATA coudés, permettant de mieux ranger les câbles… Ce sera donc la MSI H67MA-ED55, un peu plus chère que sa petite sœur la E45, mais mieux équipée et mieux taillée pour le fonctionnement passif (composants plus résistants et radiateurs). Quant à la mémoire, opter pour des modules dits basse consommation ne changera pas fondamentalement la donne, puisqu’il est tout à fait possible d’atteindre le même résultat de façon manuelle en modifiant les paramètres du BIOS. Mais il est toutefois plus confortable de charger un simple profil XMP. Outre les G.Skill ECO, Kingston, ADATA et Corsair se sont aussi lancés dans la DDR3-L, mais les kits sont soit plus chers, soit pas encore disponibles.

Faciliter le passage de l’air Dans une configuration avec une ventilation active, il y a assez peu de questions à se poser. Cette fois, c’est différent, notre PC devant fonctionner sans le moindre ventilateur, il va falloir faciliter le passage de l’air. Enlevons donc les cages des disques durs et les trois ventilateurs. Ces derniers seront éteints, autant les retirer et laisser la configuration respirer. Quant aux deux cages HDD superposées, on peut les retirer et placer le SSD en haut dans les baies 5,25’’. Si vous n’avez pas ou ne souhaitez pas acheter d’adaptateur et que vous ne voulez quand même pas laisser le SSD pendre lamentablement, vous pouvez utiliser la cage inférieure

38 PC Update

Le seul impératif de ce PC concerne l’alimentation dont la grille d’aération doit être orientée vers le haut. Habituellement, celle-ci est dans l’autre sens, afin de permettre au ventilateur d’aspirer de l’air frais et non l’air chaud de l’intérieur du boîtier. Ici, il s’agit d’une alimentation passive qui sera refroidie par la seule convection naturelle. La chaleur va donc remonter afin de passer à travers la grille. Ceci mis à part, l’installation du ventirad ou de la carte mère n’a que peu d’importance. De même pour le SSD, bien que celui-ci puisse être installé dans les baies 5,25’’ via un adaptateur, comme mentionné plus haut. Le 650D intègre de nombreux passe-câbles en caoutchouc et nous avons volontairement opté pour une carte mère dont les ports SATA sont coudés, permettant de rabattre au maximum les câbles et de les cacher. En dehors de l’aspect esthétique, cela servira aussi à ne pas bloquer les faibles mouvements d’air chaud dans le boîtier. Si vous n’avez pas d’autres périphériques que le SSD, branchezle ainsi que le rack hot-swap de façade sur les prises SATA 6 Gb/s (les blanches). Dans le cas du SSD, ça n’apportera pas grandchose si vous optez pour un Vertex 2 comme nous le recommandons, mais ça n’enlève rien non plus et ce sera même préférable si vous choisissez un Crucial M4. Quant au rack hot-swap, il y a peu de chances que vous y branchiez un SSD SATA 6 Gb/s, mais là encore, ce n’est pas néfaste.

Il faudra faire passer les câbles pour les ports USB 3.0 en façade par les trous pour les tuyaux de watercooling aménagés à l’arrière et les brancher sur les ports USB bleus de la carte mère, le reste de la connectique (audio, FireWire ou USB 2.0) se branche en interne sur la carte mère.

Brancher quelques ventilateurs ? Cette configuration a pour but de fonctionner de façon totalement passive. Toutefois, nous avons souhaité faire quelques tests de bruit et de température, afin de montrer à quel point le moindre flux d’air peut faire baisser les températures, sans pour autant que les nuisances sonores augmentent de façon perceptible. En outre, ceci permet aussi de se passer de composants spéciaux et de gagner en puissance (cas du CPU) ou d’économiser (cas de l’alimentation). En mode 100 % passif, nous atteignons 80 °C sur le CPU et 80 °C sur le chipset. En branchant le ventilateur 120 mm en extraction à l’arrière, on passe à 60 et 63 °C, alors que les nuisances sonores ne varient pas à 1m du boitier. En branchant le même ventilateur dans l’autre sens, c’est à dire en aspiration, et toujours au minimum de sa vitesse, les performances sont encore accrues, le CPU ne dépasse pas 55 °C alors que le chipset passe sous les 60 °C Ainsi, bien que la configuration puisse fonctionner sans ventilateur, nous vous encourageons à en brancher au moins un, ne serait-ce que pour ne pas tirer dans la durée de vie des composants.


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Monitoring des températures La première cause de plantages Surveiller les températures La température a toujours été un fléau pour les composants électroniques du PC. Durant des années, dépasser une certaine température pouvait même endommager le matériel. Un processeur mort ou des barrettes de RAM ne fonctionnant plus correctement durant l’été car la température avait dépassé un certain seuil, cela n’était pas une chose rare. Désormais, tous les composants (CPU, chipset, alimentation, etc.) intègrent des protections contre les températures excessives. Au-delà d’une certaine limite que le constructeur juge tolérable, des sécurités sont activées. Elles peuvent avoir plusieurs conséquences. Pour le processeur, la première consiste à réduire la fréquence de fonctionnement permettant de limiter l’échauffement des transistors, c’est ce que l’on appelle le throttling. Une fréquence en baisse (parfois drastiquement) n’est pas vraiment gênante, mais cela peut se révéler très embêtant si vous êtes en plein calcul. Si la température du composant continue d’augmenter, ce dernier se coupera de lui-même, pour éviter tout dommage. Chaque composant étant indispensable, cela entraîne la coupure du PC. En dehors de ces plantages francs, certains sont plus complexes à diagnostiquer. La mémoire est, en général, la première cause de plantages, soit à cause d’une instabilité due à la fréquence, soit à cause de la température. En effet, même si la DDR3 ne chauffe pas tant que ça, un radiateur CPU très proche, une ventilation de boîtier insuffisante, une tension un peu trop élevée ou un radiateur de mauvaise qualité (ou pas de radiateur du tout) peuvent tout de même mener à des températures trop élevées. Il y a hélas très peu de modules intégrant une sonde, mais un simple doigt sur la barrette devrait vous mettre la puce à l’oreille : si vous vous brûlez, ne cherchez pas plus loin ! Tout ceci est aussi valable pour la mémoire de la carte graphique qui peut provoquer des artefacts et des reboots aléatoires. Assez dur à diagnostiquer, la seule solution sera de confirmer l’absence de problèmes en réduisant la fréquence, les stress tests n’étant pas fiables sur ce point. Le disque dur et le SSD souffrent rarement de ces problèmes et si c’est le cas, le SMART vous avertira en principe avant toute défaillance ou corruption de données. Mais c’est rarement dû à la température. Enfin, les autres composants provoqueront une extinction directe, seules quelques applications planteront si elles sollicitent trop le CPU, le chipset ou le GPU.

40 PC Update

De nombreux logiciels existent pour surveiller les températures. Certains sont très généralistes et recensent toutes les informations utiles, d’autres se contentent du strict nécessaire ou ne s’occupent que d’un seul composant. En revanche, pour certains éléments du PC, il est assez dur d’avoir une idée précise de la température interne. Les alimentations intègrent souvent une sonde qui permet de réguler le ventilateur, mais celleci n’est pas accessible et on ne peut donc pas recueillir ses données. Il en va de même pour les SSD, puisque ceux-ci ne chauffent pas, il est inutile d’y intégrer une sonde. Toutefois, les logiciels de monitoring renvoient souvent une valeur farfelue qu’il ne faut pas prendre en compte. La mémoire non plus n’a pas de sonde, exception faite de quelques rares modules. Souvent réservée aux modules pour entreprises, c’est une option jugée inutile puisque la mémoire ne chauffe pas excessivement. Ce serait toutefois un indicateur très intéressant pour les configurations exiguës. Enfin, bien que les cartes graphiques intègrent une sonde sur le GPU, l’étage d’alimentation et la mémoire sont souvent délaissés. Pour tous ces cas de figure, il reste possible d’utiliser des sondes reliées à un rhéobus. Leur extrémité est, en général, revêtue de plastique pour ne pas provoquer un court-circuit, si ce n’est pas le cas, pensez à l’entourer d’un peu de ruban adhésif, puis à la fixer à l’endroit désiré. Pour tout le reste (CPU, carte mère, HDD et GPU, soit les composants qui chauffent le plus), il existe de nombreux logiciels permettant d’accéder aux sondes. HW Monitor HW Monitor regroupe tout un tas de données, de la vitesse des ventilateurs, à la tension des composants, mais surtout les températures de tous les composants du PC : disque dur, carte graphique, CPU, carte mère et même celle renvoyée par les sondes optionnelles dans le cas d’une carte mère Asus ROG par exemple.

AIDA

AIDA, le remplaçant d’Everest, propose lui aussi un monitoring global de tout le PC. Il est un peu plus lourd, mais il est aussi plus complet puisqu’il permet de choisir les données à surveiller et de les placer en widget quelque part sur le bureau et/ou dans la barre de notification. Real Temp Les utilitaires de monitoring CPU sont assez rares et peu suivis, Real Temp est encore celui que nous préférons. Il intègre une fonction d’historique permettant de connaître les températures courantes, minimales et maximales atteintes par chaque core. Il est aussi possible d’afficher ces données dans la barre de notification et de paramétrer une alarme si le CPU dépasse une certaine température. GPU-Z Célèbre utilitaire de monitoring pour le GPU, GPU-Z peut aussi lire toutes les sondes de la


DOSSIER configurations de l’été

carte graphique. Il intègre notamment une fonction de log et d’historique (résultat minimum, maximum, moyen ou courant), permettant de suivre l’évolution des températures. HD Tune Plutôt orienté mesure de performances, HD Tune indique aussi la température de l’unité sélectionnée, si elle est branchée en interne (les connexions USB/SATA ne transmettent pas ces informations). CrystalDiskInfo peut aussi être utilisé, mais il ne permet pas d’afficher la température dans la barre de notification. Logiciels propriétaires (Asus AI Suite, ASRock Extreme Tuning Utility, ECS eOC, EVGA E-LEET, Gigabyte EasyTune, MSI Control Center) Parfois gourmands en ressources, moches et peu intuitifs, les logiciels livrés par les constructeurs avec leurs cartes mères ont au moins l’avantage d’être dédiés et d’éviter les problèmes de compatibilité matérielle. Lorsque les utilitaires génériques délirent, pensez à vérifier si ces programmes propriétaires ne marchent pas mieux.

Les températures à ne pas dépasser Chaque composant ayant ses propres plages optimales de température et limites à ne pas dépasser, nous avons tout regroupé sous la forme d’un tableau. La température à ne pas dépasser sur le long terme représente la limite au-delà de laquelle le matériel peut être endommagé ou voir sa durée de vie considérablement réduite. Composant

Temp. typique au repos

Temp. typique en charge

Temp. à ne pas dépasser sur le long terme

CPU – Core 2 Duo

Moins de 30 °C

40 °C

70 °C

CPU – Core 2 Quad

Moins de 30 °C

45 °C

70 °C

CPU – Pentium G

30 °C

45 °C

75 °C

CPU – Core i3 et i5 (dual core)

30 °C

50 °C

75 °C

CPU – Core i5 (quad core)

35 °C

55 °C

80 °C

CPU – Core i7 800/900

40 °C

65 °C

80 °C

CPU – Core i7 2000

35 °C

60 °C

80 °C

CPU – Athlon II

Moins de 30 °C

45 °C

75 °C

CPU – Phenom II

30 °C

50 °C

75 °C

GPU – GeForce GT et GTS

45 °C

75 °C

100 °C

GPU – GeForce GTX 200

50 °C

80 °C

100 °C

GPU – GeForce GTX 400 et 500

40-55 °C

75-90 °C

110 °C

GPU – Radeon HD4800

55 °C

80 °C

100 °C

GPU – Radeon HD5700

40 °C

65 °C

100 °C

GPU – Radeon HD5800

45 °C

80 °C

100 °C

GPU – Radeon HD6800

45 °C

75 °C

100 °C

GPU – Radeon HD6900

50 °C

85 °C

110 °C

Chipset carte mère

40 °C

65 °C (plus sur les PWM)

100 °C

Disque dur

25 °C

40 °C

55 °C

Alimentation

25 °C

50 °C

80 °C

PC Update 41


Régulation du refroidissement La régulation des ventilateurs, lorsqu’elle est intelligemment pensée, permet de combiner PC bien refroidi et silencieux, plutôt que de devenir sourd en laissant tourner les ventilateurs à leur vitesse maximale, même quand c’est inutile. Chaque cas est unique et il faudra en passer par de longues heures de benchs pour vérifier que tout fonctionne bien, que les températures restent correctes et que rien ne plante.

Vitesse de rotation fixe

Que les ventilateurs utilisent une connectique Molex ou 3 pins, il est possible de moduler leur vitesse. Ce changement s’effectue une bonne fois pour toutes (puisqu’il faudra ouvrir le boîtier pour changer à nouveau) mais peut tout à fait convenir dans le cas d’un bon système de refroidissement. En Molex, on peut faire tourner les ventilateurs à 5 V au lieu de 12 V, en utilisant un adaptateur ou en changeant simplement les broches. Le fil rouge délivre du 12 V, le jaune du 5 V et les deux noirs sont

Certains ventilateurs puissants comme ce Delta nécessitent une prise Molex pour l’alimentation électrique, la connectique 3pins ne pouvant pas délivrer assez d’énergie.

des masses. Sur la prise du ventilateur, retirez la broche pour le 12 V et placez-la à l’emplacement du 5 V. Si votre ventilateur démarre (ce n’est pas toujours le cas), il sera considérablement ralenti. Dans le cas des ventilateurs 3 pins, il existe deux solutions. La première consiste à brancher un réducteur comme les adaptateurs ULNA fournis avec certains ventilateurs. Différentes réductions sont possibles, les plus courantes étant le passage de 12 à 9 ou 7 V. La seconde solution consiste à utiliser un rhéobus et à réguler vous-même les ventilateurs à la vitesse que vous souhaitez. Selon les rhéobus, on peut descendre plus ou moins bas en tension, mais le découpage de la tension peut provoquer des bruits parasites (voir encadré). Cette solution a au moins l’avantage de ne coûter que quelques dizaines d’euros et d’avoir accès, en façade, à la régulation de tous les ventilateurs du PC.

PWM dans le BIOS Si vous êtes équipé de ventilateurs dits PWM, c’est-à-dire 4 pins (un fil servant à la régulation), toutes les astuces concernant les ventilateurs 3 pins sont valables. Mais on peut aussi établir des profils de ventilation dans le BIOS, si la carte mère est compatible (elles sont toutes équipées d’au moins une prise, parfois plusieurs). Précisez la vitesse minimale, maximale et la température maximale à ne pas dépasser, le BIOS se chargera d’ajuster automatiquement la vitesse de rotation. En règle générale, chaque prise PWM est associée à une sonde interne. Pour connaître celle-ci, il suffit de regarder l’inscription à proximité sur le PCB de la carte mère : CPU_FAN, CASE et OPT1 désignent respectivement la prise pour le ventilateur CPU, de boîtier ou un autre, optionnel, en général couplé à une sonde de la carte mère. Dans certains cas, sur les cartes les plus haut de gamme, il est même possible d’asservir chaque ventilateur à la sonde de votre choix, permettant par exemple de tout calquer sur les variations de

Les meilleurs rhéobus Les rhéobus embarquent différentes technologies pour faire varier la tension : le potentiomètre, le régulateur et le hacheur. Les premiers sont de simples résistances ajustables dont la puissance admissible est assez limitée, ce qui fait qu’ils sont assez peu répandus. Les régulateurs sont des montages un peu plus complexes qu’un simple potentiomètre et permettent de délivrer plus de puissance, en général autour d’un ampère (un ventilateur classique 120 mm requiert moins de 0,2 A, les plus costauds autour de 0,6 A). Enfin, les hacheurs ne réduisent pas la tension mais envoient des impulsions de 12 V à des fréquences plus ou moins élevées. Ainsi, le moteur alterne entre les phases où il entraîne le ventilateur et celles où il est en « roue libre », tout ceci à l’échelle de microsecondes. Le ventilateur est donc ralenti, sans que la tension soit réduite, ce qui permet aux hacheurs d’être

42 PC Update

compatibles avec n’importe quel type de ventilateurs, même ceux qui ne démarreraient pas en dessous de 12 V. Ils ont pourtant un gros défaut : les bruits parasites générés par le moteur à cause de ces allumages/ extinctions incessants, ce qui ne permet pas toujours de réduire les nuisances sonores. En clair, le ventilateur tourne moins vite, mais fait toujours autant de bruit. C’est pourquoi nous recommandons les régulateurs, même s’ils sont rares. Parmi eux, les Scythe Kaze Master Q 3,5’’, Zalman MFC2 et MFC3 ont notre préférence.


DOSSIER configurations de l’été

Sur les cartes mères ROG, toutes les prises pour ventilateur sont des 4pins PWM et il est possible de brancher une sonde pour asservir les ventilateurs à celle-ci.

la température CPU. De la sorte, tous les ventilateurs souffleront plus fort lors des charges CPU, évitant que seul celui du ventirad s’égosille, alors que les autres sont au repos.

Régulation logicielle Lorsque la carte mère ne gère pas la régulation PWM, ou que cette méthode n’est pas assez souple pour vous, mais que vous avez tout de même des ventilateurs 3 pins branchés sur la carte mère, il faut recourir à la régulation logicielle.

Bien plus facile à constater, gérer et modifier, il suffit d’utiliser un logiciel adéquat. Dans certains cas, les logiciels propriétaires fournis par les constructeurs s’en sortent admirablement bien, mais c’est hélas assez rare. SpeedFan, un logiciel gratuit, se place ici comme la solution incontestée. Compatible avec un très grand nombre de composants, il sert à la fois de logiciel de monitoring et de régulation. Il va, en effet, chercher les températures renvoyées par les sondes de tous les composants et permet ensuite de choisir quel ventilateur asservir. Le profil de régulation

Speedfan permet, lorsque votre matériel est reconnu, d’établir des profils de ventilation concernant les ventilateurs reliés à la carte mère.

est bien évidemment paramétrable à votre guise et souvent plus précisément que dans le BIOS. Mieux encore, il intègre des alarmes et des sécurités qui permettent de couper toute régulation, si l’on dépasse une température critique. Ainsi, les ventilateurs tourneront au maximum afin d’éviter toute surchauffe.

Des produits particuliers Asus ROG : des sondes pour le PWM Les toutes premières cartes de la série ROG d’Asus possédaient déjà quelques prises pour brancher des sondes livrées dans le bundle, permettant de simplement relever la température à différents endroits du PC. Plus tard, Asus a fait évoluer le système en passant aux prises 4 pins et en rajoutant la possibilité de brancher et coupler une sonde à chacune de ces prises. Par exemple, si un ventilateur est dédié au refroidissement de la mémoire, collez l’extrémité de la sonde sur le radiateur de celle-ci, puis établissez un profil de ventilation et tout se régulera automatiquement. Ce principe est surtout très utile pour refroidir intelligemment des composants ne disposant pas de sonde.

Corsair Link Présenté à la presse lors du CeBIT et Computex 2011, le Corsair Link ne devrait plus tarder à faire son apparition dans les boutiques. Pour simplifier, nous dirons qu’il s’agit d’un ESA amélioré et poussé par Corsair. A l’aide d’un boîtier électronique connecté à la carte mère via un header USB 2.0 et pouvant gérer cinq ventilateurs PWM, vous pourrez paramétrer des profils de ventilation de façon claire et précise. Puisqu’il s’agit d’un matériel dédié, on évite les problèmes de détection parfois rencontrés avec SpeedFan, et l’interface du logiciel est, en prime, plus agréable et plus intuitive. On peut, en outre, rajouter des sondes et les coupler à différents ventilateurs pour améliorer le comportement du système. Des profils sont évidemment disponibles pour changer rapi-

dement de politique de refroidissement. En prime, les derniers H80 et H100 de Corsair (des watercoolings clés en main) intègrent une sonde et permettent de monitorer la température de l’eau lorsqu’ils sont reliés au boîtier, de même que l’AirFlow Pro permet de monitorer la quantité de mémoire utilisée. Enfin, il sera possible de rajouter des LED dont l’activité changera selon la température et le profil choisi. Un gadget intéressant mais qui coûtera toutefois une centaine d’euros.

Aquacomputer Aquaero L’Aquaero désigne une large famille de produits permettant de contrôler quatre ventilateurs et six sondes thermiques via un logiciel assez austère mais efficace. Les possibilités sont très proches de celles du Corsair Link : la vitesse de rotation est réglable de façon très précise, différents profils sont disponibles et on peut même rajouter des extensions pour contrôler des LED ou connaître le débit dans un circuit de watercooling, grâce à une sonde spéciale. Toutefois, le logiciel livré est certes efficace mais complètement austère et dur à appréhender. Heureusement, ce ne sera plus un problème, une fois que vous l’aurez maîtrisé et que votre politique de refroidissement sera bien établie. Le prix de la version LT compense néanmoins largement cette lacune puisqu’il n’est que de 50 €, moitié moins cher que le Corsair, pour le même résultat.

PC Update 43


Best of ventirads Toujours plus gros, toujours plus lourds, les ventirads CPU ne cessent de progresser pour obtenir des résultats impressionnants. Bien que les Core ix-2000 ne chauffent plus des masses, l’utilisation d’un bon ventirad permet de cumuler silence et overclocking, un luxe des plus appréciables. AMD ou Intel, objectif 4 GHz pour tous !

Moins de 20 €

21 à 40 €

Cooler Master Hyper TX3

Arctic Freezer 13

19 €

Référence incontestée sous la barre des 20 €, l’Hyper TX3 surprend. Cette tour 92 mm possède trois caloducs en « direct touch » (contact direct avec le CPU) et permet déjà de gagner de précieux degrés et décibels par rapport au ventirad d’origine. Il peut être bruyant dans un boîtier mal aéré.

Corsair A50 36 €

28 € Plus efficace que son petit frère Freezer 7, ainsi que l’Hyper TX3, le Freezer 13 est conçu pour dissiper jusqu’à 200 W de chaleur. Il se

contente pourtant d’un ventilateur de 92 mm lui aussi, mais son radiateur est plus imposant et les ailettes plus denses. La version Pro est une copie en 120 mm.

Cooler Master Hyper 212 Plus 28 €

Trop bruyant pour les adeptes du silence, c’est le moins cher des ventirads pour overclockers. A peine plus cher que l’Hyper 212 Plus, l’épaisseur plus importante du radiateur, la puissance du ventilateur et le cache plastique qui guide l’air lui permettent de gagner quasiment 5 °C en charge !

41 à 60 € Scythe Yasya 45 €

Et les ventirads pour GPU ? Avec le CPU, le GPU est le second composant qui chauffe beaucoup. Etonnamment, s’il est presque devenu standard de remplacer le ventirad du processeur, il n’est pas aussi fréquent de remplacer celui des cartes graphiques. Les bons modèles ne sont pas nombreux, mais ils offrent à la fois un meilleur refroidissement et un silence de fonctionnement en charge incomparablement meilleur que les ventirads d’origine. Retrouvez les Arctic Accelero Twin Turbo Pro, Prolimatech MK-13, Thermalright Shaman et Zalman VF3000 dans PC Update n° 52, page 52.

La moins chère des tours 120 mm est une référence en termes de rapport qualité/prix. Reprenant le design du TX3, il bénéficie de quatre caloducs. Offrant des performances comparables au Freezer 13, il peut être upgradé avec un second ventilateur de 120 mm et se trouve plus facilement dans le commerce.

44 PC Update

Tant en termes de prix que de performances, le Yasya est le ventirad de milieu de gamme par excellence. Son design travaillé vous plaira peut-être, mais c’est avant tout pour ses capacités à tenir au frais un CPU, sans faire trop de bruit, que vous l’achèterez. Au-delà, le rapport Q/P s’effondre.


DOSSIER configurations de l’été

Noctua NH-U12P SE2 60 €

mère aux alentours. Livré nu, il peut être équipé de 1 à 3 ventilateurs, le meilleur rapport performances/silence avec 2 x 120 mm.

Thermalright HR-02 65 € sans ventilateur

Les tours « slim » 140 mm

Autrefois la référence en haut de gamme, le NH-U12P SE2 n’est plus le ventirad le plus performant du monde. Mais avec des prestations qui restent top niveau et un bundle des plus complet (2 ventilateurs, 4 réducteurs), il conserve un très bon rapport qualité/prix. Inaudible en mode ULNA (7 V).

Plus de 60 € Noctua NH-D14 75 €

Seule simple tour 120 mm que nous recommandions à plus de 60 €, le HR-02 est conçu pour un usage passif. Avec un ventilateur de boîtier à proximité, il suffit effectivement à tenir un Core ix-2000 au frais. Ajoutez-lui un ou deux ventilateurs et il devient un monstre, plus compact que les doubles tours.

Thermalright Silver Arrow

75 € Concurrent du NH-D14 et, indirectement, du Genesis, le Silver Arrow est le ventirad le plus performant du moment. Livré avec deux TY-140 gérés automatiquement (PWM), il est un peu plus souple que le Noctua qui impose des vitesses fixes (silence vs perfs). Les griffes pour un 3e ventilateur sont fournies. Superperformant, supermonstrueux, le Noctua NH-D14 ne connaît guère de concurrence en terme de températures. Supersilencieux en mode ULNA (7 V) et ultraefficace sans réduction (12 V), il séduira autant les overclockers que les fans de silence qui possèdent un CPU parmi les plus puissants.

Prolimatech Genesis

65 € sans ventilateur A peine moins performant que les NH-D14 et Silver Arrow pour le CPU, le Prolimatech Genesis est le meilleur pour refroidir en même temps la RAM et les composants de la carte

Catégorie un peu à part, les ventirads « slim » 140 mm se distinguent des tours classiques par une épaisseur amoindrie, qui permet d’éviter que le ventilateur empiète sur les ports de RAM, laissant libre cours à l’achat des modules les plus hauts qui soient. Pour conserver des performances de premier ordre, ces derniers sont plus larges et embarquent un ventilateur de 140 mm plutôt qu’un 120. Il n’en existe que deux, le Prolimatech Armageddon et le Thermalright Archon, tous deux ultraperformants, l’Archon étant un peu plus efficace, comme vous pouvez le constater sur les graphiques de performances. Nous ne les avons toutefois pas intégrés dans les best of pour deux raisons : ils sont trop chers (70 €, sans atteindre les performances des monstres doubles tours du même ordre de prix) et leur largeur condamne parfois le 1er slot PCI-Express 16x, selon que la carte mère a tout en haut un port 1x ou 16x.

PC Update 45


Les ventirads à plat

Pour monter un PC dans un boîtier où la hauteur est comptée, par exemple une machine home cinéma, il est impératif d’acheter un ventirad à plat plutôt qu’une tour. Nous avons réalisé un best of de ces modèles bien spécifiques dans Hardware Magazine n° 52, page 32. Sont présentés les Noctua NH-C12P SE14 (60 €), Prolimatech Samuel 17 (40 € sans ventilateur), Scythe Big Shuriken (30 €), Thermalright AXP-140 (45 € sans ventilateur) et Thermaltake Slim X3 (23 €).

Performances Pour que chacun opte pour le meilleur modèle, nous avons réalisé de nouvelles mesures de performances, en testant à la fois sur des processeurs qui chauffent peu (entrée de gamme Core i3-2100, haut de gamme Core i7-2600K) et d’autres plus violents (milieu de gamme Phenom II X6 1075T, très haut de gamme Core i7-980X), avec et sans overclocking. Températures (°C) Processeurs dual et quad cores Silver Arrow 2V

54

46

NH‐D14 2V

54

47

Genesis 2V

47

HR‐02

56

Silver Arrow 2V

A50 Hyper 212 Plus

51

Freezer 13

61

51

Hyper TX3 40

2600K charge 12 V

50

60

2600K charge 7 V

58

59

62

65

62

80

2100 charge 12V

Pour des processeurs qui chauffent peu, pas besoin d’investir plus de 35/40 € (A50, Yasya).

67 65

61

71

66

61

50

55

60

65

980X charge 7V

31

NH‐U12P SE2 2V

31

70

77 75

48

32

Silver Arrow 2V

32

NH‐D14 2V

32

Yasya

32

49 50 51 52 52

34

A50

33

Freezer 13

33

54 54 56

34 25

71

48

Genesis 2V

Hyper TX3

71

67

980X charge 12V

HR‐02

Hyper 212 Plus

66

63

Hyper TX3

69 70

64

59

Freezer 13

66

60 60

Hyper 212 Plus

65

65

55

59

58

A50

61 61

57

57

Yasya

60

57 58

56

NH‐U12P SE2 2V

59

58

49

55

HR‐02

59

58

48

55

Genesis 2V

57

56

48

Yasya

NH‐D14 2V

55

47

NH‐U12P SE2 2V

56

55

Bruit (dB)

Températures (°C) Processeurs 6 cores

35

12V

45

55

80

1075T charge 12V

Sur hexacore en revanche, les écarts se creusent et font apparaître la performance des doubles tours haut de gamme.

S’ils sont tous très silencieux en 7V (31 dB = bruit mini que nous mesurons), les modèles peu onéreux sont plus bruyants en charge.

Anciens ventirads : que valent les références des années passées ? Ils ont été nos choix de la rédaction, au top pendant des mois, voire des années. Remplacées par des gammes plus récentes ou des versions améliorées, que valent nos anciennes références ? Peut-on les utiliser sur les CPU dernier cri ?

Tester les ventirads 775 sur Core i7 Certaines de nos anciennes références ne peuvent pas s’installer sur les processeurs Intel les plus récents. ASRock ayant eu la bonne idée de proposer un double perçage 775 et 1155/1156 sur ses cartes, nous avons tout de même pu tester sur Core i7-2600K les anciens ventirads conçus à l’époque du socket 775 ! Nos tests sont effectués sur la carte ASRock P67 Extreme 4.

46 PC Update

65

7V

Arctic Freezer 7 Pro et Freezer 64 Pro

Prix d’époque : 15 à 20 € en 2006 Sorti en 2005, le Freezer 7 Pro a longtemps été une référence en entrée de gamme, à une époque où les Pentium 4 chauffaient énormément, refroidis par de très bruyants ventirads d’origine. Parmi les tout premiers ventirads avec gestion de la vitesse PWM, ce modèle ne s’installe que sur socket 775, il refroidit donc au mieux les Core 2 Quad. Le Freezer 64 Pro, conçu pour les Athlon 64, peut encore prendre place sur les AMD dernier cri, puisque la fixation n’a pas évolué, merci AMD. A notre étonnement, il parvient


DOSSIER configurations de l’été

il reste tout à fait crédible. Conçu à l’époque du socket 775 et des Athlon 64 X2, OCZ a proposé une plaque de fixation socket 1366, mais celle-ci est obsolète désormais. Il n’existe rien pour l’installer en 1155 et 1156.

encore à faire un tout petit peu mieux que le ventirad d’usine, pas mal !

Asus Silent Square Pro

Prix d’époque : 50 à 60 € en 2007 Référence milieu voire haut de gamme en 2007, le Silent Square Pro était la version pour overclockers du plus silencieux Asus Silent Square (ventilateur à 2 500 tours au lieu de 1 800). Ce dernier s’installe à la fois sur les processeurs AMD et Intel, mais les sockets 1366, 1155 et 1156 ne sont pas supportés. Ce dernier ne tient plus la route face aux modèles les plus récents. Il suffit à refroidir un CPU, faisant à peu près aussi bien que les Freezer 13 et Hyper 212 Plus, mais au prix d’un bruit désagréable et désormais hors norme ; avec un réducteur de bruit, il remplace encore volontiers un ventirad d’entrée de gamme comme le TX3.

Noctua NH-U12

Prix d’époque : 60 € en 2006

Cooler Master Hyper TX

Prix d’époque : 15 à 20 € en 2007 Sorti fin 2006, l’Hyper TX est le ventirad petit prix qui a propulsé Cooler Master sur le devant de la scène, faisant de l’ombre à Arctic et son Freezer 7 Pro. Après 4 ans et demi, c’est bonnet blanc et blanc bonnet : impossible de les différencier l’un de l’autre sur les températures. Le Cooler Master est toutefois légèrement plus silencieux. Comme beaucoup d’anciennes références, les sockets 1366, 1155 et 1156 ne sont pas compatibles, sauf à utiliser l’une des rares cartes mères équipées d’un double perçage.

Cooler Master V10

Prix d’époque : 100 € de 2009 à aujourd’hui Sorti au printemps 2009, le V10 était et reste un monstre absolu. Il est le plus gros (triple tour, mariage entre un D14 et un Genesis, 1,2 kg), le plus incroyable (plaque Peltier intégrée), le plus cher (100 €) et le plus performant. Son prix n’en a jamais fait une référence, un ventirad comme le Noctua D14 faisant presque aussi bien en température et mieux en silence, pour un prix 25 % inférieur. Toutefois, il reste une référence pour les overclockers. A part quelques rares modèles vendus les premiers mois, qui s’arrêtent au socket 1366, la majorité de la production intègre les fixations pour les sockets 1155 et 1156 ; la RAM ne doit pas dépasser 48,5 mm.

Avec le Freezer 7 Pro, le Noctua NH-U12 est la plus vieille référence citée dans ce dossier. Apparu fin 2005, c’était le ventirad le plus haut de gamme au monde, très novateur à une époque où les simples tours de 120 mm paraissaient monstrueuses. Avec une belle quantité de métal, des ailettes très proches les unes des autres, des innovations comme les premiers caoutchoucs antivibration pour le ventilateur, c’était un pionnier, qui ne s’est pas tellement démodé ! Upgradé depuis par le NH-U12P, le NH-U12P SE1366 et le NHU12P SE2, il reste dans la course. La fixation d’époque s’arrête au socket 775, mais Noctua propose de l’upgrader pour qu’il s’installe encore sur les nouveaux sockets. Mieux : sur présentation de la facture d’achat, vous recevrez le kit gratuitement !

Prolimatech Megahalems

Prix d’époque : 60 € sans ventilateur en 2009 Apparu au printemps 2009, le Megahalems est le premier radiateur de la jeune marque Prolimatech. Véritable coup de maître, c’est le premier qui a réussi à contester la suprématie des Noctua NH-U12P et Thermalright Ultra-120 en haut de gamme ! Cher (60 € sans ventilateur), il reste parfaitement dans le coup aujourd’hui. Sa fixation d’origine comprend le socket 1366 des Core i7-900, mais il n’y a pas de quoi l’installer sur 1155 et 1156, ni même sur aucun AMD. Depuis, Prolimatech a sorti à la fois une fixation pour tous les sockets Intel (775/1155/1156/1366), ainsi qu’une fixation pour les processeurs AMD. C’est quasiment impossible à trouver en France, mais le prix de ces fixations est modeste (moins de 10 $).

Scythe Ninja 2

Prix d’époque : 40 € en 2008

OCZ Vendetta 2

Prix d’époque : 40 € en 2008 Meilleur milieu de gamme de 2008, le Vendetta 2 est le ventirad qui a démocratisé la tour 120 mm à une époque où Noctua et Thermalright se battaient à 60 € et plus. D’apparence plus cheap (plus léger, caloducs en direct touch), il obtient néanmoins de bons résultats et reste assez silencieux. Aujourd’hui, un Hyper 212 Plus fait la même chose pour 28 €, mais

Ce gros cube de 120 mm de côté était concurrent de l’OCZ Vendetta 2 mi 2008, c’est-à-dire un ventirad offrant un excellent rapport qualité/ prix. Un poil plus performant, il était également bien plus imposant. Capable de tenir un pro-

PC Update 47


cesseur modeste en fanless (jusqu’à un TDP de 65 W dans un boîtier correctement aéré), il se révèle encore correct avec son 120 mm. Toutefois, le Yasya qui l’a remplacé au même prix fait un peu mieux, tout en étant plus compact, preuve des progrès réalisés ces dernières années. Il n’est pas compatible avec les sockets 1366, 1155 et 1156 et Scythe ne propose pas de kit de mise à niveau. Son format le rend particulièrement adapté aux processeurs AMD, car le ventilateur peut s’installer sur n’importe quelle face et donc tomber dans le bon sens vis-à-vis du ventilateur d’extraction du boîtier. Il suffit encore à tenir au frais n’importe quel Phenom II X6 !

des CNPS des séries précédentes (7000, 7700 et 8000), le 9500 est sensiblement plus gros et utilise des caloducs d’un diamètre plus élevé également. Si ce dernier s’est fait battre dès l’hiver 2005-2006 par le Noctua NH-U12 et a souffert d’un prix de vente trop élevé, il délivre toujours des performances d’un bon niveau. Vu son âge, impossible de l’installer sur les sockets Intel récents (1366, 1156 et 1155), mais il reste tout à fait utilisable pour AMD et vous pourrez l’upgrader grâce à la fixation ZM-CS5B qui le rend compatible avec les sockets 1156/1155.

Thermalright Ultra 120

Prix d’époque : 60 € sans ventilateur en 2006 Ancêtre du Venomous-X, l’Ultra 120 a longtemps été le haut de gamme de Thermalright et le concurrent du Noctua NH-U12 sorti quelques mois plus tôt. C’est le vieux radiateur qui a le mieux vieilli de tous, restant encore très performant (un peu meilleur que le Noctua, pas si loin du Prolimatech Megahalems et des nouveaux Super Mega ou Venomous-X) et un look épuré qui reste au top (même le cuivre est nickelé). Ça tombe bien, car Thermalright vend une fixation compatible sockets 1156 et 1155 pour 8 € environ et, à moins de vouloir un monstre façon Splitfire, pourquoi changer ? En cooling, l’achat

de matériels haut de gamme paye, nous avons quelques bons exemples dans cette sélection d’anciennes références !

Zalman CNPS-9500 LED

Prix d’époque : 60 € en 2005 Le CNPS-9500 est le dernier haut de gamme Zalman que nous ayons bien noté. Sorti mi 2005, il venait mettre de la concurrence face à un Thermalright qui, sans honte, dominait le marché des ventirads « sport » avec son XP-120 depuis fin 2004. Reprenant le look circulaire

Performances Pour la première fois, tous les ventirads de cette sélection hors d’âge ont été testés sur des plateformes récentes. Nous les avons tous mesurés sur Core i3-2100 et i7-2600K (merci ASRock et son double perçage) et, lorsque c’était possible, sur Core i7-980X, ainsi que sur Phenom II X6 1075T. A titre de comparaison, nous avons inséré les résultats des Hyper TX3, Yasya et NH-D14 qui sont trois références actuelles à 20, 40 et 75 €.

Températures (°C) Processeurs dual et quad cores V10

53

46

NH‐D14 2V Megahalems

48

Ultra 120

48

Yasya

56

54

47

56 57

58

48

NH‐U12

58

49

CNPS‐9500LED

59

57

50

Vendetta 2

51

Ninja 2

51

SilentSquare Pro

51

Hyper TX3

2600K charge 12 V

50

Ultra 120

60

NH‐U12

60

CNPS‐9500LED

62 66 62 62

60

2600K charge 7 V

68 70

66 64

59

65

60

80

2100 charge 12V

Yasya

32

71

77

70

51 52 53

55

33

56

34

56

33

Hyper TX

35

Freezer 7/64 Pro

35

58 58 60

36 35

12V 75

54

35

25

70 65

50

SilentSquare Pro

69

980X charge 7V

48

33

CNPS‐9500LED

67

60

32

Hyper TX3

62

55

NH‐D14 2V

V10

62

50

32

67

62

980X charge 12V

Megahalems

Vendetta 2

Freezer 7/64 Pro

73

32

67

61

47

31

Ultra 120

Ninja 2

Hyper TX

71

65

62

59

Hyper TX3

69

66

63

58

SilentSquare Pro

68 65

57 58

Vendetta 2

66

NH‐U12

58

Ninja 2

Il y a eu de gros progrès ces dernières années, mais les anciennes références haut de gamme tiennent encore bien la route ! Le V10 est tout simplement le meilleur, après deux ans.

48 PC Update

55

60

57 40

NH‐D14 2V

Yasya

56

Freezer 7/64 Pro

55 54

60

55

Hyper TX

V10

Megahalems

60

Bruit (dB)

Températures (°C) Processeurs 6 cores

45

55

65

7V

80

1075T charge 12V

De nombreux modèles n’ont pu être testés sur le Core i7-980X faute de fixation. Le Megahalems et surtout le très vieux Ultra 120 obtiennent des résultats encore très honorables, surtout qu’ils ne sont testés ici qu’avec un seul ventilateur (Noctua NF-P12) !

Côté nuisances sonores, a part les ventirads équipés d’un ventilateur Noctua très silencieux en 7V, les résultats sont plutôt effrayants. Ces dernières années, c’est surtout le rapport refroidissement/bruit qui a progressé.


DOSSIER configurations de l’été

Best of pâtes thermiques Tout savoir sur la pâte thermique La pâte thermique est l’élément qui sert d’intermédiaire entre la base du refroidissement (radiateur ou waterblock) et le heatspreader du processeur. Ces deux surfaces métalliques sont, en effet, usinées de la façon la plus plane possible, mais il est absolument impossible qu’elles soient parfaitement symétriques. Bien sûr, à l’œil nu, tout paraît parfait, mais au niveau microscopique, il y a de très nombreuses aspérités, bosses, rainures et autres imperfections. Cela implique donc que les deux surfaces seront séparées par de l’air qui va jouer le rôle d’un isolant. Ainsi, les contacts seront épars et insuffisants pour bien refroidir le CPU. La pâte thermique va donc jouer le rôle d’un enduit qui va combler toutes les imperfections. Puisqu’elle est étudiée pour transmettre la chaleur au mieux, elle va augmenter la surface de contact entre la base du radiateur et le CPU. Qui dit meilleur contact, dit plus de calories transmises au radiateur qui pourra ainsi mieux les dissiper. Si cet élément vous paraît être une optimisation quelconque pour grappiller un ou deux degrés, détrompez-vous. Sans pâte thermique, la température du CPU peut être majorée de 40 °C ! En effet, sur un Core i7 920 et un ventirad performant comme un Super Mega de Prolimatech, nous atteignons les 53 °C avec une pâte thermique moyenne. En nettoyant les surfaces de contact et malgré le fait qu’elles soient censées être de meilleure facture que sur des composants plus modestes, le processeur s’est mis en sécurité car il dépassait les 90 °C.

Appliquer la pâte thermique Mettons tout de suite fin à une idée reçue : il n’est pas nécessaire d’étaler la pâte thermique. De nombreuses sources préconisent

de l’étaler au doigt ou avec une spatule. Cette théorie n’est pas insensée puisque la pâte thermique a beau être étudiée pour transmettre la chaleur, elle est loin d’être aussi efficace que le métal du heatspreader ou du radiateur. En effet, alors que le cuivre atteint une conductivité thermique de près de 400 W/m/K et l’aluminium pur un peu moins de 300, les meilleures pâtes thermiques tournent autour de 10 et l’air seulement 0,025. De quoi se rendre compte que si la pâte thermique est

40 fois plus efficace que l’air, elle est aussi 40 fois moins que le cuivre. Quoi qu’il en soit, en l’étalant, on incorpore des impuretés qui viendront nuire à la conduction thermique. Du coup, il est souvent préférable de poser une petite goutte de pâte thermique (de la taille d’un demi-grain de riz) au centre du CPU et de fixer solidement le ventirad. La pression étalera la pâte thermique et les résultats sont en général aussi bons avec cette méthode, sans que l’on ait à s’en mettre sur les doigts.

Les meilleures pâtes

Best of ventilateurs Que serait un dossier cooling sans une sélection des meilleurs ventilateurs du marché ? Nous avons toutefois réalisé ce travail récemment, dans Hardware Magazine n° 52, et les références n’ont pas évolué. Nous vous invitons à consulter ce numéro pour plus de détails, mais voici toutefois pour rappel les meilleures références : 120 mm : Arctic Cooling F12 (5,50 €), Noiseblocker BlackSilentPro (13 €), Notua NF-P12 (20 €) 140 mm : Noiseblocker BlackSilentPro (15 €), Thermalright TY-140 (13 €), Xigmatech XLF-F1453 (12 €)

Noiseblocker BlackSilentPro, sobre, silencieux et abordable. Rallonges gainées noires fournies en deux longueurs.

Là encore, entre une bonne et une mauvaise pâte thermique, les écarts peuvent atteindre la vingtaine de degrés. Toutefois, la plupart des pâtes thermiques de bonne facture tournent dans les 5 à 7 °C, nul besoin d’en racheter dès qu’une nouvelle sort. Mais puisque vous devrez en acheter à un moment ou à un autre, autant prendre la meilleure. A ce jour, les Prolimatech PK1 Nano et Arctic MX-3 sont nos références.

PC Update 49


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Windows Home Server 2011, mieux que le cloud ? streaming sur smartphones, tablettes, TV

+ nos

configurations Home Server

50 PC Update


DOSSIER windows home server

La seconde version de Windows Home Server débarque avec de nettes améliorations et devient une excellente solution pour habiller un PC serveur. L’occasion de la comparer aux meilleurs NAS et applications de partage de fichiers et streaming multimédia. Et en bonus, quatre configurations serveurs aux petits oignons.

P

rotéger ses données, y accéder de n’importe où, lire ses films, musiques et photos sur sa télé, console, smartphone ou tablette, synchroniser automatiquement ses fichiers, programmer un enregistrement TV à distance, y a-t-il besoin d’en dire plus pour vous convaincre de l’utilité d’un serveur ? D’autant plus qu’il n’y a pas besoin de dépenser des fortunes. Bien sûr, le choix des composants pour assembler la machine n’est pas une mince affaire. Et s’il est facile de partager des données sur un réseau local, allumer et prendre le contrôle du serveur à distance, afficher son contenu multimédia sur des appareils nomades ou distribuer une réception TV TNT, câble ou satellite sont des services bien moins évidents à mettre en oeuvre. Pour simplifier les choses, Microsoft a développé il y a quelques années un système d’exploitation dédié aux serveurs domestiques, Windows Home Server, regroupant l’essentiel des fonctions dont vous pourriez avoir besoin, avec une prise en main accessible à tous et vendu également en partenariat avec des fabricants au sein de boîtiers comptant le matériel adéquat. Lancé avec un relatif succès en 2007, cet OS revient dans une seconde mouture proposant bon nombre d’améliorations. Nous l’avons comparée aux solutions logicielles les plus complètes apportant des capacités équivalentes, ainsi qu’à des NAS qui ont toujours été avantageux en termes de simplicité d’usage et

de variété de services. En prime, vous trouverez quatre configurations serveurs choisies avec soin et détaillées pièce par pièce.

Et le cloud ?

Si l’on parle uniquement de partage de fichiers à travers le Web, les services de stockage en ligne (SkyDrive de Microsoft, Google, Dropbox) représentent une alternative intéressante pour sauvegarder et accéder à vos données où que vous soyez. Avec notamment l’avantage d’une grande vitesse de connexion et donc, une rapidité confortable pour visualiser des photos en ligne ou télécharger des documents, alors qu’à partir d’un serveur domestique, la bande passante très limitée en upload des connexions ADSL est pénalisante. Mais ces services cloud peuvent être limités à une centaine de gigaoctets d’espace de stockage et sont payants à partir d’un certain volume. Ils offrent aussi rarement des possibilités de streaming multimédia et sont moins pratiques pour le stockage de fichiers volumineux, car vous passerez des journées à uploader vos vidéos par exemple, à moins d’avoir une connexion en fibre optique bien plus rapide. Ces services possèdent donc certains atouts, notamment pour les activités professionnelles lorsqu’ils proposent la synchronisation de fichiers et le travail collaboratif, mais ils sont loin d’offrir autant de possibilités qu’un serveur domestique.

