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eople & parcours p donald Trump

Si les responsables commerciaux de la publicité à la télévision américaine se réjouissent de la candidature de Donald Trump à l’élection présidentielle, son empire golfique en souffre déjà.

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râce aux débats et aux reportages massifs sur Donald Trump, CBB a pu augmenter ses taux d’audience de 170%», a récemment annoncé le New York Times. «Des chiffres fous, tout simplement fous», commente Jeff Zucker, président de CNN. Ce n’est pas exagéré. Un spot publicitaire diffusé durant les débats avec Donald Trump coûte environ 40 fois plus cher que la normale. Le ton est le même chez le concurrent CBS, dont le chef, Leslie Mooves, a déclaré lors d’une conférence d’investisseurs: «Ils se jettent des boules puantes les uns aux autres, et c’est bon pour la publicité. Pour nous, ça va être une très bonne année. Désolé, je sais que c’est affreux, mais j’ai envie de dire: vas-y, Donald, continue.»

Les responsables commerciaux des télévisions se réjouissent de cette foire d’empoigne, et pendant ce temps Donald Trump continue d’offenser tous les groupes possibles, en première ligne les Mexicains et les musulmans. Les tas d’injures dont il couvre ses adversaires, ses ennemis, les personnes d’autre opinion, les femmes, les Latinos, les Noirs et même ses amis du parti ont donné l’idée au magazine Time de développer une «machine à insultes» dans laquelle on peut introduire le nom de celui ou de celle que l’on veut offenser, et qui crache une injure originale personnalisée «à la Trump».

La PGa tire Les conséquences

Si le candidat à l’investiture n’a pas directement insulté les professionnels du Tour, ceux-ci se sentent malgré tout concernés. De nombreux greenkeepers travaillant dans les clubs de golf américains sont originaires du Mexique. Le Tour lui-même organise des tournois PGA au Mexique et à Porto Rico. La Chine et le MoyenOrient sont devenus des régions importantes pour le golf au niveau mondial. Toutes les associations de golf qui comptent ont à cœur de montrer qu’elles s’ouvrent au monde et qu’elles veulent accorder des droits égaux aux femmes. Les institutions golfiques les plus importantes, telles la PGA of America, le Tour professionnel, l’association américaine USGA et le R&A en Europe, qui pourtant n’ont pas l’habitude de s’exprimer sur des opinions ou des actions politiques, n’ont pas pu s’empêcher de prendre position contre les discriminations proférées par Donald Trump. «Les déclarations de monsieur Trump sont incompatibles avec notre position en faveur de l’ouverture et de la tolérance», ont déclaré dans un communiqué commun le PGA of America, le PGA Tour, la LPGA et l’USGA. «Le R&A est fermement convaincu que le golf est accessible à tous, indépendamment du sexe, de la nationalité ou de la religion», a déclaré Martin Slumbers, le directeur du R&A.

La PGA of America en a déjà tiré les conséquences en retirant à Donald Trump le Grand Slam of Golf, même si aucun endroit alternatif n’a pu être trouvé dans un laps de temps si court et que l’édition 2015 du tournoi a dû être annulée. Le LPGA Tour aurait volontiers fait de même avec le Women’s British Open à Turnberry. Son président Mike Whan avait fait savoir peu avant le tournoi que, vu le comportement de Donald Trump, il aurait préféré organiser le tournoi sur un autre parcours, mais que ce n’était pas possible au niveau logistique. Au

WGC Championship qui s’est joué sur le Trump National Doral en mars, par contre, le fier propriétaire des lieux ne s’est pas gêné pour faire de la publicité pour sa candidature: «Make America great again», portait-il fièrement sur sa casquette.

«Je suis un artiste»

En golf aussi Donald Trump veut être le plus grand. «Personne ne construit aussi bien que moi! Je suis un artiste», «c’est le meilleur magnifiques, dans lesquels des membres fortunés cultivent l’entre-soi. Donald Trump fait construire certains clubs de golf et achète les autres, en général pour une bouchée de pain à des propriétaires insolvables, pour y investir ensuite des millions. Le luxe ostentatoire de Trump que l’on observe dans ses immeubles, ses hôtels et ses casinos ne peut pas être absent de ses clubs de golf. Selon ses dires, Trump aurait remporté le terrain de son premier club de golf à Palm Beach lors d’un

Approach® S6 et TruSwing –Le Duo imbattable pour un Swing optimal. Analysez et perfectionnez votre Swing pour atteindre votre cible à coup sûr. En savoir plus sur Garmin.com parcours de golf jamais construit», «c’est le meilleur terrain du monde» etc., etc… Donald Trump doit être le meilleur, toujours et partout.

