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Qu’est-ce qu’un bon parcours de golf? Autrement dit, quelle est la qualité d’un parcours de golf par rapport à un autre? Pour les uns, c’est avant tout la vitesse de jeu qui compte, pour d’autres c’est la vue, pour d’autres encore c’est pouvoir jouer régulièrement son handicap sur le parcours.

«Les besoins des golfeurs concernant la qualité ne sont effectivement pas homogènes, c’est une réalité pour tous les acteurs du marché», reconnaît Ralph Polligkeit, responsable du golf au Grand Resort Bad Ragaz.

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C’est bien pourquoi ce manager apprécie les tests individuels et concrets commandités par l’association Leading Golf Courses of Switzerland. «Les retours des testeurs sont très précieux. Je me penche sur chaque questionnaire, puis je discute des résultats avec mes cadres», explique Ralph Polligkeit.

Pour lui, les «facteurs immatériels», comme l’amabilité du personnel, le service au restaurant et au pro shop sont ceux qui comptent le plus. Comme avec une chambre dans un hôtel, le

Six visiteurs anonymes sont chargés de juger chaque saison de la qualité des parcours et des services des installations golfiques désireuses d’obtenir le label «Leading Golf Courses of Switzerland». On recherche des testeurs supplémentaires pour visiter de nouvelles installations 18 trous.

Stefan Waldvogel

parcours en lui-même ne suffit pas: «Il en faut plus pour qu’un visiteur se sente vraiment bien.»

A la différence du classement de Leading Golf, les étoiles sont, elles, attribuées d’après des critères clairement mesurables, «objectifs». Pour Ralph Polligkeit, qui dirige l’un des seuls golfs suisses classés à la fois 5 étoiles et disposant du label «Leading Golf Course», on ne peut pas vraiment comparer les deux classements. Pour son resort, qui fait partie des Leading Hotels of the World, il était logique de faire également évaluer le parcours de golf.

u n instrument De Gestion

Obtenir ce label de qualité n’était en revanche pas aussi «logique» pour le Golf Club Küssnacht am Rigi, qui mise nettement moins sur le tourisme. «Pour nous, c’est avant tout un instrument de gestion», explique Josef Schuler, responsable du Golf de Küssnacht, le premier club suisse à s’être fait tester il y a 10 ans. Son fils Seppi a entre-temps repris les affaires et pour lui, les feedbacks anonymes des golfeurs sont «extrêmement précieux». Il ne manque pas de s’entretenir des points positifs mais aussi et surtout des éléments négatifs avec les responsables des différents départements. «Il s’agit bien plus que du parcours. Il est très utile d’avoir une vision externe et une comparaison avec les autres golfs», explique Josef Schuler.

Chez Daniel Weber, actuellement président de l’association Leading Golf Courses of Switzerland, les résultats du questionnaire sont même déterminants pour le bonus des cadres à Sempachersee et Kyburg.

Même s’il est clair qu’en tant qu’exploitant de golf on connaît ses forces et surtout ses faiblesses, les tests présentent encore une fois une «image sans pitié de la réalité». Chaque golfeur a sa vision personnelle, mais ici on a affaire à des faits. C’est surtout en faisant des comparaisons dans le temps que l’on peut, selon Daniel Weber, «tirer d’importantes conclusions sur la façon dont on est perçu par les golfeurs».

La barre est PL acée haut

En Allemagne, 37 clubs sont testés chaque année, en Autriche 13. Depuis que Limpachtal a été repris par Migros, les Leading Golf Courses of Switzerland comptent cinq clubs en Suisse. Outre les clubs déjà mentionnés, Interlaken en fait également partie, depuis 2009. Daniel Weber aimerait accueillir cinq nouveaux membres dans les prochaines années: «On reçoit régulièrement de nouvelles demandes, mais la barre est placée haut. Tous les clubs ne réussissent pas le test, loin de là.» Pour se faire tester, il n’est d’ailleurs pas nécessaire d’être membre de l’association. Mais d’après Daniel Weber, tous les clubs concernés n’acceptent pas de se faire évaluer.

«Il est vrai que dans le milieu du golf, on n’est pas habitué à discuter de qualité, et tous les clubs ne voudraient pas être dirigés par rapport à des critères économiques, loin de là», ajoute Ralph Polligkeit.

On recherche régulièrement de nouveaux golfeurs pour effectuer des visites dans les clubs de l’association, mais également pour tester les candidats. «Nous voulons élargir la base, avec un peu moins d’engagements par testeur, mais pour obtenir en même temps une meilleure image», explique Daniel Weber. Les testeurs, après avoir passé une journée de golf anonyme et tout à fait normale, y compris un repas au restaurant du club, doivent répondre à environ 150 questions en ligne, sur des sujets aussi variés que l’entretien du parcours, le design, la gastronomie, le service et les infrastructures. Les testeurs reçoivent le remboursement de leur frais ainsi qu’un dédommagement pour les kilomètres parcourus de centimes.

Pour devenir un testeur-mystère, un handicap de 28 ou moins est nécessaire. Pour vous annoncer ou obtenir des informations supplémentaires, veuillez vous adresser à info@leadinggolf.ch, ou par téléphone au 041 925 24 24. www.srixon.com

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