L'enseignant du Lot et Garonne n°90

Page 1

de Lot et Garonne

AGEN CTC

CPPAP n° 0911S07981 - Imprimé par nos soins

SE-UNSA 47 - 14 rue Jean Terles - 47000 AGEN - Tél: 05.53.48.12.12 - Mob: 06.08.42.70.42

! !

n° 90 Juin 2011

L’

enseignant - Revue bimestrielle - Directeur de publication : Sylvain PICARD

Elections professionnelles : mon choix, c’est l’Unsa ! Les élections professionnelles vont se dérouler du 13 au 20 octobre. Capitales pour la désignation de vos représentants et la représentativité des syndicats, elles sont placées sous le signe de la nouveauté : •

scrutins plus nombreux (3 à 5 votes à émettre) pour désigner les représentants du personnel siégeant dans les CAP (ou CCP) amenées à donner un avis sur la carrière des personnels et sur les mutations ;

élection des délégués siégeant dans les CTP où s’étudient la répartition des moyens et les textes statutaires qui nous régissent ;

scrutins électroniques et votes à émettre exclusivement par Internet du 13 au 20 octobre.

L’élection de 2011 revêt un enjeu majeur. Elle va désigner les organisations représentatives des personnels, ministère par ministère. A l’Éducation nationale, pour avoir le droit de négocier au nom des personnels, il faudra disposer d’au moins un des quinze sièges du Comité technique ministériel. Pour défendre tous les personnels, le SE-Unsa sera présent dans toutes les élections CAP et CCP. Sous le sigle de son union, l’Unsa, il sera présent dans les scrutins des Comités techniques ministériel et académiques. Alors, en octobre, votez et faites voter pour les listes Unsa et SE-Unsa ! L’équipe du SE-Unsa 47

SOMMAIRE p1 - Edito p2 - CAPD p3 - CAPD - Messagerie professionnelle p4 - LPC - Maternelle obligatoire

p5 - Aide administrative aux directeurs p6 - AED - BTS modulaire p7 - Sport l’après-midi - Collège p8 - Campagne de recrutement


CAPD DU 26 MAI La CAPD mouvement s’est tenue le 26 mai. Le SE-Unsa a dénoncé la surcharge de travail des collègues, les obligations institutionnelles qui se multiplient sans qu’ils aient le temps de se les approprier, les conditions de travail dégradées, notamment par les difficultés de remplacement mais aussi par le refus systématique des temps partiels à 80% pour des raisons budgétaires au mépris des droits des collègues ...

L

Déclaration du SE-Unsa:

L’an dernier, le SE-Unsa dressait un premier bilan de l’année lors de la CAPD mouvement. Il n’était guère réjouissant, loin s’en faut. Nous dénoncions la surcharge de travail des collègues, les obligations institutionnelles qui se multipliaient sans qu’ils aient le temps de se les approprier, les conditions de travail dégradées notamment par les difficultés de remplacement mais aussi par le refus systématique des temps partiels à 80% pour des raisons budgétaires au mépris des droits des collègues ... Force est de constater qu’aujourd’hui, rien ne change. Les évaluations et le socle commun : Les évaluations nationales continuent de semer le doute. Passées au CM2 en janvier, elles font leur retour au CE1 en ce mois de mai. Pas d’embellie ou d’amélioration, ces évaluations persistent dans le mal calibré et le sommaire. Elles ne permettent toujours pas une évaluation sérieuse de la maîtrise des différents paliers du socle commun de connaissances et de compétences. Pour le SE-Unsa, le socle commun doit constituer un levier majeur pour faire évoluer notre système éducatif et l’école primaire est l’étape première dans son acquisition. La logique d’un socle commun appelle une profonde rénovation des pratiques d’évaluations. Résolument positive, l’évaluation doit valider les acquis des élèves, et non pas ce qui les sépare d’une norme dont la référence se situe au-delà de la scolarité obligatoire. Or depuis 2007, que voyons-nous ? Après la mise en place en 2008 de programmes scolaires d’un autre temps, sans rapport avec le socle commun défini dans le décret du 11 juillet 2006, après la mise en place d’évaluations nationales sans rapport avec le socle commun, on demande aux équipes, aujourd’hui, au mois de mai de renseigner à la hâte le livret de compétences pour tous les élèves de CE1 et CM2. Sur le terrain, le ressenti est amer : on a l’impression que tout à coup, on s’est rappelé, dans quelques bureaux l’existence du socle commun. La conséquence prévisible, c’est que les collègues ne rempliront pas les livrets personnels de compétences, faute de temps et de conviction, ou le feront en le vivant comme une énième contrainte. Ou comment provoquer le rejet de la logique du socle commun par la communauté éducative alors même que son ambition est résolument d’évaluer enfin positivement les élèves. Le SE-Unsa revendique la réécriture des programmes en référence au socle commun et demande le retour à des dispositifs nationaux d’évaluations diagnostics en début de CE2 et de CM2. Les évaluations doivent être au service des apprentissages des élèves, et non de la sélection et des statistiques ministérielles. Les salaires : La profession attend toujours une vraie revalorisation des traitements. Elle attend, avec tous les fonctionnaires, la mise en place de réelles négociations salariales. Elle ne supporte plus d’entendre de la bouche de nos gouvernants que la fonction publique connaît de véritables hausses du pouvoir d’achat alors qu’elle a perdu en 10 ans 10% de rémunération.

