MAGAZINE de l'Armée du Salut - No. 5 / décembre 2014

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No 5 / décembre 2014

DE L̓A RMÉE DU SA LUT

« AU FOYER, JE ME SENS EN SÉCURITÉ » Page 4

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FOYER « SCHLÖSSLI » À BÂLE

NADIA ET AMIN

ELLEN RINGIER

Un lieu où les jeunes femmes peuvent devenir adultes.

La guerre leur a pris tout ce qu’ils avaient.

« J’aide parce que cela me procure de la joie. »


SOMMAIRE Page 14

Une maison et ses habitants

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Le bidule

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L’Armée du Salut apporte son soutien

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Au pied de la lettre

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Nous quatre

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Pour se réjouir

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La musique émeut

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Du concret

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Pour ceux que la chance a abandonnés

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Entre autres

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Que de questions !

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A suivre

IMPRESSUM Magazine des donateurs de l’Armée du Salut Parution deux fois par an Editeur : Armée du Salut, Service des donateurs, Laupenstrasse 5, Case postale 6575, CH-3001 Berne. Téléphone : 031 388 05 35, Courriel : dons@armeedusalut.ch; armeedusalut.ch CP Dons : 30-444222-5 Rédaction : Christoph Bitter (responsable Dons), Sara Stöcklin, Nathalie Kropf, Nathalie Schaufelberger Concept et graphisme : Spinas Civil Voices, Zurich, spinas-cv.ch Imprimeur : Swissprinters, Zofingen Fondateur de l’Armée du Salut : William Booth Général : André Cox Chef de Territoire : Commissaire Massimo Paone

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Page 8 Les mardis et Centre socio-

Page 4 Taylor a trouvé un chez-soi au « Schlössli ».

Page 16 Delyar est passionné de football. Ses parents souhaitent qu’il acquière une bonne formation.


ÉDITORIAL

jeudis, un repas est servi au diaconal de Renens.

Chère donatrice, cher donateur, Dernièrement, j’ai lu le témoignage d’un vieil homme de Zurich, qui a été placé pendant son enfance. A Noël, il devait bosser à la cave pour chauffer le salon alors que la famille y chantait « Voici Noël ». « Encore maintenant, ce chant me donne les larmes aux yeux », raconte-t-il. Ce qui a été refusé à cet homme, un foyer sûr avec communion et sécurité, c’est ce que l’Armée du Salut aimerait offrir à des personnes isolées ou déracinées. Par exemple aux jeunes femmes du foyer « Schlössli », qui ne peuvent plus vivre chez leurs parents (p. 4–6). Ou à la famille Khoder, qui a dû laisser son foyer et ses biens en Syrie pour prendre un nouveau départ en Suisse (p. 16–17). Annamaria et Françoise, rencontrées au repas de midi du Centre socio-diaconal de Renens, cherchent elles aussi ce sentiment chaleureux d’un salon où chacun est bienvenu (p. 8–10). Peut-être saisiront-elles l’occasion de participer à la fête de Noël du Centre. Pour chanter « Voici Noël », ensemble, et avec le sourire. Philipp Steiner Membre de la Direction

armeedusalut.ch

Page 20 Ellen Ringier est consciente de la chance qu’elle a eu. 3


UNE MAISON ET SES HABITANTS

UNE DEUXIÈME FAMILLE

Les jeunes du « Schlössli » cuisinent elles-mêmes. Aujourd’hui, c’est salade et lasagnes !

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Avant le souper, les éducatrices sociales récoltent les téléphones portables.

Le quartier du Bruderholz est le quartier préféré des familles bâloises. Le « Schlössli », un foyer pour jeunes femmes, ne tranche pas dans le paysage, car il offre un environnement protégé à des jeunes en détresse. En entrant dans la cuisine claire du groupe de résidence « Rubis », on est accueilli par une bonne odeur de gnocchi avec sauce à la Zoe. « Les jeunes savent très bien faire la cuisine », raconte Jennifer Rogg, qui travaille depuis deux ans au « Schlössli ». Julia Coers, sa collègue, récolte entretemps les téléphones portables des résidentes. Le fait qu’ils soient interdits pendant le souper provoque parfois de la mauvaise humeur, d’autres fois une communion vivante autour de la table. Aujourd’hui, pendant le dessert (de la salade de fruits avec des baies), la communion est même si vivante que Julia doit intervenir. « Cela va trop loin », crie-t-elle en voyant une jeune femme savourer de la crème directement depuis l’emballage. Les rires sont permis, au « Schlössli », mais les éducatrices sociales connaissent les destinées qui se dissimulent derrière les provocations amusées autour de la table. Agées de treize à dix-neuf ans, les jeunes femmes qui habitent au « Schlössli » y sont arrivées en raison de graves situations de crise. Elles sont en principe envoyées par le Service de l’enfance et de la jeunesse et doivent être suivies par des éducateurs sociaux et des psychologues. « Ici je suis soutenue » Carola (15) a dû quitter son domicile parce que « cela ne fonctionnait plus » avec sa famille. Son handicap physique et psychique demandait un soutien que ses parents ne pouvaient lui apporter. « Ils se sentaient dépassés. » Carola a obtenu avec soulagement une place au « Schlössli » il y a cinq mois. « Ma famille me manque, mais ici les gens savent de quoi j’ai besoin. Je dois me débrouiller, mais je suis soutenue. » Aische (18), arrivée seule de Turquie il y a trois ans, est elle aussi contente de pouvoir vivre en habitat protégé. Le « Schlössli » est devenu sa nouvelle patrie. Carola et Aische font partie du groupe initial « Rubis », où les règles en vigueur sont un peu plus sévères

