Technique Agricole 06-07/2022

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Juin/Juillet 2022

LE DÉCHAUMAGE Sur le fil du rasoir Des outils à multiples facettes Comparatif: sept tracteurs au banc d’essai Robots désherbeurs pour betteraves bio


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Juin/Juillet 2022 | Éditorial • Sommaire

Actualité 4

Editorial

En bref Focus

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Énergies des véhicules agricoles: tournant en perspective

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Roman Engeler

Marché 10 14

Krone et Lemken montrent leur porte-outils autonome Chargeuses articulées compactes Manitou/Gehl Thème principal: le déchaumage

18 22 26 30 34

Privilégier le résultat à l’aspect visuel Les multiples facettes des cultivateurs Vaste gamme des outils de déchaumage Sur le fil du rasoir Herse à peigne: l’inconnue? Impression

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Comparatif: sept tracteurs au banc d’essai Le Horsch «Express 3 KR», solide, massif, précis La solution de clôture «Line Post» de Gallagher Faner non-stop avec la SIP «Spider 900/8T»

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Management 62 64 66 68

Transport du lait en toute conformité Bien exploiter les engrais de ferme La neutralité climatique dans l’agriculture grisonne Conseils: prévenir la «fièvre de la broche d’attelage»

62

Plate-forme 70 72

Robots désherbeurs soumis à un essai d’envergure Une fabrique suisse de roues Passion

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La polyvalence du Kubota «M135GX» ASETA

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80 e anniversaire de la section tessinoise Jeu-concours de mots croisés Compte-rendu de l’assemblée de la section soleuroise Communications des sections Beat Hügli et Marco Pittaro: estime mutuelle

Couverture: Le déchaumage ne doit pas être jugé sur des critères esthétiques. C’est le résultat qui est déterminant. Des équipements les plus divers y contribuent.

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Le point fort de ce numéro est le déchaumage, sujet d’actualité traité à partir de la page 18. Une fois n’est pas coutume, un second élément d’importance s’y ajoute. C’est un article sur l’essai comparatif de sept tracteurs à transmission à variation continue de la catégorie des puissances moyennes. Il occupe pas moins de 15 pages, à partir du feuillet 38. Nous avons lancé ce comparatif en collaboration avec la revue agricole autrichienne Landwirt; il a été réalisé avec le soutien scientifique du BLT Wieselburg. Le BLT est une station d’essais ultramoderne certifiée par l’OCDE pour de tels tests. Elle fête, soit écrit en passant, ses 75 ans cette année même. Quelle machine occupe le premier rang? Cette question revient souvent à l’issue de tels comparatifs. Elle reste sans réponse. C’est délibéré. En effet, chacun des tracteurs marque des points sur certains aspects, moins sur d’autres. C’est l’usage spécifique à l’exploitation qui détermine les cas où un tracteur est adapté au domaine, et des circonstances où il l’est peut-être moins. Issues de mesures effectuées à plus de 150 endroits de chaque véhicule, les caractéristiques collectées doivent être associées aux impressions subjectives des conducteurs qui ont participé au test, notamment sur la conduite et le confort dans la cabine. C’est cet ensemble qui permet de choisir un nouveau modèle en adéquation avec une exploitation. Notre section tessinoise fête un anniversaire: elle a 80 ans. Pour s’informer, nos amis tessinois n’ont d’autre choix que de recourir soit à la revue en allemand, soit à sa version en français. Nous publions, cette fois en italien, une contribution relative à l’histoire de leur association, à lire en page 76. L’édition no 8 paraîtra le 11 août 2022

Photo: Ruedi Hunger

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Actualité

En bref Le manufacturier BKT renouvelle son sponsoring de la première ligue de football espagnole «La Liga» pour 3 ans supplémentaires. Son chiffre d’affaires a cru de 47 % en 2021, à environ 1 milliard d’euros. Agco a subi début mai une cyberattaque sur son système informatique, qui a impacté la quasi-totalité de la production. Elle a pu reprendre mi-mai. En 2021, il restait encore 48 864 exploitations agricoles en Suisse. Cela représente 499 de moins que l’année précédente. Manitou fête cette année les 30 ans de sa succursale officielle en Belgique. Caterpillar lance sur le marché une nouvelle génération de chargeuses compactes avec les modèles «906», «907» et «908». Avec le prix «Excellent Product Design» de l’iF Design Award, la gamme «Terrus» de Steyr a remporté une distinction supplémentaire pour la forme et les fonctionnalités de ses tracteurs. Spread-a-Bale, constructeur britannique de dérouleuses de balles et de distribution de paille, implante son entreprise d’exportation en Europe et a nommé Dietmar Pöhler comme responsable commercial de cette zone.

Écrous de buses inclinés Horsch complète sa gamme de produits dans le domaine de la protection des plantes et présente de nouveaux écrous de buses. La pulvérisation en bandes est ainsi continuellement améliorée et développée. Un nombre conséquent de tests de précision d’application et de répartition ont été menés pendant plus d’un an avec Agrotop et les buses optimisées, afin d’améliorer encore la qualité de pulvérisation.Le résultat de cet essai se matérialise par deux écrous de buses, avec lesquels il est possible de d’appliquer le produit de traitement en bandes dans pratiquement tous les types d’interlignes possibles et ainsi fournir davantage de flexibilité lors du traitement des rangs. Ainsi, un client n’a plus besoin de procéder à de nouveaux

Télégonflage chez Steyr Le constructeur autrichien Steyr offre désormais une installation de télégonflage centralisé des pneumatiques avec

L’entreprise suisse Ecocoach veut rendre les alimentations électriques temporaires plus durables et lance sur le marché un système de batteries mobiles en forme de trolley. Husqvarna et Teufelberger débutent une collaboration pour les matériels de grimpe dédiés aux soins des forêts et des arbres. La tournée du show Deutz-Fahr fait escale en Suisse le 21 juin. Au programme; découverte des tracteurs les plus récents et nombreux échanges. Bosch et Maximator Hydrogen font progresser le domaine des stations à hydrogène. Elles ont développé une solution de compression d’hydrogène pour les stations-services. L'entreprise allemande Jetter, spécialisée dans l’automatisation, a développé une solution pour l’utilisation de herses étrilles en agriculture. Le constructeur suédois Lyckegård veut entrer sur le marché suisse avec ses machines destinées à l’agriculture biologique. Krieger AG reprend l’activité de construction de poulaillers de Farmtec SA. Les activités vont être intégrées à Ruswil (LU).

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investissements, mais peut dès lors démarrer ce mode de traitement moderne avec son équipement utilisé jusque-là. Avec les deux écrous de buses inclinées, la bande pulvérisée peut être décalée de cinq centimètres. Cette conception est intéressante pour les exploitations de pommes de terre qui souhaitent diriger deux buses à 17,5° d’inclinaison sur la butte large de 75 cm.

prééquipement monté d’usine, pour les modèles de ses gammes de tracteurs «Profi» à «Terrus CVT», de 115 à 300 ch. Lorsque le client commande son tracteur chez son concessionnaire, la machine peut être prééquipée d’usine pour l’intégration du «CTIS», est-il indiqué dans le communiqué du groupe CNH. Le pack dénommé «CTIS» peut ensuite être monté par exemple par le concessionnaire. En coopération avec le constructeur du système de télégonflage, cette installation comprend une nouvelle interface utilisateur intuitive et compatible développée exclusivement pour Steyr.

Semoir avec trémie à engrais Einböck a équipé son semoir pneumatique «P-BOX-STI» d’une trémie à engrais design et robuste et propose une offre de lancement pour cet outil. Le semoir à couverts convient à de nombreux types de graines. L’interface de menus conviviale a été conçue de façon épurée et en couleurs. Elle offre également de multiples possibilités de paramétrage. Le test d’étalonnage est réalisé automatiquement. Le rouleau de rappui attelé peut être changé sans outil.


Actualité

Guidage précis universel Créer un outil avec guidage par joystick ou même par caméra à partir de bineuses non guidées de marques disponibles sur le marché, voilà ce dont est capable l’interface de guidage «EC-Steer» de Steketee. Elle offre aux agriculteurs une solution simple pour perfectionner leur solution de binage ou changer entre différents systèmes. L’interface de guidage attelée aux trois points autorise, avec des stabilisateurs inférieurs du tracteur non bloqués, un guidage serein et précis, car aucun mouvement transversal n’est transmis entre le tracteur et l’interface de guidage. Le contrôle est assuré depuis le siège avec un joystick ou avec l’aide du guidage par caméra «IC-Light». Une distinction peut ainsi être opérée entre les plantes et les mauvaises herbes, à partir des différentes nuances de vert ou de profils de couleurs RVB. Il autorise ainsi automatiquement le travail jusqu’à deux centimètres de la plante. L’interface de guidage fait, de série, partie intégrante des machines Steketee et, en tant qu’entité autonome, peut compléter tout autre outil de désherbage mécanique disponible.

«Exosquelette»

Les activités forestières manuelles et monotones, comme l’élagage ou la plantation à la main, peuvent conduire à la fatigue voire à l’épuisement. L’épuisement apparaît après des sollicitations persistantes du système musculosquelettique pouvant aller jusqu’à une surcharge permanente, des défaillances temporaires, une usure des articulations et, dans le pire des cas, une invalidité. Dans l’industrie, ces exosquelettes sont déjà utilisés; ce sont des agencements qui soutiennent les mouvements spécifiques et qui soulagent l’opérateur. L’université de Göttingen (D) étudie si et comment cet équipement auxiliaire peut être transposé au milieu forestier. C’est ainsi qu’à l’occasion des journées à thème du KWF (Comité allemand pour le travail forestier et la technique sylvicole) ont eu lieu des travaux de plantation manuelle à l’aide d’un «Paexo» de l’entreprise Ottobock. Cela pourrait prendre un moment jusqu’à ce que de tels exosquelettes se diffusent largement, mais le dispositif a déjà montré son potentiel caché pour protéger la ressource de main d’œuvre précieuse et rare.

Parution du «Jahrbuch» L’annuaire germanophone de référence du machinisme agricole intitulé «Jahrbuch der Agrartechnik» est disponible depuis un certain temps uniquement en ligne et gratuitement sur www.jahrbuch-agrartechnik.de. Le principe d’un contenu technique remis à jour chaque année a été conservé. La 33e édition est désormais en ligne. Le chapitres relatifs aux tracteurs développés en commun et celui sur les moteurs et transmissions des tracteurs figurent à nouveau au sommaire avec une contribution importante de la Haute école de Zollikofen (HAFL) sous la coordination de Roger Stirnimann, enseignant spécialisé en machinisme agricole. 6/7

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Actualité

Développer la protection des sols

Cette année, Claas peut revendiquer 35 ans d’expérience avec ses trains de chenilles de type «Terra Trac». Ceux-ci sont produits en interne depuis un quart de siècle, sur le site industriel Claas de Paderborn (Allemagne). Claas profite de ces commémorations pour annoncer d’autres initiatives dans ce domaine. Le système d’optimisation des processus interactif et d’auto-apprentissage «Cemos» est ainsi complété. L’outil

«Terranimo» a été développée par la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), en collaboration avec Agroscope Reckenholz, l’université danoise d’Aarhus ainsi que l’université suédoise de sciences agricoles (SLU). Cette application est un modèle de simulation pour le calcul et la visualisation du risque de compactage indésirable. Pour de multiples utilisations et pour préserver les sols, deux variantes supplémentaires sont désormais disponibles, ce afin de compléter l’offre de trains avec chenilles de 635 et 735 mm. Ainsi, deux nouvelles largeurs de chenilles de 457 et 890 mm font leur apparition. Avec toutes ces montes de chenilles, la largeur hors tout reste inférieure à 3,00 m.

«Une légende quitte la scène» Hansjörg Zaugg, démonstrateur en chef chez New Holland Center Schweiz, part en retraite après 44 ans d’activité chez Bucher Landtechnik.

Hansjörg Zaugg est bien connu dans le secteur du machinisme agricole suisse. Au cours de toutes ces années, aucune présentation New Holland ne s’est déroulée sans sa présence. Il était sur place partout où des machines agricoles New Holland étaient en action, il conduisait les machines à travers champs avec le régime moteur approprié et se souciait d’une présentation optimale devant le public. Celui souhaitant des informations sur un matériel s’adressait à la bonne personne.

Évolutions pour les «Luxxum»

Les tracteurs «Luxxum» de Case IH disposent désormais d’un nouveau moteur et de fonctions additionnelles. Avec 101, 110 et 117 ch, les trois modèles offrent maintenant davantage de puissance et répondent par la même occasion aux exigences les plus récentes de la norme d’émissions de niveau 5. Associé avec la transmission semi-automatique «ActiveDrive 4», le nouveau moteur FPT à quatre cylindres de 3,6 l de cylindrée offre une plus grande efficacité. Le couple maximal est désormais atteint à faible régime, à savoir 1300 tr/min. La gamme est équipée du nouveau dispositif sans entretien de post-traitement des gaz «Compact Hi-eSCR2». Les chargeurs des séries «L», «A», «U» et «T» sont adaptés à cette gamme, avec un large choix d’outils et accessoires de manutention.

Rouleau couteaux greffé sur le combiné Amazone propose désormais un petit rouleau couteaux en amont sur son combiné de semis traîné repliable «Cirrus 6003-2». La construction centrale fermée du rouleau avec la disposition en forme de V des couteaux représente une caractéristique particulière de l’équipement. Ce rouleau assure un émottage supplémentaire et un broyage intensif des résidus de récolte. Les intercultures et les chaumes hauts sont coupés transversalement au sens d’avancement. L’avantage complémentaire de l’utilisation combinée du rouleau couteaux avec le «Cirrus 6003-2» réside dans la réduction des étapes de travail. La structure du sol est 6

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ainsi préservée, l’évaporation de l’eau contenue dans le sol est limitée, le temps de travail ainsi que les coûts sont réduits. Lors de la culture des céréales après les tournesols, les résidus de récolte importants sont coupés transversalement avec le rouleau couteaux et alignés longitudinalement par les disques gaufrés du «Minimum TillDisc» qui suit. La précision d’implantation est ainsi nettement améliorée, car les éléments semeurs ne sont pas relevés par les résidus de récolte. Après la récolte du maïs, le broyage et l’incorporation homogènes des chaumes de maïs favorisent le bon état sanitaire des champs. Le rouleau couteaux du «Cir-

rus 6003-2» économise un passage supplémentaire avec un broyeur, un rouleau ou un déchaumeur à disques pour déchaumer. Lors du semis direct dans un couvert, le rouleau couteaux améliore le rendement de travail car le couvert est traité de façon intensive et, le cas échéant, incorporé au sol.


Actualité

Ceinture vaut mieux que siège éjectable Un certain nombre d’accidents le prouvent sans cesse: lorsqu’un tracteur se renverse et se retourne, le conducteur est éjecté. À la différence d’un siège éjectable, la personne n’a ici pas de chance d’atterrir de façon sécurisée, mais est souvent gravement blessé voir atteinte mortellement. D’après un sondage du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), le port de la ceinture dans les véhicules agricoles est insuffisant en Suisse. Environ la moitié seulement de ces véhicules sont d’ailleurs équipés d’une ceinture de sécurité. Dans ces véhicules équipés

correspondants, seul un cinquième environ de l’ensemble des conducteurs la portent toujours ou la plupart du temps. Monter à bord, s’attacher, partir: une manière d’agir ritualisée aide à mettre en place un port routinier. L’autocollant «Déjà attaché?» doit sans cesse y faire penser.

Joskin sur TikTok Joskin considère les réseaux sociaux comme des outils incontournables pour conserver les fans à proximité, soigner son image, captiver son public et pouvoir répondre aux attentes des générations actuelles et futures. C’est pourquoi l’entreprise poursuit son développement numérique et se montre désormais actif sur TikTok. Joskin est déjà présent sur Facebook, Instagram et YouTube avec une audience cumulée de plus de 300 000 abonnés et se lance désormais le défi de conquérir également la communauté d’utilisateurs de TikTok.

Aides financières pour valets de ferme électriques La Fondation pour la protection du climat et la compensation de CO2 «KliK», créée en 2012, constitue la communauté de compensation de CO2 commune à la branche dans le cadre de la loi sur le CO2. Elle remplit, pour le compte des sociétés pétrolières qui commercialisent des énergies fossiles, leur obligation légale de compenser en partie les émissions de CO2 des carburants qu’elles commercialisent. Avec le programme «E-Hoflader», «KliK» encourage le recours à des entraînements électriques à batteries via des contributions à l’investissement et au fonctionnement. L’aide unique à l’investissement se calcule en fonction du poids en service pour des réductions forfaitaires d’émissions attendues les cinq premières années. Elle s’élève par exemple à CHF 2840.– pour un valet de ferme de deux tonnes et CHF 3760.– pour quatre tonnes. L’aide annuelle au fonctionnement représente CHF 200.– par tonne de CO2 non rejetée. (hoflader.klik.ch/foerderung)

Timbersports «World-Trophy 2022» L’édition 2022 du Stihl Timbersports «World-Trophy», événement majeur des championnats du monde 2022 de bûcheronnage sportif, s’est déroulée fin mai sur la place de l’hôtel de ville de Vienne (A). Seize athlètes ont concouru dans les quatre disciplines «Stock Saw», «Underhand Chop», «Single Buck» et «Standing Block Chop», après des phases de qualifications puis par élimination directe, jusqu’à ce que les deux plus forts s’af-

frontent en finale. Après les qualifications, puis les huitièmes, les quarts et les demi-finales, l’États-unien Jason Lentz et le Néo-zélandais Jack Jordan se sont faits face. Jack Jordan a tiré son épingle du jeu, s’assurant le titre de vainqueur des Stihl Timbersports «World-Trophy». En raison d’une blessure à la main, le Suisse Oliver Reinhard sélectionné pour le «World Trophy» n’a pas pu prendre part à son huitième de finale.

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Focus

Le moteur diesel est ultradominant en agriculture et il devrait garder son rang encore quelque temps. Si des entraînements à batterie et des moteurs à gaz existent bel et bien, leur diffusion reste à la traîne. Photos: Roman Engeler et ldd

Énergies: tournant en perspective La situation en matière d’approvisionnement et le prix élevé des carburants ont encore attisé le débat déjà bien engagé sur le tournant énergétique et l’abandon éventuel des énergies fossiles. Qu’en est-il dans le machinisme agricole? Roman Engeler Si la Suisse veut atteindre ses objectifs climatiques en 2050, l’ensemble du trafic devrait d’ici là être exempt d’émissions de CO2. L’entreprise n’est pas impossible techniquement, mais très difficile à mettre en œuvre. Il existe déjà des solutions bien établies et livrables en série, des systèmes qui fonctionnent sans énergies fossiles pour certains véhicules routiers comme les voitures ou les camions. En revanche, dans le trafic hors route, «off-road» en jargon, le moteur diesel est clairement dominant et devrait le rester encore un bout de temps. Récemment, 8

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Christian Huber, par exemple, vice-président en charge des tracteurs Case IH et Steyr, l’a confirmé: «Le diesel va nous accompagner encore très longtemps.» Ses couples élevés à bas régime, associés à la densité énergétique élevée du mazout qu’il consomme font tout l’intérêt économique de l’usage d’un tel moteur. Pour Roger Stirnimann, enseignant en technique agricole à la Haute école en sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), envisager l’abandon dans les dix à vingt prochaines années du moteur à combustion est irréaliste, no-

tamment pour les machines agricoles puissantes comme les moissonneusesbatteuses, les ensileuses ou les gros tracteurs. Mais des carburants alternatifs comme l’huile végétale ou les carburants de synthèse, élaborés de manière aussi neutre que possible en termes de CO2, pourraient constituer des solutions de remplacement.

Les biocarburants En effet, un moteur diesel peut aussi fonctionner à l’huile végétale moyennant des modifications assez mineures. Toute-


Focus

fois, ces derniers temps, ces biocarburants ont un peu perdu de leur aura, d’abord pour des raisons de coûts, mais aussi parce que leur production entre de trop près en conflit avec la production de denrées alimentaires. De plus, dans certaines régions, leur culture a conduit à l’abattage de précieuses forêts tropicales, entre autres pour créer d’immenses plantations de palmiers à huile. Les biocarburants de deuxième génération pourraient constituer une alternative. Leur élaboration fait appel à des déchets organiques. Cette voie ne recèle guère de potentiel de conflit social, mais elle n’est pas vraiment bon marché non plus.

La propulsion électrique D’une manière générale, l’électromobilité est considérée comme une technologie clé. Déjà largement répandue du côté des voitures, elle reste encore dans l’ombre pour ce qui touche au segment des véhicules hors route, les tracteurs en tout cas. Sur les exploitations agricoles, le peu de véhicules à batteries électriques que l’on voit appartient surtout à la catégorie des chargeurs. Parmi les tracteurs, deux constructeurs bien connus chez nous ont présenté des premiers prototypes, le Fendt «e100» et le Rigitrac «SKE 40 Electric»; ils relèvent de concepts quelque peu différents. Rigitrac souhaite construire prochainement une première série d’un modèle prioritairement conçu pour les services de voirie. On ne peut pas encore parler d’une percée de la batterie électrique dans les tracteurs, même si John Deere, géant de la branche, vient de présenter le «Sesam 2». Ce prototype devrait développer environ 700 chevaux, offrir une autonomie d’une journée avec sa batterie d’une capacité de 1000 kWh et, cerise sur le gâteau, accomplir sa tâche de manière autonome. Certains milieux prévoient une montée en puissance rapide des propulsions hybrides, donc des véhicules faisant appel aux combinaisons de moteurs électriques et de moteurs à combustion. On distingue entre le «mild-hybrid» (petit diesel associé à un moteur électrique pour couvrir les pics d’effort) et le «full-hybrid», à l’image d’un essieu avant entièrement électrique avec récupérateur d’énergie.

voirs sous pression, ou alors à l’état de gaz naturel liquéfié (GNL) condensé à froid dans des réservoirs isolés. L’agriculture pourrait autoproduire ce type de méthane dans des installations à biogaz et générer ainsi une empreinte écologique quasi négative. C’est sur cette base que New Holland a développé son «T6.180 Methane Power», tracteur désormais mûr pour être construit en série. Il offre à peu près les mêmes valeurs de performances que son alter ego fonctionnant avec un moteur diesel conventionnel, mais son autonomie reste moins élevée. Ce véhicule pourrait toutefois intéresser les utilisateurs qui produisent du carburant dans leur propre installation de biogaz. Ce scénario suppose toutefois de tenir compte du coût d’une infrastructure de stockage-ravitaillement sur la ferme.

L’hydrogène Les tracteurs fonctionnant à l’hydrogène constituent une autre option. Ce gaz peut soit alimenter une pile à combustible ou bien servir directement de carburant. À l’image du méthane, l’hydrogène est emporté dans des réservoirs sous forme gazeuse ou liquide. L’hydrogène peut être obtenu par électrolyse de l’eau ou du méthane. Le processus consomme de l’électricité qui devrait, de préférence, provenir de sources renouvelables, faute de quoi l’exercice ne fait guère de sens. Le motoriste Deutz a annoncé qu’il commercialiserait en 2024 un moteur 6-cylindres d’une puissance de 200 kW pouvant fonctionner à l’hydrogène. Il devrait toutefois, dans un premier temps, ne servir qu’en mode stationnaire.

Les moteurs à gaz Des camions dotés de moteurs à gaz roulent depuis un certain temps déjà. Le méthane est emporté sous forme de gaz naturel comprimé (GNC) dans des réser-

Le New Holland «T6.180» à méthane ou biogaz est mûr pour la production en série. On attend impatiemment de voir l’accueil que lui réservera le marché.

Interdiction des moteurs à combustion dans l’UE Pour combattre le réchauffement climatique, le Parlement européen veut interdire la vente de voitures à moteurs diesel et à essence à partir de 2035. Une majorité des élues et des élus a voté en faveur d’un texte qui oblige les constructeurs à ne plus vendre que des voitures et des petits utilitaires n’émettant pas de gaz à effet de serre à partir du milieu de la prochaine décennie. Le Parlement va devoir négocier avec chacun des États membres de l’Union européenne avant que ce règlement n’entre en vigueur.

Les carburants synthétiques Les carburants synthétiques, aussi appelés «synFuels» ou «eFuels», constituent une autre option pour se déplacer en respectant les règles de durabilité. Le procédé «Power-to-Liquid» consiste à obtenir de l’hydrogène par électrolyse à l’aide de courant électrique (renouvelable), à le mélanger avec du dioxyde de carbone (CO2), puis à le liquéfier. Le carburant obtenu peut se substituer au diesel, au mazout, à l’essence ou au kérosène. Les experts rêvent d’en élaborer des millions de tonnes dans les régions désertiques grâce au photovoltaïque. Reste ouverte la question de la logistique pour fournir l’eau nécessaire au procédé.

Les perspectives Le défi d’un éventuel abandon des énergies fossiles réside dans la disponibilité d’alternatives et dans la logistique d’approvisionnement correspondante. Actuellement, pour le secteur offroad, aucune des possibilités présentées ici ne se profile comme alternative exclusive. Il faut s’attendre à ce que la technique de propulsion des véhicules agricoles se diversifie. La question de savoir quand la substitution interviendra est ouverte. Dans l’industrie du machinisme agricole, on semble plutôt passif, pour ne pas dire dépourvu de concept. S’il y a bien des projets isolés, la plupart ne s’inscrivent pas avec la rigueur nécessaire dans le tournant énergétique. Depuis des années, les réponses aux interrogations restent identiques, à savoir que des recherches sont en cours ou que les départements concernés créent des prototypes. Des études conceptuelles naissent çà et là, mais le stade de la production en série reste une lointaine perspective. 6 /7

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Marché | Nouveauté

Conçu par Krone et Lemken, le porte-outils autonome VTE (ici équipé d’une faucheuse frontale) est muni d’un relevage conventionnel et se caractérise par sa polyvalence. Photos: Matthieu Schubnel

VTE: prototype de porte-outils autonome Krone et Lemken s’invitent dans la course au développement de véhicules autonomes. Dotés d’offres commerciales complémentaires, les deux constructeurs ont mis au point ensemble un porte-outils de ce type. Technique Agricole a assisté à la première démonstration des deux prototypes dans le nord-ouest de l’Allemagne. Matthieu Schubnel

Équipé d’une faucheuse frontale Krone «EasyCut F400 CV Fold» de 4 m de large, l’automoteur sans cabine sillonne le champ en allers-retours à l’allure de 12 km/h. Dans les fourrières, le véhicule manœuvre à 6 km/h sans la moindre intervention humaine (allures paramétrables). Déchaumage, labour, semis, fauche, fanage, andainage… l’appareil autonome assure de nombreuses tâches dans les parcelles de l’exploitation. Des surfaces de travail unitaires générant a minima 4 à 5 heures de travail sont toute­ fois recommandées pour ce véhicule. L’engin de couleur bleue, lui, est équipé d’un déchaumeur à dents et disques «Karat 10» de 3 m de large qu’il mène à la vitesse de 8 km/h. il est également capable de mener un semoir «Azurit 10» de 8 rangs travaillant sur 6 m de largeur, voire 10

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une charrue. Nicola Lemken, de la direction de l’entreprise éponyme, évoque même des essais avec une herse rotative.

Prototype automatisé multitâche C’est mi-mai que Krone et Lemken ont donné les premiers détails de leurs prototypes dévoilés deux mois plus tôt, dans le cadre du projet de développement commun «Combined Powers». Le duo, dont les gammes de produits de fenaison et de travail du sol se complètent, a ainsi trouvé le moyen de garantir un nombre suffisant d’heures sur l’année pour ce type d’appareil. Au cours des cinq dernières années, les deux partenaires ont donc concentré leurs efforts pour mettre au point un véhicule autonome dédié aux travaux des champs (voir encadré). Décliné respectivement en vert et en bleu aux couleurs caractéristiques

des deux constructeurs, il se dénomme «VTE» en interne (pour «Verfahrenstechnische Einheit», traduit en français par VAA ou véhicule agricole autonome). Il s’agit aujour­ d’hui d’une solution automatisée inter­médiaire entre un essaim d’appareils et un véhicule unique travaillant des grandes largeurs. Selon les responsables R&D de Lemken et de Krone, la solution serait aussi en mesure de régler le problème du manque de chauffeurs qualifiés dans les agro-entreprises et les exploitations. .

Entraînement diesel-électrique Long de 5,5 m, large de 2,7 m et haut de 2,6 m, le prototype affiche un gabarit proche de celui d’un tracteur, cabine en moins. Son quatre-cylindres diesel MTU de 170 kW (soit 230 ch) de puissance, est alimenté par un réservoir de 350 l de


Nouveauté | Marché

contenance. Situé côté droit entre les deux essieux, il devrait suffire pour tra­ vailler une dizaine d’heures pour des tra­ vaux exigeants tels que le déchaumage. Sa capacité pourrait encore être augmen­ tée à l’avenir. Il est surplombé par le sys­ tème de dépollution du moteur Stage 5, composé d’un filtre à particules DPF et d’un système de réduction catalytique sé­ lective SCR. L’arbre du moteur entraîne la pompe du circuit hydraulique de l’appa­ reil, ainsi qu’une génératrice électrique d’une puissance de 200 kW, produisant un courant de 700 V. Le rendement de conversion atteindrait près de 95 %, en fonction de la température et du régime moteur. La génératrice alimente 3 mo­ teurs électriques. Deux de ces moteurs développent chacun 135 kW de puis­ sance nominale et animent chacun un es­ sieu pour l’avancement. Le troisième mo­ teur électrique dédié à la prise de force est capable de fournir jusqu’à 150 kW, mais sa puissance est limitée électroni­ quement à 120 kW. L’opérateur peut pré­ définir le sens de rotation et le régime qu’il souhaite, par exemple 1000 tr/min pour la faucheuse ou 400 tr/min pour la faneuse. L’entraînement électrique est fourni par Bosch.