2

SE-Unsa 47 • http://sections.se-unsa.org/47/


CAPD DU 26 MAI Les rythmes scolaires : La conférence nationale doit rendre en juin son rapport d’orientation. Il est particulièrement difficile de prédire ce qui en ressortira. C’est un sujet qui pourrait être un enjeu des échéances électorales de 2012. Si des propositions sont avancées, elles devront faire enfin l’objet de discussions avec les syndicats. Les conditions de travail des enseignants ont été considérablement dégradées suite à la nouvelle organisation de leurs services et les nouveaux programmes dans le 1er degré. Pour le SE-Unsa, l’amélioration du rythme des élèves devra aussi tenir compte des conditions d’exercice des enseignants. La formation : Sur ce point, tout a été dit : la formation initiale a été détruite, la formation continue disparaît. Ce ne sont pas les artifices tels que l’annonce de la mise en place de Masters en alternance qui changeront la donne. Le SE-Unsa continue de revendiquer une remise à plat du dispositif, positionnant les concours en fin de M1, introduisant des modules de préprofessionnalisation dès la licence et instaurant un système d’aides permettant de préserver la mixité sociale parmi les futurs enseignants. Le mouvement : Les chiffres du mouvement national font mal : • 72% des demandes n’ont pas abouti soit 12 111 collègues ; • 47% des rapprochements de conjoint non satisfaits ; • près de 1500 rapprochements de conjoints avec enfant(s) non satisfaits ; • 81 rapprochements de conjoints avec enfants et plus de trois ans de séparation non satisfaits ; • 32 demandes au titre du handicap non satisfaites ; Derrière ces chiffres, ce sont des femmes et des hommes qui perdent espoir. Ce sont des femmes et des hommes pour qui nous examinerons aujourd’hui les demandes d’inéats/exéats. Nous vous demandons de considérer avec la plus grande attention ces demandes. L’immobilisme qui a caractérisé l’administration ces dernières années doit cesser. Si aucun département n’accepte de faire entrer ou sortir des collègues, le système sera à nouveau bloqué. La concertation entre départements doit primer. Concernant le mouvement départemental enfin, 54% des collègues ayant participé n’obtiennent pas satisfaction. C’est beaucoup plus que l’an passé. Le nombre de participants au second mouvement sera en hausse. Il faudra analyser en toute objectivité les causes de cet échec et en tirer les conséquences pour l’an prochain. En conclusion, ces dossiers génèrent beaucoup de frustration chez les enseignants qui ont le souci faire progresser tous leurs élèves mais à qui on coupe l’herbe sous le pied. Espérons toutefois que le temps de la désillusion fasse place à des jours plus sereins où tous les acteurs de l’Ecole, oeuvreront, main dans la main, pour assurer leur vraie mission : la réussite de tous.

