Technique Agricole 05/2016

mai 2016

Technique Agricole

ÉNERGIE ET CONSTRUCTION Radis et énergie solaire Bon confort avec peu de paille La souplesse du Claas « Arion 550CMatic » Produits phyto et bordures tampons

– .

0 0 0 0 5 CHF griculteurs innovants pour les a

2016 Concours d’innovation Une initiative d’emmental assurance

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Editorial • Sommaire mai 2016 ■

■ Actualités 4

Editorial

En bref

■ Marché 8

Robert Aebi Landtechnik AG : interview avec Daniel Bernhard et Franz Fankhauser

■

Thème principal: construction et énergie

12 16 20 23 26 28

Radis et électricité solaire L’importance de la lumière dans l’élevage Faciliter le paillage Du gaz à partir de l’énergie solaire Utilité des robots d’évacuation du fumier Consommation de paille réduite et confort maintenu

■

En savoir plus

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A la recherche d’une meilleure ergonomie

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Diversité

■ Impression 32 36 38

La souplesse du Claas « Arion 550CMatic » Place au tapis pour les andaineurs ICB-révolution dans la transmission

32

■ Management 42 44 45

Nouvelles instructions relatives aux bordures tampons Le point sur les remorques limitées à 30 km / h Roues jumelées contre pneus larges

■ Plate-forme 46 48 50

Défis techniques de la mécanisation en pente Le métier de perfectionneur de machines Journées grandes cultures DLG 2016

50

Un pompier devant le capot

■ Passion 54

Un deuxième Alpina Oekonom dans la famille Troxler

■ ASETA 56 A bientôt dans le canton de Vaud 59 Pour un ensilage réussi 60 Sections 62 Le portrait du président de la section nidwaldienne 63 Les cours et l’impressum www.youtube.com/ agrartechnikCH Page de couverture Production double : des radis au sol, du courant sur le toit. Photo : Dominik Senn

Le temps instable entre la fin avril et le début mai l’a démontré une fois encore : la météo ne laisse souvent que des fenêtres très étroites durant lesquelles les récoltes – ici l’ensilage d’herbe – peuvent s’effectuer dans des conditions garantissant un produit de haute qualité. Il faut alors pouvoir compter sur une force de frappe efficace et fiable.

A cet égard, la mécanisation et ses innovations jouent un élément essentiel. La variété des équipements, quelle que soit leur fonction, est énorme. C’est ce que constate à chaque fois la rédaction de Technique Agricole, quand elle dresse l’inventaire d’une catégorie de machines, mission qui impose la plus grande minutie pour n’oublier aucun fabricant ni importateur. Il s’ensuit que de tels survols ne peuvent parfois plus être restitués en entier dans la revue ; ils sont alors proposés sous forme téléchargeable, en intégralité, sur www.agrartechnik.ch.

Une telle diversité de machines et de constructeurs est indispensable au bon fonctionnement de la concurrence. Par contre, l’acheteur potentiel est souvent embarrassé au moment de faire son choix, ne sachant comment évaluer les avantages et inconvénients de toutes ces variantes. « Cette machine tiendra-t-elle ses promesses une fois sur mon exploitation ? » est bien la question qui se pose au moment – ou mieux, avant – chaque investissement.

■ Sécurité 52

Roman Engeler

www.facebook.com/ CHLandtechnik

Les bons conseils coûtent cher, c’est bien connu. Quoique ... Vous, lectrices et lecteurs de Technique Agricole, recevez mois après mois des arguments pour vous faciliter, un peu, vos prises de décision.

L’édition n° 6 / 7 paraîtra le 16 juin 2016.

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n Actualités

Brèves ■ Mitas offre une garantie de six ans (depuis la date de production) sur tous ses pneumatiques « Premium » fabriqués depuis janvier 2014 et / ou vendus en Europe.

En outre, le fabricant a remporté la meilleure note attribuée par John Deere à ses fournisseurs.

■ Lely vient de livrer la 100 000 e faneuse de type « Lotus » a un client hollandais, juste à temps pour la saison de récolte.

■ New Holland était, cette année, partenaire du 3e Congrès européen des jeunes agriculteurs, montrant ainsi qu’elle se soucie de la relève professionnelle et qu’elle est prête à lui proposer une mécanisation efficace et conforme aux règles de la durabilité.

■ Directeur technique chez Weidemann depuis bien des années, Hans-Heinrich Schmidt a pris sa retraite fin avril. Son successeur est Klaus Pohl, qui travaille déjà au département technique chez Weidemann depuis février 2015.

■ Début avril, Wolf van Lengerich est venu compléter l’équipe dirigeante de Krone, au sein de laquelle ce juriste de 43 ans a pris les rênes du département commercial.

■ L’Agritechnica se développe en Asie, où son organisatrice, la Société allemande d’agriculture (DLG), mettra sur pied une version asiatique du salon. Ce sera en Thaïlande, au printemps 2017.

■ Claas a remporté le prix d’excellence « Diesel Progress » décerné par le magazine états-unien du même nom, en catégorie « équipements agricoles ».

■ Les 14 et 15 septembre 2016 a lieu à Villers-Saint-Christophe (F) la manifestation « PotatoEurope ». Tout ce qui touche à la production de pommes de terre sera présenté sur un terrain de 23 hectares.

■ Cette année, Fendt et Saaten-Union ont annulé leur traditionnelle journée aux champs à Wadenbrunn en raison de la situation économique tendue.

■ En 2015, Kärcher a établi un record avec un chiffre d’affaires de plus de 2,22 milliards d’euros, soit une progression de 5 %.

■ Le producteur de pneus japonais Yokohama Rubber a annoncé qu’il reprenait toutes les parts d’Alliance Tire Group (ATG).

■ Le fabricant tchèque Mitas a développé un pneu spécial « tractor pulling » destiné à la compétition. Il est maintenant disponible à la vente en Europe.

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Eviter les vols Sur fond de multiplication des vols d’engins agricoles, Case IH présente des solutions techniques pour s’en protéger. « AFS Connect 2.0 » fait appel à la télématique et permet non seulement de retrouver en permanence les principales caractéristiques d’une machine sur internet, mais aussi de faire appel à des fonctions sécuritaires.

Exemple : lorsqu’un tracteur ou une moissonneuse n’est pas censé être en service, un capteur détecte ses déplacements et en avertit le propriétaire par courriel. L’expérience montre que

les machines volées sont souvent emportées sur des remorques surbaissées.

Un autre capteur surveille le niveau de carburant dans le réservoir et envoie une alarme dès qu’il baisse de plus de 5 %. Le système est autonome en énergie et fonctionne aussi quand les batteries du véhicule sont débranchées.

L’utilisateur peut également définir des périodes ou des zones à l’intérieur desquelles la machine est censée être à l’arrêt. « AFS Connect » peut être installé sur des machines d’autres marques ou plus anciennes.

Une application bonne pour le sol Grâce à l’application gratuite de Michelin, gage d’un travail productif et respectueux du sol, le conducteur n’a qu’à jeter un œil sur son smartphone en arrivant au bord du champ pour qu’il lui indique la pression idéale des pneus de son tracteur. La chose est on ne peut plus simple : il suffit de saisir la charge maximale des essieux avant et arrière du tracteur.

Ensuite, l’utilisateur choisit le type de pneus dont ils sont dotés et prend une photo du véhicule. Le module de prise de vues intégré à l’app simplifie les saisies indispensables pour calculer les reports de charges. En s’appuyant sur les valeurs indiquées, le programme calcule la répartition des masses entre les essieux et la pression optimale des pneus selon la charge et la vitesse.

Actualités n

La course aux mollusques René Koch, de Fislisbach (AG), a épandu des granulés antilimaces sur 2,5 hectares en 10 minutes. René Koch vend des quads équipés d’épandeurs à granulés construits sur mesure au gré des clients. A cet usage, les véhicules 4 × 4, à empattement long et blocage de différentiel, sont les plus indiqués.

Il est important de faire appel à un épandeur fiable, par exemple un « APV ES 100 M3 Special », qui puisse aussi servir au semis de dérobées, de soussemis, d’insecticides, de jachères ou à l’épandage d’engrais. Un module installé à l’avant du véhicule permet de contrôler en continu largeur et densité de semis ou d’épandage.

Pour moins de 13 000 francs, l’offre comprend un ensemble de matériels et de services incluant quad, épandeur, séance d’initiation, conseil, essai et homologation, mais sans le montage qui est réalisé individuellement. Selon René Koch, les avantages de l’engin sont évidents : il est nerveux, rapide, maniable, léger, pour une largeur d’épandage de 25 m et une aptitude à intervenir même sur sols mouillés. Ceux qui voudraient se convaincre de la chose se rendent à Fislisbach le samedi 14 mai 2016 à l’exposition de quads sur la place du village, où ils pourront convenir d’un rendez-vous pour un essai. D’autres utilisations agricoles de ces véhicules seront présentées.

Un investissement mûrement réfléchi Après mûre réflexion – Urs Manser a commencé à y penser il y a six ans – la famille Manser, à Weissbad (AI), a acquis un robot d’affouragement entièrement automatique de la maison Wasserbauer. Début avril, en marge d’une journée portes ouvertes, Urs Manser a tiré le bilan – très positif – d’un premier hiver d’utilisation. « Le but de cet investissement était de nous décharger substantiellement de travaux répétitifs et de parvenir à une distribution correspondant aux besoins des animaux. Le robot répond à toutes nos attentes et remplit parfaitement son office », a déclaré Urs Manser.

Cabine futuriste La « Genius Cab », dont la forme s’inspire de celle d’un diamant poli, a été dévoilée au salon du génie civil Bauma, à Munich.

Cette cabine recèle des innovations qui doivent répondre aux besoins de l’utilisateur en faisant appel à des techniques proches de la production en série, à l’exemple de ces caméras intégrées dans les rétroviseurs qui restituent les images sur deux écrans. Ce concept montre aussi l’énorme potentiel résultant de la collaboration entre plusieurs entreprises pour améliorer l’intégration des systèmes dans un module. Du moment qu’ils s’harmonisent entre eux, les composants mis en œuvre posent de nouveaux jalons en matière de sécurité, de pilotage intuitif, d’agrément de conduite, de maintenance et de design. La cabine a été récompensée par un prix d’innovation du salon Bauma.

Zetor expose son « Major » Zetor vient d’exposer le prototype du « Major », tracteur d’une nouvelle gamme de deux modèles qui doit être lancée à la fin de l’année. Ces véhicules à moteurs à quatre cylindres, dans la catégorie des 75 chevaux, seront proposés avec diverses transmissions (12AV/12AR ou 24AV/24AR), incluant un inverseur hydraulique.

La cabine arborera une nouvelle disposition des commandes.

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n Actualités

Essai inaugural pour l’« Helios 400 » A portée de vue du circuit de Formule 1 de Spielberg (Autriche), Vogel & Noot a tiré les premiers sillons avec sa charrue « Helios 400 » à commandes entièrement hydrauliques, mais aussi un premier bilan de cet essai et un parallèle avec la Formule 1. Lorsqu’on laboure avec cette charrue, les commandes de toutes les fonctions hydrauliques sont accessibles sur le nouveau boîtier « Confort ». Le système « ShellPower-Frame » (photo) est le dispositif qui relie le système de retournement et la poutrelle, améliorant la stabilité de l’ensemble de l’outil. Les structures de fixation des ages plus légères et plus résistantes, ont été toutes repensées. Les écrous de sécurité affichent un point de rupture à 7,5 t. Le système d’attelage est nouveau aussi et intègre une caisse à outils. Un

Avantage aux robots Une étude de CRV Niederlande, entreprise spécialisée dans la gestion bovine, montre que les éleveurs disposant d’un robot de traite Lely « Astronaut » obtiennent de meilleurs résultats que leurs confrères. Les données de plus d’un million de vaches, sur 14 000 fermes, font état d’une production annuelle 4 % plus élevée avec des

robots « Astronaut », comparé aux fermes avec des robots d’autres marques, et même de 10 % plus élevée par rapport aux exploitations avec traite traditionnelle et ceci quasi sans préjudice sur la fertilité, indique Lely. Chez les vaches traites par un « Astronaut », le nombre de cellules somatiques est en outre moins élevé.

Label DLG pour le Fliegl « ADS 120 »

vérin sur la coulisse de réglage de l’attelage permet de positionner à tout moment la charrue dans la trace du tracteur.

Sur cette charrue variable, le point de traction et la largeur du premier sillon s’adaptent automatiquement à la largeur de labour, fonction qui a nécessité des recherches très poussées lors du développement de cette gamme d’outils aratoires.

« Bêtes de somme » « Futés, compacts, puissants », ce sont les qualités que Valtra attribue à ses tracteurs « N ». Dotés de moteurs Agco-Power, ils développent entre 115 et 185 chevaux et sont en conformité avec l’étape 4 grâce à un système SCR. Ils étaient en tournée de démonstrations la semaine dernière en Suisse.

Pour les ­essayer, les conducteurs bénéficiaient des conseils de l’équipe Valtra au sein de laquelle officiaient Armin Ruh, directeur commercial Valtra chez GVS-Agrar, Timo Mattila, chef produits Valtra, et Christian Walder du service clients GVS-Agrar (de g. à d. sur la photo).

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La Société allemande d’agriculture (Deutsche Landwirtschaftsgesellschaft DLG) vient de soumettre l’épandeur à fumier Fliegl « ADS 120 » doté du hérisson « Profi VS » à un test intensif, au terme duquel cet équipement a obtenu, pour la qualité de son épandage, le label « DLG-Anerkannt », reconnaissance appréciée et reconnue. C’est la variante équipée d’une commande électrique du tapis par potentiomètre et du contrôle automatique « VarioSens » qui était au banc d’essai. Elle a réalisé d’excellents résultats à l’épandage de 10 et 30 t / ha,

avec des coefficients de variation de moins de 15 %, tant latéralement que longitudinalement.

Actualités n

Chaudière à bûches automatique Schmid Energy Solutions lance deux nouveautés. La première est la chaudière à bûches « Novatronic » qui, grâce à une interface de commande simple et à un système moderne, permet de réguler

plusieurs circuits de chauffage. La gestion d’une installation combinée (par ex. bois et pompe à chaleur) ne pose pas de problème. Une connexion internet permet de gérer le chauffage à partir d’une tablette, d’un smartphone ou d’un ordinateur. Le réglage de la dépression dans le foyer optimise la combustion en charge partielle, et le ventilateur de tirage peut fonctionner à régime réduit, diminuant le bruit de la chaudière.

Le catalogue de la maison s’enrichit aussi de l’« Easytronic », une chaudière à portes inversables et autoréglables brevetées, qui permettent d’éviter les défauts d’étanchéité et les appels d’air intempestifs, améliorant ainsi la fiabilité et la durée de vie de la chaudière.

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Beat Gürber est l’heureux gagnant du modèle réduit Claas « Xerion 5000 », mis en jeu dans l’édition de mars de Technique Agricole.

« Retour au village »

Nouveaux andaineurs centraux Pöttinger lance son nouvel andaineur à dépose centrale « Top 962 C » pilepoil pour le début de la présente saison de récolte de fourrages. Cet outil efficace constitue une alternative avantageuse aux andaineurs à quatre toupies. Les siennes mesurent 4,3 m de diamètre et ratissent une largeur de 8,9 à 9,6 mètres, une performance appréciable.

Stoll Technik a organisé une journée portes ouvertes pour fêter son retour dans la zone industrielle au centre de Wilchingen (SH). « Nous nous rapprochons ainsi de notre clientèle », dit Werner Stoll, le propriétaire, importateur exclusif des équipements viticoles KMS Rinklin et concessionnaire de Sauerburger et Pasquali, marques de machines et de tracteurs pour la vigne. L’importation des machines forestières Greno est le second pilier de l’entreprise qui distribue aussi les débardeurs Equus. En plus, Stoll commercialise les programmes Same Deutz-Fahr, Lemken, Pöttinger et les chargeurs télescopiques JCB. La fête n’aurait pas été complète sans les prestations de la sonneuse de cor des Alpes Lisa Stoll (à d. sur la photo), nièce du propriétaire, qui habite la ferme de ses parents à Wilchingen.

Quant au nouvel andaineur à deux toupies Vicon « Andex 804 » de la famille « Proline », il travaille des largeurs jusqu’à 8 mètres. Cette machine est idéale sur les routes et les voies d’accès étroites : repliée, elle mesure moins de 4 mètres de haut et 2,75 mètres de large, et son chariot dispose d’une direction active à angle de braquage de 80°.

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n Marché | Actualités

Tout à la même enseigne L’été dernier, les entreprises Althaus (avec Mahler) et Matra se sont regroupées ­ au sein de l’entreprise Robert Aebi Landtechnik AG. Dans cette interview, D ­ aniel Bernhard et Franz Fankhauser nous informent sur les effets de ce nouvel état.

Roman Engeler Technique Agricole : Monsieur Fankhauser, avec la vente de votre entreprise, les deux marques connues dans le secteur agricole ­ « Althaus » et « Mahler » ont disparu.

Ne ressentez-vous pas un ­pince­ment au cœur ?

Franz Fankhauser : En plus de « Althaus » et « Mahler », le nom « Matra » a égale­ ment disparu. Le pincement au cœur est limité, car je crois que ces trois firmes tra­ ditionnelles peuvent s’épanouir dans une nouvelle entreprise prometteuse. Le nom « Althaus » reste ancré dans la région en tant que société immobilière du centre régional à Ersigen (BE) de l’entreprise Robert Aebi Landtechnik AG. Pouvez-vous résumer les raisons qui vous ont poussé à vendre le groupe Althaus ?

Franz Fankhauser : Althaus s’est forte­ ment agrandi au cours des dernières dix années. Avec la reprise et les complé­ ments permanents de l’assortiment, le chiffre d’affaires a pratiquement été multiplié par six. Nous avons beaucoup réfléchi à la manière dont nous pou­ vions maîtriser ce développement dura­ blement, si nous avions besoin de parte­ naires, notamment en vue de la succes­ sion non imminente, mais à prévoir dans quelques années. L’année dernière, nous avons décidé d’accepter l’opportunité qui nous a été offerte par le groupe Robert Aebi.

Trois firmes traditionnelles peuvent s’épanouir dans une entreprise prometteuse.

Avez-vous pensé à d’autres possibilités ?

Franz Fankhauser : Dans la branche, on doit toujours évoluer avec les oreilles et les yeux grands ouverts et constamment réfléchir à sa situation. Nous avons cher­ 8

Technique Agricole 5 2016

ché le dialogue très tôt avec le groupe Robert Aebi et finalement cela a marché !

Monsieur Bernard, qu’est-ce qui vous a intéressé dans le groupe Althaus ?

Daniel Bernhard : Un point essentiel était sa gamme de produits qui complète parfaitement nos produits John Deere.

A l’avenir, les clients espéreront plus souvent tout trouver à la même enseigne.

Je suis convaincu que nous sommes sur la bonne voie avec les machines qui ont été commercialisées jusqu’à présent par Althaus et Mahler.

John Deere soigne une présentation claire et sophistiquée. Les nouveaux produits ne font-ils pas l’effet de corps étrangers ?

Daniel Bernhard : Ce sera la clé du suc­ cès pour un brillant avenir. Comme déjà mentionné, le client veut plus que jamais un seul lieu. Il connaît la présentation soi­ gnée et professionnelle de John Deere et il l’associera également à une gamme de produits plus importante.

Les clients espèrent davantage à l’avenir tout trouver à la même enseigne.

La gamme de produits s’accordait bien à Robert Aebi, n’y a-t-il pas eu de doublons ?

Daniel Bernhard : Si, il y en a eu, nous avons dû décider s’il fallait les accepter ou non. Certains fabricants se demandaient s’ils voulaient collaborer avec nous sur le marché suisse. Par exemple, Pöttinger vou­ lait rester indépendant pour les tracteurs et il y a eu un doublon pour les machines forestières de Komatsu, nous avons donc mis fin à cette collaboration à l’amiable.

Est-ce que cela a aussi provoqué des modifications dans le réseau des distributeurs ?

Daniel Bernhard : Le distributeur est libre, il ne doit pas obligatoirement avoir tous nos produits dans son assortiment.

Avec la nouvelle constellation, des dou­ blons ponctuels existent certainement en termes de couverture territoriale chez les distributeurs. Cependant, ils sont peu nombreux, ce qui était une des raisons pour lesquelles Althaus nous convenait bien. Suite à la fusion, nous n’avons pas effectué de démarche active en vue de modifier le réseau de distributeurs.

Franz Fankhauser : Nous disposions de divers réseaux de distributeurs pour nos lignes de produits. Il y a eu sûrement çà et là des craintes avec la perte de neutra­ lité soudaine du fournisseur par rapport aux tracteurs.

Actualités | Marché n

Daniel Bernhard : Nous essayons natu­ rellement d’apaiser ces inquiétudes avec nos nouveaux services optimisés (p. ex. le service des pièces de rechange, voir enca­ dré) que nous ne pouvions pas fournir tout seul auparavant.

L’entreprise Robert Landtechnik a été créée le 1er août 2015 à la suite

Cela a été communiqué l’année ­dernière lors de la reprise qu’on ­voulait élargir le réseau des distributeurs et en même temps investir dans l’assortiment. Quelle est la situation actuelle ?

Daniel Bernhard : En ce qui concerne l’assortiment, nous sommes actuellement bien armés. Nous avons les marques fortes que nous voulions. Au sujet du ré­ seau de distribution, surtout de sites propres à la marque Robert Aebi Land­ technik, nous avons atteint un bon niveau et nous voulons le consolider. Ces activités ne sont pas encore terminées. A l’avenir, nous collaborerons aussi avec des distri­ buteurs indépendants.

Souhaitez-vous davantage de centres régionaux avec votre propre marque ?

Daniel Bernhard : Avec nos propres cen­ tres (8 actuellement), nous poursuivons deux objectifs. D’un côté, nous voulons ap­ porter nos compétences au client à l’échelle suprarégionale (savoir-faire technique, in­ frastructure de vente, appareil de démons­ tration). De l’autre, un tel centre est un point de contact pour les revendeurs. De la sorte, ils ne sont pas tous obligés d’effectuer des investissements onéreux pour des appareils de diagnostic spéciaux, de pièces de rechange et d’autres services.

Nous p ­ révoyons d’exploiter à moyen terme, 10 à 14 centres régionaux. Ils ne seront pas construits sur un nouveau site, il s’agira de partenaires actuels qui possèdent un em­ placement stratégique et dont la succes­ sion n’est pas réglée.

Daniel Bernhard, responsable du domaine d’activités machines agricoles chez Robert Aebi, en compagnie de Frank Fankhauser, responsable pour divers projets en rapport avec la reprise des entreprises Althaus et Mahler par Robert Aebi. Photos : Roman Engeler

de la reprise. A quel stade se trouvent les travaux ?

Daniel Bernhard : Vu de l’extérieur, on a l’impression que ces travaux sont termi­ nés. La gestion des produits est réunie à Regensdorf (ZH). Avec le regroupement, ce sont trois cultures d’entreprise qui ont fusionné, en plus des trois entreprises. Au quotidien, une ou l’autre affaire sont en­ core à régler.

Les centres régionaux sont des points de contact appréciés par les revendeurs qui ne doivent dès lors pas chacun effectuer des investissements onéreux pour des appareils spéciaux ­ de diagnostic, des pièces de rechange et d’autres services.

Un tel nouveau centre est en cours de réalisation à Ersigen (BE), à l’ancien siège de l’entreprise Althaus.

Quel est le stade d’avancement de ces travaux ?

Franz Fankhauser : L’ancienne usine de charrues a été démolie et la construction de nouveaux locaux est en cours. Le nou­ veau centre régional devrait être terminé à la fin de l’automne 2016. L’agencement complet sera achevé au cours du prin­ temps prochain. Après la fin des travaux, le centre régional sera inauguré.

Daniel Bernhard : On m’a souvent posé la question : pourquoi Ersigen et pas Lyss ? Le site actuel de Matra-Lyss est sur­ dimensionné pour accueillir un tel centre.

En plus, le site de Lyss n’est pas facile d’accès pour les clients. Pour cela, Ersigen convient mieux, aussi en ce qui concerne les distances par rapport aux centres exis­ tants de Lengnau (BE) et de Schwarzhäusern (BE).

Le nouveau centre régional devrait être terminé à la f­ in de l’automne 2016.

Qu’est-ce qui change pour les distributeurs indépendants avec la ­ collaboration avec Robert Aebi Landtechnik ?

Daniel Bernhard : Un changement ma­ jeur sera que les distributeurs, ainsi que les clients, auront la possibilité de choisir parmi un plus grand assortiment de ma­ chines d’une seule et même enseigne.

D’une manière générale, ils profiteront d’une organisation plus forte (p. ex. pour l’approvisionnement en pièces de re­ change).

Comment va évoluer le marché suisse de la technique agricole ?

Daniel Bernhard : Je suis sûr qu’à l’ave­ nir, la Suisse aura aussi une économie agricole saine et que la technique agricole entraînera des demandes en consé­ quence. Quant au réseau des distribu­ teurs, il y aura certainement des change­ ments au cours des prochaines années.

De nombreux problèmes liés à la succession se dessinent à l’horizon, ce qui conduira à quelques fermetures. Nos centres régionaux peuvent garantir l’ab­ sence de lacunes avec notre système.

Entre-temps, la technique communale prend une position importante. ­ Quelle est la valeur de ce secteur d’activités pour l’avenir ?

