Technique Agricole 10/2023

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Octobre 2023

Allez voter le 22 octobre! Renforcez l’agriculture!

VITICULTURE ET ARBORICULTURE Entretenir et soigner le sol des vignobles La haute valeur ajoutée des cultures spéciales Aire publique ou privée? L’Agritechnica approche à grands pas


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Octobre 2023 | Editorial • Sommaire

Actualité 4

Editorial

En bref Focus

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Les défis du transport de betteraves

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Marché 12 15 16 18 20 22 24

Jürg Guggisberg évoque les perspectives de la plate-forme de smart farming «Barto» Stihl veut faire avancer les outils à batterie Pöttinger: nouveautés pour les grandes cultures Väderstad se lance dans le désherbage mécanique Le tracteur hybride de Steyr Amazone: la «Catros» et le «Cenio» en version 4 mètres repliable Valtra renouvelle sa série «S»

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Thème principal: viticulture et arboriculture 26 30 36 38 42 46

Des cultures spéciales à haute valeur ajoutée Les avantages du tracteur à voie étroite Echelle, plate-forme élévatrice ou machine de récolte Entretien du sol des vignobles Quand faut-il irriguer la vigne? Les machines à vendanger Impression

48 50

Un «Sitera» hautement compact Fendt: renaissance de la gamme «600» Management

54 56

Aire publique ou privée, où faut-il des plaques? Tarifs de machines plus élevés

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Plate-forme 58 62

Les médaillés d’or et d’argent de l’Agritechnica Les pneus pour les châssis du futur Passion

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Les Massey Ferguson et le «6140» de Christoph Müller ASETA

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Voyage de lecteurs en Afrique du Sud Jeu-concours de mots croisés Cours «Construire son propre système de guidage» Communication des sections Gregory Bubloz: ambitieux

Couverture: Les tracteurs à voie étroite ne cèdent en rien à «leurs grands frères», sauf leur taille. Le confort de leur cabine s’est constamment amélioré ces dernières années. Photo: Case IH

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Roman Engeler

A la fin septembre, les organisateurs de l’Agritechnica ont mis sur pied une conférence de presse anticipée suivie d’une bourse d’informations. A cette occasion, des exposants purent fournir aux représentantes et représentants des médias des informations de première main sur leurs nouveautés et matériels qu’ils exposeront. Les médaillés du concours d’innovation ont aussi été dévoilés à cette occasion (voir page 58). L’agriculture intelligente et de précision – «smart and precision farming» en bon franglais – demeure un sujet récurrent, au moins chez les exposants. «Une agriculture intelligente n’est possible qu’avec un niveau élevé de numérisation», ont déclaré de nombreux constructeurs. Une décennie de numérisation va débuter, soit un bond en avant vers des processus sans faille et vers l’automatisation des machines mobiles, le tout dans une perspective de durabilité. Pour ce faire, la technique agricole, et avec elle l’agriculture, doivent trouver une voie afin d’intégrer dans leurs processus ces technologies déjà employées dans d’autres branches. A cette offensive des constructeurs répond un certain désintérêt des agriculteurs, qui semblent se lasser du sujet. C’est en tout cas ce que dit une enquête auprès de 2300 agriculteurs en Europe: bien des connaissances venant de la recherche n’ont jusqu’à présent pas trouvé d’applications réellement utilisables. L’ASETA s’est donné pour objectif de créer de nouvelles offres de cours dans ce domaine de la numérisation afin de combler ce manque. Le module «Construire son propre système de guidage» est à nouveau proposé cette année (voir page 71) et d’autres offres sont en train d’être planifiées. L’édition n° 11 paraîtra le 16 novembre 2023.

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Actualité

En bref Naïo Technologies est le premier con­struc­ teur de robots agricoles à appliquer cinq ans de garantie à l’ensemble de sa flotte. Neuf concessionnaires Deutz-Fahr de Suisse romande se sont associés au sein d’Agri Romandie SA en vue de préparer leur avenir. Manitou a inauguré en Inde un nouveau centre logistique pour pièces de rechanges et souligne ainsi ses ambitions de pour­ suivre sa croissance dans la zone asiatique. Kubota livre désormais tous les tracteurs de la série «M» avec une garantie d’usine exclusive de cinq ans.

Barre anti-encastrement hydraulique relevable La barre anti-encastrement arrière est, dans la pratique, souvent gênante pour l’agriculteur. Dans la culture maraîchère, par exemple, où les pommes de terre sont souvent déchargées sur des tapis de transbordement ou dans des tré­ mies, un porte-à-faux arrière le plus grand et le plus haut possible est néces­ saire, dépassant dans la zone de récep­ tion. Même lors de l’approche des tas, une barre anti-encastrement classique est souvent gênante. Krampe a donc

développé une barre anti-encastrement hydraulique relevable intégralement, qui disparaît presque complètement sous le véhicule. La cinématique latérale permet un contrôle hydraulique pour une utili­ sation aisée depuis la cabine du trac­ teur. Le conducteur n’a plus besoin de descendre avec cette solution technique et peut relever la barre anti-encastre­ ment depuis la cabine. Cela soulage le conducteur et aide à prévenir les acci­ dents.

L’entreprise bavaroise Tadus développe un tracteur de 100 kW entraîné électrique­ ment, qui devrait arriver sur le marché à compter de 2025. Depuis le 1er octobre 2023, Claas autorise l’alimentation de toutes ses machines agricoles respectant la dernière norme antipollution avec de l’huile végétale hydrogénée (HVO). Le premier remplis­ sage dans les usines de Harsewinkel et du Mans est désormais opéré avec ce carburant biologique durable. Agco et Trimble ont signé un accord, selon lequel Agco va reprendre 85 % des parts du spécialiste du guidage GPS pour 2 milliards de dollars US. Bomech, le spécialiste néerlandais de l’épandage du lisier, lance sur le marché un nouveau patin à lisier, une rampe d’épandage de 36 m et un système de contrôle de sections pour la répartition du lisier. Dans le cadre du projet «TUMtrac», une équipe de recherche de l’université de Munich a développé une plate-forme d’ex­ périmentation pour tracteurs entraînés électriquement. Cedric Lang (entreprise formatrice Wald­ vogel Agro-Tech GmbH, Lohn SH) remporte les SwissSkills 2023 devant Lauro Simoni (entreprise formatrice Probst Maveg SA, Osogna TI) et Mario Hugi (entreprise forma­ trice Kuhn Schweiz AG, Lommis TG) et a été sacré champion suisse des mécaniciens en machines agricoles. Avec le modèle «Pantera 7004», Amazone propose un produit supplémentaire dans le segment des automoteurs de pulvérisation. Oxbo lance un nouvel andaineur à tapis d’une largeur de travail de 12,5 m, basé sur la technologie «Respiro» de Reiter.

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Petit tracteur Stihl Pour porter les capacités de production à leur maximum lors de la période d’aprèsguerre, Stihl a construit et produit de 1949 à 1963 un petit tracteur du nom de «Allzweck-Schlepper» (traduisible par tracteur polyvalent) à moteur diesel deux

temps monocylindre refroidi par air, pour la traction et l’entraînement de machines agricoles. L’exemplaire de type «140» fi­ gurant ici a vu le jour durant l’année 1949, pèse 750 kg et délivre une puis­ sance de 14 ch à 2000 tr/min.


Actualité

Davantage de puissance et de capacité Le nouveau «TruckLine» de Siloking affiche des performances élevées. La plus grande configuration avec une capacité de 20 m3 est ainsi le nouveau modèle de base de la gamme, qui devrait appliquer de façon impressionnante le slogan «alimenter simplement et de façon intelligente». «Les nouveaux modèles sont conçus pour des exploitations et élevages de plus grande taille, dans lequels la distribution des rations devrait être électrique et sans gaz d’échappement.» Des batteries à cellules au lithium-phosphate sont utilisées. Elles présentent une sécurité élevée contre les explosions et le risque d’incendie. Grâce à leur tension de 96 volts, elles devraient mélanger de façon satisfaisante. Une charge de batterie devrait suffire pour deux à quatre mélanges. A l’exception du modèle monovis le plus petit «eTruck 2012-12» de 12 m3 de capacité, les nouvelles machines disposent de deux vis de mélange, entraînées chacune par leur propre moteur de 80 kW. Ainsi, les balles rondes seraient aussi démêlées parfaitement pour en garantir un mélange homogène.

De nouvelles fonctionnalités pour l’«ARA» Le pulvérisateur de précision «ARA» d’Ecorobotix est en fonction depuis 2021. En Suisse, cet appareil est le plus souvent utilisé dans les prairies, où chardons et rumex sont combattus de façon ciblée avec une procédure standard. Les producteurs de légumes exploitent aussi de plus en plus les avantages des applications ciblées de produits phytosanitaires. Un logiciel supplémentaire spécifique à la production de légumes avec de nouvelles fonctions est désormais disponible, qui rend l’utilisation de la machine encore plus polyvalente: 1. Différenciation entre mauvaises herbes à feuilles larges et graminées: Avec ce mode, les herbicides peuvent être diffusés de façon encore plus ciblée et les quantités appliquées encore davantage réduites. 2. Un algorithme révolutionnaire améliore la reconnaissance des rangs de culture, et facilite la pulvérisation précise sur le rang ou l’interrang. Ceci autorise l’utilisation du pulvérisateur de précision sur les cultures pour lesquelles il n’existe pas encore d’algorithme spécifique. 3. Adaptation de la zone de sécurité autour de la plante cultivée. Cette nouveauté assure un dosage conséquent d’herbicide sans toutefois altérer la plante cultivée. 4. Le mode d’application «pulvérisation sauf culture» rend possible l’application tardive d’herbicides de pré-levée et peut être combinée avec la nouvelle fonctionnalité des «zones de sécurité ajustables» décrite ci-dessus.

Agenda Journées de vente Same Deutz-Fahr, 14-15 octobre 2023, SDF Schweiz, 9536 Schwarzenbach (SG); 21-22 octobre 2023: Framix rabotage SA, 3280 Morat (FR); 28-29 octobre 2023: Centre Liebegg, 5722 Gränichen (AG) 75 ans de tracteurs Lindner, 18 octobre 2023, Kundl (A) Sepp Knüsel AG, portes ouvertes, du 20 au 22 octobre, Küssnacht am Rigi (SZ) Agritechnica, du 12 au 18 novembre 2023, Hanovre (D)

Substitut de volant L’entreprise FSG a développé le joystick de conduite «LRP-2515» dédié au pilotage de machines agricoles. Pour les véhicules qui se déplacent principalement hors des voies publique, les joysticks constituent une solution à part entière en remplacement des volants classiques. Intégré sur le côté dans l’accoudoir du siège conducteur, il assure également la conduite de véhicules plus grands et plus lourds, avec un mouvement de bras largement réduit. Une unité de feedback délivre ainsi au chauffeur des retours d’information exacts sur le positionnement des roues. Il est prévu à l’avenir que le constructeur adapte le comportement de direction de façon individuelle, par exemple avec différents profils de pilotage pour véhicules légers ou lourds. Des profils fournissant au chauffeur des retours plus ou moins forts selon la charge sont aussi possibles. Fendt propose actuellement de tels joysticks sur les tracteurs à partir de la série «500 Vario» (également en post-équipement) équipés de l’interface utilisateur «FendtOne».

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Actualité

Interface de guidage compacte La société Schmotzer, propriété d’Amazone, intègre désormais dans son offre l’interface de guidage linéaire «VR 2» pour bineuses qui, de par sa conception, convient pour le binage dans les conditions les plus difficiles. La «VR 2» affiche ainsi une course transversale totale de 600 mm (300 mm à gauche et 300 mm à droite). Ce déport présente selon Amazone des avantages particuliers dans les tournières en courbe et les surfaces en dévers, sur lesquelles le tracteur a tendance à se déporter. Sa configuration compacte est frappante. L’écart entre le point d’attelage aux bras inférieur et le point d’attelage de la bineuse ne serait que de 470 mm. Le modèle «VR 2» est ainsi 450 mm plus court comparé à l’interface de guidage parallèle «AV 5» de Schmotzer.

Production en série pour «TerraProtect» Agrar Landtechnik a remanié le double essieu «TerraProtect» pour remorques autochargeuses, pour l’adapter aux exigences actuelles en matière de puissance de freinage pour les remorques atteignant 40 km/h. Il entre désormais en production de série. Le bureau d’études de Balterswil (TG) s’est penché sur les points essentiels et a mené une étude conceptuelle ayant débouché sur plusieurs modifications. C’est ainsi qu’un nouveau système pendulaire avec bascules de compensation sur le support d’axe a été mis en place. La suspension est assurée par des ressorts creux en caoutchouc, un système éprouvé présen-

tant une grande progressivité et un bon comportement d’amortissement. Les pivots de la console d’essieu se trouvent désormais de chaque côté, placés à l’avant dans le sens de marche. La course d’oscillation a également été optimisée et étendue. La nouvelle disposition des bras

d’essieu et la conception repensée de la tringlerie oscillante a permis d’éviter tout blocage de l’essieu avant et d’améliorer le comportement de freinage dynamique. Le stade désormais atteint de la série comprend une course d’oscillation supérieure avec un angle d’attaque de 35 %.

Strautmann présente une mélangeuse électrique Lors de l’exposition du jubilé des 20 ans d’AgroTechnik Zulliger AG à Hüswil (LU), Strautmann a présenté pour la première fois la mélangeuse sur trois roues «eVerti-Feed» entièrement électrique et développée en interne. Cette «eVerti-Feed 1251» de 12,5 m3 est une mélangeuse automotrice alimentée par une batterie d’une tension de 400 volts et d’une capacité de 40 kWh, qui comprend deux moteurs électriques pour l’entraînement de la mélangeuse et pour les fonctions hydrauliques. Cette mélangeuse électrique est un prototype et sera exposé lors de l’Agritechnica. Son introduction sur le marché est prévue en 2024. Agro-Technik Zulliger AG a été fondé en 2003 par Roger Zulliger. L’entreprise, devenue en 20 ans une impressionnante société d’importation, emploie aujourd’hui 12 salariés. Elle importe et distribue environ 600 ma­chines chaque année, de la fourche à palettes jusqu’à la mélangeuse automotrice. 6

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De g. à d.: David Furrer et Roger Zulliger d’Agro-Technik Zulliger AG avec les di­rigeants de Strautmann Philipp Strautmann et Felix Rademacher.


Actualité

Partenariat stratégique

Adventices: lutter dès le battage

John Deere et DeLaval s’associent pour créer un centre pour le développement durable du lait (Milk Sustainability Center, MSC), un écosystème numérique destiné à aider les producteurs laitiers à améliorer l’efficacité et la durabilité de leur ferme. Cet écosystème sera ouvert aux partenaires des producteurs, dans le but de leur fournir les données nécessaires à une vision exhaustive des opérations laitières. Les éleveurs laitiers utiliseront le Milk Sustainability Center pour surveiller l’efficacité de l’utilisation des nutriments pour l’azote, le phosphore, le potassium et l’équivalent dioxyde de carbone pour l’ensemble de leur exploitation. Au travers des données recueillies par le MSC, les producteurs laitiers pourront comparer le rendement de leur ferme à celui d’autres exploitations laitières et identifier des points clés nécessitant des améliorations. Le MSC accessible sur le cloud fonctionne sur PC de bureau et appareils mobiles. La base de données sera élaborée et exploitée par une entreprise néerlandaise.

Le «Seed Terminator» est intégré à l’arrière de la moissonneuse-batteuse et limite très fortement la capacité de germination des semences d’adventices dans la machine. Le constructeur éponyme présente désormais une technologie de plate-forme améliorée: Plus compacts, les broyeurs «AeroImpact 4» présentent un débit de traitement supérieur. Les puissantes moissonneuses-batteuses John Deere «X9» peuvent ainsi être équipées pour la première fois du «Seed Terminator». Cet équipement unique au monde est formé de deux broyeurs à marteaux à gros débit, via lesquels est aspiré l’ensemble des résidus en sortie de caisson de nettoyage de la moissonneuse-batteuse. L’unité de broyage à marteaux rotative propulse ainsi les semences via plusieurs paniers fixes. Le système présente une efficacité élevée pouvant atteindre 99 %, via quatre types d’actions: le battage, l’écrasement, la rupture et le frottement. Le «Seed Terminator» est distribué en Europe par Zürn Harvesting.

Eteindre le feu avec «Field Attack» Le spécialiste du nettoyage à haute pression Meier-Brakenberg lance sur le marché le système «Field Attack», une unité d’extinction intégrée dans la masse avant avec réserve d’eau de 275 l. Entraîné par un moteur hydraulique, la pompe à triple pistons assure la montée en pression. La lance à longue portée avec tuyau de 25 m de long se trouve à portée de main dans un volet latéral de la masse avant. L’eau pulvérisée en aérosol assure un refroidissement rapide et un retrait de l’oxygène au niveau du foyer. En remplaçant la lance, le système peut également être employé à des fins de nettoyage. La masse avant pèse 225 kg à vide. Elle peut être lestée avec la réserve d’eau et jusqu’à quatre masses avant emboîtables, pesant au total jusqu’à 800 kg. Elle sert à la fois de protection anti-encastrement et d’espace de rangement.

Gaz naturel liquéfié biologique Pour la circulation européenne des véhicules lourds, une installation de l’entreprise suédoise Biokraft produit en Suède près de 50 t de gaz naturel liquéfié (GNL, en anglais LNG) par jour et veut ainsi apporter une contribution à la demande pressante et grandissante en carburants renouvelables. En comparaison d’un moteur diesel, la charge en CO2 est jusqu’à 20 % moindre. Cette installation de liquéfaction de biogaz, la plus grande du monde à ce jour, double d’un seul coup la capacité de production de l’industrie suédoise. Biokraft devient ainsi l’un des producteurs européens leaders. En agriculture, New Holland a pour le moment développé le tracteur «T7.270 Methan Power LNG» pouvant être alimenté en GNL.

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Focus

Avec près de 1450 membres et 560 000 tonnes de betteraves livrées l’année dernière, la coopérative Transportorganisation Frauenfeld, ou TO Frauenfeld, est la plus grande société de transport de Suisse. Photo: Roland Müller

Les défis du transport de betteraves La récolte des betteraves sucrières exige beaucoup d’engagement de la part de tous les acteurs. De bonnes planification et coordination revêtent une extrême importance. Les organisations de transport constituées sous forme de coopératives tendent à s’imposer. Heinz Röthlisberger

La campagne de betteraves sucrières bat son plein. A la fabrique d’Aarberg (BE), le coup d’envoi a été donné le 7 octobre et à Frauenfeld, la transformation des bette­ raves bio a débuté le 23 septembre. Au­ paravant, tous les acteurs ont dû beau­ coup s’investir pour établir les plans d’in­ tervention. En effet, chaque année, entre 1,3 et 1,7 million de tonnes de betteraves sucrières doivent être récoltées jusqu’à fin décembre. Il faut ensuite transporter ces tonnages jusqu’aux sucreries d’Aarberg et de Frauenfeld. En Suisse, cette tâche est assurée par les sept organisations de transport suivantes, qui acheminent les betteraves jusqu’aux fabriques: Rüben­ umschlag Mittelland, Transportorganisa­ tion Frauenfeld (ou TO Frauenfeld, en Suisse orientale), Logibett dans la région 8

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de la Broye, Transbett dans le canton de Vaud, JuraSucre dans le canton du Jura, Rübenring pour le Seeland et, depuis la campagne 2022, une coopérative pour la région Fribourg. Selon Sucre Suisse SA, ces organisations couvrent plus ou moins la totalité du volume de betteraves à transporter en Suisse. Près d’un tiers est acheminé par rail et le transport des deux tiers restants se fait par la route.

Les coopératives «Une campagne requiert de très bonnes planification et coordination de tous les ac­ teurs avant et pendant la récolte», relève Fabian Brühwiler, directeur de la TO Frauenfeld, fondée en 2018, à propos des exigences posées aux planificateurs. Avec près de 1450 membres et 560 000 tonnes

de betteraves livrées lors de la campagne de l’année dernière, c’est la plus grande or­ ganisation de transport de Suisse. Elle a un statut de coopérative. «Ainsi, les agricul­ teurs peuvent continuer d’apporter leurs betteraves avec la plaque de contrôle verte», explique Fabian Brühler. Il souligne que cette forme d’organisation a fait ses preuves: elle a l’avantage que les tarifs sont partout les mêmes, ce qui garantit une grande transparence. En outre, les dé­ comptes sont plus faciles à établir qu’aupa­ ravant, et seules les prestations réellement fournies sont indemnisées.

Une forme aussi adoptée par Rüben­umschlag Mittelland La société de transport Rübenumschlag Mittelland, fondée en 2001, est aussi


Focus

constituée depuis 2017 en coopérative. «Nous comptons en ce moment 320 membres et avons manutentionné 153 000 tonnes de betteraves l’an passé, relève le directeur, Thomas Vögeli. Nos dix rayons de collecte sont chargés sur le train, actuellement dans dix gares; seul le rayon Siggenthal se distingue en ce que, depuis quatre ans, la moitié des betteraves est transportée par la route jusqu’à Frauenfeld.» Dans les gares, la marchandise est transbordée à l’aide de rampes mobiles automotrices. «Nous sommes ainsi très rapides», note Thomas Vögeli. Il explique qu’il y a toujours deux équipes engagées. Rübenumschlag Mittelland possède deux chargeurs-nettoyeurs automoteurs chargeant les ensembles tracteurs-remorques au bord du champ, et deux rampes mobiles pour transborder dans les wagons en gare. «Nos machines sont également engagées dans quatre autres gares moyennant rémunération.» Dans le meilleur des cas, une équipe peut charger environ 1200 à 1400 tonnes en une journée, précise-t-il. La moitié des betteraves sucrières traitées par Rübenumschlag Mittelland sont acheminées vers la fabrique de Frauenfeld, et l’autre moitié, depuis peu, vers Aarberg. Auparavant, la totalité de la récolte était expédiée à Frauenfeld. Mais depuis que la Suisse romande a diminué sa production, les betteraves sont aussi livrées à Aarberg.

Lorsque la gare est fermée Selon Thomas Vögeli, l’un des plus gros défis de l’acheminement par le rail est la planification avec le train et les gares. Il

faut être prêt à faire face à des imprévus. Par exemple, il a été annoncé ce printemps que la gare de Lenzbourg (AG) serait fermée immédiatement et jusqu’en 2030 pour le chargement de betteraves. «Nous avons dû rapidement trouver des solutions de rechange», explique-t-il. A partir de cette campagne, une partie de la marchandise de Lenzbourg sera chargée à Dottikon (AG) et une autre à Wildegg (AG). Mais comme la gare de Wildegg est aussi en transformation, il n’y a presque plus de place disponible. Dans bon nombre de gares, nous connaissons quelques difficultés en raison du manque de place, constate Thomas Vögeli. Il souligne en outre qu’il faut toujours être attentif à d’éventuels changements d’horaire de trains, pour éviter de mauvaises surprises. Mais finalement tout s’est bien déroulé selon lui. Ces transports ferroviaires ne sont pas opérés par les CFF, mais par la société Trans Rail SA dans l’ensemble de la Suisse (depuis 2019).

Modalités de transport Dans le modèle coopératif de sociétés comme la TO Frauenfeld, la livraison des betteraves et le transport sont strictement séparés. La société Sucre Suisse SA achète les betteraves en bordure de champ; elle est dès lors responsable du chargement au champ et du transport jusqu’à l’usine. Elle charge une coopérative d’assurer le transport, en accord avec les représentants des associations de producteurs. Le producteur participe aux coûts logistiques en versant un montant par tonne de betteraves. Les coûts logistiques comprennent les frais de chargement ainsi que l’ensemble des coûts de la logistique. Quant aux frais de transport, ils sont assumés comme jusqu’ici par Sucre Suisse SA. Tous les betteraviers paient ces coûts, les conducteurs sont indemnisés par l’organisation de transport selon les tarifs actuels.

Par la route pour la TO Frauenfeld La situation est très différente à la TO Frauenfeld: toutes les betteraves livrées à la sucrerie de Frauenfeld sont transportées par la route. De surcroît, la TO organise le chargement dans quatre gares de Suisse orientale. La TO Frauenfeld est la seule organisation à ne pas posséder ses propres chargeurs-nettoyeurs automoteurs, «souris» dans le jargon. «Ces travaux sont assurés par six agro-entreprises affiliées à la TO», explique Fabian Brühwiler. Jusqu’à dix machines peuvent ainsi

être engagées selon les besoins. C’est relativement beaucoup, mais cette solution a l’avantage d’apporter une grande souplesse et de permettre un rendement journalier élevé, précise-t-il. Car si la sucrerie de Frauenfeld enregistrait des suppressions ou des reports de livraisons par le rail, l’organisation de transport devrait prendre le relais et pouvoir livrer les quantités manquantes. ll arrive que huit à neuf souris de chargement soient en action en une seule journée, ce qui peut conduire à

L’acheminement par le rail se fait au moyen de rampes mobiles automotrices. La société Rübenumschlag Mittelland collecte actuellement les betteraves dans dix gares. Photo: Rübenumschlag Mittelland

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des volumes de livraison très élevés. «Le maximum est d’environ 12 000 tonnes par jour», précise le directeur. Une quantité énorme, sachant que le volume normal est d’environ 6000 à 8000 tonnes

La qualité des véhicules s’est considérablement améliorée Comme susmentionné, chaque betteravier peut en principe amener ses betteraves à une organisation de transport. Cependant, en Suisse orientale, cette opération est de plus en plus souvent assurée par des agriculteurs et des agro-entrepreneurs qui se sont spécialisés dans ce type de transports et peuvent exploiter la pleine capacité des véhicules, à savoir 23 tonnes de chargement et jusqu’à 40 tonnes de poids total de l’attelage. A l’arrivée des attelages tracteur-remorque, Fabian Brühwiler constate que la qualité des véhicules de transport s’est considérablement améliorée ces dernières années. «Et c’est bien ainsi, car pendant la campagne, la police effectue deux à trois contrôles d’envergure dans la région de Frauenfeld.»

Les conducteurs sont recherchés Et les conducteurs, sont-ils assez nombreux? Fabian Brühwiler note que la situation est très variable. «Certaines régions nous posent plus de difficulté que d’autres pour trouver suffisamment de conducteurs.» Dans ce cas, ce sont souvent des agro-entrepreneurs qui les remplacent. Mais d’une manière générale, il constate qu’il devient de plus en plus difficile de recruter des conducteurs, car tous ne sont plus forcément prêts à investir dans des véhicules coûteux. Tho-

Rübenring Seeland a changé de forme Le Rübenring au Seeland s’est aussi mué cette année en coopérative d’organisation de transport. «Nous sommes convaincus que la passage d’un modèle de transport individuel à un modèle coopératif bénéficie à tous nos membres», déclare Pia Tosin, directrice du Rübenring depuis cet été, en faisant ressortir l’avantage que «grâce à cette forme d’organisation, les betteraviers sont désormais au centre des préoccupations». En outre, ils n’ont plus besoin de s’occuper eux-mêmes du transport. C’est l’organisation qui s’en charge. «Un autre

atout est le prix plus élevé que les producteurs peuvent obtenir», souligne la directrice, qui espère que les membres sauront se montrer compréhensifs si le fonctionnement n’est pas tout de suite parfait pendant cette phase de transition. Le Rübenring Seeland compte environ 1700 membres. L’année dernière, la société a manuten­tionné quelque 491 000 tonnes de betteraves, soit la troisième plus grande quantité de son histoire. Au Rübenring, le transport se fait principalement par la route. Environ 15 % des betteraves sont chargées sur le rail.

mas Vögeli explique que Rüben­umschlag Mittelland peut compter actuellement sur suffisamment de conducteurs pour assurer le transport des betteraves avec leurs attelages tracteur-remorque du bord du champ jusqu’aux gares. La plupart possèdent de grands ensembles attelés bien équipées et d’un poids total élevé. Mais il reste aussi encore de nombreux conducteurs avec de plus petits attelages. «Ce n’est peut-être pas aussi rentable, mais cela ne pose aucun problème», souligne Thomas Vögeli. «Comme nous sommes une coopérative, chacun est libre de transporter ou non des betteraves. Tous ceux qui souhaitent participer peuvent le faire.» En fin de compte, à chacun de savoir si cela en vaut la peine.

