Technique Agricole 11/2023

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Novembre 2023

VÊTEMENTS DE TRAVAIL L’habit, une carte de visite Les accidents ne sont pas un hasard Notre formation aux cartes d’épandage Questions-réponses sur les tests de pulvérisateurs


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Novembre 2023 | Editorial • Sommaire

Actualité 4

Editorial

En bref Focus

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Sécurité d’approvisionnement: la Suisse est-elle suffisamment préparée?

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Roman Engeler

Marché 14 17

Interview de Jari Rautjärvi, PDG de Valtra Les vainqueurs du «Tractor of the Year 2024» Thème principal: vêtements de travail

18 21 24 26 30

L’habit, une carte de visite Se protéger soi et les collaborateurs «Demande de qualité et de confort» Protection et haute visibilité Garder les pieds en sécurité Impression

34 38 40 44

McCormick étoffe sa gamme «X5» L’Evers «Dartmoore» optimisé pour la Suisse Pöttinger: «le simple milieu de gamme» MF dévoile son fleuron, le «9S.425»

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Management 48

Tests de pulvérisateurs: la foire aux questions Plate-forme

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Préservation des insectes: cinq systèmes de fauche comparés Bétaillères omniprésentes sur la route Nouveautés dévoilées à l’Agritechnica PotatoEurope: le gratin de la filière réuni Une reconnaissance tactile inédite des plantes Mise à l’essai du «Twin-Disc» de Raven

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Passion 66

Le Renault «Celtis 456 RX», une perle rare ASETA

65 68 70 73 74 75

Nouveau cours GPS «Dresser des cartes d’épandage» Voyage de lecteurs en Afrique du Sud Communications des sections Jeu-concours de mots croisés Christian Mollet: plein de talents Les cours et l’impressum

Couverture: L’habit est une carte de visite. Porter des vêtements attrayants et propres contribue à valoriser l’image de l’agriculture.

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A l’issue des élections, non seulement Werner Salzmann, le président de l’ASETA, se voit réélu pour quatre ans au Conseil des Etats, mais l’ensemble de la représentation paysanne sort renforcée au Parlement. C’est le fruit des efforts communs de mobilisation au sein de l’espace rural et d’un resserrement des rangs des associations économiques sous la direction de l’Union suisse des paysans. Mais après les élections, c’est avant les votations: il faudra que des actes suivent les dires (des associations économiques), donc que les revendications paysannes bénéficient d’un appui efficace lors des votes au Parlement et des scrutins aux urnes. L’ASETA s’engagera dans le débat chaque fois que ses préoccupations centrales seront en jeu. La conférence des cadres de l’ASETA a défini dix points à mettre en œuvre dans la future politique agricole: 1. Assurer le taux d’autoapprovisionnement (objectif 60 %). 2. Stopper l’ardeur réglementaire; pas d’orientation de la consommation par l’Etat. 3. Améliorer le revenu agricole. 4. Ne pas considérer les paiements directs comme des subventions mais comme une compensation des surcroîts de dépenses voulus par la politique. 5. Ne pas transférer le remboursement de l’impôt sur les carburants vers les paiements directs. 6. Permettre et encourager de nouvelles technologies (numérisation). 7. Réduire la bureaucratie et la frénésie des contrôles. 8. Préserver les terres cultivables. 9. Aménager le territoire sans entraver le développement agricole. 10. Ne pas conclure d’accord de libreéchange avec l’UE. L’édition n° 12 paraîtra le 14 décembre 2023.

Photo: Dominik Senn

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Actualité

En bref Désormais, Fendt équipe aussi d’usine la gamme «700 Gen7» de pneumatiques Vredestein «VF Traxion Optimall» d’Apollo Tyres. Maschio Gaspardo et Grégoire Besson ont annoncé une alliance stratégique, qui devrait élargir sensiblement le catalogue d’outils de travail du sol des deux constructeurs. Avec l’«XpressWay 3.0», Boumatic lance sur le marché la troisième génération de salles de traite par l’arrière. Les surfaces munies d’installations solaires font désormais partie de la surface agricole utile et sont éligibles aux paiements directs. C’est ce qu’a adopté le Conseil fédéral dans le cadre du train d’ordonnances agricoles 2023.

Mise à l’épreuve en forêt L’entreprise forestière Ehrenbolger+Suter AG de Fulenbach (SO) constitue pour le fournisseur Motorex un partenaire privilégié lors de tests pratiques de produits de graissage et consommables. Au cours de cette fidèle collaboration, d’innombrables connaissances spécifiques de professionnels de la forêt ont à ce jour été intégrées dans les solutions techniques de lubrification les plus diverses, indique Motorex dans un communiqué. Les exigences des scies d’abatteuses intégrales seraient plus élevées vis-à-vis de l’huile de chaîne que

celles des tronçonneuses à main. La «Bioguard Professional», une huile destinée à la récolte mécanisée du bois a été développée. «Via un additif spécial, elle adhère à la chaîne de façon optimale, quelle que soit la température, et n’est pas projetée au niveau du pignon à l’extrémité du guide. Elle lubrifie aussi la partie inférieure de la rainure du guide-chaîne», indique Motorex. «Cette huile est formulée à base de matières premières renouvelables et facilement biodégradable pour la lubrification à perte sur la chaîne.»

Toutes les filiales du Groupe Serco se présentent désormais sous la nouvelle marque globale «Serco». John Deere et Bednar ont établi un nouveau record de travail du sol en 24 heures avec 769,40 ha. Le Conseil fédéral veut réguler la conduite automatisée. Il a ouvert pour cela une consultation à propos de deux ordonnances. Lors des championnats du monde de labour dans la ville lettone de Kuldiga Marco Angst de Rafzerfeld (ZH) a été champion du monde sur prairie et, après une troisième place sur chaumes, a décroché la seconde place au classement général. CNH Industrial a repris définitivement le fournisseur de GPS américain Hemisphere. Après la reprise de Raven par CNH Industrial voici moins de deux ans, le «Precision Center» de Bucher Landtechnik est désormais le contact officiel pour tous les produits Raven en Suisse. Rapid élargit son offre de produits de travail du sol avec une niveleuse nouvellement conçue. Lors des championnats du monde de Stihl Timbersports à Stuttgart, l’équipe suisse de bûcherons sportifs a établi un nouveau record de Suisse lors de la compétition par équipes et a été récompensé d’une huitième place. Voici 50 ans, en 1973, Claas a posé la pierre fondatrice d’une histoire réussie dans le domaine des ensileuses automotrices avec le modèle «Jaguar 60 SF».

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Une citerne pour toutes les pentes Bauer a conçu la gamme de citernes à lisier «Edelweiss» pour la région des Préalpes. De grandes roues ainsi que de grandes réservations pour roues intégrées doivent assurer une certaine légèreté y compris sur des surfaces en herbe humides et pour une stabilité maximale dans les pentes. En complément, le système éprouvé SLE de main-

tien de la charge d’appui est disponible de série. Ainsi optimisée au champ, la traction limite les dégâts aux cultures. Les citernes en acier sont disponibles en capacités de 7000, 8000 ou 9000 litres, avec monte pneumatique jusqu’à 30,5". De même, un post-équipement avec rampe d’épandage à patins est possible à tout moment.


Actualité

Agenda

De nouveaux outils attelés Naïo Technologies, fournisseur de premier plan de robots agricoles, a ajouté quatre nouveaux outils de travail du sol dans son catalogue. Pour l’agriculteur, ces outils devraient apporter davantage de flexibilité et de capacité d’adaptation aux conditions de sol. Le robot «Orio» peut désormais être équipé d’une bineuse K. U. L. T. (photo), d’une herse étrille Treffler, d’une machine de précision Stanhay pour les légumes et les cultures. Le porte-outils viticole «Ted» emporte quant à lui l’interceps électrique «EV04» de Boisselet. En collaboration avec l’établissement financier BNP Paribas, Naïo propose également de nouvelles solutions de leasing afin de promouvoir l’utilisation de robots dans la pratique. Il est question d’options modulables avec annuités variables et paiements trimestriels sur une durée de 3 ou 5 ans. Un tel contrat peut être signé avec des concessionnaires Naïo autorisés.

Suisse Tier, Lucerne: du 24 au 26 novembre 2023, salon professionnel pour l’élevage d’animaux de rente. Exposition chez Heer Landmaschinen: 25 et 26 novembre 2023 à Tscherlach/ Walenstadt (SG), chaque jour de 9 h à 16 h. Exposition chez Stauffer SA: du 30 novembre au 3 décembre 2023 aux Thioleyres (VD), chaque jour de 9 h à 18 h. Show hivernal avec matériels de déneigement: 23 janvier 2024, Schwägalp (AR), et 25 janvier 2024, Col-des-Mosses (VD), chaque jour à partir de 11 h. Agrovina: du 23 au 25 janvier 2024 à Martigny (VS), salon professionnel pour les cultures viticole et arboricole. Tier & Technik, Saint- Gall: du 22 au 25 février 2024, salon professionnel pour l’élevage d’animaux de rente, les cultures spécialisées et l’agriculture. Agrimesse, Thoune (BE): du 29 février au 3 mars 2024, salon professionnel pour l’agriculture et la foresterie. «Landtechnik im Alpenraum»: 3 et 4 avril 2024 à Feldkirch (A), congrès spécialisé sur les matériels de montagne.

Inscription pour l’«AlpInnovation-Trophy 2024» Les magazines Landwirt (Autriche) et Technique Agricole lancent pour la troisième fois le concours «Alp-InnovationTrophy». Des développements pour la mécanisation de l’agriculture de montagne sont recherchés. Les sociétés mais aussi les inventeurs privés peuvent s’inscrirer. Peuvent participer les matériels et développements mis au point dans les deux ans avant le colloque Landtechnik im Alpenraum (en français «Machines agricoles en milieu alpin»). Pour l’édition 2024, ce créneau s’étend donc d’avril 2022 à décembre 2023. Technique Agricole a déjà détaillé dans son numéro de septembre 2023 les critères d’évaluation appliqués pour l’«AlpInno­vation-Trophy 2024». Des informations précises sont également accessibles sur la page d’accueil de notre site internet www.agrartechnik.ch/fr. La clôture des inscriptions est fixée au 15 janvier 2024.

Ouverture du Forum de traite Depuis janvier 2023, la Haute école de Zollikofen (BFH-HAFL Zollikofen) est le nouveau partenaire de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) en technique de traite. L’établissement est responsable de la formation initiale et continue des contrôleurs de machines à traire dans toute la Suisse, avec un certificat professionnel conforme aux standards de la branche. Dans le cadre de cette collaboration, il existe désormais une plateforme centrale pour tous les acteurs du secteur des équipements de traite et de l’économie laitière, avec des locaux pour la formation pratique inaugurés de façon festive fin octobre.

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Actualité

Le «Meilleur Agri TikToker 2023» vient de Suisse Patrick Strassburger, de Steckborn (TG), a remporté le prix dans la catégorie «Best TikToker» (en langue allemande) au concours «DLG Agri Influencer Award 2023». Le jury a estimé que Patrick Strassburger a rédigé avec talent et avec une qualité de préparation technique des thèmes relatifs à l’agriculture et assimilés sur son compte TikTok @agrarfluencer. «Il produit avant tout des vidéos explicatives qui reprennent et éclairent de plus près un aspect des débats, une connaissance scientifique, des nouveautés agricoles ou des commentaires de médias sociaux», écrit le jury de la DLG. Il se consacre de préférence à l’agriculture avec un sens critique, à laquelle il répond de manière objective ou légèrement ironique, ou «il s’exprime calmement et en se tournant vers les autres afin de mieux valoriser l’agriculture». Patrick Strassburger a actuellement 41 500 followers sur TikTok. La remise des prix aura lieu lors de la «Young Farmers Party» à l’Agritechnica 2023 à Hanovre. Pour le prix des réseaux sociaux «DLG Agri Influencer Award», la DLG décerne un prix à un influenceur allemand et international dans les trois catégories «Meilleur YouTuber», «Meilleur TikToker» et «Meilleur Instagrammer/Facebooker».

Le «MegadRyll 2.0» remporte le prix spécial de l’ASMA Le véhicule porteur à cinq roues «MegadRyll 2.0» de l’agro-entreprise Ryser de Richenthal (LU) s’est vu décerner le 2 novembre, lors de la cérémonie des agroPrix à Berne, le prix spécial en machinisme agricole de l’Association suisse de la machine agricole ASMA. Le développement complémentaire opéré sur l’automoteur «MegadRyll 2.0» (le premier «MegadRyll» étant utilisé depuis dix ans) comprend un nouveau semoir associé à un véhicule porteur reposant sur cinq roues avec un châssis développé en interne et particulièrement adapté pour les cultures en pente. «Cette nouveauté est un modèle de combinaison de mécanique, d’hydraulique et de technique agricole moderne made in Switzerland», argumente le jury pour ce choix. La machine garantit un travail préservant le sol dans la pente sans dérive importante. De plus, cette innovation se caractérise par son centre de gravité bas, combiné à une excellente manœuvrabilité, précise grâce à un guidage par GPS. Le prix spécial de l’ASMA est doté de 5000 francs.

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Nouveaux chargeurs frontaux La nouvelle série de chargeurs frontaux «LK-M» de Kubota comprend cinq modèles équipés d’un parallélogramme mécanique intégré. Selon un communiqué, ces équipements améliorent la hauteur de levage et la puissance de façon optimale. La fonction «Easy-Plug» avec libération de la pression est évoquée comme une caractéristique remarquable. Elle facilite l’attelage et le dételage d’outils par un système de décompression avec la troisième fonction hydraulique. Cette décompression s’active d’un seul geste sur un levier à l’avant du chargeur. Tous les prééquipements actuels des tracteurs des gammes «M4003», «M5002» et «M6002» sont compatibles avec le nouveau design de ces chargeurs frontaux «LK-M». Kubota étend aussi son offre en solutions de charge avec le «M6001 Utility», pour laquelle des tracteurs avec un empattement long peuvent être équipés d’un châssis renforcé pour des sollicitations extrêmes. Les chargeurs frontaux sont fabriqués par un fabricant d’équipements d’origine (OEM), le français MX.


Actualité

Un «Astronaut» prêt à brancher «Lely m’a offert la meilleure solution avec son robot de traite prêt à brancher et son concept ingénieux», explique Andres Studer. Lely a su le convaincre par la simplicité et la rapidité du montage, ainsi que par la solution provisoire, idéale pour la transition. Depuis sa mise en service, le robot de traite d’Andreas Studer a trait à un emplacement provisoire dans le hall de couchage. «Cette installation provisoire m’a permis de transformer le nouvel emplacement de traite

«La fertilisation Cultan réduit le lessivage de l’azote» La fertilisation Cultan réduit fortement le lessivage de l’azote en grandes cultures. Agroscope arrive à cette conclusion suite à une expérimentation pluriannuelle avec des lysimètres et un essai de plein champ de trois ans. Des essais pluriannuels d’Agroscope montrent que ce procédé contribue à réduire le lessivage de l’azote de 38 % en moyenne, sans impacter le rendement. Selon les chercheurs, le moment et la profondeur d’application doivent être adaptés au métabolisme de la culture et aux conditions pédoclimatiques. Lorsque la solution de fertilisation Cultan est produite à partir d’ammonium recyclé d’eaux usées, de lisier et de déchets fermentés, le procédé peut contribuer à boucler le cycle de l’azote.

sans stress et, pour son installation, je n’ai pas eu besoin de procéder à des adaptations: le robot peut être simplement posé et mis en marche». Grâce au robot de traite prêt à brancher, Andreas Studer a pu renoncer au passage à un troisième système de traite comme solution transitoire, ce qui maintient le stress des animaux et des hommes à un niveau nettement plus bas.

Lindner marque le coup et annonce un changement de génération Voici 75 ans, l’entreprise familiale tyrolienne a construit son premier tracteur. Entretemps, plus de 80 000 unités ont été livrées à environ 40 000 clients. Aujourd’hui, 273 salariés produisent chaque année environ 1200 véhicules, dont environ 1000 tracteurs et, depuis 1968, aussi des transporteurs (environ 200 appareils) – tout pour l’agriculture de montagne alpine et celle dédiée aux fourrages, pour les cultures spéciales et les municipalités. L’entreprise recherche en permanence des niches. L’exemple le plus récent est un «Lintrac», taillé sur mesure pour répondre aux défis des producteurs de houblon. Durant l’exercice comptable 2022/23 achevé au 31 mars, Lindner a généré un chiffre d’affaires de 112 millions d’euros, soit une croissance annuelle de +13%, malgré des difficultés de livraison et un arrêt temporaire de l’installation de peinture (en raison d’un feu) ayant rendu la production plus difficile. Pour l’exercice en cours, Lindner vise une augmentation de +7% et l’augmentation de la cadence de production à un véhicule par semaine. Actuellement, la proportion

des ventes à l’export est de 55%, les marchés export les plus importants étant la France, la Suisse et l’Allemagne. Un agrandissement de l’usine à Kundl est également prévu. L’entreprise familiale a annoncé que la troisième génération de propriétaires,

avec Hermann, Stefan et Rudolf Lindner, va se retirer successivement de la direction opérationnelle dès avril 2024 et remettre le destin de l’entreprise entre les mains de la génération suivante, avec David, Manuel et Christoph Lindner.

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Actualité

Evénement Silent à Otelfingen (ZH) Les portes ouvertes de Silent, fin octobre à Otelfingen (ZH), menées en collaboration avec le réseau d’Oberkirch (LU), BASF Suisse SA et la pépinière viticole Meier de Würenlingen (AG), ont attiré plus de 900 visiteurs. «Cette rencontre d’acteurs de la branche avait pour thème principal les cultures arboricole et viticole», indique le dirigeant Peter Scherrer. «Avec les marques Antonio Carraro, Ferrari, Mulchy et autres, nous offrons, en tant qu’importateur et acteur de niche, des produits de pointe en viticulture et arboriculture, en travail du sol, en matériels de broyage et de fauche, en jardinage et en équipements communaux.»

44 ans pour Bächtold Landtechnik Voici 44 ans, Ernst Bächtold fondait à Menznau (LU) une société de machines agricoles. Il y a dix ans, elle a été cédée à Andreas Wittwer et Philipp Loosli. L’entreprise emploie aujourd’hui 32 salariés, parmi lesquels 6 apprentis mécaniciens en machines agricoles CFC. Pour marquer ces anniversaires, elle a organisé une exposition sur trois jours de ses nombreux produits propres ou de tiers avec en particulier les grues Bächtold qui, avec leur conception modulaire, sont proposées en plus de 30 variantes pour les besoins individuels de chaque client. Entre 3000 et 4000 visiteurs se sont déplacés pour l’occasion, un nombre jamais atteint jusque-là, selon Andreas Wittwer. La visite de l’entreprise comprenait des attractions comme le suivi du pilotage d’une grue pivotante suspendue avec lunettes de réalité virtuelle. Outre les grues des tracteurs, des godets basculants, valets de ferme, machines à balles et autres pompes à colimaçon étaient exposées, ainsi que des équipements forestiers de Schlang & Reichart, proposés depuis un an et demi.

Transmission CVT chez Siloking La nouvelle transmission à variation continue des vis de remorques Siloking doit demander moins d’effort au tracteur. «Le couple de démarrage fortement réduit ménage l’embrayage de la prise de force du tracteur», indique Siloking dans un communiqué. Le fonctionnement sans à-coups et confortable et la simplicité d’utilisation sont d’autres avantages. La transmission à variation continue proposée a été conçue comme équipement optionnel pour la gamme «TrailedLine 4.0» dans les variantes «System 1000+ 4535», «System 1000+ 3327», «Avant 3227» et «Premium 3022». Avec cette solution innovante, Siloking veut montrer que la tendance à l’augmentation de la taille des machines avec un volume utile jusqu’à 45 m³ ne nécessite pas parallèlement de tracteurs plus puissants. La transmission a été développée exclusivement pour Siloking avec un spécialiste de ces transmissions.

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Brasseur de lisier Wälchli cumule 70 années d’expérience en équipements pour le lisier, en particulier des agitateurs. Les appareils à moteur immergé produits par Wälchli sont efficaces et performants pour une utilisation dans toutes les formes de fosses, selon un communiqué. Cette configuration solide et inoxydable brasse des liquides agressifs et se révèle résistante aux courants vagabonds. Elle est proposée avec dispositif d’abaissement ou chariot à deux roues, ou pour des systèmes en canal ou slalom. Les agitateurs axiaux sont particulièrement adaptés aux longues fosses avec une paroi intermédiaire. Ils sont équipés WÄLCHLI donne de d’une pale d’agitation inl’élan à votre lisier! férieure fixe et de pales d’agitation supérieures flottantes, ce qui garantit une capacité d’agitation maximale, laissant peu de volume immobile. «L’entraînement est monté soit Agitateurs puisdirectement sur le plasants et robustes fond de la fosse, soit surélevé sur une console, ou dans un canal ou dans un puits entièrement encastré», explique le communiqué de Wälchli.


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Focus

C’est à partir du poste de pilotage de Swissgrid à Aarau (AG) que le réseau de transport suisse est surveillé. Photo: Swissgrid

La sécurité d’approvisionnement en électricité n’est pas acquise Depuis un peu plus d’un an, on agite le spectre d’une pénurie d’électricité chaque fois que la situation de l’approvisionnement en énergie électrique est évoquée. Nous voilà de nouveau à l’aube de l’hiver, aux prises avec l’angoissante question du risque de pénurie. Ruedi Hunger

«Il faudra désormais payer l’énergie à son vrai prix», a affirmé Michael Frank, directeur de l’Association des entreprises électriques suisses (ASE), dans une interview accordée au vice-directeur du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa) sur le thème du «Risque de pénurie d’électricité 2023/24». Estimait-il que l’énergie électrique avait été gratuite jusqu’en 2021? Ce n’est pas ce que Michael Frank a dit. Le fond de sa pensée était que les consommateurs, sen10

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sibilisés au coût réel de l’énergie par la hausse massive des prix, s’efforcent désormais d’utiliser l’énergie à meilleur escient.

Sécurité d’approvisionnement et pénurie Dans un réseau de distribution fonctionnel, production et consommation de courant doivent s’équilibrer, ce qui veut dire qu’à tout instant la fréquence du courant doit être de 50 hertz. D’un point de vue technique, le réseau électrique suisse est

juste un maillon du vaste réseau européen. Il assure le transport du courant d’un pays à l’autre à travers ses 41 lignes à haute tension transfrontalières. La Suisse est naturellement tributaire à son tour de ces liaisons pour sa propre sécurité d’approvisionnement. Si les calculs de l’Office fédéral de l’énergie tablent sur un approvisionnement en courant d’origine suisse assuré jusqu’en 2025, d’autres agences fédérales sont bien moins optimistes. La Commission fédérale de l’élec-


Focus

tricité (ElCom) craint pour la Suisse un risque d’insuffisance d’approvisionnement durant la période hivernale. L’Empa, réputé «neutre», va plus loin encore. Dans son étude, il fait valoir que faute de prendre des mesures adéquates, la Suisse sera menacée en hiver d’un «gigantesque déficit en électricité» si elle persiste à tout miser sur les pompes à chaleur et sur l’électromobilité. L’Elcom s’inquiète en outre de la dépendance croissante aux importations. L’Union européenne (UE) s’efforce quant à elle d’optimiser les échanges d’électricité et les capacités de puissance transfrontalières, évidemment dans le sens de ses intérêts. L’UE ne serait disposée à signer un accord bilatéral sur les échanges d’électricité qu’à partir du moment où la Suisse appliquerait la plupart des règles en vigueur. Bref, la Suisse se voit imposer des restrictions de ses capacités d’importation. En même temps Swissgrid craint une hausse des flux non planifiés. Pour préserver malgré tout la stabilité du réseau, la Suisse n’a d’autre choix que de mobiliser les précieuses réserves hydrauliques de ses barrages, au lieu de les utiliser pour son propre approvisionnement. Au risque, prévisible, de pénuries en hiver.

Le prix de l’électricité en Suisse Pour les clients captifs, le prix de l’électricité est composé du prix de l’énergie, des frais de transport et de différentes taxes et redevances. • Le prix/tarif de l’énergie est le prix de l’électricité fournie. En 2023, un ménage type paie en moyenne 13,08 centimes par kilowattheure (ct/kWh) pour le tarif de l’énergie. • Le tarif de l’utilisation du réseau comprend les coûts pour l’utilisation des réseaux de transport et de distribution. En 2023, un ménage type paie en moyenne 10,64 ct/kWh pour le tarif de l’utilisation du réseau. A partir de 2024, une «réserve hivernale» sera incluse en plus dans le tarif de l’utilisation du réseau, du fait de la crise énergétique.

• Les redevances de concession aux cantons et aux communes, ou taxes énergétiques politiques locales, sont très variées. Elles coûtent en 2023 à un ménage type 0,99 ct/kWh en moyenne. • Le supplément réseau selon l’article 35 de la loi sur l’énergie: le Conseil fédéral fixe chaque année le montant de la taxe visant à encourager les énergies renouvelables (RPC/SRI, RU, contributions d’investissement, prime de marché) et à protéger les eaux et les poissons. Avec la Stratégie énergétique 2050, ce supplément réseau a été relevé à 2,3 ct/kWh. En 2024, un ménage type ayant une consommation de 4500 kWh payera donc en moyenne 32,14 ct/kWh. Une entreprise type ayant une consommation de 150 000 kWh paie en moyenne 29,65 ct/kWh.

Stabilisation du réseau et énergie de réglage Comme susmentionné, le réseau de transport ne fonctionne qu’à la condition que la production et la consommation de courant s’équilibrent. Pour s’en assurer, des centres de conduite surveillent le réseau électrique 24 h / 24. Dès qu’un déséquilibre est constaté, entre demande et production, l’énergie de réglage est mobilisée. Il s’agit d’énergie que les centrales électriques mettent en réserve pour Swissgrid et qui peut être appelée rapidement. En cas de fluctuations du réseau, l’énergie de réglage est activée automatiquement ou manuellement par le centre de conduite de Swissgrid.

Production et marché de l’électricité En Suisse, l’électricité est produite par 650 centrales hydrauliques d’une puissance alternateur >200 kilowatts (kW), un millier de minicentrales, trois centrales nucléaires, 65 centrales éoliennes, environ 187 400 centrales photovoltaïques et 1000 centrales thermiques (installations au biogaz et incinérateurs d’ordures ménagères, centrales de cogénération). Le réseau de distribution comporte 250 000 km de lignes sur sept niveaux: très haute tension de 380

Du point de vue technique, le réseau électrique suisse fait partie du réseau européen. Photo: Ruedi Hunger

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Focus

à 220 kilovolts (kV), haute tension (36 à 150 kV), moyenne tension (1 à 36 kV) et basse tension (jusqu’à 1 kV). Ces niveaux de réseau sont complétés par trois paliers de transformateurs qui font passer le courant au niveau directement inférieur ou supérieur en cas de besoin. Même si l’approvisionnement ne peut pas être considéré séparément du marché de l’électricité européen, c’est surtout le marché interne qui intéresse les 5,1 millions de clients en Suisse. La production nette de la Suisse était en 2022 de 58 térawattheures (1 TWh = 1 milliard de kilowattheures ou kWh). Si on ajoute les importations, la consommation totale du pays se chiffre à 61,3 TWh. Après déduction de 7 % de pertes de transport et de distribution, la consommation finale s’établit à 57 TWh (statistique globale suisse de l’énergie).

Les principaux acteurs La Suisse compte plus de 600 gestionnaires de réseau de distribution, dont 70 % ne sont pas eux-mêmes producteurs d’électricité. Ce sont, entre autres, des communes tenues d’assurer l’approvisionnement dans une région clairement définie. Parallèlement à une demi-douzaine d’entreprises actives sur le plan national, voire international, il existe trois fournisseurs de courant «d’importance systémique», dont la défaillance éventuelle serait susceptible de menacer l’approvisionnement du pays. Ce sont Axpo, Alpiq et BKW, ainsi que Swissgrid, un

autre acteur important, à qui incombe la gestion de la totalité du réseau à haute tension. Swissgrid gère aussi les échanges de courant avec les pays européens. Les parts de Swissgrid sont détenues par les grosses entreprises énergétiques suisses.

Energies renouvelables: tout le monde en veut Les énergies renouvelables en provenance de la ferme ont plus que jamais le vent en poupe. Preuve en est le succès remporté par la journée de l’énergie organisée par le cercle de machines des Grisons. En plus d’offrir une contribution active à la sécurité d’approvisionnement, les panneaux photovoltaïques peuvent constituer une véritable source de revenu. Le maître agriculteur Andreas Obrecht, hôte de la manifestation, a ainsi déclaré: «les panneaux photovoltaïques sont le meilleur investissement que nous ayons pu faire sur notre exploitation». Dans un exposé, Christian Wolf, président du cercle machines de Suisse orientale et directeur de MBRsolar AG, a fait le tour des défis spécifiques auxquels est confronté le marché de l’électricité. «Le prix de l’électricité dépend du moment et de la manière dont un distributeur a signé des contrats de livraison avec un fournisseur de courant.» Selon Christian Wolf, c’est une question de chance, mais dont la spéculation n’est pas totalement absente. Le prix de l’électricité est fixé sur le marché au comptant day ahead suisse.

Les clients captifs Les entreprises dont la consommation dépasse 100 000 kWh par an sont libres de choisir leur fournisseur d’électricité. Seuls 0,8 % des utilisateurs sont dans ce cas. Les ménages et les petites entreprises sont des clients appelés «captifs», car ils sont obligés d’acheter leur courant auprès de leur fournisseur local.