En 17 ans d’activité, «Trump Golf» a acquis ou construit des installations en Ecosse, en Irlande et aux USA. Quelque 17 golfs portent actuellement le logo tape-à-l’oeil de Trump. Deux projets sont en construction à Dubaï, un autre est à l’étude en Indonésie. La plus grande partie de son empire golfique est composée de clubs privés exclusifs, situés dans des endroits procès. Le milliardaire est un golfeur enthousiaste depuis ses études à l’Université de Philadelphie, membre du Winged Foot à New York, un club traditionnel, depuis 1975. Avec son prétendu handicap de 4, il a évidemment déjà remporté «de très, très nombreux championnats du club».

L’ecosse, L a mère-Patrie

Les grands-parents de Donald Trump du côté paternel, le couple Drumpf, quittèrent le village viticole de Kallstadt, dans le Palatinat approach® S6 + TruSwing rhénan, en 1885 pour émigrer aux Etats-Unis. Pour le grand-père Friedrich Drumpf, un «Saumagen», le plat local servi dans une auberge de Kallstadt, représentait le luxe absolu. Pour son petit-fils Donald, un steak de boeuf de Kobe à 300 dollars servi dans l’Upper East Side de Manhattan représente juste le quotidien. Fred Trump, le père de Donald, se lança avec succès dans l’immobilier dans les quartiers new-yorkais de Brooklyn et du Queens. Les millions du père aidèrent Donald à conquérir le marché immobilier de Manhattan. Le magazine économique Forbes estime la fortune de Donald Trump à 4 milliards de dollars environ. Trump lui-même l’estime plutôt à près de 10 milliards!

La mère de Donald Trump, Mary MacLeod, vit le jour sur l’île de Lewis, en Ecosse. Une origine dont son fils Donald est particulièrement fier. Il s’est battu quatre ans pour obtenir des armoiries familiales écossaises, avec succès. La citation latine NUMQUAM CONCEDERE sonne aujourd’hui fièrement sur les armoiries Trump surmontées d’un lion.

«Ne jamais céder», ou «ne jamais reculer». Pour Donald Trump, ce ne sont pas des paroles en l’air, mais un leitmotiv qui colle à sa personnalité dure et belliqueuse, à laquelle les Ecossais ont été confrontés plus d’une fois ces dernières années.

Le grand projet «Trump International Aberdeen» est enlisé depuis longtemps et les relations entre l’Américain et les politiciens d’Edimbourg se sont sérieusement détériorées. Après avoir obtenu les autorisations de construction pour son projet, Donald Trump a appris que le gouvernement écossais avait également donné son accord à la construction d’un site d’éoliennes offshore à proximité du resort.

Donald Trump s’est senti trompé. Les «monstres rouillés» n’ont pas seulement défiguré la vue sur la mer du Nord, ils ont aussi massacré d’innombrables oiseaux de mer. Le milliardaire a gelé tous ses autres projets de construction – l’hôtel turnberry, L a bonne affaire

5 étoiles à six étages, les appartements en time-sharing et un second 18 trous – et est allé jusqu’à la Cour suprême de Londres pour faire interdire la construction du parc éolien, en vain.

En 2014, Donald Trump a acheté le Doonbeg Resort sur la côte atlantique irlandaise, comme s’il avait voulu faire un pied de nez aux Ecossais et leur montrer qu’il pouvait tout aussi bien investir ses millions sur l’île d’à côté. Il a fait savoir à l’Ecosse que tant que le parc éolien n’était pas supprimé, il se concentrerait en Europe entièrement sur Doonbeg. Et que l’emplacement de ce golf en Irlande ne lui donne aucune chance d’organiser un British Open n’a semblé faire aucune différence pour lui.

En Ecosse aussi, le projet de British Open semblait de toute façon voué à l’échec. Le R&A, organisateur de l’Open, hésite à apporter des changements au choix des lieux de déroulement du British Open (ce qu’on appelle «Open Rota»). Donald Trump avait vite été informé que son «méga parcours» d’Aberdeen n’entrerait pas en ligne de compte pour le tournoi majeur. L’architecture des links est trop peu naturelle, le personnage «Trump» trop central, disait-on dit dans les cercles bien informés. Et même sans cela, il n’y a pas de nécessité d’accepter un sixième parcours écossais pour l’Open. La Rota compte en effet dix clubs: quatre clubs anglais

Sa fortune

Trump l’estime entre 8,7 et 10 milliards de dollars. Forbes l’estime à 4 milliards de dollars. L’auteur Timothy O`Brian l’estime à 250 millions de dollars.

