Technique Agricole 11/2022

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Novembre 2022 Penser et agir en interconnexion Ordonnance pénale: et après? Tout sur le «Swiss Innovation Award» Les grandes orientations AGRAMA 2022
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Actualité 4

Editorial Roman

Deutz-Fahr: «Série 6.4» avec la boîte «RVshift» 12 Nouveaux standards de Väderstad 14 Tractor of the Year: le Fendt «728 Vario Gen 7»

Thème principal: Agrama 16

Les cinq jours du machinisme agricoles 17 L’ASETA à l’Agrama 18 Swiss Innovation Award: les nominés 22 Les grandes orientations 28 Les perspectives de la numérisation 32 Agrama: à voir sur les stands 36 Vers les actionneurs électriques 40 Les tracteurs modernes

Impression 42 La rampe à patins Bomech «UP» 44 Remorque à fond poussant de Reisch 46 Un nouvel état d’esprit chez BCS

Management 48 Attention à l’ordonnance pénale! 52 La plus-value du numérique 54 Jeu-concours de mots croisés 55 Plaque de contrôle verte: qu’est-ce qui est permis?

Plate-forme 56 Une conférence sur le climat aux Grisons Passion 60 Le McCormick «MTX 110» de Felix Eberhard

ASETA 62

Conférence des cadres: l’ASETA tient le cap 64 Communications des sections 66 Christin Rütsche, du Domaine Montimbert, à Chardonne (VD) 67 Les cours et l’impressum

Couverture Sept développements helvé tiques ont été nominés cette année pour le «Swiss Innovation Award» de Technique Agricole. Illustration: Technique Agricole

www.youtube.com/ agrartechnikCH

www.facebook.com/ Technique.Agricole

Engeler L’Agrama, c’est tout bientôt et (presque) tout le monde y va. Après une interruption de quatre ans, organisa teurs et exposants n’ont pas eu la vie facile pour s’adapter à un contexte qui a pourtant changé après la pandémie.

En page 8, l’article «Focus» s’intitule «Foires et salons en mutation».

L’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) a d’emblée considéré qu’elle devait être présente à l’Agrama, car finalement là où il y a de la technique agricole, ni l’ASETA ni sa revue Technique Agricole ne sauraient faire défection.

C’est bien connu, un salon vit des nouveautés. La force d’innovation dans la technique agricole est considé rable. Aux côtés des grandes entre prises, il y a surtout les petites, et notamment les «Géo Trouvetout», qui contribuent par leurs développements à rendre les tâches quotidiennes d’une exploitation agricole plus efficaces, plus confortables et plus respectueuses de l’environnement. Cette réalité, la rédaction la prend à nouveau en compte au travers du «Swiss Innovation Award». Cette année, 25 objets ont été présentés pour ce concours d’innovation.

L’éventail s’étend des équipements de ferme aux grandes machines de récolte. Un jury a présélectionné sept candidats car c’est vous, lectrices et lecteurs de Technique Agricole et visiteuses et visiteurs de l’exposition, qui devez décider laquelle de ces nouveautés décrochera le titre envié «Swiss Innovation Award 2022». Le bulletin de vote et de participation au concours est encarté dans ce numéro, d’autres peuvent être retirés à notre stand à l’Agrama (halle 2.1, stand n° A05).

Votre venue nous fera grand plaisir!

L’édition n° 12 paraîtra le 15 décembre 2022.

Novembre 2022 | Editorial • Sommaire
11 2022 Technique Agricole 3
En bref Focus 8 Foires et salons en mutation Marché 10
8 14 48

En bref

L’alliance des partenaires de batteries «CAS» initiée par Metabo poursuit sa croissance avec l’entreprise néerlandaise Lievers Holland

Le salon «Swiss Expo» de Genève, prévu en janvier 2023, est annulé. Le nombre d’exposants est insuffisant.

Deutz et John Deere lancent sur le mar ché le moteur à 4 cylindres «TCD 3.9» avec 130 kW de puissance.

Avec le modèle «MS 36-18 LTX BL 40», le constructeur d’outillage électroportatif Metabo compte un premier modèle de tronçonneuse sur batteries.

Le constructeur de chargeuses sur roues Avant élargit sa gamme «e5» de char geuses électriques avec les modèles «e5-27» et «e5-13».

Trimble lance les deux nouveaux écrans «GFX-1060» et «GFX-1260», qui contri buent à une mise en œuvre encore plus efficace d’une agriculture de précision en temps réel.

Le motoriste FPT a sorti récemment de sa chaîne de production le deux millionnième modèle d’un moteur de la gamme «NEF».

Le Français d’origine Yves Desjardins a repris la direction de l’entreprise chez Lemken au 1er novembre 2022.

Les pays de l’UE ont confirmé fin octobre l’interdiction de moteurs à combustion sur les voitures neuves à compter de 2035.

Lors du salon munichois des machines de construction Bauma, Carraro a présenté une transmission modulaire, qui peut être utilisée aussi bien pour des applications hydrostatiques qu’électriques.

Les ensileuses Claas «Jaguar» de l’annéemodèle 2023 bénéficient d’une mise à jour technique avec de nouvelles fonctionnalités et caractéristiques.

Metabo a développé une pompe à graisse sur batteries à deux modes de travail avec laquelle il est, selon l’utilisation, possible de régler une pression plus élevée ou un débit plus élevé.

Les déchaumeurs traînés «Terradisc» de Pöttinger peuvent désormais être combi nés avec un rouleau-couteaux avant.

Dans le cadre de l’agroPrix , le prix spécial de l’Association suisse de la machine agri cole ( ASMA ) revient cette année à Gian Caduff de Morissen (GR) pour sa solution électrique adaptable sur monoaxes.

Réservoir à hydrogène mobile

Après avoir été la première entreprise du monde à développer une machine de construction entraînée par hydro gène, JCB fait un pas de plus et intro duit un véhicule équipé d’un réservoir à hydrogène, avec lequel les engins fonctionnant à l’hydrogène peuvent être réapprovisionnés sur place. JCB a déjà présenté deux modèles à entraî nement par hydrogène avec une pelle et un chariot télescopique. Lord Bamford, président de JCB, qui dirige aussi personnellement le projet hydro gène, indique: «Depuis que nous sommes la première entreprise de construction à présenter des machines de construction entraînées par hydro

gène, de nombreuses personnes se de mandent comment celles-ci peuvent être réapprovisionnées. Désormais, nous avons une réponse avec le sys tème mobile de remplissage d’hydro gène, qui autorise le transport d’hy drogène sur le chantier ou dans d’autres lieux d’utilisation». Chez JCB, une équipe de 100 ingénieurs travaille sur le projet à hydrogène.

Un «Monta» de 23 chevaux

L’histoire du monoaxe «Monta» de Rapid est récente et remarquable. La machine initialement prédestinée aux travaux de fauche dans les pentes a été introduite sur le marché en 2016 avec un moteur de

14 chevaux. Deux ans plus tard, la gamme s’est élargie avec un moteur bicylindre de 16 chevaux. Désormais, la variante Rapid «Monta 231» avec son moteur de 23 chevaux complète l’offre. Cela repré sente non seulement une réserve de puis sance dans le domaine des applications prinicipales de fauche et d’andainage, mais élargit les utilisations d’applications complémentaires gourmandes en puis sance. En particulier, l’emploi de broyeurs à marteaux de grande largeur peut être envisagée. Les modèles «S» présentent ici des propriétés adaptées pour piloter la machine de broyage à distance avec une haute efficacité.

Nouvelle génération de «Juno»

La première génération du robot re pousse-fourrages Lely «Juno» a été lan cée en 2008. Au fil des ans, ce robot a bénéficié d’améliorations successives. Aujourd’hui, plus de 13 000 «Juno» sont installés et utilisés dans 45 pays. Avec cette nouvelle version mise sur le marché, le constructeur néerlandais Lely a l’ambition d’optimiser la commo dité d’entretien. La jupe peut être aisé ment retirée, offrant un accès aisé aux différents composants. Le robot re pousse-fourrages dispose de nouvelles roues à profil amélioré pour une meil leure adhérence quel que soit l’état du

sol. Il est par ailleurs doté de moteurs d’entraînement plus performants, qui fonctionnent à une puissance optimale avec un besoin en électricité sensible ment réduit et qui requièrent un entre tien moindre.

Actualité 4 Technique Agricole 11 2022

Faire des affaires de façon durable

Des conférenciers de l’industrie, des organisations de pro tection de la nature, politiques, économiques et du monde scientifique se sont exprimés au travers d’exposés et de ses sions de discussions chez le constructeur de machines agri coles Fendt à Marktoberdorf (Allemagne) sur le thème de la «durabilité». A côté de la question fondamentale «Qu’y a-til réellement derrière cette notion?», les rôles et devoirs de l’agriculture vis-à-vis de ce thème ont été abordés en met tant aussi en lumière la contribution de l’agriculture mo derne. Fendt a lui-même développé sa propre stratégie exis tant dans six domaines d’activité et souhaite dorénavant une production respectueuse du climat et des ressources avec des chaînes d’approvisionnement durables. Celle-ci place les salariés au centre, tout comme l’innovation et les produits de grande valeur qualitative qui permettent une contribution active. D’autres éléments de la stratégie de du rabilité mise en place par Fendt concernent les rapports de partenariat avec les clients et les fournisseurs, tout comme l’engagement public en faveur de la biodiversité, de l’éduca tion et de l’égalité des chances.

10 000e transmission à variation continue

Depuis 2015, Claas propose les transmissions à variation continue de type «EQ» («EQ 200», «EQ 220») et les intègre dans ses propres gammes de tracteurs «Arion 500» et «Arion 600». Récemment, Claas a produit la 10 000 e trans mission de ce type. A l’avenir, davantage encore de trans missions devraient sortir de l’usine Claas de Paderborn (Claas Industrietechnik), étant donné que Claas a conclu un partenariat stratégique avec Same Deutz-Fahr, qui concerne la mise au point de transmissions à variation continue pour tracteurs. La collaboration entre Claas et SDF dans le do maine du développement comprend en particulier l’implé mentation de transmissions à variation continue de type «EQ 200», «EQ 220» et «EQ 260» dans la chaîne cinéma tique de tracteurs SDF du segment des hautes puissances, ainsi que le paramétrage conjoint du management de la transmission et du moteur.

Affluence aux journées commerciales SDF

Des milliers de visiteurs ont profité des trois journées commer ciales de tracteurs en stock de Same Deutz-Fahr Schweiz (SDF) à la Vianco-Arena de Brunegg (AG). Plus de 70 tracteurs issus du stock et de démonstrations en provenance de concessionnaires de toute la Suisse ont été préparés dans les moindres détails et présentés. Pas moins de 41 modèles Deutz-Fahr, 21 Hürlimann et une douzaine de tracteurs Same étaient exposés, certains ayant trouvé un acquéreur chanceux, avant tout dans la tranche de puissances de 100 à 120 chevaux, a indiqué le responsable de l’entreprise, Andreas Graf. «Les volumes de chaque marque re flètent peu ou prou la part de marché annuelle des ventes du groupe dans le neuf. Les journées commerciales – l’édition précé dente avait eu lieu en 2017 – ne sont ni un marché d’occasion, ni une exposition mais constituent une plateforme de vente supplé mentaire pour les concessionnaires. Elles servent d’une part à la présentation des dernières avancées technologiques et d’autre part au contact direct des clients finaux avec leurs concession naires et, via SDF Schweiz, jusqu’aux constructeurs.» La stratégie

de SDF s’exprime par «la proximité avec les clients», avec la pré sence d’environ 150 revendeurs en Suisse, selon Andres Graf. Le public a été attiré par les tracteurs mais aussi par la séance domi nicale d’autographes avec le lutteur reconnu Joel Strebel, un concours ou encore le stand de restauration.

Actualité 11 2022 Technique Agricole 5

Case IH lance un terminal plus rapide

Les modèles des gammes «Puma» (150-175) et «Maxxum» de Case IH en configuration «Multicontroller» et transmission à variation continue «CVX» peuvent, à compter de l’année-mo dèle 2023, recevoir le nouveau terminal «AFS Pro 700 Plus». Ce grand écran tactile de 12 pouces de diagonale offre un pro cesseur plus rapide et une plus grande capacité de mémorisa tion des tâches et données. Désormais, des images d’un maxi mum de quatre caméras peuvent être affichées. De plus, les écrans sont également mieux adaptés contre l’éblouissement.

L’électrique est sur les rails

Le motoriste FPT a inauguré à Turin (Italie) une nouvelle usine entièrement dédiée à la production de la gamme de motori sations électriques. Ce nouveau site de production est aussi la première usine FPT entièrement neutre pour le climat. Sur une surface globale de 15 000 m 2, l’installation génère sa propre énergie avec des capteurs solaires thermiques et d’autres technologies éoliennes et photovoltaïques inno vantes. A pleine capacité, l’usine emploiera environ 200 colla borateurs. Plus de 20 000 essieux électriques et plus de 20 000 packs de batteries seront produits chaque année.

Moteurs à hydrogène

L’usine de moteurs Deutz va introduire ses premiers blocs ther miques à hydrogène sur le marché. Le «TCG 7.8 H2» développé conjointement avec Keyou devrait entrer en production en 2024 et pourrait à l’avenir aussi être employé dans le secteur horsroute. Deutz travaille aussi à une alternative à la pile à combus tible. Il utilise ainsi la technologie de son partenaire Keyou, qui transforme un moteur à combustion diesel conventionnel en mo teur à combustion de dihydrogène. Un premier prototype Deutz de 7,8 l transformé par Keyou avait déjà été présenté en 2018. Le «TCG 7.8 H2» et ses six cylindres s’appuient sur un concept exis tant. D’après Deutz, il ne se contente pas de fonctionner de façon neutre sur le plan du CO2, mais aussi très doucement et développe déjà une puissance de 200 kW (272 chevaux). Le moteur convient en fait pour toutes les applications Deutz mais pourrait, compte tenu de l’infrastructure existante, être introduit en premier lieu dans le domaine des installations stationnaires, ainsi que pour le transport ferroviaire. En tant que première application-pilote du moteur à hydrogène, une centrale électrique stationnaire est pré vue pour 2022 avec un partenaire régional.

Actualité 6 Technique Agricole 11 2022

Pelle de manutention hybride

L’entreprise familiale Sennebogen a présenté à l’occasion de la «Bauma» de Munich sa pelle de manutention «735E» avec technologie d’entraînement «Green Efficiency Drive» (GED). Cette technologie hybride combine les entraînements diesel et électrique. Le châs sis est conçu spécialement pour les pelles de manutention à service continu. Avec une puissance équivalente, la «735 GED» économise jusqu’à 30 % d’énergie par rapport aux machines similaires. Cela contribue à réduire significativement les coûts d’exploitation. La machine est aussi plus dynamique et plus silencieuse. Par exemple, lorsqu’elle roule sur un lieu de stockage de rondins de bois, le moteur diesel entraîne un générateur qui fournit le courant nécessaire pour les moteurs électriques. Lors de la décélération, les moteurs élec triques de traction agissent comme des générateurs, c’est-à-dire qu’ils alimentent les au xiliaires avec l’énergie nécessaire et délestent le moteur diesel. L’énergie récupérée peut ainsi être stockée temporairement et ainsi augmenter la puissance d’entraînement.

Le déchaumage réinventé

Avec son «Methys PCS», Sky Agricul ture lance sur le marché un scalpeur de conception entièrement nouvelle. La dénomination «PCS» signifie «Pre cision Cutting System» (coupe de précision). La machine a été dévelop pée pour ameublir la couche superfi cielle des parcelles dans toutes les conditions. Elle aurait été délibéré ment conçue sans disques et il n’est pas non plus prévu qu’elle puisse aus si être équipée de disques par la suite, car ceux-ci réduiraient l’efficacité du travail du sol, indique le constructeur Sky Agriculture dans un communi qué.

Nouvelle génération

Chez le constructeur Joskin, le «Tornado» fait partie des meilleures ventes d’épan deurs à fumier. Cette gamme bénéficie désormais d’une série de nouveautés et d’un design moderne. En comparaison des modèles précédents, la caisse pré sente des parois latérales lisses afin de simplifier la vidange et le nettoyage. L’ar rière de la caisse a été élargi pour aug menter la régularité de l’épandage. Les conduites hydrauliques sont désormais intégrées dans les parois latérales, de telle sorte qu’elles n’entrent plus en contact avec le matériau épandu. Enfin, le design des ailes a également été retravaillé, avec une inclinaison de 45° pour empêcher l’effluent solide de s’accumuler sur l’épan deur à fumier.

Actualité 11 2022 Technique Agricole 7

Foires et salons en mutation

Les foires et les salons vivent des temps difficiles. Cela est aussi le cas de l’Agrama, où trois grands importateurs ont annulé leur présence pour cette année. Le salon suisse garde cependant une réputation intacte.

La pandémie qui a sévi ces deux dernières années a provoqué le report de nom breuses manifestations publiques. Cer taines d’entre elles ont eu lieu dans des circonstances difficiles. Dans pratique ment tous les domaines, les grandes ex positions ont dû être annulées. Mainte nant, leurs organisateurs essaient de se remettre en selle. En consultant le calen drier, on constate que ce mois de no vembre, les salons de machinisme agri cole, nationaux et internationaux, s’en

chaînent en un véritable feu d’artifice: Sima à Paris, Eima à Bologne, Eurotier à Hanovre, Agrama à Berne, Agraria à Wels et Agromek au Danemark, soit cinq en un mois.

Etre présent à tous ces salons et exposer des produits intéressants constitue une réelle gageure pour les exposants et leurs fournisseurs, sans parler des coûts occa sionnés. La quadrature du cercle pour les constructeurs de machines agricoles, c’est la tenue simultanée des salons in

ternationaux du Sima à Paris (du 6 au 10 novembre) et de l’Eima (du 9 au 13 novembre). Les dates se recoupent et, ainsi, la pression due à la concurrence entre ces deux manifestations augmente d’autant plus.

Recherche de nouvelles formules

On a le sentiment que le public attend avec impatience la réouverture des foires et des salons, mais il en va autrement pour les exposants. Plusieurs d’entre eux

8 Technique Agricole 11 2022
Après l’interruption due à la pandémie, les organisateurs s’efforcent de redonner au salon tout son lustre avec un programme riche. Photo: ldd

envisagent de changer leur stratégie de présence aux salons traditionnels. Ils re cherchent de nouvelles formules pour faire connaître leurs produits et sou haitent expérimenter les possibilités of fertes par le numérique.

L’Agrama: toujours incontournable

En Suisse, la manifestation vedette reste bien entendu l’Agrama, qui est organisée tous les deux ans par l’Association suisse de la machine agricole (ASMA). Lors de ses précédentes éditions, le plus grand sa lon de machinisme agricole et forestier du pays a attiré et fasciné jusqu’à 50 000 visi teurs. Avec plus de 200 entreprises, son retour peut être considéré comme réussi, malgré l’absence de quelques grandes so ciétés. Ainsi, on cherchera en vain les so ciétés GVS-Agrar, Robert Aebi Landtech nik et Same Deutz-Fahr dans la liste des exposants. Cette décision de ne pas parti ciper à l’Agrama est motivée par plusieurs raisons (voir encadré ci-contre), notam ment le désir de tester d’autres formules.

Présents malgré tout à l’Agrama Et que dit l’ASMA de ces désistements? «Depuis la dernière édition de l’Agrama, voici quatre ans, beaucoup de choses se sont passées. La pandémie de Covid, les retards de livraisons, les hausses de prix ont mis à mal la subsistance de nombre de sociétés», explique Pierre-Alain Rom, directeur de l’ASMA et président de la Commission d’exposition. «Les entrepre neurs se sont livrés à une réflexion et ont dû en partie modifier leurs conceptions. Dans ce contexte, l’Agrama ne peut pas échapper à une lame de fond qui s’ob serve dans tous les grands salons euro péens de machinisme agricole et fores tier. Un grand nombre de sociétés, constructeurs et importateurs de grande envergure ont renoncé à participer à ces événements.»

Le président du salon ajoute que cela ne signifie pas que ces véhicules et matériels soient totalement absents: «Ils seront simplement exposés par d’autres socié tés. Les responsables sont heureux de constater que la plupart des marques, grandes et petites, seront bel et bien pré sentes à cette édition de l’Agrama. Les équipements pourront être admirés sur les stands par les visiteurs déambulant dans les allées du salon.»

Un must pour beaucoup

L’un des plus grands importateurs restés fidèles à l’Agrama est Bucher Landtech

Absence de trois grands importateurs

Cette année, trois grands importateurs, à savoir GVS Agrar, Robert Aebi Landtechnik et Same Deutz-Fahr, ne tiendront pas de stand à l’Agrama. Robert Aebi Landtechnik a déjà fait savoir avant la pandémie qu’il préférait renoncer à ce salon pour se concentrer sur les marchés locaux et régio naux. En outre, le constructeur John Deere a émis des critiques sur le calendrier des salons internationaux. Le groupe a ainsi, dès 2020, donné le coup d’envoi à la polé mique liée à la surenchère des salons. «A moyen terme, nous souhaiterions que les organisateurs des salons internationaux établissent un calendrier allégé pour l’Eu rope», avait-on entendu à l’époque de la part du constructeur américain. «Chez Same Deutz-Fahr, plusieurs facteurs sont intervenus dans la décision de ne pas participer à l’Agrama», explique Andreas Graf, son directeur. L’une des principales raisons aurait été la difficulté de dévoiler

nik, auquel appartient New Holland Cen ter Schweiz. «Après deux ans de pandé mie, ce salon nous offre la plate-forme idéale pour reprendre contact avec nos clients. Dans un seul lieu, central, nous

Ruedi Lüönd: «Après quatre années d’absence, j’ai constaté que l’Agrama répondait à un réel besoin chez les agriculteurs.»

pouvons nous entretenir personnellement avec un grand nombre d’entre eux», confie Daniel Bernhard, chef de ventes du centre suisse du constructeur internatio nal. Comme à son habitude, le New Hol land Center Schweiz exposera ses pro duits sur un grand stand. «C’est avec op timisme que nous envisageons notre présence à Agrama de cette année et nous sommes persuadés que le public se ra nombreux. C’est le meilleur endroit pour réunir les matériels de pointe et les nouvelles technologies et les montrer au plus grand nombre.»

Werner Berger, président directeur géné ral de Serco Landtechnik AG, est quant à lui impatient de revoir ses clients et de dé voiler les nouveautés aux personnes inté

de nouveaux produits à Berne en raison de la tenue d’autres salons à la même période, un peu plus tôt ou plus tard. «Nous serons absents cette année, mais ne savons pas encore à l’heure actuelle ce que nous ferons dans deux ans», ajoute le directeur de la société Same Deutz-Fahr Schweiz, dont le siège se trouve à Schwarzen bach (SG). Il assure qu’il participera à des salons régionaux.

GVS Agrar a communiqué en septembre que le manque de sécurité en matière de planification dû à la pandémie a amené à repenser les stratégies. La société est à la recherche de nouvelles méthodes et de concepts inédits pour rester malgré tout proche de ses clients et pour entretenir de bonnes relations avec les détaillants. C’est la raison pour laquelle elle ne tiendra pas de stand à l’édition 2022 de l’Agrama. Elle préfère se concentrer sur des manifesta tions régionales.

ressées. Il collabore étroitement avec ses fournisseurs et ses partenaires. «Dans le secteur des nouvelles technologies, nous avons ainsi une chance de réaliser nos ob jectifs, dit-il. Nous présentons notre offre de produits et de prestations de services sur un stand séparé. Les agriculteurs peuvent se renseigner sur la manière d’obtenir les mêmes résultats en utilisant des équipements intelligents et en dimi nuant la main d’œuvre.»

Les constructeurs suisses

Le salon de Berne conserve tout son pres tige aux yeux des constructeurs suisses, entre autres la société Lüönd, de Unteri berg (SZ). «Pour nous, l’Agrama est irrem plaçable», affirme son dirigeant, Ruedi Lüönd. «Les discussions avec les agricul teurs et les détaillants sont essentiels pour nous, en tant que constructeur.»