La formation du prix de l’électricité Aux enchères journalières day ahead, les offres des différentes centrales électriques sont retenues dans l’ordre des prix proposés. Ces derniers tiennent compte des coûts marginaux, qui comprennent les coûts variables, p.ex. les frais de carburant, gaz et charbon, ainsi que du coût des certificats carbone. On obtient ainsi la courbe dite par ordre de mérite. En commençant par les offres les plus basses, on retient progressivement les offres des centrales proposant des coûts de plus en plus élevés, jusqu’à couverture de la demande. Au final, le prix de l’électricité sera déterminé par la dernière offre à trouver preneur sur le marché. En d’autres termes, le prix de l’électricité est fixé par la centrale aux coûts les plus élevés nécessaires pour satisfaire la demande. L’allure de la courbe par ordre de mérite change d’une demi-heure à l’autre, le prix d’équilibre du marché (market clearing

Grâce à la double utilisation centrale hydraulique/panneaux photovoltaïques, un barrage, ici celui du Val di Lei, de la centrale électrique de Hinterrein (GR), recèle une importante réserve d’énergie de réglage, tout en produisant une énergie renouvelable appréciée. Photo: Ruedi Hunger

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Focus

Acteurs et terminologie • Commission fédérale de l’électricité (Elcom): instance de régulation publique indépendante dans le domaine de l’électricité (elcom.admin.ch) • SuisseEnergie: programme porté par le DETEC (suisseenergie.ch) • Swissgrid: société nationale responsable de l’exploitation, de la sécurité de fonctionnement et de la surveillance du réseau de transport suisse; n’est pas lui-même producteur d’électricité (swissgrid.ch) • Ordre de mérite (traduction du terme anglais merit order): classement selon lequel les centrales électriques sont retenues pour assurer un approvisionnement aux conditions les plus favorables.

price) évoluant sans cesse en fonction de la demande, ainsi que de la disponibilité et des coûts variables des centrales. Sur le marché, la forte hausse des prix intervenue depuis février 2021 et culminant avec un record en septembre 2022, est entre autres due à la hausse des coûts des carburants et des certificats carbone, aux défaillances et coupures de certaines centrales et aux faibles performances des éoliennes. La guerre en Ukraine a également eu une influence certaine sur les prix du marché qui ont entretemps battu tous les records.

L’agriculture, qui consacre de vastes surfaces à la production d’énergie photovoltaïque, contribue activement à la sécurité d’approvisionnement en électricité. Photo: Ruedi Hunger

Importations et exportations Les échanges d’électricité sont déterminants pour l’approvisionnement sûr et efficace en Europe et en Suisse. Pour des raisons structurelles, la Suisse produit en été davantage de courant qu’elle n’en consomme. Les capacités de stockage pour l’hiver étant limitées, le courant estival excédentaire doit être exporté. Lors des années 2009 à 2023, l’excédent exporté était en moyenne de 5 TWh. En hiver la situation inverse prévaut, ce qui signifie que la Suisse produit alors trop peu de courant pour couvrir ses besoins

propres. Elle devient donc importatrice. Sur les dix dernières années, le solde des importations du semestre hivernal atteignait en moyenne 13 %, un chiffre qui fluctue cependant d’une année à l’autre selon les conditions météorologiques, la disponibilité des ressources hydrauliques et les centrales électriques. 1 Un courtier en électricité sert d’intermédiaire entre les fournisseurs d’énergie et les entreprises, en passant principalement par les marchés boursiers. 2 Marché au comptant EPEX Spot avec siège à Paris

L’électricité est une marchandise L’électricité est un «produit» qui se négocie sur les différentes bourses européennes de l’électricité et certaines plateformes de courtage1. Une gamme variée de produits sont ainsi achetés et vendus: depuis les produits à long terme tels que contrats annuels, trimestriels, mensuels ou hebdomadaires, jusqu’aux produits à court terme, tels que day ahead (du jour au lendemain) ou intraday (infrajournaliers). Les prestations de service systémiques dont l’objet est de pérenniser la stabilité du réseau, sont achetées sur ce marché par Swissgrid, gestionnaire du réseau de transport, au moyen d’amortissements. En Suisse – ainsi que dans d’autres pays – il existe une bourse de l’électricité (EPEX Spot 2) pour les transactions à court terme et une autre pour les transactions financières à terme. Le prix day ahead dans un pays donné, lorsqu’il est mis aux enchères sur l’EPEX Spot, sert aussi de référence pour les transactions financières à terme, dont celles d’électricité.

En 2022, la consommation en Suisse, de 57 térawattheures, était en baisse de 1,9 % par rapport à l’année précédente. La production indigène s’élève à près de 58 térawattheures. Photo: Ruedi Hunger

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Marché | Interview

«Nous devons continuer à investir dans le smart farming» Technique Agricole a interviewé Jari Rautjärvi, vice-président d’Agco, directeur général et responsable de la marque Valtra, au siège de Suolahti, en Finlande. Le dirigeant revient sur les synergies de groupe, évoque les changements récents dans la production et dans l’offre, puis aborde les perspectives d’évolution. Matthieu Schubnel

«Technique Agricole»: Qu’avez-vous appris de la pandémie sur le plan industriel? Jari Rautjärvi: Dans les usines Valtra, la production n’a pas été interrompue par le Covid. Mais la résilience de la compagnie doit être ajustée. Il est très difficile de l’améliorer en temps de crise. Nous avons appris que les chaînes logistiques sont très difficiles à comprendre; ce process com­ porte plusieurs niveaux et les ventes sont particulièrement complexes. La fermeture de certains marchés nous met dans l’em­ barras. Nous assurons dans un premier temps la préparation, puis nous recher­ chons des connexions de fournisseurs et des chaînes logistiques. Pour nous pro­ curer les composants, nous avons au­ jourd’hui retrouvé les défis habituels aux­ quels nous faisions face en temps normal. Selon vous, quels sont les principaux avantages pour Valtra à faire partie d’un groupe de grande envergure? En premier lieu, Valtra était par le passé la propriété d’une société finlandaise, mais ils ne comprenaient pas les agriculteurs. Faire partie d’un groupe de cette enver­ gure [ndlr: Agco] est déjà un bénéfice en soi. Nous pouvons disposer de synergies et être présent partout avec notre équipe commerciale. C’est un vrai bénéfice. Il en est de même avec l’ingénierie: nous avons besoin d’une taille critique pour pouvoir faire les choses telles que développer l’agriculture intelligente, le smart farming donc, ou notre expertise. De quelles synergies Valtra bénéficie-t-il au sein d’Agco? Nous utilisons quelques composants Agco de premier plan pour élaborer les produits de l’offre Valtra, tels que les mo­ teurs issus de l’usine Agco Power se trou­ 14

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«Pour nous procurer les composants, nous avons aujourd’hui retrouvé les défis habituels auxquels nous faisions face en temps normal», estime Jari Rautjärvi, vice-président d’Agco, directeur général et responsable de la marque Valtra. Photos: Matthieu Schubnel

vant à quelques centaines de kilomètres seulement du siège de Valtra, les trans­ missions et l’architecture électrique, tout en restant fidèles à ce que nos clients at­ tendent d’un tracteur Valtra et à la ma­ nière dont nous croyons pouvoir servir le mieux nos clients, en délivrant la meil­ leure expérience de tracteur au travers de nos gammes de produits.

D’autres usines Agco produisentelles des tracteurs pour Valtra? Les tracteurs Valtra sont produits à Suolahti en Finlande et dans les usines brésiliennes de Mogi das Cruzes et Canoas. Des trac­ teurs Valtra de plus petit gabarit sont aussi fabriqués dans l’usine Agco de Changzhou en Chine. C’est dans les années 1960 qu’a débuté la production des tracteurs Valtra


Interview | Marché

dans les usines de Suolahti et à Mogi das Cruzes. Cela dit, le site de Suloahti est un lieu important pour Agco car c’est le siège de la marque Valtra. Actuellement, les trac­ teurs les plus puissants de Valtra, ceux de la série «S», sont produits dans l’usine Agco de Beauvais en France mais cela va changer avec l’introduction de la sixième génération de série «S» en 2024. Le nouveau «S» sera ainsi produit à Suolahti [ndlr: voir à ce sujet notre article sur le Valtra Série «S» dans le numéro d’octobre 2023 de Technique Agricole]. Par ailleurs, dans notre usine de Suo­ lahti, nous fabriquons des composants de transmissions pour d’autres sites d’Agco. Combien d’employés travaillent aujourd’hui à l’usine de Suolathi et quelle est la capacité de production de l’usine? Au total, environ 1200 personnes travail­ lent actuellement pour Valtra. En 2021, nous avons produit environ 9200 tracteurs à Suolahti. Nous avons investi récemment dans nos process de fabrication et dans des technologies telles que des systèmes de production flexibles complémentaires et dans un nouveau banc d’essai de trans­ mission, qui autorisera une production plus importante de nos tracteurs des séries «Q» et «S», pour répondre à la demande croissante de nos clients. Une nouvelle installation de peinture a été mise en service récemment. A-telle permis d’augmenter votre capa­ cité de production? La nouvelle installation de peinture de 2000 m² renforce l’efficience de notre production et garantit une qualité élevée des finitions de peinture sur nos trac­ teurs. Notre installation de peinture pré­ cédente était imbriquée dans la ligne de production et n’était pas suffisamment large pour être compatible avec nos sé­ ries de forte puissance «Q» et «S». Cette nouvelle unité nous permet de peindre efficacement la série «S» désormais pro­ duite à Suolahti. En déplaçant l’installa­ tion de peinture, nous avons également été en mesure d’accélérer notre rythme de production et d’augmenter ainsi notre capacité. Quelle est la proportion de tracteurs Valtra dotés d’une couleur personnalisée? Les clients peuvent choisir la couleur de leur tracteur parmi sept teintes dispo­ nibles depuis la ligne de production. Ac­ tuellement, la couleur la plus populaire

«La nouvelle installation de peinture de 2000 m² renforce l’efficience de notre production et garantit une qualité élevée des finitions de peinture sur nos tracteurs», explique le responsable de la marque.

est le rouge utilisé sur 28 % de nos trac­ teurs. Le noir métallisé est la seconde couleur la plus choisie, avec environ 19 %. Le vert olive métallisé, le rouge métallisé et le blanc métallisé sont également des couleurs demandées. Environ 40 % de nos tracteurs sont commandés avec l’une de ces couleurs. En parallèle, Valtra «Unli­ mited» peut offrir n’importe quelle cou­ leur choisie par le client. Quel est la proportion de votre chiffre d’affaires global générée par la personnalisation de vos tracteurs via Valtra «Unlimited»? Actuellement, plus du tiers de tous les tracteurs sortant de Suolahti sont dotés d’une certaine forme de personnalisation «Unlimited». Cette proportion augmente à plus de 80 % dans le cas de notre nou­ velle série «Q». A compter de 2024, tous les nouveaux tracteurs série «S» de si­ xième génération seront eux aussi éli­ gibles aux fonctionnalités «Unlimited» et aux services de l’usine de Suolahti. Le nouveau tracteur haut de gamme Valtra «S416» fournit une puissance maximale de 425 chevaux. Jusqu’où cette course à la puissance (et surenchère de poids) va-t-elle mener? La nouvelle série «S» est un ensemble de produits globaux commercialisés sur les marchés clés de Valtra, de l’Europe jusqu’en Amérique du Sud et en Austra­ lie. Cette gamme de modèles de forte puissance dispose d’une large base de clients à travers le monde et nous voulons que ces derniers puissent profiter de la meilleure expérience de tracteurs Valtra également dans ce segment des fortes puissances.

Selon vous, quelle proportion de vos ventes est générée par l’option spécifique de poste de conduite inversé «TwinTrac», toutes gammes confondues? Le poste inversé «TwinTrac» est dispo­ nible pour les séries «N», «T», «Q» et «S», avec un total de plus de 15 % de tracteurs équipés. En tant qu’unique fabricant de tracteurs agricoles des pays nordiques, pourriez-vous citer quelques équipements spécifiques disponibles sur vos machines pour travailler dans un environnement froid (comme cela est parfois le cas aussi en Suisse)? Les tracteurs Valtra sont bien connus pour leur confort. Le chauffage situé au niveau des pieds a été lance par Valtra voici 35 ans. Aujourd’hui, nos cabines sont les plus performantes du marché en matière de chauffage. Dans nos modèles de la sé­ rie «Q», la chaleur remonte depuis la zone des jambes, tandis que 12 diffuseurs d’air distribuent de l’air frais de manière homo­ gène à travers la cabine. Nous disposons aussi d’options de siège chauffant. En matière de distribution, Valtra dispose aujourd’hui d’un réseau de vente global dans 75 pays. Quels sont les premiers marchés de la marque (en volume)? Valtra dispose aujourd’hui d’une forte présence et d’un potentiel de croissance élevé en Europe, Amérique du Sud, Afrique subsaharienne et dans la région Asie-Pacifique. En Europe, nos premiers marchés sont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, avec environ 42 % des tracteurs quittant Suolahti en direction de 11

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Marché | Interview

devons continuer d’investir dans ces voies. Cela dépend de la demande du point de vue du consommateur: la traçabilité, les nouveaux outils numériques du point de vue de la machine et également de la nouvelle chaîne alimentaire. De nouvelles innovations, de la numérisation, mais quoi d’autre? Il est facile de spéculer. Il pourrait y avoir quelques disruptions. Lorsque nous avons célébré les 60 ans de Valtra, nous parlions d’électrification. Cela viendra mais nous devons savoir comment cela sera implémenté. Nous avons des ingénieurs et cela peut arriver très vite car la transition va s’accélérer. Mais il est très difficile de prévoir cette évolution. Personne ne sait de quoi l’avenir sera fait et c’est aussi ça le business. «La distribution connectée au client de Valtra se concentre sur l’idée de garantir à l’agriculteur ou à l’entrepreneur un niveau élevé de service et d’assistance au bon endroit et au bon moment», rappelle Jari Rautjärvi.

ces pays. La stratégie de croissance de Valtra implique de développer nos capacités à assister les agriculteurs sur tous les marchés clés et nous avons sensiblement développé la part de marché de Valtra dans la gamme des 80 chevaux et au-­ delà. Valtra a introduit récemment la série «Q», et la nouvelle série «S» offre un potentiel de croissance supplémentaire. Comment assurez-vous la distribu­ tion des produits Valtra en Suisse au­ jourd’hui et de quelles spécificités disposent vos tracteurs sur ce marché? Les tracteurs Valtra sont distribués par GVS Agrar AG et les sociétés affiliées. GVS Agrar, dont le siège se trouve à Schaffhouse, est notre partenaire depuis de nombreuses années. La part de marché de Valtra a progressé également en Suisse et, dans le segment de marché des tracteurs de plus de 80 chevaux, Valtra avoisine les 7 % de parts de marché [ndlr: soit proche des 7,1 % réalisés à l’échelle européenne en 2022] ce qui est une amélioration significative par rapport au niveau de 4 % sur le marché suisse en 2020. La croissance a été générée par un réseau mettant l’agriculteur au premier plan, des produits bien adaptés tels que les séries «G» et «N», parmi d’autres facteurs positifs. La stratégie de distribution de Valtra suit-elle celle d’autres acteurs majeurs qui réduisent le nombre de distributeurs pour offrir un service plus professionnel? 16

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Tous les distributeurs de marques d’Agco et les points de service doivent adhérer aux normes d’excellences des concessionnaires au niveau mondial ainsi qu’aux normes spécifiques à Valtra. La distribution connectée au client de Valtra se concentre sur l’idée de garantir à l’agriculteur ou à l’entrepreneur un niveau élevé de service et d’assistance au bon endroit et au bon moment. Via les standards d’Agco, Valtra s’assure que tous les distributeurs disposent de moyens humains et matériels pour que les machines continuent à tourner. Le plan de croissance stratégique de Valtra vise à accroître la part de marché de façon rentable, améliorant la satisfaction du client et garantissant que les machines intelligentes et le service créent des expériences client exceptionnelles au quotidien. Valtra a procédé à la consolidation de son réseau de concessionnaires et continue à se concentrer pour disposer du type adapté de distributeurs professionnels sur place pour servir les agriculteurs et d’autres clients. Selon vous, quels seront les nouveaux besoins de vos clients à l’avenir? Il est très difficile de dire quand et ce qu’il en sera. Lorsque vous considérez le green deal, la durabilité, un grand groupe de consommateurs est attentif à ces notions. Nous disposons de la meilleure efficience, nous avons réduit l’impact environnemental. Je crois que le plus important est d’appliquer des solutions intelligentes et des technologies de smart farming. Nous

Selon vous, quel(s) type(s) d’énergie(s) sera/seront utilisé(s) sur les tracteurs Valtra à l’avenir? Nous croyons qu’il n’y a pas d’approche unique en termes d’utilisation de l’énergie. Il est probable que les agriculteurs utiliseront, dans le futur, une gamme de sources d’énergie, parmi lesquelles les tracteurs électriques, les diesels synthétiques, le biogaz et d’autres encore. Le diesel fossile fera encore partie de cet éventail pendant un certain temps. Les tracteurs Valtra sont compatibles avec l’huile végétale hydrogénée HVO. Nous utilisons à Suolahti le diesel «Neste MY renewable» pour tous les pleins initiaux de nos tracteurs depuis plus de cinq ans. Valtra travaille-t-il sur un projet spécifique de tracteur autonome à l’image d’autres marques du groupe? Oui, nous avons déjà produit des informations là-dessus, par exemple concernant la maintenance des aéroports. Et d’autres développements. Mais nous ne souhaitons pas en parler jusqu’à ce que nous soyons prêts. Nous développons aussi un concept leader/suiveur. Valtra prévoit-il de rester un cons­ tructeur exclusivement de tracteurs, ou devenir plutôt une marque globale comme Fendt, ou proposer des outils en complément comme Massey-Ferguson? Oui et non. Concernant l’Europe, la réponse est clairement oui. En Amérique du Sud, nous proposons des semoirs mais aussi des pulvérisateurs et d’autres outils. L’approche est très différente pour cette affaire que nous souhaitons développer dans ces pays-là.


Distinctions | Marché

Les vainqueurs révélés Les distinctions «Tractor of the Year» 2024 ont été dévoilées lors d’Agritechnica à Hanovre. Claas gagne dans la catégorie principale avec le modèle «Xerion 12.650 Terra Trac». Roman Engeler

C’est lors d’une ultime étape lors d›Agritechnica à Hanovre, en Allemagne, que s’est achevée l’édition 2024 du prestigieux concours «Tractor of the Year», soutenu par le manufacturier de pneumatiques BKT. Au cours de cette année, les 25 membres du jury d’autant de pays européens et de magazines professionnels – parmi lesquels Technique Agricole – ont étudié, observé et (pour certains) aussi testé les modèles inscrits par les constructeurs. Au total, 13 modèles ont concouru cette année dans l’une des trois catégories «Best Utility» (3 candidats), «Best of Specialized» (6 candidats) et dans la catégorie principale «Tractor of the Year» (4 candidats). Ce nombre est quelque peu en baisse par rapport à l’effectif habituel, certains grands constructeurs, à savoir SDF, le groupe CNH et John Deere, n’ayant pas participé aux éliminatoires de cette année. Le déroulement en Inde, au siège du manufacturier de pneumatiques BKT et sponsor du concours, de la réunion de lancement avec une première présentation des modèles, pourrait en être la cause.

La catégorie principale.pour Claas... De façon un peu inattendue, le tracteur «Xerion 12.650 Terra Trac» non standard a remporté la catégorie principale du «Tractor of the Year» 2024. Avec plus de 650 ch, le modèle était aussi le plus puissant de cette catégorie. L’efficacité glo-

«Best Utility» pour McCormick

bale de l’entraînement comprenant moteur et transmission à variation continue, ainsi que le train de chenilles préservant le sol ont au final décidé une majorité du jury à décerner cette distinction.

...et celle des tracteurs spécialisés pour Landini Le niveau de participation le plus élevé a été enregistré chez les tracteurs spécialisés, six candidats s’étant présentés dans la catégorie «Best of Specialized 2024». Pour la première fois, deux tracteurs électriques en faisaient partie avec le Fendt «e107 Vario» et le Farmtrac «25 GHST». Au final, Landini est arrivé en tête avec le modèle «Rex 4-120 GT RobotShift Dynamic». Ce tracteur est apparu sophistiqué, a marqué des points avec sa transmission robotisée (semi-automatique) et avec sa capacité à se mouvoir de façon autonome dans les rangées d’arbres ou de vignes à l’aide de capteurs à ultrasons.

Trois constructeurs avec trois modèles ont été retenus dans la sélection pour la catégorie «Best Utility», c’est-à-dire les tracteurs polyvalents signalés. Le jury a décerné le plus grand nombre de points au McCormick «X5.120» muni de sa transmission «P3Drive». Argo Tractors a développé luimême cette transmission. Elle offre 36AV/12AR ou 48AV/16AR vitesses avec trois rapports sous charge et quatre vitesses robotisées, soit un total de douze rapports à passage automatique dans chacune des gammes.

Prix de la durabilité à Fendt Depuis quelques années, un prix de la durabilité pour les tracteurs, baptisé «Sustainable Tractor of the Year», est également décerné. Avec cette distinction, l’accent n’est pas mis seulement sur le moteur – respectivement sur l’efficience du carburant, en liaison avec les émissions –, mais aussi sur des aspects de l’entretien, de la préservation du sol ou de la sécurité. Les possibilités numériques ou le degré d’automatisation jouent aussi un rôle déterminant. Ce prix a été attribué cette année à Fendt pour son tracteur «e107 V Vario». L’entraînement électrique, en combinaison avec le «RangeExtender» (pile à combustible au méthanol), qui augmente l’autonomie du pack de batteries, ont amené le jury à prendre cette décision. 11

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Dis-moi ce que tu portes, je te dirai qui tu es

Ruedi Hunger

Photo: Ruedi Hunger

Le vêtement est une sorte de «carte de visite». Cela vaut pour une personne, une exploitation ou toute une branche. Les agro-entrepreneurs, les domaines et les grandes exploitations montrent l’exemple en matière de tenues unifiées.


VÊTEMENTS DE TRAVAIL

Précisons d’abord qu’en agriculture, il n’existe évidemment aucune obligation d’équiper les collaborateurs avec des te­ nues uniformes. Dans d’autres secteurs en revanche, le port de vêtements sem­ blables pendant le travail est usuel. Cette «uniformisation» n’est toutefois pas tou­ jours bien accueillie.

Tenues vestimentaires unifiées Elle peut aller plus ou moins loin et inclu­ re presque tout ce dont un collaborateur à besoin, de la chemise aux pantalons et aux chaussures en passant par la veste. Mais une tenue uniforme est également une question de coût, car le personnel agricole évalue lui aussi son «entreprise» d’après la qualité des vêtements de tra­ vail. Il est donc important de les choisir soigneusement. Les vêtements profes­ sionnels doivent avant tout satisfaire aux exigences du travail. Mais il faut aussi veil­ ler à ce qu’ils correspondent aux besoins des collaborateurs. Pour faire le bon choix, on ne devrait pas hésiter à deman­ der conseil à l’extérieur. Dans les secteurs agricole et forestier, on ne fait guère de distinction entre vêtements de travail et de protection. Cela implique que cer­ taines règles de sécurité doivent être res­ pectées. Car une tenue de travail n’est pas un équipement de protection. En règ­ le générale, la tenue de travail remplace ou protège les vêtements privés.

Définir les exigences auxquelles doivent satisfaire les vêtements de travail Les vêtements de travail contribuent en premier lieu à l’hygiène. Lorsqu’ils sont unifiés, ils améliorent l’identification des collaborateurs par les tiers et soulignent ainsi l’image d’une exploitation ou d’une entreprise. Les tenues de travail doivent être résistantes, y compris aux effets mé­ caniques. Elles doivent en outre être confortables à porter par le collaborateur. La taille et la coupe jouent par consé­ quent un rôle important. Elles peuvent aussi comporter des éléments de couleur discrets, ce qui leur confère une touche de modernité. Comme l’agriculture se pratique en grande partie à l’extérieur, elles doivent également protéger contre la chaleur ou le froid, et occasionnelle­ ment contre l’humidité. Une protection optimale contre les intempéries est donc indispensable. A l’extérieur, les matériaux respirants ont fait leurs preuves. Ils évitent l’accumulation de chaleur, et le vêtement reste toujours agréablement frais sur la

peau. En même temps, ils doivent être suffisamment résistants aux intempéries pour que le collaborateur ne soit pas obli­ gé d’interrompre immédiatement son tra­ vail par temps pluvieux.

La protection et la visibilité Le vêtement ne doit pas gêner pendant le travail. Il faut donc veiller à ce qu’il laisse suffisamment de liberté de mouvement. Par exemple, les pantalons et les vestes ne doivent pas être trop serrés. Une veste (trop) épaisse comprime et entrave. A l’in­ verse, des vêtements trop amples aug­ mentent notamment le risque d’accident. Une tenue fonctionnelle est aussi une te­ nue confortable. Outre l’aspect visuel et

Les personnes qui travaillent et se déplacent avec des machines et des véhicules devraient aussi être attentives à la visibilité.

Les personnes travaillant et se déplaçant avec des machines et des véhicules de­ vraient aussi être attentives à la visibilité, sachant que les transports se font même par mauvaise luminosité. Les vêtements de protection appropriés sont munis d’éléments réfléchissants. Ils reflètent la lumière des phares et rendent ainsi la per­ sonne «visible».

L’aspect visuel compte L’esthétique des vêtements est impor­ tante. Le design et les couleurs sont plus qu’une simple question de goût. Une te­ nue attrayante augmente la satisfaction du collaborateur et a ainsi une influence positive sur le résultat du travail. Le lan­ gage vestimentaire ne doit pas être sous-estimé. Celui qui veille à l’attractivité et à la propreté des vêtements signale aussi à l’extérieur qu’il est très attentif à la qualité du travail. Lorsque les vêtements professionnels présentent un aspect vi­ suel unifié, on sait immédiatement à qui l’on a affaire. Une exploitation agricole qui investit dans des tenues appropriées et propres investit dans son image.

Calculer les coûts le confort, l’effet protecteur joue égale­ ment un rôle. Des genouillères peuvent s’avérer nécessaires pour certaines activi­ tés, surtout lorsque le collaborateur tra­ vaille à genoux sur une machine ou sur le sol. Les articulations sont toujours des parties du corps vulnérables. Il faut éva­ luer s’il est nécessaire de les protéger et prévoir le cas échéant des vêtements de travail assurant une protection adéquate.

Comme évoqué plus haut, l’acquisition de tenues de travail (unifiées) a un coût. Et l’on oublie souvent les frais subséquents liés par exemple au lavage régulier et à l’entreposage. Lorsque plusieurs collabo­ rateurs travaillent dans une exploitation, les vêtements professionnels doivent être disponibles en différentes tailles. Dans les grandes exploitations, les agro-entre­ prises et les entreprises publiques, le net­

Des vêtements confortables facilitent aussi une longue journée de travail au volant. La taille et la coupe jouent alors un rôle important. Photo: Grimme

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VÊTEMENTS DE TRAVAIL

toyage est souvent externalisé. Bien souvent, celui-ci peut même revenir moins cher que s’il était effectué en interne.

Corporate Identity Il n’est pas rare de nos jours que la philosophie de l’exploitation ou de l’entreprise s’exprime au travers des vêtements de travail, y compris dans le secteur agricole. On parle souvent dans ce contexte de «Corporate Identity». Cette notion désigne le visage sous lequel une société se présente sur le marché. Elle permet à une entreprise – dans notre cas une exploitation agricole ou une agro-entreprise – de se distinguer par sa présentation individuelle et de se démarquer ainsi de ses concurrents. Pour en revenir aux vêtements professionnels: les collaborateurs qui exécutent des tâches bien définies peuvent par exemple être équipés avec des tenues aux couleurs unifiées. Il est évidemment préférable d’associer le personnel au processus décisionnel (choix de vêtements de travail adéquats), même si cela devient un peu plus compliqué. L’objectif est non seulement que les vêtements soient bien adaptés, mais aussi que le collaborateur s’y sente à l’aise.

Miser sur la qualité et la longévité des vêtements de travail est un pari gagnant. Photo: Amazone

L’individualisation est-elle nécessaire? Une tendance à l’individualisation s’observe aussi dans l’agriculture et la sylviculture. Elle consiste à laisser aux collaborateurs une certaine marge de manœuvre dans le choix des vêtements professionnels, tout en conservant une tenue unifiée. Cette démarche a toutefois aussi une incidence sur les coûts d’acquisition. La tenue du collaborateur ne doit pas toujours suivre les dernières tendances de la mode. De toute façon, celle-ci change continuellement. Si l’exploitation ou la société dispose d’un logo, celui-ci peut être intégré au vêtement. Sinon, il faudrait saisir l’occasion pour envisager d’en créer un. Un logo montre qui est membre de l’exploitation. En même temps, à l’instar des tenues unifiées, il est étroitement assimilé à l’entreprise et engage ainsi celui ou celle qui le porte.

Les gilets et les vestes protègent du froid, notamment en intersaison. Photo: ldd

Conclusion «L’habit fait l’homme», autrement dit le vêtement est une carte de visite. Pour les personnes de l’extérieur, le premier regard est souvent déterminant. En ce sens, porter des vêtements attrayants et propres contribue aussi à valoriser l’image de l’agriculture. 20

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Les pantalons ne doivent pas être trop tendus, même en posture agenouillée. Photo: Bridgestone


VÊTEMENTS DE TRAVAIL

Lors du travail du sol, la quantité de poussière générée peut être considérable. Des cabines fermées équipées d’un système de filtration constituent une protection essentielle dans ces conditions. Photo: Ruedi Hunger

Les accidents ne sont pas le fruit du hasard. Protégez-vous! Presque tous les travaux agricoles ont un potentiel d’accidents plus ou moins graves. Soyons clairs: l’agriculture est en soi sans danger, mais ignorer les mesures de protection peut être risqué et avoir encore des conséquences des années plus tard. Ruedi Hunger

Outre les conséquences directes des accidents, ce sont les douleurs et les maladies indirectes liées au travail qu’il faut atténuer ou prévenir. Les affections au dos, aux hanches et aux jambes, en particulier, augmentent avec l’âge, même si leurs causes remontent à des années voire des décennies. Les personnes exposées à de la poussière pendant leur jeunesse peuvent souffrir plus tard de problèmes respiratoires.

L’équipement de protection individuelle L’équipement de protection individuelle (EPI) est utilisé dans toutes les situations où les risques et les crises sanitaires liés au travail ne peuvent être exclus par des mesures techniques et organisationnelles. On entend régulièrement l’argument «cet équipement gêne, est inconfortable et ne sert à rien». Or, l’effet protecteur mais aussi le confort des EPI sont constamment améliorés. Ce dernier point est essentiel,

car il constitue la condition à laquelle ces équipements sont portés. De surcroît, et c’est un fait bien connu, l’exemple montré par le maître d’apprentissage, le supérieur, le responsable de la sécurité et les parents est un aspect motivant pour les apprentis, les collaborateurs et les enfants. Inversement, les employés sont tenus d’utiliser correctement les EPI mis à leur disposition.

