Archive Savoyards dans le Monde

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Japon La fleur de cerisier

Emblème de l’empereur du Japon - son parfum évoque ici le parfum du printemps à Tokyo, un parfum insaisissable et intangible, une cosa mentale. Depuis l’époque Heian (794-1185), chaque année, au printemps, les Japonais célèbrent l’Ohanami (« Vision des fleurs »). Cette tradition est un événement national crucial - tout le monde, dans toutes les couches de la société, participe intensément à la floraison des cerisiers. À la télévision, à la radio, dans les journaux, pendant dix jours, le pays captivé suit du Sud au Nord la progression du « front de floraison des cerisiers » (sakura zensen) qui marque la fin de l’hiver. La propagation est palpitante, la fête est merveilleuse, l’émoi est général. C’est tout l’archipel qui est sous hypnose. Espoirs, attente, contemplation. Éclosion des fleurs, éclosion de la joie. Le miracle a lieu à chaque fois et la surprise joue à fond. L’épiphanie enchante. D’autant que le phénomène tant attendu est très éphémère. Les fleurs roses tombent au bout de quelques jours, elles recouvrent bientôt le Japon d’une pluie de pétales (sakura fubuki) qui transforme le pays en une sorte de paradis retrouvé. La fleur de cerisier est, dans le bouddhisme, le symbole de l’impermanence de toute chose. Elle est devenue l’emblème des samouraïs, dont la vie était « aussi éphémère que la floraison des cerisiers ». Cette fleur ne vit pas plus d’une semaine. Sa chute à l’apogée de sa beauté symbolise l’homme au sommet de son évolution se détachant du monde. Ce symbole de la fragilité de la vie représente également la joie de la floraison et de la renaissance.

Hanami et Karoshi au Japon

Le karoshi : Pour expliquer ces horaires japonais, Deutschmann (1991) a souligné trois éléments structurels à la base de la situation actuelle au Japon. Tout d'abord, les salariés japonais ont constamment besoin d'augmenter leurs revenus. En second lieu, la structure des relations professionnelles est centrée sur l'entreprise, et troisièmement la gestion du personnel est une gestion de type global. Ces conditions reposent sur


des facteurs historiques et culturels. Pour la première fois de son histoire, le Japon a subi une défaite en 1945 et, après la guerre, les salaires y étaient faibles. Les Japonais étaient habitués à travailler longtemps et durement pour gagner leur vie. Dans la mesure où les syndicats étaient prêts à coopérer avec les employeurs, les conflits sociaux ont été relativement rares. Les entreprises japonaises ont adopté un système de salaire évoluant en fonction de l'âge et d'emploi à vie. : Ces horaires ont contribué à la progression économique remarquable de ce pays.

Le shinto est la religion originelle du Japon. Elle s’est transformée au cours des siècles mais elle est toujours restée présente dans l’esprit des japonais. Les racines de cette religion viennent de l’animisme : il existe autant de Dieux, de Kami, que d’éléments naturels. Il n’y a pas de notion de péché ni d’enfer. Le culte des anciens est au coeur des pratiques rituelles. C’est la religion nationale dont l’empereur est le plus haut représentant. Le bouddhisme importé au VI siècle au Japon est pratiqué par 90 millions de fidèles. C’est la première religion du pays. Au cours des siècles différentes écoles se sont développés : ésotérique comme le courant Tendai-shu, portées sur les prières comme le Jodo-shu, Zen comme les sectes (écoles) Amida ou Rinzai-shu, ou encore plus proche du bouddhisme traditionnel comme le Nishiren-shu. Dans la pratique les étroitement imbriquées.

deux

religions

shintoïsme

et

bouddhisme

sont

Un japonais se marrie généralement selon les rites shinto, mais préfèrent se faire enterrer selon les rites bouddhiques.

Comment reconnaître un sanctuaire shinto d’un temple bouddhique ? L’entrée d’un sanctuaire shinto est toujours marquée par un Torigrand portique généralement de couleur rouge qui symbolise la séparation du monde sacré avec le monde réel. A l’entrée du bâtiment principal vous trouverez toujours une fontaine pour vous purifier en vous lavant les mains et la bouche avant d’aller prier.


Devant l’hôtel on jette des pièces, on s’incline deux fois puis on sonne le gong, enfin on frappe deux fois dans ses mains pour attirer l’attention des Dieux et on s’incline à nouveau une fois. A l’intérieur il n’y a jamais de statue alors que Dans un temple bouddhique on passe une porte monumentale bordée de deux grandes statues de divinités gardiennes au regard peu engageant et on se retrouve dans un grand hall au centre duquel se trouve la statue principale représentation du Bouddha.

Le code du travail fixe la durée hebdomadaire maximum du travail à 40 heures. Mais en réalité, un salarié sur quatre âgé de 30 à 40 ans (la tranche d'âge qui travaille le plus), fait plus de 60 heures par semaine. Et ce pas forcément payé. Les vacances existent, mais les japonais ne les prennent pas forcément (10 jours par an). Ils préfèrent se les garder en cas de maladie. Un autre petit mot qui ne trouve pas de traduction en français gakurekibyo. Il désigne la « maladie du diplôme » des jeunes Japonais qui travaillent de façon extrême dans le but d'obtenir leur diplôme. Sans parler des suicides d'étudiant en échec scolaire... La réussite professionnelle ici c'est vraiment une obsession. Ce surmenage se traduit en bonne partie de manière indirecte par des suicides, indirectement par de l'épuisement. Suicides (environ 35000 par an). Consensus, harmonie, respect des anciens, et dévotion : La société japonaise se fonde sur le sens de la famille, unie par un fort sens du statut social, des obligations, de la responsabilité, ainsi que le respect des anciens au plus haut point. L’importance du groupe et la dévotion à ce groupe impliquent de renoncer au gain personnel au bénéfice du groupe dans son ensemble.Toutes ces raisons conjuguées exercent une réelle pression sur le travailleur japonais qui n’est vraiment pas prêt psychologiquement à remettre en cause ses conditions de travail et encore moins syndicalement. Merci à notre savoyarde de Chine pour ces élements. Elle profite d'un séjour au Japon pour nous faire partager son ressenti sur la culture Japonaise. Si vous souhaitez la contacter, envoyez moi un email : t_bouvier@savoie.cci.fr


News from...Pierre Sbabo à Singapour

Etes-vous originaire de Savoie ? Quels sont les éléments qui vous ont attiré en Savoie ?

Je ne suis pas savoyard. L'ESC Chambéry était la seule école ou mon amie (maintenant ma femme) et moi étions tous les deux admis. C'était la seule possibilité de faire la même école...

► Depuis combien de temps vivez-vous à Singapour? Quelles circonstances vous ont amené à vous « exiler » ? Quel est votre parcours avant et après l’ESC Chambéry ? J'ai fait mon stage de 3eme année à Singapour, dans une société de communication et import/export dirigée par un ancien de l'école. Il m'a ensuite (très gentiment) accueilli pour 1 CDD de 1 an.

Je suis ensuite rentré en France et j'ai travaillé à l'export sur l'Europe et le Moyen Orient pour un groupe américain de traitement de l'eau. En 2003, nous avons été rachetés par General Electric (division Water). J'ai pris la direction de leur filiale Water Treatment Equipement pour l'Asie Pacifique, base à Shanghai. Début 2007, nous avons déménagé à Singapour, moins responsable de l'activité traitement de l'eau Europe/Afrique/Middle East+Asie Pacifique.

polluée, je suis résidentiel en

Je quitte General Electric à la fin du mois pour prendre la direction Asie d'une société US de certification/qualité spécialisée dans l'eau et le Food & Beverage. Nous déménageons à Bangkok.

► Quels conseils donneriez-vous à un chef d’entreprise savoyard désireux d’exporter à Singapour? Singapour est un très petit marché, avec une population à haut niveau de vie. Les produits de luxe marchent bien. Par contre peu de débouchés pour l'industrie (à part pharma/oil & gas). Secteur financier trés fort.

Il est facile de travailler à Singapour, les infrastructures sont excellentes, pas de corruption, environnement dynamique. Bonne plate-forme


logistique pour l'Asie du Sud Est, mais chère, et il est difficile de recruter - Singapour est pratiquement en situation de plein emploi. Salaires et frais fixes (bureaux.Etc.) élevés.

► Qui sont les investisseurs à Singapour? Existe-t-il une forte communauté francophone ? Dans quels secteurs travaillent-ils ? Investisseurs locaux et internationaux (du monde entier). Communauté francophone relativement restreinte. Finance/technologies de pointe/oil & gas. ► Quels est l’engouement de la population pour les JO de Pékin ? Comment l’information est-elle relayée à Singapour ? Les Singapouriens portent le même intérêt que les français aux Jeux Olympiques. L'information est diffusée largement (y compris les incidents récents), peu de réaction locale. ► Avez-vous une anecdote professionnelle basée sur une/des différences de fonctionnement/culture entre la France et Singapour à nous livrer ? Non, pas particulièrement: il existe à Singapour une anglo-saxonne ce qui facilite notre travail.

culture

d'affaire

News from...Sylvain Donnaz à Amman (Jordanie) ►D’où êtes-vous originaire en Savoie ? Je suis né à Chambéry, j’ai habité sur la commune de Montmélian et vécu sur la commune de Planaise dans la Combe de Savoie. Quand nous sommes en France, ma compagne, ma fille et moi, nous vivons chez la famille.

►Depuis combien de temps vivezvous en Jordanie ? Quelles circonstances vous ont amené à vous « exiler » ? Quel est votre parcours ? Je suis en Jordanie depuis Octobre 2006, cela fera 1 an et demi en avril prochain. J’ai toujours voulu voyager, depuis tout petit. Je voulais être infirmier et aller soigner des personnes dans tous les coins du globe. Et puis lorsque j’ai dû choisir mon parcours professionnel à la sortie du collège, on m’a proposé une filière technique spécialisée dans le génie biologique en laboratoire. Le bac en poche, je devais choisir une poursuite d’étude. Mon bac technique me permettait d’aborder le domaine des biotechnologies et des laboratoires de biologie en général, mais les métiers de laboratoires laissaient peu de place à l’international. Alors, le lycée où j’ai passé


mon bac (Lycée polyvalent Louis-Armand à Chambéry-le-haut) proposait une formation dans les métiers de l’eau. Je me suis renseigné un peu sur le diplôme et me suis aperçu que ce domaine était porteur en terme d’évolution de carrière et donc, à plus ou moins long terme, pour l’international. Je suis donc sorti deux ans plus tard avec un BTS Métiers de l’eau en poche. Ensuite je voulais poursuivre mes études, j’ai beaucoup hésité à me lancer dans une Maîtrise de Gestion des Milieux de Montagne à l’Université de Savoie, car j’aime beaucoup notre région et notre milieu naturel. Et puis mon envie de voyager a pris le pas sur cette idée. Je devais trouver une poursuite d’étude qui me permettait de continuer dans le même domaine : celui du traitement de l’eau. Ne me sentant pas de m’engager dans une école d’ingénieur où la durée des études était trop longue, j’ai choisi de continuer plus modestement avec une Licence de l’Environnement. Je suis donc monté dans le Nord de la France, où j’ai effectué mon stage étudiant pour une entreprise du domaine de l’eau. Là, j’ai collaboré et sympathisé avec un des responsables de projet de construction de l’usine de traitement des eaux usées. Il m’a proposé un poste, c’est comme cela que j’ai eu mon premier contrat de travail avec une entreprise du domaine de l’eau. Aujourd’hui, six ans après, dont plus de trois passés un peu partout en France et un an et demi passé en Ecosse près de Glasgow, je suis en Jordanie, près d’Amman, où je suis ingénieur de mise en route pour une société française de traitement de l’eau qui réalise la conception, la construction, la mise en service et l’exploitation d’usines. Cette société dépend de Suez-Environnement.

►Quelle est votre activité en Jordanie? Mon activité consiste à démarrer des usines de traitement de l’eau (eau usée ou eau potable), c’est un métier très polyvalent et passionnant. Je dépends d’un service, basé à Paris, qui envoie des collaborateurs à l’international afin de mettre en route les usines et participer à la formation des personnels locaux. C’est un travail qui requiert des connaissances en électricité, automatisme, hydraulique, chimie et biologie, tout ce qui constitue l’activité propre du traitement de l’eau. Le projet en question traite les eaux usées d’Amman, la capitale du pays, ainsi que de la troisième plus grande ville, Zarqa. L’usine, au total, traite l’eau d’une population de 2.5 millions d’habitants. Il s’agit d’un projet relativement important pour la Jordanie, dont la ressource en eau est l’une des plus rares au monde. L’eau traitée de l’usine est réutilisée pour l’irrigation des cultures dans une zone désertique située à 50 kms au nord-est d’Amman. Les boues de la station seront, une fois séchées, utilisées comme source d’engrais et mélangées à des végétaux pour produire du compost.

►Les Jordaniens connaissent-ils la Savoie et si oui, quelle image s’en font-ils ? Certains viennent-ils skier chez nous ?


Si les Jordaniens ne connaissent pas particulièrement la Savoie, ils aiment beaucoup les Français. Si on leur parle des Alpes, ils commencent à réfléchir, alors il faut leur dire « vous savez, proche de la frontière italienne et de la Suisse ». Et comme cela ils arrivent à situer. La plupart me disent qu’on a de la chance d’habiter un pays avec des montagnes, du vert partout et des arbres. Comme ils disent, chez eux tout est jaune et ocre, il n’y a pas d’herbe. Pour ce qui est du ski, Amman connait deux jours par an de neige (Amman est situé entre 700 et 1000 m d’altitude), les Jordaniens y sont en grande majorité étrangers. Les Jordaniens aisés, il y en a, peuvent aller skier au Liban tout proche ou peuvent se rendre à Genève, car une ligne directe assure 2 vols par jour entre Amman et Genève. Mais pour être honnête, peu d’entre eux ont déjà fait du ski.

►Quels conseils donneriez-vous à désireux d’exporter en Jordanie ?

un

chef

d’entreprise

savoyard

Les principaux groupes francophones implantés en Jordanie sont : France Télécom (Orange), Carrefour, LaFarge, Suez et Le Méridien. Amman connaît un boom immobilier, financier et commercial. C’est une ville qui mise sur la stabilité politique du pays pour attirer les sièges des grandes sociétés. Tous les jours ouvrent de nouveaux bureaux ou de nouveaux magasins dans d’immenses et de nombreux centres commerciaux. Le Centre Culturel Français d’Amman, en collaboration avec l’ambassade française, est très actif sur la ville et organise un certain nombre d’activités. Ce centre constitue à lui seul un vrai réseau local. Si j’ai un conseil à donner aux entrepreneurs savoyards, c’est des spécialités culinaires savoyardes (charcuterie mise à restauration et l’hôtellerie ont pas mal de succès dans Amman. qui a ouvert un immense magasin l’année dernière, commence à produits français.

d’exporter part), la Carrefour, vendre des

Il y a également un fort besoin de formation dans le domaine industriel et universitaire. Les Jordaniens ont besoin de développer leurs compétences dans ces deux domaines. Le nombre et la qualité des établissements assurant les études supérieures poussent les Jordaniens les plus aisés à mener leurs études dans d’autres pays du Moyen-Orient ou aux Etats-Unis. Des sociétés de prestation de services ou des partenariats universitaires seraient je pense bien reçus par la Jordanie.

►La Jordanie connaît-elle un essor touristique aujourd’hui?