Daniel Bernhard : Oui, le secteur d’activi­ tés de la technique communale est déjà 5 2016 Technique Agricole

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n Marché | Actualités

important et le restera pour nous. Les agriculteurs travaillent de plus en plus pour le domaine public, il y a là sûrement des synergies positives à réaliser. Les com­ munes elles-mêmes sont encadrées par d’autres revendeurs.

Les agriculteurs travaillent de plus en plus pour le domaine public, des synergies fructueuses sont possibles.

Nouvelle logistique pour les pièces de rechange Le groupe Robert Aebi est fortement ancré dans l’économie du bâtiment.

Existe-t-il des synergies entre les secteurs de l’agriculture et du bâtiment ?

Daniel Bernhard : Oui, il en existe, comme dans l’approvisionnement de pièces de re­ change que nous avons réuni au niveau du groupe. De plus, il y a aussi une demande de machines agricoles sur les chantiers. Ce­ la nous permet en tant que fournisseur de machines de créer une collaboration trans­ sectorielle.

Le centre logistique actuellement en construction chez Robert Aebi à Regens­ dorf (ZH) pour les pièces de rechange sera utilisé en commun par les secteurs du bâti­ ment et de l’agriculture. L’objectif est de concevoir les processus de façon plus effi­ cace et de regrouper les sites actuels de pièces de rechange de Lyss (Matra), d’Obfel­ den (Mahler) et d’Ersigen (Althaus) sur le lieu du siège. Robert Aebi exploite un centre logistique pour les pièces de petites dimensions et les palettes.

Le mot de la fin : le nom « Robert Aebi Landtechnik » est-il déjà établi ?

Daniel Bernhard : Je pense que le nou­ veau nom est déjà bien ancré pour nos

revendeurs. Je crois que les clients du sec­ teur agricole l’ont déjà entendu, mais qu’ils ne l’ont pas encore complètement adopté. Il faut du temps. Nous recevons

Celui-ci sera complété par un système « AutoStore » pour le secteur des petites pièces (environ 35 000 unités). Ce système de stockage automatique permet de mieux utiliser la surface à disposition et améliore l’efficacité des postes de travail « marchan­ dise à la personne ». La mise en service est prévue pour cet automne.

Avec cette nouvelle logistique, le chef de projet Andreas Bürki est certain que ­les procédures seront plus économiques e ­t plus rapides et avec moins d’erreur.

encore des courriers adressés à « Matra Zollikofen » bien que nous ayons démé­ nagé il y a douze ans. n

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Technique Agricole 5 2016

En tant que responsable de l’entretien des bordures de route et du paysage, la fiabilité et la rentabilité sont des piliers essentiels pour mon exploitation.

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n Construction et énergie

Radis et électricité solaire Un double usage grâce à la production d’électricité solaire et de légumes sur la seule et même surface de notre ressource limitée « terre », voilà une idée géniale.

Le cultivateur Frédéric Bart, de Ried dans le canton de Fribourg, l’a mis en œuvre avec une serre équipée d’une toiture solaire, la première en Suisse.

Dominik Senn « Après la première année de produc­ tion, je peux dire qu’il est possible en Suisse ­de produire sur la même surface des l­égumes et de l’électricité », affirme Fré­déric Bart, propriétaire de l’exploitation familiale Swissradies à Ried près de Chiètres. Avec cette double utilisation, le pionnier suisse de l’agro-photovoltaïque* est entré en terrain inconnu, et les con­ séquences étaient parfois coûteuses. Et il souhaite qu’une étude scientifique des performances économiques et environnementales de son installation-pilote suisse soit effectuée par un tiers, car il n’a pas­ le temps de le faire lui-même. Swissradies produit – dans des serres conventionnelles – en 52 semaines par an entre 25 et 40 % des radis consommés en Suisse.

La culture spéciale des radis En 1971, le père de Frédéric Bart est passé à la culture maraichère et s’est concentré sur la production de radis, une niche sur le marché. Actuellement, 38 employés, dont 15 toute l’année, cultivent près de 17 hectares (près de 12 hectares conventionnels et 5 hectares sous toit). Cinq serres et un tunnel font la fierté de Swissradies. Le cœur du chiffre d’affaires est évidemment réalisé par la culture des ­radis, à côté de la production d’oignons de printemps, de céleri, de poireau et de mâche (rampon, doucette) et autres.

Les modules photovoltaïques donnent de l’ombre En tant que défenseur du système de serre, Frédéric Bart connaît parfaitement l’effet de serre : la chaleur dans l’espace vitré fait pousser des fleurs et des légumes à l’intérieur lorsque la température extérieure dans les champs ne le

* L’agro-photovoltaïque présente une solution technique pour utiliser optimalement la ressource limitée sol, car la surface sert en même temps à la production d’énergie (photovoltaïque) et à la culture de produits alimentaires (photosynthèse).

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­ ermet pas. En été, la température monte p très vite.

Des écrans d’ombrage doivent être pla­cés pour réduire la température. C’est de l’énergie perdue. Frédéric Bart explique : « Au lieu de placer des écrans d’ombrage, j’installe des panneaux photovoltaïques qui transforment cette énergie en courant électrique. »

Les plantes ont besoin de lumière pour leur croissance Cependant, la plante n’a pas seulement besoin de chaleur pour sa croissance,

mais aussi, et surtout, de lumière. Les panneaux solaires lui volent en partie cette lumière. Comment résoudre ce con­ flit ? Une « idée fofolle » (sic) au départ, des solutions se sont aussi concrétisées après avoir ressassé les problèmes pendant de longs mois : « Je pense de façon dynamique et je ne lâche pas mon idée­ si elle me convainc. » Il a pris la décision définitive de suivre sa propre voie lors de la discussion sur le tournant énergétique.

Il a décidé en premier de monter une installation photovoltaïque d’une puissance maximale de pointe de 55 kW afin de

Construction et énergie n

c­ollecter ses premières expériences. Ce pas l’a encouragé à tenter l’expérience avec l’utilisation double.

Modules verre / verre L’entreprise autrichienne PV Products GmbH à Wies a fabriqué sur mesure des modules photovoltaïques de serre de dimensions d’environ 1 × 1,6 mètre. Ce sont des modules verre/verre, une alternative haute gamme par rapport aux modules

conventionnels verre / film. Grâce à l’exécution de double vitrage, ces modules­ ont une durée de vie particulièrement lon­gue et résistent contre l’impact environnemental. Un module se compose de 54 cellules photovoltaïques monocristallines intégrées entre chacun des verres solaires d’une épaisseur de 2,1 mm.

Pas d’accumulation de chaleur Ces modules solaires verre / verre forment le toit, ce qui demande une construction renforcée. En revanche, il est possible de supprimer l’effet négatif d’accumulation de chaleur qui entrave leur capacité de transformation énergétique sous les modules solaires. Les modules sont refroidis continuellement par le grand volume d’air en constante circulation dans la serre.

Pans de toiture solaires côté sud En 2014, l’entreprise Gysi + Berglas de Baar (ZG) a construit la nouvelle serre. L’orien­ tation est nord-sud. Frédéric Bart a résolu le conflit de l’ombrage des panneaux solaires en les installant sur le côté sud. Le côté nord a été couvert avec du verre isolant. Les modules solaires au-dessus de la surface de production des radis de 60 ares ont une surface de 3480 m 2.

L’installa­tion permet d’atteindre une puissance de pointe de 470 kWp. Un effet souhaité par le fabricant sur le côté nord de la toiture était une diffusion optimale de la lumiere.

Une croissance moins rapide

Frédéric Bart, pionnier du photovoltaïque dans son royaume. Photos : Dominik Senn

Après le premier cycle de production annuel, Frédéric Bart a acquis les connaissances suivantes au sujet des cultures ­maraichères : malgré la perte de lumino­ sité de 40 % environ engendrée par les panneaux photovoltaïques, les radis reçoivent assez de lumière pour se développer. Aucune différence de qualité n’a été constatée pour les deux processus. Avec

Swissradis produit annuellement entre 25 % et 40 % de la demande en Suisse.

le solaire, il faut s’attendre néanmoins à une légère diminution de la qualité. La croissance est moins rapide à cause de l’ombre causé par l’installation solaire par rapport à une production convenntionelle. Il est possible de récolter sept fois par an au lieu de huit fois. Dans l’ensemble, les récoltes sous toits solaires sont de 20­ % inférieures aux récoltes conventionnelles. Par conséquence, le besoin en eau d’arrosage diminue.

Selon le producteur de radis suisse, la difficulté initiale était le taux d’humidité élevé inattendu qui exposait les plantes­ à un risque de maladies. Grâce à l’instal­ lation de l’ordinateur de la climatisation « Hortimax » pour la ventilation, le chauffage et l’ombrage, ce problème a été entièrement résolu.

Importante production d’électricité En vue de la perte plutôt importante de la production, les espoirs de Frédéric Bart

La photovoltaïque agricole sur des surfaces libres n’est pas conforme en Suisse Tandis que la photovoltaïque agricole sur une serre est une première en Suisse, les toitures de serre équipées de modules solaires sont déjà utilisées en Autriche, dans le sud de la France, en Italie et en Turquie pour la production de tomates en été et de mâche (rampon, doucette) en hiver, des asperges et d’autres légumes.

Des projets de photovoltaïque agricole sont étudiés sur des surfaces libres d’une intensité sans égale. L’Institut Frauenhofer pour les systèmes d’énergie solaire entretient un champ-pilote dans la communauté agricole Demeter Heggelbach dans le district de Sigmaringen dans le land du Bade-Wurtemberg. Des projets similaires sont en cours de réalisation en France par l’Université de Montpellier, mais aussi en Italie et au Japon. Selon un communiqué du service

d’information agricole de la Haute école des sciences appliquées zurichoise, une étude de faisabilité et une recherche d’un site sont en cours pour la réalisation d’une installation photovoltaïque agricole en Suisse.

Selon la loi fédérale sur l’aménagement du territoire, les bâtiments ne sont autorisés dans la zone réservée à l’agriculture que lorsque ­l’emplacement l’oblige, ce qui n’est pas le cas des installations solaires autonomes. A Payerne (VD), la plus grande installation photovoltaïque de Suisse est en cours de réalisation sur un emplacement libre de la zone industrielle de La Boverie, aussi grande qu’une ­ dizaine de terrains de football. Des moutons paissent et maintiennent l’herbe courte sous 23 000 cellules solaires.

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n Construction et énergie

Système de nettoyage des panneaux solaires.

reposaient sur la production d’énergie électrique générée par l’installation solaire. Il n’a pas été déçu, il a même eu une surprise positive, au lieu des 470 MWh par an, l’installation en génère plus de 500. « L’efficacité provient non seulement du refroidissement des modules par le bas, mais aussi de la surface propre. Nous avons construit une unité de lavage qui, selon les besoins, nettoie chaque rangée de toiture, l’une après l’autre, comme un sou neuf, et optimise ainsi la production d’électricité », souligne Frédéric Bart.

Il injecte l’électricité produite dans le réseau du Groupe E et le consomme à nouveau avec le supplément écologique de­ 5 centimes. Grâce à l’installation sur la toiture du serre, il gagne depuis ce printemps une rémunération des 45 centimes par kWh (prix de l’énergie renouvelable) pour l’injection du courant dans le réseau. Pour l’installation-pilote, il est inscrit sur une liste d’attente avec 30 000 autres installations ; pour le moment, il reçoit du Groupe E du courant au prix du jour actuel d’environ 13 centimes, ce qui donne avec la deuxième installation une recette d’un montant à cinq chiffres en francs suisses.

Amortissement après 15 ans ?

Les modules solaires verre/verre forment le toit, ce qui demande une construction renforcée.

Frédéric Bart a calculé que l’installation sera amortie dans une quinzaine d’années, car dans le calcul d’investissement, il intègre, outre les recettes de la vente des radis, le rendement de l’énergie solaire. Il n’est pas encore en possession de chiffres concrets et de valeurs empiriques au sujet des cultures les mieux appropriées. Certaines cultures, comme les pommes de terre ou les salades, poussent mieux avec un rayonnement solaire réduit. Frédéric Bart a même pensé à un projet-pilote pour cultiver de la mâche (rampon, doucette) en été, mais il a dû se rendre à l’évidence que cette activité n’était pas compatible aux travaux consécutifs.

Conclusion

Luminosité differénte : vitre normale en haut et diffusion de la lumière en bas.

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De par sa propre initiative et son instal­ lation-pilote, le maraicher Frédéric Bart­ a fourni la preuve que la production de radis et d’énergie solaire est possible sur la même surface en Suisse. Grâce à une utilisation double, elle est climatiquement neutre et rentable. Frédéric Bart apprécierait que des centres de recherches réalisent des tests pour vérifier la prédisposition d’autres cultures tolérantes à l’ombre et faire progresser le développement de modules solaires plus translucides. n

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n Construction et énergie

L’importance de la lumière dans l’élevage Déterminant le rythme de vie de tous les êtres vivants, la lumière est essentielle à la santé et à la croissance des animaux de rente et influence leurs performances.

Eclairer un bâtiment de manière optimale tant pour l’homme que pour les animaux est ardu dès lors que ceux-ci ne la « voient » pas tous de la même façon.

Ruedi Hunger L’éleveur n’a souvent qu’une perception subjective de la lumière, car il se base sans s’en rendre compte sur ses pro­ pres besoins. C’est manifestement le cas lorsqu’il éteint la lumière en sortant de l’étable, laissant les animaux dans la lumière naturelle, ou souvent dans l’obs­ curité. Dans l’élevage de volailles et de porcs, la programmation ciblée de l’éclairage est monnaie courante depuis des ­années. Si les rythmes de lumière influent sur la croissance et la maturité sexuelle des jeunes animaux, ils ne sont pas moins importants pour les animaux plus vieux.

Pour optimiser leur activité, leur ingestion de fourrage et leur rendement laitier, les vaches en lactation devraient bénéficier d’une intensité lumineuse de180 lux pendant 16 heures, puis d’une phase d’obscurité de 8 heures. Photo : LemTec

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Un supplément d’éclairage peut augmenter les performances, du moins jusqu’à­ un certain point. Mais les programmes d’éclairage ne permettent pas un gain­ de performance illimité, car l’organisme a aussi besoin de périodes de repos.

La vision est un privilège Appelées cônes, les cellules photosensibles de la rétine sont les photorécepteurs qui, conjointement aux bâtonnets, permettent de voir. Peu sensibles à la lumière, les cônes ne sont de ce fait actifs qu’avec une intensité lumineuse suffi-

sante. Puisque la plupart des vertébrés disposent d’au moins deux types de cônes à la sensibilité spectrale différente, ils peuvent en principe percevoir des couleurs. Les bâtonnets, plus petits que les cônes, mais plus sensibles à la lumière, se trouvent saturés à un niveau de luminosité beaucoup plus faible. Les cônes sont responsables de la vision diurne, en couleur, tandis que les bâtonnets assurent­ la vision crépusculaire.

Les bovins sont dichromates ; ils possèdent des récepteurs pour le bleu et le vert et voient plutôt mal dans la partie

Construction et énergie n

Qu’est-ce que la lumière ?

On entend par lumière le spectre électromagnétique perçu par l’œil humain, c’est-à-dire les longueurs d’ondes comprises entre 380 et 780 nm (nanomètres).

Il ne peut être défini précisément car la sensibilité de l’œil diminue progressivement dans les zones limites. Le terme «Lumière» englobe fréquemment les bandes adjacentes, à savoir le spectre de l’infrarouge, dont les longueurs d’ondes vont de 780 nm à 1 mm, et celui de l’ultraviolet, qui comprend les longueurs d’ondes de 10 à 380 nm. La sensibilité de l’œil est maximale dans les fréquences du vert tirant vers le jaune, autour de 555 nm. La couleur de la lumière est exprimée par la température de couleur, d’environ 2700 Kelvin (K) pour les lampes à incandescence, et de plus de 6000 K pour les lampes fluorescentes. La composante prépondérante est le rouge dans une source lumineuse à 3000 K et le bleu dans une source à 6000 K.

rouge du spectre. Ils discernent entre­ 40 et 60 images par seconde. Leur perception des mouvements est meilleure que celle de l’homme, mais leur acuité visuelle n’en atteint que 30 %. Pour cette raison, ils voient des contours flous et­ distinguent difficilement les contrastes.

C’est pourquoi, les mouvements brusques sont à éviter à leur proximité. En revanche, les bovins ont une meilleure vision nocturne que l’homme. Lorsqu’on veut faire avancer des vaches ou les charger sur un véhicule de transport,­ ­ on doit garder à l’esprit que leur pupille met quatre à cinq fois plus longtemps à s’adapter que la pupille humaine. La vision des bovins est presque panoramique, vers l’avant, le haut et l’arrière, avec un champ visuel de 330°, mais elle est essentiellement bidimensionnelle.

La lumière réduit la mélatonine L’éclairage des stabulations n’a pas pour seul objectif de permettre aux hommes et aux animaux de voir leur environnement pour s’y déplacer en sécurité. L’effet des sources lumineuses sur l’équilibre hormonal des vaches laitières est étudié depuis plus de 40 ans. On a rapidement compris l’importance d’un éclairage approprié, à la fois en intensité et en durée. La quantité de lumière absorbée commande la sécrétion de la mélatonine p ­ ar la glande pinéale. Le taux de mélatonine augmente au fur et à mesure que les jours raccourcissent et / ou que la lumière se fait plus rare. La mélatonine, également appelée hormone du sommeil, réduit l’appétit, la productivité et l’activité de la vache. A l’inverse, la vache devient plus active lorsque le taux de mélatonine baisse. Une exposition plus intense à la lumière est donc indispensable pour contrecarrer les effets de l’augmentation du taux de mélatonine.

Prolonger artificiellement la durée du jour Comme expliqué précédemment, la lumière agit sur l’équilibre hormonal des bovins ainsi que sur leur croissance, leurs performances et leur bien-être. Une maturité sexuelle plus précoce et un meilleur développement de la glande mammaire sont constatés chez les génisses exposées pendant 16 heures à la lumière, puis laissées dans l’obscurité pendant 8 heures.

Entre septembre et avril, lorsque les jours sont plus courts, la production de lait peut être augmentée en prolongeant­ artificiellement la durée du jour jusqu’à­

16 heures par un éclairage à 150 à 200 lux. L’attention nécessaire doit être accordée à un éclairage bien réparti dans l’étable. En premier lieu, il s’agit de tirer le meilleur profit de la lumière naturelle par une disposition appropriée des panne­aux de toiture transparents. La réflexion lumineuse dépend de la couleur du re­vê­ tement intérieur du toit, les surfaces sombres absorbant beaucoup de lumière.

Pour choisir un éclairage de stabulation approprié, il est recommandé de comparer plusieurs sources de lumière, en étudiant, en plus de l’éclairement, le spectre des couleurs. On choisira de préférence une source de lumière privilégiant les couleurs aux courtes longueurs d’ondes (bleu, vert, jaune), au détriment de celles aux grandes longueurs d’ondes (rouge). ­Il est avéré que l’horloge biologique de la vache est peu sensible à la lumière rouge.

C’est pourquoi celle-ci offre une solution idéale pour un éclairage nocturne.

Lampes LED dans les étables ?

Depuis quelques années, la technologie LED s’impose progressivement. Normalement économes en énergie, les lampes à LED ont une longue durée de vie. En outre, elles produisent immédiatement ­la totalité de la puissance lumineuse et leur éclairage peut être gradué. Les premiers essais avec des lampes industrielles standard à LED n’ont pas été concluants, car un éclairage de 150 - 200 lux nécessitait quand même une grande quantité d’énergie. Par rapport aux technologies conventionnelles (lampes à incandescence, tubes fluorescents, lampes à décharge haute pression) rayonnant sur 360°, les LED n’émettent la lumière que dans une direction, ce qui rend l’emploi de réflecteurs inopérant. Le tout est compliqué du fait que les luminaires doivent être montés en hauteur dans les stabulations modernes.

Nous vous présentons ci-après un certain nombre de produits conçus spécialement pour l’éclairage des stabulations.

DeLaval : «Cow White» L’entreprise suédoise DeLaval a analysé l’action des différentes longueurs d’ondes (couleurs de lumière) sur les vaches laitières. Une nouvelle étude démontre que l’effet désiré sur le taux de mélatonine peut être obtenu sans nécessairement exposer les vaches à un niveau d’éclairement très élevé. Sur la base de ces découvertes, DeLaval a mis au point une lampe à LED conçue prioritairement en fonction des besoins des vaches.

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n Construction et énergie

L’architecture du bâtiment doit permettre de profiter en priorité de la lumière naturelle. La lumière artificielle vient en complément, notamment entre septembre et avril. Photo : LemTec

Ces nouvelles lampes à LED offrent trois fonctions qui sont mises en œuvre de manière indépendante, à savoir : • « Cow White » : lumière optimale pour les vaches et leur équilibre hormonal • « Farmer White » : lumière permettant aux vaches de voir et au personnel de travailler dans l’étable • « Night Light » : lumière utilisée pour les contrôles effectués pendant la phase d’obscurité.

Cette technologie utilise chaque type de lumière selon les besoins. Un système de gestion intégré permet de personnaliser les différentes fonctions, de manière automatique ou manuelle. La commande automatique peut être fixe en déroulant un programme d’éclairage invariable, ou suivant l’intensité lumineuse disponible, mesurée à l’aide de capteurs. La séparation entre les différentes fonctions et la personnalisation qu’elle permet conduit à des économies d’énergie substantielles. Par rapport aux lampes à décharge

Les systèmes modernes offrent aussi un éclairage des stabulations en lumière rouge. Cette dernière est à peine perçue par les vaches et convient pour les contrôles pendant la période de repos. Photo : Lely

haute pression traditionnelles, le système de DeLaval permet une réduction allant jusqu’à 75 %, tout en conservant les effets positifs sur le bien-être des vaches laitières. La commercialisation des nouveaux LED était imminente à la fin 2015.

Source : Kröger und Engel, 12. KTBL-Tagung : ­Bau, Technik und Umwelt 2015

«Lely L4C» : light for cows A la foire agricole qui s’est déroulée à Rennes à l’automne dernier, Lely a présenté pour la première fois son nouveau système d’éclairage « Lely L4C » (light for cows), spécialement conçu pour les stabulations qui permet d’économiser 60 % d’énergie par rapport aux dispositifs traditionnels. Le système « L4C » à LED assure une diffusion optimale de la lumière à travers l’étable. Une unité de gestion permet d’en varier l’intensité dans certaines zones et de l’adapter aux besoins des différents groupes de vaches. Grâce à un capteur, le système connaît à tout

moment de la journée la luminosité à fournir, augmentant ou diminuant la puissance des lampes en fonction de l’in­tensité de la lumière naturelle. L’unité de gestion peut simuler un coucher ou un lever de soleil. Le système d’éclairage intègre également des lampes rouges ­ permettant à l’éleveur de se rendre dans l’étable pour effectuer des contrôles pendant la période d’obscurité. Le système « Lely L4C » à LED est disponible depuis­ le début de l’année.

GEA Farm Technologies : « Altus LED » et « VisiumTM LED » Les systèmes d’éclairage recommandés par GEA Farm Technologies comprennent deux types de luminaires, l’« Altus LED » ­et le « VisiumTM LED », qui produisent ­une ­lumière blanche intense et plutôt froide­ à raison de 100 lumens par watt. ­ Ils conviennent pour les stabulations d’une hauteur inférieure ou supérieure à 6 m.­ Le « VisiumTM LED » a été conçu pour les

• « Vision dichromate » : propre aux animaux dont la rétine comporte deux sortes de récepteurs de couleur.

C’est le cas de la plupart des mammifères.

• Les primates de l’ancien monde (humains compris) ont une « vision trichromate », en trois couleurs. L’homme possède normalement des récepteurs sensibles à la lumière rouge, verte et bleue. Les individus dépourvus ­d’un des trois types de récepteurs souffrent de daltonisme.

• Certains vertébrés (oiseaux, poissons, reptiles et ­amphibiens) sont des « tétrachromates ». Ils voient quatre couleurs, parmi lesquelles généralement l’ultraviolet.

L’éleveur n’a qu’une perception subjective de la lumière car, sans s’en rendre compte il se base sur ses propres besoins, par exemple lorsqu’il éteint la lumière en sortant de l’étable, laissant les animaux dans l’obscurité. Photo : Lely

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Construction et énergie n

Les constructeurs annoncent une durabilité de 30 ans en raison du refroidissement optimal des systèmes d’éclairage. La puissance se réduit automatiquement si la température est excessive. Photo : Lely

zones difficilement accessibles. Con­çues pour une commande de précision, les lampes ont un bon rendement lumineux à partir de 75 % de puissance. Le variateur est de type 0 - 10 V. Les deux types de lampes sont disponibles en p ­lusieurs ­modèles. Le boîtier en aluminium extrudé­ se distingue par ses radiateurs verticaux assurant une dissipation thermique dépassant de 40 % celle d’autres modèles.

Conclusion La lumière détermine en grande partie la santé, la croissance et les performances des animaux d’élevage. La manière dont elle est perçue varie cependant selon les espèces. Les nouvelles technologies, économiques, tiennent compte des couleurs de lumière et sont désormais disponibles pour l’éclairage des étables. n

Des fournisseurs renommés proposent différents systèmes d’éclairage de stabulations, commandés automatiquement par des programmes d’éclairage optimisés et des capteurs de luminosité. Photo : Lely

Glossaire • Lux (lx) : lumière en latin, unité de mesure qui exprime l’éclairement lumineux, c’est-à-dire ­ le flux lumineux reçu par unité de surface. C’est principalement le lux qui sert à qualifier les conditions d’éclairage d’une étable. (m2) • Lumen (lm) : unité SI mesurant le flux ­lumineux • Lumière à spectre complet : lumière ­ artificielle ayant les mêmes caractéristiques ­ que la lumière du jour • Lumière naturelle du soleil : indice de ­ rendu de couleur (IRC) de 100 et température ­ de couleur entre 5000 et 5500 K (Kelvin).