Quatre roues directrices Un groupe de radiateurs situés sous le ca­ pot à l’avant de la machine assure le refroi­ dissement du moteur thermique, de l’hy­ draulique et des moteurs d’entraînement. L’allure est comprise entre 0 et 20 km/h en marche avant ou arrière. Le régime de rota­

Le VTE, ici équipé d’un semoir monograine Lemken «Azurit 10» de 8 rangs, est également capable d ’implanter des cultures.

tion des deux moteurs d’avancement peut atteindre 10 000 tr/min. Il est possible de bloquer le différentiel à 100 % au niveau de l’essieu arrière, ou de désactiver la transmission intégrale et n’entraîner qu’un essieu pour un chantier peu exigeant. Des freins ont été ajoutés sur chaque essieu. L’essieu arrière intègre en outre un frein de parking. Ces deux machines sont chaus­ sées de pneumatiques IF 650/65R38. Elles disposent de quatre roues égales motrices et directrices. L’automoteur présente ainsi les quatre modes directionnels usuels. En mode quatre roues directrices, le rayon de giration intérieur annoncé par les deux socié­ tés partenaires est de 6,60 m. La pompe hydraulique load sensing débitant jusqu’à 110 l/min à 210 bar alimente quatre distributeurs à double effet avec réglage de débit. Elle anime également le relevage arrière, dont la capacité de levage atteint 9 tonnes. La version suivante pourrait re­ cevoir un relevage avant en complément. À vide, la machine pèse un peu plus de 8 tonnes. Il est possible de lester le véhicule à l’avant ou à l’arrière si nécessaire.

Planification des tâches Pour rendre la machine la plus autonome possible, les deux constructeurs ont re­ noncé à installer un poste de pilotage.

Sur cette machine embarquant une vingtaine d’ECU (unités de contrôle électronique), la plupart des logiciels ont été développés par Lemken et Krone.

Pour les manœuvres, le pilote dispose d’une radiocommande. Selon les concep­ teurs, la portée du signal radio atteint 700 m. En cas de perte de signal, la ma­ chine s’arrête immédiatement. Elle com­ prend une navigation autonome avec un tableau de bord et un outil de planifica­ tion des tâches, grâce auxquels l’agricul­ teur suit en temps réel le travail de son appareil voire, avec une connexion de qualité suffisante, visualise des images fil­ mées des travaux réalisé. Le prototype embarque ainsi une carte Sim notamment pour échanger des informations relatives à la planification des commandes et des tâches, à l’arrêt et du démarrage du véhi­ cule ou encore aux images captées par l’appareil.

Capteurs orientés vers la sécurité Chacun des deux VTE intègre plus de 80 capteurs. Certains d’entre eux servent à sécuriser son déplacement: une caméra stéréo classifie les objets détectés, ainsi qu’une caméra conventionnelle que l’on retrouve également sur chaque côté de l’appareil pour une vue de l’environne­ ment de la machine de type «bird view». En outre, l’avant et l’arrière logent chacun deux lidars détectant toute personne à proximité. En présence d’un individu dans

Lors des manœuvres d’attelage/dételage ou d’une intervention non programmée, l’opérateur pilote l’automoteur manuellement à l’aide d’une télécommande similaire à celle d’une grue.

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2022 Technique Agricole

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Marché | Nouveauté

Cinq années de développement commun Le projet «Combined Powers» (littéralement en français: «puissances combinées») de Lemken et Krone fut longtemps tenu secret, y compris au sein même des deux entreprises. Constituée en 2017 puis progressivement étoffée, l’équipe s’est d’abord concentrée sur le développement de fonctions de base génériques (localisation, guidage…) puis a mis au point une architecture système avec capacités relatives (perception, cartographie). En 2019, le groupe de travail a œuvré sur l’optimisation des stratégies de conduites, avant de porter ses efforts sur le géorepérage et l’intelligence artificielle pour prendre en compte l’environnement du véhicule. À l’aube de 2021, il finalisait la version 1.0 de l’automoteur avec cabine, déjà doté d’un moteur MTU à quatre cylindres de 170 kW, mais muni d’un entraînement hydrostatique avec de nombreux composants Krone. Début 2022, deux exemplaires de seconde génération dépourvus de cabine ont été mis en service. En raison du manque d’autonomie des systèmes électriques à batteries actuels, les concepteurs ont privilégié la production embarquée d’électricité par un moteur diesel. Le véhicule est néanmoins conçu pour évoluer à terme vers un entraînement tout électrique, voire à l’hydrogène si ces technologies se développent. Krone et

un rayon de 8 à 10 m, l’automoteur stoppe de lui-même sa progression. Cette distance de sécurité est réduite à 3 m pour le prototype Lemken qui évolue avec un semoir ou un outil de travail du sol. Des radars sont également implantés en partie inférieure des véhicules. À ce stade du projet, les animaux sauvages ne sont toutefois pas encore reconnus. Le prototype est aussi équipé de deux anten­nes RTK pour que le système détermine l’orientation de la machine, y compris de façon statique. D’autres récepteurs four-

Lemken travaillent sur différents concepts de transport pour le VTE et veillent à ce que ces solutions soient compatibles avec les réglementations locales. «Nous devons maintenant travailler deux points d’amélioration majeurs: la certification d’un système de détection de l’environnement opérationnel quelles que soient les conditions et l’aspect relatif à la législation concernant ce nouveau type de machines», confie Jan Horstmann, responsable recherche et développement de Krone et l’un des pères du projet. En partenariat avec l’association européenne Cema, le duo négocie actuellement avec les autorités allemandes et européennes pour que se développe enfin la législation adaptée à ce nouveau type de machines. Selon Jan Horstmann, cinq unités d’une version 3.0 encore plus aboutie devraient voir le jour au 2e trimestre 2023. Les deux sociétés n’en sont pas à leur première collaboration: elles coopèrent notamment au sein du consortium CCI. Le projet Combined Powers implique aujourd’hui 20 ingénieurs des deux sociétés, impliquées à parts égales. Ce partenariat pourrait-il initier un rapprochement des deux constructeurs? Nicola Lemken, l’une des actionnaires du constructeur éponyme, écarte cette hypothèse en martelant: «Ce projet constitue un partenariat de développement.»

nissant les données télémétriques intègrent l’appareil, ainsi que des capteurs de vibration en phase de test pour détecter les défauts de fonctionnement. L’automoteur VTE n’a pas encore hérité d’un nom commercial, et pour cause: Lemken et Krone n’entrevoient pas sa mise sur le marché avant plusieurs années. D’ici là, les deux sociétés espèrent recevoir de nombreuses réactions à leur idée. C’est pourquoi un espace dédié, accessible depuis les pages d’accueil des sites web Krone et Lemken, est d’ores et

L’avant et l’arrière de l’appareil logent chacun une caméra stéréo, deux lidars ainsi qu’une caméra conventionnelle.

Muni d’une faneuse Krone «Vendro 820» à 8 toupies large de 8,20 m, le VTE a retourné une parcelle d’herbe fraîchement coupée sans la moindre intervention humaine.

déjà disponible pour recueillir les premières impressions et suggestions des agriculteurs sur cette machine innovante.

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Nouveautés | |Marché Marché

L’offre en nouvelles chargeuses articulées compactes de moins de 50 ch cible les marchés de l’agriculture, de la construction, de l’horticulture et du paysagisme. Photo: F. Portail

Douze nouvelles chargeuses articulées compactes Le groupe Manitou complète par le bas sa gamme de chargeuses sur pneus articulées Manitou et Gehl, avec des modèles compacts de moins de 50 ch de puissance. Il dispose désormais d’une offre adaptée pour satisfaire les clientèles des différents marchés ciblés. Matthieu Schubnel

Le groupe Manitou, l’un des leaders mondiaux de la manutention, a présenté début juin douze modèles de petites chargeuses articulées. Le constructeur entend ainsi répondre à une forte demande du marché des machines compactes (+23,6 % en 2021), notamment en Europe du Nord, en Amérique du Nord et dans une moindre mesure en Europe du Sud. Ces auto­moteurs de manutention, d’une puissance de 25 ou 48 ch suivant le modèle, se destinent aux secteurs de l’agriculture, de la construction, du paysagisme et de l’horticulture. Ils se déclinent, avec des caractéristiques identiques, sous les couleurs Mani­tou comprenant 6 modèles «MLA» rouges et Gehl avec 6 modèles «AL» jaunes. Selon le modèle, la hauteur maxi14

Technique Agricole

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male de ces petites machines s’établit entre 2,14 et 2,29 m, pour une largeur hors tout sans outil de 1,04 à 1,33 m. La capacité de charge maximale de ces appareils est comprise entre 700 et 1500 kg, pour une hauteur maximale de levage de 2,50 à 3,07 m, selon le modèle. À noter que certains appareils sont équipés d’un bras de chargement long et d’autres d’un bras court. Les modèles dont la dénomination comprend le suffixe C disposent d’un bras court (voir tableau ci-contre), dédié principalement au secteur de la construction. Manitou propose trois types différents d’attaches rapides des outils: 4 points (la plus utilisée pour ce type de matériel), skid-steer (marché nord-américain principalement) et Euro.

Plusieurs modes de conduite Les nouvelles machines embarquent un bloc Perkins à trois cylindres de 1,1 ou 1,7 litres de cylindrée à refroidissement liquide, développant 25 ou 48 ch selon l’appareil. Les séries 2 et 3 ne requièrent pas de filtre à particules et se montrent donc encore plus compactes. Les plus puissantes bénéficient d’une alimentation en air turbocompressé et, pour celles de plus grande capacité, d’une régulation électronique. À l’exception du modèle de machine le plus petit de chaque marque, doté de moteurs-roues en raison de sa compacité, les chargeuses compactes bénéficient d’une transmission hydrostatique à quatre roues motrices avec une pompe hydrostatique par essieu. Dotée


Marché | Nouveautés

Moins de 50 ch: conception maison, fabrication allemande Conçues par le groupe Manitou, les 6 chargeuses compactes de chaque marque présentées dans ces pages sont produites dans le nord de l’Allemagne. Ces nouvelles machines «MLA» et «AL» renforcent respectivement les gammes Manitou et Gehl, jusque-là composées chacune de quatre modèles de 50 à 75 ch dont un à bras télescopique, produits dans l’usine américaine Manitou de Yankton dans le Dakota du sud (ÉtatsUnis), et d’un modèle plus puissant à bras télescopique de 144 ch lancé en 2018, assemblé dans l’usine italienne de Castelfranco. Aujourd’hui, l’offre en chargeuses articulées compactes du groupe se compose donc de onze modèles commercialisés sous la marque Manitou et onze autres sous la marque Gehl.

de deux vitesses, elle mène les chargeuses à l’allure maximale de 8 et 20 km/h respectivement. L’opérateur pilote la transmission avec la pédale de gauche. Celle-ci cumule les fonctions de freinage et d’inching: une pression avec le pied limite le flux d’huile alimentant la transmission. Côté droit, l’opérateur retrouve la pédale d’accélération. Il peut toutefois adopter un mode de conduite différent: en fixant le régime moteur à 2000 tr/min, le pied commande alors une pédale de conduite. Un appui de plus forte intensité sur la pédale n’augmentera alors plus le régime moteur mais l’allure de la chargeuse. L’acquéreur d’une chargeuse Manitou accède

Caractéristiques techniques des chargeuses articulées compactes Manitou/Gehl de moins de 50 ch Manitou Gehl

MLA 2-25 H

MLA 3-25 H-C

AL 230

MLA 3-25 H

AL 320

MLA 4-50 H-C

AL 330

Moteur

AL 420

MLA 4-50 H AL 430

MLA 5-50 H AL 530

Perkins

Puissance (ch)

25

48

Débit hydrau. std/opt (l/min)

30/60

60/120

Pression (bar)

207

Bras levage

standard

court

standard

court

standard

standard

Hauteur levage (mm)

2736

2435

2836

2435

2836

3070

Charge limite de bascul. (kg)

1015

1270

1450

1540

1765

1880

Source: données du constructeur

par ailleurs en option à un limiteur de vitesses à 19 allures préétablies pour chacune des deux gammes, avec lequel il est possible de combiner vitesse précise et régime maximal.

sur les essieux avant et arrière. Sous le joystick se trouvent deux boutons supplémentaires actionnables par l’opérateur avec son index. Le premier déclenche l’avertisseur sonore. Le second libère la pression du circuit auxiliaire. Ce même bouton enclenche le pompage hydrauJoystick multifonctionnel L’opérateur accède au poste de conduite lique continu, par exemple lors de l’emploi d’une balayeuse, à condition que l’opéravia une seule marche. Le joystick côté droit regroupe différentes fonctions électro-­ teur ajuste le débit d’huile à l’aide de la molette de troisième fonction. Afin d’éviproportionnelles, telles que l’ajustement ter tout mouvement involontaire du bras, de la hauteur du bras de levage et l’inclile monolevier peut être verrouillé à l’aide naison de l’outil. L’unique inverseur est d’un interrupteur situé près de l’accoudoir. posi­tionné sur le dessus du monolevier. À proximité immédiate, une molette commandant la troisième fonction hydraulique Disponibilités au second semestre de façon précise. Juste à côté se trouvent L’ensemble des machines de la gamme est disponible avec canopy ou avec cadeux autres boutons. Celui de gauche bine. La climatisation, elle, n’est toutefois contrôle le passage de la vitesse lente à la vitesse rapide et vice-versa. Celui de droite installée sur demande que sur les mogère le blocage des différentiels à 100 % dèles dotés d’une motorisation de 48 ch.

Ces machines sont commercialisées sous les marques Manitou ou comme ici Gehl, avec le modèle «AL 430». Photos: M. Schubnel

Installé au volant de la version canopy présentée, l’opérateur dispose d’une excellente vue sur l’environnement de travail.

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2022 Technique Agricole

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Nouveautés | Marché

Le joystick regroupe les fonctions hydrauliques et de transmission, un accélérateur à main et un limiteur de vitesse optionnel.

Modèle de plus grande capacité de cette nouvelle gamme, la «MLA 5-50 H» soulève 1880 kg au godet et porte les charges à la hauteur de 3,07 m.

Manitou propose comme d’accoutumée trois niveaux de finition se distinguant principalement par leur type d’habitacle: Essential avec configuration canopy, Classic disposant notamment d’une cabine et Premium haut de gamme incluant une

climatisation de l’habitacle et d’autres options de confort, dont un siège haut de gamme. Les nouvelles chargeuses Mani­ tou/Gehl pèsent toutes moins de 2,7 tonnes et s’avèrent donc transportables sur une remorque tractée par

une camionnette utilitaire. Elles seraient d’ores et déjà disponibles à la commande, avec une garantie extensible sur demande jusqu’à 6 ans et/ou 6000 heures. Les livraisons devraient débuter au second semestre 2022.

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Déchaumage: privilégier le résultat à l’aspect visuel Le déchaumage ne doit pas être évalué d’après l’aspect visuel, le plus important est le résultat. Celui-ci est influencé par le précédent cultural, la gestion des pailles et les conditions du sol. C’est pourquoi différentes machines permettent d’atteindre l’objectif visé. Ruedi Hunger

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Schweizer Landtechnik 6/7

2022


LE DÉCHAUMAGE

L’aspect visuel est-il un critère fiable? Il est certes tentant d’évaluer le travail du sol et le déchaumage d’après l’apparence du terrain. Mais ce qui nous paraît «beau» n’est pas toujours bon pour le sol ou la culture suivante. De même, les répercussions sur le régime hydrique, la décomposition de la paille et la germination des adventices, sur le rendement à la surface, la consommation de carburant et finalement sur les coûts peuvent être très variables. Nous sommes souvent influencés, bien qu’inconsciemment, par notre environnement social: que pensent les col­ lègues, les voisins, le grand-père? C’est ainsi que l’aspect esthétique d’un champ devient soudain plus important que le résul­ tat effectif du travail quant à ses conséquences pour le sol. «On a toujours fait comme ça» peut aussi bien être faux que juste.

Pourquoi déchaumer? Agir vite c’est bien, réfléchir, c’est mieux! Il vaut la peine, y compris du point de vue financier, de mener de temps en temps une réflexion sur le déchaumage. Quels sont mes objectifs, que veux-je atteindre? • Réduire ou empêcher l’évaporation des remontées d’eau: pour cela, un travail du sol superficiel est nécessaire. Une inter­ vention trop profonde produirait l’effet contraire, car le sol se dessèche dans la partie travaillée. • Favoriser les repousses de céréales et d’adventices: il faut créer dans ce cas de bonnes conditions de germination,

ce qui signifie une intervention super­ ficielle dans le sol, un bon émiettement et un raffermissement adéquat de la terre ameublie. Le colza fait toutefois exception: ses graines résiduelles germent mieux lorsqu’elles restent à la surface. • Élimination mécanique des adventices et des plantes nuisibles: sur terrain sec, l’intervention est efficace, mais s’il pleut ensuite (et que la terre meuble est raffermie), les plantes arrachées pourront repousser. Les graminées adventices et les végétaux comme les chardons et le chiendent ne sont pas éliminés (durablement) par le déchaumage. • Favoriser une décomposition rapide de la matière organique: cette exigence fait partie d’une hygiène au champ ciblée. Divers agents pathogènes survivent sur des résidus de culture non décomposés et infectent les jeunes plantes de la culture suivante. Le travail du sol superficiel favorise la décomposition. • Si l’ameublissement du sol est aussi un but visé, il ne devrait être effectué que lors d’un deuxième passage. En général, tous ces objectifs ne peuvent pas être atteints en une seule intervention. C’est pourquoi un deuxième passage est recommandé après sept à dix jours. Suivant les circonstances, le résultat peut être amélioré par un changement d’équipement ou d’outil. Les possibilités ne manquent pas: disques lisses ou

Ce porte-outil d’Amazone servira à l’avenir de base pour différents équipements. Photo: Amazone

crénelés ou gaufrés de différents diamètres pour la déchaumeuse à disques. Socs en patte d’oie, à ailettes étroites ou larges, à double cœur, etc. pour le chisel. Les possibilités de combinaisons des éléments placés à l’avant et à l’arrière sont tout aussi nombreuses et variées. Asso-

Chaque centimètre supplémentaire de profondeur de travail entraîne le déplacement d’environ 150 tonnes de sol par hectare. Il en résulte un besoin plus élevé en force de traction, et donc une consommation accrue de carburant.

cier les outils les plus divers et des éléments sophistiqués ne donne pas forcément le meilleur résultat. Un premier passage avec une simple herse à chaumes peut créer suffisamment de contact avec le sol pour stimuler la germination des graines résiduelles.

Déplacer moins de terre pour économiser du carburant Avec un système de réglage automatique et modulable de la profondeur de travail tel que l’«iQblue connect» de Lemken, il est possible de réduire de manière ciblée le volume de terre déplacé. Théoriquement, ce système fonctionne aussi avec le chisel. Cependant, certaines conditions doivent être remplies: le module qui permet d’automatiser les fonctions de l’appareil est constitué d’un ordinateur de bord, d’un kit de capteurs et d’un logiciel adéquat. Le tracteur doit en outre disposer d’un Isobus de classe III ainsi que d’une fonctionnalité TIM «Tractor Implement Management», et un système de positionnement par satellites (GNSS) de précision RTK doit être accessible. Comme on le voit, un certain nombre d’exigences sont requises pour que le sol puisse être réellement travaillé à différentes profondeurs à l’aide de cartes d’application. L’«Innovation Farm» a testé les avantages et les inconvénients de ces dernières sur un chisel lors d’un essai mené dans son site de Wieselburg, en Basse-Autriche. L’idée est bonne, mais elle n’est pas encore applicable 6 /7

2022 Technique Agricole

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LE DÉCHAUMAGE

Coûts pour l’utilisation d’un chisel avec rouleau émotteur Avec une valeur modifiée due au renchérissement, mais pour un même taux d’utilisation annuelle Code 4005 (TractoScope)

Chisel avec rouleau émotteur, 3 m Unité

Valeurs d’Agroscope

Valeurs revues

Ans

16 500

25 000

UT (hectares)

50

50

Ans

12

12

%

27%

27%

Facteur

0,95

0,95

Prix d’achat Utilisation annuelle Durée de l’amortissement Taux d’utilisation Facteur de réparation et d’­entretien (FRE) Calcul des coûts

Par an

Par UT

Par an

Total des coûts fixes

1460

29,19

2080

Total des coûts variables Indemnité (+10% de supplément) Variation par rapport au tarif indicatif d’Agroscope

CHF par ha

économiquement en Suisse dans une ex­ ploitation moyenne de grandes cultures.

Vibroculteur ou cultivateur léger? «Chat échaudé craint l’eau froide». Qui­ conque a utilisé voici quelques années (ou utilise encore) un vibroculteur classique pour déchaumer sait ce qui se passe lorsque de grandes quantités de résidus de paille s’accumulent. Cependant, bien des progrès ont été faits depuis quelque temps. Aujourd’hui, on parle plutôt de cultivateur léger que de vibroculteur (ce qui ne résout pas le problème). Les paramètres détermi­ nants sont l’écartement des dents, leur ré­ partition sur un plus grand nombre de ran­ gées ou une plus grande distance, ainsi que

Par UT 41,60

7,13

10,80

39,95

57,64 +44,3%

le soc utilisé. Le recours à des socs en patte d’oie plus larges travaillant superficielle­ ment a permis d’élargir l’écartement et de réduire la masse de terre déplacée. En même temps, la répartition des dents sur un plus grand nombre de rangées améliore sensiblement l’écoulement. Mais cela signi­ fie aussi que les outils sont devenus plus longs et plus lourds, ce qui entraîne des exi­ gences accrues en termes de capacité de le­ vage des tracteurs. C’est pourquoi les outils tractés peuvent représenter une bonne al­ ternative.

Le défi du travail superficiel Les déchaumeuses à disques restent très appréciées. Elles nécessitent relativement

Le chisel est et reste un outil universel, ce qui implique de faire des compromis. Photo: Pöttinger

20

Technique Agricole

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peu de puissance et ne connaissent pas de problèmes de bourrage. Contraire­ ment aux socs d’un cultivateur, seule une petite partie du disque en rotation est en contact avec le sol. Cette zone est d’au­ tant plus réduite que le travail est super­ ficiel, et à un moment donné il devient difficile de traiter toute la surface. Le nombre de disques, et donc leur écarte­ ment, a aussi une influence sur la fluidité de l’écoulement et sur la sensibilité au bourrage. C’est pourquoi ils ne peuvent pas être multipliés à volonté. Par ailleurs, plus le travail est superficiel, plus la déchau­meuse à disques doit être réglée de manière précise, afin d’éviter les trac­ tions latérales indésirables. Il s’ensuit que le déchaumage peu profond avec une déchaumeuse à disque est une inter­ vention délicate. Le choix de disques appro­priés, le poids de l’outil et l’angle d’atta­que jouent en l’occurrence un rôle impor­tant.

La combinaison d’outils, un phénomène de mode Deux étapes de travail sont généralement nécessaires pour obtenir un bon déchau­ mage. Elles peuvent s’effectuer avec le même équipement ou des outils diffé­ rents. L’assemblage d’éléments variés et la combinaison de plusieurs opérations visent à réduire le nombre de passages. Pour le déchaumage aussi, la tentation est grande de tout accomplir en une seule intervention. Mais cette approche va fina­


LE DÉCHAUMAGE

lement à l’encontre des objectifs d’un déchaumage durable. En outre, les combinaisons d’outils étant plus lourdes, les tracteurs doivent disposer d’une capacité de levage et d’un poids supérieurs. On peut donc se demander si et dans quelle mesure elles permettent de réduire vraiment les contraintes exercées sur le sol. Par ailleurs, les coûts d’achat, et donc les frais fixes, sont plus élevés. Il est vrai qu’à première vue, de nombreuses combinaisons d’outils intéressantes sont disponibles, en particulier pour le déchaumage, dont la limite avec la préparation d’un lit de semences est parfois floue. Mais si l’on garde à l’esprit les objectifs visés, il n’est pas sûr que toutes ces finesses soient vraiment nécessaires.

L’importance du rouleau émotteur «Un chisel sans rouleau émotteur, c’est comme un éléphant sans trompe», entend-on dire. Les émotteuses remplissent différentes tâches, comme affermir,

Coûts pour l’utilisation d’une déchaumeuse à disques avec rouleau Avec une valeur modifiée due au renchérissement, mais pour un même taux d’utilisation annuelle Code 4034 (TractoScope) Prix d’achat Utilisation annuelle Durée de l’amortissement Taux d’utilisation Facteur de réparation et d’­entretien (FRE)

Déchaumeuse à disques avec rouleau, 3 m Unité

Valeur d’Agroscope

Valeurs revues

CHF

22 000

30 000

UT (hectares)

35

35

Ans

15

15

%

26%

26%

Facteur

1,1

1,1

Calcul des coûts

Par an

Par UT

Par an

Par UT

Total des coûts fixes

1567

44,77

2051

58,60

Total des coûts variables Indemnité (+10% de supplément) Variation par rapport au tarif indicatif d’Agroscope

CHF par ha

L’utilisation d’une herse comme émotteuse avec un chisel ou une déchaumeuse à disques est controversée. Son rôle est avant tout d’égaliser.

Mécanisation individuelle ou entrepreneur de travaux agricoles?

Le premier passage est souvent trop profond. Les causes sont des machines mal réglées ou des outils usés.

émietter et égaliser. Dans le cas du déchaumage, un raffermissement sur les premiers centimètres suffit à améliorer les conditions de levée. Plus la quantité de matière organique dans la couche supérieure du sol est élevée, plus le poids et la structure du rouleau sont importants.

Selon Agroscope, un chisel de trois mètres de large avec rouleau émotteur nécessite une utilisation annuelle de 50 hectares. D’après le tableau de la page ci-contre, les coûts d’utilisation (service + tracteur + outil) se montent à CHF 104.–/ha ou 145.–/h. Mais si l’on tient compte du renchérissement actuel, ils devraient être évalués à CHF 122.–/ha ou 170.–/h. Les coûts d’utilisation pour une déchaumeuse à disques avec une largeur de travail identique et une utilisation de 35 ha/an s’élèvent, selon le tableau ci-dessus, à CHF 126.–/ha ou 179.–/h. Si le renchérissement massif est pris en compte, il faut s’attendre à des coûts de CHF 146.–/ha ou 207.–/h.

Plus l’écartement est réduit, plus le travail est superficiel. C’est le cas avec un cultivateur léger ou un vibroculteur. Photo: Carré

12,10

16,50

62,56

82,61 +32,0%

En résumé, si l’on se base uniquement sur le déchaumage, bien des exploitations de grandes cultures auraient de la peine à rentabiliser ces deux outils. Cependant, ceux-ci peuvent être utilisés de manière polyvalente et partagés avec d’autres exploitations. Pendant la période chargée des récoltes, un entrepreneur de travaux agricoles sera peut-être mieux à même de s’occuper du déchaumage à des conditions avantageuses avec un équipement approprié. Cela permet de libérer des capa­cités pour d’autres travaux, ou tout simplement de décharger l’exploitant.

Conclusion Le déchaumage commence dès la moisson et la récolte de la paille. Aucune déchaumeuse ne pourra corriger les erreurs commises dans la gestion des pailles. Le but du déchaumage est d’obtenir un bon résultat. Si celui-ci est en plus esthétiquement «beau», c’est encore mieux.

Un outil tracté avec châssis à l’avant et rouleau porteur effectue un travail en surface très homogène. Photo: Ruedi Hunger

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Les multiples facettes des cultivateurs L’humidité adéquate du sol est déterminante pour le brassage de la terre et donc pour le résultat de l’intervention. Photo: Väderstad

L’offre en cultivateurs se caractérise par une grande variété de modèles. Grâce à cela, il existe un outil adapté à chaque exploitation. La notion de «chisel» et de «cultivateur» a pris un sens plus large et s’étend en partie aux vibroculteurs. Ruedi Hunger

La préparation du sol est aujourd’hui étroitement liée à la protection contre l’érosion, à la réduction de l’usage de produits phytosanitaires et aux efforts de réduction des émissions de CO2. Tout doit en fin de compte améliorer sa durabilité. La réduction de la profondeur de travail est une tendance très actuelle. Le cultivateur s’inscrit-il encore dans ce concept? En se penchant sur la question, on se rend compte que la réponse est oui s’il s’agit d’un cultivateur récent!

Les cultivateurs sont et restent polyvalents Les profondeurs de travail possibles, 5 cm pour un déchaumage superficiel ou 25 cm en remplacement d’une charrue, mont­ rent déjà à quel point les cultivateurs sont 22

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polyvalents. La tendance au cultivateur à socs plats se poursuit pour le travail du sol superficiel et sur toute la surface. Ce n’est pas une tâche facile, car à des profondeurs de trois à cinq centimètres, le soc doit s’enfoncer dans le sol en toute sécurité et y rester. Ce n’est qu’ainsi qu’il peut couper les racines sur toute la surface et interrompre les capillaires du sol qui transportent l’eau. Plusieurs fabricants proposent de nouveaux types de socs à cette fin. La combinaison de disques et de dents (ameublissement et mélange) a donné naissance, il y a une vingtaine d’années, au cultivateur déchaumeur. Ce concept à succès a été affiné et convient bien à l’exploitation comme au sol. Aujourd’hui, plusieurs tendances se dessinent en faveur

de groupes de construction en amont et en aval (par exemple, des rouleaux couteaux). L’utilisation polyvalente des cultivateurs est ainsi élargie. Cette action a certes pour effet un meilleur broyage des résidus de récolte (tournesol, maïs), mais aussi un meilleur émiettement dans les sols cohérents.