La Jordanie a un très fort potentiel touristique. Des paysages complètement différents et tout aussi étonnants sont accessibles en seulement 4 heures de route, le pays étant relativement peu étendu. Le tourisme s’est déjà bien développé il y a plusieurs années, des hôtels de luxe ayant déjà été construits au bord de la Mer Morte, à Pétra ou au bord de la Mer Rouge à Aqaba. Des parcs naturels ont vu le jour grâce à des fonds étrangers. Le désert du Wadi Rum réserve des paysages désertiques impressionnants aux visiteurs, c’est le seul endroit dans le pays où aucun hôtel n’est disponible, les voyageurs dormant dans des tentes et des camps bédouins. Les montagnes du Wadi Rum sont aussi de formidables endroits pour l’escalade, mais il manque de l’encadrement, avis aux guides et moniteurs savoyards ! Le nord et la vallée du Jourdain sont étonnamment verts, le patrimoine historique du pays est riche en lieux saints, châteaux forts construits sous l’ère des Croisades et en sites archéologiques Romains et Ottomans. On rencontre des gens de toutes nationalités, mais les touristes que l’on croise le plus souvent viennent de France, d’Allemagne ou d’Angleterre. L’été, le pays attire aussi beaucoup de gens des pays voisins, car les températures y sont plus supportables, notamment à Amman qui se trouve en altitude. Beaucoup viennent du Koweït, des Emirats ou du Qatar. Ils sont le plus souvent propriétaires d’un appartement à Amman où ils se rendent l’été. De grands complexes hôteliers supplémentaires sont en cours de construction à Aqaba sur les bords de la Mer Rouge, ainsi qu’un nouvel hôtel en particulier sur la Mer Morte. Il semble que les autorités mettent l’accent sur le développement d’Aqaba au sud, je pense que l’essor touristique est en marche.

► Quelles sont les conséquences des « crises » secouant les pays voisins de la Jordanie sur l’économie, la politique, le tourisme, etc.? La conséquence la plus directe a été l’immigration massive de Palestiniens tout au long des cinquante dernières années. L’histoire jordanienne a été plus d’une fois déstabilisée par les pressions palestiniennes. Le dernier coup d’Etat mené par des Palestiniens contre les Hachémites fut « Septembre Noir » en 1970. Récemment, beaucoup d’Iraquiens ont immigrés en Jordanie, mais les autorités ont fait attention à bien réguler ces arrivées.Il existe une forte volonté chez les habitants d’afficher leur origine, un des moyens le plus répandu chez les hommes est le port du keffieh (à carreaux rouge et blanc pour les Jordaniens ou Iraquiens, aux couleurs noir et blanc pour les Palestiniens). Les gens ne manquent pas de préciser leurs origines quand ils se présentent à vous. Les Jordaniens « de souche » sont en majorité issus de Bédouins. Dans le milieu professionnel, les connaissances familiales et intercommunautaires font peser beaucoup de poids aux relations dans les rapports employeur/employé au quotidien ou pour trouver du travail.Les Américains se servent de la Jordanie de « pays ami » comme base avancée au Moyen-Orient. Ils sont les premiers investisseurs dans le pays et cela se ressent au quotidien et dans les désirs et les aspirations d’une partie des jeunes qui choisissent l’ « American way of life » pour s’habiller. Une autre partie de la population choisit plutôt de rester traditionnel en suivant les rites religieux de l’islam. Ces deux types de choix de vie cohabitent sans complexe dans les rues de la capitale. Je


pense que l’influence culturelle des USA a des effets bénéfiques sur une grosse partie de la population qui semble aspirer à un fort désir de modernisation du pays et des mœurs. Les récentes élections gouvernementales jordaniennes ont vu reculer l’influence des partis fondamentalistes et une volonté du nouveau gouvernement (sous l’autorité du Roi) de continuer une modernisation de la société tout en maintenant une grande fermeté et répression contre l’extrémisme.

La présence des gardes armés devant les ambassades et certaines résidences de particuliers dans les quartiers riches est permanente. Près de l’aéroport international, d’Aqaba, de Pétra et de la mer Morte, des check points militaires sont là pour assurer la sécurité des touristes et pour contrôler les allés et venues près des frontières.

Tous les grands hôtels, restaurants, centres commerciaux sont scrupuleusement sécurisés à cause d’attentats ayant eu lieu en 2005. Ces contrôles ont pour but de réprimer des agissements de kamikazes utilisant des ceintures piégées. La menace principale dans le pays est l’agissement de terroristes extrémistes musulmans qui veulent contrer la politique d’ouverture du Roi et de son gouvernement. Les premiers temps, la présence de militaires armés en ville ou sur les sites touristiques peut paraître troublante. Mais on s’aperçoit rapidement que celle-ci est bienveillante, surement dissuasive et surtout rassurante pour la sécurité des touristes et des habitants.

►Avez-vous une anecdote professionnelle basée sur une/des différences de fonctionnement/culture entre la France et la Jordanie à nous livrer ?

Ce qui m’a marqué les premiers temps au travail - maintenant je trouve ça sympathique - c’était les nombreuses personnes qui faisaient leur prière sur leur lieu de travail plusieurs fois par jour. Les gens se baladant parfois avec leur tapis de prière à la main sur le chantier ou dans les bureaux. Il m’est arrivé de rentrer dans le bureau d’une secrétaire au moment où elle faisait sa prière, par la suite, elle faisait en sorte de fermer la porte de son bureau. Ceci est tout à fait normal, il faut juste le savoir et prendre en compte les temps de prières des autres dans le travail. Il


m’est arrivé la même chose avec l’équipe locale qui travaille pour nous. Plusieurs fois, il arrive qu’on vienne les voir au moment où ils prient. Quand cela arrive, nous repartons sans les déranger. Soit on revient plus tard, soit ils viennent nous voir une fois qu’ils ont terminé. Une fois, lors d’une séquence de tests d’un équipement avec un soustraitant égyptien, nous arrivions à la fin des essais et un redémarrage de la machine devait être réalisé afin de tout valider définitivement. Je me rappelle que la personne égyptienne avait insisté auprès de moi pour pouvoir aller faire sa prière avant la fin, il n’avait pas voulu remettre le moment de sa prière à cinq ou dix minutes plus tard. J’ai donc attendu un quart d’heure avant qu’on reprenne pour finir ensemble le travail, tout cela bien sûr avec le sourire. De manière générale au travail, les Jordaniens sont tous des gens souriant, généreux et très gentils. Sur site, il arrive souvent qu’ils vous invitent à manger avec eux en groupe autour d’un plat collectif.

Période électorale… En direct des USA Jean-François Court Où êtes-vous né en Savoie ? Depuis quand êtes-vous aux USA ? Quelles circonstances vont-ont amené à vous exiler ? ►Jean-François Court : Je suis né à Montaimont, une commune en Maurienne, sur la route du col de la Madeleine. Je vis aux USA depuis septembre 1999. J’y suis allé pour l’attrait du challenge. Quel est votre job actuel ? ►Je suis responsable du développement international de la société Dollamur, numéro un aux USA sur le marché des surfaces de sport, principalement dans les sports de combat. Cette société est basée au Texas. Quels sont les grandes lignes des programmes des deux candidats américains, particulièrement au niveau économique ? ►Pour faire un peu d’humour, comme partout, comme toujours, faire plaisir à tout le monde… Avant ! Avec Obama, relever l’Amérique dans la plupart des domaines. Mc Cain, lui, propose une copie « allégée » des années Bush. Vu de France, Obama apparaît favori, avec une image très forte de symbole : en est-il de même aux USA ? ►Oui et non. Les gens veulent le changement, c’est sûr. Mais en même temps, le racisme est toujours latent dans ce pays et cela retient les gens de voter pour Obama. Une situation un peu similaire, excepté le racisme, avec la France de 1981 ou l’Amérique en 1960, lors de l’élection très très serrée de JF Kennedy contre Richard Nixon. A votre avis, qu’est-ce qui changerait dans les relations internationales selon que Mc Cain ou Obama sera élu ?


►Avec Mac Cain, je ne pense pas que le changement sera vraiment important, du moins au, début. Ensuite, la « real politic » et les intérêts des lobbys du Parti Républicain s’imposeront - si le président est faible - comme avec Bush. Concernant Obama, on peut penser qu’on retrouvera des similitudes avec la politique étrangère de Bill Clinton. Relance du dialogue avant tout. Comment vous-même, en tant qu’expatrié, ressentez-vous cette campagne ? Avez-vous l’impression de vivre une page d’Histoire ou une simple élection ? ►La page d’Histoire s’ouvrira si Obama est élu en tant que premier noir américain à la Maison Blanche. Avant cela, disons que c’est une élection qui aura mobilisé et retenu l’attention des Américains, avec un engouement beaucoup plus fort qu’en 2004, c’est sûr ! A votre avis, quelles sont les différences flagrantes avec nos campagnes présidentielles ? ►Ce ne sont pas les partis qui décident mais suivent le mouvement. L’histoire Obama est impensable en France, où tout est contrôlé de A à Z. En Amérique la relation électeurs/élus est beaucoup plus directe. D’une manière générale, les élus américains apportent avant de prendre… Et l’argent public est pratiquement inexistant.

Brigitte Bastrenta Où êtes-vous née en Savoie ? Depuis quand êtes-vous aux USA ? Quelles circonstances vont-ont amenée à vous exiler ? ►Brigitte Bastrenta : Je suis née à Moûtiers, mais ma famille a quitté la région quand j'étais très jeune pour s'installer près de Nîmes. Je vis aux Etats-Unis, en Californie, depuis septembre 1979. Mon mari est Américain, et il est la raison principale de ma venue dans le pays. Quel est votre job actuel ? ►Je suis directrice des admissions à Berkeley, responsable du marketing recrutement des familles.

l'Ecole Bilingue de l'école et

de du

Quels sont les grandes lignes des programmes des deux candidats américains, particulièrement au niveau économique ? ►On a beaucoup reproché à George Bush de favoriser les grandes compagnies au détriment des petites et moyennes entreprises. Avec John Mc Cain, il est peu probable que les choses changent ; il suivra la même direction que le président actuel. Barack Obama, au contraire, veut encourager les Américains à relancer des entreprises au niveau familial et régional. Les


Américains sont des gens très créatifs et travailleurs, fiers de pouvoir mettre à profit leurs talents. Barack Obama veut revaloriser cet aspect, et leur rendre la confiance et la dignité qu'ils ont perdues sous la présidence de George Bush. En ce qui concerne la guerre en Irak, John McCain est un ancien combattant du Vietnam, issu d'une famille militaire, et il soutient fermement la position du président actuel. Barack Obama a toujours été opposé à une intervention en Irak et envisage un retrait des troupes américaines dans un avenir proche. Il est toutefois attentif à ce qui se passe en Afghanistan, et trouve plus justifiable d'y garder une présence internationale.

Vu de France, Obama apparaît favori, avec une image très forte de symbole : en est-il de même aux USA ? ►Obama est favori dans plusieurs Etats du pays, dont la Californie. Dans d'autres, on lui reproche de faire des discours trop lyriques et peu concrets. C'est pour cette raison que sa campagne électorale est très tournée maintenant vers les régions à forte population ouvrière, où Hillary Rodham Clinton a remporté un grand succès et il tente lui-même d'être convaincant. A votre avis, qu’est-ce qui changerait dans les relations internationales selon que Mc Cain ou Obama sera élu ? ►Je doute que les relations internationales changent si John McCain est élu. Sa vision de l'Amérique et du monde n'est guère différente de celle de George Bush. Barack Obama, lui, est très conscient de cette image négative que le pays projette actuellement et veut y remédier. George Bush a utilisé la force et l'insolence comme moyen de communication avec les pays étrangers. On ne se fait pas des amis de cette façon ; on ne se fait pas respecter non plus. Ouverture et dialogue sont des priorités pour Barack Obama. Comment vous-même, en tant qu’expatriée, ressentez-vous cette campagne ? Avez-vous l’impression de vivre une page d’Histoire ou une simple élection ? ► Ah oui! J'ai vraiment l'impression de vivre un grand moment de l'Histoire du pays! A votre avis, quelles sont les différences flagrantes avec nos campagnes présidentielles ? ►Elles résident dans le fait que ce n'est pas un suffrage direct universel. Il faut gagner le plus grand nombre possible d'Etats, et surtout les plus grands. Et puis, il n'y a pas d'élections primaires en France pour désigner un candidat représentant un parti. « L’Amérique est un pays dynamique et tourné vers l'avenir. »


Etienne Martoia Où êtes-vous né en Savoie ? Depuis quand êtes-vous aux USA ? Quelles circonstances vont-ont amené à vous exiler ? ►Etienne Martoia : Je suis originaire d’Ugine et je suis arrivé aux Etats-Unis en 2004. Ce sont mes études qui m’ont amené à m’expatrier en premier lieu. Après un échange universitaire dans le Wyoming (Centre) dans le cadre de mon école en France, j’ai ensuite effectué un stage dans le Michigan (Midwest), puis j’ai passé mon Master à Cleveland dans l’Ohio. Je travaille à présent dans la région de Boston (Massachusetts), depuis Mars 2007. Quel est votre job actuel ? ►Je suis analyste financier pour le groupe italien Enel. Cela implique le suivi des différents projets que le groupe possède en Amérique du Nord et la communication des résultats au siège en Italie. Notre activité aux USA et au Canada est basée uniquement sur les énergies renouvelables. Enel gère des centrales géothermales, des barrages hydroélectriques ainsi que des champs d’éoliennes à travers le continent. Quelles sont les grandes lignes des programmes des deux candidats américains, particulièrement au niveau économique ? ►D’une manière générale, Obama prône une politique plus interventionniste de l’Etat, tandis que McCain propose au contraire de le désengager pour relancer l’économie. Obama veut, par exemple, augmenter les dépenses fédérales en termes d’infrastructures, tandis que McCain veut diminuer l’impôt sur les sociétés pour créer de nouveaux emplois. Pour le système de santé, Obama veut créer plus d’obligation de la part des employeurs et des compagnies d’assurance, alors que McCain est pour la déréglementation. Du point de vue de l’immigration, les deux candidats s’accordent sur la sécurisation des frontières et reconnaissent la nécessité de régulariser une partie des immigrés clandestins présents dans le pays. Seul Obama veut, par contre, augmenter les quotas d’immigration. En ce qui concerne l’environnement les deux candidats reconnaissent l'importance de réduire les gaz à effet de serre et soutiennent le développement des énergies renouvelables. Ils se différencient par le fait que McCain veut dans le même temps encourager le forage pétrolier sur le sol américain, pour remédier à la crise énergétique actuelle. Les problèmes environnementaux et énergétiques sont en général associés aux problèmes sécuritaires lors de cette campagne, car les deux candidats mettent en avant le fait que le pays est beaucoup trop dépendant du pétrole importé.


L’économie reste cependant le problème qui préoccupe en priorité les américains en ce moment. Cela donne en quelque sorte un avantage à Obama puisque ce sujet est perçu comme étant le point faible de McCain. Le problème de cette campagne est que les deux candidats ont promis plus de dépenses et de réductions d’impôt, tout en ignorant totalement le déficit public, qui atteint un niveau record. De plus, l’importante crise boursière a poussé McCain, comme Obama à se contredire, et à revenir sur un certain nombre de leurs propos. Le récent plan de sauvetage mis en place par l’Etat pour maintenir Wall Street à flots, a été perçu par la majorité des américains comme un acte de connivence entre les milieux d’affaires et les hommes politiques. Cela a créé un climat de méfiance générale vis-àvis de toute promesse électorale. L’actualité économique a donc jeté le discrédit sur le programme des deux candidats. Vu de France, Obama apparaît favori, avec une image très forte de symbole : en est-il de même aux USA ? ►Obama incarne une image symbolique très forte ici aussi. Il est le premier candidat issu d’une minorité et dispose d’un parcours peu commun pour un homme politique. Il a vécu la plupart de son enfance en Indonésie et à Hawaï, et s’est beaucoup impliqué dans sa communauté à Chicago. Cela semble lui donner une ouverture d’esprit peu commune pour un candidat à la présidence et beaucoup de gens semblent avoir retrouvé, grâce à lui, confiance en la politique. De plus, le fait qu’il soit charismatique, jeune, démocrate, et qu’il ait des idées qui tranchent avec la politique actuelle, fait qu’il a tout de suite séduit une partie du public et des médias. Mais, vu des Etats-Unis, son statut de favori apparaît de manière moins évidente. Il essuie de nombreuses critiques, concernant principalement son manque d’expérience et sa politique interventionniste trop ambitieuse. Son image forte dans les médias lui porte également préjudice, car ses adversaires mettent en doute sa crédibilité en lui reprochant d’avoir été nominé pour ce qu’il représente, plus que pour ses compétences. De son coté, John McCain apparaît comme étant un « modéré » au sein du parti Républicain, ce qui fait qu’il pourrait convaincre de nombreux indécis, y compris parmi les électeurs démocrates (plus particulièrement parmi les anciens supporters d’Hillary Clinton). De plus, ses années en politique et son passé de vétéran font qu’il véhicule une image de parfait commandeur en chef, ce qui peut être un atout déterminant dans le contexte international actuel. Enfin, son choix très controversé de nommer Sarah Palin en tant que vice-présidente a remis sa campagne sur le devant de la scène, alors que toute l’attention des medias était jusqu'à présent concentrée sur Obama.