• Xénon : élément terrestre nonradioactif ­ le plus rare, utilisé malgré sa rareté comme ­ gaz de remplissage dans les lampes à décharge.

• LED (acronyme anglais de Light Emitting Diode) ou diodes électroluminescentes :

composants semi-conducteurs émettant de ­­ la lumière, caractéristiques électriques d’une diode classique. D’abord utilisées comme voy­ants de signalisation et pour la transmission ­ de signaux, les diodes électroluminescentes ont été appliqués à l’éclairage dès la fin des années 1990.

• Couleur de lumière d’une lampe à incan­des­cence : ressentie comme chaude, bienfaisante, agréable… Une lumière du tube fluo­ rescent dans une salle opératoire est décrite comme froide et stérile. Une température ­ de couleur basse correspond à une part ­importante ­de teintes jaune-orange, et une température ­de couleur élevée à une pro­ portion plus forte ­des autres composantes de ­ la lumière blanche.

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n Construction et énergie

En option, cette pailleuse dispose d’un broyeur de paille qui peut être adapté aux diverses exigences en termes d’épandage et de longueur de coupe de la paille. Photo : Lucas G.

Faciliter le paillage La durée du paillage évolue dans une grande fourchette et peut atteindre jusqu’à 20 % des heures de travail selon le système d’élevage et de stabulation.

Ruedi Hunger

Selon la catégorie d’animaux, le paillage manuel représente en plus de l’effort physique un potentiel non négligeable de risque d’accident, en particulier avec des animaux agités. L’automatisation ou la mécanisation partielle de procédures réduisent la durée de travail et l’effort physique. Néanmoins, des coûts d’installation et d’exploitation en résultent qui entraînent une charge correspondante.

Dérouleuses Les dérouleuses de (balles) de paille pour l’attelage à 3 points sont faciles à installer. Elles déposent la paille latéralement dans le sens de déplacement du véhicule porteur sur une largeur de 5 à 6 mètres.

Des balles d’un Ø de 150 cm sont possibles. Un bras chargeur existe en option.

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Dérouleuses et distributrices Les dérouleuses de (balles) de paille simples peuvent être équipées d’un rouleau (dispositif d’épandage). Montée sur une couronne rotative, la paille peut être déposée au choix sur trois côtés. Certains fabricants offrent en option un disque d’épandage au lieu d’un rouleau. Ainsi, la distance d’épandage augmente pour atteindre 7 à 9 mètres. Silofarmer offre un « kit d’épandage avec disque » avec ses dérouleuses.

Pailleuses Des appareils portables à batteries existent pour des épandeurs actionné s manuellement posés sur un châssis à un essieu (RMH) pour la paille broyée, la sciure, la chaux ou la poudre de roche.

Tour d’horizon des pailleuses Technique Agricole vous propose un tableau récapitulatif sur les pailleuses sur le site internet www.agrartechnik.ch/ Download.

Divers fabricants proposent des outils pour chargeur frontal, chargeur de ferme ou attelage à 3 points (AP, BvL, Mehrtens, Sauerburger). D’une contenance de 700 jusqu’à 1500 litres, la trémie est basculée dans le sens du déplacement pour se remplir de manière autonome du produit à épandre. Des rouleaux séparateurs déposent le produit

Construction et énergie n

La hauteur de décharge est limitée avec l’attelage à l’hydraulique arrière, mais elle suffit pour le cas « normal ». Photo : BvL

sur la bande convoyeuse située au-dessous. Un ou plusieurs rouleaux de séparation et des cylindres à couteaux sont utilisés selon le fabricant et le type d’utilisation. Ces outils conviennent particulièrement bien à un épandage latéral des logettes. Ils traitent tous les matériaux d’épandage fins, y compris la paille (< 2 cm).

Pailleuses et distributrices Les appareils universels pour le paillage et la distribution de paille sont équipés d’un ou de plusieurs rouleaux de séparation et suivis d’une roue-turbine ou d’un déchargeur. Ils peuvent traiter les balles rondes et rectangulaires. Ce groupe de machines englobe des appareils portés et tractés. Les outils de grandes dimensions pour le paillage et la distribution conviennent bien pour être attelés à un chargeur télescopique. Ces outils sont fa-

briqués entre autres par Jeantil, Kuhn, Kverneland, Lucas G, Silofarmer et Teagle / Telehawk. L’entraînement s’effectue par la prise de force, et le déchargement est hydraulique sur des secteurs déterminés ou rotatif sur environ 300°.

La portée d’éjection atteint 15 mètres selon les indications du fabricant. Certains outils sont équipés de couteaux, contre-lames et de tamis pour la paille broyée afin de moudre, séparer et broyer (Kuhn Primor Cut, Lucas C-Kator, Teagle / Tomahawk).

Soufflerie attelée pour mélangeuse à vis Les mélangeuses verticales conventionnelles de BvL peuvent être équipées en option d’une soufflerie de paille. Le montage est possible aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Un rouleau mélangeur ver-

La séparation et la décharge par des outils appropriés s’effectuent le plus souvent depuis l’aire d’affouragement. On ne peut éviter que des particules de poussière et de paillage se déposent sur le pelage des animaux. Photo : Kuhn

En marche arrière, le remplissage s’effectue rapidement et de façon visible. Photo : BvL

Les outils de séparation et de distribution attelés ne génèrent pas de forces de relevage sur les tracteurs, qui peuvent dès lors être de plus petite taille. Photo : Jeantil

tical effectue la fonction de séparation (avec supplément « cloche de paille »). Le fabricant indique que la portée d’éjection va jusqu’à 20 mètres.

Les outils de séparation et de décharge portés peuvent traiter des balles rectangulaires, pour autant que le tracteur ait une masse correspondante. Photo : Kverneland

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n Construction et énergie

Un outil à ouverture basse sans bande convoyeuse latérale couvre les logettes avec un paillage frais et en bande. Photo : Mehrtens

Planificateur de logettes On entend par planificateur de logette un appareil pouvant aérer mécaniquement le paillage de la logette et / ou la planifier. Il est conçu pour être attelé à un tracteur de ferme ou un chargeur frontal.

Son utilisation permet d’éviter un travail manuel exténuant et d’économiser du temps de travail (Mehrtens et autres).

Systèmes de paillage automatiques Ces systèmes sont dotés d’un degré d’automation variable. Ils se différencient principalement des outils mentionnés sur le tableau et ne sont pas référencés.

Guidés sur rail ou installés sur place, les systèmes de paillage engendrent des coûts d’achat et d’installation allant de 10 000 à plus de 30 000 francs. Evidem-

Avec attelage au chargeur frontal, l’opérateur a une bonne visibilité pour le remplissage et la décharge. Photo : Sauerburger

ment, cela n’est rentable que pour des cheptels et des exploitations de grande taille. Si les conditions sont requises, l’utilisation combinée à une alimentation automatisée devient intéressante.

• Pailleuses guidées sur rail La suspension au plafond des pailleuses guidées sur rail permet le paillage de logettes tout comme des surfaces d’épandage basses. Des installations correspondantes sont fournies par GEA-Mullerup (NL), Limbacher Maschinen & Anlagenbau (D), V.D. Brink Technik (NL) et JHAgro (DK).

• Systèmes de paillage fixes Un système de paillage automatique avec unité de séparation, moulin à paille, dé-

chargeur avec conduites et distributrice multiple est proposé par Schauer-Agrotronic (A). Selon le fabricant, ce système convient aux étables et aux porcheries.

Il est équipé d’une installation de dépoussiérage et d’un système d’extinction d’étincelles.

• Solutions combinées Les systèmes d’alimentation automatiques de Triolett und Pellon peuvent, en partie, être équipés d’un système de paillage. Cela permet un usage multiple de l’infrastructure.

Avant de procéder à l’installation de systèmes de paillage automatique sur rail, il faut contrôler la statique actuelle du bâtiment de l’étable.

Conclusions Indépendamment du système de l’étable et du matériau à épandre, les coûts pour le paillage sont liés à une dépense plus ou moins importante. Une mécanisation entraîne invariablement des coûts ! Pour des outils attelés simples, ils s’élèvent à quelques milliers de francs et augmentent selon la taille des outils pour atteindre plus de 25 000 francs. Il est judicieux d’utiliser des outils de séparation et de distribution attelés ou tractés aussi pour l’alimentation. n

Les planificateurs de logette sont des outils à entraînement hydraulique. Ils servent à aérer et à planifier le paillage des logettes.

22

Technique Agricole 5 2016

La séparation et la décharge de paille peuvent engendrer une charge importante de poussières.

Une couronne équipée de buses pulvérise de l’eau dans la paille et permet de lier une partie des poussières.

Construction et énergie n

Du gaz à partir de l’énergie solaire L’énergie solaire et éolienne doit remplacer de plus en plus le nucléaire et le charbon. Mais pour cela, il ne suffit pas de créer de nouvelles centrales électriques. La Haute école technique de Rapperswil mène des recherches sur un procédé permettant de stocker le courant et de le transporter sous forme de méthane.

Ruedi Burkhalter Le « tournant énergétique » est au centre de toutes les discussions. Pourtant, la réalité emprunte (encore) une autre direction : l’essor des biocarburants s’est un peu essoufflé, victime de la sous-enchère des prix du pétrole, et de nombreux sites de production ont refermé leurs portes. La baisse des prix de l’électricité n’incite pas véritablement à envisager des énergies ­alternatives. Néanmoins, la recherche travaille assidûment à l’approvisionnement en énergie du futur : « Nous voulons montrer que techniquement, il existe aujourd’hui de nombreuses possibilités», explique Boris Meier. Il collabore à la Haute école technique de Rapperswil SG (HSR) sur le projet « Power-to-Gas ». Le groupe effectue des travaux de recherche et de

développement sur ce procédé de conversion d’électricité en gaz depuis près de 20 ans. La base de ce projet est une petite installation-pilote et de démonstration que l’Institut des techniques énergétiques de la HSR a présentée au public pour la première fois il y a juste un an.

Le méthane pour stocker l’électricité Les chercheurs utilisent la première installation en Suisse à produire un carburant totalement renouvelable à partir d’énergie solaire, d’eau et de dioxyde de carbone.

Ce méthane peut directement servir de carburant automobile, être injecté dans le réseau de gaz naturel ou utilisé comme ­accumulateur capable de se retransformer ultérieurement en électricité en cas de pé-

nurie. Ce procédé pourrait un jour jouer un rôle primordial dans le tournant énergétique : pour remplacer l’électricité produite à partir de sources non renouvelables comme l’atome et le charbon par des sources renouvelables comme l’énergie solaire ou éolienne, il ne suffit pas de créer de nouvelles centrales électriques.

L’énergie solaire et éolienne ne correspond pas toujours aux besoins, elle est surtout disponible à des pics irréguliers.

Un réseau de gaz naturel à la place de nouveaux pylônes Cette énergie de pointe superflue doit pouvoir être stockée provisoirement dans un accumulateur et restituée plus tard en cas de pénurie (par mauvais temps ou la

Station-service : le méthane produit est comprimé à l’aide de compresseurs et stocké dans des bombonnes.

5 2016 Technique Agricole

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n Construction et énergie

A la recherche de sources de CO2 avantageuses Les termes « totalement renouvelable » utilisés dans le cadre de la technologie « Power-toGas » signifient que pendant la production de carburant, le dioxyde de carbone (CO2) est éliminé de l’atmosphère dans une quantité correspondant exactement à celle rejetée plus tard par le véhicule en roulant. La mise à disposition de la ­quantité de CO2 nécessaire est une question essentielle. Dans une première phase expérimentale, un procédé d’adsorption de la société Climeworks, qui permet de prélever le CO2 directement dans l’air ambiant, a été testé dans l’installation-pilote de Rapperswil. Dans ce dispositif, cette étape entraîne encore une consommation énergétique élevée. Dans une grande installation industrielle, cette quantité d’énergie pourrait être réduite en utilisant la chaleur dégagée par ­ le réacteur. Il est cependant nécessaire de rechercher des sources alternatives capables de fournir la quantité de CO2 nécessaire de manière rentable et économique en énergie. Pour ce faire, par exemple, des stations d’épuration, des installations d’incinération ou d’autres grandes chaudières qui émettent des quantités élevées de CO2 pourraient entrer en ligne de compte.

Synergies avec les installations de biogaz Du point de vue de l’agriculture, il pourrait être intéressant d’utiliser les installations ­ de biogaz comme sources de CO2. Le biogaz

nuit). Les grands pics de puissance ne sont pas seulement problématiques en raison du manque de possibilités de stockage.

Les capacités du réseau électrique existant atteignent également de plus en plus ­leurs limites, ce qui, en Allemagne, a conduit ­à ce que dans certaines régions à forte ­densité d’énergie éolienne, la puissance maximale possible a à peine pu être ­« évacuée ». Le paradoxe, c’est que dans les meilleures conditions les installations éoliennes et photovoltaïques doivent être partiellement désactivées pour ne pas surcharger le réseau. D’après l’état actuel des connaissances, les batteries n’offrent qu’une solution limitée à ces problèmes, par exemple en utilisant les batteries de véhicules électriques comme accumulateur provisoire. Le stockage dans des centrales de pompage-turbinage n’est aussi que partiellement possible en raison du man­que de capacité du réseau.

Pour pouvoir stocker l’énergie solaire et éolienne en grandes quantités et à plus long terme, de nouvelles technologies sont nécessaires. L’excédent d’électricité doit pouvoir être transformé en une autre 24

Technique Agricole 5 2016

brut se compose de plus de 40 % de CO2. Avec le processus « Power-to-Gas », la proportion de méthane dans le biogaz passe ­ de 50 ou 60 % à 96 % et est valorisée en conséquence. Dans le nord de l’Allemagne, ce type d’installation est utilisé par le constructeur automobile Audi depuis 2013 pour produire jusqu’à 325 m3 de méthane par heure avec une consommation de 6 MW d’énergie éolienne. Il s’agit de la première installation du genre dans le monde. ­ Dans les prochaines années, un projet de recherche devrait utiliser ce type de système également en Suisse. A Zuchwil (SO), l’« usine hybride d’Aarmatt », qui se compose essentiellement de trois convertisseurs d’énergie et de deux accumulateurs, a été mise en service récemment. Tous les éléments sont reliés entre eux et au réseau d’énergie (électricité, gaz naturel, chauffage urbain), ce qui permet de convertir l’énergie de manière flexible selon les besoins, de ­ la stocker ou de l’injecter directement dans le réseau. Lors de la première phase, de l’hydrogène est produit avec de l’électricité et directement injecté dans le réseau de gaz naturel (possible jusqu’à une teneur de 2 %). Pendant la deuxième phase, la deuxième étape de « synthèse du méthane », qui ­ permet d’extraire le CO2 d’une installation de biogaz voisine, doit être intégrée dans le cadre du projet de recherche mentionné.

forme à proximité du site de produc­ tion. Grâce à « Power-to-Gas », le transport d’énergie pourrait être réalisé en utilisant le réseau de gaz naturel existant de manière plus simple et plus efficace que par un aménagement massif du réseau électrique qui se heurte souvent à une certaine réticence au sein de la population.

De plus, l’ensemble du réseau de gaz peut être utilisé comme réservoir de stockage compte tenu de son volume important. Intégrée à l’approvisionnement énergétique suisse, la technologie « Power-to-Gas » a le potentiel de devenir une gigantesque batterie pour tout le pays et au-delà.

D’abord de l’hydrogène, puis du méthane Le procédé n’est pas nouveau en soi. Rappelez-vous de « l’expérience de l’oxy-hydrogène » à l’école. A l’aide de deux électrodes, le courant électrique circule dans un récipient rempli d’eau. L’eau se divise donc en oxygène et en hydrogène. C’est exactement comme cela que fonctionne la première étape du procédé « Power-toGas ». Lors de la deuxième étape, l’hydro-

gène est mis à réagir avec du dioxyde ­de carbone (CO2) dans un réacteur à une ­température de 280° C et une pression de­ 7 bar à l’aide d’un catalyseur. Il en résulte un gaz avec une teneur en méthane de­ 96 %, qui peut être directement utilisé comme carburant, stocké dans des bombonnes ou injecté dans le réseau de gaz naturel.

L’installation de Rapperswil n’est utilisée pour le moment qu’à des fins de recherche et de démonstration. La première année a montré que le procédé fonctionnait dans son ensemble, mais qu’il nécessitait encore quelques efforts de recherche et de développement pour une application plus large. Un premier défi consiste à mettre à disposition le dioxyde de carbone nécessaire à un coût raisonnable (voir encadré).

Un risque d’explosion compliquant la manipulation Le second aspect problématique relève de la manipulation relativement exigeante

Du méthane est produit dans deux réacteurs isolés à partir d’hydrogène et de dioxyde de carbone.

Installation-pilote et ­ de démonstration Puissance électrique : 31 kW Production de méthane : 1 m3 par heure Durée de fonctionnement pour le ravitaillement d’un véhicule au gaz naturel : 20 h Consommation pour le ravitaillement ­ d’un véhicule au gaz naturel : – 620 kWh de courant électrique – 100 l d’eau déminéralisée – 40 kg de CO2 Partenaire : Audi AG ; Erdgas Obersee AG ; Erdgas Regio AG ; Elektrizitätswerk Jona-Rapperswil ; Climeworks AG ; Etogas AG

Construction et énergie n

d’une telle installation. L’hydrogène ne doit en aucun cas entrer en contact avec l’oxygène car l’oxy-hydrogène qui en résulte présente un risque d’explosion élevé.

La manipulation est donc beaucoup plus contraignante que pour une biométha­ nisation. Pour des raisons de sécurité, un système de surveillance complexe et coûteux est indispensable. Le fonctionnement semi-automatique de l’installation requiert la présence d’un personnel qualifié sur site. Le démarrage et l’arrêt de la production (ces installations ne doivent fonctionner qu’en cas de surproduction électrique) sont des opérations exigeantes et délicates : par exemple, avant chaque mise en service, les tuyaux doivent être lavés à l’azote afin de s’assurer que l’installation est exempte d’oxygène.

D’après l’état actuel des connaissances,­ la technologie « Power-to-Gas » convient donc plus à une utilisation dans la grande industrie que dans des petites installations décentralisées. Un autre argument qui plaide en faveur des grandes installations est que les économies d’échelle permet­ tent un degré d’efficacité plus élevé que dans les structures plus modestes. Dans l’installation-pilote de Rapperswil, la con­ version de l’énergie solaire en méthane a enregistré un degré d’efficacité de 40 %. L’installation de démonstration de Rapperswil présente toutes les étapes : centrale solaire (1), Dans les grandes installations, cette valeur production de CO2 (2), électrolyse (3), méthanisation (4) et ravitaillement du véhicule au gaz devrait être supérieure à 55 %. naturel (5).

Bilan D’un point de vue technique, la techno­ logie « Power-to-Gas » pourrait résoudre, du moins partiellement, le problème de stockage de l’éco-courant. Pour que cette technologie soit également rentable sur le

plan économique, il faudrait que le prix du pétrole se trouve multiplié. L’objectif de la recherche est de rendre ce procédé plus efficace et plus économique. Le monde politique a aussi été interpellé et doit créer des conditions-cadres favorables. n

Comparaison de trois procédés de mobilité Procédure

Electromobilité

Hydrogène comme carburant

Power to Gas (méthane)

Description

Le courant est directement utilisé pour charger les batteries de véhicules électriques.

Le courant se divise en oxygène et en hydrogène. L’hydrogène utilisé comme carburant est transformé en courant dans le véhicule à l’aide de piles à combustible.

Le courant est d’abord transformé en hydro­gène, puis en méthane qui est utilisé comme carburant pour les moteurs à combustion.

Degré d'efficacité *

env. 70 %

env. 30 %

15-25 %

Avantages

+ Degré d’efficacité optimal + Utilisation décen­ tralisée possible sans grande installation

+ P roduction simple de carburant +D egré d’efficacité supérieur au méthane

+ Autonomie optimale + Stockage aisé + Réseau de stationsservice existant

Inconvénients

– Faible autonomie – Frais d’acquisition élevés – Elimination problématique des batteries

– Nécessité d’un nouveau réseau de stations-­ service – Manipulation exige­ante du carburant

– Faible degré d’efficacité – Moteur à combustion avec pertes de chaleur élevées

Du carburant issu de ­ la biomasse Le procédé « Power-to-Gas » ne doit ­ pas être confondu avec une autre technologie prometteuse appelée « Biomass-to-Liquid » (BtL). Dans ce procédé, tous les types de biomasse sèche (bois, paille, herbe fauchée, etc.) ou aussi ­les déchets sont transformés en un carburant liquide pour moteurs diesel. La deuxième étape essentielle de la production comprend la gazéification de la biomasse (pyrolyse) qui crée ce qu’on appelle un « gaz de synthèse ». ­ Ce gaz est ensuite utilisé pour produire un biocarburant synthétique de deuxième génération (Sun Diesel) à l’aide du procédé Fischer-Tropsch. En 2009, ­la société allemande Choren a exploité ce type d’installation. Mais deux ans plus tard, elle a dû déposer le bilan. D’après les rumeurs, il semble que l’installation ne pouvait pas atteindre les quantités de carburant souhaitées. Malgré cela, plusieurs projets pilotes utilisant ce procédé sont à l’étude partout dans le monde.

* Efficacité du courant de secteur sur le système d’entraînement

5 2016 Technique Agricole

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n Construction et énergie

Utilité des robots ­ d’évacuation du fumier Alors que dans l’élevage bovin les aires d’exercice bétonnées sont souvent nettoyées par des installations fixes, les systèmes d’évacuation du fumier des caillebotis sont le plus souvent guidés par des personnes. Cependant, ­ le nettoyage des caillebotis se voit souvent négligé par manque de temps.

Ruedi Hunger Une manutention moindre, des onglons sains, des pis propres, voilà en résumé les avantages offerts par les robots d’évacuation du fumier. Quant au temps de travail gagné avec eux, les résultats d’études ou la littérature sont rares à ce sujet. L’utilisation des robots-racleurs a été discutée lors du 20 e Colloque des sciences du travail qui s’est déroulé au début mars 2016 à Hohenheim (D). Les scientifiques de l’Université technique de Munich (TUM pour Technische Universität München) concluent dans leurs recherches qu’un tel robot permet de gagner un temps de travail qui correspond à celui qui est nécessaire pour le nettoyage manuel ­ou mécanique des surfaces d’exercice (voir le tableau 2). De plus, le sol étant plus sec et propre (voir le schéma page suivante), la santé des onglons est améliorée avec un nettoyage régulier de ces surfaces. En effet, celui-ci est alors (de trois à dix fois) plus fréquent qu’avec un dispositif mis en œuvre par une personne.

Temps à consacrer aux robots Les heures réelles de travail nécessitées par les robots d’évacuation du fumier sont

Robots, constructeurs et contacts SRone

GEA Group

www.gea.com/ global/de

RS-420/450

DeLaval AG

www.delaval.ch

ENRO

Schauer Agrotronic GmbH

www.schaueragrotronic.com

Tech-200

Joz-Tech

www.joz.nl

Discovery

Lely

www.lely.com

PriBot

Prinzing Maschinenbau

www.prinzing.eu

Six constructeurs proposent actuellement des robotsracleurs, tous entraînés électriquement et se connectant de manière autonome à la station de recharge. Ils sont programmés avant la première utilisation et se déplacent ensuite librement.

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Technique Agricole 5 2016

Le robot d’évacuation du fumier consiste en un robot à commande électrique programmable fonctionnant librement et nettoyant les caillebotis avec un racloir en caoutchouc rigide.

Après un certain « temps de travail », il se rend de manière autonome à la station de recharge.

Construction et énergie n

Tableau 1. Aperçu des systèmes actuels d’évacuation du fumier

Hygiène

Systèmes fixes d’évac. du fumier

Systèmes mobiles d’évac. du fumier

Robots d’évacuation du fumier

Racleur rabattable Racleur combiné Racleur pliant Racleur à plan incliné

Guidage manuel : – racleur manuel – monoaxe / motofaucheuse – chargeur ou tracteur

Système autonome : – robot-racleur

Soin des onglons

Facteurs ­ d’influence ­de ­ la santé des ­ onglons

Tableau 2. Temps de travail avec différents procédés et ­

effectifs de ­bétail Temps nécessaire pour nettoyer deux fois par jour les aires d’exercice ­ (sans passages) avec différentes techniques (Albrecht ; Macuhovà ; Simon ; Haidn et Bernhardt TUM & LfL) 60 vaches

120 vaches

5,05 MOh / vache

5,05 MOh / vache

Poussoir de 100 cm ; monoaxe ou chargeur

4,44 MOh / vache

3,47 MOh / vache

88 – 69 %

Poussoir de 200 cm ; chargeur ou tracteur

3,53 MOh / vache

2,49 MOh / vache

70 – 49 %

Racloir manuel de 80 cm de largeur

réservées à la programmation des nouveaux trajets, au nettoyage, à l’entretien et au dépannage des machines. Le nettoyage hebdomadaire prend deux à cinq minutes, soit de 1,73 à 4,33 heures de main-d’œuvre (MOh) par robot et par année. Les travaux d’entretien général demandent environ 20 minutes tous les­ un à deux mois (de 2,0 à 4,0 MOh / robot et année). L’élaboration de nouveaux trajets dure une à plusieurs heures, selon l’expérience et la taille de l’étable. Avec une programmation optimale, les pannes nécessitant une intervention de l’agriculteur restent rares.

