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Les îLes d’Asie du sud- est

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GOLF EN ÉTÉ

GOLF EN ÉTÉ

Il n’y a pas que la Thaïlande en Asie. Plusieurs îles accueillent certes moins de golfeurs mais proposent néanmoins une offre alléchante. GOLFSUISSE a découvert des alternatives intéressantes en Indonésie, en Malaisie et à Singapour.

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Stefan Waldvogel

Prendre le ferry pour se rendre au golf: plutôt exotique pour nous autres Suisses. Dans le petit «Ferry Terminal», à deux pas de l’aéroport Changi de Singapour, un grand-père et son petit-fils de 15 ans, équipé d’un sac de golf, attendent le ferry. Le monsieur ne tarde pas à nous expliquer les avantages du ferry pour rejoindre l’île de Bintan: «Jouer au golf est extrêmement cher à Singapour. C’est la raison pour laquelle je suis membre au Bintan Lagoon, où je joue le plus souvent possible.»

Cinq minutes plus tard, nous sommes invités à nous rendre sur l’un des deux parcours 18 trous du club. Hélas, nous n’en avons pas le temps.

Pour Monika Steuer, la cheffe d’Alpha Golftours à Zurich, tant le Seacourse dessiné par Jack Nicklaus que le parcours Woodland de Ian Baker Finch sont les meilleurs arguments pour faire connaître l’île de Bintan parmi les golfeurs suisses. L’île, autrefois une base militaire à une heure de ferry de Singapour, s’est muée ces dernières années en une région de détente pour les habitants de la mégalopole. Elle n’attend qu’à être découverte par les voyageurs européens.

PLUS dE SINGES QUE dE GoLFEURS

Le contraste entre Singapour et l’île indonésienne est immense. Gratte-ciels, animation et autoroutes bondés d’un côté, palmiers, marais de mangroves, plages de sable sans fin et parcours de golf vides en semaine, de l’autre. Et avec cela, l’eau tiède de la mer de Chine à vos pieds. Tous ceux qui le peuvent quittent la mégalopole le temps d’un weekend pour se réfugier à Bintan.

Lors de notre visite au Ria Bintan, situé pratiquement en bordure des 36 trous du club voisin, le calme était frappant. Nous avons croisé davantage de singes que de golfeurs en jouant au milieu de cette merveilleuse forêt tropicale, typique pour la région. Les 27 trous dessinés par Gary Player comptent parmi les plus beaux de toute l’Asie. Beaucoup d’eau surtout sur le parcours Ocean, dans un environnement dense de forêt tropicale, avec parfois des coups d’œil spectaculaires sur la mer. Au mois de novembre passé, les trous 10 à 18 étaient fermés pour cause de rénovation. Jusqu’en juin de cette année, l’autre moitié du parcours qui a tout juste 20 ans sera refaite. L’offre du Ria Bintan est parfaitement concurrentielle, d’autant que le parcours Forest offre également beaucoup de diversité.

Les petits singes macaques, plutôt impertinents, rendent votre partie de golf très spéciale. «You’re entering the monkey zone», proclament les panneaux, et voilà que tout un groupe de macaques s’approche de notre voiturette, garée près du green du 8, le «signature hole». Le plus culotté ouvre le sac de mon partenaire de flight, non pas pour se servir dans la réserve de snacks, mais pour déchirer un sac de balles et pour chiper un exemplaire jaune en guise de souvenir. Même Nuri, notre caddie local, n’a pas réussi à récupérer la balle, disparue dans les mains du macaque.