que pour « Saphir », le groupe suivant : sorties jusqu’à 22 heures, règlement de visite et repas à heure fixe. Les résidentes concoctent le plan des menus, mais les collaboratrices veillent à ce que le contenu des assiettes soit assez varié. Le groupe « Rubis » se rencontre deux fois par semaine pour une soirée commune. Le mardi est réservé aux discussions, le jeudi à des activités collectives. Actuellement, une collaboratrice de l’Armée du Salut de Liestal vient chaque semaine pour danser du hip-hop avec les jeunes femmes. Des pas vers l’indépendance Le groupe « Saphir » laisse davantage de liberté aux jeunes, qui se réunissent un seul soir par semaine et peuvent manquer les repas chaque fois qu’elles le désirent, à condition de l’annoncer. Taylor (17) y habite depuis deux mois, après avoir vécu chez sa grandmaman. « Je voulais venir au Schlössli, parce qu’il ne fait pas trop foyer. ». Le « Schlössli » offre à chaque jeune sa propre chambre, est agrémenté d’un jardin et comprend de grands locaux de séjour. La rencontre avec une résidente de mauvaise humeur n’a pas réussi à décourager Taylor : « Quand l’éducatrice sociale lui a demandé de me montrer la maison, elle lui a répondu sèchement non. » La personne en question s’appelle Sabrina et est devenue depuis la meilleure amie de Taylor dans la maison. « Nous avons toutes fait des expériences semblables dans nos familles », raconte Taylor. « Cela nous rapproche. » Sabrina, qui vit depuis deux ans au « Schlössli » et a pu passer de « Rubis » à « Saphir », le confirme : « Les gens d’ici sont devenus ma deuxième famille. » 5


Daniel Simeone a du plaisir à travailler avec les jeunes, même s’il faut parfois des nerfs solides.

Sabrina a pu améliorer la relation difficile avec sa mère et a décidé de retourner à la maison. « Mais pas tout de suite, je n’en suis pas encore là », explique-t-elle. Le changement est lié à trop d’incertitudes. « Au Schlössli, je suis en sécurité et soutenue. J’ai été équipée pour la vie, j’ai appris à cuisiner, à gérer mes finances et à adresser des applications. » Sabrina a obtenu une place de stage dans une animalerie. Taylor, qui fréquente l’école de culture générale et de commerce, apprécie elle aussi le cadre protégé du « Schlössli ». « Je peux me concentrer sur l’école, et j’ai l’occasion de mettre de l’ordre dans ma vie et de la planifier moi-même. » Des problèmes complexes Accompagner les jeunes vers leur indépendance est le but et le grand défi de Daniel Simeone, qui dirige le « Schlössli » depuis six ans après y avoir travaillé comme collaborateur. « J’ai plaisir à travailler avec les jeunes, mais les exigences envers nous ont augmenté fortement. Nous faisons face à des problèmes toujours plus complexes. » Monsieur Simeone apprécie la bonne collaboration avec la clinique psychiatrique universitaire, qui soutient l’équipe dans le suivi des jeunes, et se réjouit de la bonne cohésion au sein du personnel. « Les jeunes femmes remarquent rapidement si nous vivons effectivement ce que nous prônons. » Il faut des nerfs solides pour travailler avec des ados, et un « merci » sort rarement de leur bouche. « Ce n’est 6

pas ce que nous attendons », dit Julia Coers. « Notre salaire, c’est de pouvoir observer l’évolution positive de ces jeunes femmes. » Ce qui est heureusement souvent le cas. Parfois, les remerciements viennent plus tard. Quand Daniel Simeone a rencontré une ancienne résidente, qui avait dû quitter le « Schlössli » à cause de sa consommation de drogue, elle lui a dit : « J’ai vécu une de mes plus belles périodes chez vous ; elle m’a beaucoup apporté ! » schloessli-basel.ch Texte : Sara Stöcklin, Photos : Tina Steinauer

Foyer «Schlössli» à Bâle • Places : 14 • Place d’urgence : 1 • Collaborateurs : 19 • En formation : 4 • Pourcents de poste : 1260 • Durée moyenne de séjour : 8 à 9 mois


LE BIDULE

« Bien sûr que j’ai entendu parler de la nouvelle brocante à Einigen », affirme ma grand-mère, qui habite l’Oberland bernois. Du haut de ses 95 ans, il lui est impossible de se rendre à l’ouverture ; elle ne se déplace plus si facilement. Mais, lorsqu’elle aperçoit la photo de l’objet que j’y ai trouvé, elle est prise de nostalgie. « C’est une bouillotte », s’exclame-t-elle. « Lorsque j’étais enfant, nous devions préchauffer nos lits en hiver. Chaque soir, nous remplissions la bouillotte avec de l’eau chaude que nous prenions à la cuisine dans le réservoir du poêle. Lorsque le lit était suffisamment chauffé, nous nous glissions à deux sous le duvet. Les enfants devaient se partager un lit. » Sara Stöcklin fr.brocki.ch

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L’ARMÉE DU SALUT APPORTE SON SOUTIEN