Avantages accessoires

Affouragement

Résistance

Génétique

100 %

Aires d’exercice et de repos De nombreux facteurs déterminent la santé des onglons.

Outre la génétique, l’alimentation, les défenses immunitaires et les soins aux onglons, l’hygiène des aires d’exercice et de repos joue un rôle crucial. Le nettoyage répété (3 à 10 fois) par le robot soutient efficacement les efforts en matière d’hygiène.

s’élèvent de 50 à 60 MOh par vache. Quatre à sept pour cent sont consacrés à l’entretien des logettes (paillage et nettoyage). L’utilisation d’un robot d’évacuation du fumier réduit le temps de travail nécessaire au nettoyage manuel ou mécanique des surfaces d’exercice. Les calculs montrent que le temps dont le robot a besoin pour nettoyer certains tronçons varie non ­ ­seulement de la distance, mais aussi d ­u nombre de virages. L’itinéraire ou la quantité de passages dépend en grande partie de la largeur du racloir. Le temps de travail requis pour le nettoyage manuel des logettes reste cependant le même en utilisant un robot d’évacua­ tion du fumier.

Conclusion Les robots-racleurs permettent de gagner le temps habituellement dévolu à l’enlèvement du fumier à la main ou avec une machine mobilisant une personne. Ils apportent également d’autres avantages du fait que la propreté des aires d’exercice est décisive pour empêcher l’émergence et la propagation de maladies des sabots et pour faciliter le nettoyage avant la traite. Le temps de travail requis pour les logettes reste cependant inchangé. n

Lorsque les aires d’exercice ne sont pas Source : Jahrbuch Agrartechnik 2015 ; 20. Arbeitswissen­ nettoyées deux fois par manque de schaftliches Kolloquium 2016 in Hohenheim) temps, l’utilisation d’un robot-racleur ne permet pas d’enregistrer d’effets visibles en matière d’économie de travail, mais­ Tableau 3. Données techniques, dimensions et performances d’une sélection

de robots d’évacuation du fumier (TUM & LfL) les surfaces sont plus propres. Ce bénéfice se répercute sur l’état des logettes Marque DeLaval RS 420 GEA SRone Lely Discovery PriBot 100 parce qu’une quantité moindre de­ Système de guidage Transpondeur / sol Capteur à carte le Anneau horizontal, Capteur sur plaque, fumier y est transportée par les sabots. capteur sur plaque long du rail gyroscopt, ultrason ultrason Des gains de temps sont aussi engen­ Dimensions 143 × 73 × 64 cm 105 × 85 × 56 cm 128,5 × 86 × 57,5 cm 111 × 125 × 53 cm (long. × larg. × haut.) drés dans d’autres secteurs, tels la traite, Poids 460 kg 500 kg 303 kg 380 kg le nettoyage du pis avant celle-ci, qui dépendent fortement de la propreté des Racleur / plaque 100 – 190 cm 140 / 170 / 200 cm 86 cm 120 cm lieux de couchage. Par ailleurs, l’amélioraDurées d’utilisation 18 h / 6 h 18 h / 6 h 4 h (sans charge 18 h / 4 – 6 h maxi et de charge intermédiaire) / 6 h tion de l’hygiène de la surface d’exercice Vitesses de travail et ­ 4 et 5,5 m / min de 3 à ­ 10,8 m / min 3 m / min empêche le développement de maladies de déplacement 5 m / min des onglons aux conséquences écono536 m2 / h (86 cm) 216 m2 / h (120 cm) Performances de 396 m2 / h (120 cm) miques importantes.

2

Temps de travail dépendant de la largeur du dispositif Selon la configuration des stabulations libres des bovins laitiers, veaux et jeu­ nes bovins compris, les besoins annuels

nettoyage (selon const.)

528 m / h (160 cm)

Performances de nettoyage mesurées

375 m2 / h (120 cm) 520 m2 / h (160 cm)

690 m2 / h (86 cm)

174 m2 / h (120 cm)

Différences constatées données du constructeur / mesures

+ 5,57 % + 1,48 %

– 22,21 %

+ 23,97 %

Les résultats de l’évaluation de temps servent à l’établissement du modèle de calcul pour 60 à 120 vaches.

5 2016 Technique Agricole

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n Construction et énergie

Consommation de paille réduite et confort maintenu Une invention astucieuse pour garnir les logettes des vaches, un lit de sable stabilisé par une structure alvéolaire et recouvert d’une couche de paille, promet une amélioration substantielle du confort des animaux. Stefan Muff a récemment expérimenté ce système et semble en être pleinement satisfait.

Ruedi Burkhalter Rien ne vaut un bon lit. Cela vaut aussi pour les vaches, dont les performances, la santé et le rendement sont largement déterminés par la qualité de l’aire de couchage. Stefan Muff, un agriculteur de Gunzwil (LU), a équipé les logettes de sa nouvelle étable inaugurée en 2015 avec le système « Blister », fabriqué par la société DeLaval, qui a d’ailleurs créé le terme de « sacouchettes alvéolées » pour désigner sa couche à lit de sable stabilisé par une structure alvéolaire. Stefan Muff résume ainsi les principaux avantages du système : « Consommation de paille réduite, entretien rapide et effet bénéfique sur la santé des animaux. »

Fini le sable dans la fosse à purin Le sable est utilisé comme litière dans plusieurs régions du monde depuis longtemps. Matériau anorganique, il possède par conséquent des propriétés antimicrobiennes et sert à réaliser des couches peu susceptibles de provoquer des escarres et des lésions aux articulations des animaux grâce à sa plasticité. La logette avec lit de sable classique n’a pas réussi à s’imposer sous nos latitudes, notamment parce qu’elle implique une consommation importante de matériaux et nécessite une

installation pour séparer le sable du lisier.

Soucieux de profiter des avantages du sable sans en subir les inconvénients, les éleveurs italiens pratiquent depuis un certain temps déjà une « structure de maintien en caoutchouc », réalisée initialement avec des pneus usagés. Les essais réalisés par la DLG (voir encadré page suivante sur les « sacouchettes alvéolées » de DeLaval permettent de conclure que le lit de sable a désormais trouvé une forme qui ne prête plus guère le flanc à la critique. Grâce à la conception ingénieuse de ces alvéoles en caoutchouc remplies de sable comprimé et recouvertes d’une couche de paille, la quantité de sable qui sort des logettes est désormais très faible.

Inutile dans ces conditions de prévoir un séparateur de sable.

Imputrescible et résistant aux acides Les éléments de base possèdent 35 alvéoles carrées. Le matériau utilisé, une combinaison de granulés de caoutchouc recyclé et de polyuréthane, possède une densité de 1000 kg / m3. Les alvéoles font 11 cm de haut et leur épaisseur de paroi est de 2,2 cm. Comme en attestent les essais réalisés par la DLG, elles sont élas-

1

Travail de précision au montage Le support est de préférence une dalle en béton légèrement inclinée vers l’arrière, avec une pente de deux à trois degrés. Chaque logette reçoit un élément à alvéoles aux dimensions standard de 154 cm × 114 cm × 11 cm (L × l × h). Les éléments à alvéoles doivent être régulièrement espacés, autrement dit, l’intervalle entre les éléments, situé au droit des arceaux de séparation des logettes, doit être constant et dépend donc de la largeur prévue des logettes. Il convient de prévoir un espace de 14 cm vers l’arrière, jusqu’à l’arrêt de couche, et de 22 cm vers l’avant, jusqu’à la poutre frontale.

Pour maintenir les éléments à alvéoles en place, ces derniers sont vissés sur la dalle en béton à l’aide de douze boulons de

2

Les éléments à alvéoles en caoutchouc doivent être parfaitement alignés et vissés sur la dalle en béton avec douze boulons.

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tiques et conservent leur forme sur la durée lorsqu’elles sont exposées au piétinement des animaux. Le caoutchouc étant résistant aux moisissures, aux insectes, aux microbes et aux acides, les alvéoles semblent promises à une longue durée de vie. Le système est simple à mettre en place et peut en grande partie être installé sans nécessiter de main-d’œuvre extérieure.

Technique Agricole 5 2016

Les alvéoles sont recouvertes d’une épaisseur de 3 à 5 cm de sable qui est ensuite compacté.

3

Construction et énergie n

Essai de la DLG

Stefan Muff montre les éléments à alvéoles cachés sous une couche de paille hachée de 7 cm d’épaisseur. Photo : Ruedi Burkhalter

8 mm. Les trous nécessaires sont déjà prévus dans les éléments à alvéoles. Une fois tous les éléments montés, on remplit les alvéoles avec du sable de rivière non lavé, en prévoyant une surépaisseur de 3-5 cm.

La couche de litière doit être homogène et recouvrir entièrement le sable et les éléments à alvéoles. Photos : ldd

Les espaces entre les éléments sont également remplis de sable, tout comme les espaces respectifs entre les éléments et l’arrêt de couche à l’arrière, ou la poutre frontale à l’avant. Un mètre cube de sable est à prévoir pour trois alvéoles. Le sable est ensuite densifié par un compacteur à plaque vibrante jusqu’au ras du bord supérieur des alvéoles. « La qualité du sable est essentielle », insiste Philipp Meier de DeLaval. Le meilleur est le sable de rivière compacté. Le sable lavé est totalement proscrit, à cause de sa trop grande aptitude à l’écoulement qui le rendrait difficile à compacter et à fixer. La granulométrie du sable ne devrait être supérieure à 1 mm, sans quoi les vaches deviendraient réticentes à s’allonger. En effet, la présence de gros grains de sable isolés sur le rebord en caoutchouc pourrait être ressentie douloureusement par les vaches.

A l’initiative de l’importateur suisse des produits DeLaval, en juillet 2014, les « sacouchettes alvéolées » Blister ont été soumises au test Fokus de la DLG, puis homologuées à l’occasion du programme SST en Suisse.

Le test a porté sur la plasticité et l’élasticité de la couche selon la méthode de pénétration à la bille. Pour mesurer les effets du piétinement répété, des essais simulant 100 000 charges alternées ont été effectués sur un banc de test à l’aide d’un pied d’acier arrondi exerçant une contrainte de 1000 kg. Seule une usure faible a été constatée. En outre, les jarrets de 105 vaches provenant de trois exploitations différentes ont été évalués par un spécialiste, qui a observé le comportement des animaux au moment où ils se couchent ou se relèvent. Partout les anomalies constatées (croûtes, plaies ouvertes) étaient inférieures aux exigences de conformité formulées par la SST. Des altérations qualifiées de faibles (pertes de poils) ont été constatées aux articulations dans 2,6 % des cas, et des altérations qualifiées de moyennes (écorchures légères) dans 1 % des cas. Ces altérations étaient presque exclusivement présentes aux jarrets arrière.

Le centre d’essais de la DLG a attribué aux « sacouchettes alvéolées » la qualification « ++ – sensiblement supérieur à la norme », une qualification attribuée pour la première fois.

Les éléments à alvéoles sont en outre résistants aux acides présents dans la nourriture et dans les excréments, et aux moyens de désinfection utilisés habituellement dans les étables. Les éléments à alvéoles sont fabriqués par la société New Farms à Remedello (Italie).

Peut être consulté en téléchargeant sans frais le rapport d’essai de la DLG, n° 6222F sur www.dlg-test.de/stalleinrichtungen.

Maintenir la couverture de paille Les alvéoles remplies de sable doivent être recouvertes d’une couche aérée et régulière de paille hachée propre sur une épaisseur de 8 à 12 cm. Selon Stefan Muff, les besoins en paille sont faibles : « Nous consommons environ 360 g de paille par logette et par jour », soit moins de la moitié de la quantité nécessaire pour une logette profonde traditionnelle. Une fois par mois seulement, Stefan Muff ajoute de la paille dans les logettes, côté « tête ».

Dans l’intervalle, il passe simplement deux fois par jour la fourche à fumier pour retirer les bouses, et pour égaliser et décompacter la couche de paille. « Avec deux fois dix minutes par jour pour 80 logettes, le nettoyage est vraiment rapide », estime le fermier. Un autre avantage, à la fois du point de vue du confort de la vache et de la facilité de nettoyage, 5 2016 Technique Agricole

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n Construction et énergie

Conditions d’homologation L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires a formulé les obligations suivantes concernant les couchettes : 1. Des « sacouchettes alvéolées » doivent être installées pour le bétail laitier, les vaches allaitantes et les jeunes femelles.

2. Les « sacouchettes alvéolées » sont interdites pour les logettes surélevées.

3. Les alvéoles proprement dites (ou les espaces entre les bords latéraux, les poutres avant et arrière) doivent être remplies de sable de rivière jusque tout en haut. Les bords des alvéoles ne doivent pas dépasser le niveau du sable.

4. La « sacouchette alvéolée » doit être recouverte d’une couche de paille hachée suffisamment épaisse, de sorte que le corps de l’animal ne soit jamais en contact direct avec la partie inférieure de l’alvéole. Autrement dit, l’animal ne doit être en contact qu’avec la litière, qu’il soit debout ou couché.

est que la couche de paille reste aplanie et régulière, le support relativement solide empêchant la formation indésirable de « cuvettes ». Actuellement nous manquons de recul pour nous prononcer sur

la durée de vie et le coût d’entretien du système. « Nous estimons que d’ici deux ou trois ans il sera nécessaire de remettre du sable dans les alvéoles. » D’ailleurs, les contributions SST ne sont versées qu’à la condition que les alvéoles soient remplies de sable et surmontées d’une couche de paille. Elles sont refusées en cas d’utilisation de compost ou d’autres matériaux.

Cellules moins nombreuses et peu d’écorchures Stefan Muff considère ce système également comme avantageux quant à l’hygiène et la santé des animaux. « Le nombre de cellules constaté jusqu’à présent, entre 34 000 et 90 000, est inférieur à l’ancien système, et cela sans recours à la chaux. J’ai pu constater en outre une quasi-absence d’irritations visibles, ou de plaies ouvertes aux articulations. Les vaches sont toujours propres, sans devoir être frottées. » Ces avantages semblent dus à la combinaison intelligente de sable, de caoutchouc et de paille. « Depuis que je ne suis plus obligé d’utiliser de la chaux pour satisfaire aux conditions d’hygiène, la paille forme un

couchage moins compact et plus douillet que dans les logettes profondes traditionnelles. » Stefan Muff a constaté une modification sensible du comportement des animaux. « Je ne vois plus guère de vache rester debout dans sa logette. Les animaux se couchent spontanément et restent couchés plus longtemps, ce qui augmente le rendement laitier. » Stefan Muff a pu remarquer un autre effet positif, dû à la nature de la couche : le nombre de mouches a beaucoup diminué.

Bon n’est pas synonyme de cher Depuis huit mois qu’il utilise ce système, Stefan Muff en dresse un bilan clairement positif. Avec 210 francs bruts par élément à alvéoles, le coût d’équipement d’une logette est inférieur au prix d’un tapis caoutchouc traditionnel. Si on ajoute les économies de litière, le gain de temps et la réduction des frais de vétérinaire, les « sacouchettes alvéolées » devraient être amorties rapidement. La société DeLaval annonce qu’une nouvelle variante pour les étables à stabulation entravée est en cours d’essai et d’homologation. n

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Technique Agricole 5 2016

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Technique | En savoir plus n

Plages angulaires définies (­vert : favorable ; jaune : problématique ; rouge : défavorable) pour l’évaluation de la position du tronc en flexion et en extension (sens du mouvement).

A gauche : trayeur équipé du système CUELA lors de l’« amouillage ».

A la recherche d’une meilleure ergonomie La Station de recherche Agroscope de Tänikon a analysé les influences ­du type de salle de traite ainsi que de la hauteur du quai, du pis et de la taille du trayeur sur l’ergonomie de la traite. Cette étude a paru dans Agroscope Transfer N° 102.

Ueli Zweifel Les systèmes de traite en salle, par rapport à ceux en stabulation entravée, permettent une posture de travail droite, plus ergo­ nomique, même si les trayeuses et les tray­ eurs se plaignent de douleurs musculaires et articulaires aux avant-bras et aux poignets ainsi qu’à la nuque et aux épaules. Ces zones sont particulièrement sollicitées lors de la pose du faisceau tray­eur.

Après avoir effectué des relevés exacts concernant cette opération, Agroscope est parvenue à la conclusion qu’il conviendrait de recommander des hauteurs de travail plus basses que celles pratiquées jusqu’ici.

Des calculs complexes...

Les mesures ont été effectuées avec le sys­ tème CUELA (Computerunterstützte Erfas­

* www.agroscope.admin.ch/publikationen

position des différents angles des articula­ tions.

Ces coefficients s’utilisent dans une for­ mule visant à déterminer la hauteur idéale du quai. Celle-ci se calcule en multipliant la taille du trayeur (en cm) par le coeffi­ cient de la salle de traite et en soustrayant la hauteur moyenne du plancher du pis du troupeau (en cm) au résultat.

… validation des conclusions

L’étude montre clairement que la position corporelle optimale du trayeur dépend lar­ gement de sa taille et du type de salle de traite. Des différences considérables en sung und Langzeitanalyse zur Erfassung découlent quant à la hauteur optimale du von Bewegungen des Muskel-Sekeltt-­ quai sur le plan ergonomique. Les résul­ Systems), une méthode d’enregistrement tats de la présente étude (publiés dans électronique et d’analyse longue durée des Agroscope Transfer N° 102) aboutissent à des hauteurs moindres que celles recom­ contraintes de l’appareil musculosqueletti­ que. L’idée est de saisir précisément les mandées jusqu’ici dans la pratique. Une hauteur de travail plus basse se traduit­ mouvements corporels et de les analyser par la suite. Dans ce but, Agroscope a me­ par un soulagement des épaules et de­ suré durant la traite les angles de flexion la nuque en particulier. Etant donné le de 35 articulations de 4 trayeuses et de­ nombre relativement élevé de trayeuses et 26 trayeurs dans 15 exploitations laitières de trayeurs qui souffrent de troubles de suisses. Les analyses ont porté sur les salles ces parties de l’appareil musculosqueletti­ de traite de type « autotandem », « épi 30° », que en Suisse (Kauke et al., 2010), il est recommandé de réduire la hauteur de tra­ « épi 50° », « Side by Side » et « carrousel ».

Des modèles mathématiques ont calculé vail, pour autant que la vue sur la mamelle certains coefficients (rapport entre la hau­ et sur les trayons ne soit pas restreinte. teur du quai ajoutée à la hauteur du plan­ Lorsque plusieurs personnes se relaient­ cher du pis d’une part, et la taille corpo­ à la traite en cas de grands troupeaux­ relle du personnel de traite d’autre part) laitiers, il peut être judicieux d’utiliser un reflétant l’ergonomie d’une posture de tra­ fond de fosse amovible dans des nou­ vail. Des normes DIN ont servi à évaluer la veaux bâtiments. n 5 2016 Technique Agricole

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n Impression | Prise en main

Un poids lourd travaillant en douceur En été 2016, Claas a fait son entrée sur le marché des transmissions à variation continue avec la variante « CMatic » de la série « Arion 500 / 600 ». Ce dispositif mis au point par le constructeur justifiait à lui seul de tester le modèle « Arion 550 CMatic » et ses propriétés en particulier.

Ruedi Burkhalter

L’« Arion 550 » est à la fois stable ­ et maniable grâce à sa longueur hors tout courte pour un empattement assez long.

Photos : Roman Engeler, Ruedi Burkhalter

Claas a déjà présenté en 2012 ses séries « Arion 500 » et « Arion 600 », offrant une puissance de 145 à 184 ch. Dévelop­ pant jusqu’à 163 ch, le modèle « Arion 550 » est le tracteur quatre cylindres le plus puissant du constructeur. Le rapport d’essai relatif à l’« Arion 550 » équipé de la transmission robotisée « Hexashift » a été publié dans Technique Agricole en fé­ vrier 2014. Afin de procéder à une compa­ raison directe, nous avons testé la variante équipée de la transmission à variation continue et à répartition de puissance « CMatic » en prêtant une attention parti­

Vidéo sur l’« Arion 550 CMatic » Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipe­ ments agricoles sur le canal Youtube de Schweizer Landtechnik.

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Technique Agricole 5 2016

culière aux propriétés de ce dispositif.

Un engin lourd, ­ mais maniable Grâce à sa longueur hors tout courte pour un em­ pattement assez considé­ rable, l’« Arion 550 » est à la fois stable et maniable, et offre ainsi un éventail varié d’utilisations. Comme l’a confirmé l’im­ pression personnelle des testeurs, l’engin dispose d’une bonne maniabilité pour­ sa classe de puissance. Le rayon de bra­ quage extérieur, de 11,7 m, était même légèrement inférieur à la valeur men­ tionnée dans la documentation de Claas.­ La conception « taille de guêpe » de la partie avant contribue beaucoup à la bonne maniabilité. La machine s’est aussi révélée très stable, ce qui n’a toutefois rien d’étonnant pour un quatre cylindres affichant le poids à vide considérable de­

L’accoudoir avec levier multifonctions « CMotion » intégré constitue la pièce centrale de la commande.

7630 kg (pesée effectuée avec le réservoir rempli).

Le poids élevé du tracteur tient avant tout au fait que la machine testée partage de nombreux composants, comme la transmission et les essieux, avec les modèles six cylindres, plus impo­ sants. En outre, une assez grande partie du poids du véhicule (45%) pèse sur l’es­ sieu avant, ce qui accroît la stabilité de la machine. Le véhicule était équipé du de­ mi-châssis supplémentaire recommandé pour le relevage avant et le chargeur frontal installé le long du moteur entre le pont avant et la transmission. Celui-ci ab­ sorbe les forces exercées et reçoit le bâti du chargeur frontal. Le pont arrière ren­ forcé est également disponible de série

Prise en main | Impression n

sur chaque « Arion », même sans relevage avant ou chargeur frontal.

Faible consommation de carburant Le modèle « Arion 550 CMatic » est en­ traîné par un moteur 4,5 l Deere Power Systems (DPS). Ce moteur satisfait aux normes Stage IIIB en disposant d’une­ injection à rampe commune, de quatre soupapes par cylindre, d’un turbocom­ presseur à géométrie variable, d’un sys­ tème de recirculation des gaz d’échap­ pement refroidis, d’un système de dépol­lution par catalyseur d’oxydation diesel (DOC) et filtre à particules diesel. On peut dès lors se passer du catalyseur SCR et ainsi d’un deuxième réservoir pour la technologie AdBlue. Selon les données du constructeur, le tracteur présente des puissances nominale de 158 ch et maxi­ male de 163 ch. Lors du précédent test­­ de Technique Agricole mentionné ci-des­ sus, le tracteur à transmission robotisée « Arion 550 » équipé de la même motori­ sation a affiché de bonnes performances sur le banc d’essai de l’ART Tänikon, no­ tamment en matière de consommation.

A ce stade, l’influence exercée dans la pratique par la transmission à variation continue sur la consommation ne peut être déterminée avec précision, car nous ne disposons encore d’aucun relevé à cet égard. Néanmoins, les différents essais semblent également indiquer une faible consommation.

Entraînement de conception simple La variante « CMatic » de cette série constitue le premier modèle à employer­ la transmission à variation continue « EQ 200 » mise au point par Claas lui-même.

En effet, pendant environ dix ans, toutes les transmissions à variation continue de Claas étaient fournies par ZF. Claas a alors justifié la mise au point de son propre ­dispositif par la volonté d’offrir un niveau de puissance supérieur dans cette gamme de puissance. La transmission « EQ 200 » se distingue par son montage simple­ dans la structure « Compound » et, sur le plan mécanique, par ses deux plages de vitesse. Les deux blocs hydrostatiques (BH) à grand angle entrent en effet en fonction lors du changement de plage ­de vitesse : la pompe se change en moteur hydraulique et inversement. Lors du chan­ gement de plage de vitesse à 20 km / h,­ le conducteur ne perçoit aucun bruit ni variation de puissance. Pendant l’accé­ lération à pleine puissance du tracteur,­­ les vitesses de rotation des deux arbres

Caractéristiques techniques de l’ « Arion 550 CMatic » Moteur : 4 cylindres Deere Power Sys­ tem, 4,5 l de cylindrée, stage 3b, 158 ch (maxi 163 ch), 597 Nm à 1500 tr / min Transmission : variation continue et à répartition de puissance dotée de deux plages de vitesse et d’une inversion hydrostatique Prise de force : 540 / 540E / 1000 / 1000E Hydraulique : load-sensing, pompe à pistons axiaux d’un débit de 110 l / min Force de relevage : maximum de 6770 daN, 4120 daN sur toute la course Poids : poids à vide : 7630 kg ; poids autorisé en charge : 11 000 kg Dimensions : hauteur : 2980 mm ; ­longueur : 5400 mm ; largeur : 2700 mm Réservoir de carburant : 242 litres Prix : dès CHF 158 112.– (TVA comprise) Données du fabricant

­ ’embrayage se rapprochent, jusqu’à être d identiques. Lorsque les deux arbres sont synchronisés, le changement de plage s’effectue par double embrayage, c’est pourquoi il ne survient aucun pic de puis­ sance.

