dialogue 02/2017

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Photo  : Lin Geissler

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Rebâtir sur des fondements solides Réforme, réparation et reconstruction pour aller de l’avant

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Message de Pâques du Général 7 Nouvelles salutistes 8–9


Dialogue

Photo  : slazebni_flickr.com

Deux nouveaux collaborateurs se présentent Editorial Nous avons la chance d’accueillir deux nouveaux membres au sein de notre bureau à la Communication. Fabio Samonini et André Chatelain se présentent et parlent de ce qui les anime.

Jegenstorf, Bernstrasse 59, l’usine, les rues et les magasins étaient submergés par un macabre brouillard, fin février. Je me tenais là, devant le Centre pour requérants d’asile. J’étais heureux, mais aussi mélancolique. Je venais de terminer mon service civil à l’Aide aux réfugiés de l’Armée du Salut. Voilà pour la partie mélancolique. Plus réjouissant  : cela m’a préparé à mon poste actuel en tant que secrétaire à la Rédaction de l’Armée du Salut. J’y suis responsable des tâches administratives, comme faire le lien entre la Rédaction, les abonnés et l’imprimerie. Cette place nécessite une formation commerciale, que j’ai effectuée au Ministère public de la Confédération helvétique. Récemment j’ai commencé à étudier le journalisme. En somme, je suis entouré de journalistes durant toute la semaine. «  Le plus important, c’est la famille  », je sais que, dite par un Italien, cette phrase sonne un peu cliché. Mais je me sens parfaitement en accord avec cette déclaration. Lorsque je ne suis pas en vadrouille avec la famille, vous me trouverez en balade dans la nature, avec des amis. Le reste de mon temps libre, je l’occupe avec le football, la musique et la lecture. Fabio Samonini

L’Armée du Salut aide non seulement en Suisse, mais elle soulage la détresse humaine partout à travers le monde. J’aide l’équipe de Développement international de l’Armée du Salut comme chef de produit et comme consultant pour l’Unité d’organisation Communication, afin de susciter l’intérêt du plus large public possible pour les projets d’aide internationale. De plus grandes ressources financières signifient également qu’un plus grand nombre de personnes pourront bénéficier de notre aide dans les populations touchées. En tant que politologue et ancien chargé de communication et des programmes pour la Direction du développement et de la coopération (DDC), j’ai une expérience professionnelle que je peux utiliser judicieusement dans mon nouveau poste à l’Armée du Salut. Je travaille à temps partiel et suis une deuxième formation en parallèle. Pour moi, travailler à l’Armée du Salut signifie réduire la souffrance humaine dans le monde et faire naître des perspectives d’avenir. Je suis impatient de m’atteler à cette tâche diversifiée et passionnante  ! André Chatelain

Nous accueillons avec joie nos deux nouveaux collègues dans l’équipe de la Communication. Mais nous faisons également nos adieux à Eleonora Steiner, qui a quitté notre équipe en ce début d’année. Nous la remercions de son engagement pendant 2 ans et demi à l’Armée du Salut et lui souhaitons, de tout cœur, la bénédiction de Dieu sur son chemin. Pour la Rédaction, Florina German, responsable de la Communication

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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · avril 2017

Détruire pour mieux reconstruire Je me souviens de la fin de mes études gymnasiales. Je m’étais inscrit à la Haute école pédagogique et j’ai dû passer les entretiens de sélection. Sur les centaines d’étudiants retenus, j’étais le premier des viennent-ensuite. Je me rappelle avoir été très touché par cette situation. C’est un peu par dépit que je me suis inscrit en journalisme à l’Université. Mais tout cela devait être guidé, puisque je peux aujourd’hui mettre mes dons au service de Dieu, au sein de l’Armée du Salut. Il faut parfois savoir balayer certaines idées pour en bâtir de plus belles. C’est ce thème de la reconstruction que nous abordons dans ce dialogue, avec une analyse de certains mouvements qui ont renouvelé l’Eglise, en cette année de Jubilé des 500 ans de la Réforme (cf. page 5) ; une interview avec la major Hedy Brenner, responsable du Service des prisons, qui explique pourquoi certains détenus désirent réparer les dommages qu’ils ont causés pour pouvoir se reconstruire (cf. page 4) et les nouveaux bâtiments de l’Armée du Salut en Suisse romande, où il a été nécessaire de tout raser pour voir s’élever du neuf à Yverdon (cf. page 6). Continuons à construire le futur de nos vies en nous rappelant que «  Si l’Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain [...]  » (Psaume 127  : 1). Sébastien Goetschmann

Charte internationale de l’Armée du Salut L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.


Partage

Que reste-t-il de la Réforme ? En quelques dizaines d’années, la Réforme a révolutionné la foi en Occident et a profondément changé l’Europe. Des populations entières ont découvert la Parole de Dieu et le salut par grâce. Mais, aujourd’hui, que reste-t-il en Suisse de cette réforme de 1517, hormis un découpage du territoire entre protestants et catholiques ? Quel impact les découvertes de Luther, Calvin, Zwingli et autres a-t-il encore chez nous ?

Tout comme la Réforme doit rester quelque chose de vivant et de dynamique, nos vies doivent vivre une réforme permanente. Sans quoi, elles vont se cristalliser et notre vie spirituelle pourra être rangée au musée ou consignée dans les livres d’histoire. Pas d’âge pour se remettre en question L’Armée du Salut n’est pas si ancienne. Elle n’a que 150 ans environ. En comparaison avec la Réforme, elle est encore toute jeune. Mais si nos vies, nos Postes, nos Institutions ne sont pas continuellement réformés, ils

feront aussi un jour partie des livres d’histoire, ayant gardé l’apparence de la piété, mais ayant rejeté tout ce qui en fait la force (2 Timothée 3  : 5). Nous sommes sauvés par grâce. C’est un point fondamental que la Réforme a remis en lumière. C’est une évidence que nous devons garder vivante, mais vivre et grandir dans cette grâce demande un investissement total de notre personne et une relation constante et dynamique avec le Seigneur.

Cet apport porte encore ses fruits aujourd'hui. 500 ans plus tard, le défi des déplacements de populations reste d’actualité. Sommes-nous disposés à voir ces nouveaux arrivants comme potentiel d’enrichissement pour notre pays, nos Postes et nos Institutions  ? Major Jacques Donzé, Chef du Département de l’évangélisation Photo  : Werner Tschan

La même question peut se poser pour nos propres vies. Un jour, nous avons rencontré Jésus personnellement. Notre vie a été réformée. Nous sommes devenus de nouvelles créatures comme le dit Paul aux Corinthiens (2 Corinthiens 5 : 17). Cela s’est passé il y a une année, dix ans, cinquante ans. Qu’en reste-t-il aujourd’hui  ?