Jérémy Panzetta et Pierre Caillault

PC Update 51


Windows Home Server 2011 en détail Alors que Windows Home Server v1 était en 32 bits et avait pour socle la version pro Windows Server 2003, Windows Home Server 2011, nom de code Vail, est, lui, basé sur Windows Server 2008 R2 et passe au 64 bits. Windows Home Server 2011 est disponible sous deux formes. Il est vendu avec des produits spécialement développés par des fabricants, qui prendront la forme d’une tour système plus ou moins volumineuse contenant le matériel adéquat, ou disponible en OEM à un prix avoisinant les 100 €, afin de l’installer sur n’importe quelle machine remplissant les prérequis. Il réclame un processeur 64 bits d’au moins 1,4 GHz, 160 Go d’espace de stockage au minimum, 2 Go de RAM, ainsi qu’un routeur/box UPnP qui facilitera la configuration, bien que cela ne soit pas obligatoire. Microsoft ne propose pas de version d’évaluation téléchargeable, vous pouvez, en revanche, tester quelques-unes de ses fonctionnalités en ligne à partir de ce site : http://online.holsystems. com/portals/sbs/whs/.

de charger des pilotes à partir d’une unité de stockage amovible, si le contrôleur n’est pas détecté nativement. Il faut, par contre, obligatoirement un volume de stockage d’au moins 160 Go, ce que nous avons confirmé avec un SSD de 40 Go sur lequel l’OS a refusé de s’installer. A partir du moment où vous disposez d’une carte mère UEFI, vous pouvez aussi utiliser des disques durs et partitions de plus de 2,2 To pour le système.

L’OS affiche les unités de stockage à partir de leur numéro de disque (et sans le nom des unités). Si vous n’arrivez pas à reconnaître le bon disque pour l’installation, mieux vaudra alors ne brancher que l’unité système, puis ajouter les autres par la suite. WHS 2011 crée automatiquement une première partition de 60 Go pour accueillir Windows, la capacité additionnelle restant disponible pour le stockage.

Installation

L’installation de WHS 2011 ne diffère pas beaucoup de celle de Seven. Il est d’ailleurs possible de créer une clé USB d’installation en passant, par exemple, par l’outil Microsoft Windows 7 USB/DVD Download Tool. Contrairement à sa première version, il est dorénavant possible d’exploiter des contrôleurs RAID, même pour le système, que ce soit une carte dédiée ou un contrôleur intégré de carte mère. L’assistant d’installation permet, au passage, Un gestionnaire donne aussi accès à des fonctions plus avancées, il permet d’ajouter des services ou de gérer les disques durs.

Dès la fin de l’installation, un message vous prévient que les PC du réseau peuvent être associés au serveur, en tapant dans leur navigateur Web l’adresse suivante : http://nomduserveur/Connect. Cette adresse vous amène alors sur une page de téléchargement d’un utilitaire à installer. Nous découvrirons plus loin les possibilités qui sont alors disponibles pour les machines du réseau. Les pilotes Seven 64 bits sont compatibles mais dans le cas de drivers sous la forme d’exécutables, il se peut qu’ils ne veulent pas s’installer. Il faudra alors extraire les fichiers de cet exécutable avec WinRAR ou 7zip et utiliser directement les fichiers inf, mais ce ne sera pas toujours possible, ce que nous avons expérimenté avec les cartes TV Terratec, par exemple.

Le tableau de bord Très simple à prendre en main, le tableau de bord regroupe l’essentiel des paramètres et fonctionnalités du serveur.

52 PC Update

L’une des principales améliorations de WHS 2011 vient du tableau de bord regroupant toutes les fonctionnalités et options de confi-


DOSSIER windows home server

WHS 2011 supporte le RAID software (JBOD, RAID 0, RAID 1, RAID 5), mais pas sur l’unité qui accueille l’OS.

guration essentielles du serveur. Explicite et facile à prendre en main, il conviendra même aux débutants. Vous pouvez y créer les comptes d’utilisateurs, visualiser les machines du réseau, programmer leur sauvegarde automatique et celle du serveur, organiser et définir les conditions d’accès aux répertoires partagés et visualiser les addons ajoutés au système. Dès son premier lancement, le tableau de bord affiche les tâches qui restent à effectuer pour finaliser et faciliter les étapes de configuration, comme par exemple la mise en place des sauvegardes, les options de partage, le formatage des unités de stockage, les paramètres du serveur multimédia ou ceux de l’accès Web à distance. Il propose également un afficheur d’alertes pratique regroupant divers messages informatifs, des avertissements ou critiques à propos du serveur, mais aussi de toutes les machines du réseau qui lui sont associées. Ces alertes peuvent être configurées vers un e-mail. Un second panneau de configuration est disponible, il se nomme Gestionnaire du serveur et va plus loin dans les possibilités de configuration, avec notamment la possibilité d’ajouter des services comme l’assistance à distance, un client et serveur Telnet ou un serveur WINS. A moins de vouloir accéder à des fonctionnalités avancées, vous en aurez rarement besoin, à part pour la gestion des disques durs.

que sous Seven, chaque unité est reconnue comme un disque à part entière, vous en faites ce que bon vous semble, il en est de même pour les grappes RAID. L’OS supporte donc les disques et partitions de plus de 2,2 To, il propose également le RAID logiciel avec les modes JBOD, le RAID 0, le RAID 1 et le RAID 5 (sauf pour l’unité système). Pour ce qui est des cartes/contrôleurs RAID, il est possible d’installer leur panneau de configuration afin de créer, modifier, étendre, ou migrer vos grappes comme vous le feriez habituellement. Par défaut, six répertoires sont créés et affichés dans le tableau de bord (Documents, Images, Musique, Sauvegarde d’ordinateurs clients, TV enregistrée et Vidéos). Vous ne pouvez pas les supprimer ou couper leur partage, mais il est possible d’interdire leur accès et, bien sûr, d’ajouter d’autres répertoires partagés. Une opération très simple grâce à l’assistant qui vous demandera de renseigner un éventuel commentaire pour

chaque dossier, de définir les accès des comptes d’utilisateurs et de mettre en place une éventuelle sauvegarde. Ces répertoires sont de base créés dans la seconde partition du disque système, mais vous pouvez les déplacer sur n’importe quel autre disque/partition.

Les comptes d’utilisateurs

De base, un seul compte d’utilisateur est présent, il s’agit du compte Invité qui se dispense de mot de passe. Vous devez donc en ajouter si vous préférez utiliser des comptes avec mot de passe, c’est également obligatoire pour accéder au serveur à distance, car les comptes Administrateur et Invité ne fonctionneront pas. Chaque compte est désactivable et vous devez paramétrer leur accès pour chaque répertoire partagé du serveur (Aucun accès, Lecture seule, Lecture/écriture). Il en est de même pour l’accès Web à distance, avec la possibilité de préciser si les comptes peuvent se connecter aux autres ordinateurs du réseau local, au serveur multimédia et au tableau de bord pour administrer le serveur. Le tableau de bord supporte jusqu’à dix comptes clients, en plus du compte Invité, certains trouveront que ce n’est pas assez. Dommage également qu’on ne puisse pas gérer des groupes d’utilisateurs.

WHS 2011 n’intègre plus le Drive Extender qui associait la capacité de tous les disques durs externes et internes au sein d’un seul volume. Les unités de stockage sont dorénavant gérées individuellement, de la même manière que sous Windows Seven. Et les cartes et contrôleurs intégrés RAID sont supportés.

Disques durs et répertoires

Contrairement à la première version de WHS, cette mouture 2011 fait l’impasse sur le Drive Extender. Ce procédé rassemblait toutes les unités de stockage au sein d’un même volume, qu’elles soient internes ou externes, sans la possibilité de gérer les disques individuellement (ou alors ils ne pouvaient pas être exploités avec les fonctions de partage de la console WHS). Bien que pratique pour certains, il était pénalisant pour ceux qui souhaitaient configurer précisément leur espace de stockage. Avec WHS 2011, la gestion du stockage se fait exactement de la même manière

De base, six répertoires sont créés dans la seconde partition de l’unité système. Ils peuvent être déplacés sur un autre disque dur/partition. Vous pouvez également ajouter d’autres dossiers partagés.

PC Update 53


Pour coupler les PC du réseau local au serveur et pouvoir utiliser les fonctions de sauvegarde ou de contrôle à distance, ils doivent se connecter sur le ser veur avec l’adresse http://nomduserveur/ Connect à partir d’un navigateur Internet, afin de télécharger l’outil de connexion à installer.

Les ordinateurs associés au serveur

A par tir du moment où l’outil de connexion a été installé sur les machines du réseau local, elles s‘affichent dans le menu correspondant du tableau de bord du serveur. Cette association est indispensable pour qu’elles puissent adminisLes PC clients disposent d’un launchpad regroupant les trer le serveur en principaux accès au serveur WHS. se connectant à son tableau de bord, pour mettre en place leur sauvegarde de données automatique et aussi pour prendre leur contrôle à partir d’un accès Internet. Pour cette dernière fonction, notez que seules les machines qui ne sont pas sous

Windows XP Familiale, Vista Starter/Familiale Basique/Familiale Premium, ou Seven Starter/ Familiale Basique/Familiale Premium peuvent être contrôlées à distance et obligatoirement avec Internet Explorer. Sur chaque machine cliente, un panneau de lancement permet d’accéder rapidement aux fonctionnalités du serveur. Il affiche également ses diverses alertes. Notez que WHS 2011 ne se couple pas seulement avec des PC sous Windows, mais supporte aussi les machines sous Mac OS X.

La sauvegarde et restauration de données

Les sauvegardes automatiques des données du serveur se configurent une fois de plus dans le tableau de bord. Vous pouvez préciser quels disques durs/partitions/répertoires sont à sauvegarder et effectuer des backups du disque système. L’assistant vous demande sur quel disque dur vous souhaitez enregistrer ces sauvegardes et à quelle fréquence quotidienne (par tranche de 30 minutes). Ce disque dur est alors réservé aux backups et ne peut plus servir au stockage. Il existe, au passage, une limitation puisque vous ne pouvez pas sauvegarder un disque/partition/répertoire faisant plus de 2 To. Vous pouvez ensuite faire exactement la même chose pour toutes les machines du réseau local associées au serveur. WHS propose en plus de créer des clés USB de restauration système et de définir le temps de conservation des sauvegardes. Lors de la restauration de fichiers, vous avez le choix de définir un emplacement précis de récupération des fichiers,

Vous pouvez mettre en place des sauvegardes du système et des données des PC du réseau et du ser veur.

La planification des sauvegardes s’effectue quotidiennement, par tranche de 30 minutes si vous le souhaitez. Il est, par contre, impossible de définir la sauvegarde d’un répertoire/ partition/disque dur de plus de 2 To.

de conserver une copie des deux versions ou de remplacer les éléments existants par les versions restaurées.

Le serveur multimédia

Après avoir installé l’outil de connexion sur les PC du réseau local, ils s’affichent dans le tableau de bord du serveur.

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WHS 2011 intègre un serveur DLNA basé sur la norme 1.5. Si les PC du réseau local n’en auront pas forcément besoin, car ils accéderont aux contenus multimédias en passant par l’explorateur réseau, il sera indispensable pour tout autre appareil ne pouvant pas lire les fichiers de cette manière (TV, console, ampli, tablette, etc.). Le serveur DLNA permet également à des périphériques de lire des fichiers audio et vidéo qu’ils ne supporteraient pas nativement, grâce à un transcodage effectué par le serveur. Le serveur multimédia s’active dans les paramètres généraux du tableau de bord, il est également possible de choisir les répertoires partagés inclus dans la bibliothèque. Il prend en charge un grand nombre de formats de fichiers : M2T, M2TS, TS, AVI, MP4, VOB, DVR-MS, MOV, FLV, RMVB, WMV, MPG, la liste est confortable. Les codecs h.264, MPEG-4 et dérivés DivX/XviD, ou le MPEG-2 sont également supportés. Seul le MKV n’est pas au programme et c’est bien dommage. C’est plus limité au niveau audio avec l’absence du FLAC,


DOSSIER windows home server

Le serveur multimédia DLNA 1.5 ne supporte pas les MKV, les sous-titres externes, le FLAC ou l’OGG. Il est compatible avec les formats pris en charge par Windows Media Player. Le transcodage des vidéos s’effectue sous quatre niveaux de qualité, plus elle est élevée et plus le CPU du serveur devra être puissant.

sur celui de MediaPortal. Là encore, tout est au point, et après une phase de configuration bien détaillée, les PC du réseau ont accès aux chaînes TV à partir du client TV de MediaPortal. Vous pouvez également visualiser les enregistrements programmés, en cours et terminés à partir de l’interface Web WHS et lancer des captures via le Guide EPG qui est toutefois plus difficile à configurer. On peut ensuite citer l’addin My Movies qui permet de ripper des CD audio et des médias vidéo non protégés sur le serveur, de leur ajouter des métadonnées complètes et de créer un juke-box esthétique avec présentation avec jaquette, résumé du film, fan arts et plus encore, pour que votre PCHC ou des lecteurs multimédias puissent y accéder. D’autres compléments, tels que Cloudberry Backup ou KeepVault, autorisent, quant à eux, la synchronisation de vos données sur des services de stockage en ligne et offrent des options de sauvegarde plus avancées que celles de WHS. Pour ceux qui regrettent l’absence du Drive Extender, les addins Drive Bender et Drive Pool autorisent la même chose et rassemblent donc au sein d’un seul volume la capacité de toutes les unités internes et externes du serveur. Citons enfin WHSuTorrent qui ajoute un client BitTorrent et permet de contrôler et de lancer vos téléchargements, même à distance. De nombreux autres compléments verront le jour à l’avenir, notamment ceux développés pour WHS v1 qui ne sont pas encore compatibles avec cette version 2011.

L’accès Web Les compléments gratuits ou payants s’intègrent directement dans le tableau de bord et sur la page d’accès Web.

de l’OGG ou des codecs audio HD. Certains ont apparemment réussi à streamer du MKV en installant le pack de codecs Shark007, mais nos essais avec cet outil et d’autres codecs/ filtres n’ont pas été concluants. Il est, d’autre part, impossible de lire des sous-titres avec ce serveur DLNA, qu’ils soient externes ou intégrés à l’encapsulation d’une vidéo. Il semble donc que ce serveur multimédia supporte tous les formats et codecs pris en charge par Windows Media Player et pas plus. Notez que les jaquettes audio sont supportées, qu’elles soient internes ou externes aux fichiers, elles s’afficheront donc du côté des clients DLNA. Lorsque l’appareil de lecture ne supporte pas le format de la vidéo, le serveur la transcode dans un format compatible avec une qualité qu’il est possible de définir sur quatre niveaux. Naturellement, plus la qualité sera élevée et plus la puissance du processeur devra être importante, sous peine d’avoir des saccades à la lecture. Pour exemple, le transcodage effectué à partir d’un fichier de caméscope

HD AVCHD en qualité maximale occupait 65 % des ressources de notre Core i7-860. Avec cet encodage à la volée, ne vous attendez pas à avoir un rendu identique à la source, il sera forcément dégradé. C’est aussi le cas lors d’une lecture vidéo à travers Internet avec l’accès distant que nous allons développer par la suite, la qualité est alors équivalente à celle d’une vidéo YouTube à une résolution de 240p.

Il est donc possible de se connecter au serveur WHS à travers Internet, pour accéder à l’intégralité de son contenu et de ses fonctionnalités. D’ailleurs, à l’activation de ce service dans les paramètres du serveur, l’assistant de configuration propose de paramétrer automatiquement votre routeur/box si ce dernier est UPnP (ce qui ne vous impose pas d’ouvrir des ports spécifiques) et de choisir un nom

Les compléments

Il est possible d’étendre les fonctionnalités de WHS 2011 à partir d’addins, gratuits ou payants, qui vont s’intégrer dans le tableau de bord du serveur. Nous avons, par exemple, essayé le complément WakeOnLAN de AWIECO autorisant le démarrage à distance des machines couplées au serveur. Un outil qui fonctionne très bien à partir du moment où la machine à allumer possède dans son BIOS ou dans les paramètres de sa carte réseau la fonction adéquate. Nous avons également testé TV4Home, un serveur TV basé

TV4Home est un addin basé sur le serveur TV de MediaPortal. Il permet de partager une réception TV TNT, Câble ou Satellite avec tous les PC du réseau local et de programmer des enregistrements à partir de l’accès Web.

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Si vous avez un routeur/box UPnP, la configuration de l’accès Web est automatique. L’assistant propose aussi de mettre en place un nom de domaine.

serveur et leur statut, les dossiers partagés, la bibliothèque multimédia, l’accès aux compléments installés, ainsi que des liens Internet personnalisables. Selon les accès donnés aux comptes connectés, il est possible de poser ou de télécharger des fichiers, de prendre le contrôle à distance des différents ordinateurs, d’accéder au tableau de bord du serveur et de lancer la lecture de contenus multimédias. Ce dernier service se base sur Silverlight et lance une fenêtre dans laquelle sont affichés la vidéo ou la musique en cours de lecture, ainsi qu’un joli diaporama photo.

Et pour les smartphones et tablettes ?

Si le serveur DLNA WHS a parfaitement marché avec nos TV et consoles, nous n’avons pas réussi à streamer une vidéo nativement non supportée sur un téléphone Android, un iPhone et un iPad à partir du réseau local, malgré l’usage de différents clients DLNA, le transcodage effectué par WHS n’étant pas compatible. La lecture de morceaux de musique et de photos fonctionne par contre. A partir d’un accès Internet, si la connexion à la console Web ne pose aucun problème en passant par les navigateurs des smartphones/tablettes, en raison de Silverlight, il est en revanche impossible de lire les vidéos, les musiques ou de lancer le diaporama photo. Seules les photos sont accessibles via un simple explorateur. Il faut donc attendre des applications conçues spécialement pour WHS sur les markets. Ce

La page d’accès Web à distance est là encore très bien faite et plutôt esthétique.

de domaine bien plus simple à utiliser qu’une adresse IP, surtout si cette dernière est dynamique chez votre FAI. Si vous disposez d’un compte Windows Live, l’assistant vous donnera un nom de domaine gratuitement de type https://nom.homeserver.com, mais il reste possible d’utiliser un nom de domaine que vous possédez déjà ou de passer par quelques services payants proposés dans l’assistant.

Il suffit ensuite à n’importe quel appareil pouvant naviguer sur Internet de se connecter à cette adresse, puis d’entrer le login/mot de passe afin d’atteindre la console Web. Il est, au passage, possible de personnaliser le logo, l’image de fond et le nom d’accueil de la page de connexion. La console à distance est très bien aménagée. Elle se divise en plusieurs parties regroupant les ordinateurs couplés au

Voici comment se présente le diaporama photo.

Pour chaque utilisateur, vous pouvez définir les paramètres d’accès aux répertoires partagés en local et les régler différemment pour un accès Web.

Le streaming audio, vidéo et la visualisation des diaporamas photo sont basés sur Silverlight.

La réactivité de l’accès Web à distance va dépendre de la vitesse en upload de la connexion Internet du serveur.

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DOSSIER windows home server

sera le cas de Windows Phone 7 Connector pour Windows phones, qui donnera accès au serveur à partir d’une interface ergonomique faite pour les téléphones et qui permettra, elle, de lire des vidéos à distance ou en local. On attend également la version 1.4 de WHS Phone destinée aux Windows phones et aux téléphones Android, qui devrait être compatible avec WHS 2011. Vendue 3,50 €, elle nécessite aussi l’installation d’un addin sur le serveur WHS et permet alors de naviguer dans les photos, d’en uploader, d’écouter la musique et d’administrer le serveur, mais pas de streamer des vidéos pour le moment.

Serveur jeu, web, vocal...

Puisqu’il est basé sur Windows Server 2008 R2, rien ne vous empêche d’installer n’importe quelle application sur la machine WHS. Serveur de jeux, serveur FTP, serveur Web, serveur vocal, ou une autre solution de partage de fichiers en local et à distance, tout est permis à partir du moment où les programmes sont compatibles 64 bits. Ainsi, si le serveur multimédia de WHS ou le serveur TV TV4Home ne vous conviennent pas, libre à vous d’exploiter des applications dont les fonctionnalités remplissent mieux vos besoins et qui offrent de plus vastes possibilités. Et si vous vous posiez la question, notez qu’il est impossible de mettre à jour une machine WHS v1 en WHS 2011, puisqu’il s’agit d’OS 32 et 64 bits.

Tout pour plaire

WHS 2011 nous a particulièrement convaincu et a très bien progressé face à la précédente version. Il offre de base de larges fonctionnalités très faciles à configurer et à utiliser, même pour ceux qui n’y connaissent pas grand-chose. Et grâce aux compléments, le système va pouvoir largement étendre ses capacités à l’avenir. On regrette certains aspects comme la limitation du nombre de comptes d’utilisateurs, l’impossibilité de sauvegarder des volumes de plus de 2 To, l’incompatibilité du serveur

Le PowerNAS 2011 de HFX sous WHS 2011 et Sandy Bridge.

Des applications spécialement dédiées à WHS 2011, comme WHS Phone, vont arriver pour les smartphones et tablettes. Mais celle-ci ne pourra pas lire des vidéos en streaming à partir du serveur multimédia de WHS, que ce soit en local ou à travers Internet. Seule l’application Windows Phone 7 Connector, qui n’est pas encore disponible, prévoit cette fonctionnalité sur des Windows phones pour le moment.

multimédia avec le format MKV et les soustitres ou le support encore incomplet pour les smartphones et tablettes, mais dans l’ensemble, il n’y a pas grand-chose de plus à reprocher à ce système d’exploitation parfaitement stable. Si vous étiez jusque-là freiné par le montage d’un PC serveur à cause d’une configuration d’OS trop fastidieuse, WHS 2011 va vous permettre de franchir le pas simplement et efficacement. Même s’ils ont l’avantage d’être gratuits, des OS serveur, comme le populaire FreeNAS, ne font pas mieux et réclament plus de configuration pour atteindre les mêmes fonctionnalités que WHS 2011. De plus, ce genre de solutions serveur basé sur Linux demande tout de même quelques connaissances. Cette version WHS 2011 est aussi une excellente alternative aux NAS, dont le point fort est d’offrir une grande facilité d’usage et de nombreuses fonctionnalités. Nous vous proposons d’ailleurs un test de la crème des NAS de Synology dans les pages suivantes, pour établir une comparaison précise.

Le RevoCenter d’Acer sous WHS 2011 et Atom.

Reste ensuite à monter ou recycler une machine pour installer WHS 2011, ce qui est une tout autre histoire, mais nous détaillons nos configurations pour vous faciliter les choses. L’autre solution est d’investir dans un produit WHS 2011 de fabricants. Mais il n’y a eu que peu d’annonces et le principal acteur de ce marché, HP, a annoncé ne pas vouloir renouveler l’expérience avec WHS 2011. HFX a, par exemple, présenté le PowerNAS 2011. Une très belle bête aux dimensions proches d’un NAS, disposant de cinq emplacements 3,5 pouces hot-swap configurables en RAID, d’un disque dur 2,5 pouces de 250 Go pour le système, d’une carte mère Zotac H67-ITX avec Core i3-2400T, de connectiques USB 3.0, eSATA et HDMI, d’un afficheur LCD et d’une option avec lecteur optique DVD ou Blu-Ray. Le tarif d’environ 1 000 € (sans disques durs) est, cela dit, très élevé. Acer a aussi annoncé ses RevoCenter AH341U1T2H et AH342-U2T2H (399 et 499 $). Deux machines là encore aux dimensions compactes, équipées d’un Atom D410 ou d’un D510, d’un disque dur de 1 ou 2 To, de quatre baies de stockage 3,5 pouces hot-swap, de connectiques USB 3.0 et eSATA et d’un slot PCIe 1x libre.

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Synology DS1511+ Le NAS par excellence

Le DiskStation DS1511+ est le modèle phare de la gamme Synology. Il intègre un Atom D525, 1 Go de DDR2 extensible à 3 Go et cinq slots hot-swap pour disques durs 3,5 ou 2,5 pouces. Il possède également deux interfaces Gigabit Ethernet, quatre ports USB 2.0 et deux eSATA, il peut profiter d’une connectivité Wi-Fi sans fil en lui ajoutant une clé USB compatible non livrée et est refroidi par deux ventilateurs de 80 mm. Ses dimensions sont assez compactes pour un boîtier à cinq unités et il offre une qualité de fabrication et de finition irréprochable. L’appareil est vendu aux alentours de 750 € pour une garantie de 3 ans.

Une mise en service facile

Après avoir inséré et vissé les disques durs dans leur tiroir extractible, branché le NAS au réseau et l’avoir mis sous tension, les premières étapes de configuration s’effectuent avec l’utilitaire livré par Synology, à partir d’un PC. Cet outil détecte le NAS même si ses paramètres réseau ne sont pas bien définis et vous guide dans les étapes d’initialisation du système. Le programme donne ensuite accès à l’interface d’administration du serveur qui se présente sous la forme d’un OS sommaire à base de menus, d’icônes et de fenêtres d’exploration. Un assistant prend alors le relais pour vous aider à configurer les volumes de stockage, les

dossiers partagés et les comptes d’utilisateurs. L’interface est fluide et rapide à domestiquer, il s’agit principalement de boutons et de cases à cliquer, elle est également associée à des aides claires et suffisamment bien détaillées pour ceux qui ne sont pas habitués.

De larges fonctionnalités

Les disques durs sont configurables en tant qu’unités seules, en JBOD, en RAID 0, 1, 5, 5 avec spare, 6, ou 10, ainsi qu’avec l’Hybrid RAID de Synology permettant, entre autres, de ne pas condamner la capacité restante lorsqu’on crée des grappes RAID avec des disques durs de différentes capacités. Si besoin par la suite, la migration des grappes vers d’autres modes RAID, l’extension des volumes avec des unités plus volumineuses et l’ajout simple d’un disque dans une grappe sont au programme. Le DS1511+ est même extensible avec le DX510 du constructeur, un boîtier similaire à cinq emplacements de stockage et relié au NAS via la connectique eSATA. Le NAS prend en charge un très grand nombre de groupes et comptes d’utilisateurs, bien plus que vous pourriez en avoir besoin pour un usage domestique. Pour chaque compte, vous

L’assistant de connexion Synology permet de détecter et d’initialiser le NAS facilement à partir d’un PC.

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pouvez associer une adresse e-mail, l’empêcher de changer son mot de passe et d’activer un quota pour chaque volume. La création des répertoires partagés donne la possibilité d’attribuer une description à chaque dossier, de cacher le dossier sur le réseau, de le crypter et d’indexer les fichiers pour améliorer la vitesse de recherche. Il faut également définir les propriétés d’accès aux dossiers selon les groupes/comptes d’utilisateurs (pas d’accès, lecture seule ou lecture/écriture). Vous pouvez aussi désactiver la navigation d’un répertoire et le téléchargement de fichiers lors d’un accès via Internet pour chaque utilisateur, ou déterminer les applications qui lui sont accessibles. Du côté du réseau, la double interface RJ-45 permet de placer le NAS sur deux réseaux distincts, de les placer en Link Aggregation ou en protection ou en tolérance de panne. L’IPV6, le DDNS, le PPPoE, et les protocoles SAFP, NFS, iSCSI et CIFS sont, entre autres, supportés. Un pare-feu est aussi disponible, il est possible de bloquer automatiquement une IP selon le nombre de tentatives de connexion, on trouve également deux terminaux Telnet et SSH, ainsi que le support du Wake On LAN et du VPN. Une fois les étapes de configuration achevées, il ne reste plus qu’à activer les services disponibles. Serveur FTP crypté, serveur multimédia UPnP/ DLNA, serveur iTunes, serveur d’impression, serveur Web et blog, serveur photo, serveur de vidéosurveillance à partir de caméras IP, serveur de messagerie, serveur de téléchargement BT/http//NZB/eMule, il y a de quoi faire. Ces modules sont à chaque fois associés à de nombreux paramètres de configuration et sont simples à exploiter. A moins d’utiliser un


DOSSIER windows home server Ergonomique et facile à prendre en main, l’interface d’administration est un mini-OS à base de fenêtres d’exploration, de menus d’icônes et de cases à cocher.

routeur contenu dans la liste de compatibilité du NAS, ce qui n’est pas le cas des box FAI, vous devrez ouvrir les ports manuellement pour accéder à ces services à travers le Net. L’accès à distance débouche sur l’interface principale du serveur, mais l’utilisateur ne voit alors que les services et fonctions auxquels il a accès. Il peut, par exemple, utiliser le module photo pour visualiser les albums ou en uploader, gérer et lancer les téléchargements BT et newsgroup, poser ou récupérer des fichiers, écouter la musique et des radios Internet ou encore visualiser les caméras IP réseau couplées au NAS. Il est, par contre, impossible de streamer les vidéos. gros fichiers, 95 Mo/s en lecture. En RAID 1, on atteint 65 et 95 Mo/s. Les modes disque seul, JBOD et RAID 0 affichaient, quant à eux, des débits avoisinant les 90-100 Mo/s dans les deux sens. Quelle que soit la situation, les performances sont donc très bonnes et bien meilleures que sur PC avec des contrôleurs intégrés de carte mère pour les niveaux de RAID exigeants comme le RAID 5 ou 6.

PC ou NAS ? mer une vidéo non supportée nativement par des téléphones ou des tablettes. Dommage, au passage, qu’il soit obligatoire de se servir des répertoires : vidéo, musique et photo créés par le NAS pour utiliser ce serveur multimédia et la station photo. Diverses applications gratuites sont ensuite téléchargeables sur les app stores iOS et Android (DS audio, DS cam, DS file, DS photo+, Synodroid) afin d’administrer le serveur, uploader et visionner vos photos, écouter la musique ou accéder aux caméras de vidéosurveillance.

Le DS1511+ offre de base des accès à distance rapides et pratiques aux diaporamas photo, à la navigation de fichiers, à la vidéosurveillance ou au streaming audio.

Le serveur multimédia DLNA est, quant à lui, performant, avec une prise en charge confortable des formats et codecs, et notamment le support du FLAC, OGG, MKV, M2TS, VOB et ISO, des sous-titres SRT, SMI, SUB ou encore IDX, ainsi que la reconnaissance des jaquettes audio internes ou externes. Il est également possible d’organiser et de personnaliser la manière dont est présenté le contenu multimédia sur les clients DLNA. Le transcodage audio est au programme pour assurer la lecture sur tous les appareils. Cette fonction n’est pas proposée pour les vidéos, ce qui est compréhensible en raison de la puissance relative de l’Atom D525. Il est donc impossible de strea-

Les fonctions et paramètres offerts par le NAS ne s’arrêtent pas là. On peut citer le redémarrage automatique après une coupure de courant, l’association avec des onduleurs USB, la planification des heures et jours d’allumage et d’extension du serveur, le réglage de la vitesse du ventilateur (qui reste toutefois audible au minimum), le support des systèmes de fichiers EXT3/4, FAT et NTFS pour les unités externes, les notifications et alertes par e-mail ou SMS, la mise en place de sauvegardes automatiques de données rsync ou avec d’autres DiskStation, ou encore la synchronisation et le backup de fichiers des PC du réseau à partir de l’application Synology Data Replicator livrée.

Les performances

Les taux de transfert du DS1511+ dépendent du type du volume accédé. Avec un RAID 5 de quatre disques durs 5 400 tours/min, nous avons atteint 60 Mo/s en écriture sur des

Si les NAS ne peuvent être utilisés pour certains services tels que le serveur de jeux, le serveur vocal, ou la prise de contrôle à distance de PC, comme le propose WHS 2011, ils offrent tout de même de vastes fonctionnalités très simples à manipuler et même certaines qui ne sont pas intégrées à l’OS de Microsoft. Ils ont, d’autre part, l’avantage d’être moins chers que des PC lorsqu’ils disposent d’une ou deux baies de stockage. Une version deux baies se trouve aux alentours de 130 €, 190 € pour trois baies. Les prix deviennent plus élevés à partir de quatre baies, avec des modèles accessibles à 300 €, mais ce ne sont pas les plus puissants et si vous comptez créer des grappes RAID à redondance de données, mieux vaut opter pour un NAS plus haut de gamme afin d’assurer de bons taux de transfert. Les NAS ont aussi un argument de choix en termes de taille puisqu’il ne sera pas possible de monter un PC aussi compact. C’est d’ailleurs un des atouts des PC WHS 2011 de fabricants qui possèdent un volume équivalant à celui d’un NAS. Si vous ne voulez pas vous lancer dans le montage d’un PC serveur et dépenser le minimum, acheter un petit NAS est un excellent investissement qui ne vous décevra pas. Notre marque préférée est Synology, mais Qnap fait aussi de bons produits. Autrement, le choix entre un NAS quatre/ cinq baies, une machine WHS de constructeur ou une configuration maison habillée avec WHS 2011 va dépendre de ce que vous souhaitez faire avec votre serveur et de votre budget.

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Trois configurations Home Server

En local, l’accès aux documents des autres postes est facile : un partage réseau suffit. Nous allons donc nous concentrer sur les solutions de streaming multimédia… et voir que la connexion directe entre périphériques et le surplus de bande passante permettent d’atteindre des résultats excellents. Envoyer ses vidéos depuis son PC vers son smartphone ou sa tablette… facile !

Un serveur maison doit répondre à certains critères qui vont dépendre de vos exigences. A commencer par la taille du boîtier qui est conditionnée par le nombre de disques durs à intégrer. Avec seulement une ou deux unités, voire en 2,5 pouces, vous pouvez assembler des machines très compactes. Certains boîtiers au volume réduit acceptent aussi jusqu’à sept unités de stockage, ce qui devient alors plus confortable surtout si vous devez recycler de vieux disques durs. Mais ils peuvent alors être limités en termes d’intégration, car ils sont basés sur des cartes mères mini-ITX. Si vous comptez ajouter plusieurs cartes filles (carte RAID, carte son, carte graphique, cartes TV, etc.) et/ou que le serveur servira également comme machine home cinéma ou de jeu dans votre salon, un boîtier plus imposant au format desktop ou des tours traditionnelles seront peut-être nécessaires. Vient ensuite le besoin de puissance. Si le partage simple de fichiers ne réclame pas un processeur très rapide pour atteindre de bons taux de transfert réseau, un Atom/ Brazos étant suffisant, pour un serveur DLNA ayant besoin d’effectuer des transcodages à la volée par exemple, il faudra tabler sur un CPU bien plus véloce. Les performances de stockage sont aussi primordiales, notamment pour les accès en écriture, dès que vous souhaiterez sauvegarder des données sur le serveur. Si tous les contrôleurs de cartes mères conviennent pour des disques seuls ou en mode RAID 0 ou 1, dès lors que vous comptez exploiter du RAID 5, ils limiteront les débits d’écriture à environ 35 Mo/s et ne dépasseront pas 75 Mo/s en lecture. Pour profiter de meilleurs débits, une carte RAID possédant un processeur et de la mémoire dédiés est indispensable. Mais elles font vite grimper le prix de la machine, car elles sont chères et rarement accessibles à moins de 300 €. En ce qui concerne la carte graphique, à moins de vouloir jouer avec le serveur, une carte mère avec IGP remplit très bien son office, ce qui permettra au passage de consommer moins, de dégager moins de chaleur et de ne pas augmenter le bruit de la machine. Quant aux disques durs, pour limiter la consommation et les nuisances sonores, choisissez des unités « green » en 5 400 tours/min. Un modèle en 7 200 tours/min sera intéressant afin d’apporter plus de réactivité au système.

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Un serveur économique et compact :

serveur économique

• Boîtier : Antec ISK 300-65 (70 €) • Carte mère : ASRock EM350-M1 (100 €) • Processeur : E-350, intégré à la carte mère • RAM : 2 Go de DDR3 1333 (25 €) • Disques durs : - Western Digital Scorpio Blue 500 Go, 5 400 RPM (55 €) - Western Digital Scorpio Blue 1 To, 5 200 RPM (80 €) - Seagate Momentus 7200.4 500 Go, 7 200 RPM (65 €) • Lecteur optique (optionnel) : Samsung SN-S082 (45 €) • Alimentation : externe, livrée avec le boîtier • Ventirad : intégré à la carte mère Prix : 195 € (sans disques durs ni lecteur optique)

Intégrée dans un boîtier Antec ISK 300 aux dimensions réduites, cette configuration est basée sur une carte mère AMD Brazos possédant déjà une puce graphique, un processeur et le ventirad. Mais cette plateforme ne supporte pas le RAID, et si vous souhaitez mettre les deux disques durs 2,5 pouces en RAID 1 pour protéger vos données, il faut alors opter pour une carte mère en Atom D525 comme la GAD525TUD de Gigabyte (90 €). Elle aussi intègre le processeur et son ventirad, ainsi qu’un IGP toutefois bien moins doué pour la vidéo si vous comptiez vous en servir. Le boîtier Antec a aussi l’avantage d’être livré avec une alimentation externe de 65 W qui sera suffisante, même en ajoutant des périphériques USB. Pour les disques durs, vous avez le choix d’opter pour des modèles 5 400 tours/min moins chers, mais un 7 200 tours/min, comme le Momentus 7200.4 de Seagate, va permettre de booster un peu le système, ainsi que les débits réseau.

Le lecteur optique slim reste optionnel, nous avons cité un modèle de chez Samsung, mais vous pouvez en choisir d’autres si vous les trouvez à un meilleur prix.

Sept disques durs dans un petit serveur Le boîtier Lian Li PC-Q08 exploite des cartes mères mini-ITX et ne peut loger pas moins de sept unités de stockage dont une en 2,5 pouces. Nous optons pour une carte mère


DOSSIER windows home server

Sandy Bridge Asus P8H67-I associée à un Pentium G620 intégrant déjà une puce graphique. La carte mère possédant cinq ports SATA, si vous comptez ajouter deux autres unités de stockage, une carte contrôleur comme l’Adaptec RAID 1220SA à deux ports SATA est obligatoire. Si vous comptez utiliser des niveaux de RAID 5 ou 6, pour obtenir de meilleures performances, une carte RAID haut de gamme telle que l’Adaptec RAID 3805 à huit ports est à envisager. Une autre solution est de choisir la carte mère Zotac H67-ITX Wi-Fi (130 €) qui dispose de six ports SATA et ajoute la connectivité sans fil 802.11n. Pour le ventirad, un stock Intel convient pour le Pentium et limite la dépense puisqu’il est livré dans la boîte du processeur. Si vous voulez en choisir un autre, vous disposez de 11 cm de hauteur dans le boîtier. Et faites attention aux larges modèles comme le Scythe Big Shuriken, il condamnera le slot PCIe de la carte mère. Côté stockage, choisissez des disques durs 5 400 tours comme les Samsung Eco Green F4, et F3 pour des unités de moins de 2 To.

En 3 To, seuls deux modèles existent chez Western et Hitachi, le second étant en 7 200 tours/min et une bonne idée pour booster le système. Si vous comptez ajouter un lecteur optique, n’importe quel graveur DVD de marque à un bon prix fera l’affaire, voire un lecteur Blu-Ray pour ripper vos médias directement sur le serveur par exemple. Au niveau de l’alimentation, bien qu’une puissance de 400 W suffise largement, ces modèles ont rarement plus de quatre prises SATA. Il faut alors utiliser des adaptateurs Molex et dans le Lian Li PC-Q08, le montage étant déjà un peu fastidieux, cela complique encore les choses. Nous optons donc pour une Corsair TX650 V25 qui dispose de huit nappes SATA. Mais pour dépenser moins, et en utilisant des adaptateurs Molex, la Cougar A 400 W (50 €) conviendra avec ses quatre nappes SATA et quatre Molex. Notez enfin que si le slot PCIe de la carte mère n’est pas utilisé, vous pouvez ajouter une carte graphique puissante puisque le boîtier accepte les GPU de 30 cm de long, mais à condition de condamner deux des six emplacements de stockage.

Le gros serveur

Petit serveur 7 disques

• Boîtier : Lian Li PC-Q08 (110 €) • Carte mère : Asus P8H67-I (100 €) • Processeur : Pentium G620 (65 €) • RAM : 4 Go de DDR3 1333 (40 €) • Disques durs : - Samsung Eco Green F4 2 To, 5 400 RPM (65 €) - Western Digital Caviar Green 3 To, 5 400 RPM (150 €) - Hitachi 7K3000 3 To, 7 200 RPM (160 €) • Carte contrôleur/RAID (optionnelle) : - Adaptec 1220SA (deux ports SATA, 50 €) -Adaptec RAID 3805 (huit ports SATA, 520 €) • Lecteur optique (optionnel) : graveur DVD SATA (20 €) • Alimentation : Corsair TX650 V25 (80 €) • Ventirad : stock Intel, livré avec le CPU Prix : 395 € (sans disques durs, lecteur optique ni carte contrôleur/RAID)

La grande tour Define XL dispose de dix emplacements pour unités 3,5 pouces, elle est silencieuse et insonorisée. Il faudra, par contre, lui ajouter un ventilateur 140 mm en façade pour refroidir les unités placées tout en bas. Mais il existe de nombreuses alternatives selon les goûts de chacun ou les prestations supplémentaires comme les racks SATA. On peut citer l’Antec DF-85 (135 €) qui possède neuf emplacements pour disques durs dont deux en racks,

gros serveur

• Boîtier : Fractal Design Define XL (140 €) • Carte mère : MSI H67MA-ED55 (140 €) • Processeur : Pentium G620 (65 €) • RAM : 4 Go de DDR3 1333 (40 €) - Disques durs : - Samsung Eco Green F4 2 To, 5 400 RPM (65 €) - Western Digital Caviar Green 3 To, 5 400 RPM (150 €) - Hitachi 7K3000 3 To, 7 200 RPM (160 €) • Carte contrôleur/RAID (optionnelle) : - Adaptec 1220SA (deux ports SATA, 50 €) - Adaptec 1430SA (quatre ports SATA, 100 €) - Adaptec RAID 3805 (huit ports SATA, 520 €) • Lecteur optique (optionnel) : graveur DVD SATA (20 €) • Alimentation : Cooler Master 600 W Silent Pro Gold (120 €) • Ventirad : Scythe Yasya (45 €) Prix : 550 € (sans disques durs, lecteur optique ni carte contrôleur/RAID)

ou son Twelve Hundred V2 à neuf baies également (180 €). Ensuite, rien ne vous empêche d’opter pour une grande tour avec moins de logements 3,5 pouces comme le Cooler Master ATCS 840 (200 €, six 3,5 pouces), le Corsair 800D (260 €, six 3,5 pouces dont deux en racks), ou le NZXT Phantom (140 €, six 3,5 pouces) et d’utiliser les baies 5,25 pouces pour les disques durs à l’aide d’adaptateurs. Pour limiter la dépense, la même chose peut être faite dans des moyennes tours comme le Cooler Master 690 II Advanced (90 €, six baies 3,5 pouces plus une en hot-swap), ou le Fractal Design Define R3 (100 €, huit baies 3,5 pouces). La plateforme de cette configuration est en Sandy Bridge H67, avec un Pentium G620 qui intègre donc la carte graphique. Bien sûr, libre à vous de choisir un CPU plus puissant. Vous pouvez lui associer un ventirad discret et pas trop cher comme le Scythe Yasya. La carte mère MSI H67MA-ED55 est au format microATX. Elle dispose de six ports SATA, une carte contrôleur sera donc nécessaire avec plus de six unités de stockage. Pour avoir plus de ports SATA et aussi plus de slots d’extension, la carte mère ASRock Z68 Extreme 4 (165 €) au format ATX est un bon choix. Côté alimentation, la Cooler Master 600 W Silent Pro Gold et ses neuf connecteurs SATA sera parfaite, silencieuse et modulaire. Les disques durs, la carte contrôleur/RAID et le lecteur optique restent, quant à eux, les mêmes que sur la configuration précédente.

PC Update 61


Mes documents et mes médias accessibles depuis le Web Le cloud est la nouvelle coqueluche du marketing international. A croire qu’ils viennent d’inventer le serveur, les partages et le streaming. N’oublions pas que l’accès à ses médias et à ses documents est une pratique parfaitement possible depuis chez soi, sur un PC transformé en serveur ou sur son poste de travail habituel. Le cloud, c’est pratique parfois mais un serveur personnel, c’est la classe !

Live Mesh permet de prendre la main à distance sur un PC. Il suffit d’installer Live Mesh sur les deux postes et d’avoir un identifiant Windows Live. C’est la solution de bureau à distance la plus simple.

L’accès distant à un ordinateur existe depuis que les réseaux existent. Et les réseaux Samba, développés au début des années 90 avec l’interopérabilité en tête, permettent le partage de fichiers et l’impression réseau sur tout type de plateformes : Windows (serveur et client), Unix, Linux (presque toutes les distributions utilisent Samba), Mac OS (client et serveur là encore), Solaris, BSD, etc. La plupart des OS que l’on trouve aujourd’hui supportent ce protocole… et sont donc capables d’échanger des informations. L’accès à distance à ses documents ou à sa machine n’a donc rien d’une nouveauté. Mais les réseaux évoluent et il est de plus en plus

facile d’y faire transiter de gros, voire de très gros fichiers. En parallèle, les solutions logicielles ont beaucoup progressé également et sont à la fois plus simples à mettre en oeuvre et plus riches dans leur gestion des contenus. Et cet accès pourra se faire à partir de n’importe quelle plateforme : un PC, un Mac (à la limite du pardonnable), une tablette, un smartphone. Mais attention, si le serveur est chez soi, il faut rester conscient qu’on dépend de la bande passante remontante allouée par son FAI pour les performances de la solution. Pour les documents de travail (fichiers Word, Excel, PDF, etc.), pas de soucis. Pour la musique non plus. Mais pour les vidéos, une bande passante restreinte sera un problème. Or l’ADSL est souvent limité à 1 Mbps maximum en upload. Il faut passer sur de la fibre pour atteindre les 50 Mbps, sauf chez Orange qui bride à 10 Mbps.

Solutions serveur : WHS 2011 et Weezo

Plusieurs solutions permettent d’accéder à ses données depuis le Web. La première est celle du NAS. Ces boîtiers disposent de fonctionnalités de serveur et sont capables d’assurer le rôle de serveur de fichiers et multimédia à la perfection. Nous étudierons un peu plus loin le cas de la Rolls du moment, le Synology DS1511+que nous comparerons aux solutions logicielles que nous allons également étudier en profondeur. Côté solutions logicielles, quelquesunes sont vraiment multirôles et capables de fournir un accès à tout type de documents, y compris aux médias qui peuvent être streamés. Les deux meilleurs choix aujourd’hui sont sans conteste Windows Home Server 2011, payant, et Weezo, une alternative gratuite. Ces solutions serveur sont les plus pratiques à déployer. Elles couvrent l’ensemble des besoins de partage et d’accès, peuvent se déployer sur un PC dédié à cet usage et non sur un PC de travail standard, ce qui est plus sûr. Mais elles ont aussi leurs limites. C’est le cas de WHS Dropbox synchronise automatiquement le contenu de dossiers situés sur différents 2011 et de son streaming vidéo PC et en place une copie en ligne. Sur le site, vous pouvez voir les documents et les images ; ces dernières sont affichables en galerie et en pleine définition. par exemple ; le « tout Silverlight »

62 PC Update

Sur un terminal mobile, l’application Dropbox (gratuite sur Android comme iOS) permet de visualiser les documents sans avoir à les télécharger.

de Microsoft posera problème aux appareils mobiles comme les smartphones et les tablettes pour lesquels Silverlight n’est pas encore disponible. Seul un PC pourra donc lire les photos et les vidéos stockées sur un serveur WHS 2011. A moins de contourner la difficulté en utilisant d’autres solutions d’accès à distance. Nous allons les détailler plus loin. Une solution Windows Home Server 2011 s’accommodera très bien d’une greffe d’un logiciel comme Orb pour le partage de médias via le Web, par exemple. Dans tous les cas, n’hésitez pas à utiliser les solutions détaillées plus bas, pour améliorer une installation serveur qui vous semblerait incomplète.