Des EPI propres et accessibles Les EPI incluent notamment les protections respiratoires, auditives et cutanées, les gants, les vêtements de protection, les lunettes de protection et les casques. A l’exception des équipements remis personnellement aux collaborateurs, ces équipements doivent être disponibles sur place ou de manière centralisée. Cela implique un contrôle régulier de leur état et des quantités restantes. Il incombe au collaborateur de nettoyer et de remettre l’EPI au lieu d’entreposage après chaque utilisation.

La prévention des accidents commence par (dans) la tête Un casque protège la tête des blessures dues aux chocs, aux chutes ou à des projections d’objets. Un casque de protection adéquat est doté d’un intérieur épousant facilement la forme de la tête. Par ailleurs, le port d’un tel casque est une question d’habitude; il est obligatoire sur les chantiers. Il est aussi recommandé pour la pratique du vélo et de l’équitation. Les casques peuvent vieillir, c’est pourquoi il

Parés pour la pulvérisation! L’équipement de protection individuelle pour la pulvérisation comprend: • la protection de la tête et des yeux • un masque de protection P2 ou A2P2 • des gants en nitrile • une combinaison de traitement • des bottes en caoutchouc ou en PU

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VÊTEMENTS DE TRAVAIL

convient de les contrôler régulièrement, en particulier après de fortes sollicitations.

L’apport d’air propre La présence de poussières dans l’air occasionne des maladies telles que l’asthme, la bronchite ou le poumon de fermier. L’air inhalé et la poussière peuvent contenir des toxines de bactéries ou de moisissures, des acariens, des particules cutanées, des minéraux inorganiques ou des particules végétales. Un mélange peu ragoûtant qui pénètre dans les poumons par les voies respiratoires. Des masques jetables adaptés sont nécessaires en cas de poussière, par exemple lors de l’affourragement, du paillage, du chargement et du nettoyage du bétail. Ils sont adaptés aux efforts physiques légers à moyens. Les masques jetables FFP2 devraient faire partie du stock d’EPI de chaque exploitation. Ils ne conviennent toutefois pas à toutes les situations. Les autres appareils filtrants sont les demi-masques (en caoutchouc), les masques intégraux ou les appareils filtrants à air pulsé. Ces derniers ne doivent pas être confondus avec les respirateurs à air frais, qui sont utilisés lorsque l’air inhalé ne contient pas suffisamment d’oxygène.

Protéger les yeux et… Selon le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), les yeux sont touchés dans environ 20 % des accidents professionnels et les lésions oculaires sont souvent incurables. Parmi les multiples sources de dangers, on peut citer les lésions mécaniques provoquées par des éclats de bois, des copeaux ou des branches durant les travaux avec des tronçonneuses ou d’autres machines de travail du bois. Lors du meulage, du perçage ou du ponçage, les pièces métalliques ainsi que les particules de meules et de disques constituent une menace. Les travaux du béton et de la pierre présentent des risques d’éclats. Outre ces dangers mécaniques, on dénombre un large éventail de menaces chimiques, parmi lesquelles les éclaboussures lors de travaux avec des acides et des bases, le mélange de produits phytosanitaires ou la manipulation de peintures, de produits de nettoyage, de désinfectants et de solvants. Enfin, les yeux doivent être protégés des rayons ultraviolets (soudage, lumière solaire) et infrarouges (soudure au gaz).

niques et organisationnelles. Ces dernières décennies, de grands progrès en matière de protection auditive ont été réalisés grâce aux cabines tout confort des véhicules agricoles. Les motofaucheuses, les débroussailleuses et les tronçonneuses émettent toujours un bruit fort. Leur niveau sonore est si élevé qu’il endommage l’ouïe dont la limite supérieure a été établie par les spécialistes à 87 décibels dB(A). Les scies circulaires et les broyeuses se situent au-dessus de ce seuil avec 100 dB(A) et les tronçonneuses avec 105 dB(A). Le seuil de douleur se situe à 120 dB(A). Le port de protections auditives est recommandé à partir de 80 dB(A) et est obligatoire aux postes de travail exposés à des bruits de plus de 85 dB(A). Pour des raisons d’hygiène, les protections auditives doivent être personnelles.

Protéger et soigner ses mains Selon le SPAA, près d’un cinquième des accidents agricoles concernent les mains. Les mains et les avant-bras doivent donc être protégés contre les risques mécaniques, thermiques et chimiques. Il existe des gants en cuir, en coton, en Kevlar, en Dyneema, en nitrile ainsi que des combinaisons de ces matériaux pour les applications les plus diverses. Il convient toutefois d’éviter de porter ces gants, ou de les remplacer par des gants bien ajustés lors de travaux avec les perceuses, tours et autres machines rotatives, pour éviter d’être happé, saisi ou enroulé. En règle générale, seuls les gants en nitrile ou en néoprène sont autorisés pour la manipulation de produits chimiques. Il est impératif de sécher rapidement les gants après utilisation afin d’éviter le déve-

Législation L’utilisation des EPI est réglementée par les textes suivants: • loi fédérale sur l’assurance-accident (LAA), article 82 • ordonnance sur la prévention des accidents et des maladies professionnelles (VUV), articles 5 et 11 (alinéas 1, et 11e, point b) • directives de la CFST et de la SUVA donnant des instructions sur le port des EPI • directive CFST 6508 exigeant que les exploitations agricoles ayant des collaborateurs et des apprentis appliquent un concept de sécurité

loppement de bactéries et de champignons à l’intérieur. Le plus indiqué est d’utiliser un sèche-chaussures/bottes ou un sèche-gants. On oublie souvent que les mains ont aussi besoin de soins. Les pommades de protection protègent la peau contre la pénétration de particules de saleté et facilitent son nettoyage ultérieur.

Avec l’ergonomie, moins de contraintes physiques Au début, ce n’est qu’un simple mal de dos, puis des douleurs apparaissent avant de se transformer en affections chroniques. Près de la moitié des personnes travaillant dans l’agriculture souffrent de pathologies dorsales. La colonne vertébrale est soumise à de fortes contraintes lors du levage et du port de charges, mais aussi en conduisant le tracteur. Une position ergonomique correcte et un aména-

… les oreilles L’exposition au bruit sur le lieu de travail peut être diminuée par des mesures tech22

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Le plus grand risque de contamination se situe lors de la préparation de la bouillie. Le port d’une protection corporelle complète est dès lors vivement recommandé. Photo: Ruedi Hunger


VÊTEMENTS DE TRAVAIL

gement adéquat du poste de travail contribuent à réduire les dysfonctionnements du dos. Il est généralement admis que les charges doivent être soulevées en position accroupie, les jambes écartées et le dos droit et tendu. Lors du port de charges, le haut du corps doit être maintenu droit. Bien d’autres principes relatifs au levage, au transport et à la dépose de charges peuvent être consultés dans la brochure intitulée Equipements de protection individuelle et publiée par le SPAA (voir encadré ci-dessous).

L’habit fait le moine… et aussi les chaussures Sur l’exploitation, le port de bottes et de chaussures appropriées fait partie des EPI. La notion «approprié» est assez large. Il s’agit souvent de la force de l’habitude, notamment en ce qui concerne le port de bottes, qui est quasiment l’apanage du paysan. Les bottes de protection sont en PUR spécial ou en caoutchouc (pas de bottes en PVC). Elles se composent d’une doublure intérieure en coton, d’une coque en acier au-dessus des orteils et d’une semelle profilée antidérapante qui résiste aux huiles, aux graisses, aux acides et aux bases. Elles offrent en outre une bonne protection des talons et des chevilles. Les chaussures de sécurité sont, elles aussi, composées d’une semelle profilée antidérapante, résistant aux huiles, aux graisses, aux acides et aux bases, et une coque en acier au-dessus des orteils. Elles disposent en outre d’une assise plantaire anatomique. Ces chaussures montent au moins jusqu’à la cheville. Les baskets ne sont pas des chaussures de travail.

La tenue de pulvérisation Les combinaisons de protection sont souvent soumises à de fortes contraintes mécaniques, biologiques et/ou chimiques. Une tenue de pulvérisation sert simplement à empêcher le contact direct entre la peau et les produits chimiques. Les

Le nettoyage des étables n’est pas un travail agréable. Une tenue de protection empêche d’être trempé jusqu’aux os. Photo: ldd

contaminations se produisent presque toujours lors de la préparation de la bouillie. Les combinaisons sont fabriquées en microfibres ou en tissu à membrane (Goretex ou Sympatex). Les combinaisons à usage unique sont jetées après une seule utilisation. En cas de port de vêtements de travail normaux, et en particulier lors de la préparation d’une bouillie, la partie avant du corps doit au moins être protégée par un tablier. Dans les cultures fruitières et viticoles ainsi que dans les serres, une combinaison homologuée est exigée pour effectuer les traitements phytosanitaires. En plus de la combinaison de protection, il convient de porter des gants en nitrile, des bottes et un couvre-chef. Il est également recommandé de se protéger le visage pendant la préparation de la bouillie. Le port d’un masque de protection dépend du produit utilisé. Si le fabricant recommande ou impose une protection respiratoire, il peut s’agir d’un masque jetable, d’un demi-masque en caoutchouc, d’un masque intégral ou d’un système à ventilation. Dans tous les cas, il est important que le masque soit bien ajusté et adapté à la forme du visage.

et en polyuréthane sont perméables à l’air et améliorent le confort. Les vêtements anti-humidité doivent être de taille suffisamment grande pour qu’une protection thermique puisse être portée en dessous. Il en va d’ailleurs de même pour un simple imperméable.

Protection contre les chutes Dans l’agriculture, on manipule souvent des objets sur des silos, des toits, des échelles ou des échafaudages. Il convient avant tout de prendre des mesures de protection. Dans certaines situations, un EPI approprié sert de protection contre les chutes, par exemple lors de réparations sur les toits, de déplacement de la fraiseuse pour silos, d’installations et de nettoyage sur/dans des silos-tour, d’entretien sur des grues, de construction et de démolition, d’entretien d’installations solaires ou de soins aux arbres. Avec des harnais inadaptés ou en l’absence d’un dispositif anti-chutes, les blessures surviennent même à de faibles hauteurs de chute. La condition de base est l’utilisation d’échelles contrôlées et sécurisées.

Conclusion

Conseils avisés réunis dans la brochure du SPAA La brochure intitulée Equipement de protection individuelle et éditée par le SPAA fournit des informations exhaustives et des conseils précieux sur l’équipement de protection dans l’agriculture. Elle peut être commandée auprès du SPAA à Schöftland ou sur le site www.bul.ch.

L’automne: la saison du nettoyage Les vêtements contre l’humidité doivent être confortables, en plus d’être légers, étanches (même en cas de travail prolongé), anti-salissures, perméables à l’air et robustes. Sur le plan du confort, le vêtement doit être composé d’un matériau élastique au niveau des épaules afin d’assurer une bonne mobilité. Des ouvertures permettant l’aération sous les aisselles sont souhaitées. Les tissus en microfibres

Les accidents ne sont pas le fruit du hasard: ils ont une cause bien précise. Il est donc impératif de les prévenir en portant les EPI adéquats. Le «vite fait, bien fait…» n’est pas acceptable! Il faut parfois attendre un moment avant que l’EPI ne soit disponible et enfilé. Celui qui joue avec le facteur risque est d’emblée perdant. L’EPI doit empêcher les conséquences graves d’un accident et les atteintes irréversibles à la santé. 11

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VÊTEMENTS DE TRAVAIL

Susanne Baumann est propriétaire et directrice de l’entreprise Urech Lyss Versand AG, à Lyss (BE). Photos: Heinz Röthlisberger

«Demande de qualité et de confort» «La qualité et le confort sont deux des principaux critères des tenues de travail», confie Susanne Baumann, à la tête de la société Urech, à Lyss (BE). Les gammes de vêtements destinés aux femmes pour le travail à l’extérieur, à la ferme et dans les champs s’étoffent constamment. Heinz Röthlisberger

«Il en va des vêtements de travail comme des outils et des machines, le client n’hésite pas à dépenser un peu plus pour obtenir une bonne qualité», indique Susanne Baumann. La propriétaire et directrice de l’entreprise traditionnelle Urech Lyss, dans le canton de Berne, sait de quoi elle parle. Son commerce vend sur catalogue, en ligne, ainsi que dans sa filiale de Lyss des vêtements de travail, des chaussures et d’autres articles pour l’agriculture, la sylviculture, ainsi que pour les artisans et les chasseurs sur tout le territoire suisse. «Les pantalons et les vestes de classe supérieure sont très demandés car l’objectif des clients est de garder ces vêtements plusieurs années. Ils ne veulent pas en racheter sans cesse et sont donc prêts à payer un peu plus pour avoir de la bonne qualité», poursuit Susanne Baumann. Le pantalon est d’ailleurs l’article le plus important de l’as24

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sortiment des vêtements de travail, explique-t-elle, car c’est la partie la plus sollicitée. Celui qui a deux ou trois bons pantalons dans son armoire sait bien pourquoi.

Des vêtements fonctionnels, composés de stretch Un autre aspect important des vêtements de travail est le confort, un domaine qui a beaucoup évolué ces dernières années. Les pantalons stretch sont ceux qui offrent un maximum de confort. En effet, pour ceux qui se penchent beaucoup ou qui se mettent à genoux, qui montent et descendent de machines et qui restent longtemps assis au volant du tracteur, un pantalon stretch est vraiment un bon choix. Qu’ils soient entièrement stretch ou dotés d’empiècements stretch, ces pantalons s’adaptent très bien et suivent tous les mouvements. Comme l’explique

la directrice d’Urech: «La technologie utilisée est de très haut niveau et de grande qualité.» Pour que les pantalons résistent à une forte usure, les parties très solli­ citées comme les genoux ou les poches sont encore renforcées par un tissu robuste. Les bas de jambes doivent également être réalisés en tissu résistant. Selon le fabricant, l’ourlet peut être rallongé de quelques centimètres sans qu’il ne soit nécessaire de coudre, ce qui s’avère très pratique. Dans l’ensemble, les pantalons de travail actuels sont très fonctionnels. Ils le sont d’autant plus lorsqu’ils sont munis de plusieurs poches, de poches pour genouillères, de déflecteurs et de fermetures éclair d’aération sur les côtés.

Les bons vieux pantalons sapeur Alors qu’autrefois les vêtements de travail étaient très classiques avec une coupe


VÊTEMENTS DE TRAVAIL

droite, grande et large, ils sont aujourd’hui ajustés et sportifs. Il est parfaitement possible de porter ces vêtements dans un contexte autre qu’agricole, par exemple lors d’une exposition. Dans le temps, les agriculteurs disposaient d’une blouse de vacher, d’une blouse professionnelle et de surpantalons, généralement en coton, qu’ils enfilaient pour protéger leurs vêtements. Susanne Baumann mentionne également les vêtements de travail de type sapeur, avec leur tissu épais vert chiné rappelant les tenues militaires, mais qui sont très robustes et résistants et que l’on peut encore acheter aujourd’hui. «Si ce type de vêtement plaît aux anciennes générations, les jeunes ont tendance à les délaisser.» La veste polaire Helly Hansen, réversible, et que l’on appelait, selon la région, «der Fäsu» ou «le Hansen», a toujours été un produit phare. La veste polaire était appréciée parce qu’elle tenait chaud, était élastique, hydrofuge et respirante. «La véritable veste polaire Helly Hansen n’existera malheureusement plus à l’avenir», déplore Susanne Baumann. En effet, le fabricant a arrêté la production et la remplace par de la polaire normale. «Mais nous disposons encore d’un dernier lot de vestes polaires originales Helly Hansen en stock», signale-t-elle.

Ne pas acheter trop serré La couleur la plus populaire du moment est l’anthracite, un gris foncé. Cela dit, le rouge, le bleu et le brun sont également appréciées. C’est notamment le cas lorsqu’il s’agit, par exemple, d’une entreprise de travaux agricoles où l’image doit être uniforme afin de se démarquer des autres entreprises. Lors du choix de la taille, de nombreux clients ne sont souvent pas très sûrs. L’ex-

périence montre qu’il ne faut pas acheter des vêtements de travail trop serrés et plutôt une taille au-dessus qu’en-dessous. Une tenue trop étriquée est désagréable lorsque l’on se penche et, de surcroît, avec une moindre place dans les poches. Les jeunes préfèrent une taille basse à une taille haute, car cela donne un aspect plus sportif. Susanne Baumann a observé que lorsqu’un client a trouvé un pantalon confortable qui lui convient, il le commande à nouveau. Les hommes, en particulier, reprennent en général le même article s’ils en sont satisfaits.

Un lavage normal Pour l’entretien, Susanne Baumann recommande un lavage normal en machine. «Pas de lessive complète avec azurant optique, sinon le tissu se décolore très vite», conseille-t-elle. Les vêtements peuvent aussi être lavés à 40 degrés, ce qui est plus écologique. Mais selon les travaux effectués dans l’étable, on ne peut pas éviter un lavage à 60 degrés. «L’humidité est le plus grand ennemi des chaussures», explique-t-elle. Souvent, une nuit ne suffit pas pour un séchage complet et les chaussures ne sont pas encore sèches le matin. Cet environnement humide génère des bactéries et des odeurs, ce qui nuit aussi bien aux pieds qu’aux chaussures. «Si l’on veut avoir des chaussures sèches et des pieds chauds, une paire de rechange est indispensable.»

Les lignes féminines sont en constante augmentation Mais revenons aux vêtements de travail. Ceux-ci ne sont plus l’apanage des hommes car il existe depuis longtemps des collections pour femmes. «L’assorti-

Les bas de certaines marques de pantalons peuvent être rallongés de quelques centimètres sans couture.

Maison de vente par correspondance Urech Fondée voici 65 ans par Paul Urech, l’entreprise Urech, à Lyss (BE), emploie 21 collaboratrices dans sa société de vente par correspondance et sa filiale (également à Lyss). La vente de l’assortiment fonctionne toujours au moyen d’un catalogue distribué quatre fois par an dans toute la Suisse. «Le catalogue est pour nous très important», explique Susanne Baumann, qui a repris la société en 2011 et qui la dirige depuis lors en tant que propriétaire et directrice. Comme auparavant, une quantité importante de marchandise est commandée par téléphone et via les talons du catalogue. La part des commandes en ligne s’élève à environ 60 %. Chaque catégorie professionnelle se distinguait autrefois par ses propres vêtements de travail. Aujourd’hui, les choses sont plus homogènes. «Toutes les professions ont les mêmes exigences de confort et de qualité», conclut Susanne Baumann.

ment est certes plus restreint que celui des hommes, mais les tenues féminines pour le travail à l’extérieur, sur la ferme et dans les champs sont en constante augmentation. Les vêtements doivent être adaptés à la silhouette et les femmes apprécient la diversité», constate notre interlocutrice. En revanche, les combinaisons robustes et les salopettes pour enfants sont très appréciées depuis un certain temps et ont un grand succès. En outre, les pantalons et les vestes de coupe moderne séduisent les enfants depuis belle lurette. «Ils veulent s’habiller comme leur père», sourit Susanne Baumann.

«La gamme de vêtements de travail pour femmes est en constante extension», explique Susanne Baumann.

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VÊTEMENTS DE TRAVAIL

Fonctionnels et à la mode Tous les métiers de la forêt connaissent les vêtements de protection individuelle. Aujourd’hui, grâce aux cours de bûcheronnage et aux campagnes de sensibilisation de différentes organisations professionnelles, ces équipements conçus pour les travaux forestiers sont aussi utilisés dans l’agriculture. Ruedi Hunger

Dans les travaux forestiers et le bûcheronnage plus que dans toute autre profession, la question du pourquoi ne se pose même pas. Porter un équipement de protection individuelle (EPI) protège contre les blessures graves et les intempéries. Le principe «voir et être vu» vaut tout particulièrement. C’est pourquoi le secteur forestier est l’un des premiers à avoir misé sur des vêtements de couleurs vives. Une bonne visibilité n’est que l’un des critères que l’EPI doit remplir. Le vêtement doit aussi être fonctionnel et de préférence à la mode. Une veste se caractérise par la présence d’orifices d’aération, des extrémités de manches réglables, des poches adaptées, une fermeture éclair cachée et bien sûr un tissu résistant à la déchirure. Une taille adéquate et une bonne respirabilité jouent un rôle déterminant pour le confort. Une ceinture large, réglable par velcro, permet un ajustement individualisé.

Remplacer les vieux pantalons anti-coupures Le but des pantalons anti-coupures est d’éviter les blessures graves causées par la tronçonneuse. Ils sont d’autant plus volontiers portés que l’on s’y sent à l’aise. Les modèles actuels sont agréables. Des genoux préformés contribuent au confort. Dans les exploitations agricoles, notamment celles qui ne gèrent que de petites surfaces forestières, il n’est pas rare de trouver, suspendus dans une caisse, des pantalons anti-coupures achetés de longue date qui, suivant les circonstances, ne présentent pas encore le confort requis. En outre, ils n’ont peutêtre jamais été lavés, ou ont au contraire déjà passé 25 fois dans la machine et devraient, ne serait-ce que pour cette raison, être remplacés.

Que trouve-t-on sur le marché? Il existe de nombreux fournisseurs de vêtements de protection, raison pour la26

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Bien se protéger avec des vêtements adéquats au design moderne pour travailler sans accidents en forêt. Photo: Knox

quelle nous ne mentionnerons que deux marques connues: parmi les nouveaux arrivés sur le marché figure par exemple Aspen. Connu comme fournisseur de carburants spéciaux, Aspen a relevé ce défi il y a plus de deux ans avec une ligne commercialisée sous le nom d’«Aspen Timberwear». Pour se faire une place en tant que nouveau venu, il faut pouvoir se démarquer de la concurrence. Selon ses propres informations, Aspen se profile grâce à certaines spécificités. Ainsi, alors que la plupart des pantalons anti-coupures possèdent des fermetures éclair de ventilation à l’arrière des jambes, Aspen privilégie l’insertion de parties en maille filet dans la zone inférieure des cuisses.

Comme on le sait, le but de toute «aération» est d’évacuer la chaleur humide, qui se dirige vers le haut et doit trouver une sortie. Une autre caractéristique soulignée par Aspen est la combinaison de différents tissus. Dans les pantalons d’été, la zone des tibias, des mollets et du devant des cuisses est souvent confectionnée avec un tissu résistant à la déchirure, qui complète la protection contre les coupures. La partie des genoux et du fessier est renforcée par du matériau supplémentaire. Pfanner propose une gamme complète comprenant des chaussures anti-coupures, mais aussi des vestes ainsi que des pantalons anti-coupures. Ces derniers


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sont déclinés en différentes couleurs (rouge, gris, noir ou bleu). Classés dans la catégorie de protection 1 (20 m/s), ils sont légers et se distinguent par leur confort élevé. La face avant est à 100 % en polyamide Gladiator. La matière stretch est fabriquée en polyamide (92 %) et en élasthane (8 %), la protection anti-­ coupures étant constituée d’Averic Eng­ tex Pro (classe 1). Des renforts préformés sont présents au niveau des genoux. Enfin, les pantalons possèdent des bandes passepoil réfléchissantes (élé-ment décoratif intégré au niveau des coutures et des bordures). Les vestes sont disponibles en différents modèles et catégories de prix. Mais toutes sont conçues pour assurer un confort élevé même par journées très chaudes. Elles sont disponibles en couleur rouge, orange ou en combinaison rouge/jaune ou orange/jaune.

Design ou visibilité? De nos jours, l’impression visuelle d’un vêtement de protection joue un rôle important. Les vêtements de protection sont définis en trois classes selon la norme EN 20 471. Ils répondent à des exigences différentes quant à la surface minimale de matériau de fond en couleur d’avertissement fluorescente et de matériau rétroréfléchissant (bandes lumineuses). En général, il ne s’agit pas seulement d’éléments de design. Les différentes couleurs et étoffes remplissent également une fonction spécifique,

Haute visibilité (norme EN ISO 20 471) Définition des classes de sécurité Classe de visibilité Quantité minimale/surface Classe 1

0,14 m² de MB et 0,10 m² de MR

Classe 2

0,50 m² de MB et 0,13 m² de MR

Classe 3

0,80 m² de MB et 0,20 m² de MR

MB = matériau de fond MR = matériau réfléchissant

Classes de protection (norme EN 381) Classe 0

Vitesse de chaîne de 16 m/s

Classe 1

Vitesse de chaîne de 20 m/s (standard)

Classe 2

Vitesse de chaîne de 24 m/s

Classe 3

Vitesse de chaîne de 28 m/s

Classe 4

Vitesse de chaîne de 32 m/s

même s’il est vrai que les pantalons et vestes munis de larges bandes réfléchissantes visent aussi à être attrayants. Conformément à leur fonction, ces vêtements sont bien visibles à la lumière des projecteurs. Les bandes réfléchissantes peuvent toutefois aussi constituer un point faible, surtout lorsqu’elles se détachent des pantalons après seulement quelques lavages.

Des vestes à nouveau plus longues Au fil du temps, les vestes forestières sont devenues de plus en plus courtes chez de nombreux fabricants. Quelques firmes suivent toutefois une tendance inverse et rallongent leurs vestes afin de se

Les pantalons anti-coupures comprennent un insert de protection composé de fils résistants qui sont arrachés au contact avec la tronçonneuse et bloquent la roue d’entraînement. Photo: Ruedi Hunger

démarquer de la concurrence. L’idée est bonne car, en fin de compte, le dos doit être suffisamment protégé même en position courbée. Autre détail intéressant: les manches sont en partie détachables, les épaules restant néanmoins couvertes en combinaison avec un sous-vêtement adéquat. Les zips d’aération au bas du dos sont ingénieux, car ils forment également une poche pour ranger par exemple des gants. Pour éviter que la sciure ne pénètre dans le col, celui-ci devrait être relativement haut, mais toutefois pas trop serré. Les poches de poitrine doivent pouvoir accueillir un talkie-walkie en laissant dépasser l’antenne.

L’étiquette du pantalon anti-coupures indique ici une vitesse de chaîne de 20 m/s qui correspond à la classe 1, soit la catégorie de protection standard. Photo: Ruedi Hunger

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VÊTEMENTS DE TRAVAIL

Ombre et lumière Les fabricants proposent fréquemment deux lignes de produits: une ligne plus économique et une ligne «Pro» avec tous les perfectionnements techniques. Leur design est très souvent identique, de sorte qu’elles peuvent être combinées sans problème. Il y a souvent conflit entre fonctionnalité et coupe. Quelques fournisseurs parviennent néanmoins à concilier les deux exigences. C’est le cas par exemple lorsque les genoux préformés améliorent le soutien, ou lorsque deux fermetures éclair dans le dos servent à la fois d’ouverture d’aération et de poche pour les gants. Une poche poitrine sur le côté gauche de la veste pourrait certes aussi servir à loger un téléphone portable, mais le rayonnement se situerait juste au niveau du cœur, ce qui n’est pas idéal.

«Les têtes intelligentes se protègent» Aujourd’hui, le port du casque va de soi dans les travaux forestiers et répond à une obligation. Un casque forestier rem-

Le casque de protection est un élément important de l’EPI et remplit plusieurs fonctions simultanément. Photo: ldd

plit plusieurs fonctions. Il protège contre les chutes de branches, et intègre une protection auditive contre les émissions sonores pouvant nuire à la santé. Il est en outre muni d’une visière grillagée qui préserve les yeux des projections de sciure et de copeaux. L’ensemble offre également une protection contre les rebonds de la tronçonneuse (kick-back). La durée de vie d’un casque utilisé régulièrement est de 3 à 5 ans, selon le SPAA. Elle peut être prolongée si le casque est bien soigné et conservé à l’abri du soleil. Il doit être régulièrement contrôlé pour exclure la présence de fissures. En principe, la visière grillagée et la protection auditive peuvent être changées.

Récapitulatif Un équipement de protection individuelle intact permet de prévenir les accidents graves. L’EPI doit être confortable et peut tout à fait arborer des couleurs modernes, du moment qu’il reste fonctionnel. Pour pouvoir utiliser longtemps son EPI, il faut le laver, l’entretenir et le conserver avec soin.

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VÊTEMENTS DE TRAVAIL

De bonnes chaussures de sécurité doivent protéger les cous-de-pied, les chevilles et les orteils et comporter des semelles antidérapantes. Photo: Heinz Röthlisberger

Garder les pieds en sécurité Les chaussures de sécurité protègent les pieds des chocs, des chutes d’objets ainsi que des substances chaudes, corrosives et douloureuses. Elles offrent aussi une protection efficace contre le froid. Pour les travaux de construction, une semelle anti-perforation et antidérapante avec un bon profil est nécessaire. Ruedi Hunger

Les chaussures de sécurité sont indispensables pour de nombreux travaux agricoles, en particulier la récolte du bois, les travaux à la débroussailleuse et les soins prodigués aux animaux. De telles chaussures sont également de rigueur pour les travaux de construction et les activités en atelier. Les baskets sont des chaussures de loisirs, mais pas des chaussures de travail et encore moins de sécurité. Une bonne chaussure de travail et de sécurité doit répondre à certaines exigences. Elle doit protéger le cou-de-pied, la cheville et les orteils. Cela nécessite une hauteur minimale, un embout en acier et parfois une semelle anti-perforation. Parallèlement, une semelle antidérapante avec un profil 30

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profond est souhaitable. En outre, la chaussure doit être confortable et présenter une résistance au roulement aussi faible que possible. Réunir toutes ces exigences dans une seule chaussure n’est pas une mince affaire. Pourtant, bien des fabricants de chaussures y sont parvenus. En voici quelques exemples.

La «Jalas» d’Ejendals L’entreprise familiale finlandaise Ejendals, avec sa marque traditionnelle Jalas, est l’un des fournisseurs de chaussures de travail et de sécurité du marché. La «Jalas 1988 GTX», par exemple, est une botte/ chaussure de sécurité (protection anticoupures S2) conçue pour les travaux fo-

restiers. Elle est disponible dans les tailles 39 à 47. Le matériau extérieur est en grande partie composé de tissu fonctionnel high-tech qui se distingue par sa grande robustesse. Les épines de ronces et les pierres ne peuvent guère l’endommager. Toutefois, ce tissu fonctionnel ne s’adapte pas aussi bien que le cuir à la forme du pied du porteur. C’est pourquoi Jalas utilise du cuir au niveau de la tige. Un autre effet positif du tissu fonctionnel est le peu d’entretien qu’il nécessite. En été comme en hiver, l’inter­action entre le tissu extérieur et la membrane est importante pour la température du pied. Sa semelle n’a cependant pas de crampons contrairement à une chaussure de haute


VÊTEMENTS DE TRAVAIL

montagne. Pour un travail sans fatigue et un confort agréable, la chaussure offre un bon déroulement du pied. Dans la pointure 42, une paire pèse 2,240 kg.