SILENCE dANS LA FoR êT TRoPICALE

A Bintan on joue donc dans la nature et … avec la nature. Et en voiturette, comme dans tous les pays chauds proches de l’équateur. C’est vrai aussi pour le troisième parcours, plus court, sur la petite île, le Laguna Bintan Golf Club dessiné par Greg Norman. Le parcours est plat et se faufile à travers la forêt tropicale avec sa faune riche et variée. Le court par 3 au bord de l’eau est le «signature hole». Sur le trou no 8, le Banyan Tree Hotel organise des dîners privés sur demande. Pendant la journée, il n’y a, en général, pas âme qui vive sur ce parcours. Nous avons croisé un seul golfeur pendant notre tournée de 9 trous. Les back nine sont en rénovation, les front nine suivront dès que possible. Mais les travaux ne dérangent pas le silence profond dans la forêt tropicale, ni à la plage privée de sable blanc du Banyan Tree Resort parsemé de villas – un endroit idéal pour la détente et le repos. Nous n’avons pas réussi à voir tout ce qu’offre cette région fascinante. Sur le ferry qui nous ramène à Singapour, le contraste entre la campagne de Bintan et la mégalopole se manifeste dans un détail au départ: si les bagages sont soigneusement pesés à Singapour et l’excès (dès 20 kg) facturé, pas de problème au départ de Bintan où nos bagages s’éloignent simplement sur le tapis roulant.

L’E xCEPTIoN «INdUSTRIELLE»

Depuis l’aéroport agréable et efficace de Changi, notre voyage-découverte se poursuit en direction de la Malaisie. Nous passons de Bintan, lieu de villégiature, sur l’île animé de Penang. On y combine aisément les plaisirs de la ville et de la plage. Penang est un site industriel de réputation internationale, et, dans le même temps, George Town, appartenant au patrimoine culturel mondial avec ses bâtisses historiques, possède un charme authentique, notamment grâce aux nombreuses échoppes de «street food».

Bintan

Banyan Tree Bintan

Traumhaft gelegenes Resort- und Villenanlage. Die Villen stehen verteilt auf dem Küstenfels und im tropischen Garten, der Sandstrand ist mit wenigen Schritten erreicht.

Ausgezeichnete Infrastruktur mit drei Restaurants, Beach Pool Bar, Lounge, SPA/Massagen und eigenem 18-Loch Golfplatz.

7 Nächte ab CHF 1795

Preis pro Person, gültig bis 30.06.16. Doppel Seaview Villa, Frühstück, 2 Green Fee Laguna Bintan mit Cart/Caddy, Transfer ab/bis Fähren Terminal.

Für Abreisen ab 25.03.16 Frühbucherrabatt (45 Tage vor Abreise) bereits berüchsichtigt.

Alpha Gol F Tours

Mis l’ambiance est plutôt «industrielle» au Penang Golf Club. Tan Chong Jin, le directeur général, explique en riant que le club ne compte que …2500 membres. Le Chinois dirige le club depuis peu et joue au golf depuis un an seulement, mais avec une discipline de fer. Chaque jour dès 17 h, il joue au moins 9 trous. C’est aussi une façon de connaître les membres puisque, sur ce parcours étroit et bondé, on se rencontre forcément. Les flights partent toutes les sept minutes. Le parcours s’approche d’abord de la ville en plein boom. Mais heureusement, la forêt tropicale agit comme un obstacle naturel, sans parler des dénivelés considérables tout au long du parcours.

Après les fortes précipitations de la veille, le terrain est en train d’être remis en état. Au départ du trou 12, ni les ouvriers ni le directeur général ne semblent perturbés par la pelleteuse qui s’active dans la zone d’atterrissage. «En fin de semaine, nous affichons généralement complet. En comparaison, c’est vraiment le calme plat aujourd’hui», remarque stoïquement le directeur chinois, qui connaît à fond les conditions sur l’unique 18 trous de cette île, à l’ouest de la terre ferme.

SPECTACULAIRE ET SANS BUN k ERS

Nous reprenons le ferry, cette fois-ci en direction de Langkawi. On reste dans le même pays et pourtant, tout est différent. «Pulau Langkawi» est la plus grande des 99 îles du coin et se trouve dans la partie septentrionale du détroit de Malacca. Notre destination est un club de golf qui vient d’ouvrir: The Els Club Teluk Datai. Une fois de plus, nous n’apercevons aucun golfeur entre la forêt tropicale et la mer. Y’a-t-il beaucoup de monde aujourd’hui, demande un Britannique aux trois jeunes réceptionnistes. Un flight de deux personnes a réservé une heure avant votre tee-time, lui répondent-elles.