L’élection de novembre sera donc très serrée et se jouera sur quelques Etats clefs (les « swing states ») comme cela a été le cas pour l’élection précédente. A votre avis, qu’est-ce qui changerait dans les relations internationales selon que Mc Cain ou Obama sera élu ? ►Obama a affirmé dès le début de sa campagne sa volonté de renouer le dialogue avec les pays désignés comme « axe du mal » par l’administration actuelle (La Syrie, l’Iran, la Corée du Nord etc.). Il prône donc un retour à une approche plus diplomatique de la politique extérieure. S’il l’emporte, je pense aussi que l’image des Etats-Unis s’améliorera fortement, ce qui aura un impact positif dans leurs relations avec l’étranger. Cependant Obama ne semble pas près à en finir avec le double standard qu’ont appliqué jusqu'à présent les Etats-Unis vis-àvis de l’ONU. C’est à dire qu’il fera prévaloir le droit international à partir du moment ou celui-ci ira dans le sens des Etats-Unis et de leurs alliés. Il a, par exemple, soutenu les résolutions allant à l’encontre de l’Iran, mais s’est opposé à celles qui ciblaient Israël ou le Maroc. Sur le plan environnemental, Obama est un partisan de l’entrée des Etats-Unis dans le protocole de Kyoto, ce qui donnera, je pense, une impulsion sur le plan international dans la lutte contre le réchauffement climatique. De son côté, John McCain est en faveur d’une diplomatie plus sélective. Il veut renforcer les relations avec les pays démocratiques et alliés, tout en isolant les pays hostiles. Il est donc contre tout rapprochement avec la Syrie, ou l’Iran, et veut adopter une ligne plus dure face à la Russie. Il est également en faveur d’une modernisation des forces armées et veut garder l’option militaire ouverte en cas d’intimidation. Je pense cependant qu’il sera plus raisonnable que l’administration Bush dans l’utilisation de la force s’il est amené à arriver au pouvoir. Même si Obama propose une politique plus progressiste que McCain, les deux candidats s’accordent sur un point : le fait que les Etats-Unis doivent restaurer la confiance avec leurs alliés traditionnels. C’est pourquoi je pense que quelle que soit l’issue du vote, les relations entre les Etats-Unis et l’Europe (la France notamment) s’amélioreront. Comment vous-même, en tant qu’expatrié, ressentez-vous cette campagne ? Avez-vous l’impression de vivre une page d’Histoire ou une simple élection ? ►Cette élection revêt un caractère particulier du fait du profil atypique des deux candidats et de la conjoncture actuelle. Mais elle fait l’objet d’un tel tapage médiatique que j’ai fini par m’en lasser. Entre la nomination des candidats et la campagne présidentielle, les élections sont à la


" Une " depuis maintenant plus d’un an et demi. De plus, la télévision et les journaux s’attardent peu sur les problèmes de fond et se concentrent sur les stratégies élaborées par les candidats et les coups bas. Cela fait que, finalement, j’ai l’impression d’assister à une élection comme les autres. Par contre, je pense que les mois qui suivront l’élection seront historiques. Le pays est dans une situation critique, avec une économie sous perfusion, un dollar au plus bas, une cote de popularité en berne à l’étranger et une guerre dont l’issue est inconnue. Le nouvel hôte de la Maison Blanche prendra donc ses fonctions dans un contexte exceptionnel, caractérisé par plusieurs crises de fond qu’il devra traiter simultanément. Il disposera de peu de marge de manœuvre et les politiques qu’il mettra en œuvre auront un impact important sur l’avenir du pays à long terme. A votre avis, quelles sont les différences flagrantes avec nos campagnes présidentielles ? ►La première différence flagrante, par rapport au système français, est le bipartisme. Même si, en théorie, il est possible à un candidat indépendant de se présenter, les deux principaux partis (Républicain et Démocrate), ont un poids financier et politique tellement important qu’ils bloquent toute tentative. L’autre différence de taille est due au mode de suffrage universel indirect. Il est fait de telle sorte que lorsqu’un candidat remporte un Etat, il remporte tous les grands électeurs de cet Etat (sans tenir compte du pourcentage de vote obtenu). Du coup les candidats ne se déplacent que dans les Etats qui sont susceptibles de basculer d’un côté ou de l’autre (les « swing states »). La campagne se retrouve donc centrée autour de ces quelques Etats clefs (comme la Floride, l’Ohio ou le Wisconsin). Par conséquent, certains endroits du pays, comme les Etats du centre, sont totalement délaissés par la campagne. De plus, lorsque les électeurs ne font pas partie de la majorité dans leur Etat, ils ont tendance à simplement ne pas se rendre aux urnes. A cela s’ajoute le fait que les modalités du scrutin peuvent varier d’un Etat à l’autre ce qui rend le tout extrêmement complexe. En fait le processus électoral (de la sélection des candidats à l’actuelle élection présidentielle) est si long et si complexe, qu’il reste incompris par beaucoup d’Américains, qui finalement ne savent pas trop comment leurs voix sont comptabilisées. Enfin, le côté marketing (spot publicitaire, banderole, affichage public) est beaucoup plus marqué par rapport aux élections que nous pouvons vivre en France.


Thibaut Bourgon Depuis quand êtes-vous aux USA ? ►J’ai atterri sur le sol américain le 14 août. Pourquoi avoir choisi ce pays ? ► Les Etats Unis sont réputés pour leur dynamisme économique, les opportunités d’affaires qui peuvent s’offrir à vous ainsi que pour la richesse de la population, c’est ce qui a déterminé mon choix et nourri ma motivation durant ces mois de recherche et de démarche pour le visa. De plus, dès le départ mon choix était axé sur la Californie (le Golden state), et en particulier la baie de San Francisco car elle est l’un des pôles de compétitivité mondiaux en termes de technologies web. Quelles étaient vos motivations personnelles et professionnelles pour faire une césure ? ►Mon principal objectif est de rencontrer et de tisser des liens avec des personnes talentueuses, et avancées professionnellement afin que je puisse m’imprégner de la culture « business », et des façons de faire qui font que la consommation américaine est en constante ébullition. Les marchés américains ont en général un à deux ans d’avance en termes d’innovation sur les marchés européens. Je pense que cela me permettra de sentir de nouvelles tendances et de m’armer sérieusement pour mon arrivé sur le marché du travail. En ce qui concerne mes motivations personnelles, cela relève plus d’un désir de dépassement de soi et d’un rêve d’enfance qu’autre chose. Avez-vous un projet de vie ? Une orientation ? ►Je n’ai actuellement aucun projet de vie aux Etats Unis mais je pourrais facilement l’envisager si j’avais une opportunité dans le secteur du Search engine marketing (marketing des moteurs de recherche ou marketing interactif). Secteur dans lequel je me spécialise depuis maintenant deux ans et qui est en constante évolution. J’essaye d’ailleurs d’écrire régulièrement sur l’actualité et les techniques de ce secteur dans la « blogosphère », elle nourrit de plus en plus l’information du net. A votre avis quels sont les points positifs et négatifs d’une césure ? ►Je ne pense pas qu’il y ait de point négatif dans une césure. Cela vous permet de travailler votre relationnel, ce qui est indispensable, d’améliorer votre capacité d’adaptation et d’accélérer le processus de votre développement professionnel.


Existe-t-il vraiment une « American way of life » ? ►Oui, celle de la consommation de masse et de la surexploitation des ressources naturelles. Elle est le reflet de ce que l’on peut imaginer à travers des médias. On se rend compte ici, et en particulier actuellement, que l’économie mondiale tourne autour des Etats Unis. On peut par conséquent facilement s’imaginer l’impact sur les exportations et indirectement sur la croissance d’un grand nombre de pays si les Etats Unis subissent une baisse de la consommation. De quelles manières les Américains participent ils à la campagne présidentielle ? ►Les Américains s’investissent énormément dans la campagne présidentielle, à la fois psychologiquement et visuellement. Il n’est pas rare de rencontrer des personnes qui crient le nom d’un candidat, qui ont des autocollants sur leur véhicule ou même des vêtements à l’effigie d’un candidat. La crise financière aux USA fait elle partie de la vie quotidienne des gens ? Comment cela ce manifeste-t-il ? ►Etonnamment non, les gens ne parlent pas du tout de la crise ou des impacts envisageables. Les médias ne cessent d’en parler et d’essayer de comprendre les causes ou de prédire les impacts alors que la population semble totalement indifférente. Chaque individu se sent probablement impuissant face à la puissance des flux financiers. Même le plan « Paulson » qui vient d’être adopté par la Chambre des représentants américains est peu présent dans les discussions des Américains. Il concerne directement la population puisqu’il a pour objectif de maintenir le niveau des marchés du crédit, et par conséquent éviter à l’économie américaine de chuter dans une dépression profonde.

News from… Saboyanos: en direct de l’Uruguay Retrouvez cette Association sur : www.saboyanos.org Savoyards dans le monde : Qui est l’Association Savoyarde de l'Uruguay ? ► Saboyanos : Notre Association a été fondée par des descendants de savoyards qui émigrèrent vers le Rio de la Plata au XIXème siècle. SDM : Quel est son rôle ? ► Saboyanos : Nos objectifs sont : ■ Promouvoir l’échange entre les membres de la collectivité savoyarde qui habitent en


Uruguay et en Argentine avec, la Haute Maurienne, la Savoie, la France, ainsi qu’entre les différentes institutions savoyardes qui existent à l’étranger. ■ Conserver la documentation et l’information sur l’immigration savoyarde en Uruguay et promouvoir la recherche concernant les contributions de cette immigration. ■ Stimuler et diffuser la réalisation d’activités et d’oeuvres d’intérêt social, culturel et sportif menées par des descendants des savoyards en Uruguay. ■ Diffuser les valeurs de la culture savoyarde et particulièrement, ceux de la province de Haute- Maurienne. Promouvoir et faciliter l’échange culturel entre des jeunes uruguayens et savoyards. ■ Organiser et exécuter ou superviser l’exécution des projets et d’activités communes avec l’association appelée "Les Mauriennais du Rio de la Plata", dont le siège est à Lanslebourg, en Savoie. SDM : Quelle est votre actualité, événements, rencontres, etc.? ► Saboyanos : Notre principale activité, a été l’organisation de la 3ème rencontre savoyarde, qui a eu lieu en Uruguay et Argentine en novembre 2007. Ce fut une longue période de préparation : beaucoup de choses à arranger, mais le résultat a été vraiment merveilleux. Nous avons reçu plus de 30 savoyards, avec lesquels nous avons partagé quelques jours inoubliables. Nous avons visité plusieurs lieux culturels, historiques, typiques de notre pays, ainsi ils ont pu connaître (ceux qui sont venus pour la première fois) la vie des uruguayens, nos maisons, la campagne aussi. Ils sont partis pour l’Argentine, lieu de la deuxième partie de la rencontre. Nous avons eu d’autres activités d’intégration. Et maintenant nous avons d’autres projets, comme par exemple, le premier échange entre jeunes de la Savoie et de l’Uruguay, et l’installation d’un musée de l’immigration. SDM : Qui sont les français qui viennent en Uruguay? Dans quels secteurs exercent-ils ? ► Saboyanos : Il y en a qui travaillent dans les banques, comme PDG, les représentations, les laboratoires, l’enseignement. ► Saboyanos : Notre pays est ouvert au monde. L’Uruguay appartient au Mercosur, mais il a des échanges commerciaux avec un grand nombre de pays. Le gouvernement est toujours intéressé à faire du commerce avec des marchés nouveaux. Nous sommes un petit pays sérieux, l’économie a expérimenté une bonne croissance dans les dernières années.

En Savoir plus sur l'Uruguay: www.uruguaynatural.com www.uruguaytotal.com


Elodie Abbé et Sébastien Lathuile, respectivement en Chine depuis 11 et 3 ans ont créé l’association des “Savoyards en Chine”. Elodie, après 10 ans comme directrice formation dans le secteur de la grande distribution, a créée sa structure de conseil pour aider des sociétés à développer leur système de formation interne et Sébastien a, entre autres, ouvert son premier magasin de fleurs sur l’avenue la plus connue de Shanghai, Huai Hai Lu. Le 14 octobre dernier, ils ont rassemblés pour la première fois tous les savoyards de leur réseau vivant à Shanghai. Cette première réunion autour d’un brunch dominical rassembla 14 personnes, toutes originaires de Savoie ou Haute-Savoie avec leurs conjoints et enfants. Outre Elodie et Sébastien, étaient présents: Bertrand et Ségolene Lespinasse, originaires d’Albertville, en Chine depuis 10 mois. Jean-François Longueville, en Chine depuis 8 ans, directeur technique et achat de la société Nuair, Shanghai (compresseurs et outillage) et son épouse, Elaine, étudiante en business et marketing de la mode. Arlette Mathel-Wei, ingénieur, originaire de La Ravoire (près de Chambéry), à Shanghai depuis 2 ans, où elle suivi son mari Liming Wei, expatrié par Alstom Transport. Elle profite de cette pose dans sa vie professionnelle pour découvrir la culture Chinoise, faire du sport et s'investir à l'école Française de Shanghai, où elle est déléguée des parents. Mathias Guillin, ingenieur commercial dans l’automobile et photographe freelance, à Shanghai depuis un peu plus de 2 ans et qui projette d’y rester au moins jusqu’ à l’expo 2010. La famille Tivoly (Jean-Francois, Virginie, Alexandra, Sarah). Lui travaille dans le secteur de la mécanique (foret en acier rapide pour percer le métal) à Jiading, prés de Shanghai, où il commence par une usine de conditionnement pour les produits importés de Chine en France. A l’avenir une diffusion locale des produits est même envisagée (automobile, aviation...) Le plus jeune des convives, un vrai petit montagnard, étant Chekké, 9 mois, le fils d’ Elodie, dont le papa, Kanchha, est Népalais ! Nos Savoyards ont décidé de se retrouver tous les deux ou trois mois afin de continuer a partager leurs vécu et leurs nouvelles aventures chinoises dans un esprit convivial et auront au moins un membre supplémentaire: le bébé de Jean-Francois et Elaine Longueville dont la naissance est prévue ces jours-ci… Vous partez vivre en Chine ou vous vous y rendez fréquemment, n’hésitez pas a consulter le site: www.lessavoyardsenchine.cn ou a contacter Elodie et Sébastien a l’adresse suivante: info@lessavoyardsenchine.cn


Argentine

Épouse Valérie à la sortie de l'école en 1988 pour un VSNE (Volontaire du Service National en Entreprise) à la BNP de Buenos Aires. Nous y sommes restés. De fait, nous avons choisi de vivre 'en face' à Colonia en Uruguay, nous sommes devenus transfrontaliers, un peu comme les Savoyards qui travaillent à Genève. Nous vivons donc ici depuis 20 ans. Nous avons 4 filles argentines éduquées dans les deux pays et bientôt un petit fils argentin........ Après mon départ de la BNP, J'ai créé une petite compagnie financière Ovalfin, mon épouse une petite galerie d'art Ovalart SA, elles ont toutes deux fêté cette année leurs 15eme année d’exercice. Nous travaillons depuis 15 ans pour les entreprises françaises comme Total, Carrefour mais aussi en collaboration avec le Crédit Agricole Genève pour des clients privés. Nous aidons les investisseurs Européens à s'établir surtout dans le domaine agricole. J'assure ainsi la présidence de plusieurs Sociétés d'exploitation agricole dans la Pampa.... Quand on parle d’économie, l'argentine est souvent pour la France comme un trou noir où les milliards sont engloutis les uns après les autres. Les argentins sont des grands experts de l'hyperinflation : ils considèrent d'ailleurs que ces milliards résultent seulement de l'imprimerie et ils agissent en conséquence..... Formés par les crises ils respectent plus la parole d'une personne humaine et courageuse qu'un contrat..... (Bien sur quand vous rencontrez un argentin digne de ce nom, et il y en a beaucoup, et non pas un bandit et il y en a beaucoup aussi). Pour l’anecdote, mon premier jour comme directeur des risques à la BNP, le DG d'un grand groupe automobile, juste arrivé sorti de polytechniques et fier de ses connaissances perdait 80 Millions de dollars dans la journée..... Il est repartit bien vite en Métropole.....

