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m me m uggli et l A «roulette russe» des tiques
mme Muggli vient d’admettre qu’elle a mis une deuxième balle en jeu au début du mois d’août. Mais en précisant qu’elle ne l’a pas payée cher. Il est pourtant intéressant de constater qu’il y a toujours de nombreux golfeurs qui s’achètent des balles hors de prix. Mais quand leur balle à 352 alvéoles s’est enfoncée dans un rough profond, ça les énerve! Intrépides et dans la panade jusqu’aux genoux, ils cognent jusqu’à ce que leur fer surchauffe et que les joueurs du flight suivant se fâchent car ils sont les témoins involontaires des cinq minutes de recherche comme des campagnols de la petite balle bien aimée. Le résultat est évident: un embouteillage monstre.
A la tombée de la nuit, les chercheurs de balles constatent, sous la douche, qu’une vilaine boule noire est tapie dans un pli de la peau. Bingo! Une tique! Une copine du comité de tournoi. En mentionnant avant le départ, qu’il y a des hordes de tiques sur le terrain, la moitié du peloton renonce à jouer à cette «roulette russe» dans les hautes herbes.
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En plus, la plupart des tournois se jouent en mode stableford et M. Muggli peut, non DOIT (!) tranquillement relever sa balle quand il ne peut plus faire de points. La rechercher ne sert donc à rien! Une balle perdue est une balle perdue, cela fait partie du «spirit of the game».
Je viens de me rappeler que, fin juillet, donc juste avant que Mme Muggli n’introduise sa deuxième balle, je participais à un tournoi dans un pays voisin. C’était un golf magnifique en Allgäu. Le tour a duré 6 heures et 32 minutes! Vous avez bien lu: sixheuresettrente-deuxminutes. Le tournoi comptait pour le handicap. C’est vraiment un peu long! Heureusement qu’il faisait beau ce jour-là.

Donc, pendant que nous faisions le pied de grue en attendant, D.D., notre partenaire de flight, (61 ans), a fait plusieurs fois la roue et s’est dégourdi les jambes en faisant le poirier pour se passer le temps. Par chance, nous avons pu la dissuader de faire une démonstration de l’exercice libre exécuté en 1996 par le gymnaste Donghua Li au cheval d’arçons!
Un autre grand moment nous attendait au départ du 14. Nous y avons assisté à un spectacle bizarre. Un représentant d’un fabricant de balles a trouvé comme par miracle sa balle tombée dans le rough, ou plutôt il en a fait habilement apparaître une nouvelle en cherchant son dispositif de mesure de distance dans son sac. Je le prêche depuis longtemps déjà: si l’on laissait enfin rôder des rottweilers dans les roughs (ou si l’on y plantait des orties), le jeu s’en trouverait accéléré et le «hand wedge» serait retiré définitivement.
Mme Muggli pense qu’il faudrait de toute façon arrêter de rechercher les balles. Et si l’on en a éventuellement retrouvée une, il faut encore pouvoir la sortir de son trou. En tous les cas, elle évite intentionnellement de jouer dans le rough. Elle a tout de même dû prendre une nouvelle balle parce qu’elle joue avec l’ancienne depuis trois saisons déjà. Elle était devenue complètement lisse comme une balle de ping-pong. Elle n’avait plus aucune auréole (ou comment on appelle ces petits trous).