Sans partenaires de flight pour une fois, et grâce à la voiturette, nous sommes de retour au clubhouse après un peu plus de deux heures. Même sans un seul bunker de sable, Ernie Els a su créer dans ce paradis naturel, parsemé de rivières et avec de belles vues sur la mer, un parcours de golf intéressant et divertissant. Les greens sont immenses et rapides, et le green fee, plutôt élevé pour la région, varie selon l’heure de départ. Pour l’équivalent de 40 francs, il est possible de rejouer les 18 trous une deuxième fois dans la même journée. Sur ce parcours plat, au bord d’une voiturette avec GPS, ce n’est aucun problème, bien au contraire: un pur plaisir. L’extrême gentillesse du personnel, du caddymaster aux greenkeepers, fait partie de cette image harmonieuse. Et si les coups de golf laissent parfois à désirer, la drôlerie des petits singes au bord des chemins détend à coup sûr l’atmosphère.

La Malaisie est connue pour ses coins idylliques. Et ce ne sont pas seulement les touristes mais aussi la population locale qui joue au golf sur l’un des deux cents parcours du pays. Par exemple au Gunung Raya Golf Resort. Sauf que nous n’avons rien vu qui ressemble à un resort, puisque le parcours de golf se trouve dans la verdure au milieu de nulle part. Ce mercredi matin-là, nous étions les seuls golfeurs à la ronde. «Les indigènes jouent généralement l’après-midi», expliquait le manager Anas Zanmharil. Très bien. Le parcours situé à l’intérieur de l’île possède suffisamment d’obstacles d’eau pour rendre le jeu intéressant, et dans le même temps, il était difficile de perdre une balle dans ce vaste terrain. A l’exception du trou no 13. Les membres du club ont l’habitude d’y envoyer un guetteur à côté du fairway. Sinon, les singes seraient peut-être tentés de chiper une balle idéalement placée, qui a atterri près du hors limite, raconte Anas en rigolant. Sur sa carte de visite on peut lire «Golf Operations & Business Development Executive», mais ce beau titre ne précise pas qu’il doit également veiller aux singes dans son travail au jour le jour…

déTENTE à L ANGk AWI

Sur l’île de Langkawi, longue de seulement trente kilomètres, il y a un troisième parcours de golf, à proximité de l’aéroport. Ouvert en 2012, le 99 East Golf Club est déjà en pleine rénovation et devrait être définitivement terminé l’hiver prochain, sous la forme d’un links spectaculaire. Langkawi est une zone de libre-échange sous les auspices du gouvernement de Malaisie, qui encourage fortement le tourisme. Le résultat est une situation économique particulière à l’intérieur de ce pays immense. Une voiture coûte trois fois moins que sur la terre ferme, raconte notre chauffeur qui a déménagé sur l’île il y a de nombreuses années pour y «profiter avant tout de la vie peu chère et surtout très détendue». Pour les visiteurs que nous sommes, c’est surtout l’ambiance détendue qui frappe, car «The Datai», proche de la forêt tropicale et doté d’une magnifique plage, n’est pas bon marché mais très reposant et tranquille.

Le choc culturel est donc d’autant plus grand lors de notre retour sur «l’île paradisiaque du capitalisme», comme l’a récemment définie le quotidien Basler Zeitung. La ville-Etat de Singapour a célébré ses 50 ans en 2015 et continue de se développer à un rythme bien plus trépidant que celui dont on a l’habitude en Suisse. L’expérience de Martina, notre guide touristique, est un bon exemple. Lorsqu’elle a atterri à Singapour voici 19 ans, la ville comptait deux millions d’habitants, à présent ils sont plus de 5 millions et demi à vivre sur une superficie comparable au canton de Soleure (population: 260 000). Cette croissance ultra-rapide explique les bouchons qui bloquent le trafic en ville (même si les voitures neuves coûtent un argent fou). Singapour est aujourd’hui officiellement la ville la plus chère du monde, les 13 millions de tout près des «Gardens». Selon sa propre publicité, il s’agirait de l’unique parcours public 18 trous à Singapour. Le green fee en fin de semaine varie entre 90 et 160 francs. Grâce aux projecteurs et aux températures toujours agréables, on peut y jouer jusqu’à tard dans la soirée. Et, une fois n’est pas coutume, seul le clubhouse mais pas le parcours est en cours de rénovation…