Windows Live Mesh : documents et bureau à distance

L’une des solutions, c’est Windows Live Mesh. Au milieu de la Googlemania actuelle, on a tendance à vite dénigrer les solutions Microsoft et Live Mesh en fait les frais. Il s’agit d’un programme remarquable qui permet de synchroniser ses documents et ses photos sur plusieurs PC, afin de toujours les avoir sous la main. Mais si on part sans son PC (hérésie !), Mesh permet d’utiliser les 5 Go d’espace synchronisable de Windows Live SkyDrive. Cet espace permet la synchronisation via Live Mesh de documents sans la limite de taille des 50 Mo de SkyDrive, mais il est impossible de les y ouvrir et de les y éditer. Mais comme on a toujours besoin du document ou du fichier qu’on n’a pas synchronisé, Mesh est d’une aide encore plus redoutable. C’est, en effet, l’un des moyens les plus simples aujourd’hui de


DOSSIER windows home server

prendre le contrôle total de son PC à distance. Il suffit, pour cela, d’avoir un compte Windows Live, d’installer Live Mesh sur chacun des PC (clients ou serveurs), de disposer d’un compte avec un mot de passe (impératif) et d’autoriser les connexions distantes à son PC ; pour ce dernier point, si vous ne l’avez pas fait dans le Panneau de configuration, vous pourrez le faire lors de votre première utilisation de Mesh. C’est simple et assez efficace pour passer sans encombre à travers un réseau domestique. Se connecter depuis n’importe où à un PC relié à un routeur ! Et en 5 min, depuis n’importe où, on a accès au contenu de son PC et de son réseau puisque via la connexion distante, on peut cliquer sur Démarrer/Ordinateur… et accéder à son réseau local comme si on était devant son poste. La solution exploite la fonctionnalité de connexion à distance implémentée dans Windows 7. Mais si cette dernière est simple à utiliser dans un réseau local, elle est extrêmement complexe à mettre en oeuvre dès qu’on est hors de chez soi. Mesh est donc un excellent palliatif. Attention, pour que la connexion fonctionne, le PC doit être allumé et pas en veille, ni en veille prolongée. Si quelqu’un utilise la machine pendant que vous tentez de vous y connecter, un message lui indiquera qu’une connexion entrante arrive. Il lui suffira d’accepter pour qu’il perde la main à votre profit. Sinon, il faudra choisir Fermer la session ou Changer d’utilisateur dans le menu Démarrer/Arrêter.

Dropbox : synchronisation ultime

L’autre Rolls de l’accès à ses documents, c’est bien sûr le service Dropbox. La prestation de base donne 2 Go de stockage gratuitement. Pour 10 $ mensuels, on a droit à 50 Go et pour 20 $, on accède à un espace de 100 Go. Le principe est simple. On télécharge l’application Dropbox sur tous les PC que l’on veut. Ou sur les téléphones Android comme iOS d’ailleurs. Quand on dépose un document dans le répertoire Dropbox de l’un des PC, il est automatiquement et immédiatement synchronisé avec les autres et une copie est placée en ligne chez Dropbox. Si vous n’avez pas votre PC, vous pourrez toujours consulter les documents en ligne, en vous connectant à votre compte. Sur terminaux mobiles, il est possible de voir les fichiers PDF, les documents Word, Excel, PowerPoint, etc. Le tout y compris dans leur version 2010. C’est certainement l’une des solutions les plus simples et les plus efficaces pour conserver un accès permanent à ses documents essentiels. Mais Dropbox reste une application « cloud ». Si vous voulez échanger de l’information entre deux PC directement, sans passer par un serveur, vous pouvez essayer Sendoid. Cette application utilise le protocole P2P pour envoyer les fichiers d’un PC à un autre. L’avantage est la vitesse plus élevée, l’absence de limite de taille des contenus partagés (contrairement à Dropbox qui est payant au-delà de 2 Go) et le fait qu’on ne passe plus par un serveur tiers. C’est plus direct et plus discret.

Sendoid est un excellent moyen de partager des ressources. Il utilise un système P2P, plus direct et plus rapide que le partage Web.

Accéder à ses médias à distance : Orb, Winamp Remote

Accéder à ses documents lorsque l’on est loin de son réseau local est donc assez simple. Mais des outils existent également pour accéder à ses médias : photos, vidéos et musiques. Là aussi les solutions sont simples. Mais en pratique, il faut souvent revoir ses attentes à la baisse, si l’on souhaite streamer de la vidéo sur le Web. Entre bande passante insuffisante et qualité des conversions parfois moyenne… ce n’est pas toujours la panacée. L’incontournable, c’est Orb. Il suffit de télécharger le serveur (Orb Caster) gratuitement chez Orb et de l’installer. Si vous avez un tuner TV compatible (voir la liste maintenue à jour chez Orb), vous pourrez même avoir accès à votre TV depuis le Net. Vous aurez accès à vos médias depuis un autre PC, mais aussi depuis un terminal mobile (iBidule ou smartphone Android, mais pas encore pour Windows Phone 7). Mais attention, petit piège : si le serveur est gratuit, les applications mobiles pour Android et iOS sont… payantes. Il existe toutefois des versions gratuites, mais limitant le nombre d’entrées affichées par dossier à trois, choisies aléatoirement.

Orb Caster, gratuit, permet de streamer les contenus. L’application permet de paramétrer les dossiers partagés et de gérer une webcam ou un tuner compatibles.

Pour lire ses flux Orb sur un terminal mobile, il faut une appli (disponible sur l’Android Market ou l’App Store). La version gratuite limite le nombre d’entrées affichées par dossier à trois choisies au hasard.

Orb est capable de streamer à peu près tous les formats audio courants non protégés par des DRM (MP3, Loseless, AAC, WMA, WAV). Pour les vidéos, nous avons pu lire toute une palette de formats (DivX, XviD, MP4, h.264, MPEG-2) dans différents encapsuleurs, y compris l’AVI et le MKV. Si le format que vous désirez lire n’est pas immédiatement pris en charge, il suffit d’aller dans les paramètres sur mycast.orb.com et d’ajouter l’extension à prendre en compte dans la liste de celles déjà existantes. C’est le cas du M2TS par exemple, non reconnu par défaut, mais facile à ajouter de cette manière. Pour quels résultats ? Sur PC, lorsque l’on se connecte sur mycast.orb.com pour avoir accès aux médias de son serveur, on télécharge un fichier Stream au format asx (Windows Media), flv (Flash) ou pls (Winamp) qu’il suffit d’ouvrir avec un lecteur vidéo (nous n’avons pas pu les ouvrir avec Media Player Classic HC) ; dans le cas de Windows Media Player, si le fichier streamé est dans un format non géré par le lecteur, il affichera une erreur réseau. Et le résultat est vraiment bon, à condition d’avoir la bande passante. Si la bande passante est insuffisante, le résultat peut être assez ignoble. Pour les terminaux mobiles, tout passe, même le MKV (mais toujours hors AVCHD en M2T et M2TS). Mais ici, on utilise les apps maison pour Android ou iOS et non plus directement l’accès Web. Et le transcodage est de très mauvaise qualité. Le résultat est souvent déplorable, sur un iPad comme sur un smartphone Android. Alors oui, ça marche… mais c’est vraiment moche. Dernier point, Orb permet d’avoir accès à ses documents. Ce n’est pas sa fonction première, mais il suffit d’aller à l’onglet User et de cliquer sur Advanced Options et de cocher la case en bas de la fenêtre pour qu’Orb affiche les documents contenus dans les répertoires partagés. De même, lorsque cette case est cochée, on pourra, depuis mycast.orb.com, naviguer dans toute l’arborescence de son PC, y compris ailleurs que dans les répertoires partagés.

PC Update 63


Bien paramétrer la fonction Wake On LAN

On peut accéder à ses répertoires par le site mycast.orb.com. On y verra ses médias que l’on pourra jouer en streaming et ses documents si on y a configuré l’accès dans Orb Caster.

D’autres solutions existent pour accéder à ses médias. Winamp Remote en premier lieu, qui utilise la technologie Orb pour les partages. Inutile donc de s’appesantir sur la solution. Là encore, il faut créer un compte chez Winamp et configurer les répertoires de partage pour l’audio et les vidéos. On accède ensuite à ses médias par le site winamp.orb.com. Le process est similaire à celui d’Orb et les résultats comparables. La qualité peut être excellente avec un bon débit, comme minable si le réseau est moins bon. La musique, par contre, ne pose pas de soucis à Winamp Remote et tous les formats supportés par le logiciel (presque tout ce qui existe) sont gérés. Attention, le streaming de musique protégée par DRM est impossible.

Si vous partez longtemps, votre PC ne sera pas toujours accessible instantanément. Il peut être judicieux de se servir de la fonction WOL implémentée sur la plupart des cartes mères modernes. Autrefois, il fallait une carte mère équipée d’un connecteur Wake Up Link et y brancher un câble spécifique au WOL, relié à la carte réseau. Aujourd’hui, les cartes compatibles PCI 2.2 sont capables de se passer de ce câble pour faire transiter l’alimentation nécessaire au réveil par le bus PCI. Pour finir, la plupart des cartes mères modernes intègrent un chipset réseau compatible WOL, souvent « by PME », donc sans connecteur Wake Up Link. Il suffira de paramétrer la fonction dans le BIOS et de l’y activer et surtout, de bien configurer son routeur. Pour réveiller un PC branché à un routeur depuis Internet, il faut que le routeur soit NAT (c’est le cas de la plupart des modèles courants). Le paquet magique utilisé pour le réveil du PC sera envoyé en UDP et le port qu’il utilise doit être routé vers Le Wake On LAN s’active dans le BIOS, se paramètre dans le PC à réveiller ; il ne faut pas non plus oublier de les propriétés du pilote de la carte réseau et se déclenche paramétrer l’association adresse Mac – adresse IP avec un logiciel capable d’envoyer le « magic packet ». dans la table ARP du routeur. Parfois, il faut également activer la fonction WOL dans les propriétés du pilote de la carte réseau sous Windows. Ensuite, pour réveiller le PC, il faut utiliser un utilitaire dédié servant à envoyer le fameux paquet magique qui réveillera le PC. On en trouve des dizaines gratuitement sur le Web, comme Magic Packet Sender, Magic Packet Utility, etc. Le plus complexe étant de correctement configurer son routeur pour que le paquet arrive bien au PC. Ces solutions ne sont pas les seules disponibles. Mais ce sont celles qui donnent les meilleurs résultats. Ce sont des valeurs sûres qui vous donneront certainement satisfaction.

Weezo : l’alternative gratuite à Windows Home Server 2011

La voie « royale » de l’accès à ses ressources lorsque l’on est loin de chez soi est peut-être Windows Home Server 2011. Mais il n’est pas le seul sur son créneau et une alternative d’excellent niveau et gratuite existe. Il s’agit de Weezo, une solution basée sur un serveur Apache permettant de partager sur le Net, documents, photos, audio et vidéos.

Weezo est une initiative en développement permanent qui est littéralement bourrée de possibilités. Et l’auteur en rajoute en permanence plusieurs… il suffit de lire le forum pour s’en convaincre : les versions se succèdent à un rythme soutenu. Weezo s’installe très simplement. Un exécutable à télécharger et l’assistant de configuration se lance. Si votre routeur est UPnP, Weezo pourra tenter d’en ouvrir automatiquement les ports. Mais parfois, cela ne fonctionne pas et il faudra alors autoriser votre serveur à

64 PC Update

recevoir les connexions entrantes (à paramétrer au niveau des firewalls du routeur et de l’OS) et router le port 80 de votre routeur vers l’IP de votre PC. Rien de bien complexe dans l’absolu. L’accès au serveur depuis le Web se fera de deux manières : soit via une adresse Web du type www.weezo.net/monserveur, soit directement via votre IP. Si vous avez une IP statique, c’est le plus simple. Sinon, il vous faudra vous abonner chez Weezo (gratuitement) et y créer un compte qui vous ouvrira votre accès via le Web via un système comparable à celui d’un DynDNS.

Accès à tout

Une fois le logiciel installé, c’est du bonheur. Les possibilités offertes sont énormes. Weezo permet de partager vidéos, musiques, photos, documents, mais aussi de streamer les flux Web TV proposés par votre FAI (très pratique pour regarder la TV française lorsque l’on est hors de France, le service étant souvent bloqué hors de nos frontières). Un système d’ajout d’extensions permet également de monter son serveur Weezo en serveur Web, en plateforme de blog, etc. Bref, les possibilités sont nombreuses. Pour couronner le tout, il est possible d’accéder au flux d’une


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L’installation de Weezo tentera d’ouvrir les ports par UPnP. Si elle échoue, il suffira de router le port 80 du routeur vers le PC « serveur ».

Weezo peut ouvrir le serveur sur Internet, ou en local. En local, le streaming de vidéos bénéficie d’une excellente bande passante… et est très bon.

Weezo propose une interface spécifique adaptée aux terminaux mobiles : interface simplifiée et navigation par grands onglets. Mais les fonctionnalités restent les mêmes et le contrôle distant de son PC aussi.

webcam connectée au serveur, de partager une bibliothèque iTunes ou Winamp et de prendre la main sur son PC via une connexion de type « bureau distant ». Le menu est vraiment complet. Pour partager un répertoire, il suffit de l’inclure dans l’un des « partages » prévus par le programme. Chaque « partage » apparaîtra comme un menu dans le serveur. Et si par défaut, on n’en a pas assez, il est possible d’en créer de nouveaux soi-même. Les vidéos sont streamables via une conversion en Flash (en h.264), dont on choisira la taille et la qualité, soit en choisissant directement un rendu (sans transcodage) : VLC, Windows Media, DivX Web Player… il suffit de cliquer sur l’icône du programme désiré dans la fenêtre Web qui apparaît sur le PC depuis lequel on se connecte à son serveur. Facile. Pour l’audio, la configuration permet de choisir le lecteur par défaut (Flash, QuickTime, Windows Media Player ou un lecteur externe via un fichier M3U) et la qualité est ajustable de 32 kbps à… « pas de limite ». On appréciera aussi le fait que le serveur propose deux interfaces différentes adaptées au terminal client : une interface Web classique (et personnalisable via des thèmes) ou une autre adaptée aux smartphones/tablettes.

Dans la pratique, Weezo s’est avéré très sympa, sauf pour les vidéos. Modérons, c’est une solution capable de streamer assez efficacement des films via le Net. Et ce, avec une qualité plus que bonne… bien que l’efficacité du stream dépende

beaucoup de la bande passante dont on dispose. Mais le problème vient des périphériques nomades. Depuis un iMachin (iPhone, iPad, etc.), pas de soucis, il suffit d’installer une version GNU de FFmpeg pour que la lecture passe. Par contre, sur un terminal Android… chou blanc. Sur PC, par contre, rien à redire. Nous avons pu lire tous les formats disponibles dans notre vidéothèque (XviD, DivX, souvent encapsulé en AVI, MP4) et même du h.264 en MKV puisque Weezo gère cet encapsuleur en natif, en utilisant un lecteur VLC ou Windows Media dans l’interface Web. De même, la lecture via un streaming en Flash se fait par un transcodage en h.264 et présente une très belle qualité de restitution ; c’est d’ailleurs cette solution de restitution qu’il faudra choisir pour profiter d’une lecture plein écran, les autres alternatives se contentant de la taille de la vidéo originale dans un lecteur de dimensions fixes. Dans sa dernière version, le soft est même capable de gérer les vidéos HTML5 avec transcodage à la volée en WebM et en Ogg Theora, bien que le WebM à la volée demande pas mal de puissance. Vieilles bécanes s’abstenir, mais un Core iX moderne s’en sort haut la main. Par contre, les sous-titres ne passent que s’ils sont intégrés à la vidéo. Pour l’audio, le constat est meilleur. Si la diffusion de MP3 ou d’Ogg ne pose aucun souci à aucun client, il n’en va pas de même pour la diffusion de formats Flac : sur un PC ou un smartphone Android, pas de soucis. Sur iPad, nous n’avons pas réussi à les lire. Pour l’affichage de photos, enfin, Weezo est un vrai régal ; en effet, la solution permet d’accéder à ses clichés sans redimensionnement. Une

vignette est générée sur le client, cliquez et vous pouvez agrandir l’image jusqu’à sa pleine définition. Du bonheur comparé à un Windows Home Server 2011 qui intègre vos clichés dans des galeries Silverlight ! Le partage de documents, enfin, est à la hauteur du reste. Il fonctionne bien sur toutes les plateformes clientes et permet même aux plateformes mobiles (smartphones et iMachins) d’afficher un aperçu de documents Office et de lire les PDF. Il est également possible d’uploader des fichiers vers son serveur. Pratique. Au final, l’impression laissée par la solution est très encourageante. Photos, musiques et documents sont très bien gérés. La diffusion de vidéos pose encore pas mal de problèmes… du moins sur les plateformes clients autres que les PC. Les difficultés majeures du moment sont donc liées aux appareils mobiles : iMachins et smartphones Android qui ne sont pas toujours compatibles avec toutes les fonctionnalités de Weezo… Mais inutile d’enterrer la solution pour autant, la seule limitation que nous lui avons trouvée sur Android est la lecture de vidéos en streaming… pas franchement fonctionnelle sur notre HTC Desire. Par contre, on accède à tous les répertoires partagés et si on ne peut pas regarder en live, on peut toujours télécharger pour lire en local. Et une fois sur votre carte microSD, il suffit de laisser un lecteur du genre RockPlayer lire à peu près tous les formats de fichiers, y compris les MKV. Vous l’aurez compris, Weezo n’est pas parfait et a ses limitations, mais Windows Home Server 2011 lui aussi est encore en attente d’addins pour devenir vraiment complet. La solution parfaite « tout-en-un » n’existe donc pas encore.

L’accès à son serveur peut se faire via une adresse du type weezo. net/moncompte si on n’a pas d’IP fixe. On peut créer plusieurs comptes différents avec des droits différents pour chacun.

Comme tout serveur, Weezo permet de télécharger les fichiers qu’il contient ou d’en uploader certains, à condition d’y être autorisé par l’administrateur.

Weezo dans la pratique : du très bon… mais des progrès à faire

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DOSSIER windows home server

Streaming local : le plein de solutions de qualité En local, l’accès aux documents des autres postes est facile : un partage réseau suffit. Nous allons donc nous concentrer sur les solutions de streaming multimédia… et voir que la connexion directe entre périphériques et le surplus de bande passante permettent d’atteindre des résultats excellents. Envoyer ses vidéos depuis son PC vers son smartphone ou sa tablette… facile ! Les vidéos sont bien rangées sur votre PC. Et vous voulez pouvoir les lire n’importe où ailleurs dans la maison. Sur un autre PC, mais idéalement sur votre smartphone ou sur votre tablette. Et si nous avons été déçu de la qualité du streaming de vidéos depuis le Web… nous sommes bien plus enthousiaste quant à la qualité des solutions locales. Mais avant d’aller plus loin, revenons plus en détail sur la norme à la mode, déjà évoquée dans de précédents numéros, le DLNA.

DLNA… simplification, ou non ?

Beaucoup de solutions locales, comme Twonky, TVersity, Windows Media…, sont DLNA. Cette compatibilité fait que ces serveurs sont capables de streamer leurs flux vers des appareils compatibles (Digital Media Renderer : consoles, TV, cadres photo, etc.). DLNA, pour Digital Living Network Association, réunit 245 grandes marques et définit des standards. Les premiers « sets d’interopérabilité » DLNA furent écrits en 2004. La version actuelle, la 1.5, date de mars 2006 et supporte une multitude de formats… mais comporte aussi quelques trous notables. Pour l’audio, DLNA supporte l’AC3, l’AMR, l’ATRAC3, le LPCM, le PMEG 4 et le WMA. Le DTS et les formats HD en sont exclus. En vidéo, le MPEG-1, MPEG-2, DivX, h.264 et WMV9 sont supportés, mais pas le VC1. Ces formats peuvent être encapsulés en MPEG TS ou PS, en MP4 et en ASF… AVI et MKV restent à la porte. Enfin, en photo, seuls les formats JPEG et PNG sont tolérés. Mais les choses ne sont pas aussi simples. En effet, DLNA définit des « sets », c’est-à-dire des combinai-

Les serveurs DLNA apparaissent dans l’explorateur réseau de Windows 7. On peut s’y connecter directement en utilisant leur adresse IP.

sons bien définies entre les différents formats gérés. On en compte à peu près 200. Et ce n’est pas parce qu’un fichier est composé de formats supportés qu’il sera lisible par un périphérique DLNA. Le MP4, par exemple, est bridé en 720p… votre film full HD ne sera donc pas lisible en DLNA. Complexe. A se demander pourquoi avoir défini ces « sets » au lieu de laisser la norme ouverte. Le tout est encore compliqué par les constructeurs membres de l’alliance. En effet, chacun est libre d’interpréter la norme à sa sauce. Une TV peut ainsi être certifiée DLNA mais ne pas supporter la vidéo. D’autres la géreront, mais seulement certains formats ou encapsuleurs. Donc oui, sous des discours de simplification, DLNA cache en fait un inextricable fouillis. Les outils DLNA évoqués dans ce dossier peuvent envoyer des flux vers des appareils DLNA. Mais il faudra d’abord vérifier que les flux streamables par votre serveur (logiciel) seront acceptés par votre terminal. Ceci est surtout vrai pour les TV. Pensez à en vérifier la compatibilité DLNA en détail avant de l’acheter.

Et sans DLNA ?

Pour les terminaux comme les tablettes ou les smartphones, DLNA ou pas, ça ne change rien. On sera dans une relation client-serveur classique, comme dans une relation PC-PC sur le réseau. Le client se contentant d’accéder à ce

TVersity est un excellent serveur gratuit, offrant un très bon transcodage et de nombreuses options de configuration.

flux via une application propre, ou simplement par un navigateur Web standard. Toutefois, dans certains cas, le DLNA peut simplifier les choses. Un serveur DLNA installé sur PC sera visible par le réseau de Windows et ouvrable par tout logiciel client DLNA comme Windows Media Player par exemple. C’est aussi le cas d’un Samsung qui incorpore « All Share » sur tous ses appareils. Il sera donc facile d’utiliser le client All Share de son téléphone pour aller voir les médias de son PC, sur lequel on aura tout simplement installé un serveur DLNA… l’un de ceux cités plus loin fera l’affaire. Le DLNA est complexe, mais reste utile. Il faut juste espérer qu’une révision ultérieure harmonise un peu plus les choses.

Commençons par la base

Et le plus basique des serveurs médias, c’est Windows Media Player. Capable de streamer du contenu sur d’autres PC, il est aussi DLNA et peut donc envoyer des flux sur des périphériques compatibles. Tablettes et téléphones compatibles pourront en profiter et la solution fonctionne bien. Mais Media Player n’est compatible qu’avec les formats qu’il supporte et quelques formats populaires comme le MKV ne sont pas de la partie. De même, les solutions « online » que nous avons évoquées plus tôt dans ce dossier fonctionnent

Windows Media Player : lecteur réseau par nature Les serveurs DLNA apparaissent dans l’explorateur réseau de Windows 7. On peut s’y connecter directement en utilisant leur adresse IP.

Lorsque vous activez un serveur DLNA comme Twonky, TVersity ou Nero MediaHome sur un PC, vous mettez le contenu disponible sur le réseau. Windows Media Player est compatible DLNA. Si vous le lancez, vous verrez tous les serveurs apparaître dans la colonne de gauche. Vous pourrez en récupérer les musiques, les images et les vidéos en streaming. Mais attention, Windows Media Player ne prend pas en charge tous les formats vidéo… loin de là.

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également en local. Weezo fonctionne en serveur local, Windows Home Server 2011 incorpore un serveur DLNA et peut être accédé en local. Et si les résultats en passant par le Web sont médiocres, le passage par le réseau local est bénéfique et un Weezo et un Windows Home Server 2011 enverront des flux tout à fait bons sur les PC du réseau. Mais il existe d’autres applications spécifiquement conçues pour le réseau local.

TVersity : une version gratuite excellente sur Android

Les deux serveurs locaux les plus populaires sont Twonky et TVersity. Twonky est un ensemble d’applications payantes. Ces solutions prennent en charge la plupart des formats audio vidéo courants (WMV, MPEG-2, MPEG-4, MP1, MPG, SPTS, MP4, AVI, VOB, DivX, 3GP, XviD, M4V, MOV, FLV, MTS, MKV, etc. pour la vidéo et LPCM, MP3, WMA, M4A, M4B, MP4, 3GP, WAV, OGG, FLAC, AAC, MP2, AC3 pour l’audio). TVersity existe en version Pro (40 $ pour une licence simple poste et 70 $ pour une version illimitée pour toute la maison) et en version gratuite. La version gratuite suffit à la plupart des cas. Sauf pour transcoder ses vidéos sur iPhone ou iPad, ce cas précis nécessitant la version Pro. Sur iOS, on préférera donc une autre solution. Le serveur TVersity est simple à configurer : l’ajout de dossiers sources et la version Pro permettent également de créer des comptes d’utilisateurs permettant de scinder les contenus en fonction du public. Le transcodage s’appuie sur Ffdshow ou sur DirectShow, au choix. Une option permet de rendre l’opération facultative et de ne transcoder que pour les périphériques qui en ont besoin (transcodage pour un smartphone, mais pas pour un PC par exemple). Pour profiter de son serveur, rien de plus simple : il suffit d’ouvrir un navigateur Web et de se connecter à l’IP de son PC serveur sur le port 41952 par défaut. Le contenu s’affiche dans la page Web, sous forme de liens. Efficace à défaut d’être très sexy. Et comme TVersity est compatible avec les formats de listes de lecture courants, on pourra se faire ses playlists dans son lecteur favori et les lancer depuis l’interface Web de TVersity. Sur Android, les résultats sont impeccables. Il faudra veiller à avoir un lecteur multimédia un peu plus complet que le lecteur par défaut, comme RockPlayer. Le transcodage via Ffdshow ou DirectShow est de bonne qualité. Seuls les fichiers AVCHD (M2T, M2Ts) nous ont posé problème avec une lecture saccadée et une qualité médiocre. La lecture audio est également très bonne sur Android et limitée sur iPad ou iPhone aux formats pris en charge par Apple : audio MP4 et Flac, par exemple, ne sont pas lus.

Twonky : aussi bien, mais payant…

Twonky fonctionne à peu près sur le même schéma, mais le serveur coûte 14,95 € (version d’éva-

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On accède à son serveur TVersity par une interface Web en saisissant l’IP de son serveur. Si les autres solutions ne proposent pas d’accès par application dédiée, on pourra toujours accéder à leur serveur de la même façon.

luation disponible). Pour visualiser ses médias sur un terminal mobile, il faut y installer une app payante (2,99 $ pour Android ou iOS). Si le serveur est assez moche et moins facile à prendre en main que celui de TVersity, les applis mobiles sont bien faites. Le résultat est là encore très bon et le transcodage efficace. Une petite astuce pour Twonky consiste à acheter le serveur et à utiliser un navigateur Web pour accéder à ses médias. Nous avons essayé sur PC, Android et iOS, ça marche. Le plus difficile étant de trouver l’adresse et le port du serveur. Pour ceci, il suffit de lancer le serveur Twonky, puis d’aller sur son PC dans Démarrer/Ordinateur/ Réseau. Le serveur Twonky sera visible dans la liste des serveurs (avec la mention TwonkyServer). Faites un clic droit sur son icône et choisissez Afficher la page Web du périphérique. Votre navigateur affichera l’IP et le port. En général, Twonky utilise le port 9000. Reportez ces informations dans le navigateur de votre appareil mobile. Et si votre navigateur est compatible Flash, vous pourrez même activer la version Flash de la navigation dans Twonky… et si le serveur est moche, cette interface Flash est très réussie !

VLC, Nero MediaHome

A côté de TVersity et de Twonky, d’autres solutions permettent le partage de médias dans la maison. La première, gratuite, c’est VLC. Le lecteur multimédia gratuit dispose d’un module de streaming assez puissant. Son point faible : l’organisation. Il est moins facile à prendre en main qu’un TVersity par exemple, car le partage se fait via les listes de lecture de VLC (déjà sauvegardées ou improvisées). L’ajout des fichiers à une liste de lecture est manuel. Moins pratique. Mais VLC se rattrape sur la précision des contrôles. Le transcodage est paramétrable (choix du codec audio et vidéo) et il est également possible de faire passer un fichier de sous-titres dans le stream. Pour mettre des médias en stream, il faut lancer VLC sur son PC, aller dans Vue et choisir Liste de lecture. On y importe tous les films à mettre en partage, un par un ou dossier par dossier. On sélectionne le tout et on clique sur Diffuser. Une série de boîtes de dialogue apparaissent : on y choisira le transcodage et on cliquera sur les options nécessaires au stream local. C’est simple. A la fin, il faut cliquer sur Vue/Interface/ Ajouter une interface Web. Sur son terminal Android, avec une appli comme VLC Direct (version gratuite limitée, version

payante à 2 €), on pourra se connecter à cette playlist et en lire le contenu en stream. Encore une fois, c’est plus complexe, mais le résultat est là… et la solution gratuite. Tous les formats audio et vidéo lus par VLC passent facilement, y compris l’AVCHD full HD et le MKV. Chez Nero aussi, on propose un serveur DLNA de bonne qualité. A la base principalement prévu pour envoyer du contenu multimédia vers les consoles (Xbox et PS3), il est capable de fonctionner avec tous les clients DLNA. Les TV peuvent donc s’y connecter et récupérer les flux traités et transcodés par Nero. La solution est simple et fonctionne très bien. Sur une tablette ou un téléphone, on pourra utiliser des lecteurs multimédias réseau disponibles sur les app stores comme AirPlayer, ou se connecter directement à l’IP du PC serveur sur le port 54444 par défaut. Il se peut que sur iOS ou Android, saisir 192.168.1.201:54444 n’arrive que sur une page blanche sans menus. Ajoutez alors simplement/web/simple et vous aurez les liens html permettant de naviguer dans le contenu et de lire les médias.

Sur iOS : Air Video

Nous avons vu que certaines solutions étaient compatibles iOS. Mais sur les plateformes Apple, il existe une solution ultime : Air Video. Payante en version complète, l’app ne coûte que 2,39 €. Le serveur PC étant gratuit. Et Air Video prend tout : DivX, XviD, MP4… et même les AVCHD qui nous avaient posé problème avec TVersity. Inutile de créer des playlists : le partage se fait par répertoire. Si vous déposez un fichier vidéo dedans, il apparaît automatiquement dans l’interface client. Facile. Et le PC se charge du transcodage à la volée, pour une restitution vraiment très bonne. Nous avons essayé d’autres solutions sur iPad, comme VLC Streamer (1,59 €), mais dont le résultat est nettement inférieur (mise en place plus complexe, rendu un peu moins bon).

Et la TV ?

Streamer des images, de la musique et des vidéos, c’est bien. Mais on peut également profiter de ces solutions locales pour envoyer le flux capté par un tuner TV dans toute la maison. Nero MediaHome sait le faire. Mais pour une solution vraiment optimale, nous vous renverrons vers le pratique réalisé dans ce numéro et portant sur le partage de TV et d’IP TV sous DVBLink, une solution vraiment impeccable. En local donc, de nombreux outils coexistent et les résultats sont quasiment toujours très bons. Lequel choisir ? Le plus simple est de commencer par les solutions gratuites pour se faire une idée du potentiel de son réseau et de ses médias. TVersity est donc un candidat de choix. Les solutions payantes sont également bonnes, comme Twonky dont le serveur est un peu cher mais qui fait un bon boulot et dont l’interface Web est plus réussie que celle de TVersity. Mais qualitativement, toutes sont bonnes. Et c’est bien là le principal !



Des puces de 4 ko aux barrettes de 4 Go

35 ans de RAM à la loupe Capacités, usages, performances

Thomas Olivaux

Au cœur des performances de nos PC, la mémoire a longtemps été une bride tant elle coûtait cher à produire. Qui se souvient que les premiers ordinateurs se battaient à coup de kilo-octets de RAM ? Retour sur 35 ans de progrès d’intégration, de réduction des prix et d’explosion des performances.

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éritable poumon du PC, la RAM (Random Access Memory) ou mémoire vive a toujours été au coeur des performances d’un PC, puisqu’elle stocke temporairement les données en cours de traitement par le CPU (ou d’autres composants). Alors que nous vivons une époque d’opulence avec de la mémoire ultraperformante, disponible en abondance et à un tout petit prix (4 Go de DDR3-1600 valent 50 €), il n’en fut pas toujours ainsi. A la charnière des années 70/80, les quelques kilooctets intégrés, oui oui, kilooctets, l’unité qui ne sert plus qu’à mesurer la taille d’un fichier texte, étaient mis en avant sur la fiche technique, au même titre que le CPU, des années où ajouter quelques dizaines de kilooctets se traduisait par une facture de 1 000 $ ! En excluant les tout premiers prototypes d’ordinateurs des années 30, il n’a existé que trois technologies majeures de RAM depuis l’arrivée des ordinateurs commerciaux au milieu des années 40. L’ENIAC, premier ordinateur vendu « en série », utilise des tubes à vide (ou lampes, comme l’on dit sur le marché des amplificateurs audio) et la mémoire fonctionne avec des fils de mercure et de nickel. Sachant que chaque unité occupe 36 tubes, des calculs compliqués de nombres à 10 unités réclament des centaines de tubes : l’ENIAC en contient 17 468 ! Cet ordinateur connaît d’énormes problèmes de fiabilité, surtout les premières années (de 1945 à 1948). Comme l’avaient prédit certains spécialistes en électronique, les tubes claquent souvent, si souvent (plu-

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sieurs chaque jour) que l’ordinateur est à l’arrêt la moitié du temps. Sachant que la majorité des casses se produisent durant les périodes de mise en température ou à l’arrêt de la machine, certains propriétaires d’ENIAC décidèrent de ne plus jamais l’arrêter afin que les tubes soient toujours à leur température idéale de fonctionnement. Pari réussi puisque le taux de panne, cumulé à l’utilisation de tubes plus fiables sortis en 1948, est tombé à 1 tube tous les deux jours, remplacé en moins de 15 min. Pour l’anecdote, une puce de moins de 1 mm de côté retient autant de données que l’ENIAC, monstre de 27 tonnes qui occupait une grande pièce (167 m²) ! Inventée en 1952 par Jay Forrester (du MIT), la mémoire Core a rapidement supplanté la coûteuse technologie du tube à vide. La mémoire Core n’est pas encore une mémoire électronique, mais une mémoire magnétique. Elle utilise les propriétés des anneaux de ferrite qui peuvent facilement être magnétisés dans un sens ou dans l’autre, passant des bits d’un état 0 à 1 et inversement. Impressionnante à voir, la mémoire Core se présente sous la forme d’une grande plaque de PCB (les tailles varient beaucoup suivant les années : un carré de 50 cm de côté au tout début, à peine 10 cm dans les années 70), généralement percée en son centre avec un treillis de fils conducteurs dans les deux sens et, aux intersections, des anneaux de ferrite eux aussi traversés par des fils en diagonale visant à modifier la polarité. 1 anneau = 1 bit.

De bas en haut, SIMM 8 bits FPM, SIMM 32 bits EDO, DIMM 64 bits SDRAM, DIMM 64 bits DDR3.

ductions de mémoire semi-conducteur sont néanmoins très peu usitées. En 1968, une nouvelle société du nom d’Intel ambitionne de concevoir, fabriquer et vendre de la mémoire semi-conducteur standardisée et en grande quantité, afin d’abaisser les coûts, voyant un immense et vierge marché du remplacement de la mémoire Core. Son premier succès est le 3101, une puce de RAM de 64 bits présentée en 1969 ; un peu plus tard, la même année, Intel introduit le 1101, la première mémoire de type MOS (Metal-Oxide-Semiconductor) produite en grande quantité, d’une capacité de 256 bits. Mais malgré des réductions de prix, la mémoire Core est utilisée dans l’immense majorité des ordinateurs jusqu’au milieu des années 70. C’est le chip Intel 1103, première puce de RAM de 1 ko et semi-conducteur le plus vendu en 1972, qui sonne le vrai coup de départ de la mémoire telle que nous la connaissons encore aujourd’hui. Compacte et

Des plaques ont été produites de 1 à 32 ko, cette dernière n’étant proposée qu’à la fin des années 70 (3 000 $). Bien plus performante que la mémoire à tubes, la mémoire Core était déjà, dans les années 60, aussi performante que celle utilisée dans les années 80 par des machines grand public (Apple II, Commodore C64). Le temps d’accès de 6 µs des premières années est tombé à 600 ns dans les années 70. 10 fois mieux mais encore 100 fois moins rapide qu’une DDR3 moderne. Avec une mort programmée depuis l’invention du semi-conducteur, la mémoire Core était encore utilisée dans l’immense majorité des ordinateurs de 1976.

L’ère du semi-conducteur De l’invention du circuit intégré par Texas Instruments en 1958 à la conception de composants faisant office de stockage, il ne faut que quelques années ; les premières pro-

Issu de la plus grosse mémoire Core que nous ayons jamais vu, les anneaux de ferrite font plus de 4 mm de diamètre chacun !

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Vendu par Erik (tinyurl. com/3dbqacm), cet impressionant module de mémoire Core a été produit dans les années 50. Le tarif reste toujours très élevé !

de RAM de base, extensible à 48 ko, voire 96 ko pour le Commodore. En ce temps-là, et pour des années, la quantité de mémoire fait le gros du prix. Par exemple, alors que l’Apple II de base avec ses 4 ko est affiché à 1 300 $, la version upgradée à 48 ko coûte plus de 2 600 $, c’est-à-dire le double, les autres caractéristiques restant inchangées ! La production d’ordinateurs par milliers participe bien sûr à abaisser les coûts, mais jusqu’à la fin des années 80, la RAM reste le nerf de la guerre, donnant même leur nom aux machines. Ainsi, les Atari 400 et 800 de 1979 ont respectivement 4 et 8 ko de base (mémoire upgradable à 48 ko). Ils sont vendus 550 et 1 000 $, presque du simple au double ici aussi. Plus haut de gamme, le Texas Instruments TI-99/4 sorti la même année est le premier à embarquer 16 ko de série, il coûte 1 150 $.

solide, la mémoire sous forme de puces fait partie de ces innovations qui ont rendu possibles les micro-ordinateurs (par opposition aux ordinateurs centraux des années 40 et aux mini-ordinateurs des années 60) et, malgré des prix encore très élevés, sonné les débuts de l’informatique personnelle.

La RAM fixe le prix des ordinateurs Les tout premiers micros sont l’Altair 8800 (1975) et l’Apple premier du nom (1976). Hors options, ces derniers embarquent respectivement 256 bytes et 4 ko. Ayant connu plus de succès, les Commodore PET, Apple II et Tandy (Radio Shack) TRS-80, tous trois sortis en 1977, sont également vendus avec 4 ko

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Voici une « barrette » de mémoire Core, d’envion 10 cm de côté.

Pour les Français, pas encore prêts à investir autant que les Américains dans un ordinateur à l’époque, les Sinclair ZX80 (1980), puis ZX81 (1981) et ZX Spectrum (1982), vendus à de tout petits prix (pour l’époque) ont souvent été le premier ordinateur. Ces derniers, affichés à leur sortie 200, 150 et 150 $, sont tous trois équipés d’un seul kilooctet de RAM en standard et ajouter une extension de 16 ko doublait encore une fois la facture. Première bécane ayant connu un succès planétaire et fabriquée à près de 17 millions d’exemplaires (chiffre jamais égalé depuis), le Commodore 64 de 1982 est une référence pour toute personne ayant plus de 30 ans. Ce micro très compact (l’ordinateur et le clavier ne font qu’un) dispose de 64 ko de RAM (d’où son nom car son processeur est un 8 bits) et d’un affichage couleur haute résolution (320 x 200 16 couleurs) qui en font une superbe machine de jeu. Pour 600 $ à la sortie, c’est imbattable ! A titre de comparaison, un IBM PC avec la même quantité de mémoire (et un écran) coûte 3 000, *sic*. Ce fameux PC, ancêtre de nos machines, mais trop cher


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de gamme et optionné avec les mêmes circuits vidéo, audio et E/S, qui n’a pas plus de mémoire vive, vaut le prix d’une petite voiture ! Plus puissants et versatiles que les consoles d’alors (Nintendo NES, Sega Master System), les Atari ST et Amiga ont marqué toute une génération.

Quand les barrettes n’existaient pas

pour le grand public pour encore quelques années, laisse la place à Commodore et Atari qui proposent des machines ludiques et performantes à un prix raisonnable et, dans une moindre mesure, à Apple qui connaît un franc succès depuis ses débuts, malgré des prix un peu plus corsés.

La révolution du C64 se reproduit en 1985 avec la sortie des Atari 520ST, puis du Commodore Amiga 500 en 1987, les deux farouches concurrents qui bradent la RAM pour la première fois, en proposant des machines affublées de 512 ko (une valeur alors incroyable et supposée peu utile) pour 600 $, à une époque où un PC haut

Retour au début des années 80 pour s’intéresser au cas spécifique du PC. Lorsqu’IBM sort le premier Personal Computer en 1981 (IBM 5150), celui-ci est livré avec une carte mère équipée de quatre banques pour mémoire de 16 ko, une pleine et trois banques d’extension sur la version la moins chère, 1 500 $. Rapidement, la carte mère est modifiée pour accueillir jusqu’à 256 ko de mémoire, les deux machines supportant un maximum de 640 ko, en utilisant des cartes d’extension de RAM. Pour nous qui sommes habitués à rajouter de la mémoire

Que faire avec 4 ko de RAM ? A une époque où la RAM se mesure en gigaoctets, c’est-à-dire en milliards d’octets, l’utilisation des tout premiers ordinateurs semble impossible. Comment réussir à démarrer un système d’exploitation et lancer un programme avec 4 ko de mémoire, une valeur si ridicule qu’elle ne suffit même pas à charger le 1/10e du document Word de cet article ! ? La capacité de mémoire des premiers ordinateurs semble ridicule, mais elle est d’autant plus incroyable qu’il s’agissait à l’époque d’une mémoire partagée entre les programmes et les autres usages, notamment le contrôleur vidéo ! Avec 4 ko, impossible d’afficher quoi que ce soit de complexe, c’est pourquoi nous ne parlions pas d’une résolution en pixels pour les premiers ordinateurs, mais d’un nombre de colonnes correspondant au nombre de caractères (texte) visibles à l’écran sur chaque ligne. Sur l’Apple II, par exemple, l’affichage standard est de 40 colonnes. Pour afficher une résolution aussi incroyable que le 320 x 200 16 couleurs (mode haute résolution du Commodore 64), la machine réclamait déjà 32 ko sur les 64 disponibles ! Avec 4 ko en tout et pour tout sur un Apple II sans options ou un Commodore PET, il n’y a pas grand-chose à faire ! Les pionniers chargeaient un BASIC (langage de programmation relativement simple et léger) depuis une cassette ou, pour les meilleurs ordinateurs comme l’Apple II, stocké en ROM et devaient programmer l’application qu’ils souhaitaient voir tourner ! Pendant une dizaine d’années, de la fin des années 70 au début des années 80, les kiosques à journaux étaient remplis de magazines qui publiaient du code pour de nombreux ordinateurs différents, il fallait des heures pour le reproduire et, à la moindre erreur, c’était le bug, à la moindre coupure de courant, tout était perdu ! Pour ne pas avoir à programmer, il était possible d’acheter quelques programmes et jeux du commerce, simplissimes en raison de la quantité de RAM proposée sur les premières machines (les jeux les plus évolués étaient du type Tetris) et stockés sur des cassettes (comme les cassettes audio), car les disquettes étaient encore trop chères. Mais pour utiliser les jeux les plus sympas (Arkanoid, Lode Runner) ou des applications dignes de ce nom (exemple le traitement de texte Zardax sur Apple II), il fallait posséder plus de mémoire, généralement 48 ko ou plus. Si la capacité de RAM des tout premiers ordinateurs était extrême (de 4 à 48 ko), le PC est sorti avec 64 ko de mémoire extensible à 640, des valeurs supposées inatteignables à l’époque. D’ailleurs, la limite à 640 ko n’est matérielle que sur les tout premiers PC ! Le processeur

8088 des premiers PC ne gérant qu’un maximum de 1 Mo (à une époque où 64 ko étaient jugés énormes) et IBM ayant décidé de réserver l’adressage des 384 ko les plus hauts aux matériels (chargement des BIOS des différents périphériques), Microsoft n’a pas jugé utile de concevoir le DOS pour plus de 640 ko, le maximum utilisable sur ces premières machines (1 024 ko max – 384 ko de mémoire réservée = 640 ko). Dès le PC AT et son processeur 80286 capable d’adresser 16 Mo, ce fut une limitation et il a fallu attendre l’apparition de gestionnaires de mémoire étendue pour exploiter plus de RAM que les 640 ko de mémoire conventionnelle et les 384 ko de mémoire haute. Au début des années 90, alors que tous les PC utilisaient encore le DOS, il fallait sans cesse se battre avec la mémoire. Certes, les PC avec plusieurs mégaoctets de RAM, mais si les applications Windows pouvaient s’en servir nativement, c’était plus compliqué sous DOS et les programmes non optimisés (ou anciens) ne savaient pas tirer profit de plus de 640 ko. Qui se souvient encore de jeux comme Dune qui réclamait 626 de ces 640 ko pour tourner, sachant qu’il fallait également y loger quelques pilotes, soit au final des heures passées à optimiser les fichiers config.sys et autoexec.bat ! Il existait même des programmes comme QEMM ou 386MAX conçus pour compresser à la volée ce qui était logé en RAM, afin d’en augmenter la quantité ou déplacer certains programmes et drivers en mémoire haute, c’est-à-dire au-delà des 640 ko de mémoire conventionnelle ! MS-DOS n’a permis ce genre d’opérations qu’à partir des dernières années (versions 6 à 6.22 de 1993 et 1994) avec EMM386 et autres astuces pour les fichiers de démarrage (DOS=HIGH, UMB ou DEVICEHIGH, ça vous rappelle quelque chose ?). Pendant les années 80, les ordinateurs ont presque toujours été bridés par la RAM, tout juste suffisante pour exécuter un programme, mais les OS de l’époque, de toute façon, ne le permettaient pas vraiment.

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Voici une carte d’extension mémoire pour les premiers IBM PC. Totalement remplie, elle contient 256 ko !

La mémoire core utilise les propriétés magnétiques des ferrites.

en clipsant une barrette en 10 secondes, il y a de quoi être surpris : remplir les banques vides de la carte mère d’un PC requiert de glisser 8 puces de mémoire, chacune équipée de 16 pattes métalliques qui se tordent comme un rien ! Autre solution, plus fréquemment employée, utiliser une carte d’extension mémoire sur bus ISA, c’est-à-dire une carte fille

Le premier format universel, le SIMM 8 bits (30 pins).

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avec plein de puces de RAM pour augmenter la capacité totale. Mais alors qu’aujourd’hui, nous intégrons le contrôleur de mémoire dans le CPU pour réduire la latence avec la mémoire, quelle conception peu performante ! Quand on sait que ce premier bus des PC, ISA 8 bits cadencé à la vitesse du CPU soit 4,77 MHz, est limité à une bande passante totale (partagée entre les 5 slots) de 5 Mo/s, il y a de quoi prendre peur. C’était pourtant suffisant pour l’époque, alors qu’aujourd’hui, si l’on branchait la RAM sur un port PCI-Express 16x 2.0, la bande passante maximum de 8 Go/s représenterait une sacrée bride face à de la simple DDR3-1600, avec sa bande passante théorique de 12,8 Go/s, dépassant en pratique systématiquement 8 Go/s dans les benchs. Mais la DRAM (Dynamic RAM) que l’on trouve dans les premiers PC tourne à la fréquence du processeur, c’est-à-dire à 4,77 MHz. Le temps d’accès est alors de 200 ns environ et les puces réclament 5 V pour tenir pareille vitesse ! Le PC a été remplacé par le PC XT (IBM 5160) en 1983, avec pour principale différence l’arrivée du disque dur. La mémoire de série est passée à 128 ko, mais le CPU, mais surtout

DOS, n’ayant pas changé (Intel 8088), le maximum reste fixé à 640 ko (en réalité, le 8088 gère jusqu’à 1 Mo de RAM).