L'argentin cependant a aussi appris à se défendre et témoigne d'un caractère souvent remarquable formé par la difficulté, il est largement en avance dans son humanité et sa réflexion face aux désordres mondiaux qui s'accumulent. A titre d’exemple, un PDG n'hésite pas à vendre des pommes de terre si comme en 2001, il a perdu son entreprise. Les places publiques étaient pleines de fonctionnaires vendant n'importe quoi en 2003 et de nouveau en cravate en 2007. Que se passera-t-il en 2009, personne ne le sait, mais ce qui est sur c'est que l'argentin est prêt à résister et donc à créer.... Nous skions en bon souvenir de la Clusaz ou des deux Alpes. Nous allons à Bariloche, Las ou Penitentes. Voila.... La CCI Annecy m'avait octroyé un crédit étudiant et une bourse pour L'Essec alors que Monsieur Accoyer opérait mon père mourant à


l'hôpital. Je ne l'ai pas oublié, et après 20 ans de péripéties me trouvant peut être en condition d'aider cette province qui m'a éduqué, je vous écris...

Sylvain Donnaz en direct de l’Australie

► Depuis combien de temps vivez-vous en Australie ? Quelles circonstances vous ont amené à vous « exiler » ? Quel est votre parcours ? Je suis arrivé en Avril 2007, donc un an déjà. C’est ma compagnie qui m’a détaché à Perth. J’ai été au Lycée Jean Moulin d’Albertville jusqu’au Bac. J’ai ensuite fait un DEUG Géologie à Savoie-Technolac. Trois ans à Strasbourg (Master en Géophysique à L’Ecole de Physique Du Globe) et j’ai terminé sur un stage de 6 mois au Pays Bas (La Haye). Apres quoi, j’ai travaillé pour une PME en Géophysique à Aix-en-Provence pendant 1 an et demi. Et j’ai ensuite rejoins la compagnie où je suis maintenant. J’ai d’abord commencé à Londres pendant un an. J’ai ensuite été expatrié en Inde (à Mumbai=Bombay) pendant un an et demi. Et maintenant l’Australie. ► Quelle est votre activité en Australie ? En quoi consiste-t-elle ? Je suis Géophysicien. Avant de creuser des puits pour trouver (ou non) du pétrole, les compagnies d’exploration comme Total, Shell etc.…on besoin de localiser avec précision les « réservoirs ». Ce sont des couches géologiques ou des structures (failles) susceptibles de conserver le pétrole ou le gaz. Pour cela, ces compagnies nous commandent des études sismiques. Ces études se passent en 2 parties : Acquisition et traitement des données. Les données sont enregistrées en Mer et à Terre avec des camions ou des bateaux émettant des ondes sismiques (de types vibrations comme pour les tremblements de terre mais en moins puissants) et enregistrant ces ondes quand elles remontent a la surface. Ces données sont ensuite envoyées dans les centres de traitement comme celui dans lequel je travaille. L’objectif est de reconstituer une image aussi précise que possible du sous-sol. Ce genre d’études peut coûter jusqu'à quelques millions d’euros, ce qui ne représente presque rien comparé au prix d’un forage en mer, surtout si la cible est manquée ou sans pétrole, c’est des centaines de millions gaspillés. ► Les Australiens connaissent-ils la Savoie et si oui, quelle image s’en font-ils ? Certains viennent-ils skier chez nous ? Les gens que je fréquente ne sont pas tous Australiens. La définition d’ Australien » me semble un peu floue et je crois que même les gens d’ici ne savent pas trop se présenter. Il y a ceux qui sont nés ailleurs et venus ensuite, ceux nés ici de parents « étrangers », ceux qui sont la depuis 2,


3 etc. générations. Et il y a tous simplement ceux qui on la nationalité Australienne (comme certains de mes collègues, mais qui sont nés en France, Angleterre, Indonésie…). Et il y a les Aborigènes qui vivent dans des réserves, rarement dans les villes, mais toujours exclus. Je schématise bien sur mais ne vous attendez pas à en voir partout quand vous viendrez ici, la majorité des gens sont de types européens ou asiatiques. La plupart des gens connaissent Paris. Peu connaissent la Savoie en temps que telle, mais en général, je me présente comme étant des Alpes et les gens imaginent des grandes montagnes pleine de neige (chose que beaucoup d’entre eux n’ont jamais vu, surtout en Australie occidentale car il y a pas de grande montagnes et la température ne descend jamais suffisamment bas. L’hiver dernier, 3 degrés fut le minimum à Perth. Il y a quelques montagnes recevant de la neige sur la cote Est (plutôt de type Vosges). Donc, très peu fond du ski, et ceux qui en font préfèrent souvent la Nouvelle-Zélande, voir le Japon (proche et peu de décalage horaire).

► Quels conseils donneriez-vous à un chef d’entreprise savoyard désireux d’exporter en Australie ? Je ne suis pas trop dans ce domaine mais les restrictions de quarantaine sont énormes pour protéger la faune et flore locale. Il est très difficile d’amener des produits d’origine animale ou végétale. C’est souvent très long de sortir des aéroports car les services sanitaires sont très vigilants. C’est presque si on ne vous demande pas d’enlever les noisettes dans vos tablettes de chocolat. Pour tous les autres produits, ce doit être plus facile (électronique, voiture, etc.), surtout a Perth qui ne compte que 2 millions d’habitants, beaucoup de produit arrivent directement de l’Est du pays ou d’ailleurs en Asie directement par le port de Fremantle. Attention, tout n’est pas noir, on trouve du camembert de Normandie ou du saucisson. Mais en regard des difficultés et du nombre de client potentiel, je conseillerai une étude de marche rigoureuse. Néanmoins, en ce qui concerne la cuisine et les produits alimentaires estampillés « France » ça marche plutôt bien, comme ailleurs dans le monde je crois.

► L’Australie connaît elle un essor touristique aujourd’hui? Oui et non. Encore une fois, il faut différencier cote Est (Sydney, Melbourne, Brisbane, Barrière de Corail) jusqu'à Ayers-Rock dans le centre, et l’Ouest du Pays. L’Australie, c’est 14 fois la France, Dont au moins un tiers étant l’Australie Occidentale avec seulement 2 millions d’habitants (donc désertique). Il y a beaucoup de jolies (et surtout originales) choses à voir mais sur une étendue énorme et souvent difficile d’accès ou seulement quelques mines existent (les compagnies minières envoient leur employés en avions pour plusieurs semaines de rang). Pour résumer, il n’y a qu’une seule route en Australie Occidentale et elle suit la cote du Nord au Sud. L’intérieur du pays est surtout constitué de pistes où il faut un bon 4x4 avec réserves d’eau, d’essence, de nourriture, téléphone satellite, produits de premier secours…..Donc le tourisme est un peu limité par les distances ou


l’inaccessibilité. Mais quand on y habite, cela devient plus simple, on peut partir pour quelques jours visiter un lieu particulier. Beaucoup de touristes venant ici louent des camping-cars pendant plusieurs semaines. Tout cela contribue à l’aspect « aventure » de l’Australie, en plus des crocodiles, kangourous, requins, araignées venimeuses et autres serpents. La faune et la flore sont uniques et dépaysent vraiment le voyageur.

► Le pouvoir d’achat est en Europe globalement en baisse, notamment à cause du prix des carburants, qu’en est-il en Australie ? Comment les compagnies pétrolières sont-elles perçues ?

La région de Perth subit un léger boom en ce moment. Les prix flambent (surtout pétrole et logement). Le gouvernement essaye de ralentir un peu l’inflation en augmentant les taux d’intérêts. Les compagnies n’ont pas une trop mauvaise image ici. Il y a peu de nucléaire et l’électricité provient surtout du pétrole et du charbon (oui oui) et la société est beaucoup basée sur la voiture, notamment à cause des distances, et les gens ont beaucoup de grosses voitures ou 4x4, plutôt a l’Américaine mais pas complètement (il y a aussi des petites voitures). On trouve d’ailleurs des voitures françaises mais en petit nombre.

Il me semble que le prix du pétrole augment un peu plus vite ici qu’en France. Probablement car le dollar Australien se renforce par rapport au dollar Américain mais diminue un peu par rapport a l’Euro. Le litre atteint maintenant 1.5 dollar australien (Il était à peine au dessus d’1 dollar il y a un an), soit légèrement moins d’un euros.

► Avez-vous une anecdote professionnelle basée sur une/des différences de fonctionnement/culture entre la France (l’Inde et/ou l’Angleterre) et l’Australie à nous livrer ?

Les différences entre l’Angleterre, la France et l’Australie ne sont pas énormes et tiendraient probablement sur une page. Si j’inclus l’Inde, j’écris un livre. Bien que ce modernisant rapidement, l’Inde est très complexe et même après 1 an et demi, je n’ai vu que le sommet de l’iceberg. Une remarque peut-être concernant l’aspect cosmopolite des différents pays. Londres est relativement comme Paris mais avec beaucoup de gens provenant d’anciennes colonies Britanniques et non Françaises. En Inde, la présence de non Indien est encore rare, mais le pays est très grands et comporte grand nombre de religion, ethnies et langues ce qui la rend « nationalement cosmopolite ». L’Australie, comme je le disais un peu plus haut, tout le monde est différent, beaucoup de Britanniques et d’Asiatiques, mais aussi Indien, Indonésien, Italiens, Grecs. Un autre fait est la durée du travail. Ici les magasins sont rarement ouverts le dimanche et seulement de midi à 16h. Peu de gens travaillent tard (bouchon à 17h tous les jours, plus après 17h30). Les gens sont plutôt lèvent-tôt et couche-tôt et les banlieues dortoirs sont désertes la nuit (donc presque tous les quartiers de Perth à part les deux centres (Perth et Fremantle) qui ont quelques rues animées). En Inde par contre, beaucoup de bureaux sont ouverts le samedi (je travaillais également le samedi) et les magasins sont ouverts tôt à très tard (22h ou 23h) même le dimanche. Pour


simplifier : là bas, il y a des gens et de l’activité (bruit et pollution inclus) partout, ici nulle part...

News from… Julien Favre-Bulle : en direct de Nairobi (Kenya) « Les manifestations et autres débordements de violence ne sont pas des safaris photos ! Il faut également rester neutre en toutes circonstances. » Vous avez vécu en direct les derniers événements du Kenya (La réélection du président sortant Kibaki est violemment contestée par l’opposition. Ce conflit s’est traduit par des manifestations meurtrières et ethniques) : comment les avezvous ressentis ? ► Julien Favre-Bulle : D'un point de vue personnel, il est vrai que quand on a une famille, on pense avant tout à la protéger ; cela passe par évoquer un possible retour en France de ses proches, pour éviter de leur faire prendre des risques inutiles. La situation n'est jamais arrivée jusqu’à cet extrême, mais il est vrai qu'on y pense. Sur ce qui s'est passé au Kenya, il faut bien faire la différence avec ce qui s'est déroulé en Côte d'Ivoire. Les violences au Kenya n'ont touché que les Kenyans. Les expatriés en zone dangereuse, comme l'Ouest du pays, ont été évacués par mesure de précaution ; et non pas parce que leurs vies étaient en grave danger. A Nairobi, il a fallu suivre des mesures de précaution, surtout les jours de manifestation, comme par exemple rester à la maison. PS : Quels sont les conseils à suivre et les premières formalités à faire quand on arrive dans un pays étranger ? ► J.F-B : Sur ce point, il faut souligner auprès de vos lecteurs l'importance de contacter l'Ambassade de France dès son arrivée dans un pays ; s'immatriculer au Consulat ; fournir adresse et numéro de téléphone et enfin se renseigner sur le plan de sécurité de l'Ambassade. En effet, toutes les ambassades dans le monde ont un plan de sécurité, basé sur un système découpant la capitale et le pays en îlots. Chaque îlot a un chef, pas forcement quelqu'un de l'Ambassade ; il est équipé d'une radio de l'Ambassade pour pouvoir suivre les instructions à tout moment. Ce système radio est très utile quand la situation se dégrade et que les moyens de communication normaux ne fonctionnent plus, comme le téléphone par exemple.


Au Kenya, on a vu des expatriés paniqués ne sachant pas quoi faire en cas de crise ! Tout le monde pensait que le pays était stable, donc peu de personnes se sont souciées du plan de sécurité. Les chefs d'îlot, pendant la crise, envoyaient régulièrement des messages sur la situation et des instructions à suivre. Attention : si vous n'êtes pas inscrit au consulat, vous ne recevez pas les messages. L'Ambassade de France au Kenya a édité un manuel de sécurité, qui regroupe toutes les informations utiles dans un petit guide. A avoir sur soi en permanence. La crise au Kenya nous a montré que les situations évoluent très vite à l'étranger et qu'il est donc nécessaire de se faire connaître auprès de l'Ambassade au plus vite.

■Il

y a des règles importantes à suivre dans une situation de crise. Il faut rester calme en toutes circonstances ; avoir des stocks de nourriture eau, bougies etc - pour faire face aux pénuries. Il faut surtout éviter de prendre des risques inutiles et respecter le pays. Les manifestations et autres débordements de violence ne sont pas des safaris photos ! Il faut également rester neutre en toutes circonstances. Le ministère des Affaires étrangère consacre une partie de son site aux conseils aux voyageurs. Cette rubrique est mise à jour très régulièrement par les ambassades et le ministère. Il est utile de consulter ce site avant de voyager dans un pays. En plus des conseils sur la sécurité, il y a des indications sur l'état des infrastructures routières et d’autres sur le risque de maladies ainsi que les vaccins recommandés pour le pays.

Retrouvez Julien Favre-Bulle prochainement au Burundi

News from… Joël Doglioni : en direct de Bogota (Colombie) Partenaires Savoie : Depuis combien de temps vivez-vous en Colombie ? ► Joël doglioni :Je suis en Colombie depuis 25 ans. J’y suis arrivé en tant que responsable de chantier pour un grand groupe français ; après plusieurs années de Moyen Orient, le pays m’a immédiatement séduit. J’y ai connue mon épouse, d’origine canadienne, et ma vie s’est faite ici. J’ai repris une société, je l’ai développée et j’en ai créé de nouvelles. Rien que de très classique, mais quand même beaucoup de travail !