Le souvenir de la Réforme nous rappelle également un autre défi. En effet, elle a été accompagnée de persécutions. Elles ont provoqué des déplacements de population importants accompagnés, comme toujours, de déracinement et de souffrance, mais aussi d'enrichissement. La Suisse et en particulier la Suisse romande ont bénéficié de l'apport des Huguenots qui ont dû quitter la France.

De nous à vous

La recherche de son royaume de justice

Celui qui aimait parfaitement est apparu, mais les siens ne l’ont pas accueilli. Il n’a cependant jamais cessé de montrer sa grâce étonnante à tout le monde, même face à l’indifférence et à la haine. Il a continué à pardonner, à aimer, à afficher une générosité qu’ils avaient de la peine à comprendre. C’était tellement inattendu.

Face à cet amour, il n’y avait plus de place pour la neutralité. Il révélait le véritable état de tous les cœurs. Ainsi, Pilate s’est lavé les mains. Caïphe (le grand prêtre) a recommandé aux chefs juifs de trouver un moyen pour que cet homme soit tué, pour le bien du peuple. Judas l’a trahi. Pierre l’a renié. Ses disciples ont fui et abandonné leur Seigneur.

Commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux

La loi de l’amour s’est perpétuée, s’exprimant dans sa complète vulnérabilité, attendant une réponse de ceux qui passaient à côté avec indifférence. Ce royaume d’amour se constituait même si Christ pendait entre deux criminels, à portée de voix des sarcasmes et de la dérision des moqueurs.

Photo  : Werner Tschan

Il est étonnant de constater que ceux qui sont «  en-dehors  » (ceux considérés comme non croyants) étaient capables de discerner ce qui était juste et ce qui ne l’était pas. L’un des deux voleurs, qui étaient pendus sur une croix au côté de Jésus, a vu l’injustice de toute la situation en ce jour, constatant  : «  Pour nous, ce n’est que justice […] mais celui-ci n’a rien fait de mal.  » (Luc 23  : 41). Il a témoigné d’une démonstration coûteuse d’un amour inattendu, l’amour qui règne dans le royaume de justice de Dieu.

centurion romain. Devant la croix, il n’y a pas de neutralité, simplement le besoin de s’incliner humblement et d’accueillir la loi du Christ dans nos vies. Nous recherchons son royaume et sa justice  : avec l’intention, à l’image de notre Seigneur, de faire une démonstration coûteuse d’amour inattendu à ceux qui nous entourent aujourd’hui.

«  Cet homme était certainement le Fils de Dieu.  » Cette affirmation provient d’un autre personnage inattendu, un dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · avril 2017

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Dossier  : Rebâtir sur des fondements solides

La carapace s’effrite et un cœur sensible apparaît Depuis huit ans, la major Hedy Brenner, responsable du Service des prisons, rend visite et s’occupe de personnes incarcérées dans divers établissements de détention. Dans cet entretien pour le dialogue, elle explique ce qui amène les détenus à vouloir réparer les dommages causés.

Qu’en est-il de la réparation durant l’exécution des peines  ? Dans le cadre de l’exécution des peines, les détenus réparent le dommage causé en payant une somme d’argent. Ils cèdent une partie de leur salaire à l’aide aux victimes et peuvent ainsi, dans certaines circonstances, bénéficier d’une mise en liberté anticipée. Toutefois, nous ne voyons pas si un changement s’est réellement opéré chez l’auteur des faits. Sans repentir, la réparation reste une démarche formelle. Un détenu, à qui j’ai rendu visite, payait un quart de son salaire au Service social. Parallèlement, il écrivait également sa propre histoire et essayait de se mettre à la place de sa victime. Soutenez-vous le processus de la repentance  ? Je ne mets personne directement face à la repentance. Il y a toutefois des livres qui traitent des sujets des péchés et de la rédemption. Si les détenus le souhaitent, je leur prête ces livres et quand ils me les rendent, je saisis l’occasion pour entamer une discussion, que j’approfondis peu à peu. Est-ce que les détenus expriment tôt ou tard le besoin de se repentir  ? Pas nécessairement. Au début, de nombreux détenus se considèrent comme des victimes de la justice et ne reconnaissent pas leur implication dans les

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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · avril 2017

Des excuses à la victime peuvent-elles vraiment réparer quelque chose  ? Mon collègue, le major Luc Petter, a vécu l’expérience suivante  : il rendait visite à un détenu qui avait tué une femme. La sœur de la victime, qui tentait de surmonter sa peine, a ressenti le besoin de connaître l’auteur du crime. Mon collègue a transmis sa demande et une confrontation a été organisée. La sœur de la victime a pu exprimer son sentiment de rage, de haine et de tristesse. Le coupable lui a demandé pardon avec des mots très simples. Cette démarche a permis à cette femme de faire son deuil et de trouver enfin la paix.

Photo  : Paul Wolff_Flickr.com

Est-ce que la question de la réparation est abordée dans les prisons suisses  ? Major Hedy Brenner  : Notre système de justice est basé sur la sanction ; la question de la réparation n’est pas une priorité. Je vous donne un exemple  : j’ai rendu visite à un homme en détention provisoire qui, malheureusement, a gravement blessé quelqu’un au cours d’une bagarre. La personne a succombé à ses blessures. L’auteur du crime a dit qu’il regrettait infiniment ce qui s’était passé et qu’il voulait écrire une lettre à la mère de la victime pour s’excuser. La Direction de la prison ne l’a pas autorisé, car la réparation n’entre pas dans le cadre de la détention provisoire mais de l’exécution de la peine.

La rencontre de Jésus avec Zachée va amener ce dernier à se repentir.

actes qui leur sont reprochés. J’ai constaté que les hommes plus âgés, ayant une certaine expérience de la vie, réfléchissent bien davantage. Souvent, ce sont les membres de la famille qui déclenchent le processus de la repentance  : lorsque la mère tombe malade de chagrin, quand les enfants demandent au téléphone  : «  Papa, quand est-ce que tu rentres enfin à la maison  ?  » Les délinquants commencent alors à regretter leur délit, non pas à cause de la victime, mais à cause des conséquences. Et là, leur carapace s’effrite et un cœur plus sensible apparaît. Quels facteurs conduisent à la repentance  ? Il y a longtemps, j’ai rendu visite à un jeune détenu qui, avec deux collègues, avait frappé un homme plus âgé et volé ses biens. Au début, il me racontait les faits comme s’il n’avait absolument pas de remords. Plus tard, il a lui-même été roué de coups et blessé aux yeux. La situation était particulière, car il avait lui aussi blessé le vieil homme aux yeux. Quand il a ressenti de fortes douleurs, il s’est soudain rendu compte de ce qu’il avait fait à sa victime. Il lui a écrit une lettre d’excuses. C’est son propre vécu qui lui a donné envie de se repentir.