Ruedi Lüönd est convaincu que l’Agrama de cette année connaîtra un franc succès. «Après quatre années d’absence, j’ai constaté qu’il répondait à un réel besoin chez les agriculteurs.»

Sepp Knüsel, de Küssnacht am Rigi (SZ), reste aussi attaché à l’Agrama. «Nous al lons à Berne pour rencontrer les agri culteurs suisses; c’est ce qu’ils attendent de nous», déclare Marlis Knüsel. Notre in terlocutrice se réjouit de ce retour à l’Agrama. «Les machines agricoles suisses font simplement partie du salon suisse de machinisme agriole», conclut-elle.

Focus 11 2022 Technique Agricole 9

La transmission «RVshift»

Les trois tracteurs Deutz-Fahr de 130 à 150 chevaux complètent la «Série 6.4». Commercialisés dès l’année prochaine, ils seront équipés au choix d’une transmission à pleine charge «RVshift» ou à variation continue «TTV».

Deutz-Fahr a beaucoup investi dans le renouvellement de ses tracteurs ces quatre dernières années. Trois 4-cylindres s’ajoutent à la «Série 6.4» dévoilée fin octobre à Lauingen (D): les «6130.4», «6140.4» et «6150.4», avec une puissance maximale de respectivement 136, 147 et 156 chevaux. Ces modèles sont donc glo balement plus puissants que ceux de la «Série 6C» de 120 à 137 chevaux présen tée ce printemps. Sous leur capot ron ronne le moteur 4-cylindres «Farmotion 45» de 3,8 litres, conforme à l’étape 5 et doté d’un catalyseur DOC, d’un filtre à particules diesel et du système SCR. Les véhicules sont en outre munis d’une rampe commune, d’un turbocompresseur à géo métrie variable (VTG) à commande élec tronique pour une réaction directe aux va riations de charge ainsi que d’un système Viscostat qui contribue à réduire les pertes de puissance, et la consommation de car burant. Selon Deutz-Fahr, le poids total d’un tracteur est de 10 500 kg.

Boîte «RVshift» et système «APS» Comme la «Série 6C», la «6.4» peut être livrée avec la boîte de vitesses ultramo derne «RVshift» à commande électro nique qui vient d’être distinguée par un «Eima Technical Innovation Award» à Bo logne. Elle comporte 20 vitesses avant et 16 arrière qui peuvent être passées sans interruption de charge dans une plage de 1,5 km/h à 40 km/h (50 km/h). Une ram pante de 20 m/h à 5 km/h est disponible en option. La boîte «RVshift» est équipée du système de passage automatique de rapports sous charge «APS». Grâce à cette option, l’unité de commande élec tronique choisit le rapport le plus efficace selon la vitesse d’avancement, la force de traction et le régime moteur. Les tracteurs «6.4» peuvent aussi être mu nis de la transmission à variation continue «TTV» avec le levier de commande «Max Com». Les deux transmissions sont équi pées avec une gamme d’inverseur élec

trohydraulique «PowerShuttle» et «Sense Clutch» avec cinq réglages de réaction au choix. Elles contrôlent aussi les fonctions connues «Stop&Go» (modèles «RVshift») et «PowerZero» (modèles «TTV»). Ainsi, le tracteur peut être arrêté, maintenu et re démarré uniquement avec la pédale de frein, ce qui présente des avantages lors des travaux au chargeur frontal.

Frein de stationnement

Le système hydraulique est équipé de série d’une pompe à engrenages de 90 l/min. Une pompe à détection de charge de 120 l/min qui peut alimenter jusqu’à cinq distributeurs est montée sur demande. La capacité de levage à l’arrière est de 5870 kg, ou 9170 kg en option. Le relevage avant, optionnel, a une capacité de levage de 3000 kg et peut être équipé d’une prise de force avant de 1000 tr/min. La prise de force arrière offre les régimes 540, 540 ECO et 1000 tr/min. Une prise de force proportion nelle à l’avancement existe en option. L’es sieu avant suspendu, le frein de stationne ment électronique «EPB» et le frein moteur hydraulique «HEB» garantissent une grande sé curité. Le système de direc tion rapide «EasySteer» est également disponible.

Trois variantes

La cabine «MaxiVision» existe en trois variantes d’équipe

ment. La cabine de base, la plus simple, offre trois ou quatre distributeurs arrière mécaniques. Elle est associée avec la boîte de vitesses «RVshift». La «MaxiVi sion+» comprend la configuration mixte récemment développée avec quatre dis tributeurs arrière (deux mécaniques et deux électrohydrauliques). Elle est com patible avec les boîtes à vitesses «RVshift» et «TTV». Avec l’équipement «MaxiVi sionPro», proposé uniquement avec la transmission «TTV», l’opérateur bénéficie de distributeurs entièrement électriques et de l’«iMonitor» de 12 pouces en op tion sur l’accoudoir «MaxCom» qui offre des fonctions supplémentaires comme l’Isobus et le guidage. Les cabines «Maxi Vision» peuvent en outre être munies, au choix, de grands rétroviseurs, d’une sus pension pneumatique, d’un pare-brise ouvrant, de supports pour smartphones et tablettes, d’une glacière amovible, d’une radio DAB+ et d’un système audio haut de gamme.

Enrichie de trois modèles de 130 à 150 chevaux et dotée d’un moteur 4-cylindres de 3,8 litres, la «Série 6.4» de Deutz-Fahr surpasse la «Série 6C» présentée ce printemps. Photos: ldd
Marché | Nouveautés 10 Technique Agricole 11 2022
La cabine «MaxiVision» est déclinée en trois variantes d’équipement.

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IMPO RTATEUR P OUR LA SUISSE

Nouveaux standards en travail du sol et semis

En présentant au champ ses dernières innovations mi-octobre, le constructeur Väderstad montre sa capacité à optimiser les coûts de l’agriculteur en matière de travail du sol. Il établit parallèlement de nouvelles références dans le domaine du semis.

A l’occasion de sessions successives organi sées mi-octobre pour la presse internatio nale et plus de 150 partenaires commer ciaux, le constructeur suédois Väderstad a inauguré sa nouvelle ferme expérimentale allemande (voir encadré) et enchaîné les démonstrations de ses derniers développe ments de produits.

«CrossCutter Disc Aggressive»

Le disque gaufré «CrossCutter Disc» lancé en 2017 est décliné en une variante plus mordante baptisée «CrossCutter Disc Agressive» (voir photo). Selon le construc teur, cette pièce dédiée au travail ultra-su perficiel génère une découpe plus pronon cée et un mélange intensif à vitesse élevée, soit jusqu’à 20 km/h. Elle se montrerait à l’aise en terres lourdes ou dans les condi tions difficiles, lorsque la capacité de péné tration pose problème. Deux diamètres sont proposés: 450 mm pour une profondeur de travail de 2 à 3 cm avec le déchaumeur «Carrier», ou 510 mm pour travailler sur 3 à 5 cm de profondeur avec le «Carrier XL». Un retrofit est possible sur les appareils mu nis de bras forgés. Les premières livraisons sont annoncées pour novembre 2022.

Angle d’attaque ajusté

Dernier-né de la gamme des déchau meurs à disques «Carrier,» le «Carrier XT» assure un travail superficiel et la pré paration du lit de semences. Le «Carrier XT» est disponible en versions traînée ou portée et de 4,25, 5,25 ou 6,25 m de lar geur. Evoluant à une allure pouvant at teindre 17 à 18 km/h, l’appareil est muni de disques de 450 mm, «TrueCut» de 470 mm ou de disques gaufrés «Cross Cutter Disc». Il peut être doté de rouleaux simples ou doubles. Le réglage de la pro fondeur de travail a lieu hydrauliquement depuis la cabine par rotation de la rangée de disques et par des cales côté gauche. L’angle d’attaque des disques est optimi sé selon la profondeur choisie, pour une découpe complète lors d’un travail super ficiel ou une réduction du flux de terre en cas de travail plus profond. Les nouveaux «Carrier XT 425, 525 et 625» sont désor mais disponibles à la commande.

Carrier XL: déchaumeur renforcé

Dans la catégorie des déchaumeurs à disques, Väderstad lance le «Carrier XL 725», complétant ainsi des largeurs de tra

vail comprises entre 4,25 m et 12,25 m. Comme les «Carrier XL», cet appareil tra vaille sur 7,25 m. Il se distingue par ses disques («TrueCut», «CrossCutter Disc» ou «CrossCutter Disc Aggressive» (voir plus haut) de 510 mm). Il reçoit sur demande l’un des accessoires frontaux et rouleaux disponibles, ou encore le semoir «BioDrill 360». Väderstad annonce également avoir renforcé la liaison du rouleau arrière. Les modèles portés les plus larges, les «Carrier XL 625» et «725», adoptent en option un essieu de roue retravaillé homologué pour circuler sur la route à 40 km/h. Les com mandes du «Carrier XL 725» sont pos sibles depuis octobre 2022, pour des livrai sons au printemps 2023.

Des dents à toute épreuve

Le déchaumeur à dents porté inédit «Cultus HD» convient à la plupart des types de sols et notamment les sols lourds. La broche d’attelage du troisième point s’attèle à un trou fixe pour favoriser la pénétration des dents en conditions sèches ou à un trou oblong optimisant le suivi du terrain. Les trois rangées de dents robustes renforcées et sans entretien, travaillant à une profon

Marché | Nouveautés 12 Technique Agricole 11 2022
Capable de semer la plupart des cultures, le semoir «Proceed» est doté de roues indépendantes rappuyant le lit de semence de manière à créer des conditions de levée homogènes. Photos: Matthieu Schubnel

deur maximale de 30 cm réglable depuis la cabine. L’espacement entre dents atteint 27 cm, pour un passage aisé des résidus culturaux. La sécurité mécanique à doubles ressorts de chaque dent présente un seuil de déclenchement maximal de 680 kg en cas d’obstacle. L’étançon s’efface alors jusqu’à 30 cm de hauteur. Le déchaumeur «Cultus HD» adopte en outre le nouveau système hydraulique de réglage des accessoires nive leurs «Dynamic Control» s’adaptant auto matiquement à la profondeur de travail choisie. Cet outil est disponible en largeurs de travail de 4,25 et 5,25 m. Väderstad an nonce un début de production fin 2023.

Proceed: haute précision

Le semoir universel semi-porté «Proceed» de 6 m de large se distingue des autres ap pareils du marché par sa capacité à semer indifféremment la plupart des cultures telles que blé, orge, colza, betteraves sucrières, pois, maïs, tournesol… Selon la culture, l’écartement entre rangs attient 225 ou 250 mm, 450 ou 500 mm, ou encore

750 mm. Des roues de pré-semis contraintes hydrauliquement et individuelle ment rappuient la terre pour créer un lit de semence homogène pour chaque graine. Le système de distribution pneumatique est alimenté par une trémie à semence de 2200 litres de capacité (trémie frontale re quise pour l’engrais). Les éléments semeurs, montés sur deux rangées, sont entraînés électriquement. Ils autorisent ainsi la cou pure rang par rang, la modulation de den sité, le jalonnage dynamique, l’étalonnage individuel et le contrôle de précision en temps réel. Après ouverture du sillon par les doubles disques, le «Proceed» positionne rait la graine précisément à la profondeur et selon l’écartement souhaité, ce sur toute la largeur du semoir. Avec ce placement opti misé, le constructeur promet ainsi des amé liorations conséquentes sur les différentes interventions tant en matière de travail du sol, de densité de semis, de traitement phy tosanitaire que d’apport d’engrais. Objectif? Minimiser les intrants tout en maximisant le rendement. Väderstad annonce par

exemple une réduction de semence jusqu’à 50% avec un impact nul voire positif sur le rendement. Après une deuxième campagne de tests, le «Proceed» vient d’être exposé sur salon Sima début novembre, mais sa dis ponibilité n’est pas prévue avant 2024.

Douze mètres et huit sections

Autre nouveauté: la gamme de semoirs en lignes «Inspire 1200», dévoilée en avant-première en février 2022. Le mo dèle «1200S» adopte une trémie de 5000 litres dédiée à la semence. La va riante «1200C» embarque en complé ment 2200 litres d’engrais. Dès la sortie de la trémie, les deux intrants sont mé langés puis placés grâce à 96 éléments à doubles disques avec écartement de 125 mm. Le semoir compte huit sections de 1,5 m de large à débit indépendant. L’appareil requiert une puissance de 250 ch et travaille à l’allure de 10 à 15 km/h. L’«Inspire 1200C/S» est com mercialisé dès à présent, pour un début de production au printemps 2023.

Väderstad inaugure sa ferme allemande

Väderstad a racheté une ferme allemande de 52 ha de sols lourds, sur laquelle il compte partager et développer les sa voir-faire et les connaissances. Cette struc ture est implantée au centre-nord de l’Allemagne près de Wolfsbourg (BasseSaxe). Le constructeur compte y mener toute l’année des formations et démons trations pour les employés de Väderstad, des partenaires externes ou des agricul teurs. En 2021, différents essais culturaux ont été menés avec les partenaires Syn genta et Strube. Le bâtiment de 800 m2 abrite une maison traditionnelle suédoise comprenant bureaux et salle de réunion.

Le nouveau disque «CrossCutter Disc Aggressive» s’adapterait mieux aux terres lourdes ou si la capacité de pénétration pose problème. Chez Väderstad, chaque roulement adopte de série un anneau amortisseur en caoutchouc prolongeant la durée de vie de l’outil.
Nouveautés | Marché 11 2022 Technique Agricole 13
Le déchaumeur à dents inédit «Cultus HD» (ici le modèle «525») dispose de sécurités non-stop mécaniques, dont le seuil de déclenchement peut atteindre 680 kg.

Le «Tracteur de l’année» élu

Les résultats du concours «Tractor of the Year» ont été rendus publics à l’Eima, à Bologne (I). Fendt accède au premier rang en catégorie principale avec son modèle «728 Vario Gen7».

La finale à l’Eima constitue l’épilogue du prestigieux concours «Tractor of the Year» dont le fabricant de pneus BKT est sponsor principal depuis trois ans. Pendant un an, les 25 membres du jury venant d’autant de pays européens et de revues spécialisées – dont Technique Agricole pour la Suisse – ont étudié, ob servé et mis à l’épreuve les nouveaux tracteurs commercialisés.

Au total, 16 modèles étaient en lice pour cette édition annuelle, dans les trois caté gories «Best Utility» (3 candidats), «Best of Specialized» (8 candidats) et dans la catégorie principale «Tractor of the Year» (5 candidats). Un produit suisse était de la compétition, la faucheuse à deux essieux «SKH 60» de Rigitrac.

Fendt dans la catégorie principale Avec son modèle «728 Vario Gen7», Fendt remporte la palme de la catégorie principale «Tractor of the Year 2023». Pour le jury, le moteur Agco Power de 7,5 litres en parfaite adéquation avec ce véhicule, et les multiples possibilités de commandes numérisées incluses dans le concept «FendtOne» ont fait pencher la balance.

«Specialized»: New Holland en tête Le simple fait que huit candidats concou raient en catégorie «Tracteurs spécialisés» a rendu la course passionnante dans ce segment. Dans un coude à coude final, c’est New Holland et son «T4.120 F» qui termine en tête et remporte la distinction «Best of Specialized 2023».

McCormick polyvalent

A l’inverse, seuls trois tracteurs étaient ins crits en «Best Utility 2023». McCormick gagne le prix avec son «X6.414 P6 Drive». Sa nouvelle transmission «P6 Drive» et son concept de commandes ergono miques intégrées dans la «High Vision Cab» ont fait la différence.

JCB gagne la palme «Durabilité»

Avec son «Fastrac 4220 iCon», JCB accède à la première place en catégorie «Sustai nable Toty 2023». Les commandes taillées sur mesure pour le conducteur, la techno logie de précision intégrée, ainsi que le nouveau logiciel d’entraînement pour une commande de transmission intelligente ont particulièrement convaincu le jury.

Marché | Nouveautés 14 Technique Agricole 11 2022
«Tractor of the Year 2023»: le Fendt «728 Vario Gen7». Photos: Roman Engeler «Best Utility 2023»: le McCormick «X6.414 P6-Drive». «Best of Specialized 2023»: le New Holland «T4.120 F». «Sustainable Toty 2023»: le JCB «Fastrac 4220 iCon».
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Agrama: les cinq jours du machinisme agricole

Après une interruption de quatre ans, l’Agrama fait son grand retour à Berne du 24 au 28 novembre. Plus de 200 exposants s’y installeront et présenteront leurs produits durant cinq jours. Un forum organisé pour la première fois abordera plusieurs thèmes lors de conférences.

Heinz Röthlisberger Photo: Agrama, Roland Trachsel

L’Agrama revient après une pause forcée de quatre ans. Le plus grand salon suisse du machinisme agricole et forestier ouvrira ses portes du 24 au 28 novembre. Il n’a rien perdu de sa superbe. Il offre un excellent aperçu des grandes orientations de la branche. L’Agrama constitue un ren dez vous très attendu, à la fois par les décideurs, les férus de technique et les familles. Son organisateur, l’Association suisse de la machine agricole (ASMA), se réjouit tout autant de retrouver le public: «Nous sommes très optimistes pour cette édition de 2022», confie Jürg Minger, son président. «L’envie de se rencontrer en personne et d’échanger sur des questions actuelles est très forte de la part des ex posants et de celle des visiteurs.» Quant à Pierre Alain Rom, directeur de l’ASMA et président de la Commission d’exposition, il affirme que «L’Agrama est la plus im portante plate forme d’information pour les décisions d’investissement des agricul teurs suisses. Nous sommes enchantés

d’accueillir à nouveau nos visiteurs en leur proposant une formidable expérience et l’opportunité d’élargir leur réseau.»

Le prix spécial de l’ASMA et le «Swiss Innovation Award»

Les vainqueurs du prix spécial de l’ASMA attribué lors de la remise des agroPrix se ront présents à l’Agrama. Les machines distinguées en 2021 et 2022 seront expo sées sur le stand d’Emmental Assurance (A03, halle 2.1). Et bien sûr, Technique Agricole organise pour la troisième fois le concours «Swiss Innovation Award» qui récompensera les développements agri coles suisses les plus marquants. Parmi les produits nominés présentés à la page 20 de cette édition, vous êtes invités à nous indiquer votre favori. Vous pouvez l’ins crire sur le talon annexé à ce fascicule que vous glisserez dans l’urne se trouvant sur le stand (A05) de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agricul ture (ASETA) dans la halle 2.1.

Programme de l’ASETA à l’Agrama

Emplacement

Halle 2.1, stand A05

Chaque jour

Le secrétariat et les membres du comité de l’ASETA, de même que la rédaction de Tech nique Agricole vous attendent. Le désormais célèbre film de présentation de l’ASETA, le film de promotion du cours G40 et d’autres vidéos de machinisme agricole seront projetés sur des écrans.

Consultez les spécialistes

Sur le stand de l’ASETA à l’Agrama, de 10 à 12 h et de 14 à 16 h, des experts en différents domaines répondront à vos questions selon le programme suivant:

• Jeudi 24 novembre: Vaudoise Assurances et Office de la circulation du canton de Lucerne (10 à 12 h)

• Vendredi 25 novembre: Agroscope

• Samedi 26 novembre: Numérisation (Bernhard Streit)

• Dimanche 27 novembre: Numérisation (Bernhard Streit)

• Lundi 28 novembre: Les scouts dans l’agriculture

Cours de conduite «G40»: renseignez vous au stand de l’ASETA à ce sujet!

Lancement d’un forum avec des conférences

L’Agrama 2022 met sur pied un forum qui se trouvera à l’entrée de la halle 2.1. Des présentations d’une durée d’une tren taine de minutes y seront proposées. Les représentants de différentes organisa tions bénéficieront ainsi d’une plate forme pour aborder des thèmes divers, notamment ceux relatifs aux énergies re nouvelables («De l’agriculteur au produc teur d’énergie»), à la reconnaissance de personnes et d’objets, au compactage des sols, aux défis de la protection des plantes, et aux marchés en ligne.

L’Agrama en bref

L’Agrama est le plus grand salon suisse de machinisme agricole et de technique forestière. Cette biennale organisée de puis 1977 par l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) se tient sur le site BernExpo à Berne. Elle réunira cette année plus de 200 sociétés des secteurs agricole et forestier.

Durée: du jeudi 24 au lundi 28 novembre Heures d’ouverture: de 9 à 17 h

Prix: CHF 20.– pour les adultes, CHF 14.– pour les jeunes gens (de 16 à 20 ans) et les étudiants, gratuit pour les enfants accompagnés d’un adulte (jusqu’à 16 ans), vente en ligne des billets sur le site www.agrama.ch

Accès

• En car: des voyages sont organisés depuis plusieurs régions de Suisse. De plus amples informations sont disponibles sur le site www.agrama.ch

• En train: jusqu’à la gare principale de Berne, ensuite: tram numéro 9 jusqu’à l’arrêt «Guisanplatz Expo»

RER numéro S1, S2, S3, S4, S31, S44 jusqu’à l’arrêt «Wankdorf», puis tram numéro 9 jusqu’à l’arrêt «Wankdorf Center» bus numéro 20 jusqu’à l’arrêt «Wankdorf Bahnhof», puis tram numéro 9 jusqu’à l’arrêt «Wankdorf Center».

• En voiture: le salon se trouve à près de 1000 mètres de la sortie d’autoroute «Wankdorf». Suivre les indications «Bernexpo» / «expo». Un parking et des places de stationnement en exté rieur sont à disposition des visiteurs sur le site de l’exposition et dans les envi rons immédiats.

11 2022 Technique Agricole 17 AGRAMA
Au stand de l’ASETA (halle 2.1, A05), des experts répondront à vos questions liées aux assurances, à la circulation routière et au numérique. Vous pourrez aussi glisser le talon de vote pour le «Swiss Innovation Award» dans l’urne qui y sera installée à cet effet (voir page 18).

Votez et remportez des prix attrayants!

En marge de l’Agrama 2022, Technique Agricole organise à nouveau le concours «Swiss Innovation Award». Sept nouveautés sont en compétition, soumises au vote du public. Chaque participante ou participant à ce scrutin peut gagner l’un des trois magnifiques prix en jeu.

Des innovations spécifiques sont récom pensées en amont de presque chaque ex position par un jury professionnel ou par le public.

Technique Agricole met sur pied le «Swiss Innovation Award» pour la troisième fois afin de favoriser le développement suisse du machinisme agricole et de le faire connaître. Un autre but est que le lectorat du périodique de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agricul ture (ASETA) et le public visitant le salon puissent voter pour leurs nouveautés pré férées et qu’ils jugent les plus utiles pour l’agriculture helvétique.

A la fin août, la rédaction de Technique Agricole a écrit à tous les exposants de l’Agrama pour les prier d’annoncer leurs produits inédits (c’est-à-dire jamais expo sés auparavant dans ce salon), en les dé crivant les plus exactement possible et en en fournissant des illustrations. Précision: le développement de ces produits doit avoir été réalisé en Suisse («swiss en gineering»), et l’essentiel de leur fabrica tion doit se faire dans le pays.

Inscription de 25 nouveautés

Cet appel a suscité un vif intérêt. Vingtcinq produits ont été soumis par 19 socié tés. Subséquemment, le jury, composé de membres de la rédaction de Technique Agricole, et de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA), ainsi que d’un conseiller en machinisme agricole, a eu la tâche ardue d’effectuer une sélection parmi ces candidats. Il a nominé les sept innovations présentées en détail dans les deux pages suivantes. Elles seront expo sées sur les stands du salon (leur empla cement est indiqué dans les descriptions) où elles seront signalées par des pan

neaux munis du logo reconnaissable du «Swiss Innovation Award».