UN LIEU OÙ ON EST MOINS SEUL Le Centre socio-diaconal de Renens est officiellement en fonction depuis mai 2013 et la fréquentation du lieu, que ce soit pour les repas de midi ou les entretiens-conseils, ne cesse d’augmenter. Mardi matin, il est 8h45, Andy Beney, responsable du Bureau social et l’officier de l’Armée du Salut Bernard Wyttenbach, responsable de l’accueil, remettent la journée dans la prière. Pas le temps de s’attarder, il faut aller chercher des aliments à la CARL (Centrale Alimentaire Région Lausannoise). Tous les mardis et jeudis, une équipe de bénévoles prépare le repas de midi pour 30 à 40 personnes. « Lorsque nous avons commencé l’an dernier, nous avions 10 à 15 visiteurs », explique Bernard Wyttenbach. « Mais le nombre ne cesse d’augmenter. » Nous collaborons avec la CARL et Table Suisse, qui nous livrent des produits frais. Le repas est gratuit, 8

Bernard Wyttenbach (à gauche) DieAndy Rahab-Mitarbeiterinnen et Beney s’occupent du beraten Frauen aus dem Milieu. bon fonctionnement du Centre.

mais un prix indicatif de 3 francs est fixé, pour ceux qui désirent apporter leur aide. « C’est surtout une question de dignité, poursuit Bernard. En payant leur repas, cela leur évite d’éprouver le sentiment d’être des profiteurs. » De l’aidé à l’aidant Les denrées apportées en cuisine, l’équipe s’active derrière les fourneaux. Tous les bénévoles ont d’abord bénéficié des repas au Centre, avant de décider d’enfiler les tabliers pour les préparer. Annamaria, cheffe de la cuisine, avoue qu’elle trouve là une activité qui lui plaît : « Comme je suis seule à la maison, cela me donne une occupation et en plus, cela permet d’aider


Une équipe de bénévoles prépare le repas et les tables pour 30 à 40 personnes.

des gens. » Au sein de cette petite équipe, l’ambiance est plutôt à la rigolade, même si ce midi, 43 couverts seront servis. « On n’est pas stressé, confirme Magali, qui s’occupe de la mise en place des tables et de la vaisselle avec son amie Cathy. Cela fait longtemps qu’on vient à ces repas et depuis près d’un an, on donne un coup de main. Cela me motive de pouvoir venir en aide à d’autres, comme l’Armée du Salut m’a aidée quand j’en ai eu besoin. » Un repas pour rompre la solitude Midi approche et les gens affluent dans la salle à manger. D’âges, de cultures et d’horizons différents, ils prennent place autour des tables. Ici, la plupart des « clients » ne se trouve pas dans une situation de détresse alimentaire, mais vient simplement passer un moment convivial. Françoise abonde en ce sens : « Il y a de l’animation, cela fait du bien quand

on est seul. Cela nous évite de déprimer », ajoute-telle en souriant. Jérémie* et son épouse Julie* viennent avec leurs deux garçons depuis plusieurs mois : « Bien sûr, ces repas nous aident à arrondir les fins de mois, mais c’est surtout pour les enfants que nous venons ici ; ils se font des contacts et cela les aide à se sociabiliser. En plus, on est contre le gaspillage, c’est une bonne raison supplémentaire. » Une fois le repas terminé, les uns repartent chez eux, d’autres restent un instant pour papoter. Un travail d’écoute Un étage au dessus de la grande salle se trouve le bureau d’Andy Beney. C’est là qu’il mène ses entretiens : « On apporte bien sûr une aide d’urgence en donnant un peu d’argent ou des bons alimentaires, 9


Dans son bureau, Andy Beney est à l’écoute des préoccupations des personnes qu’il reçoit.

mais on essaye aussi de travailler à plus long terme, en offrant un soutient administratif, en aidant à fixer des budgets, … Le but est d’accompagner ces personnes à devenir indépendantes. » L’an dernier, Andy a dirigé 973 entretiens et le nombre ne cesse de croître. Il sait que le chemin de la réhabilitation est long. « Les situations sont souvent compliquées : des familles brisées, des coups du sort, des dettes qui s’accumulent, … il y a beaucoup de souffrance et mon

premier rôle est d’apporter un soutien moral en offrant une oreille attentive. En discutant et en partageant, on découvre les situations et là où on peut aider. Cela se fait pas à pas et certains finissent par s’en sortir. » *noms connus de la Rédaction Texte : Sébastien Goetschmann Photos : Jacques Tschanz, Sébastien Goetschmann

AU PIED DE LA LETTRE

« Ce qui caractérise l’Armée du Salut : on va à la rencontre de ses semblables et on exprime sa joie et sa reconnaissance pour chaque jour qui nous est donné. »

Peter Spoerri

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NOUS QUATRE

TA BE A GYG A X

BERNHA RD W IT TW ER

Che f de la Div ision Cen tre

erte ne me conviendrait Me ret rou ver sur une île dés , que ce soi t en randonnée pas ! J’apprécie la compagnie e de la musique avec des avec ma famille, lorsque je jou c d’autres per sonnes que je amis ou dans le par tage ave sable régional de l’Ar mée conseille en tan t que respon vons changer les choses , du Salut. Ensemble, nous pou oudre des problèmes, car développer des idées et rés e trésor d’expériences . Je nous par tageons un immens des gens en pro fitent, afin souhai te pro fondément que nan t au but sans trop de qu’ ils trouvent un chemin me dét our s et d’impasses .