Les outils déterminent les objectifs Habituellement, même les cultivateurs travaillant à plat sont basés sur une configuration comprenant en premier lieu un outil à dents, des niveleurs ou outils de nivellement et, pour la finition, au choix des systèmes de rouleaux ou des dents de herse. Seuls quelques constructeurs, notamment ceux qui ne produisent que des vibrodéchaumeurs, se limitent aux


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dents. Les dents rigides des cultivateurs sont protégées contre la casse par des boulons de cisaillement, des blocs de ressorts ou des protections hydrauliques. Les vibroculteurs à dents à ressort peuvent s’écarter dans une mesure limitée. En principe, l’objectif de travail et le type de sol déterminent le choix de l’outil. De nombreux concepts de cultivateurs modernes reposent sur des socs en plusieurs parties à ailes vissées (socs à ailettes). Les socs étroits sans ailes latérales ne peuvent pas travailler sur toute la surface. Ils conviennent pour l’ameublissement en profondeur. Si, sans ailes, l’effet d’écroûtage n’est pas suffisant, on utilise des ailes de 25 cm à plus de 40 cm. Mais cela se fait au détriment de la profondeur de travail. Les extrémités des socs sont souvent rétrécies à 45 ou 50 mm et protégées contre l’usure par une pointe en métal dur brasée. Un revêtement latéral en métal dur ou une cannelure dans la partie centrale réduisent aussi l’usure d’un facteur de 3 à 5 par rapport aux pointes standard (indications du fabricant). Des facettes de guidage spéciales sur les dents dirigent la terre sur les côtés et vers l’arrière. Comme cet effet comprime moins le sol (effet de retenue), il en résulte une économie de force de traction. Pour la coupe plate sur toute la surface, les socs à ailettes sont de plus en plus souvent remplacés par des socs à pattes

d’oie. L’écartement entre les socs est choisi de manière à garantir un chevauchement suffisant dans toutes les conditions. Ils n’ont pratiquement pas de prise sous la dent et conviennent donc parfaitement pour un travail à plat. Ils atteignent toutefois leurs limites dans des conditions de sol sec. Des concepts de socs alternatifs avec des pointes et des ailes placées très bas et à plat peuvent apporter une solution.

Deux, trois, quatre poutres ou plus? Un plus grand nombre de poutres implique un allongement de la construction. Plus un cultivateur attelé au relevage 3-points est long, moins il reste de force de levage pour le rouleau suiveur. C’est pourquoi les cultivateurs traînés gagnent en popularité. Toutefois, le prix du cultivateur flambe avec l’ajout d’un train de roues. L’adjonction d’un mécanisme de repli (pour la route) sur des cultivateurs à plusieurs éléments dépassant 4 mètres de large renchérit massivement ces outils. Au point, d’ailleurs, que cet ajout n’en vaut même pas la peine sur des outils de 4 mètres. Le dégagement sous châssis détermine le passage du flux. Mais pas seulement: l’espacement des lignes et le nombre de rangées sont tout aussi cruciaux pour le passage aisé du matériau à travers le cultivateur. Là encore, les fabricants ont plus de possibilités d’optimiser le flux de

matériau sur les modèles traînés. La longueur des dents conditionne la hauteur du châssis qui, elle-même, influence, via la longueur des dents (et du levier), la force de déclenchement de la sécurité anti-rupture.

Profondeur de travail trop grande! Un cultivateur se guide plus difficilement à plat qu’en profondeur! Un guidage régulier et plat de l’outil exige beaucoup de réglages. La profondeur de travail est réglée à l’avant par les bras inférieurs ou par les roues d’appui. Le guidage en profondeur via le système hydraulique de régulation ne fonctionne que partiellement, car les impulsions de régulation sont en partie absorbées par les pneus souples (faible pression de gonflage). A l’arrière, le cultivateur s’appuie sur le rouleau. S’il en est dépourvu, il doit être guidé ou réglé exclusivement par les roues d’appui. Sinon, le réglage s’effectue uniquement par le bras supérieur. Lorsque le tracteur est à l’arrêt (et le cultivateur en position de travail), l’engagement des dents avant et arrière ne peut être évalué qu’avec imprécision. En effet, là aussi, en roulant, les pneus arrière sont enfoncés et les roues avant ont tendance à se relever en raison de l’avancement. Ces deux phénomènes influencent aussi le guidage du cultivateur, de sorte que le bras supérieur doit être rallongé de quelques centimètres. Pour

Pour qu’un cultivateur travaille bien, il est recommandé de le déporter d’au moins dix degrés par rapport à l’angle du semis. Photo: Kverneland

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En matière de pièces travaillantes, il y a l’embarras du choix. Photo: Ruedi Hunger

contrôler la profondeur de travail, il est de toute façon recommandé de dégager un profil cultural (temps nécessaire: 5 à 10 minutes seulement).

Outils de nivellement et de bordure es dents du cultivateur laissent habituellement des buttes plus ou moins importantes. Mais cela ne se remarque guère, car les disques ou raclettes en acier à ressort qui suivent immédiatement les dents les aplanissent. Certains outils de nivellement peuvent être réglés de manière centralisée. On cherche à obtenir une surface

aussi plane que possible pour réduire l’évaporation de l’eau et favoriser la levée régulière des semences. Ce dernier point est moins décisif pour le déchaumage que pour le semis d’automne ultérieur. Les disques ou les recouvreurs contribuent aussi transition en douceur vers le passage suivant. S’ils sont trop hauts, ils laissent un petit monticule longiligne; s’ils sont trop profonds, une butte ou un sillon apparaît.

Le bon rouleau Comme nous l’avons déjà mentionné, le cultivateur est un outil polyvalent. A

condition d’avoir choisi les bons systèmes en amont et en aval. En effet, cette polyvalence peut être restreinte par un choix de socs ou de rouleaux trop spécifique. Il y a fréquemment jusqu’à dix variantes d’équipement par cultivateur. Cela signifie que celui qui veut utiliser un cultivateur sur des sols de diverses natures doit faire un compromis. Outre le guidage précis en profondeur, le rouleau peut produire des effets supplémentaires. Le rappuyage varie selon les types de rouleaux. Pour le premier passage (déchaumage) et en conditions sèches où chaque goutte d’eau doit être économisée, les «rouleaux de semis» (qui ne sont pas synonymes de rouleaux lisses) sont indiqués. Inversement, en conditions humides, il faut utiliser des rouleaux qui laissent le sol ouvert et meuble. Cela permet au sol de sécher et d’éviter que les adventices arrachées ne soient rappuyées dans la terre. En règle générale, les points de fixation des rouleaux sont uniformisés au sein d’une même marque, de sorte qu’ils peuvent être rapidement échangés en cas de besoin.

De la culture à la traction Le cultivateur est un outil de traction pure. Cela signifie que le rendement à l’hectare et la rentabilité dépendent de la puissance de traction du tracteur. En résumé, l’effort de traction exigée par le cultivateur doit être fourni avec le moins de patinage et de pression au sol pos-

Pour les rouleaux également, l’offre est si vaste qu’il n’est pas toujours facile de choisir. Photo: Kuhn

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vers le tracteur. Un déchaumage uniformément plat est alors impossible, car le cultivateur tire toujours vers le haut. La position du bras supérieur doit être choisie sur le cultivateur afin que sa ligne de prolongement imaginaire rencontre le sol environ un mètre avant l’essieu avant.

Conclusion

Les outils de nivellement et de bordure appropriés laissent une surface plane sans buttes ni sillons. Photo: Lemken

sible. Cet objectif est influencé, entre autres, par le type de sol et son humidité. Afin d’exclure toute erreur lors de l’utilisation du cultivateur, il convient d’effectuer au préalable les contrôles habituels de la pression des pneus gauche/droite et de la longueur des bras de relevage gauche/ droite. Le lestage est rarement nécessaire, mais il y a des situations où le tracteur doit être suffisamment alourdi. Par exemple, pour satisfaire à la prescription légale de 20 % du poids de service sur l’essieu avant. Pour réduire le patinage, un lestage approprié peut également être nécessaire pour les tracteurs très puissants présentant un faible rapport poids/ puissance. Pour que le cultivateur puisse être utilisé de manière optimale, il doit être adapté au tracteur. Si ce dernier est trop grand, les bras inférieurs soulèvent le cultivateur

Les nombreuses possibilités de réglage d’un cultivateur moderne devraient être mises à profit sur le terrain. Photo: Amazone

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Un bon déchaumage s’obtient en recourant à des matériels qui conviennent à la situation, et non en les diversifiant. Photo: Kverneland

Les multiples formes de déchaumage Qu’est-ce qu’un déchaumage correct? Aucun doute, le déchaumage suscite, et doit susciter, le débat. Les machines utilisées ne constituent pas le seul critère décisif. Ruedi Hunger

Battage, récolte de la paille, déchaumage, telle est la succession des opérations qui se répètent chaque année. Et, bon an, mal an, le déchaumage revient sur le tapis. Comment l’effectuer? Quel est le meilleur outil? Comment peut-on ou doit-on l’effectuer en profondeur, ou mieux, à plat, en surface? L’éventail des machines possibles est large et les conditions pédologiques et météorologiques varient chaque année. En outre, le précédent cultural joue un rôle. Les objectifs du déchaumage s’avèrent plus aisés à atteindre après la moisson du blé qu’avec le colza ou surtout le maïs grain.

L’outil idéal existe-t-il? Autrefois, la herse à dents à ressort était utilisée pour le déchaumage. Elle a irrité 26

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plus d’un conducteur de tracteur, car elle entraînait tous les résidus de paille. Grâce à un espacement interlignes plus important et à un meilleur mélange de la terre et des résidus paille et de récolte, le cultivateur à double poutrelle parvenait, déjà à cette époque, à travailler pratiquement sans bourrage. Puis la herse à disques est arrivée et a concurrencé le cultivateur. Entretemps, la herse à paille est apparue, ainsi que le broyeur utilisé majoritairement pour le maïs. Enfin, un nouveau «concurrent», la déchaumeuse à chaîne de disques, est survenue. Ces équipements sont désormais rarement utilisés seuls, mais plutôt en combinaison avec d’autres matériels en amont ou en aval. Les associations possibles sont si nom-

breuses que l’on peut créer un système ad hoc pour chaque situation. Cependant un obstacle important subsiste: le coût d’acquisition élevé.

Systèmes et procédés La pensée systémique est actuellement très en vogue. C’est une bonne chose, car cela permet, selon les circonstances, d’atteindre des objectifs divers simultanément ou successivement. Des différences fondamentales existent, pour les appareils mentionnés ci-dessous, quant aux conséquences pour le sol: les cultivateurs à socs à ailettes et les cultivateurs superficiels agissent activement dans le sol, bien qu’à des profondeurs diverses, et coupent les adventices et les chaumes sur toute la sur-


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face dans le meilleur des cas. Il en va plus ou moins de même pour les déchau­ meuses à disques. Dans un autre registre, l’action sur le sol des herses à céréales, en tant qu’outil solo, reste minime. Elle s’avère un peu plus importante en com­ binaison avec des disques ondulés. Les broyeurs, quant à eux, n’interviennent pas du tout dans le sol.

Cultivateurs à socs à ailettes Les cultivateurs à socs à ailettes se caracté­ risent par le travail à des profondeurs dif­ férentes de pointe et de l’ailette. En consé­ quence, la semelle de travail est inégale. Une action sur l’ensemble de la surface n’est possible qu’avec une profondeur de travail suffisante. Autrement dit, ces culti­ vateurs ne sont que partiellement adaptés au déchaumage, car les résidus de céréales et les graines d’adventices restent enfouis trop profondément. En revanche, selon la vitesse de déplacement, les résidus de ré­ colte et la terre sont bien mélangés et les performances à la surface sont élevées.

Cultivateurs superficiels Cette dénomination désigne des machines travaillant peu profondément, mais sur toute la surface. Leur origine vient des cultivateurs traditionnels à plusieurs pou­ trelles et disposant de dents et d’outils plus fins sous forme de socs en patte d’oie, ainsi que des herses à dents à ressort mo­ dernisées. La herse à dents à ressort tradi­ tionnelle, équipée de socs étroits, ne peut pas travailler le sol superficiellement et sur toute la surface. Si les dents à ressort en forme de S sont pourvues de socs en patte d’oie, un travail sur toute la surface s’avère possible, en partie du moins, si l’écarte­ ment des lignes est adapté et le guidage en profondeur précis. Des cultivateurs semi-portés sont préférés pour un déchaumage superficiel, voire ultra-­ superficiel, actuellement prisé. Un guidage en profondeur régulier n’est réali­ sable qu’avec un dispositif avant et arrière (rouleau). Les socs en patte d’oie ont un angle d’attaque réduit, ce qui permet de réaliser une bonne pénétration avec un enlèvement précis du sol. En outre, un re­ vêtement en métal dur sur les arêtes de coupe garantit une pénétration correcte sur la durée (pas d’usure des arêtes). Ce type de travail en superficie entraîne un effet de mélange faible, les résidus de récolte restant en bonne partie sur le sol, ce qui le préserve de l’évaporation et de l’érosion. Les résidus de céréales, de colza et les graines d’adventices ne sont pas

Les socs en patte d’oie se déclinent aussi en variantes très résistantes à l’usure. Photo: Amazone

enfouis. Mais les graines ont un contact suffisant avec le sol sur ou juste en des­ sous de la surface pour germer. Les par­ celles présentant des traces de passage nombreuses et profondes ou les surfaces caillouteuses ne sont pas adaptées au tra­ vail superficiel et ultraplat.

Déchaumeuses à disques Les déchaumeuses à disques nécessitent une profondeur minimale pour mener à bien un travail sur toute la surface en rai­ son de leurs outils circulaires (disques). La semelle est légèrement irrégulière. Les dif­ férents disques permettent leur différen­

ciation. Outre les disques droits et à fine crénelure, des disques creux sont souvent utilisés. Ils peuvent être lisses, à crénelure fine ou grossière. Les disques à crénelure fine assurent un bon effet de mélange lors d’un travail superficiel de la couche supé­rieure du sol. Les disques à grosse cré­ nelure travaillent davantage en profondeur et mélangent de manière plus intensive. Par ailleurs, différents diamètres de disques sont disponibles. Un petit dia­ mètre entraîne une vitesse de rotation ac­ crue. Cet effet exerce un effet positif sur l’émiettement. Les disques de plus grand diamètre tournent plus lentement à vitesse

De nouveaux composants tels les disques gaufrés assurent un mélange intensif. Photo: Väderstad

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équivalente. Les disques spéciaux à profil ondulé ou gaufré, tels ceux proposés par Väderstad (disque «Cross­ Cutter»), ainsi que par Amazone (disque «X-Cutter»), plus récemment, sont relativement récents. Leur petit diamètre leur confère une vitesse de rotation élevée pour des profondeurs de travail optimales de 2 à 8 cm. Un travail sur toute la surface est possible grâce à leur profil gaufré.

Accessoires pour les déchaumeuses à disques Quelles sont les meilleures options pour les déchaumeuses à disques? Dans ce cas aussi, l’objectif est déterminant. Pour une profon­deur de travail minimale, les disques de 450 mm de diamètre conviennent car ils travaillent au maximum à 10 cm. Des diamètres de 510 à 530 mm conviennent pour un mélange et un émiettage jusqu’à 15 cm environ. Si la herse à disques est prévue pour incorporer des chaumes de maïs, mieux vaut choisir un diamètre supérieur à 600 mm. Et pour le cas le plus difficile, l’incorporation de paille de maïs, des disques de 735 mm sont nécessaires. L’angle d’attaque diffère selon les constructeurs et dépend entre autres du type de disques. Un réglage de l’angle se révèle utile lorsque la herse à disques est utilisée de manière poly­ valente, c’est-à-dire pour le déchaumage, pour l’incorporation de cultures intermédiaires et de lisier, ainsi que pour la préparation du lit de semences après pas-

sage du cultivateur. Le guidage en profondeur est assuré par les bras inférieurs (à l’avant) et le rouleau suiveur (à l’arrière). Le rendement de chantier dépend de la largeur de travail et la vitesse de déplacement. Les herses à disques ont la réputation de multiplier les adventices en coupant leurs rhizomes.

Déchaumeuses à chaînes de disques La caractéristique déterminante d’une chaîne est que ses différents maillons sont reliés en permanence avec une grande mobilité. Lorsque deux maillons d’une chaîne sont reliés à un disque, on obtient une déchaumeuse à chaînes de disques également très mobile. Les déchaumeuses à chaînes ne «hantent» la presse agricole que depuis quelques années. Ces derniers temps, des rapports d’utilisation ou d’essai de plus en plus fréquents décrivent les premières expériences réalisées. La station autri­chienne de recherches en technique agricole (BLT) Francisco Josephinum de Wieselburg (A) a évalué une déchaumeuse cruciforme à chaînes de disques Fliegl sur le terrain. Un avantage particulièrement souligné a été son travail jamais effectué trop en profondeur. Selon toute vraisemblance, les déchaumeuses à chaînes de disques sont d’origine australienne, des régions de culture sèches où l’eau doit être utilisée avec parcimonie. Elles constituent l’outil idéal pour un déchaumage superficiel et efficace,

ainsi que pour le contrôle des adventices. Les trois fabricants Kelly, Fliegl et Dalbo sont actuellement actifs en Europe dans ce domaine. Après l’importation d’Australie (Kelly Tillage) et la distribution en Allemagne de la déchaumeuse à chaînes de disques «Kelly» par un constructeur européen et la version Fliegl, deuxième fabricant présent sur le marché, le fabricant danois de rouleaux Dalbo est également entré en jeu. À la question de la fréquence de ce type de déchaumeuses en Suisse, Urs Ledermann, de Serco Landtechnik et importateur Fliegl, répond: «Elles sont encore rares. L’automne dernier, nous avons vendu un premier exemplaire en Suisse romande. L’acheteur pourra faire ses premières expériences.»

Bonne adaptation au terrain La déchaumeuse à chaînes de disques s’adapte aux différents types de sols et domaines d’utilisation grâce à la tension de la chaîne, à son poids, à sa structure, ainsi qu’au diamètre et à la forme des disques. La chaîne constituant l’élément de liaison, ce déchaumeur offre une bonne capacité d’adaptation au sol, même pour des largeurs de travail de six, neuf mètres voire davantage. Chez Dalbo, chaque chaîne comporte de 31 à 35 disques avec un angle d’attaque de 40 degrés. Un réglage hydraulique de l’angle d’attaque est livré en option sur le «KSE 680» de Fliegl. Selon le type de disques, une puissance de

Jamais trop profond: les déchaumeurs à chaîne de disques conviennent bien pour un déchaumage à la fois superficiel et efficace. Photo: Eilbote

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Le déchaumage a aujourd’hui plusieurs visages

semoir pneumatique porté est également disponible en option. Selon la marque et la largeur de travail, les déchaumeuses à chaîne de disques coûtent entre 6000 et 7000 francs par mètre de largeur de travail, une somme non négligeable.

Broyeurs L’utilisation de broyeurs pour le déchaumage constitue en réalité un procédé marginal, du moins pour les chaumes de céréales. Il en va autrement pour les chaumes de maïs, mais ce n’est pas le sujet. Les broyeurs n’agissent pas dans le sol et ne favorisent donc pas la germination des graines de céréales résiduelles ou d’adventices, contrairement aux objectifs du déchaumage. Si les chaumes de colza ou de céréales doivent néanmoins être raccourcis ou éclatés à l’aide d’un broyeur, mieux vaut utiliser un modèle à couteaux larges. Müthing, par exemple, a développé des broyeurs à fléaux spécialement adaptés aux grandes cultures. Une herse à dents mono-rang est montée devant le broyeur et un lourd rouleau à prisme fixé à l’arrière. La couche de mulch assure une bonne protection du sol contre le dessèchement, en particulier après le colza. Un effet indirect de ce procédé est le microclimat humide sous la couche de mulch, permettant la germination des graines.

Conclusion

12,5 kW à 24 kW est nécessaire par mètre de largeur de travail. Le poids de l’appareil dépend également du type de disque. Il se situe par exemple entre 120 et 148 kg/m de largeur de travail chez Fliegl alors qu’il

varie entre 70 et 107 kg/m (sans poids addi­tionnel) chez Kelly. Dalbo est le seul constructeur à équiper la «Powerchain» d’un train de roulement avant (des roues arrière pivotantes existent en option). Un

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Cultivateurs à socs à ailettes et superficiels, herses à disques compactes, déchaumeuses à chaîne de disques, broyeurs…: l’énumération pourrait se poursuivre presque à l’infini, surtout si toutes les variantes étaient prises en compte. C’est le recours à des matériels adaptés à la situation qui favorise un bon déchaumage, et non leur multiplicité.

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Eidam utilise des couteaux à spires inversées permettant d’obtenir une coupe croisée. Photo: Eidam

Sur le fil du rasoir Les rouleaux couteaux s’inscrivent dans la vaste gamme des outils de déchaumage. Ils sont assez récents, commercialisés depuis quelques années seulement. Ils peuvent être engagés en solo, en tandem ou associés à d’autres équipements. Ruedi Hunger

Les rouleaux couteaux sont utilisés pour détruire les engrais verts avant un semis direct ou en prévention contre la pyrale du maïs après la récolte. Ce n’est pas tout: ils font aussi du bon travail pour le broyage des chaumes de céréales, de colza, de tournesol et de maïs. Ces dernières années, leur popularité est montée en flèche et ils sont de plus en plus souvent combinés avec différents outils de travail du sol et surtout de déchaumage.

Les couteaux sont faits pour couper La conception est simple: un ou deux rouleaux sont dotés de couteaux et montés sur un cadre. Les rouleaux sont divisés en segments (2 à 8) et équipés de couteaux 30

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lisses ou dentés. Ils ne sont pas animés par la prise de force mais simplement par contact avec le sol. Pour renforcer leur action, ils ne sont pas systématiquement de même diamètre (par exemple 380 et 510 mm) et ne tournent donc pas à la même vitesse. Ils peuvent aussi être dotés d’un nombre variable de lames pour un même diamètre (Premium Ltd). Autour du rouleau, les couteaux peuvent être entiers ou fractionnés, tourner en sens inverse l’un de l’autre, voire être montés en spirales inversées. En outre, les rouleaux peuvent être garnis de lames hélicoïdales tournant en sens opposé. Le nombre de couteaux varie. Ces outils sont employés à vitesse élevée, entre 15 km/h et 25 km/h.

Le rendement horaire de l’intervention est donc à l’avenant, et la puissance requise plutôt modeste.

Briser et aplatir Les éteules sèches de colza ou de tournesol se brisent à la simple vue d’un rouleau à couteaux! Il en va autrement lorsque ces chaumes sont encore verts et résistants, à l’exemple des tiges de maïs dans des conditions automnales humides. Les couteaux seuls ne suffisent alors pas; un lestage est nécessaire. La combinaison couteaux-lest-régimes de rotation variés met à mal jusqu’aux éteules de maïs les plus coriaces. Pour obtenir une coupe précise, Treffler fait précéder ses rouleaux


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couteaux d’un rouleau lisse de petit diamètre. Il rabat les plantes ou les tiges vers l’avant. Les deux rouleaux couteaux sont reliés par une chaîne et tournent donc toujours avec un même décalage. Ce travail minimal du sol fournit de bonnes conditions de levée aux repousses de colza, sans enterrer les grains. A l’instar d’Eidam et d’autres fournisseurs, Düvelsdorf a recours à des couteaux à double tranchant en acier trempé qui allonge leur durée de vie. Plusieurs fabricants signalent que les couteaux à spirales étroites roulent mieux et ont un meilleur effet tranchant. Si ces rouleaux sont contrarotatifs, on obtient un broyage dense en losange. La terre humide est l’ennemie des rouleaux de faible diamètre. Il arrive donc que les rouleaux à claire voie se bourrent de terre et deviennent inopérants sous l’effet du mélange de terre et de résidus végétaux humides accumulés en leur centre. Les rouleaux couteaux sans axe interne se remplissent moins, même en présence de fortes quantités de résidus végétaux humides.

Devant comme derrière En version tandem pour une usage en solo, les rouleaux sont installés sur un cadre à atteler au relevage 3-points; ils peuvent de la sorte servir de préférence en position frontale. Avantage: les résidus de récolte ne sont pas écrasés et enfoncés dans le sol par les roues du tracteur. Pour atteler indifféremment les outils à l’avant ou à l’arrière, les constructeurs proposent option des cadres d’attelage doubles. Sur demande, Eidam livre même une version frontale avec direction active. Les outils

Amazone équipe les «Catros» de plusieurs éléments différents, dont un rouleau couteau. Photo: Amazone

frontaux peuvent aussi être équipés d’une protection optionnelle contre les projections de terre et de pierres. La vitesse d’intervention détermine et dope l’action des rouleaux couteaux. Bien qu’il soit possible d’aller très vite avec ces outils, il est recommandé de maintenir l’allure entre 15 et 20 km/h, faute de quoi le volume de terre projeté prend des proportions éxagérées.

Plus de poids pour plus d’effet Le poids dépend de la largeur de travail et de l’équipement additionnel. Un rouleau tandem de 2,5 mètres va peser dans les 500 kg. Un outil de 9 mètres peut accuser 2 tonnes et demie sur la balance. Un lestage est envisageable pour intensifier l’action des lames. Chez Fliegl, par exemple, rouleau et châssis peuvent être

Le rouleau couteau Dalbo est divisé en segments en positions décalées. Photo: Dalbo

remplis d’eau, ce qui fait passer leur poids total de 1400 kg à 2550 kg. Les rouleaux couteaux peuvent être combinés à des accessoires par des éléments appropriés. Engagés en position frontale, ils constituent une alternative à un élément niveleur («cracker board»).

Bien combiner, c’est optimiser Les rouleaux couteaux servent en premier lieu à broyer les cultures dérobées et les résidus de récolte, comme les chaumes de tournesol, de colza et de maïs. Contrairement aux broyeurs, qui laissent une couche de paillis en surface, les rouleaux couteaux permettent d’intégrer superficiellement les résidus au sol. Ils servent aussi au printemps à broyer les semis sous litière qui ont séché et gelé durant l’hiver. Comme c’est le cas avec d’autres outils, il existe, outre l’utilisation en solo des rouleaux couteaux, de nombreuses possibilités d’association avec des outils à disques, principalement des déchaumeuses. Pour obtenir un déchaumage très superficiel, Amazone propose par exemple d’associer les rouleaux couteaux, une émotteuse («Crushboard») et des disques ondulés. Le porte-outils «TopCut» a été spécialement conçu à cette fin. Des possibilités de combinaison similaires existent depuis longtemps chez Väderstad («Crosscutter»). En installant des rouleaux à disques gauffrés travaillant verticalement, comme le fait Wallner, les résidus de récolte sont lacérés longitudinalement. Avec la coupe transversale des rouleaux couteaux, on obtient ainsi une augmentation sensible de l’efficacité. Sur demande, Wallner pro6/7

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tandem robuste avec des largeurs de travail comprises entre 150 cm et 560 cm. La pression hydraulique sur chaque segment de 75 cm permet d’épouser les irrégularités du terrain. Les rouleaux sont disponibles avec des fléaux allongés ou des couteaux. Les rouleaux couteaux à spires inversées produisent une coupe en «X».

Conclusion

Cette architecture dissociée intègre un rouleau couteau à l’avant et une herse à éteules à l’arrière. Photo: Wallner Maschinenbau

pose en outre un rouleau couteaux devant sa herse à chaumes. Il améliore l’effet des dents de la herse qui, sinon, agissent passivement. Pour augmenter la surface de coupe, il existe également des lames dentées ainsi qu’une commande hydraulique de ré-

glage de profondeur du rouleau couteaux. Kerner propose un appareil combiné avec deux outils fonctionnant l’un derrière l’autre. L’ensemble se compose d’un rouleau couteau et d’un rouleau à disques gaufrés à roulement indépendant. Knoche, pour sa part, construit un outil

Les rouleaux couteaux ont fait leurs preuves pour la destruction des engrais verts avant semis direct. Ils ont déjà conquis une place de choix dans le domaine du déchaumage. Une douzaine de fabricants proposent de nombreuses variantes, auxquelles font appel d’autres constructeurs pour optimiser principalement les herses et déchaumeuses à disques.

La vidéo «Messerwalzen Wallner im praktischen Einsatz» (en allemand) peut être visionnée sur la chaîne Youtube de «Schweizer Landtechnik». Tapez «Wallner» dans la zone de recherche ou accédez directement via le lien: www.youtube.com/watch?v=jo33sxPYjdE

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2022 Technique Agricole

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LE DÉCHAUMAGE

Les herses à peigne ne répartissent pas seulement la paille. Elles luttent aussi contre les limaces et les adventices. Photos: Ruedi Hunger

Herse à peigne: l’inconnue? Les herses à peigne répartissent la paille et les menues-pailles restées sur le champ. Elles préparent aussi de bonnes conditions de germination pour les graines de céréales tombées au sol et les adventices tout en dérangeant les limaces. En résumé: la herse à peigne est un bon outil pour une première intervention sur chaumes. Ruedi Hunger

Les herses à peignes se composent d’un châssis sur lequel sont montées cinq à six rangées de dents à ressort de 12 à 16 mm de section. Ces dernières prennent en charge les résidus de récolte restés sur le sol (ou sur les chaumes). Il peut s’agir de paille mais aussi de menues-pailles dispersées irrégulièrement par la moissonneuse-batteuse. Or elles doivent être réparties si possible sur toute la surface de la parcelle, en particulier en présence de verse, notamment en raison de leur potentiel effet néfaste sur le futur semis. Les grains de céréales perdues (et les graines adventives) seront séparés du mélange de pailles et de menues-pailles et tomberont en majorité sur le sol humide. Comme les dents grattent simultanément la surface du sol, il en résulte d’excellentes conditions de germination. Une couverture du sol homogène pro34

Technique Agricole 6/7

2022

tège le sol contre l’évaporation de l’humidité quand la météo est sèche.

Le jeu du passage En principe, des vitesses de travail élevées sont avantageuses parce qu’elles transmettent l’énergie cinétique à la paille. Cet effet s’intensifie d’autant plus que la paille et les menues-pailles sont sèches. En fonction des conditions du sol et du volume de résidus, une vitesse de 15 à 25 km/h est recommandée. Le croisement avec les traces profondes de la moissonneuse-batteuse limite dans tous les cas la vitesse de travail. La priorité doit cependant rester à la qualité du travail et des concessions doivent être faites en matière de confort de conduite. À cette vitesse, les dents de 12 à 16 mm ont des comportements différents. Les dents solidement montées sur un outil

lourd seront plus «chargées» et favoriseront, en plus de la répartition de la paille, un grattage plus important du sol. Les dents avec un mouvement pendulaire limité peuvent avoir un effet de mélange induit par le déplacement en arc de cercle de leur extrémité. Comme pour tous les outils à dents, le flux du matériel au travers de l’outil dépend fortement du nombre de dents par rangée et de leur espacement. La largeur de travail ainsi que les intervalles entre les dents et les rangées de dents déterminent la largeur de l’outil, sa longueur et son poids. Et donc naturellement la taille du tracteur.