Voter et gagner

En qualité de lectrice et lecteur de Tech nique Agricole, mais aussi de visiteuse et visiteur de l’Agrama, vous êtes mainte nant invités à choisir votre favori. En vo tant, vous participez automatiquement

au concours dans lequel vous pouvez ga gner de superbes prix (voir encadré ci-dessous). Vous pouvez voter en rem plissant le talon (joint à cette édition ou distribué au stand N° A05 de l’ASETA à l’Agrama, dans la halle 2.1). Vous pouvez nous retourner ce talon par poste ou le déposer dans l’urne prévue pour cet usage sur notre stand.

Vous pouvez gagner les prix ci-dessous

Choisissez votre favori du «Swiss Innovation Award 2022», votez, et vous aurez peut-être la chance de gagner l’un de ces trois prix:

1er prix: nettoyeur à haute pression Kärcher «HD 13/18-4 SX Plus», d’une valeur de CHF 3649.–.

Avec sa pression de service de 180 bars, pour un débit de 1300 l/h, il répond parti culièrement bien au large éventail d’appli cations dans l’agriculture.

2e prix: tronçonneuse à batterie Stihl «MSA 300», avec accumulateur et chargeur, d’une valeur de CHF 1622.–. La «MSA 300» a trois modes de fonction nement. Elle est particulièrement sédui sante, avec à sa vitesse de chaîne jusqu’à 30 m/s et ses faibles émissions sonores.

3 e prix: lot de 4 outils à batterie Milwaukee (1 meuleuse d’angle, 1 perceuse-visseuse et 2 boulonneuses avec 3 accumulateurs et un chargeur) de Winkler, d’une valeur de CHF 1150.–.

Glissez la carte jointe à ce fascicule dans l’urne du stand de l’ASETA à l’Agrama (halle 2.1, stand A05) ou envoyez-la par poste à l’ASETA, Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken. D’autres cartes seront mises à disposition à l’Agrama sur les stands de l’ASETA et des exposants des produits nominés.

18 Technique Agricole 11 2022 AGRAMA

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Les sept innovations suisses nominées

Monoaxe

électrique

autonome «Amea»

L’«Amea» est un porte-outils monoaxe autonome et électrique conçu pour une utilisation en zone de montagne. L’appareil possède différents capteurs qui ap préhendent l’environnement et les obstacles, déterminent sa propre position et appuient les fonctions de sécurité. Le porte-outil initial a été complètement redéveloppé et équipé d’un entraînement électrique avec batterie de 48 V. Le ré glage breveté du centre de gravité avec essieu coulissant rend possible le travail dans les pentes raides. Lors du développement, la société Altatek de Tenna (GR) s’est décidée à choisir la voie de l’électrique, aucun composant ni transmission hydraulique n’ayant été ajouté.

Altatek GmbH, Tenna (GR), halle 2.2, stand A07

Faucheuse automotrice «Cutaro»

ARB-Tec AG a développé l’automotrice de fauche «Cutaro» d’une largeur de tra vail de 11 m. L’entraînement est assuré par un moteur développant 350 chevaux. D’un poids total de 7,5 t, elle constitue un «poids-plume» parmi les faucheuses automotrices. La fauche est assurée par trois lamiers, dont deux repliables laté ralement et un troisième à l’avant. Avec un délestage hydropneumatique ou un pilotage de faucheuse réglé électroniquement, les parcelles en pente, au sol iné gal ou de petite taille peuvent être fauchées proprement. De larges pneus basse pression assurent la protection du sol. Des systèmes inédits préservant les abeilles et autres insectes sont également utilisés.

ARB-Tec AG, Sempach Station (LU), halle 2.2, stand B10

Griffe à fourrage autonome

Bächtold a développé la première griffe à fourrage de Suisse capable d’exécuter ses fonctions sans l’aide d’un opérateur. Dès que l’agriculteur a quitté la zone de sécurité et confirmé auprès du centre de commandes la possibilité de débuter le travail, la griffe commence en toute autonomie à saisir le foin et à le transporter jusque dans la cellule de stockage. La saisie des quantités récoltées est faite au tomatiquement et implémenté dans le processus. Le pilotage définit un déroule ment optimisé et le positionnement de la grue. Afin de ne pas effectuer de tra jets superflus, le degré de remplissage de la griffe est surveillé et éventuellement complété d’une seconde prise dans la zone de déchargement.

Bächtold Landtechnik AG, Menznau (LU), halle 632, stand A03

20 Technique Agricole 11 2022

Rampe d’épandage de lisier «Schleppfix»

La différence principale entre la rampe «Schleppfix» et d’autres systèmes est qu’elle ne comporte ni tête de répartition à composants rotatifs ni entraînement hydraulique. La distribution du lisier en sous-flux indépendants est assurée par une pièce de répartition breveté. Le lisier coule à haute vitesse le long de la pièce dans les petites gouttières indépendantes de cette boîte de répartition jusqu’à atteindre le sol et est alors épandu au plus près du sol et en bandes grâce à des patins spécialement formés. Ceci a lieu sans tuyaux d’écoulement. L’objectif du développeur du «Schleppfix» était de mettre au point un système d’épandage simple, abordable, fiable et générant peu d’émissions.

Faucheuse à deux essieux Rigitrac «SKH 60»

Le tracteur pour pentes «SKH 60», doté d’un quatre-cylindres Deutz de 75 che vaux avec injection à rampe commune, est équipé d’une cabine à correction d’assiette qui ajuste l’angle d’inclinaison transversale jusqu’à 30 % et s’adapte en permanence au sol pour maintenir l’horizontalité. Le conducteur adopte ainsi une posture correcte sur son siège y compris dans les dévers, ce qui contribue à un bon confort de conduite et préserve sa santé et son dos. Le châssis à articula tion centrale développé par Sepp Knüsel entre aussi en jeu. Associé à un centre de gravité bas, il assure la sécurité dans les terrains raides. L’entraînement à va riation continue s’appuie sur la technologie grand angle jusqu’à 32 degrés. Sepp Knüsel AG, Küssnacht am Rigi (SZ), Halle 2.0, stand C07

Remorque autochargeuse «Swiss Master+»

Lüönd a poursuivi le développement de sa remorque autochargeuse «Swiss Master» introduite en 2021 et lance le modèle «Swiss Master+», de plus grande capacité et avec une voie plus large. Le «Swiss Master+» reprend les bases du «Swiss Master». Avec 18,2 m³, il offre une capacité supérieure de 1,9 m³. La largeur du pick-up atteint 2,12 m, soit 22 cm de plus que celui du «Swiss Master». Il compte 18 positions de couteaux contre 16 pour l’autre modèle. Disponible en option, l’essieu réglable «Expander» breveté du «Swiss Master+» peut être ajusté de 2,55 m sur la route jusqu’à 3,35 m au pré (auparavant de 2,33 à 3,13 m). La console de commandes avec fonction de contrôle est aussi inédite. Lüönd & Co.AG, Unteriberg (SZ), halle 2.2, stand A10

Barre de coupe «Rubin»

Rapid présente la barre de coupe porte-lame «Rubin» qui combine les propriétés éprouvées des barres avec écarts entre doigts de 50,8 mm (type central), 58 mm (type diamant) et 76,2 mm (type normal). Alors que le faible écart entre doigts doit contribuer à une coupe bien guidée et ainsi à un modèle de coupe impec cable, un écart plus important entre doigts tend à générer une coupe moins nette, mais un bien moindre risque de bourrage et un meilleur flux du fourrage. Grâce à cette écart intermédiaire entre doigts (analogue aux barres de type dia mant) et la coupe asymétrique (analogue à la coupe de type central), les proprié tés intéressantes de ces barres deviennent réalité avec la barre «Rubin». Rapid Technic AG, Killwangen (AG), halle 3.2, stand D05

11 2022 Technique Agricole 21 AGRAMA

Où va le machinisme agricole?

Le machinisme agricole vit d’innovations et de développements. C’est pourquoi il évolue continuellement. On parle de tendances lorsqu’il s’agit d’évolutions perceptibles. Et ce sont elles qui occupent le devant de la scène en préambule de salons comme l’Agrama.

Ruedi Hunger

Le machinisme agricole s’incarne depuis des années par différentes tendances. On peut citer l’augmentation de la puis sance, des performances et de l’efficacité. La numérisation et la mise en réseau restent des moteurs de l’innovation. La facilitation du travail grâce à l’automati sation, à la coupure de section et à l’aide au guidage sont également en vogue. L’évolution des tracteurs fait aussi l’objet d’une attention particulière, peut être excessive d’ailleurs! D’autres véhicules comme les transporteurs et les fau cheuses à deux essieux sont moins sous les feux de la rampe. Leur nombre limité fait qu’on parle ici moins de tendances et plutôt d’innovations.

Mise en vedette sur les salons

Les tendances du machinisme agricole sont de plus en plus visibles, surtout avant les grands salons (Agrama, Agri technica, Eima, Sima). Cela devrait inciter les visiteurs et visiteuses à penser qu’ils manquent le futur s’ils ne sont pas au courant d’une tendance.

Durant des années, la taille des ma chines, la puissance du moteur, le confort et la sécurité ont constitué les évolutions typiques. On peut se demander si les sys tèmes actuels de guidage automatique et d’assistance au conducteur sont encore à qualifier de tendances ou s’ils sont déjà passés au stade d’évidences. En re vanche, l’automatisation des processus

de production reste une tendance phare témoignant des progrès réalisés dans l’agriculture. La régulation partiellement automatisée ou autonome des adven tices entre et dans les rangs de culture, par exemple, devient une méga ten dance. Au sein de cette évolution, le «ju meau numérique» permettant de contrô ler le développement des plantes a le vent en poupe. Les nouveaux dispositifs d’entraînement des tracteurs, transpor teurs et faucheuses à deux essieux re cèlent également du potentiel, bien que la problématique de la source d’énergie (électricité, hydrogène, carburant synthé tique, etc.) ne fasse pas encore l’objet d’une définition claire.

22 Technique Agricole 11 2022 AGRAMA
Smart farming: Agco a recours à la technologie des capteurs LiDAR pour différentes applications. Photo: Agco

Tracteurs et plus…

Les tracteurs constituent des machines essentielles dans la plupart des exploita tions agricoles, raison suffisante pour que les tendances de ces véhicules fassent l’objet d’un paragraphe. Il existe bien entendu des évolutions au goût du jour pour toutes les machines de grandes cultures et de production fourra gère. Dans le domaine des soins aux cultures, la protection phytosanitaire avec la régulation mécanique des adventices est un thème d’actualité, en raison des critiques récurrentes quant à l’utilisation des herbicides. Cela montre qu’une dé ferlante de tendances peut dépendre de la réponse à une forte demande des clients (agriculteurs ou consommateurs).

Les tendances dominantes en matière de machinisme agricole des différents do maines sont présentées ci-après.

• Matériels de travail du sol

La préparation du sol demande encore et toujours la force de traction la plus im portante. C’est pourquoi toutes les me sures contribuant à la réduction des be soins en force de traction, grâce à des systèmes d’entraînement et des outils in telligents, sont prisés. Le plus souvent, il suffit de réduire la profondeur de travail des machines et des outils au strict néces saire. Une option qui fait beaucoup parler d’elle, mais qui est peu concrétisée jusqu’à présent, est la modulation intra parcellaire du travail du sol, soit l’applica tion des traitements aux végétaux selon les besoins (agriculture de précision).

• Semoirs

L’épandage simultané de plusieurs se mences et engrais par des semoirs en ligne devient très courant. L’utilisateur a ainsi la possibilité d’adapter l’assolement et la stratégie de fertilisation selon l’évo lution des conditions. L’amortissement des vibrations des systèmes de séparation des semoirs monograines est notamment constaté, ce qui réduit les facteurs d’in fluence dynamiques sur la précision de semis.

• Pulvérisateurs

Le domaine de la protection des plantes constitue de longue date un chantier-phare en matière de numérisation. Les pronostics indiquent que cela restera le cas à l’avenir. L’optimisation des méthodes traditionnelles se poursuit, avec parfois de nouvelles voies. Les pulvérisateurs conventionnels profitent ainsi de l’amélioration de la technique des

Les véhicules et les matériels d’entretien automatisés ont de l’avenir. Photo: AgXeed Les faucheuses préservant les abeilles et les insectes font parler d’eux. Photo: Sauerburger
11 2022 Technique Agricole 23 AGRAMA
Les machines semi-autonomes ne servent pas qu’à la récolte. Photo: Harvey One

caméras et du traitement des images. En conséquence, les outils mécaniques qui tra vaillent de manière accrue à proximité de la plante et de manière fiable connaissent un certain succès. Le potentiel des équipe ments autonomes se révèle très important. Actuellement, les robots agricoles ne sont pas freinés par leur faisabilité, mais bien par des obstacles juridiques.

• Faucheuses

Dans le domaine des faucheuses aussi, les tendances vont clairement à la numérisa tion. Les systèmes d’aide à la détection du gibier méritent mention. L’avenir mon trera si les faucheuses ménageant les in sectes resteront à la mode.

Certaines évolutions visent l’estimation optimisée du rendement basée sur des in dices de végétation. Ces estimations de rendement s’évaluent à l’aide d’un mo dèle de deep learning (apprentissage pro fond). Une autre approche consiste à dé terminer le rapport graminées/légumi neuses à l’aide d’une caméra RVB et à comparer simultanément les données avec une base de données enregistrée.

• Machines de récolte du fourrage

Dans la récolte du fourrage, la méthode classique consistant à envelopper les balles se confirme sur les presses. En outre, les machines sont constamment optimisées.

Systèmes d’irrigation

L’application d’une technique d’irrigation adéquate gagne en importance. Il n’est pas possible de répondre globalement à la question de l’équipement approprié, mais il convient de l’examiner spécifiquement pour chaque exploitation. L’utilisation ac crue des chariots à buses souligne la pro pension à une utilisation efficace de l’eau. Différents constructeurs recherchent ou ont mis au point des solutions techniques pour que les chariots à buses soient d’utili sation plus aisées tant pour leurs réglages que pour le transport routier.

• Commande de l’irrigation

La gestion et la surveillance optimale des dispositifs d’irrigation sont très deman dées, par exemple le système suisse «AquaBox» (Aebi Suisse). Grâce à cet «AquaBox», les pompes électriques et thermiques, les commandes électriques de divers capteurs, les chariots dévidoirs (Ocmis) et les robinets/vannes de distribu tion peuvent être commandés et surveil lés par téléphone portable ou navigateur.

Les machines agricoles du futur Prévoir les tendances futures revient gé néralement à «lire dans le marc de café». Néanmoins, certaines d’entre elles se font jour, au moins pour le futur proche, et se concrétiseront très probablement. Même si, en Suisse, la majeure partie des chefs d’exploitation misent encore sur des ma tériels existants et éprouvés, de nouveaux systèmes tels que la robotique, la télédé tection par drone, voire les structures in formatiques basées sur le cloud se répan dront tôt ou tard, bien qu’une généralisa tion ne soit encore pas encore à l’ordre du jour.

Les tendances dans le domaine de la ges tion des cultures (régulation des adven tices) ont déjà été mentionnées. Elles

peuvent s’accélérer dans un avenir proche en raison de la pression sociale (consom mateurs) et de la sévérité accrue de la lé gislation qui en découle. L’augmentation de l’efficacité ne pourra pas être atteinte à l’avenir par des machines encore plus grandes, mais bien par leur optimisation ou leur automatisation partielle. Bien des machines actuelles ont atteint la taille cri tique permettant encore de les conduire ou de les transporter sur les voies pu bliques. Il faut donc s’attendre à ce que la taille des machines ne soit plus un enjeu à l’avenir et n’augmente plus. Si, en re vanche, des robots se chargent des tra vaux à la place de grosses machines, la taille absolue (d’une unité) dépendra de leur portée, leur autonomie et des possi

L’électrification des tracteurs et machines de petite taille progresse constamment. Photo: Rigitrac
24 Technique Agricole 11 2022 AGRAMA
Le désherbage mécanique se trouve sous les feux de la rampe. Photo: Pöttinger
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bilités decontrôle. Les spécialistes pré voient que le travail du sol continuera à demander le plus de puissance et définira donc la limite minimale de la taille des machines autonomes. Il est peu probable que la miniaturisation atteigne le niveau d’une tondeuse à gazon, car ce n’est qu’à partir d’une certaine taille que l’efficacité, l’autonomie et la mobilité sur le terrain sont garanties.

Disponibilité des infrastructures

Les matériels de pointe qui remplacent les systèmes ou machines traditionnels posent des exigences inédites en matière d’infrastructure. Les robots peuvent bien travailler de manière autonome, mais l’utilisateur doit les surveiller. Pour que les robots des champs travaillent effica cement, une infrastructure doit être adaptée et comporter notamment des

chemins adéquats (accès aux champs), l’accès à l’électricité et une liaison Inter net mobile sécurisée. L’élément limitant des machines électriques à batterie est l’autonomie. Actuellement, l’autonomie des machines équipées de moteurs à combustion est encore largement supé rieure à celle des machines électriques. Il est donc impossible de prévoir claire ment comment les réserves d’énergie d’entraînement nécessaires pourront se matérialiser judicieusement à l’avenir, qu’il s’agisse de batteries, d’hydrogène ou autres carburants synthétiques. Il n’est pas exclu que tous les systèmes de propulsion entrent en ligne de compte, mais avec les conséquences induites pour l’infrastructure d’approvisionne ment (zones de montagne, régions iso lées, etc.).

Conclusion

Le machinisme agricole vit d’innovations et de tendances. Actuellement, en plus des évolutions des différents groupes de machines, il existe aussi des méga-ten dances. Pour autant que la tentation d’appliquer chaque équipement en vogue dans sa propre exploitation ne soit pas irrésistible, suivre ces différentes évolu tions n’est pas dommageable, mais au contraire très intéressant. Une visite à l’Agrama à Berne vaut donc la peine, ne serait-ce que pour cette raison.

Les systèmes d’irrigation dotés de dispositifs de gestion efficaces sont très prisés de nos jours; ils constituent une tendance claire§. Photo: Bosch
26 Technique Agricole 11 2022 AGRAMA
Si les robots effectuent des travaux, leur taille dépend de la portée, de l’autonomie et des possibilités de contrôle. Photo: Horsch

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Perspectives pour la numérisation et l’agriculture 4.0

Dans le domaine du machinisme agricole aussi, la notion de «numérisation» est synonyme de modernité et d’avenir. Mais que signifie concrètement cette numérisation et peut-on dresser un classement dans ce nouveau segment de la technique?

L’objectif des développements dans la production agricole et en particulier dans la technique agricole est d’améliorer la productivité, ce qui inclut une augmenta tion des performances et une baisse des coûts. A l’instar de l’industrialisation qui est passée des stades 1.0 à 4.0, l’agricul ture a connu une évolution de la mécani sation (1.0) à la numérisation (4.0), en passant par la révolution verte avec l’en gagement d’outils et d’intrants modernes (2.0) et l’agriculture de précision (3.0). L’étape 4.0 englobe une technique de systèmes mariant des capteurs et de la ro botique, de la communication avec l’in ternet des objets, la gestion des données

* Bernhard Streit est enseignant à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) à Zollikofen (BE) et conseiller en numérisation à l’ASETA.

dans le cloud, leur analyse avec l’intelli gence artificielle et les systèmes d’aide à la décision (graphique 1).

Beaucoup de choses vont leur train

Le développement des différents élé ments de l’agriculture 4.0 prend beau coup de temps et il est déjà engagé de longue date. Par conséquent, les appa reils et les applications sont disponibles à différents niveaux de développement. Dans les milieux spécialisés, ce degré de maturité technologique décrit l’état de développement sur une échelle allant d’une étude de faisabilité ou d’un modèle fonctionnel à l’établissement sur le mar ché (voir graphique 2).

Exemples: on ne discute plus de savoir si les robots de traite ou les guidages auto matiques fonctionnent et apportent un avantage; nous pouvons depuis long

Bibliographie

• Araújo, S. O.; Peres, R. S.; Barata, J.; Lidon, F.; and Ramalho, J. C.; 2021. Characterising the Agriculture 4.0 Landscape-Emerging Trends, Challen ges and Opportunities. Agronomy, 11, 667 (https://doi.org/10.3390/ agronomy11 040 667)

• Lenain, R.; Peyrach, J.; Savary, A.; and Séverac, G.; 2020. Agricultural Robo tics: Part of the New Deal? FIRA Conclusions (https://www.agricultu ral-robotics.com/news/fira-2020-se-book-agricultural-robotics-partof-the-new-deal)

• Ammann, J.; Umstädter, C.; und El Benni, N.; 2022. Prognosen zur Nutzung digitaler Technologien im Schweizer Freilandgemüsebau. Agrar forschung Schweiz 13: 34– 40, 2 (https://doi.org/10.34 776/afs13-34).

28 Technique Agricole 11 2022 AGRAMA
Développements de modèles fonctionnels pour la lutte contre les adventices, à g. à laser (projet Caterra à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich) et, à d., à microflamme de gaz détonant (projet Sportsweeder à la HAFL). Photos: Aurel Neff et HAFL

temps choisir entre des modèles de diffé rents fournisseurs et les entreprises en garantissent le bon fonctionnement. En revanche, la fiabilité des robots de dés herbage est encore l’objet d’un travail in tensif et les systèmes capables de distin guer sans failles les adventices des plantes cultivées dans tous les environnements possibles ne sont pas encore disponibles sur le marché. La Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) a mis au point un outil de désher bage sans contact au moyen d’une mi croflamme à gaz détonant. Mais il faudra encore des années avant que cet appareil ne fasse son travail sur le terrain et puisse être acheté.

... peu d’entre elles sont disponibles D’un autre côté, il existe déjà des élé ments de l’agriculture 4.0 en service sur les exploitations. Comme dans le reste de la société en général, des utilisations im portantes sont étroitement liées à inter net et donc au smartphone. Cela va de la surveillance à distance (par exemple des robots de traite, de la régulation de la cli matisation, de l’accès en ligne aux don nées dans les machines agricoles) aux données météorologiques et aux radars de précipitations, en passant par le libre usage des images satellites pour l’obser vation des champs. D’innombrables appli cations peuvent donc faciliter le quotidien des agriculteurs.

Les données rapportent de l’argent Grâce au recours à des solutions cloud, en nuage donc, pour le stockage des données et leur classement structuré, l’in certitude concernant leur sauvegarde trouve une solution élégante. La prise en compte des données d’années anté rieures comme auxiliaires de décision sur l’exploitation est ainsi grandement facili tée. Dans bien des cas toutefois, on ne sait guère ce qu’il advient des données stockées en dehors de la maison. La situa tion de départ pour les applications agri coles est la même que pour les pro grammes généralement en usage sur les smartphones et sur internet: l’emploi de tels outils doit être aussi fonctionnel que possible et ne rien coûter. Economique ment parlant, on comprend que les four nisseurs de ces solutions ne tirent leur épingle du jeu qu’à condition de pouvoir revendre les données obtenues. Les lois sur la protection des données posent certes les conditions-cadres, mais elles ne peuvent finalement pas empêcher leur ré utilisation. Les modèles commerciaux de toutes les grandes entreprises technolo giques montrent qu’il est possible de ga gner beaucoup d’argent avec les don nées. Cela vaut aussi en agriculture.