SYLV ETTE HUGUENIN

Déléguée de l’Armée du Salut à l’ONU

Je me sens toute petite quand je suis dans un milieu inconnu, alors imaginez lorsque vous arrivez au Palais des Nations à Genève en uniforme ! En m’intéressant davantage aux problèmes de notre monde et aux questions des Droits de l’Homme, j’ai développé une sensibilité nouvelle. – Pour moi, les arbres sont très souven t une source d’inspiration et d’encouragements. Ceux du parc des Nations Unies me rappellent que nous sommes bien petits face aux problèmes du monde, mais que nous avons un grand Dieu !

Educatrice spécial isée, Berne

En tant qu’éduca trice spécialisée, j’essaie toujours transmet tre un pe de u de ce que j’ai vé cu au x en fants du foyer : un sentimen t de sécurité. Depu is toute petite déjà, la maison, mais au à ssi à l’Armée du Sa lut de Berne, j’ai vé dans un climat d’a cu mour et d’accepta tion. Mon travail m rend consciente de e ce privilège. C’est pourquoi j’ai beau coup de joie à chan ter lors de la collect e des marmites. Je peux ainsi modes tement contribuer à ce que mes sem blables, vivant dans des conditions plus difficiles, puissent célébrer Noël en bo nne compagnie.

DYL AN JUNIOR FOUDA (23)

Apprenti au Centre-Espoir

Le football est mon hobby et ma passion. J’ai déco uvert le football à l’âge de 6 ans et je n’ai cessé de le pratiquer depuis. Grâce au football, j’ai appris à travailler en équipe et à m’adapter. Mon travail dans le foyer « Centre-E spoir » de l’Armée du Salut , je suis actuellement en troisi ème année d’apprentissage commercial, me plaît beau coup. Je peux y mettre en pratique ce que j’ai appris dans le sport . Le football et ma formation professionnelle me donnent l’occasion d’acquérir des expériences précieuse s et de rencontrer des gens formidables.

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POUR SE RÉJOUIR

DOUBLE ANNIVERSAIRE L’Armée du Salut de Huttwil a doublement fêté cette année : vingt ans de la Brocante et dix ans du projet « Leuchtturm ». Jeux, pizza au feu de bois et histoires pour enfants contées au milieu de vieilles armoires ont attiré les visiteurs, petits et grands, pour fêter ensemble. Un regard dans les coulisses révèle que la Brocante et le projet d’intégration au travail ne sont pas de simples voisins : ce que la Brocante élimine est démonté au Leuchtturm, et les vélos en mauvais états y sont révisés pour être revendus. Tous deux travaillent donc main dans la main. projekt-leuchtturm.ch

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RETOMBÉ SUR SES PIEDS Samuel n’avait pas de chance : après des années difficiles dans un foyer pour enfants et des problèmes scolaires, l’entreprise dans laquelle il faisait son apprentissage a fait faillite. Le vent a tourné quand on lui a offert une place de travail protégée comme jardinier au Buchseegut, où Peter Zähner s’est s’occupé de lui. « Peter a été un bon copain pour moi, toujours prêt à m’écouter. Il m’a montré que chaque personne a de la valeur, même quand elle sort de la norme. » Peter et Samuel se réjouissent maintenant de la nouvelle indépendance du second nommé, qui a obtenu cet automne la place dont il rêvait dans une entreprise paysagiste des environs ! buchseegut.ch

Samuel (à gauche) et Peter

MENTION POUR LE CENTRE ESPOIR Grâce à son atelier innovateur, le Centre-Espoir à Genève a été sélectionné pour le Prix cantonal du développement durable. Le communiqué de presse du canton a fait l’éloge de ce « lieu de vie et de travail destiné à des personnes adultes au bénéfice de prestations de l’assurance-invalidité. Pour renouveler le mobilier de ses logements devenu vétuste, l’Armée du Salut a lancé une démarche originale associant divers partenaires dont les étudiants de la Haute école d’art et de design de Genève, qui se sont mis à l’écoute des besoins et des envies des occupants. Ainsi a vu le jour un mobilier moderne, fonctionnel et modulable, réalisé en matériaux respectueux de l’environnement. » centre-espoir.ch 13


LA MUSIQUE ÉMEUT

En EnJésus Jésus seul seul © 2001 Thankyou Music

Stuart Townend, Keith Getty

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LA MUSIQUE ME TOUCHE Que je l’entende ici ou au fin fond de l’Afrique, ou même que je la joue moi-même, cette mélodie me touche. Elle renforce les paroles. Et tandis que celles-ci cheminent de la tête au cœur, je tente de comprendre ce qui est si insaisissable et, pour cela, si précieux pour moi. La mort de Jésus pour laver mes péchés. Ce sacrifice m’assure que ma vie est dans les puissantes mains de Dieu. Pia Steiner, membre de l’Armée du Salut de Berne

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DU CONCRET Oberburg

L’ARMÉE DU SALUT RÉNOVE

2 collaborateurs

Le Service d’immeuble de l’Armée du Salut se met à la disposition d’institutions de l’Armée du Salut, mais aussi d’entreprises et de personnes privées pour des travaux de nettoyage, d’élimination des déchets, de rénovation, d’évacuation et de conciergerie. Une partie de l’Aide aux réfugiés de l’Armée du Salut est ainsi devenue un service à part entière, rattaché à travailPLUS. « Cette démarche permet de créer des places pour des personnes bénéficiant du programme d’intégration au travail », explique Andreas Nyfeler, directeur du Service d’immeuble. Ses collaborateurs ont eux-mêmes rénové leurs nouveaux locaux, situés à Oberburg (BE).

