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des bOlides, des ennuis et des cigares à gOgO
A Crans, cette année, Miguel Ángel jiménez a manqué le cut (de justesse) pour la première fois depuis six ans. Malgré cela, l’Espagnol est toujours la coqueluche incontestée du public. L’ancien champion de ski Marc Girardelli (à g.) est l’un de ses plus fervents admirateurs. Le Luxembourgeois est un grand amateur de cigares et il tenait absolument à offrir une boîte de cigares cubains à son idole. Il a donc pris contact avec Hugo Steinegger, responsable de presse du tournoi valaisan, et ce dernier a fumer un cigare après le déjeuner, en compagnie du vice-président du Charity Golf Club Alpen Eagles. Avant cela, l’Espagnol avait dû poser pour des photos souvenir, notamment avec les représentants du PGA Catalunya Resort en Espagne. C’est là qu’il avait fêté sa dernière victoire sur l’European Tour, au mois de mai. cette voiture ne représente pas qu’un beau jouet, mais, selon ses propres termes, il a si mal joué ces derniers temps qu’il n’a pas pu se permettre d’acheter une voiture. Graeme Storm trouve aussi que le golf est vraiment bizarre: «Sur le green précédent, j’avais manqué le trou depuis 90 centimètres.» Dimanche, on a pu constater que chance et malchance étaient parfois très proches: Romain Wattel a également réussi à rentrer sa balle en un seul coup sur ce difficile par 3. Mais, selon la coutume, ce n’est que le premier joueur réussissant un hole-in-one qui remporte le prix. Le Français n’est cependant pas parti les mains vides, comme le pensaient d’abord les journalistes: il a pu choisir une BMW dans le village des sponsors, qu’il pourra conduire gratuitement pendant toute une année. organisé une rencontre immédiatement après le deuxième tour. Miguel Ángel Jiménez était visiblement heureux de la surprise. Il a rendu la pareille à son admirateur en lui offrant un Cohiba Espléndidos et en l’invitant à venir

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Après sa défaite en playoff, Graeme storm (36 ans) est toujours dans l’attente de sa deuxième victoire sur le Tour. Pourtant, il est loin d’avoir tout perdu sur le plateau valaisan: avec un peu de chance, l’Anglais a réussi un hole-in-one avec un fer six sur le trou N° 11, long de 183 mètres. Cela lui a valu une BMW sport électrique (clé en main) d’une valeur de plus de 170 000 francs. Pour lui,
Le Français Victor dubuisson (24 ans) a eu des ennuis avec sa voiture lors de sa venue en Valais. Parti de Turin, le novice de la Ryder Cup a été retenu par la police des frontières car il n’a pas pu présenter un justificatif d’assurance pour son véhicule, immatriculée en Andorre. En pleine nuit, il a attendu longtemps au Grand-SaintBernard avant que l’affaire ne soit tirée au clair. Logiquement, il n’était pas de très bonne humeur avant le tournoi. Et pourtant il n’en a rien laissé paraître. Lors d’un «golfclinic» organisé pour les clients de son sponsor, il a donné d’aimables conseils aux amateurs.

Le voyage en Valais a été encore plus désagréable pour un arbitre de l’European Tour. Il arrive souvent que des passagers du train au départ de Genève Aéroport soient victimes de vols. L’arbitre Anglais Kevin Feeney avait été averti à ce propos. Et pourtant! A l’œuvre ce jour-là, des voleurs lui ont dérobé son passeport pendant le trajet et il a dû se rendre à son ambassade à Berne – avant le tournoi –pour se faire délivrer un nouveau document.
Martin rominger, quant à lui, n’a pas eu besoin d’un nouveau passeport mais d’un nouveau caddie juste avant le tournoi. Son porteur de sac attitré s’était éclipsé mardi, obligeant le joueur suisse à improviser. En dernière minute et grâce à Steve Rey, il a déniché Jean-Claude Barras. Ce dernier a participé à tous les European Masters depuis 1974 en tant que caddie, notamment pour André Bossert. Il semble que le duo Rominger-Barras ait parfaitement fonctionné et que le Grison s’est entretenu en français avec son caddie. Cela l’a aidé par la suite pour les interviews qu’il a accordées à la Radio romande dans cette langue. Rominger, qui joue la plupart du temps sur l’Asian Tour, s’est prêté de bonne grâce et avec patience aux nombreuses demandes d’autographes de ses jeunes fans. Il en a été tout autrement pour Paul Lawrie. Le vainqueur du
British Open 1999 est parti directement au restaurant du golf, sans être importuné par les jeunes qui ne connaissaient pas ce «vieux lion». Personne n’est venu le déranger non plus lorsqu’il mangeait son assiette de spaghettis.