Solutions adaptées aux structures Jusqu’à présent, dans le domaine de la technique agricole, l’augmentation de l’efficience a été obtenue en jouant sur la

Enquête

Agriculture intelligente (Smart Farming), agriculture 4.0, agriculture de précision (Precision Farming): la numérisation est un sujet phare en agriculture aussi. Technique Agricole et Schweizer Land technik souhaiteraient savoir quels sont les éléments de la numérisation que vous utilisez sur vos exploitations et quels sont les domaines où, de votre point de vue, la numérisa tion va le plus progresser. Ce code QR vous permet d’accéder à notre enquête.

taille et les performances des machines utilisées. Les facteurs limitants étaient l’homme, l’opérateur devant dormir de temps à autre, et la météo, sachant qu’à la pluie succède la pluie! En Europe cen trale, c’est surtout la pression écono mique qui oblige à utiliser des fenêtres de temps étroites pour exploiter des surfaces toujours plus vastes. De plus, les constructeurs mettent au point des maté riels destinés à des secteurs de produc tion centraux dans leur environnement immédiat. En général, les nouveaux déve loppements destinés aux grandes cultures ne sont, tendanciellement, pas optimisés pour les relativement petites structures

11 2022 Technique Agricole 29 AGRAMA
Les technologies au cœur de l’agriculture 4.0 Collecte de données Transfert des données Traitement des données «Big Data» Recommandations pour prise de décision Acteurs Protocoles de transfert Enregistrement Intelligence artificielle Visualisation Utilisateur Capteurs et robots Internet des objets Traitement des données Analyse des données Systèmes pour prise de décision Source: Araújo
2021 Graphique 1: Les flux de données entre 5 éléments essentiels de l’agriculture 4.0
et al.,

de la Suisse, ses conditions humides, ses pentes et les risques d’érosion qui y règnent.

Les développements intégrant l’agricultu re 4.0 permettent de créer des solutions très bien adaptées aux conditions de notre pays. Des véhicules légers et de pe tite taille peuvent effectuer des travaux dans les champs, même sur des sols trop humides pour les matériels convention nels. Cela augmente le nombre de jours de travail disponibles. Les robots semi-au tonomes permettront un jour de travailler 24 heures sur 24 et de cultiver, dans un laps de temps donné, la même surface qu’avec les matériels traditionnels. Ces nouvelles conditions de départ ont déjà donné lieu à quelques développements suisses, comme le montrent les exemples d’Ecorobotix ou les projets menés dans les hautes écoles et universités à orienta tion technique.

Vers du plante par plante

En termes de moyens de production, la numérisation offre aussi la possibilité de ne plus cultiver les champs comme jusqu’à présent à l’échelle de la parcelle ou – quand la technique existe – de sur faces partielles. Les capacités du flux glo bal de données de l’agriculture 4.0 per mettront en effet d’optimiser l’exploita tion à l’échelon de la plante et d’augmenter ainsi de manière significa tive l’efficacité des intrants appliqués. Malgré l’euphorie et les perspectives positives, on ne sait toujours pas com ment ce potentiel sera mis en œuvre sur

nos exploitations. Nous savons certes que le smartphone fait partie du quoti dien d’une majorité de la population et donc aussi des agricultrices et agricul teurs. Les récentes études d’Agroscope montrent en outre que les systèmes de guidage, de binage et d’irrigation nu mérisés vont gagner en importance. Pa rallèlement, il ressort qu’un soutien sera probablement nécessaire pour le finan cement et l’utilisation de ces systèmes. Ces conclusions se recoupent avec les expériences pratiques: si de nombreuses aides à l’exploitation sont déjà dispo nibles (par exemple données de télédé

tection, données sur les animaux), leur utilisation correcte requiert un niveau élevé de conseil.

L’ASETA se penche aussi de manière inten sive sur les aspects de l’agriculture 4.0, de sorte que l’association puisse s’adapter de manière ciblée aux défis à venir. Dans cet esprit de l’agriculture 4.0, la prochaine étape consistera à collecter des données par l’intermédiaire d’un questionnaire anonyme auprès des lecteurs de Tech nique agricole (voir encadré page 29). Les données de cette enquête seront analy sées et finalement publiées sous la forme de prévisions.

30 Technique Agricole 11 2022 AGRAMA
2: Niveau actuel de maturité technologique de quelques utilisations de robots en agriculture
Lenain et al., (2021), adapté Etude de faisabilité/ modèle fonctionnel Premier prototype semi-commercial Expériences semicommerciales Vente commerciale anticipée Lancement complet sur le marché Pénétration du marché Etablisse ment Robots pour la récolte de fruits frais Robots autonomes pour le contrôle des adventices Robots agricoles autonomes pour la reconnaissance des plantes Systèmes d’autoguidage Robots de traite Pulvérisateurs autonomes pour la protection des cultures Drones autonomes pour l’application des phytos Equipements pilotés pour les robots désherbeurs Robots autonomes pour la distri bution de fourrage aux bovins Robots avec personnel pour plantation / récolte / entretien des légumes et des salades Des drones pour la cartographie autonome des données agricoles Robots autonomes pour plantation / récolte / entretien dans les légumes et les salades
Malgré l’euphorie régnante, la façon dont les possibilités modernes sont ou vont être mises à profit sur nos exploitations reste floue. Photo: Heinz Röthlisberger Graphique
Source:

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A voir sur les stands

Pompes à pistons économes

Les pompes à deux pistons des gammes «H-30», «H-60» et «H-90» bénéficient d’améliorations constantes afin que ces machines de haute qualité répondent aux exigences actuelles en matière d’épan dage de lisier aux tuyaux et d’irrigation. Les pompes à pistons sont les seules en mesure de pomper de l’eau et du lisier; leur spectre d’utilisation est très large. Leur faible consommation d’énergie pour une

été spécialement conçu pour répondre aux besoins des agriculteurs suisses. Des modèles «exotiques» de la gamme «M4003 DTH» à arceau de sécurité ou le «Narrow» à voie étroite seront aussi de la partie. La garantie d’usine de cinq ans est un standard pour la gamme Kubota «M», promettant le meilleur de la qualité japo naise. Depuis l’été 2021, tous les outils portés du groupe Kverneland, filiale de Kubota depuis plus de dix ans, sont aussi commercialisés en Suisse en livrée orange. Le coup d’envoi est ainsi donné dans notre pays aussi de la stratégie «full-liner» («gamme intégrale») et de la croissance qui en découle pour Kubota. Ad. Bachmann SA, halle 3.2, stand B13

En vedette chez Güttler et Evers

Du neuf et du déjà éprouvé A l’Agrama 2022, A. Leiser SA, Aggeler SA et Bernard Frei SA, les trois importateurs des marques phares Manitou et Giant,

performance constante est inégalée. Avec leurs commandes à convertisseur de fré quence spécialement conçues pour elles, les pompes de qualité 100 % suisse contri buent à améliorer durablement le bilan énergétique et à préserver le climat. Venez examiner nos pompes à pistons, verticales, centrifuges et nos vannes sur notre stand. Nous nous réjouissons de votre visite. Hans Meier SA, halle 3.2, stand A07

Kubota en mode «full-liner»

En plus de la gamme complète des trac teurs Kubota, Ad. Bachmann SA expose à l’Agrama 2022 divers outils portés, en couleur orange, pour l’entretien et l’ex ploitation des prairies et des cultures. Sur une surface de 480 m², les visiteurs trou veront différents tracteurs Kubota «Swiss Profi» dans les catégories de puissances inférieure à moyenne; leur équipement a

Les spécialistes en culture fourragère et en grandes cultures de A. Leiser SA at tendent leurs visiteurs avec de nombreux points forts à l’Agrama 2022. Sur un stand d’environ 300 m ², ils présenteront un échantillon de leur assortiment de matériels pour la production fourragère et les cultures des marques phares que sont Güttler et Evers. Ils fourniront des informations sur leur programme d’ins truction et de perfectionnement en lien

présenteront un échantillon des pro grammes des deux fabricants. Ainsi, le tout récent Manitou ultra-compact «ULM 412/415» fera sa première appari tion dans une foire suisse de machinisme agricole. Dans l’assortiment Manitou, on pourra voir, entre autres exemples, les deux préférés de l’agriculture suisse: les «MLT 420» et «MLT 625». Le chargeur té lescopique à haute performance «MLT 1041» sera aussi exposé. Il y aura en outre de nombreuses informations sur la manu tention des matériaux comme le Manitou «Easy-Link». De plus, la possibilité sera of ferte de découvrir les trois programmes de réduction des coûts de manutention «Re duce» de Manitou.

avec leurs produits de haute qualité, et accueilleront Hans Güttler, maître en in novation très respecté dans la branche. Les visiteurs du stand bénéficieront d’en tretiens personnels, obtiendront de pré cieux conseils et pourront examiner le système Güttler-GreenManager, exposé pour la première fois. Autres points forts du stand: la machine pour la culture de maïs sur buttes et le semoir pour semis direct Dartmoor spécialement équipé, deux nouveautés prometteuses d’Evers. A. Leiser SA, halle 3.0, stand C11

Le constructeur néerlandais Tobro co-Giant propose la plus vaste gamme de chargeurs sur pneus articulés du marché. Ses produits convainquent par leurs dé tails astucieux, leur robustesse et leurs performances; ils sont très appréciés. Une grande variété de produits attend les visiteurs sur le stand, dont des engins en tièrement électriques recourant à des batteries lithium-ion (Li-ion). Inutile de préciser que ces modèles peuvent être adaptés aux besoins de leurs proprié taires, qu’il s’agisse de leur capacité, de leur recharge et d’autres équipements.

A. Leiser SA, Aggeler SA, Bernard Frei SA, halle 3.0, stand C11

Les innovations Kuhn

Le Kuhn Center présente à l’Agrama des innovations dans les domaines de la ré colte de fourrages, du pressage de balles

32 Technique Agricole 11 2022 AGRAMA

rondes, du semis monograine, de la pré paration du sol, des mélangeuses-distri butrices, de l’électronique. Pour ne citer que ces chapitres.

• Faucheuse frontale «GMD 3123F» à suivi optimal du terrain, lamier de coupe exclusif «Optidisc Elite», de 3,10 mètres de largeur de travail.

• Faucheuse à tambours «PZ 3015» ar rière, la nouvelle faucheuse à suspension «Lift-Control» avec sécurité de démar rage, pour un fauchage sans interruption sur une largeur de 3,04 mètres.

• Andaineur à tapis «Merge Maxx 440F» frontal, unique avec ses deux tapis, pour un fourrage propre et de qualité!

• Andaineur monorotor de la gamme «GA 1001», pour des largeurs de ra massage de 3,8 à 4,4 mètres.

• Andaineur double rotor «GA 7530» à dépose latérale, avec stabilisation «Sta bidrive» et transmission sans entretien fermée «Masterdrive GIII».

• Faneuse «GF 8703», la nouvelle gamme de faneuses, avec toupies «Opti-Tedd».

• Balepack «VBP 7190», la nouvelle presse-enrubanneuse à chambre va

riable pour les pros, avec son liage par film «Twin-Reel», une exclusivité Kuhn.

• Charrue «Vari-Master L» en version onland, avec sécurité hydraulique et ré glage en continu de la largeur de labour.

• Herse à disques courte «Optimer L300», idéal pour déchaumer, désher ber et préparer des lits de semences.

• Semoir monograine «Kosma» de la gamme «Ti 6», à entraînement élec trique, Isobus et réglage hydraulique de l’interrang.

• Semoir combiné «Sitera 3030e» avec barre de socs semeurs «Seedflex» et en traînement électrique du doseur «Heli ca» et de la herse à disques «HR 3020».

• Mélangeuse «Profile M», la nouvelle gamme aux dimensions idéales pour le contexte suisse et les différentes formes de distribution. Bols de 16 à 25 m³

• Pulvérisateur porté «Deltis 1002» à ou verture individuelle des buses, centrale de commandes «Diluset+» et pro gramme automatique de rinçage.

• Broyeur universel «BPR 305» à atteler à l’avant ou à l’arrière du tracteur.

• Epareuse «Multi Longer Gll EP 5757 SPA» à bras semi-avancé OPTIview avec cinématique parallélogramme et com mande proportionnelle.

• Terminal Kuhn «VTI 60» à moniteur couleur 5,7" et fonctions Isobus UT, AUX-N, TECU et ISB.

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«QCS»

de Quicke

Speriwa présente à l’Agrama ses nou veaux boîtiers de commande, joysticks et multicoupleurs. Le système offre une gamme complète allant de la commande de chargeur mécanique simple et écono mique «QM-Command» à l’ergonomique «QE-Command», le nouveau joystick élec

11 2022 Technique Agricole 33 AGRAMA
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tronique. «QCS» a été développé par Ålö en mettant pleinement l’accent sur la per formance, la durabilité et la facilité d’utili sation. Le «QE-Command», combiné au système de support numérique «Q-Com panion», offre également des fonctions logicielles actives et s’appuyant sur la pra tique. C’est une nouvelle référence en ma tière de contrôle précis, intelligent et effi cace des chargeurs.

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Nouveaux entraînements pour prise de force frontale Zuidberg: la boîte de trans mission Zuidberg «RL2» constitue une in novation dans le domaine des prises de force. Elle marie une construction très compacte et des solutions de haute tech nologie qui garantissent son efficacité, un faible niveau sonore, une longue durée de vie et un maximum de confort pour l’utili satrice ou l’utilisateur.

Ott à l’Agrama

Le nouvel épandeur d’engrais pneuma tique Rauch «Aero 32.1» est proposé avec des contenances de 1900 à 3200 litres et des largeurs de travail de 24 à 30 mètres. Le principal avantage de la ma chine réside dans l’épandage en bordure et localisé à l’intérieur de la parcelle. Ac tuellement, l’«Aero 32.1» peut comman der l’ouverture/fermeture de quatre tron çons. La machine peut être pilotée confortablement par Isobus

Le Precision Center à l’Agrama

Le Precision Center est le centre de com pétences pour toutes les applications de l’agriculture intelligente. Son objectif est

Du côté des broyeurs Major, le construc teur irlandais propose des tondeuses à fléaux pour l’agriculture, les terrains de sport, les golfs, les aéroports et les parcs. Elles traitent entre 1,50 et 7,30 mètres de largeur, sont à montage frontal ou arrière, ou traînées. Le système breveté Grounds major évite la formation de bandes d’herbe lors de la tonte.

Speriwa SA, halle 673, stand C01

L’andaineur à tapis ROC convainc par sa faible contamination du fourrage. La construction à 6 rangées de dents offre de nombreux avantages. Grâce aux ran gées décalées, le fourrage est mieux ra massé, la couche herbeuse est ménagée et les pertes de feuilles sont minimisées. La herse de précision Phénix «Arcadia» est composée de 10 éléments de 1,2 mètre de large. Les 420 dents sur 7 rangs (tous les 2,8 cm) ont un profil incurvé, ce qui leur permet de mieux s’insérer dans la herse et de ne pas blesser la culture lorsque l’outil est relevé. Pression et position des dents sont réglables indépendamment, autori sant les interventions dans des cultures fragiles. La commande Isobus permet un contrôle indépendant par tronçon. Sur la faneuse «Fanex 1564C» tractée, les 14 toupies sont dirigées par le train rou lant, une disposition qui garantit un suivi optimal du terrain. La chaîne cinématique de la machine «ProLine» ne demande pas d’entretien.

La charrue Kverneland «3300S» 4 à 6-socs «Variomat» réduit l’effort de traction et donc tant la consommation que l’usure.

L’axe de 300 est prévu pour de gros trac teurs, en conditions difficiles. Avec le sys tème de transport Kverneland, la charrue se comporte comme une remorque.

Les nouveautés Amazone comprennent la herse à disques «KE 3002 Rotamix», le semoir porté pneumatique «Centaya 3000 Special», la charrue demi-tour «Teres 300», le réservoir autarcique fron tal «FT-P 1502».

Ott Machines agricoles SA, halle 3.2, stands C11+D11

de simplifier l’accès de ses clients aux nouvelles technologies, et de les adapter à leurs besoins. Ses spécialistes expéri mentés proposent des solutions pour les domaines les plus divers: mise à niveau d’applications Isobus, conseil et mise en service de systèmes de guidage, commu nication de données entre véhicules et outils de culture, etc. L’adaptation à l’écologie et la réduction des produits phytosanitaires sont des points essen tiels de la politique agricole en cours. Le Precision Center propose aux agricul teurs et aux entrepreneurs de travaux agricoles des technologies de pointe qui leur permettent d’atteindre les objectifs fixés. Qu’il s’agisse de l’application ciblée de pesticides par reconnaissance des plantes, de la régulation des mauvaises herbes à l’électricité ou d’une technolo gie de binage sophistiquée, le Precision Center propose des solutions même pour les applications complexes. Precision Center, halle 673, stand D05

Börger, les séparateurs

La séparation du lisier est optimale tant pour la nature que pour les animaux. A l’Agrama, Rototec SA vous expliquera pourquoi un séparateur est intéressant pour tant d’agriculteurs et d’entrepreneurs.

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34 Technique Agricole 11 2022 AGRAMA

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Vers les actionneurs électriques

Les technologies agricoles se nourrissent d’innovations et de développements. De ce fait, elles sont en constante évolution. On tend par exemple à privilégier les régulations électromécaniques au détriment des régulations hydrauliques.

Ruedi Hunger

Les technologies agricoles manifestent des tendances diverses. Depuis des an nées, l’accent est mis sur la puissance, le débit de chantier et les rendements. Le numérique et le développement des ré seaux comptent parmi les principaux mo teurs de l’innovation. Ils sont au centre des débats, tout comme l’allègement de la charge du travail par l’automatisation, la gestion des coupures de tronçons et les aides à la conduite. Appliquées aux trac teurs, ces technologies prennent une in tensité toute particulière (au risque d’être surestimées?). D’autres véhicules, tels que les transporters et les faucheuses à deux essieux, sont moins sous le feu des pro jecteurs. Comme ils sont fabriqués en pe

tites séries, on parle plutôt d’innovations que de tendances.

Les matériels de grandes cultures et de cultures fourragères bénéficient naturel lement de développements de pointe. Dans le domaine des soins culturaux, ce sont actuellement les machines de binage qui font fureur, à plus forte raison depuis que les herbicides sont dans le collima teur des critiques. La preuve est ainsi faite qu’une nouveauté ne peut s’imposer que si elle satisfait vraiment aux souhaits des clients (agriculteurs ou consommateurs).

Les prochains cycles d’innovation

Dans la branche du machinisme agricole, les courants du moment sont révélés sur

tout en amont des grands salons (Agra ma, Agritechnica, Eima, Sima). Les visi teurs doivent avoir l’impression que les tendances de demain sont largement an ticipées. La taille absolue des machines, la puissance du moteur, le confort et la sé curité de l’opérateur, matérialisés par les systèmes modernes de guidage automa tiques et d’assistance à la conduite, ont été des valeurs sûres pendant des années. À l’instar des moteurs, des transmissions et des trains de roulement des tracteurs, les composants d’entraînement de nom breuses autres machines connaissent des développements intéressants. On remar quera dans ce contexte l’émergence de notions telles que le deep learning, tra

36 Technique Agricole 11 2022 AGRAMA
Il est désormais difficile de trouver une récolteuse sans vérins hydrauliques ou servomoteurs. Photo: Ruedi Hunger

duit «apprentissage profond» en français, un apprentissage automatique qui utilise un réseau de neurones artificiels, et l’In ternet des objets ( Internet of Things, soit l’ensemble des objets connectés). Des in novations récentes permettent désormais d’étendre l’application du numérique au niveau de la plante.

Dans l’approche «Agriculture 4.0», on met régulièrement en avant les différents jalons ou cycles d’innovation des techno logies agricoles. À en croire les pronostics des experts du monde industriel ou scien tifique, l’agriculture serait à l’aube d’une profonde transformation dans tous les domaines.

L’exploitation automatisée des données

Sous l’angle de l’utilisation des robots et autres machines, le succès du numérique est largement tributaire des organes d’en traînement utilisés. Ce n’est que si les informations recueillies par l’électronique débouchent sur des actions appropriées qu’on pourra valablement parler de béné

fice pour l’utilisateur (pas d’application sans bénéfice!).

Le numérique souffre du problème de la prolifération des données. Dans les appli cations d’intelligence artificielle, les ex perts tablent sur un doublement des ca pacités de calcul tous les trois mois. La masse de données ainsi générée ne servi ra que peu à augmenter la productivité d’une exploitation. Les informations pro venant de la numérisation devraient donc être automatisées et traduites en actions de manière conviviale. Cela implique de disposer de machines capables d’utiliser des données caractérisées par une résolu tion extrêmement fine, par exemple pour gérer des tronçons ou des traitements modulés de la parcelle.

Les actionneurs électromécaniques

Les machines traditionnelles, autonomes ou partiellement automatisées, jusqu’aux robots, nécessitent des entraînements linéaires. Sur les machines agricoles, les déplacements linéaires sont principale ment l’œuvre de vérins hydrauliques. Les systèmes hydrauliques peuvent produire des efforts intenses à partir d’un volume réduit. Leur inconvénient majeur est d’exiger la pose des conduits ou flexibles hydrauliques nécessaires à leur alimentation. Cela peut aller jusqu’à compro mettre la souplesse du sous ensemble. Les systèmes hydrauliques ont toujours connu des fuites d’huile accompagnées de pollutions de l’environnement. Pour éviter ces inconvénients, on tend au jourd’hui à leur préférer des actionneurs électromécaniques. Partout où les pollu tions huileuses sont jugées inacceptables

Actionneurs

Les actionneurs sont des organes d’en traînement conçus pour traduire des signaux et des courants électriques en déplacements mécaniques. Ils sont notamment utilisés pour:

• le réglage de volets;

• la régulation de débits liquides;

• l’entraînement de pompes de pressuri sation, par exemple dans les systèmes de freinage et de guidage.

(et c’est presque toujours le cas), les sys tèmes électriques sont bien plus avanta geux. En remplaçant les flexibles par des câbles, la réalisation d’un système com plexe est grandement simplifiée. Les en traînements électromécaniques sont en général plus lourds que leurs pendants hydrauliques. Ils ont en effet besoin d’un moteur et d’une transmission, ce qui leur donne l’avantage d’une précision de posi tionnement supérieure. La tendance en faveur des entraînements électroméca niques se renforce du fait de leur temps de réponse réduit, de leur précision éle vée et de leur répétabilité. Les entraîne ments électriques sont aussi plus coûteux que leurs pendants hydrauliques.

Une alimentation protégée contre les contacts accidentels

Les machines autonomes ou automatisées requièrent des capteurs et des actionneurs intelligents. À l’avenir, le rôle des action neurs ne se limitera pas aux applications de contrôle commande. Ils fourniront alors un compte rendu de leur «travail» (action) qui comportera des paramètres comme la position, l’action, la charge et les cycles. Encore des données! Est ce vrai ment utile? Les constructeurs (ou les scien tifiques?) sont affirmatifs et assurent qu’avec des actionneurs intelligents, nous pourrons connaître la charge et l’usure, et les évaluer. C’est surtout dans les proces sus automatisés qu’il est impératif de connaître la position des actionneurs. Il va de soi que ces informations seront recueil lies et, nous dit on, utilisées pour un per fectionnement des réglages.

Les actionneurs électriques ont besoin de courant électrique. La plupart des trac teurs sont loin de disposer d’une source de courant ayant une tension suffisam ment élevée. On s’efforce de travailler avec des tensions plutôt basses. En cela, le prototype connecté par câble, issu du projet «GridCon» (John Deere), qui utilise une tension de 700 volts, est une excep

11 2022 Technique Agricole 37 AGRAMA
Les actionneurs hydrauliques dominent lorsqu’il faut transmettre de gros efforts. Photo: Einböck Nombreuses sont les applications dans lesquelles les actionneurs électriques surclassent les vérins hydrauliques et pneumatiques. Photo: Ruedi Hunger

Principe de fonctionnement, avantages et inconvénients des actionneurs

Actionneurs hydrauliques Actionneurs électriques

Principe de fonctionnement

Une pompe prélève de l’huile dans un réservoir et fait passer la conduite sous pression. Soit l’huile est pressée dans le vérin hydraulique à travers un distri buteur, soit elle retourne dans le réservoir. L’effort résultant dépend de la pression d’huile et de la taille du vérin.

Avantages

+ efforts élevés

+ coûts réduits

+ grande robustesse

+ faible poids des actionneurs

Inconvénients

hystérèse ou abrasion des joints risque de pollution flexibles encombrants protection des utilisateurs (pression)

Principe de fonctionnement

Un moteur électrique génère un mouvement giratoire converti en mouvement linéaire par une transmission mécanique. L’alimentation arrive via un câble depuis une source de courant (dynamo ou alternateur).