Exemples de chaussures de sécurité

La «BOA» de Pfanner Pfanner propose une gamme intégrale allant des chaussures de travail légères et robustes à celles de protection anti-coupures. Selon la publicité, la chaussure de protection anti-coupures «BOA» est la plus légère de la classe 2 (pointure 41, moins de 2,000 kg/paire). Elle convainc par sa forme optimale et possède une protection en forme de vague contre les pierres. Le matériau supérieur/protecteur de coupe est riveté sur toute la longueur. Le bout et la semelle sont exempts de métal. En outre, la chaussure peut être enfilée et retirée rapidement bien qu’elle ait une tige relativement haute. Selon Pfanner, la «Bau S3» est parfaite pour les travaux de construction. Cette chaussure protège la cheville et soutient l’articulation du pied. Le matériau extérieur continu en cuir offre également une protection contre les copeaux chauds et les perles de soudure. La protection contre les pierres et la tige sont rivetées de part en part. La semelle dispose d’un renforcement en Kevlar résistant à la perforation.

Dachstein «Forest Safety» classe de protection 1

Haix «Protector Light» classe de protection 1

Kox «Tre» classe de protection 3

Meindl «Airstream» classe de protection 1

La Sportiva «Nepal EVO» chaussure adaptée à la forêt

Haix «Protector 2.1 GTX» classe de protection 2

Ejendals «Jalas 1988 GTX» classe de protection 2

Pfanner «BOA» classe de protection 2

Remisberg «Hochwald» classe de protection 2

Les Kox «Uno» et «Tre» L’«Uno» de Kox est une chaussure (botte) confortable de classe de protection anti-coupures 1 (20 m/s). Elle convient aux terrains faciles à moyens. Elle a une semelle en caoutchouc antidérapante et une doublure intérieure respirante sans membrane. L’«Uno» est en cuir de vachette hy­ drophobe. La tige et la languette sont doublées d’un tissu d’écartement et contiennent des trous d’aération. Un élastique à l’extrémité de la tige (de 18 cm de haut) assure la protection contre la saleté et la sciure. Cette chaussure est dotée d’une semelle intérieure préformée et rembourrée ainsi que d’une semelle extérieure en caoutchouc profilé, antistatique et résistante à l’huile et à la chaleur. En taille 42, la chaussure pèse environ 1,900 kg/paire. La chaussure (botte) «Tre» est conforme à la classe de protection anti-coupures 3 (28 m/s). Fabriquée en cuir de vachette Perwanger, robuste et hydrophobe, elle comporte une semelle Vibram munie de crampons pour les terrains difficiles. Grâce à la membrane Event respirante, la chaussure est très confortable. La tige et la languette sont pourvues de trous d’aération. L’extrémité de la tige est rembourrée de

cuir lisse et doux. Une bande élastique à l’extrémité de la tige protège de la saleté et de la sciure. L’embout de protection est en acier. Quatre crampons solidement vissés dans la zone de la semelle assurent un maintien supplémentaire. En pointure 42, la chaussure pèse 2,330 kg/paire.

La «Forest Safety GTX S2» Dachstein/Aspen propose la chaussure de protection anti-coupures robuste «Forest Safety GTX S2» de classe 1 selon EN ISO 20 345, S2. Selon la publicité, cette chaussure convainc par son bon confort. Le matériau extérieur est en cuir Perwanger robuste, hydrofuge, respirant et résistant aux éraflures. Une membrane Gore-Tex supplémentaire garantit des pieds secs à une bonne température. Six crampons sont intégrés dans la partie centrale de la semelle en Vibram pour éviter de glisser sur les

branches et les racines. La chaussure est adaptée aux terrains difficiles et moyens. En taille 42, elle pèse 2,326 kg/paire.

La Meindl «Airstream» La chaussure de sécurité forestière Meindl «Airstream» répond à la classe de protection 1. Elle est reconnue par la FPA et possède la marque de certification KWF. Sa semelle à deux composants est munie d’un profil ouvert et autonettoyant. Elle est encore dotée d’une semelle intermédiaire élastique en PU qui absorbe les chocs. L’«Airstream» assure une grande respirabilité. Lors de la marche, le système de pompe intégré assure une évacuation supplémentaire de l’humidité. La chaussure comporte un embout en acier intégré, une doublure Gore-Tex et une tige en cuir velours de 17,5 cm de haut. La longueur de la languette mesure 23 cm. 11

2023   Technique Agricole

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VÊTEMENTS DE TRAVAIL

La semelle est composée d’une «AirActive drysole» amovible. Elle est aussi agréée pour les semelles orthopédiques. La chaussure en pointure 42 pèse 2,250 kg/paire (KWF).

La Remisberg «Hochwald» La chaussure de sécurité à double laçage et double languette Remisberg «Hochwald» nécessite un certain temps d’adaptation. La doublure intérieure en cuir la rend confortable, même par températures élevées. Cette chaussure de classe de protection 2 (24 m/s) est fabriquée en cuir de vachette suisse cousu norvégien. Elle est adaptée aux conditions de terrain moyennes à difficiles. La hauteur de la tige est de 22 cm. L’intérieur est doublé de cuir. La semelle anti-perforation est adaptée aux ferrures spéciales. Une paire en taille 42 pèse 2,870 kg. La chaussure est disponible dans les tailles 38 à 50. Le type comparable «Bannwald» est une chaussure forestière à laçage simple avec protection anti-coupures. La doublure intérieure est aussi en cuir. La hauteur de la tige est de 20 cm. La chaussure est

testée par le KWF-Profi (classe de protection 2).

La Sportiva «Nepal Evo» La chaussure de travail robuste et imperméable Sportiva «Nepal Evo Work» est conçue pour les terrains difficiles et la forêt, avec une structure durcie et une semelle spéciale. Une membrane Gore-Tex garde le pied au sec même dans des conditions humides. La semelle intérieure isolante et la languette de la chaussure peuvent être enlevées, ce qui permet d’adapter la chaussure à la forme du pied. La chaussure est disponible dans les tailles 40 à 48 et pèse environ 2,250 kg/ paire en taille 42.

La Haix «Protector Forest GTX» La «Protector Forest 2.1 GTX» de Haix est une autre chaussure de sécurité de classe de protection anti-coupures 2 (24 m/s). Le matériau extérieur est en cuir velours de 2,8 à 3,0 mm d’épaisseur. Imperméable et respirant grâce au Gore-Tex, la doublure intérieure est constituée de tissu résistant à l’abrasion avec une couche intermédiaire

en non-tissé. L’embout de protection, rembourré, a une forme anatomique. La chaussure est dotée d’une semelle Vibram en caoutchouc/PU stable et résistante à l’usure avec un profil tout-terrain robuste. Des crampons sont disponibles sur demande. Ils peuvent être vissés en nombre quelconque dans la semelle et assurent une adhérence maximale sur les surfaces verglacées. La chaussure est disponible en orange ou en rouge/jaune. Haix propose aussi une chaussure de sécurité high-tech pour la protection contre les coupures de niveau 3 (28 m/s).

La membrane Gore-Tex La membrane Gore-Tex n’est pas un revêtement ou une imprégnation. Elle ne sert ni de tissu extérieur ni de doublure. Elle constitue l’intérieur des vêtements et des chaussures, inséré entre le tissu extérieur et la doublure. Les membranes Gore-Tex sont des films ultrafins à travers lesquels la vapeur d’eau peut pénétrer, mais pas les gouttes d’eau.

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Technique Agricole   11

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Impression | Prise en main

Le tracteur compact «X5.120 P3-Drive» se caractérise notamment par sa transmission semi-robotisée fournissant 12 rapports à passage automatique pour chacune des quatre gammes de vitesses. Photos: Matthieu Schubnel

Polyvalent et bardé d’électronique Le constructeur italien Argo Tractors étoffe sa gamme McCormick «X5» avec l’arrivée d’une nouvelle mouture à transmission powershift semi-robotisée. Technique Agricole a pu prendre en main courant octobre le modèle haut de gamme «X5.120 P3-Drive». Matthieu Schubnel

Argo Tractors a dévoilé en octobre le tracteur compact McCormick «X5.120» dans la nouvelle variante «P3-Drive» près de Fabricco, localité italienne où se trouve le siège du groupe. Technique Agricole a pu participer à l’événement et s’est installé au volant de ce modèle polyvalent de 114 chevaux, le plus puissant de la gamme, avec une herse rotative Pegoraro D3000 et à la manutention de balles rondes au chargeur frontal. Le «X5.120 P3-Drive» est animé par un moteur à quatre cylindres de 3,6 litres FPT «F36». Son système antipollution de niveau 5 se trouve dans un bloc monolithique situé côté gauche, à la base du pot d’échappement. Il est alimenté par un réservoir de 135 litres de diesel et de 13 litres d’AdBlue. L’intervalle entre vidanges est de 500 heures. Le bloc entraîne la nouvelle transmission powershift semi-robotisée «P3-Drive» mise au point et construite par Argo Tractors. 34

Technique Agricole   11

2023

12 vitesses à passage sous charge automatique Deux moteurs sans balai (brushless) animent deux vis sans fin pour déplacer l’axe de synchronisation. La boîte intègre trois gammes mécaniques comptant chacune douze rapports robotisés à passage automatique ou manuel, formés de quatre vitesses et, pour la marche avant, d’un tripleur powershift. L’exemplaire essayé était doté en complément d’une gamme de vitesses rampantes et comptait ainsi 48 vitesses avant et 16 vitesses arrière. Cette variante complète l’offre déjà large en transmissions «Speed Four», «Hi-Lo hydraulique», «Power Four» ou encore «H-M-L XtraShift» déjà proposées pour le «X5». Elle constitue selon Argo une alternative abordable à la transmission à variation continue: outre le pilotage manuel, l’opérateur peut, selon le travail, sélectionner la gestion «Autopowershift» avec 12 vitesses à passage sous charge automa-

tique pour chaque gamme. La transmission emmène le tracteur jusqu’à 40 km/h au régime économique de 1800 tr/min. En

Le McCormick «X5.120 P3-Drive» en chiffres Moteur: FPT «F36», 4-cylindres de 3,6 litres, 16 soupapes Transmission: «P3-Drive» à 4 gammes mécaniques (y compris rampantes), 4 vitesses et 3 rapports sous charge Prises de force: 540/540E/1000/1000E et frontale 1000 tr/min Hydraulique: 62 ou 82 l/min, max. 6 distributeurs Relevage: arrière 4,5 t (avant 2,2 t) Dimensions: longueur 4460 mm; largeur max 2,458 mm; hauteur 2623 mm; empattement 2355 mm Poids: à vide 4 t, total autorisé 7 t Données du constructeur


Prise en main | Impression

Avec le système d’assistance à la conduite «ADS+», l’opérateur accède à différentes fonctionnalités de direction, y compris le système «EazySteer» de réduction du nombre de tours de volant.

outre, le tracteur dispose d’une fonction Stop&Action débrayant la transmission lors de l’appui sur la pédale de freins.

Jusqu’à 6 distributeurs hydrauliques Sur le plan de l’hydraulique, le tracteur loge un circuit à centre ouvert avec deux pompes fournissant, dans cette version «Premium», 82 l/min (62 l/min de base). La deuxième pompe ainsi intégrée assure un débit plus élevé à un régime moteur inférieur. Une troisième pompe de 32 l/ min alimente les vérins de direction. Le circuit alimente jusqu’à 6 distributeurs à double effet, comprenant deux centraux et quatre arrière, dont un à commande électrique pilotant un bloc quatre voies avec deux boutons, mais aussi trois mécaniques. La présence de ces derniers peut surprendre dans ce tracteur bardé d’électronique. Le relevage arrière de catégorie 2 est capable de lever 4500 kg. Jusqu’à quatre régimes (options) sont disponibles pour la prise de force arrière. Une fonction d’automatisation des séquences en fourrière

Sur la console latérale, le chauffeur retrouve le joystick multifonction «SmartPilot» intégrant les différentes commandes hydrauliques et de la transmission semi-robotisée «P3».

est proposée pour simplifier le travail à l’opérateur. Le relevage avant de catégorie 2 disponible sur demande affiche une capacité de 2200 kg. Une prise de force avant au régime de 1000 tr/min est également proposée. Pesant 4000 kg à vide, le tracteur présente un poids total autorisé de 7000 kg. Son empattement est de 2,35 m. L’un des deux «X5.120 P3-Drive» présentés était équipé d’un chargeur frontal «M20» monté d’usine avec système de compensation pour conserver l’inclinaison choisie de l’outil. D’une capacité de levage de 1800 kg, il porte les charges à 3,87 m de hauteur. Un bouton d’embrayage sur le monolevier additionnel permet de contrôler les fonctions du chargeur mais également les rapports de transmission ou encore l’inversion du sens de marche. La pleine exploitation de cette commande exige toutefois un certain temps d’adaptation, avec pas moins de cinq boutons pour la plupart non visibles de l’opérateur car placés en face avant du monolevier.

Cabine repensée La cabine a été entièrement redessinée. Avec ses quatre montants, elle offre une visibilité panoramique et profite d’un toit vitré sur demande. Elle profite également de 10 feux de travail à LED. En matière de confort, le chauffeur bénéficie à la fois d’une suspension de cabine mécanique et d’un pont avant suspendu à trois niveaux de réglage. Au niveau du poste de conduite, le joystick multifonction «SmartPilot» regroupe les principales commandes de transmission, mais aussi celles du relevage arrière et de prise de force. Une seconde commande d’inverseur électrohydraulique se trouve à gauche sous le volant. Nous avons constaté à ce sujet que l’inversion manquait un peu de réactivité y compris avec le meilleur réglage possible, en particulier pour les travaux au chargeur. L’opérateur peut ajuster les multiples réglages disponibles à l’aide de l’écran numérique du tableau de bord, ou via la console «DSM» de 10 pouces, si l’acquéreur a choisi cette option. Le tracteur pris en main était, lui, équipé d’une console optionnelle Topcon «X25» dédiée à l’autoguidage.

Assistance directionnelle «ADS+»

Le «X5.120 P3-Drive» peut être doté d’usine du chargeur frontal «M20» pour augmenter sa polyvalence.

Afin de faciliter sa conduite, le «X5.120 P3-Drive» pris en main était muni du système de direction assistée entièrement paramétrable «ADS+». Cet ensemble électrohydraulique est capable d’assurer l’élimination automatique des mouvements indésirables du volant causés par les irrégularités du terrain, dispose d’une fonctionnalité de réalignement des roues, d’une direction asservie à la vitesse, d’une préparation à l’autoguidage fournie par Topcon, ou encore de la réduction du nombre de tours de volant pour un braquage à 0,5 tour jusqu’en butée à faible allure en cas de besoin, contre 2,2 tours en temps normal. 11

2023   Technique Agricole

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Impression | Prise en main

Télémétrie de série pendant un an De série, McCormick dote ces modèles d’une technologie embarquée s’appuyant sur la plate-forme Agrirouter, dont Argo Group est partenaire. L’interface de gestion de flotte proposée par le groupe Argo comprend de nombreuses fonctions télématiques accessibles gratuitement pendant un an, telles que le suivi à distance des paramètres et de la position du tracteur en temps réel, du geofencing ou encore de la maintenance programmée. Le concessionnaire bénéficie pour sa part de la remontée de codes erreurs, et peut accéder à distance aux paramètres de calibration. En outre, l’opérateur dispose

Gamme «X5 P3-Drive» «X5.100» «X5.110» «X5.120» Moteur Puissance maximale (ch)

FPT «F36» stage V de 3,6 litres 95

102

114

Couple maximal à 1400 tr/min (Nm)

395

430

460

Transmission

«P3» semi-robotisée (36/12 ou 48/16)

d’un accès à la plate-forme «McCormick farm», un farm management information system (FMIS) regroupant toutes les informations de la ferme, des capteurs de l’exploitation aux données du tracteur en passant par les activités sur les parcelles. Ces informations sont accessibles d’un PC de

bureau ou via l’appli mobile «My McCormick» présentée l’an dernier à l’Eima et disponible en Europe depuis l’été 2023. Le tracteur McCormick «X5.120 P3-Drive», en finitions «Efficient» (sans tripleur powershift H-M-L) ou «Premium», entrera en production en mars 2024.

Landini «Rex 4-120 GT Dynamic»: un concentré de technologies C’est dans un vignoble italien qu’Argo Tractors a dévoilé la variante «Dynamic» de son tracteur spécialisé Landini «Rex 4 Dynamic». Le nouveau venu loge un moteur diesel Deutz stage 5 de 2,9 l de cylindrée développant 112 ch de puissance maximale. Ses émissions sont dépolluées en combinant un filtre à particules diesel, une vanne EGR et les catalyseurs DOC et SCR. Ce moteur exigeant un entretien toutes les 1000 heures, est par ailleurs compatible avec de l’huile végétale hydrogénée HVO. La version inédite «Dynamic» se caractérise par sa nouvelle transmission «Roboshift», une powershift semi-robotisée analogue à celle désormais proposée sur le McCormick «X5 P3-Drive». Elle porte le tracteur à l’allure maximale de 40 km/h au régime économique de 1750 tr/min. L’étagement de cette boîte offre par exemple jusqu’à 20 rapports dans la plage 4-12 km/h. Cette transmission «Roboshift» est disponible dans les différents gabarits F, S, V ou, comme ici, GT. Mais seule la variante GT accède à des pneumatiques de 30 pouces. A l’arrière, la prise de force tourne aux régimes de 540, 540 Eco, 1000 ou 1000 Eco (option). Une prise de force proportionnelle est également disponible (option). La capacité de relevage atteint 3400 kg. Une prise de force 1000 tr/min est intégrée à l’avant et le relevage soulève jusqu’à 1700 kg. Outre la pompe hydraulique de direction, deux autres pompes alimentent le circuit hydraulique à un débit maximal de 88 l/min. La suspension mécanique de la cabine, combinée à la suspension hydraulique de l’essieu avant réglable sur trois niveaux, procure au conducteur un certain confort. Le poste de conduite repensé se voit doté d’un siège exclusif pivotant de 8 degrés vers la gauche et de 16 degrés vers la droite. L’accoudoir principal intégré au siège, plus

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2023

Les tracteurs spécialisés Landini «Rex 4» sont désormais proposés dans une variante «Dynamic» avec transmission «Roboshift», ici équipée de capteurs à ultrasons pour l’autoguidage entre les rangs de vigne ou d’arbres.

effilé, est lui réglable dans le sens longitudinal pour s’adapter à la morphologie de chaque utilisateur. Le joystick multifonctions «SmartPilot» déjà connu, pilotant les principales fonctions du tracteur, prend place à son extrémité. Du fait de nombreux boutons sur les faces avant et arrière utilisés parfois en combinaison, sa prise en main exige une certaine pratique. Guidage par GPS ou par ultrasons L’écran tactile couleur DSM de 10 pouces (option), disponible en version classique ou Isobus, donne accès à de nombreux réglages, notamment de transmission, de choix des commandes hydrauliques, de paramétrage et d’enregistrement des séquences automatisées en fourrière ou encore de contrôle de l’autoguidage. Landini dote en effet ce trac000000000teur sur demande de capteurs à ultrasons pour un

guidage parallèle autonome entre deux rangs, système comprenant par sécurité ce radar détectant les individus dans un environnement proche. Pour les autres types de cultures, Landini propose un système d’autoguidage Topcon, lui aussi optionnel, avec écran spécifique et non présenté ici. Parmi les nombreuses autres options proposées figure le freinage pneumatique, inédit sur le «Rex 4», en complément du freinage hydraulique monté de série. De série, comme sur les McCormick «X5», Landini met à disposition durant un an des fonctionnalités de télémétrie «Fleet & Remote Diagnostic management» ainsi que des services agronomiques optionnels accessibles sur la plate-forme en ligne Landini Farm. La gamme Landini «Rex 4 Dynamic» se compose de cinq modèles de 80 à 120 ch. Ils entreront en production au mois d’avril 2024. Cette nouvelle série sera visible pour


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Impression | Rapport d’expérience

Le semoir Evers «Dartmoor» se distingue par sa large polyvalence. Photos: Roman Engeler

Un semoir combiné polyvalent Le constructeur néerlandais Evers a développé un semoir polyvalent, le «Dartmoor». A. Leiser, partenaire de distribution suisse, l’a optimisé pour les conditions de notre pays. Roman Engeler

Au vu de sa flexibilité d’emploi, le semoir «Dartmoor» du constructeur néerlandais Evers est intéressant. En effet, en règle générale, plus un équipement peut être employé de manière polyvalente, et plus son taux d’utilisation est élevé, en fin de compte, sa rentabilité augmentent. Pour la société A. Leiser, distributeur suisse d’Evers, cette donnée était une bonne raison d’élargir davantage encore le spectre d’utilisation de cet instrument et de l’adapter pour effectuer des semis parallèles incluant jalonnage et semis en interlignes élargis (céréales en interlignes larges pour favoriser la biodiversité). Technique Agricole a eu la possibilité de passer à la loupe une variante de cette machine de 3 mètres de largeur de travail, pesant environ 2400 kg, dans le cadre d’un chantier sur le terrain pour des sursemis de prairies et des semis de céréales, et ceci dans deux cas d’espèces, dans un sol non travaillé et dans une autre sol légèrement ameubli. 38

Technique Agricole   11

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Le système de semis Le système de semis du «Dartmoor» est constitué de 32 disques tranchants avec suspension, de 41,5 cm de diamètre. Ces disques sont disposés en deux rangées décalées de 40 cm. Grâce à ce vaste espace libre, la machine ne doit pas être victime de bourrage, même en présence de résidus de récolte nombreux ou dans des conditions de sol humides. Lors de l’engagement dont il est question ici, le temps était très sec et le risque de bourrage par conséquent quasi inexistant. L’interrang entre éléments semeurs est de 9,4 cm. Les disques tranchants en forme de V ouvrent le sillon dans lequel les semences sont déposées par des tubes spéciaux. La profondeur de mise en place est réglable entre 5 mm et 7 cm, d’une part à l’aide d’une broche et par la pose de bagues d’écartement. Evers a d’autre part mis au point un système de pression breveté avec une suspension à boule d’azote; il contribue à reporter le poids du tracteur

sur le semoir par l’intermédiaire du relevage arrière. Ce dispositif permet d’obtenir une pression de terrage pouvant atteindre 125 kg. Les opérateurs expérimentés règlent approximativement la profondeur de semis au moyen de la broche et des bagues d’écartement, puis l’ajustent plus finement en jouant sur la

Le semoir «Dartmoor» s’emploie aussi pour la mise en place ou, comme ici, le sursemis de prairies.


Rapport d’expérience | Impression

pression hydraulique exercée par le rele­ vage. Le semoir proprement dit est un Krummenacher «EPS 5» muni d’une tré­ mie de 410 l et d’un entraînement hy­ draulique de la turbine.

board», sorte de peigne pourvu d’un même nombre de dents. Leur tâche était d’éliminer les adventices envahissantes à racines traçantes comme le pâturin com­ mun, tout en préservant les graminées de valeur à enracinement plus profond.

Rappuyage Lors de l’intervention précitée, le rap­ puyage ainsi que le contrôle et la régula­ rité de la profondeur étaient assurés par un rouleau à prismes Güttler de type «Matador 31». Comme on le sait, Güttler construit ces rouleaux en version légère, partiellement en synthétique, et en ver­ sion lourde, en fonte. En grandes cultures, l’objectif du rappuyage est d’ob­ tenir une structure de sol ferme et fine à la base, meuble et grumeleuse en sur­ face, pour garantir une certaine protec­ tion contre l’érosion et l’ensablage. Dans les prairies, les rouleaux à prismes doivent imiter le piétinement des moutons, dont on sait qu’il a un effet positif sur le déve­ loppement de la couche herbeuse. Le rouleau à prismes générant des flux de pressions latérales permet de plomber correctement les sillons du semis.

Outils frontaux en option En grandes cultures, le «Dartmoor» per­ met – en plus des semis de précision clas­ siques – d’implanter toutes les autres se­ mences. Il est recommandé d’utiliser un rouleau frontal, par exemple un rouleau prisme autonettoyant Güttler «Duplex 3056» d’environ 1000 kg qui nivelle le sol et assure l’indispensable structure grume­ leuse. Dans les prairies, le semoir «Dartmoor» peut être combiné avec une herse étrille frontale. Lors de notre épisode au champ, il était équipé d’une étrille frontale de type «Harroflex» de Güttler, à deux ran­ gées de dents massives en acier à ressort de 12 mm de diamètre et un «Ripper­

Deuxième semoir En option, il est possible de combiner «Dartmoor» avec un deuxième semoir à entraînement électrique (à trémie de 200 l), afin d’implanter soit deux fois le même mélange de graines, soit une deu­ xième semence. Ainsi, il est par exemple possible de semer des graminées avec les disques à l’avant et confier de la graine de trèfle aux disques arrière munis du dispo­ sitif de semis en grande largeur, juste de­ vant le rouleau prisme de rappuyage.

Commande Pour piloter le semoir «Dartmoor», A. Lei­ ser fait appel à un module de commande électronique «SeedProfi» développé par Krummenacher. Le menu des commandes est structuré de manière logique sur son écran de 5 pouces; il est facile d’y trouver ses marques. Dans une version simple, la vitesse peut être mesurée par la roue en étoile à l’arrière du semoir. Il est aussi possible de reprendre la vitesse indiquée par le boîtier de mesure du signal d’avan­ cement du tracteur. Un affichage du ni­ veau de remplissage de la trémie com­ plète le tout. Lorsqu’on introduit le débit de semences souhaité, l’unité tourne automatique­ ment. Une fois le débit étalonné, une vi­ tesse d’avancement minimale et maxi­ male s’affiche, ainsi que l’allure effective. La quantité de graines peut être ajustée en cours de route. La commande offre des fonctions comme le prédosage en bout de champ, la mémorisation des mé­ langes ou la vidange de la trémie.

Les disques peuvent être soumis à une pression de terrage par le biais d’un dispositif hydraulique afin d’obtenir la profondeur de dépose voulue jusque dans les terres lourdes.

Le semoir Evers «Dartmoor» en chiffres Système de semis: 32 disques très résistants à l’usure, décalés de 40 cm et espacés de 9,4 cm. Tubes de dépose spéciaux derrière les disques Largeur de travail: 3,0 m (largeur de transport 3,1 m) Pression de terrage: réglage hydraulique via le relevage arrière Réglage de profondeur: manuel avec broche et bagues d’écartement Trémie: 410 l, «EPS 5» avec turbine à entraînement hydraulique Commande: électronique «SeedProfi» avec jalonnage, compteur de surface et fonction totalisatrice et journalière Rouleau suiveur: rouleau à prismes Güttler «Matador 31» de 45/50 cm de diamètre Attelage: catégorie 2/3L Poids: 2380 kg (avec rouleau fonte; 2100 kg avec rouleau en partie synthétique) Options • Système pour la création d’interlignes larges • Rouleau à prismes en partie synthétique • Dispositif de semis parallèle avec second semoir et semis en bandes larges Prix: dès CHF 40 000.– (TVA incluse) Données du constructeur

Conclusion Le semoir «Dartmoor» convient tant pour les prairies que pour les grandes cultures. Il peut être utilisé aussi bien sur un sol non travaillé que dans une terre préalablement préparée. Ce n’est toutefois pas à propre­ ment parler une machine pour semis di­ rect. Il est possible de créer des passages de circulation et, en option, des interlignes larges. Selon le modèle, le prix du se­ moir se situe dans une fourchette entre 40 000 et 49 000 francs (TVA comprise).

Le système de disques en rangées décalées de 40 cm environ, pour un interligne de 9,4 cm, autorise une dépose précise de la semence dans les sillons.

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Impression | Rapport de test

Pour réaliser l’essai, Pöttinger a mis à notre disposition une faucheuse de présérie «Novacat V 9200» associée à une faucheuse frontale «Alpha-Motion-Master». Photos: Johannes Paar

Le simple milieu de gamme Pöttinger lance une nouvelle génération: les combinés de fauche «Novacat V 8400» et «Novacat V 9200», appelés à se substituer aux modèles «X 8» et «A 9», plus anciens. Johannes Paar*

Avec les modèles «V 8400» et «V 9200», Pöttinger complète son milieu de gamme. L’année dernière, le constructeur avait dévoilé le «Novacat V 10 000», le plus gros de ses derniers combinés de fauche, doté de nombreuses innovations. Les «V 8400» et «V 9200» peuvent à leur tour être munis de disques d’andainage et de conditionneurs à doigts ou à rouleaux. Ces produits ont été développés en vue: • d’une utilisation plus facile • d’une chaîne cinématique simplifiée • d’une position de transport compacte • d’un faible poids à vide • d’un attelage rapproché du tracteur.

*Johannes Paar est rédacteur spécialiste en machinisme de la revue autrichienne Landwirt.

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Davantage de composants communs Pöttinger souhaitait augmenter le nombre de pièces communes aux différents combinés de fauche. Les deux nouveaux types sont identiques entre eux, hormis la largeur de travail du lamier, et peuvent être combinés avec une faucheuse frontale de 3 mètres. Les lamiers de 3 mètres du «V 8400» assurent une largeur de fauchage de 8,12 ou de 8,38 mètres, selon le chevauchement. Le «V 9200», un peu plus grand, possède des lamiers de 3,5 mètres, avec lesquels il réalise une largeur de fauchage de 8,95 ou 9,20 mètres. Pour l’essai, Pöttinger avait mis à disposition la machine de présérie «Novacat V 9200» et la faucheuse frontale «Alpha-Motion-Master». Parallèlement à l’équipement de base, le lamier testé était muni

de patins d’usure. Equipé de la sorte, son poids avoisinait les 2000 kg. Par rapport à son prédécesseur «A 9», Pöttinger est ainsi parvenu à gagner 250 kg. Le poids à vide avec conditionneur est augmenté de 530 kg pour le plus petit modèle et 630 kg pour le grand. La notice d’utilisation préconise une puissance de 140 chevaux pour le combiné sans conditionneur. Les opérateurs ont réalisé la plupart de leurs interventions au volant d’un John Deere «6910» 6-cylindres délivrant justement 140 chevaux. Le combiné de fauche aurait aussi pu être traîné par un 4-cylindres.