Produire de bonnes conditions de germination Comme susmentionné, la herse à peigne intervient lorsque les résidus de récolte doivent être répartis de manière optimale


LE DÉCHAUMAGE

sur toute la surface de la parcelle. Pour mener ce travail à bien, l’outil le plus efficace est la herse à peigne. La superficie du sol est mieux protégée si la couverture du sol est homogène. Les céréales déjà germées et bien enracinées ne peuvent être arrachées que partiellement lors d’un passage de la herse. Le succès est plus probable dans les cultures constituées de jeunes pousses sensibles comme le colza ou les tournesols. Grâce à son débit de chantier important et son faible besoin en puissance, un passage même répété de la herse à peigne s’envisage plus facilement et coûte moins cher que celui du déchaumeur à dent. Cependant, l’acquisition d’une herse à peigne par une exploitation moyenne n’est en principe que peu rentable. Elle est bien plus indiquée pour une utilisation en commun (p. ex. communauté de machines), grâce à son débit de chantier et son réglage simple.

Caractéristiques des herses à peigne

Les herses à peigne se caractérisent (en général) par de grandes largeurs de travail et d’importants débits de chantier. De plus, les besoins en force de traction sont relativement réduits. Ces avantages autorisent des passages répétés (hebdomadaires) avec des coûts et une charge de travail réduits. Comme l’épaisseur du matelas de paille diminue à chaque passage, l’agressivité du réglage des dents peut être augmentée. Attention, si possible, à travailler diagonalement par rapport au sens de battage et à ne pas suivre les traces de la batteuse.

Répartition homogène Plus les dents sont verticales, plus la herse travaille agressivement. Cela augmente aussi le risque de bourrage. Le résultat du travail est toutefois meilleur quand un volume défini de paille est emmené par la herse. Cela assure aussi que la paille est transportée, puis déposée aux endroits où il n’y en avait pas précédemment. Au premier passage, il est nécessaire que les

Pour obtenir un résultat optimal, les praticiens recommandent qu’une partie de la paille soit emportée par la herse. Dans l’idéal, les herses sans roues de soutien ne sont pas relevées dans les tournières, ce qui signifie que le travail se fait en tournant autour de la parcelle. Il est ici avantageux d’avoir des dents présentant une possibilité de mouvement latéral important. Les dents doubles qui ne sont pas fermement fixées au châssis peuvent présenter un mouvement relativement libre par rapport au châssis dans une certaine zone. Cela permet aussi d’éviter que les dents individuelles ne subissent des charges extrêmes.

Bref aperçu du marché des herses à peigne Constructeur

Largeurs de travail

Nombre de dents Rangées de dents

Écart entre dents

Poids

Agri-Broker

3,0 à 14,5 m

50 à plus de 200

43/60/75 mm

700 à 4600 kg

4/5/6

Agro-Masz

7,5 m

120

5

2050 kg

Bednar

6,1 à 12,0 m

Jusqu’à 240

5/6 + rangées de disques 50 mm

1550 à 7450 kg

Bremer

3,0 à 9,0 m

24 à 48

3/5

50/125 mm

320 à env. 1000 kg

Brix

4,8 à 7,2 m

80 à 120

5

60 mm

1200 à 1450 kg

Bugnot

6,0 à 9,0 m

32 à 72

Claydon

3,0 à 15,0 m

50 à 240

CMN maskintec

3,0 à 12,0 m

DAL-BO

3,0 à 12,3 m

Eco Mulch

7,2 à 14,4 m

24 à 100

Hatzenbichler

6,0 à 24 m

HE-VA

3,0 à 8,0 m

24 à 96

McConnel

7,4 m

144

MNT Harrow

1,8 à 8,0 m

Mzuri

7,5 m

Quivogne

12,0 m

1790 à 2420 kg 5

60 mm

5

100 mm

507 à 4150 kg

2/4

100/125 mm

4 + rangées de disques

75 mm

510 à 1020 kg

6

50 mm

800 à 2930 kg

2/4/5

83/125 mm

400 à 2390 kg

6

50 mm

1650 kg

120 mm

4700 kg

5 5 + rangées de disques 100

5

Sumo

6,1 à 12,1 m

80 à 160

5/6

75 mm

Tillso

8,4 à 12,2 m

56 à 80

4

150 mm

5100 à 6800 kg

Wallner

3,0 à 9,0 m

40/50 à 120/150

4/5

50 mm

620 à 2400 kg

Weaving

6,0 à 12,0 m

72 à 144

5

83 mm

6/7

2022 Technique Agricole

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LE DÉCHAUMAGE

dents soient davantage penchées pour qu’une partie de la paille et des menues-pailles s’écoule sans engorger complètement la herse. Sur les machines équipées d’un réglage hydraulique, un répartiteur de flux assure que toutes les dents reçoivent le même flux d’huile, et que les réglages soient ainsi réguliers. Sur les herses à peigne également, il est recommandé d’équiper les dents de sécurité contre la perte. Ce dispositif maintient la dent cassée sur l’outil et évite qu’elle ne se perde dans le champ.

Conclusion

Les céréales déjà levées et enracinées au premier passage de herse ne peuvent plus être arrachées efficacement.

La paille et les menues-pailles non réparties ne doivent pas constituer une gêne pour la préparation ultérieure du sol, en particulier les travaux en surface. La qualité du semis ne doit pas non plus être impactée. Un déchaumage correct revêt donc une importance particulière. Effectué avec une herse à peigne, il a en outre l’avantage indéniable de créer rapidement des conditions de germination idéales pour les grains de céréales tombés au sol et pour les adventices.

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2022 Technique Agricole

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Impression | Rapport de test

Il y a foule dans la catégorie des tracteurs de classe moyenne à variation continue, ce qui impose un examen minutieux de l’offre.

Sept tracteurs au banc d’essai Les tracteurs de classe moyenne sont légion. Lequel choisir pour votre exploitation? Cet essai comparatif détaillé doit vous aider à faire le bon choix. Thomas Fussel et Johannes Paar*

La classe moyenne inférieure des tracteurs surpasse toutes les autres catégories par une profusion de modèles. Pour ne pas se fourvoyer, il est indispensable d’étudier minutieusement les engins proposés. Pour cet essai, la sélection s’est faite sur la base de quatre critères • puissance nominale entre 100 kW/136 ch et 120 kW/163 ch; • moteur 4-cylindres étape 5; • transmission à variation continue • équipement bien étoffé. Onze constructeurs ont été invités, sept ont répondu et prêté un modèle: Case IH et son «Maxxum 135 CVX Drive», Claas et son «Arion 530 Cmatic», Fendt et son «314 Vario DP», John Deere et son «6120M AutoPower», Lindner et son «Lintrac 130», Steyr et son«4130 Expert

*Thomas Fussel est enseignant et chercheur à l’Institut d’agriculture HBLFA Francisco Josephinum à Wieselburg (A). Johannes Paar est rédacteur en chef dela revue Landwirt.

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Technique Agricole 6/7

2022

CVT», enfin Valtra et son «N135 Direct». Deutz-Fahr, Massey Ferguson, McCormick et New Holland n’arrivaient pas fournir d’exemplaire approprié dans la fenêtre de temps imposée pour ce comparatif.

Trois grands, quatre petits Chez de nombreux constructeurs, les gammes moyennes se chevauchent. Certains ont proposé un modèle de la gamme inférieure, d’autres un représentant de la gamme au-dessus. Les Case IH, Claas et Valtra sont plus grands et plus lourds que les autres. Leur rapport poids/ puissance (kg/kW) plus élevé les avantage pour les travaux de traction. En revanche, les quatre «petits» sont bien adaptés aux prairies et à la ferme. Pour ce comparatif, chaque tracteur a dû démontrer ses points forts sur le terrain et au banc d’essai de la station de recherche en technique agricole BLT de Wieselburg. Les essais pratiques se sont déroulés sur six mois. Les tracteurs ont été testés dans des cultures et des prairies.

Faits et chiffres Les résultats du BLT Wieselburg sont des valeurs mesurées ou calculées. Elles permettent une comparaison objective entre candidats. Les indications des fabricants dans les prospectus et sur internet sont souvent formulées de façon confuse; elles ne sont pas uniformes. Plus grave: elles s’écartent parfois fortement des valeurs réelles. Le poids propre est un exemple: on a constaté des écarts jusqu’à 20% par rapport aux indications des constructeurs, que des équipements supplémentaires ne suffisent pas à expliquer.

Dimensions et poids Il convient de surveiller de près les dimensions et le poids des tracteurs que l’on achète. C’est important en cas de contrôle routier, mais aussi lors d’accident ou de demandes de garantie. En outre, la taille du tracteur va dépendre des travaux effectués à la ferme. Taille et poids sont donc des caractéristiques qui méritent la plus grande attention.


Rapport de test | Impression

Photos: Johannes Paar et Suppan

L’équipement et les dimensions des roues influent sur le poids propre du véhicule. Ceux du test sont tous dotés d’un circuit pneumatique, d’un relevage avant et d’une prise de force avant, à l’exception du Case IH «Maxxum». Pour faciliter les comparaisons, les valeurs d’usine relatives au poids de la prise de force avant du «Maxxum» ont été ajoutées au poids propre effectif. À l’inverse, le poids dessupports de fixation du chargeur frontal du «Lintrac» a été retranché. Tous les tracteurs ont été testés avec des pneus larges. Avec ses 5399 kg, le Lindner est le poids plume de la troupe. Cette légèreté tient aux petites roues arrière

(34 pouces) du «Lintrac», mais aussi et surtout à son architecture générale. Il est le seul à disposer d’une direction sur les quatre roues. Avec ses 2,74 mètres de haut, il est le plus petit mais présente la plus faible garde au sol (390 mm). A l’opposé, le Claas «Arion 530» est le poids lourd du comparatif, accusant 7695 kg sur la balance, soit presque 2,3 t de plus que le «Lintrac». Les deux autres «grands», le Case IH et le Valtra, dépassent aussi les 7 t de poids propre. La répartition de la charge entre les essieux avant et arrière (environ 40%/60%) est analogue sur tous les modèles. L’examen des charges utiles ne manque pas

d’étonner. Avec 2555 kg, le Claas «Arion» est beau dernier. Le Fendt «314 Vario» et le Steyr «Expert» n’offrent eux aussi qu’une faible marge de manœuvre avec 2670 kg de charge utile. Le John Deere «6120M» est une bête de somme; il est le seul à supporter plus de 4 tonnes. A respectivement 3845 kg et 3460 kg, les charges utiles du Valtra «N135» et du Case IH «Maxxum» sont honorables. En ce qui concerne la charge utile sur l’essieu avant, le Steyr «Expert» et le «Lintrac» se trouvent en queue de peloton. Avec des outils lourds à l’avant – faucheuse-conditionneuse ou chargeur frontal par exemple –, un lestage arrière s’impose.

Diamètre de braquage

La cabine du Case IH «Maxxum 135 CVX Drive» n’est pas du dernier cri mais c’est la plus silencieuse de notre essai, avec un niveau sonore de 65,9 dB(A). Ce tracteur possède le moteur le plus puissant des sept candidats, et il fait preuve de sobriété.

Empattement court, voie et roues étroites ont un effet positif sur la maniabilité. L’empattement le plus court des participants au test est celui du John Deere, avec 2405 mm, suivi de près par le Lindner et le Fendt. L’empattement le plus long, 2690 mm, revient au Case IH «Maxxum». La différence entre le plus petit et le plus grand tracteur est donc de 285 mm. Claas, Lindner et Steyr avaient monté des roues avant plus étroites que les quatre autres marques. Lorsque la transmission intégrale est désactivée, le Fendt «314 Vario» est le plus maniable du groupe d’essai, avec un rayon de braquage de 10,46 m. Le «Lintrac» le surpasse de seulement 32 cm. Mais grâce à son système exclusif de di6/7

2022 Technique Agricole

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Impression | Rapport de test

Poids et garde au sol Case IH

Claas

Fendt

John Deere

Lindner

Steyr

Valtra

Poids propre [kg]

7040

7695

5830

6410

5399

6125

7155

Charge utile [kg]

3460

2555

2670

4040

3101

2670

3845

Charge utile de l’essieu avant [kg]

1845

1695

1980

1670

1110

1020

2105

Garde au sol minimale [mm]

495

425

510

475

390

480

435

rection sur les quatre roues, le diamètre de braquage se réduit à 9,12 m. En revanche, le «Maxxum», avec ses 13,52 m, semble peu agile. Son frère «Expert» n’est guère plus maniable, même si son essieu avant moins large est chaussé de pneus plus étroits.Malgré l’empattement le plus court de tous les modèles, le John Deere n’obtient que la 3e place de la discipline. Son châssis est probablement responsable de cette contre-performance.

Charges admissible et remorquable Au chapitre des charges admissibles des têtes d’attelage automatiques à broche, les différences constatées ne sont pas très élevées. Le Valtra «N135» possède la tête la plus résistante, avec une telle charge d’appui admissible autorisée de 3000 kg. Il est suivi du John Deere et du Lindner avec 2500 et 2300 kg. Les autres constructeurs autorisent des charges d’appui maximales de 2000 kg. Selon les montages, les écarts atteignent jusqu’à 100% pour les boules «K80». Les charges d’appui vont de 2000 à 4000 kg, selon que la boule est montée sur la barre horizontale ou directement boulonnée et

en appui. Ce ne sont donc pas les indications de la plaque signalétique qui font seules foi, mais la plus petite des valeurs inscrites sur la plaque ou sur les documents d’autorisation. À l’exception du Fendt et du Lindner, les candidats au test peuvent tracter des remorques non freinées jusqu’à 3,5 t. Fendt autorise 3 t, tandis que le poids plume «Lintrac» ne peut dépasser 2,3 t. L’écart est bien plus large pour les remorques avec frein à inertie: la limite autorisée pour le «Lintrac» et le «Maxxum» est de 8 t; elle est le double pour les autres tracteurs. Concernant la charge remorquée freinée, le Lindner est aussi dernier avec 30 t, une charge toutefois plus que suffisante pour cette catégorie de tracteurs. Le frein automatique intelligent du «Maxxum» est appréciable. Lorsqu’on ramène le levier d’avancement vers l’arrière, la remorque freine aussi, maintenant l’attelage en traction. Claas propose un tel système en option. Selon les constructeurs, il est possible de maintenir un ensemble tracteur-remorque sous tension en accélérant et en freinant simultanément. Ceci vaut pour tous les candidats

Sur l’«Arion 530 Cmatic», Claas a résolu avec brio la question de la démultiplication entre le régime du moteur et celui de la prise de force. Sur le plat, c’est le tracteur qui autorise le prélèvement du plus gros volume d’huile pour alimenter les consommateurs externes.

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du test. Malheureusement, certains constructeurs l’expliquent mal voire pas du tout dans leur manuel d’utilisation.

Systèmes hydrauliques Les systèmes hydrauliques des sept véhicules en lice sont bâtis de manière similaire. Ils utilisent tous un circuit fermé à détection de charge (CCLS = Closed-Center Load-Sensing System). Lindner a monté la plus petite pompe, débitant jusqu’à 100 l/min. Valtra offre sur son «N135 Direct» le débit le plus élevé du comparatif: 160 l/min. Les acheteurs peuvent même opter pour une pompe débitant 200 l/min. Les débits d’huile maximaux et les pressions mesurées dans les systèmes hydrauliques par le BLT correspondent de près aux indications des constructeurs. Détail frappant, seul le John Deere «6120M» permet de profiter de toute la puissance de la pompe sur un seul distributeur. Tous les autres ont besoin d’un deuxième raccord. Sur le Case IH «Maxxum» et sur le Valtra «N135», le débit d’huile varie beaucoup selon qu’il y a un ou deux distributeurs en service. Cela s’explique du fait que ces deux véhicules sont équipés des plus grosses pompes. Case IH, Claas, John Deere et Steyr ont un système hydraulique commun pour la transmission et les distributeurs. Chez Fendt, Lindner et Valtra, ils sont séparés. Il existe en outre de grandes différences en ce qui concerne le volume d’huile qui peut être prélevé pour des consommations externes; sur ce point, les choses se présentent différemment en usage stationnaire ou en roulant. Sur les Case IH, Claas et John Deere, le prélèvement d’huile est aussi limité en pente. Certains constructeurs proposent en option des réservoirs supplémentaires; il est possible aussi de remplir les réservoirs un peu au-delà du niveau maximal prévu. Dans cette discipline importante, les leaders sont Claas, Valtra et Fendt.

Relevages Pour le comparatif, tous les constructeurs ont équipé leur tracteur d’un relevage ar-


Rapport de test | Impression

rière dans sa configuration la plus puissante. Sur les Case IH, Claas, John Deere, Lindner et Valtra, des versions plus modestes existent aussi. A l’avant, le Claas était doté du relevage le moins puissant disponible d’usine. Comparer les capacités des relevages sur la base des indications des constructeurs est mission impossible. Dans la plupart des cas, aucune information n’est fournie sur le point où sont prises les mesures, ni sur la manière dont elles sont collectées et avec quels réglages. Le BLT Wieselburg a procédé aux mesures de manière uniforme, en suivant les directives OCDE. On est parfois loin des chiffres des prospectus. Au banc d’essai, les bras ont été réglés pour que, complètement abaissés, les crochets se trouvent à 230 mm du sol. C’est la seule façon de garantir que l’on puisse accoupler sans problème des outils posés au sol. Il faut ensuite qu’ils puissent être levés assez haut pour le transport. La norme prescrit que la course verticale du relevage de cette catégorie de tracteurs doit atteindre au moins 720 mm. Avec 740 mm, le Fendt présente la plus longue course du test. Avec 610 mm, le «Maxxum» la plus courte, et il atteint la position de transport la plus basse. Pour les outils dépassant beaucoup vers l’arrière (charrue par exemple), l’angle d’inclinaison par rapport à l’horizontale joue aussi un rôle important. Selon la norme, il doit être de 10°. Seul le John Deere l’atteint sans restriction; il est ainsi le seul à remplir toutes les exigences normatives. À l’avant comme à l’arrière, les capacités de relevage entre les tracteurs sont un grandeur significative. La capacité de relevage arrière constante du Steyr «Expert» atteint juste 3705 kg à la barre d’attelage. Au niveau du triangle, qui est le point de mesure normalisé pour les outils dépassant beaucoup vers l’arrière, elle n’est plus que de 3045 kg. En limitant la

Le Fendt «314 Vario» présente le rapport poids/puissance le plus bas du test, à 58 kg/kW (à la prise de force). Son relevage n’est pas le plus puissant du groupe, mais celui de derrière offre la course la plus longue.

hauteur de levage, il est possible de soulever 450 kg de plus. Le Valtra soulève presque le double de poids: 7170 kg à la barre d’attelage et 6065 kg au cadre. Le Claas suit avec 6055/5020 kg, soit déjà près d’une tonne en dessous. Suivent les Case IH, John Deere, Fendt et Lindner. La situation est similaire à l’avant. Avec le relevage avant le plus puissant du test, le John Deere «6120M» soulève 3315 kg à la barre d’attelage. C’est presque le double du Fendt «314 Vario» (1705 kg). Mais ces capacités se révèlent en principe suffisantes au quotidien.

Transmissions et prises de force Tous les candidats au test disposent d’une transmission à variation continue qui diffère selon les marques. Fendt est le seul constructeur à n’avoir qu’une plage de vitesses avant dans cette catégorie de puissance. Les autres possèdent entre deux et quatre plages. Tous les véhicules atteignent leur allure maximale à régime

moteur réduit. Les Fendt, John Deere et Steyr peuvent rouler à 40 km/h, les autres à 50 km/h. Les tracteurs peuvent atteindre entre 20 et 30 km/h à reculons. Sur le Fendt et le Lindner, la désactivation saisonnière de la prise de force frontale permet de diminuer les frottements et la consommation de carburant. A l’arrière, la majorité des constructeurs proposent de série trois régimes de prise de force: 540/540E/1000. Seuls le Claas et le Lindner ont un régime économique à 1000 tr/min. Lindner dote maintenant systématiquement son «Lintrac 130» de régimes 430/540/540E/1000. Sur les Valtra, Fendt et Claas, le sélecteur de régime de la prise de force est électrohydraulique, il est mécanique sur les autres tracteurs. La commande extérieure arrière fait désormais partie de l’équipement standard. Pour économiser un maximum de carburant, la démultiplication entre le régime du moteur et celui de la prise de force

Capacité de relevage, course des relevages Case IH

Claas

Fendt

John Deere

Lindner

Steyr

Valtra

A l’avant Capacité de relevage constante À la barre (à trous) horizontale [kg]

2830

2570

1705

3315

2415

2220

2.95

Au triangle [kg]

2330

2100

1510

3115

1430

2045

2920

715

840

750

800

630

625

840

À la barre (à trous) horizontale [kg]

5870

6055

4445

5260

4385

3705

7170

Au triangle [kg]

5430

5020

4135

3990

3555

3045

6065

610

695

740

730

700

715

710

Course verticale [mm] A l’arrière Capacité de relevage constante

Course verticale [mm]

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Impression | Rapport de test

doit être parfaitement accordée. Les prises de forces doivent tourner à leurs vitesses normalisées 540 et 1000 tr/min quand le moteur fournit sa puissance maximale. Les régimes éco de la prise de force doivent coïncider avec des régimes moteurs plus bas. Claas, Fendt et Valtra résolvent ce problème de démultiplication avec brio.

Quatre moteurs pour sept tracteurs

Le John Deere «6120M» est une bête de somme. Il peut emporter plus de 4 tonnes et possède le relevage avant le plus puissant. La capacité du relevage arrière est remarquable, elle aussi.

Avec sa direction sur les quatre roues, le «Lintrac 130» surpasse tous les autres concurrents en termes de maniabilité. Ce tracteur accuse 5399 kg sur la balance; c’est donc le poids léger de cet essai.

Les sept marques de tracteurs de notre test ne font appel qu’à quatre motoristes. Les performances à la prise de force et les consommations mesurées diffèrent cependant, même entre véhicules munis d’un même moteur, car chaque marque fait appel à ses propres logiciels et à un ensemble de transmission exclusif. Le plus petit moteur – 3,6 l de cylindrée – est un Perkins; il entraîne le Lintrac. Sous les capots du Fendt et du Valtra ronronnent des Agco-Power fournis par le groupe industriel lui-même; mais ils sont de deux types, de 4,4 l et 4,9 l. Les moteurs Fiat Powertrain Technologies (FPT, du Case IH et du Steyr) et John Deere Power Systems (du John Deere et du Claas) affichent une cylindrée identique de 4,5 l. Tous ces «moulins» répondent au niveau de dépollution 5, mais avec des dispositifs de traitement des gaz d’échappement différents. Points communs: ils ont besoin d’AdBlue et sont munis de filtres à particules. En complément de la réduction catalytique sélective (RCS), les moteurs des Case IH, Claas, John Deere et Steyr sont équipés de catalyseurs de traitement des fuites en ammoniac CUC (Clean-Up Catalyst) et de catalyseur d’oxydation de l’ammoniac (AOC Ammonia Oxidation Catalyst). Ces nouveaux systèmes réduisent la part d’ammoniac dans les émissions. Seuls Claas et Lindner font encore appel à la recirculation des gaz d’échappement. Sur les Agco-Power et Perkins, des pous-

Puissances au moteur et à la prise de force

42

Case IH

Claas

Fendt

John Deere

Lindner

Steyr

Valtra

Puiss. nominale, homologation ECE R-120 [kW/ch]

123/167

106/144

104/141

110/150

100/136

96/131

121/165

Puiss. maximale, homologation ECE R-120 [kW/ch]

124/169

118/160

112/152

110/150

100/136

103/139

122/167

Couple maximal [Nm]

507 | 603

548

589

482 | 501

477

528

509

Puissance nominale à la prise de force [kW/ch]

79,4/108 | 92/125

89,3/121,4

91,5/124,4

69,2/94,1 | 85,6/116,4

80,7/109,8

74,4/101,2

90,6/123,2

Puissance maximale à la prise de force [kW/ch]

89,3/121,4 | 103,4/140,6

95,7/130,2

100,5/136,7

82,7/112,5 | 91,2/124

84,1/114,4

86,1/117,1

95/129,2

Technique Agricole 6/7

2022


Rapport de test | Impression

soirs hydrauliques assurent une compensation automatique du jeu des soupapes. Sur les autres moteurs, le réglage est manuel.

Performances et consommation Outre la puissance à la prise de force, le BLT a mesuré la consommation de carburant, toutes les températures et pressions, ainsi que les émissions de gaz d’échappement. Après le troisième tracteur, des problèmes techniques sont apparus sur un appareil de mesure; en raison des restrictions sanitaires dues au Covid, le fournisseur n’a pas pu les résoudre avant la fin de nos essais. Le comparatif ne permet donc malheureusement pas de se prononcer sur les niveaux de consommation d’AdBlue. Sur les moteurs modernes, la puissance nominale perd de son importance, ce qui complexifie les comparaisons. Ce sont les performances maximales qui passent au premier plan. Pour un agriculteur, il importe grandement de connaître dans quelles conditions cette puissance maximale est disponible. Y a-t-il des restrictions en usage stationnaire, ou lors d’utilisation de consommateurs hydrauliques? Les moteurs Agco des Valtra et Fendt disposent d’une surpuissance (boost) intelligente. Des capteurs enregistrent les efforts requis par les consommateurs et enclenchent le système de surpuissance du moteur. Ce système met toujours à disposition la puissance maximale disponible, que ce soit pour démarrer ou pour des opérations en modes stationnaire ou mobile.

La cabine du Steyr «4130 Expert CVT» offre, avec sa protection FOPS de série, des conditions idéales pour l’utilisation de chargeurs ou d’outils de levage frontaux. Le moteur FPT offre la meilleure réserve de couple et la plage de puissance constante la plus large.

Les puissances à la prise de force mesurées par le BLT sont aussi variées que les conditions de départ, soit les puissances nominales des moteurs annoncées par les constructeurs entre 96 kW/131 ch (Steyr «Expert») et 123 kW/167 ch (Case IH «Maxxum»). La puissance à la prise de force et le couple les plus élevés ont été mesurés sur le Case IH «Maxxum»: 103,4 kW/140 ch et 630 Nm. Les pertes entre moteur et prise de force vont de 5 à

10%, en fonction du constructeur et de la courbe de puissance caractéristique (standard ou avec «boost»). En termes de consommation, les candidats offrent un paysage tout aussi bigarré. La consommation spécifique la plus basse a été mesurée sur le «Maxxum», surpuissance enclenchée à son maximum, à 230,2 g/kWh. A la puissance nominale, le Fendt «314 Vario» remporte la palme de la sobriété à 252,1 g/kWh. Globalement, il faut relever qu’aucun moteur testé durant cet essai ne se distingue spécialement du lot, ni de manière positive ni de manière négative dans le cadre l’essai, et ceci quels que soient les critères considérés, puissance ou consommation.

Appréciations subjectives

Le Valtra «N135 direct» possède de loin le système hydraulique le plus puissant et le relevage arrière avec la capacité la plus élevée du test. La version de ce tracteur à variation continue intègre un moteur plus puissant que celle à boîte à rapports enclenchables sous charge.

Sur les pages suivantes sont présentés les résumés des appréciations des conducteurs sur les sept tracteurs participants de l’essai. Dans cette partie, l’accent a été mis sur la cabine et sur l’utilisation des commandes et du poste de conduite. Bien entendu, les habitudes et les préférences personnelles jouent un rôle dans ces appréciations, qui sont donc des évaluations empreintes de subjectivité. Pour parvenir néanmoins à un résultat aussi «objectif» que possible, les sept tracteurs ont été réunis sur un même site. En outre, les conducteurs devaient les évaluer selon un schéma prédéfini. 6/7

2022 Technique Agricole

43


Impression | |Rapport Rapportde detest test

Case IH

Claas

Fendt

«Maxxum 135 CVX Drive»

«Arion 530 Cmatic»

«Vario 314 DP»

540/65R28 | 650/65R38

480/65R28 | 600/65R38

540/65R24 | 600/65R38

2690

2565

2425

13,52 | 14,2

11,92 | 12,88

10,46 | 11,44

Poids propre [kg]

7040

7695

5830

Charge utile [kg]

3460

2555

2670

9500 (en option 10 500)

10 250 (en option 11 300)

8500

2000 | max. 4000

2000 | max. 3000

2000 | max. 3000

Charge remorquable freinée [kg]*

max. 38 500

max. 32 000

max. 31 500

Rapport poids/puissance [kg/kW]

79/68 (boost)

80

58

Modèle Dimension des roues AV | AR Empattement [mm] Diamètre de braquage

4x2 | 4x4 [m]

Poids et charges des tracteurs à l’essai

Poids total admissible [kg]* Charge d’appui maximale chape à broche | K80 [kg]*

Hydraulique Hydraulique de transmission*

général

général

séparé

22 (en roulant); 32 (à l’arrêt)

52 (à plat); 44 (inclinaison>10°)

43

Pompes en option [l/min]*

CCLS: 125

CCLS: 110, 150

CO: 46+38 | CCLS: 110

Pompe sur le tracteur de l’essai [l/min]*

CCLS 125

CCLS 110

CCLS 110

Débit: 1 distributeur | 2 distributeurs [l/min]

98,6 | 135,5

112,3 | 114,4

100,8 | 108,7

Puissance: 1 distributeur | 2 distributeurs [kW]

26,4 | 35,6

26,6 | 29,2

26,5 | 28,2

Volume maximal prélevable [l]*

Relevages et prises de force frontaux des tracteurs à l’essai Régime de prise de force [tr/min] Capacité de relevage constante à la barre | au triangle [kg] Course verticale [mm]

1000

1000

1000

2830 | 2330

2570 | 2100

1705 | 1510

715

840

750

540/540E/1000

540/540E/1000/1000E

540/540E/1000

5870 | 5430

6055 | 5020

4445 | 4135

610

695

740

2 plages

2 plages

1 plage

oui

oui

oui

48,5 | 1870

54,5 | 1680

42,6 | 1540

Relevages et prises de force arrière des tracteurs à l’essai Régimes de prise de force [tr/min] Capacité de relevage constante à la barre | au triangle [kg] Course verticale [mm] Caractéristiques de la variation de vitesse continue Architecture Fonction arrêt actif Vitesse max. [km/h] | Régime du moteur [tr/min] Mesures des performances au moteur et à la prise de force FPT Industrial

John Deere Power Systems

Agco Power

Niveau de dépollution des émissions*

Motorisation

étape 5

étape 5

étape 5

Cylindres | cylindrée [l]

4 | 4,5

4 | 4,5

4 | 4,4

Réglage du jeu de soupapes*

manuel

manuel

poussoirs hydrauliques

123/167 (boost)

106/144

104/141

2100 ou 2200

2200

2100

507 | 603 boost à 1500 tr/min

548 à 1200 tr/min

589 à 1500 tr/min

Puissance nominale, homologation ECE R-120 [kW/PS] Régime nominal [tr/min]* Couple maximal [Nm] Réserve de couple [%] | baisse de régime [%]

47,1 | 31,8

41,5 | 40,9

41,5 | 28,6

Puissance nominale à la prise de force [kW/ch]

79,4/108 | 92/125 Boost

89,3/121,4

91,5/124,4

Plage de puissance constante [tr/min] Puissance maximale à la prise de force [kW/ch] Réservoirs

700

600

600

89,3/121,4 | 103,4/140,6 Boost

95,7/130,2

100,5/136,7 210 | 23

diesel | AdBlue [l]*

197,5 | 38,5

214,5 | 14,5

Conso. spécifique au régime nominal [g/kWh]

269,2 | 262,3 (boost)

266,2

252,1

Conso. spécifique à la puissance maximale [g/kWh]

246,4 | 230,2 (boost)

247,8

242,8

Cabine Niveau sonore en cabine [dB(A)] FOPS [oui/non] Niveau de protection substances chimiques*

65,9

70,8

73,1

oui, de série

oui, de série

oui, de série

catégorie 2, pas de protection

cat. 3 (option), protec. partielle

catégorie 2, pas de protection

168 937.–

158 866.–

157 500.–

Prix catalogue (hors TVA) Tracteur avec équipement de base pour la Suisse [CHF]*

Remarque: vu la situation actuelle en matière d’approvisionnement en pièces et matières premières, les prix sont susceptibles de rapides modifications.

