Carnet de route pour une nuit blanche

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E H C N A L B T I U N

o c a n o m

Carnet de route pour une nuit blanche



Carnet de route pour une nuit blanche


B T I U N


E H C N A BL

o c a mon

Carnet de route pour une nuit blanche



Carnet de route Découvrir, rêver, s'évader, s'ouvrir, promener dans l'insolite, écouter des harmonies nouvelles , faire de la musique avec des oiseaux, les lèvres salées, les yeux ouverts à la nuit, la mer au bout des doigts, le voyage et ses découvertes, le voyage avec ses drames, fuir la réalité et y retourner inexorablement comme des vagues de mélancolie et les lumières nocturnes et tous les oxymores de l'art, et les stars disparues que le parfum ressuscite, les transes qui poussent à la communion et les films des sociétés perdues qui s'éloignent sur les corps, et les gens qui parlent enfin en regardant le ciel, les voix des hommes et de la nature, et le musicien solitaire qui erre, les inconnus qui se rencontrent... et qui se sourient, et qui s'aiment éphémères, et le papillon de nuit l'art en bandoulière qui plonge son oeil dans l'encrier de son coeur, ouvert à l'indiscible ouvert à tous et à soi, les regards qui sourient au rythme des lumières, et les corps qui volent sur les couleurs, et qui se jettent et qui se posent en émotions, et les tambours qui frappent, les trompettistes sonnent à la nuit sans sommeil, les ombres fuient, futiles au jour qui naît se meuvent en couleurs douces : le début et la fin se confondent dans la petite mort inexorable peuplée de songes abscons et vitaux... la nuit blanche s'éteint pour revivre un jour...

pour une nuit blanche




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La libellule rase l'onde et son doux bruissement d'aile enchante les plus grands musiciens, des cercles concentriques parfaits s'étendent à l'infini mais c'est un bec discret et furtif qui l'a fait naître, l'artiste contemplatif observe et pleure, et l'air qui caresse ta joue au bruit des embruns, et le sel laissé sur tes lèvres comme une larme amère, tu es belle comme la nuit : mystérieuse et discrète, suave et délicate, humide de joie après les transes de tes danses, tes lèvres trempent une boisson glacée, tu sens bon la vanille et le musc, le tabac blond et l'iode, vas-tu te coucher dans des bras amoureux aux plaisirs du jour qui nait ? ou repartiras-tu merveilleuse gitane , nus pieds vers de nouvelles rencontres, éphémères et essentielles à ton désir de liberté...




Anticonformiste Allons à la tâche et suivons le chemin tracé pour nous, déjà tracé, tracé depuis toujours. N’y a t-il donc qu’une seule direction ? Evoluons-nous seulement dans une seule dimension ? Allons où bon nous semble et observons la nuit. Regardez comme elle est blanche !



Tu as des petits yeux mon amour As tu passÊ une nuit blanche ? Evidemment mon troubadour Que d’artistes en avalanche Comment dormir sur le rythme des tambours ?





E

t la mer qui nous sépare et nous unit, toi mon frère, toi le migrant qui ressemble tant à nos aieuls, que la liberté t'accompagne et que les airs doux de la nuit t'enveloppent pour que ton frêle esquif jamais ne sombre, penser aux autres lorsque l'aile de la volupté artistique nous touche, il y a en chaque être un artiste qui sommeille et le coeur du poète bat plus fort encore quand le partage des cultures voit le jour.



L’oiseau est mort Il a touché enfin la plage Il ne voulait pas mourir en mer

Il dort à présent dans les nuages Plumes dans le sable et tête en l’air


DEAD

BIRD


O

O




O

O




































Crédits Carnet de route pour une nuit blanche sur les œuvres de : Joël Tchobanian Photos : Julie Franch & Joël Tchobanian Textes : Joël Tchobanian & Thierry de Massia Mise en page : Thierry de Massia



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