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Boys et girls sur le tee!

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AvAnt-pRemièRe

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la relève dans l’asg et dans les CluBs

Les juniors d’aujourd’hui sont les membres de demain. L’ASG accorde beaucoup de soutien aux espoirs, mais elle ne peut quand même pas jouer les putts à leur place. Voilà une vue d’ensemble du dicastère de Barbara Eberhart et un coup d’œil sur les structures de la Commission de la Relève. Les photos ont été prises pendant les camps d’entraînement des cadres nationaux et régionaux à Emporda et Ascona.

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Est-ce que le boom du golf est derrière nous? D’ailleurs, qu’est-ce que c’est que ce boom du golf?

Dans une société où les hommes vivent en commun, les gens qui partagent les mêmes idées finissent toujours par se réunir dans les mêmes hobbies. Dans le monde parfait d’une association, les hommes devraient se suffire à euxmêmes, s’aideraient mutuellement, assumeraient alternativement les responsabilités et chercheraient à vivre heureux ensemble. La loi du Code Civil suisse n’est, intentionnellement, pas orientée commercialement: une association ne peut pas travailler dans un but lucratif. C’est quelque chose qui est réservé aux sociétés commerciales. Comme nous l’avons dit: dans un monde parfait…

Sur la scène actuelle du golf, les choses ont bien changé. Un terrain de 50 hectares ou plus représente un sacré patrimoine pour un pays aussi petit que le nôtre; et lorsque la parcelle est louée, les intérêts du bail doivent permettre de gagner de l’argent. Les membres et les visiteurs attendent des parcours parfaitement entretenus, un bon service dans le club-house et en dehors, pour lesquels ils sont prêts à payer un certain prix. Alors, où reste-t-il de la place pour les juniors, les enfants, pour les groupes d’entraînement et pour les jeunes «à problèmes»? Il y a environ 25 ans, un processus a démarré lentement avec quelques clubs, pour devenir un véritable phénomène social et économique. Le recrutement actif de nouveaux clients a commencé et ne s’est pas arrêté depuis. Des douzaines de nouveaux parcours ont été construits, alors que les joueuses et joueurs licenciés ont à peu près quadruplé, alors que dans le même laps de temps, les clubs de tennis connaissaient de plus en plus de difficultés – des centaines de centres de tennis ont fermé depuis. On peut estimer que le boom du golf des années nonante correspond au boom du tennis des années septante.

Des dizaines de milliers de joueurs en ont eu marre de courir sur la terre battue ou sur du «dur». Le tennis avait atteint son zénith, les joueurs étaient arrivés à saturation, si bien que le golf devenait une alternative idéale – moins exigeant sur le plan physique que le tennis, mais tout aussi convenable. Et le virus était si rapide à attraper!

PArCOUrS POUr LES EnfAntS

Cette nouvelle frange de clubs s’est structurée en un temps record et a dû en premier lieu s’orienter vers les besoins de ses nouveaux membres si typiques – et il ne s’agissait pas d’enfants, de jeunes, de garçons ou de filles, mais de vrais sportifs actifs, du second âge, dont la soif de victoires n’était pas encore étanchée. En 1990, l’univers de la télévision était aussi en pleine transformation: on pouvait suivre de plus en plus de golf sur les chaînes publiques, en même temps que d’autres programmes par abonnement devenaient de plus en plus présents (Screen Sport, Eurosport, Sky, teleclub ou CnBC).

La demande pour le golf devenait de plus en plus forte en Suisse et certains «entrepreneurs» réagissaient rapidement. Sans aller plus loin dans l’analyse: un sport en devenir a établi des structures solides et nécessaires, avec des milliards de francs investis, pour arriver aujourd’hui à un réseau national qui comprend presque cent parcours et plus de 80’000 joueuses et joueurs actifs – mais pas suffisamment d’espoirs!