La transmission à trains planétaires éta­ gés est reliée aux blocs hydrostatiques via les embrayages, de sorte qu’elle ne répar­ tit plus seulement la puissance venant­­ du moteur entre une branche mécanique et une branche hydraulique, mais com­ bine les deux. Cette conception permet d’exploiter les avantages des blocs hy­ drostatiques à grand angle sur l’ensemble de la gamme de vitesse sans avoir besoin d’un doubleur mécanique supplémen­ taire.

l’article vous en apprendra davantage sur le sujet. En mode « Levier d’avancement », le conducteur augmente la vitesse en poussant le levier vers l’avant et la réduit en le tirant vers l’arrière. La vitesse choisie est maintenue lorsque le conducteur change de régime sur la manette des gaz, ce qui permet de modifier la pulvérisation d’un épandeur, par exemple. Enfin, en mode « Manuel », c’est le conducteur qui ajuste le régime du moteur et gère la transmission, tout comme pour la trans­ mission robotisée. La gestion automa­ tique n’est alors pas activée. Le mode ac­ tif est affiché sur le terminal.

De doux à légèrement agressif Dans les deux modes de conduite auto­ matiques, le conducteur peut influencer le mode de réaction de la transmission­ de différentes manières. L’« agressivité » de la réaction de la transmission peut­ se r­égler dans le premier sous-menu du « Cebis ». L’agressivité de l’accélération et de l’inversion de marche s’ajuste sur plusieurs niveaux, allant de 0 (douce) à 3 (forte). La valeur maximale devrait offrir une réaction encore un peu plus rapide, surtout pour les manœuvres à l’aide­ d’un chargeur frontal. Le fait de ne pas pouvoir régler séparément l’agressivité pour chaque plage de vitesse est dom­ mage. Claas a toutefois indiqué qu’un nouveau logiciel en post-équipement

Trois commandes à disposition L’accoudoir avec levier multifonctions « CMotion » intégré constitue la pièce cen­ trale de la commande de l’« Arion 550 ».

Cet équipement ainsi que le terminal « Ce­ bis » sont fournis de série. La transmis­sion « CMatic » se pilote selon trois modes : « Auto », « CMotion » (Levier d’avance­ ment) et « Manuel ». Dans les deux pre­ miers modes, la vitesse d’avancement se règle au choix via la pédale d’accéléra­teur ou le levier « CMotion ». Le régime du moteur et la transmission sont réglés auto­ matiquement, ce qui assure un rendement optimal et une consommation minime pour la puissance requise.

En mode « Auto », le conducteur travaille principalement avec la pédale d’accélé­ rateur. Le levier d’avancement sert alors avant tout de frein moteur. La suite de

De bonne qualité, le système hydraulique dispose du circuit load sensing doté d’une pompe à pistons axiaux et d’un débit atteignant 110 l / min.

5 2016 Technique Agricole

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n Impression | Prise en main

offrirait bientôt cette possibilité. Le deuxième sous-menu de la commande de transmission permet de régler la tolé­ rance de chute du régime moteur sur 10 à 40 %. Plus cette valeur est élevée, plus la consommation de carburant durant une opération sera faible, mais la puissance sera également réduite en conséquence.

La chute de régime admissible est dé­finie séparément pour chaque mode de conduite et les deux mémoires de régime moteur. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour l’adapter à l’utilisation du moment, par exemple pour passer de la route au champ.

Réglage simple du « Cruise Control » La transmission permet de régler séparé­ ment la vitesse maximale en marche avant et arrière pour les trois plages de vi­ tesse. La plage de vitesse active est affi­ chée. Elle peut facilement se modifier en marche à l’aide des deux boutons du le­ vier multifonctions. Plus la butée haute réglée pour la plage de vitesse est faible, plus la vitesse se dose avec précision.

Dans les trois plages de vitesse, une vitesse avant et arrière peut être pro­ ­ grammée pour le « Cruise Control ». Nous avons apprécié la possibilité de régler à tout moment une vitesse de « Cruise Control active » à l’aide du levier d’avan­ cement, puis de la mémoriser automati­ quement jusqu’à la prochaine activation.

Grâce à la technique « CMatic », chaque conducteur peut créer son profil person­ nel en fonction de l’utilisation.

En mode pédale d’accélérateur, la trans­ mission offre plusieurs possibilités pour adapter la décélération à l’utilisation.

Lorsque l’on relâche la pédale d’accélé­ rateur, la décélération générée par le moteur et la transmission est relative­­ ment faible. S’il doit ralentir davantage,­ le conducteur peut tirer légèrement ou à fond le levier d’avancement vers l’arrière afin d’annuler la commande donnée par la pédale. Les testeurs ont ici mis le doigt sur l’une des plus grandes faiblesses de la commande de transmission : si l’on tire le levier d’avancement vers l’arrière afin de diminuer la vitesse en descente, le frei­ nage prend effet avec du retard et l’ap­ pareil risque de rouler un peu et ainsi d’inciter le conducteur à réagir trop fort.

Le freinage est également assez difficile à­ doser, notamment parce qu’il varie consi­ dérablement en fonction de la vitesse du véhicule. Dans l’ensemble, il a semblé aux conducteurs que la force de freinage du moteur à certaines vitesses est plus faible 34

Technique Agricole 5 2016

Le tracteur « Arion 550 CMatic » est entraîné par un moteur John Deere de 4,5 l de cylindrée.

que sur les machines dotées d’une trans­ mission robotisée. Claas a conscience d ­e cette problématique et devrait dès lors effectuer une mise à jour logicielle pour améliorer cet aspect. En revanche, la commande de transmission nous a plu, notamment l’utilisation de la pédale de frein pour ralentir. Le frein de service et­ la transmission sont bien synchronisés­ et permettent par exemple de ralentir avec précision à un rond-point, puis de ­réaccélérer.

S’agissant du freinage, la possibilité du « frein différencié » doit être mentionnée.

Si un virage doit être effectué en des­ cente avec une remorque, celle-ci risque de glisser. Pour éviter ce phénomène, le conducteur peut faire en sorte que la ­remorque freine davantage que le véhi­ cule tracteur en effleurant la pédale de frein tout en poussant vers l’avant le le­

vier d’avancement, pour maintenir la trac­ tion entre le tracteur et la remorque. Mal­ heureusement, cette fonction ne peut actuellement pas être activée au-delà de 10 km / h. Une mise à jour devrait bientôt améliorer cette valeur.

Inversion de marche sans à-coup L’inversion de marche peut s’effectuer­ de deux manières : les conducteurs plus ­traditionalistes peuvent utiliser le célèbre levier d’inverseur situé sous le volant. ­ Celui-ci doit être légèrement relevé de­ ­ la position neutre pour activer un sens­ de marche et reste alors en position avant ou arrière. Un bouton situé sur le levier d’avancement peut également être uti­ lisé. Pour activer ce mode d’inversion de marche, le levier d’inverseur doit se trou­ ver en position neutre. Lors de la pre­ mière activation, il faut appuyer sur le

Schéma du flux de force dans la transmission en première gamme Couple de démarrage élevé grâce au démarrage purement hydrostatique.

BH1-pompe

Transmission à trains planétaires étagés

Entrée

Sortie Niveau 2

Niveau 1 Embrayages

BH2-moteur

Prise en main | Impression n

Evaluation rapide + Traction élevée pour les gros travaux de traction + Motorisation sobre + Passage des rapports de la trans­ mission doux et nombreux réglages ­ de transmission – Commande du freinage – Poids élevé pour les trajets sur route – Inversion de marche lente lors des travaux avec chargeur frontal La cabine ainsi que la suspension du pont avant et la suspension de cabine en quatre points procurent un grand confort de conduite.

bouton tout en poussant le levier d’avan­ cement à fond vers l’avant (activation marche avant) ou vers l’arrière (activation marche arrière). Cette opération ne doit être effectuée qu’une fois, appuyer sur­ le bouton suffit ensuite pour changer­ de sens. Le modèle « EQ 200 » est l’une des rares transmissions à répartition ­de puissance pour lesquelles l’inversion de marche ne s’effectue pas sous charge ­à l’aide des arbres d’embrayages (Power­ Shuttle), mais par le basculement de l’uni­ té hydrostatique (pompe en première

plage de vitesse). Par conséquent, seule la première plage de vitesse est disponible jusqu’à 20 km / h en marche arrière. L’in­ version par basculement a l’avantage suivant : même à un niveau très élevé ­ d’agressivité et dans toutes les conditions, l’inversion de marche se fait tout en dou­ ceur, voire sans aucun à-coup, ce qui mé­ nage le mécanisme d’entraînement et les disques intervertébraux du conducteur.

Les conducteurs impatients feront face à son inconvénient lors de certaines opéra­ tions comme les travaux avec chargeur frontal : le basculement de l’unité hydrostatique a tendance à être un peu plus long que l’inversion de marche à l’aide des deux axes d’embrayage qui se che­ vauchent.

Lorsque le véhicule est à l’arrêt, le mode neutre actif garantit l’immobilisation du véhicule en toute sécurité, même lorsque l’engin se trouve sur une route en pente raide ou est très chargé. Si l’on place le ­levier d’inverseur en position neutre, le mode neutre actif reste activé jusqu’à­ ce que le frein à main soit tiré. Le frein­ à main agit sur un dispositif de freinage distinct doté de cinq disques sur l’arbre­ à pignon conique, la transmission ne dis­ posant pas de verrouillage mécanique supplémentaire.

Une hydraulique assez puissante Le système hydraulique est de bonne qualité et dispose du circuit load sensing doté d’une pompe à pistons axiaux et d’un débit allant jusqu’à 110 l / min. Claas mentionne une force de relevage maxi­ male aux rotules de 6770 kg et une capa­ cité sur toute la course de 4120 kg. La re­ présentation du relevage sur l’écran nous a plu. Des barres de différentes couleurs permettent en effet en permanence de visualiser d’un coup d’œil les principaux

Schéma du flux de force dans la transmission en deuxième gamme

réglages tels que la position actuelle, les profondeurs et la limitation de course.­ Le tracteur testé était équipé de quatre distributeurs électrohydrauliques, dont le débit et la temporisation se règlent facile­ ment sur le terminal. Nous avons aussi apprécié la représentation claire de cette étape sur l’écran : le conducteur peut à tout instant visualiser les réglages actuels (débit, temporisation), y compris sur l’affi­ chage par défaut, sans devoir aller dans ­le menu du distributeur. Les huit coupleurs hydrauliques à l’arrière du tracteur sont équipés de leviers de décompression per­ mettant d’accoupler et de désaccoupler sous pression les flexibles sans devoir tirer sur les tuyaux. Le repérage par des cou­ leurs des entrées et sorties hydrauliques facilite le montage des outils.

Une cabine tout confort La cabine ainsi que la suspension du pont avant et la suspension de cabine uni­que en quatre points procurent un grand confort de conduite. Le conducteur se fa­ miliarise rapidement avec les différents types de commande, y compris la gestion des fourrières. La commande est vérita­ blement axée sur les besoins du terrain.­ A titre d’exemple, citons la touche d’accès rapide, qui permet de réaccéder sur simple pression aux dernières fonctions utilisées dans le menu, tout comme sur un PC. Le poste de travail du conducteur présente une bonne ergonomie. Toute­ fois, la place libre se situe surtout devant les pédales et presque pas autour du siège, de sorte que l’Arion n’offre pas beaucoup d’espace de rangement en ­dehors du siège passager pour poser un grand sac par exemple. L’éclairage pour les travaux de nuit nous a aussi beaucoup plu. Les phares de travail agencés judi­ cieusement ainsi que l’éclairage actif de nombreuses commandes même lorsque les lumières sont désactivées facilitent le travail de nuit.

Modification de la disposition du flux de force (la pompe se change en moteur et vice versa).

Schéma : Claas

Conclusion

BH1-moteur

Transmission à trains planétaires étagés

Entrée

Sortie Niveau 2

Niveau 1 Embrayage

BH2-pompe

S’il ne dispose « que » de quatre cylin­dres, le tracteur « Arion 550 » n’en demeure pas moins un vrai poids lourd : affichant un poids à vide de 7630 kg, le véhicule pèse plus que de nombreux six cylindres appartenant à la même catégorie de puis­ sance. C’est dès lors surtout lors des gros travaux de traction que ce tracteur révèle ses atouts. Dans l’ensemble, la nouvelle transmission nous a plu, même s’il reste quelques défauts de jeunesse à corriger par une amélioration du logiciel. n 5 2016 Technique Agricole

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n Impression | Rapport de chantier

Place au tapis Depuis les années 1960, l’andaineur rotatif domine le marché. Andaineur à monorotor à l’origine, cette machine a évolué en un modèle à plusieurs rotors capable de gérer des largeurs de travail supérieures à 12 mètres. Sans véritable concurrent, n’est-ce pas ?

Ruedi Hunger Les photos et les reportages sur l’andaineur à tapis , le prétendu concurrent de l’andaineur rotatif, existent déjà depuis plusieurs années. Mais jusqu’à présent, les andaineurs à tapis n’ont pas pu véritablement conquérir le marché suisse. Rendement de surface trop élevé, champs trop petits ou équipement trop complexe, trop lourd et trop cher, le réel intérêt ne venait pas.

Qu’il s’agisse d’andins larges ou de plusieurs andins : l’andaineur à tapis permet un ramassage et une dépose flexibles du fourrage récolté.

Ce que l’agriculteur ne connaît… … il ne l’achète pas ! Pour dire vrai, un andaineur à tapis avec une largeur de travail de 8, 10 ou 12 mètres à un prix compris entre 70 000 et 100 000 francs n’est pas réellement envisageable pour chaque exploitation agricole. Cepen­dant, cette objection est aussi valable pour l’andaineur multirotors. Il en va tout autrement de l’utilisation dans les entreprises de travaux agricoles : la taille et les performances de l’andaineur à tapis militent clairement en sa faveur. Pourtant, alors que les andaineurs « Merge-Maxx » de Kuhn sont utilisés en Allemagne voisine, seules trois machines du fabricant italien Roc ont été livrées en Suisse.

Pour préserver la luzerne Qu’est-ce qui pourrait justifier un tel achat ? Des arguments comme la réduction des poussières et cailloux dans le fourrage, la préservation de la récolte et les faibles pertes sont cités. En effet, la machine équipée d’un pick-up à vitesse variable comme dispositif de réception permet de récolter délicatement le fourrage. L’absence de terre ou de cailloux dans la récolte a un effet positif sur la durée de vie des lames de la hacheuse. Le guidage en profondeur est effectué à l’aide de larges galets en plastique réglables et / ou de patins supplémentaires.

Après le ramassage avec le pick-up, le fourrage n’entre plus en contact avec le sol jusqu’à la dépose. Un point positif pour la luzerne et toutes les autres légumineuses dont les feuilles sont petites et 36

Technique Agricole 5 2016

délicates. Le fourrage récolté tombe sur le tapis et est déposé latéralement dans l’andin. Sa qualité est donc préservée jusqu’au traitement dans l’ensileuse, la presse ou l’autochargeuse.

Large choix de dépose Seule ombre au tableau : en cas d’andin large ou de fourrage vert fané, la récolte est écrasée par le tracteur. Néanmoins, ce phénomène se produit également avec l’andaineur rotatif et reste généralement inévitable avec les engins tractés présentant des largeurs de travail élevées. Roc construit également des andaineurs à tapis simples et étroits avec attelage avant et arrière. Pour la largeur de travail, qui dépend de la taille, les fabricants incluent généralement la largeur de l’andin (exception, dépose centrale). Grâce au tapis en trois parties à entraînement hy-

Les agro-entrepreneurs Herbert et Josef Binder exploitent à Forchheim (Breisgau, D) une installation de biogaz et leur propre exploitation agricole.

Depuis 2010, ils utilisent l’andaineur à tapis « Merge-Maxx 900 » de Kuhn. Pour l’installation de biogaz, ils récoltent des grandes cultures comme les graminées, ­le seigle vert à faucher et le sorgho. « Grâce à l’andaineur à tapis, nous pouvons commencer la mise en andin quatre à ­cinq heures après la moisson et procéder ensuite au hachage. Ces étapes seraient également possibles avec un andaineur rotatif, mais avec l’inconvénient que le fourrage traîne sur le sol.

Comme celui-ci est encore humide, des cailloux et de la terre s’introduisent dans l’andin, ce que nous voulons éviter. » Pour M. Binder, cela a été l’argument décisif qui les a poussés à acheter un andaineur à tapis. ­ Il a effectué des comparaisons avec les années précédentes et est arrivé à la conclusion suivante : « Depuis que nous utilisons l’andaineur à tapis, les frais d’usure des lames de la hacheuse ont été réduits de moitié. »

Rapport de chantier | Impression n

draulique, la récolte est déposée selon­ les besoins à gauche ou à droite, à gauche et à droite (2 ∕ 3 + 1 ∕ 3) ou au centre. Le con­ ducteur dispose de toutes les possibilités de dépose. Selon la production fourragère, il peut déposer l’andin simple ou double adapté pour l’ensileuse, la presse à balles ou l’autochargeuse. Le pick-up et la vitesse du tapis peuvent être réglés indépendamment et adaptés à la vitesse de conduite ou à la production fourragère.

Dépose centrale différente Dans le modèle « Merge-Maxx » de Kuhn, le segment central est totalement relevé pour la dépose centrale et crée ainsi de la place pour l’andin assemblé. Le passage à la configuration avec andin central est plus

Nouvelle approche Un andaineur à tapis, qui se trouve actuellement en phase finale de conception en Autriche (Reiter – Innovative Technology) et devrait ensuite être commercialisé en Suisse par Sepp Knüsel (Küssnacht, SZ), promet une approche radicalement différente. Cet andaineur à tapis est équipé d’un pick-up (illustration) d’un diamètre sensiblement plus petit que celui des autres fabricants (Photo de droite). Ce pick-up et le rotor équipé de griffes élastiques doivent contribuer à acheminer le fourrage sans l’abîmer et à transporter les produits récoltés mêmes courts plus efficacement sur le tapis transversal.

laborieux chez Roc car le pick-up reste immobile et le tapis de transport doit être retiré. Ce système présente néanmoins un avantage : la totalité du fourrage est ramassée et déposée derrière le pick-up, la récolte n’est donc pas couverte sans avoir été retournée. Cela permet de garantir un séchage uniforme de l’andin.

Bilan Grâce à sa structure et à son concept d’entraînement flexible, l’andaineur à tapis constitue une alternative intéressante à l’andaineur rotatif, mis à part son prix. Son coût et sa capacité de rendement élevée font de l’andin à tapis un engin typique pour les grandes exploitations et les entreprises de travaux agricoles. Des superficies annuelles de 250 hectares, même plus de préférence, sont indispensables. n

Conception compacte pour un poids de 4,5 t.

Cet andaineur à tapis est équipé de freins pneumatiques et garantit un niveau élevé de sécurité même sur la route.

Cet andaineur à tapis dispose de trois segments individuels qui malgré la largeur de travail de 9 mètres (avec andin) peuvent parfaitement s’adapter au sol.

Deux entrepreneurs de travaux agricoles suisses ont décidé d’acheter un andaineur à tapis ROC RT 870. Pourquoi ?

Felix Horni, entrepreneur agricole, Bad Ragaz (SG). « Avec un andaineur à tapis, je m’attends à avoir moins de corps étrangers dans le fourrage. C’est ainsi que nous créons la condition indispensable pour garantir une bonne qualité fermentaire des ensilages, que ce soit en silo vertical ou plat. En outre, la durée d’utilisation des lames de la hacheuse étant bien plus courte avec l’herbe qu’avec le maïs, ­l’usure et les frais devraient baisser. »

Selon le concept de travail, la récolte est ramassée à l’aide d’un pick-up et déposée sur les côtés perpendiculairement au sens de déplacement.

Daniel Haffa, exploitant de machines et entrepreneur agricole, Andwil (TG). ­ « Je trouve important de ne pas perdre et ni d’endommager les petites feuilles délicates comme celles de la luzerne. » L’entrepreneur thurgovien ajoute : ­« Le concept de travail de l’andaineur à tapis sans contact du fourrage avec le sol m’a convaincu. » Daniel Haffa est persuadé qu’il est de son devoir vis-à-vis de ses clients de réaliser des andins avec un fourrage de bonne qualité en évitant les pertes.

5 2016 Technique Agricole

37

n Impression | Prise en main

Le JCB « Agripro » avec transmission « Dualtech-VT » : dès que sa vitesse atteint 19 km / h, son unité hydrostatique s’arrête, et trois rapports à passage automatique sous charge prennent le relais. Photos : Roman Engeler

Révolution dans la transmission JCB lance une gamme de chargeurs télescopiques « Agripro » de trois modèles dotés d’un entraînement inédit pour ce type de machines. La dénomination « Dualtech-VT » désigne une transmission toute nouvelle, mariage d’une unité hydrostatique et d’une boîte à passage de rapports sous charge.

Roman Engeler Rapide sur route, agile aux champs et habile à manipuler de grosses charges à la ferme : voilà ce que les praticiens attendent d’un chargeur télescopique et le recours au compromis s’impose immanquablement pour satisfaire à de telles exigences. Sauf que les ingénieurs de JCB ont cherché une astuce pour y échapper et l’ont trouvée dans la transmission. A l’usine JCB de Wrexham (Galles du Nord), ils ont développé un dispositif hybride combinant une unité d’entraînement hydrostatique et une boîte à passage de rapports sous charge. L’hydrostat seul – un Bosch-Rexroth – fait rouler la machine jusqu’à 19 km / h ; au-delà, la boîte JCB à trois vitesses à passages sous charge (dépourvue de convertisseur de couple) prend automatiquement le relais.

Le meilleur de deux univers Lors de la présentation de la gamme en Angleterre à Rocester, siège de l’entre38

Technique Agricole 5 2016

prise, JCB a qualifié sa Dualtech-VT de « mariage révolutionnaire entre les meilleurs partenaires de deux univers ». Une formule analogue avait déjà été utilisée, il y a deux ans, par l’Autrichien Reform, spécialiste en machines pour l’agriculture de montagne qui dévoilait son transporteur « Muli T10 X Hybrid-Shift ». Mais, sur ce dernier véhicule, c’est le conducteur qui sélectionne les transmissions, hydrostatique ou mécanique. Sur les JCB, les deux systèmes sont réunis en un bloc unique et une commande électronique 531-70

Moteur

choisit lequel est en action. La commutation du mode hydrostatique en mode mécanique à passages sous charge (trois vitesses automatiques ou manuelles) intervient d’elle-même dès que le véhicule atteint 19 km / h ; le pilote se rend à peine compte du changement. Le passage d’une transmission à l’autre se fait au seuil des 19 km / h, tant en accélération qu’en décélération. Lorsqu’on freine et que le véhicule revient en mode hydrostatique, le plus petit rapport de la boîte mécanique s’enclenche automatique536-70

Couple (Nm)

560

Hydraulique Capacité de levage (t)

541-70

JCB Ecomax, 4,8 l, 145 ch, SCR + DOC circuit principal : 140 l / min circuit annexe : 110 l / min 3,1

3,6

4,1

Hauteur de levage (m)

7

7

7

Rayon d’action avant (m)

3,7

3,7

3,7

Prise en main | Impression n

ment, afin que l’accélération ultérieure se passe sans soubresaut.

L’unité hydrostatique En conduite « normale », la pression sur l’accélérateur agit sur la puissance de l’hydrostat et sur le régime moteur, et l’électronique harmonise ces deux valeurs. La pédale de frein propose une fonction « Inch » qui interrompt la transmission hydrostatique pour limiter l’usure des garnitures. La conduite « Flexi » permet de contrôler séparément le régime moteur et l’allure ; c’est intéressant pour manipuler des charges, le régime du moteur se régulant pour offrir un débit hydraulique optimal pour le bras de levage. Le conducteur n’a plus qu’à régler la vitesse avec la pédale d’accélérateur, en restant concentré sur le volant et les commandes du bras. On peut sélectionner une vitesse maximale pour faciliter les va-et-vient sur de courtes distances lorsqu’on manipule des charges, en évitant ainsi que le véhicule ne commute en mode mécanique à chaque aller-retour.

Le mode « Flexi » inclut une fonction « Varispeed ». Celle-ci enclenchée, le régime du moteur se régule pour que le circuit hydraulique annexe délivre un débit constant de 110 l / min. La vitesse de progression (lente) du véhicule est alors réglée séparément par le biais du potentiomètre.

Une technologie intelligente L’hydraulique à détection de charge (« load-sensing ») travaille avec une pompe à pistons axiale débitant 140 l / min. D’après JCB, le circuit hydraulique à régénération des vérins de levage et de déploiement autorise une accélération notable des mouvements du bras, sans perte de contrôle. Une comparaison entre des chargeurs télescopiques avec ou sans ce système montre, pour la manipulation d’une quantité de marchandises identique, une accélération des cycles de chargement pouvant aller jusqu’à 20 % et une réduction de 15 % de la consommation, argumente JCB. Un nouveau circuit hydraulique annexe, en option, délivre jusqu’à 110 l / min sous une pression de 190 bars. Il est prévu pour des équipements attelés. Un bouton, placé dans la cabine, interrompt la pression dans le circuit pour faciliter les changements d’outils.

Le système antioscillations automatique du bras se désactive lorsque l’engin roule à faible allure pour permettre, par

exemple, de positionner très précisément un palox de pommes de terre ; il se réenclenche de lui-même dès que l’engin retrouve une vitesse supérieure à 4 km / h.