SIMM, les premiers modules de mémoire Avec la baisse des prix, la capacité de mémoire explose au sein des ordinateurs, PC et concurrents. Pour simplifier la mise à niveau, la société américaine Wang Laboratories conçoit en 1983 le premier module de RAM, c’est-àdire un morceau de PCB (à l’époque, de la céramique) regroupant plusieurs puces mémoire d’un coup, la barrette SIMM (Single In-line Memory Module). Initialement conçues pour les ordinateurs de la marque, les barrettes SIMM s’imposent rapidement comme des standards dans l’industrie des compatibles PC, mais également dans les Macintosh et les Atari de la seconde moitié des années 80. L’IBM PC AT de 1984 avec son processeur Intel 80286 bouleverse les standards en autorisant jusqu’à 16 Mo de RAM (une valeur jamais atteinte à l’époque !), mais la carte mère reste équipée de puces DIP. C’est chez Compaq et les autres fabricants de clones de PC XT et AT que la SIMM s’impose en premier. La mémoire SIMM originale a 30 pins et communique par paquets de 8 bits. Sur les clones de PC, l’installation d’une extension mémoire sous la forme d’une barrette SIMM simplifie grandement la tâche qui devient accessible pour les non techniciens, bien que les tarifs du matériel informatique de l’époque refroidissent souvent les ardeurs des candidats à l’upgrade. Le PC XT utilisant un bus de 8 bits, l’upgrade mémoire ne requiert qu’une seule barrette, comme aujourd’hui. Mais sur les clones de PC AT, le bus 16 bits impose alors d’installer ces modules 8 bits deux par deux pour fonctionner. C’est encore plus compliqué sur les 386DX et les premiers 486 au changement de décennie, puisque le bus mémoire de 32 bits impose alors d’utiliser quatre barrettes identiques d’un coup ! Non seulement c’est un problème pour l’upgrade, mais c’est également source d’heures de prise de tête lorsque le PC ne boote pas : il suffit qu’une barrette soit instable pour vous rendre dingue. Les marques de


Rétrocomputing mémoire

RAM se mélangent mal entre elles, voire les séries de production. Une époque noire pour l’upgrade, source de bien des déconvenues, surtout qu’il fallait casser la tirelire au marteau-piqueur pour acheter la moindre barrette. La mémoire SIMM 8 bits est abandonnée peu à peu au début des années 90, ces modules ayant été produits de 256 ko pour les plus modestes à 4 Mo pour les plus imposants des dernières années. La seconde variante de barrettes SIMM a 72 pins et communique désormais sur 32 bits. Du coup, pour les premiers PC 486 qui s’en servent, la mise à niveau et le diagnostic sont grandement facilités ! Mais ce confort n’est que de courte durée car les PC Pentium (1993), vendus en masse de 1995 à 1998, utilisent un nouveau bus mémoire de 64 bits, imposant de nouveau l’utilisation des barrettes mémoire par paire. A partir des années 90, la quantité de RAM des ordinateurs explose en même temps que les prix baissent. Alors qu’une quantité de 512 ko était un must à la fin des années 80 dans les Atari ST et les Amiga, le moindre PC de 1990 embarque 1 à 2 Mo de RAM, une valeur rapidement portée à 4 ou 8 Mo sur les 486.

En 1995, une machine d’entrée de gamme est équipée de 8 Mo, tandis qu’un PC performant à 16, voire 32 Mo. Gros tournant au début des années 90, Windows (à partir de la ver-

En kiosque jusque fin juillet

sion 3.0) gère désormais la mémoire virtuelle, c’est-à-dire une partie du disque dur utilisée comme de la RAM. Ce concept, imaginé dans les années 60 et déjà implanté sur quelques


La mémoire EDO, un peu plus rapide, a remplacé la mémoire FPM à partir de 1995.

micros dans les années 80, est un progrès considérable. Si le total des applications chargées arrive à saturer la RAM, autrefois la machine plantait purement et simplement. Avec un espace de mémoire virtuelle, ce qui doit être écrit en RAM est finalement écrit sur le disque dur ; c’est beaucoup plus lent, certes, mais les PC ne plantent plus ! Pour distinguer les deux générations de mémoire SIMM, il est d’usage de les nommer en fonction de la largeur du bus (8 et 32 bits) ou du nombre de pins (30 ou 72 pins). Physiquement, les SIMM 32 bits sont sensiblement plus grosses que les 8 bits, mais plus petites que les DIMM utilisées de nos jours.

1995, EDO pour plus de performances A l’exception des tout premiers PC qui utilisent de la RAM de type DRAM (Dynamic RAM), les 386 et 486 exploitent depuis la fin des années 80 de la mémoire type FPM (Fast Page Mode). Jusqu’ici, personne ne s’intéresse aux performances de la mémoire, seule la capacité compte, mais pourtant la vitesse évolue régulièrement ! Indiquée en temps par cycle d’horloge et exprimée en nanosecondes, c’est la

seule indication concernant les performances que nous trouvons sur les modules de SIMM. Sur la SIMM 32 bits, nous avons généralement le choix entre de la 60 ns et de la 50 ns, mais cette dernière impose un surcoût que personne ne veut. Les overclockers de l’époque, bien peu nombreux, avaient recours à la 50 ns pour rester stables avec de hautes fréquences de bus CPU (comprendre 50 MHz et plus, au lieu de 33 ou 40). Sur les vieilles barrettes 8 bits, conçues du temps d’ordinateurs plus anciens, il n’est pas rare de trouver de la 80 ns, voire pire, des vitesses adaptées aux 286, dont la fréquence n’a jamais excédé 20 MHz ! En 1995, la mémoire de type EDO (Extended Data Out DRAM) apparaît, c’est-à-dire une mémoire FPM améliorée avec des cycles de lecture raccourcis d’environ 20 %. Utilisée sur 486 et Pentium, elle offre un gain de performances d’environ 5 % par rapport à de la FPM et ne coûte pas vraiment plus cher. Les barrettes d’EDO ont été produites de 4 à 128 Mo pièce, la majorité ne dépassant pas 32 Mo. Les plus rapides n’ayant pas de mal à fonctionner à 75 MHz, Cyrix a eu l’originalité et le culot de proposer son processeur 6x86 P200+ avec un bus (et donc une fréquence mémoire) de 75 MHz, tandis que la norme, imposée par Intel et ses Pentium, ne dépassait pas 66 MHz. En termes de bande passante, l’EDO est capable d’atteindre en pic 264 Mo/s, tandis que la FPM n’a jamais excédé 176 Mo/s. Mais en pratique, les débits étaient sensiblement inférieurs, rarement supérieurs à 100 Mo/s. L’EDO en soi n’a pas été une révolution, mais a

marqué un changement vers des performances mémoire à la hausse et l’implication du client dans ce choix, puisque la FPM était toujours en vente.

1997, DIMM SDRAM Depuis les débuts de l’informatique, la RAM est de type asynchrone, c’est-à-dire qu’il faut attendre que l’instruction demandée à la mémoire soit exécutée, avant de pouvoir en lancer une autre. Avec l’arrivée de la SDRAM, pour Synchronous DRAM, la commande mémoire est désormais synchronisée avec le bus, c’est-à-dire qu’il est possible d’envoyer des commandes tous les X cycles d’horloge et sans attendre que la RAM se déclare être prête. La SDRAM est la première mémoire à introduire la notion de pipeline. Dit comme ça, le gain de performances ne semble pas évident. Imaginons une instruction mémoire qui, à une fréquence donnée, requiert 1,2 cycle d’horloge afin d’être accomplie. Dans le cas d’une DRAM classique (FPM ou EDO par exemple), ce n’est qu’au bout du second cycle d’horloge que le contrôleur de mémoire peut envoyer une nouvelle instruction à la RAM, 0,8 cycle d’horloge étant purement et simplement perdu. Dans le cas de la SDRAM, le contrôleur sait qu’il faut 1,2 cycle à la mémoire pour effectuer l’opération demandée, si bien qu’à la fin du premier cycle, il lance déjà une autre instruction qui est entrée dans le pipeline. Elle patientera 0,2 cycle d’horloge puis s’exécute, il n’y a plus de temps mort, c’est un gain considérable ! Le concept de mémoire synchronisée remonte aux années 70, mais ce n’est qu’en 1993 que Samsung sort la première barrette de SDRAM. Cette mémoire, hors de prix alors, n’est qua-

Correction d’erreur

Issues d’un couteux serveur du milieu des années 90, ces monstrueuses barrettes de 128 Mo sont également ECC.

Avec des vitesses en constante augmentation, le nombre d’erreurs durant les transferts mémoire progresse aussi. Quelques erreurs par-ci par-là sont généralement invisibles, mais trop d’erreurs, cela entraîne généralement le plantage du programme, voire de l’OS. Les constructeurs ont rapidement imaginé des mécanismes visant à améliorer la fiabilité, notamment pour les usages critiques, sur les serveurs par exemple. Du temps des barrettes SIMM, en sus des SIMM 8 bits et 32 bits, il était possible d’acheter des SIMM 9 et 36 bits. Ces bits supplémentaires sont baptisés bits de parité. La mémoire est toujours transférée par groupes de 8 bits, mais un 9e bit indique si le résultat attendu doit être pair (0) ou impair (1). Si la parité n’est pas respectée, les

76 PC Update

données sont renvoyées de nouveau. Plus évoluées, les barrettes à partir de la SDRAM peuvent intégrer un mécanisme de correction d’erreur baptisé ECC (Error Correction Code). Fonctionnant un peu comme le RAID 5, la mémoire ECC utilise des bits supplémentaires pour permettre une correction automatique des données erronées, utilisant des schémas mathématiques complexes. En simplifiant au maximum, nous pouvons dire que la mémoire ECC utilise des équations, elle sait alors que a + b + c + d + e + f + g + h (les 8 bits de données réelles) = i (bit utilisé pour la correction des données, 1 bit de correction tous les 8 bits). En cas d’erreur, partant du résultat théorique, la mémoire ECC est capable de rattraper le coup ! Requérant 12,5 % de mémoire en plus, cette mémoire est plus chère et donc peu vendue. Peu vendue, l’écart de prix est encore plus grand avec la mémoire standard, seuls les serveurs s’en servent vraiment. Il faut d’ailleurs un contrôleur de mémoire compatible ECC pour s’en servir ! C’est devenu assez courant depuis qu’ils sont intégrés aux CPU, mais autrefois, les chipsets grand public ne permettaient pas d’utiliser de la mémoire ECC.


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siment pas utilisée. Seuls quelques serveurs Pentium Pro en profitent à partir de 1995. Pour le grand public, c’est la sortie de la DIMM SDRAM par Kingston en 1996 qui sonne le coup d’envoi. Tandis que les premières SDRAM utilisaient le format SIMM 32 ou 36 bits comme l’EDO, l’arrivée d’un nouveau format physique a changé beaucoup de choses. Plus longue, la barrette DIMM (pour Dual Inline Memory Module) se distingue des précédentes par une connectique beaucoup plus importante, décuplant la bande passante potentielle, ainsi que la quantité de mémoire. Pour la première fois, les contacts situés des deux côtés du PCB n’ont pas la même fonction ; sur les barrettes SIMM, les deux faces ont les mêmes pins en doublon pour réduire le risque de faux contacts. Mécaniquement mieux conçu, le format DIMM permet également une introduction par le dessus et non plus en biais, c’est plus facile. D’autre part, pour la première fois en plus de 20 ans, la tension de la mémoire baisse pour passer de 5 à 3,3 V. Enfin, pour la première fois, la mémoire est vendue pour une fréquence, la dénomination PCxx est inventée. Les premières barrettes de SDRAM sont de type PC66, conçues pour tourner à 66 MHz. Si quelques Pentium en ont profité sur le tard (les chipsets Intel VX de 1996 et TX de 1997 sont compatibles EDO et SDRAM), c’est surtout le Pentium II qui a imposé la SDRAM. La PC66 était suffisante pour les premiers modèles (PII 233, 266, 300 et 333 MHz), ainsi que les Celeron qui utilisaient un bus de 66 MHz. Dès 1998, la sortie des PII FSB 100 MHz (300, 350, 400 et 450 MHz) s’est accompagnée de la SDRAM PC100. Très rapidement, des constructeurs de mémoire ont sorti des barrettes plus rapides, capables de tourner à 124, 133 voire 142 MHz, alors qu’aucun Pour le grand public, la SDRAM s’est accompagné du passage au format DIMM.

Entre le CPU et les deux barrettes de RAM, une barrette spéciale : le cache L2 du processeur !

CPU n’exigeait autant. Rapidement adoptées par les overclockers, ces dernières se sont finalement standardisées en PC133 pour les Pentium III et Athlon qui utilisaient ce bus. Point important, c’est en cette tout fin de décennie que le principe de désynchronisation de la fréquence mémoire de celle du bus CPU est apparu, afin que les processeurs les plus modernes puissent fonctionner avec de la mémoire plus ancienne (par exemple un Pentium III FSB133 avec de la mémoire PC100).

SPD L’arrivée du format DIMM s’est également accompagnée d’une innovation majeure : la présence systématique d’une puce SPD (Serial Presence Detect). Cette dernière est programmée par le fabricant du module mémoire et contient ses paramètres de fonctionnement, afin que le BIOS soit automatiquement réglé. Par exemple, une barrette de PC66 CL2, plus rapide qu’une barrette de PC66 CL3, était exploitée à son niveau plutôt que d’être réglée par défaut en CL3 pour s’assurer du boot de la machine, comme c’était le cas précédemment. Autrefois, et depuis le début des années 90 seulement, les barrettes n’avaient qu’une puce PPD (Parallel Presence Detect), dont le

A la fin des années 90, la notion de vitesse et de performances mémoire prend de l’importance.

seul rôle était d’indiquer au BIOS si le slot était peuplé ou non. Depuis les années 2000, il existe de la mémoire à hautes performances, c’est-à-dire de la RAM capable de tourner à des fréquences et/ou timings meilleurs que ceux que les normes établies par l’organisme JEDEC prévoient. Pour rester utilisables sur n’importe quel ordinateur, ces barrettes « sport » embarquent toujours la puce SPD qui indique des réglages compatibles qui restent dans les clous. De plus en plus souvent, leur SPD est complétée par des profils supplémentaires baptisés SLI Ready Memory (système nVidia, en désuétude) ou XMP (système Intel), afin que les cartes mères haut de gamme puissent tirer profit facilement de leurs aptitudes, même si leur propriétaire ne sait pas régler manuellement le BIOS. Pratique à utiliser et performante, la SDRAM est également très abordable. La quantité de RAM explose alors, les PC vendus à la fin des années 90 ayant de 64 à 256 Mo. Pour une machine tournant sous Windows 95/98 ou NT4, une quantité de 64 Mo était suffisante, 128 Mo un confort. Avec Windows 2000, une valeur de 128 Mo devenait le minimum, 256 Mo étant l’idéal.

PC Update 79


Double Data Rate Vers l’an 2000, alors que les meilleurs PIII et Athlon devenaient sérieusement bridés par les performances de la SDRAM, Intel et AMD sont passés à la mémoire DDR (Double Data Rate). Pour être plus précis, Intel a tenté de vendre la mémoire Rambus de 1999 à 2002, ce fut un échec cuisant et la marque a finalement rejoint AMD et la DDR (voir encadré ci-contre). Fonctionnant exactement comme la SDRAM alors en vigueur, la DDR SDRAM double le débit en autorisant deux fois plus de transits par cycle d’horloge. Le format physique DIMM est conservé, mais l’encoche faisant office de détrompeur est décalée de quelques millimètres pour éviter d’insérer une barrette de DDR sur une carte mère SDRAM et vice-versa. Depuis que la DDR existe, de nombreuses

personnes croient à tort que le SDR du sigle SDRAM signifie Single Data Rate. Il s’agit toujours de Synchronous Dynamic Random Access Memory et la DDR porte pour nom complet DDR SDRAM. La dénomination officielle de la SDRAM comme PC66 ou PC100, indiquant alors la fréquence de fonctionnement de la RAM, a été modifiée pour devenir PC2100 ou PC3200, c’est-à-dire la bande passante maximale théorique permise, distinguant alors une barrette SDR d’une DDR de même cadence. La DDR a commencé sa vie à 100 MHz (DDR200, PC1600), mais ce sont surtout des barrettes à 133 (DDR266, PC2100), 166 (DDR333, PC2700) et 200 MHz (DDR400, PC3200) qui ont été vendues. Ce sont les 4 seules normes officielles, chacune étant établie avec des timings précis.

Rambus, l’histoire d’un échec Société américaine fondée en 1990, Rambus a trouvé un accord avec Intel en 1996 qui aurait dû la propulser au sommet avec l’invention de la RDRAM en 1998. Bien plus performante que la SDR en vigueur depuis peu, c’est cette mémoire que le fondeur n° 1 a choisie pour son PIII (chipset i820) et surtout le Pentium 4 (chipset i850) sorti fin 2000. Réellement performante, la RDRAM fonctionnait à 400 MHz, soit une bande passante de 12,8 Gbps sur 16 bits, avec 2 transferts par cycle comme la DDR concurrente. En fonctionnant sur deux canaux (32 bits, imposant deux barrettes identiques), la bande passante explose pour atteindre celle du bus Quad Pumped du P4, joli score. Mais la RDRAM était hors de prix. En 2001, il fallait compter 200 € pour une barrette de 128 Mo, c’est-à-dire minimum 400 € puisque la Rambus ne fonctionne que par paire. A titre de comparaison, la SDRAM 128 Mo valait la moitié du prix, sans que les résultats de benchs s’en ressentent ! AMD a privilégié la DDR pour son Athlon XP, une stratégie payante puisqu’Intel a fini par y passer aussi en 2002. La RDRAM a donc fait un véritable flop, mais nous en trouvons encore dans le commerce car de nombreux serveurs et stations de travail des années 2000 à 2002 en sont équipés.

80 PC Update

C’est du temps de la DDR que sont apparues des marques comme Corsair ou OCZ, spécialistes de la mémoire ultrarapide. Les fréquences les plus élevées ont été atteintes par ADATA qui a vendu de la PC4800 (DDR600) capable d’atteindre 300 MHz. Alors que la DDR était en fin de vie, vers 2003/2004, les PC avaient un bus à 200 MHz (exemple, le Pentium 3.0C à 3 GHz), de telles mémoires permettaient d’atteindre des scores très élevés en overclocking (15 x 300 = 4,5 GHz), pourvu que le CPU et le chipset (qui intégrait encore le contrôleur de mémoire) suivent. A présent, les PC ont tous de 256 Mo à 1 Go, c’est un luxe pour Windows 2000 et plus que suffisant pour faire tourner Windows XP avec de nombreux programmes du quotidien. Charger des programmes à chaque démarrage du PC, comme un antivirus, un player MP3 et des widgets n’est plus un problème, seule la vitesse du disque dur est une bride.

DDR2 et 3 La DDR2, introduite sur le marché par Intel au printemps 2004 et adoptée par AMD un an plus tard, double encore les débits. Malgré son nom, nous pourrions la qualifier de QDR (Quad Data Rate). En fait, il s’agit toujours d’une mémoire DDR, mais cette fois-ci, les canaux lecture et écriture sont séparés, permettant d’effectuer des transferts dans les deux sens simultanément. A ses débuts, la DDR2 est mal perçue car la technologie imposant plus de latence, les performances à vitesse comparable sont en légère régression, un comble pour une mémoire plus onéreuse ! Contrairement aux idées reçues, la DDR2 (et la DDR3, nous le verrons) n’est pas cadencée à la moitié de la fréquence indiquée dans son nom, comme c’était le cas pour la DDR. Une DDR400 tourne à 200 MHz, le nom indique donc qu’elle transfert autant de données qu’une SDR qui serait à 400 MHz. Exploitant le jeu du Quad Data Rate, les DDR2 et 3 affichent alors un nom quadruplé, par exemple la DDR2-800 qui tourne en fait à 200 MHz seulement vis-à-vis du contrôleur de mémoire. Toutefois, la dénomination marketing n’est qu’une légère exagération, car les entrées/sorties au sein de la RAM sont bien cadencées à 400 MHz pour assurer l’alternance doublée entre lecture et écriture. C’est d’ailleurs cette fréquence


Rétrocomputing mémoire

doublée qui est généralement utilisée par les constructeurs de cartes mères dans leur BIOS (exemple pour une DDR2-800, le réglage du BIOS indique 400 MHz, jamais 200 MHz). La DDR2 à 100 MHz (entrée/sortie à 200 MHz, DDR2-400, PC2-3200) n’a donc jamais connu le succès, celle à 133 MHz (entrée/sortie à 266 MHz, DDR2-533, PC4200) étant cantonnée aux machines d’entrée de gamme. La DDR2 a eu de l’intérêt et s’est beaucoup vendue en 166 MHz (entrée/sortie à 333 MHz, DDR2-667, PC5300), puis en 200 MHz (entrée/sortie à 400 MHz, DDR2-800, PC6400). En fin de vie (2007), le JEDEC a finalement homologué la DDR2 à 266 MHz (entrée/sortie à 533 MHz, DDR2-1066, PC8500) longtemps proposée par les marques de mémoire hautes performances ; les barrettes de DDR2 les plus rapides ayant été vendues jusqu’à 300 MHz (entrée/sortie à 600 MHz, DDR2-1200). Pour tenir les débits, la DDR2 utilise un format DIMM amélioré qui porte le nombre de pins à 240 connecteurs. Ces dernières années, nos PC utilisent tous de la DDR3. Cette dernière est avant tout une DDR2 optimisée. Optimisée pour les performances (tampon de prélecture sur 8 bits au lieu de 4 en DDR2) et pour réduire la consommation (en baisse de 40 % grâce à une tension de 1,5 V au lieu de 1,8 V). La plage de fonctionnement de la DDR3 est très vaste. Le JEDEC n’a normalisé pas moins de 7 fréquences, 100 MHz (entrée/ sortie à 400 MHz, DDR3-800, PC3-6400), 133 MHz (entrée/sortie à 533 MHz, DDR31066, PC3-8500), 166 MHz (entrée/sortie à 667 MHz, DDR3-1333, PC10600), 200 MHz (entrée/sortie à 800 MHz, DDR31600, PC12800) et, l’an passé, DDR3 à 225 MHz (entrée/sortie à 900 MHz, DDR31800, PC14400), 250 MHz (entrée/sortie à 1 000 MHz, DDR3-2000, PC16000) et 266 MHz (entrée/sortie à 1 066 MHz, DDR3-2133, PC17000), ce qui n’empêche pas quelques constructeurs de proposer des barrettes jusqu’à DDR3-2400.

Et demain ? La DDR4 a été présentée à l’Intel Developer Forum de San Francisco dès 2008. Cette dernière sera encore une optimisation des DDR2 et 3 afin de continuer de réduire la consommation et d’accroître la montée en fréquence (donc la bande passante). Elle ne devrait pas arriver dans nos PC avant encore 2 ou 3 ans, mais nous savons déjà que la plus petite homologation est de 400 MHz (entrée/sortie à 800 MHz, DDR4-1600) et qu’elle devrait au moins grimper à 800 MHz (entrée/sortie à 1 600 MHz, DDR4-3200), pour seulement 1 à 1,2 V de tension. Samsung a déjà présenté deux prototypes, un premier en 2009 avec des chips gravés en 40 nm, un second en janvier dernier, un module de 2 Go avec des puces gravées en 30 nm. D’éminents spécialistes considèrent que la mémoire semi-conducteur que nous utilisons depuis un peu plus de 30 ans connaît ses dernières années, peut-être sa dernière décennie. En effet, bien que le passage en 22 nm, voire 16 nm, devrait permettre de prolonger les choses pour quelques générations de PC, l’informatique de demain aura besoin d’une mémoire plus importante en occupant moins de place, plus économe, plus rapide et si possible non volatile. De nombreuses sociétés sont sur les starting-blocks, développant leur propre technologie de mémoire, plus ou moins révolutionnaire. Citons les FeRAM, MRAM, RRAM, nano-RAM, SONOS et Z-RAM, toutes très différentes les unes des autres. Les seules suffisamment développées pour être crédibles aujourd’hui sont la nano-RAM et

la FeRAM. La nano-RAM, développée par la société Nantero, remplace les transistors par de microscopiques nanotubes de carbone. Ces derniers, conducteurs, peuvent passer dans deux positions suivant le courant appliqué par des électrodes, les deux positions étant stables (effet Van der Waals, qui définit la force entre un dipôle permanent et un dipôle alimenté sur commande). La nano-RAM est très prometteuse. Déjà aussi dense que la mémoire à transistors, elle dispose d’un plus gros potentiel d’évolution, la réduction des transistors approchant de la limite physique (à partir de laquelle il n’y a plus assez de matière pour que le courant circule). Autre avantage, la nano-RAM remplace également la mémoire Flash puisqu’elle peut garder des données même sans alimentation ! Enfin, elle se révèle très intéressante pour le marché des appareils mobiles puisqu’elle requiert bien moins d’énergie que la DRAM de nos PC, ainsi que la mémoire Flash actuelle. Pour le moment, son processus de fabrication n’est pas suffisamment maîtrisé (impossible de retirer les nanotubes défectueux, par exemple), mais d’ici quelques années, nous pourrions avoir de bonnes surprises. Moins révolutionnaire dans son principe, la FeRAM (pour Ferroelectric RAM) fait tout de même rêver ! En remplaçant la couche diélectrique de la DRAM classique par une couche ferroélectrique, la RAM n’est plus volatile ! C’est une alternative très intéressante pour la mémoire Flash car elle est à la fois plus économe en énergie et plus performante. Imaginée il y a de nombreuses années, son développement n’avance pas très vite pour de nombreuses raisons. Plus coûteuse et moins dense que la mémoire Flash, sa capacité pose problème. Mais surtout, les nombreux spécialistes de la mémoire Flash ont tellement investi en usines ces dernières années (depuis l’explosion des clés USB, cartes mémoire, téléphones, lecteurs MP3 et SSD) qu’ils n’ont pas envie de devoir tout changer à nouveau. Parlant de capacités dans le futur, difficile de faire d’autres plans que celui que nous suivons depuis 30 ans, c’est-à-dire un doublement tous les 1 ou 2 ans. Ça n’apparaît pas monstrueux dit comme ça, mais ça signifie qu’un PC de 2020 pourrait bien embarquer 4 To de RAM !

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Sélection Software Manuel Da Costa

Un explorateur de jeux sur mesure Si le débat PC vs console continue d’animer de nombreux forums et événements, il faut reconnaître que Microsoft est loin du compte dans sa quête d’amélioration de notre expérience de jeu sous Windows 7. La nouvelle génération graphique DirectX 11 est encore trop timidement exploitée, même avec les derniers titres comme Crysis 2, Games for Windows Marketplace est incapable de rivaliser avec Steam et Microsoft, pourtant fort du succès du Xbox Live, a semble-t-il oublié de finaliser son explorateur de jeux sous Windows 7. S’il ne permet pas de gommer tous ses défauts, Game Explorer Editor (http://gameeditor. webnode.com) vous permettra, en revanche, d’ajouter vos propres jeux, en plus d’éditer les fiches descriptives de chacun d’entre eux (descriptif, développeur, éditeur, date de sortie, jaquette, etc.). Et tout ceci, sans qu’il soit nécessaire de modifier manuellement la base des registres.

Boostez Firefox 4 Pour gérer votre profil et vos données (historique des pages visitées, liste des fichiers téléchargés, options de configuration, marque-pages, formulaires, etc.), Firefox utilise des bases de données SQLite qui ont tendance à se fragmenter au fur et à mesure que vous utilisez le navigateur. Pour éviter que la vitesse de votre navigateur ne se réduise considérablement, SpeedyFox (www.crystalidea.com) est un petit logiciel gratuit qui va vous permettre de défragmenter très simplement les bases de données de Firefox.

Capturez, éditez et partagez Ne pouvant certes rivaliser avec HyperSnap, payant, qui garde l’apanage des captures de vidéos ou même de contenus protégés, DuckLink Screen Capture (www. ducklink.com), logiciel de capture d’écran gratuit, nécessite l’installation de Microsoft Visual C++ 2010 et réalise simplement vos captures d’écran de quatre manières différentes : plein écran, fenêtre active, région ou page entières avec défilement. En plus de pouvoir définir des raccourcis clavier pour réaliser vos captures plus rapidement, d’intégrer un éditeur permettant d’ajouter des annotations, ainsi qu’une fonction permettant d’uploader vos captures sur le service de partage en ligne Min.us, le logiciel supporte les formats d’images bitmap, JPEG et PNG pour enregistrer vos captures. Open source, multiplateforme (Linux, Mac OS X, Solaris, Windows…) et nécessitant l’environnement Java pour fonctionner, JShot (http://jshot.info) est une alternative offrant, en prime, la possibilité de réaliser des captures à partir de votre webcam et supporte les services FTP, ImageShack, Skype, Twitter, Picasa, Dropbox et Min.us pour le partage de vos captures.

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sélection software

Un bureau en 3D

e XBMC s’offre un contrôleur tactile

Grâce aux smartphones et aux tablettes tactiles, vous allez enfin pouvoir remplacer votre vilaine télécommande media center. Bien qu’elle soit encore en cours de développement, l’application Android XBMC Remote (http://code.google. com/p/android-xbmcremote) permet de contrôler les principaux modules de XBMC via le Wi-Fi. Outre l’interface séduisante et ergonomique à la sauce tactile, le principal attrait de cette application est de pouvoir écouter la musique et gérer votre bibliothèque, sans avoir à allumer votre téléviseur. Mais avant de pouvoir en profiter, vous devrez exécuter XBMC sur votre PC, puis activer la fonction « Permettre le contrôle de XBMC via http » située dans le menu Paramètres/ Réseau/Services. Notez que l’application existe également pour iPhone. De quoi recycler votre vieux iBidule. Les utilisateurs de Windows Media Center pourront, quant à eux, se tourner vers l’application Media Center Control (www.androidapps-home.com) sous Android, alors que Media Center Remote (http://thedigitallifestyle.com) est compatible avec Windows Phone 7.

S’il n’apporte pas le côté esthétique et pratique d’un Rainmeter, T3Desk (http://tehnif.com), gratuit, gère facilement toutes les fenêtres de vos applications dans un environnement 3D. Intégralement en anglais et consommant peu de ressources mémoire, T3Desk vous permet de personnaliser l’organisation de vos fenêtres (déplacement, zoom, taille, position, niveau de transparence, angle de rotation 3D, animation, effets sonores, etc.) mais aussi de naviguer rapidement à travers toutes vos fenêtres à l’aide de la souris ou des raccourcis clavier personnalisables. De quoi remplacer avantageusement la fonction Alt-Tab de Windows.

Surveillez et contrôlez l’Android

Redonnez vie à vos fichiers corrompus File Repair (www.filerepair1.com) est un logiciel gratuit qui présente la particularité de pouvoir réparer des fichiers corrompus ou endommagés lors d’un transfert, d’un plantage logiciel ou système, voire d’une infection virale. File Repair supporte les documents PDF, Word, Excel, PowerPoint, les bases de données Access, les archives compressées ZIP et RAR, ainsi que de nombreux fichiers multimédias (JPEG, GIF, TIFF, BMP, AVI, MP4, MP3, WAV, FLV, ASF, MPG, MOV, PNG, etc.). De quoi résoudre de nombreux problèmes sans se casser la tête. Mais si la réparation d’un quelconque fichier sensible venait à échouer, vous pourrez toujours envoyer ce dernier à l’équipe experte de File Repair (repair@filerepair1.com) qui vous répondra sous 24 heures.

Bien qu’il soit en anglais, Elixir (https://market.android. com) est à Android ce que AIDA64, CPU-Z, CPUID HWMonitor, PC Wizard, Speccy ou encore SIW sont au PC. A savoir un logiciel indispensable capable d’afficher toutes les informations système de votre smartphone ou tablette tactile Android : niveau de charge de la batterie, CPU, mémoire, résolution d’écran, informations réseau, température, stockage interne/externe, services en cours d’utilisation, version du système Android, état des fonctions telles que l’accéléromètre, le gyroscope, le GPS, etc. Le logiciel intègre, en outre, des widgets personnalisables permettant de contrôler à la volée de nombreuses fonctions de votre appareil Android. Tout aussi sympathique, LazyDroid (http://lazydroid. mobile.itechcon.it) est une application payante qui permet de prendre le contrôle de votre smartphone Android grâce au navigateur Web de n’importe quel PC. Vous pourrez, par exemple, gérer le répertoire, le gestionnaire de fichiers, consulter/envoyer des messages, gérer les appels entrants, faire des captures d’écran, contrôler la caméra, monitorer les ressources matérielles de votre smartphone ou encore géolocaliser votre smartphone. Ce qui peut être très utile en cas de vol. PC Update 83


Par Manuel DA COSTA

Geekitude WiiU : du full HD, du « non BR » et un contrôleur audacieux !

Apple « invente » le cloud Certains croiront vraiment qu’en lançant iCloud, Apple a inventé le stockage en ligne. Mais Apple n’invente pas tout… en fait, presque rien mais il le prétend très fort. Le service, disponible cet automne, permettra de stocker en ligne ses musiques, photos, vidéos et garde synchronisés les mails, contacts et agendas. iCloud a ceci d’original par rapport aux autres services de cloud : il peut envoyer automatiquement les contenus multimédias vers tous les appareils que vous possédez. C’est donc un stockage en ligne typique du cloud, marié avec une sorte de Dropbox. Le fonctionnement du service est assez proche de celui d’Amazon Cloud. Chez ce dernier, on peut profiter de 5 Go de stockage gratuit. Pour la musique, le nerf de la guerre, Amazon propose un stockage gratuit sur ces 5 Go pour les chansons achetées chez lui. Il faudra ensuite payer 20 $ par an pour 20 Go de plus, mais on pourra y uploader des chansons non achetées chez lui. Chez Apple, on a aussi 5 Go gratuits et il faut payer 25 $ pour que ce stockage devienne illimité. Dans les deux cas, vous serez limité aux médias achetés sur iTunes ; cela coûte 25 $ par an, si vous voulez stocker chez Apple des titres achetés ailleurs que sur iTunes, c’est 25 $ de plus. Amazon semble donc plus intéressant, mais Apple a l’avantage d’une parfaite intégration iOS. En bonus, Apple « upgrade » gratuitement votre chanson en AAC 256 Kbps si vous l’avez achetée dans un format moins bon. Toujours est-il que, comme nous vous le montrons dans le dossier serveur dans ce numéro, vous pourrez faire la même chose de chez vous gratuitement et sans que personne ne vienne vous demander si vous avez acheté vos chansons chez Amazon ou chez Apple. Et si ça ne vous dit rien, Google Music pourrait mettre tout le monde d’accord. Une chose est sûre, la « révolution » cloud, c’est essentiellement une bonne dose de marketing !

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A l’annonce de la WiiU, l’action Nintendo a plongé en flèche. Le lendemain, le P.-D.G. du groupe faisait son mea culpa, expliquant qu’il aurait dû mieux expliquer la console. Qu’a-t-il raté ? Pas mal de choses en fait. Primo, la WiiU verra enfin Nintendo s’ouvrir à la HD. La WiiU sera capable d’envoyer un signal 1080p par son port HDMI. Enfin ! Sous le capot, on n’en sait pas beaucoup, si ce n’est que la motorisation est confiée à IBM pour la partie CPU et à AMD pour le GPU. Un duo classique chez Nintendo, mais qui, promet-on, a de quoi rivaliser avec une PS3… à voir. D’autant que la PS3, ça n’est pas non plus la panacée !

Un BR « non BR » Au rang des étrangetés, on notera que si la WiiU utilisera des disques optiques de 25 Go pour ses jeux, la console ne sera pas compatible avec la lecture de DVD, ni de Blu-Ray. Nintendo explique ce choix par le fait que tout le monde est déjà équipé en matériel capable de lire ces disques et qu’il n’y a pas besoin d’en rajouter. De plus, ne pas implémenter ces fonctionnalités permettrait de réduire les coûts de la WiiU, en rognant sur les droits à payer pour le faire. Un choix motivé, mais on aurait préféré une option payante, à la façon de la première Xbox pour les DVD. Avant d’aller plus loin, rappelons que la WiiU sera compatible avec le matériel et les jeux Wii actuels. Les Wiimote ont encore de l’avenir ! Le stockage, quant à lui, est confié à un petit bout de Flash de 8 Go en interne, mais la console embarque un connecteur USB (2 ou 3… on ne sait pas encore) permettant de brancher des disques durs externes. On pourra également effectuer ses sauvegardes sur des cartes SD. Un grand merci pour avoir oublié d’utiliser des solutions propriétaires !

Un contrôleur autonome L’autre grande nouveauté de la WiiU, c’est bien sûr ce contrôleur intégrant un écran LCD tactile de 6,2 pouces. Ce dernier est à la fois l’innovation et la limitation de la console. Limitation car le contrôle est certainement cher. Et pour le moment, bien que les jeux puissent supporter des configurations multiplayers utilisant au moins deux contrôleurs… la chose n’est pas d’actualité. « Nous allons nous concentrer sur ce qu’on peut faire avec un seul contrôleur » disait le P.-D.G. de Nintendo. Ça sent la partie en solo, alors que la force de la Wii était justement le multi déchaîné. La console envoie le signal vidéo à la TV (en HDMI ou RVB) et en sans fil au contrôleur. Si quelqu’un a besoin de la TV (ou si on veut continuer à terrasser son Boss aux toilettes), on pourra jouer en autonome sur la seule manette et sans interrompre la partie. En plus de l’écran, le contrôleur intègre une caméra, un micro, des gyroscopes, un accéléromètre et deux sticks analogiques. Alors, la WiiU… révolution ou non ? Il faudra attendre de voir ce que les développeurs en feront. Mais le fait que des titres modernes (Assassin’s Creed, Batman, Dirt, Tekken, Ghost Recon, etc.) et aux graphiques plus aboutis que Super Mario puissent être joués en HD sur un bon écran, c’est déjà un bon point de départ.


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Débutez en 3D Surtout connues pour ses magazines dédiés à la création numérique, aux mobiles et aux tendances hightech de la maison d’aujourd’hui, les éditions Oracom (www. oracomeditions.fr) s o n t , e n r ev a n c h e , moins connues pour leurs livres. Nous avons ainsi pu découvrir un ouvrage dédié aux débutants qui s’appuie sur l’adage : « On apprend mieux par la pratique que par la théorie » : Savoir tout faire en 3D avec Blender qui propose d’appréhender le meilleur outil 3D open source, de façon naturelle, à travers vingt exercices en pas à pas. Le tout accompagné d’un CD contenant tous les fichiers nécessaires aux exercices.

La retouche photo facile L’été étant plutôt propice à la photo, Le Guide pratique Photoshop pour la photo numérique aux éditions Eyrolles (www. eyrolles.com) se montre par ticulièrement adapté à ceux qui n’ont jamais ou très peu utilisé Photoshop pour arranger des photos. De quoi appréhender naturellement les différentes techniques de retouche rapide (correction de l’éclairage, netteté, couleurs, yeux rouges, etc.) mais aussi des fonctions plus avancées telles que les calques et les masques, le détourage, l’outil d’extraction magique ou comment réaliser des trucages amusants.

Le Format RAW Si le JPEG est le format d’enregistrement photo le plus utilisé, la qualité des algorithmes de compression ne cessant de s’améliorer, le format RAW est, quant à lui, l’équivalent d’un négatif en argentique. Un format qui s’impose naturellement si vous souhaitez contrôler avec précision la balance des blancs, la luminosité, le contraste, la saturation ou encore reproduire fidèlement les couleurs. Et il offre, par conséquent, davantage de possibilités créatives. Que vous soyez débutant ou expert, Patrick Moll vous invite à travers Le Format RAW aux éditions Dunod (www.dunod.com) à mieux comprendre et exploiter ce format pour développer vos photos. De quoi vous aider à mieux choisir entre le format JPEG et RAW pour vos créations.

Noob - Tome 4 La série délirante mixant heroic fantasy et MMORPG revient avec ce quatrième tome intitulé Les Crédits ou la vie (http://soleilprod.com), qui met en scène les nouvelles aventures de la lamentable guilde noob composée d’Arthéon, Sparadrap, Gaea et Omega Zell. Nos quatre aventuriers qui manquent toujours autant de discipline et de talent devront venir à bout du plus célèbre donjon d’Olydri dans le jeu Horizon 1.1 pour espérer atteindre le niveau 100. Des gags en cascade qu’il convient de ne pas rater.

Les Rôlistes - Jet d’initiative Ce premier tome des rôlistes aux éditions Kantik (www.editions-kantik.fr) offre de très agréables moments, en dépeignant les péripéties d’un groupe de geeks adolescents vivant tous chez leurs parents et se livrant au jeu de rôle. Vous découvrirez ainsi les aventures désastreuses de Malik, Desdémonde, Thibault, Séb, Anatole, François et Emilie se transportant dans un univers imaginaire s’inspirant du Seigneur des anneaux, avec des variantes issues de Donjons et Dragons ou des fameux livres dont vous êtes le héros.


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8 Go de RAM pour tous

Upgrade ou achat : est-ce vraiment bénéfique ? 64 Go testés On s’est posé la question pour 2, 4, 6 Go de RAM. Et pourquoi pas encore plus ? En effet, la densité des kits a augmenté plus vite que nos besoins ces dernières années. On trouve des kits 8 Go à 80 €, mais est-ce réellement utile et pertinent pour une utilisation classique ? Quelle quantité de mémoire choisir, comment en profiter et quels sont les meilleurs kits du moment ? Benjamin BOUIX

L

a capacité de mémoire de nos PC évolue constamment, au fil de l’alchimie entre prix et besoin. Inutile d’en acheter trop et de dilapider son argent, celle-ci ne serait pas exploitée. Mais il ne faut pas non plus rechigner à en prendre suffisamment, sous peine de brider votre configuration. Il serait bien dommage de laisser un puissant Core i7 2600K flambant neuf mouliner, en attendant que la mémoire vive se vide ou que les données soient transférées au disque dur. Bureautique pure et dure, montage vidéo, retouche photo, jeux vidéo, calcul intensif ou rendu 3D, les usages possibles sont très variés et tous n’ont pas les mêmes besoins. Quelle quantité fautil privilégier ? Faut-il accorder de l’importance à la vitesse ou, au contraire, ne s’intéresser qu’à la capacité ? Comment profiter au mieux de votre quantité de mémoire ? Le dual channel ou triple channel sont-ils vraiment importants ? Autant de questions qui se posent sur la mémoire, que vous ayez

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déjà une configuration à upgrader ou que vous prévoyiez l’achat de matériel neuf. De 8 Mo en 1994, on est passé à 128 Mo en 1999, 2 Go en 2007 et en 2011, ce sont probablement les kits 8 Go qui vont se démocratiser. Il y a 15 ans, s’offrir plus de mémoire que de raison n’était pas envisageable pour une simple raison financière. Toutefois, les procédés de fabrication de la DDR3 sont maîtrisés, la demande et la production sont très fortes et depuis son introduction en 2007, les prix ont bien évolué. Un kit 2 x 1 Go DDR3-1600 coûtait plus de 350 € début 2008. Désormais, 8 Go à la même fréquence coûtent entre 80 et 100 €.

Remplir tous les slots mémoire Actuellement, on distingue deux types de configurations : celles en dual channel et les cartes mères X58 qui sont en triple channel. Chaque canal est en fait piloté par une partie du contrôleur mémoire, permettant d’adresser plusieurs barrettes à la fois et d’améliorer la bande passante. Idéalement, pour profiter de ce surplus de rapidité, tous les canaux de RAM doivent être remplis, soit trois ou six barrettes pour le X58 et deux ou quatre pour les autres. Dans les mois à venir, le X79 introduira le quad channel et il faudra donc utiliser quatre barrettes. Mais ce n’est pas une règle absolue. Rien n’empêche de n’utiliser qu’une barrette sur des plateformes dual channel. On perd l’éventuel gain de rapidité apporté par la seconde barrette, mais l’ordinateur fonctionne sans encombre. En outre, lorsque deux barrettes sont installées et que l’on bénéficie déjà du dual channel, il n’y a plus de gain de performances à attendre en rajoutant une troisième ou quatrième barrette, il est donc possible de n’en utiliser que trois pour adapter sa quantité de mémoire. Même chose sur le X58 où le troisième canal n’a qu’un apport très faible sur les performances. En outre, utiliser une, deux,


Pratique 8 gigas de Ram

quatre ou cinq barrettes ne pose aucune difficulté, pas besoin de choisir un multiple de trois. En revanche, prenez garde car la quantité maximale de mémoire est limitée par le contrôleur mémoire (qui se trouve sur la carte mère ou plus souvent sur le CPU). Aussi, les plateformes 1155 gèrent jusqu’à 32 Go sauf le H61 qui se contente de 16 Go, comme toutes les autres plateformes dual channel. Les configurations triple channel à base de X58 et socket 1366 gèrent 24 Go de mémoire sur trois canaux. Il est d’ailleurs impossible d’excéder la quantité de mémoire attribuable par canal. Par exemple, même si vous n’utilisez que 16 Go de mémoire sur votre carte mère X58 mais qu’il s’agit de deux modules de 8 Go branchés sur le même canal, seuls 8 Go seront reconnus. C’est un cas de figure assez rare, la logique voulant que l’on branche les barrettes sur tous les canaux disponibles, avant d’utiliser le deuxième slot d’un canal déjà employé, mais le problème est en tout cas très simple.

Upgrade à 4 Go ou plus Si vous êtes déjà équipé de 2 x 2 Go, l’upgrade est on ne peut plus simple, rajoutez simplement une ou deux barrettes de 2 Go pour passer à 6 ou 8 Go. Vous pouvez même opter pour des sticks de 4 Go pour un total de 12 Go, ce n’est pas beaucoup plus cher. En triple channel, si vous avez un des premiers kits 3 x 1 Go sortis fin 2008, passer à 5, 7 ou 9 Go sera facile sans coûter très cher, il suffit de rajouter des barrettes de 2 Go. Si vous avez déjà 6 Go, il est possible d’opter pour la même solution, même si l’upgrade à 8 Go (en achetant une barrette de 2 Go) paraît bancale, elle fonctionne parfaitement. Si votre PC est plus ancien, une configuration dual channel de 4 x 1 Go ou moins, il faudra en passer par l’achat de barrettes de 2 Go. Même si vous ne visez qu’un passage de 2 à 4 Go, c’est en effet préférable. Les sticks de 2 Go représentent l’immense majorité des ventes et voient leur prix baisser, alors que ceux de 1 Go ne sont plus guère produits. Aussi, une barrette de 1 Go de DDR2 coûte autour de 20 €, alors qu’il faut compter 25 à 30 € pour une 2 Go et encore moins en DDR3. Pour les mêmes raisons, les kits 2 x 8 Go qui vont sortir sous peu (ADATA en a notamment annoncé un lors du Computex) ne seront pas seulement deux fois plus chers que les kits 2 x 4 Go. Le prix au gigaoctet sera multiplié par 4 ou 5 au début. Puis, au fur et à mesure, il devrait

être à peine supérieur à celui des kits 8 Go, jusqu’au jour où la tendance s’inversera, dans quelques années. Quoi qu’il arrive, absolument toutes les configurations sont permises, il faut juste essayer d’employer un slot de chaque canal mémoire (soit deux barrettes sur une configuration dual channel et trois barrettes pour le triple channel) dans la mesure du possible, mais sans que ce soit impératif.

32 bits et limitations mémoire Windows dans sa version 32 bits est limité à l’utilisation de 4 Go de mémoire. Cependant, à cause du mode de fonctionnement de l’architecture x86 et du noyau de Windows, une partie de cette mémoire est réservée pour les pilotes des périphériques, notamment la carte graphique. Dès lors, cet espace est réservé et invisible de l’utilisateur puisqu’un accès à cette partie de la mémoire pourrait faire planter les pilotes. Du coup, même quand 4 Go sont installés, Windows ne peut guère en exploiter plus de 3,5 Go, souvent moins selon les OS et le matériel (Vista comme 7 s’arrêtent à 3,12 Go). Du coup, pour profiter de plus de 3 Go de mémoire, il est recommandé de passer à un OS 64 bits. Cela a longtemps été une étape douloureuse, la faute aux drivers et aux applications non compatibles, mais c’est désormais une solution aussi fiable que le 32 bits. Pour preuve, toutes les machines de la rédaction tournent en 64 bits depuis déjà 2 ans. En outre, en 32 bits, une application ne peut adresser que 2 Go de mémoire au mieux. Par défaut, avec 4 Go de mémoire physique, 2 Go seront réservés au noyau, alors que les deux autres gigaoctets seront alloués à l’application. Notons toutefois qu’il était possible de modifier

4 Go suffisent pour un PC de bureautique mais seront vite remplis si vous utilisez des applications un peu gourmandes (retouche photo, vidéo, calcul intensif). PC Update 89


le fichier boot.ini avec XP pour moduler cette séparation, en passant par exemple à 3 Go pour l’application et 1 Go pour le noyau. Toutefois, si les applications ne sont pas « LargeAddresseAware », cette astuce ne servira à rien. Et dans de nombreux cas, il y a des plantages aléatoires à cause de la trop faible mémoire attribuée au système. Il vaudra donc mieux s’en passer et migrer au 64 bits.