De telles rencontres sont donc salutaires  ? Prison Fellowship, une association qui promeut l’aide aux détenus, organise des discussions entre des victimes et des auteurs d’infraction. Les deux parties sont donc amenées à se rencontrer, sans toutefois être impliquées dans la même infraction. Lors de ces rencontres, ceux qui ont commis une infraction se rendent mieux compte à quel point les victimes souffrent. Par exemple, une femme était traumatisée après avoir vécu un cambriolage. Elle ne pouvait plus dormir, souffrait de problèmes psychiques et avait même perdu son emploi. Dans une discussion entre victimes et auteurs d’infraction, les participants, qui étaient des cambrioleurs, ont dit qu’ils n’étaient pas conscients d’avoir provoqué de tels dommages dans la vie de leurs victimes. Quels passages bibliques se réfèrent en particulier à la réparation  ? Zachée illustre très bien la réparation, car il traduit sa repentance en actes concrets  : «  Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens et, si j’ai causé du tort à quelqu’un, je lui rends le quadruple.  » (Luc 19  : 8). Une lettre peut avoir le même effet  : permettre à l’auteur de se pencher sur les conséquences de ses propres actes. Lorsque la victime n’est plus en vie ou ne pourrait supporter que l’auteur de l’infraction prenne contact avec elle, un rituel individuel peut aider. Questions : Livia Hofer


Photo  : Thomas Bales Coombs, British Library

Du salut céleste au salut terrestre La Réforme est incontestablement le mouvement le plus connu à avoir renouvelé l’Eglise. Mais d’autres impulsions et mouvements, comme l’Armée du Salut, ont également marqué le paysage ecclésiastique. Qu’il s’agisse du piétisme en Allemagne, du méthodisme en Angleterre, qui ont débouché plus tard sur le Mouvement de la sanctification, ou des impulsions de l’Armée du Salut  : chaque mouvement du renouveau a apporté sa contribution propre. On peut bien l’illustrer au moyen de la conception de la notion du «  salut  ». Pour les réformateurs du 16 e siècle, la question suivante se trouvait au centre  : «  Comment retrouver un Dieu de grâce  ?  » Luther a combattu la «  justice par les œuvres  », largement répandue à l’époque. Il s’agissait d’une conception de la religion stipulant que l’homme pouvait obtenir son «  salut de l’âme  » par la pénitence et en faisant de bonnes actions. Le «  salut  » consistait d’abord en un salut du purgatoire et de la damnation éternelle. L’accent était mis sur l’au-delà. Surmonter le péché Aux 17e et 18e siècles, les piétistes et les méthodistes ont mis la piété individuelle au centre. La foi est devenue une question de cœur, qui devait trouver son expression dans la vie concrète. Ce mouvement a donné naissance, au début du 19e siècle,

au Mouvement de la sanctification, dont les partisans visaient la perfection chrétienne complète ; ils aspiraient au «  salut intégral  », cherchant à surmonter complètement le péché dans la vie présente. La dimension sociale de William Booth L’Armée du Salut a été fortement influencée par le Mouvement de la sanctification, mais aussi par les réformateurs. Elle a repris leur conception du salut, mais aussi donné de nouvelles impulsions. En 1888, William Booth a rédigé un article dans la publication «  All the world  », portant le titre «  Salvation for both worlds  » (Salut des deux mondes). Le Fondateur de l’Armée du Salut y parle de l’enseignement grandissant qu’il tire, que le salut ne se limite pas au salut de la damnation, au sens du salut de l’âme, et que la libération du péché ne se limite pas seulement au sens du «  salut intégral  », mais que ces deux termes ont aussi une dimension sociale  : la libération de l’homme de la pauvreté, de la détresse et de la misère. Réforme de la conception du salut Booth a forgé la notion de «  temporal Salvation   », au sens de salut présent agissant ici et maintenant. Avec cet

Rubis, saphir et malachite. Le paradis est reconstitué. Selon Esaïe 54, Dieu bâtit une nouvelle Jérusalem. La ville et ses habitants affligés de maux vivent dans la grâce et en paix. «  Réjouis-toi  !  » ; c’est l’appel lancé à Jérusalem. Les exclus, les misérables, les affligés bénéficient de la pitié de Dieu. C’est la grâce qui touche tous les temps, de Noé jusqu’à l’éternité  : même si les montagnes se mettent à bouger et si les collines viennent à vaciller, l’amour de Dieu est inébranlable. Mieux encore, Dieu lui-même, Créateur du ciel et de la terre, est architecte de la nouvelle ville, il pose lui-même les fondations et les murs d’enceinte. Il confirme ainsi

sa propre parole  : «  Si une maison n’est pas construite par l’Eternel, ceux qui la construisent travaillent inutilement.  » Des fondations en pierres précieuses Cette Jérusalem constitue pour Dieu la prunelle de ses yeux, ce n’est pas une reconstruction ordinaire. Dieu veut assembler les pierres comme s’il confectionnait un bijou, la base en pierres précieuses et les créneaux en cristaux. Ce n’est pas seulement une nouvelle ville splendide qui

William Booth a soulevé la dimension sociale du salut.

enseignement théologique, William Booth a posé les bases du travail social de l’Armée du Salut. Cet enseignement a débouché, dans les années 1890, sur le plan social «  In darkest England and the way out  » ayant comme objectif, en tant qu’Armée du Salut, de combattre tous les fléaux du monde actuel. En mettant l’accent sur la dimension sociale du salut ici-bas, l’Armée du Salut n’a certes pas complètement révolutionné le paysage ecclésiastique, mais elle a contribué à une réforme de la compréhension du salut. Major Stefan Inniger

renaît de ses cendres. C’est un morceau de paradis qui est rétabli, c’est une Jérusalem impérissable, sertie de rubis, de saphir et de malachite. La ville divine dans toute sa grâce. Est-ce que cette reconstruction se rapporte aussi au temple que Jésus promet de relever (Jean 2  : 19)  ? Le temple merveilleux, le corps du Christ ressuscité, qui apporte grâce, réconciliation et paix aux hommes  ? La nouvelle Jérusalem resplendissante, qui jadis était sans enfants, n’est pas une fin en soi. Elle réunit plutôt ses enfants que l’exil a dispersés. Eux aussi sont rétablis par le Créateur, ils ont trouvé grâce et patrie. Connaissant la Parole et la volonté de Dieu, ils sont protégés dans la paix du Seigneur. Elsbeth Cachelin dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · avril 2017