Pour vider des matières adhérentes d’une pelle, une fonction de secouage est disponible, commandée par la poignée multifonctions.

Autres points marquants De l’extérieur, on reconnaît ces chargeurs aux inscriptions « Agripro » et « Dualtech-VT » qu’ils arborent. Ils sont dotés en série d’un siège avec poignée multifonctions (joystick) équipée d’une commande proportionnelle de déploiement du bras. Derrière la poignée se trouve un bouton d’inverseur (complétant le levier sous le volant). L’avant et l’arrière des engins sont richement équipés de projecteurs LED. Ces trois véhicules ont maintenant des freins assistés, qui étaient jusqu’ici réservés aux modèles « 550-80 » et « 560-80 ». Ils assurent le ralentissement de la machine même lourdement attelée, sans qu’il faille « écraser » le frein. Sous le capot, un moteur JCB « Ecomax » de 4,8 l développe 145 chevaux et un couple de 560 Nm. Des catalyseurs SCR et à oxydation diesel limitent les émissions au niveau 4.

Conclusion Les trois modèles sont désignés « 53170 », 536-70 » et « 541-70 » ; le premier chiffre indique le type de construction (5 pour chargeur télescopique), les deux suivants la capacité de levage en quintaux (31 pour 3,1 tonnes) et le der-

Autres nouveautés • Le chargeur télescopique « 525-60 AgriPlus » a été présenté à l’Agritechnica 2015. Il est bien noté par ses premiers utilisateurs. Cette machine est maintenant disponible dans sa variante « Agri », un peu plus simple, pour des performances identiques (hauteur de levage 2,5 m et 6 tonnes de capacité de levage).

• Avec son chargeur télescopique compact « 527-58 Agri Plus », JCB propose un modèle conçu spécialement pour travailler dans les élevages de volailles (dimensions, filtres antipoussières).

• « 427 Agri » et « 437 Agri » : ce sont les noms de deux chargeurs à roues qui débarquent sur le marché. Ils sont dotés de cabines « CommandPlus » et de moteurs Cummins de 6,7 l (179 et 183 ch).

• JCB qualifie de « Roi des silos-tranchées » son nouveau chargeur à roues « 435 S » de 230 chevaux, à transmission à six rapports à passage sous charge. Le verrouillage du convertisseur de couple est idéal pousser de l’ensilage.

• JCB fabrique des chargeurs télescopiques depuis 1977. En avril dernier, le fabricant anglais a franchi une étape mémorable de son histoire avec la sortie du 200 000 e véhicule de ses usines.

nier la hauteur de levage en décimètres (70 pour 7 mètres). Au terme d’un premier essai, ces trois machines laissent une belle et solide impression. Elles remplissent les besoins très variés d’exploitants souhaitant transporter efficacement et rapidement des marchandises avec leur chargeur. Reste à voir dans quelle mesure ces caractéristiques suffiront à ces outils, plutôt chers, pour s’im-

Le circuit hydraulique à régénération pour les vérins de levage et de déploiement autorise des mouvements plus rapides du bras, tout en le gardant sous contrôle.

5 2016 Technique Agricole

39

n Impression | Prise en main

Un siège avec poignée multifonctions intégrée est proposé de série. Le déploiement du bras se commande avec le pouce.

A l’arrière de la poignée se trouve le bouton de l’inverseur.

Le moteur JCB « Ecomax » de 4,8 l de cylindrée pour 145 chevaux et un couple de 560 Nm est conforme à l’étape 4 en matière d’émissions, grâce aux catalysateurs SCR et à oxydation diesel.

planter sur le marché. Jusqu’à ce jour, et quelles que soient les adaptations dont ils ont été l’objet, les chargeurs télescopiques n’ont jamais vraiment réussi à s’imposer comme alternative au tracteur.

La transmission à passage sous charge est la solution la plus efficace qui soit pour effectuer des transports rapides, et l’hydrostat offre une plage optimale

d’allures lentes. Le haut degré d’efficacité de la transmission à passages sous charge, marié aux avantages d’une unité hydrostatique pour rouler à de faibles allures offrent un bon agrément de conduite. Il sera intéressant de voir si ces engins tiennent leurs promesses sur le terrain, en termes d’efficacité, de consommation et de productivité. n

Un frein assisté équipe le véhicule ; la pédale dispose aussi d’une fonction « Inch ».

JCB « Agripro » en vidéo Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal YouTube de Schweizer Landtechnik.

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n Management

Les grosses gouttes des buses à injection permettent de limiter la dérive. Ces buses se généralisent et devraient équiper chaque pulvérisateur. Photo : Amazone

Nouvelles instructions relatives aux bordures tampons en vigueur Les instructions relatives aux bordures tampons pour l’utilisation de produits phytosanitaires ont été révisées et sont entrées en vigueur. Un système à points, en fonction des buses, du matériel et des mesures mis en œuvre, permet de réduire les bordures non traitées autour des eaux de surface.

Stephan Berger * et Markus Hochstrasser Selon les critères des prestations écologiques requises (PER), une bordure de 6 m non traitée doit être laissée le long des eaux de surface lorsqu’on utilise des produits phytosanitaires (PPh) pour lesquels aucune distance limite n’est exigée. Et une zone tampon non traitée est à ménager lorsqu’on utilise des PPh nécessitant le respect d’une distance limite par rapport aux zones humides et aux eaux de surface.

La largeur de cette zone tampon est indiquée sur l’étiquette du produit (mention « SPe 3 » ; distance de 6 m, 20 m, 50 m ou 100 m). Avec les nouvelles instructions, la distance aux eaux de surface peut être réduite de une à trois de ces valeurs, par un système à points corrélé avec la mise * Collaborateur au Strickhof à Lindau, Stephan Berger est membre du comité de la section zurichoise de l’ASETA.

42

Technique Agricole 5 2016

en œuvre de mesures pour réduire la dérive. Il s’agit d’éviter que des PPh parviennent dans les eaux par suite de dérive ou de ruissellement, grâce à un matériel adéquat et à de bonnes pratiques agricoles.

Système à points et tableau JKI Deux possibilités s’offrent désormais pour réduire ces distances, en jouant sur le choix des buses :

1. Utiliser le tableau des buses de l’institut Julius-Kühn (JKI). Il indique le pourcentage de réduction de dérive de chaque buse en fonction de la pression de traitement. Le JKI a testé les buses courantes et créé une classification établie sur le pourcentage de réduction de dérive : 50 %, 75 %, 90 % et 95 %. Le classement de chaque buse peut être lu en fonction du volume à l’hectare (l / ha), de la vitesse d’avancement et de la pression de traitement.

Points

Réduction

Buse

Réduction distance cultures-cours d’eau

1

1 valeur

Buse à injection, pression max. 3 bar ou réduction de la dérive de 75 % selon JKI

100 m  50 m ou 50 m  20 m ou 20 m  6 m

2

2 valeurs

Buse à injection, pression max. 2 bar ou réduction de la dérive de 90 % selon JKI

100 m  20 m ou 50 m  6 m

3

3 valeurs

Réduction de la dérive de 95 % selon JKI

100 m  6 m

Management n

2. La prescription de la taille (couleur) des buses n’est plus déterminante, mais c’est l’emploi de buses à injection qui permet de gagner un ou deux points, en fonction de la pression de traitement.

L’utilisation du tableau JKI s’impose en principe, sauf pour les buses qui n’y figurent pas. Ce tableau est recommandé pour la plupart des cas, du fait que le spectre des gouttelettes, et la dérive qu’il peut engendrer, ne dépend pas de la seule pression de traitement. Ce tableau est, en outre, appelé à évoluer.

Les instructions proposent d’autres possibilités de réduire la distance aux eaux de surface, comme l’emploi de rampes de traitement à flux d’air, la pulvérisation sous-foliaire (dropleg), les traitements en bandes, l’utilisation de déflecteurs verticaux. La combinaison de différents moyens, le choix de mesures particulièrement efficaces permettent de réduire considérablement la dérive. Le système à points offre la possibilité de marier les dispositions pour capitaliser des points. n

Les points sur les « i », comme « injection » Homme de métier, expert en protection des plantes et en matériel de pulvérisation, Armin Gantner met les points sur les « i » : « Les agriculteurs n’ont plus vraiment d’autres choix que d’adopter des buses à injection qui garantissent l’effet biologique du traitement, dans le respect des contraintes environnementales. Mais attention à ne pas tout focaliser sur la réduction de la dérive en oubliant de considérer l’efficacité de l’intervention. Et ne négligeons pas les autres facteurs de réussite pour l’application : absence de vent, température, humidité relative de l’air, etc. Ils relèvent eux aussi des bonnes pratiques agricoles.» Photo : Strickhof

Conseils pratiques Recommandations pour la mise en ­application de ces instructions 1. Déterminer si on possède un champ dont les bords se situent à 100 m ou moins d’un cours d’eau.

2. Vérifier si une distance limite est imposée pour le PPh choisi (dans l’Index des produits phytosanitaires de l’OFAG, sur son étiquette) ou si on peut lui préférer un produit alternatif sans distance limite imposée.

3. Contrôler quelles buses et quels moyens techniques s’imposent pour pouvoir respecter les distances prescrites. Ou vérifier si une culture ou une bordure tampon au moins aussi haute que la culture à traiter permet de réduire d’une valeur la distance non traitée.

Il est recommandé de consulter son service de conseil ou son vulgarisateur avant d’acheter de nouvelles buses.

Les nouvelles instructions et le ­ tableau JKI se trouvent sur la page internet : www.agrartechnik.ch > download > Technique Agricole

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5 2016 Technique Agricole

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n Management

Le point sur les remorques 30 km / h Les anciennes remorques sont encore fréquemment utilisées. Cela n’a pas d’influence sur l’équipement technique, tout au plus sur l’intensité de l’entretien.

Une remorque doit toujours être conforme à la loi sur la circulation routière.

Stephan Berger * La plaquette d’identification manque souvent sur les anciennes remorques agricoles. On ne sait si elle a été enlevée délibérément pour pouvoir rouler plus vite ou avec plus de charge, ou si le fabricant ne l’a jamais apposée. Une chose est claire : l’ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) stipule qu’une plaquette en matière durable doit être apposée sur le véhicule à un endroit facilement accessible.

Sur les anciennes remorques (d’avant 1985), l’expert du trafic routier thurgovien Joseph Enk recommande de mentionner l’année de construction du véhicule, pour identifier le système de freinage. Les remorques d’avant 1985 peuvent être freinées avec le « Farmerstop ». En cas de contrôle routier, la charge de la preuve se trouve chez le détenteur du véhicule si l’année de construction n’est pas mentionnée.

Les détenteurs doivent contacter le marchand ou l’importateur pour être renseignés. S’ils ne découvrent pas l’identité du fabricant, le mécanicien peut alors définir le poids total à respecter, par rapport à la performance de freinage, à la capacité de charge des pneus ou à l’état du timon. Le poids doit être défini de manière à ce qu’il puisse aussi être correctement freiné.

Responsabilité Des efforts de freinage différents sont prescrits selon l’année de construction et la vitesse des remorques agricoles. Une remorque limitée à 30 km / h doit par exemple atteindre une décélération d’au moins 34 % et une à 40 km / h, un ralentissement de 38 %.

Les remorques construites pour une vitesse jusqu’à 30 km / h et ne dépassant pas la largeur de 2,55 m ne doivent pas être immatriculées. Cependant, leurs freins sont tout de même soumis à des dispositions légales sur les freins. Bien * Collaborateur au Strickhof à Lindau et membre du comité de la section zurichoise de l’ASETA

44

Technique Agricole 5 2016

Des exigences minimales légales sont aussi à remplir pour les freins des remorques à 30 km / h. Photos : ASETA-ZH

Si la plaquette du constructeur manque, il faut le contacter. Si on ne le retrouve pas, on peut, sur la base de la performance de freinage, de la capacité de charge des pneus ou de l’état du timon, et sous sa propre responsabilité, définir un poids total adapté.

qu’elles ne soient pas expertisées, leurs freins doivent être examinés de temps en temps et adaptés à la charge.

Selon Joseph Enk, un allégement de la règle existe pour les remorques construites avant le 31 décembre 1992. Le frein de service doit être relié aux freins du véhicule tracteur ou pouvoir être actionné indépendamment depuis le siège du chauffeur. Les remorques construites depuis le 1er octobre 1992 sont à équiper avec un système de freinage en continu, hydraulique ou pneumatique.

Broches d’attelage pivotantes Depuis le 1er octobre 1992, la broche d’attelage des tracteurs neufs doit pouvoir pivoter de 90° de chaque côté de l’axe longitudinal. Pour les tracteurs plus anciens, c’est soit l’anneau du timon de la remorque ou la broche d’attelage du tracteur qui doit pouvoir pivoter. Les deux éléments ne peuvent jamais être rigides ou en rotation en même temps.

Sur une remorque de transport agricole

Informations complémentaires Un document résumant les prescriptions peut être téléchargé sur www.agrartechnik.ch (download > Technique Agricole > Edition 2016/5).

30 km / h, des roues jumelées ou un appareil supplémentaire comme un distributeur de lisier à pendillards jusqu’à 3 m de large peuvent être temporairement ajoutés sans plaque d’immatriculation.

Attention : dans ce cas, la surlargeur de la remorque doit être signalée de manière visible sur le véhicule tracteur.

Une autorisation spéciale est nécessaire si la largeur de 2,55 m est dépassée à cause de pneus larges sur une remorque de transport ou de travail. L’office de circulation routière prescrit les compléments nécessaires concernant l’équipement du véhicule par exemple le marquage nécessaire ou la couverture des parties saillantes et exige une plaque d’immatriculation brune. n

Question de lecteur | Management n

Roues jumelées contre pneus larges Pour de nombreux agriculteurs, la question se pose toujours lors de l’achat d’un tracteur : est-il possible de monter des pneus larges et de se passer de l’achat de roues jumelée ?

Urs Rentsch et Dominik Senn

ment et la consommation de carburant pour obtenir une augmentation de la productivité.

Cela fonctionne bien dans les régions de plaine, là où la plus grande surface de contact des pneus larges permet de réduire la pression sur le sol. Sur les sols en pente, le risque de renversement est moindre avec les roues jumelées grâce à l’accroissement de la largeur extérieure. L’augmentation de la largeur d’un tracteur équipé de pneus larges sans roues jumelées ne s’obtient qu’en élargissant la voie. Il faut noter dans ce cas qu’à partir d’une largeur extérieure de 2,55 mètres, le tracteur est considéré comme un véhicule exceptionnel et doit être immatriculé en plaques brunes.

Attention à la voie des pneumatiques d’usine Dans la majorité des cas, les tracteurs d’une puissance de plus de 1000 ch sont équipés de pneumatiques du type 600/ 65R38. Pour cette taille usuelle, on utilise des roues jumelées du type 270/95R48.

Seulement, si la voie des pneumatiques d’usine dépasse 1,8 mètre, la largeur extérieure des roues jumelées montées avec un écart de pneu de 5 cm (qui ne doit pas être inférieur) totalise selon la marque du pneu 3,05 à 3,10 mètres.

Jantes réglables ou jantes sur mesure

Il est recommandé de prévoir l’utilisation éventuelle de roues jumelées dès l’achat d’un tracteur.

Lors de l’achat d’un tracteur, bon nombre de clients accordent plus d’importance à la taille, au poids et à la performance qu’aux pneumatiques. Souvent, ils se décident pour le montage de pneus larges et espèrent ainsi se passer de roues jumelées.

Améliorer la stabilité en pente L’utilisation de pneus larges et de roues jumelées permet de limiter des dommages dus à une trop forte pression sur le sol. En plus de cet atout majeur, les deux systèmes apportent une plus grande capacité de traction, diminuent le glisse-

Ainsi, la largeur maximale de 3 mètres est presque impossible à respecter, sauf si le client achète des jantes à voie réglable ou commande des jantes sur mesure. La dimension minimale de l’entre roue dépend de la largeur de la cabine. Si un tracteur est équipé de pneus du type 650/65R38, l’utilisation de roues jumelées est alors légalement interdit.

La conduite sur route avec des roues jumelées sur un côté est autorisée, à condition de ne pas dépasser la largeur maximale de 3 mètres. Cependant, le transport des roues jumelées démontées sur l’hydraulique frontale est défendu.

Conclusion Lors de l’achat d’un tracteur, il est judicieux de penser à la possibilité d’utiliser des roues jumelées et d’équiper les nouveaux véhicules de pneumatiques de types 580, 540 ou 520 au lieu des types 600 ou 650. Ainsi, il resterait assez de place pour des roues jumelées d’une largeur extérieure inférieure à 3 mètres. n 5 2016 Technique Agricole

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n Plate-forme | Manifestations

Défis techniques Les innovations techniques facilitant et rendant plus efficace l’exploitation de surfaces en pente tout en ménageant l’environnement alpin sensible sont encore d’actualité.

Roman Engeler Avec 128 participants venus de six pays, on peut considérer comme réussie la treizième édition de la journée « Technique agricole en région alpine ». Les exposés concernant les défis techniques en termes d’augmentation de la performance, de l’efficacité et de la qualité de la production agricole couvrent un large spectre. Des représentants d’entreprises ont montré les solutions réalisées qu’ils ont déjà lancées sur le marché.

Tendances de la mécanisation sur les surfaces en pente La modernisation de la technique agricole utilisée dans la région alpine se poursuit. Depuis longtemps, des transmissions continues sont proposées pour les trans-

porteurs, elles augmentent le confort de conduite et améliorent la sécurité en fournissant une puissance de traction continue. Des lacunes ponctuelles existent pour les cultures spéciales comme les petits vignobles en terrasses dans le Tyrol du Sud. Un prototype, conçu et développé par l’Université de Bozen (Italie), devrait néanmoins combler cette lacune. Entraîné hydrauliquement par quatre roues et doté d’une direction articulée, ce véhicule dispose d’une protection conducteur certifiée ROPS, qui grâce à des arceaux rabattables et télescopiques peut être adaptée aux conditions d’utilisation.

L’entreprise Brielmaier a réalisé un autre prototype (ou une étude de concept). Le

fabricant renommé de faucheuses à entraînement hydraulique doté de roues d’entraînement à profil aiguillon a présenté une presse de balles télécommandée et autotractée qui est en mesure de presser des balles en format de 1 × 1 mètre.

Agriculture de précision pour tous La méthode d’agriculture de précision est communément associée à des parcelles de céréales de grandes dimensions et à des machines de puissance correspondantes. Un groupe de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) et l’agro-entrepreneur Hanspeter Lauper ont montré comment réduire de moitié le temps de travail

Dans les régions alpines, une techno­ logie innovante doit aussi contribuer à augmenter la performance, l’efficacité et la qualité de la production agricole.

Photos : Roman Engeler

46

Technique Agricole 5 2016

Manifestations | Plate-forme n

improductif lors de l’ensemencement, constitué surtout de la durée des demi-tours sur des exploitations à structure réduites avec un semoir tracté de 4 mètres de largeur (direction par châssis articulé à commande par GPS, Isobus, Section-Control, commutation de jalonnage automatique). De surcroît, la précision de la dépose de semences sur des terrains en pente a pu être considérablement augmentée.

Les pâturages sont plus rarement l’objet de saisie de données numériques que les terres cultivées. Les chercheurs de l’Université technique de Munich se sont demandés si des enregistrements numériques devaient être effectués plus souvent pour mieux étudier les processus liés à l’exploitation de ces surfaces. On suppose un potentiel d’optimisation en termes de télédétection de la croissance, de planification des trajets et réglages des machines, d’enregistrement des récoltes et de la qualité, d’amélioration de l’ensilage ou d’apport modulé de lisier.

Système de fauchage et conservation du fourrage La technique de la conservation du fourrage prend une place majeure dans les régions de montagne. Actuellement, la ventilation du foin des balles rondes stockées ou déposées en grange fait l’objet d’une attention toute particulière dans nos pays voisins, car les programmes de qualité du lait de fourrage sont de plus en plus appréciés des consommateurs, et ces produits sont très demandés et font face à une demande croissante.

L’Office bavarois de l’agriculture s’efforce actuellement de collecter avec le projet « ventilation efficace du foin » des données indépendantes des fabricants concernant la conception, la consommation énergétique et l’efficacité des différentes techniques de ventilation, afin d’établir des valeurs de comparaison de la stratégie d’alimentation « herbe ensilée ». Une installation-pilote est en cours de construction à Hübschenried (Bavière). En Autriche, des bases ont été établies sur la manière de réaliser un séchage ultérieur performant et économiquement efficace des balles rondes à la ferme.

Trafic routier Le bloc thématique traitant du trafic routier était de nature générale et non spécifiquement axé sur les régions alpines. La nouvelle réception par type pour les machines agricoles et forestières demande

Comité du programme avec de gauche à droite Franz Handler (BLT Wieselburg), Georg Wendl (LfL Freising), Heinrich Prankl (BLT Wieselburg), Thomas Anken (ART Tänikon), Fabrizio Mazzetto (Université libre de Bozen), Robert Kaufmann (ART Tänikon) et Günther Hütl (BLT Wieselburg).

Technique agricole dans les régions alpines Les spécialistes de la mécanisation en pente de la région alpine germanophone se rencontrent tous les deux ans à Feldkirch (A) à la journée professionnelle « Technique agricole dans les régions alpines ». Cette année, Agroscope (site de Tänikon, ZH) a été le principal organisateur de cet événement.

La longue collaboration avec l’Office fédéral autrichien de technique agricole (BLT) à Wieselburg et la Centrale de conseil agricole Agridea a été élargie à des experts de la Haute école des sciences agronomiques,

aux fabricants un surplus considérable de travail et entraîne une certaine « incertitude en matière d’investissements » tout en n’améliorant que peu ou de façon marginale la sécurité du trafic et du travail ainsi que l’écologie, les vrais objectifs de la réforme.

Un thème d’actualité dans ce contexte est celui de la nouvelle directive de freinage qui ne prévoit que des systèmes à deux conducteurs (hydraulique et pneumatique), ce qui demande des adaptations sur les véhicules de traction et / ou les remorques. Outre ce sujet, d’autres problématiques existent pourtant comme la sécurisation du chargement, la charge par essieu, le porte-à-faux des outils ou les largeurs des véhicules et des appareillages. Pour la pratique justement, il est souhaitable de trouver des solutions pour ces questions pour établir des règles

forestières et alimentaires (HAFL), de la Centrale agricole du land de Bavière (LfL), de l’Université technique de Munich (TUM), de l’Université d’agronomie de Vienne (Boku) et de l’Université libre de Bozen (I). Cela permet de découvrir les parties centrales et orientales de l’espace alpin, similaires en termes de situation de production et de conditions environnementales.

La prochaine journée professionnelle doit se tenir dans deux ans, de nouveau à Feldkirch, le 11 et 12 avril 2018.

claires et compréhensibles. En Autriche, un groupe de travail permanent effectue un échange intense de ces questions avec les autorités.

En général, les déplacements et les transports avec des dispositifs encombrants sont de plus en plus critiqués. Un certain travail de relation publique sera à effectuer pour obtenir davantage de compréhension. Des restrictions volontaires peuvent toutefois y contribuer. Depuis un certain temps déjà, les agro-entrepreneurs et les cercles de machines sensibilisent leurs membres et établissent des directives dans le sens d’un « manuel du bon comportement du conducteur ». Les règles les plus importantes sont réunies dans une brochure compacte qui doit aider à éviter les accidents et les problèmes avec les résidents locaux. n 5 2016 Technique Agricole

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n Plate-forme

Le métier de perfectionneur de machines Si un grand nombre de gens rêvent de refaire le monde, ceux qui améliorent les machines sont plutôt rares.

Les ingénieurs d’essais veillent à rendre conviviales les machines réalisant des tâches quotidiennes.

Dominik Senn

Stihl construit des appareils qui empêchent la poussière de se déposer partout et d’user le moteur.

Il vérifie la performance du filtre dans la chambre à scories dans un environnement très poussiéreux.

Le produit parfait n’existe probablement pas. Le désir d’optimisation reste présent dans tous les domaines. Des vêtements de prêt-à-porter sont trop étroits pour une personne et trop larges ou trop courts pour une autre, ils serrent ici ou­­ là. Il en va de même pour les appareils et les machines, des sécateurs à la tronçonneuse et à la débroussailleuse, en passant par l’appareil photo et la voiture. C’est i­ci qu’intervient l’ingénieur d’essais, qu’on pourrait appeler perfectionneur de machines.

Produits en développement Simon Haug, 29 ans, est ingénieur d’essais chez Stihl à Waiblingen (D). Il teste et améliore les produits en phase de développement. Il travaille actuellement sur ­la débroussailleuse à usage professionnel, destinée au fauchage de l’herbe et des broussailles en bordure de chemin et à l’entretien des forêts. L’optimisation porte sur une évidence, l’interface entre l’homme et la machine. « Les poignées sont une ­interface directe », indique Simon Haug.

Elles transmettent les vibrations de la 48

Technique Agricole 5 2016

débroussailleuse à l’homme. Il ne s’agit d’après lui que d’un aspect, d’un élément parmi d’autres. La transmission de la puissance acoustique sur l’oreille humaine est aussi à prendre en compte. La deuxième interface est selon lui le harnais : se porte-t-il confortablement ? Tient-il ?

Se coince-t-il ? Répartit-il la charge de façon agréable sur celui qui le porte ? Celui qui le porte ­se sent-il bien ?