ELECTIONS PROFESSIONNELLES activer sa messagerie

professionnelle

Nous avons tous une messagerie académique quʼil faut activer pour pouvoir voter aux élections professionnelles dʼoctobre 2011. ATTENTION, cette messagerie est distincte de votre boîte i-prof. Pour autant, lʼidentifiant et le mot de passe sont ceux que vous utilisez déjà pour accéder à i-Prof. Vous pouvez également procéder aux transferts des messages de la messagerie académique vers votre messagerie habituelle. Pour cela, le SE-Unsa 47 a mis en place un tutoriel disponible sur notre site internet en vidéo et diaporama. En cas de problème, contactez-nous rapidement. Tutoriel messagerie professionnelle : http://sections.se-unsa.org/47/ >> Rubrique «À la une»

Accès à la vidéo en scannant ce tag avec votre smartphone.

47@se-unsa.org • n°90 • juin 2011 • l’enseignant du Lot et Garonne

3


1ER DEGRÉ actualité

LPC INFORMATISÉ : le baiser qui tue ! On voudrait cristalliser toutes les colères sur le socle commun et ainsi l’achever avant même qu’il n’ait réellement vécu qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

B

L’annonce de la généralisation d’un Livret Personnalisé de Compétence (LPC) informatisé au travers de la circulaire de rentrée est le dernier exemple de sa mise en œuvre catastrophique. Bien qu’inscrit dans la loi depuis 2005, le socle commun de connaissances et de compétences reste un objet pédagogique non identifié au milieu des encyclopédiques programmes 2008 et de l’outil de contrôle de leur application que sont les évaluations CE1 et CM2. A l’heure où on voudrait enfermer les apprentissages à l’école dans une vision mécaniste, où on cherche à réintroduire l’orientation précoce, Le SE-Unsa appelle à ne pas faire le jeu des conservateurs en se trompant de cible. Parce qu’il priorise la logique de garantie d’acquisition à celle d’exposition aux savoirs, parce qu’il ancre le couple école-collège dans sa fonction formative bien plus que sélective, le SE-Unsa soutient le socle commun et exige du ministère qu’il se donne les moyens de sa mise en œuvre. Les compétences doivent être réécrites pour être compréhensibles de tous. Des outils d’aide à l’évaluation doivent être fournis. Les programmes doivent être revus pour être mis en cohérence. Les outils de communication des acquis doivent être facilitateurs. Un vaste programme de formation et d’accompagnement doit être décidé. A l’heure des projets d’école, optez pour le socle commun et demandez les moyens de le mettre en œuvre.

MOI AUSSI, JE M’ENGAGE POUR LA SCOLARITE OBLIGATOIRE À 3 ANS ! L’école maternelle est un composant essentiel et original du système éducatif français. Ses effets déterminants sur le développement des enfants, sur les premiers apprentissages et sur la réussite scolaire ultérieure sont reconnus. L’école maternelle doit maintenant être reconnue comme la première étape du socle commun de la scolarité obligatoire. Rendre obligatoire l’école maternelle, c’est l’instituer définitivement comme vraie école aux yeux de tous : • les familles, pour qu’elles investissent pleinement cette première scolarité, • les élus locaux, pour qu’ils reconnaissent ses besoins de fonctionnement et les pouvoirs publics, pour qu’ils cessent de la dépouiller. • La maternelle c’est essentiel ! Affirmons-le haut et fort, avant qu’elle ne devienne définitivement en « gisement d’emplois » et qu’on ne lui substitue des jardins d’éveil. Pour le SE-Unsa, la scolarité obligatoire doit maintenant débuter dès trois ans. VOUS AUSSI, ENGAGEZ-VOUS POUR LʼÉCOLE MATERNELLE OBLIGATOIRE SUR : http://www.se-unsa.org/spip.php?article3347

4

SE-Unsa 47 • http://sections.se-unsa.org/47/

Accès à la page en scannant ce tag avec votre smartphone.


1ER DEGRÉ actualité

Aide administrative : le SE-Unsa fournira la mèche. Il n’est pas possible de demander toujours plus aux directeurs d’écoles en leur donnant toujours moins pour accomplir leurs missions. Accueil, réactivité, rigueur, procédures, l’institution mais aussi les familles ou les élus ont un niveau d’attente toujours plus élevé envers la direction d’école.