«Nous sommes quand même un peu déçus qu’il n’y ait pas déjà eu cette année plus de semis de betteraves. Car le prix indicatif a été augmenté par étapes au cours des trois dernières années. Avec le relèvement de 8 francs pour 2023, le prix a été majoré de plus de 20 % en seulement deux ans, et une nouvelle hausse est attendue l’année prochaine.» En 2023, les cultures de betteraves sucrières occupaient un peu plus de 17 000 hectares. Cependant, l’objectif visé est de 20 000 hectares, souligne Tomas Vögeli. Il constate que jusqu’ici, leur région a été relativement épargnée par des maladies comme la jaunisse virale et le syndrome des basses richesses (SBR). «J’espère que la production betteravière ne fera plus parler d’elle ces cinq prochaines années», conclut-il. Fabian Brühwiler est du même avis. «Ces prochaines années s’annoncent plutôt favorables pour la production suisse de betteraves sucrières.» Nous verrons bien comment les choses évolueront ensuite», relève le directeur de la TO Frauenfeld. Selon lui, l’avenir de la production de betteraves sucrières en Suisse dépend clairement du prix du sucre sur le marché mondial ainsi que des paiements directs en faveur de cette production et du prix obtenu au final par les agriculteurs. Il note que la pression des maladies n’est pas aussi forte en Suisse orientale qu’en Suisse romande, mais souligne que le nombre de produits phytosanitaires homologués ne cesse de diminuer, ce qui a aussi un effet dissuasif. Si les rendements ne sont plus suffisants, les betteraviers cesseront de toute façon. Fabian Brühwiler se montre néanmoins confiant pour l’avenir de la production betteravière suisse, notamment en raison des hausses de prix de ces deux dernières années.

L’avenir de la production de betteraves Selon Thomas Vögeli, prédire l’avenir de la production betteravière est difficile.

«Le volume normal de livraison de la TO Frauenfeld se situe entre 6000 et 8000 tonnes par jour, mais peut atteindre un maximum de 12 000 tonnes», confie Fabian Brühwiler. Photo: TO Frauenfeld

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Marché | Interview

Un saint patron pour les solutions intelligentes La plate-forme de smart farming «Barto», dont le nom est dérivé de Bartholomé, le saint patron des agriculteurs, a été créée en 2018. Technique Agricole s’est entretenu avec son directeur, Jürg Guggisberg, de l’évolution récente et des perspectives du gestionnaire d’exploitation numérique de cette plate-forme. Roman Engeler

Technique Agricole: L’entreprise Barto AG a été fondée en 2018 dans le but de fournir à l’agriculture suisse un gestionnaire d’exploitation numérique. Comment est née cette idée et comment s’est passée sa mise en œuvre? Jürg Guggisberg: Avant de travailler pour Barto AG j’étais employé chez Identitas SA (société d’exploitation de la Banque de données sur le trafic des ani-

maux, note de la rédaction). A l’époque déjà, on commençait à envisager de développer le flux numérique de données en vue d’en faire un carnet des champs et de mettre en place ainsi une solution interentreprise. Dès avant cette création, des entretiens avaient eu lieu avec la centrale de vulgarisation agricole Agridea ainsi qu’avec Fenaco, car nous nous étions aperçus qu’à l’étranger notam-

ment des entreprises privées commençaient à créer de telles plates-formes numériques pour pouvoir les utiliser à des fins commerciales. Nous avions constaté que si l’on voulait créer quelque chose de similaire en Suisse il fallait mettre nos moyens en commun car le coût serait difficilement supportable pour une entreprise seule. S’est alors posée la question de savoir si nous allions le faire nous-

Jürg Guggisberg dirige la société Barto AG et le gestionnaire d’exploitation numérique éponyme depuis sa création, voici cinq ans. Photos: Roman Engeler

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Interview | Marché

mêmes ou pluôt «helvétiser» une solution déjà existante. Pouvez-vous nous expliquer brièvement ce qu’est un gestionnaire d’exploitation numérique? Le terme «numérique» indique à lui seul qu’il s’agit d’une solution basée sur internet. Inutile donc de télécharger un logiciel sur un ordinateur. Dès le départ, nous nous sommes centrés sur l’exploitation dans son ensemble, avec tous ses processus, dans les domaines de l’élevage et de la production végétale. Le gestionnaire d’exploitation est utile pour les documents à remplir pour les organisations qui délivrent un label et à la demande de l’administration, mais aussi pour la gestion d’une exploitation agricole. Avec «Barto» une seule saisie numérique suffit. Ces éléments sont ensuite toujours à disposition pour diverses utilisations. Qu’en est-il actuellement de la répartition des rôles dans Barto AG? Tout a commencé avec une initiative d’Identitas et d’Agridea. Après la création effective de Barto AG sont venus Fenaco, Swissherdbook, Brown Swiss, Holstein Switzerland, Vache mère Suisse, Swiss­ genetics et Swissmilk, et par la suite il y a eu encore Laveba. Il n’y a pas d’actionnaire majoritaire. Avec 40 % à peine, Fenaco détient la part la plus importante. Au début, cette domination de Fenaco dans la participation a suscité des critiques. Comment se présentent les choses aujourd’hui? Je ne parlerais pas ici de domination. Dès le début, tout le monde a souhaité qu’il n’y ait pas d’actionnaire majoritaire. Les critiques que vous avez mentionnées tenaient principalement au fait que l’on supposait que les données seraient de toute façon transférées aux actionnaires, en l’occurrence Fenaco. Est-ce vraiment le cas? Non, je peux affirmer que ce n’est pas le cas. Nous assurons un traitement fiduciaire des données. Il n’y a transfert de données que lorsqu’un client bénéficie, via l’un de nos modules, d’une de nos prestations avec un flux de données correspondant. Donc uniquement lorsqu’une agricultrice ou un agriculteur donne expressément son accord. Je crois pouvoir dire que nos clients ne voient là aucun danger, sinon ils ne viendraient pas chez nous.

«Barto» se base sur le système «365FarmNet», initié à l’origine par Claas. Cela aussi a conduit à des remarques critiques au moment de la création de Barto AG, notamment dans la branche agricole locale... Sur ce point, nous n’entendons plus parler de rien. Je devrais peut-être signaler qu’avant que notre choix se soit porté sur «365FarmNet», comme partenaire système, nous avons cherché sur le marché international le système le mieux adapté à nos besoins. Au fil de ce processus, nous avons aussi évalué très précisément d’autres plates-formes, avec la participation d’autres entreprises. Comment votre choix s’est-il porté sur «365FarmNet»? Ce choix a été déterminé par trois critères: les données doivent rester entre les mains de l’agriculteur, la plate-forme doit pouvoir refléter au mieux l’exploitation dans son ensemble – c’est-à-dire pas uniquement des segments isolés tels la grande culture ou la production laitière –, le système doit être ouvert aux autres afin que des tiers puissent aussi placer et proposer leurs modules sur la plate-forme. A notre avis, «365FarmNet» répondait le mieux à ces critères. Combien d’exploitations agricoles utilisent le gestionnaire d’exploitation numérique «Barto»? Aujourd’hui, 4300 exploitations environ utilisent notre gestionnaire d’exploitation

Courte biographie Agriculteur diplômé, Jürg Guggisberg a passé la maturité fédérale puis étudié la production végétale à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Après ses études, il est entré au Service de protection des sols du canton de Berne et comme enseignant à l’Info­rama. Il est devenu ensuite chef de produit à la Banque de données sur le trafic des animaux, la BDTA devenue Identitas. Il est entré chez Barto AG en 2017.

numérique et ont pris les licences correspondantes chez nous. Comment cette plate-forme progresset-elle? Cette croissance est actuellement d’une centaine d’exploitations par mois; elle n’est donc pas linéaire mais bien plutôt exponentielle. La plate-forme «365FarmNet» a été adaptée aux conditions de la Suisse. Quels efforts avez-vous déployés pour ce faire? Nous avons fait part de nos attentes à l’égard de la plate-forme de base, notamment du point de vue des particularités de la Suisse en ce qui concerne les langues, les normes et autres prescriptions légales. Nous avons ensuite chargé l’équipe de «365FarmNet» de la mise en œuvre. Le fait que nous ayons demandé une solution bilingue a constitué un véritable défi. Pour

«Nous nous concentrons constamment sur les exigences de tous les secteurs de l’exploitation et nous ajoutons sans cesse de nouvelles fonctions à ce gestionnaire numérique», relève Jürg Guggisberg.

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Marché | Interview

les développeurs. Cela n’a pas été une mince affaire parce qu’ils ont conçu leur système selon l’équation «un pays, une langue». «Barto» propose comme base, parallèlement au carnet des champs, 19 modules. Lesquels sont les plus demandés? Dans notre «hit-parade», je constate qu’avec plus de 1000 utilisateurs, «MyDocs» est le module le plus demandé. «MyDocs» est utilisé pour le stockage électronique des données, avec possibi­ lité de tri et filtrage. Ce module, mis à disposition par Fenaco et Landi, est d’ailleurs gratuit. Viennent ensuite les modules «Journal des pâtures et des sorties», «Trafic des animaux bovins», «Bilan Suisse», «Planification de l’assolement des cultures» et «Droits d’accès». Prévoyez-vous d’ajouter d’autres fonctions? Si oui, lesquelles? Oui, d’autres fonctions sont prévues. Nous travaillons actuellement à un dossier de contrôle dans le but d’extraire de tous ces modules les données nécessaires aux contrôles des Prestations écologiques requises, les PER. Notre gamme comprend par ailleurs des modules pour essais de pulvérisation et échantillons de sol, pour les plans de fumure des différentes parcelles et d’autres modules dans le domaine animal. Comment se présente la connexion avec les matériels? Je pense ici au transfert de données des cartes d’application. Nous avons actuellement des modules qui peuvent être transférés, mais encore de manière incomplète, par internet via une interface ISO-XML, et d’autres qui doivent encore être transférés au tracteur au moyen d’une clé USB. Que coûte «Barto» au client, à l’utilisateur? L’accès à la plate-forme elle-même et au carnet des champs avec registre des parcelles ainsi qu’à la liste des intrants est gratuit. Certains des principaux modules, mais pas tous, sont payants. Selon la valeur ajoutée produite par ces modules, leur prix est de 12 à 200 francs par an. Que pouvez-vous nous dire de l’utilisation moyenne des modules? La plupart de nos clients travaillent avec le carnet des champs. Actuellement, une exploitation utilise en moyenne deux de nos modules. 14

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vous connecter et d’avoir ainsi accès aux plates-formes de la Confédération dont vous avez besoin, par exemple la banque de données sur le trafic des animaux ou «Mon partage de données agricoles». S’y ajoute l’échange bidirectionnel avec les cantons connectés au système «Lawis». De nouvelles connexions à d’autres solutions cantonales suivront bientôt.

«Nous assurons un traitement fiduciaire des données», a affirmé Jürg Guggisberg en interview avec Technique Agricole.

Est-ce que «Barto» peut vraiment numériser toute la paperasse d’une exploitation agricole? Notre premier objectif est de réduire la quantité de paperasse. Je ne me fais pas d’illusions, il restera toujours sous une forme ou une autre des données sur papier. Mais l’utilisateur doit lui aussi y mettre du sien. Je constate sans cesse que les agriculteurs commencent par noter les choses sur papier et que ce n’est que plus tard qu’ils transfèrent leurs notes sur la plate-forme numérique. Nous pensons que le mieux est de le faire régulièrement, par exemple pendant la pause cassecroûte du matin ou de l’après-midi, et non pas des jours ou des semaines plus tard. Existe-t-il des formations ou des cours pour apprendre à en finir avec ces billets de papier éparpillés un peu partout? Beaucoup de nos clients souhaitent un accompagnement personnalisé. Au début, nous avons proposé des formations en groupe, et gratuites qui plus est. Proposer des formations individuelles à une entreprise est, et a toujours été, onéreux. Entretemps, nous proposons une aide via nos «Centres de compétences Landi». Les jeunes collaborateurs d’une Landi qui ont installé «Barto» chez eux peuvent ainsi aider d’autres exploitations dans la mise en place de ce gestionnaire d’exploitation numérique. Comment se présente la connexion avec les instances cantonales ou les entreprises de la Confédération? Pour démarrer, vous disposez des codes d’accès Agate. Ce système vous permet de

Est-on ouvert à d’autres partenariats chez Barto AG? Comme je l’ai déjà mentionné, nous cultivons chez Barto AG une approche ouverte, aussi bien en ce qui concerne notre actionnariat que les potentiels fournisseurs de systèmes qui souhaiteraient placer des modules sur notre plate-forme. Quelles conditions générales ces partenaires potentiels doivent-ils remplir? Pour devenir actionnaire, il suffit de payer le prix correspondant et d’adhérer à la convention d’actionnaires en vigueur. A partir d’un certain nombre d’actions, les actionnaires ont la possibilité, ou le droit, de siéger au conseil d’administration. Si quelqu’un souhaite installer un module sur notre plate-forme, certaines conditions d’ordre financier, technique et organisationnel doivent être remplies. Par ailleurs, un contrat de base doit être signé avec «365FarmNet» pour que le module soit activé sur la plate-forme, et avec nous parce que nous avons programmé toute l’«helvétisation». Le 1er juillet 2024 vous allez passer les rênes à Ueli Ryser. Quel message souhaitez-vous transmettre à votre successeur? Tout d’abord, je souhaite à Ueli Ryser plein succès dans cette fonction aussi passionnante que variée, dans laquelle il sera amené à côtoyer un grand nombre d’organisations, de clients et d’agriculteurs. Ueli Ryser a été jusqu’ici toujours invité au conseil d’administration de Barto AG en tant que directeur d’Agridea. Il sait donc ce qui l’attend. Quelles sont justement les tâches qui attendent votre successeur chez Barto? Dans une première phase, Ueli Ryser se consacrera aux organisations participantes et essaiera de développer l’ac­ tionnariat et de nouveaux partenariats. Je resterai encore chez Barto jusqu’à la mi2025 et pendant ce temps je m’attacherai à résoudre les problèmes en cours jusqu’à ce que ces tâches-là soient elles aussi transférées à mon successeur.


Sociétés | Marché

d’obtenir une densité de puissance maximale pour un poids et un volume réduits, une robustesse élevée pour répondre aux sollicitations mécaniques et une durée de vie allant de plus de 1000 à près de 2000 cycles de recharge.

«Propreté technique»

Avec de nouveaux produits à accumulateurs et des outils à moteur thermique réputés, Stihl vise à être leader dans ces deux technologies. Photos: Dominik Senn

Stihl vise le sommet dans deux technologies Stihl, leader mondial des tronçonneuses à essence, veut faire passer de 20 % à 80 % la part des outils à batterie dans son chiffre d’affaires. Son but est ainsi de conquérir la pole position également dans ce deuxième segment. Dominik Senn

Le fabricant allemand de tronçonneuses et d’outils de jardin investit 17 millions d’euros dans le domaine des batteries et des moteurs électriques. C’est ce qu’a dit à la mi-septembre son directeur, Michael Traub, à la journée internationale des médias au siège de l’entreprise à Waiblingen (Bade-Wurtemberg). «La transition de l’essence à la batterie avance à plein régime. Stihl y prend une part active, escomptant une double position dominante», a déclaré Michael Traub. «Nous investissons avec force et méthode dans la technologie des batteries, tout en continuant à travailler intensément sur nos produits à moteur thermique dans une optique de durabilité et de respect de l’environnement».

2000 cycles de recharge Pour l’heure, les produits Stihl à batterie sont fabriqués dans les usines du groupe en Autriche et aux Etats-Unis. A partir de 2024, la marque fabriquera aussi de tels matériels à Waiblingen et, dès 2025, dans sa nouvelle usine d’Oradea, en Roumanie. Selon Michael Traub, l’objectif ambitieux de devenir leader dans les batteries et les accus est atteignable en respectant des exigences de qualité maximales dans le développement et la production, notamment dans la mise au point de solutions de recharge performantes pour le secteur professionnel. Pour ce dernier, la technologie doit être adaptée de manière optimale aux usages des produits; il s’agit

Stihl parie également sur la «propreté technique»; une visite guidée du site l’a illustré. Cette notion intègre des exigences spécifiques de propreté pour les produits et pour le contexte de production. Les impuretés sont par exemple des particules, des films organiques ou des sels sur les surfaces des produits. Elles sont détectées par échantillonnage, observées au microscope électronique à balayage, puis analysées et éliminées. La surveillance de l’environnement est réalisée par des «pièges à particules» qui capturent des poussières. Le nombre, la taille et le type de particules servent à déterminer la propreté de l’environnement de production. Les composants des systèmes à batterie (batteries, chargeurs, infrastructures de recharge…) sont compatibles entre eux, afin que les clients puissent compter sur des solutions globales lorsqu’ils passent d’outils thermiques à des modèles à batterie.

Moteurs électriques «maison» La fabrication en interne de moteurs électriques synchrones à commutation électronique (EC) pour des produits professionnels démarrera en 2025 à Waiblingen. «Ainsi produirons-nous désormais nous-mêmes le cœur des appareils à batterie. C’est une étape stratégique importante dans notre transformation. Nous augmentons le niveau de création de valeur dans le domaine d’avenir des batteries, nous renforçons notre chaîne d’approvisionnement et nous étendons notre savoir-faire», a déclaré Michael Traub. Stihl emploie 6004 personnes dans le monde, 2,6 % de plus que l’an passé, dont 4266 personnes à Waiblingen.

Une découpeuse à disque à moteur thermique de la gamme «TS».

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Marché | Nouveautés

Pöttinger lance sur le marché la «Servo 3000», une charrue portée pour le segment du milieu de gamme, en dessous de 200 chevaux. Photos: Ruedi Hunger

La charrue portée «Servo 3000» Avec la «Servo 3000», Pöttinger lance une nouvelle charrue portée réversible, de taille intermédiaire et proposée avec un nombre de corps allant de trois à cinq. Le constructeur de Grieskirchen (A) propose également quelques mises à jour. Ruedi Hunger

Pöttinger fait état d’une croissance stable pour l’exercice 2022-2023. Le chiffre d’affaires s’élève à 641 millions d’euros. Le constructeur autrichien l’a augmenté de plus de 26 % par rapport à l’année précédente. La part des recettes du secteur des machines de travail du sol y a contribué, en particulier celle générée par les équipements d’entretien des cultures qui se développent bien. Mais les matériels de fenaison représentent toujours la plus grande part du chiffre d’affaires. Pour l’entreprise familiale Pöttinger, l’entrée dans le secteur de l’entretien des cultures était la conséquence logique de l’évolution des besoins des clients. Avec le rachat de la société MaterMacc Spa. (Italie du Nord) en novembre 2022, le catalogue a été élargi avec des produits pour le semis monograine. La deuxième étape d’extension de la société a été réalisée en avril 16

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dernier avec la construction d’un bâtiment dédié au thermolaquage et à la peinture des machines.

permet de couvrir des largeurs de voie intérieure de tracteur de 1000 à 1500 mm.

Les herses «Lion» mises à jour Une nouvelle charrue portée Avec la «Servo 3000», Pöttinger introduit sur le marché une charrue portée pour le segment des puissances moyennes jusqu’à 200 chevaux. Lors de son développement, les techniciens se sont concentrés sur la stabilité, la fiabilité et la simplicité des réglages. Plusieurs caractéristiques ont été reprises de sa grande sœur, la plus puissante «Servo 4000». Les charrues sont proposées avec trois, quatre ou cinq corps, ainsi qu’avec différents écartements entre les corps et dégagements sous bâti. Le système «Servomatic» rend possible un réglage rapide et précis de la charrue grâce à la cinématique à quatre articulations. Le réglage du premier corps

Les herses rotatives «Lion» sont proposées par Pöttinger en largeurs de travail allant de 2,5 à 4,0 mètres. Le porte-dents

Les «Terrasem» sont depuis peu munis d’une commande pour les fonctions hydrauliques.


Nouveautés | Marché

Pöttinger a augmenté la capacité de la trémie du «Vitasem» de 25 % par rapport aux modèles précédents.

est entièrement intégré dans le lamier. La «Lion» peut être utilisée à la fois comme une herse rotative et comme un cultivateur rotatif lorsqu’elle comporte 3,3 rotors par mètre de largeur de travail. Pour changer de mode de travail, il suffit de déplacer les dents. La position des dents fuyantes garantit une bonne structure d’émiettement. A l’opposé, les dents pointant vers l’avant sont plus agressives et le sol est brisé par le bas. Lorsque la herse comporte 4 rotors par mètre, seule une utilisation comme herse rotative est possible.

Le «Vitasem» facile à utiliser Le semoir «Vitasem» se caractérise par sa facilité d’utilisation et sa praticité. Outre les socs traînés, l’offre comprend également des socs semeurs monodisques et des socs à double disques. La capacité de la trémie a été augmentée jusqu’à 25 % par rapport aux modèles précédents. Selon le modèle et les options, le volume est désormais compris entre 530 et 1700 litres. Le passage du dosage de l’ense-

Il est possible de monter le semoir pneumatique «Tegosem» sur les houes rotatives «Rotocare V 6600» et «V 8000»,

mencement normal à l’ensemencement fin se fait sans outil. L’étalonnage s’effectue mécaniquement à l’aide d’une manivelle, sur le côté gauche de la machine.

Les «Terrasem» intelligents La commande confort Profiline des semoirs «Terrasem» gère toutes les fonctions hydrauliques. Les «Terrasem» sont alimentés en huile par les raccords à détection de charge du tracteur. Les outils sont ensuite commandés par voie électrohydraulique via un bloc hydraulique. La commande se fait par pression de touches sur le terminal ou de manière automatisée par le gestionnaire des tâches et le système «Variable Rate Control». Indépendamment de la coupure de sections, il est possible de régler les séquences de levage et d’abaissement des outils selon le temps et la distance.

Les «Roto» et «Flexcare» actualisés En option, le semoir pneumatique «Tegosem» pourra désormais être monté sur les houes rotatives «Rotocare V

Toutes les bineuses «Flexcare» d’une largeur de travail de 4,7 à 9,2 mètres peuvent être munies en option d’une commande automatique des éléments de binage par coupure de section.

6600» et «V 8000». Ainsi, un seul passage suffira pour effectuer le travail du sol et le semis de cultures intermédiaires, de sous-semis ou de microgranulés. Le pilotage optionnel des éléments de binage par coupure de section pourra équiper les bineuses «Flexcare» de 4,7 à 9,2 mètres de largeurs de travail. Les éléments de binage sont ainsi relevés et remis en place par GPS en tournière ou dans les coins du champ.

Chaque ligne est un succès Les herses étrilles «Tinecare» disposent d’un réglage hydraulique continu de la pression des dents avec lequel le mode de travail peut être adapté avec précision. L’intensité du désherbage se règle selon l’angle d’attaque des dents dans le sol. Le «Tinecare 12 200 Master» comporte un système spécial de ressorts de pression avec une cinématique brevetée. Les dents de herse précontraintes évitent les variations de pression et le résultat du travail est toujours homogène, indépendamment des irrégularités du sol.

La herse «Tinecare 12 200 Master» dispose d’un système de ressorts de pression avec une cinématique brevetée. Ainsi le résultat est homogène indépendamment des irrégularités du sol.

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Marché | Nouveautés

Avec la bineuse «Extract», Väderstad introduit une nouvelle famille de produits, ici le modèle «Extract L» de 12 m de largeur de travail. Photos: Roman Engeler

Nouveautés et mises à jour Väderstad s’invite sur le marché du désherbage mécanique, présente de nouvelles fonctionnalités pour les semoirs ainsi que des techniques numériques en travail du sol. Roman Engeler

Après la reprise partielle du constructeur danois de machines agricoles Thyregod, Väderstad arrive désormais sur le marché de la lutte mécanique contre les mauvaises herbes. Cela se concrétise avec la bineuse «Extract» de couleurs rouge, jaune et noir, qui sera disponible en configuration traînée «L» et en variante portée «V». Les largeurs de travail des modèles oscillent entre 6 et 12 m avec des écartements de 75, 50, 45, 25 et 22,5 cm. Les machines disposent d’un châssis principal de hauteur conséquente et d’une solution brevetée pour soulever les éléments, évitant l’endommagement des plantes et avec laquelle le travail dans des cultures de plus grande taille devrait être possible. Les bineuses peuvent être équipées de différents outils, et sont maintenues entre les rangs avec des caméras et des interfaces de guidage. Grâce au dispositif «Section Control», le conducteur peut aussi relever les éléments de binage individuellement. Les modèles «Extract L» présentent la particularité de proposer une solution de 18

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châssis unique, pour laquelle deux châssis séparés peuvent être combinés en un seul châssis principal. La largeur de travail habituelle est ainsi doublée, augmentant l’efficacité lors de chaque passage.

Engrais liquide Le semoir monograine «Tempo L» de 8 à 24 rangs accède à une nouvelle option et peut être équipé d’un système de fertilisation liquide. Ce système dispose d’une

cuve de 2000 l. L’engrais liquide peut être épandu soit dans le sillon via l’élément, soit à côté du sillon au travers de coutres spécifiques pour l’engrais. Un large éventail d’engrais peut ainsi être appliqué sans multiples changements de buses, et ceci en dosages de 30 à 200 l/ha à des allures pouvant atteindre 15 km/h. Des capteurs de débit surveillent en permanence la quantité épandue, de telle sorte que le taux d’application choisi est

Les semoirs monograines portés de type «Tempo L» peuvent désormais être équipés d’un système de fertilisation liquide.


Nouveautés | Marché

La sélection entièrement automatique de la semence fait partie des nouvelles fonctions du système électronique «WSX» sur les semoirs «Tempo». Photo: Väderstad

toujours respecté avec un pilotage via le «E-Control». Le remplissage de la cuve d’engrais liquide peut être assuré par une pompe externe, par gravité, ou à l’aide de la pompe embarquée sur la machine. Pour garantir une utilisation sécurisée, la machine est équipée d’une cuve d’eau claire, d’un lave-mains et de volumes de rangement pour les équipements de protection individuels.

Cartes d’application pour le travail du sol La nouvelle génération de déchaumeurs «TopDown» et «Opus» peuvent être pilotés via un iPad, avec lequel le travail du sol est optimisé sur la base de cartes d’application. Après la modulation de dose d’engrais et de produits de protection des plantes, ce paramètre constitue pour Väderstad la prochaine étape de développement dans le domaine des cultures. Par pression sur des boutons, il est possible de régler la profondeur de travail ou l’intensité de travail des rangées de disques ou de dents, l’unité de nivellement ou du rouleau packer durant la conduite. Avec les touches de présaisie, il est possible d’enregistrer ses propres configurations de machines utilisées le plus couramment. Par exemple, le préréglage 1 pour le travail du champ normal, le préréglage

Avec la nouvelle génération de déchaumeurs à dents «TopDown», il est possible d’opérer le travail du sol selon des cartes d’application via l’«Isobus Task Control». Photo: Väderstad

2 pour les voies de jalonnage, le préréglage 3 pour les conditions difficiles etc. Le réglage de la machine peut également être piloté automatiquement durant la conduite à l’aide d’une carte du champ. Väderstad a présenté cette nouvelle possibilité avec un Case IH «Magnum 340» autonome sans chauffeur.

Davantage d’électronique sur le «Tempo» Väderstad a aussi introduit le système électronique «WSX» pour ses semoirs monograine «Tempo» (configurations F, V et L). Avec la mise à jour de l’électronique de ces outils, de nouvelles fonctions augmentant la précision au champ sont rendues possibles. Parmi ces nouvelles fonctions figure une sélection entièrement automatique de la semence avec surveillance en continu. Un élément hydrauliquement actif garantit une profondeur de dépose toujours exacte, indépendamment des caractéristiques du sol. Le système a pour tâche de maintenir en permanence la pression de friction ajustée, en exerçant plus ou moins de pression selon la nature du sol.

Avec le semoir «Proceed», il devrait être possible de réduire de moitié le nombre de grains de blé semés – ceci pour un rendement inchangé.

L’introduction du système de répartition homogène dans les virages constitue une autre nouveauté, qui garantit un dosage régulier sur l’ensemble de la largeur de travail de la machine. Cela signifie que les éléments se trouvant à l’intérieur du virage réduisent temporairement la dose dans les courbes, tandis que les éléments extérieurs l’augmentent. Des capteurs gyroscopiques détectent lorsque la machine emprunte un virage, adaptant ainsi la quantité déposée par chacun des éléments pour garantir un dosage uniforme sur toute la largeur de semis.