Le Club Chic Investit Aussi

La conversion de la petite île qui fait face au centre de Singapour a eu lieu il y a longtemps. L’ancienne «île des morts» est devenue Sentosa en 1972. Le nom vient du malais et signifie calme ou paix. Et pourtant, le slogan «Sentosa State of Fun» semble plus approprié et c’est le téléphérique qui amène surtout le grand public. Depuis l’agrandissement de l’ancienne base militaire avec sa prison, on y trouve tout, de la forêt tropicale, de parcs d’amusement et d’un musée Mme Tussaud jusqu’à l’Underwater World, aux hôtels et plages en passant par 36 trous de golf exclusifs.

DE DÉPART AU-DELÀ DU

a a a a a

Indonesia

Vue d’ensemble de la région.

les ouvriers de la construction, qui vivent généralement jour et nuit sur le chantier. Les contrastes sont énormes: les «street kitchens» dans l’ancien quartier Little India d’un côté, et de l’autre, l’hôtel Marina Bay Sands avec ses 2500 chambres. Sur le toit – 300 mètres de longueur –, qui relie les trois bâtiments de l’hôtel Sands, il y a une piscine avec une grande terrasse qui ressemble à une planche de surf en pierre. Grâce à un ascenseur rapide, cette merveille architecturale est accessible au public. Depuis le 57e étage, on voit la mer, les cargos qui attendent de débarquer leur marchandise, le port gigantesque et l’architecture futuriste des «Gardens by the Bay», dotés de deux grands biotopes en verre avec leurs «Super-Trees». Une création artificielle au milieu d’une nature somptueuse. Les arbres d’acier et de béton, reliés par des ponts et servant de passerelles, ne sont pas seulement des jardins verticaux mais aussi des serres, des réservoirs d’eau de pluie et des fournisseurs d’énergie solaire. Grâce aux remblais, la mégalopole a gagné sur la mer 35% de l’ensemble des surfaces vertes.

Il y a 10 ans, le Marina Bay Golfclub a ouvert

C’est donc assez logique que les investissements vont bon train dans ce club très sélect. Le Tanjong Course, ouvert en 1972, est actuellement en réfection complète. Mais il reste les 18 trous en parfait état du parcours Serapong. Et cela bien avant le sommet annuel, à savoir le HSBC Women’s Championship au début du mois de mars, et dont la dernière édition a été remportée par le numéro 2 mondial, Inbee Park. L’Asian Tour masculin reviendra également, dès 2016, sur ce parcours de championnat doté de greens sensationnels. La vue sur le port de frêt de Singapour y est particulièrement saisissante et, de manière générale, l’eau joue un rôle important ici. Que ce soit la mer, latérale, ou les lacs artificiels, notamment sur la boucle des trous 4 à 6 ou sur le 14 et le 15, exactement en face de l’île principale. Il y a du monde ici, forcément, puisque les membres ne disposent que d’un seul parcours. Mais l’oasis vert aux portes de la grande ville trépidante reste malgré tout un coin tranquille – et cher.

La boucle est ainsi bouclée depuis notre départ de l’île de Bintan. Ayant volé de nuit, nous aurions pu refaire, le dernier jour, une nouvelle excursion en ferry au Bintan Lagoon Resort. Mais nous avons préféré retourner à Little India et nous y faire raser, entre autres choses. C’est moins cher que le prix d’une bière au restaurant. Après la «conquête» des îles, nous ne tenions pas à revenir au pays avec des mines de pirates de Malacca.

Cet hôtel de luxe connu et apprécié depuis des décennies fait partie des meilleures adresses de l’ île Maurice. Il séduit par son parcours de golf privé, ses plages de sable sublimes, ses délices culinaires et sa vaste offre de soins wellness. Un véritable paradis pour les golfeurs en quête de calme et détente après une partie.

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