2 personnes en service civil 2 collaborateurs temporaires

travailplus.ch Texte/Photo : Sara Stöcklin

2 places de travail à seuil bas

Genève

AIDE DE BASE POUR IMMIGRANTS

320 repas distribués chaque semaine 1 employé (directeur du centre) à 70 %

Un repas chaud, une écoute attentive, un soutien pratique : à Genève, « le Phare » offre un lieu de contact aux immigrants. « Je ne viens pas ici seulement à cause de la nourriture, mais parce que nous sommes comme une famille les uns pour les autres », raconte un visiteur. Lui-même et d’autres personnes partageant son destin peuvent suivre des cours de français au centre, mais leur principal problème reste le manque de logement. Quelques-uns trouvent un lit à l’Accueil de nuit de l’Armée du Salut pour deux ou trois nuits, tandis que beaucoup d’autres dorment sous les ponts ou dans les parcs. Durant la saison froide, les paroisses et les institutions de l’Armée du Salut organisent une collecte de sacs de couchage, distribués par « le Phare » aux personnes sans abri.

Env. 6 bénévoles chaque jour Texte : Nathalie Kropf, Photo : Andi Fuhrer

150 sacs de couchage distribués

Aarau

UNE SCÈNE POUR LES JEUNES

Env. 15 jeunes visiteurs chaque semaine 10 à 15 enfants au « Kids Dance » 4 représentations par année 1 comédie musicale pour enfants (une semaine) chaque année

« Tu as de la valeur, tu es unique, tu as du talent ! » C’est le message que l’Armée du Salut d’Aarau veut transmettre par son nouveau projet pour enfants et jeunes. Le studio d’enregistrement « Goldgrueb » permet de réaliser des rêves : des ados peuvent y enregistrer leurs chants, faire une reprise d’un morceau connu ou apprendre un nouvel instrument, alors que le groupe « Kids dance » accueille de futurs ballerines ou danseurs de break. Les enfants répètent leurs chorégraphies chaque semaine et se produisent par exemple lors du repas de Noël. Le projet appelé « J-Love », dont ces deux offres font partie, est complété par des comédies musicales pour enfants, un club d’ados, des leçons de musique, ainsi que des fêtes d’enfants (dimanche matin). heilsarmee-aarau.ch Texte : Nathalie Kropf, Photo : Sara Stöcklin

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POUR CEUX QUE LA CHANCE A ABANDONNÉS

« LE PRINCIPAL, C’EST QUE NOUS RESTIONS ENSEMBLE ! »

La famille Khoder aime la musique. Khebat, le jeune papa, joue du saz (sorte de luth).

Nadia (48) et Amin (50) Khoder avaient une vie bien remplie avant que la guerre civile en Syrie ne les contraigne à fuir le pays avec leurs enfants. Aidés par l’Armée du Salut, ils ont tout recommencé à zéro en Suisse. Souriante, mais l’air toutefois un peu triste, Nadia berce dans ses bras sa petite-fille Elin, née il y a tout juste quatre jours. Elle est venue au monde loin de son pays d’origine, dans une contrée que ses parents, il y a peu, connaissaient uniquement par ouï-dire. Aujourd’hui, ce pays est devenu un symbole d’espoir pour la famille, l’espoir d’un avenir plus sûr. La famille Khoder est nombreuse. Amin et Nadia ont élevé huit enfants. Khebat, le jeune papa d’Elin, est 16

le deuxième de la fratrie. Hevin (15), la musicienne, et son frère Delyar (13), le sportif, sont les deux cadets. Amin était fier de voir que ses enfants avaient tant de perspectives d’avenir. Il avait investi toute sa vie dans ce but. Avec beaucoup de savoir-faire, il avait monté une entreprise de menuiserie au nord de la Syrie et employait six personnes. Son entreprise lui permettait de payer une bonne formation à ses enfants. Il avait également pu ajouter deux étages à sa maison en vue d’offrir un appartement à ses fils après leur mariage, comme le veut la coutume en Syrie.


Amin et Nadia montrent des photos de leur maison en Syrie.

charge par l’Aide aux réfugiés de l’Armée du Salut dans le Centre d’accueil temporaire « Halenbrücke ». Le Centre fournit à ses résidents un logement sommaire. Les parents partagent, avec leurs enfants Hevin et Delyar, une chambre meublée avec deux lits à étage, une armoire et une table. Khebat vit à côté avec son épouse.

