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Billy HorscHel, le Héros de l’automne

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avant-première

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Finale de la Fede xcup

Après seulement deux ans sur le PGA Tour, Billy Horschel a vécu un moment d’ivresse lors des playoffs de la FedExCup.

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L’Américain d’origine modeste a gagné en deux semaines plus de 13 millions de dollars. Sa victoire à la FedExCup réjouit également le groupe Zurich Assurances.

Stefan Waldvogel

A vrai dire, personne n’a tablé sur lui. Billy Horschel, 27 ans, a entamé la finale de la FedExCup en 69e position, et personne ne l’avait spécialement remarqué. Après une saison pas vraiment mauvaise mais plutôt médiocre, Billy Horschel avait subi une défaite immédiatement au début des playoffs. Au tournoi The Barclays il a manqué le cut, mais il semble que c’est justement cette défaite qui ait réveillé son esprit combatif. Lors du Deutsche Bank Championship, la victoire lui semblait acquise, mais il a laissé échapper le titre à cause d’une faute stupide au dernier trou et a dû se contenter finalement du 2e rang derrière Chris Kirk. A nouveau, il ne s’est pas laissé déconcerter: une semaine plus tard, Billy Horschel a remporté le BMW Championship. Pour le New York Times, il était le «le super joueur de l’automne», déjà avant le Tour Championship qui terminait la série. A Atlanta, il a confirmé sa forme exceptionnelle de manière impressionnante.

PLUS CONStANt QUE LES AUtRES

Il a joué les 12 derniers tours de la saison avec un score dans les 60, et même au cours du tour final, en compagnie du co-leader Rory McIlroy, il ne semblait à aucun moment nerveux. Au contraire, son jeu était peu spectaculaire mais extrêmement solide. Personne n’a atteint plus de greens en coups réglementaires que Billy Horschel. A la surprise générale, Rory McIlroy s’est rapidement éclipsé de la course pour le titre et n’a pu en récupérer qu’ultérieurement, tandis que Billy Horschel a su résoudre avec brio même les défis compliquées.

Au trou N° 16, par exemple, son drive a dévié dans les arbres, ne lui laissant pas d’autre choix que de revenir sur le fairway avec un chip.

L’approche du green était bonne, mais il restait bien huit mètres jusqu’au drapeau en position surélevée. Le jeune homme de Floride, toujours vêtu de pantalons très colorés, ne s’est pas laissé impressionner. La balle a disparu dans le trou! Il n’a pas caché ses émotions à ce moment-là, car ce putt géant était la base pour sa victoire claire et nette devant Rory McIlroy et Jim Furyk. «Un rêve est devenu réalité pour moi», a dit un Billy Horschel plus qu’heureux après ce grand succès en fin de saison. «Actuellement ma vie ne pourrait se passer mieux», a-t-il rajouté. Il faut savoir que sa femme attend leur premier enfant pour fin septembre. Il peut donc faire bon usage du prize money de 3,4 millions de dollars de ces trois semaines de championnat et s’accorder un peu de temps libre. Il ne recevra pas immédiatement le tout grand bonus de 10 millions de dollars pour la victoire au classement général de la FedExCup, mais seulement après sa «retraite», ou au plus tôt à 45 ans. D’une façon ou d’une autre il s’agit d’une

Fede Xcup

Année Vainqueur Leader avant le playoff

2013 Henrik Stenson Tiger Woods

2012 Brandt Snedeker Tiger Woods

2011 Bill Haas Nick Watney

2010 Jim Furyk Ernie Els

2009 Tiger Woods Tiger Woods

2008 Vijay Singh Tiger Woods

2007 Tiger Woods Tiger Woods grosse somme d’argent pour quelqu’un qui ne cache pas qu’il a grandi dans un milieu modeste. «J’avais toujours l’intention de rendre quelque chose à ma famille qui m’a permis de devenir un joueur professionnel», a-t-il dit après son triomphe.

Dé BU t DIFFICILE DANS

LE MONDE PRO

Originaire de Floride, Billy Horschel essaie depuis cinq ans de gagner sa vie comme golfeur sur le circuit pro. Il faut savoir que le début était extrêmement ardu pour lui. Déjà au cours de la première saison, il a dû ralentir à cause d’une blessure au poignet. Il y a deux ans, il a pu rejoindre le «grand» PGA Tour en passant par le Web.com Tour. Fin avril 2013, il y a gagné avec le Zurich Classic of New Orleans son premier tournoi PGA. Depuis lors, il est soutenu par cette compagnie d’assurance. Le logo est placé discrètement sur son col et Martin Senn, CEO de Zurich Assurances, s’est laissé charmer par la personnalité de l’Américain: «Il est très simple et très sociable. Nous nous réjouissons d’autant plus de sa victoire sensationnelle à la finale de la FedEx Cup.»

Tom Watson, capitaine de l’équipe américaine de la Ryder Cup, se réjouit certainement un peu moins. Il a distribué ses wildcards pendant la phase critique de l’automne et elles n’ont pas été accordées ni à Billy Horschel ni à Chris Kirk,

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