Le «Proceed» prêt pour le marché Après de nombreux tests et des adaptations consécutives, le semoir «Proceed» présenté en 2021 est désormais prêt à être introduit sur le marché. Un grand nombre de cultures devrait pouvoir être implanté avec cette machine, parmi lesquelles du blé, de l’orge, du colza, des betteraves sucrières, du maïs ou encore du tournesol. «L’outil est aussi en capacité de déposer les plus petites quantités de semence au millimètre près à la profondeur parfaite de telle sorte que, par exemple, le nombre de grains de blé puisse être réduit de moitié sans aucun impact sur le rendement», insiste Väder­ stad lors de la présentation de cette nouveauté. La pièce maîtresse du «Proceed» sont ses éléments. Juste avant la dépose de la semence, le champ est rappuyé par des roues de rappui individuelles pour garantir des conditions identiques pour chaque semence. Ces roues sont montées individuellement et exploitent une pression de rappui hydraulique, pour garantir un fonctionnement optimal. 10

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Marché | Nouveautés

Abstraction faite de la couleur, le Steyr «Hybrid-CVT» s’apparente d’aspect extérieur à un «Impuls 6175». A l’intérieur néanmoins, d’autres composants sont intégrés, notamment de nombreux équipements électriques. Photos: Roman Engeler

Le tracteur hybride se concrétise Dans le cadre d’une présentation de nouveautés, CNH a montré pour la première fois le Steyr «Hybrid-CVT» à l’œuvre. Le nouveau «Plus» prend également la relève de la série «Kompakt» chez Steyr. Roman Engeler

Lors de l’Agritechnica 2019, Steyr avait présenté une étude des solutions possibles pour les tracteurs du futur. L’accent était mis également sur la forte réduction des émissions. Le modèle alors exposé à Hanovre avait l’air assez futuriste, sur la base d’un moteur à quatre cylindres conçu pour alimenter des outils électriques à commande individuels (moteurs-roues, hydraulique ou prise de force) associés à un générateur de courant (technologie hybride). Une architecture de véhicule bien pensée devait aussi délivrer des solutions intelligentes telles qu’une transmission intégrale ou un concept de suspension innovant. Il était alors question d’une plus grande flexibilité et de solutions d’utilisation et de performances jusque-là inégalées au champ et sur la route. 20

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Depuis la première apparition de ce concept de tracteur, Steyr a remporté quelques prix pour récompenser ce développement, mais a toujours déclaré ne pas vouloir le produire en série. «L’étude cumule une série de développements qui pourraient être intégrés dans les futurs tracteurs éventuellement et ponctuellement», déclarait alors Steyr.

Module hybride sur l’essieu avant L’«Hybrid-CVT» présenté est un modèle pleinement opérationnel nécessitant encore un certain nombre de tests, selon les personnes de chez Steyr lors de la présentation. «Si tout fonctionne comme prévu, il pourra être produit en série dès 2025». L’«Hybrid CVT», conçu sur le modèle Steyr «6175 Impuls CVT» de 180 ch, est doté de la puissance d’un modèle encore plus grand

développant 260 ch. Ce mix entre puissance plus élevé et poids plus faible est possible avant tout avec la combinaison d’une transmission hydromécanique à variation continue au niveau de l’essieu arrière et d’un module hybride additionnel sur l’essieu avant, travaillant ensemble via un embrayage intelligent assurant la transmission intégrale. Sur l’essieu avant, une suspension indépendante des roues nouvellement développée génère également davantage de confort de conduite. La fonction «E-CVT» assure l’entraînement purement électrique, avec jusqu’à 75 kW de puissance à un régime ne dépassant pas 1100 tr/min.

Douze «E»-solutions intégrées Steyr a intégré douze solutions électriques additionnelles au tracteur «Hybrid-CVT», dont voici les plus significatives:


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• L’«E-Steering» accélère l’essieu avant dans les courbes au champ et réduit ainsi jusqu’à 15 % le rayon de giration. • L’«E-Boost» met à disposition une puissance électrique additionnelle en cas de besoin. Ainsi, après l’arrêt à un croisement par exemple, la vitesse d’avancement maximale est atteinte 25 % plus rapidement grâce à l’«E-Boost» par rapport à une transmission conventionnelle. Ceci sera possible via l’utilisation supplémentaire de l’essieu avant à entraînement électrique et son alimentation en électricité, en faisant appel à une technologie de supercondensateur. Le système rend aussi possible l’accumulation d’énergie dans les descentes, pour pouvoir l’utiliser à nouveau lorsque nécessaire. • Avec l’«E-Torque Vectoring» le couple est dirigé suivant la demande aux roues avant ou arrière, permettant d’obtenir un système de traction intégrale variable et orienté selon le besoin. Lors du travail au champ, les roues avant sont entraînées exactement à la même vitesse que les roues arrière pour garantir une traction optimale sans prépondérance excessive. Cela signifie que la transmission intégrale peut être utilisée sur la route, sans que les pneumatiques ne subissent d’usure particulière. • L’«E-Braking» maintient la vitesse constante et utilise le groupe motopropulseur électrique comme un ralentisseur, pour réduire l’usure des freins et améliorer la sécurité de conduite. • A l’aide du module hybride, l’«E-Torque Filling» réduit en moyenne de 6 % les variations de vitesse causées par les irrégularités du sol. • Avec le mode «E-Eco», le constructeur veut réduire de 5 à 10 % le besoin en

Autonome pour la première fois Un concept lancé voici déjà des années a été présenté au public à l’œuvre pour la première fois (en Europe), aux couleurs Case IH. Il s’agit d’un «Magnum 340» équipé de différentes caméras et de capteurs radar d’origine Raven, qui fait ses tours de piste dans un champ (avec dérogation des autorités locales). Case IH a aussi présenté le nouveau modèle «Quadtrac 715» logeant le moteur Cursor de 16 l produit par FPT, qui délivre une puissance maximale de 778 ch grâce à un turbocompresseur à deux étages. Par ailleurs, la transmission Powershift a été améliorée et doté d’un nouveau train de

carburant lors de travaux légers ou de transport, en combinant les puissances d’entraînement électrique et de transmission à variation continue. • L’«Hybrid-CVT» de Steyr peut aussi entraîner électriquement des outils attelés compatibles avec la technologie «E-Implement» avec jusqu’à 75 kW à 700 V via une connexion AEF à haute tension, pour animer leurs fonctions et aussi, en cas de besoin, leurs roues ou axes.

Le «Plus» succède au «Kompakt» La nouvelle gamme Steyr «Plus» se compose de cinq modèles de 80 à 120 ch. La particularité la plus remarquable est la nouvelle conception du capot moteur avec l’intégration de feux de conduite et de travail. Celle-ci devrait aussi préfigurer les futurs tracteurs Steyr. Les tracteurs sont entraînés par un moteur FPT à quatre cylindres et 3,6 l de cylindrée. La transmission – non disponible en variation continue – dispose de 24 vitesses

Le Steyr «Plus» se pose en successeur du «Kompakt» sur le marché, dans un nouveau look.

chenilles «heavy duty». L’avant du tracteur et le pack d’éclairage ont été relookés. Sur les quatre modèles de tracteurs «Vestrum», Case IH propose maintenant aussi la transmission semi-Powershift à huit rapports «ActiveDrive 8» qui, avec ses trois gammes de vitesses, constitue une alter­ native aux modèles à variation continue.

avant et 24 vitesses arrière, d’un doubleur powershift et d’un inverseur électrohydraulique. La vitesse maximale est de 40 km/h. Des vitesses rampantes sont disponibles en option. Le débit maximal de l’hydraulique de travail a été augmenté de 25 %, passant de 64 à 80 l/min, la capacité du relevage arrière augmentée de 13,5 % à 5 t, contre 4400 kg auparavant. Le poids total en charge autorisé du véhicule a été revu à la hausse pour atteindre 7 t. En cabine, un nouveau tableau de bord avec nouvel écran numérique est disponible. Une suspension de cabine mécanique, complétée par une suspension de siège, devraient assurer un plus grand confort de conduite. La nouvelle gamme «Plus» est aussi disponible avec la télématique «S-Connect» et le guidage «S-Tech». Les tracteurs seront construit dans l’usine italienne CNH de Jesi. Les premiers exemplaires devraient être livrés à compter du second semestre 2024.

Steyr a retravaillé la cabine du «Plus» et l’a équipée de nouvelles fonctionnalités, comme ici le tableau de bord à écran digital.

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La herse à disques «Catros+ 03-2» est désormais repliable et se décline en largeurs de travail de 4, 5, 6 et 7 mètres. Photos: Heinz Röthlisberger

Quatre mètres repliable Amazone dévoilera un large éventail de nouveautés à l’Agritechnica. On citera la herse à disque «Catros» et le déchaumeur «Cenio» en version 4 mètres repliable. La charrue «Teres» est maintenant disponible avec un réglage manuel de la largeur de travail. Heinz Röthlisberger

L’entreprise familiale Amazone, qui fête cette année ses 140 ans, a invité la presse à la mi-septembre dans sa nouvelle usine de Bramsche, en Allemagne, à une présentation des nouveautés proposées cette année à l’Agritechnica. En raison des intempéries et de la pluie, les démonstrations aux champs ont été annulées. Cet imprévu n’a modéré en rien l’engouement des organisateurs. Technique Agricole a sélectionné quelques nouveautés.

Le «Catros» repliable Amazone introduit la série «Catros+ 03-2» de nouveaux déchaumeurs à disques compacts portés repliables. Ces machines proposées en largeurs de travail de 4, 5, 6 et 7 mètres sont équipées du châssis intelligent «Smart Frame». Avec cette innovation, la herse peut pour la première fois travailler parallèlement au sol. Le réglage de la profondeur se fait en une fois par une simple action sur le bras porteur de 22

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disques. Les disques sont alors éloignés du châssis et la profondeur de travail peut être augmentée. Pour un travail plus superficiel, les disques sont rapprochés du châssis. Ce dernier reste constamment parallèle au sol et maintient dès lors une profondeur de travail toujours identique entre les deux rangées de disques. L’utilisation de la «Catros+ 03-2» est particulièrement confortable pour l’opérateur, notamment parce que le troisième point de relevage ne doit pas être modifié lors des changements de la profondeur de travail. Ce point est apprécié pour le travail dans les passages de traitement ou dans les fourrières. La «Catros+» peut atteindre une profondeur de travail de 5 à 14 cm avec ses disques de 510 mm de diamètre. La nouvelle herse «Catros+ 03» peut être équipée de disques «X-Cutter-Disc» d’un diamètre de 480 mm en cas de travail très superficiel, entre 2 et 8 cm de profondeur.

Le «Cenio» de 4 mètres et un plus petit «Centaya Super» Amazone lance sur le marché un déchaumeur à dents pliable d’une largeur de travail de 4 mètres: le «Cenio 4000-2». La gamme «Cenio» qui se composait jusqu’ici de modèles rigides de 3, 3,5 et 4 mètres comprend désormais un modèle de 4 mètres à repliage hydraulique. Le déchaumeur à trois poutres équipé de différentes pointes universelles travaille entre 5 et 30 cm de profondeur. Il est conçu pour des tracteur de 105 à 275 chevaux. Amazone présente aussi des nouveautés dans le secteur des semoirs portés. A l’automne 2022, le constructeur allemand dévoilait le «Centaya-C Super» pour le semis combiné. Aujourd’hui, il propose la version pneumatique, plus petite, le «Centaya Special». La machine est munie d’une trémie en deux parties de 1500 litres. Le «Centaya-C-Special» est disponible en largeurs de travail de 3, 3,5 et 4 mètres.


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Pompe à entraînement hydraulique Les pulvérisateurs portés «UF 1602» et «UF 2002» sont équipés d’un entraînement hydraulique de la pompe associé au «Comfort-Paket». Cet entraînement hydraulique de la pompe remplace la prise de force, facilite l’attelage sur différents tracteurs et ne nécessite, selon Amazone, aucun entretien. Les réglages de la pompe sont effectués via le système à détection de charge du pulvérisateur. L’ensemble des commandes de la pulvérisation est géré par le logiciel Isobus de l’«UF 02».

La charrue «Teres» manuelle Les nouvelles charrues portés «Teres» à 4, 5 ou 6 corps présentées en 2022 n’étaient disponibles jusqu’ici qu’avec un système de réglage variable de la largeur de travail. Elles sont maintenant proposées avec un réglage manuel de la largeur de travail. Cette dernière peut varier entre 35, 40, 45 ou 50 cm de large par corps. Les charrues «Teres 300» sont équipées de sécurités par boulon de cisaillement alors que les «Teres 300 S» disposent d’une sécurité hydraulique. Le déport hydraulique du premier corps est proposé en option. Il est ainsi possible d’adapter les réglages de la charrue depuis le siège du tracteur dans les parcelles à sol accidenté ou en pente. Le centre de réglage sur parallélogramme assure la précision et le confort de réglage des charrues «Teres». Ce système assure une adaptation automatique du point de traction qui ne doit dès lors pas être réglé chaque fois. La profondeur de travail se règle manuellement ou hydrauliquement via la roue de jauge. Sur les nouvelles «Teres», Amazone propose des roues de jauge latérales pendulaires ou combinées ainsi qu’une roue-support placée en bout de charrue.

Système «AutoTill»: un déchaumeur à capteurs communique avec un robot En collaboration avec Claas et le constructeur de robots AgXeed, Amazone a fondé le groupement 3A – Advanced Automation & Autonomy. Le but des trois entreprises est de faire travailler des robots autonomes ensemble avec des tracteurs et des outils portés. Amazone a présenté à la presse le nouveau système «AutoTill» pour déchaumeur à dents. Ce dispositif travaille de manière autonome à la fois avec un tracteur équipé d’Isobus et avec un robot autonome. Grâce à l’Isobus, le déchaumeur peut communiquer avec le robot, contrôler les fonctionnalités de la machine et réagir immédiatement en cas d’irrégularité. Le déchaumeur transmet au robot la manière de régler les problèmes pouvant survenir. Ainsi, une grande sécurité de travail autonome est garantie. La mise en œuvre d’«AutoTill» a nécessité l’intégration

dans la machine de plusieurs systèmes de capteurs pour la surveillance des processus. La profondeur de travail peut être régulée automatiquement au moyen d’un capteur d’inclinaison placé dans le châssis et d’un système de mesure monté sur le vérin de réglage du rouleau. Le système «AutoTill» possède aussi une fonction de surveillance mécanique qui peut déceler le bourrage de la machine et l’éviter. Pour améliorer la sécurité du travail, les dents sont surveillées par un capteur inductif qui détecte la perte de pointes lors de chocs, par exemple en présence d’une pierre. Il y a aussi une sécurité en cas de surcharge. «Avec ‹AutoTill›, un travail autonome est possible 24 heures sur 24 avec des tracteurs autonomes et des robots», ont indiqué les responsables d’Amazone lors de la présentation qui s’est déroulée à Bramsche (D).

Le déchaumeur «Cenio 3000 Super» est équipé du système «AutoTill» qui peut «communiquer» avec le robot AgXeed.

Amazone présente le «Cenio 4000-2», un déchaumeur à disques repliable de 4 mètres.

La charrue portée «Teres» est maintenant proposée avec un réglage manuel des sillons de 35, 40, 45 ou 50 cm par corps.

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Fer de lance de l’offre Valtra, le nouveau modèle haut de gamme «S416» développe 420 ch de puissance maximale. Photos: Matthieu Schubnel

Valtra série «S»: fortes puissances made in Finland Valtra muscle sa gamme de tracteurs de forte puissance en renouvelant sa série «S», qu’il a dévoilée en Finlande fin septembre, en attendant sa présentation au public lors du salon Agritechnica en novembre. Matthieu Schubnel

Dans son usine finlandaise de Suolahti, Valtra a dévoilé la sixième génération de tracteurs de la série «S» de forte puissance, surnommés «Le Boss» par la marque. Proposée dans une nouvelle couleur ambre, cette gamme compte six modèles de 310 à 420 ch de puissance maximale, pour des couples maximaux avec boost respectivement de 1400 à 1750 Nm (voir tableau). Leur capot redessiné arbore un nom de marque aux lettres plus espacées. Ils abritent tous le nouveau six-cylindres diesel Agco Power de 8,4 litres de cylindrée, construit en Finlande et également compatible avec du carburant synthétique HVO. La prise d’air a lieu désormais sur le dessus du capot et le moteur ne dispose plus que d’un unique turbo de suralimentation, contre deux pour la génération précédente. 24

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Production rapatriée en Finlande Les tracteurs Valtra de la série «S» seront assemblés à partir de 2024, non plus dans l’usine Massey Ferguson de Beauvais (France) mais en Finlande, sur la chaîne de montage de Suolahti. De même, la production des transmissions CVT destinées aux tracteurs Valtra des séries «Q» et «S», aujourd’hui assurée dans l’usine Fendt de Martoberdorf en Allemagne, sera elle aussi transférée en Finlande à Suolahti à compter de 2025. Pour accueillir la production dans les meilleures conditions, Valtra a agrandi ses bâtiments et vient notamment d’inaugurer une nouvelle installation de peinture moderne de 2000 m2, en capacité de traiter tous les châssis, y compris ceux de la série «S». Avec le rapatriement de la production, la 6 e génération de ces tracteurs accède désormais, comme les modèles des autres

gammes, au service de personnalisation Valtra Unlimited, dont le studio jouxtant l’usine est apprécié de la clientèle pour adapter les machines de série à leurs souhaits et besoins spécifiques.

La production de la transmission CVT, la mise en peinture des châssis et l’assemblage des tracteurs «S» aura lieu en Finlande.


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Consommation de 189 g/kWh Son système de dépollution, composé des catalyseurs DOC, SCR et d’un filtre à particules, s’affranchit désormais de la vanne de recirculation EGR, limitant là aussi le besoin en refroidissement. Selon Valtra, le moteur gagne en puissance, sa plage de couple serait plus étendue notamment à bas régime et son besoin en carburant serait inférieure de 3%, avec une consommation spécifique abaissée, passant de 194 à 189 g/kWh. La surpuissance est générée lorsque la transmission est en mouvement, à partir d’un besoin en puissance de 30 kW à la prise de force ou pour l’hydraulique, ou encore lorsque l’allure dépasse 18 km/h. Le bloc anime la transmission à variation continue éprouvée «ML 260» à deux plages de vitesses, jusqu’à 28 ou 53 km/h d’allure maximale. Les essieux et la prise de force proposée ont été renforcés. Les régimes de prise de force arrière disponibles sont 540 eco/1000 tr/ min (1000 eco/1000 tr/min sur demande). La pompe du circuit hydraulique débite jusqu’à 200 l/min pour fournir quatre ou six distributeurs à double effet. En option, l’acquéreur accède à deux pompes à pistons load sensing à débit maximal de 2 x 200 l/min à 1650 tr/min, comprenant alors une alimentation directe Power beyond par l’une des pompes. Selon l’option choisie, les distributeurs fournissent respectivement jusqu’à 120 ou 140 l/min, voire 170 l/min pour l’un d’entre eux.

La gamme Valtra série «S» de 6e génération Modèle

Moteur

S286 S316 S346 S376 S396 S416

Agco Power 84 LXTN 8,4 litres 6 cylindres

Puissance max. en ch

Couple max. Puissance max. Couple max. avec en Nm avec boost en ch boost en Nm

280

1250

310

1400

310

1350

340

1500

340

1500

370

1600

370

1550

400

1700

400

1700

420

1750

420

1750

420

1750

L’option de graissage centralisé du relevage avant, du pont avant et du relevage arrière permet de lubrifier 17 articulations via seulement trois points de graissage, réduisant le temps de 30 à seulement 5 minutes pour cette opération. Le fabricant ne compte pas intégrer de chargeur frontal aux modèles de cette série, en raison d’une demande assez limitée dans ces puissances. Le poids à vide du modèle haut de gamme est de 12 tonnes, et son poids total en charge de 18 tonnes (à 40 km/h) ou 16 tonnes (à 50 km/h). La garde au sol de ce tracteur affiche 48 cm. L’empattement atteint 3,09 m et son rayon de giration s’élève à 7,4 mètres, avec des roues avant braquant à 55°.

Confort et visibilité soignés

Le relevage arrière présente une capacité de 12 000 kg. A l’avant, le «S416» peut être muni d’un relevage levant une charge pesant jusqu’à 5800 kg, d’une prise de force à 1000 tr/min et de 2 ou 3 distributeurs hydrauliques.

La cabine est reprise de la série «Q». Elle présente un accès plus sécurisé en escalier et la possibilité d’intégrer un toit ouvrant vitré Skyview. Elle est dotée d’une suspension au choix mécanique ou pneumatique (option). La suspension hydraulique du pont avant d’origine Dana augmente encore le confort de l’opérateur. Celui-ci dispose d’une excellente visibilité grâce au compartiment moteur en taille de guêpe et incliné vers l’avant. La visibilité de nuit est assurée par des optiques d’éclairage LED avant inédits

Le nez du capot redessiné intègre des optiques complètes à LED et une caméra frontale optionnelle.

La visibilité du chauffeur vers l’avant et de part et d’autre du compartiment moteur a été travaillée.

Capacité de relevage de 12 tonnes

entièrement intégrés, à l’image de ce qui se fait sur les véhicules légers. Au total, le tracteur embarque 16 phares de travail à LED. Avec l’option View, Valtra monte une caméra intégrée dans le nez du capot ainsi qu’une prise pour une seconde caméra à installer sur l’outil avant, comprenant des algorithmes avancés de traitement des images diffusées sur l’écran SmartTouch, pour renforcer encore la sécurité.

Nouvelles fonctionnalités Ce terminal, avec affichage et interface d’excellente qualité, offre toujours un paramétrage de l’ensemble des fonctions du tracteur. L’opérateur accède aux fonctionnalités de Valtra Guide, de contrôle de sections (jusqu’à 96), à la modulation de dose ou à l’échange de données proposé par Task Doc Pro. Avec la dernière mise à jour, le «S» se voit doté de nouvelles fonctionnalités de confort et d’agriculture intelligente notamment au niveau du programme de gestion des fourrières SmartTurn de Valtra Guide, avec l’ajout des demi-tours automatiques en K et en Y, (au-delà des virages en U et mode partiel déjà proposés) mais aussi la redéfinition automatique de la modulation de dose selon le nombre de sections de l’outil et, en 2025, l’intégration du contrôle du tracteur par l’outil (TIM). L’habitacle bénéficie aussi d’un système audio évolué comprenant Apple CarPlay et Android Auto. Comme pour ses autres modèles dès 130 ch, Valtra propose toujours en option un vrai poste inversé Twintrac. La rotation du siège et de l’accoudoir ne requiert qu’une dizaine de secondes. Une fois la transformation opérée, un petit écran sur le montant arrière droit reprend les principales informations fournies par celui du montant avant droit. La livraison des premiers exemplaires de tracteurs Valtra série «S» de nouvelle génération est attendue à l’été 2024 sur les marchés européens. 10

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VITICULTURE ET ARBORICULTURE

Des cultures spéciales à haute valeur ajoutée Photo: Ruedi Hunger

Les cultures spéciales revêtent une grande importance en Suisse. Elles permettent à notre agriculture de générer près d’un quart de sa valeur ajoutée totale sur une surface relativement réduite. Ruedi Hunger

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Technique Agricole   10

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VITICULTURE ET ARBORICULTURE

Bien qu’elles n’occupent que 3,5 % de la surface agricole utile, l’arboriculture, la viticulture, la production maraîchère et l’horticulture génèrent environ 2,5 milliards de francs, soit 23 à 24 % de la valeur ajoutée totale de l’agriculture suisse, se situant ainsi à peu près au même niveau que la viande. Dans le secteur primaire, les cultures spéciales produisent, par unité de surface, un revenu jusqu’à trente fois plus élevé que les grandes cultures. Un regard dans le panier d’achat* des produits alimentaires montre que les fruits, le vin, les légumes et les pommes de terre représentent, en valeur, la part la plus importante de ce segment en Suisse (22 %). La viande vient en deuxième position avec 16 %.

Surface viticole suisse

Particularités des cultures spéciales

Les cultures spéciales sont d’une grande diversité. La gestion des multiples espèces, variétés et produits, mais aussi les particularités des méthodes culturales, de la transformation, du transport et de la commercialisation requièrent une grande expertise et des compétences spécifiques. Les acteurs de systèmes alimentaires comportant ces cultures ont donc besoin d’une bonne formation initiale et continue. Dès lors, ces cultures exigent, outre le travail et le capital, des connaissances étendues.

Outre leur forte valeur ajoutée potentielle, les systèmes alimentaires comportant des cultures spéciales se distinguent par des besoins d’investissement relativement élevés. Par exemple, la mise en place d’un hectare de cerisaie moderne équipée d’une couverture anti-pluie, d’une installation d’irrigation et de filets anti-insectes coûte près de 100 000 francs. Les mesures durables et coûteuses requises pour la culture et la transformation des produits se heurtent souvent à la pression économique et aux exigences écologiques du marché. C’est pourquoi les cultures spéciales impliquent régulièrement la recherche de solutions pratiques aux problèmes. Une autre caractéristique est qu’elles suscitent en général un lien émotionnel et économique relativement positif avec les consommateurs et le secteur de la restauration. Les exploitations de cultures spéciales demandent moins de paiements directs que d’autres types ou secteurs d’exploitation.

Total Régions

Vin blanc

Vin rouge

ha

ha

Pourcentage

ha

Pourcentage

Suisse alémanique

2616

924

35 %

1694

65 %

Suisse italienne (y compris Mesolcina)

1195

124

10 %

1071

90 %

Suisse romande (y compris la zone frontalière française)

10 793 (121)

5404 (72)

50 %

5389 (50)

50 %

Surface totale en 2022

14 605

6450

44 %

8154

56 %

Surface totale en 2021

14 628

6442

44 %

8186

56 %

Source: L’année viticole 2022. Statistiques vitivinicoles

… mais qui requiert des compétences pointues

Aspects socio-culturels Les cultures spéciales imprègnent le paysage des régions, et influencent souvent

aussi leurs habitants et leurs coutumes. Certaines espèces et variétés légumières sont devenues des spécialités régionales. En voici quelques exemples: La «KüttigerRüebli» («carotte de Küttigen») est connue depuis des décennies bien au-delà du canton d’Argovie comme une spécialité régionale. Le «cardon épineux genevois» est une appellation d’origine protégée (AOP) du canton de Genève. Les vergers de pommiers et de poiriers sont caractéristiques de la Suisse orientale et imprègnent en particulier l’image du canton de Thurgovie («Mostindien»). Un autre exemple est la fameuse tarte aux cerises zougoise. Elle illustre le fait qu’en Suisse centrale, les cerisiers haute-tige sont depuis des générations une importante source de revenu

Une forte génération de valeur... La valeur à la surface générée par les produits des cultures spéciales est plusieurs fois supérieure à celle d’autres cultures. Le revenu agricole par exploitation et surface cultivée est sensiblement plus élevé que dans les grandes cultures. Mesurée à la valeur de production totale de l’agriculture suisse, la part produite par les cultures spéciales est substantielle comparée à d’autres branches et secteurs d’exploitation.

* Panier d’achat: consommation typique d’un ménage privé sur une période donnée.

Dans la viticulture, tout l’enjeu réside finalement dans la qualité du vin. Photos: Ruedi Hunger

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VITICULTURE ET ARBORICULTURE

La pomme vient en tête de la production des cultures fruitières en Suisse.

grâce à la production de cerises. Dans bien des régions de Suisse, la vigne est cultivée depuis plus de mille ans et fait partie de l’identité de notre pays. Le vignoble du Lavaux est même inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

Plus de 6000 hectares d’arboriculture Selon le rapport agricole et la statistique des cultures fruitières de l’Office fédéral de l’agriculture, 1912 exploitations exploitaient une surface totale de 6111 hectares de cultures fruitières en 2022, dont 72 % de fruits à pépins (4428 ha) et 26 % de fruits à noyau (1582 ha). Le sureau s’étendait sur 20 hectares, le kiwi sur 26 hectares et le noyer sur 55 hectares, représentant ensemble 2 % de la superficie des cultures fruitières. En raison d’un change-

Les noix figurent aussi parmi les cultures spéciales, même si elles n’ont qu’une importance marginale à l’échelle de la Suisse.

ment de méthode de recensement, les superficies ne peuvent être comparées que sous réserve avec celles des années précédentes. En termes de surface, la pomme vient largement en tête en Suisse. En principe, les vergers basse-tige sont consacrés à la culture de fruits de table, et les haute-tige

«Outre une capacité de création de valeur exceptionnelle, les cultures spéciales possèdent aussi une importante valeur socio-culturelle.»

aux fruits de transformation. Les arbres haute-tige sont importants pour la biodiversité et en tant qu’éléments du paysage. Cependant, le travail et les coûts d’entretien sont élevés, ce qui pose la question de la rentabilité de la production. Pour obtenir une qualité conforme aux exigences du marché, les cultures fruitières exigent certes une exploitation intensive, mais demandent aussi des investissements de plus en plus importants sous la forme de couvertures anti-pluie, d’installations d’irrigation ou encore de filets anti-insectes. En général, la consommation intermédiaire des cultures fruitières est sensiblement plus élevée notamment que celle des grandes cultures. En tant que culture permanente ne commençant à produire que deux à trois ans après la plantation, une exploitation fruitière professionnelle a besoin de solides réserves financières.

Près de 900 hectares de petits fruits D’après les statistiques de l’interprofession Fruit-Union Suisse, les cultures de petits fruits occupaient 890 hectares au total en 2021, soit presque autant que l’année précédente (-2 ha ou -0,2 %). Le sureau n’y est pas inclus, car il est assimilé aux cultures de fruits. Les surfaces consacrées à la culture du cassis, des framboises et des groseilles ont légèrement augmenté, alors que celles dédiées à la culture des mûres, des fraises et des myrtilles accusent un faible recul. La surface des cultures de groseilles à maquereaux n’a pas varié depuis l’année précédente.

Plus de 14 500 hectares de vignes Les cultures spéciales côtoient les grandes cultures et les ont en partie remplacées, peut-être parce qu’elles sont plus rentables.