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Dossier  : Rebâtir sur des fondements solides

De nouveaux bâtiments pour une même mission

Photo  : Sébastien Goetschmann

Après trois ans de travaux, la Division Romande et le Poste ont enfin pu prendre possession de leurs nouveaux locaux, à l’Avenue Haldimand 59, à Yverdon. Un nouveau bâtiment, mais aussi une opportunité de construire une dynamique intéressante dans la vie d’un nouveau quartier.

La major Sylvette Huguenin se réjouit de ce que l’Armée du Salut trouve sa place dans ce nouveau quartier.

C’est que le déménagement s’est fait attendre. Depuis que les deux Divisions de Suisse romande (Jura et Léman) ont été réunies en juin 2003, il avait été décidé de centraliser la nouvelle entité à Yverdon. «  Les locaux à Neuchâtel étaient désuets et peu pratiques  », affirme la major Sylvette Huguenin, Cheffe divisionnaire, qui se réjouit des possibilités offertes par ces nouveaux bureaux. «  Tout est neuf, notre bâtiment avec les bureaux de la Division et le Poste, mais aussi tout le quartier. Mon désir est qu’on puisse vraiment faire vivre ces locaux et prendre une part active à la vie du quartier.  » De nouveaux projets Ce changement de ville, mais aussi l’aspect fonctionnel des lieux, invite à penser à de nouvelles opportunités «  Nous avons désormais un bel outil, moderne, avec des pièces lumineuses grâce aux grandes baies vitrées, qu’il faut utiliser, affirme Sylvette Huguenin. Un bâtiment vide n’a pas lieu d’être. J’encourage à organiser les divers comités pour ce qui concerne l’Armée du Salut de Suisse romande, mais aussi des rencontres intercommunautaires, ici. Et à l’avenir, pourquoi ne pas utiliser ces salles pour des cours de formation continue, … L’important est de faire vivre ces lieux. »

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Faire de la place pour le neuf Pour le Poste aussi, l’emménagement met un terme à une période d’exil dans les locaux de l’Eglise Adventiste. Même si la destruction de l’ancien bâtiment laisse peut-être un pincement au cœur de certains, ce changement ouvre de nouvelles perspectives. «  Bien sûr, tout changement engendre des résistances, ajoute Sylvette Huguenin. Nous avons essayé d’amener cela au mieux, pour que chacun puisse vivre ce qui a été une période de deuil. Je crois que tout s’est enchaîné parfaitement, avec l’aide des majors Bürki qui ont accompagné le Poste durant cette période transitoire, les nouveaux locaux et maintenant la campagne ‹  42 jours pour

mes amis  ›. Tout pousse à repenser la vie du Poste.  » Si détruire est encore relativement facile quand on parle d’immobilier, c’est plus compliqué lorsqu’on parle de spirituel. «  Faut-il supprimer certaines activités du Poste ? Mais pour faire quoi à la place ? Ce genre de question n’est pas facile. Si une activité est en perte de vitesse au niveau de la fréquentation, cela ne veut pas forcément dire qu’il n’y a pas de résultats. Au niveau spirituel, on ne peut pas parler en termes de rentabilité. Ce qui est important, c’est que les gens s’engagent, soient partie prenante des changements auxquels nous devons inévitablement faire face. Je suis réjouie de voir l’enthousiasme de l’ensemble du Poste, qui désire être conduit par le Saint-Esprit pour être les témoins de Jésus dans ce nouveau quartier et dans cette ville.  » La mission demeure Même si les infrastructures et les moyens sont neufs, la mission de l’Armée du Salut reste la même : soulager, au nom de Jésus, la détresse humaine sans distinction. «  Comme mon appartement se trouve aussi dans le nouveau quartier, une nuit j’ai vu que la lumière était restée allumée dans la salle du Poste. J’ai alors craint que l’Armée du Salut ne dérange le voisinage. Mais en y réfléchissant, c’est exactement ce que je désire que nous soyons, une lumière dans ce quartier. Sans être hautains, il faut que nous soyons convaincus de ce que nous sommes  : une bénédiction.  » Sébastien Goetschmann

Un lieu au service de la population A Tramelan aussi le nouveau Poste, à la Grand-Rue 58, a été inauguré les 11 et 12 mars. «  Depuis plusieurs années, nous étions confinés dans un bâtiment vétuste, trop petit et mal équipé, dit le capitaine Pascal Donzé. Le nouveau bâtiment nous permettra désormais de mieux remplir notre mission de service, d’entraide et de soutien et d’être plus à l’aise pour mener nos activités d’Eglise.  » «  Ce bâtiment doit répondre à la double vocation de l’Armée du Salut : spirituelle et sociale, en offrant une réponse matérielle, morale et spirituelle aux personnes en recherche ou en difficulté. Nous désirons que ce nouvel outil ne serve pas seulement à mieux faire ce que nous faisions déjà, mais qu’il nous permette de faire des choses nouvelles. Ce bâtiment ne doit pas appartenir à l’Armée du Salut, mais à Dieu et à la population, nous en sommes juste les gérants.  » (Lisez l’article en page 9)