Des rêves brisés Jamais Amin ne s’était imaginé que la guerre anéantirait aussi rapidement les espoirs, les rêves et les projets de ses enfants, et ce qu’il avait lui-même bâti. « Tout d’un coup, plus personne n’a eu besoin de meubles ! », explique-t-il. Comme les contrats faisaient défaut, Amin a dû fermer boutique. Lorsque les combats se sont rapprochés, la famille a dû prendre une décision. « Je savais que ce n’était qu’une question de temps jusqu’à ce qu’un projectile touche par erreur l’un de mes enfants », confie Amin. Il a abandonné tout ce qu’il avait et a fui en Turquie avec Nadia, leurs deux cadets, leur fils Khebat et son épouse. La famille Khoder ne savait pas où son voyage allait la conduire. Comme son frère aîné vivait en Suisse, Amin s’est raccroché à un espoir : « Peut-être que nous arriverons au moins à rester tous ensembles et à ne pas être disséminés dans différents pays et différentes villes comme des millions d’autres Syriens. » La Suisse a donné l’autorisation à la famille Khoder d’entrer dans le pays. La famille a ensuite été prise en

Un nouvel espoir La famille ne se plaint pas du manque de confort. « Nous savons que nous sommes des réfugiés ». Le sentiment d’insécurité et d’isolation qu’elle ressent en attendant la décision de l’Office fédéral des migrations est bien plus pesant. Les Khoder aimeraient apprendre à connaître leur pays d’accueil et s’y intégrer, mais ne peuvent même pas acheter un billet de bus pour se déplacer en ville. Eux qui, en tant que membres de la minorité kurde, devaient constamment lutter en Syrie pour défendre leur propre identité, se retrouvent également en marge de la société en Suisse. Amin éprouve une grande reconnaissance envers l’Armée du Salut, qui les accompagne sur leur chemin épineux. Avec son épouse, ils se sentent soutenus par les collaborateurs du Centre. Depuis quelques mois, la famille suit un cours d’allemand. Delyar va recommencer l‘école et Hevin un cours de préparation professionnelle. « Notre rêve est de retrouver une vie quotidienne et de pouvoir nous débrouiller tout seuls », explique Amin. Et en regardant Delyar, dont le maillot de foot trahit son principal centre d’intérêt : « Mes enfants doivent pouvoir atteindre leurs buts. Je les soutiendrai pour qu’ils y arrivent. » Texte : Sara Stöcklin, Photos : Tina Steinauer 17


ENTRE AUTRES SUSCITER DES RENCONTRES DANS LE QUARTIER Le « Brockino », qui est rattachée à la paroisse de l’Armée du Salut de Bâle, se transforme en un Centre de quartier. « Notre clientèle va du jeune branché à la vieille dame traditionnelle », nous confie Claudia Pleuss, responsable du « Brockino ». De nombreux migrants et migrantes s’y retrouvent également régulièrement. « Ce brassage est notre marque de fabrique et une réelle chance. Nous souhaitons créer un espace pour les rencontres dans le quartier. » Outre une « fête du Brockino », des marchés aux puces et des journées de soupe, l’équipe, constituée d’employés et de bénévoles, organise aussi des soirées culturelles. Des lectures ont déjà été organisées à de multiples reprises. Et une action spéciale est prévue durant la période de l’Avent : une exposition interculturelle sur les différentes manières de fêter Noël de par le monde. heilsarmee-basel1.ch/soziales

DES ENFANTS AIDENT D’AUTRES ENFANTS Depuis 1983, le marché aux puces des écoliers organisé par l’Armée du Salut d‘Amriswil fait partie intégrante du programme annuel de la ville. Cette année-ci, des enfants ont à nouveau exposé leurs vieux jouets sur plus de 100 stands en vue de les échanger ou de les vendre. Celui qui faisait preuve d’habileté lors des négociations pouvait réaliser de bonnes affaires. Les visiteurs et les spectateurs pouvaient s’approvisionner en gâteaux et en boissons dans la tente des fêtes. Comme chaque année, la recette allait à un projet pour des enfants en détresse : cette fois-ci au « Masiye Camp » de l’Armée du Salut du Zimbabwe. Le programme, existant depuis 1998, accueille des enfants touchés par le virus VIH et leur donne des perspectives d’avenir en leur offrant thérapie et formation. mission.armeedusalut.ch/projets

MY HAPPY END Près de 30 milliards de francs sont légués chaque année en Suisse. Environ 1 à 1,5% de cette somme va à des organisations d’utilité publique. Un chiffre faible en comparaison internationale. L’une des raisons est que trois personnes sur quatre ne rédigent pas leurs dernières volontés de manière notariale. Afin de sensibiliser les gens aux questions successorales, l’Armée du Salut s’engage au sein de « MyHappyEnd », une association regroupant des organisations non-gouvernementales. L’association lance cette année, à l’occasion de la Journée du testament, une action artistique interactive. Elle a donné l’occasion aux visiteurs de se confronter au sujet « donner et emporter ». Les hôtes pouvaient déposer dans une maisonnette en bois des objets du quotidien dont ils n’avaient plus l’utilité, et les mettre ainsi à disposition de personnes qui pouvaient en avoir besoin. myhappyend.org 18


3350 CARTES DE NOËL « Je n’aurais jamais cru que j’avais autant de talents en moi », s’étonne Alfred Erne. Le résident du « Buchseegut », à Köniz, a découvert son don pour la peinture dans l’atelier du Foyer. L’équipe de l’atelier aide les participants à découvrir et à exploiter leur potentiel dans le cadre de travaux sur mandats, mais aussi lors de travaux de peinture, de poterie et d’autres activités créatives. Des cartes, des peintures et des articles cousus sont produits pour le magasin du Foyer. Et de temps en temps, l’atelier enregistre des commandes plus importantes. Ainsi, cette année, 3350 cartes de Noël ont été commandées. Un record ! Celui qui veut s’approvisionner en articles créatifs de l’atelier, est cordialement invité à se rendre au marché de Noël. Il débutera le 29 novembre en ouverture de la période de l’Avent. buchseegut.ch AFFICHE

UN DÉCÈS peut transformer une personne en une autre.

