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les équipes suisses au 13 e et 24 e rang

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BIRDIE VIEW

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Les championnats du monde amateurs à Paris n’ont pas tout à fait donné les résultats escomptés pour les équipes de Swiss Golf. Les femmes ont manqué de peu le top 10 et les hommes ont laissé échapper une place de choix lors du dernier tour.

STEFAN WALDVOGEL

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La Suède et l’Italie sont les nouveaux champions du monde par équipes. Après la victoire sur le fil des Suédoises, il n’a manqué qu’un coup à l’équipe masculine suédoise après quatre tours de stroke play pour arracher un double triomphe. En tête avant la finale, le trio nordique était à égalité avec l’équipe italienne jusqu’au 16e trou sur le parcours de Ryder Cup au Golf National. Grâce à un meilleur finish, les Italiens ont décroché, avec un total de -31, la première médaille d’or dans la longue histoire de l’Eisenhower Trophy, qui a lieu tous les deux ans depuis 1958. Les Américains ont d’ailleurs remporté 15 de 31 titres mondiaux. En France, ils ont dû se contenter du bronze derrière la Suède.

QUAND LE RÉSULTAT BIFFÉ EST DÉCISIF

Quelques jours plus tôt, sur l’autre parcours du World Amateur Team Championship, le Golf de Saint-Nom-la-Bretèche, le score était encore plus serré. Après les quatre tours de stroke play, les Suédoises et les Américaines étaient à égalité à -13. C’est donc le meilleur résultat à biffer qui a départagé l’or et l’argent, et c’est grâce à la carte de 73 de Louise Rydqvist que les Suédoises ont été récompensées de justesse pour leur impressionnante remontée en finale. L’Allemagne, qui avait commencé le tour décisif en tête avec quatre coups de réserve, a finalement partagé la médaille de bronze avec les Japonaises. Détail intéressant: les Asiatiques ont remporté leur deuxième série de médailles après l’argent il y a quatre ans, alors que les amatrices japonaises ne sont encore jamais montées sur le podium depuis le début du championnat du monde féminin en 1964.

CHIARA TAMBURLINI

QUATRE FOIS DANS LE PAR

En 2016, la Suisse avait remporté une sensationnelle médaille d’argent au Mexique. Cette seule médaille helvétique obtenue jusqu’à présent était due en premier lieu à la grosse performance de Kim et Morgane Métraux, qui évoluent désormais avec succès sur le circuit professionnel. national féminin, nous avons travaillé très dur cet été et nous sommes définitivement sur la bonne voie», a déclaré Chiara Tamburlini. Ajoutant qu’elle est sûre «que l’équipe suisse amateure décrochera une médaille lors d’un championnat d’Europe ou du monde dans un avenir proche». Après avoir réussi sa maturité, Elena Moosmann est déjà presque «amatrice à plein temps» et prévoit de faire plus tôt déjà le grand saut dans le camp professionnel. Lors de son deuxième championnat du monde, la Zougoise de 20 ans a marqué des résultats très différents sur les deux parcours. «A Saint-Nom, j’ai noté -1 après deux tours et j’en étais très contente. Mais au Golf National, j’ai commis trop d’erreurs, si bien que j’ai livré deux résultats à biffer à mon l’équipe», a expliqué Elena Moosmann à propos de sa performance à Paris. Ajoutant: évènement. Après l’annulation des championnats du monde de 2020 à Hongkong, le tournoi aura lieu à Dubaï en 2023. Ensuite, Singapour et le Maroc seront les nations hôtes prévues dans un rythme bisannuel. Le format sera également adapté, puisque le World Amateur Team Championship se déroulera désormais sur un seul parcours, ce qui limitera le nombre de participantes à 36 nations.

L’objectif – réaliste – du trio suisse à Paris était une place dans le top 10 sur un total de 56 nations engagées. Avec un score total de +2, il n’a manqué que deux coups à l’équipe composée d’Elena Moosmann (Ennetsee), Caroline Sturdza (Genève) et Chiara Tamburlini (OSGC Niederbüren). Au final, elles se sont classées 13èmes, juste derrière de grandes nations comme l’Angleterre et la France. «Nous sommes globalement satisfaits, même s’il nous a manqué deux points pour atteindre notre objectif initial, a déclaré le coach national Jeremy Carlsen, les possibilités de rentrer quelques putts supplémentaires ont bel et bien existé.

Ce changement aura des conséquences en premier lieu chez les hommes. A Paris, trois amateurs de 71 nations ont joué sur chacun des deux parcours. L’écart des scores obtenus par le vainqueur, l’Italie, et la lanterne rouge, le Liban, était d’autant plus grand.