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Selon le rapport agricole, la vigne a occupé une surface de 14 628 hectares en


VITICULTURE ET ARBORICULTURE

2022 (voir tableau p.27). Entre 75 et 80 % des exploitations viticoles se trouvent en Suisse romande et en Suisse italienne. La viticulture suisse alémanique se caractérise par une part de vignerons-encaveurs plus élevée que dans le reste de la Suisse. Les quelques 1800 exploitations viticoles de Suisse produisent pour environ 354 millions de francs de raisin et près de 440 millions de francs de vin (rendement brut). La Suisse occupe la quatrième place mondiale de la consommation annuelle de vin par habitant (33 l/habitant). Bien qu’il ait légèrement reculé (-0,7 ha), le pinot noir reste le cépage le plus cultivé en Suisse (3802 ha). Du chasselas a été récolté sur 3576 hectares (-0,4 ha). Le merlot vient en troisième position avec 1217 hectares. La superficie des variétés résistantes aux maladies fongiques a augmenté de 40 hectares pour atteindre 409 hectares.

Dimension économique En Suisse, la viticulture occupe aussi une place importante dans l’économie publique. Sur à peine 1,4 % de la surface agricole utile (SAU), elle génère un rendement brut épuré d’environ 8 %. Cette part de la production de raisin semble en outre modeste si on la compare à la valeur ajoutée du vin. Selon des estimations, la production indigène de vin représente une valeur ajoutée d’environ 2 à 2,5 milliards de francs, dont 400 millions pour la Suisse alémanique. La viticulture fait ainsi partie des piliers agricoles des régions rurales. On le voit par exemple dans les cantons peu peuplés des Grisons et de Schaff­

La mécanisation, une composante importante: les récolteuses intégrales sont aujourd’hui aussi présentes dans les vignes.

house, où elle est devenue une culture d’importance systémique. Dans un sens, cela signifie qu’un viticulteur qui plante une vigne signe «de facto» un contrat générationnel pour l’exploitation et le maintien d’emplois à long terme en même temps que pour le développement d’une PME dans une région non urbaine.

Conclusion et perspectives Etant donné que la SAU ne cesse de diminuer, le revenu de l’agriculture par unité de surface doit augmenter pour assurer un gain suffisant. Les cultures spéciales en offrent la possibilité. Le changement climatique peut avoir pour elles des effets positifs ou négatifs. Ainsi, les espèces envahissantes et la pression grandissante des maladies des végétaux risquent de leur nuire. Mais ces cultures peuvent aussi profiter du réchauffement climatique,

lorsque les températures moyennes plus élevées favorisent la production de variétés attrayantes. Les chaînes de valeur des cultures spéciales ne figurent pas parmi les principales sources de gaz à effet de serre du secteur agricole. Par ailleurs, ces cultures peuvent jouer un rôle déterminant dans la valorisation accrue des aliments d’origine végétale. Les acteurs des filières de cultures spéciales sont très sensibles à la problématique de la réduction de l’utilisation de pesticides, car leurs produits sont généralement confrontés à des exigences particulièrement strictes du marché en matière de qualité externe et interne des produits. Les cultures spéciales n’échappent pas au conflit d’objectifs entre les coûts élevés des méthodes de production durable, et une valeur ajoutée insuffisante due à la forte pression sur les prix du marché.

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VITICULTURE ET ARBORICULTURE

Le tracteur à voie étroite revêt une grande importance pour les viticulteurs, bien qu’il ne soit employé que 30 à 40 heures par hectare et par an, selon les estimations. Ce faible taux d’utilisation a une incidence sur les coûts occasionnés par le véhicule. Photo: Claas

Petit mais costaud Dans la plupart des cas, les cultures spéciales nécessitent des tracteurs spéciaux. C’est notamment le cas en arboriculture et en viticulture. Le tracteur à voie étroite est ainsi un équipement essentiel pour l’exploitation viticole. Ruedi Hunger

L’utilisation des tracteurs à voie étroite est estimée à environ 25 à 40 heures par hectare et par an, selon l’intensité de l’exploitation et le type d’installation. Ce taux d’utilisation plutôt modeste se répercute également sur les frais annuels de ces véhicules. Les deux tableaux ci-dessous indiquent les pertes financières dues à un taux d’utilisation des tracteurs inférieur à celui fixé par Agroscope. Environ trois quarts des heures de fonctionnement sont consacrées aux travaux dans les vignes. Le temps restant se répartit dans des opérations de préparation, de trajet et de transport. Un tracteur adapté et équipé en fonction des travaux à réaliser a un effet bénéfique sur la productivité et les frais de gestion. 30

Technique Agricole   10

2023

Quelles sont les exigences? Les tracteurs étroits sont conçus pour accomplir des travaux spécifiques. Cette formulation peut être nuancée par les paramètres suivants: – La pression au sol et le patinage sont réduits, afin de limiter le compactage du sol. – L’étagement court de la transmission ou une variante de transmission à variation continue sont pensés pour les déplacements à faible vitesse dans la zone de travail principale. – La prise de force peut entraîner de manière énergétiquement efficace les équipements portés qu’elle actionne. – La puissance hydraulique avant/arrière qui entraîne les matériels et les combi-

naisons doit assurer une bonne efficacité énergétique. – Les dimensions du tracteur doivent correspondre à l’écartement des rangées. – Le centre de gravité bas sert à pallier le danger de renversement dans les terrains pentus. – Un petit rayon de braquage est nécessaire en raison de l’étroitesse des tournières. – L’opérateur doit avoir une bonne visibilité sur tous les accessoires portés. – Le confort de conduite vise à soulager et sécuriser l’opérateur dans des conditions de terrain, climat, sol et travail difficiles. Avec des interrangs de 160 cm à 200 cm, les tracteurs à voie étroite disposent d’une


VITICULTURE ET ARBORICULTURE

plage de puissance située entre 40 kW (54 chevaux) et 85 kW (115 chevaux). Selon le type de construction et l’équipement pneumatique, leur largeur varie environ de 100 à 140 cm. Il faut veiller à ce que la distance entre les rangées mesure au moins 60 cm de plus. On recourt généralement à des tracteurs à quatre roues motrices. La propulsion arrière suffit sur les surfaces planes ou légèrement inclinées, et/ou avec des exigences de traction faibles. La traction avant supplémentaire permet de maîtriser des pentes allant jusqu’à 45 %. Un tracteur à quatre roues motrices avec une répartition du poids de 40/60 (avant/arrière) possède non seulement une meilleure capacité de traction, mais également une meilleure maniabilité, élément essentiel dans les vignes pentues. Les tracteurs étroits dotés d’une «vraie» traction intégrale (quatre roues de même taille) disposent d’une direction articulée. Ils atteignent une capacité de franchissement de 50 à 55 % avec une répartition du poids avant/arrière de 60/40 et des pneus optimaux. Les véhicules articulés offrent en général un rayon de giration plus réduit.

Des moteurs de pointe avec des émissions réduites L’évolution des moteurs des tracteurs étroits, à aussi été très marquée par les normes antipollution. Pour satisfaire aux prescriptions, des dispositifs comme le turbocompresseur, l’intercooler, l’injection à rampe commune, la régulation électronique, le filtre à particules et la recirculation des gaz d’échappement sont incontournables. Leur implantation est souvent un défi en raison de l’exiguïté de l’espace. La variante actuelle optimale est, selon le constructeur et le modèle, un moteur compact à trois ou quatre cylindres dont la puissance est adaptée par turbocompression et/ou par variation du système d’injection. La consommation spécifique devrait rester inférieure à 250 g/kWh à pleine charge à la prise de force et inférieure à 300 g/kWh à charge partielle (42,5 % et régime de prise de force 540 tr/min). La capacité de reprise d’un moteur dépend de sa réserve de couple. 25 % à 30 % de réserve sont considérés comme bons à très bons. Cette impor-

tante valeur exprime la capacité d’un moteur à continuer à fournir sa puissance nominale en cas de chute de régime provoquée par une augmentation de la charge. On nomme plage de puissance constante la fourchette de régime où la puissance nominale reste constante.

Le confort dépend de la transmission De la transmission dépendent entre autres le confort de conduite et une adaptation aisée de la vitesse au travail à réaliser et à l’objectif à atteindre. La transmission des tracteurs étroits devrait remplir les critères suivants et comprendre: – 7 à 8 rapports au moins dans la plage de travail principale de 3 à 10 km/h; – un bon étagement des vitesses avec des sauts de 0,4 à 0,8 km/h dans la plage de travail principale; – une synchronisation (ou une variation continue); – une commutation de vitesses aisée, rapide et claire de tous les rapports et des commandes auxiliaires; – un bon rendement de transmission, entre 85 et 95 %;

Un tracteur à voie étroite est conçu pour intervenir dans des interrangs de de 160 à 220 cm. Photo: Deutz-Fahr

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2023   Technique Agricole

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VITICULTURE ET ARBORICULTURE

Ces dernières années, l’évolution de la motorisation a été largement déterminée par les normes antipollution. Photo: Kubota

La technologie de la transmission exerce un effet sur les travaux à mener et sur le confort de conduite. Photo: Fendt

Coûts d’utilisation d’un tracteur de 37 kW Tracteur de 37 kW avec/sans modification du taux d’utilisation annuel. Un taux inférieur à 100 unités de travail (UT*) par an entraîne des coûts supérieurs de près de 59 %. Code 1043 (dans le Catalogue des coûts 2023)

Tracteur à voie étroite, 4 roues motrices, 37 kW (50 ch)

Supplément administration et risque

Unité

Valeurs d’Agroscope

Valeurs revues

Prix d’achat

CHF

46 000.−

46 000.−

Utilisation annuelle

UT* (charretée)

200

100

Durée de l’amortissement

Années

15

15

Taux d’utilisation

%

30 %

15 %

Facteur de réparation et d’entretien (FRE)

Facteur

1,15

1,15 (529 CHF/an)

Calcul des coûts

Par an

Par UT*

Par an

Par UT*

Total des coûts fixes

3685.−

18,43

3685.−

36,85

Total des coûts variables Indemnité

CHF par heure

12,92

12,92

34,48

54,75

Variation par rapport au tarif indicatif d’Agroscope

+58,8 %

Source: TractoScope23

Coûts d’utilisation d’un tracteur de 55 kW Tracteur de 55 kW avec/sans modification du taux d’utilisation annuel. Un taux inférieur à 100 unités de travail (UT*) par an entraîne des coûts supérieurs de près de 81 %.

Code 1045 (dans le Catalogue des coûts 2023)

Tracteur à voie étroite, 4 roues motrices, 55 kW (75 ch)

Supplément administration et risque

Unité

Valeurs d’Agroscope

Valeurs revues

Prix d’achat

CHF

81 000.–

81 000.–

Utilisation annuelle

UT* (charretée)

250

100

Durée de l’amortissement

Années

15

15

Taux d’utilisation

%

38 %

15 %

Facteur de réparation et d’entretien (FRE)

Facteur

0,85

0,85 (689 CHF/an)

Calcul des coûts

Par an

Par UT*

Par an

Par UT*

Total des coûts fixes

6113.−

24,45

6113.−

61,13

Total des coûts variables Indemnité

CHF par heure

Variation par rapport au tarif indicatif d’Agroscope Source: TractoScope23

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Technique Agricole   10

2023

20,88

20,88

49,86

90,20 +80,9 %


VITICULTURE ET ARBORICULTURE

– une fiabilité et une durée de vie élevées, un entretien réduit et un accès aisé aux éléments internes. Des transmissions à passage sous charge sont proposées en option en sus des boîtes de vitesses synchronisées. Pour les tracteurs viticoles, un inverseur de marche peut être avantageux. C’est notamment le cas lorsque les tournières sont étroites. Les transmissions à variation continue se caractérisent par un démarrage sous charge facilité et une adaptation fine de la vitesse au processus de travail. Les transmissions à puissance variable (vario), avec partie hydrostatique et partie mécanique, offrent un meilleur rendement que les transmissions hydrostatiques pures.

Peu d’exigences liées à la prise de force En viticulture, on emploie souvent les régimes 540 et 750 (540E), le 1000 étant plus rarement nécessaire. On recommande ce dernier afin que des équipements 540 puissent s’utiliser avec un régime moteur très faible. Certains tracteurs peuvent également être équipés sur demande d’une prise de force avant.

tracteurs viticoles. Bien des équipements sont animés ou positionnés par des moteurs ou des vérins hydrauliques. Il faut prévoir suffisamment de raccords hydrauliques (par ex. 2 à simple effet et 2 à double effet), selon le nombre d’équipements et des variantes d’attelage nécessitant une puissance hydraulique. Il est aussi judicieux de se munir de deux retours sans pression et d’un répartiteur de débit. Les tracteurs étroits ont souvent des possibilités d’extension pour répondre aux besoins futurs. Les dispositifs de commutation électromagnétiques assurent la gestion de plusieurs vannes via un joy­stick et d’un seul élément de commande. Deux (rarement trois) circuits indépendants assurent l’alimentation hydraulique. Ainsi, deux pompes alimentent respectivement la direction hydrostatique et l’hydraulique de travail. Afin qu’alimentation hydraulique suffise pour les consommateurs externes, l’installation hydraulique doit comporter les éléments suivants: – un débit d’huile de 40 à 50 l/min, – une réserve d’huile de 20 litres ou un refroidisseur d’huile, – une pression de 170 à 180 bars.

Des exigences élevées pour l’hydraulique

Un relevage standard

Les entraînements hydrauliques sont plus importants que la prise de force pour les

La plupart des tracteurs étroits disposent d’un système de régulation hydraulique

qui abaisse ou relève automatiquement le relevage et donc l’outil selon la valeur de régulation. Levage, abaissement, ainsi que positions neutre et flottante constituent les fonctions usuelles. Les fonctions supplémentaires sont le contrôle de position, le contrôle d’effort à la traction et la régulation mixte. Le contrôle électronique du relevage offre encore une commande extérieure, les régulations du patinage et de la pression des vérins ainsi que l’amortissement actif des oscillations. Cette dernière fonction s’avère très intéressante pour les tracteurs viticoles. Lors de la conduite sur route avec des équipements portés, l’amortissement des oscillations réduit le tangage du tracteur et assure un comportement plus sûr. En outre, l’attelage 3-points se trouve moins sollicité.

Une cabine petite mais bien pensée En raison de leur espace exigu, les tracteurs à voie étroite avaient autrefois la réputation d’offrir un poste de travail plutôt inconfortable, mais cela appartient désormais au passé. Ces dernières années, les constructeurs se sont efforcés de tirer le meilleur profit de ce volume restreint. Les cabines sont généralement conçues de manière ergonomique et il est possible d’y accéder sans contorsions excessives. Le conducteur peut, à sa

L’hydraulique revêt une importance majeure pour les tracteurs à voie étroite, de nombreux outils étant entraînés hydrauliquement. Photo: Case

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VITICULTURE ET ARBORICULTURE

convenance, régler son siège en fonction de sa taille et de son poids. L’ergonomie est améliorée par rapport aux anciens tracteurs étroits. Ce critère comprend en outre des commandes bien accessibles ainsi qu’une bonne visibilité dans et autour de la cabine. De faibles nuisances sonores, une ventilation de

qualité et une climatisation de l’habitacle font aujourd’hui partie intégrante de l’équipement standard, tout comme la filtration de l’air de la cabine (importante pour les travaux de pulvérisation). Enfin, la suspension de l’essieu avant augmente encore le confort de conduite. Dès lors, les tracteurs à voie étroite n’ont plus

Les équipements de travail du sol sont habituellement entraînés par une prise de force 540. Photo: Massey Ferguson

grand chose à envier à leurs «grands frères», hormis leur taille. On peut se demander si la sophistication technique est nécessaire dans tous les cas. Selon des estimations (KTBL), les tracteurs étroits ne sont utilisés que 25 à 40 heures par hectare et par an, selon l’exploitation et le type de plantation.

Une cabine bien conçue se caractérise par une bonne visibilité et la disposition ergonomique des éléments de commande. Photo: CNH

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VITICULTURE ET ARBORICULTURE

«Les fruits les plus sucrés poussent sur les plus grands arbres.» Des matériels sont nécessaires à partir d’une certaine hauteur. Photo: K4

Echelle, plate-forme élévatrice ou machine de récolte La récolte des fruits à pépins se caractérise par de lourdes manipulations, entre autres le déplacement de plus de 35 tonnes par hectare. Elle peut être abordée selon différentes approches. L’expérience montre que les producteurs modifient les matériels de récolte éprouvés uniquement lorsque les avantages l’emportent de loin sur les inconvénients. Ruedi Hunger

En arboriculture, la récolte dure environ 300 heures, soit près de la moitié du temps de travail total. Cela signifie qu’une heure de travail sur deux est consacrée à la récolte. Le rendement moyen est de 36 tonnes par hectare, à raison de 120 kg récoltés à l’heure. Ce rendement varie bien entendu fortement en fonction des exploitations et des variétés. Il peut aller de 90 à 170 kg, selon les études statistiques menées par Agro­scope Wädenswil. Les tonnages sont importants et représentent une charge physique élevée pour les cueilleurs, sans parler du tassement du sol lors du transport.

La distance multipliée par le facteur temps La manipulation de harasses de 25 kg durant la récolte est éprouvante pour le dos. Dès lors, on préfère la récolte en grandes caisses, méthode standard pour toutes les exploitations, y compris les plus petites pratiquant la vente directe. L’intro36

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duction de grandes caisses en plastique d’une capacité allant jusqu’à 300 kg a visé à rationaliser la récolte des fruits à pépins, en diminuant notamment le temps nécessaire à leur répartition et à leur regroupement. Une récolte effectuée entièrement avec les grandes caisses simplifie le processus. Le chargement, le convoyage et le stockage de ces caisses s’effectuent rapidement et en toute sécurité à l’aide d’un chariot élévateur. La charge de travail du personnel est influencée par les facteurs temps et rendement. En d’autres termes, le rendement de la récolte est influencé par le facteur temps, qui s’étend de la cueillette du fruit sur l’arbre jusqu’à sa mise en place dans la caisse. Pour atteindre un rendement de 120 kg de pommes de taille moyenne par heure, un fruit doit être déposé dans la caisse toutes les quatre secondes environ. La distance entre l’arbre et la caisse joue alors un rôle déterminant. Lorsque l’espace entre les rangs s’allonge trop ou que

les arbres sont trop élevés, le rendement diminue, tandis que la charge de travail augmente.

Récolte à l’aide de matériels Dans les plantations actuelles de bassestiges, une grande partie des fruits sont ramassés sur le sol. On a également cultivé ces dernières années davantage d’arbres plus grands et plus élancés pour que les fruits bénéficient d’une meilleure exposition au soleil. Ce procédé a l’inconvénient d’augmenter la proportion de fruits qui ne sont pas accessibles depuis le sol. En arboriculture, on a toujours utilisé des échelles pour atteindre les fruits en hauteur. Afin de garantir une récolte rationnelle et plus sûre, on utilise de plus en plus souvent des plate-formes élévatrices et des récolteuses de type «Pluk-o-Trak». Ces machines sont munies de convoyeurs à bande à différentes hauteurs, de sorte que le cueilleur n’a plus qu’à déposer le fruit de l’arbre sur le convoyeur. Le rende-


VITICULTURE ET ARBORICULTURE

L’automotrice «Pluk-o-Trak» est basée sur un concept de récolte performant composé de convoyeurs à bande à différentes hauteurs.

On peut recourir aux plate-formes élévatrices pour d’autres travaux, par exemple le montage et l’entretien des filets anti-grêle.

Photo: Munckhof

Photo: Knecht

ment est ainsi augmenté. Mais comme toujours, une surface cultivée minimale est nécessaire pour qu’une machine destinée à remplacer le travail manuel soit rentable. Heureusement, certaines récolteuses automotrices peuvent également être utilisées pour d’autres travaux, comme la taille, l’éclaircissage, ainsi que le montage ou le démontage de protections contre les intempéries.

Un potentiel de 200 kg par heure de main d’œuvre Une exploitation fruitière génère environ 20 à 25 % de ses coûts de production, mais aussi 100 % de ses revenus, en l’espace des quelques semaines de récolte. Si l’on compare les différents procédés (échelle, plate-forme élévatrice et Pluk-oTrak), on constate que la transition vers les machines a été lente ces dernières années, bien que le Pluk-o-Trak et une équipe bien rodée aient le potentiel de

récolter jusqu’à 200 kg par heure de main d’œuvre. Il est difficile, avec une échelle ou une plate-forme élévatrice, d’atteindre des rendements supérieurs à 120 kg par heure de main d’œuvre. Les performances élevées avec l’utilisation des machines sont principalement dues aux caisses pleines laissées dans l’interrang, avant d’être évacuées et chargées sur des remorques. D’autres sujets de discussion concernent l’influence exercée par les convoyeurs sur les variétés de pommes délicates et la récolte sélective de variétés qui ne mûrissent pas de manière uniforme. Un problème peut survenir avec les machines de récolte lorsque la charge en fruits est inégale. Etant donné que quatre à six personnes doivent travailler au même rythme sur la machine, des pertes de temps peuvent être occasionnées lorsque la charge en fruits n’est pas la même de part et d’autre.

Lors de l’utilisation de récolteuses, l’orientation des rangs peut jouer un certain rôle. C’est le cas lorsque de grands écarts de maturité apparaissent en raison d’une exposition différente au soleil. Cela ne limite pas l’utilisation des machines, mais en diminue éventuellement les avantages.

Conclusion Selon les spécialistes, l’adoption du système Pluk-o-Trak peut conduire à une rationalisation de la récolte. On doit fournir moins de travail pour un même rendement. Parallèlement, des changements organisationnels et des risques financiers peuvent survenir, en particulier en cas de pertes de temps ou de baisses de qualité. Les calculs d’Agroscope montrent que l’utilisation de machines Pluk-o-Trak à la place d’une échelle ou d’une plate-forme élévatrice n’est avantageux que si le rendement augmente d’au moins 15 %.

Evaluation des facteurs importants pour la stratégie de récolte Facteurs Topographie de la parcelle

Echelle

Plate-forme élévatrice

Pluk-o-Trak

Difficile sur terrain pentu

Idéale avec la compensation de dévers

Convenant à des surfaces planes

Homogénéité de la charge en fruits

Peu pertinente

Peu pertinente

Importante, sinon perte de temps pour les récolteurs

Peuplement lacunaire

Peu problématique

Peu problématique

Réduisant le rendement de l’équipement

Hauteur de l’arbre

Facteur limitant

Convenant à des arbres hauts

Convenant à des arbres hauts

Ergonomie

Défavorable

Moyenne

Bonne

Gamme de variétés

Non problématique

Non problématique

Moins bonne adéquation de certaines variétés

Nombre de récolteurs

Flexible

Flexible

Devant être adapté précisément au Pluk-o-Trak et à la parcelle

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2023   Technique Agricole

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VITICULTURE ET ARBORICULTURE

La condition préalable à l’entretien mécanique du sol est l’accessibilité avec un tracteur à voie étroite. Photo: ldd

Entretien du sol des vignobles Le sol occupe une place centrale dans la réussite en viticulture. Il interagit avec la vigne et influence la quantité et la qualité du raisin. Il est donc important de préserver ses propriétés spécifiques et de contrôler les éventuelles plantes concurrentes qui se développent au détriment de la vigne. Ruedi Hunger

L’entretien du sol joue un rôle essentiel en viticulture. Plusieurs méthodes peuvent être adoptées dans les vignobles: à savoir l’enherbement ciblé, la régulation des adventices par le travail du sol et le désherbage chimique. Aucune d’entre elles ne s’impose de manière universelle en raison de l’hétérogénéité des sols, de la variabilité des précipitations et des différentes déclivités.

Les facteurs limitants S’agissant de l’entretien du sol, il existe des facteurs limitants spécifiques à la parcelle. Le choix d’une méthode se basera sur des considérations techniques, socio-économiques et écologiques. Les aspects techniques sont déterminés par la structure du sol (bon enracinement), sa 38

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2023

portance (sensibilité au compactage), l’approvisionnement de la vigne en eau et en fertilisants et une production adaptée aux objectifs de l’exploitation. Sur le plan socio-économique, l’accent est mis sur une récolte optimale sur le plan de la qualité et de la quantité. A cette fin, il convient d’utiliser des méthodes efficaces et adaptées. On vise également à véhiculer une image positive de la viticulture auprès de la population. Les aspects écologiques sont marqués par le risque d’érosion, le compactage du sol et, simultanément, l’objectif de garantir la fertilité du sol à long terme. Le risque de pollution ponctuelle de l’eau joue aussi un rôle important. Enfin, l’activité biologique du sol doit être encouragée.

L’entretien du sol dans l’interligne L’enherbement est la méthode la plus fréquemment utilisée en Suisse. On laisse pousser l’herbe dans l’interrang ou sur toute la surface. Un ensemencement ciblé est aussi possible. Le contrôle de l’enherbement (pour qu’il ne fasse pas concurrence à la vigne) se fait par tonte ou broyage. L’herbe est en compétition avec la vigne pour la consommation d’eau et d’azote. Néanmoins, l’enherbement est une bonne solution et offre les meilleures conditions pour une grande biodiversité. Il existe également différents procédés de travail mécanique du sol. La préparation du sol a pour avantages d’améliorer l’aération et la structure du sol tout en favorisant la minéralisation de la matière organique. Elle comporte les inconvénients de


VITICULTURE ET ARBORICULTURE

l’érosion du sol, de l’utilisation importante de machines et d’une usure élevée (des outils) dans les sols pierreux. Le travail du sol est souvent utilisé en combinaison avec l’enherbement (en alternance). Le désherbage chimique est facile à utiliser, efficace, rapide et bon marché. Il provoque les effets négatifs sur l’environnement, de risques accrus d’érosion et de pollution de l’eau ainsi que de diminution de la biodiversité. En outre, le désherbage chimique a une mauvaise image auprès des consommateurs. On recourt généralement aux herbicides à grande échelle lorsque la pente est forte, que la plantation est dense, que la concurrence pour l’eau et l’azote est forte, que l’accès à la parcelle ou à l’intérieur de celle-ci est difficile et que la mécanisation fait défaut. Une méthode rarement adoptée consiste à appliquer une couverture organique sur toute la surface. On utilise de la paille de céréales, de roseaux, du compost, etc.

Entretien du sol sous le rang L’entretien du sol sous le rang est toujours un défi. Dans cette zone, la pression de l’enherbement indésirable est élevée pendant toute la période de végétation, car l’ombre de la vigne n’est guère efficace. Bien que la vigne soit avantagée par son système racinaire profond, il est important de maintenir le sous-rang exempt de graminées à forte croissance. En effet, celles-

«Les modalités d’entretien des sols regroupent des pratiques culturales variées et non exclusives. En viticulture, il n’existe pas de méthode universelle d’entretien du sol applicable dans tous les cas.» D’après Agridea* ci concurrencent les ceps pour l’absorption de la lumière, des fertilisants et de l’eau. Cette végétation indésirable empêche également le séchage et l’aération de la vigne au niveau des grappes. Cela favorise un microclimat humide. Le sousrang joue en outre un rôle important dans l’approvisionnement de la vigne en azote. Le désherbage chimique, pas toujours souhaité, est prédestiné sous le rang. Pour un interrang d’environ 180 à 200 cm, le traitement herbicide du sous-rang doit se faire sur une largeur d’environ 40 à 50 cm. En cas d’interrang plus étroit, on traitera sur une largeur de 30 à 40 cm.

La solution mécanique La première solution pour pallier l’utilisation d’herbicides est le désherbage méca-

nique. Alors que la régulation de la végétation indésirable dans l’interrang se fait aisément avec des machines, elle est compliquée sous le rang. Des bineuses rotatives ou des lames interceps sont utilisées pour sectionner les racines des adventices. On se sert également de socs et de dents qui retournent une bande de terre. Enfin, la déchaumeuse à disque est un outil efficace pour réguler les adventices (également) sous le rang. Les exigences posées à un travail mécanique du sol sont les suivantes: – Le sous-rang devrait être aussi exempt de végétation que possible. Cette zone doit, autant que faire se peut, être travaillée avec la même intensité que l’interrang. – ll ne doit y avoir qu’une faible accumulation de terre sous le rang. – De même, les tas d’adventices doivent être éloignés des ceps. – Les ceps ne doivent pas être endommagés durant les travaux! – Les rejets indésirables du porte-greffe doivent être éliminés.

L’exemple du déchaumeur à disques (socs) L’action des disques du déchaumeur diffère selon le réglage. Leur fonctionnement consiste à déplacer de la terre, la pousser et couper. En d’autres termes, la couche végétale est d’abord recouverte de terre sur

Le travail sous le rang se limite exclusivement à l’espace autour du pied de vigne. Photo: Ladurner

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2023   Technique Agricole

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VITICULTURE ET ARBORICULTURE

la ligne et ainsi empêchée de poursuivre sa croissance. La coupe de la végétation avec la charrue à disques est envisageable dans les sols lourds. Cela entraîne une perturbation ou, si le temps est durablement sec, le dessèchement des plantes concurrentes. La poussée a pour objectif de transférer la terre sous le rang par un travail alterné, ce qui nécessite une conduite lente de la machine. En fin de compte, seule l’expérience permet de se faire une idée de la méthode la plus adaptée. Souvent, les praticiens utilisent des méthodes complémentaires pour l’entretien du sol sous le rang. Par exemple, l’interaction entre l’utilisation du déchaumeur à disques en automne et des lames interceps, de la herse à étoiles ou des brosses métalliques au printemps, est mise à profit pour obtenir un résultat optimal.