PS :Vous êtes PDG du Groupe Transpack LTDA : quelle est l’activité de cette entreprise ? ►JD : Il s’agit d’une société internationale de transports et déménagements et douanes. Transpack LDA affiche 58 ans d’expérience dans l’industrie de l’emballage et du transport professionnel d’effets personnels autour du monde ; cette antériorité fait de nous la société la plus ancienne et reconnue de Colombie dans cette branche. Nous assistons nos clients dans leurs besoins de relocation au niveau national et international, grâce à nos 3 000 agents présents dans 174 pays. Notre expérience nous permet de mobiliser plus de 1 500 000 Kg de mobilier et effets personnels annuellement. Par voie maritime, au départ du port de Buenaventura, sur la Côte du Pacifique ; ou des ports de Carthagène, Barranquilla et Santa Marta, sur la côte Atlantique ; ou bien encore, par voie aérienne, au départ de l’aéroport international El Dorado de Bogotá D.C. Les effets personnels ou les oeuvres d’art sont pris en charge par une équipe technique et logistique hautement spécialisée, formée aux meilleurs standards de qualité et professionnalisme. PS : Vous occupez de multiples fonctions au sein d’autres sociétés ? ►JD : Je suis aussi président de la Corporation de Desarrollo de Turismo de Costa Rica, pour la promotion et le développement d’un projet hôtelier sur la côte pacifique du Costa Rica. San Juanillo – Nosara. Je suis PDG de Transarchivos LTDA, société de documentation et microfilmation et information industrielles. Je suis enfin PDG de Investlab Pharmaceutica LTDA, laboratoire distributeur exclusif de médicaments éthiques de laboratoires européens en Colombie. Cette entreprise a également été créée par moi. Deux entreprises que j’ai créées. PS : Les Colombiens connaissent-ils la Savoie? ►JD : Malheureusement notre région est inconnue en Colombie. PS : Quels sont les usages en vigueur dans le monde des affaires colombien ? ►JD : Ce sont des usages que l’on retrouve, je crois, dans tous les pays du monde. La confiance se crée au jour le jour. Elle nécessite, pour s’établir, de la compétence, du travail, de la disponibilité et de la réactivité. Le reste, c’est de la technique commerciale, bancaire et juridique, et les particularités colombiennes, lorsqu’il y en a, s’apprennent avec l’expérience. Les entrepreneurs colombiens sont, dans leur grande majorité, de grande qualité. Ils sont ambitieux, ouverts vers l’extérieur, travailleurs et bien formés. Si ces qualités ne sont pas au rendez vous chez leur interlocuteur, je crains que celui-ci ne fasse pas un grand succès dans ce pays. PS : Quels conseils donneriez-vous à un chef d’entreprise savoyard désireux d’exporter en Colombie ? ►JD : Je lui dirais d’abord de venir me voir ! C’est avec grand plaisir que je pourrais lui donner quelques pistes de réflexion ou quelques conseils utiles. Je lui dirais aussi de prendre contact avec la Mission économique de l’Ambassade de France, dont les diplomates travaillent beaucoup et bien. Je lui dirais, enfin, de proposer un produit ou une affaire qui permettra à ses partenaires locaux – indispensables – d’y trouver leur intérêt et donc de conclure et fidéliser la relation dans un environnement positif.

■ Transpack LTDA se démarque Transpack LTDA adhère aux associations suivantes : .FIDI(International Federation of International Movers) Bruxelles; .OMNI (Overseas Moving Network) London, UK; .HHGFA(Household Goods Forwarders Associations) Washington;


.LACMA(Latin American and Caribbean Association) Panama; .AMSA (US Movers Association)Washington, USA. « Transpack LTDA est la première cie, en Colombie, à avoir obtenu la certification FAIM, conférée par les audits internationaux d’Ernst & Young, pour la qualité et fiabilité de notre travail et de nos services. Nous sommes la seule société de notre branche a avoir obtenu en Colombie la Certification BASC (Business Anti-Smuggling Coalition and Anti-Terrorism), dès juin 2001, après avoir satisfait des contrôles détaillés et rigoureux. »

■ Radioscopie des potentiels de la Colombie . Tourisme : la Colombie dispose d’un potentiel touristique qui reste relativement peu exploité, pour cause d’insécurité et de mauvaise image hors de frontières. Heureusement, cette réputation est en nette évolution. . Agriculture : le pays jouit d’une certaine autosuffisance, même si la surface cultivable reste encore largement sous utilisée. . Industrie : les industries principales sont le textile, la confection, les produits de cuir, l’alimentaire, le papier, la chimie et la pétrochimie, et enfin la sidérurgie. L’industrie est fortement concentrée à Bogotá, à Cali et à Medellin. . Ressources énergétiques : riche en minéraux et en ressources énergétiques, la Colombie produit des émeraudes, du pétrole, du gaz naturel, du charbon, du nickel, de l’or, de l’argent, du platine ainsi que du fer. Une bonne politique macroéconomique, la privatisation des entreprises publiques et l’afflux des investissements étrangers ont permis de réduire la dépendance traditionnelle du pays vis-à-vis de ses exportations de café. . Contexte politique : la Colombie montre encore de grandes inégalités entre la population. On observe, de même, une histoire faite de violence politique qui perdure depuis plus de 50 ans, exprimée au travers de multiples conflits non ou mal résolus. . Une image stéréotypée, liée à la drogue et à l’insécurité : à partir des années 1990, s’est produite une modernisation croissante du pays. Entre les années 70 et 90, la participation de la Colombie dans le commerce n’a cessé de croître. Le « problème de la drogue » a contaminé et stéréotypé l’image du pays, notamment en Europe et aux Etats-Unis, alors que sa dimension de « victime » a été assez largement sous estimée. La perception et les indices d’insécurité, que génèrent les guérillas et les drogues, affectent non seulement l’image du pays mais aussi ses possibilités de développement économique et social. Mais aujourd’hui, parmi les observateurs indépendants, les milieux académiques et au sein de la classe politique, on sent une énorme préoccupation pour la préparation de la population aux situations que génèrera le « post conflit », preuve que la confiance s’est rétablie dans les esprits.

■ Joël Doglioni : un homme d’engagement ● Conseiller à l’Assemblée des Français de l’Etranger Les Français de l'étranger forment un groupe peu connu au sein de la communauté nationale. Par leur nombre, ils constituent néanmoins un sous ensemble démographique non négligeable : 2 100 000 expatriés, c'est autant que la population des Bouches-du-Rhône ; autant que celle, additionnée, des quatre départements d'Outre Mer.


L'Assemblée des Français de l'Etranger a été créée par la loi n° 2004-805 du 9 août 2004. Tout comme le Conseil supérieur des Français de l'Etranger (CSFE), auquel elle succède, elle est l'assemblée représentative de ces Français établis hors de France. Son but est de permettre à ceux-ci, malgré l'éloignement, de participer à la vie nationale et de faire entendre leurs voix. Les conseillers de cette institution représentent leurs compatriotes auprès des instances officielles. Les membres de l’AFE veillent à assurer, en leur qualité d'élus représentatifs des diverses communautés françaises à l'étranger, ladéfense des intérêts des Français expatriés. Ils analysent les questions relatives à l’enseignement des Français à l’étranger, leurs droits, leur situation sociale ou encore leurs problèmes économiques ou leur fiscalité. Ils émettent des vœux, des aviset desmotionspour orienter l’action de l’administration. Ils interpellent celle-ci par des questions écrites et des questions orales lors des réunions de l'assemblée plénière et du Bureau. ● ● Conseiller du Commerce extérieur de la France Les conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF) sont nommés pour trois ans, par décret du Premier ministre sur proposition du ministre du Commerce extérieur. Depuis plus de 100 ans, les CCEF mettent bénévolement leur expertise au service des pouvoirs publics - auxquels ils adressent avis et recommandations, des PME (qu’ils parrainent dans leur développement à l’international), et des jeunes (qu’ils forment aux métiers de l’international). La mission principale des CCEF, c’est informer !Ilsmènent une action de veille sur les « dossiers sensibles » du Commerce extérieur. Au cœur des marchés internationaux et experts dans leur domaine, ils transmettent leurs informations, avis et recommandations aux pouvoirs publics, notamment aux ambassadeurs et aux chefs de Missions économiques, dont ils éclairent les décisions. En partenariat avec les principaux acteurs institutionnels du Commerce extérieur français (DGTPE, Medef international, Chambres de commerce, Coface, etc.), les CCEF organisent- en France et dans le monde - des colloques et des séminaires. Ces rencontres permettent aux CCEF et aux décideurs économiques (français et internationaux) de confronter et de transmettre leurs expériences ou analyses sur l’évolution des échanges mondiaux ou des marchés spécifiques.

● Président de l’Union des Français de l’Etranger/Colombie L’UFE est la plus ancienne des associations de défense des intérêts moraux et matériels des Français établis hors de l’Hexagone. Ses missions sont les suivantes : assurer la défense des droits et des intérêts des Français de l'Etranger ; aider les expatriés et les entreprises qui les détachent à bien réussir leur installation, leur intégration et leur retour ; L'UFE intervient auprès des pouvoirs publics, à l'étranger ou en France, pour toutes les questions d'ordre individuel ou général concernant notamment : l'enseignement des jeunes Français de l'étranger (écoles, bourses) ; la protection sociale (retraites, accidents de travail, maladie) ; la fiscalité; la nationalité ; le service national ; l'exercice du droit de vote, etc. L'UFE renseigne les expatriés sur la législation française qui leur est applicable. Elle participe aux travaux de l'Assemblée des Français de


l'Etranger (AFE). Elle est en liaison constante avec les sénateurs représentant les Français établis hors de France. L'UFE a permis des avancées importantes en matière de protection sociale, de retraite et d'entraide aux expatriés, par sa présence au sein des conseils d'administration de différents organismes sociaux tels que : la Caisse des Français de l'Etranger (CFE) ; le Comité d'entraide aux Français Rapatriés (CEFR) ; la Commission permanente pour la protection sociale des Français de l'étranger ; la Commission nationale des bourses.

Président du Conseil d’administration de la Fondation Produits de Paix La Fondation Produits de Paix a été portée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le Crime en Colombie – ONUDC - et la Présidence de la République de Colombie, avec le concours et l’appui de la Banque Interaméricaine de Développement. C’est un projet commercial et agroindustriel, conçu pour 3 000 petits producteurs colombiens, issus de communautés majoritairement indigènes, en zone de risque. Prévu pour 36 mois et d’un montant de 2 860 000 dollars, notre fondation apporte un soutien technique et financier direct ou indirect à 50 000 familles situées en zones de conflit et de cultures illicites, pour commercialiser leurs productions d’une manière rentable, soutenable et digne. L’objectif de notre Fondation est de promouvoir en Colombie, et dans le monde la consommation des produits issus du développement alternatif, c'est à dire de la substitution des cultures illicites de coca et de pavot, et de diffuser une seule image corporative à l’aide du logo Produits de Paix.

A la demande des Nations Unies et de l’Ambassadeur de France, j’ai été élu président du Conseil d’administration de cette fondation en tant que personnalité du secteur privé. J’ai apporté une contribution significative au développement de projets très concrets dans le département du Cauca et j’ai travaillé activement avec les élus locaux et la communauté indigène à la création et à la constitution de la Société Expocosurca SA et à l’obtention de sa licence internationale d’exportation de café. Expocosurca SA est la première « entreprise indigène » de Colombie à exporter dans le cadre du commerce équitable.

News from...Hyacinthe Dravet à Londres (Royaume-Uni) ► D’où êtes-vous originaire en Savoie ? Mon père est originaire de Montagny en Tarentaise, où j’ai grandi petite, puis à Chambéry, pendant 13 ans. ► Depuis combien de temps vivez-vous à Londres ? Quelles circonstances vous ont amenée à vous « exiler » ? Quel est votre parcours ? Je vis à Londres depuis cinq ans ; j’y ai terminée mes études après avoir fait une licence d’anglais et j’y suis finalement restée ! ► Quelle est l’activité de la Academy?

Lambeth


Lambeth Academy est une école secondaire située dans une banlieue du sud de Londres. C’est ce qu’on appelle une école « inclusive », non sélective. Elle a été construite il y a quatre ans environ, c’est donc une toute nouvelle école dont le nombre d’étudiants grandit chaque année. ► En quoi consiste votre fonction de Teacher of MFL ? Je suis professeur de langues étrangères (français et d’espagnol), et assistante year learning leader Year 7. Je m’occupe du planning et de l’enseignement du programme de français (Y7 to A-level- équivalent au bac) et d’espagnol (Year 7-8-9- niveau brevet) et depuis cette année, je suis 2ème en charge des années 7 (sixièmes). ► Les Anglais connaissent-ils la Savoie et si oui, quelle image s’en fontils ? Certains viennent-ils skier chez nous ? Beaucoup de mes collègues et amis vont skier en Savoie, c’est l’image qu’ils en ont : tartiflette, raclette et vin chaud ! Peu connaissent la Savoie en été par contre, ce qui est dommage. ► Quels conseils donneriez-vous à un chef d’entreprise savoyard désireux d’exporter au Royaume Uni ? Une bonne maîtrise de l’anglais est essentielle. En tant qu’enseignante je me rends compte que très peu de Britanniques parlent une deuxième langue. ► Comment le Royaume-Uni perçoit-il l’Europe sur le plan économique ? et l’€uro ? De manière générale le Royaume-Uni est toujours très hostile à l’euro, ce que je trouve compréhensible. Les 35 heures et toutes nos lois sociales font l’objet de beaucoup de blagues, notre habilité toute particulière à faire la grève fait également beaucoup rire.

► Avez-vous une anecdote professionnelle basée sur une/des différences de fonctionnement/culture entre la France et le Royaume-Uni à nous livrer ? En Angleterre nous n’avons pas de profs « remplaçants », nous nous remplaçons entre nous. Nous sommes tenus d’être présents à l’école de 8h à 8h30, même si nous n’avons pas de leçons. Lors de ma première année j’ai du « couvrir » une leçon d’EPS et je me souviens avoir demandé aux élèves de se mettre en « rang par deux » comme nous le faisons en France… Mais en Angleterre, ils se mettent en rang « par un » seulement… et il leur a fallu un bon quart d’heure pour se ranger comme je leur ai demandé… Une question d’habitude !


Gérard Lanfrey : en direct d’Istanbul (Turquie) « Ils font tout pour vous aider et bien vous recevoir » Partenaires Savoie: Depuis combien de temps vivez-vous à Istanbul? Quelles circonstances vous ont amené à vous « exiler » ? ► Gérard Lanfrey: Cela fait maintenant deux ans que nous sommes à Istanbul. J'ai été muté, sur mes souhaits pour me rapprocher de l'Europe après quatre années passées en Guyane française. Auparavant nous étions aux Philippines pour un séjour de cinq années. Si je remonte dans le temps il y a eu le Nigeria, la Mauritanie, le Sri Lanka, Bahreïn, Bornéo (en Indonésie - province du Kalimantan Timur) ; à raison de trois à cinq ans de séjour selon. J’aime à dire qu'à ce rythme, nous ne voyons pas passer les années et que l'on devient vieux de plus en plus...jeune ! PS: Quel poste occupez-vous ? ► GL: J'occupe actuellement le poste de directeur régional Air France & KLM, pour la Turquie et la Bulgarie, basé à Istanbul. Je couvre les activités de deux compagnies aériennes, pour la délégation commerciale, l'exploitation aéroportuaire (escales) et le fret aérien. Nous avons trois vols/jour Air France Istanbul - Paris, deux vols/jour KLM Istanbul - Amsterdam, et un vol par jour Air France, au départ de Sofia sur Paris. Avec l'arrivée d'Internet, nous assistons à une forme de modification des habitudes des clients turcs qui, de plus en plus, réservent de façon individuelle leurs séjours. A titre personnel, je connais peu de Turcs qui commercent avec la Savoie; il y en a certainement, mais Air France n'est pas le seul vecteur aérien. PS: Les Turcs connaissent-ils la Savoie et si oui, quelle image s’en fontils ? ► GL: Les Turcs connaissent peu la Savoie mais plutôt la France dans son ensemble : la notion de département n'est pas la même ici en Turquie, où l'on parle plutôt de "régions"; cela étant, de nombreux Turcs viennent passer des séjours au ski dans nos montagnes ! C’est par ce biais qu’ils connaissent la Savoie. Nous souffrons certainement de la concurrence de la Suisse voisine, de l'Italie également, voire de l'Autriche. Nous avons eu, à plusieurs reprises, la possibilité de "vendre" la Savoie avec Maison de la France, sous forme de "workshops" auprès des agents de voyages turcs. Nous allons réitérer des invitations pour l'opération "Grand Ski 2008 / 22 au 23 janvier 2008 / à Chambéry. PS: Connaissez-vous les usages en vigueur dans le monde des affaires turc ? ► GL: Vaste question... Schématiquement, ils sont les mêmes qu'en Europe, basés sur le respect individuel et la confiance avant tout. Il est nécessaire de bien étudier son sujet avant de se commettre ; comme dans beaucoup d’autres lieux de ce monde. PS: Quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur désireux d’exporter ou de s’installer en Turquie ?