Pensez encore ! «  Il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.  » (Actes 4    : 12). Pâques est un temps qui nous permet de réfléchir à la grâce incroyable, extravagante et sans limite de Dieu. Par le Christ, Dieu offre aux êtres humains mortels que nous sommes la possibilité à la fois d’être réconciliés avec lui et de jouir des avantages incomparables d’une relation personnelle avec lui. Malheureusement, pour beaucoup, le week-end de Pâques ne représente rien de plus qu’une occasion d’avoir un congé prolongé de la poursuite incessante d’autres objectifs et d’ambitions personnelles. Nous vivons dans un monde résolument tourné vers le matérialisme et vers l’exclusion quasi totale des autres éléments dont nous avons besoin pour trouver l’épanouissement et le bonheur  —  être parfait et totalement satisfait. La société moderne nous offre beaucoup d’éléments dont nous avons besoin dans le domaine matériel, mais ceux-ci ne suffisent pas à assurer le bonheur et la liberté. Si vous pensez que les biens matériels apportent le bonheur, alors réfléchissez à nouveau  ! Il suffit de jeter un coup d’œil sur la société d’aujourd'hui pour voir les effets négatifs du matérialisme consumériste. Malgré tout ce que nous avons, l’être humain moderne demeure insatisfait, cherchant même à trouver la raison de son existence et l’assurance qu’il y a quelque chose après la mort. Dans ce contexte spécifique, le message chrétien est unique parce que ce message ne se base pas sur un ensemble de doctrines et de croyances, mais sur une personne  : Jésus-Christ. Nous réalisons le fait que nous ne sommes pas des gens parfaits, mais Pâques apporte l’espoir d'une vie nouvelle  –  une vie qui a été changée et transformée. Le fait que nous soyons imparfaits n’est cependant pas une excuse pour justifier une vie de péché continu et de rébellion contre Dieu. Malheureusement, nous

Photo  : Salvation Army IHQ

Message de Pâques du Général

savons que certaines personnes dans la société ont tourné le dos à l’Eglise parce qu’elles estiment que les chrétiens manquent de crédibilité. Nous prêchons l’amour, pourtant l’Eglise peut être l’endroit le plus impitoyable sur terre. Nous prêchons les valeurs spirituelles, mais en réalité, les chrétiens aspirent souvent à la richesse matérielle, au pouvoir et à être influents. Nous prêchons la justice pour les opprimés, mais combien d’entre nous font-ils réellement quelque chose pour améliorer leur situation  ? L’apôtre Paul nous rappelle dans Romains 3  : 23 que «  tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu  ». C’est à cause du péché que l’homme est incapable de jouir d’une relation avec Dieu, ce qui explique pourquoi tant de nos contemporains sont insatisfaits et cherchent des réponses aux questions existentielles. Malgré ce monde qui semble résolument tourné vers le matérialisme, nous entendons de nombreux témoignages de personnes qui cherchent un sens à la vie, qui cherchent des réponses spirituelles à la question la plus préoccupante de toutes  : «  Y a-t-il une vie après la mort  ?  » Serait-il possible que beaucoup, dans notre monde d’aujourd'hui, essaient de combler ce vide spirituel et de trouver par leurs propres efforts des moyens pour atteindre le paradis éternel  ? Jésus est venu pour réconcilier le monde avec Dieu  —  c’est la raison principale de son incarnation. Tout ce qui résulte de la présence de Jésus dans le monde et dans nos vies est le résultat direct de notre réconciliation avec Dieu. Jésus est venu pour combler ce vide qui nous sépare de Dieu. Ce qui est absolument extraordinaire, et ce dont nous devons nous souvenir chaque jour de nos vies, c’est de cet événement incroyable  : Dieu en Jésus a pris l’initiative afin que nous puissions être réconciliés avec lui  !

C’est pour cette raison que Jésus a volontairement payé le prix de notre salut, de sorte que les êtres humains comme nous, qui étaient considérés comme des «  ennemis  » puissent être réconciliés, en conséquence comme le dit l’apôtre Paul  : «  Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis de Dieu par vos pensées et par vos œuvres mauvaises, il vous a maintenant réconciliés par la mort [de son Fils] dans son corps de chair pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche.  » (Colossiens 1  : 21 et 22). De quoi d’autre avez-vous besoin  ? Jésus n’est-il pas suffisant pour vous  ? Si vous avez découvert la bénédiction et la paix que seul Jésus peut donner, alors vous serez d’accord avec le compositeur  * quand il dit  : Quel repos céleste, Jésus, d’être à toi  ! A toi pour la mort et la vie  ! Dans les jours mauvais de chanter avec foi  : Tout est bien, ma paix est infinie  ! Refrain  : Quel repos  ! Quel repos  ! Quel repos  ! Quel céleste repos  ! Quel repos céleste  ! Mon fardeau n’est plus  ! Je suis libre par le Calvaire ; Tous mes ennemis, Jésus les a vaincus, Gloire et louange à Dieu, notre Père  ! Quel repos céleste  ! Tu conduis mes pas, Tu me combles de tes richesses, Dans ton grand amour, chaque jour tu sauras Déployer envers moi tes tendresses. Quel repos céleste  ! Quand enfin, Seigneur, Auprès de toi, j’aurai ma place, Après les travaux, les combats, la douleur, à jamais je pourrai voir ta face  ! Général André Cox

*  Cantique Délivrance et Louange numéro 205 paroles d’Horatio Gates Spafford, musique de Ph. P. Bliss, traduit de l’anglais par Mlle A. Humbert Citations Bibliques : version Segond 21 Copyright © 2007 Société Biblique de Genève par Société Biblique de Genève dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · avril 2017

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Echos

Nouvelle exposition La nouvelle exposition du Musée  : «  L’Armée du Salut en prison  » a été ouverte le 1er mars par une soirée de vernissage.

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Photo  : Livia Hofer

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L’exposition documente d’une part le travail de l’Armée du Salut dans les prisons, mais aussi les détentions auxquelles les salutistes ont été exposés au début de leur ministère en Suisse. Elle montre également des œuvres qui ont été réalisées en période de détention. C’est l’association «  Art en prison  » qui s’occupe d’exposer ces tableaux. L’association est dirigée par Marlise Pfander, ancienne directrice de la prison régionale de Berne. Dans son discours lors du vernissage, elle a souligné à quel point le service de l’Armée du Salut dans les prisons est précieux, et a remercié les membres de l’équipe du Service des prisons, dirigée par la major Hedy Brenner.

Une maquette du Château de Chillon, dans les geôles duquel la capitaine Charlotte Stirling a passé 100 jours emprisonnée.

congrès de l’Ascension 25 mai 2017, la Marive (Yverdon-les-Bains) Avec les MAjOrs clAuDe-evelYne et jAcques DOnzé 3 rencontres:

10h00

13h00

15h00

Avec garderie et programme pour les enfants Organisation: Division romande - av. Haldimand 59 - 1400 Yverdon-les-Bains - qgd_romand@armeedusalut.ch - ads-romande.ch

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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · avril 2017

Une source inépuisable Un autre volet retrace l’histoire de l’officier de l’Armée du Salut Charles Péan, qui a joué un rôle primordial dans l’abrogation du bagne en Guyane française. Dans sa partie introductive, le responsable du Musée, le major Jacques Tschanz, a esquissé le fil rouge qui traverse tous ces événements  : l’amour de Dieu. Cela a été et est toujours la motivation et la source intarissable qui pousse l’Armée du Salut à lutter contre l’injustice, en tous temps et en toutes circonstances. L’exposition au Musée de l’Armée du Salut dure jusqu’au 16 février 2018. Livia Hofer Plus d’informations  : info.armeedusalut.ch Recherche  : Musée


Une inau­gu­ra­tion dans la joie au Poste de Tra­me­lan Samedi 11 et dimanche 12 mars, le Poste de Tramelan a ouvert officiellement ses locaux à la population.