Sur le banc d’essai et sur le terrain Simon Haug a expliqué que les vibrations dans la poignée étaient à réduire afin que la main ne se fatigue pas trop vite et travaille plus longtemps. Elles le sont avec­ un réglage fin du support en caoutchouc dans le système antivibrations par des ressorts et d’autres amortisseurs, ce qui aboutit à la « mise au point du système dans son ensemble ». Un excès d’amortissement a également des effets négatifs : le système devient trop mou, l’haptique est perturbée. Les conséquences sont calculées par simulations et par des mesures sensorielles. Simon Haug s’attache ensuite, lors du test de manipulation, à éva-

luer à quel point les vibrations ont été réduites sur le nouveau modèle par rapport à l’ancien et à mettre en évidence les répercussions lors de l’utilisation pratique.

L’ingénieur d’essais : une interface Les paramètres du banc d’essai mettent certes en évidence les différences, mais il est tout aussi important de vérifier si les améliorations et les valeurs de laboratoire sont perceptibles. Cette opération s’effectue sur le terrain où Simon Haug fait fonctionner les anciens et les nouveaux appareils : « L’ingénieur d’essais doit développer une sensibilité particulièrement fine pour la machine. » Simon Haug estime que les essais et les mesures tests représentent à peu près la moitié de son temps de travail d’ingénieur d’essais, l’autre moitié étant dévolue aux expérimentations sur le terrain. L’ingénieur d’essais est aussi en quelque sorte une interface du fait qu’il assure la liaison entre la construction des nouveautés, les clients, le marketing et les services techniques. « Je reçois des retours, des souhaits et des idées que je transforme en applications et produits nouveaux. » Ses tâches incluent la réalisation d’études en toute autonomie, l’élaboration de systèmes de mesure, l’exploitation statistique, la collaboration avec les différents services spécialisés, la vérification des fonctionnalités, la réalisation du plan d’expérience et des évaluations.

En contact permanent avec le client La marque haut de gamme Stihl dispose de son propre département interne qui vérifie notamment le bruit et les vibrations émis par tous les produits, et qui ­assiste ainsi les autres services d’essais.

Plu­sieurs avantages en résultent : des vi­ bra­tions réduites signifient une diminution du bruit et de l’usure, une meilleure performance ainsi qu’une plus grande durabilité des produits. Cela est égale­ ment valable pour l’interface harnais ou l’ergonomie. « Un harnais forestier ne doit pas seulement amortir et répartir la charge, mais également durer longtemps.

Des différences considérables s’y cons­ tatent également, les bons produits étant appréciés à leur juste valeur par les professionnels. » L’aptitude à l’usage et de la durée de vie des matériaux constituent­ un autre domaine. Stihl ne s’appuie pas que sur ses ingénieurs, mais garde un contact permanent avec les utilisateurs, les forestiers et les jardiniers-paysagistes.

Simon Haug ajoute : « Nos débroussail-

Plate-forme n

L’ingénieur d‘essais Simon Haug teste ici une débroussailleuse Stihl destinée à des professionnels. Photos : Stihl

leuses sont testées partout dans le monde par des clients. L’une de mes missions est d’évaluer leurs conclusions et leurs retours. La qualité se manifeste lorsque les produits résistent à des conditions extrêmes aux quatre coins du globe : chaleur, froid, humidité, altitudes élevées. » Sentir les préoccupations des utilisateurs, compren­ dre la façon dont ils présentent des critiques et savoir les traduire en contraintes techniques sont nécessaires pour mener à bien cette activité.

Comment devenir ingénieur d’essais ?

Responsable du département des essais de durabilité des outils à moteur chez Stihl et chef d’une vingtaine d’ingénieurs d’essais, Michael Hocquel définit ainsi leur travail : « Ils traduisent les expériences subjectives des clients et les leurs en contraintes techniques. » Ce métier ne s’apprend pas en tant que tel. Des études de génie mécanique constituent la formation typique permettant d’y accéder. Les spécialisations en électrotechnique et en mécatronique sont cependant en forte progression, car les machines sont de plus en plus équipées de systèmes de pilotage­ intelligents et entraînées par des moteurs électriques. Un ingénieur d’essais doit en outre avoir de solides connaissances fondamentales dans­ les domaines de l’oscillation, de l’acoustique et de métrologie, tout en se sentant aussi à l’aise avec un outil. La capacité à travailler de manière autonome, analytique et structurée est selon lui très importante.

Les appareils Stihl tournent environ 150 000 heures par an pour les essais de durabilité.

Après sa formation de mécanicien industriel, ­Simon Haug a fait des études de génie mécanique sanctionnées par un bachelor avec spécialisation en construction et en développement.­ Il a vécu sa première expérience professionnelle en tant que concepteur de composants chez P­orsche à Weissach, avant de suivre un master en « design et développement pour l’ingénierie automobile et mécanique » à l‘Université de science technique à Esslingen. Sa thèse de master porte sur la conception technique d’une machine spéciale de récolte d’olives chez Stihl. Il a appris le métier d’ingénieur d’essais en suivant des formations techniques spécifiques, notamment en utilisation de logiciels pour les bancs d’essais. n 5 2016 Technique Agricole

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n Plate-forme | Expositions

Forum du futur : journées grandes cultures DLG 2016 Les Journées grandes cultures DLG (Société allemande d’agriculture) auront lieu du 14 au 16 juin au domaine Mariaburghausen (Allemagne). Ces journées ont la réputation d’être une plate-forme d’innovation importante dans le domaine des grandes cultures.

Ueli Zweifel La présentation des variétés par leurs sélectionneurs est au cœur d’un spectre très large d’exposants. Sur le terrain, les semences de toutes les cultures pertinentes pour le marché mondial seront exposées. En outre, de nombreuses entreprises, organisations et institutions proposeront des stratégies liées à la production végétale, c’est-à-dire à la fumure, à la protection des plantes et différents systèmes d’exploitation ainsi que des solutions innovantes en matière d’agriculture de précision. Les exposants mettront également de nombreuses informations sur l’agriculture biologique à la disposition des visiteurs.

Programme « extenso » Le « Strickhof » (centre de formation professionnelle) est la seule institution suisse à participer à la comparaison européenne sur le blé d’hiver. « L’une des deux variantes du concours vise à obtenir le chiffre d’affaires économique ajusté le plus élevé. L’autre met en évidence les méthodes suisses de la production ‹ extenso ›, peut ou pas connu en Allemagne », explique Markus Bopp du Strickhof. Les étudiants du Strickhof seront sur place et présenteront leurs parcelles à Hassfurt.

Comparaison des pratiques culturales dans les cultures de colza et de blé d’hiver En comparant ces deux cultures, les visiteurs des « Feldtage » auront l’opportunité unique d’apprendre à connaître différentes stratégies culturales, d’en discuter avec des experts sur les différents stands et d’en tirer des conclusions pour leurs propres cultures de blé et de colza. Cette année, 19 groupes d’experts de huit pays participent à la présentation. Le centre de 50

Technique Agricole 5 2016

Fin avril : les entreprises et organisations exposantes préparent assidûment leurs parcelles pour faire en sorte qu’elles soient dans une condition optimale d’ici à juin. Photos : Ueli Zweifel

formation agricole de Zurich (Strickhof) sera également présent (voir encadré).

de distribution limites. Les tronçonnements automatisés seront également mis à l’épreuve.

Présentation des machines autour de deux axes De grands espaces ont été créés pour présenter les machines, dans le terrain de 14 hectares avec les parcelles d’essai et les stands des exposants. Lors des trois journées de l’exposition, deux présentations centrales auront lieu sur les thèmes suivants : • « Pulvérisateurs » et • « Distributeurs d’engrais minéraux, y inclus les technologies pour une agriculture de précision » A l’occasion des deux présentations, les équipements seront soumis à un parcours difficile dans lequel les équipements des machines et des capteurs seront testés selon les exigences actuelles. Ceci comprend par exemple les propriétés de suspension et d’amortissement des équipements de pulvérisation, ou les dispositifs

Les Journées DLG 2016 sont organisées par la Société allemande d’agriculture en collaboration avec le Ministère d’Etat bavarois pour l’alimentation, l’agriculture et les forêts (Munich), la BayWa AG (Munich) et les Vereinigte Hagelversicherung VVaG (Gießen).

Hassburg est située sur l’autoroute A70 (sortie Hassfurt), entre Schweinfurt et Bamberg. Hassfurt est également desservie en train via Francfort et Würzburg.

Voir également dlg-feldtage.de

Expositions | Plate-forme n

Haute école des grandes cultures Technique Agricole a eu l’opportunité de s’entretenir avec l’ingénieur agronome et agro-écologiste Klaus Merkel, le bailleur et gérant du domaine Mariaburghausen.

Les Journées agricoles DLG auront lieu au domaine Mariaburghausen, à 1,5 km au sud de Hassfurt. La surface agricole utile de l’ancien domaine monastique recouvre 260 hectares et est principalement constituée de sols lourds de qualité moyenne. En outre, le domaine comporte 20 hectares de prairies et 10 hectares de zones de circulation. L’exploitation se concentre sur la culture de la betterave sucrière et la multiplication de semences. En tant qu’utilisateur de composts et de biodigestats, le domaine participe à une usine de compostage et une installation de production de biogaz régionale.

Le domaine Mariaburghausen, qui appartient depuis le XVI e siècle à l’Université de Würzburg, est exploité depuis cinq générations par la famille de Klaus Merkel. A l’époque de son père, la production laitière (200 vaches) était encore un secteur porteur. Depuis, l’entreprise ne possède plus de cheptel.

La priorité absolue est de maintenir la fertilité des sols et les rendements à long terme.

Klaus Merkel effectue par conséquent un travail du sol superficiel et dit en aparté qu’il ne comprend pas la tendance actuelle à nouveau accordée au labour. Mis en œuvre correctement, les mesures agronomiques et le déploiement ciblé des produits phytosanitaires permettent de résoudre le problème des mauvaises herbes. Il est d’avis que même l’enfouissement de matières végétales conta-

Les entreprises et marques suivantes prendront part aux essais sur les pulvérisateurs : AGCO (D) avec Challenger / Agrifac, (NL) / Agrio (République tchèche), Amazone, Berthoud, Bräutigam, Gudensberg / Dammann, Buxtehude / Hardy GmbH / Horsch / John Deere / Kverneland / Lemken / Vogel & Noot.

Les entreprises et marques suivantes prendront part aux essais sur les distributeurs d’engrais : Amazone / Bogballe, Bredal, Kverneland, Rabe, Gregoire Besson, Rauch et Sulky ­Burel. Les entreprises proposant des technologies de capteurs sont les suivantes : Agricon, Claas, Farm Facts GmbH, Fritzmeier Umwelttechnik GmbH und Topcon precision Agriculture Europe.

On assistera pour la première fois à des démonstrations sur trois thèmes, que les exposants réaliseront et organiseront eux-mêmes :

minées au fusarium ne justifie pas ce recours à la charrue.

Il y a quelques années, les observations et les testes réalisés ont mis en évidence une diminution importante de la teneur en matière organique. Klaus Merkel a réagi par l’apport de compost et par la fumure organique au moyen des lisiers de l’installation de biogaz. La teneur en matière organique est aujourd’hui de 3 % et il a constaté une forte activité des organismes vivant dans le sol, qui se manifeste en particulier par le nombre de vers de terre par mètre carré, nettement supérieur à la moyenne.

Il est absolument indispensable d’assurer un assolement régulier et d’alterner entre les cultures céréalières et celle des sarclées. Après la récolte des céréales ou du colza, Klaus Merkel sème immédiatement (c’est-à-dire sans attendre la germination des graines perdus) une dérobée pour laquelle il n’hésite pas à utiliser des mélanges de qualité et coûteux. C’est tout un concept, qui permet également de promouvoir la biodiversité.

Dans son exploitation, Klaus Merkel dispose d’une vaste gamme de machines pour les travaux de sol superficiels passifs (cultivateurs herses à disques et à dents). Il décide de l’équipement à utiliser en fonction de l’observation approfondie de l’état des sols.

De fait, il est fier de son travail et honoré que DLG ait choisi son domaine pour accueillir les Journées agricoles DLG 2016. Il espère comme tout le monde que le beau temps sera au rendez-vous. Autrement il se fait un peu de souci au sujet de ses sols bienaimés.

1. Technique d’ensemencement pour les céréales : L’électronique et l’informatisation se développent rapidement pour obtenir un ensemencement toujours plus précis et rapide. Le spectre des utilisations est vaste : meilleures commutations des voies de jalonnage, dispositifs de contrôle du débit, contrôle électrique variable du flux de semences, capteurs permettant de contrôler le débit et même l’ensemencement en tronçons se basant sur le GPS. Entreprises et marques : Pöttinger, Amazone, Claydon, Farmet (République tchèque), Great Plains, Güttler, Horsch, Kerner, Köckerling, Kverneland, Kuhn, Lemken, Rabe / Gregoire Besson, Sulky, Väderstad, Vogel & Noot.

2. « Gestion des données et du pilotage des tracteurs » Il s’agit des systèmes de guidage automatisés qui ne se limiteront pas à l’avenir

Klaus Merkel est critique par rapport aux conséquences d’un travail du sol trop profond au mauvais moment.

aux gros tracteurs, mais équiperont également les engins de puissance moyenne.

Les dispositifs sont combinés à des systèmes de gestion des données pour contrôler les processus de travail et pour assurer une documentation irréprochable.

Les entreprises participantes sont les suivantes : Agco Allemagne et toutes ses marques, Claas, geo-konzept GmbH, John Deere, Müller Elektronik, CNH et toutes ses marques, Reichhardt GmbH, SDF-Deutschland et Topcon.

3. Technologie d’injection des lisiers L’objectif est de faire appliquer mieux et de manière plus ciblée le lisier et le digestat dans les cultures. Des machines dotées de rampes pendillard à patins et d’enfouissement.

Les entreprises participantes sont Duport, Fliegl, Kverneland, Vogelsang. n 5 2016 Technique Agricole

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n Sécurité

Un pompier devant le capot Plusieurs incendies de presses à balles parallélépipédiques ont incité Agro-entrepreneurs Suisse à réagir proactivement en développant un dispositif d’extinction qui s’installe à l’avant du tracteur et à s’entretenir avec les assurances.

Roland Müller *

Une rapide recherche sur internet le montre en une fraction de seconde : les incendies de presses à balles parallélépipédiques se sont multipliés ces dernières années, en particulier dans les pailles et avec une unité de coupe. Le fonctionnement de cette dernière, près de l’entrée de la presse, peut provoquer des étincelles susceptibles de déclencher ce genre d’incendies. Mais ces derniers peuvent aussi survenir lorsqu’un roulement surchauffe ou quand le tracteur traverse un andain de paille qui peut s’enflammer au contact du pot d’échappement.

Les entrepreneurs de travaux agricoles et leurs grandes presses sont les principales victimes de ce genre d’événements, dont la survenance ne se limite pas à la Suisse. Les pays étrangers y sont aussi confrontés et, là-bas, les assurances vont jusqu’à refuser d’assurer les presses contre l’incendie. Les agro-entrepreneurs suisses ont saisi le problème à bras le corps et déjà négocié avec différentes assurances particulièrement présentes dans le secteur agricole, pour qu’elles accordent des conditions préférentielles aux clients qui recourent à des technologies et à des produits d’extinction innovants.

De l’eau et de la mousse Res Fiechter, entrepreneur à Kappelen (BE), a ainsi mis au point une installation d’extinction capable de fonctionner indépendamment du tracteur. Lorsqu’un feu encore « bourronnant » ou déjà ouvert est détecté à temps, un peu d’eau et le sang-froid du conducteur suffisent souvent à l’éteindre ou, en tout cas, à en limiter la gravité. L’extincteur « Alligator 130 » de Res Fiechter utilise de l’eau et de la mousse. Il se monte sur le relevage frontal du tracteur, pour être emmené lors des travaux de pressage. Il peut emporter 129 litres d’eau et 1 litre d’agent moussant. Un système à air comprimé permet de générer une pression de sortie de 8 bars. L’installation comprend 20 mètres de tuyau à haute pression (DN 32) terminés par une lance à mousse à débit réglable de type « Turbokador 150 ».

L’« Alligator 130 » dispose d’une réserve de 129 litres d’eau et 1 litre d’agent moussant.

Photo : Ruedi Hunger

* Journaliste libre à Benken (ZH)

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Technique Agricole 5 2016

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n Passion

Alpina Oekonom – un deuxième en prime En cherchant des phares chromés pour son tracteur Alpina Oekonom de 1956, Rolf Troxler, de Kleinwangen (LU), est tombé sur un deuxième tracteur de collection du même type, datant de 1957, et l’a acheté pour l’offrir à son épouse.

Dominik Senn C’est à l’âge de 10 ans que Rolf Troxler, né en 1982, a vu le tracteur Alpina Oekonom de 1956 pour la première fois. La machine, ou plutôt ce qu’il en restait, était cachée sous une pile de bois, chez des voisins de la ferme parentale, une exploitation laitière à Risch (ZG). Ledit voisin, qu’on surnommait Mösi, l’avait acquis pour récupérer les roues arrière pour­ son tracteur Hürlimann. En 1992, Mösi a offert le tas de ferraille au frère aîné de Rolf, Armin, qui l’a installé dans la ferme de ses parents.

Surprise au démarrage du moteur « Mon frère a d’abord dévissé la culasse du moteur pour retirer la rouille sur les parties visibles. Il a récupéré un réservoir à essence sur une moto et remplacé­ ce­lui du tracteur qui fuyait. Il a eu ensuite la surprise de voir démarrer le moteur­ du premier coup. » Le père Ernst Troxler a alors remis le moteur entre les mains d’un mécanicien en machines agricoles qui l’a entièrement démonté pour lui faire subir une révision complète.

Une vraie petite ménagerie Depuis lors, Rolf Troxler a suivi une formation de mécanicien en machines de chantier et il travaille actuellement chez­ Gurtner Baumaschinen AG à Langenthal (BE). En même temps, il enseigne a ­u centre de formation de la Société Suisse des Entrepreneurs. Avec son épouse ­Bian­ca, il a acquis à Kleinwangen, dans la Horbenstrasse, une maison avec plusieurs annexes, le tout entouré d’un grand terrain. Le couple aime les animaux. Avec leur fils Dani, ils vivent en compagnie de trois poneys, un âne, deux chèvres, deux vaches de race Dexter avec leur veau, deux chiens, des cochons d’Inde, des ­canards ainsi que plusieurs chats.

Un an pour restaurer le tracteur En 2011, Rolf Troxler a décidé de rénover entièrement l’Alpina Oekonom. « Les piè­ ces étaient éparpillées un peu partout », a-t-il raconté. Il avait toutes les peines ­du monde à retrouver l’ampèremètre et l­a tête du distributeur d’allumage. Il a fait fabriquer sur mesure les

Rolf, Bianca et Dani Troxler au milieu de ­ leur petite ménagerie.

pièces manquantes. Rolf Troxler a fini par aménager un atelier dans un appendice de la gran­ge, où il a désossé la trans­ mission, l’essieu arrière et les freins, et fa­ briqué lui-même un réservoir. La fa­ brication du pot d’échappement a été confiée à la société Resa Technik AG à Root. Il a acheté de nouveaux circuits hydrauliques (entre le maître-cylindre­ ­ et les freins). Le sablage a ­ également­ été confié à l’extérieur, ­ mais il l’a fait­ tout le reste de ses mains : couche de

Tracteurs Alpina Oekonom de 1952 à 1963 En 1870, August Hoegger ouvrit un atelier de maréchalerie et de forge à Gossau (SG). Ses successeurs fondèrent une usine de machines agricoles dotée d’une fonderie à Wil (SG), puis en 1976 Hoegger AG à Flawil.

C. Hoegger & Cie AG restée à Gossau, construisit environ 1230 tracteurs, en plus du matériel de boucherie, de fromagerie et de laiterie. Vu qu’elle acquit en 1951 les droits de construction et de production du tracteur Oekonom de Hans Bodmer à Winterthur, ses premiers tracteurs furent vendus sous la dénomination « Alpina Oekonom ». A la fin des années 1990, l’entreprise Alpina Hoegger cessa son activité et fut intégrée en 2000 à Tipper Tie, une société américaine traditionnelle de transformation de viandes et de volailles et qui fait partie de Dover Corporation.

La production de tracteurs débuta en 1952, avec les 103 exemplaires du type 1, comme expliqué dans le tome 3 de l’ouvrage Schweizer Traktorenbau. Les types « LB 1 / 2 » et « LB 1 / 4 » avaient des moteurs Wisconsin à benzine, tandis que le « LP 1 / 4 » reçut un moteur à 4 cylindres en V avec alimentation mixte benzine et pétrole. La prise de force tournait à 1080 tr / min. On utilisait une démultiplication à chaîne installée sur le marchepied à l’arrière du tracteur pour ramener le régime à 540 tr / min.

Fabriqué dès 1953, le type 2 fut équipé d‘une boîte de vitesses à 5 rap-

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Technique Agricole 5 2016

ports et pour la première fois d‘un moteur diesel Hatz de 20 ch. En 1954 s’ajouta un système d‘attelage 3-points à commande hydraulique. Le tracteur fut généralement vendu en livrée verte, parfois avec des jantes rouges. Le type 3 apparut dès 1957 avec un moteur 3 cylindres diesel Hatz à 33 ou 35 ch, une boîte de vitesses à levier de commande en double H, fabriquée en interne, dont les six rapports AV et les deux rapports AR étaient répartis sur des gammes champ et route. Possédant une boîte de vitesses à 8 rapports, avec une gamme lente et une gamme route, le modèle 4 de 1959 fut probablement le premier tracteur suisse doté de vitesses rampantes. Le constructeur Cornel Hoegger réalisa pour ce type un système de débrayage de sûreté dont il équipa le dispositif de fauchage du constructeur Rasspe à Solingen. D’autres types suivirent, notamment le « LD 1 » de 1958 à 1963, le « D3L » et le « D4L » à partir de 1960, tous équipés de moteurs diesel MWM (Motoren-Werke Mannheim). L’aventure prit fin en 1963, moment où la production de tracteurs fut abandonnée un peu partout en Suisse.

Parmi les 1230 tracteurs fabriqués, tous à refroidissement par air, 439 furent équipés d‘un moteur Wisconsin, 320 d‘un moteur Hatz à 2 ou 3 cylindres et 470 d‘un moteur diesel MWM à 1, 3 ou 4 cylindres.

Passion n

L‘Alpina Oekonom de Rolf Troxler à Horben, commune de Kleinwangen (LU). Phoros ldd/Dominik Senn

fond, ponçage, couche de peinture industrielle pour camion, révision de la transmission et de la colonne de direction. « Pendant une année entière, j’ai consacré mes soirées à cette tâche, jusqu’à la restauration complète du ­tracteur », a déclaré Rolf Troxler.

Un deuxième Alpina Oekonom En cherchant des phares chromés d’origine pour équiper son Alpina Oekonom, Rolf Troxler a eu un véritable coup ­de chance. Chez Monsieur Rölli, un collectionneur de Holzhäusern, il a trouvé, outre ses phares, un deuxième Alpina Oeko­nom, qu’il a immédiatement acheté, non pas pour récupérer des pièces, mais pour le restaurer et l’offrir à­ Bianca, son épouse. « Elle éprouve le même enthou-

siasme que moi à posséder une telle pièce de collection, dont elle pourra se servir à sa guise. » Les deux tracteurs possèdent la même motorisation, un Wisconsin à benzine avec quatre cylindres en V, le deuxième datant de 1957. Il leur manque un compteur horaire. Faute de papiers d’origine, Rolf Troxler ne peut que dif­ ficilement estimer le nombre d’heures­ de fonctionnement du moteur de son tracteur. Toujours est-il qu’il l‘a déjà fait tourner au moins 300 heures depuis qu’il l’a restauré.

Des sorties originales L’exploitation de la famille Troxler est plutôt bien pourvue en machines : un râteau-faneur automoteur Reform pour la récolte du fourrage, un monoaxe Rapid

« Spécial » avec pirouette, puis, pour les transports un Rapid « Alltrac ». En conséquence, Rolf Troxler ne compte pas sur son « Alpina Oekonom » de 1956 pour les travaux de la ferme. Il préfère s‘en ser­vir pour faire des excursions par beau temps autour du lac de Baldegg ou du lac de Zoug, pour animer des mariages ou pour participer à des défilés et à des rassemblements de vieux tracteurs, à l’occa­ sion desquels il a déjà eu l’honneur de l’amener jusque dans le Tessin.

Son activité salariée de formateur à plein temps, sans parler du travail sur l’exploitation, empêchent pour le moment Rolf Troxler d’adhérer aux Amis des vieilles machines agricoles. Et ce deuxième Alpina Oekonom de 1957 attend impatiemment l’heure de sa résurrection… n Le moteur Wisconsin « VF4D » sur le châssis restauré, l’Alpina Oekonom prend forme.

Un aperçu de l’intérieur de la boîte de vitesses.

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n ASETA | Rapport

A bientôt dans le canton de Vaud

Agriculture intensive de haut niveau : pommes de terre précoces bâchées à Saint-Prex (district de la Côte).

Photo : Ueli Zweifel

La section Vaud accueille l’Assemblée des délégués 2016 de l‘ASETA sur les rives du lac Léman, à Saint-Sulpice. Comme c’était à l’époque, telle est la devise du comité de la section chargé de l’organisation.