A la recherche d’innovations Le désherbage mécanique est certes une méthode efficace, mais il présente quelques défis en matière de coûts et

d’organisation. Le succès dépend de plusieurs facteurs. Les points importants sont le réglage précis des appareils opérant sous le rang, le type et le stade de

Des innovations et des recherches sont en cours pour accompagner les viticulteurs et faciliter l’adoption de méthodes et de matériels nouveaux et durables.

(D’après Agridea*)

développement des adventices, ainsi que les caractéristiques du sol et bien sûr les conditions météorologiques. Les matériels qui sont apparus sur le marché ces dernières années pour le travail mécanique sous le rang se distinguent

Les rejets indésirables des porte-greffes doivent également être supprimés. Photo: ldd

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Technique Agricole   10

2023

non seulement par leur conception, mais souvent aussi par leur mode d’action et leur vitesse de travail optimale. De nombreux perfectionnements, comme l’effacement interceps piloté par capteurs, ont contribué à surmonter certains inconvénients des systèmes mécaniques utilisés jusqu’à présent. Néanmoins, la viticulture est constamment en quête d’innovations. La recherche elle-même ébauche sans relâche des solutions techniques afin que le viticulteur puisse introduire des méthodes de traitement nouvelles et alternatives.

Existe-t-il des tendances? L’objet actuel de la recherche est la couverture du sol par des plantes allélopathiques. Il s’agit de plantes qui concurrencent d’autres espèces en libérant des substances biochimiques. Pour les chercheurs, la couverture du sol avec un paillis, un matériau perméable à l’air et à l’eau, ou encore un film biodégradable, figurent sur la liste des projets à mener. En-


VITICULTURE ET ARBORICULTURE

Les véhicules autonomes et les robots sont considérés comme de futures innovations pour l’entretien des sols. Photo: Reform

fin, le désherbage au jet d’eau sous haute pression a déjà été testé. A l’ère de la numérisation et de la robotique, on peut naturellement se demander si de nouvelles techniques innovantes n’existent pas déjà. Des robots de tonte autonomes, pilotés par caméra, GPS et laser et pouvant être utilisés dans les vignobles sont déjà à l’œuvre. Ils peuvent être utilisés pour tondre aussi bien dans l’interrang que sous les rangs. Un travail automatisé peut théoriquement être répété de nombreuses fois. La pente demeure cependant un facteur limitant dans les vignobles suisses. Une déclivité de 10 à 15 % représente actuellement la limite d’utilisation maximale des robots de tonte.

lisation de produits phytosanitaires. Parallèlement à l’entretien mécanique des sols, les chercheurs et les viticulteurs expérimentent des méthodes alternatives. Citons par exemple la couverture ou le recouvrement du sol par des plantes allélopathiques ou le désherbage par l’eau à haute

pression. En tout état de cause, chaque méthode novatrice d’entretien du sol dans l’interrang et sous le rang demeure la bienvenue. *Source: Entretien du sol en viticulture, fiche technique d’Agridea, mars 2018.

Conclusion L’entretien du sol des vignobles est, et demeure, souvent un défi. C’est particulièrement le cas sous le rang. Le travail est compliqué en raison des nombreuses parcelles de vignes situées sur des pentes et des escarpements. De surcroît, il n’est pas rare que les sols présentent de grandes disparités, même sur de faibles distances. La conscience écologique du viticulteur, la pression de l’opinion publique et les dispositions légales limitent de plus en plus l’uti-

Lors du travail sous le rang, une protection à 100 % du pied de vigne doit être garantie. Photo: Clemens

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Le tuyau de goutte à goutte sur le fil inférieur assure un approvisionnement optimal en eau et libère de l’espace dans la zone du cep. Photo: ldd

Quand faut-il irriguer la vigne? L’irrigation artificielle des vignes dans les zones exposées et sur les sols perméables a pris son essor en Valais au début des années 1950. Elle a peu à peu remplacé les anciens systèmes d’irrigation traditionnels. Ruedi Hunger

La quantité d’eau douce nécessaire à l’irrigation des cultures agricoles augmente partout dans le monde. De nombreuses régions viticoles souffrent du réchauffement climatique et les changements futurs annoncés suscitent l’intérêt pour accroître l’irrigation. La gestion de l’eau (irrigation) dans les cultures agricoles doit être plus rigoureuse et efficace. Afin d’optimiser la consommation d’eau pour l’irrigation, de nouveaux systèmes d’irrigation ont été étudiés ces dernières années.

La tolérance de la vigne à l’eau La vigne a un rapport plutôt «ambigu» à l’eau. L’excès d’humidité favorise le développement du feuillage et le calibre des fruits. Mais, il réduit la teneur en sucre et en polyphénols. Dans les sols perméables, les vignes ferment leurs stomates afin de réguler leur consommation d’eau. Mais cela peut déjà entraîner l’apparition d’un stress hydrique. Les situations de stress sévères 42

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nuisent à la qualité du vin en donnant, par exemple, un goût amer aux vins blancs. La sécheresse momentanée de la vigne peut être évaluée objectivement, notamment en déterminant le potentiel hydrique matinal. Comme aucune transpiration ne survient pendant la nuit, mais que l’eau continue d’affluer vers les organes de la vigne, les valeurs du potentiel des feuilles s’équilibrent progressivement avec le potentiel hydrique du sol. Il est ainsi possible de mesurer indirectement sur les feuilles, avant le lever du soleil, la force d’extraction de l’eau du sol exercée par les racines.

Arrosage ou goutte à goutte? Nombre de viticulteurs investissant dans un nouveau système optent pour un arrosage goutte à goutte. La répartition fine et ciblée de l’eau assure une irrigation très efficace (90 à 95 %). On peut économiser 30 à 40 % d’eau avec le goutte à goutte, de petites quantités d’eau étant conduites de manière ciblée

vers la zone des racines. Après trois heures, un cep de vigne dispose de cinq à six litres d’eau. D’autres travaux peuvent s’effectuer simultanément dans la vigne. En outre, le feuillage reste sec, ce qui présente les avantages de ne pas créer de microclimat humide favorisant les maladies fongiques et d’éviter le lessivage des produits phytosanitaires sur les feuilles et les raisins. Généralement, les tuyaux de goutte à goutte sont fixés sur le premier fil (ou sur un fil supplémentaire). Ainsi, le travail du sol n’est pas entravé par des tuyaux posés sur le sol. L’eau se dépose à proximité immédiate des pieds de vigne; on limite de cette manière la croissance des adventices dans l’espace entre les rangs qui reste sec. Le goutte à goutte peut également être enterré, avant de planter de nouveaux ceps. Cela n’est cependant pas toujours possible dans les sols pierreux et superficiels. En général, l’eau passe tout d’abord au travers d’une station de filtrage pour éviter les obstructions.


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Avantages et inconvénients d’une irrigation goutte à goutte Avantages

Inconvénients

• Augmentation de l’efficacité et économie d’eau • Evaporation et ruissellement limités

• Régulation de la pression nécessaire

• Possibilité d’irrigation modulée de la parcelle • Feuillage sec et réduction du risque de maladies • Disponibilité régulière et ciblée de l’eau

• Filtration de l’eau nécessaire pour éviter l’obstruction des goutteurs individuels

• Arrosage impossible en cas de gel • Une utilisation non conforme peut entraîner un risque de lessivage des éléments fertilisants

• Automatisation possible

L’irrigation peut être contre­ productive Chez les plantes, la croissance végétative (pousses) et la croissance générative (grappes) sont sensibles au stress hydrique. Les performances de la photosynthèse, en revanche, évoluent différemment face au manque d’eau. En début de sécheresse, on observe une faible réduction de la performance d’assimilation de la vigne, mais déjà une diminution plus forte de la croissance végétative. Si une plante manque d’eau, elle entre généralement en état de stress. Mais il est bien connu, entre autres pour le cépage humagne rouge, qu’une restriction modérée et progressive de l’approvisionnement en eau en cours de végétation exerce un effet bénéfique sur les baies. Les chercheurs estiment qu’elle contribue à la

production de raisins à forte teneur en sucre, anthocyanes et polyphénols. Selon les scientifiques, le manque d’eau modéré apporte un autre avantage: les vignes sont moins sensibles au flétrissement des grappes. Des essais d’irrigation ont été réalisés dans le Valais central avec l’humagne rouge. Un manque d’eau modéré a exercé des influences bénéfiques: les testeurs ont mesuré un taux de sucre plus élevé dans les baies ainsi que des teneurs inférieures en acide malique et en acidité totale. Par ailleurs, les vins ont été dans l’ensemble mieux notés lors de la dégustation. Simultanément, la rareté de l’eau n’a eu d’effet ni sur la fertilité des bourgeons, ni sur le poids des baies. De surcroît, les vignes non irriguées de l’essai ont été beaucoup moins affectées par le flétris-

sement des grappes. L’irrigation par aspersion (par le haut) présente également des inconvénients. On peut citer par exemple le risque d’érosion du sol, une forte évaporation et une répartition inégale de l’eau.

Les besoins en eau de la vigne Une vigne nécessite 500 à 600 mm d’eau par an. Ce n’est pas la quantité d’eau annuelle qui est déterminante, mais bien celle qui tombe lors de la période de végétation. Pour assurer la croissance de la vigne et sa durabilité économique, une partie du vignoble valaisan nécessite un apport d’eau artificiel. On peut opter pour l’irrigation par aspersion ou pour la méthode goutte à goutte. Cette dernière présente tendanciellement plus d’avantages que le procédé traditionnel.

La vigne réagit à une sécheresse modérée avec du raisin de bonne qualité. Photo: JKI

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Les myrtilles constituent une autre culture spéciale munie d’un système d’irrigation goutte à goutte. Photo: Ruedi Hunger

Facteur important pour une irrigation réussie: le bon choix de la période d’irrigation. Après la floraison, la phase dite de division cellulaire se produit dans la baie. Un approvisionnement en eau adéquat de la vigne à ce moment-là a un effet positif sur l’intensité de la division cellulaire et sur la taille ultérieure des cellules. En conséquence, cela exerce une influence directe sur le poids des baies et des grappes. Le stress hydrique peut dès lors ralentir l’intensité de la division cellulaire et réduire le poids des baies. Ce n’est qu’après la phase de division cellulaire dans les baies, c’est-à-dire quelque 30 jours après floraison, qu’une irrigation

Le goutte à goutte améliore l’efficacité de l’arrosage et économise l’eau. Photo: ldd

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supplémentaire peut s’avérer décisive pour la qualité en cas de sécheresse persistante, sans augmenter pour autant le poids des baies. Pour la vigne en particulier, la gestion de l’irrigation doit tenir compte de l’état hydrique momentané de la plante, afin de ne pas stimuler inutilement sa croissance végétative, ni créer ainsi de mauvaises conditions de maturation des baies.

L’effet du stress contre l’économie d’eau Un stress hydrique prolongé et de fortes chaleurs influencent la maturation, la teneur en sucre et en acide, ainsi que le rendement du raisin. La multiplication des conditions extrêmes contraint les viticulteurs à s’adapter. Les chercheurs d’Agro­ scope estiment que les étés plus secs seront plus nombreux, voire la règle, à l’avenir. En revanche, ils ne peuvent pas encore déterminer précisément si les printemps seront plutôt chauds et secs ou chauds et humides. Les systèmes d’irrigation prennent de plus en plus d’importance, au moins pour certaines parties du vignoble (zones sèches). Cela implique

que les viticulteurs connaissent bien la nature du sol et sa réserve en eau. Cela signifie aussi que le choix du cépage devra se faire en fonction de la parcelle. Si les années sèches comme 2022 et 2023 continuent à s’enchaîner, des mesures obligatoires deviendront inéluctables pour économiser de l’eau.

Conclusion La gestion intelligente de l’eau constitue un défi majeur pour la viticulture suisse dans le contexte du changement climatique, de la préservation des ressources et du développement de nouvelles méthodes culturales. Le déficit hydrique peut engendrer des réactions de stress dans la vigne. Cependant, un manque d’eau modéré exerce également une influence positive sur la qualité du raisin. Une restriction calculée de l’approvisionnement en eau de la vigne entraîne une excellente maturation du raisin et, partant, la production de vins d’une grande intensité de couleur. Et, cerise sur le gâteau, les vins issus de vignes soumises à une certaine restriction de l’approvisionnement en eau obtiennent une meilleure notation lors de la dégustation.


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Il existe des machines à vendanger tractées pour les petites surfaces et les tracteurs dès 70 kW (95 chevaux). Photo: Pellenc

Les machines à vendanger Ce sont en fait surtout les avantages en matière d’économie de travail qui plaident en faveur d’une mécanisation des vendanges. Depuis 1978, la vendange mécanique occupe une place importante dans de nombreuses régions viticoles. Ruedi Hunger

Arracheuses de pommes de terre, récolteuses de betteraves et machines à vendanger… Le profane se demande dans quelle mesure on peut utiliser une machine à vendanger pour un produit aussi sensible que le raisin. Cette machine n’est pas nouvelle et s’est établie dans des régions viticoles du monde entier. Ce sont surtout les avantages en termes d’économie de travail qui plaident en sa faveur. Les vendanges à la main nécessitent près de 200 heures de travail par hectare, tandis que la récolte entièrement automatisée de la même surface ne requiert que quatre heures. En outre, ce procédé permet souvent de réaliser des opérations qui, lors de la vendange à la main, se font durant la transformation du raisin. Les problèmes initiaux liés à la préservation de la qualité de la récolte ont été en grande partie surmontés grâce au perfectionnement de certains organes de la machine à vendanger. Aujourd’hui, ces machines répondent à la quasi-totalité des exigences d’adaptabilité aux conditions locales. En outre, elles ne sont plus seulement de simples machines de récolte: 46

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elles se sont muées en des engins multifonctionnels. En d’autres termes, elles deviennent des véhicules porteurs pour le travail du sol, la protection des plantes ou les travaux de transport et de la feuille.

consommateur actif a besoin à un moment donné. Les dégâts consécutifs au compactage du sol peuvent être limités avec des pneumatiques adaptés.

Les machines automotrices Les machines tractées Outre les automotrices servant à récolter le raisin, il existe des machines à vendanger tractées. Les vendangeuses convenant pour le travail dans les vignes en pente, selon le niveau de déclivité, sont rares, voire inexistantes. Les machines tractées sont une solution relativement avantageuse pour les exploitations viticoles équipées d’un tracteur puissant (70-80 kW), et disposant d’une surface de 9 à 25 hectares. Toutefois, plus les conditions topographiques sont difficiles, plus la réserve de puissance du tracteur doit être importante. Les voies de passage et les tournières doivent être adaptées au rayon de braquage plus important du convoi (tracteur et machine). Le système hydraulique à détection de charge côté tracteur fait partie des mesures améliorant les performances. Grâce à ce dispositif, la pompe ne fournit que le débit dont chaque

En raison de leur mobilité élevée, les automotrices conviennent surtout pour une utilisation interentreprise. La charge organisationnelle augmente, un hectare de raisin étant récolté, transporté et transformé en deux à trois heures. Les étapes de transformation en aval doivent être adaptées à la performance de récolte. Le poids élevé de cet engin, qui peut at-

Machine à vendanger automotrice Braud/ New Holland. Photo: Braud/NH


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teindre les dix tonnes selon sa taille, est également un facteur à prendre en compte. Des dégâts consécutifs ne sont donc pas à exclure par conditions de sol défavorables. L’utilisation de pneus larges ménage certes la surface du sol, mais la charge sur le sous-sol n’est pas réduite.

Et dans les fortes pentes? Dans les vignes situées sur des pentes escarpées, les vendanges mécaniques sont très peu répandues. Les vendanges à la main s’avèrent par ailleurs y être plus gourmandes en travail et nécessitent jusqu’à 300 heures de travail par hectare. Il existe désormais pour ces zones des machines équipées de chenilles (CH 500 Engineering). Souvent, la mécanisation pour les vignes en pente se compose d’un véhicule porteur sur lequel est placé le dispositif de récolte. Un treuil peut être installé en cas de besoin.

Les spécificités techniques Les machines à vendanger automotrices sont équipées d’une transmission intégrale hydrostatique. Avec le correcteur de dévers (jusqu’à 75 cm) proposé de série, ces machines affichent une excellente mobilité et une bonne sécurité de fonctionnement. L’angle de braquage de la direction oscille entre 85 et 95 degrés. Les dispositifs de régulation électronique pour l’entraînement et, au choix, une vitesse de travail préprogrammable assurent une alimentation en huile de chaque roue motrice selon les besoins. Cela permet d’empêcher le patinage et de ménager le sol. Une utilisation interentreprises nécessite parfois une «vitesse

de route» (jusqu’à 40 km/h), ce qui implique néanmoins un dispositif de freinage adapté.

Les systèmes de vendange Pour la cueillette proprement dite, toutes les vendangeuses utilisent des bâtons secoueurs similaires. Bien qu’ils portent des noms différents en fonction des constructeurs, ils agissent de manière analogue. L’ampleur de la distance d’action a une influence sur la fréquence de secouage nécessaire, ce qui se répercute sur le raisin. Le chauffeur peut définir l’intervalle et l’amplitude de secouage. Pour ménager les piquets, les fabricants Ero et Grégoire proposent un dispositif de réduction automatique de la fréquence. Les tapis à écailles et les convoyeurs à godets ont fait leurs preuves comme système de collecte et de convoyage. Pour le nettoyage du raisin, deux à quatre souffleurs sont proposés, combinés à des râteaux à feuilles ou à des broyeurs. Les trémies sont toujours en inox. Leur volume varie de 1000 à 3600 litres, selon la taille de la machine. Pour vider la cuve, le basculement vers l’arrière ou sur le côté est la version standard. Les trémies peuvent aussi être déportée afin de permettre un transfert optimal du raisin.

En option, il existe aussi… Lors de la récolte avec la machine à vendanger, le raisin est en grande partie égrappé, ce qui n’est pas le cas avec une vendange manuelle. Le plus souvent, les raisins sont séparés de la rafle après le secouage. Plusieurs fabricants proposent d’ailleurs des égrappoirs et/ou des sépara-

Les points à observer On obtiendra une vendange de bonne qualité en respectant les principes suivants lors de la récolte mécanique: • Une vendange mécanique douce implique que le raisin soit mûr et le plus sain possible • La soufflerie est réglée de sorte que les feuilles soient bien éliminées. • La fréquence de secouage est réglée afin que les raisins qui ne sont pas encore mûrs ne soient pas ramassés. • Les raisins avec beaucoup de pourriture ne devraient pas être récoltés à la machine, au risque de péjorer la qualité et d’augmenter la turbidité des moûts. • La machine doit être nettoyée minutieusement chaque jour pour éviter les infections par des bactéries acétiques. • La vendange doit être traitée le plus rapidement possible.

teurs de feuilles (Ero, Braud/New Holland, Pellenc). Un constructeur ajoute un correcteur d’assiette pour l’égrappoir, pour assurer des conditions optimales, même dans les zones en pente. Avec l’égrappoir monté sur la machine, une vendange déjà propre lors de la réception des raisins peut être transférée dans le pressoir. Plusieurs améliorations sont apportées pour séparer la vendange des feuilles et de la rafle, ainsi que pour supprimer les raisins immatures ou pourris. Ainsi, le tri est réduit ou supprimé. Le surcoût éventuel du tri de la vendange sur la machine doit être comparé à celui d’une installation de tri stationnaire dans l’exploitation.

Ce qui existe en plus… La vendange mécanique sollicite les fils de palissage à des degrés divers. Selon la fréquence de secouage choisie, des forces agissent aussi sur les piquets. Ces mouvements peuvent entraîner le détachement d’agrafes, de crochets ou d’autres pièces métalliques qui sont alors ramassés en même temps que le raisin. Pour éliminer ces impuretés, les machines peuvent être dotées de plaques aimantées. Un système de caméras optionnel est destiné à améliorer la sécurité et à protéger la machine. En outre, il élargit le champ de vision du conducteur et/ou sert à surveiller les fonctions de l’engin.

Grâce à la transmission intégrale hydrostatique, les machines à vendanger sont très maniables et peuvent faire demi-tour dans un périmètre restreint. Photo: Ruedi Hunger

Une vue d’ensemble du marché des machines à vendanger est disponible dans la partie dédiée aux téléchargements de Technique Agricole sur le site www.agrartechnik.ch

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Impression | Rapport d’expérience

Les semoirs de la gamme Kuhn «Sitera 100» s’avèrent plus compacts et légers que leurs aînés «Sitera 1000». Ainsi peuvent-ils être montés sur des herses rotatives plus légères. Le semoir électrique «Sitera 330e» est ici en cours d’utilisation à Mellstorf (AG). Photos: Heinz Röthlisberger

Un «Sitera» hautement compact Kuhn ajoute à son offre la «Sitera 100», une gamme de semoirs mécaniques légers et compacts. Une variante de cette série, le semoir «Sitera 330e», est dotée d’une distribution à entraînement électrique. Heinz Röthlisberger

Les semoirs intégrés compacts et légers sont très demandés en Suisse. Kuhn pro­ pose depuis le milieu de saison la gamme «Sitera 100» qui répond parfaitement à ces critères. Les nouveaux semoirs, dotés d’un arbre de distribution à entraînement mécanique ou électrique, ont une largeur de travail de 3 mètres et sont disponibles en 24 rangs (20 en option) espacés de 12,5 cm (ou 15 cm). Les machines de la gamme «Sitera 100» sont équipées de socs traînants (Sitera 310), monodisques (Sitera 320) ou à doubles disques dits «Seed­flex» («Sitera 330»). Elles s’accordent avec différentes herses rotatives Kuhn, à savoir la «HRB302» et la «303», mais aussi la «HR304» et la «3004». Associées à ces herses, elles forment des combinés plus lé­ gers que ceux de la gamme «Sitera 1000», présents depuis un certain temps sur le 48

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marché. Si un semoir «Sitera 1000», équi­ pé d’une herse plus lourde, atteint un poids à vide de 2,7 tonnes, un «Sitera 100» peut atteindre quelque 2,5 tonnes, selon la herse rotative et le rouleau utilisés. La sur­ veillance des semis s’effectue par l’inter­ médiaire du terminal «VT 30» de Kuhn ou d’une interface Isobus existante. Toutes les machines étant compatibles Isobus, le «VT 30» est proposé exclusivement pour les tracteurs non équipés de l’Isobus.

Dans les semis de colza A l’instar de leurs grands frères de la gamme «Sitera 1000», les semoirs «Site­ ra 100» sont proposés avec une distribution mécanique ou électrique. Depuis août, les agriculteurs Andreas Rohner, de Mellstorf (AG), et Thomas Schuhmacher, du village voisin de Siglistorf (AG), utilisent un semoir

électrique «Sitera 330e» monté sur une herse rotative «HR304D». Acquis en com­ mun par les deux Argoviens, le combiné de trois mètres de largeur est à entraînement électrique et possède 24 rangs (espacés de 12,5 cm), ainsi que les réputés socs à doubles disques «Seedflex», de 35 cm de long. La pression de terrage (jusqu’à 40 ki­ los) est réglable sur quatre paliers au moyen d’un crochet. Technique Agricole a eu l’occasion d’évaluer les performances de ce combiné en semis de colza. La robuste herse rotative «HR304D» peut être attelée à des tracteurs d’une puis­ sance allant jusqu’à 190 chevaux. Elle est équipée d’un rouleau «Steelliner» de 550 mm, dont Kuhn recommande l’utilisa­ tion en présence de terre collante et qui, grâce à son interrang de 12,5 cm, s’accom­ mode d’une ligne de semis de n’importe


Rapport d’expérience | Impression

Le semoir Kuhn «Sitera 330E» associé à la herse «HR304D» en chiffres

Le réglage de la profondeur de semis se fait en continu à partir d’un emplacement centralisé. Le contrôle passe par un indication graduée de part et d’autre de la machine.

quelle dimension. On obtient ainsi un rap­ puyage tant dans la partie basse que dans la partie haute de la zone ou la semence est déposée et l’on espère un dessèche­ ment moindre dans les lignes. Un avan­ tage clair et net lors des semis d’été. Mu­ nie de ce rouleau, la herse rotative pèse un peu plus de 1600 kg. Kuhn propose aussi d’autres types de rouleaux.

Un centre de gravité plus près du tracteur Le semoir est fixé sur le châssis du rouleau et la trémie de semences est déplacée très à l’avant. Le combiné bénéficie ainsi d’un centre de gravité proche du tracteur. En outre, la barre de semis est guidée par le rouleau, ce qui se traduit par un suivi du terrain encore amélioré. La capacité de levage requise du tracteur est ainsi ré­ duite. Si le nouveau «Sitera» gagne en compacité, c’est grâce aux socs à disques et aux rouleaux d’appui positionnés plus

près les uns des autres. La trémie de se­ mences de 600 litres offre un gain de poids bienvenu. Le semoir pèse seule­ ment 970 kg à vide. En option, la trémie de semences peut être agrandie de 300 litres supplémentaires grâce à une re­ hausse. Sur son exploitation, Andreas Rohner utilise un Steyr «4115 Multi» de 115 chevaux équipé de roues jumelées et d’un packer frontal. Le combiné pèse au total 2575 kg.

Un entraînement électrique Sur un semoir «Sitera» mécanique, le si­ gnal de vitesse destiné à l’arbre de distri­ bution est fourni par une roue squelette sur le côté des socs. Dans le cas du «Si­ tera 330e», un moteur électrique assure l’entraînement du distributeur et de l’arbre de brassage. Le signal de vitesse est alors prélevé par un capteur radar pla­ cé au centre derrière les socs. Un capteur monté sur le point d’attelage du bras su­

Largeur de travail et de transport: 3 m Poids: combiné 2575 kg, semoir 970 kg, herse rotative 1605 kg Trémie: 600 l (900 l avec rehausse) Débit de semence: 1,5 à 450 kg/ha Distribution: électrique à roues cannelées Jalonnage: 2 × 2 éléments de coupure pour rythmes symétriques ou asymé­ triques, automatique et manuel Demi-coupure de la distribution: de série, manuelle Rythmes possibles des sections: 15 – 18 – 21 – 24 – 27 – 30 Nombre de rangs: 24 (20) Ecartement entre rangs: 12,5 cm (15 cm) Socs à doubles disques: «Seedflex» Réglage électronique du débit de semence: manuel par «VT30» ou auto­ matique par GPS et terminal Isobus Prix du combiné: CHF 53 500.– (TVA incluse) Données du constructeur

périeur de la herse active et désactive la distribution lorsque le dispositif de levage est actionné. Le réglage de la distribution par les cannelures volumétriques «Heli­ ca», connues pour leur précision, utilise un vernier de réglage situé sur le côté gauche et actionné par une clé. Le reposi­ tionnement d’engrenages est ainsi obso­ lète. Kuhn annonce des débits allant de 1,5 à 450 kg/ha, correspondandant à une vitesse de semis atteignant 14 km/h (12 km/h pour l’épeautre). A gauche se trouve une poignée jaune pour comman­ der l’étalonnage du débit, une opération parfaitement intuitive avec les terminaux Isobus ou «VT30».

Conclusion

La pression de terrage de ces socs à doubles disques «Seedflex», à guidage par parallélogramme, peut se régler sur quatre paliers.

En lançant sa gamme «Sitera 100», Kuhn propose désormais un combiné semeur mécanique idéal pour les exploitations agricoles suisses, grâce à sa compacité et à la taille réduite de sa trémie de se­ mences. Cela est d’autant plus vrai que le semoir peut être monté sur des herses ro­ tatives Kuhn plus légères. La variante élec­ trique coûte 1800 francs de plus que la mécanique. Quiconque souhaite échap­ per au fastidieux étalonnage du débit de semences, préférant le régler directement depuis la cabine, a intérêt à envisager l’achat d’un «e-Sitera». Par ailleurs, le choix est vaste. Kuhn propose douze ma­ chines différentes dans cette gamme. 10

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Impression | Prise en main

Le Fendt «620 Vario» ici avec un cultivateur à trois rangées de dents Köckerling «Trio» pour le semis sous litière. Photos: Roman Engeler et Johannes Paar

Racé et agile Fendt annonce la renaissance de la gamme «600», cette fois avec une motorisation 4 cylindres, capable de fournir une puissance allant jusqu’à 224 chevaux. Technique Agricole a soumis le modèle haut de gamme, le «620 Vario», à un rapide essai de conduite. Roman Engeler

Les rumeurs allaient bon train, prêtant à Fendt l’intention de combler la lacune entre la gamme «500 Vario» et les modèles plus anciens «700 Vario». Les dés sont maintenant jetés: les quatre modèles de la gamme «600 Vario» aux caractéristiques impressionnantes s’apprêtent à être commercialisés: le fleuron, le «620 Vario», affiche une puissance maximale de 224 chevaux, un poids à vide de 7,7 tonnes et un poids total autorisé de 13,5 tonnes. Il sera muni d’un chargeur frontal et d’une prise de force frontale.