44

Technique Agricole 6/7

2022


Steyr

Valtra

«4130 Expert CVT»

«N135 Direct»

540/65R24 | 600/65R38

480/65R24 | 600/65R34

480/65R28 | 600/65R38

540/65R28 | 650/65R38

2405

2415

2485

2670

11,18 | 12,06

10,78 | 11,62**; 9,12 | 9,36***

12,56 | 13,26

12,08 | 14,1

6410

5399

6125

7155

4040

3101

2670

3845

10 450

8500

8800

11 000 (en option 13 500)

2500 | 2500

2300 | 2000

2000 | max. 4000

max. 3000 | max. 4000

max. 34 500

max. 30 500

max. 35 000

max. 32 000

78/70 (boost)

64

71

75

général

séparé

général

séparé

15-32

25

19 (en roulant); 30 (à l’arrêt)

47

OCLS: 80 | CCLS: 114

CCLS: 88, 100

CCLS: 80, 110

CCLS: 115, 160, 200

CCLS 114

CCLS 100

CCLS 110

CCLS 160

115,2 | 115,7

185,8 | 94,1

100,7 | 113,6

91,6 | 154,6

30 | 33

22,8 | 25

23,3 | 28,5

26,4 | 40,8

1000

1000

1000

1000

3315 | 3115

2415 | 1430

2220 | 2045

2995 | 2920

800

630

625

840

540/540E/1000

540/540E/1000/1000E

540/540E/1000

540/540E/1000

5260 | 3990

4385 | 3555

3705 | 3045

7170 | 6065

730

700

715

710 4 niveaux

4 niveaux

2 plages

2 plages

oui, manuel

oui

oui

oui

42,9 | 1520

48,1 | 1880

41,4 | 1650

53,1 | 1710

John Deere Power Systems

Perkins Engines

FPT Industrial

Agco Power

étape 5

étape 5

étape 5

étape 5

4 | 4,5

4 | 3,6

4 | 4,5

4 | 4,9

manuel

poussoirs hydrauliques

manuel

poussoirs hydrauliques

103/140 (boost)

100/136

96/131

121/165

2100

2200

2200

2100

482 | 501 boost à 1500 tr/min

477 à 1500 tr/min

528 à 1400 tr/min

509 à 1500 tr/min

53,2 |28,6

36,1 |31,8

63,4 | 36,4

23,6 | 28,1

69,2/94,1 | 85,6/116,4 Boost

80,7/109,8

74,4/101,2

90,6/123,2

700

500

800

300

82,7/112,5 | 91,2/124 Boost

84,1/114,4

86,1/117,1

95/129,2

175 | 19

153 | 19

171 | 19

315 |45

296,0 | 271,8 (boost)

278,3

290,6

268,4

258,4 | 249,5 (boost)

252,45

241,7

263,3

67,1

75,2

71,7

72,7

oui, de série

oui, de série

oui, de série

oui, de série

catégorie 2, pas de protection

catégorie 2, pas de protection

catégorie 2, pas de protection

catégorie 2, pas de protection

133 500.–

118 500.–

140 147.–

119 990.–

6/7

2022 Technique Agricole

**Avec direction sur 2 roues

Lindner «Lintrac 130»

* Données du constructeur

John Deere «6120 M AutoPowr»

***Avec direction sur 4 roues

Rapport Impression de test | Rapport | Impression de test

45


Impression | Rapport de test

Éprouvé de longue date Case IH «Maxxum 135 CVX» La cabine du «Maxxum» dispose de quatre montants et deux grandes portes. Trois larges marches, des poignées et une porte s’ouvrant largement contribuent à un accès confortable et sûr. Les participants à l’essai ont apprécié cet aspect. Dans les pentes, ces portes s’ouvrent cependant difficilement du côté amont et se ferment mal du côté aval. Le niveau sonore particulièrement bas, mesuré dans la cabine du «Maxxum» par la station autrichienne de recherches en tech-

nique agricole (BLT) de Wieselburg, a aussi été relevé par les conducteurs lors du test.

Poste de conduite La cabine est grande, mais donne une impression de volume restreint due en partie à l’empiètement des montants droits. Néanmoins, elle bénéficie d’une bonne visibilité panoramique. Le large capot moteur limite cependant quelque peu la visibilité des outils attelés à l’avant. Le siège passager, sur lequel même un adulte peut

Les commandes de l’accoudoir intègrent le «Multicontroller», le joystick et le terminal tactile.

s’asseoir assez confortablement, a également été plébiscité. L’inclinaison du volant se règle à la main avant chaque départ. Aucun réglage rapide avec le pied n’est disponible. La fenêtre de toit s’ouvre et offre une bonne visibilité sur le chargeur frontal relevé. Les volumes de rangement sont rares sur le «Maxxum». Entre le volant et le pare-brise se trouve un coffret de rangement ouvert, mais néanmoins bien refroidi. Les compartiments de rangement en haut à droite du toit de la cabine sont malheureusement ouverts et donc peu pratiques. La commande des projecteurs de travail se trouve également dans cette zone. Chaque paire de projecteurs doit être allumée séparément, faute de système d’allumage groupé.

Concept de commande

L’écran enchâssé dans le montant avant droit comporte les fonctions principales du tracteur et un moniteur de performances.

46

Technique Agricole 6/7

2022

Presque toutes les fonctions sont rassemblées sur l’accoudoir droit. Le cœur des commandes est le «Multicontroller». Il régit la plupart des fonctions, mais offre moins de possibilités que d’autres concurrents. Il ne peut par exemple commander qu’un seul appareil supplémentaire et les touches ne sont pas attribuées librement. Les conducteurs ont apprécié l’accélérateur à main divisé avec lequel le régime souhaité se règle en un clin d’œil. Le terminal tactile de l’accoudoir a quelque peu vieilli. Il réagit lentement et ne donne pas une impression moderne. En revanche, l’équipe de test a été impressionnée par la qualité de fabrication et les matériaux utilisés. En outre, le «Maxxum» dispose d’écrans bien lisibles sur le montant avant droit, ainsi que d’un clavier convivial activant presque toutes les fonctions. Seule la position neutre des commandes de distributeurs hydrauliques s’avère difficile à trouver. Il en va de même pour la présélection de la prise de force sur le garde-boue droit.


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Impression | Rapport de test

Legende light

Commande «Cebis»: le levier multifonction ergonomique offre de nombreuses possibilités, ainsi qu’une bonne prise en main.

Classique Claas «Arion 530 Cmatic»

Le Claas «Arion 500» peut être équipé d’une cabine à quatre ou cinq montants. Celle à quatre montants a une porte plus large et offre une meilleure visibilité à gauche. Le tracteur testé était équipé de la cabine à cinq montants. Elle disposait donc d’une porte plus étroite sur le côté gauche avec une main courante intégrée. Celle-ci a d’ailleurs toute son utilité, car monter et descendre du tracteur peut se révéler risqué. Un boîtier électronique installé sur le côté gauche rétrécit en effet la marche centrale d’environ un tiers.

Poste de conduite ombragé Une fois assis au volant du Claas, on se sent rapidement à l’aise. La cabine est spacieuse et donne une impression d’ordre. Même un passager dispose de suffisamment d’espace sur un siège confortable à haut dossier. Une grande glacière se trouve sous le siège. La suspension à quatre points de la cabine offre encore davantage de confort. L’inclinaison de la colonne de direction se règle à l’aide d’une pédale. En appuyant dessus, la colonne pivote automatiquement vers l’avant. Il faut la réajuster après chaque montée en cabine. À noter que 48

Technique Agricole 6/7

2022

les essayeurs ont trouvé cette colonne difficile à manœuvrer. Le tracteur était équipé d’une fenêtre de toit qui s’ouvre à l’avant ou à l’arrière. Le toit déborde tout autour de la cabine, davantage que celui des autres candidats au test. Il protège ainsi le conducteur des rayons du soleil. Ce débordement constitue cependant un inconvénient en forêt. Si le tracteur est incliné, il encourt un danger de collision avec les arbres.

Concept de commande Le Claas «Arion» comporte un tableau de bord classique avec des affichages analogiques et numériques. Il pivote avec la colonne de direction. Les conducteurs ont bien apprécié le volant en cuir et l’inverseur main gauche facile à utiliser. La commande de l’accoudoir intégrant le terminal donne une impression moderne. Une fois habitué à la commande «Cebis», on profite de ses avantages. L’équipe de test a particulièrement apprécié le levier multifonction. Il est très ergonomique et ménage le poignet. Le levier possède de nombreuses touches de fonction qui se programment librement et offrent une palette appréciable de réglages indivi-

duels. De surcroît, il est possible de commander plusieurs appareils sans avoir à les manipuler. En revanche, l’inverseur du levier multifonction a moins convaincu les essayeurs. Selon eux, le fait de devoir presser sur un bouton orange et de ne pouvoir déterminer le sens de la marche que dans une deuxième phase en basculant le levier vers l’avant ou vers l’arrière compromettait la fluidité des opérations en bout de champ. Claas se justifie par des considérations de sécurité. Enfin, le système de sonorisation optionnel a recueilli tous les suffrages.

Le tableau de bord classique pivote selon le réglage de l’inclinaison du volant.


Rapport de test | Impression

Le concept de commande «FendtOne» permet de centraliser les données administratives et celles issues des champs.

Bien réfléchi Fendt «314 Vario»

«Le Fendt ‹314 Vario› peut tout et a tout», résument de concert les participants à l’essai. La barre est placée très haut: il est le seul tracteur à obtenir la mention «très bien» pour tous les critères de la cabine. Il ne convient pas pour autant à toutes les situations. Ceux qui ne prennent le volant qu’occasionnellement peineront à exploiter réellement son potentiel très high-tech. En revanche, les conducteurs chevronnés et les passionnés l’apprécient et sont à même de tirer profit de ses nombreuses possibilités. Pare-brise bombé La cabine comprend cinq montants. L’étroit montant latéral gauche obstrue à peine le champ de vision. On peut accéder confortablement et en toute sécurité dans la cabine. La porte se ferme aisément et la serrure est bien ajustée. Bien que le «314 Vario» soit l’un des tracteurs les plus compacts du test, sa cabine offre beaucoup d’espace. Le conducteur se sent immédiatement à l’aise et bénéficie d’une vue panoramique. Côté droit, la porte est entièrement vitrée. Le parebrise continu et bombé sur le haut de la cabine est également remarquable. Il assure une bonne visibilité lors des travaux au chargeur frontal.

Le siège passager rembourré présente un dossier est un peu plus bas que celui des concurrents. Il ne peut servir que de siège de secours aux passagers de grande taille et un peu forts. Une personne de taille normale peut cependant se sentir à l’aise sur une longue durée. Hauteur et inclinaison du volant se règlent à l’aide d’une pédale. L’inclinaison doit être réajustée à chaque montée en cabine. Jusqu’à trois écrans Les chauffeurs sont aussi élogieux sur l’utilisation du «314 Vario». Avec l’introduction du concept de commandes «FendtOne», le constructeur bavarois a défini une nouvelle référence. Elle offre de multiples possibilités mais le réglage de certain paramètres est plus complexe, nécessitant une initiation des chauffeurs inexpérimentés pour pouvoir les utiliser. Fendt a intégré les éléments de commande dans l’accoudoir droit. Le levier de conduite multifonction, le joystick, la molette de commande du terminal, et les autres boutons et leviers sont faciles à manier et confortables. Jusqu’à trois possibilités d’affichage à configuration libre sont proposées: le tableau de bord, sur la colonne de direction, bénéficie d’un affichage numérique. Les deux autres termi-

naux sont montés sur l’accoudoir et dans le toit de la cabine. Même le tableau de bord de la colonne de direction se décline en version numérique et peut être défini librement comme d’ailleurs les deux autres placés dans l’accoudoir et dans le toit de la cabine. Ce concept de commande moderne permet aussi le transfert de données ­ sans fil vers le bureau. Fendt propose ­ainsi un monitoring et une planification automatiques, assistés par un seul système. «FendtOne» est sans aucun doute l’un des concepts de commande les plus sophistiqués de la classe premium.

Ce tableau de bord numérique peut, comme les deux autres terminaux, se configurer librement avec différentes fonctions d’affichage.

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L’accoudoir compact du John Deere «6120 M AutoPowr» inclut un levier de commande de transmission et de relevage, un joystick électronique ainsi qu’un accélérateur à main.

Compréhensible John Deere «6120 M AutoPowr» John Deere a présenté à ce test comparatif un modèle de sa série «M» et non de sa série haut de gamme «R». Cela se voit d’emblée à la cabine et aux éléments de commande. En dépit d’un équipement premium, l’accoudoir plus compact et dépourvu de levier de commande multifonctions offre moins de terminaux et d’éléments de commande à configuration libre. Mais le «6120 M AutoPowr» n’a pas à craindre ses concurrents. Au contraire: la plupart des testeurs ont loué les éléments de commande clairement disposés. Ils s’y sont retrouvés rapidement, même sans être des habitués de John Deere. Des préréglages existent pour de nombreuses utilisations.

Des boutons plutôt que des interrupteurs tactiles La commande du John Deere «6M» est plus résistante que celle d’autres candidats. Le levier de transmission pour le réglage en continu de la vitesse maximale et le choix de la plage de vitesses se trouvent sur l’accoudoir compact. En outre, le joystick électronique avec inverseur, la commande du relevage et l’accélérateur à main avec mémoire du régime et de la vitesse sont montés dans l’accoudoir. Sur cette série John Deere, le re50

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pose-main destiné à l’actionnement des distributeurs électriques n’est pas monté sur l’accoudoir, à l’instar de plupart des autres tracteurs testés, mais sur la console de commande droite, à côté du siège conducteur: au même endroit, les autres fonctions du tracteur sont activées par des boutons-poussoirs. Des boutons et une molette permettant de programmer le petit ordinateur de bord sur l’écran du montant avant droit. L’affichage encastré dans le montant avant droit mérite mention. Les grands graphiques colorés sont parfaitement lisibles. Cet écran convient bien aux aides à la conduite simples, idéales pour les novices. Ce modèle était en outre équipé du terminal tactile compatible Isobus «4240».

En revanche, le conducteur se sent tout de suite à l’aise. Il bénéficie d’un poste de travail silencieux et d’un bon champ de vision de tous côtés. L’outil frontal se voit particulièrement bien, grâce au capot moteur étroit et incliné vers l’avant. Les participants au test ont jugé l’accès à la cabine bon et sûr, bien qu’un peu étroit. Cependant, ils ont qualifié de laborieux le remplissage au bidon du réservoir d’AdBlue par l’ouverture logée entre les deuxième et troisième marchepieds.

Bonne visibilité, moins d’espace Le «6120 M» est l’un des tracteurs les plus compacts. En conséquence, la cabine, également un peu petite, comporte six montants, des portes de part et d’autre, ainsi qu’une fenêtre ouvrante de chaque côté. La place réservée au passager est limitée et, par rapport à la plupart de ses concurrents, le siège passager rabattable constitue plutôt une solution de secours.

L’écran tactile «4240» installé en option sur le montant avant droit affiche des fonctions de conduite et la commande des outils.


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L’accoudoir peut s’escamoter vers le haut, de telle sorte que la descente puisse se faire à droite en cas de besoin.

Compact Lindner «Lintrac 130» Conçu pour la montagne, le «Lintrac» est le tracteur testé le plus léger et compact. Sa direction originale sur les quatre roues lui confère également des avantages par rapport à ses concurrents lors des travaux à la ferme et au chargeur frontal. Sa maniabilité n’a pas seulement été plébiscitée par nos testeurs éleveursl, mais aussi par les cultivateurs. L’un d’entre eux a même déclaré, enthousiaste: «Lors des manutentions au chargeur frontal dans le bâtiment, on roule dans une ligue à part et comme un champion du monde.»

rain de prédilection. Le conducteur dispose de suffisamment de place dans la cabine. Toutefois, le siège pivote moins bien que sur les autres tracteurs du test comparatif. Tout est un peu plus étroit. En outre, la commande d’accoudoir à droite limite l’espace pour les jambes. Un siège d’appoint rabattable est disponible pour le passager. Les conducteurs ont bien apprécié la vision panoramique ainsi que la visibilité lors des travaux au chargeur frontal et le pare-brise ouvrant.

Commande classique Deux accès Les dimensions compactes se répercutent sur la taille de la cabine, la plus petite du test, mais aussi celle qui offre des avantages uniques. Il est ainsi possible de relever l’accoudoir de commande droit pour monter dans le «Lintrac» ou en descendre du côté droit. Ce n’est pas aussi confortable qu’à gauche, mais tout de même fort pratique. Les marches d’accès sont plus étroites que celles des autres candidats. L’équipe de testeurs les a néanmoins jugés sûres et de bonne qualité. Comme celle du John Deere «6M», la cabine comporte six montants, d’où une taille des portes réduite. Cela présente pourtant des avantages dans son ter-

Le concept de commande est bien réfléchi et clair. Il se distingue par de nombreux interrupteurs mécaniques et des leviers basculants. Seul le tableau de bord est numérique et tactile. Il sert à la fois pour l’affichage et d’ordinateur de bord. Il permet le réglage du moteur, de la transmission et de l’hydraulique. Il ne faut toutefois utiliser la fonction tactile que lorsque le tracteur est arrêté pour éviter tout danger. L’équipe de test a déploré la raideur excessive du volant en position travail même s’il peut être avancé, reculé et incliné à l’aide d’un levier. De plus, l’écran ne pivote pas simultanément avec le volant

et la vue est souvent masquée par la main tenant le volant. Les éléments de commande se trouvent sur l’accoudoir ou du côté droit de la cabine. Comme chez John Deere, l’accoudoir comporte un joystick de commande du chargeur frontal. Le «Lintrac» ne dispose toutefois pas de levier multifonction. Autre élément important pour la conduite: sur le «Lintrac», le moteur est plus puissant que la transmission. En montée, lorsque le tracteur arrive à ses limites, la transmission passe au point mort. Il faut le savoir pour pouvoir immobiliser rapidement le véhicule avec le frein.

Le terminal numérique à écran tactile sert à la fois de tableau et d’ordinateur de bord.

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L’accoudoir de commande, avec un levier multicontrôle, un joystick et de nombreux boutons de commande, donne une impression très moderne.

Contemporain Steyr «4130 Expert CVT» Le Steyr «Expert» dispose du même type de cabine que son pendant Case IH «Maxxum»: quatre montants porteurs et deux grandes portes à large ouverture. Extérieurement, ces deux «frères» ne se distinguent que par le toit de leur cabine et leurs projecteurs de travail. En conséquence, les conducteurs impliqués dans les tests ont également apprécié l’accès confortable et sûr du Steyr. Le terminal n’est pas monté sur l’accoudoir, mais sur la poignée de maintien de la console de commande droite. Il est dès lors possible de descendre du tracteur du côté droit. Le BLT Wieselburg a mesuré un niveau sonore de 71,7 dB(A). Bien que ce chiffre soit nettement supérieur à celui du «Maxxum», les conducteurs ont jugé la cabine silencieuse.

Vue panoramique Quoique grande, la cabine donne une impression d’exiguïté. Le poste de conduite offre davantage d’espace que celui du «Maxxum». L’accoudoir est plus étroit et a une allure plus moderne. La visibilité de tous côtés est un autre atout. Grâce à son capot plus fin, l’«Expert» offre une bonne vue sur les outils frontaux. Seul le terminal côté droit limite la visibilité, lors des 52

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changements de direction aux carrefours par exemple. La colonne de direction, la fenêtre de toit et l’écran du montant droit se règlent comme ceux du «Maxxum CVT». C’est aussi le cas de la commande individuelle des projecteurs de travail sur le panneau placé à droite dans le toit de la cabine. Le confortable siège passager à haut dossier se trouve également sur le côté droit du Steyr. Les personnes de grande taille s’y sentent parfaitement à l’aise.

droite qui permet de se tenir ou s’appuyer facilement dans les pentes. Sur la console de commande de droite, le tracteur est doté de deux leviers de commande mécaniques, en plus du dispositif de commande de la prise de force, peu maniable.

Accoudoir moderne La plus grande différence entre Case IH et Steyr est l’accoudoir. Celui de l’«Expert», plus moderne, propose davantage de possibilités. Il est en outre doté de petits boutons-poussoirs en lieu et place des interrupteurs tactiles et de petits potentiomètres pour la commande du relevage. Le levier multifonctions s’ajuste bien à la main et dispose de touches libres. De surcroît, l’accoudoir comporte une manette de changement de vitesse facilement accessible et des touches à configuration libre. Le joystick hydraulique et l’accélérateur à main divisé dans l’accoudoir ont été appréciés par les testeurs. L’accoudoir comprend une poignée de maintien à

Sur le Steyr, le terminal Isobus n’est pas monté sur l’accoudoir, mais sur l’arceau de maintien de la porte droite de la cabine.


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Le concept de commande de Valtra a été plébiscité par tous les participants au test. Un poste de conduite inversé est ainsi disponible d’usine.

Intuitif

Valtra «N135 Direct»

Les conducteurs du test sont unanimes. Valtra a fait un grand pas en avant avec son nouveau concept de commande. Les composants sont conçus de manière ergonomique et le logiciel très intuitif. «Même sans être familier avec le système, on arrive à tout en essayant», indiquent-ils. Des symboles clairs, des codes couleurs et un guidage logique par menu y contribuent. L’équipe de test a également loué l’écran du montant avant droit, le terminal de commande sur l’accoudoir et le terminal d’appoint à droite de la commande. Les écrans couleurs sont à haute résolution et donc aussi nets qu’un téléviseur.

Accès agréable La note «très bien» a été attribuée à l’accès aisé au tracteur assuré par de larges marchepieds et une porte à grande ouverture. En outre, le tiers avant du siège passager peut se rabattre vers le bas. La fermeture de la porte, placée plus bas que sur les autres tracteurs, a également été remarquée. Ainsi, monter à bord est agréable: on atteint la poignée de la porte sans se contorsionner. Seul bémol: il faut se baisser pour ouvrir la porte depuis l’intérieur. Notre modèle avait une

fenêtre fixe à droite au lieu d’une porte. Les testeurs ont salué la présence d’un essuie-glace sur cette fenêtre. La cabine comporte cinq montants. Elle est spacieuse, bien ordonnée et offre également plusieurs possibilités de rangement. La trappe de toit, très proche du haut du pare-brise, est plus grande que chez de nombreux concurrents. Le passager trouve également la place nécessaire. Bien que le BLT Wieselburg ait mesuré un niveau sonore supérieur à la moyenne, la cabine a subjectivement été jugée silencieuse par les conducteurs. Élément remarquable: les tuyaux d’échappement et d’admission d’air se terminent sur les montants avant de la cabine, sous les supports des rétroviseurs extérieurs. Cela permet de les rabattre aisément vers l’avant et d’éviter qu’ils se prennent dans les arbres et les branches lors des travaux forestiers.

gonomique et intègre de nombreuses fonctions. Il s’agit notamment de touches attribuables librement et de soupapes hydrauliques à commande adaptative. Le levier multifonction nécessite cependant une certaine habitude. Le changement de direction n’est possible que lorsque le tracteur est en marche. Contrairement à la plupart des concurrents, les manettes de commande sont disposées transver­ salement. Les commandes hydrauliques peuvent non seulement s’attribuer individuellement, mais elles sont également très sensibles. Même le code couleurs change lors de la reprogrammation des distributeurs. Le petit joystick a également beaucoup plu aux conducteurs.

Accoudoir intelligent L’accoudoir a été très bien accueilli par l’équipe de test. Il permet de commander presque toutes les fonctions. Tous les leviers et boutons sont facilement accessibles. Le levier multifonctions est très er-

Valtra a remplacé le tableau de bord par un écran sur le montant avant droit. Celui-ci est lumineux, coloré et très lisible.

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Le semoir Horsch «Express 3 KR» avec herse rotative «Kredo» lors de l’implantation d’une prairie artificielle.

Photos: Heinz Röthlisberger

Un outil solide, massif, précis La gamme Horsch comprend un semoir pneumatique avec herse rotative combinée, l’«Express KR». Technique Agricole s’est rendu chez Meier Natur & Technik AG, à Niedergösgen (SO), pour suivre cet ensemble dans sa version de 3 mètres de largeur. Heinz Röthlisberger

Philipp Meier connaît le matériel de semis de la marque Horsch sur le bout des doigs. Cet entrepreneur agricole de Niedergösgen (SO) utilise depuis près de 20 ans les machines du fabricant allemand. Il a commencé avec un semoir traîné «Pronto» pour enchaîner, voici quelques années, avec un semoir porté «Express 3 KR». Il s’en est acheté un second l’été dernier. Celui-ci est un 24-socs semeurs, qui génère donc des interrangs de 12,5 cm bien adaptés à la prairie artificielle. Outre les prairies artificielles, où la demande est forte, Philipp Meier et son entreprise mettent aussi en place des céréales, du colza, de la féverole, des pois et des engrais verts, à hauteur totale de 200 hectares par an, précise notre interlocuteur. Il dirige Meier Natur & Technik AG avec son frère Lukas. À la fin du mois de mai, Technique Agricole a assisté au semis d’une nouvelle prairie artificielle avec le Horsch «Express 3 KR». 54

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Rouleau packer de 64 cm à dents Voici sept ans que le semoir pneumatique «Express KR» est dans la gamme Horsch. Avec cette machine le fabricant allemand se lançait dans le matériel de semis associé au travail du sol avec des outils entraînés par prise de force, une première pour lui. L’«Express 3 KR» est associé à une herse rotative «Kredo», de construction très massive, équipée de dix rotors. Un système de changement rapide permet d’inverser les dents sans peine pour travailler en traction ou en poussée. Comme outil suiveur, Philipp Meier a opté pour un rouleau packer à dents de 64 cm de diamètre: «À mes yeux, ce rouleau de grand diamètre est l’élément clé de la combinaison.» Ce rouleau rappuie très bien le sol tout en enfonçant les cailloux. Le quadragénaire apprécie aussi son roulement aisé et son effet niveleur. La tendance actuelle est à nouveau au binage et au hersage du sol après le semis. C’est

Le Horsch «Express 3 KR» en chiffres Largeur de travail: 3 m Éléments semeurs: socs à doubles disques «TurboDisc» à suspension en caoutchouc Nombre: 20 éléments (24 chez Meier) Interrang: 15 cm (12,5 cm chez Meier) Pression des socs: 5-120 kg Débit d’huile: 20-25 l/min pour la turbine Trémie: 1500 l Hauteur de remplissage: 2,08 m Herse rotative: 10 rotors Rouleaux: packer 64 cm à dents (chez Meier)/trapèze 50/60 cm/FarmFlex 54 cm Attelage 3-points: catégorie III Poids: 3300 à 3800 kg à vide, selon équipement Puissance requise: 150 à 250 chevaux (110 à 185 kW) Prix: CHF 73 175.–, TVA incluse Données du constructeur


Rapport d’expérience | Impression

Les socs à doubles disques «TurboDisc» à suspension en caoutchouc se distinguent par leur fonctionnement tout en douceur.

Lourd et massif, le rouleau packer de 64 cm de diamètre à dents aide à niveler et rappuyer le lit de semence.

pourquoi les commanditaires apprécient de plus en plus les lits de semences plats et précis. L’exactitude du travail du sol est aussi primordiale en culture biologique. «Nous y parvenons très bien avec l’‹Express 3 KR›, notamment grâce au rouleau à dents», précise l’entrepreneur. Une barre niveleuse réglable est installée entre la herse et le rouleau packer. La hauteur de travail de la herse se règle à l’aide de plaques perforées latérales.

Socs «TurboDisc» moelleux

La profondeur de semis se règle hydrauliquement. En cas de besoin, elle peut être fixée par des cales sur les vérins.

