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le logiciel qui décrypte la psychologie
course rating

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La saison prochaine, le nouveau parcours de 18 trous d’Andermatt sera officiellement inauguré.
GOLFSUISSE a accompagné les quatre personnes de l’équipe de rating de l’ASG dans la station uranaise. Ce sont elles et le PC qui définissent le degré de difficulté du parcours et, par conséquent, le nombre de coups concédés aux amateurs en compétition.

Stefan Wal Dvogel
«Crossing 36 de rouge, 81 de jaune», crie Kurt Gautschi contre le vent. Carol Franz doit demander deux fois avant de pouvoir inscrire les chiffres dans le grand formulaire. Crossing indique à quelle distance il faut survoler un obstacle d’eau, une marge de dix yards inclus. En compagnie de Reto Bieler et Walter Mehmann, ils se trouvent sur le départ du 10 à Andermatt. Chacun arpente le parcours d’un des quatre tees standard en se mettant à la place d’un joueur au handicap 0 (joueur scratch) et d’un joueur au handicap 20 (joueur bogey). «Ces deux chiffres de repère forment la base pour le calcul de la valeur du slope», explique Reto Bieler. «Autrement dit, on évalue le parcours et non le jeu individuel», ajoute le capitaine de longue date du Golf Club Breitenloo.
15 critères Par trou
Sur le trou N° 10, un joueur bogey atteint la zone d’atterrissage après 190 m. Reto Bieler observe avec ses collègues, moyennant un laser Bushnell, que le fairway a une largeur de 30 m à cet endroit et que l’eau commence six mètres plus loin. «Eau 21, latérale», annonce-t-il. Reto Bieler inscrit cette valeur sur le formulaire en langue abrégée, fixée par l’USGA. Il est évident que plus le fairway est large plus il devient facile à jouer, et il y a donc moins de points en évaluant les difficultés possibles. Les critères les plus importants sont la longueur et les obstacles comme les obstacles d’eau, bunkers, arbres, etc. S’y ajoutent encore divers autres points: les directives de l’USGA répertorient un catalogue de quinze différentes indications prises en compte dans l’évaluation. Par exemple: quelle est l’inclinaison dans la zone d’atterrissage, quelle profondeur ont les bunkers ou à quelle distance autour du green l’eau entre dans le jeu. Bien évidemment, la forme du green et ses inclinaisons sont également déterminantes pour évaluer l’exigence d’un parcours dans le rating officiel. La réponse à chaque question est convertie en points. Puis, finalement, c’est l’ordinateur qui calcule le course rating et le slope rating pour chacun des départs.
«La gomme est notre PLus im Portant outi L de travai L »
Le quatuor d’Andermatt n’est pas au bout de ses peines. Au départ du trou no 11, ils se demandent où un joueur bogey voudra et pourra
14 jours de voyage
Combinez
envoyer sa balle. Une grande zone d’eau transversale rouge offre plusieurs possibilités. Plus le golfeur visera à gauche, plus sa balle sera en danger. Finalement, les quatre se mettent d’accord sur une zone d’atterrissage judicieuse, où l’arpentage du parcours continue. Des discussions semblables surgissent à nouveau sur le fairway suivant. «Est-ce que le joueur scratch dépassera vraiment le bunker si le fairway devient tellement étroit par la suite, ou va-t-il s’arrêter devant», se demande par exemple Carol Franz. Selon la zone d’atterrissage, la longueur du deuxième coup pour atteindre le green en sera différente sur ce par 4. Finalement, ils se mettent d’accord. «Ces discussions sont très importantes pour assurer notre bonne entente, explique Reto Bieler, je dis toujours que la gomme est notre plus important outil de travail jusqu’à ce que nous soyons définitivement du même avis. Nous nous forgeons une opinion, discutons et, si nécessaire, utilisons la gomme avant d’inscrire les valeurs fixées.» Il est vrai que l’USGA donne beaucoup de repères, mais en réalité chaque site de golf a des particularités qui doivent se refléter dans une description la plus objective possible. La grande pierre, par exemple, qui trône devant le green du 4, est transformée dans les calculs en «rough extrême», dit Reto Bieler.


Il explique que la psychologie joue également un rôle. Cependant, elle n’est pas déterminée par les impressions subjectives des «course raters», mais c’est un logiciel spécial qui en fait le calcul. «Le système qui comprend actuellement des milliers de parcours, «connaît» l’impact des différents obstacles sur les golfeurs et les convertit également en points», ajoute-t-il.
Un autre critère est le vent. Sur ce point, les raters ne se fient pas non plus à leur impression subjective lors des trois jours que dure leur évaluation. Ils tiennent compte des données de vent émises par l’aéroport le plus proche, qui produisent une valeur moyenne sur toute une saison.
«Ce parcours devient surtout très difficile en cas de vent contraire», juge Carol Franz

Long
1 semaine Borgo Golf Resort il Pelagone Toscana

1 semaine Argentario Resort Golf & Spa Toscana ★★★★★
12 jours de voyage en Afrique du Sud ★★★★ en se basant sur sa longue expérience, avant même d’avoir jamais joué sur ce parcours à une altitude de 1400 m. Après treize ans d’évaluation de parcours, la Zurichoise possède de loin la plus grande expérience au sein de l’équipe de rating nouvellement formée. «Je trouve toujours passionnant d’examiner minutieusement de nouveaux parcours partout en Suisse et d’y jouer une fois l’évaluation terminée», dit la joueuse au handicap 11,7. «Après avoir soi-même joué les 18 trous, certains points de l’évaluation peuvent encore être affinés dans des cas exceptionnels», complète Reto Bieler, membre du comité de l’ASG et consultant indépendant. Tout comme ses collègues, il ne touchera que le remboursement des frais pour son engagement de trois jours. «Les raters font ce travail par plaisir, ce qui se ressent», se réjouit-il en parlant de la nouvelle équipe. La seule rémunération est la carte de rater,