Motorisation «Core» Les tracteurs sont entraînés par un groupe moteur issu de la plateforme de motorisation «Core» d’Agco Power. Si la gamme Fendt «700 Vario Gen7» a été do50

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tée d’un modèle 6 cylindres à 7,5 litres de cylindrée, la «600 Vario» bénéficie d’une variante 4 cylindres («Core 50») à 5 litres de cylindrée et dont la puissance maximale atteint 224 chevaux («dynamic performance» compris), pour un régime nominal ne dépassant pas 1900 tr/min. Le moteur accepte les carburants alternatifs, actuellement le diesel synthétique (HVO), à l’avenir aussi le méthane. Ce qui frappe est la valeur élevée du couple et le fonctionnement à bas régime. Le moteur délivre le couple maximal de 950 Nm entre 1200 et 1600 tr/min. Le tracteur emmène dans un sol lourd un cultivateur de 4 m de large pour le semis sous litière, réglé à la profondeur maximale via le troisième point hydraulique. La gestion de l’ensemble transmis-

Le Fendt «620 Vario» en chiffres Moteur: AgcoPower «Core 50», 4 cyl., 5 l, puissance nominale 209 ch, puissance max. 224 ch (les deux à 1900 tr/min selon ECE R120), couple max. 950 Nm Transmission: à variation continue «TA 150», une plage de vitesses, 40 km/h à 1050 tr/min Prise de force: 540/540E/1000/1000E et frontale 1000 Hydraulique: 152 l/min (CCLS), 205 l/min (option); max. 10 distributeurs Relevage: arrière 9800 kg (avant 4400 kg) Dimensions: longueur 5197 mm; largeur 2550 mm; hauteur 3075 mm; empattement 2720 mm Poids: à vide 7,7 t; total autorisé 13,5 t. (Données du constructeur)


Prise en main | Impression

sion-moteur a certes réduit la vitesse, mais sans faire caler le moteur. Le système hydraulique et le refroidissement ont été conçus en vue d’un fonctionnement à bas régime. Le refroidissement est assuré par un extracteur au lieu d’un ventilateur soufflant comme dans la gamme «700 Vario». Cette solution, réputée suffisante même aux températures élevées, est censée réduire les coûts. Le ventilateur réversible «Cleanfix» de Hägele est livré sur demande.

Transmission «VarioDrive» Fendt a présenté sa transmission «VarioDrive» à variation continue en lançant sa gamme «1000 Vario» en 2015. Cette technologie sera aussi appliquée au «600 Vario». La transmission «VarioDrive» répartit la puissance fournie par le moteur simultanément sur les essieux avant et arrière. Elle mesure en continu le glissement aux quatre roues et adapte la répartition des forces en conséquence. Sans patinage des pneus, les contraintes dans la chaîne cinématique sont neutralisées quelle que soit la nature du sol. Grâce au couplage intelligent des quatre roues motrices, le conducteur n’a pas besoin d’activer la régulation dynamique, celle-ci étant disponible en permanence. Grâce à cette régulation indépendante des essieux, le tracteur peut tirer activement dans les virages. Fendt évoque un effet «pull-in-turn». Selon le constructeur, le tracteur équipé de pneus «540/65R30» présente un diamètre de braquage limité à 10,2 mètres. Les avantages: absence de traces noires au sol et de dommages à la couche herbeuse. L’intéressant couplage permanent des quatre roues motrices contourne la désactivation automatique de la transmis-

Un joystick en post-équipement Fendt a développé un joystick de direction, appelé «ErgoSteer», installable sur tous les tracteurs des gammes «500 Vario» à «1000 Vario» dotés d’un poste de travail «FendtOne». Ce joystick autorise des manœuvres rapides, se distingue par sa précision et offre un gain de temps précieux. Il est monté sur le nouvel accoudoir réglable placé à gauche du siège, en complément du traditionnel accoudoir «FendtOne» de droite. Le joystick possède un commutateur à bascule pour inverser le sens de marche – similaire au commutateur de la colonne de direction – et la fonction «Stop&Go» ainsi que la touche d’activation du système d’autoguidage «Fendt Guide». Le joystick permet de braquer les roues à fond d’un simple mouvement du poignet. L’utilisateur bénéficie ainsi d’une bonne ergonomie: il peut toujours travailler en se tenant bien droit. Les crampes au niveau des épaules et de la nuque seront ainsi nettement atténuées. Le joystick de direction offre deux modes de fonctionnement à activer selon la nature de l’intervention: le mode «Retraction» et le mode «Non-retraction». Avec le premier,

sion intégrale à partir d’une vitesse de 25 km/h. Il est intéressant pour le service hivernal, lorsque l’on est parfois appelé à intervenir à très bref délai.

Hydraulique puissante Le Fendt «620 Vario» possède de série une pompe à refoulement variable d’un débit de 152 l/min et une pompe à 205 l/min (option). Le volume d’huile prélevable est de 65 litres. La capacité de levage maximale serait de 9,8 tonnes à l’arrière, contre 4,4 tonnes à l’avant. Une régulation sus-

Avec la fonction boost intelligente («Dynamic Performance»), le 4-cylindres «Core 50» peut atteindre 224 chevaux.

le tracteur se déplace automatiquement en ligne droite lorsque le joystick est relâché. Avec le second, les roues conservent l’angle de braquage observé au moment de relâcher le joystick. Il est, de la sorte, possible de sélectionner le mode le plus approprié pour l’intervention: fauchage en pente, utilisation d’une fraise pour sols forestiers ou travail au champ, par exemple. L’emploi du joystick de direction n’est autorisé que sur les surfaces agricoles ou dans l’enceinte de la ferme. Il est interdit de s’en servir pour conduire sur route. Pour des raisons de sécurité, la vitesse du tracteur est bridée à 25 km/h tant que le joystick de direction est actif.

ceptible de soulager le relevage arrière répartit le poids de l’outil porté proportionnellement sur l’essieu arrière du tracteur, au profit de la force de traction. Les distributeurs ont aussi été améliorés. Un maximum de dix distributeurs à double effet sont disponibles: cinq à l’arrière, deux à l’avant et trois branchements indépendants au centre pour le chargeur frontal. Les gammes «Power», «Plus» et «Profi Plus» ont été adaptées. La plus simple, la «Power», possède cinq distributeurs. Avec le multicoupleur pour chargeur frontal,

Le «620 Vario» bénéficie aussi du célèbre intérieur inspiré du concept «FendtOne».

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2023   Technique Agricole

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Impression | Prise en main

jusqu’à 8 distributeurs sont disponibles grâce aux branchements sur le centre.

Pare-brise en verre laminé La cabine «VisioPlus» pèse une vingtaine de kilos de moins que celle du «700 Vario». Les exigences ROPS/FOPS sont néanmoins satisfaites. Fendt innove en proposant en option un pare-brise en verre laminé qui assure une bonne visibilité à basse température grâce au chauffage intégré. En même temps, il réduit le niveau sonore dans la cabine. De série, la cabine possède une suspension pneumatique à l’arrière. Une variante plus confortable adopte une suspension pneumatique trois points. La vitre panoramique d’un seul tenant offre une bonne vue sur le chargeur frontal pour les travaux en hauteur. En outre, les constructeurs ont cintré la tôle de fixation du connecteur Isobus, et ce dernier a été rapproché du tracteur de quelques centimètres. Le conducteur peut ainsi mieux surveiller les bras de relevage inférieurs à l’arrière. Le principe de conduite et les solutions numériques ont été empruntés au concept «FendtOne», grâce auquel des données acquises sur le terrain peuvent être combinées avec des mandats provenant du niveau administratif. Grâce à cette architec-

Un maximum de 10 distributeurs à double effet sont disponibles: 5 à l’arrière, 2 à l’avant et 3 branchements indépendants au centre

ture système ouverte, le tracteur reçoit en permanence les mises à jour. De nombreuses fonctions et réglages ont été intégrés au terminal, par exemple le système de télégonflage «VarioGrip», disponible d’usine, ou encore le nouveau siège. Ce dernier offre entre autres une climatisation à plusieurs niveaux, ainsi que des fonctions de massage et de mémoire de forme.

Conclusion Les premiers essais du Fendt «620 Vario» ont été concluants. Le tracteur à 4 cy-

lindres compact et agile se maîtrise bien. La charge utile avoisinant les 6 tonnes le rend intéressant pour différentes utilisations. La commercialisation de la gamme «600 Vario» entraînera la disparition à moyen terme des modèles «714 Vario» et «716 Vario». La construction de la première présérie du tracteur «620 Vario» est prévue en février 2024. Ensuite, la fabrication en série sera lancée. L’objectif est d’atteindre un rythme de production de 3000 exemplaires par an. Les prix seront annoncés à l’Agritechnica, en novembre prochain à Hanovre (D).

Le Fendt électrique de série fin 2024 Le premier tracteur Fendt électrique, le «e107 V Vario», devrait sortir des chaînes de production au quatrième trimestre 2024 pour être d’abord commercialisé sur les marchés pilotes de l’Allemagne, de la Norvège et des PaysBas. Le modèle est basé sur le tracteur à gabarit réduit Fendt «200 V Vario». La chaîne cinématique se compose d’une batterie et d’un moteur électrique, ainsi que d’une transmission à variation continue. La puissance maximale est de l’ordre de 55 kW (75 ch). Temporairement, le tracteur peut fournir une surpuissance allant jusqu’à 66 kW (90 ch). La batterie a une capacité de 100 kWh. Selon Fendt, en fonctionnement à charge partielle cela correspond à une durée de service comprise entre 4 et 7 heures. Le «range extender», une pile à combustible mobile fonctionnant au méthanol, devrait permettre de recharger la batterie pendant le travail, doublant ainsi l’autonomie du tracteur. Fendt et Agco Power se sont associés au constructeur danois Blue World pour mettre au point ce «range extender» pour l’«e107 V Vario». Comme les bornes de recharge rapide en courant continu (superchargeurs) ne sont pas

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Technique Agricole   10

2023

encore généralisées, le Fendt «e107 V Vario» sera équipé d’une prise CCS2, conforme au standard automobile. Avec un connecteur de type 2, la batterie peut être rechargée en courant alternatif avec une puissance de 22 kW. La prise industrielle débitant 32 A, largement répandue, peut aussi servir à recharger la machine avec une puissance de 22 kW, via un chargeur. La batterie peut ainsi être rechargée entièrement en cinq heures. La prise CCS permet une recharge rapide en courant continu avec une puissance de charge atteignant 80 kW. 45 minutes suffisent ainsi pour recharger la batterie entre 20 et 80 % de sa capacité. La gestion thermique peut être activée par une minuterie programmée la veille. La machine sera ainsi immédiatement à la température de service, prête à fonctionner à pleine charge. Un système de ventilation réversible à faible consommation d’énergie, intégré dans la gestion thermique, a été développé. Le Fendt «e107 Vario» est équipé en standard de pneumatiques 280/70R16 sur les roues avant et 380/70R24 sur les roues arrière.

Fendt et Trelleborg ont conjointement développé le pneu «TM1 Eco Power» pour cette gamme. Plus de 60 % des composants proviennent de sources renouvelables. Les pneus doivent présenter une résistance de roulage particulièrement faible, pour économiser l’énergie et améliorer l’autonomie de la batterie. Ajoutons à cela la traction optimale, la stabilité et le confort de conduite sur différents types de terrain, sans oublier le profil auto-nettoyant.


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Management | Question de lecteur

Il est tentant de ne plus immatriculer un tracteur ancien attelé à la mélangeuse. Dans la majorité des cas, ce n’est toutefois pas à conseiller. Photos: Natanael Burgherr

Aire publique ou privée, enceinte de la ferme: où faut-il des plaques? Il n’est pas toujours évident de savoir si un véhicule agricole utilisé uniquement dans l’enceinte de la ferme doit être immatriculé ou non. Si la délimitation de l’aire de circulation est difficile à établir, le véhicule doit être immatriculé. Natanael Burgherr

«Je n’utilise mon vieux tracteur qu’avec la mélangeuse. Dois-je malgré tout l’immatriculer?». Il faut commencer par déterminer si, dans le cas précis, la loi sur la circulation routière s’applique. Cette loi régit la circulation sur les voies publiques ainsi que les questions de responsabilité et d’assurance pour les dommages causés par les véhicules à moteur. Lorsqu’un tel véhicule est immatriculé, l’assurance responsabilité civile couvre les dommages causés lors de son utilisation. Le propriétaire d’un véhicule à moteur circulant sur des aires de circulation publique est soumis à l’obligation de s’assurer. Les véhicules à moteur non immatriculés ne sont couverts par l’assurance responsabilité civile de l’exploitation que s’il n’existe pas d’obligation d’assurance au sens de la loi sur la circulation routière. La distinction entre les aires de circulation privée et pu54

Technique Agricole   10

2023

blique est notamment établie dans des formulaires officiels des cantons de Berne et de Fribourg, ainsi que dans un aide-mémoire du centre de sécurité des demi-cantons d’Obwald et de Nidwald.

Aires de circulation non publiques Les aires de circulation non publiques servent exclusivement à un usage privé. Leur utilisation est réservée à un cercle restreint de personnes. Dès lors, le site

Où est-ce que le bât blesse? Dans la rubrique «Question de lecteur», Technique Agricole traite de questions pratiques posées régulièrement à l’ASETA par ses membres. Contact: tél. 056 462 32 00; courriel: zs@agrartechnik.ch.

doit être clôturé ou comporter des panneaux interdisant l’accès.

Les aires de circulation publiques Les notions de «voie publique» ou d’«aire de circulation publique» ne se rapportent pas aux conditions de propriété du terrain concerné. Sont publiques les aires de circulation utilisables par tout un chacun. C’est-à-dire partout où le facteur, le livreur d’aliments ou encore le client de la ferme peuvent se rendre sans restriction. Sur les voies de circulation publiques, les véhicules à moteur ne peuvent circuler qu’avec des plaques d’immatriculation et un permis de circulation.

L’enceinte de l’exploitation Une autorisation de circulation dans l’enceinte de l’exploitation constitue une sorte de solution intermédiaire. Si la voie publique doit être utilisée sur une courte dis-


Question de lecteur | Management

tance pour circuler entre des parties voisines d’une ferme, le service des automobiles peut délivrer une autorisation permettant la circulation interne dans un périmètre défini précisément. Une autorisation doit être demandée pour chaque véhicule à moteur dépourvu de plaque d’immatriculation. Lorsqu’une autorisation est délivrée, un ou une expert de la circulation examine les véhicules sur place. Il arrive que des conditions supplémentaires soient imposées, par exemple l’obligation de faire appel à une personne auxiliaire

pour traverser la route. Les autorisations sont à durée limitée et payantes, tout comme les contrôles des véhicules. Une attestation doit être fournie par la compagnie d’assurance.

L’immatriculation, c’est la solution Si le tracteur susmentionné n’est utilisé qu’à l’intérieur du bâtiment et sur des espaces non publics, il n’est pas nécessaire de l’immatriculer. Vérifiez toutefois préalablement les conditions de l’assurance responsabilité civile de l’exploitation.

Une voie publique (en rouge) traverse cette exploitation et une grande partie de l’aire de manœuvre (en bleu) est accessible au public. Dans un tel cas, il est préférable d’immatriculer tous les véhicules à moteur. Photo: Swisstopo /Natanael Burgherr

MLT 841

Scannez-moi

Si le périmètre dans lequel le tracteur est utilisé n’est pas facile à délimiter, il doit dans tous les cas rester immatriculé. L’expérience montre qu’un jour ou l’autre, il sera utilisé à d’autres fins, par exemple lors d’une panne du tracteur principal.

Les engins de manutention aussi Il en va de même pour les autres véhicules à moteur, comme les mélangeuses et les engins de manutention, à savoir les chariots élévateurs, petites chargeuses ou les chariots télescopiques.

Lorsque les engins de levage, tels que les chariots élévateurs et télescopiques, sont immatriculés, la question de l’assurance responsabilité civile de l’exploitation devrait être réglée. Pour éviter de mauvaises surprises, vérifiez bien les conditions de votre assurance.

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Management | Coûts de machines

Les tarifs indicatifs visant à couvrir l’ensemble des frais liés à l’utilisation des tracteurs ont à nouveau augmenté. Un tracteur de 90 chevaux passe par exemple de 43 à 45 francs par heure. Photo: Heinz Röthlisberger

Tarifs de machines plus élevés, matières auxiliaires moins chères Le Catalogue des coûts 2023 d’Agroscope le montre: les prix des machines, des carburants et des bâtiments continuent leur ascension. Une lueur d’espoir: les consommables tels que les films, filets et ficelles coûtent un peu moins cher. Heinz Röthlisberger Agroscope Transfer |

Nº 499 / 2023

Catalogue des coûts

2023

Valeurs indicatives des coûts de machines, du intérieure travail, des bâtiments Valable jusqu’en septembre

et de la mécanisation

2024

Septembre 2023

Prix des matières auxiliaires plus bas Une certaine embellie a été observée sur les prix des matières auxiliaires, notamment les films, les filets et les ficelles, qui ont fléchi de 5 à 15 %. A l’inverse, les charges salariales se sont alourdies. L’inflation a entraîné en 2022 la 56

Technique Agricole   10

2023

Inscription de machines dans la liste Le secteur de la récolte des fourrages grossiers a été actualisé. Agroscope a ajouté à sa liste, dans la rubrique «production végétale», des matériels munis de nouvelles technologies, par exemple un pulvérisateur commandé par caméra et un système de guidage automatique pour les tracteurs. En revanche, certains équipements introuvables ou peu utilisés sur le terrain n’y figurent plus. Le catalogue contient depuis 2022 les estimations des coûts de la mécanisation intérieure, des bâtiments et du travail. Les tarifs annuels indicatifs servent de base pour calculer les coûts des machines pour la gestion de l’exploitation.

Sommaire

Télécharger gratuitement

1. Véhicules à moteur 2. Équipements supplémentaires pour véhicules à moteur

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16

3. Chars et remorques 4. Travail du sol

18 20

5. Semis et entretien 6. Fumure et compostage 7. Récolte de céréales, colza et maïs 8. Récolte des pommes de terre et des betteraves 9. Récolte des fourrages 10. Stockage, reprise et distribution du fourrage 11. Autres équipements de ferme 12. Travaux forestiers et engins de chantier 13. Arboriculture fruitière

22 26 30 Agroscope

hausse du salaire brut dans les secteurs de l’industrie et des services. Ce phénomène tend à se poursuivre en 2023. Dans ce contexte, le salaire agricole a été fixé pour la première fois à 30 francs de l’heure (contre 29 francs en 2021 et 2022, et 28 francs antérieurement pendant plusieurs années).

32 34 40 40

Utilisation d’un pulvérisateur

tracté dans un verger.

Le Catalogue des coûts 2023 contient les tarifs de quelque 600 équipements et sert de référence jusqu’en septembre 2024. Il peut être téléchargé sous forme de document PDF sur le site kostenkatalog.ch. Selon Agroscope, les personnes qui désirent recevoir gratuitement une version imprimée doivent s’inscrire (verkauf.zivil@bbl.admin.ch) au plus tard jusqu’au mois de juillet précédant la parution. Sur le même site (www. kostenkatalog.ch), les agriculteurs trouveront l’outil en ligne «TractoScope» dont les données peuvent être adaptées à leur cas particulier.

La présente compilation de données con­ tient les bases et les valeurs indicatives pour l’indemnisation des machines agri­ coles utilisées en commun ainsi que des estimations des coûts du travail, des bâti­ ments et de la mécanisation 20. Alimentation intérieure. Les 54 tarifs d’indemnisatio n ont un caractère 21. Traite purement 54 indicatif. Ils permettent de couv­ 22. Évacuation du fumier rir les frais d’utilisation de la machine dans 55 le cadre des hypothèses 23. Litière/paillage admises. 56 Dans la pratique, les tarifs d’indemnisatio 24. Stockage, reprise et n négociés et finalement appliqués sont sou­ distribution du fourrage mis à la loi de l’offre 56 et de la demande. Les rendements mentionnés se réfèrent uni­ quement au temps de travail effectif au champ ; les temps de panne, de prépara­ tion et de trajet ( sauf pour les véhicules de transport ) ne sont Auteurs pas pris en compte. Pour les outils motorisés, Alain Bütler et Christian Gazzarin les tarifs com­ prennent les coûts de carburant. Les tarifs – avec les contributions d’Esther d’indemnisation s’appliquent Bravin et Martina Louw-Prevost par séquence de travail. 14. Viticulture

15. Cultures maraîchères

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44

48

50

Les premiers à commander un exemplaire papier du catalogue 2023 en recevront un envoyé gracieusement par l’ASETA. Contact: par courriel (red@agrartechnik.ch) ou par téléphone au numéro 056 462 32 00.

Pour le calcul des coûts dans les cas parti­ culiers, les hypothèses peuvent être adap­ tées en fonction de la situation concrète de l’exploitation et des prix actuels, dans le programme Tractoscope ( www.cataloguedescouts.ch ).

Photo : Gabriela Brändle,

La hausse du prix des machines s’est poursuivie de 5 à 15 % ces douze derniers mois. On en est informé en consultant le Catalogue des coûts 2023 (anciennement rapport Coût-machines) d’Agroscope qui servira de référence jusqu’en septembre 2024. Pour la deuxième année de suite, des tarifs plus élevés ont été calculés pour l’utilisation des équipements par des tiers. Le prix du diesel a augmenté de 8 % par rapport à 2022, alors que celui de l’essence n’affiche que 2 % de plus. Ces hausses occasionnent une location plus onéreuse des machines agricoles. «L’indice des coûts de la construction a de nouveau enregistré une montée des prix de 4 % cette année», peut-on lire dans l’édition de 2023.


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Plate-forme | Exposition

New Holland aborde une nouvelle dimension en termes de performances avec cette moissonneuse-batteuse «CR» à double rotor axial et flux de récolte longitudinal. La marque se voit décerner une médaille d’or pour cet objet. Photos: DLG

Le regard se tourne vers Hanovre Du 12 au 18 novembre 2023 a lieu à Hanovre le principal salon-exposition du secteur de la technique agricole, du moins en Europe. Des halles affichant toutes complet – bien qu’avec un nombre d’exposants en léger recul – et des manifestations d’information en nombre promettent un salon captivant et de bonne tenue. Roman Engeler

L’industrie européenne du machinisme agricole se porte bien et arrive à Hanovre avec des résultats records. Le ralentissement actuel n’est considéré par de nombreux fabricants que comme un discret coup de froid. Il n’y a pas lieu de dramatiser, a-t-on souligné lors d’une conférence de presse en amont de l’Agritechnica, organisée par la DLG, la Société allemande d’agriculture, et la VDMA, l’association des constructeurs allemands de machines et d’installations. Ainsi, 24 halles entièrement occupées par environ 2600 expo58

Technique Agricole   10

2023

sants attendent les quelque 400 000 visiteurs prévus. Sur le salon, l’une des questions essentielles sera de savoir si l’on parviendra à concilier l’augmentation de la productivité – indispensable au vu de la croissance démographique – et la protection de l’environnement. De la moissonneuse-batteuse géante au petit outil porté, les exposants ont des solutions à proposer. Ou pensent du moins en avoir. Ainsi peut se résumer le contenu d’une bourse d’informations où une cinquantaine d’exposants ont donné aux médias

de la branche un aperçu de leurs activités à l’Agritechnica. A quoi vient s’ajouter un condensé des tendances du moment.

Moteurs Dans l’opinion publique, les moteurs à combustion classiques sont de plus en plus critiqués. Pour autant, la société qui les met au pilori n’a pu jusqu’à présent présenter aucun substitut valable. Dans la catégorie des 100 chevaux, les engins électriques à batterie arrivent progressivement à maturité, prêts à être produits


Exposition | Plate-forme

en série. Leur autonomie est encore modeste. Des solutions hybrides sont à l’étude. Dans la catégorie moyenne, les moteurs à gaz, comprimés ou liquéfiés, pourraient devenir une option à prendre au sérieux. A l’heure qu’il est, on parle de l’utilisation de carburant HVO (huiles végétales hydrogénées) ou plus largement de diesel synthétique. De tels carburants peuvent être employés sans problème dans des moteurs de niveau 5, y compris dans la catégorie de puissance supérieure. Il semble qu’on ne s’achemine pas vers une motorisation de substitution unique, mais plutôt vers un mix de différentes variantes.

Fertilisation et protection des plantes La protection de l’environnement et la préservation des ressources sont des moteurs d’innovation essentiels dans le domaine de la fertilisation et de la protection des cultures également. L’épandeur d’engrais pneumatique à dépose précise vit une sorte de renaissance, tandis que les procédés de pulvérisation «spot» d’herbicides recourant à des caméras sont mis en exergue par de nombreux constructeurs de pulvérisateurs. Dans la lutte contre les adventices, on mise plus souvent sur les sarcleuses et herses étrilles. Nombre de fabricants détiennent la technique ad hoc, soit qu’ils l’aient mise au point eux-mêmes ou qu’ils l’aient acquis avec une entreprise. Pour l’épandage d’engrais de ferme, les rampes de travail avec des sabots ou des

pendillards deviennent gigantesques: elles atteignent déjà 36 mètres. La possibilité d’effectuer des coupures de tronçons avec ces outils est toutefois un aspect beaucoup plus intéressant. Dans le domaine du travail du sol, les constructeurs visent à rendre le futur lit de semences encore plus régulier, afin de permettre une mise en place des semences aussi homogène que possible. En règle générale, ces deux aspects sont liés à des façons plus superficielles, avec à la clé un moindre besoin de puissance de traction et une consommation réduite de carburant. Aujourd’hui, le «pilotage du tracteur par l’outil» («tractor-implement-management») basé sur l’Isobus permet d’atteindre plus aisément ce genre d’objectifs.

Agritechnica 2023 • Du 12 au 18 novembre 2023, parc des expositions de Hanovre (D) • Heures d’ouverture: de 9 h à 18 h. • 2600 exposants en provenance de 53 pays dans 23 halles (le salon affiche complet) • Carte journalière: 27 euros (74 euros pour les journées exclusives ) • www.agritechnica.com/fr/

concept global. La machine doit montrer une voie conduisant à une augmentation supplémentaire de la productivité, sans dépasser les limites de poids et les dimensions que la loi impose.

Matériels de récolte Pour parvenir à une valorisation optimale des animaux, la qualité du fourrage doit être au rendez-vous lors de la récolte. Sur les autochargeuses, les rotors de coupe font l’objet d’une véritable «course à l’armement». En recourant à des couteaux plus nombreux, on cherche à obtenir une coupe plus courte, comme si l’on voulait concurrencer les ensileuses. On le sait, les dimensions des machines de récolte de céréales, de pommes de terre et de betteraves sucrières atteignent leurs limites. Pour cette raison notamment, la commission des nouveautés a attribué la seule médaille d’or de cette année à la moissonneuse-batteuse à double rotor axial New Holland «CR» pour son

Systèmes numériques L’installation de capteurs, le recours à des technologies numériques voire à l’intelligence artificielle restent à la mode, même si leur utilité n’est pas évidente dans tous les cas et qu’une partie de cet attirail doit bel et bien être qualifiée de gadget. Robotique et autonomisation sont d’autres sujets qui occupent depuis un certain temps le hit-parade des innovations. Malgré l’euphorie suscitée par les machines autonomes, il sera difficile de se passer complètement de conducteurs. Au bout du compte, les variantes dans lesquelles une personne surveille ou conduit simultanément plusieurs véhicules devraient avoir de meilleures chances.

Les vainqueurs du concours d’innovation Médaille d’or Moissonneusebatteuse à double rotor axial «CR» New Holland Le concept de la moissonneuse-batteuse à double rotor axial New Holland «CR» a été prévu pour obtenir une densité de puissance maximale, dans le respect de toutes les restrictions. La pièce maîtresse de cette machine est son entraînement par un moteur monté longitudinalement suivant l’inclinaison des rotors. Ces derniers et les têtes de récolte avec leur chaîne d’alimentation sont entraînés en ligne droite par l’arbre à cardan sortant de la transmission centrale à répartition de puissance. Le rotor gauche sert d’arbre de renvoi pour

le tambour d’alimentation. New Holland accède ainsi à une nouvelle dimension en termes de performances pour les moissonneuses-batteuses à flux longitudinal.