Pour ceux que la chance a abandonnés. CP 30-444222-5


QUE DE QUESTIONS !

« J’AI EU BEAUCOUP DE CHANCE » Ellen Ringier est docteur en droit, épouse d’un éditeur, et présidente de la fondation « Elternsein » [être parents], qu’elle a elle-même fondée. Ses propres expériences lui ont montré l’importance d’être bien entouré.

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Madame Ringier, quelle est la part de chance dont l’être humain a besoin ? Il nous en faut une bonne portion. La vie est un cadeau perpétuel même si, souvent, nous ne nous en rendons pas compte. A quel point avez-vous eu de la chance ? Enormément ! Mes parents étaient très différents : mon père, natif de Suisse centrale, était très attaché à ses racines, et ma mère une libre-penseuse de Londres. Pourtant, tous deux tiraient à la même corde lorsqu’il s’agissait de l’éducation de leurs enfants. Ils nous ont consacré beaucoup de temps, nous ont encouragés et transmis des valeurs fortes. A l’âge de seize ans, je me souviens être montée en haut des escaliers de notre maison, avoir regardé les étoiles et dit : « Je suis la personne la plus heureuse au monde. » Je souhaite à chacun de connaître ce sentiment. Comment vous ont-ils inculqué ces valeurs? Mes parents ont posé des jalons. Dans notre quartier, il y avait un garçon hydrocéphale. Chaque année, ma mère l’invitait à mon anniversaire, même si cela m’irritait. J’ai aussi appris à donner aux autres un peu de ce que je possède. Mon grand-père, à qui l’on doit notre prospérité, avait la devise suivante : « Dans la vie, il faut toujours donner une chance aux autres. » Est-ce ainsi que vous avez pris conscience de la détresse sociale ? Mes propres expériences ont également joué un rôle important. A douze ans, je suis allée chanter à l’hôpital avec les scouts. Je devais rester à côté du lit d’un homme très âgé et seul. Soudain, une main osseuse, jusque-là enfouie sous la couverture, a surgi et saisi la mienne. J’ai eu peur, mais je l’ai laissé me prendre la main. J’ai alors ressenti une joie beaucoup plus grande que celle éprouvée le soir en ouvrant mes cadeaux. Plus tard, lorsque je suis devenue juriste, j’ai donné gratuitement des conseils juridiques au Centre de liaison des associations féminines zurichoises. J’y ai été confrontée à des familles prises dans la spirale de la pauvreté. La Suisse est un îlot de cherté, qui peut devenir un défi considérable.

Avez-vous choisi de vous investir pour les familles sur la base de vos expériences personnelles ? Je m’investis avant tout pour les familles parce que l’Etat fait si peu pour elles. Au niveau fédéral, il n’y a même pas de Département consacré aux familles ! Mais évidemment je ne pourrais pas m’investir de cette façon pour une cause si je ne me sentais pas concernée. Est-ce qu’une enfance brisée anéantit toute chance de réussir sa vie ? Non. Comme le dit le dicton « sur mon lit de mort, je ne peux rendre la sage-femme responsable de ma vie ». Il est important d’avoir conscience de ses responsabilités. Toutefois, celui qui a une enfance difficile souffre souvent d’un manque de confiance en soi et a donc de mauvaises cartes en main. En tant que juriste, je trouve juste que les tribunaux en tiennent compte. Lorsqu’il est question d’aider les autres, vous soulignez l’importance du partenariat et du réseau. D’après mon expérience, nous ne travaillons pas assez ensemble. L’approche du « chacun pour soi » est souvent de mise en Suisse. Nous devons apprendre à nous voir comme un élément d’une boîte de vitesses et à laisser parfois quelqu’un d’autre prendre les commandes. Pour créer un réseau solide, nous avons besoin d’impliquer la famille, l’école, les amis, les organisations, et aussi l’Etat. Pourquoi, en plus de votre fortune, investissezvous également votre temps ? Parce que ça me permet d’utiliser mes fonds le plus efficacement possible. Celui qui lance une initiative est aussi le plus enthousiaste, et donc le meilleur « cheval de trait ». J’ai maintenant engagé un secrétaire pour ma fondation et heureusement, il partage mon enthousiasme ! A quel point est-il important pour vous de laisser votre empreinte dans ce monde ? Evidemment, je suis contente lorsqu’une personne que j’ai aidée se rappelle de moi. Mais je n’ai pas besoin de reconnaissance, le plus important, c’est que le travail qui me tient à cœur soit fait et poursuivi. Texte: Sara Stöcklin, Photo : Gerry Ebner

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A SUIVRE

Dans l’atelier, les femmes sont encouragées à travailler de manière autonome et créative.