Plus de 3 Go : passage au 64 bits obligatoire Sans compter la limitation de mémoire adressable avec Windows 32 bits, les versions 64 bits offrent un autre avantage. Chaque application peut, en effet, se voir attribuer beaucoup plus de mémoire que les 2 Go autorisés par le 32 bits. Ce n’est cependant pas systématique,

Un OS 32 bits ne peut pas adresser plus de 4 Go de RAM parmi lesquels seuls 3 Go sont réellement utilisables sous Windows 7 et 2 Go maximum sont attribués à une application.

trois cas de figure sont envisageables. Soit l’application fonctionne en 32 bits et elle reste limitée à 2 Go, d’où l’intérêt d’opter pour des applications développées en 64 bits. Soit elle fonctionne en 64 bits mais elle est dite « LargeAddresseAware » et peut se voir attribuer 4 Go de mémoire. Soit elle est nativement 64 bits (c’est de plus en plus souvent le cas) et elle peut donc adresser un maximum de 8 To, de quoi voir venir donc. Si ça n’a guère d’importance pour bon nombre d’applications, les plus gourmandes, qui sont celles qui justifient pleinement l’augmentation de la quantité de mémoire, devront être 64 bits pour en profiter au mieux. Notez toutefois que les versions 64 bits de Windows 7 requièrent environ 2 Go d’espace disque supplémentaire, cela peut faire la différence si vous utilisez un petit SSD. Toujours pour les utilisateurs de SSD, le passage à 64 bits avec une grosse quantité de mémoire fera augmenter la taille du fichier de pagination. C’est d’autant plus inutile qu’augmenter l’espace mémoire a pour but de ne plus recourir à ce fichier, vous pourrez donc le supprimer ou au moins le réduire. Appuyez en même temps sur la touche Windows et Pause, allez dans les Paramètres système avancés, cliquez sur le bouton Paramètres concernant la partie Performances. Allez dans l’onglet Avancé, puis cliquez sur Modifier et gérer la taille du fichier d’échange de façon manuelle. Mais une application et un OS 64 bits ne suffisent pas. Dans de nombreux cas, il faut aller dans les options de l’application pour lui spécifier d’utiliser plus que les 2 Go de mémoire par défaut. Chaque cas est particulier et il n’est pas possible de donner une marche à suivre générale, mais l’option est souvent dans les préférences concernant les performances de l’application.

Pourquoi la RAM est si utile La mémoire dite centrale sert à copier les données dont va se servir le CPU pour ses opérations. Ouvrez un logiciel de retouche photo et vos images seront copiées dans la RAM afin de les manipuler rapidement. Si la quantité de mémoire n’est pas suffisante, le système va faire appel à une mémoire de substitution : le disque dur. En effet, le « swap » ou fichier de pagination sert d’extension à la RAM. Mais aussi rapide que puisse être votre disque dur, il est loin d’arriver à la cheville de la mémoire vive. Prenons, par exemple, une fréquence standard de 1 600 MHz (800 MHz réels). Celle-ci délivre une bande passante de 12 800 Mo/s, là où votre HDD atteindra péniblement 150 Mo/s (soit 85 fois moins). Même dans le cas d’un SSD ultrarapide, comme les derniers SF-2200 qui atteignent 550 Mo/s, c’est toujours 20 fois moins rapide ! Et ceci ne tient pas compte des latences impliquées par le cheminement des signaux, bien plus importantes pour atteindre le stockage que la mémoire vive. Aussi, « swaper », c’est-à-dire saturer la mémoire et basculer sur le

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fichier de pagination, bridera énormément les performances globales du système. Reprenons l’exemple de notre logiciel de retouche lancé avec assez de photos pour swaper. A priori, appliquer un léger filtre sur une de ces photos ne prend que quelques fractions de secondes, même avec un CPU un peu âgé. Toutefois, cette opération implique un accès aux données en mémoire et au moins une réécriture, parfois une duplication (dans le cas où le logiciel gère l’annulation, un original de la photo est conservé). Ainsi, ces opérations seront toutes ralenties par le swap, beaucoup trop lent, on parle ici de quelques secondes à chaque manipulation. Attention tout de même, il ne faut pas tomber dans la démesure. Toujours avec notre exemple de retouche photo, si vous ouvrez 100 photos à la fois, il y a fort à parier que même 8 Go ne seront pas suffisants. Mais ce scénario est-il vraiment fréquent ? Il y a toujours un moment où vous pourrez avoir besoin de plus de mémoire, mais si ce sont des cas improbables, ce n’est guère représentatif.


Pratique 8 gigas de Ram

grammes, justifiant donc les 6 Go de mémoire dès lors que l’on utilise quelques applications lourdes et le multitâche. Toutefois, les configurations 6 Go coûtent, en général, le même prix que les kits 8 Go et ce n’est une upgrade envisageable que si vous êtes déjà équipé de 4 Go. Globalement, augmenter la quantité de mémoire ne change pas grandchose aux performances, mais plutôt au confort d’utilisation. En effet, plutôt que d’ouvrir et fermer les applications pour récupérer de l’espace, vous pouvez vous permettre de tout laisser ouvert sans compter.

Passer à 8 Go Vu leur prix, les kits 2 x 4 Go sont une aubaine, il ne faut pas s’en priver pour une nouvelle configuration, même du X58 triple channel. Cette quantité de mémoire et son coût en font le meilleur choix pour tout type d’usages et lorsque l’on utilise des applications un peu lourdes, il n’est pas rare d’atteindre 5 à 6 Go de mémoire occupée. Si vous êtes déjà équipé de 4 Go, une seule barrette de 2 Go supplémentaire sera suffisante, 6 Go permettent de faire face à la plupart des scénarios. Il faudra, cependant, avoir l’utilité d’une telle quantité de mémoire et passer à un OS 64 bits. En effet, en bureautique, même lourde, il est très rare de dépasser 3 Go, même avec un grand nombre de tâches de fond. Dès lors, 4 Go sont suffisants, ce n’est pas parce que la mémoire est peu chère qu’il faut nécessairement en acheter trop.

4, 6 ou 8 Go ? Nous avons passé de longues semaines à utiliser des systèmes équipés de 4, 6 et 8 Go. Si l’on considère l’usage purement bureautique (traitement de texte, navigateur Web, lecture de morceaux de musique et de vidéos, différents programmes en fond notamment l’antivirus et des discussions instantanées), même en utilisant des logiciels plus lourds que de raison et sans compter l’espace disponible, on ne dépasse qu’épisodiquement les 3 Go de mémoire occupée. La plupart du temps, on navigue entre 2 et 3 Go. Avec un OS 32 bits, cette occupation mémoire diminue légèrement, assez en tout cas pour qu’on puisse affirmer sans crainte que 3 Go et un OS 32 bits sont suffisants. Avec 6 Go, on peut envisager des usages plus variés. La retouche photo se fait sans problème à condition de ne pas ouvrir trop de fichiers en même temps. On peut, du reste, cumuler beaucoup plus d’applications gourmandes à la fois. Lancer Photoshop le matin et ne le fermer qu’au moment de se coucher, quelle libération, surtout lorsque l’on n’a pas de SSD. Lancer un jeu, InDesign et VirtualDub, requiert plus de 1,5 Go, sans que les applications soient utilisées mais simplement en fond de tâche. Ajoutez à cela les 2 Go consommés par le système et il ne reste guère plus que 2 Go, nécessaires pour ouvrir des fichiers dans vos pro-

Vitesse ou quantité ? Eternel dilemme, la quantité est-elle préférable à la vitesse de la mémoire ? Ces dernières années, la vitesse n’a plus tant d’importance, à tel point que les kits ultrarapides hors de prix n’ont plus aucun intérêt, sauf pour les overclockers qui prennent plaisir à pousser le matériel. Pour le commun des mortels, ce critère n’aura que peu d’importance et l’on préférera opter pour un kit 8 Go 1600 C9 qu’un 4 Go 2400 C9, certes plus rapide mais ne procurant pas le même confort et la même souplesse d’utilisation.

PC Update 91


Quel kit DDR3 8 Go ? L’attrait de la plateforme 1155 et de ses CPU est tel que bon nombre de marques ont sorti de nouveaux kits DDR3. Ceux-ci n’ont, en général, rien de spécial, mais ce sont les plus récents et souvent les plus intéressants en termes de prix. A tel point que les prix chutent ces derniers mois, les 8 Go de DDR3 étant passés sous la barre des 80 €. Pour compléter notre comparatif paru dans Hardware Magazine n° 49, nous avons donc rassemblé sept kits 8 Go afin de vous orienter vers le meilleur kit possible, si vous avez besoin d’une plus grosse capacité que 4 ou 6 Go.

G.Skill RipjawsX et Sniper

C

UPDAT

E

Assez mal distribuée en France (on ne la trouve guère que chez Pixmania), ADATA est toutefois une marque très importante à travers le monde et qui propose une gamme très cohérente. Deux séries sont au menu chez ADATA pour les kits 8 Go : les Gaming, des barrettes utilisant un radiateur anodisé noir très simple et les Gaming V2 équipées d’un radiateur bien plus massif et travaillé, ainsi que d’un PCB noir et avec des spécifications en général plus impressionnantes. Nous avons donc testé le kit 2 x 4 Go 1600 C9 de cette dernière série, vendu 105 à 110 €. Force est de constater que le radiateur a un surcoût non négligeable, puisque le même kit en version classique ne coûte que 80 €, et nous imaginons que les performances seront bien similaires. Un choix qui peut tout à fait s’assumer si l’on recherche un look particulier.

P

ADATA XPG Gaming V2

blé d’un radiateur ridiculement haut. Toutefois, ce n’est pas sur l’apparence que se bat Corsair mais plutôt sur le prix. En effet, les Vengeance sont, avec les G.Skill RipjawsX, les kits les moins chers du marché, quelle que soit la spécification ou la capacité ! Notez que Corsair lancera sous peu la Vengeance LP qui utilisera un form factor plus classique (pas low profile pour autant, cette norme étant bien différente), comme les XMS3, et une tension de 1,35 V afin de céder à la mode verte. Alors que les Vengeance sont disponibles en noir et bleu, les Vengeance LP seront déclinées en bleu, blanc et rouge (qui a dit Cocorico ?).

Corsair Vengeance Afin de combler le fossé entre les XMS3 d’entrée de gamme et les Dominator en haut de gamme, Corsair a lancé les Vengeance. Bien qu’imposant sur les pho tos, le kit perd de sa superbe une fois qu’on l’a en main. En effet, le PCB vert et le radiateur de qualité moyenne font penser à un kit XMS3 affu-

De la RAM « spéciale CPU 1155 » Certains kits sont vendus comme étant spécialement étudiés et testés sur des plateformes 1155 (ou d’autres). Toutefois, il n’y a pas la moindre différence de fonctionnement intrinsèque entre ceux-ci et les plus anciens. Les constructeurs se contentent de tester leur mémoire sur la plateforme concernée afin de garantir la compatibilité et éventuellement d’adapter les spécifications (par exemple, les kits supérieurs à la DDR32200 pour les Sandy Bridge n’ont que peu d’intérêt, puisqu’il est impossible de monter plus haut). Aussi, mieux vaut choisir simplement la quantité, la vitesse et le look de la mémoire, sans prêter attention à ces considérations.

92 PC Update

Chez G.Skill, la gamme est plutôt claire, mais le très (trop) grand nombre de références a tendance à noyer le poisson. En effet, en DDR3-1600, il n’y a pas moins de 73 kits différents ! Et même en réduisant aux seuls kits 8 Go, on en dénombre encore 22. 7 gammes cohabitent : ECO (mémoire basse tension), Ripjaws, RipjawsX et Sniper (mémoire milieu de gamme), Trident (mémoire haut de gamme), PIS (mémoire pour overclockers) et enfin, les anciennes NQ (mémoire entrée de gamme). Les RipjawsX sont, selon nous, les mêmes kits que les anciennes Ripjaws, qui étaient déjà très bonnes, mais avec un look retravaillé et estampillées « P67/Z68 ». Selon leurs timings, les kits arborent une couleur rouge, bleue ou noire (dans l’ordre croissant de performances), tout comme les Ripjaws. Les Sniper sont, en revanche, des modules exclusivement 8 Go constituant des kits 8 ou 12 Go selon le nombre de barrettes, et la spécification 1600 C9 est même disponible en basse tension (1,25 V) pour à peine quelques euros de plus. Nous testons donc les RipjawsX 1600 C9, le kit le moins cher de ce comparatif, les Sniper 1600 C9, très similaires et à peine plus chères, et les Sniper 1600 C9 1,25 V, encore quelques euros plus chères. Petit bonus, sur tous ces kits, et depuis déjà dix mois, G.Skill emploie exclusivement des PCB noirs, fini le vert traditionnel. Avis aux amateurs de look.


Pratique 8 gigas de Ram

Kingston HyperX Genesis

l’autre est validée sur P67 et porte la mention « Division 2 ». Peu ou pas de changements à escompter, mais autant ne pas se tromper à l’achat. Nous testons ici le kit Division 2 1600 C8 puisqu’il n’y a pas de kits 1600 C9 dans cette gamme. Hélas, les prix de Patriot sont un petit peu élevés (comptez 95 €), sans doute parce que les Viper Xtreme représentent le haut de gamme, il faudra sans doute aller chercher les récentes G2 Series pour trouver un prix plus compétitif.

Transcend aXeRam A l’occasion de la sortie du P67, Kingston a lancé la série Genesis, arborant un radiateur gris moyen un peu plus travaillé que celui des anciennes HyperX. Désormais, ce radiateur sera aussi décliné en bleu sur d’autres kits. Nous testons la version 8 Go 1600 C9, mais le kit existe en 4 Go et en 2133 C9, mais nettement plus cher. Kingston se place très bien en prix sur le kit que nous testons, mais le tarif est toutefois un peu plus élevé que chez Corsair ou G.Skill qui n’ont pas à rougir au niveau qualité. Toutefois, la marque américaine arbore le taux de SAV le plus faible du marché.

Patriot Viper Xtreme La série Viper Xtreme fait suite aux Viper et Viper II en utilisant un radiateur très similaire, mais un peu amélioré pour l’occasion. Les spécifications vont de DDR3-1600 à DDR3-2133. Attention toutefois, si une partie des kits Viper Xtreme est testée sur P55,

Dernier kit de notre sélection, et un petit peu à part, le Transcend aXeRam est certifié 2000 C9. C’est bien plus que tous les autres, toutefois c’est aussi le seul kit 8 Go (hors value) de la marque et son prix n’est pas délirant par rapport aux autres, on le trouve (difficilement) autour de 120 €. Mais il est compatible avec aXeMod, un logiciel propriétaire qui permet de monitorer votre mémoire et notamment sa température. C’est un fait assez rare pour être signalé. Ceci mis à part, le kit n’a rien de spécial (bien que meilleur que les autres 1600 C9), ce n’est pas une aussi bonne surprise que celui que nous avions testé dans Hardware Magazine n° 49.

Le moins cher l’emporte Tous nos kits sont équipés des mêmes puces, à croire que seul Hynix arrive à produire des puces de 256 Mo assez abordables pour équiper ces kits d’entrée de gamme. Ils ont donc des performances similaires, le prix sera le seul argument objectif pour les démarquer. A ce compte, c’est G.Skill et Corsair qui s’en sortent le mieux, avec des prix moyens sous la barre des 80 €, et on trouve même le kit Ripjaws à 67 € dans certaines boutiques à l’heure d’écrire ces lignes ! En outre, sa finition est légèrement meilleure. Les kits ADATA et Transcend sont tous deux beaucoup plus chers, bien au-delà de 100 €, mais le premier mise clairement sur un look très plaisant et une qualité de fabrication exemplaire, alors que le second est légèrement supérieur en performances et en spécifications, d’autant qu’il offre, en prime, un logiciel de monitoring très agréable.

Marque

ADATA

Corsair

G.Skill

G.Skill

G.Skill

Kingston

Patriot

Transcend

Modèle

Gaming V2

Vengeance

RipjawsX

Sniper

Sniper

Genesis

Viper Xtreme

aXeRam

Référence

DDR31600G

CMZ8GX3 M2A1600C9

F3-12800 CL9D-4GBXL

F3-12800 CL9D-8GBSR

F3-12800CL9D8GBSR2

KHX1600C 9D3X2K2/8G

PXD38 G1600LLK

TX2000 KLN-8GK

Fréquence

DDR3-1600

DDR3-1600

DDR3-1600

DDR3-1600

DDR3-1600

DDR3-1600

DDR3-1600

DDR3-2000

Timings

9-9-9-24

9-9-9-24

9-9-9-24

9-9-9-24

9-9-9-24

9-9-9-27

8-9-8-24

9-11-9-24

Tension

1,65v

1,5v

1,5v

1,5v

1,25v

1,65v

1,65v

1,6V

XMP

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Prix

105-110 €

75-80 €

75 €

80 €

85 €

95-100€

95 €

120 €

Fréquence maximale 9-9-9-24 1,65v

877,5 MHz

888 MHz

878.5 MHz

866 MHz

862 MHz

862 MHz

842 MHz

900 MHz

Les kits ont tous le même comportement vis à vis des timings ou de la tension, un seul test suffit donc à les comparer. Nous avons opté pour la fréquence stable maximale avec des timings de 9-9-924 et une tension de 1.65v, plutot que de multiplier les résultats.

PC Update 93


Aller plus loin avec Media Center 7

Alors que Media Center 7 règne parmi les interfaces home cinéma, de nouveaux logiciels et astuces l’améliorent encore. Envie de profiter de vos chaînes de TV ADSL ? De partager la TV en réseau sans multiplier les tuners ? Et pourquoi pas lancer un enregistrement depuis votre smartphone ? Sans oublier l’essai des dernières versions de Media Browser et My Movies, les stars pour gérer une filmothèque, séries comprises.

Malgré de sérieuses alternatives comme MediaPortal ou XBMC, Media Center 7 reste notre interface home cinéma favorite depuis sa sortie (fin 2009). Plutôt réussie esthétiquement sans avoir à chercher le thème qui va bien, c’est la plus facile d’accès et la plus complète d’origine. L’argument gratuité des concurrents n’entre même pas en considération puisque même l’édition Familiale Premium de Windows, vendue avec la majorité des PC neufs, l’intègre. Mi-2010, dans PC Update n° 45, nous avons consacré un important dossier à la prise en main de Media Center 7 et de nombreux logiciels, réglages et astuces pour l’exploiter au maximum. Aujourd’hui, en utilisant de nouveaux outils, il est possible d’aller encore beaucoup plus loin avec son PC HC, de quoi conforter encore d’avantage ce choix par rapport aux équipements de salon des grands noms de la hi-fi/ home cinéma, vendus à prix d’or, chez

TV ADSL, partage TV sur le réseau Enregistrements à distance, filmothèque au top 94 PC Update


Pratique médiacenter 7

DLNA (accessible par de multiples appareils comme une Xbox 360 ou une TV dernier cri), il existe également un petit programme client à installer sur d’autres PC pour retrouver la TV au sein de Media Center et ainsi profiter de l’interface, du guide des programmes et des facultés d’enregistrement sur autant de PC que vous le souhaitez. A propos des enregistrements, l’excellent Remote Potato permet de prendre le contrôle du PC à distance pour programmer des enregistrements en toutes circonstances, même depuis votre smartphone. Pratique pour les oublis durant les vacances ou les longues soirées au bureau ! En plus d’une gestion de la TV parfaite, nous nous intéresserons également à la filmothèque. Ce dossier revient, avec plus de pratique, sur les dernières versions des plugins Media Browser et My Movies que nous recommandions déjà l’an passé. Les interfaces sont encore plus abouties, ainsi que la récupération des métadonnées tant pour les films que les séries, un vrai bonheur.

Thomas Olivaux

un certain agitateur de curiosité et ses homologues. Media Center, c’est avant tout l’intégration parfaite de la télévision, c’est-à-dire une interface belle et compréhensible avec un guide des programmes fonctionnel et une gestion des enregistrements au top. Cette définition colle à merveille si vous recevez la TV par la TNT, dans une moindre mesure le satellite, et que vous bénéficiez d’un disque dur avec l’espace nécessaire aux enregistrements dans le PC HC. En Europe, Media Center ne prend pas en compte la TV par câble (pourtant leader dans des pays comme l’Allemagne et existante en France via Numericable), quant à la TV IP qui est en plein essor, celle que vous recevez grâce aux offres triple ou quadruple play des fournisseurs ADSL, niet, aucun support. Vous allez découvrir que c’est possible grâce aux logiciels de DVBLogic. Encore plus fort : ces mêmes outils offrent la possibilité de distribuer la TV sur le réseau local ou Internet, mais non content d’avoir un serveur (le PC avec le(s) tuner(s)) qui envoie la TV en

PC Update 95


La TV ADSL dans Media Center 7 avec DVBLink-for-IPTV

Media Center 7 prend en charge les tuners TV TNT et satellite, mais rien pour la TV IP par ADSL qui est en pleine explosion. Avec DVBLink for IPTV, bénéficiez de vos nombreuses chaînes ADSL dans Media Center, guide des programmes compris !

De nos jours, la majorité des abonnements ADSL proposent une importante offre TV, notamment Free, Orange et SFR en France ou encore Belgacom en Belgique. Conçues pour être consultées avant tout par la box du fournisseur branchée sur une télévision, ces chaînes qui arrivent par Internet sont aisément récupérables sur un PC. C’est ainsi que vous pouvez les consulter via VLC ou, plus confortablement, par l’excellent ADSLTV (www.adsltv.org) qui gère aussi les enregistrements. Ces options sont satisfaisantes pour visionner un programme dans une petite fenêtre sur son PC de travail, mais dans le salon, rien ne vaut l’ergonomie de Media Center 7 piloté par une télécommande compatible ! A l’aide du logiciel DVBLink for IPTV, vendu 21 € sur le site de DVBLogic (www.dvblogic.com), il est possible de récupérer le flux des chaînes, d’associer un guide des programmes pour chacune d’entre elles (EPG) et de simuler un tuner virtuel qui sera reconnu par Media Center 7. DVBLogic propose tous ses produits en évaluation 20 jours, sans aucune restriction. Une durée largement suffisante pour se faire une bonne idée et, si tout s’est bien passé, concrétiser l’achat.

1

Récupérer les listes MPU et installer DVBLink for IPTV

Pour fonctionner, DVBLink for IPTV utilise les mêmes listes de lecture .m3u que nous utilisons pour regarder les chaînes ADSL à l’aide de VLC Media Player. Si Free les propose sur son site, ce n’est pas le cas des autres opérateurs bien qu’il soit très facile de se les procurer. A jour, la page www.recevoir-tv.com/liste-gratuite-m3u.php vous donne les listes pour Free, Neuf, Alice, SFR et Orange. Téléchargez à présent

2

DVBLink for IPTV et lancez l’installation sur votre PC Media Center. Celle-ci débute par l’installation du programme DVBLinkServer.msi. Il n’y a qu’à valider chaque étape en cliquant sur Suivant et à accepter le message d’alerte de Windows qui demande s’il est bien normal qu’un nouveau pilote de tuner soit installé. Lancez dans la foulée DVBLinkIPTV.msi. Ici aussi, il n’y a rien d’autre à faire que valider quelques étapes en cliquant sur Suivant jusqu’à terminer l’installation. Si tout s’est bien passé, le configurateur se lance. Avant toute chose, vous pouvez cliquer sur Langage et passer ce dernier en français.

2

Paramétrer les sources de TV ADSL

3

Régler les chaînes

DVBLink a beau produire des logiciels géniaux, le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne remporteront jamais un prix pour leur ergonomie. Dans la fenêtre principale (onglet Sources), cliquez sur IPTV (Flux), puis sur la flèche verte. Une pop-up vous demande d’entrer un nom pour la source de TV, vous pouvez par exemple indiquer Free ou Orange suivant l’offre dont vous disposez. Ensuite, une autre fenêtre vous demande d’indiquer le fichier playlist .m3u qui correspond à cette source. Après lecture de celui-ci, une fenêtre indique le nombre de chaînes récupérées et la source apparaît alors dans la partie de droite du configurateur. Sachant que Media Center gère jusqu’à quatre tuners (ou plus exactement, quatre de chaque type, par exemple quatre analogiques et quatre numériques), si la bande passante de votre connexion Internet permet de visionner plusieurs chaînes TV simultanément, n’hésitez pas à créer plusieurs sources IPTV dans le configurateur ! Ainsi, vous pourrez regarder un programme et en enregistrer un autre en même temps, pendant que quelqu’un d’autre profite d’un 3e programme sur la Xbox réglée en expender.

1 96 PC Update

Parmi toutes les chaînes que votre source peut recevoir, il est possible de filtrer pour ne retenir que la sélection de votre choix, dans l’ordre de numérotation que vous souhaitez, pour Media Center. La configuration des chaînes s’effectue dans le même configurateur de DVBLink,


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Pratique médiacenter 7

3 en passant sur l’onglet Configuration du serveur (encore un bel exemple de logique et d’ergonomie). Dans celui-ci, vous avez quatre sous-onglets, tous utiles. Dans le premier, vous avez accès dans la partie de gauche à l’intégralité des chaînes proposées pour chacune de vos sources. Prenez celles que vous souhaitez et cliquez sur la flèche verte pour les glisser dans la partie de droite. Seules les chaînes affichées dans la liste de droite seront disponibles dans Media Center. Si vous avez plusieurs tuners et donc plusieurs fois la même chaîne, cliquez à présent sur l’onglet Fusion des chaînes. Ainsi, vous pouvez regrouper sous un seul nom toutes les chaînes identiques. De cette façon, si vous désirez visionner tel nom de chaîne, DVBLink sait que tel et tel tuner la proposent ; si le tuner 1 est déjà occupé, il utilise le tuner 2 et ainsi de suite. L’onglet Channel Settings est pratique pour renommer les chaînes et revoir leur classement. Par défaut, toutes portent le numéro -1, c’est-à-dire une numérotation automatique. En cas d’anomalie, ou d’exigence particulière, vous pouvez tout à fait changer ce -1 par le numéro de votre choix, tant qu’il n’y a pas de doublons. Si votre fichier .m3u est bien fait, cette étape est inutile car les chaînes sont déjà ordonnées dans ce dernier. Nous reviendrons plus tard sur le dernier onglet, Source des guides, qui permet d’indiquer d’où viennent les informations EPG pour chaque chaîne. Il faut d’abord effectuer le setup TV de Media Center pour que l’EPG Microsoft soit téléchargé.

4

sera également proposé, ce n’est pas un problème. Poursuivez en validant jusqu’à la fin. Le setup officiel de Media Center est à présent terminé, mais il faut encore synchroniser les chaînes entre DVBLink et Media Center pour en profiter. Mais avant ça, maintenant que le guide TV a été téléchargé, quittez Media Center et retournez dans le configurateur de DVBLink. Onglet Configuration du serveur, sous l’onglet Sources des guides, vous pouvez attribuer le guide de votre choix pour chaque chaîne. Le plus efficace consiste à cliquer sur Affecter guide avec nom de chaîne et, dans la partie de droite, choisir MC Guide Services et Toutes les catégories. Ainsi, pour trouver une chaîne, DVBLink dispose de tous les guides téléchargés par Media Center, notamment ceux de la TNT et de CanalSat parmi les plus complets. Si certaines de vos chaînes ne sont pas reconnues, il est possible de choisir un guide EPG tiers, que vous aurez au préalable configuré dans l’onglet Source. Validez pour fermer le configurateur, puis relancez Media Center. En patientant quelques secondes, une pop-up DVBLink apparaît et indique qu’il y a eu des changements dans la configuration des chaînes. Validez pour lancer la synchronisation. En quelques secondes, c’est fait ! Si cette pop-up n’arrive pas, vous pouvez synchroniser manuellement en allant tout en haut dans Bonus, puis dans DVBLink. Vous pouvez à présent ouvrir le guide des programmes et cliquer sur TV en direct pour profiter de vos chaînes ADSL dans Media Center 7 !

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Setup TV dans Media Center

Que vous ayez déjà réglé la TV ou non dans Media Center, il faut y passer pour le premier usage avec DVBLink for IPTV. Descendez tout en bas, puis cliquez sur Paramètres. Ensuite, dans TV, cliquez sur Configurer le signal TV. Après avoir choisi la France, vous devez entrer un code postal pour que le guide des programmes téléchargé corresponde à l’offre locale. Pratique aux Etats-Unis, gigantesques, cette fonction n’a pas grande utilité en France et il vaut mieux choisir une grande ville comme Paris (75000) ou Lyon (69000) pour être sûr de télécharger un guide complet. Validez les étapes suivantes, puis patientez pendant le téléchargement et l’examen des signaux TV. Si tout se passe bien, Windows détecte les quatre tuners virtuels de DVBLink comme des tuners satellite (DVB-S). Si vous avez en plus un tuner TNT, celui-ci

Astuce

A propos des chaînes payantes Les listes .m3u généralement proposées sur le Net ne comportent que les chaînes gratuites des providers ADSL. Si vous avez souscrit à des chaînes payantes, il faut éditer manuellement le fichier .m3u pour en profiter dans Media Center via DVBLink comme les autres. Une recherche Google sur « chaînes payantes m3u » vous donnera les infos nécessaires.

PC Update 99


Diffuser la TV en réseau sur d’autres PC Media Center 7

DVBLink, c’est aussi un serveur capable d’émettre la TV de nombreuses sources sur le réseau… mais aussi un client qui intègre le signal reçu à Media Center sur autant de PC que vous le souhaitez ! Même les chaînes HD et/ou cryptées avec carte d’abonné sont de la partie !

Dans Hardware Magazine n° 52, le dossier Diffuser la TV dans toute la maison sur vos PC, téléphones, consoles, tablettes vous indiquait comment profiter un peu partout de la télévision, à l’aide de matériels spéciaux ou de logiciels comme Nero MediaHome ou la fonction serveur de DVB Viewer avec MediaPortal. Pour Media Center 7, DVBLink Server Network Pack était cité, voici à présent le détail de sa configuration. Grâce à lui, non seulement le PC équipé d’un (ou plusieurs) tuner émet la TV dans tout le domicile, mais au lieu de se contenter d’une lecture pas franchement pratique en passant par le Media Player ou un récepteur DLNA à l’interface quelconque, il est également possible d’intégrer cette TV réseau dans Media Center 7 sur les PC qui n’ont pas de tuner ! Ainsi, même les PC du réseau peuvent être pilotés par une télécommande pratique et bénéficier du guide des programmes et du confort d’enregistrement de Media Center 7.

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Préambule : cas d’une source TNT/câble/satellite

Si votre source de télévision à partager est la TV par ADSL, exécutez toute l’installation précédente et vous êtes presque au bout de vos peines. Si vous utilisez un tuner TNT, câble ou satellite, vous devez passer par ces mêmes étapes, mais en installant DVBLink TVSource à la place de DVBLink for IPTV. Ce dernier coûte également 21 €. Dans l’onglet Serveur, cliquez sur TVSource à gauche, puis sur la flèche pour ajouter ladite source. Nommez-la comme bon vous semble, puis cliquez sur le bouton avec les trois petits points tout à droite. La fenêtre qui s’ouvre laisse apparaître tous les tuners BDA (tuners qui disposent d’un pilote universel compatible avec Media Center) installés sur votre PC. Côchez celui que vous désirez (un seul), il passe alors Actif. Les autres onglets se débloquent alors. Pour un tuner satellite, passez sur Tête de réseau et cliquez sur Ajouter. Dans la majorité des cas, il n’y a aucun paramètre à changer, si ce n’est le fournisseur pour que le programme sache quels transpondeurs scanner. Pour le câble ou la TNT, rien à préconfigurer, vous pouvez directement lancer le scan complet sur l’onglet Scanner. Le reste de l’installation, notamment la configuration des chaînes et la synchronisation avec le Media Center du PC serveur, est identique à ce que nous venons d’expliquer dans le tutoriel précédent. Précisons, d’ailleurs, que les tuners virtuels TVSource peuvent cohabiter avec les tuners virtuels IPTV. A propos des chaînes cryptées, qui requièrent une carte d’abonnement, seuls quelques tuners équipés d’une CI sont officiellement compatibles avec TVSource. Parmi ceux-ci, le tuner satellite Anysee E7 S2 et la carte Hauppauge WinTV Nova-HD-S2 et sa CI USB (à condition d’être sous Windows 32 bits pour cette dernière). Les heureux possesseurs des précieuses FireDTV/FloppyDTV S/S2 pourront également s’en servir avec TVSource. En principe, tous les tuners certifiés Media Center sont reconnus et quelques autres. Plus d’informations sur le forum de DVBLogic.

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Installer DVBLink Server Network Pack Entrons dans le vif du sujet avec l’installation de DVBLink

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2 Server Network Pack sur le PC équipé du (des) tuner(s). Cet outil, qui va broadcaster la TV sur le réseau, est également vendu 21 € au détail. Mais vous pouvez l’acquérir en bundle avec TVSource ou IPTV pour un prix réduit de 38 € (au lieu de 42 €). Il fonctionne également 20 jours sans restriction, de quoi se faire une sérieuse idée des aptitudes de la bête. Cliquez donc sur DVBLinkNetworkPack.msi pour l’installer, validez les différentes étapes sans vous embêter à lire le bla-bla habituel. Autant la configuration des sources DVBLink est prise de tête tant l’ergonomie du produit laisse à désirer, autant celle du serveur réseau est étonnante de simplicité : il n’y a rien à faire ! Lancez de nouveau le configurateur DVBLink et, dans le menu Addons, vous pouvez à présent cliquer sur DVBLink Server Network Pack. Une petite fenêtre s’ouvre, donnant accès à quelques menus réglages dont vous n’avez que faire ! C’est également par cette fenêtre que vous pourrez enregistrer votre produit.

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Côté client, quelles possibilités ?

En l’état actuel des choses, votre PC serveur Media Center est déjà capable d’émettre la TV. Pour le vérifier, vous pouvez lancer votre lecteur Windows Media et, dans la colonne de gauche, vous devriez voir apparaître votre PC Media Center dans Autres bibliothèques. Entrez dans ce dernier et choisissez Enregistrement. La liste des chaînes apparaît, il suffit de double cliquer sur celle de votre choix pour la visionner. Ici, la TV est envoyée brute, sans aucune compression, c’est idéal. Le serveur DVBLink propose également un serveur HTTP pour visionner la TV depuis Internet ! Pour vous y connecter, en local, tapez dans un navigateur http://nomreseau:port (où le nom réseau est celui de votre PC Media Center et le port tel qu’il est renseigné dans la fenêtre des options du serveur DVBLink). Vous aurez alors accès à la TV compressée, en différents profils utilisant de quelques kilobits par seconde à plusieurs mégabits par seconde, suivant votre bande passante. Pour en profiter depuis Internet, il suffit alors de configurer votre routeur afin de rediriger les paquets du port concerné vers votre PC serveur, mais la vitesse d’upload des


Pratique médiacenter 7

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Plus de clients que de tuners, quel comportement ? Avec un tel résultat (TV de qualité parfaite, même en HD, avec guide EPG), il est tentant d’installer le client réseau sur tous les PC de la maison ! Mais que se passe-t-il si un nombre plus important de clients que de tuners dans le serveur se connectent ? Prenons le cas le plus fréquent : un seul tuner. Si le PC serveur regarde déjà une chaîne de TV, les clients ne peuvent que regarder la même. Nous avons testé jusqu’à trois clients simultanément (soit la chaîne de TV HD affichée quatre fois en tout) sans aucun problème, le Pentium G6950 de notre serveur ne dépassant pas 25 % d’usage. L’un des clients était d’ailleurs connecté en Wi-Fi N, le flux HD est passé sans la moindre saccade. En G, c’est en revanche trop juste. Le serveur conservant la priorité, il n’est pas possible de changer la chaîne depuis un client. Mais si le serveur n’affiche aucun programme, n’importe quel client peut s’y connecter et regarder la chaîne de son choix. De la même façon, si un second client débarque, il pourra regarder la chaîne du 1er, mais pas lui piquer la sélection des programmes. Le service de DVBLink fonctionne, avec intelligence, sur le principe du premier arrivé, premier servi. Dans le cas où plusieurs tuners sont disponibles, chaque client peut regarder sa chaîne tant que celle-ci est recevable sur un tuner libre. Sinon, il devra se contenter des chaînes visionnées par les autres clients. Autrement dit, une famille aura intérêt à multiplier les tuners, mais pour un célibataire, un ou deux tuners sont suffisants, partant du principe qu’il est impossible de regarder la TV à deux endroits différents en même temps. Le double tuner offre tout de même l’avantage de permettre un enregistrement, tout en regardant un programme d’une autre chaîne.

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connexions ADSL classiques, limitée autour de 60 ko/s, ne fait pas de miracles. Passons à ce qui nous intéresse le plus : le client spécifique à Media Center de DVBLogic (vignette suivante).

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Client DVBLink pour Media Center

Sur le PC client de votre choix, lancez l’installation de DVBLinkNetworkClient.msi et validez les étapes jusqu’à la fin. Redémarrez le PC, puis lancez l’utilitaire de configuration DVBLink Client Configuration. Dans la ligne d’adresse, entrez soit l’IP soit le nom réseau de votre PC Media Center équipé du tuner et du serveur. En validant, vous devez voir apparaître la liste des chaînes telle que vous l’avez configurée sur le serveur. Validez et lancez alors Media Center. De la même manière que vous l’avez déjà fait pour le PC serveur, faites à nouveau un Setup TV complet. Le client réseau de DVBLink a, ici aussi, installé ses quatre tuners virtuels, vous pouvez donc en utiliser autant que vous en aurez configuré. La partie qui suit propose de choisir un satellite, qu’importe votre choix. Laissez le type de tête sur Universel, puis continuez. Validez les quelques fenêtres qui suivent pour terminer le réglage de la TV. Quittez alors Media Center 7 pour retourner dans l’outil de configuration du client réseau DVBLink et régler le guide des programmes tel que nous l’avons vu plus tôt. Relancez enfin Media Center et n’oubliez pas, avant d’allumer la TV la première fois, de faire une synchronisation des chaînes (c’est censé être proposé automatiquement). Dans le cas contraire, allez dans les Bonus, puis DVBLink pour lancer manuellement le processus.

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PC Update 101


Enregistrements à distance avec Remote Potato

Pour ceux qui passent leurs soirées au bureau ou s’intéressent à des programmes diffusés à pas d’heure, l’enregistrement est indispensable. Remote Potato décuple les possibilités en permettant, notamment, de programmer des enregistrements à distance !

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Installer le serveur Remote Potato

Remote Potato est gratuit et toujours considéré en bêta, bien qu’il n’ait pas évolué depuis des mois et fonctionne très bien. Téléchargez-le sur le site de l’éditeur à l’adresse ww2.fatattitude.com (c’est bien ww2, il n’y a pas d’erreur). Après une éventuelle installation du .NET Framework 4, l’installateur Remote Potato réclame un nom d’utilisateur et un mot de passe. Il faut que ça soit un login Windows, qui accède à la bibliothèque musicale (pour écouter le contenu de votre musique en streaming, à distance, une autre fonction de ce petit bijou). L’installateur propose ensuite d’ajouter une règle d’exception au firewall de Windows si vous l’utilisez. Si vous favorisez un autre firewall, ouvrez manuellement les ports 9080 et 9081. L’installation se termine et le programme se lance. Vous devez de nouveau saisir le login/ mot de passe que vous utilisez pour Windows, afin d’autoriser l’accès aux bibliothèques multimédias, Remote Potato précise bien qu’il ne sauve aucun mot de passe. L’application se lance alors… ainsi qu’un second assistant d’installation ! Ce dernier, baptisé Run Connection Wizard, est en fait un outil qui va vous aider à accéder à distance à votre serveur Remote Potato. Suivez les différentes instructions, l’assistant vous indique notamment quels ports rediriger sur votre routeur (les mêmes que nous avons pour le firewall + 9082 et 9083) vers l’IP de votre PC (qui doit donc être fixe et non attribuée par un serveur DHCP, pour ne pas changer à chaque reboot). Dans le même état d’esprit, à moins que vous ne possédiez une IP publique fixe (c’est le cas chez Free), l’assistant vous aide à mettre en place un serveur de DNS dynamique, afin que votre IP publique flottante corresponde à un nom de domaine, pour simplifier la connexion (en utilisant les services gratuits de DynDNS.org).

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Utilisation de Remote Potato

Remote Potato s’utilise depuis un navigateur Internet. Si vous êtes sur la machine serveur, il suffit de taper http://127.0.0.1:9080 pour accéder au contenu, 127.0.0.1 étant la boucle locale. Sur une autre machine de votre réseau, vous devrez taper au choix http://ipduserveur:9080 ou http://nomreseauduserveur:9080. Il s’agit là de mettre l’IP (fixe) ou le nom de machine du PC Media Center avec Remote Potato. Enfin, pour y accéder depuis Internet, http://ipfixedevotrefai:9080 ou http://dnsdynamique:9080, c’est-à-dire l’adresse IP fixe de votre connexion Internet, si vous en possédez une, sinon

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le nom de domaine du service DNS dynamique que vous avez préalablement configuré à l’aide de l’assistant. Les choix les plus intéressants sont placés en début de liste, nous pensons notamment au guide TV (guide des programmes) qui représente la programmation à venir, avec la possibilité de l’enregistrer en cliquant tout simplement sur la case de l’émission ! Les autres fonctions ne se limitent pas à l’enregistrement, il est possible d’utiliser Remote Potato pour visionner toutes ses vidéos et écouter ses musiques en streaming. La qualité vidéo du transcodage relègue cette fonction au simple dépannage, mais pour la musique, rien à signaler. Dans les options du serveur, à ouvrir avec l’icône de droite (Engrenages) lorsque le serveur est stoppé, l’onglet Media Folders est très intéressant puisqu’il permet de spécifier différents répertoires pour stocker les enregistrements, y compris des volumes réseau, ce qui n’est pas possible dans la configuration de base de Media Center !

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Pilotez les enregistrements depuis votre smartphone

Ces derniers mois, les développeurs de Remote Potato… ou d’autres (une API donnée aux développeurs permet à quiconque de développer des outils autour de Remote Potato) ont mis l’accent sur le développement d’applications pour les smartphones. Ainsi, tour à tour, des versions pour iPhone, pour Windows Mobile 7 et pour Android sont apparues sur l’App Store, le Market et l’Android Market. Nous avons notamment joué avec Remote Media Center pour Android qui, contrairement à l’application officielle pour iPhone, est gratuit. Remote Media Center permet de piloter deux serveurs Media Center 7 avec Remote Potato, la configuration des serveurs se faisant sur la dernière ligne, tout en bas. Ensuite, sont accessibles les fonctions habituelles de Remote Potato, tant la consultation du guide et la programmation à distance que les options de streaming. Si la qualité d’image est insuffisante pour un écran de PC, c’est tout à fait utilisable sur un téléphone, à condition d’être en Wi-Fi ou d’avoir un forfait 3G vraiment illimité.


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Tuner satellite Anysee E7 S2 Retour sur 1 an d’utilisation, un produit capricieux Lors de son test, nous vous recommandions chaudement le nouveau tuner satellite Anysee E7 S2. Pour rappel, depuis la disparition des FireDTV/FloppyDTV (Digital Everywhere n’a pas su passer la crise de 2009), c’est le seul tuner satellite HD qui intègre une CI (Common Interface, indispensable pour profiter des offres payantes comme Canal Satellite) et qui soit compatible avec Windows Media Center, tant en 32 que 64 bits. Parmi les rares autres cartes qui proposent une CI, la majorité d’entre elles se contentent de fonctionner avec leur logiciel propriétaire exécrable et seul Hauppauge (qui propose une CI optionnelle branchée en USB) permet l’utilisation de Media Center, mais en 32 bits uniquement, sans les chaînes HD et pour un tarif supérieur ! Bref, à 159 € prix public et une centaine en cherchant bien en Allemagne, l’Anysee E7 S2 a tout pour plaire. Oui mais voilà, sans que nous sachions encore comment l’expliquer, notre tuner E7 S2 ne trouve pas toujours les chaînes lors d’un scan.

Ou alors, parfois, le scan fonctionne bien, mais la TV ne fonctionne plus au reboot. Encore plus étrange, il nous est arrivé que ni Media Center, ni TVSource, ni DVB Viewer, ni ProgDVB ne parviennent à capter quoi que ce soit… alors que le logiciel fourni de base par Anysee y parvient, preuve que ça ne vient pas d’une mauvaise réception de la parabole. Alors que nous pestions contre une version « bêta » de notre modèle de test, l’achat récent d’une seconde carte a reproduit exactement les mêmes symptômes ! Nous ne pouvons qu’espérer une réaction rapide d’Anysee pour régler ces désagréments qui semblent vraiment tenir de pilotes perfectibles. En bref, si vous souhaitez profiter de la TV HD avec chaînes cryptées dans Media Center, c’est toujours la seule solution proposée, mais nous préférons vous avertir que ça ne marche pas toujours aussi bien que prévu et ce, sans aucune possibilité de le savoir à l’avance.

Media Browser et MyMovies Nous terminons ce dossier par une rapide étude des dernières versions de Media Browser et My Movies, deux gestionnaires de films et séries bien meilleurs que la filmothèque de base de Media Center 7, que nous vous avons chaudement recommandés dans notre précédent dossier. Les deux outils s’utilisent volontiers séparément, bien qu’il soit possible de cumuler la force des deux. Media Browser est une interface Media Center entièrement skinnable et qui récupère automatiquement les métadonnées des programmes sur Internet. My Movies joue également ce rôle de nouvelle interface pour remplacer la filmothèque de base, mais sa vraie force est sa base de données de vos médias, accessible et éditable à distance, partageable sur différents PC et, par exemple, avec Media Browser. Les deux sont téléchargeables gratuitement sur leurs sites respectifs, à savoir www.mediabrowser.tv et www.mymovies.dk. Media Browser a amélioré sa gestion des plugins et, nouveauté, permet de récupérer les métadonnées en tâche de fond à des horaires prédéfinis, plutôt que de se contenter d’un refresh lorsque vous accédez à la fiche du média, dans l’interface Media Center. Vous gagnerez ainsi du temps et plus besoin d’attendre quelques secondes qu’apparaissent les informations d’un film récemment ajouté. Au sujet des plugins, plus besoin de s’embêter à trouver le plugin AlloCine au fin fond de forums de passionnés, son auteur l’a intégré à la base

Séries, films, Mediabrowser sait tout faire.

MyMovies offre une gestion avancée de la base de données des films.

des plugins de Media Browser, il est trouvable sous le nom de Fournisseur de données fr. Malheureusement, si celui-ci fonctionne à merveille pour les films, les séries ne semblent pas concernées (métadonnées récupérées en anglais). Petit pincement, le thème Vanilla, plébiscité par tout le monde pour sa beauté et sa pureté, est devenu payant ! Il ne coûte que 5 $ canadiens, peut-être une bonne solution pour que son auteur poursuive les mises à jour, après tout Chez My Movies, la grosse nouveauté, c’est la gestion des séries, enfin. Nous lui préférions Media Browser pour ce point en particulier, à présent le choix est plus difficile. Un peu plus difficile à prendre en main, My Movies est également plus efficace si vous désirez installer plusieurs PC Media Center chez vous, puisqu’il est possible d’interroger la même base de données pour ne pas refaire tout le travail x fois. Nous vous recommandons chaudement d’installer et de tester les deux, ce sont des outils indispensables à tout PC Media Center 7 digne de ce nom. Pour illustrer la puissance de ces outils, citons par exemple la possibilité, depuis une fiche de film avec fond d’écran en 1080p et résumé du film obtenus automatiquement sur Internet, de lire le programme, même s’il s’agit d’un Blu-Ray et, pire, même s’il s’agit d’un Blu-Ray sous la forme d’une ISO, d’un simple clic sur le bouton Play de la télécommande ! Pour plus d’informations sur leur configuration, ressortez le dossier Media Center 7 publié dans PC Update n° 45.