Médailles d’argent «Hybrid CVT» Tracteurs Steyr Avec son «Hybrid CVT», Steyr propose un concept hybride modulaire pour les tracteurs standard de moyenne et grande tailles. Le prototype est basé sur un modèle 6-cylindres de série, d’une puissance de 180 chevaux. La transmission à variation continue a été reprise de l’original, tandis que le moteur fournit 260 chevaux. Il est intégré dans un tout nouvel avant-train avec suspension à

roues indépendantes et deux machines électriques. Le générateur est entraîné par le moteur diesel et transmet, via l’électronique de puissance, le courant produit, d’une puissance jusqu’à 102 chevaux, au moteur électrique. Avec cet entraînement diesel-électrique de son «Hybrid CVT», Steyr introduit une série de fonctions supplémentaires dans le tracteur.

Steyr intègre des nouvelles fonctions sur l’«Hybrid CVT».

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2023   Technique Agricole

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Plate-forme | Exposition

«T4 Electric Power» New Holland (en collaboration avec Monarch Tractor) Avec son tracteur à batterie «T4 Electric Power», New Holland présente d’intéressantes fonctions d’autonomie et de sécurité. Les systèmes de caméras sur le toit de la cabine et à l’avant du capot du moteur permettent d’afficher sur le terminal en cabine une vue panoramique à 360° autour du véhicule; s’y ajoutent la détection des outils portés à l’arrière pour simplifier leur accouplement et un arrêt automatique de la prise de force lorsqu’une personne s’approche trop de l’arbre de transmission. Il y a aussi les fonctions «Mode Route» permettant au tracteur de suivre une séquence d’avance définie, par exemple dans les vergers. La fonction «Invisible Bucket»

Le New Holland «T4 Electric Power» à batteries.

améliore la vue d’ensemble lors de travaux au chargeur frontal en «effaçant» les outils portés sur le terminal de la cabine. Le mode «Follow-Me» devrait surtout être intéressant pour des opérations comme la récolte manuelle de légumes ou la pose de clôtures. New Holland a ainsi sûrement ajouté aux tâches connues d’un tracteur des fonctions améliorées offrant un gain d’efficacité et des garanties de sécurité élevées. Chargeur frontal télescopique Wilhelm Stoll Maschinenfabrik Le nouveau «téléchargeur» Stoll est équipé d’un bras oscillant télescopique et d’une «articulation extensible». Pour la taille destinée aux tracteurs de la classe moyenne 4-cylindres, le bras oscillant s’allonge de 0,7 m. En combinaison avec l’articulation extensible, la portée horizontale s’étend de 1 m et la hauteur de levage de 1,5 m même. Par l’adjonction de la fonction télescopique, Stoll a considérablement développé le principe du chargeur frontal, avec de grands avantages pour les praticiens.

Stoll a mis au point un chargeur frontal télescopique.

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«T7.270 Methane Power» New Holland New Holland est le premier constructeur à présenter un tracteur à gaz avec des réservoirs de gaz naturel liquéfié (GNL), le «T7.270 LNG». Grâce à leurs doubles parois spéciales, les réservoirs isolés par vide d’air s’adaptent aux espaces typiques des tracteurs, offrant dans le cas du «T7.270 LNG» une contenance de 200 kg. New Holland s’attaque au problème du «boil-off gas» (évaporation) avec un «cryo-cooler» qui maintient le GNL en dessous de –162 °C, à l’état liquide donc. En intégrant la technologie du GNL, New Holland fait du moteur à GNL une option de propulsion pour l’agriculture. Contrôle multidimensionnel de l’attelage 3-points des tracteurs Claas Claas intègre le bras supérieur hydraulique au système de régulation multidimensionnelle du 3-points. Pour déterminer la position de l’outil, des capteurs de mesure de hauteur sont montés à l’avant et à l’arrière de celui-ci et transmettent leurs signaux à l’électronique de contrôle du tracteur. Un distributeur hydraulique complémentaire convertit ces signaux en consigne de réglage de la longueur du bras supérieur. Ce processus entraîne une adaptation automatique de l’inclinaison longitudinale de l’outil; il peut aussi être utilisé pour contrôler le patinage.

Le «GrindStar» marie les avantages du broyeur et de la herse étrille.

«GrindStar» Saphir Maschinenbau (en collaboration avec l’Université technique de Cologne [D]) et la banque Landwirtschaftliche Rentenbank) Le «GrindStar» de Saphir travaille le sol après la moisson à l’aide de rotors auto-animés; ces derniers effectuent une façon très superficielle (jusqu’à 2 cm). Chaque rotor présente un diamètre de 75 cm; la moitié de sa circonférence garde un contact permanent avec le sol grâce aux outils coudés dont il est garni. Chaque rotor est guidé dans un parallélogramme, ce qui permet une adaptation à la surface du sol et un suivi bien plus favorables que ceux d’autres concepts de travail ultrasuperficiel. Le «GrindStar» réunit ainsi les avantages du broyeur et de la herse étrille, aboutissement d’une évolution d’un procédé connu.

Butteuse rotative All-In-One La nouvelle butteuse rotative All-in-One offre la possibilité de réaliser des buttes régulières pour pommes de terre tout en économisant de l’énergie. Grâce à l’intégration d’éléments tranchants supplémentaires, les résidus de cultures et de dérobées sont broyés, écartant le risque de bourrage propre aux systèmes connus jusqu’ici.

Avec sa butteuse rotative, All-In-One a perfectionné ce type de matériel.

«Eco-Duo Vario» Zunhammer Le système Zunhammer «Eco-Duo Vario» est une évolution de dispositifs d’épandage connus recourant à deux pompes. Il permet de régler séparément le débit de chaque moitié du distributeur. On multiplie ainsi par deux la précision de la fertilisation spécifique à la surface, chose particulièrement importante pour les grandes largeurs de travail. Lors de la coupure de tronçons, le débit dans les autres sections n’est pas modifié, car le régime de la pompe est adapté en conséquence. «CurveControl» Amazonen-Werke C’est un phénomène particulièrement sensible avec les grandes largeurs de travail: dans les courbes, la vitesse d’avancement augmente nettement vers l’extérieur du rayon d’épandage et diminue de même vers l’intérieur de la courbe. Il en résulte des irrégularités marquées de la nappe d’épandage. Avec le système «CurveControl», la nappe d’épandage d’un épandeur centrifuge est corrigée, ce qui constitue une première.

Avec le «CurveControl», la nappe d’épandage est adaptée dans les courbes.


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Radar de prédiction de débit pour moissonneuses-batteuses «Axial-Flow» Case IH Le système «Forward Looking Feedrate Control» de Case IH est pourvu de capteurs radar montés sur des supports rabattables émergeant du rabatteur. Ils mesurent l’état, la hauteur et la densité de la culture. Ces valeurs sont utilisées comme grandeur d’entrée pour la régulation de débit. Les capteurs suivent aussi le profil du sol et, en complément des données des palpeurs, optimisent le guidage en hauteur de la barre de coupe à l’aide de nouveaux algorithmes. Ce perfectionnement autorise une alimentation plus régulière de la machine et assure un guidage de l’outil frontal avec moins de contact avec le sol.

Cette moissonneuse-batteuse Case IH observe la récolte avec ses capteurs radar.

Séparateur interchangeable «ChangeSep» Grimme Sur les machines de récolte de tubercules Grimme, le séparateur «ChangeSep» est facilement interchangeable, sans outils. Il rend possible une adaptation aisée et rapide des dispositifs de séparation à doigts en caoutchouc utilisés comme racleurs rotatifs ou des rouleaux d’acheminement aux conditions de sol et d’utilisation, ainsi qu’aux procédés de récolte.

Aligneuse à pommes de terre avec «SmartFold» Shaktiman-Grimme La mécanisation des petites surfaces de pommes de terre dans les pays émergents et en voie de développement va croissant. Avec elle et en plus du rendement à la surface, la qualité du travail de récolte gagne en importance. Une aligneuse développée conjointement par Shaktiman et Grimme tient compte de ces exigences, par le biais d’une conception innovante de la machine. Elle contribue de la sorte à la sécurité alimentaire de la population des pays émergents et en voie de développement.

Cette aligneuse améliore la qualité du travail de récolte des pommes de terre .

Dispositif d’affûtage pour ensileuse sans intervention manuelle Bernard Krone Le nouveau dispositif permet d’augmenter le nombre de cycles d’affûtage à 2200 sans aucune opération de maintenance ou d’entretien. La nouvelle conception du support de la pierre à aiguiser permet en outre d’user cette meule jusqu’au bout. On y gagne en entretien, ce qui soulage le conducteur. L’efficacité de l’ensileuse augmente, le processus de récolte ne devant plus être interrompu. La meule est utilisée en totalité, ce qui permet de préserver des ressources et de ménager l’environnement.

«Radicle Agronomics» Precision Planting LLC Le «Radicle Agronomics» est un système couvrant la planification, le prélèvement, l’analyse et toute la logistique de l’échantillonnage du sol. Plus besoins de préparer des étiquettes et de marquer les sachets de terre: tout se déroule automatiquement sur le terrain. Grâce à la technologie RFID, chaque conteneur d’échantillon reçoit ses coordonnées ainsi que les données nécessaires à son traitement ultérieur en laboratoire. Le laboratoire d’analyse de sol «Radicle Lab», de 3 mètres de côtés, fait partie du système. Il effectue automatiquement toutes les opérations nécessaires en quelques minutes seulement: étalonnage, préparation, analyse et établissement de rapports. «Radicle Agronomics» offre une évolution supplémentaire du processus d’analyse de sol.

Krone a mis au point un dispositif d’affûtage entièrement revu pour son ensileuse.

Réglage automatique du conditionneur Fendt Agco en collaboration avec ConGra Victor Klüber et Fritzmeier Umwelttechnik Avec son système de réglage automatique du conditionneur, Fendt vise à obtenir une teneur en matière sèche constante par parcelle et par coupe. La croissance de la biomasse est déterminée soit en établissant une carte d’application avec des données satellites, soit en utilisant un capteur enregistrant les données relatives au rendement pendant le passage de la machine. Ces données sont transmises à l’ordinateur gérant les tâches de la faucheuse, qui calcule les réglages appropriés et les transmet directement au moteur électrique du contre-peigne du conditionneur. Le résultat est un fourrage plus homogène. Système de caméras «iQblue Vision» Lemken en collaboration avec Track32 «iQblue tool monitoring» sert à surveiller l’état des outils pendant l’engagement d’un cultivateur, de détecter la perte éventuelle d’un outil ainsi que d’évaluer l’usure des socs. Grâce à un avertissement, le remplacement de la pièce peut être lancé à temps dans les applications manuelles, partiellement ou entièrement autonomes. Ceci permet de garantir la qualité du travail et d’éviter des dommages subséquents. Le système est surtout essentiel pour les engins autonomes, mais il peut aussi être employé sur des tracteurs standard.

«Radicle Agronomics» simplifie les prélèvements et analyses de sol.

«3A – Advanced Automation and Autonomy» AgXeed en collaboration avec Claas et Amazonen-Werke Le programme de planification et d’exécution «3A – Advanced Automation and Autonomy» a été développé pour commander des robots en collaboration avec des tracteurs et des outils portés. Les dysfonctionnements de l’ensemble de l’attelage sont détectés et, si c’est possible, corrigés de manière autonome. Des capteurs permettent de détecter les bourrages, la perte d’un soc, le régime de rotation du rouleau packer et l’intensité de la protection contre les surcharges. Ce système constitue une évolution importante de la numérisation en production végétale, qui se dirige vers l’arrivée de robots de terrain autonomes.

Le système «3A» établit la liaison entre robots et matériels conventionnels.

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Les pneus pour les châssis du futur Un banc d’essai de l’université technique de Dresde recueille pour la première fois les valeurs de paramètres de pneus agricoles de différents fabricants. Wolfgang Rudolph*

Les montres connectées de fitness fournissent aujourd’hui un rapport de santé complet, du rythme cardiaque à l’analyse du sommeil en passant par la saturation du sang en oxygène. Quelques capteurs posés sur le poignet suffisent pour collecter ces informations. Leur secret: la combinaison fine, en temps réel et assistée par l’intelligence artificielle, des valeurs des capteurs avec les données déjà collectées et la connaissance de leurs interactions. Les scientifiques de l’unité «Systèmes agricoles» de l’université technique de Dresde travaillent sur le même principe afin d’évaluer l’efficacité et l’effet sur le sol des roues et des chenilles des machines agricoles. Le fournisseur des données spécifiques prend une place conséquente.

La simulation des charges typiques des pneus Le banc d’essai de pneus se trouve dans une halle du campus universitaire. Un

* Wolfgang Rudolph, de Bad Lausick (D), est un journaliste indépendant spécialisé en agriculture.

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Le banc d’essai du campus de l’université technique de Dresde (D) permet de déterminer les caractéristiques des pneus dans des conditions définies. Photos: Carmen Rudolph

étudiant en génie mécanique étudie la répartition de la pression sur la surface de contact du pneu de tracteur Michelin «Multibib 650/65 R42». Les vérins hydrauliques de l’appareil compressent la roue de près de deux mètres, selon la charge par essieu donnée, sur la surface de mesure équipée de 15 capteurs de pression. L’étudiant répète cette opération à différentes pressions. Lors d’un second processus de contrôle, la table de mesures se déplace d’avant en arrière,

puis latéralement vers la droite et la gauche, en fonction des indications saisies préalablement sur l’écran. «Le mouvement de la table de mesures permet de déterminer la qualité de la déformation du pneu», explique Hartmut Döll, développeur du banc d’essai. Ce dispositif de mesure, unique en son genre, provient à l’origine d’un projet de recherche mené par l’université MartinLuther de Halle-Wittenberg, en collaboration avec une exploitation agricole de


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Saxe pour la pratique. Le système a encore été optimisé dans ses fonctionnalités après sa reprise par l’université technique de Dresde. Hartmut Döll évoque un capteur de mesure supplémentaire monté sur la jante. «Aucun capteur pour la charge de la roue n’existe pour les machines agricoles. Nous pouvons ici la mesurer et suivre son évolution en simulant les conditions de traction», souligne le scientifique.

Les effets significatifs sur le rendement et l’environnement «En tant qu’interface entre la machine et le terrain, les châssis exercent une influence majeure sur la structure des sols agricoles», explique le professeur Thomas Herlitzius, directeur du département, pour justifier les efforts consentis dans ces recherches. La densité du sol augmente à chaque passage, comme cela se voit dans les tournières, et le poids des machines s’accroît également. Ces compactages provoquent des pertes de rendement atteignant 30 %. Thomas Herlitzius mentionne le changement climatique comme autre motivation pour examiner de près les effets des trains de roues sur les

Hartmut Döll évalue, avec ses étudiants de l’université technique de Dresde, les données recueillies sur le banc d’essai de pneus.

champs. Les sols moins compactés offrent une meilleure capacité de rétention d’eau. Dès lors, ils résistent mieux à la sécheresse et aux inondations en cas de précipitations importantes. L’augmentation des

rendements en lien avec l’amélioration de la qualité des sols renforce aussi la fonction de puits de carbone de la production végétale. Selon les calculs, 5 % supplémentaires de CO2 pourraient être absor-

pneu et influence le comportement routier. Ainsi, ce sont les variations de ce paramètre, et non la forme de la jante, qui sont à l’origine de vibrations lors de tests de conduite de tracteurs.

constaté que les pneus ont un indice d’amortissement différent selon leur type et leur fabricant. Les mesures ont montré des différences atteignant 25 %. Il est frappant de constater que l’indice d’amortissement est corrélé à la résistance au roulement.

Les données obtenues La répartition de la pression La propagation de la pression dans le soussol peut être communiquée en deux, ou en trois dimensions à partir des valeurs de répartition de la pression enregistrées par les capteurs montés sur la surface de contact, en tenant compte des données du sol. Cela fournit ensuite la base permettant de simuler le compactage par les pneus de différents fabricants pour une combinaison donnée de charge par roue et de pression de pneu. Il est également possible d’estimer les pertes de rendement qui en résultent. La résistance au roulement Pour déterminer la résistance au roulement, la table se déplace sous la roue. Celle-ci tourne librement, mais est soumise à des charges différentes pour déterminer ses caractéristiques. Les coefficients de résistance au roulement des pneus agricoles varient de 0,013 à 0,045 sur route selon le type de pneu, le fabricant, la charge par roue et la pression de gonflage. L’écart entre ces valeurs, multiplié par 2 à 4 sur le terrain, entraîne cependant une différence de consommation de diesel d’au moins 0,5 l/h. Mais la dépense énergétique n’est pas seule en cause. La résistance au roulement varie considérablement selon la circonférence du

Les comportements de traction/patinage Les tests au banc d’essai confirment les conclusions d’autres études, que pour une charge par roue identique, la transmission de la puissance au sol (force motrice) s’améliore lorsque la pression des pneus diminue. Mais ces tests ont aussi montré que les pneus se comportent de manière variable à cet égard. Le rapport entre la force motrice et le poids sur l’essieu (coefficient de force motrice) constitue la clef du comportement du pneu en termes de traction et de patinage et, par la suite, de consommation de carburant. L’indice d’amortissement Le comportement d’amortissement des pneus lors du passage d’obstacles a des répercussions sur la conduite des tracteurs et des machines. Sur le banc d’essai, l’indice d’amortissement se détermine par la valorisation de la courbe d’oscillation après un choc. La charge par roue et la pression des pneus se sont révélées n’avoir qu’une faible influence sur ce paramètre. On a cependant

La déformation des pneus La déformation de la carcasse des pneus est la caractéristique la plus visible de la charge des pneus agricoles. Lorsque la pression interne est faible et que la charge verticale est élevée, les flancs du pneu s’élargissent jusqu’à 15 %, mais pas la bande de roulement. Ainsi, la machine peut se déplacer latéralement de 15 cm ou plus en cas de charge latérale due à des virages ou à un passage au travers d’une pente. Cela exerce des effets considérables sur la stabilité du véhicule, surtout lors des changements de direction. En outre, sous l’effet de la traction, un phénomène d’allongement dans le sens de la marche se produit. Cette déformation longitudinale peut atteindre jusqu’à 10 cm au niveau de la surface de contact et, en relation avec le couple de cabrage et le patinage qui interrompt la traction, entraîner un sautillement gênant du tracteur, appelé «power hop», soit un manque d’adhérence au sol.

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Un capteur placé sur la jante de la roue sert à enregistrer la charge et ses variations selon les différentes sollicitations du pneu.

L’intensité et la direction des forces déterminantes pour les caractéristiques des pneus sont réglées sur le pupitre de commande. L’essai se déroule ensuite automatiquement.

bés, soit 20 % des émissions totales de l’Allemagne. Enfin, les châssis dont les caractéristiques de traction et de patinage sont adaptées aux conditions du sol permettent d’économiser jusqu’à 20 % de carburant.

Des données valides pour de meilleurs trains roulants La condition préalable à une évaluation de l’ensemble des paramètres comprenant la charge de la roue, la pression des pneus, la force de traction et le sol, est de disposer de résultats valides. Les chercheurs de Dresde avaient certes accès à différentes

Production durable de pneus Les matériaux et les procédés de production durables entrent en scène dans la production de pneus. Ainsi, Continental mène des recherches en collaboration avec l’Institut de biologie moléculaire et d’écologie appliquée Fraunhofer pour produire du caoutchouc naturel à partir de dents-de-lion cultivées à cet effet. Un prototype de pneu Goodyear utilise de la silice, issue de cendres d’écorces de riz, comme matériau de remplissage. Michelin, dans son projet «BlackCycle», prévoit de réintroduire des matériaux recyclés, comme le caoutchouc, l’acier et les textiles, pour produire des pneus neufs. Ce fabricant français utilise en outre de vieilles bouteilles en PET pour la fabrication des carcasses. L’Institut Fraunhofer pour la physique du bâtiment a développé un moyen d’utiliser la suie industrielle issue de pneus usagés dans de nouveaux mélanges de caoutchouc.

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méthodes de mesure pour déterminer l’effet de la pression, du diamètre et de la largeur des pneus sur la charge au sol et la capacité de traction lors de tests sur le terrain. «Mais seule une situation momentanée est saisie, comme une photo. Il s’agit d’un type de sol dans son état passager et du pneu d’un fabricant donné», relève Thomas Herlitzius. Cependant, l’effet des paramètres du train roulant ne peut pas être unifié: des essais ont montré que, selon le fabricant de pneus et pour une même charge et une même pression des pneus, les effets sur la traction et le compactage du sol diffèrent jusqu’à 30 %. «Les pneus sont en général noirs, ronds, et le plus souvent dotés de logos connus. Les caractéristiques des pneus et celles des bandes de roulement se basent toutefois sur les déclarations publicitaires des fabricants. Il n’existe aucune caractéristique générale, comme pour l’acier par exemple», explique l’expert qui déplore l’absence de classification uniforme. La diversité croissante des variantes de pneus et le temps limité imparti aux essais empêchent de compenser ces lacunes par les méthodes d’analyse habituelles qui nécessitent beaucoup de travail. Afin d’obtenir des valeurs de mesure reproductibles, comme celles nécessaires aux algorithmes de commande des châssis des robots agricoles autonomes, l’utilisation d’une méthode de simulation incluant tous les éléments du contact roue-terrain a été décidée. Le résultat est un banc d’essai de pneus permettant de déterminer la répartition de la pression à l’intérieur de la surface de contact, le comportement de traction/ patinage, la résistance au roulement, le

L’aire de mesure de 1,6 mètre de large du banc d’essai de l’université technique de Dresde comporte 16 capteurs de pression.

taux d’amortissement et les propriétés de déformation pour des charges et des pressions de pneu différentes, toutes choses étant égales par ailleurs. La base comprend jusqu’à présent les données de 131 pneus et de 4 bandes de roulement différentes. Cependant, pour pouvoir tirer des conclusions sur la charge du sol, la consommation de carburant ou le comportement de conduite à partir des paramètres du châssis, il faut connaître les caractéristiques des sols en matière de pression selon leur type, ainsi que de l’état d’humidité et d’ameublissement. L’université technique de Dresde dispose pour cela d’un autre dispositif de mesure. Les valeurs obtenues sont comparées avec les résultats des capteurs du banc d’essai de pneus au moyen d’un logiciel de simulation. Une image globale de la manière dont la répartition de la pression dans le sol provoque des compactages variés, est ainsi obtenue.

Conclusion Les chercheurs de l’université technique de Dresde constituent une base de données géante sur leur banc d’essai pour les pneus et les bandes de roulement. En combinant les caractéristiques mesurées des pneus des différents fabricants avec les résultats de longues années de recherche sur les relations entre la physique du sol et le rendement, un outil universel a été constitué pour le développement de modules de châssis répondant aux exigences futures de l’agriculture.


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Christoph Müller, de Schupfart (AG), pose devant son «6140». Il avoue un faible pour la marque Massey Ferguson. Photos: Dominik Senn

Le MF «6140», tracteur tout confort Christoph Müller, de Schupfart dans le canton d’Argovie, est agriculteur, chauffeur indépendant, agro-entrepreneur, chef de l’atelier communal et trompettiste. Il a un faible pour la marque Massey Ferguson. Dominik Senn

Christoph Müller, de Schupfart (AG), ne manque pas de talents ni de compétences. Après avoir passé une année en Suisse romande, cet agriculteur diplômé, né en 1960, entre dans l’exploitation laitière familiale. Il arrondit ses fins de mois en conduisant camions, cars postaux et autobus. «J’adore conduire des véhicules à moteur», dit-il. Son autre passion est la musique: trompettiste de talent, il joue dans la fanfare de Schupfart. A 18 ans, il commence à conduire une moissonneuse-batteuse. A 21 ans, il sème du maïs avec un ancien semoir Nodet monograine 4-rangs, remplacé depuis par un Kuhn «Planter II», avec dispositif de fertilisation localisée. A 23 ans, il s’achète une moissonneuse-batteuse Claas «Domina66

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tor 85», équipée d’un système de compensation de dévers pour accomplir ses premiers pas dans l’agro-entrepreneuriat. Une John Deere «9560 Hillmaster» succédera à la Claas. Ce changement est en lien avec la présence à proximité du concessionnaire de machines et outils agricoles Schweizer Eiken AG, dont Christoph Müller apprécie les compétences professionnelles. Son fils Gian, polymécanicien diplômé, l’aide pour le battage et autres travaux à façon.

Grandes cultures, entreprise et entretien de chemins vicinaux Avec l’arrivée des nouvelles dispositions sur la protection des animaux au tournant du millénaire, Christoph Müller aban-

donne l’élevage pour se concentrer sur les grandes cultures (blé, orge, seigle, maïs, colza) sur 19 des 25 hectares du domaine. Il récolte un peu de foin écologique pour une ferme équestre, effectue des travaux à façon et des transports. Il est, entre autres, responsable de l’entretien de la trentaine de kilomètres de chemins de desserte et du service hivernal de Schupfart. Il exploite aussi un verger de 1,5 hectare (40 ares de cerisiers et 110 ares de pruniers). Pour la récolte, son «équipe de rêve» de parents et amis, comme il la surnomme, vient lui prêter main forte.

Un tracteur neuf à l’Olma de 1963 Le parc de machines se compose de quatre tracteurs Massey Ferguson piliers


Youngtimer | Passion

de l’exploitation: un «362», un «340», un «6140» et un «3095» dont la maintenance est confiée à l’atelier Kuoni Landtechnik AG à Oberhof (AG). Le «6140» est le seul MF acheté neuf, tous les autres sont d’occasion. Christoph Müller raconte que son père a été l’initiateur de la tradition MF sur l’exploitation, lors de l’Olma de 1963. Il avait acheté sur le salon saint-gallois un MF «35 x» neuf fabriqué à Coventry (GB). Plus tard, un «165», un «135» et un «690» l’ont rejoint. Au fil des ans, ils ont tous été remplacés par les modèles actuels. «Le ‹362›, je l’ai cherché durant deux ans avant de le trouver», soupire Christoph Müller. «Ce tracteur est extrêmement maniable et convient parfaitement aux opérations de pulvérisation et de fertilisation, ainsi que pour le treuillage de bois en forêt.»

Plaques blanches pour le MF «6140» Christoph Müller emploie son MF «340», une acquisition ultérieure, pour les travaux de fenaison, pour tondre le verger et pour aller en forêt avec la benne portée au 3-points. Acheté en 2013, le «3095» est devenu le tracteur principal pour les travaux lourds: «c’est une vraie bête de trait, tonitruante et puissante», souligne Christoph Müller. Il l’a équipé d’un contrôleur de relevage EHR 3. Il lui cherche encore une climatisation. Acheté neuf en 1995, le «6140» à quatre roues motrices et chargeur frontal est longtemps resté le tracteur principal polyvalent de l’exploitation. Il était l’un des premiers dotés d’un EHR, d’une transmission à quatre vitesses synchronisées, d’un enclenchement électrique de la traction intégrale et du verrouillage du différentiel. Christoph Müller se souvient qu’avec cette gamme «6100», ses vitesses supplémentaires et son système hydraulique plus puissant, MF a remplacé les «3600». Jusqu’à l’achat du «3095», notre hôte a utilisé son «6140» pour tous les travaux; il l’a immatriculé en plaques blanches pour les interventions de voirie.

Christoph Müller apprécie surtout l’accès confortable à la cabine bien finie, insonorisée, panoramique, les vitesses échelonnées presque parfaites, l’hydraulique réactif et la gestion des tournières. Par contre, ce tracteur perd de l’huile et n’a qu’un inverseur

manuel. Si c’était à refaire, Christoph Müller opterait pour la commande électrique des vitesses. Pour le reste, il n’a jamais eu à subir de panne grave. Au fil des ans, ce «6140» s’est révélé être un fidèle serviteur de l’exploitation.

Lancement de la série MF «6100» en 1995 Les «3600» ont constitué pendant 8 ans le milieu de gamme de Massey Ferguson. Jusqu’au lancement, en 1995, de la gamme «6100». Les changements concernaient principalement la cabine, plus confortable. Le «6110» succédait au «372», le «6120» au «3055». Dans la catégorie des puissances juste en-deçà de 100 chevaux, le «3075» fut remplacé par un choix plus large de modèles, du «6130» au «6150». Les modèles 4-cylindres étaient aussi disponibles comme tracteurs à visibilité intégrale. Les engins plus puissants de

la gamme «6100» étaient tous équipés de turbocompresseurs. De surcroît, ces tracteurs étaient munis en exclusivité de la transmission à 32 rapports «Dynashift». Le modèle MF «6140» était aussi au catalogue, en version à propulsion arrière ou à traction intégrale. En 1995, à part les tracteurs 4-cylindres, trois modèles 6-cylindres étaient alignés sur la grille de départ. Le «6190» est venu compléter la gamme dès l’année suivante en tant qu’engin plus puissant. Il reprenait le même essieu avant que les «8100».

Pour les travaux de voiries, le «6140» est muni de plaques blanches qui le distinguent des trois autres Massey Ferguson.

Avantages et inconvénients Son tracteur «tout confort», c’est le «6140» de 3940 kg avec son moteur Perkins de 90 chevaux à refroidissement à eau. Il affiche plus de 10 000 heures de service. Il l’emploie pour toutes les opérations nécessitant un chargeur frontal, mais aussi pour les opérations de voirie, pour pousser le chasse-neige Hunziker de 2,80 m, pour véhiculer des céréales avec une remorque tandem basculante, pour labourer, etc.