Un lieu mo­derne au ser­vice de la po­pu­la­tion Plusieurs guides accompagnaient ensuite de petits groupes de visiteurs dans les différentes pièces du bâtiment. Le bureau des officiers et un open-space, qui a été conçu pour pouvoir accueillir dans l’urgence des personnes pour la nuit, au rez-de-chaussée  ; une cuisine semi-professionnelle, la salle à manger, la grande salle et une pièce de méditation au 1er ; trois pièces dédiées à la jeunesse ou pouvant servir de salle de séance au 3e ; et l’appartement attenant des officiers.

Photo  : Armée du Salut Tramelan

assurée par un groupe de cuivres constitué pour l’occasion et le groupe de danse Step4Christ a fait le show.

Les jeunes danseurs du groupe Step4Christ en action. Photo  : Sébastien Goetschmann

Après plus de 15 mois de travaux, le nouveau bâtiment de la Grand-Rue 58 a accueilli salutistes, amis et la population locale pour un week-end festif. Le samedi matin, café-croissants étaient offerts avant la partie officielle. La grande salle pouvant accueillir près de 200 personnes ne suffisait pas pour que chacun y trouve une chaise. Alors que la rétrospective en images des travaux prenait fin, Monsieur Philippe Augsburger (maire de Tramelan), Michel Ummel, (pasteur mennonite, représentant des Eglises locales), la major Sylvette Huguenin (Cheffe de la Division Romande) et le major Jacques Donzé (Chef du Département de l’évangélisation), ont notamment pris la parole. Chacun a relevé la place particulière de l’Armée du Salut dans le village et souhaité que ces nouveaux locaux puissent être utilisés pour servir la population. Le major Donzé affirmant même que  : «  Ce bâtiment n’appartient pas aux salutistes de Tramelan, mais à tout le village.  » Et que  : «  Au risque de vous décevoir, Dieu n’habite pas dans ce bâtiment. Mais la population peut et doit l’y rencontrer, car il est présent dans les cœurs.  » La partie musicale était

Les portes ouvertes sont désormais terminées, mais la vocation du Poste et la volonté des capitaines Pascal et Muriel Donzé est que les portes du bâtiment soient ouvertes en tout temps aux personnes en détresse. Sébastien Goetschmann

Plus d’informations  : info.armeedusalut.ch | Recherche  : Tramelan

Les salutistes de Tramelan ont pris possession de leurs nouveaux locaux.

Opération dépoussiérage pour les brocantes Armée du Salut brocante.ch fait peau neuve et devient brocki.ch. L’Armée du Salut souhaite apporter une renaissance à ses brocantes en Suisse romande avec un côté nouveau, frais et dynamique. La marchandise d’occasion n’est pas seulement destinée aux personnes à «  petit budget  », mais elle est attrayante, durable et constitue une véritable alternative à la marchandise neuve. Le client «  vintage  » trouvera chez nous des trésors cachés et de véritables articles rétro, pendant que le client classique trouvera des articles pour équiper son ménage à prix modique, tout en choisissant des articles recyclés. Cette activité permet de dégager des ressources pour soutenir des projets et des offres de l’Armée du Salut.

Communiqué brocki.ch

Contact  : Florence Regad, Marketing Armée du Salut brocki.ch; Tél. +41 (0)79 630 62 58; florence_regad@armeedusalut.ch

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Notabene

Agenda des Chefs Les commissaires Massimo Paone, Chef de territoire et Jane Paone, Présidente territoriale Société & Famille  : 4–7 mai  : Visite du Chef d’état-major, le commissaire Brian Peddle et de la commissaire Rosalie Peddle. Conseils d’officiers nationaux (Poste de Berne) et visite du Centre de formation à Bienne 10–14 mai  : Visite du Général et de la commissaire Silvia Cox, en Autriche et en Hongrie 29–30 mai  : Conférence des objectifs annuels, Waldegg 9 juin  : Séance du Conseil de fondation, Quartier Général à Berne

Félicitations 90 ans 14 mai  : Major Gabrielle Jaquet, Avenue de l’Europe 93, 1870 Monthey 15 mai  : Major Hulda Wittwer, Schachenstrasse 28, 4653 Obergösgen 80 ans 24 avril  : Major Erika Ammann, Stöckliweg 15, 3604 Thoune 70 ans 5 juin  : Major Susanne Wildi, Wabersackerstrasse 92, 3097 Liebefeld Noces d’or 21 avril  : Majors Paul et Hanna Burch, Scheidgasse 1, 3703 Aeschi b. Spiez 29 avril  : Commissaires Werner et Paula Frei, Auchenweg 5, 3604 Thoune

Cours de formation • La gestion des conflits, enseignante  : major Evelyne Rothacher. Public-cible  : cadets, officiers, responsables de Postes. Le 13 avril et le 12 mai 2017 au Centre de formation à Bienne. • Etude de l’Evangile de Jean, enseignant  : Jakob Holland. Les samedi et dimanche 20 et 21 mai 2017, à l’Armée du Salut d’Orbe. Informations détaillées des cours sur ads-centredeformation.ch Inscription  : s’adresser à Evelyne Rothacher Télephone 079 245 93 81 evelyne_rothacher@armeedusalut.ch