L’empire trump

La Trump Organization est un conglomérat de plus de 20 000 employés appartenant à Donald Trump, qu’il dirige lui-même, épaulé par ses enfants adultes. Il est composé principalement de propriétés immobilières (Trump Real Estate), de shows TV, de marchandises, de restaurants et d’hôtels, d’une agence de mannequins et de 17 installations golfiques. Il est de notoriété publique que Donald Trump est abstinent. C’est son fils Eric qui dirige le business lié au vin.

portant le titre «Royal», le Royal Portrush GC en Irlande du Nord, revenu dans son cercle, et les cinq parcours écossais de St Andrews, Muirfield, Carnoustie, Royal Troon et Turnberry, le seul parcours de l’Open en mains privés.

Donald Trump s’est donc frotté les mains le jour où il a appris, quelques semaines seulement après l’acquisition de Doonbeg, que la compagnie Leisurecorp de Dubaï cherchait un acquéreur pour le Turnberry Resort. Le milliardaire n’hésita pas une seconde à débourser 35,7 millions de livres pour acquérir un coin de terrain porteur

«tous contre Lui»

Une pétition demandant d’interdire à Donald Trump l’entrée au Royaume-Uni a récolté plus d’un demi-million de signatures, contraignant le Parlement de Londres à débattre de ce sujet en janvier. Lorsque la pétition a été rejetée, le premier ministre David Cameron a déclaré: «Nous ne devons pas bannir Trump. Quand il vient chez nous, il réussit à nous réunir tous – contre lui.»

L’Université d’Aberdeen a retiré à Donald Trump son doctorat honoris causa en réaction à ses commentaires xénophobes, et le R&A a annoncé avoir définitivement

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p Deux modèles à partir de CHF 1490.– d’une riche histoire. C’est à Turnberry, en 1977, que Jack Nicklaus et Tom Watson menèrent leur duel épique; l’édition, considérée par tous comme le meilleur British Open de tous les temps, fut remportée par Tom Watson. Le dernier Open joué à Turnberry, en 2009, était tout aussi spectaculaire, avec la défaite en playoff de Tom Watson, 59 ans (!) à l’époque, contre Stewart Cink.

Donald Trump a annoncé des investissements d’environ 200 millions de dollars pour Turnberry, en plus d’un remaniement du terrain. Et pour une fois le milliardaire s’est montré plus intelligent et mesuré que d’habitude. «Toutes les modifications sur le parcours seront exécutées en étroite collaboration», a-t-il fait savoir.

L’architecte du parcours, Martin Ebert, a même été choisi selon les vœux du R&A. L’achat de Turnberry semble être pour Donald Trump la garantie d’organiser un jour le British Open sur l’un de ses parcours. Le R&A devrait rester fidèle à l’Ailsa Course. A moins que d’ici là Trump, d’une façon ou d’une autre, ne se tire une balle dans le pied… renoncé à Turnberry pour les deux prochaines éditions du British Open encore non attribuées (2020 et 2021). p Des matériaux de qualité, un design magnifique p Une batterie lithium-ion légère pour une autonomie de 36 trous p En option, avec sac en simili-cuir extrasouple p De nombreuses couleurs offrant toutes les combinaisons possibles p Accessoires complets et sac de transport compris p Deux ans de garantie

On a cependant de la peine à imaginer que Donald Trump quitte la scène du golf sans se battre. S’il devenait président des EtatsUnis, ses enfants se chargeraient de gérer son empire golfique. Mais si le milliardaire pense qu’en devenant l’homme politique le plus puissant du monde il pourra aussi dominer le golf mondial, il se trompe lourdement. Le golf a ses propres structures de pouvoir. Bill Clinton, au terme de son mandat, a vu plusieurs demandes d’adhésion refusées par des clubs de golf. Tout récemment, le président Barack Obama, durant un séjour à New York, n’a pas réussi à obtenir un teetime dans l’un des trois clubs de son choix. Et en Ecosse, l’éventualité que Donald Trump devienne président des Etats-Unis ne change pas grand-chose à l’estime qu’on lui porte. Car il existe, en tous cas pour les golfeurs, des choses plus importantes que la politique.

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