Avantages Inconvénients

+ importante accélération

+ commande simple et précise

+ bonne répétabilité

+ câbles au lieu de flexibles

+ commande numérique

+ maintenance réduite

+ efficacité énergétique élevée

efforts limités coûts supérieurs absence d’atténuation poids plus élevé des actionneurs

tion. Une solution pourrait consister à passer d’un réseau de bord de 12 à 24 volts, ce qui reviendrait à doubler la puis sance de transmission. Une extension à 48 volts serait envisageable sans pour au tant quitter le milieu protégé contre les contacts accidentels. Une intensité de 60 ampères permettrait ainsi d’obtenir une puissance utile de 2,8 kW. À une telle puissance, les actionneurs électriques pourraient remplacer la plupart des vérins hydrauliques linéaires. Dans le contexte de l’évolution attendue vers une miniatu risation et une automatisation des ma chines agricoles, les actionneurs élec triques présentent notamment l’avantage

de contribuer à réduire de manière déci sive la puissance nécessaire.

Exemples de tendances

On trouve des actionneurs linéaires dans les machines agricoles, notamment les outils de travail du sol, les semoirs, les machines utilisées pour les soins cultu raux et les machines de récolte. Les exemples suivants illustrent la substitu tion des actionneurs hydrauliques au pro fit des actionneurs électriques:

• Equipements de travail du sol: ces ma chines sont généralement réglées à la main (position, angle, profondeur). Sur celles qui bénéficient de la coupure de

section, on utilise des actionneurs hy drauliques ou électriques pour insérer ou relever des socs de charrue, des élé ments semeur… Le réglage automa tique des largeurs de coupe et des inter rangs est aussi l’œuvre d’actionneurs.

• Matériels de semis: le débit de se mences est toujours réglé à la main sur les semoirs standard. Sur les machines récentes, l’adaptation du débit de se mences est automatique, donc ajus table via des actionneurs électriques.

• Equipements de traitement des cultures: la fertilisation, la régulation des adven tices, la protection des végétaux figu raient parmi les premières applications pratiques de l’agriculture de précision. C’était le domaine de prédilection des actionneurs hydrauliques et électriques. En outre, les soins culturaux s’éche lonnent sur la plus grande période de l’année. Ils sont étalés sur plusieurs mois, au contraire des semis et des ré coltes dont les fenêtres d’exploitation sont réduites.

• Matériels de fenaison: ces machines se distinguent par de nombreux para mètres de réglage. Pour optimiser la qualité de la récolte, les réglages, assis tés par des capteurs, sont primordiaux. Pour l’adaptation des paramètres, on utilise des actionneurs électriques et hydrauliques.

Conclusion

Les tendances actuelles montrent que les actionneurs électriques finiront par sup planter les systèmes hydrauliques. A pre mière vue, ils ne remplaceront jamais to talement ces derniers qui restent indis pensables dans certains domaines.

38 Technique Agricole 11 2022 AGRAMA
À condition de disposer de la puissance électrique nécessaire, des actionneurs électriques peuvent même entraîner des giro-andaineurs.
Source: Griepentrog, Hans; Reiser, David; Wissenschaftliches Whitepaper, N° 12, 2020, édité par l’Université de Hohenheim (D).
Photo: Fendt
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Les tracteurs modernes

Les tracteurs occuperont aussi une place centrale à l’Agrama 2022. Ils agissent comme des «aimants» à public et font battre plus fort le cœur de nombreux visiteurs.

Ruedi Hunger

Les tracteurs fascinent. Ils ne font pas bril ler que les yeux des enfants. Ils illustrent les compétences des constructeurs et techniciens et ils sont chers, tellement chers. Quelles sont les tendances ac tuelles dans ce domaine?*

Diesel ou plus…

Ces dernières années, le développement des tracteurs et des moteurs a été marqué par la réduction des normes d’émission. Depuis début 2022, les constructeurs ne peuvent livrer que des véhicules conformes à l’étape Euro 5. Cette obligation a pris ef fet lorsque le délai pour les moteurs construits en 2021 a échu. Est-ce la fin d’une époque? De loin pas! Actuellement,

* Technique Agricole a publié un aperçu global des tendances actuelles dans la construction des tracteurs et des techniques de transmission dans ses éditions 11/2021 et 1/2022.

les discussions sur la justification de l’utili sation des moteurs diesel pour l’entraîne ment des véhicules de tous genres se trouvent reléguées à l’arrière-plan. On peut toutefois prédire que cette situation changera bientôt. Les constructeurs conti nuent d’optimiser leurs moteurs. De nou velles constructions s’orientent vers l’utili sation de sources alternatives d’énergie, aussi qualifiées de durables. Parmi les sources les plus prometteuses figurent le méthane et l’hydrogène. Les entraîne ments électriques sont utilisés principale ment et presque exclusivement pour les petits tracteurs. Dans le secteur du e-trac teur, la famille Knüssel a joué un rôle de pionnier avec le Rigitrac «SKE40», actuel lement produit en série grâce à la collabo ration avec l’entreprise italienne Goldoni. La recherche et le développement relèvent cependant toujours de la compétence de l’entreprise Knüsel à Küssnacht (SZ).

Discipline reine Après 25 ans d’existence, les transmis sions à variation continue ne sont plus une mode, mais un standard. Les trans missions plus simples, qui suffiraient pour la majorité des exploitations agricoles suisses, se raréfient. Les transmissions à passage sous charge se situent entre les technologies les plus simples et la varia tion continue. Elles se caractérisent par leur confort de conduite élevé, leur dura bilité et leur haut niveau d’efficacité. La plupart des constructeurs proposent des transmissions à passage sous charge par tiel. Ils sont moins nombreux à mettre en avant des versions totales. On rencontre donc une grande diversité de transmis sions à passage sous charge partiel. Les nouvelles transmissions comportent jusqu’à huit rapports sous charge.

Des concepts de transmission globaux, qui s’éloignent des systèmes de moteur

Dans la «cabine bien-être» du New Holland «T7 HD», l’écran numérique est monté au centre du volant. Photo: CNH
40 Technique Agricole 11 2022 AGRAMA

diesel que nous connaissons jusqu’à pré sent, sont actuellement en vogue. Le concept «VarioDrive» de Fendt en est un exemple. En séparant l’entraînement des essieux avant et arrière, il est possible d’obtenir une traction intégrale perma nente et sans contrainte jusqu’à la vitesse de 25 km/h. John Deere propose une transmission futuriste avec son «eAuto Powr» dont l’ajustement variable en continu du rapport n’est plus hydrostatique, mais électrique. Cette unité générateur moteur est dimensionnée certes pour alimenter l’avancement, mais aussi pour fournir une puissance élec trique supplémentaire pouvant atteindre 100 kW pour un consommateur externe.

Grand confort pour le conducteur

Outre les dernières technologies de motorisation et de transmission, les constructeurs présentent régulièrement de nouvelles cabines. La progression du numérique dans l’environnement de tra vail est à chaque fois une raison suffi sante pour lancer une nouvelle gamme. Le tableau de bord classique derrière le volant est numérique et/ou intégré dans le montant droit avant. Sur demande, New Holland installe un écran numé rique fixe au centre du volant du modèle «T7 HD». Toujours dans le secteur des vo lants, les possibilités de faire varier le rap port de direction ont augmenté ces der nières années. Ainsi, le conducteur peut définir lui même le nombre de tours de volant nécessaires pour aller d’une butée de direction à l’autre. Grâce à la mise en réseau avec le bureau de l’exploitation, les cabines modernes permettent de préparer les données des

chantiers et des parcelles pour une utilisa tion sur PC ou appareil mobile. Ces don nées peuvent ainsi être téléchargées sur la parcelle. Les réglages des machines sont ainsi plus rapides et efficaces. Dès lors, le nombre de «clics» en cabine s’en trouve réduit, pour autant que tout fonc tionne comme voulu. Pour garder la vue d’ensemble, il est parfois proposé d’ins taller plusieurs ordinateurs dont les affi chages peuvent être répartis selon les dé sirs du chauffeur. L’utilisation de tablettes communes est aussi en partie possible.

Systèmes d’assistance…

Un tracteur sans outil de travail est comme un éléphant sans trompe. Ceci si gnifie que seule une adéquation optimale entre le tracteur et l’outil porté ou la re morque contribue à la productivité et à la sécurité. Il existe de multiples systèmes d’assistance et d’automatismes. Sur les

chargeurs frontaux par exemple, ils in tègrent des fonctions comme le retour automatique en position des bras, le maintien horizontal de l’outil ou les fonc tions de bennage ainsi qu’un dispositif de pesée (MF, Valtra). Un système d’assistance peut aussi afficher le taux de tasse ment en fonction des conditions du sol. Ce calcul en lien avec l’outil de simulation bien connu en Europe, «Terranimo®», in tègre les paramètres du type de sol, de son état, de la charge dynamique sur l’es sieu et/ou de la pression de gonflage. Afin de contribuer à améliorer la sécurité pendant les transports, un nombre crois sant de constructeurs proposent aussi des «freins automatiques». Grâce à plusieurs signaux, l’électronique reconnaît les si tuations critiques où le tracteur est poussé par la remorque. Dans ce cas de figure, le dispositif agit automatiquement sur le système de freinage de la re morque en réduisant la pression dans les conduites, ce qui permet de garder une situation équilibrée entre le tracteur et la remorque. Il est ainsi possible d’éviter les situations instables.

En récapitulé

Naturellement, les moteurs diesel conti nueront d’être améliorés. Ceci malgré ou justement grâce à l’arrivée prochaine de carburants alternatifs. La tendance est au développement de concepts globaux de transmissions variables en continu. On as siste aussi à la poursuite du développe ment de transmissions à passage sous charge intégrales ou partielles. Les ca bines les plus récentes sont conditionnées par le numérique, ainsi que par les sys tèmes d’assistance et les fonctions auto matiques qui se multiplient.

Les concepts de transmission actuels prennent des formes toujours plus réalistes. Photo: Steyr
11 2022 Technique Agricole 41 AGRAMA
Des concepts inédits de tracteurs occupent régulièrement les devants de la scène. Photo: SynTrac

Adaptée au post-équipement

Bomech lance sur le marché la rampe à patins «UP». Elle est compatible avec les citernes à lisier de petits volumes et elle s’attèle facilement.

A partir de 2024, en Suisse, le lisier devra impérativement être épandu en bandes et à proximité du sol, à quelques exceptions près. Bien des exploitations devront se procurer de nouveaux matériels ou procé der à des post-équipements. Technique Agricole a équipé une citerne à pression Hadorn/Zunhammer, d’une capacité de 6000 litres, avec la rampe à 36 patins «UP» de Bomech, d’un poids de 750 kg et d’une largeur de travail de 9 mètres, pour réaliser des essais sur une période de cinq mois. Le canon à lisier à l’arrière a été démonté puis remonté sur le côté.

Caractéristiques nécessaires

La rampe a une largeur de travail de 9 mètres. Sa largeur de transport infé

*

rieure est de 255 cm et la hauteur totale atteint alors 3,2 mètres (les deux extrémi tés se replient alors deux fois). La rampe ne se replie pas vers l’avant, comme à l’accoutumée, mais en biais vers le haut, les vérins hydrauliques, équipés d’amor tisseurs de fin de course, assurant un repliage en douceur. Les éléments exté rieurs possèdent une sécurité anti-colli sion par boulons de cisaillement. Pour équiper une citerne en seconde monte, le châssis doit en général être al longé au niveau de la cuve. C’est lui qui devra supporter la rampe. Des tiges file tées permettent d’ajuster le support vers le bas ou vers le haut. Selon la citerne, il n’est pas forcément utile de souder pour fixer les composants, de simples boulons suffisent souvent. Une particularité est le système d’attelage rapide, qui permet d’accrocher l’injecteur simplement sur la citerne et de le verrouiller. Les alimenta tions hydraulique et électrique s’enfichent

à l’arrière de la cuve. L’injecteur peut ainsi se démonter rapidement, par exemple lors de l’utilisation de la citerne dans un verger avec son déflecteur. La mise en place initiale a nécessité près de 30 h.

Le système «Field Contour»

Le broyeur-répartiteur «Exact» d’Alrena est installé en hauteur pour garantir une bonne répartition du lisier même en pente. Le système «Field Contour» fonc tionne aussi avec le plus grand débatte ment possible. Grâce à une cinématique parallèle, la rampe s’adapte aux inégalités du terrain, indépendamment de la ci terne, à une pression active allant jusqu’à 16 kg par patin. Compte tenu des 36 pa tins, un poids de plus de 570 kg est trans féré au sol, allégeant d’autant la citerne et assurant la stabilité directionnelle dans les pentes. L’oscillation latérale est de dix degrés, ce qui correspond à un débatte ment de 130 cm à l’extérieur de la rampe.

Impression | Rapport de test 42 Technique Agricole 11 2022
La rampe à patins «UP» de Bomech n’est pas donnée, en revanche toute citerne à lisier peut en être équipée. Photos: Roman Engeler et Martin Abderhalden Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines et des installations pour le compte de Technique Agricole.

Des patins éprouvés

Les ressorts élastiques, mais néanmoins stables, auxquels le patin est fixé, lui donnent un bon suivi du terrain. La forme spéciale du soc ouvre le couvert végétal et entaille le sol. Lui succède le patin élas tique en caoutchouc, de forme allongée, qui dépose le lisier à proximité du sol, sans souillure notable du fourrage. La dé pose est optimale lorsque la végétation atteint une hauteur de 7 à 10 cm. Les plantes couvrent alors le sol et limitent les pertes de fertilisants. Ce mode d’épandage est moins sensible aux intempéries et convient même sur des végétaux de grande taille. Une utilisa tion dans les cultures arables est égale ment envisageable. La vitesse d’avance ment peut aller jusqu’à 20 km/h, sans que la qualité de répartition en souffre.

Répartiteur de précision

Le répartiteur «Exact» d’Alrena se trouve au cœur de la rampe «UP». Le lisier s’écoule à travers lui par une ouverture de 5 pouces, sans aucun rétrécissement. Le débit d’air est de 40 % supérieur à celui des modèles comparables. Son fonction nement à sec est possible, grâce au faible échauffement des pièces en rotation. Le point de pivot des couteaux rotatifs est excentré par rapport aux trous dans les disques perforés. De cette façon, les cou teaux tournent constamment et leur lame à double tranchant assure un raclage sup plémentaire des arêtes au dos du disque perforé. Chaque fois qu’un couteau se trouve en face de l’ouverture, il se produit une injection d’air par le trou au centre du couteau avant que le pressage du lisier ne reprenne. Tous les tuyaux sont ainsi alimentés en lisier en quantité suffisante et à une pression constante y compris dans les pentes. À signaler: le petit tuyau noir à côté des tuyaux d’aération, avec le quel l’intérieur du répartiteur peut être rincé via un raccord.

Plusieurs systèmes de commande

Bomech propose différentes commandes pour son «UP». Si votre tracteur com porte trois distributeurs hydrauliques à double effet, vous pouvez vous passer d’un coffret de commande d’appoint. Le mécanisme de repliage et le distributeur Exact exigent chacun un débit hydrau lique de 30 à 35 l/min.

Le test a été réalisé en se servant de la console électrohydraulique «i-Control» dotée d’une commande séquentielle au tomatique au moyen d’un distributeur hy draulique à retour libre. Toutes les fonc

La rampe Bomech «UP» en chiffres

Largeur de travail : 9 m; 36 patins espacés de 25 cm

Poids hors accessoires : 750 kg

Largeur de transport : moins de 255 cm

Hauteur de transport : 295 à 320 cm selon les éléments montés

Tête de répartition: distributeur «Exact» d’Alrena

Prix : dès CHF 20 000.– (hors TVA), machine testée CHF 34 765.–

Données du constructeur

tions peuvent se commander individuelle ment sur la console ou via une commande séquentielle automatique, y compris l’au tomatisation des demi-tours en fourrière. Des fonctions libres sont disponibles en option pour piloter un projecteur lumi neux ou une pompe d’accélération.

Conclusion

Lors du test, la rampe à patins «UP» de Bomech a fait preuve de robustesse et de fiabilité. Après son passage, le chantier était bien propre. La commande avec la console «i-Control» est simple et convi viale. En terrain vallonné, le suivi du ter rain est correct, mais dans les creux et en fourrière, une hauteur de relevage supé rieure serait la bienvenue. Le montage est facile et implique peu de contraintes sur la tonne à lisier. Citerne à pompe ou à pression: les deux sont possibles. La ma chine testée coûte de l’ordre de 35 000 francs, la rampe est disponible à partir de 20 000 francs.

Rapport de test | Impression 11 2022 Technique Agricole 43
Les barres de poussée servent à précontraindre le châssis de montage, afin de soulager les brides de fixation. La dépose du lisier est propre; difficile d’imaginer ce qu’une fonction d’autoguidage pourrait ajouter de plus. Le contrôleur convivial «i-Control» assure plusieurs fonctions d’automatisation.

Reisch va de l’avant

Avec sa gamme «Agripush» comptant neuf modèles de base, le fabricant Reisch s’est lancé à son tour dans le secteur des remorques à fond poussant.

Des remorques à fond poussant destinées à l’agriculture ont été commercialisées dès la fin des années 1990. Depuis lors, la douzaine de constructeurs présents sur ce marché proposent des concepts légè rement différents. Un nouveau construc teur, l’allemand Reisch, a récemment fait son apparition. Il lance la gamme «Agri push» qui compte neuf modèles (pour des contenances entre 30 et 54 m³ et des poids totaux entre 16 et 34 tonnes). Agrar Landtechnik, importateur de Reisch en Suisse, propose le modèle «RTAS-180.575 Eco» dans la version «Swiss Edition».

Design marquant

Extérieurement, cette remorque se dis tingue par ses profilés pour charges lourdes fixés des deux côtés de la benne;

leur section comport huit plis. Ces profi lés sont placés de manière légèrement oblique, garantissant ainsi une grande stabilité lors du transport et du décharge ment. Ils empêchent que les parois laté rales de 3 mm d’épaisseur se déforment, ce qui permet d’éviter qu’une partie du chargement glisse entre les patins du fond poussant et la paroi latérale lors de la poussée. En plus, deux lèvres en caout chouc de dimensions généreuses contri buent à ce que la remorque soit complè tement vide après avoir été déchargée.

Deux couvertures à choix Promues comme étant hermétiques pour le colza, les remorques «Agripush» sont pourvues d’une trappe à grains sur la pa roi arrière. Pour sécuriser le chargement,

Reisch propose une bâche à rouleau ou un couvercle repliable en deux parties.

Suspension d’essieu et de timon

Reisch dote ses remorques à freins pneu matiques d’essieux BPW. Des essieux sui veur ou directionnel sont disponibles en option. Le modèle «Swiss Edition» est équipé d’un train roulant tandem renfor cé à suspension à trois lames de ressorts paraboliques avec essieu suiveur; ce der nier est pourvu d’un blocage hydraulique. Un dispositif de débattement tout-terrain des essieux est livré sur demande.

La monte pneumatique est d’origine BKT, dans la dimension «560/60R22.5». L’acheteur peut opter pour des pneus plus larges, pouvant aller jusqu’à la taille «750/50R26.5». Les garde-boues en alu

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La marque Reisch souhaite rebattre les cartes sur le marché des remorques à fond poussant avec sa gamme de remorques «Agripush». On voit sur la photo la version «Swiss Edition» du modèle «RTAS-180.575 Eco». Photos: Roman Engeler

débordent légèrement. A l’arrière de la remorque est installé un dispositif an ti-encastrement qui s’escamote lorsqu’on ouvre la paroi arrière et reprend sa place lors de sa fermeture.

Processus de poussée

L’installation de poussée se compose d’un berceau poussant actionné par un vérin hydraulique double-effet. Reisch évalue le volume d’huile nécessaire à cet effet à 16 litres, ce qui paraît un peu juste. Un grillage perforé (recouvrable avec un plexiglas en option) laisse apparaître la vi sion du contenu de la remorque depuis le tracteur. La paroi frontale et le fond pous sant forment un berceau poussant qui, une fois arrivé à l’arrière, peut être bascu lé vers le haut à l’aide de deux vérins hy drauliques double-effet supplémentaires pour assurer une vidange complète.

Autres éléments marquants

L’éclairage arrière doté du câblage néces saire bénéficie d’une protection en métal efficace. La béquille manuelle est dotée des deux rapports «vitesse rapide» et «vitesse lente». Une échelle amovible en aluminium est positionnée à l’avant de la remorque.

Un distrributeur simple-effet est néces saire pour la direction tandis que la paroi arrière, le dispositif anti-encastrement et le dispositif de poussage nécessitent cha cun un distributeur double-effet.

Le poids total autorisé est de 18 tonnes. La remorque à fond poussant s’attèle au point d’attelage inférieur du tracteur, en l’occurrence une «K80». Le volume de chargement s’élève à 29,5 m³. La hauteur de transport est d’environ 3,6 mètres. Agrar Landtechnik chiffre le prix de vente net à 55 700 francs (TVA incluse).

L’«Agripush RTAS-180.575 Eco» de Reisch en chiffres

Poids maximal: 18 t (charge à l’essieu 16 t; charge d’appui 2 t)

Poids à vide: 5,7 t

Volume de chargement: 29,5 m³

Dimensions: longueur 8000 mm; largeur 2550 mm; hauteur 3600 mm Châssis: BPW, suspension renforcée à trois lames paraboliques (agrégat 24 t), essieu suiveur avec verrouillage hydrau lique, 40 km/h

Pneumatiques: BKT «560/60R22.5»

Freins: pneumatiques à deux conduites, à réglage automatique selon la charge (ALB) Hydraulique: 2 vérins double-effet, 1 vérin simple-effet, volume de 16 l d’huile Prix net: «Swiss Edition» CHF 55 700.–(TVA incluse)

Données du constructeur

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La suspension du timon dotée de tampons en caoutchouc est disponible de série sur la remorque «Agripush». Le train tandem renforcé avec suspension à trois lames paraboliques et son essieu suiveur à verrouillage hydraulique. La paroi frontale et le fond poussant de la remorque forment un berceau poussant basculant en hauteur en fin de course.
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Un nouvel état d’esprit chez BCS

Sur son «Spirit 70» à poste inversé, BCS a installé le système «Dualsteer», breveté voici quelques années. Une première pour un tracteur spécial compact! Ce guidage consiste à combiner une direction articulée et une direction de l’essieu avant à fusée.

BCS est un groupe italien fondé voici près de 80 ans. Son activité comprend une divi sion agricole (motofaucheuses et tracteurs spéciaux, matériels de travail du sol et de récolte fourragère), et une division indus trielle (alternateurs et postes de soudage). Le groupe BCS possède actuellement, outre sa marque «BCS», les labels «Ferrari» (tracteurs, racheté en 1988) et «Pas quali» (tracteurs, racheté en 1999). C’est en 1993 que BCS a commercialisé son premier tracteur à poste inversé et à direc tion articulée. En 2005 la société a pu célé brer le lancement du concept «Dualsteer». Ce dernier, qui combine une direction arti culée avec une direction à fusée classique, offre un angle de braquage pouvant aller jusqu’à 70 degrés.

Pour créer son «Spirit 70 Dualsteer», BCS a innové en généralisant ce concept de direction aux tracteurs spéciaux com pacts. Chez BCS, la gamme «Spirit» réu nit donc désormais les variantes «direc tion articulée», «roues avant directrices» et «Dualsteer».

Variante «Dualsteer»

Lorsque le volant est actionné, une com mande à action proportionnelle intervient pour synchroniser les deux systèmes de direction actifs simultanément par l’inter médiaire d’un circuit hydraulique et d’une tringle spéciale.