La suspension caoutchouc des socs à double disque «TurboDisc», reprise des grands semoirs Horsch, est une autre caractéristique de l’«Express 3 KR». Le constructeur affirme que ces éléments autorisent une mise en place précise à grande vitesse. La pression élevée exercée sur les éléments semeurs par la suspension permet un fonctionnement sans heurts. La profondeur de semis est réglée hydrauliquement et maintenue par des cales en aluminium de couleurs sur les vérins. Les éléments semeurs peuvent être relevés, ce qui permet de travailler avec la herse rotative seule. Quatre points de fixation permettent par ailleurs de séparer la rampe de semis de la herse «Kredo», pour travailler avec cette dernière seule. La pression maximale peut atteindre 120 kg par élément semeur. La calibration peut s’effectuer depuis l’arrière de la machine. La trémie a une capacité de 1500 litres.

Pneumatiques adaptés Philipp Meier utilise des semoirs Horsch depuis une vingtaine d’années.

Le Horsch «Express 3 KR» pèse près de 3400 kg. Il est donc plutôt lourd, ce qui implique un tracteur en rapport avec ce

Meier Natur & Technik AG Meier Natur & Technik AG, à Niedergösgen (SO), est dirigée par Philipp Meier (40 ans) et Lukas Meier (33 ans). La société est active dans les secteurs «Natur» et «Technik». Philipp Meier est responsable de la partie «Natur», soit les prestations pour tiers, des remises en culture et des travaux pour les communes. Lukas Meier est à la tête du secteur «Technik» qui englobe la location de machines de chantier, la réparation et la maintenance de machines agricoles et de chantier. Selon la saison, l’entreprise emploie entre deux et trois personnes.

poids, ceci aussi eu égard aux charges maximales par essieu et à la force de relevage nécessaire. Philippe Meier utilise son semoir avec un Fendt «724 Vario» de 240 chevaux chaussé de pneus de 900 mm, «dimension maximale pour ce tracteur. Nous travaillons avec une pression de gonflage aussi basse que possible», explique l’agriculteur. Pour lui, le poids du semoir ne se fait sentir que sur la route et en bouts de champ. «Dès qu’il est au sol, le semoir exécute, justement en raison de son poids et de ses socs ‹TurboDisc› performants, un travail très propre et une mise en place précise des graines, même à vitesse élevée», ajoute l’entrepreneur. Il est toutefois indispensable que le tracteur soit assez puissant et équipé de bons pneus. En résumé, Philipp Meier estime que le Horsch «Express 3 KR» est une machine simple et robuste. «C’est un semoir conçu pour avaler des hectares et encore des hectares.» 6/7

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Les systèmes de clôtures semi-permanentes doivent pouvoir couvrir des domaines d’application nécessitant une durée de vie d’environ dix ans – par exemple sur des surfaces en fermage, des pâturages exploités de manière saisonnière ou également des parcelles difficiles d’accès sur lesquelles les enfonce-pieux ne peuvent pas intervenir. Pour cela, Gallagher a développé le système «Line Post», conçu de sorte que des piquets d’angle en bois, permanents, servent de point de tension. Les piquets «Line Post» s’intercalent entre eux. La pièce maîtresse du nouveau système de clôture est le piquet isolé «Line Post». Il est entièrement auto-isolant et peut être planté à l’aide d’un enfonce-pieux manuel. On peut ensuite le retirer du sol à l’aide d’un extracteur. Ce piquet, solide et de forme spéciale, doit être ancré dans le sol aussi fermement qu’un piquet en bois permanent. Son cœur en fibre de verre et son enveloppe en polyéthylène le rendent flexible, de sorte qu’un animal ou un véhicule peut heurter la clôture sans l’endommager. Des clips permettent d’utiliser tous les types de fils conducteurs, qu’il s’agisse de ruban ou de fils. Gallagher offre une garantie de dix ans sur les piquets et promet une durée de vie d’au moins 25 ans.

À 45 cm de profondeur

Le système auto-isolant «Line Post» permet d’installer rapidement des clôtures semi-­ permanentes sans l’aide d’une machine. Photos: Martin Abderhalden

Clôture solide et semi-permanente Le spécialiste Gallagher a développé le système «Line Post», une solution pour les clôtures semi-permanentes sur des surfaces en fermage ou des parcelles saisonnières. Technique Agricole a eu l’occasion de l’essayer. Martin Abderhalden* 56

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Le «Line Post» est décliné en longueurs de 205, 190 et 140 cm. On se sert des mêmes outils et clips pour tous. Une fois les piquets d’angle plantés, c’est au tour des «Line Post», idéalement répartis tous les 4 mètres. Pour ce faire, l’enfonce-pieux est posé sur le piquet. Ce dernier doit être orienté vers le pâturage de manière à ce que les clips maintenant les fils puissent être placés correctement. Le piquet peut ensuite être enfoncé rapidement et sans grand effort à une profondeur d’environ 45 cm. Pour les sols durs et pierreux, il existe un support de piquet en acier pouvant être enfoncé au préalable. Le test a été effectué dans un sol sec. On a constaté que des pierres situées en profondeur pouvaient orienter le piquet de manière oblique, de sorte que le support de piquet est indispensable dans de telles conditions. Grâce à sa pointe de forme spéciale, le piquet est extrêmement bien

* Martin Abderhalden est agriculteur et teste régulièrement des machines et des engins pour Technique Agricole.


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Des clips spéciaux peuvent être fixés à différents points d’ancrage.

Pour extraire les piquets, on a besoin de cet extracteur, ou d’un outil similaire spécifiquement conçu à cet effet.

fixé dans le sol et ne peut être retiré qu’à l’aide d’un extracteur. Au-dessus du sol, le piquet dispose d’une grande élasticité. Il retrouve sa position droite après avoir été plié, ce sans se déformer.

Clips spéciaux Une fois les piquets posés, on installe les clips pour les fils ou les rubans. Le piquet de 140 cm offre onze positions à cet effet. Les clips peuvent être fixés avec une vis afin d’éviter que le ruban ne glisse. Une fois les fils tirés, la clôture est tendue à partir des piquets d’angle. Pour économiser des piquets, il est possible d’en remplacer jusqu’à trois par des «droppers» sur une longueur de 16 mètres. Les «droppers» sont des piquets flottants,

En bref

Ce kit complet comprend des piquets, des clips, des droppers (au premier plan), des fils et des rubans ainsi qu’un enfonce-pieux.

+ + – –

Facile à transporter Entièrement isolé et flexible Pas approprié comme piquet d’angle Fils fixés par clip (le piquet ne doit pas tourner lors de l’enfoncement)

sortes d’étriers en acier qui peuvent être enfilés dans les fils ou les rubans et stabiliser ainsi la clôture.

Conclusion Lors de cet essai, le système «Line Post» a été utilisé dans un pâturage pour vaches taries (avec un ruban en position haute et un fil en position intermédiaire et basse). Le montage a été simple et rapide, mais a nécessité un peu d’entraînement afin que les piquets soient bien alignés et enfoncés verticalement. Le démontage a été tout aussi rapide. Les piquets sont flexibles et résistants. Compte tenu de sa durée de vie, ce système est recommandé pour des clôtures conçues pour le moyen et le long terme, y compris pour les pâturages pour chevaux. Le recours à une machine n’est pas nécessaire, ce qui est un avantage pour les parcelles difficiles d’accès.

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Grâce à ses toupies de 145 cm de diamètre, la faneuse robuste «Spider 900/8T» de SIP s’adapte bien aux terrains accidentés. Photos: Martin Abderhalden et Roman Engeler

Faner non-stop La «Spider 900/8T» est la plus petite faneuse de la gamme Heavy-Duty de SIP. Huit rotors s’attaquent au fourrage sur une largeur de presque neuf mètres. Martin Abderhalden*

La société SIP, spécialisée dans la récolte de fourrage, offre dans sa gamme «Heavy-Duty» la faneuse rotative «Spider» dont la largeur de travail s’étend de 8,80 m à 14,80 m. Les petits modèles peuvent être fournis en option avec un attelage 3-points pivotant, au lieu d’un train de roulement associé à un timon. Sepp Knüsel, l’importateur des produits SIP en Suisse, a mis à notre disposition, par l’intermédiaire de son partenaire de distribution Bindreiff Greentec, un exemplaire du plus petit modèle de la gamme, la «Spider 900/8T», pour une série d’essais pratiques.

* Martin Abderhalden est agriculteur et teste régulièrement des machines et des engins pour Technique Agricole.

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Une machine massive

Dépliage et repliage hydrauliques

La «Spider» se tracte bien grâce à ses roues de grande taille (380/55-17). Sur la route, elle suit tranquillement le tracteur, sans roulis, ni tangage. Le timon d’attelage, long et svelte, et l’essieu situé loin à l’arrière, présentent de nombreux avantages. La faneuse rotative est certes facile à manœuvrer – même en marche arrière –, mais son gabarit est compatible avec l’utilisation de roues jumelées. Sur la machine testée, le timon était placé au-dessus de l’arbre à cardan, de manière à permettre un point d’attelage haut. Pour travailler en pente, un point d’attelage bas aurait cependant été préférable. Il aurait fallu pour cela un axe d’attelage spécial à tête plate, afin que l’arbre à cardan bénéficie de suffisamment d’espace. La béquille est escamotable.

La faneuse «Spider 900» nécessite, de série, un distributeur double effet pour le dépliage et le repliage et un distributeur simple effet pour le relevage en fourrière. Le dépliage dure près d’une minute, soit le double du repliage. Lors de l’arrivée en bout de champ, on relève d’abord les toupies extérieures, puis les autres toupies, ce qui simplifie les demi-tours sur terrain accidenté. L’arrière du tracteur se trouve alors délestée, au détriment de l’aptitude à rouler en pente. Le frein, hydraulique ou à air comprimé, disponible en option, serait alors à même de retenir la machine, qui pèse tout de même plus de 2000 kg. La machine testée était équipée du dispositif hydraulique optionnel de réglage en hauteur. Le vérin à vis est alors remplacé par un vérin hydraulique massif à double


Rapport de test | Impression

La faneuse SIP «Spider 900/8T» en chiffres

Le crabotage exempt d’entretien assure un fonctionnement sans à-coups.

effet. Cette solution confortable exige un distributeur à double effet supplémentaire, souvent absent sur les petits tracteurs. Par ailleurs, le repérage des flexibles hydrauliques était manquant. La pose des flexibles et les commandes séquentielles de dépliage et de repliage sont simples et robustes, ce qui promet une longue durée de vie.

Huit toupies La «Spider 900/8T» possède huit toupies qui permettent de travailler sur une largeur de 8,80 mètres. Le débit de fanage a été jugé impressionnant. Une première intervention a consisté à faner une riche prairie artificielle. Le tracteur, d’une puis-

sance dépassant légèrement 60 chevaux, n’a pas été à la peine, malgré une légère pente. L’éparpillement du fourrage a été convaincant. Les toupies, d’un diamètre de 145 cm, sont munies de six bras porte-dents réalisés en tube et terminés par un butoir en plastique de grandes dimensions pour empêcher que les dents ne se perdent et que leurs débris ne se mêlent au fourrage. Une identification par couleurs permet de distinguer les dents asymétriques tournant en sens horaire de celles tournant en sens inverse. Pour une meilleure stabilité, des assiettes de renfort sont placées sous les assiettes d’épandage de 4 mm d’épaisseur. Après une longue pé-

Le déflecteur de bordure optionnel doit être déplié manuellement. Un repliage hydraulique est livré en option.

Largeur de travail: 8,80 m Nombre de toupies: 8 Diamètre des toupies: 1,45 cm Dimensions au transport (L × l × h): 506 × 298 × 236 cm Attelage: timon avec train de roulement, attelage trois points pivotant en option Nombre de branchements: configuration utilisée pour le test: 2 x DE / 1 x SE (de série: 1 x DE / 1 x SE) Déflecteur de bordure: à déplier manuellement Poids total: 2080 kg Freins: pneumatiques ou hydrauliques en option Pneumatiques du train de roulement: 380/55-17 Flotation Vredestein Puissance requise: 60 ch sur terrain plat, 75 ch en pente Prix du modèle testé: CHF 31 000.– (TVA incluse) Données du constructeur

riode d’utilisation, il est possible de trouver de fines touffes de fourrage accumulées entre les assiettes sous l’action des tourbillons. Les toupies sont guidées par des roues de dimensions 16×6.50-8. Les roues des deux toupies centrales sont un peu plus grandes, à savoir 18×8.5-8. Une roue de secours de chaque dimension est montée de série sur le châssis. À droite dans le sens de la marche, la machine testée possédait un déflecteur de bordure optionnel. Ce dernier doit être déplié manuellement et escamoté pour replier la faneuse en position de transport, ce qui est plutôt fastidieux. Le travail avec le déflecteur de bordure a été parfait.

Lors du relevage en fourrière, les toupies extérieures contribuent à soulever les toupies intérieures.

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Impression | Rapport de test

En bref + débit de chantier + profil d’éparpillement quelle que soit la nature du fourrage + relevage en position de travail – dépliage lent – manque de repérage des flexibles – protection anti-enroulement autour des roues intérieures recommandée

L’angle d’éparpillement doit se régler sur chaque toupie à l’aide d’un dispositif rapide à trois positions. Le réglage de base a immédiatement donné un excellent résultat, sans qu’il y ait eu besoin d’ajustements.

Un arbre d’entraînement robuste La faneuse est entraînée par la prise de force à 540 tr/min (protégée à 1300 Nm). Des crabotages exempts d’entretien relient les toupies les unes aux autres et assurent un fonctionnement sans à-coups dans chaque position de travail. Tous les crabotages tournent en bain d’huile. À l’avant, des arceaux de sécurité, reliés entre eux sur toute la largeur de travail, stabilisent en-

Réservez votre ticket en ligne! Le dispositif hydraulique optionnel de réglage en hauteur nécessite un distributeur à double effet.

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L’angle d’éparpillement s’ajuste selon trois paliers par un dispositif de réglage rapide.

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core davantage cette faneuse de construction robuste. Le poids à vide relativement élevé est avantageux, car il évite les à-coups sur les terrains accidentés. En ce qui concerne le tracteur, une puissance de 60 chevaux suffit sur le plat, mais 75 chevaux ne sont pas un luxe dans les collines.

Résultats satisfaisants La faneuse a été testée dans du foin fraîchement fauché et à différents stades du séchage. Le profil d’éparpillement et le débit étaient parfaits. Lorsque le fourrage est long, frais ou à peine fané, des touffes s’enroulent parfois sur les roues de jauge intérieures. La présence des protections anti-enroulement optionnelles autour des roues prend alors tout son sens. Le timon, svelte avec des flexibles bien protégés, s’accorde bien avec l’utilisation de roues jumelées. Le système de relevage en fourrière, digne d’éloges, permet de soulever l’ensemble des toupies à une hauteur suffisante, ce qui est appréciable en terrain vallonné. Les points de graissage sont bien accessibles. Avec un peu de dextérité, on pourra graisser la machine sans la déplier. L’espace de rangement des flexibles est bien conçu, en dépit de l’absence de place pour le connecteur d’éclairage.

La faneuse est dotée d’un rangement exemplaire pour les flexibles. Il manque seulement le repérage de ces derniers et le support du connecteur d’éclairage.

Conclusion La «Spider 900/8T» a une construction souple et robuste, compatible avec toutes sortes de fourrages. Le profil d’éparpillement et le débit de chantier sont parfaits. Un déflecteur de bordure automatique serait la cerise sur le gâ-

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teau. Pour travailler en pente, le frein de service optionnel serait souhaitable. Cette construction massive se traduit par un poids à vide de plus de 2000 kilos. La variante d’équipements utilisée pour les tests coûte CHF 31 000.– (TVA comprise).

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Management | Question de lecteur

Où est-ce que le bât blesse? Avez-vous des questions concernant la circulation de véhicules agricoles? Quels sont vos soucis au quotidien? Dans cette série paraissant épisodiquement, Technique Agricole traite les questions soumises à l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA). Vous pouvez aussi adresser les vôtres à l’ASETA à Riniken, tél. 056 462 32 00 ou par courriel à zs@agrartechnik.ch.

Si la citerne à lait est attelée à une voiture roulant à plus de 30 km/h, elle doit être immatriculée avec une plaque de contrôle blanche. Photo: Heinz Röthlisberger

En route avec le lait la conscience tranquille Beaucoup d’agriculteurs transportent leur lait à la fromagerie dans un tank monté sur une remorque tirée par un tracteur ou une voiture. Si vous ne souhaitez pas immatriculer la remorque, vous devez impérativement respecter les prescriptions routières.

• Lorsque les citernes à lait sont attelées à une voiture qui roule à plus de 30 km/h, les remorques doivent être munies de plaques d’immatriculation blanches et sont alors immatriculées en tant que remorque de transport. On peut ainsi circuler à une vitesse normale sans macaron de vitesse maximale ni de triangle véhicules lents. • D’une manière générale, si la remorque à lait est attelée à différents véhicules tracteurs, il faut respecter les dispositions relatives à chacun d’entre eux.

Accrocher correctement le câble du frein de secours En attelant la remorque à la voiture, vous devez également vous assurer que le petit câble qui relie le levier du frein de stationnement au véhicule tracteur soit présent et correctement fixé. Pour un fonctionnement correct, le mousqueton du câble doit être attaché sur un œillet au véhicule tracteur ou sur l’attelage. Une fixation directe sur le crochet d’attelage, sans œillet, n’est pas autorisée. En d’autres termes, il ne suffit pas de passer simplement le câble autour du col de la boule.

Heinz Röthlisberger

«Je conduis notre lait à la fromagerie en voiture avec un tank posé sur une remorque. La remorque n’a pas de plaque d’immatriculation, quelles sont les prescriptions à respecter?» Des remorques non immatriculées, telles que des boules à lait, ne peuvent être tractées sur la voie publique qu’avec une voiture dotée d’une traction à quatre roues motrices et d’une charge remorquable suffisante. En outre, on ne doit pas rouler à plus de 30 km/h et le poids garanti de la 62

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remorque ne doit pas dépasser 1500 kg (voir tableau). Si ce n’est pas le cas, il faut tenir compte des points suivants: • Si la remorque à lait a un poids garanti supérieur à 1500 kilos, elle doit porter une plaque d’immatriculation verte. Toutefois, il ne faut pas dépasser 30 km/h. La remorque doit être munie d’un autocollant indiquant la vitesse maximale et d’une plaque d’identification arrière pour véhicules dont la vitesse maximale n’excède pas 45 km/h («triangle véhicules lents»).

Le câble du frein de secours doit être accroché à un œillet au moyen du mousqueton au véhicule tracteur ou à l’attelage de remorque. Photo: TCS


Question de lecteur | Management

Exceptions pour remorques agricoles et forestières Remorques accouplées à un tracteur Remorques accouplées à une voiture Les remorques agricoles et forestières dont la vitesse maximale est de 30 km/h, lorsqu’elles sont tirées par des tracteurs ou des véhicules automobiles dont la vitesse maximale ne dépasse pas 30 km/h, de par leur construction (OAC, art 72, al. 1, lettre c, chiffre 1)

Les remorques agricoles et forestières dont la vitesse maximale est de 30 km/h et dont le poids garanti n’excède pas 1500 kg, attelées à des véhicules automobiles dont la vitesse maximale excède 30 km/h, de par leur construction, et dont toutes les roues sont motrices (OAC, art 72, al. 1, lettre c, chiffre 2)

Pour un Les citernes à lait non immatriculées trajet à la laiterie avec sont admises à condition que la vitesse un tank à du tracteur ne dépasse pas 30 km/h. lait:

Les tanks à lait non immatriculés tirés par une voiture sont autorisés si la voiture est un véhicule à quatre roues motrices et est munie d’une charge remorquable suffisante, qu’elle ne dépasse pas 30 km/h et que le poids garanti de la remorque n’excède pas 1500 kg.

Ni le permis de circulation ni les plaques de contrôle ne sont nécessaires pour*:

* Ordonnance réglant l’admission à la circulation routière (OAC), art. 72, al. 1, lettre c

Tank à lait accroché au tracteur Pour les courtes distances, les boules à lait sont souvent attelées au tracteur. Rarement immatriculées, elles sont de ce fait limitées à 30 km/h. Dan ce cas aussi, il faut veiller à une signalisation correcte avec un macaron de vitesse maximale et un triangle véhicule lent. Le tracteur doit être équipé d’un attelage à boule de traction conforme à la norme «ISO 50». Le dispositif de traction correct est un attelage à boule «ISO 50», monté sur une plaque d’adaptation homologuée, sur la

coulisse du tracteur ou sur un crochet américain. Les boules «ISO 50» montées sur une barre à trous ou attelées à un triangle au relevage trois-points sont interdites sur les voies publiques, parce que le relevage trois-points n’est pas admis comme dispositif de traction.

Les amendes arrivent vite et coûtent cher! Ces règles s’appliquent naturellement à toutes les remorques agricoles et forestières, et pas seulement aux citernes à lait

Pour les vitesses inférieures ou égales à 30 km/h, un macaron indiquant la vitesse maximale et un triangle véhicules lents doivent être apposés. Photo: Buri AG, Hasle-Rüegsau

citées dans cet article. Une remorque qui n’est pas immatriculée selon les prescriptions, avec une surcharge ou un câble de sécurité du frein manquant ou incorrectement fixé, encourt une amende, qui peut rapidement monter à 1000 francs. De surcroît, le procureur peut dénoncer l’infraction à la justice. En principe, chaque conducteur doit veiller à ce que son convoi soit conforme aux prescriptions.

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Management | Formation continue

La demande en engrais de ferme est relancée en ces temps où les prix des engrais minéraux flambent.

Photos: Ruedi Hunger

Bien valoriser les engrais de ferme À la mi-avril, le Conseil fédéral a défini des objectifs très ambitieux de réduction des pertes de phosphore et d’azote. Le secteur agricole veut prendre ses responsabilités, comme l’a montré un atelier à Coire. Ruedi Hunger

Les recherches sur la réduction des pertes de fertilisants ont été évoquées par plu­ sieurs orateurs lors d’un récent atelier de la Communauté d’intérêt pour le secteur agroalimentaire (CISA). La société GRegio Energie AG et son l’exploitation agricole innovante «Kuhrerhof» (voir Technique Agricole 2/2021), à Coire, a servi de cadre à cet événement. Andreas Mehli, directeur de la GRegio Energie AG, était l’hôte du jour. Il a pré­ senté son entreprise et son projet «Kuhrer­ hof», une ferme neutre en carbone. Ce projet vise à améliorer l’efficacité des subs­ tances fertilisantes des engrais de ferme en les gérant de manière plus rigoureuse. Il est combiné à une valorisation durable et décentralisée de ces engrais.

Nouvelle approche Les faits sont en soi clairs. Les pertes d’azote et de phosphore dues à l’agricul­ 64

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ture doivent être réduites de 20 % d’ici à 2030 (par rapport à la valeur moyenne des années 2014 à 2016). Selon Michel Darbellay, responsable du département Production, marché et écologie de l’Union suisse des paysans, la volonté de contri­ buer à la baisse du gaspillage en adoptant des mesures pratiques et adaptées au marché est bien présente dans la branche de l’agriculture. Il s’agit d’abord de «com­ prendre» la nouvelle approche de la Confédération. Le Conseil fédéral fixe des objectifs de réduction et des méthodes d’évaluation de ces objectifs. Mais la ma­ nière de les réaliser ne peut se faire que par l’agriculture elle-même. Après que l’État a cherché à mettre en œuvre une politique énergétique au moyen d’incita­ tions financières, les producteurs et les or­ ganisations de producteurs sont peu en­ couragés à effectuer volontairement une démarche dans ce sens.

Atteindre des objectifs plutôt que prendre des mesures Différentes voies mènent à l’objectif de réduction des pertes de fertilisants. Cer­ taines peuvent être mises en place presque sans délai, d’autres se pré­ sentent sous forme de projets et re­ quièrent encore (beaucoup) de temps. Du temps que nous n’avons peut-être plus; il est donc urgent d’agir. Voici quelques exemples.

Substituts aux engrais minéraux L’association faîtière des biogaz agricoles Ökostrom Schweiz, Biomasse Suisse et Kompostforum Schweiz ont lancé en commun un projet transversal. La motion relative à ce projet de ressources durables de «substituts aux engrais de ferme» a été déposée en avril 2022 à l’Office fédé­ ral de l’agriculture. Ses objectifs généraux sont les suivants:


Formation continue | Management

• Grâce au traitement d’engrais de ferme et de recyclage, les engrais minéraux seront remplacés et l’efficience nutritive améliorée. Les cycles des matériaux en agriculture sont ainsi bouclés et les excès de fertilisants amoindris. La charge de l’air, de l’eau et de l’écosystème est ainsi diminuée. • Une contribution est accordée pour les objectifs de réduction des pertes d’éléments fertilisants exigés par l’initiative parlementaire 19.475. • Les Norg, Nmin, P et C contenus dans les engrais de ferme et de recyclage seront de plus en plus découplés grâce à des processus de traitement. La disponibilité de ces engrais de ferme et de recyclage sera aussi améliorée pour des apports spécifiques aux cultures. • Le risque de perte d’azote sur les exploitations-pilotes chute. • La fabrication de fertilisants de haute valeur qualitative composés d’un minimum de matériaux étrangers est utile pour les unités de compostage et de fermentation. Une valorisation économique est possible.

Solidification de fluides Le lisier doit être transformé via l’installation de méthanisation en un engrais organique sous forme de granulés ou de pellets. Au travers d’une évaporation sous vide (système Arnold), un concentré crémeux contenant entre 15 et 25 % de matière sèche se dépose. Par séchage, par filtration ou extrusion, des granulats (ou des pellets) se forment. La masse et le volume sont ainsi réduits d’environ 85 %. En revanche, pour l’épandage de lisier souvent inadapté aux besoins des plantes

(printemps/automne), les granulés et les pellets d’engrais peuvent alors être épandus de façon ciblée, lorsque les plantes ont des besoins en fertilisants élevés. Les granulés ou les pellets peuvent être stockés et leur utilisation reportée à l’année suivante. L’épandage est assuré avec un distributeur d’engrais standard. À noter que l’évaporation sous vide et le séchage requièrent de l’énergie sous forme de courant électrique et de chaleur. Cela signifie qu’un tiers environ (36,5 %) des quantités de biogaz générées vont être utilisées pour la fabrication des granulés d’engrais.

Séparation fumier-urine Le système «Lely Sphere» est constitué de plusieurs éléments. L’installation de base est composée d’un sol sur lequel l’urine et le fumier solide se séparent; l’aire d’exercice ainsi que les espaces de caillebotis sont recouverts d’éléments finement perforés. L’urine s’écoule dans la fosse via ces petits trous, ce qui réduit les émissions, car la conversion de l’urée contenue dans l’urine est empêchée par la présence d’enzymes dans le fumier. La partie solide des effluents est rassemblée à l’aide du robot racleur et le sol nettoyé. Les bouses ainsi ramassées rejoignent une fosse via un siphon étanche. Une unité de ventilation extérieure au bâtiment d’élevage crée une dépression dans la fosse. L’air et les gaz présents au-dessus de l’aire d’exercice sont aspirés au travers des petits trous. Avant que l’air ventilé issu de la fosse ne quitte l’unité de ventilation, il passe à travers un filtre. Celui-ci rassemble l’ammoniac qui est lié à de l’acide sulfurique ou nitrique. Le

stockage provisoire est assuré dans un silo. En recourant à la séparation de l’urine et du fumier dès l’aire d’exercice ainsi qu’à la purification de l’air, les émissions sont réduites de façon notable et l’ambiance de l’étable s’améliore substantiellement. Lely estime que 70 % des émissions d’ammoniac peuvent être converties en fertilisant utilisable et, dans une forme liquide, comme engrais pour fertiliser les champs.

«L’objectif de réduction de l’azote est très difficile à atteindre, mais il faut malgré tout se bouger! Une réaction des secteurs concernés est absolument nécessaire.» Michel Darbellay,

Union suisse des paysans

«Nous économisons du carbone… … et l’utilisons comme une ressource précieuse»: la société C-Ressource GmbH, à Issum (Allemagne), fournit des conseils pour la réduction de CO2 dans les exploitations laitières et pour l’abaissement du pH du lisier au moyen d’acide lactique. Un abaissement du pH en deçà de 5,0 réduit effectivement le niveau d’émissions, explique Alois Philipp de C-Ressource GmbH. L’étape suivante consiste à traiter le lisier dans une installation spéciale. Après le séparateur et la filtration viennent les matières solides et filtrées, telles que le fumier ou le digestat dans la centrale de production de biochar et d’engrais C-humus. Le produit généré est qualifié d’engrais C-humus. Il est dispersable et sera épandu avec un distributeur d’engrais conventionnel.

Conclusion

«La réduction effective des pertes de fertilisants dépend de la coopération de tous les acteurs concernés», a affirmé Andreas Mehli (à g., au premier plan) lors de l’atelier qui s’est tenu récemment à Coire.

Pour progresser sur la voie de la réduction des pertes de substances fertilisantes, il serait indispensable, selon Andreas Mehli, de «travailler ensemble comme des co­ lonies de bactéries». Cela signifie que toutes les parties sont impliquées, des exploitations agricoles jusqu’aux offices fédéraux. Il est important actuellement d’exploiter cet élan. Dans les circonstances actuelles, les engrais de ferme doivent trouver leur juste place, alors qu’en cette période les prix des engrais minéraux sont particulièrement élevés. 6/7

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Management | En savoir plus

Le stockage du carbone dans le sol est l’objet d’intenses débats et réflexions. Photos: Giorgio Hösli

La neutralité climatique en agriculture Les promoteurs d’une agriculture grisonne climatiquement neutre ont posé deux jalons importants: la publication du bilan des émissions de gaz à effet de serre par les exploitations grisonnes et l’instauration d’un laboratoire de plein air. Le projet est bouclé, il reste à le mettre en pratique. Ruedi Hunger Selon l’Inventaire des gaz à effet de serre de la Suisse, l’agriculture produit environ 14 % des émissions de gaz à effet de serre et occupe ainsi la quatrième place, après les transports, l’industrie et les ménages. Elle est certes co-responsable de ces émissions, mais en subit aussi directement les conséquences. En septembre 2020, le gouvernement grison a alloué un soutien fi66

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nancier au projet cantonal «Neutralité climatique de l’agriculture grisonne». À cette fin, il a voté un budget de 6,4 millions de francs pour la mise en œuvre des deux premières étapes (phase pilote 2021-2025). Pour la première étape, 50+2 exploitations pilotes ont été retenues sur les plus de 120 qui se sont portées candidates. Réparties dans tout le canton, elles sont

représentatives de l’agriculture grisonne dans sa diversité. Conjointement avec les deux exploitations cantonales emblématiques, le Plantahof et JVA-Realta (+2), elles testeront, sur la base du volontariat, plusieurs mesures destinées à réduire les émissions de gaz à effets de serre dans les domaines de l’élevage, des cultures végétales et de l’énergie.