Une construction simple Les exigences à l’égard du tracteur sont faibles. L’attelage trois points est dimen-


Rapport de test | Impression

sionné pour la catégorie 3. L’ouverture peut être modifiée au moyen de broches déplaçables pour y correspondre. Un distributeur hydraulique à double effet à position flottante suffit dans la version de base du combiné de fauche. Les fonctions sont choisies via un dispositif de présélection. Tous les combinés de fauche, avec ou sans conditionneur, sont munis du même châssis central, sur lequel sont fixées les deux flèches. Une partie contrecoudée transfère le centre de gravité vers le tracteur. Lors de l’essai, les lamiers étaient accrochés aux trous intérieurs des deux alésages pratiqués dans les flèches. Cela leur assurait un chevauchement d’une bonne vingtaine de centimètres supplémentaires par rapport à la faucheuse frontale, évitant ainsi la formation de bandes non fauchées sur terrain pentu et en virages. La position de transport a été appréciée. Les flèches font basculer hydrauliquement les lamiers de 92 degrés vers le haut, où ils sont sécurisés par deux vérins hydrauliques. Pour respecter la hauteur de transport réglementaire de 4 mètres, il faut descendre du tracteur pour abaisser le dispositif de relevage jusqu’à une garde au sol de 20 cm et replier les bâches protectrices extérieures. Pöttinger propose une version hydraulique optionnelle. La tenue de route a été jugée bonne. Le vent faisait cependant parfois claquer les bâches protectrices contre les roues du tracteur. Le «V 9200» peut être remisé avec les lamiers repliés en position haute ou basse. Deux béquilles à l’avant et une béquille double à l’arrière assurent la stabilité.

Une coupe nette Les lamiers sont entraînés par la prise de force à 1000 tr/min. L’arbre à cardans principal est protégé par un embrayage à friction réglé pour se déclencher à 2100 Nm. Une boîte de transfert en T répartit la puissance sur les lamiers via deux arbres à cardans. Les cardans latéraux comportent chacun un corps de roue libre. Les lamiers sont repris du «V 10 000», sur lequel ils ont fait leurs preuves. Seule la protection interne a une forme légèrement différente. Dans la version standard, le lamier de 3,5 mètres est renforcé à l’arrière afin d’en améliorer la stabilité. Parallèlement, la faucheuse testée avait des tôles d’usure de 4 mm montées sous les lamiers. Cette configuration permet de faucher à une hauteur de +/– 6 cm. Les utilisateurs désireux de faucher à une hauteur supérieure peuvent monter des patins ad hoc de 2 ou 4 cm d’épaisseur. La suspension des deux lamiers est pendulaire, ce qui leur donne un suivi parfait du terrain avec un angle de débattement allant de +20 à –16 degrés. Deux couteaux munis d’un système de changement rapide sont insérés dans chaque disque de fauche. Le fourrage est ainsi coupé net. Le fauchage des terrains pentus dans le sens de la descente ou sur de l’herbe courte s’est déroulé sans encombre.

Commande de la décharge La pression des lamiers au sol se règle via un dispositif hydraulique. La procédure est cependant complexe et ne peut être réalisée qu’à l’arrêt. Avant de pouvoir régler la pression de décharge, il faut que

Plusieurs terminaux de conduite: on peut opter pour la simple présélection ou le contrôleur Isobus.

La «Novacat V 9200» en chiffres Largeur de travail et de transport: 8,95 m ou 9,20 m/2,87 m Hauteur de transport/garde au sol lors de transports: 3,99 m/18 cm Disques de coupe/lames par disque: 16/2 Rendement à la surface: 8 à 10 ha/h Régime d’entraînement: 1000 tr/min Limiteur de couple: 2100 Nm et roue libre Puissance nécessaire: combinaison avec une faucheuse frontale dès 103 kW/140 ch Hydraulique nécessaire: 1× distributeur double effet (équipement de série) Poids à vide: 1990 kg (équipement de série) Prix: CHF 47 060.– (hors TVA) Données du constructeur

les deux lamiers se trouvent en position flottante et que les deux flèches aient été présélectionnées sur le terminal. La pression d’appui au sol doit être réglée séparément de chaque côté, en se servant du distributeur hydraulique et en tournant les boutons des vannes d’arrêt. La pression est visualisée sur les manomètres. Une fois la pression voulue atteinte, on referme les vannes d’arrêt en tournant les boutons. Un distributeur supplémentaire serait cependant bien plus pratique. Le constructeur justifie la méthode choisie en faisant valoir que la pression d’appui au sol n’a besoin d’être adaptée qu’en de très rares occasions.

Un fauchage non-stop D’autres fonctions hydrauliques contribuent à un fauchage sûr et aisé. Lorsque la fau-

Le lamier peut également être équipé de disques d’andainage, ainsi que de conditionneurs à doigts ou à rouleau (système de changement rapide).

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Impression | Rapport de test

cheuse heurte un obstacle, une sécurité anti-collision se déclenche. Le lamier bascule en arrière. La pression accrue dans le vérin de décharge provoque le soulèvement du lamier. Une fois l’obstacle franchi, le lamier rebascule automatiquement dans sa position initiale. Le système fonctionne en nonstop, mais est plutôt lent comparé à une version à enclenchement mécanique. Toujours est-il que les deux «vérins anti-collision» amortissent les chocs sur le châssis. Le relevage en fourrière a été accueilli très favorablement. Pöttinger a conçu un système sans limiteurs de course et sans capteurs. La fin de course est assurée par la butée du vérin. Simultanément, les lamiers sont centrés par deux petits vérins hydrauliques, empêchant tout débattement pendulaire des lamiers en tournière.

Une commande polyvalente

Le réglage hydraulique de la décharge du lamier est fastidieux et complexe. Il ne peut être réalisé qu’à l’arrêt.

La machine testée était équipée du terminal standard «Basic-Control», muni de commutateurs à bascule conçus pour présélectionner les fonctionnalités. Si l’utilisateur sélectionne l’option rabattage de la protection latérale, cette dernière est associée au repliage pour le transport. Une solution plus commode serait d’utiliser le système Isobus du tracteur ou le terminal «Select-Control» de Pöttinger. Ce contrôleur commande le repliage hydraulique de la protection latérale, ainsi que les fonctions supplémentaires d’automaticité de relevage individuel, de totalisateur d’hectares et compteur horaire, d’allumage et extinction des projecteurs de travail ainsi que d’affichage des intervalles de maintenance. En déplaçant les bâches protectrices avant, on accède aux lamiers pour l’entretien et le remplacement des couteaux.

Les flèches contrecoudées offrent la possibilité d’une tête d’attelage courte et déplacent le centre de gravité à proximité du tracteur. Des tracteurs à 4 cylindres sont aussi utilisables.

Conclusion Le «Novacat V 9200» possède un équipement de base assez sophistiqué. La machine testée, sur laquelle seuls douze patins d’usure (à 42 francs l’unité) avaient été montés, coûte 47 564 francs à l’achat. Sans équipement additionnel, son prix catalogue se chiffre à 47 060 francs.

Brève évaluation + construction robuste + principe d’entraînement simple + centre de gravité proche du tracteur – faible garde au sol pendant le transport – bâche de protection se prenant dans les roues arrière – réglage de la décharge hydraulique

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Pour passer le combiné en position de transport, des flèches font basculer les lamiers de 92 degrés vers le haut, où ils sont sécurisés par deux vérins hydrauliques.


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Pour le moment, le modèle «MF 9S.425» avec ses 425 chevaux est le tracteur le plus puissant de Massey Ferguson. Photos: Roman Engeler

Le grand frère MF Avec la gamme «9S», Massey Ferguson entend s’attaquer au segment de puissances allant de 285 à 425 chevaux. Technique Agricole a eu la possibilité de faire un galop d’essai avec le modèle phare, le «9S.425», avant sa présentation officielle. Roman Engeler

Après une longue partie de cache-cache, Massey Ferguson lance officiellement les six modèles qui constituent la série «9S» à l’Agritechnica. Au sein du groupe Agco, Massey Ferguson a été quelque peu devancé par Valtra qui a levé le voile voici quelques semaines sur la sixième génération de sa série «S» . Les deux gammes de tracteurs présentent une conception très proche (voir Technique Agricole 10/2023).

Un moteur puissant Le «9S.425» est animé par une moteur six cylindres AgcoPower d’une cylindrée de 8,4 litres, qui développe une puissance maximale de 425 chevaux et un couple de 1750 Nm. Alors que les autres modèles de la gamme «9S» disposent d’une surpuissance de 30 chevaux, ce moteur ne le permet pas. La transmission doit ici permettre d’agir sur une possible perte de puissance. 44

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Constitué de deux gammes de vitesse, le modèle «ML 260» est repris sur notre tracteur. Cette transmission à variation continue appelée «Dyna-VT» par Massey Ferguson équipe les gros tracteurs Fendt ainsi que la série «8S» de Massey Ferguson. L’accélération et la décélération sont contrôlées par le levier d’avancement ou la pédale des gaz. On atteint les 40 km/h à un régime de 1400 tr/min. Les gaz d’échappement sont traités par le célèbre système «All-in-One», simplifié, sans recirculation des gaz d’échappement. Le pot d’échappement judicieusement placé n’entrave que très peu la visibilité vers l’avant.

Un look connu Les tracteurs «9S» adoptent à leur tour le style rétro avec les bandes argentées et la cabine anguleuse introduites en 2020 sur

la série «8S». Ils reprennent aussi le concept «Protect-U» qui consiste en un espace de 18 cm entre la cabine et le capot avant et qui doit réduire le bruit et les vibrations. Le niveau sonore en cabine est annoncé à 69 dB(A), une bonne valeur, même si elle n’est pas la plus basse de sa catégorie de puissance. Afin d’améliorer la circulation de l’air autour du moteur, des ouvertures supplémentaires ont été faites dans la partie supérieure du capot. Le réservoir de 660 litres a été revu. Il peut être rempli de carburant conventionnel ou synthétique HVO (huiles végétales hydrogénées) et intègre un réservoir AdBlue de 68 litres. L’accès à la cabine avec ses marches antidérapantes en matière synthétique est élégamment intégré au réservoir. Dans un premier temps, la gamme «9S» ne sera disponible qu’avec la variante


Prise en main | Impression

Le tracteur «MF 9S.425» en chiffres

Le «tableau de bord» intégré dans le montant avant droit offre une bonne visibilité et peut être personnalisé.

d’équipements «Exclusive». Massey Fer­ guson propose encore un kit «Professio­ nal» qui comprend un raccord à air com­ primé près de la porte de la cabine, une prise 12 volts, une caisse à outils trans­ portable, un tuyau en spiral, un pistolet à air comprimé et une lampe de travail LED.

Le confort en cabine La cabine à quatre montants équipée d’une suspension mécanique à deux points se caractérise par ses 3,4 mètres

cubes de volume et ses 6,6 mètres carrés de verre. Le montant avant droit intègre un écran couleur qui remplace le tableau de bord. Cet écran affiche les fonctions élémentaires actuelles de la machine. L’accoudoir regroupe le levier d’avance­ ment, des boutons de fonctions et le joy­ stick micro ainsi qu’un joystick pour les fonctions hydrauliques. En série, il est équipé du terminal «Datatronic 5». En option, il peut être complété par le «Fieldstar-5» pour l’affichage de données

Moteur: Agco Power, modèle «84 LXTN-D5», 6 cyl., 8,4 l, puissance maxi­ male 425 ch, couple maximal 1750 Nm, étape 5 avec DOC, DPF et SCR Transmission: à variation continue «ML 260»; 40 km/h à 1400 tr/min Prises de force: arrière 540/1000 ou 1000/1000E; avant 1000 Hydraulique: 205 l/min (CCLS), pompe double en option à 340 l/min; 6 distribu­ teurs à l’arrière, 3 à l’avant; force de relevage de 12 t (20 t en option) à l’ar­ rière et de 5 t à l’avant Dimensions: longueur 6200 mm; largeur 2800 mm; hauteur 3650 mm; empatte­ ment 3050 mm; rayon de giration 5,74 m Poids: 18,8 t (à vide), 18 t (total admis­ sible à 40 km/h) Données du constructeur

supplémentaires comme le guidage ou les fonctions Isobus. On peut ajouter à la caméra de recul montée de série trois caméras pour opti­ miser la vue sur l’outil ou sur les alen­ tours du véhicule pendant les trajets rou­ tiers. Des rétroviseurs télescopiques électriques sont aussi disponibles en op­ tion. En outre, 23 projecteurs de travail et un kit d’éclairage LED incluant les gy­ rophares peuvent être installés. Un es­ suie-glace unique assure le nettoyage du pare-brise. Le siège à suspension dynamique de Grammer avec dossier «Dual-Motion» est pivotant et intègre d’autres caractéris­ tiques confortables comme un ajuste­ ment personnalisable de la position. L’essieu avant à suspension centrale contribue aussi au confort du tracteur.

Les variantes hydrauliques

Le terminal «Datatronic 5» est installé de série. L’écran «Fieldstar 5» (à droite) est proposé en option.

Ces tracteurs sont équipés d’un système hydraulique appelé Eco, à centre fermé et détection de charge, qui débite 205 l/min à 1650 tr/min, ou 270 l/min à 1850 tr/min. Massey Ferguson promet grâce à lui une économie de carburant et une réduction du bruit en cabine. En option, une pompe double délivre 340 l/min à 1650 tr/min ou 400 l/min à 1850 tr/min. Six distributeurs hydrauliques sont installés à l’arrière et trois à l’avant. Une pompe alimente trois distributeurs avec un flux continu pen­ dant qu’une autre pompe délivre un flux variable aux trois autres ainsi qu’à la di­ rection. Afin de faciliter l’attelage des ma­ 11

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Impression | Prise en main

chines, tous les distributeurs sont équipés d’un levier de décompression. Un réservoir hydraulique de grand volume permet l’exportation de près de 100 litres d’huile pour animer les outils complexes. Pour les outils portés lourds, un nouveau troisième point hydraulique plus grand, d’un diamètre de 120 mm, fait passer la force de levage de 12 à 20 tonnes. Un nouveau relevage frontal simple, d’une capacité de 5 tonnes et animé par le premier distributeur hydraulique, offre une alternative abordable aux utilisateurs qui n’ont pas besoin d’alimentation hydraulique frontale. Des configurations proposant jusqu’à deux distributeurs indépendants, un retour libre et une prise Isobus à l’avant sont également disponibles. Le constructeur propose les combinaisons de prises de force 540 et 1000 tr/min ou 1000 et 1000 éco. Massey Ferguson annonce un poids à vide de 10,9 tonnes. Avec un poids total autorisé de 18 tonnes, on obtient une charge utile de 7,1 tonnes (basée sur le poids à vide annoncé) et un rapport poids/puissance de 25,6 kg par cheval.

La cabine est suspendue mécaniquement en deux points.

Des extras supplémentaires Le «9S.425» peut être muni de pneumatiques pouvant atteindre la dimension «VF 750/70 R44» et un diamètre de 2,18 mètres. D’usine, il est proposé d’équiper le véhicule d’un dispositif de régulation de la pression des pneus. Avec sa pompe à double piston (650 l/min), il est possible de faire passer la pression de 0,8 à 1,6 bar en quatre minutes. Le guidage GPS est installé de série ainsi que la nouvelle option «AutoTurn», avec laquelle le tracteur en bout de champ peut s’engager dans le passage suivant de façon autonome et utiliser ainsi de manière optimale le rayon de giration de 5,75 mètres. De surcroît, les manœuvres en fourrière sont automatisées, les efforts de l’utilisateur réduits, et l’efficacité de la récolte serait augmentée de 26 %, selon le constructeur. Notre véhicule est pourvu d’une gestion d’équipement du tracteur (fonction TIM) qui autorise, via Isobus et le standard AEF, un outil pour piloter le tracteur. Les tracteurs «MF 9S.425» seront les premiers à porter le nouveau logo MF. Ils seront produits en série à l’usine française de Beauvais dans le courant de l’année prochaine. Les prix de ventes précis devraient être dévoilés prochainement. 46

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Jusqu’à 6 distributeurs hydrauliques peuvent prendre place à l’arrière.

Selon les pneumatiques, l’essieu avant à suspension hydraulique permet un rayon de giration de 5,75 mètres.


Cours | ASETA

Cours: «Dresser des cartes d’épandage pour la gestion modulée de la parcelle» Grâce aux progrès du machinisme agricole, bon nombre d’épandeurs d’engrais, de pulvérisateurs et de semoirs sont pourvus de technologies de modulation intra-parcellaire. Mais comment obtenir des machines qu’elles adaptent la quantité épandue en fonction des données figurant sur des cartes? Quelles sont les conditions nécessaires à cet effet? Vous trouverez des réponses à ces questions (et à d’autres) en suivant le cours de l’ASETA. Objectifs • être à même d’indiquer les conditions techniques de la gestion modulée de la parcelle (Isobus, navigation par satellite) • acquérir des notions de base sur les données géographiques • maîtriser le logiciel pour l’établissement de cartes d’épandage • élaborer à l’ordinateur de manière autonome des cartes pour l’épandage modulé intra-parcellaire et les transférer sur les machines

Programme Première journée • bases et applications de la navigation par satellite • configuration et différentes sources de données géographiques (Google, Swisstopo, Sentinel) • utilisation du programme QGis Deuxième journée • élaboration de cartes d’épandage à l’aide de différents logiciels • bases d’Isobus • report des cartes via l’écran Isobus • vérification du travail avec un exemple concret sur un champ, selon les possibilités Matériel à apporter au cours • ordinateur portable avec connexion Internet • logiciels installés en amont: navigateur Internet, QGis (https://www.qgis.org/) • clés USB

Dates de cours et inscription 2 jours: 13 et 16 février 2024, Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen (AG) Responsable du cours: Nombre de participants: Horaire:

Bernhard Streit 5 à 10 personnes de 9 h 00 à 16 h 30

Prix pour les deux jours, les deux repas de midi inclus: membres: CHF 490.– non-membres: CHF 540.– Les personnes disposant d’un attelage tracteur-équipement avec un système de guidage, un écran et Isobus peuvent l’apporter au deuxième jour du cours. (Si vous souhaitez bénéficier de cette possibilité, nous vous contacterons pour discuter de la procédure à suivre.) Inscription Inscription jusqu’au 5 janvier 2024 sur le site https://www.agrartechnik.ch/fr/verband/formation-continue/cours/ Pour les participants, ce sont les conditions générales des cours de l’ASETA qui s’appliquent.

Le cours «Dresser des cartes d’épandage pour la gestion modulée de la parcelle» sera dispensé les 13 et 16 février 2024 au Centre agricole de Liebegg à Gränichen.

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Management | Question de lecteur

Les pulvérisateurs utilisés pour les traitements phytosanitaires doivent être testés au minimum toutes les trois années civiles par une station homologuée. Photo: ASETA

Tests de pulvérisateurs: la foire aux questions Les contrôles des pulvérisateurs de grandes cultures, d’arboriculture et de viticulture suscitent toujours de nombreuses interrogations. Le groupe de travail «Tests de pulvérisateurs» a établi une synthèse des questions les plus fréquentes et y apporte des réponses. Natanael Burgherr

Quelles sont les bases juridiques? Les principales bases juridiques sont rappelées ci-dessous: • le document Commentaire et instructions 2023 sur l’ordonnance sur les paiements directs (OPD), • l’index des produits phytosanitaires de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), • les directives 2023 sur les contrôles de pulvérisateurs pour les grandes cultures ainsi que pour l’arboriculture, la viticulture et les autres cultures verticales en ligne (établies par le groupe de travail «Tests de pulvérisateurs»), • les exigences de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) du 31 août 2022 s’appliquant aux pulvérisateurs. 48

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2023

Quels sont les produits phytosanitaires autorisés? Une liste des produits phytosanitaires homologués (substances actives, produits, catégories de produits) peut être consultée sur le site de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG, psm.admin.ch/fr/ produkte). Les microorganismes et les macroorganismes, accompagnés de produits classés selon leur substance de base (extrait d’ortie) sont aussi considérés comme des produits phytosanitaires. Quels sont les pulvérisateurs soumis au test? Les pulvérisateurs, automoteurs et entraînés par prise de force, munis d’un réservoir de bouillie (quelle que soit sa capaci-

té) doivent être contrôlés au moins tous les trois ans par une station homologuée. L’année civile sert de référence. Un nouveau pulvérisateur doit-il être testé par une station homologuée par l’ASETA? Non, si le pulvérisateur a été livré avec un certificat du fabricant (autocollant «CE» apposé sur l’appareil). Ce certificat CE tient lieu de premier contrôle en Suisse. L’année de construction du pulvérisateur sert de référence pour fixer la date du prochain test. Un rapport de contrôle provenant d’un autre pays européen est-il valable en Suisse?


Question de lecteur | Management

Lors de l’importation en Suisse d’un pulvérisateur d’occasion, un rapport de contrôle existant est en règle si le test a été effectué moins de trois ans auparavant. En cas d’utilisation transfrontalière (UE) , les tests sont mutuellement reconnus.

Quand dois-je à nouveau faire contrôler mon pulvérisateur?

Doit-on faire tester un pulvérisateur qui ne sert qu’à épandre du thé de compost? Non, si l’appareil est utilisé exclusivement pour la distribution de thé de compost ou d’autres substances qui ne sont pas considérés comme des produits phytosanitaires, telles des préparations biodynamiques, ou des microorganismes.

Un pulvérisateur avec gun pour l’arboriculture et la viticulture est-il soumis au test? Non, les pulvérisateurs avec gun ne doivent pas être testés. S’ils sont utilisés uniquement avec le gun, cela signifie qu’ils ne sont jamais équipés de la rampe de pulvérisation. Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet: • sur les directives du GPTPI sur le site https://tinyurl.com/GPTP-Directives-f • sur les exigences PER de VITIswiss sur https://tinyurl.com/VITISWISS-OLNBasis-2023

Un pulvérisateur peut-il être utilisé dans les exploitations bio et conventionnelles? Oui, aucune prescription n’existe à ce sujet. La seule exception concerne les cas de reconversion progressive au bio, où la séparation est expressément exigée. Il est cependant déconseillé à une exploitation bio d’utiliser un pulvérisateur conventionnel, car cela augmenterait fortement le risque de présence de résidus chimiques dans les produits bio, même si le pulvérisateur a été bien rincé avant son utilisation! Un pulvérisateur dont on se sert pour l’épandage d’engrais doit-il être testé? Non, si on ne fait qu’épandre des engrais (y compris liquides) avec cet appareil. Les engrais, dont ceux qui comportent des microorganismes, doivent toutefois être reconnus par l’OFAG. Doit-on faire tester un appareil utilisé seulement pour l’épandage de cuivre? Oui, le cuivre figure dans l’index des produits phytosanitaires.

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Un pulvérisateur à bandes doit-il passer le test? Non, le test de ce type de pulvérisateurs n’est pas obligatoire pour le moment Faut-il faire tester les appareils qui effectuent une pulvérisation ciblée des plantes? Un protocole de tests des appareils dits basés sur la détection pour pulvériser les végétaux de manière ciblée est en cours d’élaboration. Il sera applicable dans les prochaines années. Et les drones, est-il nécessaire de les faire contrôler? Oui, les drones utilisés pour la pulvérisation de produits phytosanitaires doivent être testés dans l’une de ces deux stations: • Agroscope, Tänikon. Contact: thomas.anken@agroscope.admin.ch • Ecole d’agriculture du Valais, Châteauneuf (VS).

Les pulvérisateurs à deux cuves de bouillie sont considérés comme une unité lors du test. Photo: facebook/DienstleistungenDirscherl

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Contrôle

Les directives pour l’enregistrement des drones peuvent être consultées sur le site de l’Office fédéral de l’aviation civile (bazl.admin.ch). Les pulvérisateurs avec une capacité du réservoir de bouillie de plus de 400 litres doivent-ils être munis d’un réservoir d’eau claire et d’un système de nettoyage intérieur automatique? Oui, les appareils dont la capacité du réservoir de bouillie est supérieure à 400 litres (dès 401 litres de capacité nominale) sont à équiper d’un réservoir d’eau claire. La capacité nominale figurant sur la plaque de constructeur ou sur le mode d’emploi fait foi. Exception: le système de nettoyage intérieur automatique n’est pas obligatoire pour les pulvérisateurs avec gun. Le rinçage du tuyau et du gun doit toutefois être effectué dans le champ (voir question sur les pulvérisateurs avec gun). Comment les pulvérisateurs à deux cuves de bouillie (cuve principale sur le pulvérisateur, cuve supplémentaire à l’avant) sont-ils contrôlés? La «combinaison» doit être contrôlée en tant qu’unité. Cela signifie que la capacité correspond au contenu cumulé des deux récipients. En conséquence, des réservoirs de rinçage et d’eau propre sont nécessaires à partir d’un volume nominal total de plus de 400 litres. Quelles sont les sanctions si le pulvérisateur n’est pas muni d’un système de nettoyage intérieur automatique? Conformément à l’annexe 8, chiffre 2.2.9a de l’OPD, le propriétaire d’un pulvérisateur dépourvu de nettoyage intérieur peut être sanctionné par une pénalité de 500 francs. S’il persiste à ne pas l’installer, la réduction des prestations sera doublée. Elle sera quadruplée s’il récidive une deuxième fois. Vous trouverez de plus amples informations sur les tests de pulvérisateurs, les stations de contrôle, les directives, les buses et la sécurité lors de la manipulation des produits phytosanitaires en cliquant sur l’onglet «Tests de pulvérisateurs», dans la rubrique «Technique», sur le site www.agrartechnik.ch

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Préservation des insectes: cinq systèmes de fauche comparés En Autriche, un groupement d’experts a entrepris une ambitieuse étude des effets de dispositifs de fauchage sur les différentes populations d’insectes en situation pratique. Roman Engeler

Les insectes se trouvent généralement en grand nombre dans nos prairies. Une étude approfondie a été réalisée en Haute-Autriche pour mesurer l’ampleur des pertes subies par les populations d’insectes lors de la fauche des prairies. Les résultats sont communiqués dans le pré-

Le rapport complet L’intégralité du rapport intitulé Erhebung von Grundlagen zur Bewertung insektenschonender Mähtechniken im Wirtschaftsgrünland und in artenreichen Magerwiesen, soit Bases d’évaluation des systèmes de fauchage aptes à ménager les insectes sur les surfaces herbagères et les prairie maigres, peut être consulté dans la zone de téléchargement du site agrartechnik.ch (uniquement en langue allemande).

sent article. Cette étude, financée par le Ministère fédéral de l’agriculture (Bundesministerium für Landwirtschaft, Regionen und Wasserwirtschaft), a été conduite par un groupe d’experts réunissant des représentants du Cercle de machines, de la Chambre d’agriculture, de l’Institut de recherche BLT Wieselburg, de biologistes indépendants, de techniciens du constructeur Pöttinger et de chercheurs de l’université de l’agriculture de Vienne (Boku). L’objectif poursuivi était d’étudier les effets de différents dispositifs de fauchage sur les populations d’insectes dans les conditions habituelles d’utilisation.

Les variantes de fauche testées Cinq dispositifs de fauchage ont été étudiés lors de ces essais: • faucheuse à double lame • faucheuse à disques • faucheuse à disques et conditionneur

• faucheuse à disques avec conditionneur et étrille pour protéger et chasser les insectes • faucheuse à disques avec conditionneur et déflecteur pour protéger et chasser les insectes. Ces dispositifs ont été testés pendant huit jours non consécutifs entre 2021 et 2022, dans les Préalpes de Haute-Autriche, des surfaces herbagères exploitées, fauchées quatre ou cinq fois, et sur des surfaces de protection de la nature, fauchées une ou deux fois. Les populations d’insectes ont été évaluées avant le fauchage, puis les pertes ont été chiffrées sur les mêmes surfaces. Les insectes qui s’envolaient ont été capturés à l’aide de filets, le fourrage couché a été fouillé et le sol aspiré. On a compté les insectes blessés et toujours en vie, et les résultats ont fait l’objet d’une analyse statistique.

Un projet d’étude complexe: immédiatement après avoir fauché la prairie, l’équipe de recherche a dressé un inventaire des insectes attrapés dans le filet et de ceux recueillis après avoir secoué le fourrage couché. Photo: Cercle de machines d’Autriche

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Recherche | Plate-forme

Les différences entre les variantes Avec moins de 5 % de pertes, la faucheuse à double lame s’est avérée la plus respectueuse des insectes. Elle était suivie de près par la faucheuse à disques, qui génère moins de 10 % de pertes. L’utilisation d’un conditionneur a porté les pertes d’insectes à environ 15 à 20 %. Les dispositifs de protection et d’effarouchement des insectes se sont avérés relativement inefficaces. On a par ailleurs constaté que les gros insectes couraient un risque de blessure démesuré, surtout avec les conditionneurs. On observe entre les groupes d’insectes des différences relatives au taux de mortalité. Les bourdons et les abeilles réussissent généralement à se soustraire à l’action du mécanisme de fauche. Ils étaient plus nombreux avant qu’après le fauchage. La base de données est cependant trop peu étoffée pour que l’on puisse tirer une conclusion statistiquement pertinente. Les bourdons et les abeilles qui se sont fait happer par le mécanisme de fauche étaient blessés dans les mêmes proportions que d’autres insectes de taille similaire.

Du potentiel dans l’adaptation Renoncer au conditionneur au printemps et en été, lorsque les insectes sont nombreux, pourrait grandement contribuer à leur protection lors de la fauche. Les résultats de l’étude démontrent l’ampleur du potentiel de cette mesure. Lorsqu’un conditionneur est intégré dans une fau-

Les échantillons recueillis ont été exploités en comptant les insectes vivants séparément des insectes morts. Photo: Cercle de machines d’Autriche

cheuse, on ne peut pas simplement le désactiver. Il est donc habituellement utilisé é chaque fauchage. Le chef de projet Johannes Hintringer déclare à ce sujet: «Pendant les chauds mois d’été, lorsque les insectes sont nombreux, la plupart des agriculteurs pourraient se passer de conditionneur. Ce serait une relation gagnant-gagnant à la fois pour eux et pour les insectes. Les constructeurs de faucheuses pourraient contribuer de manière simple, mais bienvenue, à la protection des insectes en rendant les conditionneurs amovibles ou escamotables selon le besoin.»