Le circuit hydraulique alimente les vérins de la direction articulée centrale et ceux de la direction de l’essieu avant, tandis que la tringle garantit une action progres sive synchrone du braquage, dont le rayon extérieur est inférieur à 2,3 mètres avec une monte pneumatique standard.

Tracteur à poste inversé

Une autre caractéristique remarquable, quoique non distinctive, est le poste in versé. Une fois les pédales suspendues soulevées, un simple geste suffit pour faire pivoter le siège du conducteur de 180 degrés, en même temps que le ta bleau de bord et les leviers de com mande. Ainsi, le conducteur bénéficie d’une bonne vue sur l’outil porté, par

exemple en poussée, mais sans pouvoir regarder dans les rétroviseurs.

La transmission de BCS

Le moteur à 4 cylindres de 2,5 litres, déve loppant une puissance de 63 chevaux, est fabriqué par Kohler. Il est bridé sur le châs sis d’un côté et déborde largement de l’es sieu avant. Les critères de dépollution se lon la norme Stage 5 sont respectés grâce aux dispositifs EGR (recirculation des gaz d’échappement), DOC (catalyseur d’oxy dation diesel) et FAP (filtre à particules).

La transmission mécanique, réalisée par BCS elle même, dispose de trois gammes et quatre rapports. L’embrayage multidisques à bain d’huile est à commande électronique. L’agressivité est réglable se lon quatre paliers. L’inversion de marche mécanique et le passage des rapports peuvent être commandés en pressant le bouton du levier correspondant, sans ac tionner la pédale d’embrayage.

Un bouton sur le tableau de bord active le système «Smart Go and Brake» qui

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Le «Spirit 70 Dualsteer» de BCS oeuvre ici dans la vigne, associé à un broyeur en configuration poussée. Photos: Roman Engeler

permet de freiner et d’arrêter le tracteur sans débrayer.

Hydraulique et prise de force

La pompe hydraulique à centre ouvert a un débit de 37 l/min. Une pompe à 48 l/min est disponible en option. Un dé bit supplémentaire de 13 l/min est prévu pour la direction. Le modèle standard peut alimenter trois distributeurs hydrau liques (maximum onze), commandés de manière mécanique ou électrique.

La prise de force offre les régimes 540 tr/ min et 540 Eco. Conçu avec un poste de conduite inversé, le tracteur ne possède ni prise de force avant, ni relevage frontal spécifique. Sa capacité de relevage atteint 650 kg sur toute la course. Cette force de relevage peut atteindre ponctuellement 1900 kg.

Cabine de catégorie 4

La nouvelle cabine, avec son tunnel de transmission, possède une suspension mécanique. Le niveau sonore atteint une valeur homologuée de 79 dB(A). En cas de conduite en poussée, le chauffeur est assis plus près du moteur et le bruit me suré à ses oreilles est un peu plus élevé. Quatre phares à LED, dirigés vers l’avant et vers l’arrière, assurent l’éclairage de l’environnement, conjointement avec les projecteurs situés à proximité des roues. Le «Spirit 70 Dualsteer» existe sous forme de tracteur à arceau ou avec une cabine à 4 montants.

Cette dernière peut être montée sur de mande avec un climatiseur et en version catégorie 4, homologuée («Vista Pro»),

asssurant une protection efficace contre la poussière et les aérosols.

Le «Spirit 70 Dualsteer» pèse 1830 kilos.

Le poids total autorisé est de 2,6 tonnes.

En option, le tracteur dispose d’un sys tème de télémétrie qui offre une possibi lité de localiser le véhicule et de surveiller certaines caractéristiques du moteur.

En Suisse, les machines de BCS sont im portées par la société Snopex à Balerna (TI) et commercialisées par un réseau de revendeurs. Le «Spirit 70 Dualsteer» coûte 51 764 francs (sans cabine).

Le

Le véhicule peut être équipé sur demande de cette cabine de catégorie 4 «Vista Pro».

Le tracteur à poste inversé BCS «Spirit 70 Dualsteer» en chiffres

Moteur: Kohler KDI 2504 TCR, 2,5 l, 4 cylindres, 63 ch, 205 Nm, capacité du réservoir de 54 l Transmission: 12 × 12, Powershuttle mécanique

Prise de force: 540, 540E, embrayage électrohydraulique

Hydraulique: 37 l/min (48 l/min en option); 3 distributeurs (11 au maximum)

Relevage: 1900 kg au maximum, 650 kg sur toute la course

Dimensions: longueur 3529 mm; largeur 1155 mm; hauteur 2240 mm Poids: 1830 kg (total), 2600 kg (total admissible)

Prix: dès CHF 51 764.– (sans cabine, hors TVA)

Données du constructeur

Prise en main | Impression 11 2022 Technique Agricole 47
Les leviers de changement de rapports sont disposés au centre, au-dessus du tunnel de transmission et possèdent un bouton pour commander l’embrayage. modèle standard peut alimenter trois distributeurs, en option jusqu’à onze.

Attention à l‘ordonnance pénale!

La probabilité d’être confronté un jour à une ordonnance pénale est statistiquement assez élevée. Cependant, dans son application, cet instrument révèle souvent un grand décalage entre la théorie et la pratique.

Le cas présent a déjà été évoqué dans l’édition de décembre 2020 de Technique Agricole. Deux cavalières avaient porté plainte contre un agriculteur, affirmant qu’il ne s’était pas comporté de manière correcte et prévenante envers elles lors d’un croisement avec son tracteur auquel était attelée une charrue. Un cheval se se rait alors cabré et aurait presque jeté à terre sa cavalière. L’accusation s’est révé

* Avocat, Stephan Stulz dispose de sa propre étude. Après un apprentissage de mécanicien en machines agricoles, il a fait des études d’ingé nieur en machines, puis de droit. Contact: Etude Stulz, Hahnrainweg 4, Postfach, 5400 Baden (+ 41 56 203 10 00, office@stulz-recht.ch).

lée inexacte. Elle a néanmoins donné lieu à une procédure pénale coûteuse, qui a été plus tard abandonnée.

Cependant, ce n’était pas la fin de l’af faire, mais le commencement d’une nou velle procédure. En effet, le ministère pu blic et le Tribunal cantonal de Schaffhouse ont refusé le versement de dépens (frais d’avocat), en faisant valoir que l’agriculteur accusé aurait pu facilement se défendre tout seul dans cette procé dure pénale «simple» (seulement une contravention, pas de blessés, etc.)!

En outre, le Tribunal cantonal a fait obser ver de façon pointilleuse que le prévenu retraité n’aurait pas prouvé de manière

conforme au droit que la procédure pé nale lui avait causé des problèmes de santé, tout en sachant pertinemment qu’il lui était en fait impossible d’apporter cette preuve.

Le point de vue du Tribunal fédéral

On entend souvent dire que le Tribunal fé déral est trop éloigné de la pratique, qu’il s’occupe surtout de théorie législative et qu’il ne faut pas espérer y obtenir justice. Au contraire, l’expérience vécue lors de la présente affaire s’est révélée très positive. Selon le Tribunal fédéral, tous les préve nus ont en principe droit à une représen tation juridique, car la procédure pénale,

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Lors d’une procédure d’ordonnance pénale, les autorités ont une marge de manœuvre bien plus grande que les personnes inculpées. Photo: Heinz Röthlisberger

complexe, représente une charge et un défi pour beaucoup d’entre eux. Qui conque assure lui-même sa défense serait donc fondamentalement désavantagé. Cette instance souligne en outre que ce n’est pas le point de vue après l’achève ment ou le classement d’une procédure pénale qui est déterminant, mais celui qui prévaut à son début, lorsque l’issue et les conséquences d’une condamnation ne sont pas prévisibles.

Le Tribunal fédéral a donc admis sur le fond le recours de l’agriculteur et imposé au Tribunal cantonal et au ministère pu blic le remboursement des dépens.

L’ordonnance pénale en théorie

Sur le papier, l’ordonnance pénale est une «proposition» notifiée par l’autorité compétente à l’auteur (présumé) d’une infraction de mettre un terme à une pro cédure pénale sans décision judiciaire, de manière simple et relativement peu coû teuse. C’est ainsi que l’ordonnance pé nale avait été présentée à l’époque dans le message de la loi. Le prévenu peut soit accepter cette proposition, soit s’y oppo ser dans les dix jours et soumettre l’af faire à l’appréciation d’un tribunal.

L’ordonnance pénale: fréquente en Suisse

La Suisse est sans doute championne du monde de l’ordonnance pénale. Environ 300 000 y sont établies chaque année. L’ordonnance pénale a été propulsée au rang d’une procédure massivement utili sée. Le citoyen lambda concerné n’a gé

néralement pas les moyens de vérifier si une telle procédure est effectivement et juridiquement justifiée. Il n’a pas forcé ment la capacité d’interpréter les faits re prochés et d’évaluer leur bien-fondé tels qu’ils sont formulés par exemple dans l’ordonnance pénale (condamnation) de l’agriculteur accusé: «… Ce comporte ment est punissable en vertu de l’art. 90, al. 1 en lien avec l’art. 34, al. 4 et l’art. 42, al. 1, LCR, l’art. 49, al. 1, CP, l’art. 47 CP, l’art. 105, al. 1 et l’art. 106, CP …». Selon une étude en cours de l’Université de Zurich, environ 10 % des ordonnances pénales font l’objet d’une opposition. Dans plus de 30 % de ces cas, une nou velle ordonnance pénale est rendue ou la procédure est abandonnée. Il s’ensuit que quelque 10 000 ordonnances sont enta chées d’erreur. Si l’on fait abstraction des cas qui peuvent être constatés au moyen d’équipements techniques (comme les ra dars) et sont en général justifiés, le taux d’erreur général devrait donc se situer nettement au-dessus de 10 %.

A cela s’ajoute un nombre élevé de cas in visibles (ordonnance pénale non lue, faits reprochés non compris, délai d’opposi tion dépassé, etc.). Bien que l’ordonnance pénale ait été uniformisée sur le plan suisse, on observe dans la pratique d’im portantes différences entre les cantons. En Suisse, le traitement scientifique de cette procédure est très rudimentaire. Autant l’ordonnance pénale paraît simple et pragmatique dans le code de procé dure pénale, autant ses risques d’erreurs sur le terrain sont manifestes.

Catégories de peines

Le droit pénal distingue trois catégories d’infractions, la contravention, le délit et le crime.

Les contraventions sont punies selon la loi par une amende pouvant atteindre 10 000 francs (Code pénal suisse, art. 103).

Les délits sont sanctionnés par une peine de prison n’excédant pas trois ans.

Les crimes sont passibles d’une peine de prison de plus de trois ans (Code pénal suisse, art. 10).

Les condamnations pour crime ou délit sont inscrites dans le casier judiciaire suisse (Code pénal suisse, art. 365 et suiv.). Lors d’une procédure pénale ulté rieure, les peines sont fixées en prenant en considération les antécédents liés à une interdiction donnée (s’ils sont perti nents).

Problématique 1: inégalités de trai tement dans la procédure pénale Dans une procédure pénale, l’autorité est bien plus avantagée que le prévenu, tant du point de vue du nombre d’inves tigations techniques possibles que de la compétence procédurale (qui sera inter rogé, quand et à quel degré de détail parmi les personnes concernées et les experts, etc.). En outre, elle est souvent beaucoup plus vite informée et dispose d’un avantage de taille en matière de ressources.

L’autorité de poursuite pénale part du principe qu’une procédure doit nécessai rement aboutir à une condamnation, ne serait-ce que pour faire un exemple. Toute autre solution remettrait en ques tion sa finalité ou son autorité.

Les considérations et contraintes finan cières jouent certainement aussi un rôle important. En admettant que près de 300 000 ordonnances pénales sont ren dues chaque année pour une moyenne de 350 francs par ordonnance, on obtient un volume d’amendes annuel de quelque 100 millions de francs.

Problématique 2: répartition défa vorable des risques

Si un prévenu veut se défendre efficace ment dans une procédure d’ordonnance pénale, il n’a généralement pas d’autre choix que de se faire représenter par un avocat car, comme l’a relevé le Tribunal fédéral, les procédures pénales sont en principe très complexes. Même pour les cas censés simples, les frais d’avocat

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Dans le cas des deux cavalières exposé dans l’édition de décembre 2020 de Technique Agricole, le ministère public et la Cour suprême ont refusé de payer les dépens (frais d’avocats). Photo: Heinz Röthlisberger (scène reconstituée)

peuvent rapidement atteindre plusieurs milliers de francs. Car, bien que l’ordon nance pénale soit devenue monnaie cou rante, les stratégies de défense doivent être adaptées aux circonstances concrètes (et souvent uniques).

Or, le remboursement intégral de ces frais par l’Etat en cas d’acquittement ou de non-lieu n’est souvent pas appliqué. Le Tri bunal fédéral accorde en effet aux autori tés de poursuite pénale une grande marge d’appréciation en la matière.

Problématique 3: examen pas systé matiquement approfondi Si l’ordonnance pénale porte sur une contravention, l’autorité de recours est uniquement tenue de s’assurer qu’elle ne présente pas de caractère arbitraire. Or il est rare que les tribunaux supérieurs constatent et dénoncent un traitement ar bitraire de la part des autorités inférieures. Cela signifie que si une ordonnance pénale rendue dans le cadre d’une contravention présente des défauts et n’a pas été traitée avec toute la diligence voulue, cela n’en traîne en fait jamais de conséquences ni de renvoi pour les premières instances et le ministère public. Ceux-ci n’ont donc, au fond, pas de réel intérêt à travailler avec soin en cas de contravention. Qu’il s’agisse de contraventions, de délits ou de crimes, le représentant légal est tou jours confronté à un dilemme juridique. Le traitement et la contestation détaillés de toutes les erreurs et points critiqués lors d’une procédure de recours requièrent en général des développements étendus et approfondis. Si ce travail n’est pas fourni, les autorités de recours font régulièrement valoir que les vices de droit n’ont pas été traités de manière suffisamment détaillée et que pour cette raison, le recours ou l’appel doivent être rejetés. Mais d’un autre côté, lorsque les vices de droit sont relevés de manière détaillée et qu’un recours complet est rédigé, il arrive souvent que l’autorité juge que les frais qui en découlent sont au moins partielle ment inutiles et réduise de manière arbi traire l’indemnisation des parties.

Quelle que soit l’issue de la procédure, le prévenu subit ainsi un préjudice financier. Les autorités de poursuite pénale sont parfaitement au courant de cette situa tion. Celui qui conteste la sanction se voit contraint de suivre une voie de recours qui le désavantage financièrement.

Le code de procédure pénale prévoit que les autorités de poursuite pénale ins truisent avec un soin égal les circonstances

qui peuvent être à la charge et à la dé charge du prévenu. Malheureusement, la réalité est souvent tout autre. En règle gé nérale, les autorités pénales se concentrent sur la recherche et l’établissement des cir constances à la charge du prévenu. Et si les éléments factuels ne suffisent pas, elles ont recours à la théorie juridique ou à d’autres modes d’argumentation.

Problématique 4: enquête concrète rarement menée

Vu le volume considérable d’ordonnances pénales, on comprend aisément que l’au torité compétente ne mène pas souvent d’enquête approfondie et n’interroge pas les prévenus ou d’autres personnes. En général, l’ordonnance pénale s’appuie sur des rapports de police. La plupart du temps, le prévenu n’est pas activement sollicité par l’autorité de poursuite pour l’établissement des faits.

Après un incident, il reçoit un jour ou l’autre avec plus ou moins de surprise une lettre recommandée contenant l’ordon nance pénale. A ce moment, le premier jugement anticipé est déjà une réalité, et il ne lui reste que dix jours pour décider s’il entend faire opposition.

Solutions possibles et conseils

A la lumière des éléments exposés ci-des sus, nous pouvons prodiguer quelques conseils valables pour les ordonnances pénales et pour toute autre procédure.

• Au début d’une enquête pénale, il est important de savoir ce qui est exacte ment reproché et quel type de peine est prévu par la loi. S’il s’agit de délits ou de crimes (voir encadré de la page précé

dente), il convient d’être particulière ment prudent. Les condamnations sont en effet inscrites au casier judiciaire et peuvent avoir des conséquences finan cières importantes, y compris au travers des paiements directs.

Si des éléments sont potentiellement constitutifs d’un délit ou d’un crime, il est recommandé de consulter rapide ment un avocat afin d’identifier au plus vite les points faibles et les dangers et de prendre les mesures qui s’imposent. Dans l’idéal, surtout en cas d’accident ou d’événement particulier et excep tionnel, on ne devrait pas se laisser convaincre d’être directement entendu par les autorités de poursuite pénale ou la police ou de faire une déposition complète. On a le droit inaliénable de garder le silence ou de ne s’exprimer qu’après s’être suffisamment remis d’un choc.

Et l’on a toujours le droit d’exiger la présence d’un avocat avant de faire une déposition. Ce principe vaut aussi dans le cas, malheureusement assez courant, d’une menace et d’un risque de déten tion (pour cause de collusion, de risque de concertation ou d’effacement des traces). Les autorités de poursuite pé nale doivent patienter jusqu’à l’arrivée d’un représentant légal et la tenue d’un entretien d’instruction avec un avocat.

• Dans une telle situation, il faut se rap peler que les premières déclarations après un événement sont d’une impor tance et d’une pertinence détermi nante du point de vue des preuves. Il vaut la peine de bien se préparer à un interrogatoire et aux questions qui

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Il faut garder en mémoire que les premières déclarations après un accident ou un litige sont d’une importance et d’une pertinence décisive du point de vue des preuves. Photo: Roman Engeler

pourraient être posées. Ecouter attenti vement est fondamental lors d’une au dition. Il convient d’être particulière ment prudent avec les notions juri diques. Par exemple, une question demandant s’il s’agit d’un acte de négli gence renferme déjà la notion juridique de négligence et ne devrait pas être po sée en ces termes. La personne condui sant l’audition devrait plutôt demander si l’on s’attendait ou non à ce que l’évé nement se déroule de cette façon. Dans bien des cas, mieux vaut déclarer n’être pas sûr de ce que l’on a perçu plutôt que d’affirmer savoir exacte ment ou ignorer totalement quelque chose.

Lors d’une audition, il est en général ju dicieux de répondre brièvement aux questions posées, sans entrer dans le mode narratif. En effet, celui-ci est sou vent très risqué et permet le cas échéant aux autorités pénales d’ame ner la personne interrogée à s’enfermer dans des contradictions.

• Il faut aussi toujours lire attentivement le procès-verbal présenté pour signature et le corriger si nécessaire. Par exemple, la transcription en allemand standard des auditions qui se sont déroulées en dia lecte suisse-allemand comporte fré quemment des inexactitudes.

• Les comportements ci-dessus sont aussi valables par analogie pour les faits constitutifs d’une simple contra vention, même si les conséquences en cas de condamnation sont ici en géné ral supportables.

• Pour réduire le risque financier lié à une procédure pénale, il est utile de con clure, par mesure de prudence, une as surance de protection juridique. Il faut toutefois savoir qu’en général, ces assu rances ne prennent en charge les frais que si la procédure a débouché sur un acquittement complet ou un non-lieu.

• Enfin, il faut tenir compte du fait qu’une ordonnance pénale, même de moindre importance, constitue la base (pratique ment inchangeable) d’une procédure

administrative ou d’un procès en res ponsabilité civile.

Conclusion

La théorie de l’ordonnance pénale est sé duisante. Il s’agit d’un instrument relative ment simple et efficace des autorités de poursuite pénale qui laisse une grande marge d’appréciation. Cependant, dans de nombreux domaines, la personne prévenue est désavantagée. Les ordonnances pénales sont fréquem ment entachées d’un vice de droit. Sou vent, une telle procédure ne peut pas être qualifiée d’équitable, et ne correspond pas à l’idée que l’on se fait habituelle ment de la justice.

Il faudrait impérativement exiger de la pratique, en particulier pour les ordon nances pénales entraînant une inscription au casier judiciaire, d’une part que le pré venu soit entendu par le ministère public lui-même et, d’autre part, que la condam nation par ordonnance pénale soit moti vée de manière détaillée.

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La plus-value du numérique

Mené conjointement par cinq partenaires, le projet Innosuisse vise à désherber les champs à l’aide de technologies intelligentes. L’objectif est d’éliminer le rumex, une plante invasive, difficile à éradiquer en temps normal.

L’agriculture suisse doit constamment s’adapter à de multiples défis. Les agricul teurs peuvent recourir aux nouvelles tech nologies pour améliorer leur production et ses rendements, sans transiger sur la dura bilité. Dans cette optique, Fenaco, Sunrise, Huawei, Agroscope et la Haute école spé

* Johanne Stettler est spécialiste en communica tion à Innosuisse, l’Agence suisse pour l’encouragement de l’innovation.

cialisée de Suisse orientale (OST) associent leur savoir-faire pour réaliser un projet am bitieux: la destruction des adventices, les rumex de prairies en particulier. Ces der niers, de faible valeur substantielle, consti tuent une menace pour les autres végé taux et réduisent la nourriture disponible pour les vaches.

L’objectif du projet est de cartographier les adventices afin de les éliminer, sans pesti cides. À cette fin, un drone prend des pho tos des cultures et les transfère à un cloud

via la 5G. Ces données brutes sont analy sées et identifiées en temps réel. Les résul tats sont retransmis à un attelage auto nome ou à un robot qui se déplace dans le champ avec un GPS et asperge les adven tices avec de l’eau chaude. «Cette tech nologie, principalement destinée aux ex ploitations biologiques, peut aussi être adoptée par les fermes conventionnelles», précise Thomas Anken, responsable du groupe de recherche «Production numé rique» d’Agroscope.

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Le rumex peut être éliminé de manière efficace et écologique à l’aide de drones et de la 5G. Photos: Innosuisse

Une agriculture de plus en plus connectée

La combinaison de la 5G, du big data et des technologies basées sur le cloud est essentielle pour la réussite de ce projet. «C’est l’exemple même de résultats dont la précision n’aurait pas pu être atteinte avant l’introduction de la 5G», analyse Alexander Lehrmann, directeur de l’inno vation et du développement de Sunrise. «La numérisation s’impose dans tous les secteurs, y compris celui de l’agriculture. Les données contiennent des informations essentielles grâce auxquelles les agricul teurs peuvent travailler plus efficacement et de façon durable.»

Un projet en constante évolution

«La pénurie de main-d’œuvre, la hausse des salaires, la suppression de nombreux produits phytosanitaires et, plus récem ment, la hausse des prix des engrais ne constituent que quelques défis que la production agricole doit relever, affirme Patrick Meyer, responsable des projets liés aux innovations agricoles et au déve loppement économique à Fenaco. L’enjeu majeur à long terme, qui ne touche pas seulement l’agriculture, est la lutte contre le changement climatique. Une améliora tion de la production passe aujourd’hui immanquablement par l’innovation qui permet d’optimiser les processus exis tants.»

Importance de revoir les stratégies

La recherche de solutions plus efficaces nécessite parfois de repenser les straté gies. Après deux ans de recherches, de nouvelles questions apparaissent. «Les coûts opérationnels pour l’utilisation d’un drone sont élevés. Nous devons peut-être prendre les photos autrement, avec un moyen à la fois plus simple et plus économique», explique Patrick Meyer. Il pense qu’un prototype devrait être testé le plus rapidement possible afin de cerner ses limites et les besoins des clients, l’étape suivante étant de l’adapter en conséquence. Philosophes, les partenaires de développement savent bien que ce type de projet constitue un processus d’apprentissage. «On doit être agile, se réinventer sans cesse et tracer de nouveaux chemins. En définitive, on devrait se concentrer sur ce qui n’a pas fonctionné, plutôt que sur ce qui est bien fait», conclut Patrick Meyer. Le projet court jusqu’en 2023 et les résultats servi ront de base à l’élaboration de la techno logie la plus en phase avec le marché.