C Dric Gugler Meilleur Suisse

Pour le trio suisse Nicola Gerhardsen (Breitenloo), Cédric Gugler (Zumikon) et Maximilien Sturdza (Genève), les championnats du monde de Paris se sont terminés par une 24e place légèrement décevante. «Nous étions en 13e position avant le tour décisif, nous voulions nous hisser dans le top 10 et nous n’avons pas réussi à le faire», a résumé le coach Richard Adby à propos de la fin malheureuse sur le parcours d’Albatros. «Nous nous sommes mis en bonne position en première partie de tournoi et nos joueurs ont montré de quoi ils étaient capables. Le résultat final est donc forcément une déception.»

«Avec un 13e rang, nous sommes encore dans le coup, mais un top 10 aurait certainement été possible.»

MOINS D’ÉQUIPES À DUBAÏ

Avec un total de -4, Cédric Gugler a clairement été le meilleur Suisse. Grâce à ses scores de 66, 71 et 68, le Bâlois a parfois pointé parmi les dix meilleurs au classement individuel. Or, Cédric Gugler a terminé le deuxième tour sur le parcours de Ryder Cup avec 77 coups, livrant son premier résultat à biffer pour le classement par équipes.

Maintenant, c’est à nous de savoir sur quoi nous devons nous concentrer pour être plus percutants, notamment sur les greens.»

Et pourtant, Chiara Tamburlini avait terminé dans le par quatre jours de suite, que ce soit sur le futur parcours olympique du Golf National ou sur le parcours traditionnel de Saint-Nom-La-Bretèche. La joueuse de Suisse orientale a ainsi pointé à une excellente 14e place du classement individuel (non officiel). Pour l’étudiante de 22 ans, il s’agissait des premiers et derniers championnats du monde, puisqu’elle a annoncé son passage dans le camp professionnel la saison prochaine.

«Bien que nous n’ayons pas atteint notre objectif d’un top 10, je garderai un bon souvenir de mes premiers championnats du monde par équipes. Au sein du cadre

De son côté, la Genevoise Caroline Sturdza a réalisé un total de +10 sur quatre tours, ce qui lui vaut une 48e place au classement individuel. Elle devrait être la seule du trio suisse à se battre à nouveau pour les honneurs lors des championnats du monde en 2023. Ses études à Stanford dureront encore trois ans. «Ensuite, je réaliserai probablement mon rêve de devenir proette», a déclaré la Romande qui, juste après les championnats du monde, a disputé son premier tournoi de la nouvelle saison de College golf à Pebble Beach, où l’équipe de Stanford était la tenante du titre.

Etant donné le passage dans le camp professionnel de Chiara Tamburlini, Elena Moosmann et d’autres amatrices suisses, Caroline Sturdza est pratiquement déjà sélectionnée pour le prochain grand

«J’aurais voulu terminer autrement, mais globalement, c’était une super semaine avec de gros scores», a commenté le jeune homme de 22 ans qui, comme Elena Moosmann, est passé cette année par l’école de recrues pour sportifs. Disant qu’il est «important de prendre conscience que je suis capable de rendre de telles cartes», il a ajouté: «Ce fut mon dernier tournoi en tant qu’amateur. Je me réjouis de passer professionnel. Je me sens prêt.»

Une Solide Premi Re Journ E

Son collègue plus jeune Nicola Gerhardsen a connu des difficultés au début, mais s’est nettement amélioré avec deux tours solides dans le par. Sa carte de 72 (+1) sur l’exigeant Albatros, parcours de Ryder Cup, a été le meilleur résultat suisse au quatrième tour. «Cette semaine et cette expérience ont été incroyables. J’ai appris beaucoup de choses et je retiens du positif, même si on aurait souhaité un meilleur résultat», a commenté le Zurichois à propos de ses premiers championnats du monde. Comme Cédric Gugler, Nicola Gerhardsen avait pu disputer l’Omega European Masters (OEM) à Crans-Montana juste avant les championnats du monde. Après avoir manqué le cut en Valais, ils ont tous deux eu un peu plus de temps pour récupérer que leur collègue Maximilien Sturdza. Ce dernier, meilleur amateur à l’OEM et engagé jusqu’au bout, avait déjà entamé ses réserves d’énergie en Valais. Malgré cela, le Genevois a commencé par une solide carte de 71, marquée notamment par un eagle au 17 du Golf de Saint-Nom-la-Bretèche. Avec le 66 rendu par Cédric Gugler au premier tour, les Suisses occupaient la 3e place provisoire après le premier jour. «C’était un bref instantané. Notre position était plus réaliste à mi-tournoi, lorsque toutes les équipes ont joué un tour sur les deux parcours si différents», a cependant remarqué Richard Adby.

Il est vrai que le Golf National a nettement moins convenu aux Suisses, où les deux scores comptabilisés étaient bien plus élevés (par et +6) qu’au Golf de SaintNom-la-Bretèche (-7 et -4). La conclusion de Maximilien Sturdza est parfaitement appropriée: «On aurait pu faire mieux, mais on a tout donné. C’est le plus important.» •

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