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Mutations nationales Division Mitte (au 1er juillet 2017) Les majors Peter et Käthi Hauri passent du Poste de Gurzelen à la direction du Poste d’Aargau Sud. Le major Peter Hauri continue sa collaboration avec Développement international. Les majors Peter et Susanne Allenbach passent du Poste de Bienne à la direction du Poste de Gurzelen. Le major Bjørn Marti passe du Poste d’Aargau Sud à la direction du Poste et Missionsteam de Bienne. Pour des raisons de santé, la major Angelika Marti ne peut plus servir comme officière de Poste. Sa nouvelle affectation sera communiquée ultérieurement. Le capitaine auxiliaire Andreas Brändli passe du Poste d’Aargau Ouest à Liestal, comme collaborateur au Poste et au Foyer Brücke. Le capitaine Severino Ratti prend la direction du nouveau projet «  Travail de rue itinérant  » de la Division, en plus de la direction du Poste de Berthoud. Division Ost Pour des raisons familiales et personnelles, ainsi que les joies et les peines liées à leur conception de la vocation, les capitaines Markus et Silvia D’Alessandro, actuellement au Poste de Saint-Gall, quittent le service d’officier au 30 juin 2017. Nous leur souhaitons la riche bénédiction de Dieu pour leur avenir. Depuis ses fiançailles, pour des raisons personnelles et financières, le capitaine Rolf Schuiver, actuellement au Bureau social de Saint-Gall et au Poste de Rheineck, ne se voyait pas continuer son service comme officier, qu’il quitte au 30 juin 2017 Nous lui souhaitons, ainsi qu’à sa future épouse, la riche bénédiction de Dieu. La major Lucia Erni est passée du Brésil à la Division Ost, comme collaboratrice depuis le 1er avril 2017 et à la direction du Poste Saint-Gall au 1er juillet 2017. Le major Samuel Walzer passe de collaborateur au Poste de Schaffhouse à la direction de ce même Poste, au 1er novembre 2017. La major Cinzia Walzer, passe de la Division Ost, Société & Famille

et Service de visites des officiers à la retraite, à la direction du Poste de Schaffhouse, au 1er janvier 2018. Le major Markus Zünd prolonge jusqu’au 31 décembre 2017 son service à la direction du Quartier Général de la Division Ost et du Poste de Zurich Central. Les capitaines Markus et Iris Muntwiler passeront du Poste de Bâle Gundeli à la direction du Poste de Zurich Central au 1er juillet 2018.

Communiqué officiel La ma­jor Ma­rianne Mey­ner nom­mée Se­cré­taire en chef au 1er juin 2017 Le Général a nommé la major Marianne Meyner comme Secrétaire en chef pour l’Armée du Salut Suisse, Autriche & Hongrie. Actuellement Secrétaire pour des programmes dans le Territoire Allemagne, Lituanie & Pologne, la major revient donc en Suisse. Elle sera promue au grade de Lte-colonelle et remplacera le lt­-colonel Allan Hofer. Les lts-colonels Allan et Fiona Hofer ont été nommés dans le Territoire des USA Sud comme Secrétaires pour le développement spirituel (Spiritual Life Development). lls ont pris leurs fonctions le 1er avril 2017.

Mutation internationale Avec effet immédiat La lte-colonelle Priscilla Nanlabi est devenue Commandante territoriale du Territoire des Philippines, avec promotion au grade de Colonelle. Elle succède au colonel Wayne Maxwell qui, avec la colonelle Robyn Maxwell, reprendra une nouvelle responsabilité dans leur Territoire d’origine de l’Australie Est.

Promotions à la gloire du Ciel La major Hedwig Fischer a rejoint son Sauveur le 5 mars 2017, à l’âge de 82 ans. Son parcours de vie sera publié dans le prochain dialogue. Nous souhaitons aux familles en deuil le réconfort et la paix que seul Dieu peut apporter.


Parcours de vie

Parcours de vie

Parcours de vie

En tant que filles d’of ficiers de l’Armée du Salut, Gertrud Küpfer, née le 20 janvier 1918, et ses sœurs Rosa, Ruth et Dorli, doivent très vite apprendre à boucler leurs valises. Durant son enfance, Gertrud joue déjà du piano et lit les notes des partitions comme d’autres lisent les lettres de l’alphabet. A 17 ans, la jeune femme a la possibilité de se rendre à Paris en tant que stagiaire. En 1938, elle obtient une place de fille au pair en Angleterre. A son retour en Suisse, Gertrud décide de consacrer sa vie au service de Dieu et de l’Armée du Salut, et entre à l’Ecole des Cadets en 1942. Peu de temps après, elle rencontre le capitaine Ernst Waber, qu’elle épouse en 1945.

Ruth Schöni vient au monde le 8 septembre 1924, à Rothrist. Elle est l’aînée d’une fratrie de sept enfants. Après l’école obligatoire, elle travaille comme aide familiale et reprend plus tard l’aide au ménage de la commune. Elle fait sa confirmation à l’église de Rothrist en 1939.

Jules-Henri Volet est né le 22 mars 1936, à Corseaux. Cinquième d’une famille de huit enfants, dont les grands-parents paternels et maternels étaient engagés dans les débuts de l’Armée du Salut à Vevey et à Lausanne. « Après un apprentissage d’appareilleur sanitaire, la mort accidentelle de mon frère Daniel, puis celle de mon père, je me suis retrouvé le plus âgé à la maison pour seconder maman dans son travail : culture de légumes et marchés à Vevey. Comme Dieu est fidèle, il a permis mon mariage avec Ruth Haller, qui a bien pu seconder maman dans ses tâches journalières jusqu’à la fin de l’exploitation. Ruth et moi avions reçu l’appel du Seigneur pour un service comme officiers de l’Armée du Salut. Après la naissance de notre fils Jean-Marc, nous avons posé notre candidature. Pendant l’Ecole Militaire à Berne, Priscille est venue agrandir notre famille. Nos pas nous ont conduits à Nyon et Aigle, où nous avons eu la joie d’accueillir Murielle. Un nouvel ordre de marche nous fit déménager à Vallorbe, où est née Damaris. Après neuf ans dans les Postes, notre famille a fait ses valises pour la Belgique, dans un Foyer pour hommes à Liège. Ce temps fut difficile mais richement béni. Après six ans, retour en Suisse au Poste de Moutier. Puis nous passerons neuf ans à l’hôtellerie pour hommes à la rue Baudit, déménagement avec nos pensionnaires à la rue Bautte, puis rue Voltaire. Après ce temps passé à Genève, un nouveau défi se présente : la direction de la Résidence et de la Clinique du Vallon à Lausanne. Une période de formation pas toujours aisée dans le secteur médical, mais j’ai fait l’expérience de l’intervention et de la fidélité du Seigneur pendant dix ans. Notre dernière affectation nous a conduits au Centre pour retraites et séminaires à Leysin. Que de grâces et de bénédictions reçues. Je loue Dieu pour cette immense richesse reçue pendant 40 ans de service actif, fruit de la grâce imméritée que Dieu m’a faite. »

