7 minute read

«l’aspect sportif du golf est essentiel pour moi

Next Article
infos pratiques

infos pratiques

C’est pendant ses études aux Etats-Unis qu’Ernesto Bertarelli a découvert le golf. Un sport qu’il pratique avec méthode, enthousiasme et passion, quand son agenda le lui permet.

Interv I ew de Jacques Hour I et

Advertisement

Un beau gosse, entrepreneur, milliardaire, marié à une femme sublime, remporte l’America’s Cup! Est-ce le pitch du dernier succès au box office? Non, c’est le destin d’un jeune Suisse d’origine italienne, «marin d’eau douce» terrassant les skippers les plus aguerris, pour devenir le symbole de réussite d’une nation plutôt habituée aux exploits enneigés. On ne peut réduire la carrière d’Ernesto Bertarelli aux succès d’Alinghi, mais ce sont eux, indéniablement, qui l’ont rendu célèbre chez nous. Son nom n’a cessé ensuite d’être imprimé dans les magazines économiques, les revues nautiques et les gazettes «people», au gré d’une actualité intense et d’un tempo digne du sportif émérite qu’il a toujours été. Un sportif complet d’ailleurs, qui, à côté de la voile, du ski et du vélo, a trouvé dans le golf une passion pour laquelle il affiche la même et immuable réussite insolente… handicap. A cette époque, j’étais un pur autodidacte du golf. Et puis j’en ai eu marre de faire le yoyo avec mon jeu et j’ai commencé à prendre des leçons pour comprendre la mécanique du swing.

Dans quel(s) club(s) êtes-vous membre?

Mon home club est Genève, mais je suis aussi membre au Domaine Impérial de Gland, à Gstaad et à Valderrama.

Quel est votre handicap?

Je suis descendu à 8 l’an dernier.

Est-ce que des membres de votre famille jouent au golf?

Oui, bien sûr: ma sœur Dona doit avoir 18 de handicap et joue régulièrement à Gstaad. Ma femme Kirsty tourne autour de 24 et mes enfants, qui sont encore très jeunes, commencent à frapper des balles.

Quel est votre souvenir de golf le plus mémorable?

C’est ma victoire l’an dernier, dans le Pro-Am de l’Alfred Dunhill Links Championship, en compagnie d’Alexander Noren. Jouer quatre jours en étant intégré à une compétition du Tour européen, en compagnie de ces joueurs exceptionnels, sur des terrains mythiques, fut une expérience fabuleuse. Sans compter que nous avons été dans le feu de l’action depuis le départ et que nous avons lutté jusqu’au dernier green avant de l’emporter! Ce tournoi mélange parfaitement le challenge sportif, l’ambiance écossaise et l’atmosphère conviviale. Et j’ai eu la chance de le disputer avec Alexander, qui est un ami depuis que je l’ai rencontré à Genève pendant le Pro-Am Rolex, lorsqu’il était encore sur le Challenge Tour. J’ai d’ailleurs d’autres excellents souvenirs liés à cette épreuve genevoise, que j’ai disputée plusieurs fois avec Marie-Christine de Werra. Il faut savoir que Marie-Christine travaille pour ma famille depuis une trentaine d’années et qu’elle est ma grande référence en matière de golf!

Ernesto Bertarelli a 47 ans. Né à Rome, il a suivi sa famille lorsqu’elle s’est installée à Genève en 1973. Son père, Fabio Bertarelli, dirigeait alors le groupe industriel familial Serono. Il a ensuite fait ses études aux EtatsUnis, où il a obtenu un Master of Business Administration à la prestigieuse Harvard Business School.

En 1996, il a succédé à son père à la tête de Serono, développant spécifiquement les biotechnologies et quadruplant du même coup le chiffre d’affaires. En 2007, il a vendu la société au groupe pharmaceutique allemand Merck. Sportif, philanthrope, homme d’affaires, il est marié depuis 2000 à Kirsty et père de trois enfants.

Quel est votre parcours favori?