Thomas Bjørn, le vainqueur de l’année dernière, est beaucoup plus connu en Valais que Paul Lawrie. Le Danois s’est également installé au restaurant du golf au milieu des spectateurs. C’est seulement quand il a fini de manger qu’un fan lui a demandé un autographe. Avant, il était bien trop occupé: il est resté accroché à son portable tout au long du repas. Puis il a pris le temps d’aller fumer sur la terrasse. Pas un Cohiba Espléndidos comme Miguel Ángel Jiménez, mais une simple cigarette.

Au début de l’année, David Lipsky faisait partie des 600 meilleurs joueurs du monde. Grâce à sa victoire en Valais, il a fait un énorme bond en avant. Avec ses gains obtenus à Crans, il est désormais classé dans les 160 meilleurs. Etant Américain, il aimerait naturellement tenter sa chance sur le PGA Tour, cela fait partie de ses projets futurs. L’année dernière, il avait participé à quelques tournois sur le Web.com Tour, mais il n’a gagné que 17 000 dollars. L’Américain avait tout d’abord prévu de reprendre l’avion pour l’Asie tout de suite après le tournoi. Mais grâce à sa victoire en Valais, il pourra participer à tous les tournois de l’European Tour au cours des deux prochaines années. Il a dû se décider très vite pour sa prochaine destination: le KLM Open en Hollande.
Martin roM inGer continue à M iser sur l’asie
L’European Masters n’a pas permis à Martin Rominger d’entrevoir de nouveaux projets. Avec un sous le par, le seul Suisse qualifié pour le tour final s’est classé au 66e rang. Dimanche soir déjà, il prenait l’avion pour retourner en
Asie. «Pour moi, la pression était un peu plus forte que d’habitude car les points comptaient également pour l’Asian Tour. Seuls les 60 meilleurs y obtiennent un droit de jeu pour l’année prochaine.»
En tant que nouveau numéro un de l’Asian Tour, David Lipsky jouera surtout en Europe, tandis que Martin Rominger a prévu sa participation à au moins dix tournoi loin de la Suisse au cours de l’automne. Après le tournoi valaisan, il occupe le 44e rang de l’Asian Tour et veut y récolter davantage de points. Contrairement aux autres années, le Grison de 35 ans, père de deux enfants,
trOis s uisses avant le grand saut
Benjamin rusch, joel Girrbach (lipperswil) et e douard amacher (domaine impérial) quittent l’équipe nationale amateur pour se lancer cet automne dans l’aventure du golf professionnel. GolFsuisse s’est entretenu avec eux de leurs rêves et de leurs objectifs.
Ils ont tous deux débuté le golf à 13 ans au Golf Club Lipperswil, et aujourd’hui ils vont devenir pro pratiquement en même temps. «C’est vrai, nous nous connaissons bien, depuis longtemps, mais c’est un hasard si nous faisons maintenant le grand saut tous les deux», explique Benjamin Rusch. Celui-ci a 4 ans de plus que son copain Joel Girrbach. Après avoir terminé avec succès une école aux USA, il estime que «le moment est tout simplement venu de passer à la prochaine étape».
Girrbach et Rusch partagent le même entraîneur, Andrea Mantoan, mais comme ils sont «des joueurs complètement différents» (dixit Girrbach), cela ne joue aucun rôle. «Fondamentalement, nous sommes tous des joueurs individuels, et c’est chacun pour soi», résume Joel Girrbach. Au début, naturellement, c’était différent. «Beni était une sorte d’exemple pour moi, nous nous sommes beaucoup entraînés ensemble et comme il a connu le succès relativement tôt, cela m’a donné une motivation supplémentaire», se souvient Joel Girrbach.
Cinq Ans Pour R Ussir
Depuis qu’il a terminé sa formation de courtier en assurances il y a deux ans, l’amateur est devenu quasiment un sportif à temps complet. «Pourquoi devrais-je attendre plus longtemps», répond-il quand on lui demande pourquoi il passe pro cet automne déjà. L’année passée, Joel Girrbach avait obtenu une excellente 2e place lors de la première étape de la Qualifying School, avant d’être éliminé. Cette année, il aimerait réussir la difficile sélection et obtenir au minimum un droit de jeu sur le Challenge Tour. Ses plans actuels sont les suivants: «La Q-School est la voie la plus rapide, mais aussi la plus brutale. Si ça ne fonctionne pas cette fois, je me donne cinq ans pour réussir.»
Benjamin Rusch est d’un avis tout différent: «Le but est bien sûr d’obtenir la carte pour l’European Tour, mais si ça ne marche pas, je gravirai les échelons en passant par l’EPD, l’Alps Tour et ainsi de suite.» Rusch a eu des problèmes d’épaule et de dos en début de saison. Ils sont maintenant résolus dans une large mesure et, avec son bon résultat à l’Italien Open, il a prouvé une fois de plus qu’il peut jouer au niveau des pros de l’European Tour.