Dans le «business plan» de nombreux clubs, ce ne sont pas les juniors d’aujourd’hui qui sont les membres de demain, mais bien les quadragénaires aisés de la région. Mais il est facile de comprendre que ce réservoir s’épuise facilement et qu’il ne reste plus alors que la nouvelle génération comme terrain de prospection. Pour comprendre à quel point ce résumé correspond à la réalité, il suffit de regarder la répartition démographique dans de nombreux clubs – un excédent pour une certaine catégorie d’âge et l’absence de toute une génération. nous sommes donc face à une réorientation, car sans cotisant, les clubs et les parcours vont partir en faillite. Cela signifie aussi que les structures doivent être adaptées pour ce nouveau challenge. L’ASG est très engagée dans ce processus depuis des années et les premiers résultats ne devraient pas se faire attendre bien longtemps.

UnE ALtErnAtIvE DAnS LES jEUnES CLUBS

Il n’y a pas que l’association qui a compris que la recherche de nouveaux membres doit se faire chez les jeunes, beaucoup de clubs sont également arrivés à cette conclusion. Sur de nombreux parcours, on trouve déjà des centaines de jeunes qui font partie des sections juniors – par exemple à Bubikon, Domat Ems, Ennetsee, Lägern, Waldkirch, Moossee, Sion, Sierre, etc, etc.

«Le programme de l’ASG ‚Girls & Golf’ fonctionne depuis 2003, sur l’initiative de Barbara Eberhart, régine Lautens et Denise Lavigne et avec le soutien de nombreux bénévoles. Le nombre de participantes est en progression constante et les premières demoiselles de Girls & Golf ont fait leur entrée dans les cadres de l’ASG et dans les équipes nationales. Dans les différentes régions aussi, on trouve des initiatives comparables, avec la collaboration de certains clubs, qui organisent conjointement l’entraînement de leurs meilleurs juniors, dans le but d’en faire de meilleurs joueurs – ce qui a un effet stimulant sur leurs camarades d’école, leurs amis ou leurs frères et sœurs. Plus les clubs vont être capables de former des jeunes dans différentes catégories d’âge, plus grandes seront les chances de trouver un jour un «super talent» et plus il sera facile de fidéliser les juniors d’aujourd’hui pour en faire les membres de demain.

POUr LE SPOrt D’éLItE

«nous sommes bien entendu heureux de voir que le nombre de juniors dans les clubs augmente et nous sommes également satisfaits du programme olympique». Il est en effet important, aujourd’hui plus que jamais, que de jeunes talents puissent non seulement frapper une balle correctement, mais qu’ils soient également prêts à se mettre dans la peau d’un véritable sportif de pointe. «En règle générale, les Girls et Boys n’ont pas une condition physique exceptionnelle. A 14 ans, ils jouent du bon golf et disposent d’un bas handicap. nous attendons d’eux un engagement total, autrement dit qu’ils aient des buts importants au niveau de l’entraînement, de leur attitude dans la vie, de leur planification de tournois et de tout ce qui appartient à un véritable sportif de haut niveau. Mais je sais que la décision de faire du golf leur profession reste aléatoire».

Elle ajoute encore que la condition physique des juniors actuels est devenue meilleure par rapport à celle de la génération précédente. C’est naturelle- que les clubs effectuent un travail professionnel de fond avec les Boys et les Girls», déclare Barbara Eberhart, Présidente de la Commission de la relève au sein du comité de l’ASG. «Depuis 2000, avec son programme de promotion, l’ASG a formé en tant que responsables juniors par moins de 324 capitaines juniors, pros et assistants pros, qui effectuent tous un travail compétent dans les clubs. Mais le devoir principal de l’ASG est de se concentrer sur le sport d’élite; surtout depuis que le golf fait partie ment réjouissant et cela confirme qu’un programme nécessite des années pour que les premiers résultats soient mesurables. «nous espérons aussi au sein de l’ASG que le talent du siècle apparaisse soudain. Un roger federer, un Simon Ammann, un Carlos janka ou un fabian Cancellara – pourquoi pas? Mais cela n’est pas programmable, c’est uniquement un bonus imprévisible. C’est pourquoi nous nous concentrons plutôt sur ce que nous pouvons faire, soit sur la formation des jeunes talents que nous possédons»!

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