Recherche | Management 11 2022 Technique Agricole 53
Grâce au projet Innosuisse, un attelage autonome ou un robot muni d’un GPS sera capable de repérer les adventices et de les asperger d’eau chaude. Les acteurs de la recherche et de l’industrie Alexander Lehrmann, de Sunrise, Patrick Meyer, de Fenaco, et Thomas Anken, d’Agroscope (de g. à d.), collaborent au projet Innosuisse. L’amélioration de la production agricole passe aujourd’hui par l’innovation et des nouvelles méthodes de désherbage sont à l’étude.

Mots croisés

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Définitions

Horizontalement 1 Faucheuse étêtant les adventices 2 Rayons bronzants 3 Coordination de négation 4 Vieux pain pas encore dur 5 Transfert de messages sur Twitter 6 Dispose le linge pour qu’il sèche 7 Peuple ayant sa propre langue, réparti entre l’Inde et le Sri Lanka 8 Union de 27 Etats 9 Organes de l’audition 10 Remorque mélangeuse 11 Pièces travaillantes circulaires 12 Symbole chimique du radium 13 Important assureur américain 14 Partie du pneu assurant l’étanchéité avec la jante 15 Nota bene 16 Protégé en matière de propriété intellectuelle 17 Connaissance affectueuse 18 Besoin primaire de l’homme 19 Adventices urticantes 20 Imposera 21 L’inverse de sort 22 Situation nécessitant une réaction rapide 23 Cuve recevant l’eau pour les lavages domestiques 24 Sous-vêtement recouvrant le haut des jambes 25 Vapeur d’eau condensée au sol 26 Note de musique 27 Ce qu’il advient d’une machine en cas de pente trop forte Verticalement 28 Machine de conditionnement des balles de fourrages humides 29 Pôle urbain

Citroën des années 1980

Ressources humaines

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Lieu d’analyses

Marque de lubrifiants

Deux-roues motorisé

Prendra la tête des opérations

Construisirent un édifice en hauteur

Réceptacle des bulletins de vote

Petit animal sans patte au corps mou

Prénom désuet d’un jeune sire saint

Qui prend plaisir à faire souffrir

Bénéficiant de circulation d’air

Aux antipodes de l’ouest

Canton de Lucerne

Navigateur pour le dark web

Pronom indéfini

Crasse

Note de musique

Extrémités supérieures des arbres

Signal de détresse

Relatif au lait

Capitale transalpine

Note de musique

Incorporer du soufre au caoutchouc pour confectionner un pneu

Cube de jeu

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Grille élaborée par Matthieu Schubnel
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Plaques vertes: quelles courses autorisées et quels trajets interdits?

Selon l’usage qui en est fait, les véhicules agricoles sont à immatriculer avec des plaques vertes ou blanches. Dans ce premier épisode (1/2) «Agricole ou industriel?», Technique Agricole énumère les courses autorisées avec des plaques de contrôle vertes. Et celles qui ne sont pas permises.

Les véhicules agricoles permettent d’ef fectuer des transports à caractère agri cole (plaque de contrôle verte), mais aussi des transports à caractère dit «industriel» (plaque de contrôle blanche). Pour qu’une course ne tombe pas dans l’illégalité, de nombreuses prescriptions doivent être respectées. Dans la première partie de cette contribution «Industriel ou agri cole?», nous indiquons les trajets qui sont autorisés aux véhicules immatriculés en vert et ceux qui sont prohibés.

Courses à caractères agricoles avec plaque de contrôle verte

L’article 86 de l’ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR) définit clairement tout ce qui peut être considéré comme des trajets agricoles, soit:

• des transports de marchandises en rela tion avec les besoins d’une exploitation agricole ou forestière;

• des courses de transfert d’une place de travail à une autre ou occasionnées par l’acquisition, l’entretien du véhicule; • des transports de personnes en lien avec les besoins d’une exploitation agricole. Sont assimilées aux exploitations agri coles et forestières:

• les exploitations servant à la culture de plantes, notamment à la culture maraîchère, fruitière et viticole; les jardine ries; les exploitations d’apiculture.

Où est-ce que le bât blesse?

Dans cette rubrique «Question de lec teur», Technique Agricole traite de ques tions pratiques posées régulièrement à l’ASETA par ses membres.

Contact: tél. +41 56 462 32 00 ou courriel zs@agrartechnik.ch

Les véhicules agricoles peuvent aussi ef fectuer des courses à caractère agricole pour des tiers, même contre rémunéra tion (agro entreprises).

Les personnes et entreprises qui ne sont pas actives dans l’agriculture peuvent dé tenir des véhicules agricoles si elles les utilisent uniquement pour des courses et des travaux à caractère agricole.

L’article 87 de l’OCR définit les courses considérées comme étant pour les be soins d’une exploitation agricole, soit celles entre les différentes parties de l’ex ploitation, ferme, champs et forêts. Ces transports ne doivent pas être exécutés pour un livreur ou un acheteur qui fait commerce des marchandises transpor tées. Sont permis, entre autres exemples:

• le transport et l’évacuation de moyens d’exploitation;

• le transport de bétail en lien avec l’esti vage, les marchés ou les expositions;

• les transports pour les besoins d’une gravière faisant partie de l’exploitation agricole à titre d’entreprise accessoire.

Courses interdites avec des plaques vertes

L’article 88 de l’OCR énumère les courses considérées comme non agricoles:

• les courses non désignées à l’article 87, comme les cidreries, scieries, commerces de fourrages ou de bétail;

• les courses pour des entreprises non agricoles, par exemple collecte de lait ou d’autres produits agricoles;

• course pour un centre collecteur ou à partir d’un tel centre;

• transports de bois pour des scieries, des commerces, de céréales, de produits de mouture pour le compte de clients;

• transports obtenus par voie de soumis

sion ou qui sont en rapport avec des tâches de caractère industriel incom bant à des administrations publiques, à l’exception des cas prévus à l’article 87.

Autorisations exceptionnelles

L’article 90 prévoit les dérogations sui vantes:

• L’autorité cantonale peut autoriser l’uti lisation commerciale de véhicules agri coles, par exemple pour:

• les déplacements pour le compte de l’Etat et des communes, notamment pour la construction et l’entretien des routes, pour le ramassage des or dures ménagères, pour le transport de marchandises et pour les travaux de déneigement.

Nous aborderons dans le prochain numéro ce qu’il convient de respecter pour les courses à caractère industriel avec des véhicules agricoles.

Question de lecteur | Management 11 2022 Technique Agricole 55
Les trajets effectués avec des plaques vertes doivent obligatoirement être en lien avec l’agriculture. Photo: Heinz Röthlisberger

Une vision et plusieurs acteurs

Le projet «Agriculture climatiquement neutre dans les Grisons» vise à réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture dans le canton. Une deuxième édition de la «Conférence sur l’agriculture et le changement climatique dans les Grisons» a été organisée pour sensibiliser les esprits à cette cause.

Ruedi Hunger

La deuxième édition de la «Conférence sur l’agriculture et le changement clima tique dans les Grisons», qui s’est tenue fin octobre à Landquart, a montré qu’un seul chemin mène vers cet objectif ambitieux. Le colloque a été introduit par une table ronde dirigée par Peter Küchler, directeur du Plantahof, en présence de protago nistes du projet «Agriculture climatique ment neutre dans les Grisons». Une dis cussion passionnante s’est engagée entre le conseiller d’État Marcus Caduff, repré sentant du canton, Claudio Müller, gérant du Maschinenring Graubünden, Sibyl Hu ber, du bureau de conseil agricole Fluri & Giuliani GmbH directement impliqué par

ce thème, ainsi que les chefs d’exploita tion Urs Spescha, Séverine Curiger et Marcel Heinrich.

Sur la bonne voie

Pour les praticiens comme pour les scien tifiques, le changement climatique, dans sa dimension actuelle et avec les progrès rapides qui s’annoncent, est assurément un problème d’origine humaine. Il est donc juste et important de s’en préoccu per et de prendre des mesures efficaces pour le contrer. Selon le conseiller d’État Marcus Caduff, l’agriculture grisonne est en bonne voie. Il avance que les agricul teurs grisons jouent un rôle de précur

seurs, car, dans ce canton, aucun autre secteur n’est actuellement aussi avancé. Marcus Caduff estime que, marquée par un esprit de pionnier, l’agriculture gri sonne sera exemplaire dans son engage ment en faveur du climat.

52 exploitations pilotes

Rien ne tombe du ciel: réduire les nui sances climatiques dues à l’agriculture exige donc des efforts. Peter Küchler l’a dit: «Ce n’est pas la formulation de l’objec tif qui est compliquée, mais bien la réalisation de ‹l’agriculture climatiquement neutre›.» Elle s’avère très complexe parce qu’il faut procéder à des ajustements dans

Plate-forme | Contexte 56 Technique Agricole 11 2022
Dans le système agraire, la formation d’humus dans les sols permet de stocker du carbone. Photos: Klimabauern

presque tous les domaines de l’agriculture. C’est aussi l’une des raisons pour laquelle les 52 exploitations pilotes mettent en œuvre les mesures définies pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre d’un «laboratoire en plein air». Pour les personnes présentes, il était clair que ce sera une tâche permanente, non seulement pour les exploitations pilotes mais pour tout le monde.

Repenser l’agriculture

Durant le congrès, trois intervenants de renom ont pris la parole et donné leur point de vue sur la manière dont l’agricul ture pouvait aborder la problématique du climat.

Il s’est souvent avéré que les personnes qui changent de voie apportent des pers pectives différentes, non préétablies. C’est le cas de Benedikt Bösel, originaire de la région de Brandebourg (D). L’agri culteur, récemment élu «agriculteur de l’année 2022» en Allemagne et donc lau réat du «Ceres Award 2022», gère au jourd’hui une exploitation de 3000 hec tares dans le Brandebourg. Aujourd’hui âgé de 37 ans, il a effectué des études dans le secteur financier et oc cupé un premier poste de banquier d’af faire. Plus tard, il a repris l’exploitation fa miliale après avoir suivi un cursus en éco nomie agricole couronné par un master. Ce professionnel extérieur au sérail a dé veloppé un concept d’exploitation inno vant dans lequel la science, l’utilisation multifonctionnelle et régénérative des terres ainsi que la santé des sols sont au centre des préoccupations. Benedikt Bö sel a été très clair: «Mon exploitation n’a

d’avenir qu’avec des changements fonda mentaux.»

La durabilité est un processus d’optimisation

«L’innovation a toujours fait partie de l’agriculture», a déclaré le professeur Urs Niggli, ancien directeur du FiBL suisse (pour Forschungsinstitut für biologischen Landbau, soit Institut de recherche de l’agriculture biologique). Il plaide pour une utilisation à la fois respectueuse et productive des terres existantes. Selon lui, l’évolution des émissions dans l’agricultu re n’est pas qu’un problème lié à l’agriculture intensive. L’exploitation biolo gique ou conventionnelle ne résout pas à elle seule le problème climatique des gaz à effet de serre. «Ce qui est déterminant, c’est ce que nous produisons.» Il en ré

sulte inévitablement des conflits d’objec tifs. Selon lui, la consommation de viande est un problème majeur et il est impos sible de nourrir dix milliards d’êtres hu mains sur cette planète si les surfaces her bagères, hors surfaces cultivées, ne sont pas exploitées par des ruminants.

La protection active du climat commence par la protection des sols Le monde agricole n’en est que trop peu conscient ou il n’agit pas en conséquence. Christoph Felgentreu, membre de la com munauté d’intérêt pour un sol sain, à Re gensburg (D), a souligné que l’homme ne peut pas être en meilleure santé que le sol dans lequel pousse sa nourriture. Il a ainsi mis en évidence l’importance d’un sol sain et intact pour l’homme. L’humus, en parti culier, joue un rôle clé à cet égard. En lien avec l’augmentation des températures, le conférencier a fait remarquer qu’à partir de 22 degrés, le carbone du sol disparaît si aucune mesure n’est prise. C’est pourquoi il est crucial de garder le sol frais par une couverture végétale permanente.

Conclusion

Cette deuxième édition de la «Confé rence sur l’agriculture et le changement climatique dans les Grisons» a atteint son objectif qui consiste à encourager le dia logue entre les différents groupes cibles afin d’améliorer l’acceptation et la com préhension mutuelles. Les responsables des 52 exploitations pilotes ont constaté à quel point la thématique «Agriculture climatiquement neutre» est complexe. Il est donc d’autant plus impressionnant de voir avec quel engagement ils se lancent dans la mise en œuvre.

Afin de parvenir à réduire les émissions, les bâtiments d’élevage doivent faire l’objet d’une autre approche. Photo: Ruedi Hunger
Contexte | Plate-forme 11 2022 Technique Agricole 57
Dans le projet mené dans le canton des Grisons, les émissions d’une exploitation ont été réparties entre ses branches de production.

Une bonne hygiène à l’écurie

La base d’un élevage équestre prospère

Plus le centre équestre est propre, moins il offre de terreau aux virus, aux bactéries et aux parasites. Ainsi, les agents pathogènes ont plus de mal à se multiplier et les chevaux sont moins souvent malades.

Kärcher AG, Industriestrasse 16, 8108 Dällikon

Une hygiène rigoureuse au sein du centre équestre permet de prévenir les maladies telles que l’herpès, la gourme, l’influenza, les mycoses, la maladie de Borna, la leptospirose, la peste équine, le virus du Nil occidental et la rage. Outre le choix des bons matériels de nettoyage, il est important d’adapter les inter valles d’intervention à la situation et de définir une procédure de nettoyage appropriée.

Une hygiène planifiée et rigoureuse à l’écurie

Un nettoyage et une désinfection réguliers et rigoureux de l’écu rie et de l’ensemble des infrastructures sont essentiels pour la gestion prospère d’un centre équestre. Outre les appareils de nettoyage adaptés, des intervalles adéquats et une bonne pro cédure sont également déterminants. Ainsi, des conditions opti males sont créées pour préserver la santé des chevaux.

Nettoyage quotidien

Les boxes et les écuries à stabulation libre doivent être nettoyés chaque jour. L’opération inclut le retrait du crottin de cheval et de la litière humide à l’aide d’une fourche et d’une brouette, y compris dans les stabulations ouvertes et les pâturages. De même, il convient d’éliminer quotidiennement les résidus d’excréments et d’urine dans les allées et le manège. Pour que les germes restent à l’écart du nou veau fourrage, il est primordial de ne pas utiliser la même brouette pour évacuer le crottin et pour amener le foin.

La vérification de l’abreuvoir, de la mangeoire et des râteliers ainsi que le renouvellement de la litière font aussi partie du nettoyage quotidien. Les résidus de fourrage séchés doivent être éliminés à l’eau chaude à l’aide d’une éponge ou d’une brosse. Un aspirateur eau et poussières peut servir à enlever les grosses salissures. Pour empêcher la propagation des germes, l’abreuvoir ou la mangeoire doivent être nettoyés et désinfectés à fond si l’on y a retrouvé un animal mort.

Une fois le vieux crottin retiré du box, la litière couvrant le sol est renouvelée, peu importe qu’il s’agisse de paille, de granulés de paille, de copeaux ou de sciure de bois. Dans le cas d’un lit de crottin, l’appoint doit également être fait quotidiennement.

Nettoyage hebdomadaire

Certaines surfaces sont à traiter une fois par semaine. Cela im plique le nettoyage et la désinfection de la mangeoire, de l’abreuvoir, des accessoires de pansage et des mallettes de pan sage. De surcroît, la sellerie et les bottes doivent être nettoyées et graissées chaque semaine. Les housses, des caparaçons et des bandages sont lavés selon leur degré de saleté.

Les boxes et les allées doivent être balayés régulièrement pour éliminer la poussière. Nous préconisons d’utiliser une balayeuse aspirante au lieu d’un balai pour un travail à la fois plus rapide et plus efficace. Elle ne soulève pas la saleté, et le sol n’a pas besoin d’être humidifié.

Une balayeuse aspirante à guidage manuel est en règle générale suffisante pour les petits centres équestres. Une machine auto portée est indiquée pour des établissements plus grands. Elle ré cure plus rapidement les surfaces de grande taille. Idéalement munies d’une brosse latérale, les deux machines peuvent ainsi nettoyer les bordures en même temps. Après chaque nettoyage des boxes, il convient de contrôler qu’aucune humidité ne subsiste aux endroits rugueux et irrégu liers du sol. Les germes peuvent rapidement y proliférer le cas échéant. L’eau de nettoyage est à éliminer efficacement à l’aide d’un aspirateur eau et poussières. Toute humidité résiduelle doit ensuite sécher, ce qui peut mieux se faire avec une bonne aéra tion.

Nettoyage annuel

Pour que la procédure annuelle soit efficace, nous recomman dons de sortir tous les animaux de l’écurie. Ensuite, dans un premier temps, réaliser les tâches quotidiennes et hebdomadaires avec un aspirateur eau et poussières et une balayeuse.

Dans un deuxième temps, effectuer un nettoyage humide des boxes, des écuries à stabulation libre et des allées à l’aide d’un nettoyeur haute pression. Le personnel devrait rapidement ac complir ces travaux qui ne devraient pas être pénibles. On peut utiliser de l’eau froide ou chaude. L’eau chaude a pour avantages de décoller les saletés plus rapidement et de réduire la quantité de germes.

Avec le nettoyeur haute pression, il est essentiel de nettoyer en pro fondeur le sol bien sûr, mais aussi les séparations entre les boxes. Nous conseillons également de passer les mangeoires et les abreu voirs au jet d’eau. Le nettoyage final du sol peut être effectué avec un nettoyeur de surfaces avec lequel les projections de saletés sur les parois ou les séparations déjà propres sont limitées.

Les tapis en caoutchouc doivent aussi être nettoyés une fois par année. On les rince bien sur les deux faces au nettoyeur haute pression.

Détergents et désinfectants

Les détergents peuvent s’avérer nécessaires pour venir à bout des saletés tenaces. Il est judicieux de choisir des détergents al

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Les surfaces de grande taille comme les allées de l’écurie se nettoient bien plus rapidement et sans effort physique avec une machine autoportée. La machine doit de préférence être munie d’une brosse latérale pour traiter en même temps les bordures.

Équipement de protection

Lors du nettoyage, il est indispensable de porter des vêtements longs pour se pro téger de la poussière et de la saleté, des bottes en caoutchouc, des gants, des lu nettes ainsi que des protection respira toire et auditive (en cas d’utilisation d’un nettoyeur haute pression). Pendant la désinfection, il convient d’y ajouter une combinaison de protection intégrale imperméable avec une capuche.

Le laveur de sols est idéal pour les surfaces de grande taille. Il les nettoie en profondeur et sans éclaboussures.

calins ou moussants qui dissolvent les souillures non solubles dans l’eau ainsi que les résidus d’excréments et de fourrage contenant des protéines et des graisses. Après le nettoyage hu mide et le séchage, on désinfecte l’écurie en veillant à utiliser un produit inoffensif pour les chevaux, dans l’idéal un désinfectant biodégradable acheté chez un distributeur spécialisé.

Le désinfectant est appliqué selon les consignes du fabricant à l’aide du nettoyeur haute pression. Il convient de désinfecter le sol, les séparations entre les boxes, les mangeoires, les abreuvoirs et l’al lée, en bref, toute l’écurie jusque dans les moindres recoins. Les deux faces des tapis en caoutchouc doivent être désinfectées, à l’instar de l’ensemble des outils tels que la fourche, le balai et la brouette.

Après le temps d’action du désinfectant, les surfaces doivent être bien rincées à l’eau. Les murs crépis peuvent être chaulés au besoin puisque ce procédé a également un effet désinfectant. Les boxes doivent être complètement secs avant le retour des che vaux. L’eau de nettoyage qui se serait accumulée est éliminée par un aspirateur eau et poussières. Le séchage se fait mieux avec une aération suffisante.

Le nettoyage et la désinfection du box s’imposent entre chaque départ et chaque arrivée d’un cheval.

Nettoyage des autres locaux

Tous les autres locaux (entrepôts, sellerie, garde-manger…) et zones du centre équestre doivent également être nettoyés

La balayeuse aspirante à guidage manuel se caractérise par son efficacité de nettoyage élevée à moindre effort.

Le nettoyage humide peut être effectué au nettoyeur haute pression à eau froide ou chaude.

chaque année par une balayeuse. Dans le manège, les toiles d’araignée peuvent être éliminées rapidement et efficacement avec un aspirateur eau et poussières doté d’un tube rallonge. Un aspirateur-nettoyeur de vitres est tout indiqué pour les miroirs. On peut aussi utiliser une brosse-rouleau raccordée à un flexible ou au nettoyeur haute pression.

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Des tracteurs McCormick ont donné l’impulsion décisive

La création puis la prospérité de l’agro-entreprise de Felix Eberhard Traktoren und Landmaschinenbetrieb, à Hombrechtikon (ZH), sont inscrites dans les tracteurs utilisés au fil des ans. Son premier McCormick, un «MTX 110» est arrivé en 2004.

«Lors du lancement de l’agro-entreprise, à partir du 1er sptembre 1994, j’ai commen cé avec des tracteurs IHC, des Internatio nal Harvester Company donc, la compa gnie à l’époque propriétaire de la marque McCormick», explique Felix Eberhard. «Ensuite, nous avons utilisé des tracteurs Case IH, à savoir les modèles ‹423›, ‹885 X›, ‹1056› et un ‹4230›», ajoute ce méca nicien en machines agricoles né en 1970. Avec la fusion d’IHC et de Case Corpora tion qui a conduit à la création de Case IH, la marque McCormick a disparu au fond d’un tiroir en 1973. Plus tard, pour des rai sons relevant du droit des cartels, lorsque Case IH a rejoint New Holland, le groupe a dû se séparer de l’usine anglaise de Don caster et de la marque McCormick. En 2000, le groupe italien Argo a acheté

cette usine et les droits sur la marque Mc Cormick (voir encadré). C’est ainsi que les tracteurs McCormick ont aussi fait leur apparition sur l’exploitation Eberhard à Hombrechtikon.

Un «MTX 110», premier McCormick En 2004, Felix Eberhard a aquis un Mc Cormick «MTX 110» de 2002 avec un millier d’heures de service. «Je voulais proposer du semis combiné avec un se moir à maïs Monosem 4-rangs. Je trou vais le ‹MTX 110› adapté, avec ses 118 chevaux fournis par un Perkins 6-cy lindres, ses 6,8 tonnes de poids à vide et son relevage avant; je l’ai équipé de freins pneumatiques et d’un branche ment ABS/EBS, chose que je conseille pour tous les tracteurs lourds avec re

morque», remarque ce spécialiste en ma chinisme. Depuis lors, ce McCormick a effectué plus de 7000 heures de service. Il est aussi engagé pour botteler, dans les grandes cultures et pour les labours hors raie. «Le modèle ‹MTX 110› est extrême ment fiable, son moteur exceptionnelle ment robuste et vif. Je n’ai jamais eu à effectuer de grosses réparations, à l’ex ception du remplacement du turbocom presseur»: telles sont les qualités du Mc Cormick que Felix Eberhard apprécie.

Bien des points positifs, deux négatifs

Sa cabine est spacieuse, la visibilité pano ramique est fantastique, la puissance du relevage est énorme et la tenue de route, surtout sur la chaussée, est bonne grâce à la suspension indépendante de chaque

Passion | Youngtimer 60 Technique Agricole 11 2022
Pressage-enrubannage avec la Pöttinger «Impress 125FC PRO» attelée au McCormick «MTX 110»; une des prestations les plus fréquentes que fournit Felix Eberhard, de Hombrechtikon. Photo: Romy Widmer

roue. Cependant, Felix Eberhard men tionne deux points négatifs. Le premier est la rudesse de la transmission. Il s’agit d’une boîte semi-powershift à quatre rap ports synchronisés et quatre rapports commutables sous charge à commande électrohydraulique, soit 16 vitesses avec rampantes à commande mécanique. Le changement de groupe s’effectue en ap puyant sur un bouton. C’est justement ce changement de groupe qui se fait remar quer par un bruyant à-coup. «Ce bruit de la transmission est bien audible. Cepen dant, je n’ai jamais eu de problèmes avec cette boîte de vitesses, ni avec le change ment de rapport», ajoute l’exploitant. Deuxième point négatif, la charge admis sible sur l’essieu arrière qui, avec ses 7,2 tonnes, ne suffit pas pour le semoir combiné. Je n’ai donc pas eu d’autre choix que d’acheter le ‹grand frère› du ‹MTX›, un ‹XTX 165› avec une charge admissible plus importante à l’arrière», explique Felix Eberhard.

