un sport de haut niveau

quatre question à BarB ara eBerhart, présidente de la CoMMission de la relève

Les Girls et les Boys réalisent toujours de bonnes performances – en équipe, mais aussi sur le plan individuel. Alors pourquoi, jusqu’à présent, le niveau des performances des juniors n’a pu être atteint chez les amateurs hommes et femmes ou chez les pros?

Est-ce qu’il y a un modèle, est-ce qu’il y a un but dans le travail avec les espoirs de l’ASG?

Oui. Avec Martin Kessler, nous avons établi un concept sur le travail de soutien aux juniors. Entre 2000 et 2007, nous nous sommes plutôt consacrés à élargir la base; depuis 2008, nous nous concentrons davantage sur la qualité de cette promotion. D’année en année, les structures dans le domaine des juniors ont été construites et améliorées. L’objectif est d’avoir la capacité d’amener un junior de club dans le groupe des espoirs des cadres régionaux, puis d’en faire un joueur (joueuse) des équipes nationales; voire même de l’aider à faire le pas vers une carrière professionnelle.

Le golf est devenu un sport de haut niveau avec de grandes exigences d’entraînement! La prise de conscience n’est pas encore totalement intégrée: désormais, le golf est aussi une profession. Malheureusement, le golf conserve encore un peu de son image de sport élitaire. On le remarque notamment dans nos cadres, où peu de jeunes sont en apprentissage, pendant que la majorité rêve plutôt d’une formation académique. Et pourquoi, au fond? je suis de plus en plus persuadée qu’aujourd’hui, un jeune de 14 ou 15 ans qui est scratch, doit jouer à fond la carte du golf professionnel. Il pourra toujours obtenir sa maturité et faire des études à l’âge de 30 ans.

Est-ce que cela a un sens de toujours faire des comparaisons avec des pays comme l’Autriche, le Danemark, la Hollande ou la Suède? Est-ce que nos golfeurs suisses et notre association peuvent en apprendre quelque chose?

Et comment! Il est des plus intéressants et des plus passionnants de se comparer à des pays «similaires». jusqu’à fin 2009 et pendant quatre ans, j’ai fait partie du Championship Commitee de l’Association Européenne de Golf (EGA) et j’ai donc été informée au mieux des différents développements! Cela m’a donné l’opportunité de bien «copier» – par exemple d’adopter la stratégie d’aider uniquement les juniors qui montrent une totale motivation pour atteindre l’élite et pas seulement les meilleurs joueurs dans chaque club.

La plus grande différence avec les autres pays est celle-ci: là-bas, les juniors ont compris que le golf est un sport de haut niveau. Chez nous, le golf n’est encore et toujours qu’un sport ou un loisir!

En Allemagne, il y a environ dix fois plus de juniors qu’en Suisse (769 clubs, 51’027 juniors).

En Suisse: 94 clubs et 5’348 Girls et Boys jusqu’à 18 ans. Dans d’autres pays comme la Suède, le golf est un sport populaire!

Du côté de l’ASG, quelle somme est investie chaque année dans les clubs pour la promotion de la relève et quels clubs en profitent?

Lors des dix dernières années, plus d’un million de francs suisses (1’066’00 francs) sont allés aux clubs ASG pour le soutien aux juniors. Depuis 2004, l’argent est partagé vers les clubs qui prouvent qu’ils sont intéressés à développer l’aspect compétition, comme cela se fait dans d’autres pays et d’autres disciplines sportives. jusqu’en 2003, il s’agissait plutôt d’un saupoudrage. En outre, les nouveaux clubs se voient offrir un coup de pouce pour démarrer. Environ un tiers des clubs profite de cette manne et sur ce point, la comparaison avec l’Allemagne est appropriée: en 2009, l’Association Allemande de Golf (DGv) a distribué quelque 846’000 francs à 258 clubs. La même année, l’ASG a donné 140’000 francs à 28 clubs. Ce qui signifie que la DGv a attribué 3’300 francs par club, pendant que l’ASG en distribuait 50% de plus, soit 5’000 francs!

En plus, l’ASGI soutient les mouvements juniors de nombreux clubs ASG depuis plusieurs années, avec un montant annuel conséquent. Et tout récemment, les clubs ont désormais la possibilité d’avoir des moyens supplémentaires grâce au programme j+S.

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