50 ANS DE J + S: LES ÉTAPES IMPORTANTES

1972

Le feu vert pour l’institution Jeunesse+Sport (J+S) a été l’approbation de la loi fédérale du 17 mars 1972 encourageant la gymnastique et les sports. Avec ce programme pour garçons et filles de 14 à 20 ans, les activités sportives et la formation sont données tout d’abord dans 18 types de sports. L’instruction préalable qui existait jusque-là uniquement pour les garçons, d’abord militaire puis gymnastiquesportive, est supprimée.

1983

La Haute Ecole fédérale de sport, qui dirige le programme J+S, passe du Département fédéral de la défense ( aujourd’hui DDPS) au Département fédéral de l’intérieur.

1994

La baisse de l’âge J+S de 14 à 10 ans, décidée par le parlement, entre en vigueur le 1er juillet 1994.

2007

«J+S-Kids» – un projet d’encouragement polysportif dans les écoles et les associations pour les enfants de 5 à 10 ans est définitivement lancé.

2010

J+S subventionne depuis 2010 des offres pour le golf et le tir sportif, suivis une année plus tard par le hornuss.

2022

Les festivités de jubilé se répartissent sur toute l’année. Actuellement, la Suisse compte plus de 100’000 personnes titulaires d’un diplôme de moniteur J+S. Depuis 1972, année de fondation, on estime qu’un million de personnes ont reçu une formation J+S. Chaque année plus de de 600’000 enfants et jeunes de tous les coins du pays participent à des cours ou des camps J+S. le programme, qui couvrait 18 sports au début, est passé à 85 sports aujourd’hui.

La Confédération finance J+S à hauteur de 100 millions de francs par année.

Combien de personnes ont à ce jour suivi le cours de base de cinq jours de moniteur J+S à Tenero?

Environ 450 au total. Nous organisons deux cours par année au Centro Sportivo Tenero et profitons des bonnes infrastructures du Golf Club Gerre Losone. Actuellement, 350 personnes, professionnels et amateurs au bénéfice d’une formation J+S, s’engagent dans les sections juniors des différents clubs. Même si c’est un nombre important, dans ce sport aussi il n’est pas facile de trouver des gens qui veulent s’engager à plus long terme. Mais nous avons aussi –et c’est réjouissant – beaucoup d’anciens joueurs du cadre national qui se forment chez nous pour donner un apprentissage adapté aux enfants. Pour moi, ces cours de base à Tenero font toujours partie des grands moments de l’année. Les participants sont extrêmement motivés et apprennent comment créer des leçons intéressantes et de qualité pour les enfants et les jeunes, tout en découvrant les valeurs J+S.

Quelle est pour vous la chose la plus importante dans l’enseignement aux enfants?

Mon credo est apprendre en jouant et emmener les enfants tôt sur les parcours de golf. Le but est de répéter des exercices et de les mette en œuvre sur le parcours. L’enseignement est un dialogue et demande de bonnes antennes. Je passe mon temps à observer et juger, puis à conseiller individuellement et de façon adéquate. Les enfants et les jeunes enregistrent les informations, les traitent et les appliquent. Nous devons les conduire à l’autonomie. En apprenant à jouer au golf on passe en permanence du «learning» au «playing». Et ce qui est très important: les bons exercices sont passionnants, c’est 50:50, ça passe ou ça casse. Dans ce cas, il faut expliquer aux enfants et aux jeunes ce qu’ils ont à faire et non pas comment ils doivent le faire. Mais quand nous constatons que les enfants sont dans un «cul-de-sac», il faut les aider à se corriger et ne pas simplement attendre la fin de la leçon.

Cette approche n’est pas toute nouvelle. Oui, c’est vrai. Le pédagogue du sport genevois, Jean Brechbühl, m’a appris cette approche orientée vers la pratique, qui est aussi ancrée depuis longtemps dans la formation de la Swiss PGA. J’entretiens depuis longtemps des contacts étroits avec les responsables de la formation de l’association. Je suis aussi très fier que dans ma situation privilégiée de «Head of Education» je sois soutenu par les meilleurs Swiss PGA Pros, experts lors des cours et des modules. Au total, ils sont une vingtaine à m’aider directement dans le travail de formation et de formation continue.

Sur 350 Swiss PGA Pros, 200 ont suivi la formation J+S jusqu’à présent. Est-ce suffisant?

Pour moi ce n’est jamais suffisant (rires). Mais il faut aussi se rendre compte que les pros n’ont pas tous envie de prendre en charge de façon intensive les juniors et les jeunes. Nous nous réjouissons toujours des compliments des pros qui ont suivi leur formation à l’étranger. Ils apprécient l’ambiance spéciale des cours à Tenero et le contenu actuel et moderne de la formation. Nous leur présentons aussi nos programmes d’encouragement Swiss Golf et les idées et les valeurs J+S.

Comment la formation de golf est-elle soutenue concrètement par J+S?

Swiss Golf a un contrat de coopération avec J+S, nous pouvons aussi dire que c’est un accord de prestations. Swiss Golf reçoit un montant forfaitaire de J+S quand les «clignotants» sont au vert. C’est une contribution pour mes 40% en tant que «Head of Education» chez Swiss Golf. Pour ce qui est des 60% restants, je travaille pour l’Office fédéral du sport à Macolin, je dirige le sport universitaire à la Haute Ecole spécialisée de Berne et suis professeur à la Haute Ecole fédérale de sport de Macolin. J’apprécie de «faire partie» de Macolin depuis 34 ans et je profite énormément de mon job pour Swiss Golf. Quand nous proposons des cours et des modules, Swiss Golf reçoit 50 francs par jour et par participant. La majeure partie de ce soutien financier va aux clubs. Selon le nombre d’entraînements et de participants, les sections juniors reçoivent jusqu’à 10’000 francs par année. En tout, une septantaine de clubs ont profité l’année passée de la formation J+S, soit au total 221’000 francs. C’est un joli montant, est dans ce sens, J+S est un sponsor précieux pour le golf suisse. Un cordial MERCI!

Swiss Golf compte 98 clubs. Comment expliquez-vous que seuls 70 d’entre eux sollicitent l’argent de la Confédération? Selon la loi, seules les associations sportives ayant un parcours en Suisse peuvent profiter du programme d’encouragement de la Confédération. Swiss Golf compte déjà une dizaine de clubs en France ou en Allemagne. Il y a aussi quelques très petits clubs qui n’ont pas de section junior, mais je connais aussi de grandes associations qui renoncent volontairement à ces contributions. Mais comme on a dit, le soutien financier n’est qu’une partie de J+S. Il est réjouissant de voir que toujours plus de clubs de golf intègrent les idées de Swiss Golf pour un enseignement passionnant et de qualité, qu’ils vivent les valeurs J+S et que les enfants et les jeunes apprennent un sport fantastique sur un parcours de golf. •