E

Et bien le SE-Unsa l’affirme, sans les moyens adaptés ce n’est pas possible. Depuis septembre 2010, le dossier de l’aide administrative est, pour le SE-Unsa, un champ d’âpres batailles syndicales pour des avancées laborieuses et fragiles. Se renvoyant la balle du ministère de l’éducation nationale à celui du travail les quelques emplois récupérés par l’un ne sont pas confirmés par l’autre. Alors que les contrats arrivent à leur terme, rares sont les départements confirmant les renouvellements. En Lot et Garonne, c’est même l’inverse qui a été annoncé. Si le ministère mettait ainsi le feu aux poudres, le SE-Unsa fournirait la mèche. Si le ministère redescend de la marche qu’il avait gravie en mettant en place les emplois de vie scolaire, le SE-Unsa construira à nouveau la mobilisation. Le bricolage, ça suffit il faut faire de l’aide administrative une mission pérène. Le SE-Unsa rappelle qu’il a été le seul syndicat à avoir signé en 2006 le protocole d’accord sur la direction d’école qui actait la nécessité de cette aide pour chaque école. À l’époque cette signature a été dénoncée avec force par les autres organisations syndicales qui demandent pourtant aujourd’hui dans leur ensemble le maintien de l’aide administrative. La mémoire est parfois très courte. Pour l’heure, à l’appui de vos demandes le SE-Unsa intervient à tous les niveaux –ministère, inspecteurs d’académie, recteurs et préfets -pour que soient traduits en recrutement les dotations obtenues auprès du ministre. En l’absence de réponses positives, le SE-Unsa envisagera, avec les directrices et directeurs d’école, la riposte adaptée.

Réunion du conseil de formation : compte-rendu. Le Conseil Départemental de Formation, organe consultatif, s’est réuni lundi 30 mai pour élaborer le plan de formation continue des enseignants. Une fois de plus, la formation des maîtres, pourtant indispensable à la réussite éducative, est réduite à une peau de chagrin, faisant une large place à la formation initiale des actuels PE stagiaires. Actuellement, la formation continue des enseignants est soumise à un certain nombre de contraintes à savoir : - le nombre de remplaçants (le 47 dispose de 19 BD dont 3 en ASH). Cette année, il n’y a plus de PE stagiaires pour effectuer des remplacements. - Le nombre d’étudiants en master 2 (30 selon l’IA) parmi lesquels certains auront le CRPE à l’automne et d’autres non… - L’enveloppe allouée à la formation qui passe de 68000€ à …62000€ ! Il reste alors à définir les priorités. Pour l’IA, il s’agit de compléter la formation des actuels PE stagiaires qui ont d’importants besoins de formation (c’est peu dire…) en didactique et dans la gestion de la classe en continue (vu que cette année, ils ont principalement assuré des remplacements courts). Et si besoin, il faudra pouvoir proposer de « l’aide personnalisée aux jeunes professeurs en difficulté ». Cela ferait presque sourire…s’il ne s’agissait de l’avenir d’enfants que l’on confie à des collègues qui sont eux-mêmes dans le désarroi. Autres priorités au programme, la formation des directeurs, les langues vivantes, la maternelle et les sciences. Pour ce qui est de l’organisation, la cogestion des stages entre l’Université et l’IA a engendré des dysfonctionnements : lieux de stages connus très tardivement, dichotomie entre projet de l’étudiant et projet de la classe ; étudiants remplaçant dans des lieux pourtant déconseillés par l’IEN, conventions signées tardivement, sans parler du problème de rémunération es étudiants en Master 2 toujours non résolu). Cette année, il ne sera pas difficile de faire mieux. D’autre part, les stages « école », pourtant plébiscités, ne seront pas reconduits, faute de remplaçants. Le Plan de Formation (PDF) sera diffusé à la rentrée. L’administration a promis d’être plus explicite sur les possibles remplaçants : BD, ZIL ou étudiants. Pour le reste, il faudra compter sur les animations pédagogiques proposées dans chaque circonscription en fonction des besoins recensés lors des visites d’inspection. N’hésitez pas à nous faire remonter vos besoins en formation afin qu’à notre tour, nous puissions transmettre ces propositions collectives. 47@se-unsa.org • n°90 • juin 2011 • l’enseignant du Lot et Garonne

5


2ND DEGRÉ actualité

AED : les grands oubliés des concours A partir de la session 2012, il sera bien difficile pour les assistants d’éducation de remplir toutes les conditions pour se présenter aux concours internes de l’Education nationale. Ils seront ainsi majoritairement exclus de l’une des voies vers la titularisation. Intolérable !

