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Label Campbell

«Une fois par année, nous voulons que les meilleurs golfeurs du monde soient confrontés à un parcours sévère. Il s’agit du plus rude test de golf possible !» Le président de la United States Golf Association (USGA), qui organise l’US Open, revendiquait la préparation «limite» du parcours No2 de Pinehurst. Après les exagérations de l’Olympic Club à San Francisco en 1998 et de Shinecock Hills l’an dernier, l’USGA était fort critiquée et particulièrement attendue en Caroline du Nord. «Nous ne voulons pas répéter les erreurs passées, mais tout peut arriver», glissait encore Ferd Ridley, très fataliste ! C’est donc sur un terrain extrêmement exigeant que l’élite internationale a disputé cette 105ème édition du tournoi le plus difficile du calendrier. Car si l’US Masters est le plus exclusif des majeurs, le British Open le plus prestigieux, l’US Open a la palme du plus «monstrueux» ! Il exige une parfaite maîtrise du long jeu, mais surtout du petit jeu et spécifiquement du putting. Et dans cet exercice spécifique, Michael Cambell a été irréprochable lors du dernier tour, réalisant des prouesses autour et sur les greens. Le joueur néozélandais, que l’on suivait encore à Interlaken en 1994 dans une épreuve du Challenge Tour européen, ne s’était plus véritablement distingué dans une épreuve majeure depuis le British Open 1995, qu’il avait mené pendant 3 tours. Les dix dernières années de sa carrière ont été faites de hauts – victoires sur le Tour européen – et de bas – perte de sa carte européenne. Et ce n’est pas lui que l’on plaçait dans les rangs des favoris, puisqu’il avait d’abord dû se qualifier pour cet US Open, une épreuve dont il avait manqué le cut lors des quatre dernières éditions ! C’est à Walton Heath, en Angleterre, que Michael avait décroché son billet, en dernière position!

Mais comme relevait Sergio Garcia, sorti excellent troisième de cet enfer : «pour gagner une épreuve majeure, il faut de la chance et surtout savoir la saisir». Ce que Cambell a fait. Et ce que Tiger a presque fait…

Le numéro 1 mondial a réalisé un dernier tour exceptionnel, lui qui était relégué à 6 coups de Retief Goosen à l’entame du dernier parcours. Agressif, régulier au drive, il a simplement manqué de précision au putting, peinant à trouver la vitesse des greens. Mais ce baroud d’honneur, qui lui a valu la seconde place, aurait été une marche triomphante s’il avait mieux joué le samedi. Cette fameuse journée où l’on ne peut pas gagner le tournoi, mais où il est commun de le perdre !

Avec 16 greens en régulation, ce qui est énorme à Pinehurst, il aurait dû faire beaucoup moins de 36 putts, pour une carte à 2 au-dessus du par. Ce ne sont donc plus les drives égarés qui pénalisent le Tigre, mais un putting hésitant. Et malgré cela, il n’était qu’à deux coups de la victoire, alors que l’an dernier, les observateurs avertis le disaient «fini»… Cette édition 2005 de l’US Open fut extraordinaire d’intensité, de drame, de suspense et d’émotion. Seul le vainqueur a véritablement évité la frustration, terminant dans le par, le score parfait que l’USGA rêvait secrètement «d’infliger» au meilleur des 156 participants. Après un Masters étincelant, un US Open dramatique, nous sommes impatients de savoir ce que nous réserve le British Open !

1.Michael Campbell (NZL)71697169280

2.Tiger Woods (USA) 70717269282

3.Sergio Garcia (ESP) 71697570285

Tim Clark (RSA) 76697070285

Mark Hensby (AUS) 71687274285

6.Rocco Mediate (USA) 67747471286

Davis Love III (USA) 77707069286

Vijay Singh (FDJ) 70707472286

9.Nick Price (RSA) 72717272287

Arron Oberholser (USA)76677173287

11. Retief Goosen (RSA) 68706981288

15. Ernie Els (RSA) 71767270289

33. Phil Mickelson (USA)69777274292

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