► GL: Premièrement, se renseigner avant tout. Les services commerciaux de l'Ambassade de France sont faits pour cela; il existe une Chambre de commerce franco-turque dynamique, ici à Istanbul. La sagesse est de les contacter en priorité avant toute démarche, car ils sont de bons conseils et peuvent éviter des désagréments (mauvaise approche du marché, partenaire local peu recommandable etc.) Le marché turc est en pleine expansion avec, depuis cinq ans, des taux de croissance de l'ordre de +5/+6 % chaque année ! Il y a des places à prendre car c'est un marché de 72 millions d'habitants. Il y a plus de 260 sociétés françaises présentes en Turquie, et depuis de nombreuses années.

La (belle) vie à Istanbul ! « Ma femme adore ! L’Histoire est au rendez vous à chaque carrefour; les magasins sont superbes et les Turcs accueillants ; et même si la barrière de la langue est présente, ils font tout pour vous aider et bien vous recevoir. Nous nous efforçons de faire connaître ce pays si proche et si loin, mais qui gagne véritablement à être connu. »

News from...François Guise à Changzhou (Chine) ►Depuis combien de temps vivez-vous en Chine ? Je suis arrivé en Chine depuis trois ans et demi. ►Vous êtes PDG de CHANGZHOU VALINOX GREAT WALL: quelle est l’activité de votre entreprise ? Filiale du Groupe Vallourec, nous produisons des tubes soudés en inox destinés au marché de l'énergie (en particulier les centrales électriques fonctionnant au charbon). ►Les Chinois connaissent-ils la Savoie? Non, mais ils connaissent les Alpes ! ►Quels sont les usages en vigueur dans le monde des affaires chinois ? Les principaux usages sont les recherches d'opportunités court terme, l'importance fondamentale des réseaux, l'importance de la reconnaissance individuelle ("la face"). ►Quels conseils donneriez-vous à un chef d’entreprise savoyard désireux d’exporter en Chine ? Quelles sont les règles en usage dans le monde des


affaires ? (Anecdotes, péripéties, ou simple constat). Il faut avoir des notions de mandarin et s'appuyer sur un solide réseau : industriel et/ou autorité locale. Il est important également de connaître un rudiment de savoir-vivre chinois. ►Quel regard portez-vous sur l’économie de la Chine ? Est elle vraiment attractive ? Quels sont ses inconvénients ? Existe-t-il des freins à sa croissance ?...etc. L'économie est en plein boom, mais aussi en pleine surchauffe. Les dangers principaux sont le niveau de qualité insuffisant (au regard des critères internationaux) et le manque de financement du fait de l'explosion des besoins en fond de roulement.

►Les Chinois pratiquent t’ils le ski ? Où le pratiquent-ils ? Dans quelles stations ? Oui, autour de Pékin et dans le nord de la Chine.

►Quel est l’engouement de la population pour les Jeux Olympiques de Pékin ?(Avez-vous connaissance d’entreprises savoyardes qui auraient remporté un marché sur ce sujet ?) Je ne connais pas de société savoyarde impliquée dans les JO. Les chinois sont très concernés par ces jeux. ►Comment dit on : « vive la Savoie » en Mandarin ? » Difficile à traduire, même en anglais l'expression "vive …" est difficile à traduire On peut prendre 萨瓦万岁! Ça se prononce Littéralement

SA WA WAN SUI ! 10000 ans pour la Savoie (= Sawa)



News from...Eric Echampard à Madrid (Espagne) ► D’où êtes-vous originaire en Savoie ? Le Pont de Beauvoisin, puis Chambéry avec le lycée St Ambroise. ► Depuis combien de temps vivez-vous en Espagne ? Quelles circonstances vous ont amené à vous « exiler » ? Je vis en Espagne depuis Novembre 2007. J´ai auparavant vécu au Chili durant deux ans, où je travaillais pour une fondation dédiée à la promotion et à l´appui des relations économiques et technologiques entre les entreprises européennes et chiliennes. Nous travaillions à travers deux programmes européens l’IRC (spécialisé dans le transfert de technologies) et AL-Invest (plus orienté échanges commerciaux). Après deux ans passés au Chili, nous avons eu envie de revenir en Europe afin de nous rapprocher de nos familles qui sont entre Ardèche et Savoie. J´ai ensuite trouvé un poste à l’IRC de Madrid, dans le Parc Scientifique de Madrid. Le départ à l´étranger a été pour moi une suite logique après des études dans une école de commerce qui m´a permis de participer aux échanges Erasmus, ainsi que de réaliser des stages à l’étranger (dans mon cas deux stages et un Erasmus en Italie). La voie de l’expatriation était donc toute tracée. ► Quelle est l’activité du Parque Científico de Madrid ? Le Parque Scientifique de Madrid (PCM) est un incubateur d’entreprises lié à deux universités de Madrid. Les entreprises qui intègrent le Parc bénéficient de tous les services nécessaires pour créer et développer des entreprises de bases


technologiques (pré incubation, incubation et accélération). La majorité des entreprises appartiennent aux secteurs de biotechnologie (une trentaine bénéficient d’infrastructures et de matériel mis en commun) et d´informatique. Les autres secteurs représentés sont l’environnement ainsi que les énergies renouvelables. Les services proposés sont : l’aide à la gestion de l’innovation, le transfert de technologies, la présentation de brevets, la recherche de financement, l’incubation d’entreprises biotechnologiques, juridiques, de veille technologique et d’études de marché. Certains de ces services sont réalisés par des entreprises associées au Parc qui s’y trouvent physiquement ; d’autres sont gratuits pour les entreprises installées dans le Parc. www.fpcm.es ► Quelle est votre fonction ? Ma fonction consiste à faciliter le transfert de connaissances et de savoir faire, grâce à différents réseaux de transferts de technologie. Nous travaillons notamment avec l’IRC (future EEN), l’association des parcs scientifiques et technologiques d’Espagne (APTE) et le réseau de la communauté de Madrid (madri+D). L’objectif est de mettre en contact les entreprises qui offrent avec celles qui recherchent une technologie. Une fois les besoins des entreprises identifiés et les partenaires potentiels trouvés, nous assistons les parties dans le processus de négociation puis dans la signature d’éventuels accords (commerciaux, licences, développement commun, transfert de savoir faire...). Ceci est un service totalement gratuit pour les entreprises. ► Les Espagnols connaissent-ils la Savoie et si oui, quelle image s’en font-ils ? Certains viennent-ils skier chez nous ou préfèrent-ils d’autres stations ? Les amateurs de ski se dirigent plus souvent vers les Pyrénées de part la proximité. Ainsi, pour les WE courts ils s’y rendent volontiers. Pour les périodes plus longues ils apprécient les stations Rhône Alpines. (D’autant plus qu’il est assez aisé de trouver des billets d’avion entre Madrid et Lyon (voir Genève). ► Quels conseils donneriez-vous à un chef d’entreprise savoyard désireux d’exporter en Espagne ? Existe-t-il des marchés plus ouverts que d’autres ? Quels sites, quels journaux, quels organismes conseilleriez-vous pour une préparation à l’export ou au départ ? Compte tenu du peut de temps passé en Espagne je ne puis me permettre de conseiller des secteurs clefs pour exporter. Je serais plus à même de le faire par rapport au Chili. Néanmoins je crois que comme partout dans le monde les biotechnologies et les énergies renouvelables sont les secteurs les plus dynamiques, notamment grâce à la formation de clusters importants en Espagne pour le premier, et à la disponibilité d’importantes sources d’énergie propre (soleil, mer et vent) en Espagne, pour le second. Pour préparer une entreprise à l’export je conseillerais aux entrepreneurs de se rapprocher des parcs scientifiques ou technologiques comme le nôtre (il y en a dans toute l’Espagne) car ce sont des lieux à forte concentration d’entreprises. Ces entreprises sont potentiellement des clients, voire des partenaires locaux. La APTE (Association des parcs


espagnols) www.apte.org possède un liste des parcs membres du réseau ainsi que son propre réseau de transfert de technologies http://redtt.apte.org/rib/ . Et pour en finir avec cet organisme, il possède deux antennes pour faciliter l’export depuis l’Espagne, une en Chine et l’autre au Brésil. Les entrepreneurs peuvent aussi se diriger vers l’IRC de Madrid, qui est constitué des entités les plus importantes de la province en ce qui concerne l’appui aux entreprises. En englobant des acteurs comme la Chambre de commerce de Madrid, le Conseil supérieur de la recherche mais aussi des associations sectorielles d’entreprises. Sur la page internet de la fondation, qui gère notre IRC, vous trouverez toutes les informations. www.madrimasd.org (demandes et offres de technologies, appels d’offre, aides á la création d’entreprises, membres du réseau...). Le derniers conseil serait de se diriger vers l’ICEX (Institut du Commerce extérieur) qui, lui aussi, organise des activités pour installer des entreprises étrangères en Espagne ; il propose des aides à la création et à l’export. www.icex.es

News from...Claudine Schmid à Zurich (Suisse) ► D'où êtes-vous originaire en Savoie ? Je suis originaire de Haute-Savoie, d'Annemasse exactement où j'ai vécu jusqu'à mon départ pour Zurich.

► Quel est votre parcours ? Etant d'une ville frontalière, après le bac j'ai suivi une école à Genève qui m'a amenée naturellement à travailler dans cette ville. J'avais alors de statut de frontalier. Mais mon installation à Zurich n'a pas pour origine une activité professionnelle. C'est mon mariage avec un Zurichois qui en a été à l'origine.

► Vous travaillez dans deux structures : quelles sont vos fonctions ? Je suis vice-présidente de l'Assemblée des Français de l'Etranger (AFE), dont le président est le ministre des Affaires étrangères et européennes, assemblée composée d'élus au suffrage universel. Indépendamment, je suis également vice-présidente de l'Union des Français de l'Etranger (UFE). L'UFE est une association apolitique. ►Quels conseils donneriez-vous à un chef d'entreprise savoyard désireux d'exporter en Suisse ? Ne pas hésiter à s'intéresser à la Suisse alémanique et découvrir le fort potentiel qu'elle offre. La ville de Zurich et ses Autorités sont tournées vers la France. Elles ne ménagent pas leurs efforts pour se faire connaître. Les PME qui travaillent avec cette région, poumon économique du pays, sont quasiment toutes originaires d'Alsace.


► Quel regard portez-vous sur l'Europe? L'Euro a-t-il initié des changements ? Les Suisses ont été d'habiles négociateurs. Les accords bilatéraux signés entre la Suisse et l'Union européenne sont très profitables à ce pays. En cela l'Europe est une source de développement. A titre d'exemple, la libre circulation des personnes a permis à des entreprises de s'installer en Suisse ou de se développer. Avant leur application en juin 2002, le seul canton de Zurich perdait quotidiennement 1 million de francs suisses (700'000.00 euros), ne pouvant pas finaliser des contrats par manque de personnel. ► Quel regard comparatif portez-vous sur la politique française et la politique suisse ? Les décisions politiques sont toujours prises en Suisse de manière plus consensuelle qu'en France, notamment grâce au système de démocratie directe. Le peuple ressent les décisions comme "ses" décisions puisqu'il a toujours la possibilité de recourir à la voie référendaire. Par ailleurs, les élections au niveau municipal et cantonal se tenant dans toute la Suisse à des dates différentes, les glissements qui se produisent d'un parti à un autre se traduisent moins par vagues.

Assemblée des Français de l'Etranger L'AFE est une assemblée composée de 182 membres : le président en la personne du ministre des Affaires étrangères et européennes ; 153 conseillers élus au suffrage universel pour un mandat de 6 ans. Les électeurs sont les Français inscrits sur la liste électorale du Consulat. Le mandat des élus de la zone Amérique-Afrique se terminera en juin 2009. Pour la zone Europe-Asie, ce sera en juin 2012. les 12 sénateurs des Français établis hors de France ; 16 personnalités désignées par le ministre des Affaires étrangères et européennes en raison de leur compétence sur les questions concernant les intérêts généraux des Français établis hors de France. L’AFE est chargée de donner au Gouvernement des avis sur les questions et projets intéressant les Français établis hors de France et le développement de la présence française à l'étranger ou sur tout autre projet que lui soumet le Gouvernement. Dans les matières ressortissant directement à sa compétence, l'AFE peut aussi être consultée par le Gouvernement sur les projets de textes législatifs et réglementaires. Elle peut également, de sa propre initiative, adopter des avis, des voeux et des motions sur tout sujet concernant les Français de l'étranger. Par ailleurs, les 153 conseillers élus sont les grands électeurs des sénateurs établis hors de France. Nos compatriotes requièrent l'aide de l'élu de leur circonscription, comme ils le feraient auprès de leur député s'ils étaient en France. L'aide peut être locale, telle que résoudre un problème de scolarité, ou peut demander une intervention auprès d'un ministère. Toutefois, nos compatriotes nous approchent fréquemment pour connaître les textes en vigueur ou ceux auxquels ils sont soumis. Localement, l'élu est membre de droit des commissions locales de bourses scolaires, des comités consulaires pour l'emploi et l'aide sociale, des comités de sécurité.


L’Union des Français de l’Etranger L'UFE est une association reconnue d'utilité publique. Elle a été créée en 1927 et dispose à ce jour de 160 représentations dans le monde. Son rôle est double. D'une part elle assure la défense des droits et des intérêts des Français de l'étranger, et, d'autre part, elle aide nos compatriotes à réussir leur installation, leur intégration et leur retour. Pour ce qui est de son rôle de défense des droits et des intérêts de nos compatriotes, elle est complémentaire à l'AFE. C'est d'ailleurs l'UFE qui a été, par exemple, à l'origine de la création de l'AFE, et de la Caisse des Français de l'Etranger (sécurité sociale). Un grand nombre d'élus sont, ou ont été, président d'une représentation de l'UFE. En sa qualité d'association, l'UFE est source de convivialité. Les représentations animent la vie de nos compatriotes, organisent des rencontres conviviales, les rapprochent de la France par son magazine "La Voix de France" et leur offrent l'accès à des "privilèges" du type réduction dans des hôtels, location de voitures. Dans les pays sujets à des troubles, l'UFE permet de maintenir le contact et d'intervenir en étroite collaboration avec les autorités diplomatique et consulaire. Nos services sont par définition réservés à nos adhérents. Cependant, nous sommes souvent contactés par des personnes désirant s'expatrier dans notre pays de résidence, ou qui viennent de s'y installer, afin que nous leur fournissions les renseignements qui les intéressent, ce que nous faisons avec plaisir. Nous mettons tout en oeuvre pour aider un adhérent dans ses démarches qui peuvent être du type de recherche d'une chambre pour son enfant qui va poursuivre ses études en France, trouver un formulaire administratif, aider à remplir un dossier d'aide sociale. L'engagement local est bénévole. Par ailleurs, l'UFE est membre de droit des commissions locales de bourses scolaires, des comités consulaires pour l'emploi et l'aide sociale, des comités de sécurité.

Aux urnes, citoyens expatriés !