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Thomas Olivaux

Qualité, vitesse, coût d’utilisation, les vrais chiffres Les critères qui comptent vraiment Un exposé pour l’école ? Un CV ? Les photos des vacances ? Tout le monde a besoin d’une imprimante. Qualité, vitesse, coût à la page, on peut désormais déchiffrer le vrai du faux grâce à de vraies normes. Et pourtant, la jungle des modèles est vite décourageante. Jet d’encre ou laser ? Nombre de cartouches ? USB ou Wi-Fi ? Type de scanners ? Toutes les clés sont dans ce dossier. 104 PC Update


Guide d’achat imprimantes

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ue ça soit pour des besoins ponctuels ou intensifs, l’imprimante est un périphérique essentiel de tout PC. Mais lorsque l’on ne s’intéresse pas de près au sujet, choisir le bon modèle est un vrai casse-tête ! Les constructeurs ont un catalogue encore plus fourni que les fabricants de cartes mères, avec de nombreuses gammes contenant chacune des dizaines de variantes, parmi lesquelles il est impossible de s’y retrouver à moins de connaître précisément ses besoins et les critères clés.

Alors qu’elles furent à leurs débuts au même tarif qu’une petite voiture, les imprimantes laser débutent vers 100 € et, plus impressionnant, les imprimantes laser couleur vers 180 €. Il y a de cela 10 ans, il n’en existait pas à moins de 1 500 € ! Les tout-en-un laser sont à peine plus onéreuses, mais le prix d’appel est tout de même de 200 €… et peut littéralement s’enflammer pour les produits orientés entreprise ! Idéales pour imprimer de grandes quantités de documents, elles sont moins adaptées à la reproduction de photos. Même avec des papiers « photo » adaptés aux imprimantes laser, les rendus restant peu flatteurs.

Est-ce qu’une imprimante capable d’imprimer en 4 800 x 1 200 dpi apporte un vrai plus en qualité comparée à une imprimante 1 200 x 600 ? Pourquoi les imprimantes photo utilisent de 4 à 7 cartouches d’encre, alors qu’un mélange des 3 couleurs primaires suffit à reproduire tout le spectre ? Saviez-vous que certaines imprimantes affichant fièrement une vitesse maximale de 33 pages par minute n’en font réellement que 8,5 ? Un petit prix à l’achat ne cache-t-il pas un piège avec des consommables très coûteux ? Les questions sont nombreuses, lorsque l’on cherche la bonne imprimante. Et suivre le marché des imprimantes est compliqué, les gammes étant aussi volatiles que celles des appareils photo numériques ou des téléphones portables. Nous observons néanmoins deux grandes tendances. La généralisation des imprimantes tout-en-un (également appelées multifonctions), dont le tarif s’est grandement démocratisé depuis quelques années. Pour rappel, la tout-en-un est une imprimante qui embarque également un scanner et qui peut donc faire office de photocopieur. Certains modèles plus évolués ont également un modem RTC pour jouer le rôle de fax et, parfois, de téléphone répondeur. Dignes d’un luxe inconsidéré il y a 10 ans, les tarifs débutent désormais autour de 50/60 € ! Pour autant, il existe toujours des imprimantes autonomes, certaines encore moins chères (prix d’appel à 40 € toutes les marques confondues), d’autres misant tout sur la qualité d’impression. Si le gain de place observé par l’achat d’une multifonction est séduisant, elle n’est pas nécessaire pour qui possède déjà un scanner, d’autant que ceux des tout-en-un n’ont aucune fonction avancée du type scan de négatifs. Vous pouvez également choisir de rester fidèle aux périphériques séparés afin de maximiser la fiabilité : en cas de panne du scanner, vous pouvez encore imprimer, ce qui n’est plus le cas lorsque la tout-en-un part en garantie. Mais vous perdez la fonction photocopieur, souvent lente, mais ô combien pratique.

En attendant notre comparatif d’imprimantes et de touten-un prévu pour le prochain numéro (Hardware Magazine n° 54 en kiosques en août), voici le guide d’achat pour tout savoir des critères clés et maîtriser les technologies d’impression. Déjouez les pièges marketing des constructeurs et découvrez comment l’organisme ISO travaille depuis quelques années à raisonner des fiches techniques qui ne voulaient plus rien dire.

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Les critères d’achat Jet d’encre ou laser ?

Le grand public a accès à deux technologies bien distinctes, le jet d’encre et le laser, les aiguilles ou le thermique se réservant à des usages professionnels bien précis. Nous entrerons dans les détails techniques du fonctionnement des deux en fin de dossier pour les plus curieux, mais il convient de citer d’emblée les points forts et faibles des deux solutions. A résolution comparable, les imprimantes laser sont plus rapides. C’est particulièrement vrai pour les pages très chargées ou les photos puisque l’imprimante laser effectue tout le travail en quelques tours de tambour, quel que soit le contenu : d’une page blanche avec 3 % de texte à une photo, à part la mise en mémoire tampon qui sera plus longue, l’impression ne sera pas ralentie. Sur une imprimante jet d’encre, en revanche, imprimer une photo réclame des minutes et des minutes, alors que quelques secondes suffisent pour un document texte simple. Concernant la qualité, les imprimantes laser ont longtemps été supérieures en résolution, mais c’est désormais du passé. Les imprimantes jet d’encre sont aujourd’hui capables d’offrir de bien meilleurs résultats, surtout en photo. Toutefois, les imprimantes laser qui ne font que fixer de la poudre d’encre sur la feuille (au contraire de projeter des gouttes d’encre fraîche) s’accommodent bien mieux des papiers d’entrée de gamme, la qualité d’impression pour un courrier sur du 80 ou du 90 g/m² est généralement supérieure à ce dont est capable une jet d’encre. Pour comparer l’impact de la résolution, du type de papiers, du nombre de cartouches et du type d’imprimantes, nous avons imprimé la même photo de test sur de nombreux modèles, que nous avons scannée en 2 400 dpi (résolution optique) par la suite. Certaines parties de ces scans ont été volontairement grossies, vous pourrez constater le résultat imprimante par imprimante dans le comparatif du mois prochain.

Les imprimantes jet d’encre sont bien meilleures pour imprimer des photos.

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Les avantages du jet d’encre : • Encombrement • Qualité d’impression des photos • Coût de départ Les avantages du laser : • Vitesse d’impression • Qualité d’impression des documents texte • Coût à l’usage • Mieux adapté à l’usage occasionnel (pas de cartouches qui sèchent ni de buses qui se bouchent)

Qualité d’impression 1 200 x 600 dpi, 4 800 x 1 200 dpi et même 9 600 x 2 400 dpi, les chiffres s’affolent ! Et les constructeurs en jouent. Pour beaucoup, la résolution d’impression est LE critère de la qualité, mais c’est faux ! Toujours mise en avant sur les fiches techniques, la résolution d’impression renseigne plus sur le savoir-faire du fabricant que sur la qualité à proprement parler. En théorie, plus la résolution est élevée, plus l’impression est précise et détaillée puisque nous parlons d’un nombre de points par pouce (ppp, dpi pour dots per inch en anglais). Mais en pratique, la qualité d’impression dépend du type de l’imprimante (jet d’encre, laser), de la qualité du papier utilisé, de l’optimisation des pilotes, de l’encrassement de l’imprimante, du nombre de cartouches d’encre, de la taille des gouttes ou encore de la qualité de l’encre utilisée. Il s’agit donc d’une complexe alchimie dont voici les détails. Dans certaines limites, la résolution d’impression reste tout de même un gage de qualité à prendre en compte. Une imprimante capable de projeter 4 800 gouttes tous les 2,54 cm (= 1 pouce) sera forcément plus précise que celle limitée à 600. Mais la problématique d’accroissement de qualité ne saurait être résumée à cet accroissement de la résolution car, d’une part, quasiment aucune source ne permet d’en profiter et, de l’autre, toute la chaîne de reproduction doit être adaptée, notamment la qualité du papier ! Lorsque nous parlons de source, nous pensons par exemple à la photo que vous souhaitez reproduire. Même avec un appareil dernier cri 18 mégapixels qui délivre des photos en 5 184 x 3 456, pour une impression aux formats photo standard 9 x 13 cm (3,5 x 5,1 pouces) ou 10 x 15 cm (3,9 x 5,9 pouces), la résolution de la source plafonne alors à 1 000 ou 880 ppp. Côté sortie, le papier de base (généralement du 80 g/m² recyclé basique) boit l’encre, si bien que la microgouttelette s’élargit et qu’il n’est même pas possible d’atteindre un vrai 300 ppp tellement ça bave. Pour y remédier, il existe des papiers de meilleure qualité, dits papiers photo. Les meilleurs du marché permettent d’imprimer jusqu’en 2 400 ppp (c’està-dire que 2 400 microgouttelettes distinctes peuvent être imprimées sans se chevaucher sur 2,54 cm de large !), c’est à la fois impressionnant et preuve de la manipulation des chiffres tels que 4 800 voire 9 600 ppp comme le fait HP par exemple. Autre critère, totalement immuable : l’oeil humain ! Tout comme ce dernier ne distingue plus de différence de fluidité à partir de 24 images par seconde (standard utilisé au cinéma), sa capacité à distinguer une qualité (résolution) d’impression connaît une limite, qui dépend de la distance d’observation. Le tableau ci-dessous résume les principales


Guide d’achat imprimantes Les cartouches séparées permettent de réaliser des économies et améliorent la qualité d’impression.

résolutions et prouve, encore une fois, que la montée en résolution des imprimantes tient plus de l’esbroufe qu’autre chose. Nous avons effectué des centaines d’impressions de tous les niveaux de qualité pour la réalisation de ce dossier, pour nous rendre compte qu’à l’oeil, nous ne constatons plus de progrès au-delà de 2 400 dpi, l’écart entre 1 200 et 2 400 étant déjà très peu perceptible. En revanche, l’impact du papier est considérable. Sur du papier 80 g standard, nous ne voyons déjà plus de différence entre 600 et 1 200 dpi, le papier photo est donc d’une grande importance ! Nous reviendrons en détail sur les types de papiers un peu plus loin dans ce dossier. La qualité d’impression n’est pas que résolution. Quand on s’intéresse à la reproduction de photos, les couleurs, leur éclat, leur dynamique et leur fidélité sont également très importants. De base, les imprimantes couleur ont une cartouche (jet d’encre) ou un toner (laser) 3 couleurs (cyan, magenta, jaune), les couleurs primaires qui permettent de reproduire tout le spectre. Depuis des années, les constructeurs se sont rendu compte qu’il était pourtant possible d’améliorer la fidélité des couleurs et notamment le contraste en ajoutant d’autres cartouches de couleur aux imprimantes jet d’encre, si bien qu’il existe des modèles à 4, 5 ou 6 couleurs, les couleurs complémentaires étant des variantes plus claires des couleurs primaires. Chez Epson, par exemple, les imprimantes photo ont 6 cartouches, 1 noire, 1 cyan, 1 cyan clair, 1 magenta, 1 magenta clair et 1 jaune. Technique différente chez HP qui propose jusqu’à 5 cartouches, 1 noire, 1 noire spéciale photo (plus dense et miscible avec les autres couleurs), 1 cyan, 1 magenta et 1 jaune. Les cartouches de couleur séparées apportent un petit bonus qualitatif, car les buses ne sont pas encrassées par la couleur précédente lorsqu’elles sont utilisées ; le véritable intérêt des cartouches séparées est surtout d’ordre économique, nous allons y revenir. A propos de qualité, nous constatons une dynamique améliorée et un plus grand nombre de couleurs entre une imprimante basique à cartouche 3 couleurs et une imprimante photo à couleurs séparées. Sur les HP avec la cartouche spéciale photo, même les dorures sortent correctement, alors que nous avons droit à une variante de jaune verdâtre sur la majorité des imprimantes normales, un détail dont sont incapables même les meilleures Epson Style Photo, des références par ailleurs. Les constructeurs promettent aussi une différence de qualité suivant la qualité des encres utilisées. Sans aller jusqu’à nous intéresser à la composition

« A quoi bon acheter une imprimante 9 600 dpi si l’on considère que les meilleurs papiers autorisent 4 000 dpi et qu’une photo 18 MP en 9 x 13 cm n’autorise que 1 000 dpi ? » chimique de chacune d’entre elles, nous avons effectué des tests qualitatifs avec les cartouches d’origine des constructeurs, ainsi que des cartouches d’autres marques. S’il est généralement impossible d’observer la moindre différence pour des documents de travail (texte, graphiques en couleur), la qualité photo s’en ressent. La résolution ne semble pas en pâtir, mais la fidélité des couleurs prend une claque.

Vitesse d’impression Depuis toujours, la vitesse fait partie des critères principaux lorsque l’on choisit une imprimante, une donnée mise en avant par les constructeurs. Mais les constructeurs se sont livré une telle guerre des chiffres durant des années que les valeurs annoncées ont fini par ne plus rien vouloir dire. Concrètement, nous nous sommes retrouvé à tester des imprimantes annoncées pour 12 pages par minute qui se sont révélées plus rapides que d’autres affichées à 33 pages

Le tableau ci-dessous indique la résolution au-delà de laquelle l’oeil humain ne distingue plus de différence :

Distance d’observation

Résolution qu’il n’est pas nécessaire de dépasser

6,3 cm

1 200 ppp

12,7 cm

600 ppp

25,3 cm

300 ppp (résolution de PC Update)

76 cm

100 ppp

1m

76 ppp

2m

38 ppp

5m

15 ppp

10 m

7,6 ppp

PC Update 107


En mode normal (et non en mode brouillon), les imprimantes laser sont plus rapides que les jet d’encre.

par minute ! Comment sont réalisées les mesures, peuton se fier aux fiches techniques ? Vous constaterez que, de plus en plus, les constructeurs d’imprimantes et de tout-en-un annoncent deux vitesses différentes. La première, toujours la plus rapide, ne veut pas dire grand-chose. Les critères étant choisis par le constructeur, il utilise généralement des fichiers de test allégés (de 3 à 5 % de remplissage d’une page A4) et la qualité d’impression est au minimum, le mode brouillon, c’est-à-dire une qualité approximative dont personne ne se satisfait réellement. Depuis deux ans, l’organisme de standardisation ISO a enfin mis les choses à plat en définissant la norme ISO/IEC 24734 qui vise à comparer toutes les imprimantes de la même façon. La majorité des constructeurs s’y sont mis indiquant désormais, en deuxième position, la vitesse d’impression à la norme ISO. Trois fichiers de 4 pages chacun (un Excel,

un Word et un PDF) forment un jeu d’impression de 12 pages. Sachant que la première page est toujours plus longue à imprimer, les constructeurs publient généralement la mesure ESAT (Estimated Saturated Throughput) : c’est une méthode qui consiste à imprimer un jeu + 4 minutes, en effectuant la moyenne des pages par minute sur ce laps de temps chronométré, le premier jeu n’étant pas pris en compte. La norme ISO impose d’utiliser les réglages par défaut du pilote, seul le passage en mode noir et blanc est autorisé pour mesurer ce mode. Vous verrez ainsi des imprimantes impressionnantes, capables de débiter 32 pages par minute au maximum, en fait des brouillons peu remplis, qui tombent tout d’un coup à 8,4 pages par minute en mesure ISO ! Dans l’encadré ci-contre, vous trouverez un lien qui permet de reproduire soi-même les tests ISO. Parmi les fichiers proposés, c’est le fichier Office_Final.zip qu’il faut télécharger. Nous avons pu constater que Canon, Epson, HP et Lexmark communiquent des vitesses ISO pour leurs produits, mais ce n’est pas encore le cas chez Brother, Oki et Samsung. L’organisme ISO a, par ailleurs, défini la norme ISO/EIC 24735 qui permet de comparer la vitesse de reprographie, c’est-à-dire de comparer les performances en fonction photocopie des tout-en-un à l’aide d’un document unique. Si l’analyse technique des méthodes de mesure de vitesse d’impression est intéressante, ce critère n’est guère vital à la maison ou même dans une PME. La comparaison d’un modèle à l’autre avait beaucoup de sens dans les années 90, car les modèles jet d’encre d’époque réclamaient plusieurs minutes par page mais à présent, tous les modèles sont capables d’au moins 5 pages par minute. La comparaison de la vitesse d’impression en mode ultrahaute qualité, ou en mode photo, est en revanche pertinente. En effet, ces impressions restent particulièrement lentes, si bien qu’il existe des écarts de plusieurs minutes d’une imprimante à l’autre. Les constructeurs ne communiquent généralement pas sur cet usage, lacune que nous comblerons durant les tests du comparatif d’imprimantes et de tout-en-un à venir.

Entretien Les imprimantes ne réclament pas beaucoup d’entretien. Si elles sont rarement utilisées, les modèles jet d’encre peuvent connaître un problème de buses bouchées, mais des cycles de nettoyage proposés dans le pilote (quand ils ne sont pas automatiques) permettent généralement de régler le problème ; dans le cas contraire, remplacer les cartouches et donc la tête d’impression (qui contient les buses) est la solution. La mécanique du bac de réception est, en général, la seule partie assez fragile de ces impri-

En savoir plus sur la vitesse d’impression

En mode normal (et non en mode brouillon), les imprimantes laser sont plus rapides que les jet d’encre.

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• Télécharger les fichiers de test ISO : tinyurl. com/3c8dvud • Méthodologie Canon (avec vidéo comparative) : tinyurl.com/44mmh9w • Méthodologie Epson (vitesse max et ISO) : tinyurl. com/43ufpje • Méthodologie HP (vitesse max et ISO, avec rapports des tests) : tinyurl.com/3aommuv


Guide d’achat imprimantes

mantes, mais il n’y a rien à entretenir à leur niveau ; si une panne survient, il faudra faire sans ou jeter l’imprimante pour en acheter une nouvelle. Pour le laser, rien à faire en particulier, surtout à l’échelle d’un particulier qui n’utilise pas suffisamment son imprimante pour l’encrasser. Au fil du temps, si le caoutchouc des rouleaux sèche trop ou avec du papier de mauvaise qualité, des problèmes d’entraînement peuvent se produire et la feuille peut se retrouver coincée à l’intérieur (le fameux bourrage papier). Si ça vous arrive de façon régulière, inutile de chercher une réparation : le coût dépasse l’achat d’une nouvelle machine, si bien que personne ne s’en occupera. Il existe, en revanche, des entreprises spécialisées dans l’entretien des modèles laser professionnels, sur des dizaines de milliers d’impressions, un peu de poudre aussi fine soitelle finit toujours par encrasser la mécanique. Une imprimante jet d’encre tient rarement plus de 3 ou 4 ans en utilisation intensive (les constructeurs recommandent entre 500 et 1 000 feuilles/mois au maximum). Ça n’est pas bien grave si l’on considère que le coût des consommables est bien plus important que le prix de la machine, la politique commerciale des constructeurs renforçant l’équation. Pour profiter de meilleures encres et d’impressions plus précises, voire plus économes, vous avez tout intérêt à changer régulièrement de machine.

Longévité des impressions Quand on imprime des documents importants, que ça soit des courriers ou des photos, c’est souvent pour les conserver, longtemps. Qui ne s’est jamais fait avoir par des impressions complètement passées au bout de quelques années ? Le texte à peine lisible, les couleurs complètement délavées ! Mais bien malin est celui qui affirme combien de temps tient une impression. Même les constructeurs avec leurs labos et leurs ingénieurs en chimie ne peuvent donner que des estimations. Selon nous, il n’existe pas vraiment de disparité d’une marque à l’autre en la matière, c’est avant tout une question de stockage des épreuves. Une photo conservée dans un album tiendra beaucoup plus longtemps que celle exposée au mur sous verre, qui ellemême sera encore fringante des années après celle posée sans protection à la lumière du soleil. La qualité du papier, et dans une moindre mesure des encres, joue tout de même un rôle important et, si vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté, mieux vaut investir dans du haut de gamme. La majorité des constructeurs proposent des papiers photo de qualité, garantis pour tenir 100 ans, pourvu que les impressions utilisent les cartouches d’encre de la marque et soient stockées à l’abri de la lumière. Citons, par exemple, les papiers Canon PIXMA ChromaLife 100+ et Lexmark PerfectFinish. Des marques qui ne fabriquent pas d’imprimantes en vendent également, comme Kodak (Professional Inkjet Photo Paper) ou Fuji (Fujiflex). Soyons pragmatique. Personne n’a jamais mené de tests méthodiques sur 5 ou 10 ans. Les conditions de stockage étant du reste trop variables. Et quand bien même le ferait-on, les constructeurs auraient beau jeu d’avancer leurs progrès technologiques depuis lors. Si ce critère est important pour vous, il ne reste que la prudence et le respect des préconisations des constructeurs par « principe de précaution ».

Consommables Voilà un critère de choix majeur pour une imprimante : le coût des consommables, en l’occurrence des cartouches

d’encre et autres toners. Depuis de nombreuses années, les constructeurs ont bien compris qu’il était intéressant d’appâter le client avec des prix d’achat d’imprimantes très attractifs, la marge étant surtout faite sur les consommables. Estimer le coût de revient d’une imprimante dépend de plusieurs critères. En premier, son usage personnel. Faire une estimation de l’utilisation permet de choisir entre jet d’encre et laser, entre noir et blanc et couleur, etc. Il faut ensuite prendre en compte le coût des cartouches/toners de remplacement, mais aussi et surtout leur rendement, c’est-à-dire le nombre de pages qu’elles permettent d’imprimer. Il serait injuste d’exclure une imprimante dont les cartouches sont deux fois plus chères que la concurrente, si ces dernières permettent d’imprimer trois fois plus ! En règle générale, les imprimantes jet d’encre ont des cartouches assez abordables (de 5 à 35 € la cartouche), tandis que les modèles laser réclament des toners beaucoup plus coûteux (50 à 150 €). Toutefois, les imprimantes jet d’encre ont une autonomie de quelques centaines de pages (voire dizaines, si l’on parle de photos), tandis que les imprimantes laser peuvent imprimer des milliers de pages. De plus, les cartouches d’encre de couleur séparées sont vendues à un petit prix (5 à 10 € pièce) comparées aux grosses cartouches 3 couleurs (15 à 35 €), ce qui permet de ne changer que la couleur épuisée. Presque toutes les marques proposent de choisir entre des cartouches/toners « normaux » et des cartouches/ toners « haute capacité ». C’est un abus de langage et une façon de plus d’exploiter les acheteurs puisque, sauf rares exceptions, les cartouches et toners sont strictement identiques (leur coût de fabrication est donc le même), il y a seulement beaucoup moins d’encre ou un peu moins de poudre dedans, alors que l’écart de prix n’est pas très important. Pour réduire les abus et mieux estimer la durée de vie des cartouches, l’organisme ISO a publié des normes d’évaluation du rendement des cartouches d’encre. Apparue au milieu des années 2000, la norme ISO/IEC 24711 propose un set de 5 pages (documents de travail texte et graphiques en noir et en couleur) imprimé autant de fois qu’il y a de l’encre dans les cartouches. La norme précise que les tests doivent être réalisés par les constructeurs sur au moins trois imprimantes et au moins trois jeux de cartouches par imprimante, dans un environnement à 23 °C (+/- 2 °C). Le critère de remplacement des cartouches intervient lorsque l’imprimante ou son pilote le réclame. Pour les imprimantes laser, la norme équivalente existe sous le label ISO/IEC 19752, mais il n’y a ici qu’un seul document texte noir et blanc avec un taux de remplissage de 5 %. Pour estimer la durée de vie des toners couleur, point de norme officielle. Nous avons simulé, en fin de ce dossier, des tarifs à la page concrets correspondant à différents scénarios d’usage.

« La vitesse d’impression normalisée ISO dévoile des situations cocasses où des imprimantes annoncées 33 pages par minute (vitesse max) sont, en pratique, moins rapides que d’autres annoncées 10 pages par minute (vitesse ISO) ! » PC Update 109


Quasi introuvables en Europe, ce genre de kit de remplissage qui alimente directement des cartouches modifiées est ce qu’il y a de plus économique.

• Toner Services : alternative (13 ml) : 4,20 € • Tinkco : alternative (9 ml) : 6 € • Inkpin.com : flacon 100 ml encre noire : 7,50 € Brother HL-2130 Impossible de trouver des toners alternatifs pour ce modèle ; le bas prix de l’original (35 €) est une explication valable.

Cartouches alternatives et remplissage

Ce n’est un secret pour personne, ce qui coûte cher dans l’impression, ce sont les consommables. Pour réaliser des économies, deux pistes possibles : l’achat de cartouches chez des marques tierces, moins chères que celles du constructeur ou, encore plus drastique, le remplissage des cartouches vides. Les écarts de prix sont parfois conséquents, voici l’exemple pour quatre imprimantes que nous avons également utilisées en fin de dossier pour le calcul du coût à la page. Entre parenthèses, le litrage et le nombre de pages lorsqu’ils sont communiqués ; nous ajoutons le poids des cartouches, tel que nous l’avons mesuré. HP Deskjet 1000 • Origine : noire grande capacité (8 ml, 480 pages) : 27 € • France Toner : noire grande capacité remanufacturée : 24 € • Toner Services : noire grande capacité alternative (580 pages) : 21 € • Tinkco : kit de remplissage noir (120 ml) : 15 € • Encre Hermane : kit de remplissage noir (100 ml) : 36 € • Origine : couleur grande capacité (8 ml, 330 pages) : 27 € • France Toner : couleur grande capacité remanufacturée : 24 € • Toner Services : couleur grande capacité alternative (415 pages) : 21 € • Tinkco : kit de remplissage couleur (3 x 40 ml) : 15 € • Encre Hermane : kit de remplissage couleur (3 x 50 ml) : 41,50 € Epson Stylus Photo PX720WD • Origine : quelle que soit la couleur (7,4 ml) : 12 € • Origine : quelle que soit la couleur, grande capacité (17 ml) : 15 € • France Toner : alternative (11 ml noir, 12 ml couleur) : 7,50 €

Des marques très connues, comme Verbatim, fabriquent des toners (ou encres).

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HP LaserJet Pro CP1025 Impossible de trouver des toners alternatifs pour ce modèle également. Comme vous pouvez le constater, s’il y a toujours d’importantes réductions vis-à-vis des cartouches d’origine, il existe néanmoins d’importantes disparités d’un fournisseur à l’autre. Le remplissage est très nettement plus avantageux financièrement que le remplacement des cartouches ; en revanche, il faut tenir compte du fait que les buses ne sont plus remplacées à chaque fois ! L’expérience montre que les cartouches peuvent, en général, être remplies une dizaine de fois sans incidence. Concernant la qualité de l’encre proposée, il est impossible de repérer une différence pour du texte noir et blanc, mais les photos évoluent un peu. Globalement, ça reste d’un très bon niveau, même à un petit prix. Il est, en revanche, dur de se prononcer sur la tenue dans le temps de ces encres à bas prix.

Encombrement, bruit et vibrations Pour certains, l’encombrement d’une imprimante est un critère clé. La vie en studio ou simplement un emplacement mesuré dans le bureau contraignent à éviter les monstres de 50 cm de haut. La généralisation des tout-en-un contribue à améliorer les choses en évitant de multiplier les appareils, mais si vous n’avez jamais besoin de scanner ou photocopier, vous trouverez des imprimantes seules encore plus compactes. Les imprimantes jet d’encre sont plus petites que les imprimantes laser pénalisées par leur tambour. Il existe d’ailleurs des imprimantes jet d’encre transportables pour les pros en voyage, une solution de plus pour gagner de l’espace malgré des prix assez élevés (150 à 300 €). Par exemple, le modèle HP Officejet H470 qui ne mesure que 34 x 18,5 x 8 cm ou la Canon Pixma iP100 de 32 x 18,5 x 6,2 cm qui existe même avec option batterie. Ces dernières offrent beaucoup moins de fonctions (impression pure et simple) et il n’y a pas de bac de réception (les feuilles sortent à même la table), mais la qualité est au rendez-vous (jusqu’à 9 600 x 2 400 sur l’IP100 !) ainsi que la vitesse (9 pages par minute en noir et blanc, norme ISO). Parfois gênantes par leurs dimensions, les imprimantes sont également des sources de bruit. Si elles sont totalement silencieuses en veille, l’impression inaudible n’existe pas. Heureusement, les bruits stridents des imprimantes d’autrefois n’existent plus depuis longtemps, mais il est impossible d’espérer une imprimante silencieuse. Particulièrement audibles, les claquements mécaniques des imprimantes jet d’encre lorsque les feuilles s’enchaînent, qui couvrent le bruit des buses qui font des allers-retours sur le papier. Les imprimantes laser sont un peu moins bruyantes (à peine), mais le souffle et le bruit du moteur d’entraînement du début à la fin de l’impression sont souvent moins désagréables. Les modèles les plus audibles dépassent rarement les 45 dB, c’est-à-dire le bruit d’un ventilateur CPU


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assez bruyant, à peine de quoi réveiller quelqu’un qui dormirait à proximité. Ce volume sonore serait donc désagréable si le bruit était permanent, mais puisqu’il ne s’agit que des courts laps de temps nécessaires aux impressions, il n’y a pas péril. En définitive, le bruit n’est pas vraiment un critère d’achat, sauf exceptions que nous ne manquerons pas de signaler durant le comparatif à venir. Des rumeurs circulent sur les vibrations générées par certaines imprimantes. C’est un faux problème, aucune des dizaines d’imprimantes reçues à la rédaction ne génère des vibrations au point qu’elles soient transmises au bureau et deviennent audibles.

Connectique USB : historiquement, les imprimantes ont très longtemps utilisé le port parallèle. Cette prise, sans concurrence des années 80 au début des années 2000, a fini par disparaître au profit de l’USB. Plus pratique (détection automatique de l’imprimante), celui-ci est aussi devenu plus performant (autorisant des transferts plus rapides du PC à l’imprimante). Les ports parallèles des antiques PC ne débitaient guère plus de 150 ko/s, mais les PC de la fin des années 90 étaient capables de grimper à 1 Mo/s, c’est-à-dire plus que l’USB de première génération qui saturait à 600 ko/s. Mais les imprimantes modernes sont toutes en USB 2.0, nettement plus rapide (jusqu’à 30 Mo/s environ), un débit qui permet de bonnes prestations sur les tout-en-un, que ça soit pour imprimer, scanner ou même utiliser le lecteur de cartes de l’imprimante depuis son PC. Si vous désirez imprimer depuis d’autres ordinateurs que celui auquel elle est branchée, il est possible de partager l’imprimante en réseau, mais avec la contrainte que ce PC reste allumé. Il existe toutefois des serveurs d’impression réseau munis d’une prise USB, afin de transformer n’importe quelle imprimante en imprimante réseau. C’est une des nombreuses fonctions des box ADSL récentes (Freebox, SFR box, Dartybox… mais pas la Livebox). Ethernet : le branchement en réseau filaire Ethernet est de plus en plus courant sur les imprimantes modernes. Intégrant un serveur d’impression réseau, les modèles munis d’une prise Ethernet sont non seulement accessibles par l’ensemble des ordinateurs du réseau, mais il est également possible de ranger l’imprimante dans un placard puisque celle-ci n’a pas besoin d’une connexion directe avec un PC. La vitesse d’impression depuis le réseau filaire n’est pas plus lente qu’en local via un câble USB. Wi-Fi : signe des temps, les imprimantes réseau conçues pour le grand public sont de plus en plus souvent Wi-Fi, avec ou sans prise Ethernet en complément. Offrant encore plus de liberté, l’imprimante Wi-Fi peut être placée n’importe où dans la maison pourvu qu’il y ait une prise électrique à proximité. Les imprimantes les plus récentes sont en 802.11n, qui offre un débit suffisant pour ne pas trop remarquer de ralentissements vis-à-vis d’une connexion filaire USB ou Ethernet. Seuls les gros documents photo sont ralentis. Le phénomène est amplifié sur les imprimantes Wi-Fi qui se contentent de la norme 802.11g, dont le débit n’excède pas 2,5 Mo/s dans des conditions de réception idéales.

Scanner Second rôle d’une tout-en-un, le scanner dispose de quelques variantes. Le premier critère est le type de l’alimentation. En plus du mode à plat (couvercle qui s’ouvre et

dépose du document à plat), il propose parfois une insertion à défilement (feuilles posées dans un bac d’alimentation et avalées par le scanner). Pour scanner/faxer des courriers de plusieurs pages, cette option est bien pratique. En revanche, il est limité aux feuilles de papier peu épaisses, dur de scanner des photos. Le mode à plat se réserve aux pages d’un livre ou même à un objet aussi incongru qu’un processeur ou une barrette de RAM. Second critère important, la résolution. Plus il y a de pixels, meilleure sera la qualité d’acquisition/reproduction et vous pourrez même procéder à des agrandissements. En revanche, faites bien attention à ne pas tomber dans le piège de l’interpolation : les scanners ont une résolution optique (la vraie résolution dont le capteur est capable), c’est celle qui compte. La résolution interpolée est une résolution virtuellement supérieure avec des pixels simulés en plus : encore une astuce marketing totalement sans intérêt. Il faut éviter les scanners inférieurs à 300 ppp pour une reproduction de texte, mais il n’en existe plus qui soient moins bons que 600 ppp, une valeur idéale. Les meilleurs scanners de tout-en-un sont capables de 2 400 x 1 200 ppp (résolution optique), c’est énorme lorsque l’on sait que 600 dpi suffisent largement la plupart du temps. Les résolutions supérieures permettront de zoomer sur de petits détails mais encore faut-il que le support dispose d’une qualité suffisante. Sauf exception, les scanners des tout-en-un sont basiques. Ils ne proposent pas d’options telles qu’un dos éclairé pour scanner des négatifs ou un réglage de profondeur de champ pour scanner des objets, tout en restant nets sur plus d’un demicentimètre. Enfin, le scanner est également caractérisé par sa vitesse de numérisation. Celle-ci dépend de la résolution (plus la résolution est élevée, plus l’acquisition est longue). Les tout-en-un pouvant également imprimer, le couple scanner + imprimante accouche d’un photocopieur, utilisable PC éteint. Il existe une norme ISO pour comparer la vitesse des copieurs, c’est la norme ISOIEC 24735 avec un document standardisé copié 11 fois. Deux mesures sont retenues, la première copie (FCOT pour First Copy Out Time) et la vitesse continue calculée sur les 10 autres pages.

Fonctions/critères supplémentaires Afficheur LCD : ce n’est pas une fonction à proprement parler, mais l’afficheur LCD qui équipe désormais la majorité des imprimantes permet de simplifier son usage. Plus pratique qu’une série de LED, vous pourrez aisément constater si l’imprimante est prête, lire un message d’erreur et régler des paramètres comme le nombre de photocopies ou même l’adresse IP d’un modèle réseau. Sur certaines imprimantes, l’écran passe d’une paire de lignes de texte noir et blanc à un véritable écran couleur qui permet, par exemple, de visionner des photos depuis une carte mémoire et de lancer une impression sans même allumer le PC ! Le paroxysme de l’écran LCD est atteint par HP sur l’eStation HP Photosmart avec un écran amovible de 7" baptisé Zeen (les plus grands smartphones culminent à 4,3") et un OS Android 2.1 qui en font une véritable minitablette, il ne lui manque que la 3G et le GPS ! Lecteur de cartes mémoire : de plus en plus d’imprimantes embarquent un lecteur de cartes mémoire multiformat. C’est un double atout car, au-delà de la fonction première qui permet d’imprimer sans PC, le lecteur de cartes est généralement accessible sur le PC (imprimantes branchées en USB, pas en réseau), bien pratique pour regarder ses photos sur grand écran, sans

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Le plus souvent, la présence d’un lecteur de carte autorise l’impression sans allumer le PC.

brancher l’APN. Mais évidemment, nous ne pouvons que vous recommander d’éviter une impression directe, une simple correction automatique des niveaux sur PC ayant un effet magique sur la plupart des photos.

les documents scannés à même la clé USB (en PDF, JPEG ou TIFF) avec le nom de son choix. Ces fonctions sont très peu supportées pour le moment, Brother fait office de pionnier.

Prise USB : en sus ou à la place d’un lecteur de cartes, les imprimantes sont parfois équipées d’une prise USB accueillant une clé de stockage. Celle-ci permet le plus souvent d’utiliser la fonction « Direct USB Printing », c’est-à-dire l’impression d’un document stocké sur la clé, sans même allumer le PC. Les formats pris en charge ne sont pas très nombreux : PDF, JPG, TIFF. Il est également possible d’y brancher des appareils photo numériques, mais c’est sans grand intérêt s’il y a déjà le lecteur de cartes mémoire. Il est également possible d’enregistrer

Fax : la majorité des imprimantes multifonctions grand public se contentent des fonctions impression/numérisation/copie, mais certaines embarquent également un fax. Pour un usage très occasionnel, autant se contenter des nombreux services de fax par le Web, mais les gros consommateurs de ce mode d’envoi de documents préféreront une tout-en-un avec fax. Tous les fax ayant la même vitesse d’émission (modem à 9 600 bauds), les seuls critères de choix sont le type du scanner (à plat ou à défilement) suivant les documents que vous faxez et la présence ou non d’un combiné de téléphone. En théorie, l’ajout d’un fax ne devrait pas beaucoup se sentir sur la facture, mais il n’existe hélas aucune tout-en-un d’entrée de gamme munie d’un fax, si bien que le prix d’appel est de 200 €. Impression sur différents supports : par défaut, les imprimantes standard impriment des pages A4. Certaines réclament une marge, d’autres un peu plus évoluées (la majorité aujourd’hui, en constant progrès) peuvent imprimer de bord à bord ; c’est une information rarement précisée dans les fiches techniques, c’est pourquoi nous y prêterons une attention particulière dans notre comparatif à venir. Concernant les formats plus petits, comme les photos, toutes les imprimantes impriment désormais de bord à bord, il n’y a pas besoin de laisser une petite marge blanche. Selon vos besoins, prêtez attention aux autres supports pris en charge. Enveloppes, étiquettes et même CD/DVD, certaines imprimantes sont versatiles !

Tirages photo en ligne L’alternative consistant à faire imprimer ses photos en ligne est à prendre en compte, tant pour un usage occasionnel (évite d’acheter une imprimante photo haut de gamme) qu’intensif (solution moins chère que le coût des consommables). Nous avons comparé les labos les plus connus afin de mesurer la qualité et d’analyser les prix. Pour chacun, nous avons fait imprimer une série de quatre photos aux formats classiques (9 x 13 et 10 x 15), ainsi qu’une photo agrandie en 20 x 30 (presque un format A4). Le constat commun est plutôt satisfaisant, mais il y a de gros écarts de prix

d’un prestataire à l’autre. Pour des photos parfaites, il faut prendre le soin de les retoucher soi-même sur son ordinateur, car les logiciels d’upload et de modification d’image de ces sites sont très insuffisants. Précisons que tous les sites gèrent le JPEG, certains le TIFF et quelques formats courants, mais aucun n’accepte les images brutes (RAW). • ExtraFilm (www.extrafilm.fr) : en plus du 10 x 15 pour les formats classiques, 10 x 14 pour les appareils numériques avec capteur 4/3. Photos reçues sous 4 jours, qualité sans reproche.

Site

Moteur d’upload/retouche

Tirage 10 x 15 1er prix

Tirage 10 x 15 luxe

ExtraFilm

Moteur Java pratique pour l’upload, aucune retouche proposée sauf recadrage

8 cents ; papier Fujifilm Crystal Archive brillant

18 cents (à l’unité), 12 cents (par 100) ; papier Fujifilm Crystal Archive Suprême, mat ou brillant

Foto

Moteur Java pratique pour l’upload, rotation, cadrage, ajout de texte et correction yeux rouges

1 cent (à l’unité), 5 cents (par 66) ; papier Kodak Edge

12 cents ; papier Kodak Royal mat ou brillant

Kodak Gallery

Application Web, téléchargement facile, rotation, cadrage, correction automatique

N/A

13 cents (à l’unité), 11 cents (par 100) ; papier Kodak Resin Coated

myPIX

Moteur Java pratique pour l’upload (possible depuis Picasa), seules retouches possibles : rotation et cadrage

12 cents ; papier Kodak Edge

18 cents ; papier Kodak Royal

Photobox

Moteur Java pratique pour l’upload, aucune retouche proposée

9 cents ; papier Fuji Archive ou Kodak Edge

19 cents ; papier Fuji Archive Suprême ou Kodak Royal

Photoweb.fr

Moteur Java pratique pour l’upload, aucune retouche proposée sauf recadrage

8 cents ; Fuji Archive

18 cents (à l’unité), 16 cents (par 20) ; papier Fuji Archive Suprême

Pixum

Téléchargement rapide via navigateur, possibilité de télécharger le logiciel Pixum de gestion de bibliothèques photo et retouches

N/A

13 cents (à l’unité), 12 cents (par 26) ; papier Kodak Royal

112 PC Update


Guide d’achat imprimantes

Certains tout-en-un fond téléphone sans fil, répondeur et fax !

Capacité et nombre de bacs : une des principales différences entre les imprimantes grand public et professionnelles est la capacité du bac d’alimentation. Les tout-en-un compactes et abordables permettent généralement de stocker de 20 à 100 feuilles, alors que les imprimantes pour groupes de travail ont des bacs d’au moins 250 feuilles, souvent 500 feuilles. D’autre part, il n’y a jamais plus d’un seul bac pour les imprimantes à moins de 300 €, les modèles professionnels ont deux, voire trois bacs, permettant par exemple de mixer un stock de feuilles blanches, de papier à en-tête et de factures. Impression via Internet : l’impression via Internet (WANPRINT) existe depuis des années. Il existe des services gratuits (PrinterShare, Google Cloud Print…), vous pouvez partager vous-même votre imprimante sur le Net en activant et configurant le protocole IPP (Internet Printing Protocol) sous Windows. HP, via sa technologie ePrint, simplifie l’impression depuis Internet. Vous pouvez ainsi imprimer un document de travail directement chez votre collaborateur, une photo des enfants sur l’imprimante des grands-parents. Quantité de mémoire sur une imprimante laser : l’impression laser s’effectuant d’un seul coup, la page à reproduire doit tenir en mémoire dans l’imprimante, le temps que le laser la dessine sur le tambour (voir le fonctionnement détaillé d’une imprimante laser un peu plus loin). Les quantités requises ne sont pas très importantes, car nous ne parlons pas d’y loger l’image au format PC, mais une transcription en langage imprimante qui réclame beaucoup moins d’espace. Ainsi, 1 Mo suffit pour une page A4 complète en noir et blanc à 300 dpi. Mais pour imprimer à 600 dpi, il est nécessaire de grimper à 4 Mo, 16 si l’on

souhaite de la couleur. Et c’est valable pour des pages remplies à 100 %, des photos agrandies par exemple. Un document texte en couleur tient dans quelques mégaoctets seulement. Ajouter plus de mémoire que le minimum requis permet de prétraiter les pages suivantes et ainsi ne pas avoir d’interruption entre plusieurs pages. Pour le grand public, il n’est que rarement nécessaire de s’intéresser au sujet, les imprimantes ayant une quantité appropriée. Les imprimantes réseau réclament plus de mémoire pour éviter d’engorger les files d’attente lorsque plusieurs personnes impriment en même temps. Par exemple, la HP CP1025 est livrée avec 8 Mo de mémoire, sa variante réseau CP1025nw en possède 64 de série.

• Foto (www.foto.com) : attention à ne pas choisir les modes de transfert : rapide et super rapide pour éviter une dégradation de l’image envoyée. Très bonne prise en main grâce au papier haut de gamme de Kodak (253 g/m²). Photos reçues sous 5 jours, très bonne qualité. • Kodak Gallery (www.kodakgallery.fr) : la qualité du papier Kodak est là, encore meilleure que celle des autres sites. En revanche, l’application de téléchargement n’est pas terrible. • myPIX (www.mypix.com) : papier identique à Foto, bonne prise en main des tirages haut de gamme. Le papier des tirages écono-

miques est, en revanche, un peu trop fin et souple. • photobox (www.photobox.fr) : le plus cher des sites pour de petites quantités. Papiers de qualité, pas de choix possible entre Kodak ou Fuji toutefois. • photoweb.fr (www.photoweb.fr) : site un peu trop basique, prestation identique à ExtraFilm. • Pixum (www.pixum.fr) : le logiciel proposé offre bien plus de possibilités de retouche que les sites Web concurrents, notamment de quoi cadrer des photos aux formats particuliers comme les panoramiques.

Agrandissement 20 x 30

Frais de port (à partir de)

Offre de bienvenue

2,49 €

2,95 €

15 tirages offerts

0,50 ou 0,75 € suivant la qualité

2€

20 photos 11 x 15 (classique brillant)

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50 tirages gratuits

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1,80 €

3,99 €

40 tirages format éco 10 x 15

1,80 €

1,10 € (+ 1,95 € de frais de traitement par commande)

30 tirages offerts

0,99 €

3,90 € (+ 0,99 € de frais de traitement par commande)

25 tirages offerts

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Zoom sur... Techno : jet d’encre vs laser

Tout le monde connaît de nom les technologies d’impression jet d’encre et laser, mais connaissez-vous techniquement le fonctionnement de l’une comme de l’autre ? Se plonger dans la technique permet de mieux comprendre les forces et faiblesses des deux.

Pour qui imprime beaucoup, les encres/toner représentent un poste de dépense important qu’il convient de bien analyser au préalable.

114 PC Update

Historiquement, le laser est un peu plus vieux que le jet d’encre. Imaginé en 1969, le premier prototype fonctionnel a été présenté en 1971 par Xerox sur la base d’un photocopieur modifié. Le premier modèle commercial date de 1976, une IBM conçue pour les gros systèmes, année où le jet d’encre a fait ses débuts également. Durant le processus d’impression, la feuille de papier passe autour de nombreux rouleaux dans une imprimante laser, le rouleau principal étant baptisé tambour. Ce dernier, photosensible, est nettoyé avant chaque impression par une raclette en plastique afin de retirer toute trace de toner (la poudre utilisée par les imprimantes laser) ; c’est lorsque cette raclette est endommagée, que des traces noires persistantes apparaissent alors sur les documents. Elle est généralement intégrée à la cartouche du toner pour être remplacée de temps en temps. Une fois propre, le tambour est chargé négativement par un rouleau conducteur. On dit qu’il est conditionné. L’étape suivante, baptisée insolation, est la reproduction sur le toner de l’image à imprimer. L’unité de formatage RIP (Raster Image Processor) dessine la page sur le toner à l’aide d’un laser (choisi pour sa précision), dont le faisceau est redirigé par un ensemble de miroirs et de lentilles. Aux endroits balayés par le rayon laser, la charge négative disparaît. Vient à présent l’étape du développement lorsque le toner roule un rouleau chargé de toner. L’un contre l’autre, le toner est attiré électrostatiquement sur les zones à imprimer

du toner, tandis que la charge négative repousse le toner partout ailleurs. L’étape du transfert consiste à faire passer la feuille autour du tambour en la plaquant avant un rouleau chargé positivement. Ainsi, le toner disposé sur le tambour passe sur la feuille. La dernière passe, baptisée fixation, consiste à cuire l’encre en passant dans un four (environ 200 °C) ; le toner est de la poudre très fine de plastique. Sous l’effet de la chaleur, elle fond et adhère au papier. Les imprimantes laser couleur fonctionnent selon ce même principe, si ce n’est que les quatre encres (noire, cyan, magenta, jaune) sont disposées tour à tour sur le tambour en quatre passes, sauf pour les quelques rares modèles récents équipés de quatre tambours. En comparaison, le jet d’encre semble d’une simplicité déconcertante. Pourtant, les évolutions modernes de la technologie lui confèrent une grande précision qui se révèle tout aussi impressionnante. Dans une imprimante jet d’encre, la feuille de papier n’est pas enroulée, ni même martyrisée électriquement, puis passée dans un four. Non, dans une imprimante jet d’encre, la feuille va tout droit du bac de chargement au bac de sortie en passant sous des buses. Comparable à la peinture au pistolet, l’imprimante jet d’encre utilise l’encre liquide contenue dans des cartouches et appliquée au papier par projection. L’ensemble buses-cartouches est accroché sur un axe et motorisé pour faire des allers-retours dans le sens de la largeur de la feuille à imprimer. Ainsi, à chaque passe, une petite quantité est imprimée et la feuille de papier défile progressivement jusqu’à ce que l’impression soit terminée. Si le principe de fonctionnement est simple, les technologies de projection d’encre sont vraiment impressionnantes. Plusieurs procédés existent, les plus courants étant thermiques (Bubble Jet chez Canon) utilisés par HP et Canon notamment et le piézo-électrique spécifique à Epson. Dans le premier cas, l’encre tombée de la cartouche dans un petit réservoir est expulsée des buses en la chauffant ; il faut grimper autour de 350 °C pour provoquer l’évaporation locale de l’encre, le gaz occupant presque 24 fois plus de volume qu’un solide, l’encre la plus près des buses est poussée vers la sortie. Avec le système d’Epson, un cristal piézo-électrique convertit les impulsions électriques reçues en impulsions mécaniques contre la paroi du réservoir. Celui-ci étant compressé et plein d’encre, cette dernière est éjectée par la seule sortie possible : les buses. Celles-ci, infiniment petites (quelques micromètres) sont très nombreuses. Les têtes d’impression modernes (il y a une tête par cartouche d’encre) embarquent plus de 1 000 buses ! Le nombre croissant de buses permet d’accélérer l’impression, la taille diminuant des buses favorise la montée en résolution avec de plus en plus de précision. Durant des années, les têtes étaient une partie fixe de l’imprimante mais de nos jours, elles font partie des cartouches et sont donc remplacées régulièrement. C’est le meilleur moyen de conserver des performances dignes d’une imprimante neuve, au lieu de souffrir d’encrassement et d’usure, au prix d’une hausse du tarif des cartouches.