Le MF «6140» est «un tracteur tout confort et polyvalent», dit de lui Christoph Müller.

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ASETA | Voyage

Agriculture multicolore et faune hors du commun Afrique du Sud, le monde en un seul pays! Cette vaste nation a vécu une histoire aux mille facettes, des peuples nomades à la réconciliation après la période coloniale et la ségrégation raciale. Son agriculture, sa faune et sa flore sont à l’avenant de ce passé, infiniment variées. Notre voyage thématique intégrera tous ces aspects, avec en prime de captivantes attractions touristiques. Le programme de voyage 1er jour: vol Zurich – Johannesbourg Vol direct avec Swiss, décollage à 22 h 40, arrivée à Johannesbourg à 10 h 10, heure locale. Accueil par le guide local francophone. Tours de ville de Johannesbourg et Pretoria. Découverte à Pretoria du solennel monument Voortrekker et de l’Union Building, siège du gouvernement du pays et des Archives nationales. Vue panoramique sur Pretoria. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner à l’Irene Country Lodge, dans les environs de Pretoria.

2e jour: Pretoria – Tzaneen Après le petit-déjeuner, route vers Tzaneen, dans le nord, dans la province du Limpopo (district de Mopani). Visite en chemin de la ferme de Ludwig Tascher qui a transformé une petite pépinière en une roseraie à la fois ultra-moderne et réputée dans le monde entier. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Tzaneen Country Lodge.

3e jour: Tzaneen Visite du plus grand producteur de tomates d’Afrique du Sud, entre les mains de la famille Van Zyl; domaine comportant aussi des culture de mangues, d’oignons, de dattes, de cerises et autres fruits à noyaux, de pommes, de poires, d’amandes et de myrtilles de la marque 68

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bien connue «ZZ2». Visite d’une autre exploitation agricole l’après-midi. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Tzaneen Country Lodge.

4 e jour: Tzaneen – Parc Kruger Déplacement en direction du Parc national Kruger. Visite prévue en chemin de l’intéressante Blyde Valley Farm. Repas du soir et nuitée au Kruger Gate Hotel, sur la rive de la Sabie, dans une forêt d’arbres géants abritant de nombreuses espèces d’oiseaux.

5e jour: Parc national Kruger Petit déjeuner à emporter et départ à l’aube à bord d’un véhicule tout-terrain; safari d’un jour dans le célèbre Parc national Kruger à la recherche des «Big Five» (lion, éléphant, léopard, buffle, rhinocéros). Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Kruger Gate Hotel.

6 e jour: Malelane Déplacement vers Malelane. Visite de la société Komati Fruit qui cultive canne à sucre, agrumes, bananes, mangues, noix de macadamia et avocats. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Pestana Kruger Lodge, à Malelane.

7e jour: Malelane – Piet Retief Déplacement vers Piet Retief. Attribution de suites confortables et spacieuses au Dusk to Dawn Farm Guesthouse, partie

de la ferme Wagendrift, près de Piet Retief. Visite de l’exploitation, de ses élevages de porcs et de bovins, de ses cultures ainsi que de ses forêts. Repas du soir, nuitée dans une suite et petit-­ déjeuner au Dusk to Dawn Farm Guesthouse, près de Piet Retief.

8 e jour: Piet Retief – Johannesbourg – Le Cap Déplacement vers Johannesbourg. Vol intérieur de Johannesbourg à Le Cap. Repas du soir au Quay 4 Tavern sur le Victoria and Alfred Waterfront. Nuit et petit déj. au City Lodge Hotel V & A, à Le Cap.

9e jour: Le Cap Découverte du marché des producteurs (Farmers Market) sur le Victoria & Albert Waterfront, où sont offerts des denrées, des boissons, des vêtements et de l’artisanat local. Excursion au Cap de Bonne Espérance. Découverte d’une colonie de pingouins, à Boulders Beach, dans la petite ville de Simonstown; poursuite vers le parc national englobant la Pointe du Cap et le fameux Cap de Bonne-­ Espérance; arrivée en funiculaire à l’ancien phare de la Pointe du Cap perché sur une falaise 250 mètres au-dessus de la mer, panorama à couper le souffle. Au retour, visite d’un élevage d’autruches. Repas du soir dans l’un des nombreux restaurants sur le Waterfront. Nuitée et petit déjeuner au City Lodge V&A, à Le Cap.


Voyage | ASETA

15e jour: Stellenbosch Visite de la ferme d’oliviers Friesland, productrice d’olives à Stellenbosch. Dégustation de fromage et de vin à l’exploitation Fairview. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Spier Hotel, à Stellenbosch. 10 e jour: Le Cap Le matin, visite de la ferme Oranjezicht Farmers, avec un projet d’utilité publique encourageant l’agriculture urbaine, la production et la vente de denrées alimentaires locales dans un marché adjacent. Si le temps le permet, montée en téléphérique sur la Montagne de la Table, aux points de vue superbes. Visite du jardin botanique de Kirstenbosch, au pied du flanc oriental de la Montagne de la Table, où sont cultivées et conservées une infinité de végétaux de l’Afrique australe. Tour de ville à Le Cap. Repas du soir au Restaurant GOLD, menu africain de 14 plats au son des djembés (tambour d’Afrique de l’Ouest). Nuitée et petit déjeuner au City Lodge V & A, à Le Cap.

11e jour: Clanwilliam – Worcester Visite d’une Fynbos Farm, productrice et distributrice de thés de buchu et de rooibos bio de haute qualité pour l’Afrique du Sud et pour l’étranger; dégustation de thés suivi d’un en-cas. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Protea Hotel Cumberland, à Worcester.

12e jour: Worcester Visite de deux domaines viticoles: le matin, la Manley Wine Estate, composée d’une boutique et d’une cave privée et située dans la pittoresque vallée de Tulbagh, dans les vignobles du Cap. L’après-midi, découverte de la Jacaranda Wine Estate, adossée à la Groenberg Mountain, à Wellington, dans la province du Cap-Occidental. Repas du soir au Hussar Grill à Worcester. Nuitée et petit-déjeuner au Protea Hotel Cumberland, à Worcester.

15e jour: Stellenbosch Visite du domaine viticole «Bein», rencontre avec l’exploitant et dégustation de vins. En conclusion du voyage, émerveillement dans les jardins de Babylonstoren, au pied du Mont Simon, l’une des plus anciennes fermes de style hollandais du Cap, avec un verger et un potager entourés des vignobles de la vallée de Franschhoek. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Spier Hotel, à Stellenbosch.

Informations et inscription L’agence Bischofberger Info-Reisen AG organise le voyage, fournit des informations et gère les inscriptions. En voici les coordonnées: Bischofberger Info-Reisen AG Dufourstrasse 159, 8008 Zürich info@bischofberger-reisen.ch Tél. 044 384 93 93 Dernier délai d’inscription: le 30 novembre 2023

16 e jour: vol Le Cap – Zurich

Les prix par personne

Vol de retour avec Edelweiss, décollage à 9 h 20, heure locale, arrivée à 19 h 50.

• Nombre minimal de 15 participants • En chambre double CHF 5490.– • Supplément chambre simple CHF 850.–

Les prestations incluses • Les repas selon le programme (15 petits-déjeuners, 3 repas de midi et 15 repas du soir) • Les trajets en car climatisé moderne selon les standards du pays • Voyage accompagné par un guide local francophone (pour autant que le nombre de participants soit suffisant) • Le logement selon le programme • Les frais de transport des bagages • Les excursions: • Un safari d’une journée en véhicule tout-terrain • Une journée au Cap de BonneEspérance et à la plage des pingouins • Téléphérique (Montagne de la Table) • L’entrée des jardins de Babylonstoren • La dégustation de fromage et de vin • Toutes les visites professionnelles • 2× 500ml d’eau par jour dans le car

Les dates de voyage Du 6 du 21 janvier 2024 Du 3 au 18 février 2024

13e jour: Stellenbosch Déplacement vers Caledon, ville située à côté de sources thermales, avec l’une des meilleures eaux minérales du pays. Visite du plus grand lieu de stockage de céréales d’Afrique du Sud. Poursuite de la route vers Stellenbosch. Repas du soir, nuitée et petit-déjeuner au Spier Hotel, à Stellenbosch. 10

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Mots croisés Définitions Horizontalement 1 Relatif à l’énergie 2 Compression d’acier entre deux cylindres 3 Cohésion 4 Mode peu consommateur d’énergie 5 Parc d’animaux vivants 6 Non en langue allemande 7 Année 8 Organisation d’anciennes républiques soviétiques 9 Crustacés à pinces 10 Deuxième note de la gamme 11 En ligne droite 12 CVT de Deutz-Fahr 13 Hydraulique à détection de charge 14 Récolter les tubercules 15 Dieu du vent 16 Phrases musicales 17 Virages 18 Mollusque hôte de la douve 19 Préoccupées 20 Pareil 21 Deuxième personne du singulier 22 Au teint bronzé 23 Réponse affirmative 24 Amoureux 25 Composé de l’alliage du bronze 26 Déesse égyptienne 27 Meilleur 28 Révolutionnaire latinoaméricain

36 Pierre précieuse rouge 37 Nain 38 Constructeur de matériels de montagne 39 Plus fortes cartes d’un jeu 40 Label géographique culinaire 41 Forces militaires 42 Canton de Thurgovie 43 Traduisent des émotions plaisantes 44 La tienne 45 Etat islamique 46 Bataille de Napoléon contre les Prusses en 1806 47 Nuancier de couleurs 48 Œuf de pou 49 Province francophone du Canada 50 Animal à plumes 51 Rassemblée 52 Standard de connexion haute définition 53 Célèbre physicien helvético-américain 54 Ainsi 55 Dépôt de calcaire 56 European Union 57 Ville au jet d’eau 58 Implantation d’une culture

A gagner: • Un spray universel pratique Midland «MS14 Multi-Spray» • Un flacon de nettoyant du système d’injection et liant d’eau: Midland «Fuel-Injector Cleaner + Water Remover» • Conditionnés dans une housse de protection pour une bouteille d’huile de 1 litre à placer dans le coffre de la voiture

d’une valeur globale de CHF 57.–

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Verticalement 29 Energie de plus en plus utilisée 30 Panier de montgolfière 31 Organisation de 193 Etats 32 Post scriptum 33 Trouble d’une émotion sensuelle 34 Norme internationale 35 Céréale de base en Asie

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Le gagnant est Berlie Didier, 1261 Longirod

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Grille élaborée par Matthieu Schubnel

Envoyez-nous un SMS avec le terme SVLT, le motmystère, votre nom et votre adresse au numéro 880 (CHF 1.–) et remportez avec un peu de chance ce prix.

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Cours | ASETA

Construire son propre système de guidage L’ASETA reconduit le cours «Construire son propre système de guidage» en décembre. Dates de cours et inscription Le cours «Construire son propre système de guidage» a lieu en français et en allemand selon le calendrier ci-dessous. Il est dispensé par Andreas Pfister, étudiant en sciences agronomiques et jeune agriculteur. Chaque cours est limité à cinq participants. Allemand: 7 décembre 2023, Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Français: 11 décembre 2023, Agrilogie Grange-Verney, 1510 Moudon Nombre de participants: limité à 5 personnes. Frais de cours Membres Non-membres Options

CHF 3700.− CHF 3800.− Selon la liste

Inscription Inscription via le site www.agrartechnik.ch (cours), par courriel zs@agrartechnik.ch ou par téléphone au 056 462 32 00.

Conditions préalables • Bonnes connaissances en informatique (Windows 10) • Volonté de se familiariser avec le logiciel de guidage open source «AgOpenGPS» • Une certaine habileté manuelle (capacité de percer, souder, poser des câbles) • La connaissance de l’anglais est un avantage (le logiciel de guidage n’est que partiellement traduit en allemand ou en français et le forum international des utilisateurs est en anglais) • Le tracteur/la moissonneuse-batteuse doit avoir une servo-direction

Contenu • Bases d’un système d’autoguidage • Introduction au logiciel «AgOpenGPS» • Présentation des composants du système de guidage • Test de son propre système de guidage • Commande du système sur le simulateur • Conseils pour le montage sur le tracteur/la moissonneuse

Matériel que les participants recevront • Système d’autoguidage avec récepteur RTK GPS • 2 antennes IP67 • Asservissement du volant avec convertisseur de tension, roue à friction et plaque de montage • Capteur d’angle de roue avec plaque et bras de montage • Tablette Panasonic FZ-G1 avec chargeur et support • Faisceau de câbles avec connexions 3-Pol et ALLEMAND

• Carte SIM de data (réseau Sunrise; illimité 10 Mbit/s): CHF 110.– pour 1 an • Support pivotant pour moteur au volant avec interrupteur d’activation intégré: CHF 500.–

Indications complémentaires 1. On attend des participants qu’ils s’initient au programme «AgOpenGPS» et qu’ils effectuent eux-mêmes: • la fabrication d’un support pivotable pour l’asservissement du volant; (ou le montage d’un tel support sur la colonne de direction, si l’option correspondante est choisie) • le montage d’un capteur d’angle de direction • le montage d’une antenne (ou d’antennes) sur le tracteur • la pose et la connexion du faisceau de câbles sur le tracteur • le montage du soutien pour la tablette sur le tracteur • les paramétrages nécessaires du programme pour la mise en marche du système de guidage 2. Les participants sont responsables du succès de leur installation. L’assistance n’est pas offerte à l’issue du cours. Elle peut être proposée en cas d’urgence au prix de 80.– CHF/h. 3. Pour pouvoir utiliser le système de guidage, il faut impérativement un signal de correction RTK. Les participants peuvent le monter eux-mêmes ou l’acheter pour 1 an dans le cadre de ce cours (voir «Options»). Pour la réception de ce signal, un accès à internet est nécessaire. Celui-ci peut être mis à disposition via une borne WiFi de téléphone portable ou une clé USB surf. On peut également sélectionner les options «modem mobile» et «carte SIM de données» lors de l’inscription au cours pour établir l’accès à internet. 4. Aucune garantie n’est accordée sur le matériel fourni durant le cours. La tablette est une Panasonic FZ-G1 d’occasion d’une valeur de CHF 700.–. 5. Les dommages liés au logiciel «AgOpenGPS» ne sont pas couverts par l’assurance. Le système de guidage «AgOpenGPS» ne comporte aucun dispositif de sécurité. Le logiciel a été élaboré par des agriculteurs et il n’est pas parfait. Le système de guidage, conçu pour soutenir l’opérateur dans le champ, doit être supervisé par ce dernier qui ne doit en aucun cas quitter son siège. Il faut compter avec des défauts comme les à-coups intempestifs du guidage ou la perte du signal GPS.

Options • Signal de correction RTK: CHF 600.– pour 1 an • Modem mobile (pour la réception du signal de correction RTK): CHF 90.–

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ASETA | Sections

Communications BL

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ZG Cours de base sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques

Examen pour le permis F/G 2023 La section des deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2023 (nés en 2009) ou plus âgés. Cours 3: mercredi 22 novembre, 13 h 30 Lieu du cours: centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 3 Prix: CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus). Inscription au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de: Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, mar­celitin@gmx.ch, merci d’indiquer les dates du cours et de naissance. Lieu de l’examen et inscription individuelle auprès de: Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein.

Lundi 8 et mardi 9 janvier 2024 La section zougoise de l’ASETA propose un cours de deux jours sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques, avec alternance de théorie et d’exercices pratiques. Un maniement sûr de ces engins y est enseigné selon les directives de la Suva. Objectifs: certificat Suva pour ces deux machines, maîtrise des chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques (R1, R4, S2), un jour pouvant être comptabilisé pour la formation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). Conditions: être âgé au minimum de 18 ans (dérogations dans certains cas seule­ment selon l’ordonnance 5 relative à la loi sur le travail, article 4, alinéa 4) et bénéficier d’une expérience pratique des machines Prix: près de CHF 750.– pour les membres de la section zougoise et CHF 790.– pour les non-membres, dossier de cours et repas inclus. Inscription: Beat Betschart, 041 755 11 10, chnollen1@gmail.com

ZH Contrôle des installations électriques: offre avantageuse pour les membres de la section

LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur: les cours préparatoires à l’examen théorique des permis de conduire de cyclomoteur ou de tracteur ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie): CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours: Mercredi 8 novembre, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Mercredi 13 décembre, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Cours G40 organisé par l’ASETA sur les sites de Hohenrain, Willisau, Schüpfheim et Sursee (site www.agrartechnik.ch: Fahrkurs-G40).

Les installations électriques à basse tension sont soumises à un contrôle lors de la transformation ou de la construction d’un bâtiment. Un contrôle des installations doit en outre être effectué à intervalles réguliers: tous les dix ans dans les étables et les granges ainsi que tous les vingt ans dans les bâtiments d’habitations. Vous pouvez choisir vousmême l’organe de contrôle. C’est pourquoi la section zurichoise de l’ASETA a élaboré conjointement avec la société IBG une offre très intéressante pour ses membres. Renseignements et inscription: www.strickhof.ch

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Examen théor. scooter ou voiture: préparation en ligne pour CHF 24.–. Cours de base scooter ou moto: à Büron et à Sursee. Prix du cours en trois parties: CHF 450.– pour les membres et CHF 480.– pour les nonmembres.

Permis de catégorie G pour la conduite de véhicules agricoles

Date des prochains cours Les derniers cours de la saison ont lieu en ce moment. Les prochains cours prévus en avril 2024 sont en train d’être planifiés. Ils seront publiés sur le site www.lvlt.ch.

Avec le permis de catégorie G, vous avez le droit de conduire des cyclomoteurs et vous n’avez pas besoin de repasser l’examen théorique pour obtenir le permis de la catégorie F.

Cours de théorie sur le trafic routier: à Sursee. Prix: CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Date des prochains cours Les prochains cours de théorie sur le trafic routier prévus en avril 2024 sont en train d’être planifiés. Ils seront publiés sur le site www.lvlt.ch et n’auront lieu que si le nombre de participants est suffisant. Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours): auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch. L’assemblée générale de la section et du cercle de machine de Lucerne (VTL/MR) aura lieu le mercredi 6 décembre, à 9 h 30. Tous les membres de la section et du cercle de machines de Lucerne sont cordialement invités. L’invitation écrite vous parviendra ultérieurement.

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En hiver 2023, la section glaronaise de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) proposera à nouveau des cours de formation en vue de l’obtention du permis de catégorie G, suivis des examens théoriques mis sur pied par l’office cantonal de la circulation routière. Les jeunes filles et les jeunes gens qui auront 14 ans au cours de l’année 2024 (nés en 2010 ou auparavant) peuvent les suivre. Les participants plus jeunes ne seront pas admis. Si les inscriptions sont assez nombreuses, les cours seront organisés à Schwanden. Le troisième demi-jour, avec les examens, est fixe pour tous les participants à l’office cantonal de la circulation routière, à Schwanden. La durée du cours (examens inclus) est de trois demi-jours (environ 3¾ h). Prix: CHF 60.– (documents de théorie et clé USB didactique inclus) pour les membres de la section glaronaise (CHF 85.– pour les non-membres), encaissé le premier jour de cours par le responsable. Les frais de dossier, d’examens et de permis (non compris dans le prix du cours) s’élevant respectivement à CHF 25.–, CHF 30.– et à CHF 55.– sont facturés par l’office cantonal de la circulation routière.


Sections | ASETA

Renseignements et inscription: télécharger les formulaires blancs sur le site www.vlt-sg.ch et les envoyer dûment remplis dès à présent et jusqu’au lundi 8 janvier 2024 au plus tard à l’adresse Strassenverkehrs­amt des Kantons Glarus, Muhlestr. 17, 8762 Schwanden.

St. Peterzell, Schulhaus Sa 04.05.2024 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 29.05.2024

Cours 1 (groupe nord) Schwanden StVA Schwanden StVA Schwanden StVA.

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de 8 h 15 à 12 h 00 de 8 h 15 à 12 h 00 de 13 h 30 à 17 h 15

Wangs, Parkhotel Sa 11.05.2024 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 05.06.2024

Cours 2 (groupe sud) Schwanden STVA Schwanden StVA Schwanden StVA

13.02.2024 10.02.2024 09.03.2024

de 13 h 30 à 17 h 15 de 13 h 30 à 17 h 15 de 8 h 15 à 12 h 00

Cours et examens théoriques de permis de tracteur Dans les cantons de Saint-Gall et d’Appenzell, l’examen en vue de l’obtention du permis de conduire des véhicules agricoles peut être passé au plus tôt, respectivement un mois et trois mois avant le 14 e anniversaire, tandis que tous les natifs de l’année 2008 (ou des années précédentes) peuvent s’y présenter dans le canton de Glaris. Prix: CHF 70.– pour les membres; CHF 95.– pour les non-membres, CD didactique avec des questions d’examen et des fiches de travail inclus. Renseignements et inscription: auprès du responsable du cours Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40 ou hanspopp@bluewin.ch Lieu 1 jour 2 jour + examen Après-midi Mercredi après-midi er

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Wangs, Parkhotel Sa 04.11.2023 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 29.11.2023 Widnau, Rest. Rosengarten Me 08.11.2023 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 06.12.2023 Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 11.11.2023 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

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Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 22.11.2023 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

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Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 08.05.2024 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 12.06.2024

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 18.05.2024 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

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Formation pour le permis F/G Les jeunes filles et jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire, sur la voie publique, des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch. AG Contact: Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Contact: Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact: Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch FR Contact: AFETA, Samuel Reinhard, Route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49 GR Contact: Gianni Largiadèr, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact: Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL Contact: Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact: VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch SO

Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 16.12.2023 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 17.01.2024

Contact: Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 10.01.2024 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 14.02.2024

SZ, UR Contact: Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch

St. Peterzell, Schulhaus Me 24.01.2024 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 21.02.2024 Neu St. Johann, Klostergebäude Me 31.01.2024 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 06.03.2024 Niederbüren, Schulh. Probelokal Me 07.02.2024 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 13.03.2024

TG Contact: VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Contact: ASETA – Section vaudoise, Natacha Buffat, chemin des Alpes 12, 1418 Vuarrens, nat@zestsolutions.ch ZG

Wangs, Parkhotel Sa 17.02.2024 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 20.03.2024

Contact: Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

Trogen Me 28.02.2024 Trogen / Trogen StVA Trogen 27.03.2024

Contact: SVLT ZH, 058 105 98 22, Eschikon 21, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch Cours de préparation au permis de tracteur (de 8 à 14 h): – 25 novembre 2023 Conditions de participation – Ces cours peuvent être suivis 4 à 6 mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires). Prix: CHF 110.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 80.– pour les non-membres. Le dossier de cours et le repas de midi sont compris dans le prix. Le cours se déroule au Strickhof, Eschikon 21, à Lindau. Renseignements et inscription: en ligne sur www.fahrkurse.ch ou SVLT Zürich, Eschikon 21, 8315 Lindau, tél. 058 105 99 52

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 23.03.2024 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 17.04.2024 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 03.04.2024 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 24.04.2024 Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 20.04.20 24 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 15.05.2024

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ASETA | Portrait

Ambitieux En cette matinée de fin septembre, le pressoir Bucher de 35 hectolitres tourne à plein régime au domaine La Diligence à Luins (VD). Les ouvriers viticoles s’affairent pour réceptionner la vendange et cette récolte 2023 s’annonce très bonne. C’est en 2016 que Gregory Bubloz reprend, à 32 ans, cette structure propriété de son oncle Frédéric comprenant 7,5 ha, sur la Côte entre Lausanne et Genève. Le jeune exploitant a toujours baigné dans le milieu du vin: CFC de viticulteur à l’école de Marcelin, à Morges (VD), école supérieure d’œnologie de Changins (VD), avant d’enchaîner deux ans à la mise en route de machines œnologiques en Afrique du Sud, puis un stage sur la vinification à Pomerol (France). Il s’engage ensuite six ans comme chef de mise en bouteille pour la société Œnologie à façon auprès de vignerons vaudois et valaisans. En 2022, il saisit l’opportunité de reprendre l’exploitation viticole de 10,5 ha d’un producteur voisin à Coinsins (VD), dont le bâtiment est à seulement 4 km de celui de Luins. Aujourd’hui à la tête de 18 ha de vignes, Gregory Bubloz s’est entouré d’un chef de culture et emploie cinq autres salariés permanents. S’ajoutent dix saisonniers en période d’effeuillage et 30 vendangeurs lors de la récolte entièrement à la main. Sur ses 42 parcelles poussent dix cépages différents, dont 60 % de chasselas. Les vignes guyot basses et mi-hautes composant le domaine requièrent deux modes d’exploitation différents: enjambeur Bobard pour les premières plus étroites, et tracteurs viticoles dans les mi-hautes, dont une entreprise de travaux viticoles exécute une partie des tâches. Le jeune viticulteur encaveur assure lui-même la vinification, mais également les tâches administratives et le commerce. La gamme compte aujourd’hui cinq rouges, trois blancs et un rosé, avec des prix dans la moyenne de la région. La clientèle se compose de privés et de restaurateurs à 70 % en Romandie. L’objectif est désormais de multiplier les ventes de ses bouteilles et le marketing dans toute la Suisse et notamment alémanique. Mais l’ambitieux entrepreneur veut développer davantage encore le potentiel du domaine. Au travers de la nouvelle société Cave du relais Sàrl, le bâtiment de Coinsins vient d’être transformé en zone de réception avec bar à vins baptisé «Oz’Vinothèque», dont il a délégué la responsabilité à la manager Aurélie Félix. Le service traiteur propose en accompagnement des tapas de produits régionaux et planifie des soirées huîtres-homard-côte-de- bœuf, appréciées des groupes de toutes tailles. «Peu de sociétés viticoles proposent ce type de service sur la Côte.» Ouvert en juillet, cet espace pour fins gourmets comprend une terrasse extérieure de 120 places et plusieurs salles intérieures dans laquelle Laura Chaplin, petite-fille du génial réalisateur défunt, expose une partie de ses toiles. Célibataire sans enfant et membre de la commission des finances de sa commune, Grégory Bubloz se dépense en pratiquant du sport en salle et du vélo, «pour évacuer le stress administratif». Propos recueillis par Matthieu Schubnel

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Cours | ASETA

Les cours proposés par l’ASETA Cours de pilotage de drones

Cours de conduite «G40» Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite «G40» est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des cours agricoles. Le cours de conduite «G40» de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit sur le permis de conduire. Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les for­ mulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

Cours de conduite Ecodrive On peut réduire jusqu’à 30 % la consommation d’un tracteur en optimisant sa conduite et son utilisation. La diminution de la consommation de carburant permet, d’une part, de res­ treindre les coûts d’exploitation tout en abaissant, d’autre part, les émissions néfastes pour le climat. Objectif de la formation: Grâce aux connaissances et au savoir-faire théoriques et pratiques acquis sur la conduite éco­ nomique et respectueuse de l’environnement, les participantes et les participants peuvent modifier leur mode de conduite de manière à réduire leurs coûts d’exploitation et les émissions de leurs véhicules. Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch

Inscription: vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours sur les sites internet www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch.

Cours de soudure Lieu: centre de formation d’Aarberg (BE) Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux pratiquants confirmés souhaitant actualiser et approfondir leur savoir-faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Inscription: l’ASETA n’organise plus ces cours elle-même et invite les personnes intéressées à consulter le programme de cours d’AM Suisse sur le site internet www.amsuisse.ch.

Cours agriLIFT Cours sur les chariots élévateurs: modules de base, R1 (chariot élévateur à contrepoids), R4 (chariot télescopique) cours de 2 jours audité par la Suva et reconnu par l’OACP. Cours sur les plates-formes élévatrices: catégories 1A, 1B, 3A, 3B, cours d’un jour audité par l’ASFP et reconnu par l’OACP. Inscription: vous trouverez les dates actuelles, les lieux de cours, les formulaires d’inscription ainsi que d’autres informations sur le site www.spaa.ch.

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur les sites www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: +41 56 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch Impressum 85 e année

www.agrartechnik.ch

Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président et conseiller aux Etats Dr Roman Engeler, directeur Rédaction Tél.: +41 56 462 32 00 Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger: heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Matthieu Schubnel: matthieu.schubnel@agrartechnik.ch Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken (AG) Tél.: +41 56 462 32 00, zs@agrartechnik.ch, www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél.: +41 79 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Vente d’annonces en français: Simona Manoelli, tél.: +41 31 380 13 27 simona.manoellli@rubmedia.ch Vente d’annonces en allemand: Alex Reimann, tél.: +41 79 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Rabais pour une parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD GOLDACH AG Sulzstrasse 10–12, 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse: CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Etranger: CHF 135.– (TVA exclue) ISSN 1023-1552

Prochain numéro Thème principal: «Vêtements de travail» Des vêtements de travail adaptés sont indispensables dans l’agriculture et la foresterie. On les veut certes fonction­ nels, mais aussi stylés. L’édition 11/2023 paraîtra le 16.11.2023 Clôture de la rédaction: 01.11.2023 Clôture des annonces: 03.11.2023

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