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Très peu de pays prennent en charge nos compatriotes comme le fait la France et deux ont une assemblée d'élus : le Portugal et la France. Notre pays est à la pointe tant par son nombre de consulats, d'établissements scolaires et son aide sociale. Cet effort est profitable à l'ensemble de notre communauté établie hors de France, à nos entreprises et à notre Commerce extérieur. Malgré cela, cet effort est méconnu ou mal reconnu. Ensemble, nous devons faire en sorte qu'il perdure. Pour témoigner de votre reconnaissance il n'y a qu'un moyen : voter. Voter lors des élections des conseillers à l'AFE, voter aux élections présidentielles et aux référendums. Le taux d'abstention très élevé (env. 80 % pour l'AFE et 58 % pour les présidentielles) anéantit beaucoup d'efforts et nous nuit. Notre condition d'expatrié s'améliore, lentement mais elle s'améliore. Notons que depuis septembre 2007 les parents n'ont plus à supporter la charge de la scolarité de leur enfant en classe de terminale, en septembre 2008 il en sera de même pour les classes de première et en septembre 2009 pour les classes de seconde. C'est une décision politique, un engagement de Nicolas Sarkozy. Si vous voulez que d'autres engagements soient pris en votre faveur, faites-le savoir par votre participation aux élections. Il s'agit de votre avenir.

News from...Christophe Torresse en Chine

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►Depuis combien de temps vivez-vous en Chine ? Quelles sont les raisons de votre expatriation ? Je suis installé sur Hong-Kong depuis cette année. J'avais ce projet depuis plusieurs années et après avoir eu l'occasion de travailler en Europe et aux Etats-Unis, être immergé dans la culture asiatique m'intéressait particulièrement.

►Vous travaillez pour Veolia : quelle est son activité en Chine ? Et en quoi consiste votre fonction d'analyste financier? Le recyclage et le traitement des déchets sont en croissance dans tous les pays du monde. L'Asie avance également dans cette direction. Pour l'analyse financière, il est important de suivre quotidiennement les différents indicateurs économiques pour ajuster les prévisions. La maîtrise des outils informatiques pour les synthétiser apporte une aide précieuse et permet de se concentrer sur l'analyse.

►Les Chinois connaissent-ils la Savoie? Les Chinois connaissent les Alpes et le Mont Blanc mais lorsque l'on parle de la France, c'est Paris et ses monuments qui les attirent en premier lieu.

►Quels sont les usages en vigueur dans le monde des affaires chinois ? Les échanges sont simples et directs. Attention comme dans tous les pays asiatiques, le sourire est souvent trompeur ! Il est utilisé en permanence et ne signifie pas souvent que la personne accepte votre demande !

Quels conseils donneriez-vous à un chef d'entreprise savoyard désireux d'exporter en Chine ? Quelles sont les règles en usage dans le monde des affaires ? (Anecdotes, péripéties, ou simple constat).


Le plus important sans doute est de s'entourer de personnes locales pour pouvoir initier des échanges commerciaux avec la Chine. C'est la base pour éviter bons nombres de problèmes !

►Quel regard portez-vous sur l'économie de la Chine ? Est-elle vraiment attractive ? Inconvénients ? Existe-t-il des freins à sa croissance ?...etc. L'économie de la Chine est encore poussée par ses coûts de production extrêmement bas. Pour la production, c'est un pays qui offre des coûts intéressants. Pour la commercialisation il faut être préparé à appliquer une politique de prix très agressive pour pouvoir se positionner par rapport aux concurrents.

►Les Chinois pratiquent t'ils le ski ? Où le pratiquent-ils ? Dans quelles stations ? Les sommets enneigés attirent la population mais du fait des tarifs et de la distance avec les Alpes françaises, ils préfèrent le Japon, la Corée et maintenant leur pays pour skier en hiver.

►Quel à été l'engouement de la population pour les Jeux Olympiques de Pékin ? La population a énormément suivi les JO de Pékin et était extrêmement fière d'accueillir cet événement qu'ils attendaient depuis de nombreuses années.

Le plus important à ajouter est qu'Hong Kong (Special Administration Region) est un territoire très occidentalisé qui offre la possibilité de goûter à la culture Chinoise sans la vivre en permanence. Cette région possède un des systèmes de transport en commun les plus développés au monde ce qui permet de se déplacer très rapidement sur l'ensemble du territoire. On peut ainsi


s'éloigner des buildings pour rejoindre des parties très sauvages du territoire (environ 40% est protégé). Enfin pour ce qui est de la montagne il est possible de pratiquer de nombreux sports : escalade, parapente, VTT, Trekking, …

News from...Alexandre Mercier en Roumanie Depuis quand êtes-vous en Roumanie ? ►Je suis en précisément à le 9 mai. Et rester le possible !

Roumanie, plus Bucarest, depuis je compte bien plus longtemps

Pourquoi avoir choisi ce pays ? Quelles étaient vos motivations personnelles et professionnelles pour faire une césure? Avez-vous un projet de vie ? Une orientation? ►On ne peut pas dire que le choix de la Roumanie ait été mûrement réfléchi. Je n'avais pas vraiment de destinations privilégiées pour mon année césure, même si au début j'envisageais plutôt le continent Sud-Américain. C'est en voyant une offre de stage pour une entreprise implantée à Bucarest que j'ai commencé à me pencher sur les opportunités que pouvaient offrir ce pays. Moins de trois semaines plus tard, j'atterrissais dans la capitale roumaine. Acquérir une expérience professionnelle supplémentaire, partir à la découverte d'un autre pays, et faire un « break » d'une année, étaient mes principales motivations pour faire une année césure. Les opportunités qu'offre la Roumanie sont nombreuses et les entreprises recherchent beaucoup de jeunes diplômés, car elles sont en pleine expansion. De plus, les possibilités concernant la création d'entreprise sont nombreuses, surtout dans le domaine des services aux sociétés et à la personne, qui ne sont pas développés. Ou bien encore le secteur du tourisme, qui est délaissé, alors que le pays détient un potentiel énorme. Je commence sérieusement à me pencher sur ce qui pourrait être développé dans ce domaine.


A votre avis, quels sont les points positifs et négatifs d’une année de césure ? ►Pour le moment ma césure n'a que des points positifs aussi bien au niveau professionnel qu'au niveau personnel. Je travaille chez CallPoint New Europe, c'est un contact center en pleine expansion créé il y a un an. Le fait de travailler dans une entreprise de type start-up est vraiment formateur car il faut être flexible, les missions confiées sont variées ce qui permet de ne pas tomber dans un schéma routinier. Pour ma part j'ai travaillé comme téléopérateur, puis on m'a confié des projets touchant aussi bien aux ressources humaines qu'au business development de l'entreprise. De plus, nous sommes huit nationalités au sein de la compagnie, et la moyenne d'âge est inférieure à 30 ans. Donc ce ne sont pas que de simples collègues de travail, c'est avec ces mêmes personnes que je visite le pays.

Quels sont les préparatifs nécessaires à un tel départ ? ►Personnellement, il a fallu que je prépare rapidement mon départ, j'avais moins de trois semaines. Il faut juste avoir une carte d'identité ou un passeport, faire une extension sur la zone Europe auprès de la Sécurité sociale et poser une demande de bourse Erasmus. Pour le transport, il y a plusieurs compagnies low cost roumaines. Et concernant le logement, j'ai eu de la chance : mon entreprise m'avait trouvé un appartement pour mon arrivé. A noter, c'est relativement difficile de trouver un logement à Bucarest sur Internet. Ensuite sur place, pour pouvoir travailler, il faut aller à l'immigration du travail pour faire le CNP (Code national particulier), avec une pièce d'identité et son contrat de travail.

Quels sont vos impressions sur le monde professionnel en Roumanie ? (rapports employeurs/employés - niveau de salaire - chômage, etc.) ? ►Le monde professionnel en Roumanie est semblable à celui de la France car beaucoup de grandes entreprises françaises sont implantées sur le territoire. Quant au chômage, il avoisine les 6 % au niveau national, et il est de 2 % dans la capitale. Au niveau des revenus, le salaire moyen est de 330 €, pour 40 heures hebdomadaire. Les heures supplémentaires étant rarement payées. Mais dans de nombreuses entreprises, les salariés sont obligés de travailler bien au-delà de ce temps de travail s’ils veulent achever les tâches qui leurs ont été confiées. Certaines entreprises imposent un rythme et des conditions de travail qui seraient inconcevables dans de nombreux pays


(sachant qu'ici, faire grève peut être un motif de licenciement). Cependant, en Roumanie, travailler pour ces compagnies représente une immense opportunité professionnelle. Sur le plan personnel côtoyer au quotidien les employés de ces entreprises et très "formateur", car ils ont une ténacité remarquable.

Quelle vision la Roumanie a-t-elle de la France ? ►La vision de la France en Roumanie, est la même que j'ai pu rencontrer lors de mes précédents voyages. Ce sont toujours les images de Paris, de notre gastronomie, de nos produits de luxe, et de notre littérature qui reviennent en premier. Mais il y a quand même des images moins glorieuses (ces remarques sont dans la majeure partie du temps exprimées au second degré) : nous avons la réputation de toujours se plaindre et d'être relativement fainéants lorsqu'ils font allusion aux 35 heures, aux congés payés et aux RTT. En savoir + : mercier2@gmail.com

News from... Martial Denche : à Bucarest (Roumanie) Quelle est votre fonction actuelle ? Je suis basé à Bucarest et travaille au sein de Bouygues Bâtiment International (Filiale de Bouygues Construction), depuis septembre 2006. Je suis responsable du développement immobilier pour la Roumanie principalement mais je suis également en veille sur les pays voisins (Bulgarie, Serbie, Croatie…). Mon rôle est de créer des affaires pour l’entreprise de construction que je représente. Ma mission recouvre différents aspects : la recherche foncière, la conception des projets (résidentiel, hôtels, centres commerciaux, logistiques, bureaux….) et l’obtention des autorisations administratives, le montage financier et juridique et la supervision du projet jusqu'à sa livraison. Nous réalisons actuellement un chiffre d’affaire d’environ 70 millions d’euros. Quelles sont les évolutions majeures que vous avez observées en Europe Centrale ces dernières années et comment voyez-vous l’avenir économique de ces pays ? D’un point de vue économique, les pays d’Europe centrale et orientale reste évidemment très attractifs car la demande intérieure est croissante; le pouvoir d’achat augmente, donc cela signifie de nombreuses opportunités pour proposer des services ou des produits. L’autre attrait pour les secteurs « consommateurs » de main d’œuvre reste son faible coût (au sein de l’EU). Sur ce plan, la Roumanie est actuellement le pays le plus attractif.


D’un point de vue politique, les situations sont diverses mais ce qui me marque globalement c’est la quasi inexistence de notion d’intérêt général et le mixte qui est fait entre business, intérêt personnel et pouvoir politique. Le développement général étant principalement guidé par les seuls intérêts économiques, la société civile se manifeste peu… Nos grèves françaises sont souvent incomprises vues d’ici par la population locale. En terme de qualité de vie enfin, la Hongrie, et en particulier Budapest, est très agréable. Prague est également très agréable. Bucarest, en revanche, je ne vous conseillerais pas de passer vos vacances ici... Le ski se développe-t-il en Hongrie, avec quelle ampleur ? Ces pays sontils désormais des concurrents pour nos Alpes ? En Hongrie on ne peut pas parler de développement du ski, le sommet la plus haut (les Matras) se situant à environ 1000 mètres d’altitude. Les Hongrois ont pour habitude de skier dans « l’Empire », c’est à dire en Autriche, en Slovaquie ou dans les Carpates en Transylvanie (actuellement en Roumanie). Les stations les plus proches pour les Budapestois sont les stations slovaques (dans les Tatras), assez chichement équipées ou les stations autrichiennes (facilement accessibles par l’autoroute) et de très bon rapport services/prix. Les Carpates offrent un potentiel de développement énorme, les stations les plus connues (tel que Poiana Brasov, Predeal ou Sinaia) se situent environ à 150 km de Bucarest et à 700 km de Budapest. Les Hongrois connaissent-ils la Savoie et si oui, quelle image en ont-ils ? Les Hongrois connaissent surtout le Savoie à travers Eugène de Savoie (dont la statue est érigée au pied du château de Budapest). Eugène de Savoie est en effet l’icône de la libération de Budapest de la domination turque. Celui-ci ayant été au service de l’armée des Habsbourg après avoir quitté la France. En réalité je ne sais pas exactement quelle image les Hongrois ont de la Savoie car ils la connaissent très peu. Ils savent simplement qu’elle se situe dans les Alpes, qu’il y a certainement des grandes stations de ski car il y a eu les jeux olympiques et qu’on y mange du bon fromage. Le raisonnement est globalement: Pourquoi irait il plus loin et payer plus cher, alors que les stations autrichiennes proposent de très bon services? Les usages dans le monde des affaires, en Europe centrale, sont-ils très différents des nôtres ? Pas fondamentalement. Je ressens, malgré tout, que l’affectif est quelque chose d’important en Hongrie. Si l’on vient juste pour faire du « fric » cela ne marchera pas à long terme. Il faut un peu les aimer et aimer leur pays mais bon, ce n’est pas trop difficile. Les Hongrois et les Savoyards se connaissent peu mais ont beaucoup de chose en commun. Ce sont fondamentalement des peuples paysans et fiers d’être ce qu’ils sont. Quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur savoyard désireux d’exporter en Hongrie ? De s’intéresser au pays, à son histoire, à sa langue puis de faire une étude de marché et un business plan.

Laurence Peillex-Delphes : en direct du Cap (Afrique du Sud)


« Oui, ici c’est facile de monter sa société ! » Partenaires Savoie : Depuis combien de temps vivezvous en Afrique du Sud ? ► Laurence Peillex-Delphes :Je vis au Cap depuis près de cinq ans. PS: Quelles circonstances vous ont amené à vous « exiler » ? ►LPD : Mon mari a été muté par sa société en Afrique du Sud, je l'ai donc tout simplement suivi ! PS : Quel poste occupez-vous ? ►LPD : Je suis enseignante à l'Ecole française du Cap, en contrat local. PS : Les Sud-Africains connaissent-ils la Savoie et si oui, quelle image s’en font-ils ? ►LPD : Leurs connaissances sont bien limitées ! Pour les Sud-Africains, la France, c’est Paris, la Côte d'Azur, le raffinement et la bonne cuisine... Les privilégiés, qui vont skier en Europe de temps en temps, ont entendu parler de nos stations les plus réputées. J'ai remarqué qu ils choisissent plus souvent l'Autriche. Pour eux, la France se visite l’été (qui correspond à leur hiver) ; ils recherchent les plages de la Côte d'Azur, la promenade en péniche... Le relief alpin, les balades en montagne, ils en font toute l’année dans la région : la ville du Cap est entourée de montagne et borde la mer. PS : Connaissez-vous les usages en vigueur dans le monde des affaires sud africain ? ►LPD : Non, assez peu car je n'ai jamais travaillé pour une société sud africaine. Si vous souhaitez savoir s’il est facile de monter sa société ici, alors c’est oui ! Les Français réussissent bien ici en général. Le principal obstacle est l'obtention du permis de travail, c'est un frein important !

Bernard Secretin : en direct de Lisbonne (Portugal) Partenaires

Savoie: Quelle est votre histoire, au Portugal? ►Bernard Secretin: Je suis arrivé au Portugal en mars 1993, comme directeur de la filiale de Ducros (celui qui se décarcasse…). En fait, je fréquente le Portugal depuis plus de 20 ans. J’ai, en effet, rencontré une Portugaise à Paris et je l’ai épousée. Nous sommes vraiment installés à Lisbonne depuis 1994 avec les enfants. A l’époque, Ducros Portugal, leader sur le marché des épices, employait une centaine de personnes ; j’étais donc aux premières loges pour assister à l’explosion des hypermarchés et de la distribution alimentaire dite « moderne ».


En 2002, le groupe Ducros ayant été racheté par une société américaine, j’ai été remercié et j’ai décidé de me lancer à mon compte en rachetant une petite PME familiale dans le domaine des sauces piquantes de type Tabasco. Depuis, nous sommes présents dans toutes les chaînes du Portugal et nous exportons aux US, en Suède, en Allemagne, en Angleterre, mais aussi en France puisque nous sommes au rayon portugais des Auchan, Carrefour et autres enseignes de la région parisienne. Nous sommes maintenant une vingtaine de personnes et sommes certifiés.