L

Le SE-Unsa s’insurge contre la manière d’instaurer la RAEP (Reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle). Le candidat idéal, au vu des arrêtés du 27 avril et du 4 mai, serait un enseignant contractuel déjà en fonction depuis longtemps et en mesure d’exposer « une analyse relative à une situation d’apprentissage et à la conduite d’une classe qu’il a eue en responsabilité en collège ou en lycée ». Le SE-Unsa se félicite, bien évidemment, que des enseignants contractuels puissent accéder à la titularisation en mettant en avant les compétences acquises sur le terrain. Cependant, comme nous l’avions déjà souligné, il est hors de question que les assistants d’éducation soient écartés de ce dispositif. C’est pourtant bien le cas avec ce que vient d’écrire le ministère dans ces arrêtés ! Mis à part le concours CPE, aucune discipline ne sera accessible aux AED car ils ne pourront pas remplir les conditions requises pour la présentation du dossier RAEP. Cela est trop restrictif pour des assistants d’éducation qui ne se destinent pas tous à une carrière de CPE. La seule réponse du ministère obtenue depuis la publication de ces arrêtés est que les AED ont la possibilité de poursuivre un master en alternance pour acquérir cette expérience de classe. Réponse bien insuffisante en regard du peu de possibilités offertes : par exemple, seulement cinquante assistants d’éducation pourront suivre cette formation en alternance à la rentrée prochaine dans l’académie de Lille. De plus, cela ne règle en rien l’année qui vient, année de transition. Ils devront attendre un an avant de se présenter aux concours internes. Inadmissible ! Le SE-Unsa exige que le ministère revienne sur ces conditions injustes en proposant aux AED d’opter soit pour l’épreuve écrite, soit pour le dossier RAEP. Comme l’a toujours revendiqué le SE-Unsa, la RAEP doit demeurer un dispositif de titularisation le plus large possible.

Signez la pétition pour que les AED puissent présenter les concours internes : http://www.se-unsa.org/spip.php?article3370

Accès à la pétition en scannant ce tag avec votre smartphone.

Expérimentation des BTS modulaires La rénovation des BTS, annoncée par Valérie Pécresse, commence à prendre corps. Un projet de décret présenté au CSE prévoit, à titre expérimental, de proposer, dès la rentrée 2011, certaines spécialités de BTS sous forme modulaire. Les formations concernées sont :

• • • • •

Mécanique et automatisme industriel, Bâtiment, Travaux publics, Transport, Commerce.

Pour chacun de ces diplômes, un référentiel de formation prévoit un découpage des unités de certification en unités de formation (UF), elles-mêmes

6

SE-Unsa 47 • http://sections.se-unsa.org/47/

déclinables en modules. Aux équipes d’organiser les enseignements en fonction des modules. Pour faciliter les éventuelles réorientations, chaque UF ou module validé pourra donner lieu à la délivrance de crédits ECTS par le chef d’établissement. Toutefois, il ne sera pas possible d’obtenir la totalité des 120 crédits liés au diplôme sans valider l’examen final. Concernant l’évaluation, le décret prévoit qu’au moins une épreuve soit organisée en contrôle ponctuel terminal. En pratique, les premiers référentiels présentés conservent globalement la proportion de CCF existante dans ces diplômes.


2ND DEGRÉ actualité

Dispositif "Sport l’après-midi" : une extension précipitée !

L

Lors d’un déplacement à Bordeaux, le 26 mai 2011, Luc Chatel a annoncé l’extension de ce dispositif à 125 établissements supplémentaires, à la rentrée scolaire prochaine. Mais à partir de quel bilan ?