« NOUS DÉCOUVRONS DES TRÉSORS ENFOUIS » Dans le cadre du nouveau « Textilprogramm » de l’Armée du Salut, des femmes se familiarisent avec les tissus et la machine à coudre. Toutefois, ce programme leur permet avant tout de prendre confiance en leurs capacités. Les participantes, provenant de différents pays, sont envoyées par le Service social de la ville de Bâle et par les différentes Institutions de l’Armée du Salut. Grâce à ce programme, elles apprennent à travailler les textiles durant soixante jours. En plus d’être une activité intéressante, ce programme est également, pour de nombreuses participantes, un bon moyen de se changer les idées. En effet, celles qui prennent part au programme portent souvent un lourd fardeau, des problèmes physiques, psychiques ou familiaux. Le programme est donc facilement accessible. L’équipe s’occupe de chaque femme individuellement et l’encourage, sans lui en demander trop. Il règne une concurrence saine, sans pression liée au rendement. « Les participantes s’inspirent mutuellement », explique Sibylle Hoegger, la responsable. Elle accorde une grande importance à ce que les femmes ap22

prennent non seulement à suivre des instructions, mais également à travailler de manière autonome. « Lorsque je leur demande : ‹ Quelle couleur utiliseriez-vous ici ? ›, je les mets dans l’embarras. De nombreuses participantes ne sont pas habituées à avoir un avis et à l’exprimer. » Pour Sibylle Hoegger, il est encourageant de voir que les femmes s’épanouissent très rapidement dans leur travail. « Nous les aidons à découvrir et à exploiter les trésors enfouis en elles. Je suis toujours étonnée de voir tout ce qui en ressort. » Son rêve est d’exposer les articles créatifs confectionnés par les participantes dans une boutique afin de les mettre en vente. Texte / Photos : Sara Stöcklin

travailplus.ch


LE DERNIER MOT VOUS APPARTIENT. il n’est jamais trop tôt pour planifier sa succession. En revanche, il peut soudainement être trop tard. Un testament vous permet d’exprimer ce qui est important pour vous, indépendamment de votre patrimoine. Vous décidez et consignez par écrit la manière dont votre succession doit se dérouler. Il peut s’agir de vos biens immobiliers, de votre fortune, ou encore d’objets particuliers que vous souhaitez transmettre à une personne précise. Celui qui rédige un testament peut encore vivre pendant longtemps. Toutefois, de nombreuses personnes décèdent sans ne jamais l’avoir fait. Profitez d’exprimer vos dernières volontés tant que vous êtes sur terre ! Seul un testament ou un pacte successoral vous permet de décider ce qu’il advient de la part d’héritage dont vous pouvez librement disposer, à savoir celle qui ne revient pas obligatoirement à vos héritiers réservataires. L’expression « les dernières volontés » montre bien sur quoi porte la succession : sur vos volontés. Avec un testament, vous veillez à ce que vos dernières volontés soient prises en compte. Bien que, aujourd’hui, l’espérance de vie en Suisse soit supérieure à 80 ans,

La Fondation Armée du Salut Suisse propose différents services concernant la planification successorale et la constitution d’un mandat pour cause d’inaptitude. Faites appel à nous.

✂ SERVICES PROPOSÉS SUR LE THÈME DE LA SUCCESSION Merci d’indiquer si vous souhaitez bénéficier de conseils pour régler votre succession : Je suis intéressé(e) à participer à une Journée d’information. Je commande la brochure gratuite sur la planification successorale et la constitution d’un mandat pour cause d’inaptitude. J’aimerais parler de ma situation personnelle avec un expert indépendant en matière de succession. J’aimerais qu’un officier de l’Armée du Salut vienne chez moi pour discuter de questions relatives à la foi, à la vie et à la mort. J’ai des objets dont je n’ai plus besoin et que j’aimerais donner à une brocante de l’Armée du Salut. Prénom, nom : Rue et n° : Code postal, localité : N° de téléphone et heure à laquelle nous pouvons vous joindre : Courriel : Merci de retourner ce talon-réponse à : Fondation Armée du Salut Suisse, Nathalie Schaufelberger, Laupenstrasse 5, 3008 Berne Tél. : 031 388 06 39 (06 18), testament@armeedusalut.ch, armeedusalut.ch/testament 23


L’ARMÉE DU SALUT AIDE EN PROPOSANT : Une oreille attentive Tout commence par une personne sensible et prête à écouter une autre personne ayant besoin d’aide. Nos 8 Bureaux sociaux et nos 57 paroisses accueillent les personnes en détresse pour les écouter et les aider. Un endroit pour dormir Perdre pied fait souvent perdre le toit également. Nos 7 foyers d’habitation, 5 centres de passage, 4 établissements médico-sociaux et 2 foyers d’accueil temporaire hébergent chaque nuit plus de 1200 personnes. En outre, nous disposons également d’un foyer pour jeunes et de 6 foyers pour enfants. Des tables garnies Le problème d’une personne en détresse est souvent simplement la faim de nourriture ou de compagnie. Nous invitons volontiers des personnes à partager le repas (repas de midi pour enfants, fêtes de Noël, déjeuners contact pour dames). Du réconfort Notre action est marquée par notre relation avec Dieu que nous aimerions faire connaître à notre entourage. Par exemple lors des cultes organisés chaque dimanche dans nos 57 paroisses salutistes. Notre Service de soins psychiatriques à domicile et notre Service des prisons sont des offres précieuses pour les personnes en détresse.

CHARTE DE L’ARMÉE DU SALUT L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est inspiré par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager les détresses humaines en Son nom, sans distinction aucune.

Fondation Armée du Salut Suisse | Laupenstrasse 5 | Case postale 6575 | 3001 Berne | Téléphone 031 388 05 35 Fax 031 382 05 91 | dons@armeedusalut.ch | armeedusalut.ch | CP Dons 30-444222-5


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