Ménager les insectes même sur les prairies à utilisation intensive Certaines espèces d’insectes trouvent gîte et couvert sur les prairies à gestion

intensive. Elles s’y trouvent alors en plus grande densité que sur les surfaces enherbées moins fréquemment fauchées et fumées. Durant les mois d’été en particulier, le nombre absolu d’insectes blessés par unité de surface pour une méthode de fauchage donnée est sensiblement plus élevé sur les prairies à gestion intensive que sur les surfaces moins intensément gérées. Le biologiste Dirk Schorkopf l’admet: «Nous devons être attentifs à protéger les insectes sur toutes les surfaces enherbées, pas seulement sur les prairies maigres riches en espèces fleuries.» Les prairies non fertilisées fauchées une ou deux fois abritent souvent des insectes rares. L’emploi de dispositifs de fauchage plus aptes à les ménager peut contribuer à la survie de ces espèces.

Conclusions générales • Les conditionneurs devraient être conçus de manière à être facilement escamotables (contrainte pour les constructeurs). • Il est trop tôt pour se prononcer sur toute la chaîne du processus. Le conditionneur fait économiser une opération de fanage, aussi susceptible de nuire à la survie des insectes. • Le taux de survie des insectes déterminé lors de ces essais était supérieur à celui constaté dans les études antérieures.

Les broyeurs

Les insectes peuplent les prairies généralement en grand nombre. Une étude approfondie a été conduite en Haute-Autriche pour évaluer les pertes d’insectes dues au fauchage des prairies. Photo: Chambre d’agriculture de Haute-Autriche

Les broyeurs, souvent utilisés pour faucher les talus enherbés le long des routes et des voies ferrées (riches en espèces fleuries), ont été exclus de cette étude. Il aurait été intéressant de la compléter en incluant ce type d’équipements.

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Plate-forme | Reportage

Bétaillères omniprésentes sur la route Fondée en 1987, l’entreprise Daltec Trailers est basée à Avenches (VD). Très connue pour ses remorques de transport d’animaux, elle propose la plus large gamme de remorques de Suisse, outre des modèles spéciaux Dominik Senn

Fils d’agriculteur de montagne et chauffeur de camion, Daniel von Grünigen est né en 1958 et a tout juste l’âge de la retraite. Il a fondé l’entreprise Daltec SA à Chiètres (FR) en juin 1987 avec un camarade d’école. Six mois plus tard, il en reprit seul les rênes et se constitua bientôt une solide réputation avec des broyeurs de paille et des machines de mélassage de fabrication exclusive. Notre interlocuteur, un patron «à l’ancienne», a une personnalité haute en couleur. Il dirige sa société avec détermination et aime en raconter les épisodes épiques. Cette dernière compte actuellement une quinzaine de collaborateurs. Daltec Trailers est la seule entreprise suisse de remorques à disposer d’un ré-

Daniel von Grünigen présente l’équipement de son van Daltec pour le transport de chevaux. Photos: Dominik Senn

seau de concessionnaires répartis dans tout le pays. Un bon tiers du chiffre d’affaires est généré sur le site d’Avenches. Les collaborateurs s’occupent surtout de

la vente de remorques à usage professionnel, de la fabrication de véhicules et proposent des réparations, le service de pièces de rechange et les travaux de déchiquetage pour tiers. Deux tiers des remorques sont livrées via des concessionnaires régionaux.

Bétaillères à deux essieux dès 1992

Le propriétaire de l‘entreprise devant plusieurs bétaillères prêtes à être utilisées.

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Daltec Trailers est connue pour ses bétaillères, omniprésentes sur nos routes. Selon Daniel von Grünigen, il n’existait quasiment que des remorques à un seul essieu à l’époque de la création de la société. Les difficultés liées aux charges d’appui, aux déplacements de charge et aux poids lors des transports d’animaux étaient programmées: «La loi stipulait que la surface de chargement devait être placée au milieu de l’essieu. Cette approche était erronée, car les animaux vivants bougent durant le transport, générant des déplacements de poids qui influent sur la tenue de route de la


Reportage | Plate-forme

remorque.» L’entrepreneur décida de faire construire des bétaillères à deux essieux, pour réduire les déplacements de charge et de charge d’appui. La première bétaillère Daltec présentée à une exposition d’animaux dans le Saanenland en 1992 fit sensation. Cinq ans plus tard, Daltec Trailers était devenu le leader suisse des remorques de transport de bétail. Depuis lors, Daltec Trailers en a construit plusieurs dizaines de milliers.

La sécurité est essentielle Chaque remorque résulte d’un compromis entre le poids, les dimensions et les contraintes économiques. Le chargement, le tracteur et le conducteur déterminent la conduite du train routier. Leur influence sur la sécurité du convoi et sur les autres usagers de la route est grande. Daniel von Grünigen précise que son entreprise est très consciente de cette responsabilité. Mandaté par le législateur pour homologuer les nouvelles remorques, Daltec Trailers propose aussi ses services pour le contrôle périodique qui englobe le nettoyage et le contrôle visuel de toute la remorque, y compris les superstructures, l’installation électrique, les pneus et les pièces mobiles, la vérification technique, le contrôle des freins (réglage inclus), le trajet jusqu’au service des automobiles et la présentation au contrôle technique.

Participation au développement Selon Daniel von Grünigen, l’importation de remorques (le plus souvent d’Europe de l’Est) sous forme de véhicules finis plutôt que de main d’œuvre pour les produire en Suisse est le fruit d’une décision mûrement réfléchie. Cela vaut d’ailleurs pour l’ensemble de la gamme de remorques destinées à un usage privé, professionnel ainsi que pour des transports de toutes catégories, les foodtrucks, les conteneurs amovibles, les broyeurs, les déchiqueteuses, les fraiseuses et les broyeurs horticoles. «Nous participons au développement de notre gamme», confie Daniel von Grünigen. L’une des compétences clés de l’atelier d’Avenches est la fabrication et le montage de véhicules spéciaux, de ponts en aluminium, de bâches et de châssis, de ponts basculants, de grues, de superstructures rigides, de plate-formes élévatrices, d’aménagements de véhicules, de treuils, etc. La remorque abaissable en est un exemple: Daltec SA l’a développée grâce à un mécanisme étonnammant simple et l’a amenée au stade de production en série. Aujourd’hui, presque tous les fabricants

A quoi faut-il veiller avec une remorque? Tout véhicule jusqu’à 3,5 tonnes de poids total autorisé à circuler sur la route doit être conforme aux règles de circulation en vigueur. La conductrice ou le conducteur est responsable du chargement et de la sécurité du véhicule. Un permis de conduire de catégorie B ou E est nécessaire pour tracter des remorques d’un poids total supérieur à 750 kg. Une mauvaise répartition du poids ou une charge d’appui trop élevée ou trop faible occasionne régulièrement des accidents. Si les charges d’appui du véhicule tracteur et de la remorque sont différentes, la loi sur la circulation routière stipule que la valeur la plus faible ne doit pas être dépassée. Le chargement doit être placé de manière à ne mettre personne en danger ou à ne gêner personne et de façon à ne pas pouvoir tomber. Il faut par conséquent tenir compte des prescriptions d’arrimage en vigueur pour le chargement concerné.

Les conducteurs professionnels doivent attester une formation ad hoc. Le chargement ne doit pas dépasser le poids total de la remorque tel qu’il est inscrit dans le permis de circulation, et ce même si la surface de chargement permettrait une densité de chargement plus élevée. Le poids total ne doit pas être dépassé si le poids effectif du chargement est connu. En cas de chargement non défini, seule une tolérance de 5% est acceptée. Le poids effectif autorisé du chargement peut être inférieur à la charge utile mentionnée sur le permis de circulation. La charge remorquable autorisée du véhicule tracteur ainsi que le poids du train routier complet selon l’inscription dans le permis de circulation sont déterminants. Le poids du train routier complet sur la balance, ou le poids de la remorque dételée, doit correspondre à ces prescriptions pour une circulation en toute légalité. Source: VSKT Vollzugshilfe Tiertransport

européens construisent ce type de remorque. Un atelier d’entretien et de réparation performant ainsi qu’un grand stock de pièces de rechange complètent l’offre.

Installée sur un camion MAN à quatre essieux, elle est approvisionnée par la grue montée sur le camion. Elle produit jusqu’à 120 mètres cubes de bois déchiqueté fin par heure et traite les matériaux verts ainsi que le bois jusqu’à 25 cm de diamètre. Le tapis de convoyage peut transporter le bois déchiqueté jusqu’à une hauteur de 350 cm. Cette machine est conduite et utilisée depuis plus de 25 ans par Ruth von Grünigen, épouse de Daniel. Il s’agit déjà de la quatrième de ce type que Daltec utilise pour sa clientèle partout en Suisse.

Travaux de déchiquetage à façon Daltec Trailers propose en outre des travaux de déchiquetage à façon pour le compostage en bordure de champ. Une puissante déchiqueteuse développée en interne et équipée d’un moteur Iveco de plus de 500 chevaux a été construite en exclusivité pour Daltec par la société Pezzolato à Envie, dans le Piémont italien.

La déchiqueteuse pour le compostage en bordure de champ est à l’œuvre.

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Plate-forme | Exposition

Nouvelles de Hanovre Agritechnica se tiendra à Hanovre du 12 au 18 novembre 2023. Voici un premier aperçu des nouveautés qui y seront présentées. Roman Engeler

Le salon Agritechnica est devenu le rendez-vous majeur du secteur du machinisme agricole, du moins en Europe. De nombreux fabricants établissent leur calendrier de nouveautés en fonction de cette exposition. Un premier aperçu des innovations, notamment celles qui ont reçu une distinction en or ou en argent, a été publié dans l’édition d’octobre de Technique Agricole. Nous vous présentons plus en détail une nouvelle sélection opérée parmi plus de 280 nouveautés.

Déchaumage encore plus en surface Chez Lemken, «Koralin 9» est synonyme à la fois de lutte contre les adventices sur toute la surface et de déchaumage ultra-superficiel. Après le cultivateur semi-porté, il s’agit ici d’une variante portée avec attelage trois-points et trois rangées de dents disposées symétriquement. L’écartement des lignes s’élève à 30 cm avec une largeur de travail de

Une coupe encore plus courte Strautmann dévoile à l’Agritechnica 2023 sa gamme d’autochargeuses «Magnon 11», avec une longueur de coupe de 22 mm seulement. La «Magnon 11» constitue dès lors une alternative pour les exploitations qui privilégiaient jusque-là l’ensileuse en raison de sa coupe courte. Cette autochargeuse est par ailleurs largement inspirée du modèle «Magnon 10», présenté en 2019 et qui offre une longueur de coupe de 35 mm. Le pick-up «Flex-Load», le système «Continuous-Flow», le châssis ainsi que la structure et le dispositif de dosage restent identiques. Les 84 couteaux à double tranchant du «Magnon 11» sont protégés individuellement. La «Magnon 11» dispose également de la sécurité des couteaux «Exact-Cut». Elle sécurise chaque couteau et, selon Strautmann, offre les avantages connus de la sécurité des couteaux avec déclenchement individuel et réarmement automatique. Les 84 couteaux à double tranchant sont rotatifs. Le mécanisme de coupe n’a pas besoin de points de lubrification.

6,60 mètres. Les socs «DeltaCut» de 38 cm de large garantissent un travail superficiel sur toute la surface à partir d’une profondeur de 2 cm. Pour assurer le respect exact de la profondeur de travail, les socs sont montés de manière rigide, au lieu de leur disposition habituelle sur les cultivateurs à dents souples. Ils sont sécurisés par des boulons de cisaillement, mais peuvent aussi être équipés d’un dispositif automatique de sécurité contre les surcharges. Le guidage en profondeur s’effectue hydrauliquement par un distributeur à double effet. Pour ce faire, les vérins hydrauliques des roues de jauge disposées latéralement et au centre sont connectés. Cela doit garantir que la machine reste parallèle au sol. Selon le domaine d’utilisation, différents rouleaux sont disponibles pour le raffermissement et l’émiettement. Ils peuvent se combiner avec une herse à une ou deux rangées. Il est également possible de remplacer le rouleau par une herse à quatre rangées.

Un chariot télescopique universel Le chariot télescopique JCB «530-60 Agri Super» offre une capacité de levage maximale de 3 tonnes pour une hauteur 54

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de 6 mètres. Il est actionné par un moteur «Dieselmax» de 130 chevaux et une transmission hydrostatique à deux gammes. En outre, JCB expose son chariot télescopique «560-80 Agri Pro» avec une capacité de levage maximale de 6 tonnes et une hauteur de 8 mètres. Cette machine dispose d’un moteur JCB de 173 chevaux et d’une transmission 40 km/h. JCB expose aussi le chariot télescopique «542-100 Agri Super/Xtra/ Pro» avec une capacité de levage de 4,2 tonnes et une hauteur de 9,8 mètres, ainsi qu’un moteur de 130, 150 ou 173 chevaux et une transmission 50 km/h.

Plus précis en tournière Rauch lance l’«OptiPoint pro», une commande de tournière pour les épandeurs centrifuges. Leurs palettes peuvent être activées et désactivées avec précision au début et en fin de tournière, le système tenant compte de plusieurs facteurs. La fonction est lancée via le terminal Isobus. Pour un épandage en bordure encore mieux délimité avec les épandeurs, Rauch introduit sur le marché le dispositif


Exposition | Plate-forme

d’épandage en limite «GSE pro» (photo). Il empêche les recouvrements en bordure de champ grâce à une tôle de guidage extra-longue, tout en assurant un épandage adéquat jusqu’au bord. Les petites piques sur les tôles permettent une répartition uniforme en absorbant l’énergie cinétique.

La rampe «Pro Force» Hardi équipe ses pulvérisateurs portés «Mega» de la rampe «Pro Force». Repliable verticalement, cette dernière est disponible en largeurs de travail de 15 à 28 mètres. La conception inédite de la suspension pendulaire centrale et

Système de changement rapide entièrement automatique

Les releveurs d’épis Flink Selon le constructeur, le système fonctionne même si les conduites sont sous pression ou si le chargeur, stationné sur un sol meuble, n’a plus une position optimale. Pour que le chargeur frontal puisse tenir avec ses propres supports, les béquilles de stationnement se rétractent et se déploient hydrauliquement.

Schumacher présente les releveurs d’épis «Arista» (épi en latin) avec fixation rapide à ressort «QuickFit» ne nécessitant pas d’attaches supplémentaires. Ainsi, les «Arista» se montent et se démontent sans outil, par simple pression du doigt. Ils disposent d’un réglage en hauteur intégré à deux niveaux pour adapter l’angle de coupe nécessaire. Ces releveurs ont été conçus pour être montés sur les doigts de barre de coupe Schumacher. Comme les éléments de fixation se trouvent au-dessus des doigts, il est possible d’en équiper les barres de coupe flexibles.

Cabine et transmission repensées La cabine «Clever Cab» dévoilée par McCormick équipe les gammes de tracteurs «X7.6» (photo) et «X8». Les éléments de commande, le tableau de bord, ainsi que les interfaces numériques ont été redessinés. Le vitrage neuf améliore l’isolation thermique à basses et hautes températures. Les phares à LED 360 degrés devraient assurer une visibilité optimale. Pour la gamme «X5» de 95 à 114 chevaux, l’entreprise italienne a créé ellemême la transmission «P3-Drive», en trois groupes, qui offre quatre vitesses et trois rapports sous charge automatiques ou actionnables par joystick.

Travail sur toute la surface

l’amortissement «anti-oscillations» de série garantissent une bonne répartition longitudinale et transversale. Un système d’amortissement hydraulique optionnel atténue les oscillations sur les terrains vallonnés ou lors de manœuvres rapides en bout de champ. Un dispositif de verrouillage hydraulique en option permet un repliage unilatéral sans problème, ce qui offre un confort supplémentaire. Les rampes «Pro Force» sont équipées de série d’une nouvelle commande électro-hydraulique à sept fonctions pilotée par l’unité électronique «SmartCom». Cette commande est compatible avec les systèmes de gestion de rampe «ActiveSlant» ou «AutoTerrain». L’hydraulique de l’appareil permet d’utiliser la fonction «Auto Fold» qui assure un repliage rapide et sûr de la rampe. En outre, il prend en charge le rabattage partiel. Différentes largeurs de travail sont ainsi obtenues, par exemple de 15 à 21 mètres.

Attelage et dételage automatiques du chargeur frontal Stoll propose dorénavant un système de changement rapide entièrement automatique pour l’attelage et le dételage du chargeur frontal. Le conducteur n’a pas besoin de quitter la cabine lors de ces opérations. Le chargeur frontal se verrouille automatiquement sur le dispositif d’accrochage du tracteur grâce à un vérine. Les flexibles hydrauliques et les faisceaux électriques se connectent et se déconnectent également automatiquement.

Le «Bio-Allrounder 700» de Köckerling convient pour l’agriculture aussi bien biologique que conventionnelle. L’«Allroundclassic-700» travaille sans dispositif émotteur. Ainsi, les plantes coupées par les socs pattes d’oie restent souples et s’avèrent plus faciles à combattre. La ma-

chine est équipée de sept roues de jauge de manière à maintenir la profondeur de travail. Le réglage hydraulique s’adapte en continu aux conditions durant les déplacements, ce qui vaut également pour la herse étrille placée derrière les socs.

Une rampe à largeur de travail variable Vogelsang présente la «BlackBird-30», une rampe d’épandage du lisier à patins de 30 mètres déclinée en largeurs de travail de 30, 27, 24 et 21 mètres. Le système de repliage réduit la largeur de travail sans aucun recouvrement par rapport à la grandeur choisie. La rampe peut se

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Plate-forme | Exposition

fixer sur les citernes à lisier classiques. Elle est très compacte en position de transport. Vogelsang destine cette rampe avant tout aux entrepreneurs de travaux agricoles, parce qu’elle devrait les aider à s’adapter de manière flexible et rapide aux conditions locales.

Un andaineur pour les grandes exploitations Reiter enrichit sa gamme d’andaineurs à tapis «Respiro» de la machine tractée «R8 compact». Alors que son modèle bien connu «Respiro R9 profi» est conçu pour les agro-entrepreneurs, le «R8 compact» est destiné aux grandes exploitations. Avec une largeur de travail allant de

L’eau bouillante contre les adventices Continental assure que son dernier système de désherbage détecte et élimine les adventices très précisément. La technologie se base sur des capteurs optiques. Soutenue par des logiciels issus de l’industrie automobile et par l’intelligence artificielle, la machine reconnaît les mauvaises herbes avec une grande précision et les détruit avec de l’eau bouillante. Ce système a été conçu et développé par Continental Engineering Services, une entreprise de service spécialisée dans le développement pour différents secteurs.

couvert végétal. Les couteaux constitués de matériau de haute qualité devraient bénéficier d’une durée de vie plus longue et assurer une coupe optimale. Le fonctionnement silencieux est dû à la disposition hélicoïdale des couteaux et aux fixations à ressort. Le disque se divise en deux parties pour une bonne adaptation au sol. Par ailleurs, une répartition uniforme du poids est obtenue sur toute la largeur de travail. La largeur de travail de six mètres se réduit, une fois la machine repliée, à une largeur de transport de 2,9 mètres.

Coupure de sections pour le lisier Une faucheuse maniable et flexible

6,50 à 8,00 mètres (andain central), cette version est plus étroite que la «R9» d’un mètre seulement, mais présente aussi un poids allégé de presque 2,3 tonnes. Outre les composants qui ont fait leurs preuves, comme le pick-up flexible ou le châssis à quatre roues, Reiter a perfectionné le «Respiro» sur certains points et même déposé de nouveaux brevets.

SIP présente la faucheuse «Disc HD 1000 D FS» d’une largeur de travail de 10,2 mètres. Grâce à son tapis roulant, la «Disc HD 1000 D FS» peut faucher, épandre et préparer les andains de fourrage en un seul passage. Ainsi, l’on économise du temps et de l’énergie tout en garantissant une préparation efficace du fourrage. SIP expose aussi à l’Agritechnica les andaineurs rotatifs «Star R 860|26 TS» (7,2 mètres de largeur de travail) et «Star

La commande des tuyaux avec le système «Alrena ASC» de Bomech rend possible l’activation ou la désactivation individuelle des sorties de tuyaux au niveau du distributeur à sabots ou à tuyaux traînés ou de sections préprogrammées. Le système à deux chambres de la vanne d’air

Un «Farmall» électrique Le tracteur «Farmall Utility 75C Electric» est équipé d’une batterie de 110 kWh offrant une autonomie d’environ quatre heures pour les travaux lourds et de six à huit heures pour les travaux normaux à légers. Le tracteur est chargé de 10 à 80 % en moins d’une heure avec la fonction de charge rapide DC. La chaîne cinématique électrique délivre une puissance de 74 chevaux, 65 chevaux à la prise de force, un couple maximal de 320 Nm et sa vitesse maximale s’élève à 40 km/h. Ce tracteur fonctionne quasi de la même manière que ses homologues diesel.

R 930|28 TC» (9,3 mètres de largeur de travail). Ces derniers se distinguent par leur grande efficacité, leur flexibilité et leur maniabilité. Ils ont été conçus pour répondre aux besoins des moyennes et des grandes exploitations. Ces deux équipements disposent d’une technologie avancée, notamment de différents concepts d’entraînement, d’une suspension hydropneumatique et de réglages hydrauliques.

Un disque à couteaux tranchants Les sept couteaux affûtés montés sur le disque de 360 mm de diamètre développé par Güttler garantissent une fréquence de coupe élevée et un meilleur hachage du 56

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comprimé «ASC» sépare le lisier et l’air et évite tout mélange. Avec une pression de travail d’environ 4,5 bars, le lisier ne s’écoule plus. La vanne pneumatique se monte facilement (post-équipement possible) et a un temps de réaction très court lors de la fermeture et de l’ouverture.

Des presses visant la performance McHale lance une nouvelle série de presses-enrubanneuses combinées «Fusion 4» comprenant trois variantes. Ces machines travaillent avec une pression de pressage plus élevée que leurs prédécesseurs pour obtenir des balles bien formées et compactes, même à un rythme de travail rapide. Le pick-up «Profi-Flo» (photo) devrait rendre possible l’augmentation du débit, de la densité des balles et de la vitesse d’enrubannage. Il est possible de choisir entre un pick-up à cinq rangées de dents guidé par cames ou, en option, un pick-up à six rangées de dents non guidé.


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Deux gammes de dispositifs de coupe

Le canal d’alimentation conique favorise le flux de récolte du pick-up vers le rotor et la chambre de pressage et assure ainsi un débit maximal.

Régulation du débit de l’épandeur à fumier Le «SpeedControl» de Bergmann est le premier système de régulation du débit d’un épandeur à fumier basé sur le standard Isobus-TIM. Sa particularité tient dans le fait que la vitesse optimale du fond mouvant est maintenue constante pendant l’épandage, en fonction du matériau et du débit souhaité. Contrairement aux équipements utilisés jusqu’ici, où la quantité épandue se régule par l’adaptation de la vitesse du fond mouvant, la qualité de l’épandage peut ainsi toujours se maintenir à un niveau optimal. Si la vitesse du fond mouvant reste constante, le «Speed­ Control» effectue les éventuelles modifications du volume épandu d’après les cartes de modulation de dosage ou réagit aux variations de quantités d’épandage en modifiant automatiquement la vitesse d’avancement du tracteur.

Kemper présente deux nouvelles gammes «Pro Serie» qui remplacent les modèles «Plus» bien connus. Ces dispositifs de coupe sont capables de récolter tous types de maïs et d’autres cultures à grosses tiges. La série de petits tambours «300pro» offre des avantages pour les petits maïs, alors que celle de grands tambours «400pro» se révèle particulièrement adaptée aux cultures hautes dépassant 3,5 mètres. L’objectif principal du développement était d’améliorer encore

conducteur doit ensuite raccorder manuellement les conduites hydrauliques et électriques.

Un broyeur sous clôture compact

les dispositifs de récolte. En d’autres mots, Kemper visait à augmenter leur durabilité et à optimiser le ramassage et le guidage des plantes, même dans les conditions les plus difficiles.

Atteler par pression sur un bouton Le système «AutoCoupling» de Rauch sert à atteler automatiquement un outil au tracteur. Le distributeur d’engrais peut être manœuvré au moyen de deux roues de stationnement entraînées électriquement. Des batteries de 50 Ah sont installées sur l’outil porté et l’alimentent en électricité. Grâce à un capteur optique, des algorithmes d’intelligence artificielle déterminent la position du tracteur et du bras inférieur. Ainsi, l’outil se place automatiquement en position d’attelage. Le

Le fabricant danois GreenTec dévoile le «RI 82», un broyeur sous clôture à entraînement hydraulique d’une largeur de travail de 80 cm. Le «RI 82» se distingue du modèle précédent par une construction plus compacte et plus basse et par une nouvelle suspension parallèle. Sa partie supérieure est constituée d’un bouclier circulaire à ressort qui tourne autour du piquet ou de l’arbre lors de la fauche. Au-dessous travaille un rotor de coupe muni de trois lames qui créent un effet d’aspiration. Ainsi, elles assurent un broyage parfait de l’herbe fauchée et une coupe précise. L’entraînement est assuré par un moteur hydraulique d’un débit de 25 l/min dans la version standard. Un moteur hydraulique plus puissant de 40 l/min est disponible en option.

Pour plus d‘informations, contactez votre concessionnaire LEMKEN ou votre représentants LEMKEN: Vanessa Peterhans (f/d), Tél. : 079 824 32 80, Email: v.peterhans@lemken.com Andreas Rutsch (d), Tél. : 079 606 00 05, Email: a.rutsch@lemken.com

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Au salon PotatoEurope, qui se tient chaque année alternativement aux Pays-Bas, en France, en Allemagne et en Belgique, les visiteurs ont découvert, lors de démonstrations, des machines dernier cri en matière de production de pommes de terre. Photos: Matthieu Schubnel

PotatoEurope: le gratin de la filière réuni Lors des deux journées de PotatoEurope début septembre, les professionnels de la pomme de terre se sont retrouvés en plein air autour des matériels les plus récents dédiés à cette production. Matthieu Schubnel

Cette année, c’est en Belgique à Kain (Tournai) que se sont retrouvés les acteurs de la filière de la pomme de terre à PotatoEurope. Le salon de plein air a de nouveau attiré les foules. Sur deux jours, plus de 200 exposants de 16 pays ont présenté leurs développements technologiques les plus récents pour la culture de pommes de terre, avec des démonstrations sur 25 hectares. En tant que fournisseur de tracteurs officiel de PotatoEurope en Belgique, Case IH a fourni pas moins de 25 tracteurs pour les besoins de démonstrations des machines attelées du salon. Voici une sélection des principales innovations repérées lors de cet événement. 58

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Planteuse Dewulf «Certa 40 integral» Parmi les constructeurs de machines ayant exposé leurs produits lors de cet événement, Dewulf présentait sa nouvelle planteuse intégrale Isobus 4 rangs «Certa 40 Integral». Cette machine est capable, en un seul passage, de préparer le sol, de planter les tubercules et de butter. Elle est dotée d’une trémie de 3,5 t de capacité, proche du tracteur afin de limiter le gabarit requis et solidaire des éléments de plantation. Elle peut être équipée de cellules de pesage, afin de surveiller l’évolution du stock. A l’avant, neuf roues de grand diamètre supportent le poids de la machine. Le cultivateur assu-

rant la préparation du sol est muni d’un capteur d’angle pilotant les vérins des roues contrôlant la profondeur. La profondeur de plantation est réglable de façon centralisée depuis la cabine via deux vérins hydrauliques modifiant la géométrie d’un parallélogramme. Il est aussi possible de bloquer un élément pour


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créer par exemple un passage de pulvérisation. La butteuse adopte des disques de 410 mm de diamètre suspendus individuellement, dont la pression est réglable latéralement. Animée par une prise de force à 1000 tr/min, la «Certa 40 Integral» requiert une puissance minimale de 270 ch selon Dewulf. Elle est contrôlée à l’aide d’un écran tactile Topcon de 12 pouces et d’un joystick. Elle devrait à terme remplacer le modèle «CP42».

Trémie «MH241» avec séparateur Scotts Evolution Miedema, marque du groupe Dewulf, a présenté sa trémie de réception et de stockage «MH241» à l’œuvre. Celle-ci est désormais disponible sur demande avec le module de nettoyage Evolution du Britannique Scotts Precision Manufacturing, dans une version à huit rouleaux présentant une largeur de segments de 14 mm et une longueur de 2392 mm. Il s’agit aussi de la première machine du marché à pouvoir régler l’angle d’inclinaison du séparateur. Selon Dewulf, le système serait

capable d’assurer la séparation des pierres et des mottes quelles que soient les conditions, sèches ou humides. Scotts propose d’ailleurs une série de tutoriels vidéo pour faciliter le réglage de la machine. Six de ces machines seraient en test actuellement. Cette configuration est d’ores et déjà disponible à la commande.

de protection des opérateurs au-dessus de la table de visite. Pour cette mouture, Grimme annonce un tarif légèrement inférieur à celui de la version d’«Evo 280» commercialisée jusqu’à présent.

Tri itinérant avec l’«i-CropVision» un diamètre de tambour plus petit (160 mm), les hauteurs de chute du produit sont moindres. Le «Python» intègre de série un convertisseur de fréquence un réglage hydraulique de la hauteur du tapis et un ajustement électronique de la longueur du tapis. Le dispositif de commande des bandes transporteuses rend désormais inutile tout nouveau réglage. En outre, il est possible d’entraîner hydrauliquement la machine. Le fabricant devrait présenter d’autres nouveautés relatives à l’arrachage à l’occasion d’Agritechnica.

Grimme: l’«Evo 280» remaniée Grimme a levé le voile sur la deuxième version de son arracheuse traînée «Evo 280». Cette machine au design plus fonctionnel délaisse l’entraînement mécanique des chaînes de tamisage au profit d’un entraînement hydraulique intégral, grâce auquel le régime de prise de force peut être abaissé afin de limiter la consommation de carburant du véhicule tracteur. Le débit de la machine s’en trouve amélioré, avec la modulation des vitesses en continu. Mais cette conversion à l’hydraulique présente d’autres avantages: un besoin en nettoyage et un entretien moindres compte tenu de l’absence de cardans et la disparition des vidanges annuelles requises. Le canal d’ar-

les cailloux et les mottes de terre. A l’issue de ce passage, la récolte est séparée en deux produits et un déchet. La machine est pilotée à l’aide d’un écran tactile de 22 pouces. L’«i-CropVision», conçu pour réceptionner les pommes de terre à débit élevé, est proposé en largeurs de 1,10, 2,10, 2,40 et 2,80 m. Le tarif avoisine 230 000 €, soit 30 000 € de plus que la version fixe. Downs vend ses machines en direct sur le marché suisse.