Les déclarations du Ministre interpellent, à nouveau, le SE-Unsa. Sans aucune évaluation concrète et fiable, Luc Chatel renforce encore cette expérience, en doublant le nombre d’établissements désormais concernés. Le SE-Unsa s’oppose à ce choix, guidé davantage par des préoccupations médiatiques que par un réel souci de développement de l’EPS. Le SE-Unsa rappelle sa position à ce sujet : Cette expérience sert d’écran de fumée au débat de fond qu’il conviendrait de mener sur les rythmes scolaires ; Cette expérience ne profite pas à l’AS des établissements scolaires, les élèves ayant déjà assez d’heures de sport dans la semaine ; Cette expérience, mise en place sans consultation, modifie en profondeur l’organisation des emplois du temps de ces établissements pilotes, perturbant les équipes pédagogiques et provoquant des inégalités, chez les élèves, dans le choix des classes. Seulement 41% des horaires consacrés à cette expérimentation sont assurés par des professeurs d’EPS, le restant l’étant par des intervenants extérieurs ! Le SE-Unsa craint que l’augmentation d’intervenants extérieurs dans cette expérience ne vienne fragiliser le statut des enseignants d’EPS. A contrario, le SE-Unsa revendique : • plus d’EPS pour l’ensemble des élèves et non pour une petite élite sportive : 4h en collège et 3h en lycée. • le passage au statut de certifié pour les professeurs d’EPS afin d’assurer et de pérenniser leur place dans l’Education Nationale. Enfin, le SE-Unsa est favorable au développement des relations entre le monde sportif et celui de l’école, mais dans le cadre du sport scolaire.

Retrouvez notre dossier sur le dispositif "Sport le matin, cours l’après-midi" sur notre site internet : www.se-unsa.org

Accès au dossier en scannant ce tag avec votre smartphone.

Collégiens en difficulté ? Pour l’UMP c’est direction apprentissage ! Avec l’UMP, tout est simple ! Des élèves sont en difficulté au collège ? Envoyons-les massivement, et dès 14 ans, vers les CFA pour y « apprendre un métier » ! C’est en effet le sens de sa dernière trouvaille censée favoriser « la croissance des PME et de l’emploi », et surtout remplir des CFA en déshérence ! Il faut dire qu’avec le parti de la majorité présidentielle, l’apprentissage est, comme toujours, paré de toutes les vertus. Prisonnier de cette posture idéologique, il refuse de voir que les entreprises ne souhaitent plus accueillir des apprentis aussi jeunes, que l’économie française a besoin d’une élévation du niveau de qualification et que l’orientation précoce est coûteuse sur le plan économique et social. Faut-il relier cette proposition aux deux nouveautés que le ministère souhaite expérimenter dès la rentrée prochaine ? D’un côté, une évaluation nationale en fin de 5ème et de l’autre une classe de 3ème prépa-pro implantée en LP… En tout état de cause, c’en serait alors fini de l’ambition d’un socle commun maîtrisé par l’ensemble d’une classe d’âge, ambition pourtant portée par la loi Fillon de 2005. Pour le SE-Unsa, l’école du socle commun doit s’imposer parce qu’elle répond aux besoins de la Nation. Elle passe par la construction d’un collège vraiment pensé pour tous, fondé sur des contenus et une organisation profondément rénovés. Aux antipodes de la vision passéiste et ségrégative de l’UMP, le projet du SE-Unsa s’inscrit dans une dynamique de progrès pour tous les élèves.

47@se-unsa.org • n°90 • juin 2011 • l’enseignant du Lot et Garonne

7


ACTUALITÉ Campagne de recrutement dans l’Education Nationale. Coût de la manœuvre : 1,3 million d’euros ! Petit problème mathématique : «L’Education Nationale recrute 17 000 enseignants. 33 000 collègues partent à la retraite. Combien de postes sont réellement créés ?» Réponse : aucun. En fait, ce sont 16000 postes qui sont supprimés. Rédaction : «Essayons d’entrevoir l’avenir de nos deux futurs collègues… » >> Très vite, Laura déchante : le passage du rêve à la réalité sera brutal lorsqu’elle découvrira une réalité du métier difficile, voire anxiogène, qui plus est avec une formation professionnelle initiale indigente. >> L’ambition de Julien, elle, se heurte au mur des réalités, avec un salaire mensuel de 1500 € alors qu’il est titulaire d’un master 2 (bac + 5). Au bout de 10 ans de carrière, il pourra espérer attendre 2000 €…De quoi passer de l’ambition à la déprime ! Pour le SE-Unsa, ce n’est pas une campagne de communication qui ramènera les étudiants vers le métier d’enseignant. Les ingrédients essentiels manquent cruellement aujourd’hui : une formation professionnelle de qualité, des conditions sereines de travail, une rémunération à la hauteur du niveau de recrutement et un projet éducatif national ambitieux.

Il faut que ça change ! Elections professionnelles

8

SE-Unsa 47 • http://sections.se-unsa.org/47/


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.