BENJAMIN RUSCH
Surnom: aucun
Date de naissance: 25.07.1989
Taille: 1.76 m
Poids: 74 kg
Nationalité: CH www.benjaminrusch.ch
JOEL GIRRBACH
Surnom: «Schöggu» ou «Schölli»
Date de naissance: 19.07.1993
Taille: 1.80 m
Poids: 76 kg
Nationalité: CH/DE www.joelgirrbach.ch
«J’ai naturellement un peu plus d’expérience que la plupart des amateurs et j’espère en tirer avantage.» Son séjour aux USA a été bénéfique et, en plus de la Q-School européenne, Benjamin Rusch se rendra encore une fois aux Etats-Unis pour essayer de se qualifier pour le Web.com Tour. Les coûts du voyage sont relativement élevés, la finance d’inscription s’élève à elle seule à 4’500 dollars. Et le double effort que représentent des éliminatoires qui ont lieu plus ou moins en même temps ne doit pas non plus être sous-estimé. «J’ai bien renonce cette année à la Qualifying School pour l’European Tour. Dans l’ensemble, il était assez satisfait de sa présence en Suisse. «J’ai pris grand plaisir à jouer devant autant de visages connus, cela me change beaucoup de l’Asie.» e ncore
plus attractiF en été 2015
Grâce au beau temps, le tournoi a connu une belle affluence, surtout le samedi. Ce jour-là, 16 300 spectateurs ont admiré les exploits des champions, un record dans l’histoire des 80 ans de la manifestation. On a même frôlé le record absolu de 2011. L’an prochain, l’Omega European Masters aura lieu à la fin du mois de juillet. Avec cette date, les organisateurs espèrent encore davantage de spectateurs, surtout que la finale de la FedExCup en Amérique ne fera plus concurrence au tournoi valaisan. En outre, grâce à un prize money de près de trois millions d’euros, l’Omega European Masters aura un attrait financier encore plus intéressant pour les professionnels. réfléchi, mais je veux exploiter toutes les chances. Je n’ai rien à perdre, je n’ai qu’à y gagner», dit Benjamin Rusch au sujet de cette fin d’automne qui s’annonce pénible. Le troisième championnat du monde par équipes au Japon auquel il a participé est une «jolie conclusion à ma carrière amateur et aussi un remerciement à l’ASG qui m’a soutenu ces 10 dernières années».
n e pas se laisser détourner du But
Joel Girrbach et Edouard Amacher ont tous deux participé en amateurs à l’Omega European Masters, où le Romand, surtout, s’est complètement loupé. «J’ai commencé à mal jouer deux mois avant Crans. Je n’avais plus confiance en moi, et mon résultat correspond à cet état», résume Edouard Amacher, qui reconnaît que c’est là sa «pire expérience de golfeur». Malgré tout, le joueur de 23 ans ne veut pas se laisser détourner de son but. «Je sais que je peux faire beaucoup mieux et qu’il n’en faut pas beaucoup pour que retrouve mon niveau», espère-til. Il ne remet pas en question son passage chez les pros. «J’ai été pendant plus de dix ans en équipe nationale, depuis quatre ans je mise tout sur le golf, et j’aimerais maintenant tout simplement passer à l’étape suivante», explique Edouard Amacher. Le moment exact du changement de statut, en automne ou en fin d’année, n’est pas encore arrêté. Lui aussi tentera sa chance à la Q-School dans le but d’obtenir une place sur l’European Tour. Il ira aussi en Asie en janvier pour essayer de décrocher une carte sur l’Asian Tour. Le Romand voudrait laisser ouvertes le plus de portes possibles et ne pas seulement devoir compter sur des invitations.
Dans les trois ans à venir, Edouard Amacher aimerait avoir une place établie au minimum sur le Challenge Tour, mais de préférence, évidemment, sur l’European Tour. C’est son objectif à moyen terme.

La faiblesse actuelle de son jeu n’a rien à voir avec son prochain passage chez les pros ni une potentielle pression supplémentaire, il en est convaincu: «Pour le moment, je n’arrive tout simplement pas à retrouver mon golf. Je n’arrive pas à transposer sur le parcours ce qui marche super bien au driving range. Mais il n’y a aucune raison que je ne retrouve pas mon niveau antérieur.»

EDOUARD AMACHER
Surnom: Doudou
Date de naissance: 19.09.1991
Taille: 1.92 m
Poids: 79 kg
Nationalité: CH