Améliorer la traçabilité des palox

Convoyeur «Python» chez AVR Présenté pour la première fois lors de PotatoEurope, le convoyeur «Python» du fabricant néerlandais AVR remplacera progressivement le modèle «CDVE» toujours au catalogue. Composé de deux tapis élévateurs successifs, il gagne deux mètres en longueur, avec désormais 2 × 7 ou 2 × 9 mètres de long selon la version. Ces modèles, dénommés respectivement «80-14-T» et «80-18-T», adoptent un tapis en V et disposent de bords surélevés empêchant tout contact entre les tubercules et les parties métalliques du châssis. Tous deux présentent une capacité théorique supérieure de 35 % à celle du «CDVE», avec 340 tonnes/heure. Grâce à

Deux ans après le lancement de son trieur optique «CropVision», Downs dévoile la version mobile de cet appareil, dénommée «i-CropVision». Le module breveté, déplaçable grâce à son essieu et ses deux roues, permet d’intégrer une ligne de tri existante et peut ainsi répondre à un déficit de main d’œuvre. Il embarque une centrale hydraulique et un compresseur. Le flux de récolte est acheminé sur des rouleaux en polyuréthane où sont écartés

rachage entièrement redessiné bénéficie d’une nouvelle géométrie afin d’éviter tout bourrage de fanes à ce niveau. Afin d’obtenir une qualité de séparation optimale, Grimme propose une nouvelle disposition des doigts optionnelle. Enfin, le fabricant a soigné le confort d’utilisation avec un graissage centralisé (série) ou automatique (option) des articulations de la machine, l’huilage automatique des chaînes de fond mouvant, un coffre de rangement optionnel sur le timon, des feux de travail périphériques ou un toit

La start-up Saalto, rachetée fin 2022 par le groupe français Dubrulle, présentait son système d’assistance numérique à la gestion du stockage de palox en entrepôt. Cette solution brevetée guide et oriente le caviste lors de ses missions quotidiennes. Disponible sur PC, tablette

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et smartphone, elle fait appel à des puces RFID et des QR-codes disposés sur chaque caisse. L’outil permet d’organiser la gestion et cible à la fois pour les gros volumes ainsi que pour les petites structures en recherche de confort et de sécurité. L’éditeur prévoit d’y ajouter bientôt une fonction de géolocalisation des tubercules à l’aide d’un scanner, afin d’augmenter la traçabilité et de répondre ainsi aux exigences réglementaires.

sible sur l’une des vues affichées. Avec ces informations visuelles, l’opérateur peut ainsi ajuster plus facilement les réglages de sa machine.

Deux rotors pour broyer les fanes Agronomic présentait son broyeur de défanage original 4 rangs à deux axes horizontaux. Le fabricant avance un travail plus rapide et de meilleure qualité avec ce double rotor. Animé par la prise de force au régime

«Keiler II DoubleSelect»: séparation renforcée En attendant la sortie de la nouvelle mouture «Keiler II RK22» de son arracheuse traînée éprouvée lors du prochain Agritechnica, Ropa optimise le tri des mottes et des cailloux sur la variante «Keiler II DoubleSelect» en lui ajoutant un second séparateur à doigts au-dessus du quatrième tapis à tétines. Celui-ci complète le travail du séparateur déjà intégré au niveau du deuxième tapis à tétines. Le constructeur annonce de 20 à 50 % de débit en plus sans personnel supplémentaire. Cette amélioration devrait être appréciée en particulier lors de la mise en caisses ou pour les producteurs de plants. En outre, comme pour les autres machines de la gamme, Ropa propose désormais des caméras de série. Jusqu’à huit vues peuvent être visualisées sur deux écrans haute résolution de 17 pouces de diagonale, avec zoom pos-

de 1000 tr/min, l’appareil porté exige une puissance minimale de 120 à 150 ch selon l’allure de travail. Chaque rotor est garni de groupes de trois fléaux détruisant les fanes. Le régime de rotation des deux rotors atteint 1400 tr/min. Deux roues de terrage latérales assurent le contrôle de la hauteur de travail. En option, Agronomic monte notamment quatre roues indépendantes basse pression de type «roule-buttes». Le broyeur est proposé en largeurs de travail de 3,1 ou 3,6 m, selon l’écartement entre buttes. En vue du transport, le broyeur est dételé puis attelé latéralement en configuration semi-portée. Les produits Agronomic sont importés en Suisse par Denis Gatherat SA de Courtedoux (JU).

teurs Beyne, son partenariat distribution en Belgique, son système éponyme de traitement magnétique de la bouillie avant pulvérisation. Selon l’entreprise, elle permettrait de réduire de 20 à 25 % la quantité pulvérisée et de maîtriser davantage la dérive. Fruit de quatre années de développement et adaptable sur tout pulvérisateur quels que soit sa marque et le volume de sa cuve, l’ensemble comprend deux composants: d’une part, huit blocs magnétiques contigus intégrés au circuit de pulvérisation entre la pompe et la régulation. D’autre part, une tige magnétique de petit diamètre est logée sur toute la largeur de la rampe, à l’intérieur du conduit circuit de pulvérisation. D’après Magrowtec, la bouillie soumise au champ magnétique avant pulvérisation aurait pour effet de limiter le nombre de grosses gouttes, mais aussi de fines gouttelettes sensibles à la dérive. Le fabricant revendique une vingtaine de machines déjà équipées à ce jour. Le système Magrowtec adaptable, sans entretien et sans énergie requise a déjà obtenu une certification officielle néerlandaise pour la réduction de la dérive. Son coût atteint 1100 à 1300 € par mètre de rampe. Des essais sur pommes de terre et légumes sont en cours depuis deux ans et la société annonce un projet d’adaptation sur les atomiseurs dans les secteurs arboricole et viticole. Magrowtec recherche des distributeurs sur la Suisse.

Magrowtec traite la bouillie par aimants La start-up irlandaise Magrowtec exposait, sur le stand du constructeur de pulvérisa-

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Une reconnaissance tactile inédite des plantes Avec le projet «ABHA», l’université technique de Cologne (D) travaille à un système de reconnaissance inédit des plantes pour guider les outils de désherbage dans le maïs. Roman Engeler

Pour de multiples raisons, le désherbage chimique atteint ses limites. La mécanique gagne du terrain. Dans le cadre du projet «ABHA» («Abrasive Hacktechnik für den nachhaltigen Ackerbau», «Technique de sarclage par abrasion en grandes cultures durables»), l’université technique de Cologne travaille depuis 2020 sur la reconnaissance des plantes pour le guidage des outils de binage dans le maïs. Des essais aux champs ont été menés pendt plusieurs années, montrant le potentiel des procédés mécaniques. L’équipe du projet travaille dans une première phase sur un système de capteurs tactiles de reconnaissance des plantes uti-

lisant des palpeurs de rangs. Ces derniers permettent déjà de reconnaître les rangs dans un champ, de sorte à maintenir l’outil de travail sur la bonne voie.

Etendre la détection au rang Les développeurs veulent maintenant optimiser le système pour des plantes de petite taille et pour la zone du rang. Les adventices qui poussent là sont les plus proches des sujets cultivés et représentent donc la plus forte concurrence. A cette fin, des palpeurs à levier détectent mécaniquement les plants de maïs. Lorsque l’un d’eux est détecté, un signal est envoyé aux outils de binage qui

ameublissent le sol autour de la plante et éliminent les herbes indésirables. Cette méthode a déjà été testée avec succès lors d’essais en laboratoire et doit être optimisée d’ici la fin du projet.

Désherbage avec du potentiel En plus du développement, de la fabrication et de l’intégration de capteurs tactiles dans une machine agricole, le projet comprend aussi un volet agronomique. Son but était d’évaluer le mode d’action de la régulation mécanique des adventices en comparaison d’autres méthodes. Des essais aux champs ont mis en parallèle trois variantes de contrôle des adventices en conditions de sol différentes: • l’application d’herbicides; • le binage de l’interrang; • le binage de l’interrang et sur le rang. Une variante «zéro», sans aucune intervention de contrôle des adventices, servait de témoin.

Les enseignements des essais Au total, 16 parcelles avec les différentes variantes ont été aménagées dans trois champs en 2021, 2022 et 2023. Les essais se sont conclus par un relevé des rendements. Dans sept cas sur neuf, les rendements étaient égaux voire supérieurs avec le traitement mécanique entre et dans les rangs par rapport au traitement chimique. Selon les chercheurs, ces rendements plus élevés s’expliquent par le fait que le maïs peut être inhibé dans sa croissance par les produits pulvérisés, tandis que le binage augmente les échanges gazeux et interrompt les remontées capillaires. Cela semble aussi compenser la perte d’humidité du sol dans l’horizon de binage.

Améliorer les procédés mécaniques

Des chercheurs de l’université technique de Cologne mènent un projet de reconnaissance des plantes au moyen d’un système de capteurs tactiles. Photo: IBL/Université technique de Cologne

En outre, les essais sur le terrain ont fourni des informations importantes sur la manière dont on pourrait améliorer l’efficacité du désherbage mécanique. Un premier passage particulièrement précoce, environ deux à trois semaines et demie après le semis, peut assurer une avance de croissance suffisante des plants de maïs. A ce moment-là, le maïs pardonne encore les erreurs de réglage de la bineuse. En outre, il s’est révélé que la plupart des mauvaises herbes non détectées à ce stade grandissent au point qu’elles peuvent se multiplier et ainsi influencer le rendement à long terme. L’optimisation de la reconnaissance des plantes et du guidage des outils est donc d’autant plus importante. 11

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terrang, voire d’endommager les cultures sur le rang.

Virages et dévers: le défi

Le système «Twin-Disc» de Raven avec ses deux coutres circulaires mobiles peut être fixé par des brides à l’arrière d’un outil porté quelconque et déplacé d’une machine à l’autre. Photos: Innovation Farm

Le système Raven «Twin-Disc»

Systèmes de direction pour outils à guidage RTK La précision est inhérente à l’agriculture actuelle. Des systèmes de palpage élémentaires aux technologies avancées à base de caméras, plusieurs procédés existent sur le marché pour la détection des plantes et des rangs. Une série d’essais a été consacrée au système d’autoguidage «Twin-Disc» de l’équipementier Raven. Simon Brandeis*

Seul un guidage centimétrique du tracteur pendant le travail du sol et les semis est à même de garantir un maximum de précision et d’efficacité. Plusieurs concepts se sont établis, notamment dans le domaine de la protection phytosanitaire mécanique, en vue de favoriser le développement des peuplements par un désherbage plus précis et mieux ciblé. *Simon Brandeis est conseiller en numérisation auprès de la chambre d’agriculture de l’Etat fédéré de Basse-Autriche, où il collabore au projet Innovation Farm sur le site de Mold.

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Le problème n’est pas limité aux virages, il se rencontre aussi en ligne droite entre un point A et un point B, notamment en situation de dévers. Le tracteur, suivi de l’équipement attelé, a alors tendance à dériver vers l’aval. Il tente de corriger cet écart automatiquement en contrebraquant vers l’amont. L’accessoire fait des écarts à son tour et sa zone active cesse de suivre la trajectoire prescrite. Il serait donc préférable de doter l’équipement attelé d’un système de direction spécifique. Dès les semis, les semences sont déposées aux endroits prévus grâce à un récepteur GPS monté sur l’engin de travail. Lors des passages successifs leur évolution pourra être suivie avec précision par les matériels de binage.

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Il est essentiel qu’un système de direction puisse suivre une ligne préétablie pour aider le tracteur à avancer sur sa trajectoire. Or, les accessoires accouplés au tracteur, depuis les semoirs jusqu’aux récolteuses, en passant par les bineuses, sont caractérisés par des dimensions géométriques fort variables: longueur, plage de travail et axe de pivotement. Ces différences se traduisent par des instabilités directionnelles variées dans les virages sur champs accidentés. A titre d’exemple, un outil de binage quittant sa trajectoire est susceptible d’étendre le binage au-delà de l’in-

Le marché propose différents systèmes de direction pour équiper les accessoires. Une série d’essais a été réalisée sur le système Raven «Twin-Disc», constitué de deux disques coutres reliés entre eux, de sa propre antenne RTK et d’une unité de commande installée sur un châssis de montage compact. Un deuxième récepteur RTK, installé sur le système de direction, assure généralement un suivi, précis et sans à-coups, de la trajectoire de l’accessoire, quels que soient les corrections de trajectoire du véhicule de traction. Comme mentionné plus haut, le système doit être en place dès le stade des semis pour assurer une dépose des semences aux endroits prévus. Ce n’est qu’à ce prix que nous avons la certitude que l’outil de binage suivra le rang de cultures. Le guidage est alors assuré par les coutres de l’accessoire. Les stabilisateurs des bras inférieurs restent détendus, de sorte que le véhicule de traction est désolidarisé de l’outil de travail. Après avoir redescendu l’accessoire en tournière, le système assure un positionnement rapide sur le rang, réduisant ainsi les pertes de binage. Selon la géométrie du champ, il n’est pas toujours possible de rejoindre deux points situés en ligne droite, au risque de provoquer une instabilité directionnelle de l’outil porté, problématique dans les virages. Le dispositif de correction situé à l’arrière de l’outil porté peut intervenir en même temps, ce qui rendra cette solution plus avantageuse encore.


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Ce schéma représente le coutre circulaire protégé contre les surcharges. Schéma: Raven

On peut adapter et utiliser de la sorte presque n’importe quel accessoire: un semoir ou une planteuse, voire un matériel de binage pour l’entretien, ou encore une récolteuse intégrale de pommes de terre.

Montage du système Pour fixer le système de guidage sur un autre matériel, on utilise simplement une bride de montage. Les réceptacles pour fourches normalisées assurent une manutention facile à la ferme. Auparavant, une console de montage doit être fixée sur chaque matériel. Dans la majorité des cas, le système comporte deux coutres qui assurent la direction. La configuration des coutres est parfois différente: elle vise à améliorer la reprise des efforts latéraux engendrés par des matériels particulièrement puissants et lourds. L’équipement du tracteur est secondaire, seule compte la compatibilité avec le terminal Isobus (à vérifier au préalable).

Résultats des essais Les résultats, issus d’observations visuelles ou de données relevées à l’aide d’enregistreurs, proviennent des essais menés sur deux exploitations différentes. Par ailleurs, les chercheurs ont posé des questions sur les avantages et les inconvénients constatés sur le système «TwinDisc» à sept agriculteurs ne participant pas à l’essai, ainsi qu’au propriétaire des équipements en question. La stabilité directionnelle est mesurée à l’aide d’un enregistreur spécifique de

données utilisant un récepteur RTK ultraprécis de qualité supérieure. Plusieurs mesures répétitives ont été réalisées, puis superposées à la trajectoire prévue. Dès l’insertion de l’accessoire dans la trajectoire, la précision et la stabilité directionnelle se sont avérées excellentes après quelques mètres seulement. Un total de plus de 1300 points de mesure ont été relevés et exploités. Les écarts statistiquement significatifs vont jusqu’à 2,4 cm (3e quartile). La médiane est de 1,53 cm. Cet excellent résultat se situe dans la plage de précision attendue d’un système RTK. Il démontre la possibilité de biner sur une bande de seulement 5 cm. Les données aberrantes sont rares et négligeables. L’influence de la nature du sol a également été étudiée. Le comportement du système de direction a été évalué pour différents types de terrains, depuis les sols secs et légers jusqu’aux sols lourds et argileux, y compris pierreux. Le système éprouvé de direction par disques coutres permet au matériel d’évoluer sur le sol de manière sûre et stable, quelle que soit la nature du sol. Grâce à sa bonne adhérence au sol, le coutre peut exercer d’importants efforts latéraux tout en suivant la trajectoire facilement et de manière élégante. Les pentes en dévers et les problèmes, bien connus, liés à la dérive du tracteur, n’affectent guère le matériel. Indépendamment du tracteur, le système de direction assure une trajectoire précise de l’outil et garantit ainsi des résultats précis.

Les pierres ne constituent pas un obstacle Une sécurité anti-pierres hydraulique, disponible en option, contribue au respect de la trajectoire. Lorsque le coutre rencontre un obstacle tel qu’une pierre, le mécanisme de sécurité s’active sans que le coutre s’y attarde. Les sécurités sont réglées et armées par un dispositif hydraulique. Il n’y a aucun risque de décalage, car le deuxième coutre continue à assurer le guidage. Ce fait s’oppose aussi au relevage de l’outil de travail, car les efforts élevés qui s’y produisent sont susceptibles d’endommager la machine. Sur le terrain, nous recommandons d’utiliser cette sécurité, car outre sa fonction protectrice de la machine, elle facilite considérablement la dépose sur un sol solide. L’attelage peut être déposé sans risque car les deux coutres circulaires sont soulevés par l’intermédiaire du parallélogramme.

Différence par rapport aux systèmes par caméra et à l’interface de guidage Grâce à la correction RTK, le système de direction de l’accessoire assure une reproductibilité absolue sur une trajectoire parfaitement identique. Les rangs de cultures n’ont donc pas besoin d’être reconnus au préalable et les problèmes qui affectent traditionnellement les systèmes de direction par caméra, tels que la poussière, l’encrassement des optiques ou les différences d’éclairement, jusqu’à l’obscurité absolue, restent sans effet. Le système de direction connaît la trajectoire à suivre même si les plants en sont encore au stade trois feuilles. Le système de direction est utilisé depuis le binage en prélevée, sans avoir à reconnaître la moindre culture, jusqu’aux plantes entièrement développées subissant une forte pression d’adventices. Il traversera le peuplement sans devoir détecter les cultures à conserver, ni les différencier d’un peuplement dense d’adventices. On obtient pour avantages un gain de vitesse, un bon débit du chantier de binage, une réduction de la pénibilité du travail tout en économisant le temps et les forces de l’opérateur. Comparé à une interface de guidage, le système de direction réagit plus vite et demande moins d’efforts. Dans le cas d’une interface de guidage contrainte d’exercer de gros efforts latéraux parallèles, une partie de ces efforts sont repris par le tracteur. Cela peut provoquer des mouvements de roulis et de tangage, allant jusqu’à dérouter le véhicule de traction. On a intérêt à se rappeler que la conduite des cultures commence avec les semis, afin que les semences soient effectivement déposées sur la trajectoire prévue.

Le guidage par trace est assuré par les disques coutres.

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Conclusion C’est surtout dans les virages en conditions difficiles que les avantages du guidage séparé de l’outil porté sont manifestes: au moment des semis et pendant les soins, la trajectoire à suivre sera toujours la même. L’agriculteur sera en mesure de faire avancer l’outil de travail à travers les cultures avec une grande précision et un écart moindre. Cela signifie que la conduite des cultures, depuis les semis jusqu’à la récolte, demandera moins de temps, tandis que la productivité augmentera. Les hommes de terrain interrogés étaient unanimes au sujet du système Raven «Twin-Disc» et ont tous affirmé qu’ils ne voudraient plus s’en passer sur leur exploitation. Le binage aveugle ciblé en prélevée a été plébiscité, tout comme la résistance à l’usure élevée des disques

Le système «Twin-Disc» est en cours d’essai.

La présente contribution a été rédigée lors du projet Innovation Farm, lancé par le gouvernement et les Etats fédérés autrichiens avec le concours de l’Union européenne au titre du programme de développement de l’espace rural.

coutres. Les modèles plus anciens peuvent facilement être adaptés en intégrant une protection hydraulique contre les surcharges ou un système d’échange rapide.

L’ajout d’un châssis de console et de points de bridage sur les machines utilisées depuis les semis jusqu’à la récolte, est parfaitement sensé du point de vue de la conduite intégrale des cultures.

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Sécurité et respect sur la route En croisant d’autres véhicules, le conducteur est conscient de ses machines larges et peu visibles. Il réduit sa vitesse aux endroits étroits.

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Cours | ASETA

Construire son propre système de guidage L’ASETA reconduit le cours «Construire son propre système de guidage» en décembre. Dates de cours et inscription Le cours «Construire son propre système de guidage» a lieu en français et en allemand selon le calendrier ci-dessous. Il est dispensé par Andreas Pfister, étudiant en sciences agronomiques et jeune agriculteur. Chaque cours est limité à cinq participants. Allemand: 7 décembre 2023, Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Français: 11 décembre 2023, Agrilogie Grange-Verney, 1510 Moudon Nombre de participants: limité à 5 personnes. Frais de cours Membres Non-membres Options

CHF 3700.− CHF 3800.− Selon la liste

Inscription Inscription via le site www.agrartechnik.ch (cours), par courriel zs@agrartechnik.ch ou par téléphone au 056 462 32 00.

Conditions préalables • Bonnes connaissances en informatique (Windows 10) • Volonté de se familiariser avec le logiciel de guidage open source «AgOpenGPS» • Une certaine habileté manuelle (capacité de percer, souder, poser des câbles) • La connaissance de l’anglais est un avantage (le logiciel de guidage n’est que partiellement traduit en allemand ou en français et le forum international des utilisateurs est en anglais) • Le tracteur/la moissonneuse-batteuse doit avoir une servo-direction

Contenu • Bases d’un système d’autoguidage • Introduction au logiciel «AgOpenGPS» • Présentation des composants du système de guidage • Test de son propre système de guidage • Commande du système sur le simulateur • Conseils pour le montage sur le tracteur/la moissonneuse

Matériel que les participants recevront • Système d’autoguidage avec récepteur RTK GPS • 2 antennes IP67 • Asservissement du volant avec convertisseur de tension, roue à friction et plaque de montage • Capteur d’angle de roue avec plaque et bras de montage • Tablette Panasonic FZ-G1 avec chargeur et support • Faisceau de câbles avec connexions 3 plots et ALLEMANDE

• Carte SIM de data (réseau Sunrise; illimité 10 Mbit/s): CHF 110.– pour 1 an • Support pivotant pour moteur au volant avec interrupteur d’activation intégré: CHF 500.–

Indications complémentaires 1. On attend des participants qu’ils s’initient au programme «AgOpenGPS» et qu’ils effectuent eux-mêmes: • la fabrication d’un support pivotable pour l’asservissement du volant; (ou le montage d’un tel support sur la colonne de direction, si l’option correspondante est choisie) • le montage d’un capteur d’angle de direction • le montage d’une antenne (ou d’antennes) sur le tracteur • la pose et la connexion du faisceau de câbles sur le tracteur • le montage du soutien pour la tablette sur le tracteur • les paramétrages nécessaires du programme pour la mise en marche du système de guidage 2. Les participants sont responsables du succès de leur installation. L’assistance n’est pas offerte à l’issue du cours. Elle peut être proposée en cas d’urgence au prix de 80.– CHF/h. 3. Pour pouvoir utiliser le système de guidage, il faut impérativement un signal de correction RTK. Les participants peuvent le monter eux-mêmes ou l’acheter pour 1 an dans le cadre de ce cours (voir «Options»). Pour la réception de ce signal, un accès à internet est nécessaire. Celui-ci peut être mis à disposition via une borne WiFi de téléphone portable ou une clé USB surf. On peut également sélectionner les options «modem mobile» et «carte SIM de données» lors de l’inscription au cours pour établir l’accès à internet. 4. Aucune garantie n’est accordée sur le matériel fourni durant le cours. La tablette est une Panasonic FZ-G1 d’occasion d’une valeur de CHF 700.–. 5. Les dommages liés au logiciel «AgOpenGPS» ne sont pas couverts par l’assurance. Le système de guidage «AgOpenGPS» ne comporte aucun dispositif de sécurité. Le logiciel a été élaboré par des agriculteurs et il n’est pas parfait. Le système de guidage, conçu pour soutenir l’opérateur dans le champ, doit être supervisé par ce dernier qui ne doit en aucun cas quitter son siège. Il faut compter avec des défauts comme les à-coups intempestifs du guidage ou la perte du signal GPS.

Options • Signal de correction RTK: CHF 600.– pour 1 an • Modem mobile (pour la réception du signal de correction RTK): CHF 90.–

Illustrations

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Passion | Youngtimer

Le Renault «Celtis 456 RX», une perle rare Le Renault «Celtis 456 RX» et l’autochargeuse Pöttinger juchée sur un train de roulement Kurmann à 4 roues forment un attelage hors du commun. Le tracteur est une perle rare – orange – en service sur la ferme laitière de Thomas Hodel, à Schötz (LU). Dominik Senn

Thomas Hodel est maître agriculteur à Schötz (LU). Né en 1966, il est à la tête du Lindenmatthof, une exploitation laitière de 25 hectares, 34 vaches et une quarantaine de chèvres. C’est un éleveur connu de brown-swiss et de trois races de chèvres. Vaches et chèvres sont traites à des heures différentes. Le lait des premières est transformé en emmental par la fromagerie Ebersecken (LU), celui des chèvres est livré à Emmi. Les grandes cultures – maïs, épeautre, colza, orge – de ce domaine sans ensilage occupent 7 hectares. Le reste des surfaces est en herbe, qui est affouragée fraîche, fanée, ou, pour une part importante, transformée en

Matthias Hodel, de Schötz (LU), pose devant la perle de la ferme de son frère Thomas, un Renault «Celtis 456RX» tractant une autochargeuse Pöttinger à train de 4 roues Kurmann. Photo: Dominik Senn

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«bouchons» au séchoir Bürli tout proche, à Alberswil (LU). Stockés en bigbags et en paloxes, ils sont distribués par ordinateur.

Esprit de famille Thomas Hodel est un éleveur talentueux, mais les machines, ce n’est pas vraiment son monde. S’il détient une perle rare, un Renault «Celtis 456 RX» taillé sur mesure pour sa ferme, c’est à son jeune frère Matthias, né en 1978, qu’il le doit. Mécanicien aux multiples talents, chauffeur, agro-entrepreneur, il a pour occupation principale l’entretien et le service de nuit du parc de formation des carreleurs de Dagmersellen (LU). Avec son tracteur

John Deere «6145 R», une faucheuse frontale Pöttinger et un conditionneur Kurmann, il effectue des travaux de fauche dans les alentours. Il propose aussi des semis de prairies et de céréales. Désormais équipé d’un semoir Pöttinger «Eurosem» neuf, il étendra cette prestation au maïs à partir de 2024. «Nos familles sont étroitement liées», dit Matthias Hodel. L’union faisant la force, les frères s’entraident tant pour les travaux sur la ferme qu’aux champs. Tandis que Thomas est totalement accaparé par ses troupeaux, Matthias prend en charge pour lui les travaux des grandes cultures; il l’aide à faire les foins, à faucher et à


Youngtimer | Passion

Le «Celtis», de Renault à Claas

L’installation pneumatique montée en post-équipement. Photo: Dominik Senn

transporter l’herbe au séchoir. Il garde aussi l’œil sur le parc de machines et d’outils de son frère. Il s’occupe de les nettoyer et de les préparer pour l’hiver. Lorsque l’on considère l’état impeccable des installations de la ferme de Thomas Hodel, cela saute aux yeux qu’ordre et propreté règnent en maître sur tout le domaine et qu’à cet égard les deux frères sont bel et bien de la même trempe.

«Priorité no 1: protéger les sols» Thomas Hodel fait appel à son frère pour toute acquisition de machines. Pour épauler le John Deere «5620», le principal tracteur de la ferme, le Ferguson «158» servant notamment à l’épandage d’engrais et le Ferguson «25» de 1957 conservé pour son agrément, il fallait dénicher une perle rare. Elle ne devait pas être trop chère ni trop lourde, assez puissante pour l’autochargeuse servant à «herber» au quotidien et capable aussi bien d’andainer que d’effectuer les transports fréquents au séchoir à herbe, sans oublier l’épandage du

Le tracteur standard Renault «Celtis», dans la catégorie des 70 à 100 chevaux, est sorti en 2003 pour succéder à la gamme «Céres». C’est précisément en 2003 aussi que le constructeur allemand Claas a repris la division tracteurs de Renault Agriculture, filiale du groupe automobile Renault. Par la suite, dès 2003, la construction des Renault «Celtis» s’est poursuivie sous le nom de Claas «Celtis», en livrée vert pomme de la maison allemande.

Selon le concessionnaire Urs Villiger, de Fenkrieden, le premier Renault «Celtis» orange a été livré en Suisse le 1er juillet 2003. Cette couleur est restée livrable en Suisse jusqu’à fin 2003. Jusqu’en 2004, près d’une soixantaine d’unités ont été vendues. Les «Celtis» aux couleurs de Claas ont été commercialisés jusqu’en 2008. Une cabine basse était fournie de série. En 2005, les moteurs ont été adaptés aux normes de dépollution en vigueur.

fumier. Matthias Hodel a cherché longtemps. Il l’a trouvée il y a trois ans chez Villiger Landtechnik à Fenkrieden (AG) sous la forme d’un Renault «Celtis 456 RX» avec installation pneumatique. Celleci était nécessaire pour pouvoir acheter aussi la nouvelle autochargeuse Pöttinger à train de 4 roues Kurmann fabriqué à Ruswil (LU). «Pour nous, ménager le sol est primordial, explique Matthias Hodel. Les 4 roues du train Kurmann et leur grande surface de contact y contribuent, tout comme le poids modeste de 4300 kg du tracteur. Chaussé de roues arrière de 38 pouces au lieu de 34 pouces, il roule plus tranquillement et ses roues motrices patinent moins.»

roule à 40 km/h», souligne Matthias Hodel. Bien que ses 100 chevaux lui donnent du punch, ce tracteur réagit plutôt lentement à l’accélération en raison du grand diamètre de ses roues. L’étagement grossier des 10 vitesses entre zéro et la vitesse maximale est un autre point faible. Il possède un bouton de commande d’embrayage sur le levier de vitesses, mais la commande au pied est plus graduelle. Matthias Hodel résume ainsi son engin: «Le ‹Celtis› est taillé pour notre exploitation de prairies, ni trop léger, ni trop lourd, puissant, avec une cabine bien aménagée, un relevage arrière de 4,6 tonnes, une bonne climatisation et un angle de braquage correct». Il totalise 4500 heures de service; ni le moteur ni la transmission n’ont encore nécessité des réparations. Pour les opérations de maintenance, notre interlocuteur continue d’aller à Fenkrieden: il entretient avec Gottfried Villiger, spécialiste des tracteurs Renault, des relations qui confinent à l’amitié.