Par rapport aux cartouches d’encre, le toner d’une laser est capable d’imprimer beaucoup plus longtemps ; généralement des milliers de pages.

Calculer le coût à la page

1/ usage très occasionnel, texte

Au-delà des impératifs qualitatifs, le coût à la page est un critère de choix primordial. Nous avons déjà expliqué les différences tarifaires des cartouches d’encre vis-à-vis des toners laser, ainsi que leur rendement (nombre de pages), voici à présent quelques scénarios d’usage détaillés et chiffrés. Deux valeurs sont indiquées, la première ne tient pas compte du coût d’amortissement de l’imprimante, la seconde prend en compte un amortissement sur 5 ans, ce genre de périphériques n’ayant pas une fréquence de remplacement très élevée. Pour ces quatre scénarios, nous avons utilisé une imprimante jet d’encre 1er prix (HP Deskjet 1000, 40 €), une tout-en-un jet d’encre haut de gamme (Epson Stylus Photo PX720WD, 180 €), une laser noir et blanc très abordable (Brother HL-2130, 90 €) et une laser couleur (HP LaserJet Pro CP1025, 180 €). Pour chacune d’entre elles, nous avons utilisé le coût des cartouches de plus grande capacité lorsqu’elles existent, pour favoriser le rendement et ainsi réduire le coût à la page. Pour prendre en compte les cartouches livrées avec l’imprimante, nous avons estimé qu’elles contenaient 30 % de la capacité d’une cartouche longue durée. Les quantités de pages annoncées sont comparables puisqu’elles répondent dans tous les cas à la norme ISO/EIC 24711 pour le jet d’encre et ISO/EIC 19798 pour le laser. Partant du principe que l’imprimante est remplacée au bout des 5 ans, nous ne prenons pas en compte la quantité d’encre/toner restante. Pour les pages A4, le calcul est effectué avec les documents de la norme ISO. Concernant les photos, le remplis-

sage grimpe à 100 % et consomme infiniment plus d’encre, mais la dimension restreinte (10 x 15 au lieu de A4, 4,16 fois plus petite) compense en partie. Pour nos calculs, nous considérons qu’une photo compte pour 2 pages A4 de texte et graphiques. Cartouches et toners : • HP Deskjet 1000 : noire grande capacité HP 301XL/ CH563EE (27 €, 480 pages), couleur grande capacité HP 301XL/CH564EE (27 €, 330 pages) • Epson Stylus Photo PX720WD : noire T0791 (15 €, 520 pages), cyan T092 (15 €, 1 345 pages), magenta T0793 (15 €, 685 pages), jaune T0794 (15 €, 975 pages), cyan clair T0795 (15 €, 520 pages), magenta clair T0796 (15 €, 975 pages) • Brother HL-2130 : noire TN-2010 (35 €, 1 000 pages) • HP LaserJet Pro CP1025 : noire 126A/CE310A (60 €, 1 200 pages), cyan 126A/CE311A (65 €, 1 000 pages), magenta 126A/CE313A (65 €, 1 000 pages), jaune 126A/CE312A (65 €, 1 000 pages) 1/ usage très occasionnel, texte Vous envoyez quelques courriers lorsque c’est nécessaire, l’imprimante se contente d’un maximum de 10 pages A4 par mois, le plus souvent du texte pur. Sur 5 ans, soit 60 mois, le total imprimé est de 600 pages. Pour toutes les imprimantes, nous sommes arrivé à l’épuisement des cartouches/toners livrés d’usine, un jeu de remplacement a dû être acheté (en réalité, le toner d’origine de la Brother est capable de 700 pages, mais ce remplissage à 70 % est hélas une exception).

Imprimante

HP Deskjet 1 000

Epson PX720WD

Brother HL-2130

Amortissement

Non

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Coût de l’imprimante

0€

40 €

0€

180 €

0€

90 €

0€

180 €

Coût cartouche/toner

54 €

54 €

90 €

90 €

35 €

35 €

255 €

255 €

Coût moyen par impression

9 cents

15,6 cents

15 cents

45 cents

5,8 cents

20,8 cents

42,5 cents

72,5 cents

116 PC Update

HP LaserJet CP1025


Guide d’achat imprimantes

2/ usage léger, texte, photos

Imprimante

HP Deskjet 1 000

Epson PX720WD

Brother HL-2130

HP LaserJet CP1025

Amortissement

Non

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Coût de l’imprimante

0€

40 €

0€

180 €

0€

90 €

0€

180 €

Coût cartouche/toner

324 €

324 €

315 €

315 €

105 €

105 €

960 €

960 €

Coût moyen par impression

13,5 cent

15,2 cents

13,1 cents

20,6 cents

4,3 cents

8,1 cents

40 cents

47,5 cents

2/ usage léger, texte, photos Vous ne passez pas votre vie à imprimer, mais quelques courriers complétés par vos plus belles photos sortent tous les mois. Cet exemple compte 10 pages A4 de texte et graphiques et 15 photos 10 x 15. En 5 ans, ce scénario suppose que vous aurez imprimé 600 pages A4 et 900 photos, soit l’équivalent de 2 400 pages A4. 3 / usage familial intensif Papa, maman et deux enfants scolarisés sollicitent beaucoup plus l’imprimante ! Scénario calculé avec 70 pages A4, ainsi qu’une vingtaine de photos 10 x 15. Sur 5 ans, la quantité d’impression s’enflamme ! Avec 4 200 pages A4 et 1 200 photos, nous avons un équivalent A4 de 6 600 pages. 4 / le bureau à domicile Les courriers, les factures, la comptabilité et même les fiches de paie, pas de répit pour l’imprimante qui sort dans ce scénario 500 pages A4 de texte et graphiques. Dans ce scénario, il ne faut pas oublier de prendre en compte le remplacement du tambour des modèles laser. Pour la Brother HL-2130, il est garanti 12 000 pages et coûte 70 €. Dans le cas de la LaserJet CP1025, il est prévu pour 7 000 pages en couleur et 14 000 pages en noir et blanc, et vaut 90 €. Ne pas non plus négliger l’utilisation exagérée des imprimantes jet d’encre qui ne tiendront peut-être pas le rythme imposé sur 5 ans. La quantité de pages imprimées, sur 5 ans, est de 30 000 pages. Nous voyons très clairement que le laser est plus approprié aux grosses quantités que le jet d’encre, mais également que le laser couleur coûte bien trop

cher pour une entreprise. Une grosse PME qui imprime 8 000 pages par mois (soit 480 000 pages sur 5 ans) et qui peut se passer de couleur aura intérêt à opter pour une imprimante noir et blanc robuste comme une HP LaserJet P4014n à 1 000 €. Avec son toner vendu 190 € pour 10 000 pages, le coût à la page ne revient qu’à 2 centimes, amortissement de l’imprimante compris !

Les papiers Comme nous l’évoquions dans la première partie du dossier, le choix du papier est primordial pour assurer la qualité de vos impressions. Sur du papier recyclé de 70 g/m2, seules les imprimantes laser obtiennent un résultat satisfaisant en mode texte. Pour une imprimante jet d’encre, à moins d’activer le mode économie d’énergie qui projette moins d’encre, le papier est trop fin et l’encre bavera un peu partout. Pour les courriers de tous les jours, du papier blanc normal de 80 à 90 g/m² est idéal. Ici aussi, les imprimantes laser obtiennent de meilleurs résultats, mais les modèles jet d’encre s’en sortent très bien malgré tout. En revanche, le papier standard est totalement inadapté à l’impression de photographies, tant en résolution qu’en épaisseur où il finira tout gondolé sous la dose massive d’encre injectée. Tous les fabricants, ainsi que de nombreuses autres marques, fabriquent des papiers spéciaux, pour la photo, pour des cartes de visite, de nombreux types. Quel que soit l’usage prévu, nous distinguons plusieurs types de papiers dont voici les caractéristiques : • Papier couché : une des faces du papier est enduite d’une couche chimique destinée à améliorer la qualité de réception de l’encre, en la guidant plutôt sur l’épaisseur du papier que sur sa surface. Ainsi, les points bavent beaucoup moins, permettant d’augmenter la résolution. 3 / usage familial intensif

Imprimante

HP Deskjet 1 000

Epson PX720WD

Brother HL-2130

HP LaserJet CP1025

Amortissement

Non

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Coût de l’imprimante

0€

40 €

0€

180 €

0€

90 €

0€

180 €

Coût cartouche/toner

918 €

918 €

825 €

825 €

245 €

245 €

1 725 €

1 725 €

Coût moyen par impression

13,9 cents

14,5 cents

12,5 cents

15,2 cents

3,7 cents

5 cents

26,1 cents

28,8 cents

Imprimante

HP Deskjet 1 000

Epson PX720WD

Brother HL-2130

HP LaserJet CP1025

Amortissement

Non

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Coût de l’imprimante

0€

40 €

0€

180 €

0€

90 €

0€

180 €

Coût cartouche/toner

4 185 €

4 185 €

3 660 €

3 660 €

1 050 €

1 050 €

7 350 €

7 350 €

Coût moyen par impression

13,95 cents

14,1 cents

12,2 cents

12,8 cents

3,5 cents

3,8 cents

24,1 cents

25,1 cents

4 / le bureau à domicile

PC Update 117


• Papier glacé : également appelé papier photo brillant, c’est un papier couché qui possède un finish extrêmement brillant après être passé sur un cylindre chromé chauffé. La différence qualitative d’un papier à l’autre se fait sur son épaisseur (grammage) et la qualité du revêtement destiné à absorber l’encre. Tous les papiers, même bas de gamme, sont des papiers couchés. Lorsque ça n’est pas le cas, comme sur du papyrus égyptien (ancêtre du papier), la moindre goutte d’encre s’étale et bave et c’est seulement avec des crayons que vous pourrez vous en servir. Les fabricants de papier photo conservent précieusement leurs secrets, leur succès dépendant précisément de la chimie utilisée (tant pour le coût de fabrication que pour la qualité obtenue). Précisons que le choix d’un papier de qualité ne concerne virtuellement que les imprimantes à jet d’encre, dont la qualité des résultats obtenus varie énormément. Il existe bien quelques papiers spéciaux pour le laser couleur, mais les progrès sont minimes par rapport à du papier standard, jamais une imprimante laser ne sera capable d’imprimer une photo telle que vous l’auriez obtenue chez un photographe. Mais de 5 € la ramette de 500 feuilles de papier 80 g à presque 1 € la feuille de papier photo super haut de gamme, il y a de quoi hésiter ! A propos de grammage, les professionnels utilisent des papiers de 190 à 270 g pour l’impression des photos. Les papiers les plus épais que l’on trouve dans le commerce, qui tiennent plus du carton qu’autre chose, font 350 g/m2. Pour illustrer l’importance du papier et relativiser les tarifs pratiqués, nous avons commandé de nombreux papiers, chez les constructeurs d’imprimantes, mais également des marques tierces comme Kodak, Fuji ou Micro Application. Ces papiers nous servirons à tester les différentes imprimantes poru le comparatif du mois prochain. Vous y trouverez notamment un détail de photo scanné en 2 400 dpi (résolution optique) pour montrer la façon dont l’encre se diffuse sur chacun d’entre eux et nos commentaires concernant la qua-

118 PC Update

lité et le tarif de chacun d’entre eux. Si la qualité des impressions texte n’évolue quasiment pas quel que soit le papier utilisé, ça change du tout au tout pour les photographies. Nous constatons, sur toutes les marques, un gain qualitatif monstrueux à utiliser du papier dit photo, c’est-à-dire une résolution visiblement meilleure et des couleurs plus contrastées et chatoyantes. Il y a tellement d’encre projetée qu’il faut au minimum 150 g pour une photo digne de ce nom (même du papier 120 g gondole encore). En ce qui concerne le rapport qualité/prix, dur de justifier les papiers les plus haut de gamme, sauf pour leur prise en main appréciable (l’épaisseur apporte une rigidité synonyme de qualité). Si c’est pour mettre au mur, un papier photo abordable comme l’Epson Photo Paper. Mais il existe néanmoins des papiers épais et relativement abordables comme le HP Advanced Glossy Photo Paper de 250 g à 16 € les 100 feuilles A4. Quant au choix entre mat et brillant, comme chez le photographe, c’est avant tout une question de goût.

Consommation et environnement La consommation électrique d’une imprimante est très variable entre une jet d’encre (économe en électricité) et une laser (plus gourmande). En veille, les imprimantes jet d’encre et couleur ne consomment presque rien, autour de 1 W seulement pour une imprimante basique, mais certaines multifonctions avec écran couleur et Wi-Fi grimpent à plus de 5 W, c’est beaucoup pour un appareil qui n’est parfois jamais éteint ! Mais, le gros de la consommation se fait au moment de l’impression ellemême. Ici, alors qu’une jet d’encre ne dépasse que rarement 15 W (20 à 25 W en mode copie lorsque le scanner fonctionne simultanément), les imprimantes laser explosent avec 350 à 400 W de puissance consommée. Au niveau de l’environnement, les imprimantes sont assujetties (en France) à la taxe sur le recyclage des déchets électroniques, comme de nombreux appareils depuis 2006. Certains constructeurs ne manquent pas de redorer leur blason en affichant fièrement que leurs nouvelles imprimantes sont construites avec 30 % de matériaux recyclés, c’est à la fois une bonne chose et, en même temps, une telle évidence que ça devrait être systématique depuis des années, sans avoir à s’en vanter. Les consommables, cartouches et toners, sont un problème environnemental plus important, tant il y en a des quantités astronomiques et la chimie des encres pollue les sols en cas d’enfouissement. Il n’existe pas de loi en vigueur à ce sujet, mais de nombreuses sociétés privées se sont spécialisées dans la collecte et le recyclage des cartouches et toners. De plus en plus, les déchetteries municipales se dotent d’un bac spécial prévu pour cette collecte, comme c’est déjà le cas depuis longtemps pour les piles électriques.



Devolo, D-Link, Netgear, TRENDnet, cinq kits 500 Mbps en test Jérémy Panzetta

Le courant porteur en ligne bat le Wi-Fi ! Si les ondes du Wi-Fi empruntent la voie des airs, le CPL préfère s’appuyer sur les lignes électriques existantes. Avec des débits prétendant aujourd’hui à 500 Mbps, cette technologie semble plus intéressante que le Wi-Fi en termes de performances et d’usages. Le test de cinq kits 500 Mbps va nous dire quelle est la meilleure solution selon les situations. 120 PC Update

L

e CPL (Courant Porteur en Ligne) est une technologie permettant de mettre en réseau des PC, des box FAI, des routeurs/switchs, des consoles, des lecteurs multimédias, des NAS ou tout autre appareil disposant d’une connexion Ethernet, en exploitant les lignes électriques de votre domicile. Concrètement, si vous avez besoin d’apporter une connexion Internet/réseau dans n’importe quelle pièce de la maison, il suffit de relier un adaptateur CPL via un câble RJ-45 sur votre routeur/box et de le placer sur une prise électrique, puis de brancher un second adaptateur CPL sur une prise électrique d’une autre pièce, afin qu’un périphérique s’y connecte en RJ-45 et soit intégré au réseau local. Pour illustrer un autre cas de figure, ce second adaptateur CPL peut être relié à un point d’accès Wi-Fi pour apporter la connexion sans fil dans une pièce où le signal est faible ou inaccessible, ou encore à un autre hub/switch sur lequel seront branchés divers appareils et PC. Que ce soit entre différents étages ou différentes pièces et quel que soit l’appareil à placer sur le réseau, le CPL offre donc de nombreuses possibilités pour relier des dispositifs éloignés les uns des autres,

sans avoir à tirer de câble, sur une distance de connexion maximum pouvant aller jusqu’à 300 m et avec la possibilité d’utiliser simultanément au moins huit adaptateurs CPL sur un même réseau.

Switch, routeur, multiprise CPL Physiquement, les adaptateurs CPL se présentent sous la forme d’une prise électrique équipée d’un port Ethernet. Ils fonctionnent

Ce Powerline E200 Strip de Bewan est une multiprise trois-enun. Elle dispose de six prises électriques, d’un commutateur 3 ports Ethernet 100 Mbps et de la technologie CPL. Elle est également protégée contre les surtensions.


ar,

comparatif cpl

au minimum par deux et n’ont besoin d’aucune configuration. C’est d’ailleurs l’un des points forts de cette technologie, il suffit de les brancher pour que les blocs s’associent automatiquement et établissent la liaison réseau en quelques secondes. Certains modèles plus rares se connectent également aux PC via une connexion USB et non pas RJ-45, ils ont alors besoin de pilotes à installer sur la machine. Généralement, les blocs CPL possèdent plusieurs diodes lumineuses indiquant l’établissement de la liaison, l’activité réseau et la qualité de la connexion représentée par une couleur différente. C’est surtout leur volume qui les différencie les uns des autres. Ils sont, en effet, plus ou moins imposants, les plus gros étant souvent moins pratiques car ils peuvent condamner les prises voisines d’une multiprise par exemple. Pour contourner ce problème, certains blocs CPL adoptent une prise électrique femelle, ce qui leur permet d’être directement placés sur une prise murale et d’accepter par-dessus une multiprise, et aussi de disposer d’un filtre antiparasite assurant des débits optimums si des appareils domestiques créent des perturbations du signal (grille-pain, machines à laver, etc.). Les adaptateurs CPL sont, d’autre part, des appareils peu gourmands en énergie et ne consomment habituellement qu’entre 2 et 4 W.

Ce modèle dLAN 200 AV USB de Devolo dispose d’une prise USB servant à relier un disque dur, une imprimante ou un scanner afin de les partager sur le réseau.

Les produits CPL ne se limitent pas à de simples adaptateurs RJ-45 ou USB. Il existe les switchs et les routeurs par exemple, des produits similaires à des modèles classiques disposant de plusieurs ports Ethernet et qui diffusent donc le signal réseau à travers la prise sur laquelle ils ont été reliés. On peut également citer les multiprises CPL et certains adaptateurs possédant non pas une mais deux ou trois interfaces Ethernet pour y connecter plusieurs appareils simultanément. D’autres blocs intègrent ensuite un point d’accès Wi-Fi pratique pour apporter ou étendre le signal Wi-Fi dans différents endroits de la maison. Il existe, d’autre part, des modèles possédant une connexion USB non pas dédiée à un PC mais à des périphériques tels que les scanners, les imprimantes ou les disques durs externes, et qui permettent donc de les partager avec tous les clients du réseau. D’autres modèles disposent enfin d’une entrée audio stéréo RCA et non pas RJ-45, afin de connecter une source audio dont le flux sera encodé en MP3, par exemple, et disponible sur le réseau. En termes de prix, les adaptateurs CPL sont relativement abordables. Les prix de ces appareils varient selon leur vitesse de transmission et leur design avec prise femelle. Un kit deux blocs 500 Mbps se trouve entre 80 et 160 €, les tarifs des kits 200 Mbps débutent à moins de 50 €.

Les standards, débits et usages CPL Contrairement au Wi-Fi, le CPL ne possède pas de normes à proprement parler mais des technologies concurrentes. Celle que vous trouverez majoritairement dans les appareils CPL est le HomePlug qui existe sous plusieurs standards, le HomePlug 1.0.1, le HomePlug 1.1 (ou 1.0 Turbo) et le HomePlug AV. Ils offrent des débits théoriques respectifs de 14 Mbit/s, 85 Mbit/s et 200 ou 500 Mbit/s pour le dernier. Un réseau CPL permet autant de choses qu’un réseau Wi-Fi ou Ethernet : partage de la connexion Internet, partage de fichiers, jeu en ligne, streaming audio/vidéo, VoIP, P2P, TV ADSL, tout est permis. Les standards 85/200/500 Mbps exploitent même le système de niveau de priorité QoS (Quality of Service) permettant d’optimiser le trafic du réseau, de manière automatique ou à définir à partir de l’utilitaire livré avec le produit. Ces outils servent également à superviser le taux de transfert entre chaque adaptateur et à sécuriser la connexion grâce à un chiffrement de données par mot de passe. Les performances d’un réseau CPL sont conditionnées par la qualité de votre installation électrique, sa structure, le nombre d’éléments CPL présents et la distance de câbles électriques séparant les adaptateurs. Au même titre que le Wi-Fi, les débits théoriques annoncés sur les kits CPL ne sont jamais atteints en pratique. Dans les meilleurs des cas, sur les kits que nous avons testés, on atteint 26 Mo/s avec des modèles 500 Mbps, un peu moins de 10 Mo/s en 200 Mbps et plus de 3 Mo/s en 85 Mbps. Mais dans des situations réelles où les adaptateurs sont éloignés, les taux de transfert chutent rapidement à moins de 10 Mo/s en 500 Mbps et

Le Livewire de Western Digital est un pack de deux switchs 4 ports 10/100 Mbps qui communiquent entre eux par CPL. Le pack XAVB5004 de Netgear comprend, lui, un adaptateur CPL et un switch 4 ports Gigabit.

Le courant porteur en ligne communique via les lignes électriques de votre domicile. Il offre les mêmes possibilités qu’une connexion Wi-Fi ou filaire, peut transporter un signal sur plusieurs centaines de mètres et avec des débits théoriques maximums de 500 Mbps. Comme le montre cette illustration, n’importe quel appareil disposant d’une connectique Ethernet peut être placé sur un réseau avec un adaptateur CPL.

PC Update 121


Les limitations électriques du CPL

Des adaptateurs, comme le Devolo dLAN 200 AV Wireless N et le D-Link DHP-W306AV, intègrent un point d’accès Wi-Fi 802.11n. Le modèle Devolo a aussi la particularité d’avoir trois prises Ethernet.

Les blocs CPL sont souvent volumineux et condamnent les prises voisines d’une multiprise.

122 PC Update

peuvent descendre à moins de 1 Mo/s pour les kits les moins rapides ou sur de grandes distances. Les usages possibles en CPL vont donc naturellement dépendre de la vitesse de la liaison. Bien que l’accès Internet puisse être bridé si votre connexion ADSL/fibre est vraiment rapide (20-30 Mbps réels par exemple), dans la plupart des cas, vous pourrez profiter de sa bande passante maximum. En revanche, pour du streaming vidéo, on peut vite être limité. Si les vidéos SD et les DVD ne posent généralement pas de soucis car ils réclament moins de 1 Mo/s de débit pour être lus sans saccades à travers un réseau, le streaming HD est plus problématique. Un film Blu-Ray disc réclame, par exemple, plus de 6 Mo/s pour les plus gourmands en débit et les versions 3D peuvent monter jusqu’à plus de 8 Mo/s. Pour des encodages de type MKV/MP4 HD moins gourmands en 720p ou 1080p, il faut compter entre moins de 1 Mo/s et 2,5 Mo/s pour les bitrates les plus élevés, ce qui est moins contraignant. Comparée au Wi-Fi, la liaison CPL a ensuite deux autres avantages non négligeables. D’une part, elle offre une latence équivalant à celle d’un réseau filaire, vous aurez donc les mêmes pings lors de vos parties de jeu online et en réseau local. D’autre part, la liaison CPL n’est pas soumise à des coupures intempestives, la connexion est parfaitement stable. Précisons que tous les standards CPL ne sont pas compatibles entre eux. Ainsi, il est impossible de mélanger des blocs 14/85 Mbps (HomePlug 1.0.1 et 1.1) avec des modèles 200/500 Mbps (HomePlug AV), ils n’arriveront pas à communiquer. Deux réseaux CPL incompatibles peuvent néanmoins coexister au sein du même réseau local. Tous les modèles HomePlug AV, qu’ils soient en 200 ou 500 Mbps, sont théoriquement compatibles entre eux et la connexion sera alors bridée à la vitesse de 200 Mbps. Mais cette rétrocompatibilité n’est pas forcément assurée pour des adaptateurs de différentes marques, même sous le même standard, ce que nous avons vérifié lors de nos tests. Mieux vaut donc investir dans des blocs CPL de même marque pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

L’installation d’un réseau CPL est soumise à quelques règles d’un point de vue électrique. La présence d’un disjoncteur différentiel coupe le transit des informations. En général, il n’y en a qu’un pour toute la maison et éventuellement un dédié à la salle d’eau, ce qui ne pose pas de contraintes pour les pièces à vivre. Mais les installations récentes avec de multiples disjoncteurs différentiels limitent vos possibilités. Si votre disjoncteur est un modèle plus ancien, les données n’auront pas de mal à passer pour finalement atteindre le compteur électrique. Dans le cas où ce compteur est récent, à affichage digital, le signal CPL n’ira pas plus loin. En revanche, un vieux compteur « bleu » peut laisser passer les infos CPL. Une installation triphasée posera aussi des problèmes, à moins qu’une personne qualifiée ne vous installe un coupleur de phases. Ensuite, il ne faut pas brancher les adaptateurs CPL sur des prises parasurtensions ou des onduleurs, les filtres intégrés empêchant le passage des données. Certaines multiprises parafoudres offrent, cela dit, une compatibilité CPL sur toutes ou quelques-unes de leurs prises. La manière dont sont connectés les adaptateurs CPL au secteur a aussi une importance. Bien qu’il soit possible de brancher les boîtiers CPL sur des multiprises classiques, afin d’assurer des débits optimums, mieux vaut les brancher directement au mur ou passer par des blocs doubleurs/tripleurs sur lesquels vous connecterez d’un côté le bloc CPL et de l’autre une multiprise. D’où l’intérêt, là encore, des modèles avec prise femelle.

Un outil de surveillance est souvent livré avec les adaptateurs CPL. Il affiche la qualité de la connexion CPL et permet de définir le mot de passe de chiffrement, voire d’attribuer des préférences QoS.

Selon votre installation électrique, les données qui transitent sur un réseau CPL peuvent être interceptées. Un vieux compteur « bleu » peut laisser passer les infos CPL. Même s’il n’y a aucune chance que le signal n’aille plus loin que le boîtier EDF le plus proche de la rue, des voisins de palier pourraient intercepter votre réseau. C’est la raison pour laquelle il faut utiliser les mots de passe de façon systématique, un cryptage qui se met en place très facilement en cliquant simplement sur les boutons placés sur les adaptateurs CPL. Les standards HomePlug 1.0.1 et 1.1


comparatif cpl

exploitent une clé de chiffrage DES de 56 bits et une clé AES de 128 bits pour le HomePlug AV. Comme pour le Wi-Fi, ce n’est donc pas inviolable, mais encore faut-il avoir les connaissances et les outils nécessaires.

Les tests de performances Pour évaluer les performances des cinq kits CPL 500 Mbps présentés dans ce dossier, nous avons effectué cinq tests de débit (transfert d’un fichier de 1,7 Go) dans nos locaux, dont voici la configuration (les tests Wi-Fi ont été faits à partir de la même distance de communication dans chaque cas) : Test 1 : les deux adaptateurs CPL sont placés sur la même multiprise, ce qui permet de mesurer les débits maximums atteints par les appareils. Test 2 : les deux adaptateurs CPL sont situés dans la même pièce, sur des prises murales physiquement éloignées de 3 m. Test 3 : les deux adaptateurs CPL sont placés sur des prises murales éloignées physiquement d’environ 23 m. Cinq murs en plâtre les séparent, ce qui devrait fortement pénaliser la connexion Wi-Fi dans ce test. Test 4 : les deux adaptateurs CPL sont physiquement éloignés d’environ 25 m, un est placé sur une prise murale, l’autre sur une multiprise (cinq murs en plâtre les séparent). Test 5 : les deux adaptateurs CPL sont physiquement éloignés d’environ 14 m et sur des murs opposés (trois murs en plâtre les séparent). Ces tests nous permettent de tirer plusieurs constats dont certains sont déjà connus et cités précédemment. Tout d’abord, plus la distance entre deux kits CPL est importante, plus les débits chutent, et comme le montrent les tests 4 et 5, ce n’est pas la distance physique des prises électriques qui compte mais celle des lignes électriques qui les relient. Deuxième constat, mieux vaut placer les blocs CPL directement sur une prise murale plutôt que sur une multiprise, d’où l’intérêt des modèles avec une prise femelle intégrée. Troisième constat, quelle que soit la situation, le CPL nous a donné de meilleurs débits que le Wi-Fi 802.11n de notre Freebox V6. Avec 23 m de distance, les débits ne sont plus que de 1 Mo/s et 8,5 Mo/s en CPL 200 Mbps. Exit donc le streaming HD à haut débit et les connexions Internet très rapides seront bridées. Alors qu’on atteint facilement 12 Mo/s en CPL 500 Mbps. Dans la pire des situations pour le CPL, les murs opposés doublant la longueur à parcourir, il reste là encore devant le Wi-Fi N, même si les débits chutent fortement pour arriver à une moyenne de 3,5 Mo/s en 500 Mbps et moins de 3 Mo/s en 200 Mbps. Ensuite, si les débits maximums atteints par les blocs 500 Mbps sont deux fois et demie plus élevés que ceux des modèles 200 Mbps dans le meilleur des cas, la différence est moins importante dans des situations plus courantes où les adaptateurs sont de plus en plus éloignés. Les 500 Mbps donnent en moyenne 3 à 5 Mo/s de plus qu’une liaison 200 Mbps sur notre test 3, ils ne sont plus que 2 Mo/s supérieurs dans le test 4 et environ 1 Mo/s sur le test 5. Un écart qui peut, cela dit, faire la différence si vous êtes actuellement limité en 200 Mbps et qu’il ne manque pas grand-chose en

débit pour assurer du streaming vidéo HD par exemple. On remarque également que si les performances varient entre les adaptateurs CPL 500 Mbps, ça n’est pas énorme et leurs débits maximums dans une situation optimale sont très proches. Nous avons enfin mélangé les adaptateurs pour voir ce qu’il en était de leur compatibilité. Force est de constater que cela fonctionne parfaitement dans la grande majorité des cas, seul notre modèle TRENDnet 500 Mbps n’arrivait pas à communiquer avec certains blocs de chez Netgear et D-Link.

Wi-Fi ou CPL ? Bien que le CPL soit une excellente alternative au Wi-Fi, il faut plus considérer ces deux technologies comme des solutions complémentaires. Le Wi-Fi reste, en effet, indispensable pour complètement se passer de câble et pour des périphériques nomades tels que les portables, les téléphones ou les tablettes. Mais dès lors que l’on parle de performances, et surtout lorsque la distance de communication qui doit être établie entre des appareils devient importante ou que l’on doit traverser des murs, le CPL a l’avantage et limite moins les usages grâce à des taux de transfert bien plus élevés. En Wi-Fi, il est néanmoins possible d’ajouter des points d’accès/bridges Wi-Fi dans d’autres pièces pour étendre la portée du signal et assurer de bons débits. Mais si l’on prend en compte la facilité de mise en service des kits CPL, la stabilité et la faible latence de liaison, le CPL a de solides arguments et sera très souvent préférable au Wi-Fi pour distribuer le réseau et l’accès Internet dans toute la maison.

Débits Mo/sec

1,1

Wi‐Fi 802.11n (Freebox V6)

3,5

1,1

10,4 10,4 2,7

Netgear XAVB2101 (200 Mbps)

6,2

8,5

3,6

Trendnet TPL‐401E2K (500 Mbps) 3

Netgear XAVB5501 (500 Mbps)

8,6

3,7

Devolo dLAN 500 AVplus (500 Mbps) 0

Test 5

25,1

25,1 25,1

12,7

7,5

25,8 25,5

11,8

10

Test 4

21,6

12,4

8,2

5

25,5 26,2

12

7,5

3,7

Dlink DHP‐501AV (500 Mbps)

13,4

7,5

3,1

Netgear XAVB5001 (500 Mbps)

9,7 9,7

Test 3

26,2 26,2 15

Test 2

20

25

30

Test 1

PC Update 123


Devolo dLAN 500 AVplus Starter Kit 150 €

Le Devolo dLAN 500 AVplus Starter Kit est un ensemble de deux adaptateurs dont les blocs sont assez volumineux, car ils possèdent une prise femelle. On notera également la présence de deux prises de terre, ce qui permet d’orienter les blocs vers le haut ou vers le bas. Basés sur la puce Atheros AR7400 offrant un taux de transfert maximum de 500 Mbps, ils intègrent un filtre antiparasite et sont livrés avec un outil de surveillance affichant des astuces pratiques pour brancher les adaptateurs de manière optimale. Ce logiciel permet de visualiser le taux de transfert, de mettre le firmware à jour et de modifier le

mot de passe de cryptage. Il n’est donc pas possible de configurer le QoS, mais les blocs le font automatiquement. Les performances sont dans la moyenne des modèles 500 Mbps testés, avec un débit maximum de 26,2 Mo/s et entre 3,7 et 11,8 Mo/s selon la distance. Ce kit n’est pas le plus rapide mais il ne perd que 1,6 Mo/s face aux meilleurs modèles selon la situation. Il ne nous a posé aucun problème d’interopérabilité avec les autres blocs 500 Mbps et est donné compatible avec tous les adaptateurs HomePlug AV 200

Mbps. Les dLAN 500 AVplus sont aussi disponibles à l’unité (80 €) ou au sein d’un pack de trois unités (200 €), avec des prix plus élevés que la concurrence. Notez que Devolo propose aussi le dLAN 500 AVmini Starter Kit, un modèle 500 Mbps bien plus compact sans prise femelle, qui ne condamnera pas une prise si le bloc est placé au bout d’une multiprise et qui est aussi moins cher (130 €).

a choisi une puce différente de chez Etron Technology. Nous avons relevé un débit maximum de 25,5 Mo/s et entre 12,7 et 3,7 Mo/s selon la distance. Avec le kit de chez TRENDnet, c’est un de ceux qui conservent les débits les plus élevés lorsque la distance à par-

courir augmente. D-Link ne livre aucun outil de surveillance. Le QoS est géré automatiquement et le cryptage de la communication se fait, comme sur tous les adaptateurs, par un bouton placé sur chaque bloc. Quant à la compatibilité, seul le kit TRENDnet n’a pas réussi à communiquer avec (ou plutôt l’inverse), mais il a très bien fonctionné avec notre modèle Netgear en 200 Mbps. Ce kit D-Link est pour le moment le seul modèle 500 Mbps disponible chez le constructeur, qui ne propose donc pas de versions avec prise femelle. Le pack affiche un prix correct de 100 € ; à l’unité, il faut compter entre 45 et 60 € selon les boutiques.

D-Link DHP-501AV 100 €

Bien que les deux blocs de ce kit 500 Mbps DHP-501AV de D-Link ne possèdent pas de prise femelle, les adaptateurs sont assez larges. Ils condamnent les deux prises adjacentes lorsqu’ils sont placés sur une multiprise et même au bout de celle-ci, vous ne pourrez pas brancher d’appareil sur la prise voisine. Contrairement à tous les autres modèles présentés ici, D-Link

Netgear XAVB5001 et XAVB5501 90/110 €

Les kits de deux adaptateurs Netgear XAVB5001 et XAVB5501 ne se différencient que par la présence d’une prise femelle filtrée sur le second, et donc évidemment d’un volume plus imposant. Les blocs du XAVB5501 disposent aussi de deux prises de terre afin de les brancher dans les deux sens. Les adaptateurs du XAVB5001 sont les plus compacts de ce dossier. Ils ne condamnent qu’une prise adjacente sur une multiprise et aucune lorsqu’ils sont placés au bout. Les deux kits sont basés sur une puce Atheros AR7400. Leurs performances ne sont étrangement pas équivalentes, la différence n’est pas énorme mais le modèle avec prise femelle affiche de débits plus faibles selon la distance. Au mieux, les kits atteignent un taux de transfert de 25,1 Mo/s, soit 1 Mo/s de moins que les meilleurs modèles et entre 12 et 3 Mo/s dans

124 PC Update

des situations plus courantes. Ce sont donc les modèles les moins rapides lorsque la distance entre les blocs devient élevée. Netgear livre un outil de surveillance et de configuration avec lequel vous pouvez définir le QoS et changer le mot de passe de protection. L’association de ces blocs avec des modèles 200 Mbps HomePlug AV est théoriquement assurée, il en est de même avec des versions 500 Mbps, mais il peut exister incompatibilité comme nous l’avons expérimenté avec le kit de chez TRENDnet. Ces deux ensembles Netgear sont commercialisés aux prix de 90 et 110 €, les blocs à l’unité coûtent environ 55 € pour le XAV5001 et 65 € pour le XAV5501.


comparatif cpl

TRENDnet TPL-401E2K 90 €

Le TPL-401E2K est également un kit de deux adaptateurs 500 Mbps. Avec une taille située entre celle du modèle sans prise femelle de chez Netgear et celle du D-Link, il ne condamne qu’une seule prise adjacente si la seconde n’a pas un connecteur très haut. Construit autour d’une puce Atheros AR7400, ce kit offre les meilleures performances globales de ce comparatif. Les débits maximums de 26,2 Mo/s sont équivalents à ceux de Devolo, mais il conserve un taux de transfert plus élevé

quand la distance de câble électrique devient importante, avec des valeurs placées entre 13,4 et 3,7 Mo/s. L’outil livré par TRENDnet autorise le choix du mot de passe, le nom du réseau créé entre les adaptateurs et permet, bien sûr, de visualiser la qualité de la connexion. Ce sont, par ailleurs, les seuls blocs qui n’ont pas réussi à communiquer avec certains

modèles d’autres marques. Mieux vaudra donc équiper son réseau de prises de cette marque pour assurer leur compatibilité. Avec un prix moyen de 90 € et un tarif qui peut chuter sous les 80 € selon les boutiques, ce kit est le moins cher du moment. L’adaptateur à l’unité TPL-401E est, quant à lui, vendu environ 45 €.

Choix de la rédaction Bien qu’il affiche des débits relativement proches, le kit TRENDnet TPL-401E2K offre une meilleure tenue des taux de transfert lorsque l’éloignement des adaptateurs augmente. Puisqu’il est également le moins cher du marché, il reçoit donc le choix de la rédaction. Mais l’ensemble de chez D-Link est lui aussi performant. Si vous le trouvez à un meilleur prix, il représente une bonne affaire à condition que la taille plus imposante de ses blocs ne vous semble pas problématique. En ce qui concerne les modèles avec prise femelle, c’est le dLAN 500 AVplus qui se distingue en termes de débits, mais il est bien plus cher que le modèle Netgear qui n’a pas de défauts particuliers et qui remplira son office. Pour faire des économies, si vous pensez que les débits de kits 200 Mbps seront suffisants pour vos activités, vous ne ferez pas un mauvais achat en investissant dans des marques comme Netgear, TRENDnet ou Devolo.

PC Update 125


Gigabyte Aivia K8100, Razer Anansi Razer BlackWidow Ultimate Les claviers programmables, clé de la victoire ? Gigabyte lance son premier clavier pour joueurs avec l’Aivia K8100, Razer étend, quant à lui, sa gamme avec les Anansi et BlackWidow Ultimate. Trois modèles bien différents, dont un à interrupteurs mécaniques, qui semblent avoir des arguments pour détrôner enfin les références de Logitech.

126 PC Update

L

es joueurs ont besoin de périphériques de commande adaptés afin d’améliorer leur expérience et leur efficacité de jeu. Dans cette optique, les constructeurs mettent en avant certains procédés sur leurs claviers et en particulier, ceux qui définissent le type et la consistance des interrupteurs des touches. Si la grande majorité des modèles se basent aujourd’hui sur des switchs à membrane, les versions mécaniques reviennent à la mode, à l’image du BlackWidow Ultimate de Razer, et pour de bonnes raisons. Elles apportent, en effet, un bien meilleur retour de frappe et une plus grande vitesse de saisie en faisant « rebondir » les doigts sur la surface du clavier. De plus, il n’est pas nécessaire d’aller jusqu’à la butée pour que la commande soit prise en compte et l’on sait précisément quand elle a été activée grâce à un bruit de frappe métallique. C’est d’ailleurs l’un des principaux reproches faits à cette technologie, dont les nuisances peuvent devenir pénibles à la longue. Ces versions sont aussi plus solides, avec des touches qui ne perdent pas en force de pression dans le temps, mais sont en contrepartie plus chères. Les claviers à membrane, tels que le Razer Anansi ou le Gigabyte Aivia K8100, sont habituellement plus silencieux, ils offrent une frappe plus moelleuse et réclament généralement moins de force à la frappe, bien que certains modèles, comme le K8100, proposent différents niveaux de pression. La technologie du clavier est donc importante et délivre, en plus de son ergonomie générale (layout, position des mains, repose-poignets), des sensations vraiment différentes d’un modèle à l’autre, c’est donc un choix personnel que nous ne pouvons pas faire à votre place. Nous apprécions les modèles mécaniques à

la rédaction, mais les avis divergent beaucoup d’autant qu’il faut une bonne quinzaine de jours d’adaptation, avant d’apprécier les qualités d’un vrai méca à l’ancienne. Si vous n’avez jamais eu l’occasion d’en tester un, mieux vaut peut-être voir ce que cela donne en boutiques avant d’investir.

L’importance des macros Bon nombre de claviers pour joueurs se démarquent par la présence de touches de macro additionnelles programmables, très utiles afin de définir des combinaisons de touches ou des scripts plus avancés. Si elles ne sont pas indispensables dans un FPS ou un jeu de course, les amateurs de MMO et de jeux de stratégie auraient torts de s’en passer, d’autant plus qu’elles peuvent être pratiques pour des usages bureautiques. Dans un MMORPG, si vous devez effectuer plusieurs commandes pour changer d’arme ou lancer des combos de sorts, ces actions peuvent se faire à l’aide d’une seule touche de macro. Vous gagnez donc en rapidité d’exécution et cela permet, au passage, de ne pas s’emmêler les pinceaux pendant les coups de stress et de ne pas faire de mauvaises manipulations. Ces macros doivent être associées à un logiciel de configuration aux fonctions complètes et supportant par exemple les délais de frappe ou la répétition des commandes. Les trois claviers testés ici s’en sortent bien à ce niveau et ce n’est pas ici que va se faire la différence. En revanche, la position des touches de macro est primordiale. Idéalement, elles doivent être placées sous la barre espace, à l’image du modèle Razer Anansi, pour que le pouce puisse y accéder facilement, sans avoir à bouger les doigts des commandes principales.


Test clavier

Gigabyte Aivia K8100

L

’Aivia K8100 est le premier clavier pour joueurs de Gigabyte. Léger mais solide, ce modèle livre une bonne première impression. Il affiche des lignes angulaires racées, une coque noire, mate, en plastique de qualité et plusieurs parties noires, brillantes. Ces dernières délimitent la zone tactile dédiée au son, celle supportant les LED s’illuminant de rouge, lorsqu’on manipule la barre sensitive de volume, et un bouton « Mode » placé à l’extrémité gauche. Le clavier supporte ensuite deux ports USB 2.0 bien positionnés de chaque côté, un bouton à l’arrière pour activer le rétroéclairage de couleur orangée et dont l’intensité ne peut être ajustée, et, bien sûr, les touches de macro qui sont au nombre de cinq. Surélevé à l’aide de deux pieds associés à des tampons de caoutchouc assurant une bonne accroche sur la table, l’inclinaison du clavier est assez faible mais apporte une position confortable des mains et des paumes soutenues par un large repose-poignets vissé. L’agencement des touches concaves est traditionnel et le clavier exploite des interrupteurs à membrane, dont la course se situe entre un modèle de type portable et un modèle classique. Gigabyte a, d’autre part, attribué trois niveaux différents de pression aux touches. Les plus couramment utilisées (WASD, 1, 2, 3, 4, Espace, flèches directionnelles, Ctrl, Enter et Backspace) ont besoin de 70 g de pression, les touches à l’extrémité gauche et celles entourant la touche Entrée réclament 60 g, toutes les autres sont moins fermes avec 50 g. Cette impression de dureté se ressent en pratique. C’est intéressant dans les jeux, car cela permet aux touches les plus dures d’avoir, entre autres, un meilleur rebond, mais c’est moins efficace en bureautique et peut déranger bien que l’on s’y fasse à la longue. L’usage du clavier se montre globalement agréable, la frappe n’est pas discrète mais reste tout de même bien plus douce qu’un clavier mécanique. Le K8100 propose également une fonction de blocage de la touche Windows et est livré avec quatre touches ZQSD supplémentaires possédant une texture gomme. Gigabyte annonce, par ailleurs, un antighosting de vingt pressions simultanées. En pratique, cela dépend des associations de touches utilisées. Le clavier reconnaît tout de même dix pressions sur les plus importantes, mais seulement trois, par exemple, sur le pavé numérique. Un dernier élément est livré dans le packaging, il s’agit d’un revêtement en silicone recouvrant la majeure partie du clavier. Transparent, il permet non seulement de limiter efficacement le bruit de frappe, mais surtout de le protéger si vous avez l’habitude de manger devant votre machine. Le clavier dispose donc de cinq touches de macro associées à un bouton Mode changeant de couleur et basculant entre les cinq profils

enregistrables dans la mémoire interne. Cela fait donc 25 scripts/raccourcis programmables qui sont conservés dans le clavier, même si vous n’avez pas installé les pilotes. Pour programmer les macros, le logiciel maison est indispensable. Bien que son look soit grossier, il se montre intuitif et suffisamment clair pour ne pas avoir à se plonger dans la notice. En dehors de phrases de texte, il offre tout le nécessaire, que ce soient des fonctions basiques (lancement de programmes et de sites Web, simple touche de clavier ou clic de souris, fonctions multimédias, édition bureautique, etc.) ou des scripts plus avancés. Les délais de frappe et les répétitions sont pris en charge, le nombre maximum d’éléments enchaînés au sein d’un script est très confortable, il est même possible de définir un positionnement automatique du curseur de souris. Dommage, par contre, qu’il soit impossible de lancer un profil en même temps qu’un jeu, il faut aussi que Gigabyte corrige le lancement de programmes et de sites Web, qui ne fonctionne qu’en tapant le chemin de destination avec un langage anglais. On regrette également la position des touches de macro, peu accessibles en haut du clavier, les amateurs de MMO trouveront, au passage, qu’il n’y en a pas assez. On peut, enfin, émettre une dernière critique sur la barre tactile de volume qui ne réagit pas très vite pour augmenter ou baisser le son.

fiche technique

• Nom : Aivia K8100 • Constructeur : Gigabyte • Interface : USB 2.0 (câble de 1,65 m gainé) • Technologie : membrane • Connectiques : 2 x USB 2.0 • Touches de macro/profil : 5/5 et mémoire interne • Rétroéclairage : rouge, intensité non variable • Prix : 60 € Jusqu’à 25 macros programmables Fonctionnalités des pilotes Mémoire interne Deux ports USB Protection silicone Prix Pas de réglage d’intensité et de la couleur du rétroéclairage Position des touches de macro La différence de pression peut gêner en bureautique PC Update 127


Razer Anansi

S

fiche technique

• Nom : Anansi • Constructeur : Razer • Interface : 2 x USB 2.0 (câble de 2,1 m gainé) • Technologie : membrane • Connectiques : • Touches de macro/profil : 7 + 5/20 • Rétroéclairage : multicouleur, intensité variable • Prix : 99 € Rétroéclairage (couleurs et intensité) Fonctionnalités des pilotes Toutes les touches sont programmables 7 des 12 macros au niveau du pouce Qualité de fabrication/finition Pas de mémoire interne Pas de ports déportés Nécessite deux ports USB Repose-poignets pas assez large ?