PS: Comment les Portugais perçoivent-ils la Savoie ? ►BS: Franchement, mis à part quelques personnes assez favorisées pour aller au ski en France (ce qui représente un très petit nombre), peu connaissent la Savoie. Je crois qu’il y a un joyeux amalgame entre la Suisse, la Savoie, La Haute Savoie et même les Pyrénées… Nous sommes dans le domaine des photos de calendrier ! Les Portugais sont (étaient surtout) gens de mer, avec une côte atlantique de vagues musclées et d’eau glaciale, très éloignés de nos chers montagnes.

PS: Quelles sont les règles en vigueur dans le monde des affaires ? ►BS: Nous sommes très clairement dans le Sud : la ponctualité, ici, n’a pas cours, et rien ne sert de se dépêcher. Pourquoi faire aujourd’hui ce qui peut être fait demain ? Une fois que ceci a été dit, il y a encore moins qu’ailleurs de règle générale, car le pays est en pleine mutation (la révolution ne date que de 74). Il y a donc aussi au Portugal des sociétés qui fonctionnent très bien et très vite, et qui gagnent beaucoup d’argent. L’aspect humain des affaires reste encore très important, même en grande distribution, domaine peu réputé pour sa chaleur humaine : il faut savoir passer du temps à parler de foot et de sport (on ne parle pas de politique avec les étrangers) et boire un café avant d’entrer dans le vif. Et il faut savoir se défaire d’une assez mauvaise image du Français, celle de la vantardise et du mépris…L’humour peut s’avérer utile, l’humilité aussi ! ATTENTION : ne pas s’emmêler les pinceaux, prendre un Portugais pour un Espagnol peut coûter très très cher.

PS:Pouvez-vous nous donner quelques conseils pour exporter ? ►BS: Ne rien tenter tout seul et faire appel à ceux qui connaissent le pays (Ambassade, Chambre de Commerce luso française…). C’est un petit pays plein de pièges car les gens étant sympathiques, on peut se laisser emporter par un excès de confiance. Et il ne faut pas croire que parce qu’un pays est petit et moins riche que la France, les choses sont beaucoup plus faciles : beaucoup s’y sont cassé les dents…

PS: Comment écrit-on « Vive la Savoie » en Portugais ? ►BS:Eventuellement « Viva a Savoia », mais en fait ça ne se dit pas ; du moins pas encore ! En savoir + : Bernard Secretin www.quintadavo.com - +351 21 966 38 92

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b.secretin@quintadavo.com

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Alain Vidal en direct du Vatican

Depuis combien de temps vivez-vous en Italie ? ► Je vis en Italie, et à Rome plus précisément depuis deux ans et demi maintenant après avoir effectué un premier séjour de septembre 2000 à novembre 2002. J’ai vécu à Rome, tout d’abord comme étudiant ERASMUS puis comme salarié au sein d’une structure italienne. Quel est votre travail au Vatican ? ► Je suis au Vicariat de Rome, au service du Secrétariat Général pour l’organisation et la gestion de la vie du Diocèse du Pape : la formation, les nominations et les différentes activités pastorales. Ma tâche particulière est l’organisation de l’agenda du Prélat Secrétaire Général, la mise à jour des décrets de nominations des prêtres et l’organisation des grands évènements du Diocèse. De plus, je suis en charge des politiques jeunesse pour Rome, que ce soit les Journées Mondiales de la Jeunesse (à Rome ou ailleurs dans le monde) mais aussi de l’organisation d’événements adressés principalement aux jeunes. Avez-vous quelques anecdotes concernant la vie quotidienne dans le plus petit Etat du monde ? ► La vie au Vatican est identique à la vie d’une petite ville de province, avec tous les services nécessaires : hôpital, magasins, poste, pompiers… Vu de l’extérieur, le Vatican est une ville, au cœur même de Rome. Le Saint Siège gère à la fois les problèmes du monde, avec une diplomatie très organisée, mais aussi des problèmes locaux de rapport avec les autorités civiles et politiques. Pour entrer dans l’enceinte du Vatican, il faut montrer patte blanche et passer le barrage des fameux Gardes Suisses aux différentes entrées du Vatican. Ils sont la mascotte de l’Etat mais surtout le corps armé et la garde rapprochée du Saint Père (un d’eux est toujours de garde devant la porte de l’appartement pontifical). La vie quotidienne ressemble à celle de tout un chacun même si nous avons la chance de fréquenter et de travailler dans des lieux historiques et des palais magnifiques. Comment les Italiens, et plus particulièrement les Romains, considèrent-ils leurs « cousins » savoyards ? ► Les italiens connaissent la Savoie surtout du fait de la famille royale de Savoie mais ne savent pas exactement où se situe le département en France. Ils parlent de nous comme de leurs cousins avec affection disant que nous ne sommes pas tout à fait ni français ni italien (du fait du caractère). Les plus anciens connaissent l’histoire de la Savoie et le rattachement à la France. Ils gardent aussi le souvenir du dernier Roi d’Italie et de sa femme très aimés du peuple. Connaissez-vous les usages en vigueur dans le monde des affaires italien ? ► Malheureusement, travaillant dans une structure « publique » je connais peu le monde des affaires même si je me rends compte que ce qui fonctionne


le mieux est la « recommandation ». Le fait d’être présenté par quelqu’un est un avantage certain aussi bien pour des contrats que pour trouver un travail. Quels conseils donneriez-vous à un chef d’entreprise savoyard désireux d’exporter ou de s’implanter en Italie ? ► Avant toute décision de s’implanter en Italie, il faut venir y vivre pendant quelques années car, même si nous sommes deux peuples latins, nous avons des conceptions très différentes de la vie et des priorités personnelles. Les Français sont beaucoup plus libéraux que les Italiens, qui conservent de nombreuses traditions bien ancrées et un attachement particulier à la famille. Avant de s’implanter je conseillerais de bien se renseigner sur le marché et de contacter le poste d’expansion économique de l’Ambassade afin d’être aidé dans l’installation et les marchés disponibles. Originaire de Drumettaz Clarafond, toute ma famille paternelle vit dans cette commune alors que ma famille maternelle est originaire de Grésy sur Aix et de Mouxy ; en somme Savoyard de la région d'Aix-Les-Bains. Je suis parti étudier à Rome en 2000, suite au jumelage de ma commune avec Sutri, petite ville à 50 km de Rome où je suis allé plusieurs fois en voyage communal. Quand j'ai décidé de m'inscrire pour le programme ERASMUS, j'ai choisi Rome car j'avais un point d'attache (une famille avec laquelle nous avions lié amitié, surtout avec le fils de mon âge) et la volonté de connaître un peu mieux ce pays , ses traditions et ses modes de vie. Je suis donc venu à Rome, en septembre 2000 pour un an, faisant les allers retour entre Rome et Sutri le premier mois. Je suis resté à Rome suite à la proposition d'un prêtre qui cherchait un francophone.

Asociacion Saboyana Del Uruguay : Rencontre…avec Cécilia Martinez


En photo: Thibaut Bouvier: animateur du réseau Savoyards dans le Monde. Cécilia Martinez: association Savoyarde de l‘Uruguay

News from...Maryline Ricard à Bangkok (Thaïlande) Depuis combien de temps vivez-vous à Bangkok ? Quelles circonstances vous ont amenée à vous « exiler » ?


►Maryline Ricard : Je suis installée à Bangkok depuis trois ans. Suite à mes études à l’ESC Chambéry, j’ai travaillé quatre ans à Paris, en agence de design packaging en tant que chargée de clientèle chez BandG. Apres quelques années, nous souhaitions mon mari et moi, vivre une expérience professionnelle en Asie. C’est lui qui a le premier eu une opportunité professionnelle à Singapour et je l’ai rejoint, quelques mois plus tard. Quel est votre travail actuel ? ►Je travaille comme agent depuis trois ans et représente l’agence de design Dragon Rouge (www.dragonrouge.com ), pour laquelle je développe l’activité sur le marché du Sud-est asiatique. En arrivant sur Bangkok, j’ai effectué, à titre personnel, une étude de marché dans le domaine du design packaging. Ayant identifié des opportunités de développement, j’ai préparé un business plan que j’ai proposé à des sociétés de packaging françaises non présentes en Asie. Dragon Rouge qui, à cette époque, ouvrait une filiale en Chine, m’a fait confiance pour le développement de leurs activités en Asie du SudEst. Mon travail comporte trois axes : développement commercial, gestion de projets et conseil. Mes interlocuteurs sont les responsables marketing de sociétés internationales ou locales (alimentaire, alcools, boissons, cosmétiques,…). Une fois la mission définie, je fais le lien entre mes clients et les équipes créatives et techniques de l’agence qui se trouvent à Paris et à New york. Il s’agit de faire le suivi des projets, du brief jusqu'à l’impression ou la réalisation technique ; mais également de fournir aux créatifs les informations nécessaires pour bien appréhender le marché concerné. Nos projets peuvent être à la fois du design volume, du branding, du design graphique ou bien de l’identité visuelle (logos). Nos deux principaux clients sur la zone sont Unilever et Nestlé, principalement pour des projets régionaux (Inde, Thaïlande, Philippines, Indonésie,…). Les Thaïlandais connaissent-ils la Savoie et si oui, quelle image s’en font-ils ? ►La majorité des Thaïlandais ne connaissent pas la Savoie. En revanche, ils la situent très bien dès qu’on leur parle de la proximité avec la Suisse. Leur Roi, Bhumibol, qui est très admiré et respecté dans le pays, a vécu son enfance en Suisse. C’est donc l’un des premiers voyages qu’ils font lorsqu’ils peuvent se rendre en Europe. L’image qu’ils s’en font : c’est qu’il fait très froid et qu’il y a le Mont Blanc ! Quels sont les usages les plus étonnants en vigueur dans le monde des affaires ? ►Nous sommes au « pays du sourire » ou plutôt des sourires. Quoi qu’il arrive, un Thaï vous sourira… qu’il soit satisfait, mécontent, qu’il ait compris ou pas. Ils répondent également toujours « oui », même s’ils ne sont pas d’accord. Il est donc difficile, au début, d’interpréter ces sourires et de savoir ce que veut dire leur « oui »… Comment est perçue la femme chef d’entreprise en Thaïlande ? Existe-t-il des préjugés ? ►La Thaïlande est sans doute l’un des pays les moins « macho » au monde. Les femmes occupent très souvent des postes à responsabilité, sans que cela semble poser problème. Les hommes thaïs ne semblent pas du tout gênés par le fait d’avoir une chef femme. De plus, le monde du marketing, comme dans beaucoup d’autre pays, est plutôt à orientation féminine. Quels conseils donneriez-vous à des entrepreneurs savoyards souhaitant exporter à Bangkok ?


►Ne pas trop tarder à exporter car c’est un marché en forte croissance, mais où l’offre locale et internationale se diversifie à une vitesse incroyable. Quels sont les avantages et les inconvénients, à vos yeux, de l’expatriation dans cette ville ? ►Bangkok est une ville à la fois attachante et oppressante. Elle est jeune, dynamique, gaie et ensoleillée. Tout semble possible ! En revanche, la pollution, les embouteillages, la surpopulation et le manque d’espaces verts la rendent aussi un peu oppressante et épuisante. Mais heureusement, il est possible de s’en échapper facilement les week-ends. Quels sont, à votre avis, les créneaux porteurs pour un étranger en Thaïlande ? ►Aujourd’hui, la plupart des créneaux sont porteurs. C’est un pays en forte croissance, et tous les secteurs en bénéficient. En revanche, la pénétration du marché nécessite une bonne connaissance de l’environnement, de ses codes et des réseaux. Parmi les facteurs clés de succès, il faut venir sur place pour comprendre le marché et savoir se faire accompagner par les bonnes personnes. La Chambre de commerce franco-thai (www.francothaicc.co) ou le département économique de l’ambassade (www.france.or.th) peuvent être de bons vecteurs pour initier ces démarches.

News from… Thierry Ginollin à Stockholm (Suède) Thierry direct (Suède)

Ginolin : en de Stockholm

« Rien ne vaut de solides contacts établis au préalable » Partenaires Savoie : Depuis combien de temps vivez-vous à Stockholm? Quelles circonstances vous ont poussé à vous « exiler » ? ► Thierry Ginolin : J’ai déménagé à Stockholm fin juin 2007. Ma femme est suédoise. Nos deux filles, âgées de 2 et 5 ans, ont la double nationalité ; elles sont bilingues. Nous avons habité plus de 12 ans à Chambéry, et avons décidé que nos filles seraient élevées en Suède à Stockholm. Ma femme ayant eu une opportunité d’embauche dans la plus grande école de commerce de la capitale, nous avons sauté sur l’occasion pour franchir le cap : le retour au pays pour mon épouse, et l’expatriation pour moi ! PS : Quel poste occupez-vous, dans quelle société ? ► TG : J’ai conservé mon emploi en France. Mon père et moi avons une entreprise familiale*, un bureau d’études ingénierie électricité. Je me suis mis salarié de l’entreprise. Je travaille depuis chez moi, à Stockholm


(Internet et téléphone) ; j’effectue des retours en Savoie environ tous les mois et demi, pour une durée de 10 à 15 jours de travail intensif. PS : Les Suédois connaissent-ils la Savoie ? Quelle image en ont-ils ? ► TG : Je dirais que la plupart des Suédois connaissent la Savoie, à travers nos grandes stations de ski. Beaucoup se situant très au Nord de la Suède, ils viennent chercher le soleil qui fait défaut pendant les longues nuits nordiques. PS : Quelques exemples d’usages dans le monde des affaires ? ► TG : Je n’ai pas encore eu réellement l’occasion d’expérimenter le monde du travail en Suède. L’anglais est parlé couramment ; toutefois, mieux vaut posséder quelques rudiments de Suédois pour se faire accepter et apprécier plus rapidement. La ponctualité et le respect d’autrui sont deux facteurs très présents dans la vie des Suédois. PS : Quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur savoyard désireux d’exporter ou de s’installer en Suède ? ► TG : Comme pour toute implantation à l’étranger, j’imagine que la Chambre de commerce de Stockholm délivrerait de précieux renseignements. Rien ne vaut par contre de solides contacts préalablement établis sur place. La « colonie » française est bien représentée à Stockholm. De nombreuses associations regroupent les Français expatriés. ----------------------------------------------------------------------------* I.E.T.A - Bureau d'Etudes Ingénierie est basée à Viviers du Lac. « Nous réalisons la plus grande partie de notre activité en Haute Savoie, résume Thierry Ginolin. Nous sommes maître d'oeuvre pour le Seleq 74 (Syndicat d'électricité, des énergies, et d'équipement de la Haute Savoie). Le Seleq 74 subventionne des travaux de renforcement ou de mise en souterrain des réseaux EDF et France Télécom ; nous en assurons l'étude (y compris plans et contact avec les particuliers concernés), ainsi que les suivis des chantiers. Nous travaillons ponctuellement en Savoie pour le même genre d'études ; nous réalisons également des études tertiaire (éclairage bâtiment), en collaboration avec d'autres bureaux savoyards. »

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Marché suédois : peu de risques et un potentiel important (*) Le marché suédois présente peu de risque et un potentiel important, sous exploité par les entreprises françaises. Le niveau d’exigence est élevé ; la qualité des produits, le design, les délais de livraisons et le suivi des clients doivent être irréprochables. Les délais de paiement y sont courts (36 jours en moyenne). Plusieurs secteurs s’affichent particulièrement porteurs pour les entreprises françaises : - les produits agroalimentaires tels que le vin, le fromage, la charcuterie, la chocolaterie, les produits bio, etc. ; - l’habillement, les chaussures et les accessoires de mode ; - les parfums et cosmétiques ; - l’habitat et objets de décoration ; - les technologies de l’information et de la communication ; - la sous-traitance industrielle ;


- les écotechnologies ; - le design… (*) : Source : Le programme relations internationales de la CCI de la Savoie. Les conseillers RI sont à votre disposition pour soutenir votre développement commercial en Suède.

En savoir + : Patrick Civier - conseiller en développement international - p_civier@savoie.cci.fr – 0 820 22 73 73


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