La première mission des jeunes époux est la co-direction du Foyer pour hommes à Waldkirch (Saint-Gall). En 1946, leur fils Hanspeter vient au monde, en 1947 leur fille Dora Elisabeth, en 1948 Christian, en 1949 Markus et en 1953 Kurt. Entre-temps, la famille déménage à Köniz (Berne) pour y diriger le Foyer pour hommes. Ernst et Gertrud Waber partent à Zurich, en 1955, pour travailler au Foyer pour hommes à la Magnusstrasse, puis à l’Industrieheim [Foyer industriel] de l’Armée du Salut en 1959. En 1961, ils sont mutés à Genève, au Foyer pour hommes de la rue Baudit. Après Genève, ils reprennent la direction du Foyer pour enfants qui vient d’être construit à Münsingen (Berne). En 1973, Ernst est nommé Secrétaire social de l’Œuvre sociale pour hommes de l’Armée du Salut et le couple emménage à Berne. Après leur retraite en 1979, ils peuvent encore faire beaucoup de choses ensemble et voyager. Ernst décède le 26 mars 2003. Gertrud Waber emménage dans un Foyer pour personnes âgées, le Baumgarten, où elle participe activement à la vie communautaire et joue du piano pendant longtemps, pour le grand plaisir de son entourage. Elle est rappelée par son Sauveur le 7 janvier 2017, à l’âge de 99 ans. La Rédaction

Peu de temps plus tard, elle est enrôlée à Aarburg comme soldate de l’Armée du Salut par le major Fuhrer. Elle participe très activement aux réunions en plein air, à la mission dans les restaurants, à la brigade des guitares et au travail parmi les jeunes. En 1950, elle entre à l’Ecole d’officiers de l’Armée du Salut. Après avoir achevé l’Ecole, elle est affectée au Foyer pour enfants «  Sunnemätteli  », à Bäretswil puis au Foyer pour enfants «  Paradies  », à Mettmenstetten. Elle y fait la connaissance du lieutenant Max Schmid. Le couple se marie en 1955 à Horgen. Une année plus tard, leur fils Peter voit le jour. Puis la petite famille déménage à Huttwil, où Ruth vient au monde en 1959. Leur ministère les mène ensuite à Buchs, St-Gall, Birsfelden, Zofingue, Aarau, Adelboden, Berne 1 et Bâle 2. En 1986, ils font un grand saut à Denia (Espagne), au Centre de vacances Saron, où ils partagent de nombreux moments de bénédiction et de joie avec différents groupes de jeunes. Après six années passées là-bas, ils retournent en Suisse, emménagent à Ostermundigen et s’occupent durant six mois du Service des visites au Poste de Berne 1. Une fois à la retraite, Max et Ruth donnent des coups de main au Poste de Berne 2 et sont aussi appelés pour plusieurs semaines à Stuttgart, afin de diriger, à titre intérimaire, le Poste local. Ils dirigent aussi le Poste de Lörrach durant près de trois ans. En 2012, pour des raisons de santé, Ruth doit déménager dans l’établissement médico-social Lorrainehof. Au début de l’année 2017, elle subit une opération dont elle ne se remettra plus. Le 20 janvier, Ruth est rappelée à Lui par Jésus. La Rédaction

Photo  : MAD

Major Jules-Henri Volet Photo  : MAD

Major Ruth Schmid-Schöni Photo  : MAD

Brigadière Gertrud Waber-Küpfer

Le major Jules-Henri Volet a été rappelé à Dieu le 1er mars 2017, à 81 ans. La Rédaction dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · avril 2017

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Maintenir le dialogue

« Les douleurs avaient disparu ! »

Jésus, le meilleur médecin de tous les temps Soudain, j’ai ressenti en moi une grande sérénité et une énorme joie. En même temps, j’ai vu un homme apparaître dans une lumière intense, assis sur un banc, qui me regardait avec amour. Les douleurs ont alors disparu comme par enchantement ; je riais et dansais de joie dans mon salon. A ce moment-là, j’avais déjà plusieurs opérations et traitements médicaux derrière moi, mais je peux témoigner que Jésus-Christ est le meilleur médecin de tous les temps  ! Hans Graf

JAB

Au bout de mes forces Toutefois, l’action toxique des gaz a eu des répercussions sur mes pieds et sur mon bien-être général. Sur l’un de mes pieds, tous les orteils ont dû être amputés. De terribles douleurs allaient et venaient,

me faisaient mal  ! C’était presque in- Hans Graf a choisi supportable  ! Avec la joie plutôt que la beaucoup d’efforts, douleur. je me suis traîné jusqu’au canapé. J’ai lu un passage de la Bible et demandé l’aide du Sauveur.

3001 Berne

Quelques années plus tard, l’envie de voyager m’a repris et je suis parti travailler pour une société qui installait des chauffages et des ventilations dans le monde entier. En Allemagne, un grave accident s’est produit  : en entrant dans une pièce, mon collègue et moi avons été exposés à des gaz toxiques qui s’échappaient d’une vanne non étanche. Mon collègue est mort. Dieu m’a laissé en vie  ! Reconnaissant, j’ai confié ma vie à Jésus-Christ et renouvelé ma promesse après la représentation d’une comédie musicale de «  Life on Stage  ».

Photo  : MAD

Quand j’étais jeune, j’avais envie jusqu’à ce fameux de découvrir le vaste monde. J’ai 10 décembre 2016, où je me suis pris mon sac de marin et me suis hissé de mon lit engagé sur le « Général Guisan », avec grande peine un navire de la Société suisse de et parvenais à peine à manger navigation maritime. A l’époque, quelque chose. nous traversions déjà toutes les Tous les membres de mon corps mers du monde...

Impressum Bimestriel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués. Equipe de rédaction Sergent Philipp Steiner (Responsable Marketing & Communication), Florina German (Responsable Rédaction), Sébastien Goetschmann, Livia Hofer (Rédaction), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel) et Monique Bürki (St-Aubin), Nathalie Steffen-Noiosi et Pierre de Herdt (traduction)

SAVE THE DATE

Layout Quartier Général territorial Impression Rub Media, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Massimo Paone Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger

CHF 23.– | 32.50* CHF 48.– | 67.–*

Photo: Peter Schneider, Keystone

Conférence sur la migration 2017 Aperçu du travail de l’Armée du Salut Suisse dans le domaine de la migration et développement des offres 19 mai 2017 Paroisse Paulus, Freiestrasse 20, 3012 Berne

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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · avril 2017

« C’est par la sagesse qu’une maison s’élève, et par l’intelligence qu’elle s’affermit. »

Proverbe 24 : 3


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