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obre mais aux lignes travaillées, le look du clavier Anansi de Razer est flatteur. Il affiche une couleur noire intégrale, mate et au toucher doux sur la coque principale, contre un noir profond pour les touches. On remarque également deux liserés laqués sur les extrémités du clavier, ainsi que le logo lumineux de Razer d’un bel effet au niveau du repose-poignets. Ce qui frappe le plus et peut-être dans le mauvais sens du terme selon les goûts de chacun, c’est la police moderne utilisée pour dessiner les caractères. Assis sur deux pieds rétractables et plusieurs rondelles/tampons de caoutchouc l’empêchant de glisser sur la table, il présente une faible inclinaison et un reposepoignets court. Les paumes restent donc sur la table, mais malgré les grandes mains de votre serviteur, ce n’est pas inconfortable pour autant. Le clavier utilise la technologie à membrane avec des touches concaves à l’agencement classique. Elles offrent un meilleur rebond que chez Gigabyte et une frappe plus sourde et plus discrète, bien qu’elle ne soit toujours pas silencieuse. La frappe moelleuse réclame également une plus grande pression et fait sentir un léger frottement avec un bout de course amorti. Ceux qui sont habitués à des frappes plus sèches seront peut-être perturbés au début, d’autant plus que la position des touches est plus rapprochée que d’ordinaire, de quelques millimètres, le clavier demande donc un petit temps d’adaptation mais on reprend ses marques rapidement.

Razer destine ce clavier aux joueurs de MMO, car il possède douze touches de macro programmables. Cinq sont placées sur le côté gauche du clavier, sept sont positionnées sous la barre espace (trois d’entre elles sont équipées d’un détrompeur). Ces dernières offrent un accès idéal sous le pouce, ce qui permet de les utiliser, tout en conservant les doigts sur les touches ZQSD. Mais les possibilités ne s’arrêtent pas là puisqu’en dehors de la touche « Fn », toutes sont programmables, soit plus d’une centaine et même à la volée. On trouve également des raccourcis multimédias combinés sur les touches de Fonction, exploitables à partir de la touche « Fn », à la manière d’un clavier de portable. Les touches Windows sont désactivables de la même manière, c’est aussi le cas de la modification du rétroéclairage. Ce dernier ne propose pas moins de 16 millions de couleurs et trois niveaux d’intensité. Dommage, par contre, que les sept macros inférieures n’en profitent pas. Le clavier permet, d’autre part, une pression simultanée de six touches au maximum (en plus du Ctrl, Shift ou Alt), mais il n’en reconnaît que deux sur les flèches directionnelles. Le logiciel de configuration est simple à prendre en main et dispose de toutes les options nécessaires, en dehors de la saisie de texte. Les délais et les répétitions sont supportés, on trouve également quelques fonctions bureautiques. Vingt profils peuvent être enregistrés et assignés au lancement d’un programme, dix d’entre eux sont sélectionnables à la volée, avec la combinaison de touches « Fn + chiffre » et le basculement de l’un à l’autre s’affiche à l’écran. Il est aussi possible d’attribuer une touche précise à un profil. Le pilote donne un dernier accès à la couleur de l’éclairage, à son intensité et à une option de cycle automatique. Par contre, l’Anansi ne possédant pas de mémoire interne, le pilote est indispensable pour exploiter les macros. Ce clavier est une vraie réussite et frôle la perfection, c’est une valeur sûre. Il faudra néanmoins être prêt à débourser 100 € et à ce prix, on aurait aimé avoir des ports USB et des prises audio, voire un petit écran LCD. Précisons, enfin, que le clavier a besoin de deux ports USB, l’un d’entre eux étant dédié au rétroéclairage.


C

UPDAT E

Razer BlackWidow Ultimate

P

Test clavier

A

u déballage, le BlackWidow Ultimate de Razer étonne par son poids conséquent (1,5 kg), l’impression de robustesse qu’il dégage et sa qualité de fabrication irréprochable. Constitué d’une coque noire, laquée, sensible aux traces de doigts, il utilise des interrupteurs mécaniques (Cherry MX Bleu) et est un des rares modèles du genre destinés aux joueurs. Il dispose d’un port USB déporté, d’une prise casque et d’une prise micro placés sur la tranche droite, et d’un logo Razer illuminé sur sa partie inférieure. L’usage du port USB impose, comme souvent, le branchement de la deuxième connectique USB au PC. Le clavier se dispense de repose-poignets, mais cela ne nous a pas dérangé en raison d’une inclinaison et d’une hauteur plus importantes que de coutume. Ce sont ainsi les avant-bras posés sur le bureau qui soutiennent les poignets, ce qui pourrait néanmoins provoquer une fatigue à la longue. Mais il suffit de rabattre les pieds pour que le bout des paumes appuie sur le bas du clavier et pour trouver une position peutêtre plus confortable selon les habitudes de chacun. Ce BlackWidow reprend ensuite la police de caractères particulière du clavier Anansi, ainsi que les mêmes types et layout de touches concaves. A l’usage, entre l’excellent retour de frappe des switchs, la précision et la réactivité qu’il apporte, les doigts rebondissent et surfent parfaitement sur la surface du clavier. On gagne en rapidité d’exécution, ce qui profite aussi bien dans les jeux qu’en bureautique. Ceux qui ont l’habitude d’utiliser des claviers à membrane ressentiront rapidement la différence et l’efficacité qu’apporte cette technologie. Naturellement, en contrepartie, le fort bruit de frappe métallique peut vite agacer et même si on peut s’y habituer, ce ne sera sûrement pas le cas d’une personne dormant ou regardant la télévision dans la même pièce. Les fonctionnalités du clavier sont identiques à celles du Razer Anansi. On retrouve la touche « Fn » à utiliser pour les raccourcis multimédias, pour modifier l’éclairage, programmer des touches à la volée, désactiver la touche Windows, ou sélectionner rapidement un des dix profils enregistrables dans le pilote. Le clavier propose cinq touches de macro placées sur le côté gauche, relativement accessibles avec le petit doigt lorsqu’on utilise les touches ZQSD. Les amateurs de MMO regretteront qu’il n’y en ait pas plus, mais ils pourront toujours se rabattre sur d’autres touches car presque toutes sont programmables. Les options de création de raccourcis/scripts sont complètes, avec une prise en charge des délais

de frappe et des répétitions, quelques fonctions dédiées à la bureautique et à la navigation Internet/fichiers. Chaque profil peut, d’autre part, être associé à un programme pour être lancé automatiquement et le basculement de l’un à l’autre s’affiche dans le coin inférieur droit de l’écran. L’essentiel est présent et se montre simple à configurer, dommage en revanche que le clavier ne possède pas de mémoire interne, ce qui oblige d’installer le driver pour exploiter ses fonctionnalités avancées. Le clavier possède aussi des capacités d’antighosting et reconnaît jusqu’à six pressions simultanées (en plus des touches Ctrl, Shift et Alt), mais seulement deux sur les flèches directionnelles. Quant au rétroéclairage, il est de couleur bleue, plus puissant que sur les Anansi et K8100, réglable sur trois niveaux d’intensité, ainsi qu’un mode où il s’estompe et se rallume lentement. Au final, Razer livre une fois de plus un clavier d’excellente facture, parfaitement adapté aux joueurs et dont la technologie mécanique pourra aussi convaincre ceux qui tapent beaucoup de texte. Tout le monde ne sera pas prêt à mettre 125 € dans un clavier, mais vous n’en serez pas déçu pour peu que les sensations des switchs mécaniques vous conviennent. Pour faire quelques économies, vous pouvez, d’autre part, opter pour la version non Ultimate de ce modèle, qui se dispense de ports déportés et de rétroéclairage, mais qui est commercialisée à 80 €.

fiche technique

• Nom : BlackWidow Ultimate • Constructeur : Razer • Interface : 2 x USB 2.0 (câble de 2,15 m gainé), 2 x miniJack • Technologie : mécanique • Connectiques : USB 2.0, casque et micro • Touches de macro/profil : 5/10 • Rétroéclairage : bleu, intensité variable • Prix : 125 € Efficacité de la technologie mécanique Rétroéclairage puissant 5 touches de macro Toutes les touches sont programmables Fonctionnalités des pilotes Ports USB et audio Robustesse Qualité de fabrication/finition Bruit de frappe Pas de mémoire interne Pas de repose-poignets ? Prix PC Update 129


La macro au service du frag Jérémy Panzetta

De haut en bas : l’Isku de Roccat, le Meka G1 de Thermaltake et le Zibal 60 de Mionix.

B

ien qu’attirant grâce à son prix de 60 €, le Gigabyte Aivia K8100 n’arrive pas à se hisser au niveau des meilleurs modèles du marché, principalement en raison de touches de macro mal placées. Dans cette gamme de prix, nous lui préférons le Logitech G110 (65 €) proposant 12 touches de

130 PC Update

macro et des fonctions multimédias. L’ancien modèle G15 Refresh du constructeur suisse avec écran LCD est, d’autre part, toujours vendu et peut se trouver sous les 70 €, ce qui lui confère un bon rapport qualité/prix. Pour dépenser le moins possible, le X6 de Microsoft (45 €) est une bonne affaire. Sa frappe est bruyante mais il propose 24 touches de macro et un pavé numérique pouvant être placé à droite ou à gauche du clavier. Si vous cherchez un clavier plus compact facile à transporter, l’Arvo de Roccat nous avait convaincu (55 €). Il ne dispose que de 3 touches de macro bien placées au niveau du pouce et se dispense du pavé de touches central mais il remplit très bien son office. Les modèles Anansi et BlackWidow représentent d’excellentes alternatives aux références de chez Logitech. Nous avons particulièrement aimé le clavier Anansi qui fait presque un sans-faute. Pour 100 €, il vient marcher sur les plates-bandes du G510 (95 €). Il ne possède pas autant de touches de macro (12 contre 18 sur le G510), ni d’écran LCD pratique pour monitorer le PC ou afficher des informations de jeu, mais 7 de ses macros sont plus accessibles sur le pouce et il dispose d’une frappe, certes, plus bruyante mais moins dure, avec un meilleur rebond et globalement plus agréable. Le BlackWidow à technologie mécanique est à part, car peu de modèles de ce type sont disponibles pour le moment. SteelSeries propose les 6Gv2 et 7G (80 et 120 €), mais en dehors de leur bonne réactivité et robustesse, ils ne possèdent pas de fonctions véritablement dédiées au jeu, car ils font l’impasse sur des touches de macro et un logiciel de programmation. Le BlackWidow Ultimate devient donc lui aussi une référence et si vous n’avez pas besoin de rétroéclairage et de connectiques déportées, la version BlackWidow simple vous fera économiser une quarantaine d’euros. Notez que plusieurs constructeurs devraient prochainement arriver sur ce marché des claviers mécaniques pour joueurs. C’est le cas de Thermaltake avec le Meka G1, d’Ozone avec le Strike, de QPad avec le MK-80 et de Mionix avec le Zibal 60. Mais aucun ne possédera des touches de macro, un choix que nous avons du mal à comprendre. Roccat aura, quant à lui, lancé un modèle à membrane quand vous lirez ces lignes, il s’agit de l’Isku proposant 8 touches de macro et un pilote aux capacités avancées, comme c’était le cas sur sa souris Kone+, un modèle à surveiller de près. Précisons enfin que les gamepads sont aussi des produits intéressants pour les joueurs. Le meilleur d’entre eux est le Logitech G13 (70 €), il remplacera aisément un clavier avec macros, si vous préférez conserver un modèle qui vous tient à coeur.



HighPoint RocketHybrid 1220 SSD caching pour tous Apparu avec le chipset Intel Z68, le SSD caching promet de cumuler les performances des SSD et la capacité des disques durs. HighPoint tente de généraliser cette technologie grâce à sa nouvelle RocketHybrid 1220, une carte à 60 € compatible avec tous les ordinateurs.

fiche technique

• Marque : HighPoint • Modèle : RocketHybrid 1220 • Type : contrôleur de stockage RAID et SSD caching • SATA : version 3 (6 Gb/s) • Prises : x 2 • Interface : PCI-Express 1x (Gen 2.0) • Chip : Marvell SE9130 • OS : Windows Vista, 2008, 7 • Prix : 58 € Fonctionne sur tous les PC Prix raisonnable Gains de performances limités

téressent à la mise en cache, en proposant carrément d’utiliser un SSD en complément du disque dur afin, soi-disant, de tirer profit du meilleur des deux technologies. Après l’essai de la technologie Intel Smart Response Technology intégrée au chipset Z68 le mois dernier, voici la carte contrôleur RocketHybrid 1220 de HighPoint. Point fort : elle rend le SSD caching accessible à tous, quels que soient votre carte mère et votre processeur.

Marvell SE9130

D

epuis aussi longtemps qu’existent les SSD, les constructeurs rêvent de cumuler les performances de la mémoire Flash avec la capacité des plateaux des disques durs. Dès 2007, Samsung a sorti le H-HDD MH80 (disque dur hybride), mais ses 256 Mo de cache n’apportaient quasiment aucun gain de performances. L’an dernier, Seagate a ressorti le concept du disque hybride des cartons, avec son Momentus XT, un disque 2,5" à 7 200 tours de 500 Go, boosté par 4Go de mémoire Flash. Sans que ça soit une révolution (rien de comparable aux performances d’un SSD), il est toujours le disque dur pour portables le plus rapide du marché. Ce sont désormais les fabricants de contrôleurs de stockage qui s’in-

Cartes mères PCI-Express 2.0 - 100 % PCI-Express : Intel P965, 975X, P35 - Ports graphiques en PCI-E 2.0, ports supplémentaires en PCI-E 1.x : Intel P45, H55, H57, P55, X38, X48, X58 - 100 % PCI-Express 2.0 : AMD 770, 780G, 785G, 790GX, 790FX, 870, 880G, 890GX, 890FX et Intel H61, H67, P67, Z68 132 PC Update

Vendue un peu moins de 60 €, la carte HighPoint repose sur le contrôleur Marvell SE9130. Annoncé en début d’année, ce dernier dérivé des autres SE9100 est à la base un chip SATA-3 (6 Gb/s) RAID. Gérant deux ports, ce dernier a été modifié et accompagné d’un logiciel conçu pour le SSD caching. La RocketHybrid 1220 est donc une carte contrôleur munie de deux prises SATA, sur laquelle vous branchez un disque dur et un SSD. La carte est au format PCI-Express 1x, compatible PCI-Express 2.0. Sur une carte mère équipée d’un port adéquat, la bande passante entre le chipset et ce contrôleur est donc de 500 Mo/s dans chaque sens, c’est un peu moins que la bande passante permise par le SATA-3 (600 Mo/s), mais c’est encore suffisant pour profiter des SSD les plus rapides. Sur une carte mère plus âgée en PCI-Express 1.1, la limitation à 250Mo/s pourrait représenter une légère bride, mais certaines sont mixtes PCI-E 1.1 et 2.0 : l’encadré ci-contre permet de mieux s’y retrouver. Il existe une variante, la RocketHybrid 1222, qui propose deux prises eSATA plutôt que du SATA interne standard.

2 modes de fonctionnement La carte installée, son BIOS s’affiche après celui de la carte mère, comme pour tout contrôleur additionnel. Il est indispensable d’entrer dans celui-ci pour créer une configuration style RAID, en tapant Ctrl+M lorsque vous y êtes invité. Dans l’utilitaire, cliquez sur HBA 0 : Marvell 0 pour lancer l’assistant de création d’un disque virtuel. Ce dernier, baptisé HyperDuo plutôt que RAID, peut adopter deux modes de fonctionnement : Safe ou Capacity. Techniquement parlant, le premier fonctionne en RAID 1 avec une duplication de certaines données, le second en RAID 0 cumulant capacité et performances du disque dur et du SSD. Si le mode Safe ressemble à la solution d’Intel,


test rockethybrid 1220

le mode Capacity est inédit et dangereux ! Comme dans tout RAID 0, il suffit qu’un des deux périphériques rende l’âme pour perdre le contenu des deux ; dans ce mode, les données accélérées (c’est-à-dire mises en cache sur le SSD) ne sont plus sur le disque dur ! Le mode Safe n’efface pas ce qu’il y a sur le disque dur (à condition de répondre oui à la ligne « Keep original data ») et, surtout, vous pouvez retirer la carte ou le SSD à tout moment et repasser votre disque dur en solo. Par rapport au SSD caching d’Intel, la carte HighPoint n’impose pas de limite de taille pour le SSD caching. Il est, par exemple, possible de remplir tout un 128 Go, tandis que SRT est bloqué entre 20 et 64 Go.

Choisissez vous-même quoi accélérer La carte ne fonctionne que sous Windows Vista ou Seven, la puce Marvell étant conçue pour fonctionner avec le pilote AHCI natif de ces OS, qui n’existe pas dans XP et encore moins sous Linux, pourtant compatible avec cette norme. Il est indispensable d’installer MSU (Marvell Storage Utility), un outil ajustant le fonctionnement d’une carte contrôleur à base de puce Marvell depuis un navigateur Web. En cliquant sur le contrôleur (Adapter 0, par défaut) de la fenêtre de gauche, vous pouvez ensuite créer un volume HyperDuo, comme nous venons de le voir dans le BIOS. C’est plus confortable sous Windows, simplement impossible si l’on souhaite installer l’OS sur une machine dépourvue de système. Notons, par ailleurs, que la carte HighPoint RocketHybrid 1220 est un vrai contrôleur RAID qui peut abandonner le mode HyperDuo et créer un véritable RAID 0

ou 1 avec deux disques de même capacité. Originalité de l’utilitaire MSU, la possibilité d’ajuster manuellement le mode d’optimisation du SSD caching. Pour cela, décochez la case « Auto » et ajoutez manuellement les répertoires que vous souhaitez voir être synchronisés de façon systématique.

MX Tech MX‐DS 100 Go (temps en secondes) 50

Windows 7 Ultimate 64 bits

45

Darkfall Online Metro 2033 ‐ jeu

40

Metro 2033 ‐ partie 35

Civilisation V ‐ jeu Civilisation V ‐ partie

30

Titan Quest ‐ jeu

25

Des gains un peu justes Alors la RocketHybrid 1220, solution miracle ? Hélas non. Nous avons reproduit le même protocole de test que pour l’essai du caching par Intel et son Z68. Concrètement, nous notons des gains de performances systématiques, mais alors que nous avions récupéré près de 55 % de l’écart de performances entre le HDD seul et le SSD seul chez Intel, nous ne gagnons qu’un peu plus de 35 % en moyenne via la RocketHybrid 1220. Le mode Capacity s’en sort mieux, mais qui est prêt à risquer des gigaoctets et des gigaoctets de données en augmentant le risque de panne ? Et si c’est pour se contenter de quelques logiciels sans aucune donnée personnelle, autant s’accommoder d’un SSD seul. Finalement, c’est une solution intéressante pour recycler un vieux SSD, les premiers modèles de 30 ou 40 Go, mais ça n’est pas très intéressant pour une configuration toute neuve. Bien qu’il ne soit pas très cher (moins de 60 €), le prix de ce contrôleur s’additionne à celui du moindre SSD. Sachant qu’un 40 Go coûte aujourd’hui 95 € et qu’un 60 Go coûte 100 €, le budget SSD caching (qui s’ajoute au prix du disque dur quel qu’il soit) est d’emblée compris entre 155 et 160 € ! A ce tarif, nous recommandons plutôt l’achat d’un SSD de 90 Go sans contrôleur additionnel.

Titan Quest ‐ partie

20

BioShock 2 ‐ jeu BioShock 2 ‐ partie

15

Photoshop CS 5 10

In Design CS 5 Bridge CS 5

5

Cinebench R11.5

0 HDD sans caching

Mode Safe

Mode Capacity

Reprenant le même protocole de test que pour le Z68, les gains observés par le caching de la carte HighPoint sont un peu moins bons. Le dangereux mode Capacity s’en approche néanmoins.

Intel V‐Series 40 Go (temps en secondes) 50

Windows 7 Ultimate 64 bits Darkfall Online

45

Metro 2033 ‐ jeu

40

Metro 2033 ‐ partie

35

Civilisation V ‐ jeu

30

Civilisation V ‐ partie Titan Quest ‐ jeu

25

Titan Quest ‐ partie

20

BioShock 2 ‐ jeu BioShock 2 ‐ partie

15

Photoshop CS 5 10

In Design CS 5 Bridge CS 5

5

Cinebench R11.5

0 HDD sans caching

Mode Safe

Mode Capacity

Parce que le caching est surtout intéressant pour recycler un ancien SSD, voici les mêmes tests reproduits avec un Intel X25V de 40 Go. Bien que les deux graphs se ressemblent, les valeurs sont un tout petit peu moins bonnes dans ce second scénario.

Comparaison des solutions de SSD Caching

Adaptec maxCache

La carte RocketHybrid 1220 ne connaît aucune concurrence, mais Adaptec n’a pas oublié le marché du SSD caching. Plutôt que suivre HighPoint, il a choisi de sortir trois contrôleurs très haut de gamme, faisant du caching et du RAID à base d’un contrôleur à 800 MHz épaulé par 128 Mo de RAM et une compatibilité avec les disques durs SAS de serveurs, le tout en PCI-E 8x. Pour satisfaire notre curiosité de geek, nous effectuerons un test dès que les produits seront disponibles, mais ne vous emballez pas : la référence d’entrée de gamme, la maxCache 2405Q à quatre ports, coûte 390 € ! Une solution irréaliste pour le grand public qui, même s’il dispose de cette somme, aura plutôt intérêt à se payer un bon SSD de 256 Go comme le Crucial M4.

HDD seul (Caviar Black 500)

14,8

RH1220/X25V 40 Safe

13,5

RH1220/X25V 40 Capacity

13,1

RH1220/MX‐DS 100 Safe

13,3

RH1220/MX‐DS 100 Capacity

12,9

Z68/X25V 40

12,8

Z68/MX‐DS 100

12,5

SSD seul (MX‐DS 100)

10,5 8

10

12

14

16

Temps moyen (s)

La moyenne des temps de chargement permet de mieux comparer les différentes solutions de caching. Si le Z68 s’en sort mieux, nous constatons surtout que le caching est nettement moins intéressant qu’un SSD utilisé seul !

PC Update 133


Fractal Design Define Mini Après un Core 3000 au prix alléchant, Fractal Design lance une nouvelle déclinaison de sa gamme Define, cette fois destinée aux cartes mères microATX. Le Define Mini semble idéal pour monter un système silencieux et compact, tout en laissant de bonnes possibilités d’intégration.

Prix

Refroidissement 5 4 3 2 1 0

Finition

Bruit

Espace

Montage

fiche technique

• Nom : Define Mini • Constructeur : Fractal Design • Type : moyenne tour • Compatibilité carte mère : microATX, mini-ITX • Emplacements 5,25 pouces : 2 • Emplacements 3,5/2,5 pouces : 6/6 (communs, plus un 3,5 pouces dans 5,25 pouces) • Slots d’extension : 5 • Ventilateurs : 120 mm en façade, 120 mm à l’arrière, 120 mm optionnel en façade, 120 mm optionnel en bas, 120/140 mm optionnel sur la porte, 120/140 mm optionnel en haut • Connectique : USB 3.0, 2 x USB 2.0, casque et micro • Dimensions : 490 x 395 x 210 mm • Poids : 9,5 kg • Prix : 90 € Régulation de trois ventilateurs Capacité de ventilation Insonorisation Un USB 3.0 (interne) Bonne organisation des câbles Quelques éléments en plastique fragiles Accessibilité des filtres à poussière de façade Performances de refroidissement un peu justes

134 PC Update

A

vec ses 41 cm de haut et un volume proche de celui d’une petite moyenne tour, le Define Mini n’est pas si mini que ça, mais, comme nous allons le voir, il a l’avantage d’offrir un espace interne confortable. Ce nouveau modèle de la gamme Define reprend le look des précédentes versions R3 (moyenne tour) et XL (grande tour). On retrouve donc une belle peinture noire, granuleuse, une robe sans fioritures qui ne laisse apparaître que les grilles d’aération, ainsi qu’une porte battante en façade. Aimantée, celle-ci est recouverte de mousse et dévoile deux baies 5,25 pouces aux caches pratiques à retirer via un loquet, le bouton de Reset et deux petites portes derrière lesquelles se trouvent la ventilation et les filtres à poussière. A l’avant du capot, sont présents le bouton d’allumage éclairé de bleu, deux ports USB 2.0, les prises casque, micro et un port USB 3.0 sous forme de header. Fractal Design a également conservé l’association de couleurs de la série, avec une structure intégralement noire et des pales de ventilateur, des systèmes d’insertion des disques durs et des équerres PCI blancs.

3,5 pouces compatibles 2,5 pouces sont répartis dans deux cages. Celle du haut est amovible et peut être pivotée de 90 degrés. La bonne largeur du boîtier permet d’intégrer des ventirads volumineux. Notre Thermalright HR-02 est rentré sans problème, le boîtier accepte des modèles jusqu’à 16,5 cm de haut. Pour l’alimentation, les blocs de grande longueur passent, mais avec plus de 17 cm, l’emplacement du ventilateur adjacent est condamné. Quant aux cartes graphiques, de base, vous pouvez loger des GPU de 27 cm (avec les connecteurs PCI-Express sur la tranche latérale du PCB et pas à l’arrière), mais en retirant la cage de stockage supérieure, vous n’êtes plus limité. Par contre, et comme souvent dans les tours microATX, il ne sera pas possible de placer un second GPU en double slot, si le second port PCI-Express de la carte mère est en bas de son PCB, l’alimentation empêchera l’insertion. Cinq slots d’extension sont ensuite disponibles, un d’entre eux est déporté sur le côté à la verticale. L’arrière du boîtier supporte deux passages protégés pour des tuyaux de watercooling, ils serviront surtout pour un système de type Corsair H60, par exemple, à fixer sur l’emplacement 120 mm arrière, aucun espace n’étant prévu pour un radiateur de 240 mm. Grâce aux six passe-cloisons répartis autour de la carte mère, à l’espace suffisant entre le plateau et la porte droite, et aux deux larges colliers en plastique à accrocher sur les ergots du panier, l’organisation des câbles est bien pensée. En plus des filtres à poussière de façade, une protection est présente sous l’alimentation. Lavable, elle est bien plus facile à extraire que les deux autres. Sur les filtres avant, bien qu’il soit possible d’accéder à leur partie frontale, il faut dévisser quatre vis pour nettoyer l’intérieur et déloger le(s) ventilateur(s) encastré(s) dessus, ce qui n’est pas très pratique. Les éléments antivibration n’ont pas été oubliés, on trouve le

Un châssis bien pensé Les portes du Define Mini se retirent à l’aide de vis à main et s’avèrent relativement lourdes, car elles sont recouvertes d’une matière goudronnée dense insonorisant la tour. Cette texture est aussi présente sur une partie du capot. L’architecture interne du châssis est classique mais bien organisée et permet un montage rapide. Les cartes filles comme les lecteurs optiques se fixent à l’aide de vis à main et les disques durs se vissent aussi dans des tiroirs. Six emplacements

Les filtres à poussière derrière la porte recouverte de mousse ne sont pas pratiques à déloger.


test Define Mini

Les six passe-cloisons répartis autour de la carte mère sont bien positionnés et facilitent le câblage.

minimum, à savoir quatre rondelles de caoutchouc dans chaque tiroir de disque dur et quatre autres pour l’alimentation.

Une ventilation régulée et une bonne insonorisation Le Define Mini est refroidi par deux ventilateurs 120 mm, un en façade, l’autre à l’arrière. Leurs câbles sont gainés, comme les fils des ports déportés et de connexion à la carte mère d’ailleurs, et sont en connectique 3 pins. Quatre autres emplacements sont libres pour ajouter un 120/140 mm sous le capot, deux 120 mm à côté de l’alimentation et à l’avant, et un dernier 120/140 mm sur la porte. Trois d’entre eux peuvent être régulés simultanément grâce au potentiomètre livré sur équerre PCI. Dommage que ses fils soient un peu courts, il faudra le placer sur un slot à l’horizontale, celui déporté à la verticale obligera de laisser flotter les câbles en bas du boîtier. Au minimum de la rotation, le boîtier se montre très discret et en prenant un peu de distance, il est difficile de l’entendre, l’insonorisation des parois étant efficace. Les températures relevées sur notre configuration passive témoignent, cela dit, du faible flux d’air parcourant la tour. Notre Core i7-860 n’a pas tenu en pleine charge et se mettait rapidement en sécurité, notre Radeon HD5670 passive est, elle, montée à 106 °C. En plaçant les ventilateurs à fond, le boîtier ne peut pas être qualifié de bruyant mais produit un souffle qui se fait entendre. Les températures sont alors bien meilleures et notre système parfaitement viable. Même au minimum de la rotation, une configuration avec un ventirad et une carte graphique ventilés ne posera pas de soucis de montée en température, mais pendant les chaleurs de l’été et avec des systèmes chargés en composants, mieux vaudra ajouter un 120/140 mm sur le capot ou la porte.

Des finitions critiquables Si le Define Mini est convaincant en termes de montage et de capacité d’intégration, ses finitions ne sont en revanche pas du même niveau. Les protections de caoutchouc des passe-cloisons auraient mérité d’être plus serrées ou collées au châssis, car elles se délogent trop facilement. On regrette aussi la fragilité de certains éléments de plastique. Nous avons rapidement cassé un des picots retenant les caches 5,25 pouces, et un des deux clips d’accroche des trappes de façade s’est également abîmé lors des tests. Dommage également que le bouton de Reset soit si petit, il faut sortir une pointe pour l’enfoncer. Vous devrez, d’autre part, faire attention à la porte qui ne se plaque pas sur le côté du boîtier,

un coup de pied malencontreux pourrait facilement casser sa charnière. Ces critiques ne sont pas vraiment rédhibitoires, mais à prendre en considération, et le Define Mini n’en reste pas moins un bon boîtier pour 90 €, d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de concurrence sur ce marché des tours microATX. Les meilleurs modèles se trouvent chez Lian Li avec le PC-A04 (110 €) qui pèche par son organisation des câbles, mais qui est plus compact, livré avec trois ventilateurs, entièrement en aluminium et qui accepte les plus longs GPU. Silverstone propose, quant à lui, le SG03-F (100 €), le SG04-F et sa version FH (de 100 à 130 €, poignée de transport sur le second), des minitours avec quelques parties en aluminium, encore moins volumineuses et plus faciles à transporter, mais limitées à 26 cm pour la carte graphique et à des ventirads low profile. N’oublions pas l’excellent FT03, plus cher (150 €), mais constitué d’aluminium, au design original avec les cartes filles dirigées vers le haut et supportant les hauts ventirads, ainsi que deux GPU de grande longueur. Citons, enfin, le Mini P180 que l’on trouve sous la barre des 100 €, qui n’est pas le plus moderne car il se dispense d’USB 3.0 ou d’emplacements 2,5 pouces, mais qui dispose d’excellentes finitions et d’une ventilation régulée. C’est à peu près tout ce que vous trouverez d’intéressant dans cette catégorie, autrement, il faudra passer aux formats cube ou desktop.

Jérémy Panzetta

Les six tiroirs pour disques durs sont compatibles 2,5 pouces et chacun est équipé de quatre rondelles de caoutchouc. Pour placer des GPU de plus de 27 cm, la cage de stockage supérieure doit être retirée.

L’alimentation repose sur quatre supports en caoutchouc et est associée à un grand filtre à poussière extractible.

Les portes et une partie du capot sont recouvertes d’une texture goudronnée insonorisante.

Un potentiomètre sur équerre PCI régule trois ventilateurs simultanément et permet à la tour d’être silencieuse à la vitesse de rotation minimum.

Températures °C 35 38

HDD charge

38 42

HDD repos

88

GPU charge 40

GPU repos

47 82

CPU charge 27

CPU repos 0

20

106

96

33 40

Maxi

60

80

100

120

Mini

Configuration de test : plateforme H67 avec Core i7-820 et Thermalright HR-02, SilverStone 450 W passive, Sapphire Radeon HD5670 passive, Seagate 7200.11 1 To.

PC Update 135


Les PC de la redac

Nos Configurations de référence Le PC le moins cher possible

• Processeur : Intel Pentium G620 (2 cores, 2.6 GHz, 60 euros) • Refroidissement CPU : radiateur d’origine Intel • Carte mère : MSI H61M-E33 (60 euros) • Mémoire vive : 2 Go (2 x 1 Go) DDR3-1333 (25 euros) • HDD : Seagate 7200.12 500 Go 7 200 tours (40 euros) • Carte graphique : Intel HD Graphics intégré au CPU • Boîtier : entrée de gamme (35 euros) • Alimentation : entrée de gamme 350 W (30 euros) • Divers : N/A

Dépenser plus

• Mémoire vive : 4 Go de RAM (40 euros)

dépenser moins

• Boîtier/Alimentation : 1er prix (35 euros l’ensemble)

Total : 250 euros Bureautique et Internet

• Processeur : Intel Pentium G620 (2 cores, 2.6 GHz, 60 euros) • Refroidissement CPU : Cooler Master Hyper TX3 (15 euros) • Carte mère : MSI H61MU-E35 (70 euros) • Mémoire vive : 4 Go (2 x 2 Go) DDR3-1333 (40 euros) • SSD : 60 Go contrôleur SandForce (100 euros) • HDD : Seagate 7200.12 500 Go 7 200 tours (40 euros) • Carte graphique : Intel HD Graphics intégré au CPU • Boîtier : entrée de gamme (35 euros) • Alimentation : entrée de gamme 350 W (30 euros) • Divers : N/A

Dépenser plus

• Processeur : Pentium G850 (80 euros) • HDD : WD Caviar Black 1 To 7 200 tours (80 euros)

dépenser moins

• SSD : pas de SSD (économie de 100 euros)

Total : 390 euros Profiter des derniers jeux, sans se ruiner • Processeur : AMD Athlon II X4 640 (4 cores, 3 GHz, 85 euros) • Refroidissement CPU : Cooler Master Hyper TX3 (15 euros) • Carte mère : Gigabyte 880GM-UD2H (75 euros) • Mémoire vive : 4 Go (2 x 2 Go) DDR3-1333 (40 euros) • SSD : 60 Go contrôleur SandForce (100 euros) • HDD : WD Caviar Blue 1 To 7 200 tours (60 euros) • Carte graphique : Radeon HD5670 1 Go (90 euros) • Boîtier : entrée de gamme (35 euros) • Alimentation : entrée de gamme 400 W (40 euros) • Divers : N/A

Dépenser plus

• Processeur : plateforme Intel 1155 avec Core i3 2100 (15 euros + carte mère 25 euros plus chère)

dépenser moins

• SSD : pas de SSD (économie de 100 euros)

Total : 540 euros Bureautique et multimédia tout confort • Processeur : Intel Core i3-2100 (2 cores, 3.1 GHz, 100 euros) • Refroidissement CPU : Scythe Yasya (40 euros) • Carte mère : MSI H67MA-E45 (100 euros) • Mémoire vive : 4 Go (2 x 2 Go) DDR3-1333 (40 euros) • SSD : 60 Go contrôleur SandForce (100 euros) • HDD : WD Caviar Blue 1 To 7 200 tours (60 euros) • Optique : graveur CD/DVD SATA (30 euros) • Carte graphique : Intel HD Graphics 2000 intégré au CPU • Boîtier : milieu de gamme (70 euros) • Alimentation : 450 à 550 W modulaire (80 euros) • Divers : lecteur de cartes mémoire (15 euros)

Total : 635 euros

136 PC Update

Dépenser plus

• SSD : 120 Go contrôleur SandForce (180 euros)

dépenser moins

• Boitier + alim : entrée de gamme (80 euros)


Jouer en 1 920 x 1 080

• Processeur : Intel Core i5-2500K (4 cores, 3.3 GHz, 180 euros) • Refroidissement CPU : Scythe Yasya (40 euros) • Carte mère : MSI P67A-GD65 (150 euros) • Mémoire vive : 4 Go (2 x 2 Go) DDR3-1600 C8 (50 euros) • SSD : 60 Go contrôleur SandForce (100 euros) • HDD : WD Caviar Black 1 To 7 200 tours (80 euros) • Optique : graveur CD/DVD SATA (30 euros) • Carte graphique : Radeon HD 6950 1 Go (210 euros) • Boîtier : milieu de gamme (70 euros) • Alimentation : 550 à 600 W modulaire (90 euros) • Divers : lecteur de cartes mémoire (15 euros)

Dépenser plus

• Processeur : Intel Core i7-2600K (260 euros) • SSD : 120 Go contrôleur SandForce (180 euros)

dépenser moins

• Alimentation : alimentation non modulaire (70 euros)

Total : 1 015 euros Un PC de boulot ultrarapide

• Processeur : Intel Core i7-2600K (4 cores, 3.4 GHz, 260 euros) • Refroidissement processeur : Scythe Yasya (40 euros) • Carte mère : Asrock Z68 Extreme4 (160 euros) • Mémoire vive : 8 Go (2 x 4 Go) DDR3-1333 C9 (70 euros) • SSD : Crucial M4 128 Go (200 euros) • HDD : Samsung F4 Ecogreen 2 To 5 400 tours (80 euros) • Optique : graveur CD/DVD SATA (30 euros) • Carte graphique : Intel HD Graphics 3000 intégré au CPU • Boîtier : haut de gamme (120 euros) • Alimentation : Seasonic X-Series Fanless 400 W (145 euros) • Divers : lecteur de cartes mémoire (15 euros)

Dépenser plus

• Boîtier : boîtier très haut de gamme (150 à 500 euros)

dépenser moins

• Mémoire vive : 4 Go (2 x 2 Go) DDR3-1600 C8 (60 euros) • Processeur : Intel Core i5-2500K (180 euros)

Total : 1 120 euros AMD mon amour

• Processeur : AMD Phenom II X6 1100T Black Edition (6 cores, 3,2 GHz, 180 euros) • Refroidissement processeur : Noctua NH-U12 SE2 (60 euros) • Carte mère : Asus Crosshair IV Formula (190 euros) • Mémoire vive : 8 Go (2 x 4 Go) DDR3-1333 C9 (70 euros) • SSD : Crucial M4 128 Go (200 euros) • HDD : Hitachi 7K3000 2 To 7 200 tours (100 euros) • Optique : graveur CD/DVD SATA (30 euros) • Carte graphique : Radeon HD6950 2 Go (260 euros) • Boîtier : haut de gamme (120 euros) • Alimentation : Cooler Master Silent Pro Gold 600 W (120 euros) • Divers : lecteur de cartes mémoire (15 euros)

Dépenser plus

• Carte graphique : Radeon HD6970 (330 euros)

dépenser moins

• Carte mère : carte mère Asrock 880G Extreme3 (105 euros) • SSD : 60 Go contrôleur SandForce (100 euros) • Carte graphique : Radeon HD6950 1 Go (210 euros)

Total : 1 345 euros Jouer en relief avec nVidia 3D Vision

• Processeur : Intel Core i7-2600K (4 cores, 3,4 GHz, 260 euros) • Refroidissement processeur : Noctua NH-U12 SE2 (60 euros) • Carte mère : Asus P8P67 Deluxe (205 euros) • Mémoire vive : 8 Go (2 x 4 Go) DDR3-1600 C8 (80 euros) • SSD : Crucial M4 128 Go (200 euros) • HDD : WD Caviar Black 2 To 7 200 tours (140 euros) • Optique : graveur CD/DVD SATA (30 euros) • Carte graphique : GeForce GTX 580 (450 euros) • Boîtier : haut de gamme (120 euros) • Alimentation : Cooler Master Silent Pro Gold 600 W (120 euros) • Divers : lecteur de cartes mémoire (15 euros), lunettes nVidia 3D Vision (150 euros) Précision : n’oubliez pas d’acheter un écran compatible (120 Hz), comme l’Acer GD245HQ (24’’ à 340 euros).

Dépenser plus

• Refroidissement processeur : Noctua NH-D14 (75 euros)

dépenser moins

• SSD : 60 Go contrôleur SandForce (100 euros) • Carte graphique : GeForce GTX 570 (340 euros)

Total : 1 830 euros PC Update 137


Les PC de la redac

Un PC extrême !

Dépenser plus

• Processeur : Intel Core i7-990X (6 cores, 3,46 GHz, 910 euros) • Refroidissement processeur : EK Supreme-LT (35 euros) • Carte mère : Gigabyte G.1 Guerilla (325 euros) • Mémoire vive : 12 Go (3 x 4 Go) DDR3-1600 C9 (130 euros) • SSD : 240 Go OCZ Vertex III (450 euros) • HDD : Hitachi 7K3000 3 To 7 200 tours (180 euros) • Optique : graveur CD/DVD SATA (30 euros) • Carte graphique : 2 x GeForce GTX 580 SLI (900 euros) • Boîtier : très haut de gamme (200 euros) • Alimentation : Corsair AX 1 200 W (250 euros) • Divers : complément de circuit watercooling (deux blocs 580 + pompe + réservoir + radiateur + tuyaux et embouts, 380 euros), lecteur de cartes mémoire (15 euros)

• Carte graphique : 3e GeForce GTX 580 + watercooling (550 euros)

dépenser moins

• Processeur : Intel Core i7-970 (510 euros) • SSD : SSD Crucial M4 256 Go (380 euros) • Refroidissement processeur : Noctua NH-D14 (75 euros, une économie de 350 euros sans watercooling)

Total : 3 805 euros PC home cinéma

Spécial basse COnsommation

Total : 595 euros

Total : 500 euros

• Processeur : Intel Pentium G620 (2 cores, 2,6 GHz, 60 euros) • Refroidissement processeur : Scythe Big Shuriken (25 euros) • Carte mère : MSI H67MA-E45 (100 euros) • Mémoire vive : 4 Go (2 x 2 Go) DDR3-1333 (40 euros) • SSD : 60 Go contrôleur SandForce (100 euros) • Optique : lecteur Blu-Ray (75 euros) • Carte graphique : Intel HD Graphics intégré au CPU • Boîtier : Silverstone Grandia GD-04 (90 euros) • Alimentation : Be Quiet! Straight Power E8 500 W (90 euros) • Divers : lecteur de cartes mémoire (15 euros)

Choisir RAM, carte graphique, disque dur et boîtier. Pour certains composants, nous ne précisons pas de marque et de modèle précis dans nos configurations. Soit parce que le meilleur change d’une semaine sur l’autre en fonction du prix (cas de la RAM, par exemple) soit parce que le choix dépend de vos priorités esthétiques ou phoniques (cas des boîtiers, par exemple). Souhaitant que achetiez les meilleurs matériels uniquement, voici une liste des produits de références pour les catégories concernées : RAM : hors scénario d’overclocking maximal, pour lequel nous vous recommandons de lire notre comparatif de kits DDR3 paru dans HM49, le choix de la mémoire est assez libre. Tant que vous prenez le bon type et la bonne fréquence de mémoire, tel que nous l’indiquons dans les configurations, et une marque reconnue pour éviter les incompatibilités, vous pouvez choisir les moins chères proposées par votre revendeur ou celles qui s’accordent le mieux en look à votre nouvelle carte mère. Depuis quelques mois, la marque G.Skill propose d’excellents rapports qualité/prix, mais n’ayez pas peur d’acheter de la mémoire A-Data, Corsair, Kingston, OCZ, Patriot ou Samsung. Carte graphique : comme pour la RAM, la marque de la carte graphique n’a que peu d’importance. Partant du constat que la majorité des cartes sont identique (ce sont des reference boards avec un sticker modifié), autant prendre la moins chère ou celle accompagnée du jeu qui vous plait. En revanche, il est toujours intéressant

Autour de l’UC

• Processeur : Intel Core i3-2100T (2 cores, 2,5 GHz, 115 euros) • Refroidissement processeur : Cooler Master Hyper TX 3 (15 euros) • Carte mère : MSI H61MU-E35 (70 euros) • Mémoire vive : 4 Go (2 x 2 Go) DDR3 basse conso (55 euros) • SSD : 60 Go contrôleur SandForce (100 euros) • Carte graphique : Intel HD Graphics 2000 intégré au CPU • Boîtier : milieu de gamme (70 euros) • Alimentation : FSP Aurum 400W (60 euros) • Divers : lecteur de cartes mémoire (15 euros)

d’analyser le marcher car les constructeurs proposent également des cartes améliorées (overclockées, meilleur refroidissement, parfois les deux). Globalement, il ne faut pas trop dépenser pour ces modèles boostés, sinon, autant le faire soit même ou investir dans la gamme supérieure. Disque dur : - Disques économiques (5400/5900 tours) : Seagate Barracuda LP, WD Caviar Blue - Disques performants (7200 tours) : Samsung Spinpoint F3, WD Caviar Black, Hitachi 7K3000 Boitiers: - entrée de gamme (moins de 50 euros) : Cooler Master Elite 430 Black, Antec Two Hundred V2, Xigmatech Asgard - milieu de gamme (51 à 90 euros) : Cooler Master HAF 912, Lancool Dragonlord PC-K58, Xigmatek Midgard - milieu de gamme +++ (91 à 130 euros) : Cooler Master HAF 932, Fractal Design Define R3, Lancool Dragonlord PC-K62 - haut de gamme (131 à 200) : Cooler Master HAF X, Silverstone Fortress FT-01, Fractal Define XL, Corsair 650D, NZXT Phantom, Silverstone Fotress FT-03 - très haut de gamme (+ de 200 euros) : Corsair Obsidian 700D, Lian Li Tyr-X900 - spécial home cinéma : Antec Fusion Remote et Fusion Remote Max, SilverStone Grandia GD-04/05/06, SilverStone Sugo SG-06, Zalman HD501

1920x1080 17

GT440

32

HD5670

20

GTS250

22

39 49

HD5750

31

GTS450

30

53 54

36

HD5770

64 45

GTX460 1Go

84

50

HD6850

90

55

HD5850

96

57

HD6870

100

HD4870 X2

61

GTX295

60

GTX470

58

103 106 110

HD5870

65

HD6950

63

GTX560 Ti

62

112 113 115

HD6970

74

GTX480

74

GTX570

73

123 130 132 84

GTX580

146

90

HD5970 0

50

Ultra High ‐ AA4X

148

100

High ‐ NoAA

150

200

Claviers et souris : le clavier et la souris sont les périphériques que vous allez le plus solliciter, ne négligez pas leur qualité ! Même si vous ne souhaitez pas investir une fortune en la matière, évitez à tout prix les marques inconnues proposées chez quelques revendeurs, ce sont presque toujours de mauvaises surprises, surtout en sans fil. Privilégiez l’increvable, Logitech ou Microsoft, un ensemble clavier et souris d’entrée de gamme ne doit pas excéder 25 euros. Si vous êtes joueur, en quête d’un matériel de précision, voici nos références : Souris : Logitech G500, Roccat Kone+, SteelSeries Xai. Clavier : Logitech G110, Logitech G510, Microsoft X6, Roccat Arvo. Ecrans : étant donné les baisses de prix, qui voudrait s’acheter un écran plus petit que 24’’ de nos jours ? Consultez notre comparatif paru dans Hardware Magazine n°50. 138 PC Update



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KUHLER H2O 620

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