(Il hésite…) J’en citerais plusieurs: Kauri Cliff en Nouvelle Zélande, Prestwick et Turnberry en Ecosse. Des golfs authentiques, exigeants. J’ai la chance d’avoir joué sur de nombreux parcours, certainement plusieurs centaines et parmi les plus beaux. J’ai même été invité une fois à Augusta National, mais c’était juste après le Masters et le terrain avait souffert, malheureusement…

Alors que son interview aurait pu être un chemin de croix dans son organisation, elle s’est mise en place avec une incroyable facilité, grâce à la collaboration de François Lautens, le directeur du Golf de Genève, où notre «tycoon» est un membre apprécié. Et c’est en toute simplicité que l’homme d’affaires genevois a accepté de répondre aux questions de GolfSuisse.

Ernesto Bertarelli, comment avez-vous découvert le golf?

Je préparais mes études de Masters à la Harvard Business School et comme tout le monde jouait au golf parmi mes collègues, je les ai suivis un jour sur un parcours de Boston. Je devais avoir 25 ou 26 ans et ça m’a beaucoup plu. J’ai vite obtenu un handicap de 24 et je n’ai plus lâché l’affaire! Mais c’est lors de l’America’s Cup, en Nouvelle Zélande en 2003, que j’ai vraiment franchi un palier. Lorsqu’il y avait trop ou trop peu de vent, nous allions jouer au golf! Je suis descendu aux alentours de 15 de

Techniquement, quels sont vos points forts et vos points faibles?

Ma principale faiblesse est de manquer de temps pour pratiquer le golf. Je suis d’ailleurs un peu frustré de ne pas pouvoir jouer davantage, car pendant la bonne saison, je suis très souvent sur le lac.

Mon point fort est une bonne coordination œil-balle. Après avoir fait quelques expériences «malheureuses» avec différents professeurs, j’ai décidé de tout concentrer sur une ou deux journées avec David Leadbetter. Ce que j’apprécie, c’est qu’il me donne une vision globale du swing; je comprends désormais la dynamique du geste et je peux appliquer ses conseils pendant le reste de la saison. Il m’a notamment aidé à avoir un swing plus court, plus compact. Et du coup j’ai réduit ma marge d’erreur. Concernant mon petit jeu, je peux me fier à mes mains. Mais j’ai aussi eu la chance d’être bien entouré pendant ces pro-ams: en Ecosse, Raphaël Jacquelin, qui est un ami, m’a donné deux petits conseils tout simples, qui ont corrigé mon drive en un éclair!

Combien de parties effectuez-vous dans une saison?

Je ne parlerais pas de parties, mais de «weekends» de golf. En plus du Pro-Am de Gstaad – amateur à me mesurer systématiquement à des professionnels. Un choix que j’ai fait depuis l’America’s Cup et qui me stimule. Sinon, je fais du vélo, du ski et un peu de tennis. Mais je suis un compétiteur et j’aime avoir un challenge dans chaque discipline.

Quelle est pour vous la partie de golf idéale? Une partie qui ne dépasse pas 4h15! Donc, en général, une partie à trois joueurs. L’aspect sportif du golf est primordial pour moi. Je cherche à produire le meilleur swing possible à sur le net. En revanche, je passe pas mal de temps à choisir mon matériel. J’essaie de ne pas changer de clubs trop souvent pour ne pas me disperser, mais lorsque cela arrive, je fais un fitting pour être sûr de mes choix.

Est-ce que vous pouvez me dire qui est No1 mondial cette semaine?

Lorsque nous avons fixé cette interview (mi-mars, NDLR), c’était Rory McIlroy. Mais je crois que Tiger Woods a repris la tête, non?

Est-ce que vous pensez que le golf est le miroir de la personnalité? Et si oui, quel type de golfeur êtes-vous?

Le golf peut en effet faire ressortir la personnalité. Comme je suis compétitif, il m’arrive d’être emporté par mes émotions et de quitter le parcours énervé. Mais je n’ai jamais lancé, ni cassé un club et jamais endommagé le parcours. Je pense qu’avec l’âge, j’ai appris à mieux accepter une défaite… soutenu par ma sœur et qui est le plus important du circuit Swiss PGA – du Rolex et du Dunhill, je joue peut-être deux autres week-ends. Mais pendant ces périodes, je me donne à fond et je m’entraîne intensivement. Sinon, je vais frapper des balles quand l’occasion se présente.