Taillé sur mesure Le Renault de 2003 est équipé d’un 4-cylindres John Deere de 4,525 litres, d’une traction intégrale et d’une transmission 40 km/h. «C’est un tracteur basique, sans suspension de pont avant ni de cabine. On le ressent désagréablement quand on

Un char à foin qui ne passe pas inaperçu. Les portes de la cabine sont repliées et encliquetées vers l’avant. Photo: ldd

Le Renault «Celtis 456 RX» possède de grandes roues, chaussé qu’il est en 38 pouces à l’arrière. Photo: ldd

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ASETA | Voyage

Agriculture multicolore et faune hors du commun Afrique du Sud, le monde en un seul pays! Cette vaste nation a vécu une histoire aux mille facettes, des peuples nomades à la réconciliation après la période coloniale et la ségrégation raciale. Son agriculture, sa faune et sa flore sont à l’avenant de ce passé, infiniment variées. Notre voyage thématique intégrera tous ces aspects, avec en prime de captivantes attractions touristiques. Le programme de voyage 1er jour: vol Zurich – Johannesbourg Vol direct avec Swiss, décollage à 22 h 40, arrivée à Johannesbourg à 10 h 10, heure locale. Accueil par le guide local francophone. Tours de ville de Johannesbourg et Pretoria. Découverte à Pretoria du solennel monument Voortrekker et de l’Union Building, siège du gouvernement du pays et des Archives nationales. Vue panoramique sur Pretoria. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner à l’Irene Country Lodge, dans les environs de Pretoria.

2e jour: Pretoria – Tzaneen Après le petit-déjeuner, route vers Tzaneen, dans le nord, dans la province du Limpopo (district de Mopani). Visite en chemin de la ferme de Ludwig Tascher qui a transformé une petite pépinière en une roseraie à la fois ultra-moderne et réputée dans le monde entier. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Tzaneen Country Lodge.

3e jour: Tzaneen Visite du plus grand producteur de tomates d’Afrique du Sud, entre les mains de la famille Van Zyl; domaine comportant aussi des culture de mangues, d’oignons, de dattes, de cerises et autres fruits à noyaux, de pommes, de poires, d’amandes et de myrtilles de la marque 68

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bien connue «ZZ2». Visite d’une autre exploitation agricole l’après-midi. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Tzaneen Country Lodge.

4 e jour: Tzaneen – Parc Kruger Déplacement en direction du Parc national Kruger. Visite prévue en chemin de l’intéressante Blyde Valley Farm. Repas du soir et nuitée au Kruger Gate Hotel, sur la rive de la Sabie, dans une forêt d’arbres géants abritant de nombreuses espèces d’oiseaux.

5e jour: Parc national Kruger Petit déjeuner à emporter et départ à l’aube à bord d’un véhicule tout-terrain; safari d’un jour dans le célèbre Parc national Kruger à la recherche des «Big Five» (lion, éléphant, léopard, buffle, rhinocéros). Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Kruger Gate Hotel.

6 e jour: Malelane Déplacement vers Malelane. Visite de la société Komati Fruit qui cultive canne à sucre, agrumes, bananes, mangues, noix de macadamia et avocats. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Pestana Kruger Lodge, à Malelane.

7e jour: Malelane – Piet Retief Déplacement vers Piet Retief. Attribution de suites confortables et spacieuses au Dusk to Dawn Farm Guesthouse, partie

de la ferme Wagendrift, près de Piet Retief. Visite de l’exploitation, de ses élevages de porcs et de bovins, de ses cultures ainsi que de ses forêts. Repas du soir, nuitée dans une suite et petit-­ déjeuner au Dusk to Dawn Farm Guesthouse, près de Piet Retief.

8 e jour: Piet Retief – Johannesbourg – Le Cap Déplacement vers Johannesbourg. Vol intérieur de Johannesbourg à Le Cap. Repas du soir au Quay 4 Tavern sur le Victoria and Alfred Waterfront. Nuit et petit déj. au City Lodge Hotel V & A, à Le Cap.

9e jour: Le Cap Découverte du marché des producteurs (Farmers Market) sur le Victoria & Albert Waterfront, où sont offerts des denrées, des boissons, des vêtements et de l’artisanat local. Excursion au Cap de Bonne Espérance. Découverte d’une colonie de pingouins, à Boulders Beach, dans la petite ville de Simonstown; poursuite vers le parc national englobant la Pointe du Cap et le fameux Cap de Bonne-­ Espérance; arrivée en funiculaire à l’ancien phare de la Pointe du Cap perché sur une falaise 250 mètres au-dessus de la mer, panorama à couper le souffle. Au retour, visite d’un élevage d’autruches. Repas du soir dans l’un des nombreux restaurants sur le Waterfront. Nuitée et petit déjeuner au City Lodge V&A, à Le Cap.


Voyage | ASETA

14 e jour: Stellenbosch Visite de la ferme d’oliviers Friesland, productrice d’olives à Stellenbosch. Dégustation de fromage et de vin à l’exploitation Fairview. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Spier Hotel, à Stellenbosch. 10 e jour: Le Cap Le matin, visite de la ferme Oranjezicht Farmers, avec un projet d’utilité publique encourageant l’agriculture urbaine, la production et la vente de denrées alimentaires locales dans un marché adjacent. Si le temps le permet, montée en téléphérique sur la Montagne de la Table, aux points de vue superbes. Visite du jardin botanique de Kirstenbosch, au pied du flanc oriental de la Montagne de la Table, où sont cultivées et conservées une infinité de végétaux de l’Afrique australe. Tour de ville à Le Cap. Repas du soir au Restaurant GOLD, menu africain de 14 plats au son des djembés (tambour d’Afrique de l’Ouest). Nuitée et petit déjeuner au City Lodge V & A, à Le Cap.

11e jour: Clanwilliam – Worcester Visite d’une Fynbos Farm, productrice et distributrice de thés de buchu et de rooibos bio de haute qualité pour l’Afrique du Sud et pour l’étranger; dégustation de thés suivi d’un en-cas. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Protea Hotel Cumberland, à Worcester.

12e jour: Worcester Visite de deux domaines viticoles: le matin, la Manley Wine Estate, composée d’une boutique et d’une cave privée et située dans la pittoresque vallée de Tulbagh, dans les vignobles du Cap. L’après-midi, découverte de la Jacaranda Wine Estate, adossée à la Groenberg Mountain, à Wellington, dans la province du Cap-Occidental. Repas du soir au Hussar Grill à Worcester. Nuitée et petit-déjeuner au Protea Hotel Cumberland, à Worcester.

15e jour: Stellenbosch Visite du domaine viticole «Bein», rencontre avec l’exploitant et dégustation de vins. En conclusion du voyage, émerveillement dans les jardins de Babylonstoren, au pied du Mont Simon, l’une des plus anciennes fermes de style hollandais du Cap, avec un verger et un potager entourés des vignobles de la vallée de Franschhoek. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Spier Hotel, à Stellenbosch.

Informations et inscription L’agence Bischofberger Info-Reisen AG organise le voyage, fournit des informations et gère les inscriptions. En voici les coordonnées: Bischofberger Info-Reisen AG Dufourstrasse 159, 8008 Zürich info@bischofberger-reisen.ch Tél. 044 384 93 93 Dernier délai d’inscription: le 30 novembre 2023

16 e jour: vol Le Cap – Zurich

Les prix par personne

Vol retour avec Edelweiss, décollage à 9 h 20, heure locale, arrivée à 19 h 50.

• Nombre minimal de 15 participants • En chambre double CHF 5490.– • Supplément chambre simple CHF 850.–

Les prestations incluses • Les repas selon le programme (15 petits-déjeuners, 3 repas de midi et 15 repas du soir) • Les trajets en car climatisé moderne selon les standards du pays • Voyage accompagné par un guide local francophone (pour autant que le nombre de participants soit suffisant) • Le logement selon le programme • Les frais de transport des bagages • Les excursions: • Un safari d’une journée en véhicule tout-terrain • Une journée au Cap de BonneEspérance et à la plage des pingouins • Téléphérique (Montagne de la Table) • L’entrée des jardins de Babylonstoren • La dégustation de fromage et de vin • Toutes les visites professionnelles • 2× 500ml d’eau par jour dans le car

Les dates de voyage Du 6 du 21 janvier 2024 Du 3 au 18 février 2024

13e jour: Stellenbosch Déplacement vers Caledon, ville située à côté de sources thermales, avec l’une des meilleures eaux minérales du pays. Visite du plus grand lieu de stockage de céréales d’Afrique du Sud. Poursuite de la route vers Stellenbosch. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Spier Hotel, à Stellenbosch. 11

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ASETA | Sections

Assemblées générales

Inscription au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de: Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, mar­celitin@gmx.ch, merci d’indiquer les dates du cours et de naissance. Lieu de l’examen et inscription individuelle auprès de: Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein.

AG Mercredi 22 novembre 2023, 10 h Auberge St. Urs & Viktor, Walterswil

LU

BE

Offre de cours actuelle

Vendredi 1er décembre 2023, 9 h Auberge Schönbühl, Schönbühl

Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur: les cours préparatoires à l’examen théorique des permis de conduire de cyclomoteur ou de tracteur ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie): CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres.

LU

Dates des prochains cours: Mercredi 13 décembre, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Mercredi 31 janvier, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Mercredi 13 mars, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30

Mercredi 6 décembre 2023, 9 h 30 Restaurant Brauerei, Sursee

SG

AR

AI

GL

Samedi 6 janvier 2024, 10 h Restaurant Krone, Ennetbühl

SH Jeudi 11 janvier 2024, 20 h Restaurant Zum Alten Schützenhaus, Schaffhouse

Samedi 13 janvier 2024, 9 h 15 Forum Strickhof, Lindau

VD Jeudi 8 février 2024, 10 h 15  Grande salle communale, Bioley-Orjulaz

Communications BS

Examen pour le permis F/G 2023 La section des deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2023 (nés en 2009) ou plus âgés. Cours 3: mercredi 22 novembre, 13 h 30 Lieu du cours: centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 3 Prix: CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus).

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Examen théor. scooter ou voiture: préparation en ligne pour CHF 24.–. Cours de base scooter ou moto: à Büron et à Sursee. Prix du cours en trois parties: CHF 450.– pour les membres et CHF 480.– pour les nonmembres. Date des prochains cours Les derniers cours de la saison ont lieu en ce moment. Les prochains cours prévus en avril-mai 2024 sont en train d’être planifiés. Ils seront publiés sur le site www.lvlt.ch. Cours de théorie sur le trafic routier: à Sursee. Prix: CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres.

ZH

BL

Cours G40 organisé par l’ASETA sur les sites de Hohenrain, Willisau, Schüpfheim et Sursee (site www.agrartechnik.ch: Fahrkurs-G40).

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Date des prochains cours Les prochains cours de théorie sur le trafic routier prévus en avril-mai 2024 sont en train d’être planifiés. Ils seront publiés sur le site www.lvlt. ch et n’auront lieu que si le nombre de participants est suffisant. Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours): auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch. L’assemblée générale aura lieu le mercredi 6 décembre, à 9 h 30, à Sursee. Une intéressante conférence sur le thème de l’agriculture et de la transition énergétique sera donnée par Christian Wolf, MRBsolar AG, de Wängi (TG). Tous les membres de la section sont cordialement invités.

ZH Contrôle des installations électriques: offre avantageuse pour les membres de la section Les installations électriques à basse tension sont soumises à un contrôle lors de la transformation ou de la construction d’un bâtiment. Un contrôle des installations doit en outre être effectué à intervalles réguliers: tous les dix ans dans les étables et les granges ainsi que tous les vingt ans dans les bâtiments d’habitations. Vous pouvez choisir vousmême l’organe de contrôle. C’est pourquoi la section zurichoise de l’ASETA a élaboré conjointement avec la société IBG une offre très intéressante pour ses membres. Renseignements et inscription: www.strickhof.ch


Sections | ASETA

Cours et examens théoriques de permis de tracteur

ZG Cours de base sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques Lundi 8 et mardi 9 janvier 2024 La section zougoise de l’ASETA propose un cours de deux jours sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques, avec alternance de théorie et d’exercices pratiques. Un maniement sûr de ces engins y est enseigné selon les directives de la Suva. Objectifs: certificat Suva pour ces deux machines, maîtrise des chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques (R1, R4, S2), un jour pouvant être comptabilisé pour la formation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). Conditions: être âgé au minimum de 18 ans (dérogations dans certains cas seule­ment selon l’ordonnance 5 relative à la loi sur le travail, article 4, alinéa 4) et bénéficier d’une expérience pratique des machines Prix: près de CHF 750.– pour les membres de la section zougoise et CHF 790.– pour les non-membres, dossier de cours et repas inclus. Inscription: Beat Betschart, 041 755 11 10, chnollen1@gmail.com

SG

AR

AI

GL

Permis de catégorie G pour la conduite de véhicules agricoles Avec le permis de catégorie G, vous avez le droit de conduire des cyclomoteurs et vous n’avez pas besoin de repasser l’examen théorique pour obtenir le permis de la catégorie F. En hiver 2024, la section glaronaise de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) proposera à nouveau des cours de formation en vue de l’obtention du permis de catégorie G, suivis des examens théoriques mis sur pied par l’office cantonal de la circulation routière. Les jeunes filles et les jeunes gens qui auront 14 ans au cours de l’année 2024 (nés en 2010 ou auparavant) peuvent les suivre. Les participants plus jeunes ne seront pas admis. Si les inscriptions sont assez nombreuses, les cours seront organisés à Schwanden. Le troisième demi-jour, avec les examens, est fixe pour tous les participants à l’office cantonal de la circulation routière, à Schwanden. La durée du cours (examens inclus) est de trois demi-jours (environ 3¾ h). Prix: CHF 60.– (documents de théorie et clé USB didactique inclus) pour les membres de la section glaronaise (CHF 85.– pour les non-membres), encaissé le premier jour de cours par le responsable. Les frais de dossier, d’examens et de permis (non compris dans le prix du cours) s’élevant respectivement à CHF 25.–, CHF 30.– et à CHF 55.– sont facturés par l’office cantonal de la circulation routière. Renseignements et inscription: télécharger les formulaires blancs sur le site www.vlt-sg.ch et les envoyer dûment remplis dès à présent et jusqu’au lundi 8 janvier 2024 au plus tard à l’adresse Strassenverkehrs­amt des Kantons Glarus, Mühleareal 17, 8762 Schwanden. Cours 1 (groupe nord) Schwanden StVA Schwanden StVA Schwanden StVA Cours 2 (groupe sud) Schwanden StVA Schwanden StVA Schwanden StVA

13.01.2024 10.02.2024 09.03. 2024 13.02.2024 10.02.2024 09.03.2024

de 8 h 15 à 12 h 00 de 8 h 15 à 12 h 00 de 13 h 30 à 17 h 15 de 13 h 30 à 17 h 15 de 13 h 30 à 17 h 15 de 8 h 15 à 12 h 00

Dans les cantons de Saint-Gall et d’Appenzell, l’examen en vue de l’obtention du permis de conduire des véhicules agricoles peut être passé au plus tôt, respectivement un mois et trois mois avant le 14 e anniversaire, tandis que tous les natifs de l’année 2010 (ou des années précédentes) peuvent s’y présenter dans le canton de Glaris. Prix: CHF 70.– pour les membres; CHF 95.– pour les non-membres, CD didactique avec des questions d’examen et des fiches de travail inclus. Renseignements et inscription: auprès du responsable du cours Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40 ou hanspopp@bluewin.ch Lieu 1er jour 2e jour + examen Après-midi Mercredi après-midi Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 22.11.2023 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

20.12.2023

Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 16.12.2023 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 17.01.2024 Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 10.01.2024 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 14.02.2024 St. Peterzell, Schulhaus Me 24.01.2024 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 21.02.2024 Neu St. Johann, Klostergebäude Me 31.01.2024 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 06.03.2024 Niederbüren, Schulh. Probelokal Me 07.02.2024 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 13.03.2024 Wangs, Parkhotel Sa 17.02.2024 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 20.03.2024 Trogen Me 28.02.2024 Trogen / Trogen StVA Trogen 27.03.2024 Widnau, Rest. Rosengarten Sa 23.03.2024 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 17.04.2024 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 03.04.2024 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 24.04.2024 Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 20.04.20 24 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 15.05.2024 St. Peterzell, Schulhaus Sa 04.05.2024 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 29.05.2024 Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 08.05.2024 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 12.06.2024 Wangs, Parkhotel Sa 11.05.2024 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 05.06.2024 Widnau, Rest. Rosengarten Sa 18.05.2024 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

19. 06.2024

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 15.06.2024 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 10.07.2024 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 03.07.2024 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 07.08.2024 Wangs, Parkhotel Sa 10.08.2024 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 04.09.2024 Trogen Me 14.08.2024 Trogen / Trogen StVA Trogen 11.09.2024 Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 24.08.2024 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 25.09.2024

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ASETA | Sections

Formation sur les transports d’animaux Mardi 5 décembre, mercredi 17 janvier, mardi 13 février et mercredi 13 mars, de 8 h 00 à 16 h 30 (y compris 1 h pour le repas et les pauses) Ecole professionnelle de Ziegelbrücke Formation non reconnue OACP La formation non reconnue OACP doit impérativement avoir été suivie (et est à renouveler tous les trois ans) dès que l’on effectue un transport de bétail pour des tiers pour satisfaire à la loi fédérale sur la protection des animaux. Elle est valable avec des véhicules d’un poids total inférieur à 3,5 tonnes. Elle s’adresse aux personnes au bénéfice d’une formation spécifique indépendante ou d’une formation professionnelle. L’attestation de cette formation est nécessaire pour effectuer des transports d’animaux avec une Jeep tractant une remorque ou des véhicules de livraison. Un permis de conduire de catégorie B ou BE est requis. Prix: CHF 270.– (attestation et repas de midi inclus) pour les membres de la VLT-SG et CHF 300.– pour les non-membres. Formation reconnue OACP La formation reconnue OACP est nécessaire pour effectuer des transports d’animaux avec un camion. Un permis de conduire de catégorie C ou CE est requis.

pourrait les faire tomber». De son côté, le SPAA a attiré l’attention sur l’importance du port de la ceinture de sécurité, d’ailleurs encouragé par la campagne «Déjà attaché». «Comme nous l’avons déjà fait les années précédentes, les poids n’ont pas été contrôlés lors de cette action», explique Matthias Ramseyer en ajoutant que cette campagne d’information a été très bien accueillie par les transporteurs et que de très bonnes discussions ont eu lieu. «Finalement, nous voulions aussi rappeler aux chauffeurs, par cette action, qu’ils doivent s’attendre à tout moment à un contrôle de police de grande envergure».

Formation pour le permis F/G Les jeunes filles et jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire, sur la voie publique, des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch. AG Contact: Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS

Prix: CHF 360.– (attestation et repas de midi inclus) pour les membres de la VLT-SG et CHF 390.– pour les non-membres.

Contact: Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch

Inscription: VLT-SG, Eliane Müller, Riethof 1, 9478 Azmoos info@vlt-sg.ch, 081 783 11 84; consulter le site www.vlt-sg.ch pour de plus amples informations.

Contact: Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch

BE

FR Contact: AFETA, Samuel Reinhard, Route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49 GR Contact: Gianni Largiadèr, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch

BE Action à la sucrerie d’Aarberg La dernière semaine d’octobre, l’association bernoise pour l’équipement technique de l’agriculture (BVLT) a, en collaboration avec Sucre Suisse SA et soutenu par le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), rendu attentifs les transporteurs de betteraves d’Aarberg aux défis des transports agricoles dans la circulation. Du lundi 23 au vendredi 27 octobre 2023, une équipe de deux personnes du BVLT, accompagnée d’une personne du SPAA, était à l’œuvre de 9 à 13 heures. «A l’aide d’une check-list et de flyers, nous avons montré aux transporteurs les points d’attention lors de leurs trajets avec l’ensemble attelé tracteur-remorque, afin qu’ils puissent circuler en toute légalité et qu’ils ne risquent pas une amende ou même une dénonciation en cas de contrôle de police», explique Matthias Ramseyer, gérant de la section bernoise de l’ASETA. «Un point important de l’action d’information était par exemple la sécurisation du chargement, c’est-à-dire que les betteraves ne doivent pas être chargées trop haut au niveau des ridelles des remorques, ce qui

NE Contact: Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL Contact: Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact: VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch SO Contact: Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact: Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Contact: VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Contact: ASETA – Section vaudoise, Natacha Buffat, chemin des Alpes 12, 1418 Vuarrens, nat@zestsolutions.ch ZG Contact: Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH

«Tout est-il en règle pour ces ensembles attelés tracteur-remorque? L’action s’est déroulée dans la zone d’attente de la sucrerie d’Aarberg. Photo: ldd

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Contact: SVLT ZH, 058 105 98 22, Eschikon 21, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch Cours de préparation au permis de tracteur (de 8 à 14 h): – 25 novembre 2023 Conditions de participation – Ces cours peuvent être suivis 4 à 6 mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires). Prix: CHF 80.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 110.– pour les non-membres. Le dossier de cours et le repas de midi sont compris dans le prix. Le cours se déroule au Strickhof, Eschikon 21, à Lindau. Renseignements et inscription: en ligne sur www.fahrkurse.ch ou SVLT Zürich, Eschikon 21, 8315 Lindau, tél. 058 105 99 52


Mots croisés 33 Pratique de relaxation corporelle et mentale 34 Cantatrice célèbre 35 Qui appartient à la feuille 36 Colère 37 Mortel 38 Micro-organismes efficaces 39 Poids du récipient pesé 40 Ragoût de gibier 41 Les nôtres 42 Ne cède pas 43 Loi du silence 44 Fromage frais à base de petit lait 45 Regret mélancolique 46 Ligue américaine de basket 47 Préfixe signifiant ‹même› 48 A forte déclivité 49 Nom de l’Etat d’Irlande 50 Féminin d’un 51 Capteur dans le proche infrarouge 52 Ville bavaroise sur le Danube 53 Avortement 54 Fête chrétienne majeure 55 Véritablement 1

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• Un spray universel pratique Midland «MS14 Multi-Spray» • Un flacon de nettoyant du système d’injection et liant d’eau: Midland «Fuel-Injector Cleaner + Water Remover» • Conditionnés dans une housse de protection pour une bouteille d’huile de 1 litre à placer dans le coffre de la voiture

d’une valeur globale de CHF 57.–

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Date limite: le 30 novembre 2023

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Envoyez-nous un SMS avec le terme SVLT, le motmystère, votre nom et votre adresse au numéro 880 (CHF 1.–) et remportez avec un peu de chance ce prix.

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Verticalement 28 Bande transportant du produit en vrac 29 Fleuve d’Italie du Nord 30 Port de la Rome antique 31 Trajet aérien 32 Compresseur entraîné par turbine sur un moteur

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Grille élaborée par Matthieu Schubnel

Définitions Horizontalement 1 Dispositif accélérant la dessication des fourrages 2 Partie du squelette 3 Organisation nationaliste irlandaise 4 Non fixe 5 Auberges 6 Instrument pour blesser ou tuer 7 Nécessaire à la vie 8 Adventice piquante 9 Issu de poule pondeuse 10 Drogue de synthèse 11 Lui 12 Fera cuire à feu vif 13 Mère adoptive de Remus et Romulus 14 Sème du blé 15 Groupe organisé de malfaiteurs 16 Tissus tendus sur un mât 17 Femme à queue de poisson 18 Anglicisme synonyme de redevance 19 Petit de l’âne 20 Règle de vie en société 21 Plus fortes cartes d’un jeu 22 Sans un sou 23 Milieu de voleurs et d’escrocs 24 La tienne 25 Magistrat municipal d’une grande ville 26 Eut le courage de 27 S’opposer

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ASETA | Portrait

Plein de talents Sont-ce les bons gènes ou des dons particuliers? Ou est-ce le haut niveau de formation dispensé dans les écoles d’agriculture qui produisent des professionnels d’une qualité aussi remarquable que Christian Mollet, agriculteur à Gossliwil, dans le canton de Soleure? Depuis 2020, le jeune homme de 25 ans conduit, en communauté d’exploitation avec son père Otto, la ferme du moulin et son troupeau d’un vingtaine de vaches laitières. Des 34 hectares de surface agricole utile de l’exploitation avec ensilage, une moitié est en terres ouvertes (pommes de terre, betteraves sucrières, maïs, blé dur et semences de céréales). L’autre partie est occupée par des prairies temporaires et des pâturages. Le père et le fils s’occupent encore au village d’un domaine en fermage avec 14 vaches-mères, auxquelles viennent s’ajouter quelque quarante génisses en hivernage. Une bonne part de l’impressionnant parc de machines de l’exploitation est remisée à cet endroit. Christian Mollet est en outre agro-entrepreneur; il travaille seul, en indépendant. Agriculteur bio, il a été sensibilisé aux méthodes de désherbages sans recours à la chimie. A l’occasion de son premier mandat en 2018, il a étrenné une sarcleuse Einböck qu’il a équipée une année plus tard d’un cadre plus grand afin de pouvoir biner six rangs de maïs et y effectuer un sous-semis. Parallèlement, il a investi dans une herse étrille Treffler «TS 920» de 9 mètres de large, remplacée ensuite par une «TS 1220» de 12 mètres munie de dents renforcées. «Avec le Fendt ‹313 Vario› et le John Deere ‹5820›, j’effectue quelque 400 heures par an de binage et de hersage à l’étrille pour des tiers. Je réalise ces opérations moi-même parce que je les maîtrise à fond. Chaque champ est différent, dès lors les réglages et la vitesse d’avancement sont à adapter en conséquence. Parmi mes clients, le nombre d’agriculteurs conventionnels est en augmentation», constate-t-il. Avec son entreprise unipersonnelle, Christian Mollet propose d’autres services, notamment des interventions en grandes cultures ainsi que le service hivernal de la commune de Buchegg, fondée en 2014 et à laquelle Gossliwil est intégrée. Aux temps de la récolte de pommes de terre, notre hôte attelle à son Fendt l’une des trois récolteuses intégrales de l’entreprise Wyss-Wyss, à Balm bei Messen (SO). Cet agriculteur talentueux s’y connaît autant en élevage, qu’en grandes cultures, en service hivernal et en entrepreneuriat. Il a de grands projets d’avenir, dont la construction d’une grande halle à machines, l’agrandissement de l’étable et celui de l’agro-entreprise. «Avec des machines bien conçues, je sais être efficace. Disposer d’un bon équipement, ça facilite le travail et ça le rend agréable», confie-t-il. Désireux d’échanger avec des collègues, le jeune homme s’investit activement dans la société d’agriculture du district de Bucheggberg. Il siège au comité de la section de Soleure de l’ASETA depuis un an. Il habite avec son amie un appartement à Gossliwil. Propos recueillis par Dominik Senn

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Cours | ASETA

Les cours proposés par l’ASETA Cours de pilotage de drones

Cours de conduite «G40» Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite «G40» est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des cours agricoles. Le cours de conduite «G40» de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit sur le permis de conduire. Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les for­ mulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

Cours de conduite Ecodrive On peut réduire jusqu’à 30 % la consommation d’un tracteur en optimisant sa conduite et son utilisation. La diminution de la consommation de carburant permet, d’une part, de res­ treindre les coûts d’exploitation tout en abaissant, d’autre part, les émissions néfastes pour le climat. Objectif de la formation: Grâce aux connaissances et au savoir-faire théoriques et pratiques acquis sur la conduite éco­ nomique et respectueuse de l’environnement, les participantes et les participants peuvent modifier leur mode de conduite de manière à réduire leurs coûts d’exploitation et les émissions de leurs véhicules. Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch

Inscription: vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours sur les sites internet www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch.

Cours de soudure Lieu: centre de formation d’Aarberg (BE) Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux pratiquants confirmés souhaitant actualiser et approfondir leur savoir-faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Inscription: l’ASETA n’organise plus ces cours elle-même et invite les personnes intéressées à consulter le programme de cours d’AM Suisse sur le site internet www.amsuisse.ch.

Cours agriLIFT Cours sur les chariots élévateurs: modules de base, R1 (chariot élévateur à contrepoids), R4 (chariot télescopique) cours de 2 jours audité par la Suva et reconnu par l’OACP. Cours sur les plates-formes élévatrices: catégories 1A, 1B, 3A, 3B, cours d’un jour audité par l’ASFP et reconnu par l’OACP. Inscription: vous trouverez les dates actuelles, les lieux de cours, les formulaires d’inscription ainsi que d’autres informations sur le site www.spaa.ch.

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur les sites www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: +41 56 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch Impressum 85 e année

www.agrartechnik.ch

Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président et conseiller aux Etats Dr Roman Engeler, directeur Rédaction Tél.: +41 56 462 32 00 Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger: heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Matthieu Schubnel: matthieu.schubnel@agrartechnik.ch Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken (AG) Tél.: +41 56 462 32 00, zs@agrartechnik.ch, www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél.: +41 79 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Vente d’annonces en français: Simona Manoelli, tél.: +41 31 380 13 27 simona.manoellli@rubmedia.ch Vente d’annonces en allemand: Alex Reimann, tél.: +41 79 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Rabais pour une parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD GOLDACH AG Sulzstrasse 10–12, 9403 Goldach (SG)

Prix de l’abonnement Suisse: CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Etranger: CHF 135.– (TVA exclue) ISSN 1023-1552

Prochain numéro Thème principal: «Systèmes d’entraînement» Dans le machinisme agricole, la recherche est en quête de substituts aux moteurs à combustion. Pour autant, les moteurs diesel continuent d’évoluer! L’édition 12/2023 paraîtra le 14.12.2023 Clôture de la rédaction: 01.12.2023 Clôture des annonces: 04.12.2023

Paraît 11 fois par an

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Naissance aisée OFFRES

SPÉCIALES UFA-Hepato Soutien le métabolisme Rabais Fr. 15.–/seau jusqu’au 22.12.23

UFA 996-W CYCLO EXTRA Spécialité minérale avec bêta-carotène Rabais Fr. 20.–/100 kg jusqu’au 22.12.23

UFA start-fit Additif soluble juste après le vêlage Rabais Fr. 4.–/seau

paquet vêlage UFA • UFA 266 EXTRA Préparation au vêlage all-in-one • UFA 261 EXTRA Prévention de la fièvre de lait • UFA 260 EXTRA Aliment vêlage riche en énergie

Rabais Fr. 8.– / 100 kg jusqu‘au 01.12.23

jusqu’au 01.12.23

ufa.ch

Service technique UFA Lyssach Puidoux 058 434 10 00 058 434 09 00

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