L’atelier est le pilier principal Comme le souligne notre hôte, l’atelier est le pilier principal de la maison: «L’ate lier repris de mon père, intégrant la vente, la location et les opérations de mainte nance et d’entretien, est le centre d’activi tés de l’entreprise; il possède un outillage moderne et des systèmes de diagnostic performants pour les machines agri coles.» Il est concessionnaire pour les tracteurs McCormick ainsi que pour les machines Pöttinger, New Holland, Re form, Gruber, Giant, Göweil, Hochdorfer, entre autres. «Bien que nous soyons dis tributeurs agréés de différents fabricants, nous réparons aussi des tracteurs, des machines agricoles et de chantier d’autres marques», ajoute-t-il. La plupart des em ployés fixes sont mécaniciens en ma chines agricoles et machinistes; l’effectif compte toujours deux à trois apprentis. Romy, la partenaire de Felix, est respon sable de l’administration et «la bonne fée de la maison».

Enfin, Felix Eberhard Traktoren und Land maschinenbetrieb, propose aussi des tra vaux de génie civil. Elle possède des pelles mécaniques de 1,7, 5 et 8 tonnes, pour exécuter des opérations de terrassement et de démolition, de décapage et de dé broussaillage de chemins vicinaux et fo restiers, le nivellement de routes et des prestations de service hivernal. Avec la communauté d’exploitation de son em ployé à temps partiel, il garde contact avec l’agriculture.

La gamme McCormick «MTX»

Le groupe Argo a repris en 2001 la gamme «MTX» avec le nom de marque McCormick et l’usine anglaise de Doncaster. Initiale ment, ces tracteurs étaient équipés de moteurs Perkins, plus tard de moteurs Fiat-Power-Train (FPT). En 2007, l’usine de Doncaster a fermé ses portes et la produc tion a été transférée en Italie. Le McCormick «MTX 110» appartient au milieu de gamme des tracteurs à traction intégrale. Sa produc tion a cessé en 2004.

La marque McCormick a été créée en 1856 par l’entreprise McCormick Harvesting Machine Company qui fut, par la suite,

reprise par la société International Harves ter; cette dernière conserva l’usage de la marque.

En 2000, le groupe italien Argo a racheté l’usine ainsi que les droits de la marque McCormick. Cet achat incluait l’usine de Doncaster, où se poursuivit la construction des tracteurs: «C», «CX» et «MXC», ainsi que les gammes «MX Maxxum» et, sur la base du modèle de la gamme Case IH «Maxxum MX», la gamme McCormick «MTX». Si cabine et transmission restèrent identiques, le constructeur fit désormais appel à Perkins pour la motorisation.

Felix Eberhard, agro-entrepreneur, concessionnaire et agriculteur. Photo: Dominik Senn Semis combiné au semoir mécanique porté Pöttinger «Vitasem 302 A», complété par un passage préalable au rouleau packer frontal. Photo: Romy Widmer
Youngtimer | Passion 11 2022 Technique Agricole 61

L’ASETA tient le cap

L’ASETA se porte bien. Voici ce qui ressort de la conférence des cadres à la Trotte de Villigen (AG).

Dans son discours d’ouverture à la confé rence des cadres, Werner Salzmann, pré sident de l’ASETA, a attiré l’attention sur les défis politiques actuels de l’agriculture. Il a évoqué les conséquences de la guerre en Ukraine, la situation alimentaire globale et l’augmentation du prix des denrées.

Les finances de l’ASETA sont saines, comme le montrent les premières estima tions des comptes 2022. L’effectif des membres accuse encore un recul, mais moins fort qu’en 2021. L’association s’ef force de l’enrayer en mettant en place différentes mesures et actions. Le cours

«G40» remporte toujours un franc suc cès. L’ASETA n’organise plus elle même les cours de soudure. Principal change ment de personnel au sein du secrétariat, Corinne Wölfli, de Riniken, est désormais responsable de la comptabilité.

Circulation routière

Le directeur Roman Engeler a dressé l’état des lieux des changements de législation relatifs aux machines agricoles. Il a évo qué les questions des amendes et de la prise en compte des dimensions des véhi cules lors de la construction de routes. Il s’est arrêté plus longuement sur le sujet

«Freins». Le régime transitoire prendra fin le 31 décembre 2025. «Cela signifie que les trains routiers composés d’une re morque pourvue de freins hydrauliques à deux conduites (H2L) et d’un tracteur équipé d’un système hydraulique à une conduite (H1L) ne seront plus admis à par tir de cette date», a expliqué Roman En geler. L’entrée en vigueur de «l’obliga tion des pendillards» dès le 1er janvier suscite encore des incertitudes. On ne

connaît toujours pas exactement les cri tères que doivent remplir les systèmes d’épandage, récents en particulier, pour être conformes aux directives de l’ordon nance sur la protection de l’air.

Le vice directeur Aldo Rui a déclaré que la réglementation en vigueur selon les pres tations écologiques requises s’étendait désormais à tous les pulvérisateurs de grandes cultures.

Assemblée des délégués 2023 à Ein siedeln et centenaire en 2024

Pascal Furer, président de la section argo vienne, a rendu compte des préparatifs du centenaire de l’ASETA, en 2024, qui vont bon train. L’assemblée des délégués de cette année là aura lieu à Wildegg (AG).

L’éventualité d’un changement de logo et d’appellation de l’association a provoqué un débat animé. Un vote consultatif a in diqué que les cadres souhaitaient rempla cer l’acronyme ASETA (ou SVLT en alle mand, jugé «épouvantable» par l’un d’entre eux), par un nom plus bref.

L’assemblée des délégués prévue à Einsie deln et annulée deux fois aura lieu en 2023, les 14 et 15 avril. Armin Brun, pré sident de la section Schwyz Uri, espère que la troisième fois sera la bonne!

L’ASETA tient un stand à l’Agrama, à Berne, du 24 au 28 novembre 2022. Elle le fera aussi au salon Tier&Technik, à Saint Gall, en février prochain. Le salon Swiss Expo, à Genève, a été annulé.

62 Technique Agricole 11 2022 ASETA | Assemblées
Werner Salzmann, à la fois président de l’ASETA et conseiller aux Etats, a dirigé la conférence des cadres. Photo: Heinz Röthlisberger La conférence des cadres a lieu à la Trotte (pressoir) de Villigen pour la deuxième fois.

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GL Permis de catégorie G

En hiver 2023, la section glaronaise de l’Association suisse pour l’équipe ment technique de l’agriculture (ASETA) proposera à nouveau des cours de formation en vue de l’obtention du permis de catégorie G (qui permet aussi de conduire des cyclomoteurs), suivis des examens théoriques or ganisés par l’office cantonal de la circulation routière. Les jeunes gens qui auront 14 ans en 2023 (nés en 2009 ou auparavant) peuvent les suivre. Les participants plus jeunes ne seront pas admis. Si les inscriptions sont assez nombreuses, les cours seront organisés à Schwanden. Prix: CHF 70.– (documents de théorie et clé USB didactique inclus) pour les membres de la section glaronaise (CHF 95.– pour les non-membres), encaissé le premier jour de cours par le responsable. Les frais de dossier, d’examens et de permis (non compris dans le prix du cours) s’élevant res pectivement à CHF 30.–, CHF 30.– et à CHF 65.– sont facturés par l’of fice cantonal de la circulation routière.

Renseignements et inscription: demander les formulaires blancs à Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40, hanspopp@ bluewin.ch). S’inscrire et les envoyer dûment remplis jusqu’au 10 janvier à l’adresse Stras senverkehrsamt Glarus, Mühlestr. 17, 8762 Schwanden.

Cours 1 (groupe nord)

Schwanden StVA 14.01.2023 de 8 h 15 à 12 h 00 Schwanden StVA 11.02.2023 de 8 h 15 à 12 h 00 Schwanden StVA 11.03.2023 de 13 h 30 à 17 h 15

Cours 1 (groupe sud)

Schwanden StVA 14.01.2023 de 13 h 30 à 17 h 15 Schwanden StVA 11.02.2023 de 13 h 30 à 17 h 15

Schwanden StVA 11.03.2023 de 8 h 15 à 12 h 00

LU Offre de cours actuels

E xamen théorique de cyclomoteur ou de tracteur: les cours de pré paration à l’examen théorique des permis de conduire de cyclomoteur ou de tracteur ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plateforme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie): CHF 70.–pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres.

Dates des prochains cours: Mercredi 14 décembre, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30; Mercredi 25 janvier, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30.

Cours G40 organisé par l’ASETA sur les de Hohenrain, Willisau, Schüpfheim et Sursee (site www.agrartechnik.ch: Fahrkurs-G40)

Examen théorique de scooter ou de voiture: préparation en ligne pour CHF 24.–

Cours de base de scooter ou de moto: à Büron et à Sursee. Prix du cours en trois parties: CHF 450.– pour les membres et CHF 480.– pour les non-membres. Les prochains cours auront lieu en avril 2023 et sont en cours de planification. Ils seront publiés sur le site www.lvlt.ch. Cours de théorie sur le trafic routier: à Sursee. Prix: CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Les prochains cours au ront lieu en mai 2023. Ils seront publiés sur le site www.lvlt.ch et n’au ront lieu que si le nombre de participants est suffisant.

Informations et inscription: (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours): auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.

Assemblée générale de la section et du cercle de machines L’assemblée générale aura lieu le mardi 6 décembre, à 9 h 30, au Res taurant Brauerei, à Sursee. Nous nous réjouissons de vous revoir et es pérons un retour à la normale sa forme habituelle. Tous les membres de la section et du cercle de machines de Lucerne (VLT/MR) sont cordiale ment invités. L’invitation écrite vous parviendra ultérieurement.

TGCours théoriques 2022 pour les permis M/G

Les formulaires d’inscription à l’examen théorique en vue des permis de cyclomoteur de catégorie M et de tracteur de catégorie G (jusqu’à 30 km/h) peuvent être obtenus auprès de n’importe quel poste de police. On peut aussi se les procurer à l’Office de la circulation routière à Frauen feld, Amriswil ou à Kreuzlingen, lieux de l’examen (qui peuvent être pas sés au plus tôt un mois avant le quatorzième anniversaire). Les cours durent deux demi-journées, afin de préparer les jeunes conducteurs de manière optimale à cet examen. Ils ont lieu le samedi matin. Prix: CHF 70.– pour les enfants de membres de la section thurgovienne et CHF 90.– pour les non-membres, CD didactique et questions offi cielles d’examens inclus. Les taxes d’examen de l’Office de la circulation routière seront facturées séparément. Inscription: VTL\Landtechnik, info@tvlt.ch, Markus Koller, Weierhof strasse 9, 9542 Münchwilen.

SG AR AI GL

Formation sur les transports d’animaux

14 décembre, 24 janvier et 15 février, de 8 h 00 à 16 h 30 Ecole professionnelle de Ziegelbrücke

La formation non reconnue OACP doit impérativement avoir été sui vie (et est à renouveler tous les trois ans) dès que l’on effectue un trans port de bétail pour des tiers pour satisfaire la loi fédérale sur la protec tion des animaux. Elle est valable avec des véhicules d’un poids total in férieur à 3,5 tonnes. Elle s’adresse aux personnes au bénéfice d’une formation spécifique indépendante d’une formation professionnelle. L’attestation de cette formation est nécessaire pour effectuer des trans ports d’animaux avec une Jeep tractant une remorque ou des véhicules de livraison. Un permis de conduire de catégorie B ou BE est requis.

Prix: CHF 270.– (attestation et repas de midi inclus) pour les membres de la VLT-SG et CHF 300.– pour les non-membres.

La formation reconnue OACP est nécessaire pour effectuer des trans ports d’animaux avec un camion. Un permis de conduire de catégorie C ou CE est requis.

Prix: CHF 360.– (attestation et repas de midi inclus) pour les membres de la VLT-SG et CHF 390.– pour les non-membres.

Les cours n’ont lieu que si le nombre d’inscriptions est suffisant. Si l’un d’entre eux devait être annulé, les participants seraient répartis dans d’autres cours. S’ils rencontrent un succès dépassant les prévisions, d’autres dates seront ajoutées. Chaque participant recevra la liste des personnes qui suivent le cours, accompagnée de la facture au moins une semaine avant le début du cours. En cas d’annulation après la réception de la confirmation, entre sept et un jours avant le début du cours, des frais de dossier de CHF 100.– seront perçus. En cas d’absence non justi fiée, le montant total du cours sera facturé. Seules les annulations parve nues à la VLTSG par écrit seront prises en compte.

Inscription: préciser s’il s’agit d’une formation reconnue OACP ou non, et indiquer le n° de la «FAK» à 12 positions, auprès de la VLT-SG, Eliane Müller, Riethof 1, 9478 Azmoos, info@vlt-sg.ch, 081 783 11 84; consul ter le site www.vlt-sg.ch pour de plus amples informations.

ASETA | Sections 64 Technique Agricole 11 2022
N° Lieu Cours M/G Cours M/G De 8 h 30 à 11 h 30 De 8 h 30 à 11 h 30 7 Friltschen Samedi 19.11.2022 Samedi 03.12.2022

Cours et examens théoriques de permis de

tracteur 2022

Dans les cantons de Saint-Gall et d’Appenzell, l’examen en vue de l’ob tention du permis de conduire des véhicules agricoles peut être passé au plus tôt, respectivement un mois et trois mois avant le 14 e anniversaire, tandis que tous les natifs de l’année 2008 (ou des années précédentes) peuvent s’y présenter dans le canton de Glaris. Prix: CHF 70.– pour les membres; CHF 95.– pour les non-membres, CD didactique avec des questions d’examen et des fiches de travail inclus. Renseignements et inscription: auprès de Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40 ou hanspopp@bluewin.ch

Responsable du cours: Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach

Lieu 1er jour 2e jour + examen Après-midi Après-midi

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 23.11. 2022

Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 21.12.2022

Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 10.12.2022 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 18.01.2023

ZG

Cours de base sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques

Lundi 9 et mardi 10 janvier 2023

La section zougoise de l’ASETA propose un cours de deux jours sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques, avec alternance de théorie et d’exercices pratiques. Un maniement sûr de ces engins y est enseigné selon les directives de la Suva. Objectifs: certificat Suva pour ces deux machines, maîtrise des chariots élévateurs à contrepoids et té lescopiques (R1, R4, S2), un jour pouvant être comptabilisé pour la for mation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). Condi tions: être âgé au minimum de 18 ans (dérogations dans certains cas seulement selon l’ordonnance 5 relative à la loi sur le travail, article 4, ali néa 4 et bénéficier d’une expérience pratique des machines.

Prix: CHF 750.– pour les membres de la section zougoise et CHF 790.–pour les non-membres, dossier de cours et repas inclus.

Inscription: Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

ZH

Les installations électriques à basse tension sont soumises à un contrôle lors de la transformation ou de la construction d’un bâtiment. Un contrôle des installations doit en outre être effectué à intervalles régu liers: tous les dix ans dans les étables et les granges ainsi que tous les vingt ans dans les bâtiments d’habitations. Vous pouvez choisir vousmême l’organe de contrôle. C’est pourquoi la section zurichoise de l’ASETA a élaboré conjointement avec la société IBG une offre très inté ressante pour ses membres.

Renseignements et inscription: www.strickhof.ch

Cours préparatoires au permis de tracteur

La section ASETA Zurich propose des cours de préparation à l’examen théorique en vue de l’obtention du permis de catégorie G (tracteurs jusqu’à 30 km/h). Ces cours peuvent être suivis quatre à six mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours de secourisme et de sensibilisa tion au trafic routier ne sont pas encore nécessaires dans cette catégorie). Prix: CHF 80.– pour les membres, CHF 110.– pour les non-membres. Le dossier de cours et le repas de midi sont compris dans le prix. Le cours se déroule au Strickhof, Eschikon 21, à Lindau.

Inscription : SVLT Zürich, Eschikon 21, 8315 Lindau, 058 105 99 52.

www.agrartechnik.ch

Formation pour le permis F/G

Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire, sur la voie publique, des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

AG

Contact: Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme)

BL, BS

Contact: Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch

BE Contact: Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch

FR

Contact: AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49

GR

Contact: Gianni Largiadèr, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch

NE

Contact: Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch

GL

Contact: Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch

SH

Contact: VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch

SO

Contact: Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch

SZ, UR

Contact: Floriana Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch

TG

Contact: VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen

VD

Lieu de cours: Oulens-sous-Échallens

Contact: ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch

ZG

Contact: Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

ZH

Lieu de cours: Strickhof, Lindau. Contact: SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

Sections | ASETA 11 2022 Technique Agricole 65
Contrôle des installations électriques, offre avantageuse pour les membres de l’ASETA

La confiance dans la vie

Christin Rütsche était très émue lorsqu’elle a été nommée «Rookie 2022» par le jury des vins GaultMillau. Cette dis tinction récompense les cinq meilleurs jeunes vigneronnes et vignerons de Suisse. Christin Rütsche était en proie à des sentiments contradictoires, à la fois ravie de cet insigne ho norifique et affligée par la mauvaise récolte de 2021 qui a donné du fil à retordre à bien des viticulteurs. «Je me suis sentie très vulnérable face à la nature. Cela m’a permis de mieux comprendre ce qui se passe dans de nombreuses ré gions de la planète. Mais tout autant que les peurs et la perte, l’optimisme et la confiance dans la vie sont les bases de l’existence, que ce soit dans la vigne ou dans les régions du monde sévèrement touchées», confie-t-elle.

Le titre de «jeune vigneronne» est bien sûr réducteur. Chris tin Rütsche maîtrise le grand art du pressurage et a accumu lé les expériences. Elle a grandi à Bichelsee, dans «la Thurgo vie des pommiers et de la forêt», et y a appris le métier de droguiste dans une droguerie de campagne qui proposait, à côté des assortiments de sauges, de poudres et de potions diverses, un rayon de vins. Mais le vin n’est-il pas un remède? Cela a incité la jeune femme à s’initier à la production viti cole, d’abord en accomplissant un stage au Domaine Mon timbert, à Chardonne (VD), en Lavaux, chez le vigneron Maurice Dentan. Elle a poursuivi sa formation à la Haute école de viticulture et d’œnologie de Changins, à Nyon (VD). Christin Rütsche a travaillé ensuite en qualité de maître de chai pour la société Obrist à Vevey (VD), dans une cave à Malborough, en Nouvelle-Zélande, et à la Tenuta Vallocaia, domaine de Rudi Bindella sis en Toscane, à Montepulciano. En 2018, après huit ans et demi à ce poste, elle est revenue à Chardonne où elle gère désormais le Domaine Montimbert de 1,75 hectare. Tout se fait à la main: seul un court mono rail des années 1980 assure le transport des caisses.

«Mon investissement de départ a consisté à travailler une année dans les vignes et à la cave, explique Christin Rütsche. La valeur ajoutée, pour assurer ma subsistance, est de pro céder moi-même à la vinification. Si je devais vendre les rai sins, je ne pourrais pas vivre de cette activité.» Elle produit trois vins blancs, deux rouges et un rosé en culture biolo gique (chasselas, sauvignon blanc, chardonnay, gamay, ga ranoir, gamaret, diolinoir, pinot gris, pinot noir et galotta). Elle n’y a encore appliqué aucun herbicide. «Je suis persua dée que la vitalité du sol est essentielle pour la santé de la vigne, et qu’elle s’exprime dans la qualité des vins qui en ré sultent», affirme-t-elle. Elle remplace les ceps morts mais ra jeunit rarement la vigne à grande échelle. Grâce au soutien de sa famille de Suisse orientale et à son vaste réseau de contacts (qui s’étend jusqu’en Italie), elle écoule facilement sa production de quelque dix mille bouteilles par an.

Propos recueillis par Dominik Senn

ASETA | Portrait 66 Technique Agricole 11 2022

Les cours proposés par l’ASETA

Cours de conduite «G40»

Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite «G40» est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des cours agricoles. Le cours de conduite «G40» de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit sur le permis de conduire.

Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formu laires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

Formation continue OACP

Lieu: Riniken (AG)

Formation obligatoire pour conducteurs de poids lourds.

Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).

Cours de conduite

Cours de pilotage de drones

Inscription: vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours sur les sites internet www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch.

Cours de soudure

Lieu: centre de formation d’Aarberg (BE)

Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux pratiquants confirmés souhaitant actualiser et approfondir leur savoir-faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels.

Inscription: l’ASETA n’organise plus ces cours elle-même et invite les personnes intéressées à consulter le programme de cours d’AM Suisse sur le site internet www.amsuisse.ch.

Cours agriLIFT

Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508.

Conduite économique de véhicules agricoles. Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch.

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur les sites www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: +41 56 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch

Impressum

Inscription: sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formu laires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…). 84 e année www.agrartechnik.ch

Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA)

Werner Salzmann, président et conseiller aux Etats Dr Roman Engeler, directeur

Rédaction

Tél.: +41 56 462 32 00

Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger: heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch

Matthieu Schubnel: matthieu.schubnel@agrartechnik.ch

Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch

Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch

Abonnements et changements d’adresse

Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél.: +41 56 462 32 00, fax +41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication

Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél.: +41 79 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch

Annonces

Alex Reimann Vente d’annonces Tél.: +41 79 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch

Tarif des annonces

Tarif valable: 2022 Rabais pour une parution simultanée dans Schweizer Landtechnik

Production et expédition

AVD GOLDACH AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG)

Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement

Suisse: CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Etranger: CHF 135.– (TVA exclue)

ISSN 1023-1552

Prochain numéro

Thème principal: «Les énergies de la ferme»

Ces dernières années, la production agricole d’énergie à partir de sources renouvelables s’est constamment accrue. Pourtant son potentiel reste largement sous-exploité.

L’édition 12/202 2 paraîtra le 15 décembre 2022 Clôture de la rédaction et des annonces: le 2 décembre 2022

Cours | ASETA 11 2022 Technique Agricole 67

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NOUVEAU

Articles inside

Les cours et l’impressum

2min
pages 67-68

Christin Rütsche, du Domaine Montimbert, à Chardonne (VD)

2min
page 66

Communications des sections

9min
pages 64-65

Conférence des cadres: l’ASETA tient le cap

2min
pages 62-63

Le McCormick «MTX 110» de Felix Eberhard

4min
pages 60-61

Une conférence sur le climat aux Grisons

11min
pages 56-59

Plaque de contrôle verte qu’est-ce qui est permis?

3min
page 55

Attention à l’ordonnance pénale

12min
pages 48-51

La plus-value du numérique

3min
pages 52-53

Les tracteurs modernes

5min
pages 40-41

La rampe à patins Bomech «UP»

5min
pages 42-43

Remorque à fond poussant de Reisch

3min
pages 44-45

Vers les actionneurs électriques

8min
pages 36-39

Un nouvel état d’esprit chez BCS

4min
pages 46-47

Agrama: à voir sur les stands

9min
pages 32-35

Nouveaux standards de Väderstad

6min
pages 12-13

Les grandes orientations

8min
pages 22-27

Swiss Innovation Award: les nominés

7min
pages 18-21

Tractor of the Year: le Fendt «728 Vario Gen 7»

2min
pages 14-15

L’ASETA à l’Agrama

4min
page 17

Deutz-Fahr: «Série 6.4» avec la boîte «RVshift»

3min
pages 10-11

Foires et salons en mutation

6min
pages 8-9

En bref

10min
pages 4-7
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