En savoir plus | Management

Le projet est mené conjointement par Claudio Müller, gérant du Cercle de ma­ chines des Grisons, et Gianluca Giuliani, de la Sàrl Flury & Giuliani, tandis que Peter Küchler, directeur du Plantahof, est responsable de sa gestion.

Où les gaz à effet de serre sont-ils produits? Pour lutter efficacement contre les émis­ sions de gaz à effet de serre, il est impor­ tant d’en connaître les sources et les ordres de grandeur. «Pour en avoir le cœur net, explique Claudio Müller, nous avons calculé l’empreinte carbone des 52 exploitations agricoles participant au projet.» Les calculs ont été effectués grâce à un outil appelé AgriClimate­ Change Tool (ACCT). Ce dernier opère sur une base scientifique dans le respect des limites globales du système. Cet outil de portée internationale est néanmoins capable de produire des résultats détail­ lés, adaptés à l’échelle de la Suisse. Entre­ temps, des informations et résultats, dispo­nibles sous forme de rapports, per­ mettent de tirer les premiers enseigne­ ments. On constate sans grande surprise que le calcul d’une empreinte carbone est une entreprise complexe. Selon Gian­ luca Giuliani, co-directeur du projet, les calculs, bien que réalisés avec un pro­ gramme scientifique réputé, sont restés approximatifs pour certains processus,

faute de disposer d’une base de données complète. Des informations précieuses ont néanmoins été obtenues pour déter­ miner l’origine des gaz à effets de serre dans les 52 exploitations et connaître les possibilités de les éviter ou de les réduire. L’agriculture des Grisons est dominée par les surfaces herbeuses, exploitées majori­ tairement pour l’élevage de ruminants, d’où l’importance des troupeaux de bo­ vins. Sur les 52 exploitations prises en compte, plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’élevage. Il s’agit en premier lieu du mé­ thane produit dans le tube digestif des animaux et du gaz hilarant émanant des engrais de ferme. Sachant qu’un régime d’affouragement ou de pâture adapté n’a que peu d’effet sur les gaz à effet de serre produits par l’élevage, Claudio Mül­ ler considère que le stockage et la prépa­ ration des engrais de ferme recèlent un potentiel de réduction bien plus impor­ tant. Un bon quart des gaz peut être at­ tribué aux achats d’intrants. Autrement dit, les émissions de gaz à effet de serre d’une exploitation sont largement déter­ minées par les achats d’aliments pour animaux.

Profiter des puits de carbone naturels Les sols riches en humus et les plantes li­ gneuses sont des puits de carbone natu­

rels. Dans ces domaines, l’agriculture dis­ pose d’un vaste potentiel qui pourrait compenser les émissions de gaz à effet de serre inévitables. Nombreux sont les ex­ ploitants qui s’intéressent à la formation d’humus. En plus d’être un important puits de carbone, l’humus améliore la fer­ tilité du sol et sa capacité de rétention d’eau. À une époque où le changement climatique est sur toutes les lèvres, ce dernier point est essentiel. Outre ces capacités de stockage natu­ relles, les fermes disposent aussi de vastes toitures prêtes à accueillir des panneaux solaires. Le méthane produit par les lisiers et les fumiers recèle un potentiel de subs­ titution aux énergies fossiles. Les cen­ trales au biogaz permettent de valoriser

«Grâce au laboratoire de plein air, unique en Suisse, notre vision d’une agriculture climatiquement neutre se concrétise chaque jour davantage.»

ce dernier pour la production d’électricité et de chaleur. Pour atteindre l’objectif de neutralité climatique en agriculture, Gianluca Giuliani préconise des change­ ments structurels majeurs, même au ni­ veau inter­entreprises. Pour finir, il insiste sur la nécessité de changements profonds tant sur le plan sociétal que politique.

Inauguration du laboratoire de plein air

Le rôle du charbon à usage agricole comme conditionneur de sol et inhibiteur de la production de gaz à effet de serre est controversé.

Les possibilités de réduire, éviter et stoc­ ker les gaz à effet de serre d’origine agri­ cole ne manquent pas. Si certaines sont faciles à mettre en œuvre, d’autres im­ posent aux exploitations des adaptations structurelles majeures. Des hypothèses, qui font déjà l’objet de recherches plus approfondies, seront testées au cours des cinq années à venir dans le «Laboratoire de plein air des Grisons». Ce dernier com­ prend les exploitations pilotes qui parti­ cipent au projet climatique du canton. 57 projets innovants ont ainsi été lancés ces derniers mois dans les domaines des cultures, de l’élevage, de l’énergie et de la commercialisation. Ces projets seront mis en œuvre dans différentes fermes bénéfi­ ciant d’un accompagnement scientifique, partout dans le canton. 6/7

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PUBLIREPORTAGE: CONSEILS SUR LES DISPOSITIFS D’ATTELAGE

Même si, depuis pas mal d’années mainte­ nant, l’attelage à boule «K80» remplace souvent les attelages à broche classiques, ces derniers conservent un rôle non négli­ geable pour atteler par le haut des re­ morques de transport. Le terme «automatiques» désigne les at­ telages qui se verrouillent sans interven­ tion manuelle. Les attelages «manuels» sont ceux qui font appel à des broches que l’on met en place à une ou deux mains, avec poignée de verrouillage, ou bien maintenues par des goupilles. On dis­ tingue encore les attelages d’après la

forme de leur broche. Le diamètre des bro­ ches cylindriques est compris, selon les constructeurs, entre 30 et 32 mm. Pour les axes bombées, les diamètres varient de 36 à 38 mm; les modèles de Walterscheid mesurent par exemple 37 mm. Pour de nombreux utilisateurs, les attelages à chape classiques ont tous l’air identiques. Une grande prudence est toutefois requise. Les différences se cachent en effet dans les détails. Les chapes d’attelage ont des géo­ métries, des formes et des espaces libres différents afin de pouvoir accueillir divers anneaux de remorquage. Celui qui pense que «si le timon a un trou, alors je peux le crocher à mon tracteur» prend des risques importants en attelant

une machine agricole. Il y a plusieurs stan­ dards ISO, anciennement DIN, qui s’ap­ pliquent aux œillets ou anneaux de trac­ tion. Ils requièrent des attelages adéquats. Associer les bons anneaux aux bons atte­ lages, c’est comme un bon mariage. Les deux pièces s’harmonisent et la liaison est faite pour durer. Exemple avec la DIN 74 054. Ce code défi­ nit entre autres les dimensions de l’anneau (ou œillet): diamètre extérieur 100 mm, diamètre intérieur 40 mm, hau­ teur 30 mm. C’est un anneau très répan­ du en agriculture sur les remorques et ou­ tils jusqu’à environ 14 000 kg. Le modèle DIN 11 026 est aussi un anneau utilisé pour les attelages agricoles. Il mesure 100 mm de diamètre extérieur et 40 mm de diamètre intérieur. Mais attention! Sa hauteur atteint 42 mm selon la norme. L’épaisseur plus élevée de l’anneau, passée de 30 à 42 mm, reflète l’évolution des re­ morques agricoles dont la taille n’a cessé de croître depuis le début des années 1980. Ces dimensions plus imposantes sont à l’origine d’exigences plus poussées pour les anneaux d’attelage, comme la section de leurs constituants. Deux anneaux d’attelage obéissant à deux normes distinctes ont donc des formes différentes. Et c’est là que ça se complique. Certains attelages ne sont conçus que pour un type DIN défini d’an­ neau. Cela signifie qu’ils ne peuvent pas être utilisés avec les anneaux d’un autre type. La raison est qu’avec des combinai­ sons de différents types, il serait impos­ sible de respecter les prescriptions sur les angles de mouvement des équipements d’attelage. Ces angles de débattement sont de 20 degrés vers le haut et le bas, 60 degrés vers la gauche et la droite et 20 degrés en rotation horizontale. Si l’on attelle un anneau DIN 11 026 (42 mm de hauteur) dans un attelage exclusivement prévu pour un anneau DIN 74 054, le maintien de l’angle de 20 degrés vers le haut et le bas n’est plus garanti et l’an­ neau va exercer une force sur l’axe d’at­

Les axes ou broches d’attelage se déclinent en différentes formes.

Un œillet de traction 40 mm standard en agriculture respecte la norme DIN 74 054.

Cet anneau standard renforcé correspond à la norme DIN 11 026.

La «fièvre de la broche d’attelage» est causée par des combinaisons inadéquates d’axes (photos) et d’œillets de traction.

Prévenir la «fièvre de la broche d’attelage» Lorsqu’on travaille avec des attelages à broche, automatiques ou manuels, il est impératif de contrôler l’adéquation entre l’axe (la broche) et l’anneau (l’œillet) de la remorque. Les différences se trouvent dans les détails.

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PUBLIREPORTAGE: CONSEILS SUR LES DISPOSITIFS D’ATTELAGE

Ces plaquettes donnent des informations sur les types d’œillets qui peuvent être utilisés pour l’attelage.

Différentes conceptions de plaques ressort sont utilisées dans les chapes d’attelage.

telage que les experts nomment vulgairement «fièvre de la broche d’attelage». Des remorques du domaine des transports routiers sont aussi fréquemment utilisées à des fins agricoles. On peut citer les remorques surbaissées servant au transport d’ensileuses ou de machines sur chenilles. Le standard des véhicules poids lourds est défini par la norme DIN 74 053. Cet œillet d’attelage possède naturellement un trou pour une broche et ressemble aux modèles agricoles. Mais ses dimensions sont bien plus élevées (diamètres intérieur de 50 mm et extérieur de 115 mm, hauteur de 45 mm); elles exigent une chape à leur

taille et seuls des attelages agricoles spéciaux s’accordent avec ce type d’anneaux arborant la désignation DIN 74 053 sur leur plaquette signalétique. Les chapes d’attelage ont pour fonction de centrer l’anneau pour permettre d’y placer la broche lors de la phase d’attelage. Mais elles doivent aussi absorber et transmettre les forces de freinage. Elles jouent notamment ce rôle en présence d’une remorque à frein à inertie, pour réduire l’usure de la broche. Sur le marché, on trouve de nombreux modèles de chapes de différents constructeurs. En présence d’anneaux de traction

Deux boulons de sécurité ­indépendants

Tête de verrouillage automatique amovible

de divers types DIN, il doivent souvent être adaptés, par exemple par l’ajout de plaques métalliques au fond de la chape. Il existe aussi des modèles dont la lèvre supérieure est pourvue d’une plaque à ressort. Ce genre d’attelages ne peut recevoir que des anneaux DIN 74 054. Si on les associe à un anneau DIN 11 026, la plaque doit être enlevée. Á défaut, elle se brise. Si on utilise ensuite à nouveau un anneau DIN 74 054 avec cet attelage sans la tôle ressort, la chape et l’anneau ne s’harmonisent et une telle utilisation entre dans le champ de l’illégalité, en raison des dangers qui découlent de cette absence de plaque. Le non-respect des réceptions par type engendre la perte de la couverture d’assurance! Avec sa gamme de modèles «KU2000», Walterscheid propose des attelages compatibles avec tous les œillets DIN usuels, sans modification. C’est une chape «bonne à tout faire». Conseil: pour choisir l’anneau à utiliser avec un attelage défini, il faut bien lire la plaque de l’attelage. De son côté, la plaquette de l’œillet de traction renseigne sur les normes respectées par ce dernier (on la trouve en général sur la tige de l’anneau). Ce point devrait être contrôlé avant de louer, d’emprunter ou d’acheter une remorque. En cas de non-respect, on voit se développer une «fièvre de la broche d’attelage», cette combinaison inadéquate entraînant une usure excessive voire des déformations. La broche est le cœur d’un attelage. Les axes ou broches d’attelage Walterscheid «KU2000» peuvent pivoter librement sur 360 degrés, ce qui permet leur rotation pendant les déplacements, prévenant ainsi une usure unilatérale. Le remplacement de la broche se fait en un tour de main grâce à la tête automatique amovible dont elle est pourvue.

Axe d’attelage rotatif sans contrainte à 360° pour une usure uniforme.

Chape d’attelage et plaque ­d ’embout forgées haute résistance

Walterscheid GmbH D-53 797 Lohmar www.walterscheid.com Bagues d’usure ­r emplaçable en parties supérieure et ­inférieure de la chape d’attelage

Importateur suisse: Paul Forrer AG, 8062 Bergdietikon www.paul-forrer.ch

Les cinq avantages d’un attelage à chape Walterscheid sont mis en évidence sur ce schéma.

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Plate-forme | Recherche

Le «Farming GT» (à gauche) et le «FarmDroid FD20» en cours d’essai sur un champ de 10 hectares de betteraves ce printemps. Photos: Heinz Röthlisberger

Deux robots de désherbage soumis à un essai de grande envergure Ce printemps, à Champion (Gampelen, BE), deux robots de désherbage ont été testés sur une parcelle de 10 hectares ensemencée en betteraves à sucre. Le projet de recherche était destiné à vérifier la fiabilité et l’aptitude pratique des deux robots. Heinz Röthlisberger Pour la première fois en Suisse, deux ro­ bots de désherbage de dernière généra­ tion ont été soumis à un essai comparatif de grande envergure. Les 10 hectares du champ de betteraves sucrières bio appar­ tenant à la fondation Tannenhof à Cham­ pion (BE) ont été confiés à deux robots de désherbage, le «FarmDroid FD20», du constructeur danois Farmdroid, et le «Far­ ming GT», de la société Farming Revolu­ tion de Ludwigsburg (D). Si le «Farm­ Droid», qui effectue aussi le semis, a été régulièrement testé en Suisse depuis 2020, le «Farming GT» a été utilisé pour la première fois dans des conditions d’ap­ plication pratiques cette année. Selon le constructeur, onze prototypes du «Far­ ming GT» sont en cours d’utilisation dans différents pays depuis cette année. Parmi ces machines figure l’exemplaire en cours d’essai à Champion. 70

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Objectifs de l’essai L’essai au champ de betteraves sucrières bio poursuit plusieurs objectifs: tester les deux robots de désherbage autonomes sur le terrain, déterminer leur potentiel d’optimisation en termes de fiabilité et de convivialité, et lancer le débat à propos de leur utilisation pour la recherche et dans la pratique. Les semis ont été effec­ tués exclusivement à l’aide du «Farm­ Droid FD20». Ce dernier a mis 60 heures, réparties sur à peine quatre jours, pour ensemencer la surface de 10 hectares. En respectant un interrang de 18 cm, il a ré­ alisé une densité de semis de 111 000 grains par hectare.

Position mémorisée par le «Farm­ Droid» pendant le semis Dans la foulée, le robot a procédé à un étrillage aveugle sur toute la surface du

champ en quelque quarante heures. L’étrillage aveugle est rendu possible par le signal de correction RTK, qui permet au «FarmDroid» de retrouver chaque plant de betterave mémorisé. Il est ainsi ca­ pable de biner autour des semences en respectant une distance de sécurité, sans abîmer les plants, même après que les ad­ ventices ont levé. Le «FarmDroid» fonc­ tionne selon le principe d’exclusion: tout ce qui n’est pas betterave est éliminé.

Le «Farming GT» utilise des caméras Conçu uniquement pour biner, le «Farming GT» fait appel à des caméras de reconnais­ sance végétale. Les développeurs de Far­ ming Revolution ont mis au point un algo­ rithme d’apprentissage profond («Deep Learning») pour la détection des plantes et compilé une base de données d’imagerie


Recherche | Plate-forme

Les robots «FarmDroid FD20» et «Farming GT» en chiffres FarmDroid FD20

Farming GT

Navigation

GPS RTK

Caméra GPS RTK

Entraînement

Moteurs électriques

Moteurs électriques

Énergie

Panneaux solaires, batterie, fonc- Batterie, groupe électrogène à estionnement durant 24 h sence

Semis

Dépose précise des semences, mémorisation de la position des plants

Aucun semis

Désherbage

Mécanique dans et entre les rangs

Mécanique dans et entre les rangs

Largeur de travail

3m

1,5 m

Nombre de rangs

Travail sur 6 à 10 rangs possible

Travail sur 2 à 6 rangs possible

Interrang

25 cm ou 45/50 cm

Souplesse de l’ordre de +/– 1 cm

Poids

800 kg

1300 kg

Prix

Environ CHF 80 000.–

Indication sur demande

Source: projet pilote Tannenhof, Champion (Gampelen BE)

qui, selon eux, figurerait parmi les plus complètes du monde. Les végétaux peuvent être détectés à partir d’une taille de 1 cm et la reconnaissance «vert sur vert» fonctionne dès le stade cotylédons, même pendant la nuit. Le «Farming GT» est également piloté par GPS et RTK.

Les tests contribuent à améliorer les produits Les essais de Champion ont donné lieu à une opération de désherbage mécanique par les deux robots, qui ont effectué jusqu’à trois passages selon les cas. La surface à biner a été répartie entre les deux robots. Lors de la journée de plein champ du 19 mai, la parcelle de 10 hectares présentait un bel aspect. Les betteraves avaient bien levé. Les robots n’ont pas éliminé la totalité des adventices. Ils

Le «FarmDroid» peut effectuer le semis et le binage.

ont néanmoins permis de réduire le nombre d’heures de travail manuel y compris jusqu’au stade de développement des feuilles, ce qui constitue la raison d’être des robots de désherbage, surtout en bio. Il est apparu clairement qu’au cours des deux dernières années, le «FarmDroid FD20» a déjà accumulé un certain nombre d’expériences dans le désherbage de betteraves sucrières. Le «Farming GT», en revanche, n’est qu’au début de sa phase d’expérimentation pratique. Comme il était un peu moins rapide, une partie de la surface qui lui avait été attribuée a été confiée au «FarmDroid».

Une branche en évolution rapide L’industrie des robots de désherbage n’en est qu’à ses débuts. Elle s’efforce

constamment de perfectionner ses machines. Son avenir s’annonce prometteur. Des essais comme ceux du Tannenhof, à Champion, peuvent y contribuer. «Dans un tel projet, un accompagnement intensif des robots, même autonomes, est nécessaire», nous a-t-on expliqué lors de la journée de plein champ. L’élimination de plants de betteraves serait inacceptable. La sécurité doit être garantie et les questions qui en relèvent ne doivent pas être négligées. Comment empêcher les robots d’échapper à tout contrôle? Une demande d’homologation a dû être déposée auprès de l’Office fédéral des routes (OFROU). Actuellement, il faut débourser environ 80 000 francs pour acquérir un «FarmDroid». Selon son importateur, Marius Frei, la société Lenzberg Precision Farming a déjà vendu au moins un exemplaire à une exploitation agricole. Quant au «Farming GT», il en est au début de son développement. C’est pourquoi aucune indication sur les prix ne peut être fournie, ou alors seulement sur demande.

Évaluation des essais Il faudra attendre la fin des essais pour se prononcer sur la réussite de la régulation des adventices par les deux robots et le nombre d’heures de travail manuel économisé. Ont participé au projet: la société Sucre suisse SA, la Haute école bernoise des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), le Centre betteravier suisse (CBS), KWS, Farming Revolution et la fondation Tannenhof.

Le «Farming GT» n’assure que le binage. Il travaille avec une tête fraiseuse rotative entre les plantes et un soc unilatéral entre les rangées.

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Plate-forme | |Reportage Firmenporträt

Grâce à la liaison par dents, le montage de roues jumelées est possible pour toute taille de roues et en toute position. Pour les roues de culture, il existe différents types d’entretoises pour adapter les écartements. Photos: Agro-Räder et Dominik Senn

Une fabrique suisse de roues Agro Räder AG, à Ruswil (LU), produit et distribue des roues et des ensembles de roues à voie fixe et variable, et aussi des roues jumelées pour le marché suisse. Et elle œuvre, toutes proportions gardées, avec une précision d’horloger. Dominik Senn «Dans les années 1960, à Ruswil (LU), Franz Müller a adapté l’idée importée d’Allemagne des roues jumelées pour tracteur pour améliorer le travail en pentes», explique Martin Gärtner, directeur d’Agro Räder AG, à Technique Agricole. La fabrication de la roue jumelée a été transmise il y a une trentaine d’années à l’entreprise spécialisée en «aménagements d’étables respectueux des animaux» de Toni Krieger, elle-même reprise en 2007 par une équipe de collaborateurs de longue date. Aujourd’hui, le groupe Krieger, dont le siège se trouve à Ruswil, se compose des sociétés anonymes Agro Räder, Krieger et Krieger Produktions. Il emploie environ 160 personnes sur trois sites en Suisse, les trois entreprises profitant entre elles de synergies. 72

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Fabrication personnalisée Agro Räder AG produit des roues selon les souhaits des clients et, point important, pour toutes les marques de véhicules de traction et de machines, de A comme Amazone à Z comme Zetor. «Nous fabriquons des produits hors des standards, introuvables ailleurs», explique Martin Gärtner. Chaque roue est faite à l’unité et non en série. Il peut s’agir de roues larges ou étroites adaptées aux cultures du client, voire à la hauteur ou à la largeur des passages dans sa ferme. La gamme va de 12 à 54 pouces, c’est-à-dire pour des tracteurs à gazon aussi bien que pour de gros engins de chantier. «Les demandes viennent du client, du revendeur ou de l’importateur, avec lesquels nous sommes en contact permanent», indique Martin Gärtner.

Le directeur confie que son entreprise est entièrement helvétique. Elle produit en Suisse, pour le marché suisse, et applique les vertus suisses telles que la précision, la qualité, la sécurité et la livraison dans les délais. Cinq collaborateurs, certains bilingues, travaillent à la vente et à la fabrication. Des salariés de la Krieger Produktions AG les épaulent dans cette seconde fonction.

Une précision inégalée Les rubans de jantes proviennent de GKN Walterscheid GmbH, qui ne fournit «que la meilleure qualité», selon Martin Gärtner. Agro Räder AG découpe les disques de roues par oxycoupage. Les trous des moyeux et les cercles sont ensuite usinés sur un tour vertical à carrousel. Après la


Reportage | Plate-forme

Précieux calcul de prépondérance Pour utiliser au mieux les quatre roues motrices d’un tracteur, la prépondérance des roues avant doit être comprise entre 1 et 5 %. En cas de prépondérance excessive, les roues arrière exercent une force de freinage, et une poussée dans le cas inverse. Dans les deux situations, cela peut blesser la couche herbeuse et provoquer des dommages à la transmission, ainsi qu’aux pneus. Agro Räder calcule gratuitement la prépondérance pour ses clients, quelle que soit la marque des pneus, neufs ou rechapés. La société garan-

mesure du ruban de jante et l’usinage du disque de roue, les rubans de jante sont soudés au disque. Et quelle précision! Dans les productions de jantes de masse ou de grandes séries, les tolérances de hauteur et de largeur vont jusqu’à 5 mm. Agro Räder AG revendique, elle, des tolérances inférieures à 1 mm pour ses jantes. «Cela garantit un fonctionnement silencieux, moins de secousses, par exemple avec les remorques, et globalement plus de sécurité», affirme Martin Gärtner.

tit, à l’aide de son propre logiciel, une adaptation idéale au véhicule et le montage de roues conformes. Elle a longtemps alimenté et actualisé des bases de données (devenues géantes!) sur les dimensions des pneus (dont le Speed Radius Index), les tracteurs et machines agricoles de tous types, y compris les machines communales, forestières et de chantier, de pratiquement toutes les marques du monde entier. Pour ce faire, elle a utilisé les données techniques des fabricants et des importateurs.

Et comme des roues sont produites pour toutes les marques du marché, le client final peut commander des roues simples, jumelées, à écartement fixe ou variable, dans la couleur de son choix. Elles sont traitées au phosphate de zinc et thermolaquées, opérations confiées à un même sous-traitant de la région depuis une vingtaine d’années. Le constructeur alimente une vaste réserve de produits semi-finis. «D’importants stocks de jantes et de rubans de jantes nous permettent de pro-

Le système de roues jumelées «TractorTWIN» est adapté à toutes les marques.

duire rapidement», assure Martin Gärtner. Les articles sont vendus exclusivement via le commerce spécialisé, c’est-à-dire les concessionnaires de machines agricoles et les importateurs.

Fabricant d’équipements d’origine Agro Räder AG est également un équipementier de première monte pour les pneus et en gère un grand stock. Spécialiste du calcul de la prépondérance (voir encadré), Agro Räder AG sait trouver les combinaisons de pneumatiques idéales pour les tractions intégrales. Avec la mesure de la concentricité, un programme informatique détermine aussi la position idéale du pneu sur la jante. Au montage, le pneu est tourné sur la jante et placé dans sa position optimale. L’opération est particulièrement soignée: la jante n’est ni rayée ni endommagée grâce à un adaptateur spécial.

Systèmes de télégonflage PTG

Martin Gärtner, directeur d’Agro Räder AG, est en contact constant avec les clients, les revendeurs et les importateurs.

La plus grande précision est requise. On voit, sur la photo de droite, le tournage des trous de moyeu et des cercles primitifs du disque de roue sur le tour vertical à carrousel.

Selon Martin Gärtner, l’installation de systèmes de télégonflage à une ou deux conduites sur des tracteurs, des machines automotrices, des remorques et des équipements tractés est de plus en plus demandée. Les installations d’approvisionnement en air et le développement de solutions spéciales avec une commande Isobus spécifiques aux fabricants sont très demandées aussi. Agro Räder AG est importateur général de la société allemande PTG Reifendruckregelsysteme GmbH. «J’estime que le post-équipement en télégonflage en vaut la chandelle, compte tenu du gain d’efficacité en termes de traction, de la plus grande surface de contact, du moindre compactage, de la réduction de la consommation et de l’augmentation du rendement des cultures qu’il procure», conclut Martin Gärtner. 6/7

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Passion | Youngtimer

Stefan Pünter, de Hombrechtikon (ZH), est représentant en tracteurs Kubota et entrepreneur de travaux agricoles. Il pose ici entre un de ses «M135GX» et son «M9540». Le second lui sert aux soins culturaux. Photos: Dominik Senn

Le Kubota «M135GX» contribue à l’agilité de l’entreprise Les tracteurs Kubota marient légèreté et puissance. À Hombrechtikon, dans le canton de Zurich, Stefan Pünter apprécie beaucoup la polyvalence de ses deux «M135GX». Dominik Senn Il y a exactement dix ans, Kubota a lancé son nouveau modèle phare de la série «M», le «M135GX». Stefan Pünter, de Hombrechtikon (ZH), a acheté en 2014 l’un de ces tracteurs, un véhicule de démonstration de 2013 qui affichait 350 heures au compteur. Né en 1971, Stefan Pünter est de longue date membre du comité de la section zurichoise de l’ASETA Zurich; il s’occupe aussi des essais de pulvérisateurs pour grandes cultures de l’ASETA et du centre agricole du Strickhof. À la sortie de l’école obligatoire, il a effectué une année d’apprentissage agricole en Suisse romande. Faute de posséder une exploitation – son frère 74

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aîné ayant repris le domaine familial et son cadet étant parti au Canada –, il se décida pour un apprentissage de mécanicien en machines agricoles qu’il termina avec succès en 1992. Dans les traces de son grand-père et de son père, il continua de proposer des prestations de service dans les environs, principalement des travaux agricoles, du transport, du négoce de fourrage (herbe et paille). Il élargit son offre aux diverses méthodes de semis de maïs, jusqu’à la mise en place de bandes fraisées avec guidage RTK. L’ensilage de maïs et la protection phytosanitaire figurent aussi à son catalogue de prestations. Il possède deux ensileuses à herbe

et un broyeur à maïs. En 2003, il bâtit une halle dans la zone industrielle. Il emploie un collaborateur à plein temps et un apprenti mécanicien en machines agricoles. En saison, neuf auxiliaires les rejoignent. Sa femme le soutient efficacement, ses enfants sont en formation: Corina apprend l’orthopédie à Bâle et habite en semaine dans une famille d’accueil, Rico passe sa maturité et prévoit d’aller étudier la forensique à Lausanne.

Polyvalent Pourquoi avoir choisi un Kubota? «Pour mes travaux d’entrepreneur, j’ai besoin de tracteurs puissants mais aussi légers, ma-


Youngtimer | Passion

La gamme «M» de Kubota

Le «M135GX» doit sa maniabilité à son faible rayon de braquage, lui-même tributaire de la transmission à pignons de l’essieu avant.

niables et qui offrent un certain niveau de confort. Ces caractéristiques, je les ai repérées depuis longtemps sur les Kubota. En plus, leur prix d’achat est avantageux comparé à d’autres marques.» Le premier à rouler dans les environs était un Kubota «M9540» de 2010, premier achat d’un client. Sa robustesse à toute épreuve était convaincante. Un «M135GX» s’y ajouta en 2014. Son poids propre de seulement 4,56 tonnes autorise une charge utile élevée (4,31 tonnes). Il fournit son couple maximal dès 1300 tr/min. «Ce tracteur est exceptionnellement puissant. Grâce aux huit rapports sous charge, à leur éta-

Lancés au milieu des années 1990, les «M7580», «M8580» et «M9580» ont été parmi les premiers Kubota de la gamme «M». Ces trois modèles étaient dotés d’un moteur 4-cylindres diesel. Les «M» ont été construits en grandes séries dans les années qui ont suivi. Les trois nouveaux modèles de la gamme «GrandX» – «M110GX» (116 chevaux selon 97/68/EC), «M135GX» et «M135GXS» (240 chevaux tous deux) – répondaient aux critères d’émissions IIIB. Les moteurs 4-cylindres Kubota à gestion électronique de 3,8 litres pour le «M110GX» et de 6,1 litres pour les «M135GX» et «M135GXS» développent un couple élevé tout en restant très sobres, explique le constructeur. Ils peuvent mémoriser et gérer deux régimes. Ces moteurs sont munis d’un turbocompresseur, d’un intercooler et d’une injection à rampe commune. La transmission à inverseur 24AV/24AR à gestion de fonctions à trois groupes et huit rapports enclenchables

gement idéal, il peut effectuer tous les genres de travaux, du transport à l’ensilage. Son rayon de braquage est inférieur à six mètres et sa transmission avant à double pignon conique autorise un angle de braquage élevé grâce à la fonction

sous charge est montée de série. La cabine totalement redessinée fait partie, selon le fabricant, des plus spacieuses dans cette catégorie de puissance. Elle offre une vue panoramique et possède une climatisation en série. Kubota a été fondé en 1890 à Osaka, au Japon. La maison commença par fabriquer des machines de chantier et des moteurs, puis se lança en 1960 dans la construction de tracteurs avec le modèle «T15». En 2005, la production annuelle dépassait les 3 millions de tracteurs. En 2012, Kubota a repris la majorité du capital de Kverneland AS. La société Ad. Bachmann AG, à Tägerschen (TG), est l’importateur général en Suisse de Kubota depuis l’automne 2008. Cette société a constitué un réseau d’une cinquantaine de concessionnaires répartis dans toute la Suisse. Au chapitre des ventes de tracteurs neufs, Kubota se classe régulièrement parmi les dix principales marques vendues en Suisse.

«Bi-speed». Stefan Pünter résume: «Dans cette catégorie de puissance, le Kubota se distingue par sa polyvalence et sa facilité de conduite.» Ce qui a conduit Stefan Pünter à acquérir par la suite une deuxième «M135GX».

Une grande passion Stefan Pünter est mécanicien corps et âme; il transmet cette passion à ses employés et surtout à son apprenti. Il n’est pas étonnant qu’une année après l’acquisition du «M135GX», Stefan Pünter soit devenu concessionnaire Kubota. Depuis lors, il utilise un «M9540» pour entretenir ses cultures. Cet exemplaire d’occasion provient d’un échange.

Résumé positif

La garde au sol de 46 cm du Kubota «M135GX» est impressionnante.

En 2018, notre hôte s’est offert un Kubota «M7172 KVT» neuf à transmission à variation continue. De son petit parc de véhicules Kubota, Stefan Pünter dit ceci: «Les problèmes initiaux de changement de vitesses et de finition, ainsi que celui du niveau de bruit élevé dans la cabine lié aux premiers ‹M9540› ont été résolus. Les Kubota ne demandent pas plus de réparations que les modèles d’autres marques. Le prix d’achat est moins élevé et l’approvisionnement en pièces de rechange n’est plus aujourd’hui un problème. Ces tracteurs sont robustes et leur finition est de bonne qualité.» 6/7

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ASETA | Sections

«Prima del 1960 non era nemmeno obbligatoria la patente per guidare un trattore. Era una vera e propria giungla», ci ricorda Stefano Antonioli, attuale presidente Aseta Ticino. Fotografie: Aseta Ticino

Aseta Ticino: 80 anni di storia Per l’ottantesimo anno di Aseta Ticino i membri italofoni possono leggere un articolo nella loro lingua sullo «Technique Agricole». La sezione ticinese, nata durante la seconda guerra mondiale si è evoluta, ma persegue ancora gli scopi originari. Prisca Bognuda e Cristian Bubola*

Quando nacque il «Consorzio trattori e macchine agricole a motore Ticino», abbreviato «CON.TRA.T», il 13 ottobre del 1942, si era nel bel mezzo del secondo conflitto mondiale. Pane e latte erano razionati e la produzione agricola nazionale svolgeva un ruolo fondamentale così come fondamentale era avere la garanzia di poter contare su mezzi agricoli efficienti. In questo clima furono letti e approvati a Lugano gli statuti del neonato consorzio, alla presenza del presidente Giuseppe Zanetti, del segretario Alfredo Quadri e dei due scrutatori Cesare Tettamanti e Giovanni Albertalli. Il Consorzio era nato con «l’iscopo: l’appoggio e la promozione in favore della tenuta dei trattori e delle pic*Prisca Bognuda e Cristian Bubola sono rispettivamente direttrice e redattore della rivista ticinese «Agricoltore Ticinese».

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cole macchine agricole a motore». E si prefiggeva, e tuttora si prefigge, di raggiungere questo obiettivo tramite a) La promozione delle conoscenze professionali attraverso la tenuta di corsi per conducenti, di esami per trattoristi, di istruzione per mezzo della stampa;

b) La definizione di norme per l’uso del trattore e delle piccole macchine a motore e dei loro aggregati; c) La rappresentanza degli interessi dei proprietari delle macchine di fronte al commercio, alle Autorità, alle Società di Assicurazione, ecc.;

Lavori di bonifica sul Piano di Magadino, nel 1940.


Sections | ASETA

d) L’acquisto in consorzio di carburanti, dei pezzi di ricambio o conclusione di contratti per forniture; e) L’unione con altre organizzazioni che perseguano scopi analoghi. Gli scopi dell’associazione col passare degli anni sono rimasti i medesimi e purtroppo quest’anniversario degli ottant’anni, cade in un momento dove in Europa sono tornati a spirare venti di guerra.

Dalle trebbiatrici pressapaglia all’agricoltura di precisione Se si sfogliano i numeri dell’«Agricoltore Ticinese» del 1942 si vedono gli annunci pubblicitari delle Trebbiatrici Pressapaglia, commercializzate da Fritz Weibel. Se si pensa che all’assemblea del 2019, i temi erano quelli della digitalizzazione in agricoltura, l’applicazione per smartphone «FarmX» per affittare mezzi agricoli e l’ospite della serata, invitato dall’Italia, ha fatto una presentazione sui trattori geolocalizzati dal satellite, di progressi ne sono stati fatti parecchi. Cerchiamo di ripercorrere le principali tappe dell’evoluzione dell’equipaggiamento tecnico in agricoltura e al contempo dell’associazione. Su «Agricoltore Ticinese» il 21 settembre del 1989, Renzo Cattori, il presidente di allora, sottolinea come «La sezione ticinese di Aseta con i suoi 300 soci è una delle più piccole in Svizzera e non riesce a operare e sviluppare tutte quelle attività che in altri cantoni fanno il successo delle sezioni». Questa dichiarazione venne fatta in occasione dell’Assemblea dei delegati svizzeri tenutasi nella cornice della sagra dell’uva di Mendrisio, a sottolineare, forse, la vocazione vitivinicola del nostro Cantone. A questo riguardo, come ci ricorda Stefano Antonioli, l’attuale presidente Aseta Ticino, «dal 2013 anche tutti i collaudi per i

turbodiffusori utilizzati in viticoltura sono passati sotto il nostro cappello. Oltre all’evoluzione tecnica è dovuta crescere di pari passo quella formativa. Credo che sia in questo ambito che noi come associazione facciamo davvero molto, seguendo il primo punto dello statuto definito 80 anni fa». Stefano Antonioli riferisce alla capacità di condurre un mezzo agricolo: «Prima del 1960 non era obbligatoria la patente per guidare un trattore. Erano altri tempi, altri mezzi e anche il traffico di allora, agricolo e non, era molto diverso. Però il fatto che con Aseta, si organizzino i corsi G40, e che i ragazzi di 14 anni li debbano superare per poter andare a più di 30 all’ora, secondo me è un grande progresso. In realtà credo che più dell’evoluzione tecnologica o digitale o del cosiddetto smart farming, conti di più, quella delle competenze e della sicurezza». Problemi attuali e sfide future Anche se già dall’inizio degli anni 2000, per quasi tutti la «CON.TRA.T» era ormai diventata ASETA Ticino, è stato solo nel 2016 che si è approvato in assemblea il nuovo nome ufficiale, che ha comportato anche un cambiamento di statuto che definisce ora uno scopo unico «la difesa degli interessi dei suoi soci per quanto riguarda la tecnica agricola e i settori affini nell’agricoltura». Secondo Stefano Antonioli: «Anche se stiamo assistendo a una vera rivoluzione per quanto riguarda l’evoluzione dell’equipaggiamento tecnico, penso ad esempio ai droni, che da qualche anno vengono utilizzati anche nella viticoltura ticinese, per lo meno in fase sperimentale, per la maggior parte degli agricoltori spesso ci sono delle situazioni, legate al quadro legale di riferimento o alla situazione del mercato, internazionale e non, che vanno

Annuncio pubblicitario delle Trebbiatrici Pressapaglia, commercializzate da Fritz Weibel, in un numero dell’«Agricoltore Ticinese» del 1942.

Uscita nel nord Italia Per gli 80 anni di Aseta Ticino, il comitato sta organizzando un’uscita che si terrà il 7 agosto nel nord Italia per vedere dal vivo un’azienda attiva nell’agricoltura di precisione e abbinare un lato festaiolo e gastronomico. Riservate la data, i dettagli seguiranno. Il comitato di Aseta Ticino si compone del presidente Antonioli Stefano, di Ludiano, e dei membri Luigi Cattori di Giubiasco; Paolo Gabaglio di Novazzano; Davide Cadenazzi di Castel S. Pietro, Edy Petraglio di Castel S. Pietro e Jean-Claude (Bibo) Antonioli di Novaggio. Il segretariato è affidato a Carolina Pedretti, dell’Unione Contadini Ticinesi.

monitorate e per cui è necessario elaborare strategie comuni. Basti pensare al traffico agricolo in Ticino. Ogni anno, il numero di mezzi agricoli si riduce e a volte sembra che non ci si ricordi nemmeno più quanto è largo o alto un trattore quando si progetta una strada o un sottopassaggio». Secondo il presidente di Aseta Ticino, un altro esempio potrebbe essere quello dell’introduzione dell’obbligo dei tubi flessibili a strascico per lo spargimento dei liquami introdotto lo scorso anno per inizio 2022, ma infine posticipato al gennaio 2024. In quel caso è stato fondamentale che ci fosse un gruppo di interesse per chiarire le possibilità reali legate al territorio, per un loro impiego sensato. Una realtà agricola diversificata Stefano Antonioli dice che il Ticino ha una realtà agricola molto diversificata. «Da un lato c’è il Piano di Magadino e dall’altro ci sono i piccoli nuclei di montagna, dove, per tornare all’esempio di poco fa, con i sistemi di spargimento con tubi flessibili in certi posti non si può nemmeno passare. Dove ci sono prati oltre una certa pendenza, l’obbligo d’impiego non ci sarà. Per tornare al fondovalle, in una realtà come quella del Piano di Magadino, la regolamentazione del traffico parassitario è molto difficile da attuare, mantenendo quelli che erano gli scopi principali della rete viaria del Piano, cioè poter coltivare le superfici agricole ricavate dalle bonifiche. Poi, adesso, purtroppo c’è anche un grosso problema legato all’aumento del prezzo dei carburanti, dei fertilizzanti e dei prodotti ausiliari e sta anche a noi trovare o consigliare il miglior metodo di dosaggio. Ottimizzare l’impiego di sostanze e materiali è un principio che vale sempre, ma in questo periodo vale ancora di più». 6/7

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Définitions Horizontalement 1 Automotrices de récolte 2 Symbole chimique de l’or 3 Cheveu frisé en touffes serrées 4 Composant des batteries modernes 5 Lieu de réparation des machines 6 Soit à l’écoute d’une autorité 7 Boutons électriques à deux ou trois positions 8 Pays asiatique communiste 9 Lieu d’exposition d’animaux sauvages 10 Éléments d’un squelette 11 Appareil servant à l’aération 12 Ressenti de manque d’activité 13 Femme ayant atteint la perfection chrétienne 14 Canton de Neuchâtel 15 Colère 16 Produit chimique volatil pouvant anesthésier 17 Maléfice de sorcier 18 Attente avec confiance 19 Céréale très cultivée en Europe Verticalement 20 Réparateurs de machines 21 Luminaire courant dans les fermes 22 Procédé d’introduction du carburant dans le moteur

23 Après 24 Objet contenant le sel de table 25 Membrane de l’œil située derrière la cornée 26 Sens impliquant l’appareil auditif 27 Groupes de soldats 28 Compagnie pétrolière britannique 29 Étête les adventices 30 Lutter contre les adventices 31 C’est-à-dire en latin 32 Formule chimique de l’ammoniac 33 Implantation des graines 34 Saison chaude 35 Porter de nombreux coups 36 Substance alimentaire de saveur douce 37 Métal précieux jaunâtre 38 Cube de jeu

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À gagner: • Un sac à dos Motorex «Lifestyle Collection» • Un spray universel de graissage et de protection contre la corrosion «Intact MX 50» (500 ml) • Un spray d’imprégnation pour textiles et cuir «Protex» (500 ml)

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Date limite: le 30 juin 2022 17

Le mot à découvrir en mai était: MULTIFONCTION Le gagnant est Philippe Jaquiéry Le Château 1 1415 Démoret

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Grille élaborée par Matthieu Schubnel

Envoyez-nous un SMS avec le terme SVLT, le motmystère, votre nom et votre adresse au numéro 880 (CHF 1.–) et remportez avec un peu de chance ce prix.

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Sections | ASETA

SO Rajeunissement du comité Deux nouveaux élus rajeunissent le comité de la section Soleure de l’ASETA. Les démissionnaires ont été nommés membres d’honneur. Dominik Senn L’assemblée générale de la section Soleure s’est déroulée au centre de formation de Wallierhof à Riedholz. Elle a élu par acclamation au comité Andreas Scheurer, de Granges, et Samuel Flury, de Halten, nés respectivement en 1992 et en 1986. Andreas Scheurer gère une exploitation et une entreprise de travaux à façon spécialisée dans le pressage, la récolte de betteraves sucrières, l’épandage et les transports. Andreas Scheurer n’est autre que le fils de Hansruedi, de Staad, près de Granges, qui démissionne après 15 ans de bons et loyaux services. Ce dernier a adressé à l’assistance quelques mots de remerciements émouvants. Samuel Flury a repris en 2018 l’entreprise de travaux agricoles familiale après le décès de son père Konrad qui était membre d’honneur de l’ASETA, d‘Agro-entrepreneurs Suisse et de la section Soleure. Les prestations de la société Flury Lohnarbeiten AG se concentrent sur le semis dans tous ses états, le pressage, la récolte de betteraves et de pommes de terre ainsi que, depuis peu, sur la pulvérisation. Beat Ochsenbein, d‘Etziken, quitte aussi le comité dans lequel il a siégé durant 25 ans, d’abord en qualité de trésorier, puis de gérant durant une longue période. Le président Paul Müller, de Niederbuchsiten, a retracé son parcours. Il l’a remercié pour son dévouement inlassable pour le bien de la section en citant ses activités d’enseignant et d’organisateur du gymkhana de tracteur. Christian Murer, de Recherswil, jusqu’ici trésorier, lui succède au poste de gérant. L’effectif de la section Soleure s’élevait à 455 membres à la fin 2021. Tous les objets ont été approuvés à l’unanimité, notamment la cotisation maintenue à 85 francs et le programme d’activités 2023. Le cours de tracteur destiné aux femmes a été suivi par neuf participantes. Il est prévu en 2023 de mener les tests de pulvérisateurs sur tous les sites. Le prochain championnat de conduite de tracteur de la section aura lieu lors du centenaire de l’ASETA en 2024. La section renonce à l’éliminatoire en vue du gymkhana suisse de 2023. Ueli Günthardt, de Landquart (GR), a transmis les salutations du comité et du secrétariat de l’association faîtière. Celle-ci salue cet apport de sang neuf dans le comité de la section Soleure.

Nous travaillons quotidiennement pour l’agriculture.

Nous proposons chaque mois une offre spéciale aux membres de l’ASETA.

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Nous sommes le centre de compétence pour la sécurité au travail et la protection de la santé dans l’agriculture et les domaines apparentés.

Les nouveaux venus au comité, Samuel Flury (g.) et Andreas Scheurer (d.), entourent Paul Müller, président (2e depuis la g.), et les démissionnaires tout juste nommés membres d’honneur, Hansruedi Scheurer et Beat Ochsenbein. Photo: Dominik Senn

Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) Grange-Verney 2 | 1510 Moudon +41 21 557 99 18 | spaa@bul.ch | www.spaa.ch

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ASETA | Sections

BE La section bernoise à la BEA

Après deux ans d’interruption dus à la pandémie, la section bernoise de l’ASETA a pu enfin participer à nouveau au salon BEA destiné au grand public qui s’est tenu du 29 avril au 8 mai. Son stand était situé dans la zone intitulée «Animaux et agriculture». Il présentait l’association et ses activités. Un concours y était aussi organisé, qui invitait notamment les visiteurs à hiérarchiser correctement les priorités dans deux exemples de carrefours routiers complexes. En outre, il fallait répondre à une question sur l’utilisation des vélos électriques. Parmi les milliers de talons retournés, six ont été tirés au sort. Rosmarie Gerber, d’Eggiwil (BE), a remporté un prix consistant en une excursion sur le Niesen accompagnée d’un brunch. Lukas Stettler, de Chiètres (FR), Jan Richener, de Morat (FR), Heinz Roth, de Heimberg (BE), Hansueli Kirchhofer, de Grünenmatt (BE), et Karl Zysset, de Lohnstorf (BE), ont reçu, quant à eux, un couteau de poche.

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Examen pour le permis F/G 2022 La section des deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2022 (nés en 2008), ou plus âgés. Cours 3: mercredi 9 novembre, 13 h 30; examen: samedi 19 novembre, 9 h. Lieu: centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 3 Prix: CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus). Inscription: au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch, merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.

LU Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur: les cours de préparation à l’examen théorique des permis de conduire de cyclomoteur ou de tracteur ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plateforme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie): CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours:

Technique Agricole

ZH Contrôle des installations électriques, offre avantageuse pour les membres de l’ASETA Les installations électriques à basse tension sont soumises à un contrôle lors de la transformation ou de la construction d’un bâtiment. Un contrôle des installations doit en outre être effectué à intervalles réguliers: tous les dix ans dans les étables et les granges ainsi que tous les vingt ans dans les bâtiments d’habitations. Vous pouvez choisir vous-même l’organe de contrôle. C’est pourquoi la section zurichoise de l’ASETA a élaboré conjointement avec la société IBG une offre très intéressante pour ses membres. Renseignements et inscription: www.strickhof.ch

Cours préparatoires au permis de tracteur La section ASETA Zurich propose des cours de préparation à l’examen théorique en vue de l’obtention du permis de catégorie G (tracteurs jusqu’à 30 km/h). Ces cours peuvent être suivis quatre à six mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours de secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires dans cette catégorie). Dates: samedis 4 juin, 10 septembre et 19 novembre, de 8 à 14 h. Prix: CHF 80.– pour les membres, CHF 110.– pour les non-membres. Le dossier de cours et le repas de midi sont compris dans le prix. Le cours se déroule au Strickhof, Eschikon 21, à Lindau. Inscription: SVLT Zürich, Eschikon 21, 8315 Lindau, 058 105 99 52.

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Offre de cours actuelle

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Mercredi 22 juin au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Mercredi 24 août, lieu pas encore fixé, de 13 h 15 à 17 h 30. G40: le cours G40 organisé par l’ASETA a lieu sur les sites lucernois de Hohenrain, Willisau, Schüpfheim et Sursee. Des informations à ce sujet sont disponibles sur le site www.agrartechnik.ch: Fahrkurs-G40. Examen théorique de scooter ou de voiture: préparation en ligne pour CHF 24.– Cours de base de scooter ou de moto: à Büron et à Sursee. Prix du cours en trois parties: CHF 460.– pour les membres et CHF 480.– pour les non-membres. Prochain cours: n° 615 pour scooter et moto 1ère partie: samedi 27 août, de 7 h 30 à 11 h 30 2e partie: samedi 3 septembre, de 7 h 30 à 11 h 30 3e partie: samedi 10 septembre, de 7 h 30 à 11 h 30 Cours de théorie sur le trafic routier: à Sursee, Schüpfheim et Hoch­ dorf. Prix: CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les nonmembres. Prochain cours: n° 410, au BBZN de Sursee: 1ère partie: lundi 5 septembre, de 19 à 21 h 2e partie: mardi 6 septembre, de 19 à 21 h 3e partie: lundi 12 septembre, de 19 à 21 h 4 e partie: mardi 13 septembre, de 19 à 21 h Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours): auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch

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Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2022 Dans les cantons de Saint-Gall et d’Appenzell, l’examen en vue de l’obtention du permis de conduire des véhicules agricoles peut être passé au plus tôt, respectivement un mois et trois mois avant le 14 e anniversaire,


Sections | ASETA

tandis que tous les natifs de l’année 2008 (ou des années précédentes) peuvent s’y présenter dans le canton de Glaris. Prix: CHF 70.– pour les membres; CHF 95.– pour les non-membres, CD didactique avec des questions d’examen et des fiches de travail inclus. Renseignements et inscription: auprès de Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40 ou hanspopp@bluewin.ch

Prix: CHF 70.– pour les enfants de membres de la section thurgovienne et CHF 90.– pour les non-membres, CD didactique et questions officielles d’examens inclus. Les taxes d’examen de l’Office de la circulation routière seront facturées séparément. Inscription: VTL\Landtechnik, info@tvlt.ch, Markus Koller, Weierhof­ strasse 9, 9542 Münchwilen.

Responsable du cours: Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach Lieu 1er jour 2e jour + examen Après-midi Mercredi après-midi Sa 14.05.2022 Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel/StVA Mels 08.06.2022

Lieu

Cours M/G De 8h30 à 11h30

Cours M/G De 8h30 à 11h30

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Bürglen 2

Samedi 20.08.2022

Samedi 03.09.2022

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Amriswil

Samedi 29.10.2022

Samedi 12.11.2022

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Friltschen

Samedi 19.11.2022

Samedi 03.12.2022

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 21.05.2022 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 22.06.2022 Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 18.06.2022 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 13.07.2022 Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 06.07.2022 de conduire, sur la voie publique, des véhicules à moteur agricoles dont Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 10.08.2022 la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch. Wangs, Parkhotel Sa 13.08.2022

Formation pour le permis F/G

Wangs, Parkhotel/StVA Mels

07.09.2022 AG Contact: Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme)

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 17.08.2022 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 07.09.2022 BL, BS Contact: Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 27.08.20 222 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 14.09.2022 BE

Contact: Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch

St. Peterzell, Schulhaus Me 31.08.2022 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA

21.09.2022

St. Peterzell, Schulhaus Sa 17.09.2022 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 19.10.2022

GR Lieux de cours: Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact: Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact: Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch

TG

GL Contact: Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch

Tests 2022 de pulvérisateurs de grandes cultures La section de Thurgovie effectue les tests sur les sites suivants: Lieu Frauenfeld Helsighausen Engishofen Bonau

FR Contact: AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49

Adresse Beat Meier, Ifang Willi Wittwer, Lindenstr. 7 Oliver Engeli, Lerchenhof Hansjörg Uhlmann, Neugrüt

Date Ma 07.06.2022 Ve 10.06.2022 Ma 14.06.2022 Me 17.08.2022

Cours théoriques 2022 pour les permis M/G Les formulaires d’inscription à l’examen théorique en vue des permis de cyclomoteur de catégorie M et de tracteur de catégorie G (jusqu’à 30 km/h) peuvent être obtenus auprès de n’importe quel poste de police. On peut aussi se les procurer à l’Office de la circulation routière à Frauenfeld, Amriswil ou à Kreuzlingen, lieux de l’examen (qui peut être passé au plus tôt un mois avant le quatorzième anniversaire). Les cours durent deux demi-journées, afin de préparer les jeunes conducteurs de manière optimale à cet examen. Ils ont lieu le samedi matin.

SH Contact: VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch SO Contact: Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact: Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Contact: VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu de cours: Oulens-sous-Échallens Contact: ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact: Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu de cours: Strickhof, Lindau. Contact: SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

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ASETA | Portrait

Estime mutuelle A Röschenz, dans le canton de Bâle-Campagne, le Burghof est une exploitation laitière et de grandes cultures moderne de 124 hectares de surface agricole utile, dont cent hectares de terres arables. Beat Hügli (à d. sur la photo) et Marco Pittaro sont fermiers du domaine. Ils emploient deux apprentis, un stagiaire et deux collaborateurs. Même le propriétaire, Hansjörg Weber, vient quasiment tous les jours donner un coup de main. La manière dont les deux jeunes agriculteurs sont arrivés sur cette ferme imposante est une suite d’étapes marquées par leur estime mutuelle. Beat Hügli fait la connaissance de Marco Pittaro en 2014. Sur cette même ferme du château. Ils sont employés par les propriétaires, Hansjörg et Peter Weber. Marco est le fils de leur sœur, leur neveu donc. Il est agriculteur et chef d’exploitation diplômé. Beat Hügli apporte avec lui sa maîtrise fédérale agricole et son CFC de mécanicien en machines agricoles obtenu en 2012. Il roule sa bosse un an au Canada. Le domaine de sa famille, à Brislach (BL), est déjà promis à son jeune frère. Marco aime les animaux; il est un spécialiste de la robotique. Beat s’intéresse de très près aux machines et aux cultures. Les deux constatent combien ils ont d’intérêts communs – amis, collègues, sorties. Beat joue du tuba à la société de musique de Brislach et Marco est chasseur. Chacun vit avec son amie dans un des logements de l’immeuble du Burghof. Hansjörg Weber voit combien les deux s’entendent et, ni une ni deux, il leur propose de reprendre l’exploitation en fermage. «Le facteur décisif a été que nous nous complétons idéalement du point de vue professionnel, avec nos préférences distinctes», disent-ils d’une seule voix. Le contrat de fermage – de neuf ans – et celui d’achat du parc de véhicules prennent effet au 1er avril 2020. Beat Hügli: «Nous sommes mécanisés en propre à 95%. Nous effectuons aussi des travaux pour tiers pour une exploitation voisine afin d’améliorer le taux d’utilisation de nos matériels. Avec l’acquisition de trois robots de traite en février, nous avons atteint la pleine capacité de l’étable, construite voici 11 ans, qui abrite un troupeau de 160 laitières». Une fois ces investissements digérés, les deux associés souhaitent devenir le plus autonomes possible en énergie, avec du solaire ou, encore mieux, une installation de biogaz qui permettrait de mieux valoriser les engrais de ferme. «Et nous tenons aussi à rester dans le coup en politique agricole, en nous engageant dans des institutions paysannes comme l’ASETA.» Propos recueillis par Dominik Senn

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Cours | ASETA

Les cours proposés par l’ASETA Cours de pilotage de drones

Cours de conduite «G40» Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite «G40» est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des cours agricoles. Le cours de conduite «G40» de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit sur le permis de conduire. Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

Formation continue OACP Lieu: Riniken (AG)

Inscription: vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours sur les sites internet www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch

Cours de soudure Lieu: Riniken (AG) Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux pratiquants confirmés souhaitant actua­ liser et approfondir leur savoir-faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Inscription: sur les sites internet www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).

Formation obligatoire pour conducteurs de poids lourds. Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).

nouveau

Cours de conduite Conduite économique de véhicules agricoles. Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch

Cours agriLIFT Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508. Inscription: sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur les sites www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch Impressum 84 e année

www.agrartechnik.ch

Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président et conseiller aux États Dr Roman Engeler, directeur Rédaction Tél.: 056 462 32 00 Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger: heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Matthieu Schubnel: matthieu.schubnel@agrartechnik.ch Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél.: 056 462 32 00, fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél.: 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél.: 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable: 2022 Rabais pour une parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD GOLDACH AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse: CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger: CHF 135.– (TVA exclue) ISSN 1023-1552

Prochain numéro Thème principal «Cultures spéciales» Diversité et innovation caractérisent les équipements pour les cultures spéciales comme l’arboriculture et la viticulture. L’automatisation gagne du terrain. L’édition 8/2022 paraîtra le 11 août 2022 Clôture de la rédaction et des annonces: le 29 juillet 2022

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La Performance au juste prix Tanaris® + Butisan® S ®

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Protéger vos cultures toute la saison Produits fiables et très efficaces Facilité d’emploi Utilisez les produits phytosanitaires avec précaution. Avant toute utilisation, lisez toujours l’étiquette et les informations sur le produit. Tenez compte des avertissements et des symboles de mise en garde.

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Technique Agricole

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Articles inside

Beat Hügli et Marco Pittaro: estime mutuelle

4min
pages 82-84

Communications des sections

7min
pages 80-81

80e anniversaire de la section tessinoise

6min
pages 76-77

Une fabrique suisse de roues

5min
pages 72-73

La polyvalence du Kubota «M135GX»

5min
pages 74-75

Robots désherbeurs soumis à un essai d’envergure

5min
pages 70-71

Conseils: prévenir la «fièvre de la broche d’attelage»

5min
pages 68-69

La neutralité climatique dans l’agriculture grisonne

4min
pages 66-67

Bien exploiter les engrais de ferme

6min
pages 64-65

Le Horsch «Express 3 KR», solide, massif, précis

5min
pages 54-55

Transport du lait en toute conformité

5min
pages 62-63

Faner non-stop avec la SIP «Spider 900/8T»

7min
pages 58-61

La solution de clôture «Line Post» de Gallagher

4min
pages 56-57

Comparatif: sept tracteurs au banc d’essai

39min
pages 38-53

Vaste gamme des outils de déchaumage

10min
pages 26-29

Sur le fil du rasoir

6min
pages 30-33

En bref

11min
pages 4-7

Privilégier le résultat à l’aspect visuel

9min
pages 18-21

Énergies des véhicules agricoles tournant en perspective

6min
pages 8-9

Chargeuses articulées compactes Manitou/Gehl

6min
pages 14-17

Krone et Lemken montrent leur porte-outils autonome

9min
pages 10-13

Les multiples facettes des cultivateurs

9min
pages 22-25
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