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«Le chiffre d’affaires se répartit sur pLus de pros»

La Swiss PGA est de loin la plus grande association de professionnels de golf en Suisse. Son président, Bruno Griss, évoque pour GOLFSUISSE la reconnaissance au niveau fédéral du métier de professeur de golf et les offres peu sérieuses pour obtenir l’AP.

Stefan Waldvogel

propres pros. Les premiers professeurs de golf ont été formés en Suisse dans les années 1950. La profession est maintenant un marché global, la plupart des pros travaillent de façon indépendante et l’offre et la demande se régulent toutes seules. En tous cas, je ne connais pas de professeur de golf au chômage en Suisse.

par rapport à l’étranger, la position de professeur de golf est­elle plus intéressante chez nous?

nous avons nettement plus de pros venus d’Allemagne et de France.

d’un autre côté, pour de nombreux jeunes golfeurs suisses, il n’est pas facile de trouver une place d’apprentissage dans un club, condition nécessaire pour débuter la formation pga sur trois ans.

une bonne moitié des professeurs de golf en suisse est d’origine étrangère. pour quelle raison?

Bruno Griss: pour le comprendre, il faut revenir en arrière. Avant la Seconde Guerre mondiale, tous les pros et les secrétaires de clubs étaient d’origine britannique. C’est seulement quand ils sont partis que les clubs ont constaté qu’ils avaient besoin de leurs

Vraisemblablement oui, mais on ne peut pas généraliser. Entre un pro travaillant sur un driving range public et un pro dans un club privé bien établi, il y a de grosses différences. Le business est certainement devenu plus exigeant qu’il y a encore dix ans. Mais comme je l’ai dit, le marché est réactif. Actuellement, notre association compte des pros de 22 nationalités différentes. Nous sommes pour ainsi dire une association multiculturelle et c’est pourquoi notre langue officielle est l’anglais, et pas l’allemand ni le français. Il est aussi intéressant de constater qu’avant, les étrangers étaient avant tout des Britanniques, et que maintenant depuis l’année passée, il est possible d’obtenir, après la formation swiss pga, un diplôme de professeur de golf reconnu au niveau fédéral. Qu’est­ce que celui­ci peut apporter? l es pros de la swiss pga ne peuvent­ils pas tous obtenir ce diplôme? diplôme swiss pga ou autre, la question est de savoir comment chaque golfeur peut trouver le professeur qui lui convient. C’est une question vraiment individuelle, chacun réagit différemment et définit ses propres buts. Je me renseignerais auprès d’autres golfeurs, car la Suisse est relativement petite. Tester quelques pros est certainement utile aussi. Avec leur formation sur trois ans, tous les diplômés Swiss PGA remplissent les mêmes standards internationaux et notre formation est loin d’être superficielle. Nous désirons maintenir ce standard élevé et investir dans la formation continue. Mais ce qui est décisif, c’est la personnalité du pro qui doit convenir au client. L’offre et la demande fonctionnent aussi très bien, à mon avis. l e nombre de nouveaux golfeurs a tendance à reculer en suisse. e st­ce que les débutants sont des clients importants pour les professeurs de golf? Oui et non. Dans beaucoup de clubs traditionnels il y a très peu de débutants, alors que d’autres clubs sont fortement orientés vers ce type de clientèle. Mais il est clair que le nombre de pros est actuellement beaucoup plus élevé qu’il y a encore quelques années, et que le chiffre d’affaires se répartit maintenant sur un plus grand nombre de pros. C’est ok pour nous. Ce qui nous dérange en revanche, ce sont les offres bon marché et pas sérieuses, qui proposent par exemple d’obtenir l’autorisation de parcours en deux jours. Ces offres-là font du mal au golf. c e n’est pas un nouveau phénomène. avant c’était l’ap en une semaine…

Trouver un maître d’apprentissage est effectivement une tâche difficile. Mais ça n’a aucun sens de former mille pros, comme cela se fait en Angleterre. Nous avons chaque année quatre ou cinq nouveaux apprentis. Pour les clubs, l’investissement est relativement important, mais en échange ils disposent d’une force de travail supplémentaire, qui peut fournir plus que de simples leçons de golf. La formation de pro comprend des travaux de secrétariat et certaines activités de greenkeeping. Le club peut aussi utiliser l’apprenti pour combler des trous et peut en tirer profit. Mais il est vrai que sans club employeur, l’apprentissage n’est pas possible. Ce n’est pas toujours facile.

Il s’agit de la reconnaissance fédérale de notre profession. Cela faisait longtemps que nous l’attendions, mais pendant longtemps ce n’était pas possible. Notre formation a d’abord été évaluée par la PGA européenne, et, en recevant la note la plus élevée, nous avons fait un grand pas en avant au niveau européen. C’était la base pour la reconnaissance par la Confédération. Comme d’autres sports, nous sommes maintenant pleinement reconnus, et ce diplôme atteste encore plus la qualité de notre formation.

Non. Il faut encore rédiger un second travail de diplôme et se soumettre à un examen de deux jours. J’en ai moi-même l’intention. Jusqu’à présent, la Confédération a reconnu une trentaine de professeurs de golf diplômés, et le but est de faire passer le plus d’examens possibles. Ce papier permet en principe d’avoir accès à d’autres écoles qui ne seraient pas accessibles sans cela.

C’est vrai, mais il faut savoir de quoi on parle. En principe, tout le monde peut promettre quelque chose, mais si l’autorisation de parcours n’est pas reconnue en Suisse, cela n’apporte pas grand-chose au client. Ce qui nous dérange aussi, c’est la publicité agressive, comme par exemple au Lichtenstein ces derniers temps. Nous voulons lutter là-contre.

Personne n’a besoin d’examens passés à la va-vite, sauf le vendeur. Nous avons déjà des problèmes avec la lenteur de jeu sur les parcours. Sans standard précis pour l’obtention de l’autorisation de parcours, il faut s’attendre à pire encore.

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