Ueli Zweifel Sous la présidence du président Michel Lugeon, le comité de la section vaudoise veut bien entendu garantir des bonnes conditions pour le déroulement de l’assemblée des délégués, mais aussi offrir un cadre festif et convivial « comme c’était à l’époque ». La planification d’une excursion en car traversant cette région aux paysages et à l’agriculture extraordinairement variés révèle un réel souci de qualité.

Présente dès la première heure Avec plus de 1600 membres, la section Vaud est l’une des plus grandes de l’ASETA. Elle a été fondée en 1924, la même année que l’association faîtière suisse. Après des débuts difficiles, la section a connu un développement fulgurant et atteint son nombre record de membres dans les années 1950. Son premier secrétaire, Charles Boudry, a fait figure de pionnier dans la branche de la technique et du machinisme agricoles. Il a marqué d’une empreinte profonde l’association non seulement sur le plan cantonal, mais aussi sur le plan suisse. Visionnaire, il af56

Technique Agricole 5 2016

firmait déjà que « les tracteurs remplaceraient dans un avenir proche les attelages tirés par des chevaux ». Il a aussi prévu que la demande de conseillers bien formés en machines, de mécaniciens en machines agricoles, et en spécialistes de la prévention des accidents augmenterait.

Jusqu’au début des années 1950, l’administration de la première immatricula­ tion des véhicules agricoles du canton die Vaud incombait à la jeune section de l’ASETA d’alors, c’est-à-dire à Charles Boudry, d’où sa renommée. Il a démissionné en 1952 de sa fonction de gérant de la section. Le notaire Marc Emery lui a succédé jusqu’en 1973. Après avoir été assurée un certain temps par la Chambre vaudoise d’agriculture à Lausanne, qui a ensuite fusionné avec d’autres organisations pour former Prométerre en 1994, la gérance est de nouveau prise en charge par la section. Virginie Bugnon, de SaintPrex, a succédé à Anne-Lise Amez-Droz comme gérante en 2013.

Un certain nombre de personnalités ont présidé la section vaudoise. Les intéressés

trouveront de plus amples détails à ce sujet dans l’édition de septembre 1996 de Technique Agricole . En ce temps-là, le président était Charly Roulin, également vice-président de l’ASETA. Ses successeurs étaient Francis Jaquet (de 1997 jusqu’à 1999) et Willy Bachelard qui a passé le relais à Michel Lugeon en 2011.

Actualités A l’époque de la fondation de l’ASETA et de la section Vaud, l’imposition disproportionnée des véhicules à moteur agricoles exaspérait les propriétaires de tracteurs.

De nos jours, ce sont les mesures de modération de la circulation gênant le passage des grosses machines qui leur restent en travers de la gorge. «M’efforcer de les adapter est devenu une de mes tâches principales », explique Michel Lugeon. Il s’agit de lutter contre les mesures modératrices du trafic et sécuritaires qui sont mal planifiées ou mal pensées. De bons exemples à ce propos sont notamment les bordures chanfreinées de routes et de giratoires, au lieu de pierres d’accotements

Rapport | ASETA n

Le président de la section vaudoise Michel Lugeon gère une exploitation mixte à Daillens, dans le district du Gros-de-Vaud. La gérante Virginie Bugnon et leurs collègues du comité se joignent à lui pour souhaiter la bienvenue aux délégués et invités à l’AD 2016 au début septembre ... Photo : Ueli Zweifel

Et le comité pose ici au grand complet (de gauche à droite) : Steve Bugnon, Virginie Bugnon, gérante, Michel Lugeon, Laurent Vernez, Laurent Doudin, Pascal Marendaz, Jean-Luc Mayor et Didier Amez-Droz. Photo : Catherine Schweizer

La dernière fois en automne Le paysage grandiose du lac Léman, par ailleurs la plus grande réserve d’eau douce d’Europe occidentale, offre le cadre idéal pour la prochaine assemblée des délégués qui se déroulera à Saint-Sulpice, près de Lausanne. Une excursion commentée en car permettra de découvrir les vignobles du Lavaux, de la région fertile du Gros-de-Vaud et mènera les participants à Montricher, au pied sud du Jura, où le repas de gala est prévu dans la salle des fêtes. Une visite guidée de la vieille ville de Morges, le long de la rive et au marché, enrichira aussi le programme.

L’Assemblée des délégués 2016 aura lieu les vendredi 2 et samedi 3 sep­tembre. Cela vaut la peine d’y participer et de se laisser porter par le charme de la région de nos collègues vaudois. Cette AD est la dernière qui se déroulera en septembre, époque à laquelle elle était tradition­nelle­ment planifiée. Conformément à la décision du comité, l’AD aura par la suite lieu au début du printemps, afin de mieux pouvoir traiter les points des comptes et du budget de l’ordre du jour. Dans le futur, on souhaiterait également ne pas manquer le programme distractif proposé par ­ la section hôte qui prendra place plutôt le deuxième jour, soit le samedi.

En marge de l’assemblée des délégués dans le pays de Vaud, l’excursion en car inclura la visite des vignobles du Lavaux avec une vue imprenable sur le lac Léman et les Alpes savoyardes. Photo : Michel Lugeon

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n ASETA | Rapport

qui ne permettent aucun évitement. La section apprécie beaucoup d’avoir la possibilité avec le projet « Urbanisation et agriculture du Nord Lausannois » d’agir en amont dans l’intérêt de la circulation agricole et d’empêcher que les accès aux parcelles habituels jusqu’à présent ainsi que les sorties soient difficilement franchissables, voire impraticables à cause de l’extension des zones d’habitation.

Traditionnellement, la section propose des prestations comme les cours de catégorie F/G et les tests de pulvérisateurs. Elle entretient au demeurant des relations excellentes avec le Service des automobiles et de la navigation du canton. Les membres apprécient les démonstrations de machines organisées à l’occasion des assemblées annuelles où des aspects légaux et sécuritaires des véhicules présentés sont discutés.

L’agriculture du canton de Vaud a plusieurs visages : chargement de betteraves sucrières dans les environs de Payerne. Photo Ueli Zweifel

Réduire les coûts de machine Concernant la meilleure utilisation des machines en vue de réduire les coûts, Michel Lugeon est persuadé que le canton de Vaud est sur la bonne voie. Outre­ la réalisation de travaux par les agro-entrepreneurs, les coopératives de machines jouent un rôle croissant. Elles ne fournissent pas que des citernes à lisier ou des épandeurs à fumier, mais aussi des machines à la technologie plus complexe, telles des faucheuses ou des semoirs. Cependant, l’entente entre les utilisateurs doit être bonne, sinon ce système ne fonctionne pas. Les entrepreneurs de travaux agricoles sont bien représentés dans le canton de Vaud et réunis dans une société romande (ARETA) qui entretient du reste des relations cordiales avec Agro-entrepreneurs Suisse.

Avenir prometteur Michel Lugeon ne sent pas le besoin de fusionner les sections romandes : « Les besoins et les traditions sont trop différents et l’on s’écarterait de la base dont l’intérêt et l’engagement baisserait. » Par contre bien implantés en Suisse romande, les séminaires régionaux constituent un instrument privilégié d’échange d’information entre les sections. L’antenne romande d ­ e l’ASETA à Agrilogie à Moudon atteste d’une forte présence de l’ASETA en Suisse romande. Par ailleurs, la ré­ daction de Tech­nique Agricole / Schweizer Landtechnik renforce également la sienne en engageant un rédacteur romand. Michel Lugeon conclut : « Maintenant, les perspectives pour la Romandie sont vraiment excellentes. » n 58

Technique Agricole 5 2016

Agriculture dans le canton de Vaud Nombre d’exploitations : 4047 Données 2011 selon la Chambre d’agriculture du canton de Vaud

Hectares Surface agricole utile (SAU) 108 341 Herbages 48 078 Vignes 3813 Cultures fruitières 835 Cultures maraîchères 1500 Terres ouvertes dont 54 280 – céréales (maïs grain inclus) 30 953 – plantes sarclées 6592 – oléagineux 7948 Agroécologie (% de la SAU) 12,2 %

Nombre Animaux Vaches 44 451 Chevaux 6804 Poules 912 480 Porcs 42 342 L’agriculture vaudoise présente une très grande diversité, tout en étant constituée d’unités de production importantes par rapport à la moyenne suisse. Depuis 1980, la surface agricole utile a diminué d’environ 10 000 ha, dont 7000 ha de céréaliculture qui en font le secteur le plus touché. Au contraire, la culture d’oléagineux (colza, tournesol et soja) a fortement augmenté pendant cette période. Les surfaces viticoles, et maraîchères surtout, se sont également accrues.

Le canton de Vaud est le deuxième producteur du pays, après le Valais, avec presque 4000 ha de vigne répartis en six appellations d’origine contrôlées (AOC) : Bonvillars (5 %), Côtes-de-l’Orbe (4,5 %), Vully (1,3 %), Chablais (15,4 %), Lavaux (21,3 %) et La Côte (52,5 %).

Depuis 1980, l’élevage accuse un recul notable avec près de 25 % pour les bovins. Les exploitations laitières qui subsistent, fréquemment des communautés, se sont toutefois beaucoup agrandies. Dans cet intervalle de temps, la production porcine a connu une chute, tandis que le secteur de l’élevage de poule et de l’engraissement de poulet a pour sa part progressé de plus d’un tiers.

Rapport | ASETA n

Pour un ensilage réussi « Stratégies d’ensilage pour exploitation bovine » : derrière ce titre somme toute banal se cachait un cours de formation continue au contenu des plus captivants.

Roman Engeler A l’unisson, la météo, le lieu et les intervenants ont contribué à la réussite du cours conjoint d’Agro-entrepreneurs Suisse, de l’Association pour le développement de la culture fourragère (ADCF), de l’Association suisse d’ensilage (ASE) et du Centre de formation de Hohenrain (LU). On y a abordé les principaux aspects théoriques et pratiques qui concourent à la réussite d’un ensilage irréprochable, au meilleur coût, de la récolte à la valorisation dans les crèches.

Les règles à suivre Ueli Wyss, spécialiste de la conservation des fourrages à l’Institut de recherches de Posieux, est revenu sur les principes fondamentaux du processus d’ensilage. « Les règles n’ont pas changé, il suffit de les appliquer », a-t-il dit avant de rappeler que la qualité de l’ensilage dépend, encore et toujours, de celle de la matière première. Qu’il faut récolter au stade optimal (entre fin avril et mi-mai), proprement (les spores de butyriques sont en latence dans la terre), en fauchant à

bonne hauteur (valeur indicative : 8 cm).

Le préfanage doit amener la teneur en MS jusqu’à 35 à 45 % – ordre de grandeur – et l’apport d’un agent d’ensilage adéquat est conseillé.

A la récolte, a poursuivi Ueli Wyss, il faut hacher le fourrage et le rentrer sans tarder, bien le tasser, puis laisser reposer le silo quatre semaines. Les silos-tranchées et les balles doivent être étanches à l’air pour que la fermentation se fasse comme il se doit en anaérobie. C’est un point décisif. A la reprise, il est conseillé de prélever au moins 1 à 1,5 mètre par semaine en été, 2 à 3 mètres en hiver dans les silos horizontaux, et dans les silos verticaux 5 cm en hiver et 10 cm en été.

La question du lisier Autre sujet abordé : la fertilisation, en particulier l’apport de lisier. Ce dernier n’a rien à faire sur l’herbe, il doit être dessous. L’affirmation est peut-être un peu pointilleuse, mais l’épandage devrait être effectué sur de l’herbe au stade précoce. Le pendillard tire son épingle du

Les participants du cours « Stratégies d’ensilage pour exploitation bovine » ont bénéficié de précieux conseils théoriques et pratiques pour une bonne mise en silo.

Photo : Roman Engeler

jeu, comme l’a montré Ueli Wyss sur la base d’un essai relatif à l’émergence des bactéries butyriques. Toutefois, les épandeurs à sabots conviennent mieux, sachant cependant qu’ils peuvent, au fil des ans, générer des lacunes dans la couche herbeuse susceptibles d’augmenter le risque de souillure.

Optimiser les opérations Savoir quoi faire et le faire correctement, c’est ainsi que l’on parvient à être productif : telle est la conclusion à laquelle est parvenu Matthias Schick de l’Institut de recherches de Tänikon à l’issue de son exposé sur les façons d’organiser un chantier d’ensilage, leurs coûts, les besoins en temps. L’influence de l’éclateur sur la qualité finale du produit, l’implication de l’entrepreneur dès le fauchage, la coordination de la chaîne des opérations (surtout en présence d’une ensileuse automotrice d’un coût horaire élevé) ou l’enrubannage des balles à la ferme : chacun de ces points recèle des potentiels d’amélioration, selon Matthias Schick.

Machines en action Au début de la démonstration accompagnant le cours, une faucheuse automotrice a coupé de l’herbe à 5,5 et 8 cm de hauteur, pour montrer ce qu’implique cette différence sur la suite de la chaîne de récolte ; entre autres exemples, on a pu voir en action un andaineur à ruban (8,5 m de large), un andaineur central à deux toupies (6,30 m), une ensileuse, des remorques et des autochargeuses.

Lors du remplissage du silo couloir, l’accent a été mis sur l’indispensable compactage de la masse de fourrage avec les équipements et rouleaux chargés de la répartir et de la tasser. Sont venus ensuite divers instruments de reprise, de la pince crocodile, particulièrement avantageuse, à la remorque-mélangeuse avec désileuse en passant par la désileuse en bloc. La variante électrique d’une fraise avec élévateur intégré pour le remplissage direct de la mélangeuse (électrique aussi) était particulièrement intéressante. n 5 2016 Technique Agricole

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n ASETA | Sections

16e Championnat de conduite de tracteur au Ruedertal les 21 et 22 mai Samedi 21 et dimanche 22 mai, à l‘école de Walde

Recherché : « Dr bescht Bärner et dr bescht Aargauer Traktorfahrer 2016 ».

BE Championnat cantonal de conduite de tracteur à Ersigen le 29 mai Dimanche 29 mai 2916, terrain de la Rösseler Porzellan AG L’association de jeunesse rurale de l‘untere Emme organise le Championnat cantonal de conduite de tracteur 2016 à Ersigen, sous l’autorité de l’Association bernoise pour l’équipement technique de l’agriculture.

Les trois meilleurs de chaque catégorie, Juniors (1998 - 2002) et Actifs (femmes et hommes, 1997 et avant), se qualifient pour le Championnat suisse du 11 septembre qui se déroulera dans le canton de Fribourg.

Sont admis les femmes et les hommes à partir de 14 ans révolus, titulaires du permis de conduite de catégorie G. Le parcours comprend sept postes pratiques et un poste théorique. Une cantine assurera un service de restauration et de boissons.

Parmi les Actifs, Thomas Stettler défendra son titre de 2012. Les Juniors auront probablement un nouveau champion cantonal parce que le vainqueur d’alors, David Liechti, concourra dans la catégorie des adultes.

Inscriptions : bvlt@bluewin.ch, s.liechti@hotmail.ch.

Les inscriptions sont encore possible sur place ; le dernier délai est à 13 h. Renseignements : Stefan Liechti au 079 688 66 71.

AG Journée d’action pour les freins de remorque Jeudi 2 juin 2016, de 9 h à 16 h Bachmann Agrotech AG, Herdmattenstrasse, Benzenschwil Testez vos remorques sur un banc d’essai de freinage moderne. Après le contrôle, vous recevrez un procès-verbal et des conseils sur la manière d’améliorer la performance de freinage de la remorque.

Temps nécessaire pour une remorque à deux essieux : environ 30 minutes. Chaque essieu est contrôlé séparément. Les véhicules sont testés sans chargement, la charge maximale admissible par essieu est simulée hydrauliquement.

Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebeggagrartechnik.ch

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Les meilleurs pilotes de tracteurs de Suisse se rencontreront de nouveau les 21 et 22 mai 2016 à l’école de Walde au Ruedertal. La lutte pour des prix aura lieu pour la 16 e fois dans les catégories Dames (dès 14 ans), Hommes juniors (de 14 à 17 ans) et Hommes seniors (dès 18 ans). Les participants pourront démontrer leur habileté au volant du tracteur sur la bascule et sur les sept autres postes.

L’inscription se fait directement sur place (pas de préinscription), apporter le permis de conduire.

Le championnat a lieu le samedi après-midi de 15 h à 21 h et le dimanche à partir de 9 h avec proclamation des résultats à 18 h.

Une exposition de tracteurs anciens sera également au programme.

Erwin Schmid, le président du chœur organisateur, a annoncé que des attractions et la traditionnelle « soirée spaghetti » divertiront les participants et les invités de tous âges. Il reste à disposition pour toute question au 079 405 03 57 ou à info Il reste à l’adresse info@mc-schmiedrued. ch.

FR La campagne de test de freins 2016 L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2016.

Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. A l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé par l’USM. Où : l’atelier agréé le plus proche de votre domicile (la liste des ateliers peut être consultée sur www.smu.ch) Quand : durant toute l’année 2016 Important : Pour les tests, les convois doivent être équipés de freins de service hydraulique ou pneumatique.

Avantage : Pour ses membres, l‘AFETA prend en charge un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux.

Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.

LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi.

Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : 22 juin 2016 à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30, 6 juillet 2016 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : tous les samedis à Büron et à Sursee. CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : 4 et 11 juin, de 7 h 45 à 11 h 45 18 et 25 juin 2016, de 7 h 45 à 11 h 45

Sections | ASETA n

Cours de théorie sur le trafic routier à Sursee, Willisau, Schüpfheim et Hochdorf : CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : 17, 18, 23 et 24 mai 2016 à Sursee, de 19 à 21 h 25 et 26 août, 1er et 2 septembre 2016 à Schüpfheim, de 19 à 21 h Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / VKU (4 × 2 leçons) Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journées sur 4 semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 18 mai 2016 à Lucerne.

Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse, 6276 Hohenrain, 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch Championnat de conduite de tracteur du 1er mai 2016 à Hohenrain : les résultats seront publiés sur le site www.lvlt.ch.

SH Test de freins de remorque Samedi 4 juin dans la matinée à GVS Agrar à Schaffhouse L’attelage de remorque est-il sécurisé ? Vous aurez la réponse lors du test de freins de remorque qui aura lieu sur le site de GVS Agrar, Majorenacker 11 à Schaffhouse. Le prix est de 30 francs par essieu.

Inscription : chez Martin Müller, 079 656 74 58, ou sektion@vlt-sh.ch

SO Cours de conduite de chargeur de ferme pour femmes Mercredi 14 septembre, de 9 h 00 à 16 h 30, au Wallierhof Apprendre à conduire et à charger des chargeurs de ferme, télescopiques, frontaux… sur un terrain approprié et clos. Les responsables du cours n° 57L sont Fritz Ziörjen et Beat Ochsenbein. Les frais du cours s’élèvent à 190 francs, repas de midi inclus.

Inscription : jusqu’au 31 août 2016 sur https ://formulare.so.ch/

TG Voyage en Bourgogne La section thurgovienne organise un voyage en Bourgogne du 17 au 24 septembre. Le prix par personne est de 1490 francs en chambre double et de 1790 francs en chambre individuelle (programme détaillé sur www. tvlt.ch). Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43

Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h.

Conditions de participation au cours : • Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le treizième anniversaire dans la section Grisons]) • Compréhension du sujet Consulter aussi www.fahrkurse.ch

AG Lieu du cours et dates : Frick : 31 août et 7 septembre, de 18 h 30 à 20 h 30.

Liebegg : 12 et 19 novembre, de 9 à 11 h. Muri : 9 et 16 novembre, de 18 h 20 à 20 h 30 ; Riniken : 26 octobre et 2 novembre, de 18 h 30 à 20 h 30.

Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS Lieu de cours : Sissach. Dates : 17 août et 3 septembre, 2 et 19 novembre.

Contact : Susi Banga, 061 411 22 88, Gruthweg 103, 4142 Münchenstein, s.banga@bluewin.ch FR Contact : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Dates du cours : pendant les vacances d’automne Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (sic !)

TG Lieu du cours et dates : Münchwilen : 8 et 15 juin ; Altnau : 18 et 29 juin.

Bürglen : 27 août et 3 septembre. Müllheim : 29 octobre et 9 novembre.

Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieux du cours : Moudon, Oulens-s / Echallens. Dates : juin 2016 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG

Offre spéciale de Bosshard AG Saisissez l’occasion et visitez le magasin Bosshard AG à Frauenfeld ou notre site Internet (www.tvlt.ch) pour bénéficier d’offres avantageuses.

Lieu du cours : Zoug. Dates : 10 et 13 octobre Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu du cours : Strickhof, Lindau.

Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

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n ASETA | Portrait

Au cœur de l’agriculture Fils de paysan, Ruedi Achermann baigne dans la technique agricole depuis tout petit. Comme son frère aîné a repris l’exploitation laitière familiale à Buochs (NW), il a su rapidement qu’il voulait être mécanicien en machines agricoles. Après son ­apprentissage dans l’entreprise Odermatt + Zim­ mermann AG (aujourd’hui Bab Technik AG) et son école de recrue, il a travaillé quatre ans pour Schiltrac Fahrzeugbau, puis le même nombre d’années comme machiniste et mécanicien d’ex­ ploitation dans une entreprise de construction.­ Il a épousé Véronika Windlin et construit un im­ meuble plurifamilial dont il vient d’équiper le toit de panneaux solaires pour produire de l’électri­ cité. Entre-temps, la famille s’est agrandie avec­ la naissance d’un fils et de deux filles.

Ruedi Achermann n’a jamais quitté Buochs où sa passion pour tout ce qui touche à l’agriculture est bien connue. Il a par exemple demandé il y a 17 ans à Bruno Christen, représentant de l’entre­ prise DeLaval des cantons de Nidwald et d’Uri, de collaborer avec son service. « L’annonce cor­ respondait en tous points à mes goûts », se rap­ pelle-t-il. « Le travail, très varié, est lié à l’agricul­ ture, à l’aménagement de fermes, aux systèmes d’affouragement, aux évacuateurs de fumiers, aux installations de refroidissement du lait et­ aux trayeuses. Je suis en contact direct avec les clients tout en restant indépendant. Cette activi­ té n’est pas réellement un métier qui s’apprend.

Elle exige une formation technique, une bonne connaissance de l’agriculture, la volonté de tra­ vailler, de la mobilité et de la polyvalence. » Enfant, il lisait attentivement Technique Agricole.

Après avoir quitté la ferme familiale, il s’est rendu compte que le mensuel lui manquait et s’est ­décidé à s’inscrire à la section nidwaldienne de l’ASETA. Les responsables l’ont vite invité à re­ joindre le comité, un technicien de maintenance trouvant tout naturellement sa place parmi les agriculteurs. « Je n’ai accepté qu’à la deuxième proposition et j’y siège depuis l’AG 2008. Cela fait trois ans maintenant que je suis président. » « Je suis membre de l’ASETA en raison de mon intérêt pour la technique et de mon lien avec l’agriculture », a confié ce président particulière­ ment sensible aux besoins de l’agriculture. « La baisse du prix du lait freine la volonté d’investir, je le remarque dans mon activité professionnelle.

Par ailleurs, les exploitations s’agrandissent tan­ dis que la main-d’œuvre familiale baisse. Cette ­situation exige une automatisation des équipe­ ments (de ferme et d’étable) ainsi que, partant, des investissements facilitant le travail. » n Propos recueillis par Dominik Senn

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Technique Agricole 5 2016

Ruedi Achermann, de Buochs, se met volontiers au service de l’agriculture.

Photo : Dominik Senn

Cours | ASETA n

Les cours ASETA Cours de conduite G40 Lieux :

Formation OACP

Lieu : Riniken AG

1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 *Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU 6210 Sursee LU

Module

Date de cours

Les atouts de l’arrimage

Ve 11.11.2016

Premiers secours

Lu 21.11.2016

Ordonnance sur les chauffeurs OTR 1

Ve 25.11.2016

Cours pour caristes

Lieu : Wildegg AG

6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 ***Erstfeld UR 6702 **Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 ***Schaffhausen SH 8303 Bassersdorf ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG

approuvé par la SUVA Module

journée 1

journée 2

Cours pour caristes (formation de base)

Lu 07.11.2016

Ma 08.11.2016

Cours pour caristes (formation de base)

Me 09.11.2016

Je 10.11.2016

Cours pour caristes (formation de base)

Lu 14.11.2016

Ma 15.11.2016

Cours pour caristes (formation de base)

Me 16.11.2016

Je 17.11.2016

9602 Bazenheid SG * en français ** en italien *** nouveaux lieux

Cours de soudure

Lieu : Riniken AG

Des cours supplémentaires sont prévus à l’automne 2016.

Soutenu par le Fonds de sécurité routière (FSR)

Programme détaillé, conditions de participation et frais des cours : www.coursdeconduite.ch

Renseignements supplémentaires 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch

Voir www.coursdeconduite.ch et www.g40.ch

n Impressum 78e année Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Ueli Zweifel : ulrich.zweifel@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken, tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Vanessa Ciglar, cheffe des annonces Tél. : + 41 31 300 63 87 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal : Les atouts des transports agricoles En savoir plus Forêts aplaties – quoi faire ?

Marché Les changements selon le nouveau règlement UE pour l’expertise des véhicules agricoles L’édition 6 / 2016 paraîtra le 16 juin 2016.

Dernier jour pour les ordres d’insertion : 2 juin 2016.

5 2016 Technique Agricole

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Bertrand Pury

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GVS Agrar AG Im Majorenacker 11 CH-8207 Schaffhausen info@gvs-agrar.ch www.gvs-agrar.ch

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