Quels sont les autres sports que vous pratiquez régulièrement?

Mon sport principal reste la voile. Avec les régates nationales et internationales, j’ai une quinzaine de compétitions dans l’année. Et à un haut niveau, puisque je suis peut-être le seul

GOLF chaque fois et je suis donc très concentré. Je trouve d’ailleurs que le parcours n’est pas le lieu idéal pour bavarder entre amis. Je préfère le vélo pour cela! Je précise aussi que je ne joue jamais pour de l’argent et que je n’ai jamais fait du business sur le parcours.

Est-ce que vous vous tenez au courant de l’actualité du golf, sur le plan des circuits, du matériel ou du développement de ce sport? Oui, mais pas régulièrement. Je peux lire un magazine lorsque je suis en avion ou je vais voir les résultats de mes amis pros lorsque je surfe

Après votre victoire dans la 31ème America’s Cup en mars 2003, on aurait pu imaginer que le club d’Augusta National vous propose d’en devenir membre. Est-ce que l’idée d’être le premier Suisse à avoir ce privilège vous a traversé l’esprit?

Je ne savais même pas qu’il n’y avait pas de Suisse membre à Augusta! Devenir membre de ce club est un honneur extraordinaire. Mais pour répondre à votre question, en 2003, je pense que peu de monde savait que je jouais au golf…

4er-Abo

Montag bis Freitag 18-Loch CHF 256.– statt 320.–9-Loch CHF 160.– statt 200.–

Montag bis Sonntag 18-Loch CHF 320.– statt 400.–9-Loch CHF 192.– statt 240.–

Spielen Sie auf dem grössten Schweizer Golfplatz mit bester Infrastruktur.

 39-Loch-Anlage für ein variantenreiches Spiel

 Öffentliches Restaurant Golf 36

 Gratis-Parkplätze

Spezialangebot bis Ende Mai im Golfpark Waldkirch erhältlich und bis Ende 2013 gültig. Das Greenfee 4er-Abo ist übertragbar.

Un swing athlétique, face au plus célèbre clubhouse du monde!

(Photo à gauche)

Sur le fameux «road hole» de St. Andrews (trou No 17), il a dû jouer sa balle depuis la route. Elle est montée sur le green, avant de s’en échapper!

Vous avez gagné le Pro-Am de l’Alfred Dunhill Links Championship 2012. Est-ce que c’est votre plus belle victoire golfique? Oui, indéniablement. J’ai retrouvé sur les links écossais la pression qui était celle des grandes régates de l’America’s Cup. Mais une pression positive, qui force la concentration et qui vous fait réaliser ce qu’il y a à faire. On sait dans ces moments-là qu’il faut utiliser tout son potentiel, sans pour autant «surjouer». Brad Butterworth, avec qui Alinghi a remporté deux fois l’America’s Cup, me disait qu’il fallait arriver à se mettre en position de gagner le dernier jour et faire le nécessaire à ce moment-là. C’est exactement ce que nous avons fait pour le Dunhill. J’ai ressenti la pression pendant toute la compétition, mais c’était aussi quelque chose dont je me suis nourri. Et que j’ai apprécié, car j’étais en osmose avec tous les éléments. J’étais complètement dans ma bulle et grâce à mon expérience de la voile, je n’ai pas été perturbé par le public et la télévision qui nous suivaient. C’est mon meilleur souvenir golfique!

Ernesto Bertarelli, merci pour nous avoir consacré un peu de votre temps précieux.

Sur la route des vins et à 15 minutes du centre-ville de Strasbourg, le Kempferhof Resort vous accueille dans un havre de 85 hectares de nature sauvegardée. Récompensé par le guide Gault et Millau, noté 90/100 par le guide Rolex, le Kempferhof Resort est dans le top 5 des parcours les plus appréciés en Europe.

Vous n’aurez d’autre choix que celui de revenir…

This article is from: