Technique Agricole 04/2023

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ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES

Pertes de grains sous contrĂŽle

Limiter les repousses de pommes de terre

Machines agricoles et protection des eaux

Les éclairages autorisés sur les tracteurs

Avril 2023

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Actualité

4 En bref

Focus

8 Etudier les projets routiers le plus tĂŽt possible

Marché

10 Interview d’Yves Belegaud, directeur gĂ©nĂ©ral du groupe Exel Industries

14 Nettoyeur de panneaux photovoltaĂŻques

ThĂšme principal: entretien des sols et des plantes

16 Réponse aux adventices, ravageurs et maladies

20 Constructeurs d’outils de sarclage trĂšs convoitĂ©s

26 Les piÚces travaillantes soumises à rude épreuve

28 Du charbon dans le thĂ© au lieu de CO 2 dans l’atmosphĂšre

30 Les néozoaires sont arrivés. Et ils sont bien partis pour rester!

32 Pertes de grains sous contrĂŽle

34 Limiter les repousses de pommes de terre

Impression

38 Obligation des pendillards: passage à l’acte

Management

40 Les éclairages autorisés sur les tracteurs

42 Tests de pulvérisateurs: la foire aux questions

44 Machines agricoles et protection des eaux

48 Prudence à proximité des lignes électriques

Plate-forme

50 «Ne pas fouler le sol aux pieds»

52 JCB: objectif «zĂ©ro Ă©mission» avec l’hydrogĂšne carburant

55 Jeu-concours de mots croisés

Passion

56 Paul Buri: «Faut que des moteurs tournent!»

ASETA

58 Voyage de lecteurs en Roumanie

60 Comptes rendus des assemblées de sections

63 Communications des sections

66 GaĂ«tan Rauber: l’indĂ©pendance avant tout

67 Les cours et l’impressum

Couverture: Pour de nombreux agriculteurs, la charrue reste l’outil incontournable pour commencer Ă  prĂ©parer le lit de semences de la prochaine culture.

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Le terme «hygiĂšne» vient du grec et signifie approximativement «qui contribue Ă  la santé». Ce mot est le plus souvent simplement assimilĂ© Ă  la notion de «propreté». On parle aussi d’hygiĂšne en agriculture: hygiĂšne Ă  l’étable, hygiĂšne au champ. Ruedi Hunger titre son article d’introduction au point fort de ce Technique Agricole «L’hygiĂšne au champ: la rĂ©ponse aux adventices, aux ravageurs, aux maladies». Cette dĂ©finition semble aussi simple et plausible que sa mise en pratique est complexe et ardue. La notion de «champ propre» n’est pas comprise par chacun de la mĂȘme maniĂšre. Certains se focalisent sur la culture, ne tolĂšrent pas les mauvaises herbes et veulent leur livrer combat par tous les moyens. Pour d’autres, en revanche, la meilleure solution rĂ©side dans la coexistence du «bien et du mal». De son cĂŽtĂ©, la politique prĂ©fĂ©rerait vouer des rĂ©gions entiĂšres Ă  la seule biodiversitĂ©, oubliant que les agriculteurs ont un rĂŽle fondamental Ă  jouer, celui de produire des denrĂ©es alimentaires pour une population qui, soit dit en passant, est en constante augmentation. Appliquer l’hygiĂšne au champ consiste en une interaction de nombreuses mesures d’entretien diffĂ©rentes, commençant par la planification de l’assolement, suivie de mesures chimiques et mĂ©caniques pour la protection des plantes, chapeautĂ©e par des apports ciblĂ©s de fertilisants. Tout cela est-il compris et appliquĂ© de maniĂšre identique en d’autres lieux, par exemple en Roumanie? Vous l’apprendrez possiblement lors du voyage professionnel dans ce pays du sud-est de l’Europe. Il vous est proposĂ© dans l’annonce en page 58!

L’édition n° 5 paraĂźtra le 11 mai 2023.

Avril 2023 | Editorial ‱ Sommaire 04 2023 Technique Agricole 3
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Photo: Roman Engeler

En bref

Cette annĂ©e, Sepp KnĂŒsel fĂȘte 20 ans de production de tracteurs Rigitrac. En 2003, il prĂ©sentait le premier prototype qu’il avait lui-mĂȘme dĂ©veloppĂ©.

En 2022, le chiffre d’affaires de Lely a augmentĂ© de 15 % Ă  702 millions d’euros. La firme voit l’avenir avec optimisme.

CNH Industrial continue à investir dans les équipements de biogaz et reprend une participation majoritaire dans Bennamann, un constructeur britannique de stockage et de systÚmes cycliques de méthane.

La 20 000e ensileuse automotrice John Deere (une «8600i») est sortie des lignes de production de ZweibrĂŒcken (Allemagne).

Avec «My-TWS-Hub», Trelleborg a mis en ligne une nouvelle plateforme commerciale et de distribution, avec pour objectif de servir les clients partout et Ă  n’importe quel moment.

Case IH prolonge le contrat de sponsoring avec le constructeur de motos italien Aprilia pour les championnats du monde 2023 de «Moto-GP».

VĂ€derstad agrandit son usine de 12 600 mÂČ situĂ©e dans la localitĂ© suĂ©doise Ă©ponyme, oĂč 10 000 machines environ seront produites annuellement.

Marc Jansen est le nouveau directeur gĂ©nĂ©ral (CEO) de Trioliet. Il remplace l’associĂ© Robert Liet.

En 2004, Siloking lançait sur le marchĂ© la mĂ©langeuse automotrice de la sĂ©rie «SelfLine 4.0». Le 3000 e exemplaire a pu ĂȘtre remis rĂ©cemment Ă  un client.

Rapid a rĂ©alisĂ© en 2022 un chiffre d’affaires de 57,7 millions de francs, soit 4 % de plus que l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, avec toutefois un rĂ©sultat de 4 millions de francs (–13 %).

John Deere a fĂȘtĂ© fin mars le deux-millioniĂšme tracteur produit Ă  Mannheim (Allemagne). Ce tracteur, un «6R 250», bĂ©nĂ©ficie d’une place d’honneur dans le musĂ©e de l’usine.

Selon l’assureur Suisse GrĂȘle, 9947 dĂ©gĂąts sur cultures assurĂ©es ont Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s l’annĂ©e derniĂšre en Suisse, pour un montant total de 46,2 millions de francs.

Continental a dĂ©veloppĂ© l’appli «AgroTyre-Pressure» avec les donnĂ©es de pneumatiques combinant tableaux de pression, de charge et de vitesses de diffĂ©rents constructeurs, pour qu’il soit possible de choisir la pression de pneumatiques optimale.

Nouveaux écrans et modems

En 2023, de nombreux composants

John Deere en rapport avec l’agriculture de prĂ©cision bĂ©nĂ©ficient d’une mise Ă  jour. La nouvelle famille d’écrans «G5» adopte une rĂ©solution «Full-HD», un espace de stockage plus consĂ©quent et une puissance de processeur supĂ©rieure. Les offres seront dĂ©clinĂ©es en deux versions mobiles, Ă©galement compatibles avec des machines d’autres marques, ainsi que deux versions fixes et un moniteur supplĂ©mentaire. Avec une taille de 10,1 pouces pour le «G5» et de 12,8 pouces pour le «G5Plus», les nouveaux Ă©crans offrent jusqu’à 33 % d’espace supplĂ©mentaire pour des cartes et d’autres informations. Les agriculteurs avec une flotte multimarques peuvent continuer Ă  utiliser la connectivitĂ© entre les machines et le cloud. Le nouveau modem «JDLink M»

offre une alternative attractive au «JDLink R». Il s’agit d’une solution plugand-play, pour une connec tivitĂ© rapide et sans problĂšme de l’ensemble de la flotte de vĂ©hicules. Les deux modems sont compatibles avec le protocole «SAE J1939» et peuvent gĂ©rer 14 points de donnĂ©es de multiples constructeurs. L’administration de l’ensemble de la flotte de vĂ©hicules est ainsi possible sur un seul portail: l’«Operations Center» de John Deere.

Extension de l’appli «Harvest Assist»

L’appli mobile «Harvest Assist» de Pöttinger s’enrichit. Au-delĂ  des choix dĂ©jĂ  disponibles de remorques autochargeuses et d’andaineurs, elle propose dĂ©sormais des faucheuses, faneuses, andaineurs Ă  tapis et presses Ă  balles rondes. Tous les maillons de la chaĂźne de rĂ©colte disposent d’un aperçu de la progression du travail dans les parcelles. L’état d’avancement de la tĂąche peut ĂȘtre visualisĂ© pour chaque parcelle: la surface est-elle en train d’ĂȘtre fauchĂ©e, fanĂ©e, andainĂ©e ou rĂ©coltĂ©e? DĂšs qu’une surface est terminĂ©e, le

chauffeur modifie le statut du champ. Le repĂ©rage des parcelles prĂȘtes pour l’étape suivante est plus aisĂ©. Celle-ci progresse en changeant le statut du champ, placĂ© au centre de l’attention du collaborateur concernĂ©. Avec la vue du chantier en temps rĂ©el, chaque participant Ă  la chaĂźne de rĂ©colte est reprĂ©sentĂ© sur une carte bien lisible et l’étape de travail correspondante est affichĂ©e. Les gĂ©olocalisations des lieux et des intervenants sont transmises en temps rĂ©el, ce qui simplifie grandement la communication.

Actualité 4 Technique Agricole 04 2023

Robot de traite plus économe

Le systĂšme monobox «DairyRobot R9500» de nouvelle gĂ©nĂ©ration produit par GEA consomme jusqu’à 37 % d’électricitĂ© en moins par rapport au modĂšle prĂ©cĂ©dent. Le besoin en eau lors de la traite automatique diminue aussi d’environ 13 %. Ces performances ont Ă©tĂ© mesurĂ©es par la SociĂ©tĂ© allemande d’agriculture, la DLG, lors d’un test du systĂšme.

Agenda

Tractor Pulling: Début des championnats suisses de cette année, du 19 au 21 mai 2023, Iselisberg (TG)

Suisse Public, salon du secteur public, du 6 au 9 juin 2023, Berne

Feldtage, du 7 au 9 juin 2023, Kölliken (AG)

Conférence biochar: le 16 juin 2023 au Campus FHNW, Brugg-Windisch (AG)

AgriEmotion, présentation de marques de GVS Agrar, du 18 au 20 août, Swiss Future Farm, TÀnikon (TG)

Championnat suisse de gymkhana de tracteurs, le 20 août 2023, TÀnikon (TG)

FĂȘte Rigitrac, 20 ans de Rigitrac, samedi 26 aoĂ»t 2023, KĂŒssnacht am Rigi (SZ)

Championnat suisse de concours de labour, dimanche 27 août 2023, Aesch (BL)

Robert Aebi Days, du 2 au 3 septembre 2023, Ersigen (BE)

75 ans de tracteurs Lindner, le 18 octobre 2023, Kundl (Autriche)

Keenan en difficulté

Le constructeur irlandais d’équipements d’alimentation du bĂ©tail ferait face Ă  des difficultĂ©s financiĂšres. La sociĂ©tĂ©, reprise en 2016 par le fabricant spĂ©cialisĂ© en nutrition animale Alltech, n’a visiblement pas pu absorber sans dommages l’augmentation des coĂ»ts de l’acier et les difficultĂ©s d’approvisionnement. Alltech a par ailleurs concĂ©dĂ© avoir insuffisamment intĂ©grĂ© Keenan dans sa propre structure. En consĂ©quence, la moitiĂ© environ des plus de 110 salariĂ©s actuels devraient ĂȘtre licenciĂ©s. Alltech conserve toutefois Keenan et veut aussi maintenir le lieu de production dans le comtĂ© irlandais de Carlow. Cependant, il est prĂ©vu qu’une partie de la production soit externalisĂ©e.

Sepp KnĂŒsel AG, portes ouvertes, du 20 au 22 octobre, KĂŒssnacht am Rigi (SZ) Agritechnica, du 12 au 18 novembre 2023, Hanovre (Allemagne)

Regroupement

La sociĂ©tĂ© d’investissement danoise Erhvervsinvest, qui a rachetĂ© le constructeur Bogballe en 2017, vient de reprendre l’entreprise Bredal. C’est ce que rapportent des mĂ©dias danois. FondĂ© en 1934, Bogballe, dont le siĂšge actuel se trouve Ă  Uldum (Danemark), est spĂ©cialisĂ© dans la construction de distributeurs d’engrais portĂ©s. La sociĂ©tĂ© Bredal est, elle aussi, un fabricant danois et produit des distributeurs traĂźnĂ©s d’engrais et de chaux depuis les annĂ©es 1950. Le but de ce regroupement entre les deux sociĂ©tĂ©s danoises Bredal et Bogballe serait de continuer Ă  dĂ©velopper ensemble les deux gammes de produits. Le groupe danois Erhvervsinvest est une sociĂ©tĂ© de capital-investissement, dont les fonds propres sont de nature exclusivement privĂ©e. Cette structure financiĂšre s’est spĂ©cialisĂ©e dans l’acquisition de participations majoritaires de petites et moyennes entreprises.

Actualité 04 2023 Technique Agricole 5

Le «Landpower» est de retour

Le point fort de la gamme ressuscitĂ©e «Landpower» de Landini est son moteur six-cylindres FPT «NEF 67» de 6,7 l de cylindrĂ©e, intĂ©grĂ© aux deux tracteurs de 160 et 180 chevaux. La norme antipollution de niveau 5 est respectĂ©e avec le systĂšme de contrĂŽle des Ă©missions «HI-eSCR2». Ces tracteurs intĂšgrent Ă©galement la transmission powershift «T-Tronic 3» Ă  trois gammes de six vitesses. L’empattement a Ă©tĂ© allongĂ© Ă  2880 mm (contre 2734 mm auparavant). La traction est assurĂ©e avec des pneumatiques de dimensions 650/65R38 et une meilleure rĂ©partition des masses (poids total autorisĂ© de 11 300 kg). Le circuit hydraulique Ă  centre fermĂ© dĂ©livre 110 l/ min pour l’alimentation des cinq distributeurs Ă  commande mĂ©canique arriĂšre et 38 l/min pour la direction. Le relevage arriĂšre Ă©lectronique affiche une capacitĂ© de relevage maximale de 8400 kg. La cabine installĂ©e sur silentblocs dispose d’un siĂšge pneumatique optionnel et d’une ergonomie soigneuse -

Nouveau terminal «Seed Profi»

La nouvelle unitĂ© de commandes et de surveillance «Seed Profi» de GĂŒttler, proposĂ©e en variantes «Basic-Version» et «High-Version», autorise le changement de la densitĂ© de semis durant

ment conçue des com mandes inté surent le confort. Les com posants technologiques mettent à disposition le systÚme directionnel piloté par satellites uti lisable via un écran tactile de 8,4 pouces et rend possible le contrÎle par GPS avec systÚme de correction RTK optionnel.

l’avancement via le terminal et facilite Ă©galement le calibrage de la quantitĂ© de semence. L’unitĂ© de commandes est destinĂ©e principalement Ă  la combinaison «GreenMaster» d’entretien des prairies et de semis, mais aussi Ă  l’implantation des cultures dĂ©robĂ©es avec le «SuperMaxx Culti». Le moniteur de 5 pouces est clair et simple Ă  utiliser, tout comme son menu conçu de façon logique. La dose de semences souhaitĂ©e est rĂ©glĂ©e via le «Seed Profi». On laisse ensuite tourner un certain temps le rouleau doseur depuis le terminal avant de peser l’échantillon. Sa masse est comparĂ©e avec la quantitĂ© souhaitĂ©e et une correction est Ă©ventuellement apportĂ©e avec un nouvel Ă©talonnage. Selon le test d’étalonnage, des vitesses d’avancement minimale et maximale sont indiquĂ©es, de mĂȘme que l’allure effective, ce qui simplifie la tĂąche de l’opĂ©rateur.

Naissance d’un valet de ferme Ă©lectrique de marque suisse

Avec la marque «GreenFox», le marchĂ© suisse voit arriver un nouvel acteur dans le secteur des valets de ferme Ă©lectriques. DerriĂšre le «GreenFox 500» se trouve la sociĂ©tĂ© Fox Machines GmbH, de Bubikon (ZH), fondĂ©e par des ingĂ©nieurs de l’Ecole polytechnique fĂ©dĂ©rale de Zurich. Ils ont poursuivi en 2019 le dĂ©veloppement d’un valet de ferme Ă©lectrique et en ont mis en production une version amĂ©liorĂ©e. Elle va ĂȘtre construite en Asie; sa finition sera assurĂ©e en Suisse. Ce «GreenFox 500», prĂ©sentĂ© Ă  l’Agrimesse Ă  Thoune (BE), affiche une charge de basculement de 500 kg, 800 kg de force d’arrachement, une hauteur de levage maximale de 210 cm et pĂšse environ une tonne Ă  vide. Il est donc utilisable pour des travaux lĂ©gers autour de la ferme et Ă  l’étable. Il passe dans des espaces de 930 mm de large avec la monte pneumatique standard, ou de 1050 mm avec la monte large. Sa batterie (60 V, d’une puissance de 1200 W) offre une autonomie jusqu’à 5 heures en usage normal et se recharge complĂštement durant la nuit. Une charge rapide de deux heures offre une autonomie de deux

heures en usage normal. Le «GreenFox 500» coĂ»te environ CHF 25 000.–. Il est possible de solliciter le programme de la fondation KliK d’aides dĂ©diĂ©es aux chargeuses Ă©lectriques.

Actualité 6 Technique Agricole 04 2023

Show régional à Wintersingen (BL)

Pourquoi ne pas innover?, se sont dit Karl Mangold, de Sissach (BL), et Ernst Hirsbrunner, de Kiensberg (SO), du centre rĂ©gional Massey Ferguson Ă  Wintersingen (BL). A la place des portes ouvertes annuelles, ils ont mis sur pied l’évĂ©nement qu’ils avaient en tĂȘte: en collaboration avec l’importateur GVS Agrar AG, ils ont organisĂ© la premiĂšre Ă©dition sur trois jours du «MF-Regioshow». Devant des centaines de visiteurs, ils ont prĂ©sentĂ© un assortiment complet de tracteurs Massey Ferguson.Assises Ă  l’abri de la pluie, dans la remorque acheminĂ©e par GVS, les personnes intĂ©ressĂ©es ont pu voir ces tracteurs agiles circuler. En mĂȘme temps, le public embarquĂ© virtuellement dans chaque cabine Ă  l’aide de camĂ©ras, a suivi en direct les actions des conducteurs sur Ă©cran gĂ©ant.

Godets multifonction plus puissants

En Ă©toffant sa gamme «Powergrab» avec deux rĂ©fĂ©rences de plus grande capacitĂ©, le constructeur de machines suĂ©dois Quicke veut Ă©tablir de nouvelles normes en matiĂšre de dĂ©silage. Le godet de dĂ©silage Ă  grappin «Powergrab L+» est conçu pour les chargeurs frontaux, tĂ©lescopiques et de ferme d’une capacitĂ© de levage de 3 Ă  5,5 t. GrĂące Ă  son ouverture de 200 cm, il peut dĂ©siler jusqu’à 2,1 m3 en une seule prise. Le «Powergrab XL+» convient, lui, pour

les chargeurs tĂ©lescopiques et les chargeurs sur roues d’une capacitĂ© de 5 Ă  10 t. Il peut dĂ©placer jusqu’à 3,3 m3 en une prise grĂące Ă  son ouverture de 214 cm. Ces deux godets sont conçus pour une utilisation de long terme pour dĂ©siler Ă  une frĂ©quence de prĂ©hension particuliĂšrement Ă©levĂ©e. Ils contribuent Ă  rĂ©duire les pertes au minimum. Avec leurs puissants vĂ©rins hydrauliques, ils peuvent manipuler de l’ensilage extrĂȘmement tassĂ©.

Les concours de labour en ligne de mire

Les adhĂ©rents de l’association suisse des laboureurs (SPV) se sont rĂ©unis fin mars pour leur assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire au restaurant «Zum Alten SchĂŒtzenhaus» Ă  Schaffhouse. Les membres prĂ©sents ont approuvĂ© les comptes et le budget – tous

Changement de PDG chez Claas

Les représentants des actionnaires du groupe Claas ont nommé Jan-Hendrik Mohr nouveau directeur général à compter du 1er avril 2023. Son prédécesseur Thomas Böck a choisi de se retirer de ses fonctions pour se consa -

deux avec une perte. A l’échelle du pays se tiendront cette annĂ©e le championnat cantonal de labour thurgovien planifiĂ© le 13 aoĂ»t Ă  TĂ€nikon, les 43e championnats suisses, le 27 aoĂ»t Ă  Witterswil (SO), couplĂ©s avec le championnat du nord-ouest de la Suisse, la veille. A l’échelle internationale sont prĂ©vus les 68 e championnats du monde de labour, les 13 et 14 octobre dans la localitĂ© lettone de KuldĂŻga (avec Marco Angst et Beat Sprenger), tandis que les 38 e championnats europĂ©ens auront lieu au Danemark, Ă  Roslev (avec Toni Stadelmann et Peter Ulrich).

Photo: le prĂ©sident, Stefan Spring, et KĂ€thy Angst, aux manettes de l’association SPV.

crer Ă  de nouvelles missions. Jan-Hendrik Mohr est ingĂ©nieur, actif chez Claas depuis 1984, avec des responsabilitĂ©s croissantes. Depuis 2008, il est membre de la direction du groupe. Il dirigeait jusqu’ici la division rĂ©colte des cĂ©rĂ©ales, une responsabilitĂ© qu’il continuera Ă  mener de concert avec ses nouvelles fonctions. Thomas Böck, qui quitte l’entreprise, a travaillĂ© plus de 16 ans chez Claas, dont presque quatre ans Ă  la tĂȘte du groupe, pĂ©riode durant laquelle l’activitĂ© a dĂ©passĂ© les cinq milliards d’euros.

Coopération

Le motoriste Deutz annonce un partenariat d’envergure avec Daimler Truck. La transaction comprend aussi bien des moteurs mi-lourds utilisĂ©s, par exemple, dans les machines de construction, que des moteurs lourds capables d’animer de grandes machines agricoles. Daimler Truck dĂ©tient ainsi une participation au capital de Deutz Ă  hauteur de 4,19 %. En Ă©change, Deutz compte sur l’accĂšs aux moteurs Ă  combustion Daimler-Truck. L’une des raisons de cette coopĂ©ration est, qu’aprĂšs avoir dĂ©ployĂ© sa stratĂ©gie d’e-mobilitĂ©, Daimler Truck ne souhaite plus investir dans la poursuite du dĂ©veloppement de moteurs mi-lourds de niveau Euro 7. Les parties prenantes ont maintenant approuvĂ© cette coopĂ©ration.

Actualité 04 2023 Technique Agricole 7

Analyser Ă  temps les projets d’amĂ©nagements routiers

Lorsque sont prévues des mesures

de modĂ©ration du trafic, comme des rĂ©trĂ©cissements de chaussĂ©e ou des Ăźlots de sĂ©paration, il vaut la peine pour les agriculteurs et les agroentrepreneurs de les analyser d’un Ɠil critique. Avant les travaux. Une fois ceux-ci rĂ©alisĂ©s, le passage des machines agricoles peut devenir trĂšs compliquĂ©, au pire quasi impossible.

Les mesures de modĂ©ration du trafic sont dans l’air du temps. Des rĂ©trĂ©cissements de chaussĂ©e, des ralentisseurs, des Ăźlots de sĂ©paration, il s’en amĂ©nage partout. Le but: rĂ©duire la vitesse des vĂ©hicules et augmenter la sĂ©curitĂ© des routes. Ce qui est bon pour la sĂ©curitĂ© ne l’est pas forcĂ©ment pour l’agriculture. Malheureusement, de nombreux projets de construction routiĂšre ne tiennent pas suffisamment compte des engins agricoles. Les rĂ©trĂ©cissements et les Ăźlots peuvent avoir des consĂ©quences fĂącheuses pour les agriculteurs et les entrepreneurs de travaux agricoles: ils ne parviennent plus que trĂšs difficilement, voire plus du tout, Ă  passer avec leurs vĂ©hicules. Selon les dispositions juridiques relatives Ă  la construction des routes et au droit du trafic, les routes doivent ĂȘtre construites de maniĂšre Ă  ce que les vĂ©hicules agricoles, les machines

de travail et les trains routiers avec remorques puissent y circuler sans problĂšmes ni dommages, mĂȘme si leurs dimensions et leurs poids atteignent les maxima autorisĂ©s par la loi.

Une fois le chantier achevé, il est souvent trop tard

Cela signifie que les routes doivent pouvoir ĂȘtre empruntĂ©es par des engins de rĂ©colte, tels que les moissonneuses-batteuses et les ensileuses, dont les dimensions maximales lĂ©gales peuvent atteindre 3,50 mĂštres de large, mais aussi par des tracteurs munis de roues jumelĂ©es ou de pneus larges jusqu’à la largeur autorisĂ©e de 3 mĂštres, ou encore par des ensembles tracteurs-remorques jusqu’à 18,75 mĂštres de long.

Malheureusement, ce n’est souvent qu’une fois la construction achevĂ©e que

les problĂšmes sont constatĂ©s par les agriculteurs et les entrepreneurs. Il est alors trĂšs difficile d’intervenir et d’exiger une correction. Toute modification gĂ©nĂšre un surcroĂźt de travail et de coĂ»ts. «Mieux vaut donc analyser d’un Ɠil critique les projets d’amĂ©nagement (qui sont connus du public) dĂšs leur phase de planification et de mise Ă  l’enquĂȘte, qu’ils se trouvent dans les environs immĂ©diats ou qu’ils aient une dimension suprarĂ©gionale. L’examen portera sur leur praticabilitĂ© (y compris le dĂ©tail des bordures) par des vĂ©hicules ou des machines de travail spĂ©ciaux. Si nĂ©cessaire, contact sera pris Ă  temps avec le service compĂ©tent», recommande Stephan Stulz, avocat Ă  Baden (AG).

Pneus dĂ©truits sur des arĂȘtes vives

Les mesures de modération du trafic sont particuliÚrement problématiques pour

8 Technique Agricole 04 2023
Un exemple positif: l’ülot de sĂ©paration tout comme le trottoir de gauche sont pourvus de bordures biseautĂ©es. De la sorte, les grandes machines de rĂ©colte peuvent passer sans grand problĂšme. Photo: Heinz Röthlisberger

Pour traverser ce rĂ©trĂ©cissement de chaussĂ©e, la moissonneuse-batteuse est contrainte de grimper sur le trottoir dĂ©limitĂ© par une bordure haute, Ă  arĂȘte vive, susceptible d’endommager les

l’agriculture si le rĂ©trĂ©cissement rĂ©duit Ă  moins de 3 mĂštres la largeur de la voie de circulation, et que celle-ci est dĂ©limitĂ©e par des bordures Ă  arĂȘtes vives. Les conducteurs de tracteurs et de machines de rĂ©colte doivent alors grimper sur les bordures tranchantes, parfois trĂšs Ă©levĂ©es, une manƓuvre qui est susceptible de provoquer des coupures aux pneumatiques. Si ces derniers doivent ĂȘtre rĂ©parĂ©s ou remplacĂ©s, cela peut entraĂźner des coĂ»ts Ă©levĂ©s et une perte de temps Ă  un moment crucial de la rĂ©colte. «L’entrepreneur ou l’agriculteur concernĂ© supporte bel et bien les risques et les coĂ»ts gĂ©nĂ©rĂ©s, alors que, dans la rĂ©alitĂ©, c’est la collectivitĂ© qui est responsable du dĂ©faut de la route», explique Stephan Stulz. Il serait donc souhaitable d’installer des bordures biseautĂ©es, sans arĂȘtes vives. «Ce n’est pas possible partout, notamment parce que l’évacuation de l’eau n’est pas toujours garantie en prĂ©sence d’arĂȘtes de

Trajectoire en aide-mémoire

RĂ©alisĂ©e sur la base d’essais sur route, la notice IntĂ©gration des vĂ©hicules agricoles dans le trafic routier de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) montre, par des graphiques, l’espace nĂ©cessaire Ă  la circulation de vĂ©hicules agricoles. Elle se base sur la comparaison de la trajectoire d’un camion avec remorque et de celle d’une moissonneuse-batteuse tractant sa barre de coupe, puis d’un tracteur et deux remorques.

Cette notice peut ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©e sur le site www.agrartechnik.

ch, rubrique «Technique», page «Flyers et notices explicatives», ou commandĂ©e Ă  l’ASETA au tĂ©l. 056 462 32 00.

faible hauteur ou de bordures inclinées», explique le juriste.

Des virages en épingle à cheveux non pris en compte

Un autre problĂšme peut survenir si on ne tient pas compte, lors de la phase de planification, de la trajectoire («épure de giration» dans le jargon des spĂ©cialistes) des vĂ©hicules agricoles dans les courbes. Ces projections graphiques permettent de reprĂ©senter la trajectoire et le dĂ©port des vĂ©hicules et des trains routiers. Elles servent Ă  garantir la praticabilitĂ© des routes par tous les vĂ©hicules autorisĂ©s, y compris donc les ensembles tracteurs-remorques ou les moissonneuses-batteuses tractant leur barre de coupe. Cependant, «les Ă©pures de giration pour les vĂ©hicules agricoles ne sont pas intĂ©grĂ©es dans les normes applicables au gĂ©nie civil», explique Stephan Stulz. Par consĂ©quent, elles ne sont gĂ©nĂ©ralement pas prises en compte lors de la planification. Souvent, les intĂ©rĂȘts de l’agriculture et de ses vĂ©hicules restent ignorĂ©s, voire simplement oubliĂ©s. On pense peut-ĂȘtre qu’un camion avec remorque est le train routier le plus grand et le plus large Ă  emprunter la route et que, si cet ensemble est pris en considĂ©ration, tous les vĂ©hicules agricoles passeront aussi le virage. Tous les agriculteurs et tous les agroentrepreneurs savent qu’on ne peut pas dire cela de façon aussi gĂ©nĂ©rale, remarque Stephan Stulz. Lorsque les routes doivent ĂȘtre modifiĂ©es ultĂ©rieurement pour les adapter aux trajectoires, cela peut nĂ©cessiter des amĂ©liorations importantes et coĂ»teuses, ou des essais de circulation directement sur site.

Accotements mal stabilisés

Des problÚmes peuvent aussi survenir avec les accotements, soit la zone longeant le bord de la chaussée. Impossible, dans bien des situations, de ne pas empié -

ter sur ces accotements avec les machines lourdes. S’ils ne sont pas assez solidement stabilisĂ©s, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale la roue s’y enfonce, ce qui peut conduire Ă  des situations dangereuses, des accidents et des dĂ©gĂąts aux machines. «Le problĂšme, c’est que la propriĂ©tĂ© des routes est limitĂ©e Ă  la chaussĂ©e amĂ©nagĂ©e et Ă  une Ă©troite bande latĂ©rale», explique Stephan Stulz. Pour amĂ©nager des accotements plus larges et consolidĂ©s, il faut en principe prĂ©voir des cessions de terrain. «Cela relĂšve, dans de nombreux cas, d’une entreprise presque sans fin, surtout si l’accotement concerne un long tronçon de route.» Selon l’avocat, il n’existe pas de recette miracle. On peut tout au plus suggĂ©rer que les agriculteurs concernĂ©s fassent preuve de bon sens et d’un peu de grandeur car, globalement, il est dans l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral de l’agriculture qu’une route soit Ă  la fois praticable et sĂ»re.

Conclusion

Les Ăźlots de sĂ©paration, les rĂ©trĂ©cissements de route avec des chaussĂ©es de largeur infĂ©rieure Ă  3 mĂštres et les bordures hautes Ă  arĂȘtes vives, ainsi que la nonprise en compte des Ă©pures de giration des machines de rĂ©colte et des ensembles tracteurs-remorques peuvent poser problĂšme aux agriculteurs et aux entrepreneurs de travaux agricoles. Etant donnĂ© que les modifications ultĂ©rieures apportĂ©es Ă  un projet de construction routiĂšre dĂ©jĂ  approuvĂ©, en cours de rĂ©alisation ou mĂȘme achevĂ© sont gĂ©nĂ©ralement coĂ»teuses, voire souvent impossibles, les agriculteurs et les entrepreneurs de travaux agricoles doivent exercer leur influence le plus tĂŽt possible auprĂšs des services compĂ©tents. Il peut Ă©galement ĂȘtre utile d’annoncer les projets de modĂ©ration du trafic Ă  l’ASETA ou Ă  sa section cantonale concernĂ©e, afin que la faĂźtiĂšre ou sa section puisse prendre les dispositions nĂ©cessaires.

Focus 04 2023 Technique Agricole 9
chenilles en caoutchouc (ou les pneus). Photos: Laurent Vernez

«L’innovation pour rĂ©pondre aux exigences environnementales»

Acteur de premier plan du marchĂ© de la pulvĂ©risation agricole, le groupe français Exel Industries est davantage connu au travers de ses multiples marques telles qu’Agrifac, Berthoud, Evrard, Hardi, Nicolas, Tecnoma ou encore Holmer. Dans cet entretien, le directeur gĂ©nĂ©ral du groupe Ă©voque les particularitĂ©s de la pĂ©riode en cours et les solutions dĂ©veloppĂ©es face aux attentes actuelles.

Technique Agricole: A quel degrĂ© et pour quels types de composants les filiales d’Exel Industries ciblant le marchĂ© agricole ont-elles Ă©tĂ© impactĂ©es par les dĂ©fauts d’approvisionnement?

Nos usines ne se sont pas arrĂȘtĂ©es durant la pandĂ©mie de Covid et ont ensuite remontĂ© en puissance. Nous Ă©tions dans une phase de marchĂ© ascendante. Nos fournisseurs, impactĂ©s par l’absentĂ©isme et les difficultĂ©s d’approvisionnement en matiĂšres premiĂšres, ont eu du mal Ă  suivre. Notre exercice en cours, qui dĂ©bute en octobre, a mieux dĂ©marrĂ© vis-Ă -vis de cette contrainte liĂ©e aux approvisionnements qui se rĂ©sorbe. Mais la situation n’est pas encore rĂ©tablie pour autant: nous avons pris du retard dans la facturation car, sur certaines machines, des composants Ă©lectroniques, hydrauliques, ou des accessoires de cabine tels que joysticks, filtres de cabine, cĂąbles, polymĂšres, y compris cuves de pulvĂ©risation et capotages, et d’autres Ă©lĂ©ments de finition font toujours dĂ©faut. Comme nous travaillons sur une gamme trĂšs large, nous ne profitons donc pas de l’effet de massification. Par consĂ©quent, nous n’avons pas cherchĂ© Ă  doubler nos sources d’approvisionnement pour de mĂȘmes rĂ©fĂ©rences, comme le font gĂ©nĂ©ralement les sociĂ©tĂ©s gĂ©nĂ©rant de grands volumes. De ce fait, nous avons peut-ĂȘtre souffert un peu plus que d’autres. Une autre consĂ©quence est l’augmentation du besoin en fonds de roulement avec une forte augmentation des stocks: en 40 ans de vie industrielle, je n’avais jamais vu ça! Le problĂšme est toujours d’actualitĂ© mais la situation revient progressivement Ă  la normale. En parallĂšle, nous subissons la tendance gĂ©nĂ©rale de hausse du coĂ»t des composants.

Aujourd’hui, de quelle visibilitĂ© disposez-vous en matiĂšre de production pour les diffĂ©rentes marques agricoles de votre groupe?

Le dĂ©lai oscille entre plus de six mois et jusqu’à dix mois selon la marque et le modĂšle, ceci pour deux raisons: notre capacitĂ© de production maximale est atteinte dans la configuration actuelle et, surtout, les dĂ©lais parfois trĂšs longs pour l’approvisionnement de piĂšces. Ceci est Ă©galement liĂ© Ă  la forte croissance de la demande depuis l’automne 2021, qui trouve son origine dans deux phĂ©nomĂšnes: d’une part, une meilleure capacitĂ© des agriculteurs Ă  investir compte tenu de l’amĂ©lioration de

leur trĂ©sorerie grĂące Ă  la remontĂ©e des cours agricoles et, d’autre part, le besoin d’investir dans des matĂ©riels performants. Nous sommes heureux de ce contexte car nous avons traversĂ© par le passĂ© plusieurs pĂ©riodes de crises de la demande. A l’heure actuelle, on voit nĂ©anmoins un plateau se former pour la demande.

Quels produits suscitent le plus d’engouement dans vos gammes d’équipements agricoles?

C’est assez difficile Ă  dire, car la demande est revenue sur l’ensemble de nos marchĂ©s. Mais les tracteurs enjambeurs ont peut-ĂȘtre enregistrĂ© un besoin de renou -

Marché | Interview 10 Technique Agricole 04 2023
Yves Belegaud assure depuis 2019 la direction gĂ©nĂ©rale d’Exel Industries, un groupe qui compte une vingtaine de filiales et 4080 collaborateurs. Photos: Matthieu Schubnel

vellement accru. Nous avons la chance de prĂ©senter des matĂ©riels de bon niveau depuis deux ans, en particulier les nouveaux produits Tecnoma et CMC. La demande en pulvĂ©risateurs automoteurs haut de gamme de grande capacitĂ© est forte Ă©galement sur les marchĂ©s d’Europe de l’Est, d’Angleterre, d’AmĂ©rique du Nord et d’Australie.

Quelle proportion de chiffre d’affaires Excel Industries rĂ©alise-t-il Ă  l’export?

Exel Industries, qui vient de fĂȘter ses 70 ans, a rĂ©alisĂ© Ă  l’export 82 % de son chiffre d’affaires record de 977 millions d’euros sur l’exercice 2021/2022, en considĂ©rant nos diffĂ©rents segments que sont les agroĂ©quipements (pulvĂ©risation agricole et arrachage de betteraves), l’industrie (pulvĂ©risation industrielle et tuyaux techniques) et les loisirs (jardin et industrie nautique).

Votre groupe de dimension internationale n’est pas du tout prĂ©sent en Afrique. A quelle Ă©chĂ©ance comptezvous vous dĂ©velopper sur ce continent? Quelles sont les conditions nĂ©cessaires pour y mettre un pied?

C’est une bonne question: l’Afrique est considĂ©rĂ©e comme un marchĂ© d’avenir. A ce stade, seuls quelques-uns de nos matĂ©riels d’occasion sont prĂ©sents dans cette zone gĂ©ographique. Nous n’avons pas encore fait de ce continent un cheval de bataille. Il ne fait pas partie de nos prioritĂ©s pour l’instant, car nos dĂ©velop -

pements commerciaux consĂ©quents en Europe de l’Est, en AmĂ©rique du Nord et en Australie nous mobilisent dĂ©jĂ  beaucoup. Mais Ă  terme, on y viendra.

Pourriez-vous nous rappeler le mode d’organisation de la distribution des marques agricoles du groupe Exel Industries pour la zone Suisse? Pour rappel, la marque Fischer, historiquement prĂ©sente sur le marchĂ© suisse, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e au moment de la rĂ©organisation, juste avant mon arrivĂ©e en 2019. ParallĂšlement, nous avons dĂ©veloppĂ© nos autres marques, en grandes cultures avec Berthoud et en viticulture et arboriculture avec Nicolas, puis passĂ© des accords avec certains distributeurs pour maintenir notre prĂ©sence sur ce marchĂ©. Aujourd’hui, ces distributeurs disposent donc de piĂšces de rechange Fischer pour le marchĂ© suisse. La transition a Ă©tĂ© gĂ©rĂ©e par les Ă©quipes Berthoud. Actuellement, la Suisse compte une dizaine de distributeurs Berthoud, dont deux proposent Ă©galement les produits Nicolas. Un commercial et un inspecteur technique de ces deux marques opĂšrent sur le rĂ©seau de distribution suisse pour accompagner ces distributeurs.

Selon vous, de quelles particularitĂ©s et exigences fait preuve la clientĂšle suisse en matiĂšre d’équipements de pulvĂ©risation?

La Suisse est le pays de l’horlogerie! Selon ce que l’on m’a rapportĂ©, les agriculteurs suisses sont exigeants sur la qualitĂ© et friands de technologie. Bien que les ex-

ploitations ne soient pas trÚs grandes, le niveau élevé de technologies est avéré. Cela nous conduit parfois à proposer des solutions sur mesure et des adaptations spécifiques aux exploitants suisses, par exemple pour travailler dans les parcelles en forte pente.

Notre association ASETA organise le contrĂŽle pĂ©riodique des pulvĂ©risateurs sur le territoire helvĂ©tique. De quel Ɠil l’industriel que vous ĂȘtes perçoit-il ces contrĂŽles obligatoires dans un nombre croissant de pays? Ces contrĂŽles sont clairement pour nous une opportunitĂ©, car cela pousse Ă  rĂ©viser le matĂ©riel. L’avantage de ces contrĂŽles techniques, c’est qu’ils rĂ©vĂšlent les dĂ©fauts de fonctionnement de certaines machines. Nous sommes intĂ©ressĂ©s Ă  une rĂ©duction des doses. Certaines piĂšces d’usure ont besoin d’ĂȘtre renouvelĂ©es. En l’absence d’échĂ©ance du contrĂŽle technique, l’agriculteur ne dĂ©cĂšle pas forcĂ©ment ces dĂ©fauts. Ces vĂ©rifications sont en adĂ©quation avec le slogan historique du groupe sur la pulvĂ©risation agricole: «La bonne dose au bon endroit et au bon moment».

Comment Exel Industries et ses marques gĂšrent-ils la pression sociĂ©tale qui s’exerce aujourd’hui plus que jamais sur les pratiques de pulvĂ©risation?

Par l’innovation, l’innovation et l’innovation. Et aussi, en parallĂšle, par une meilleure comprĂ©hension du cycle de vie de nos produits et de leur empreinte car-

Interview | Marché 04 2023 Technique Agricole 11
Belegaud lors de cet entretien mené au siÚge parisiein du groupe. Photo: Exel Industries

bone. En matiĂšre de pulvĂ©risation, les aspirations sociĂ©tales mais aussi politiques sont claires. La stratĂ©gie «Farm to Fork» est au cƓur des dispositions «Green Deal» de l’UE, avec notamment la rĂ©duction d’ici Ă  2030 de 50 % des quantitĂ©s de produits phytosanitaires utilisĂ©s. Nous innovons au travers de notre filiale R&D Exxact Robotics pour rĂ©pondre Ă  ces objectifs. Par exemple, nous proposons la pulvĂ©risation confinĂ©e en viticulture ou la technologie de pulvĂ©risation ultra-localisĂ©e «3S» (Spot Spray Sensor) en grandes cultures. Autre point: on se doit de maĂźtriser notre empreinte carbone et de la faire Ă©voluer. Nous mesurons dĂ©sormais prĂ©cisĂ©ment l’empreinte carbone de nos matĂ©riels afin de la rĂ©duire, que ce soit par le rĂ©trofit ou par l’énergie qu’utilisent nos engins motorisĂ©s. Cette dĂ©marche a étĂ© engagĂ©e voici trois ans. Par ailleurs, nous Ă©valuons Ă©galement l’énergie consommĂ©e dans nos usines d’assemblage et nous intĂ©ressons aux Ă©missions de CO2 de nos fournisseurs afin de les aider Ă  les rĂ©duire. Enfin, nous cherchons aussi Ă  aider l’agriculteur, car l’énergie qu’il consomme au champ gĂ©nĂšre la part la plus importante de l’empreinte carbone de nos matĂ©riels. Passer Ă  l’hydrogĂšne serait ainsi un saut Ă©norme pour nous. Quant aux produits phytosanitaires, ils ne pĂšsent que faiblement dans l’em -

preinte carbone. Un troisiÚme axe de travail est de rendre nos machines autonomes, pour répondre à la pénurie de chauffeurs et aux conditions pas toujours optimales dans lesquelles ils travaillent.

Considérez-vous que ces pressions sociétales et politiques constituent une menace pour vos activités?

Oui et non: oui car si on ne fait rien, cela peut ĂȘtre dangereux. Non car je suis convaincu que l’innovation, qui est un pilier de notre entreprise, va permettre de rĂ©pondre aux exigences du «Green Deal». Par la technologie et l’innovation, nous allons rĂ©ussir. On contribue Ă  ce que l’agriculture soit en mesure de nourrir la planĂšte. Il faudra bien qu’elle soit performante en termes de rendements. Nous sommes persuadĂ©s qu’une agriculture de prĂ©cision permettra des niveaux Ă©levĂ©s de rendements pour nourrir la planĂšte.

A l’image d’autres constructeurs et compte tenu de l’impact de la pulvĂ©risation sur l’environnement et la biodiversitĂ©, l’idĂ©e d’une diversification de gamme avec des outils de dĂ©sherbage mĂ©canique a-t-elle Ă©tĂ© envisagĂ©e par votre groupe pour rĂ©pondre Ă  toutes les demandes? Pour diversifier l’offre, nous regardons aujourd’hui le dĂ©sherbage mĂ©canique au

travers de Holmer, avec son automoteur Terra Variant sur des cultures en rangs. On s’est aperçu qu’en installant un tel outil derriĂšre le Terra Variant, on pouvait faire un dĂ©sherbage efficace, prĂ©cis et rapide. Mais il ne faut pas sous-estimer le niveau Ă©levĂ© des Ă©missions de CO2 gĂ©nĂ©rĂ©es par le passage d’un engin motorisĂ© dans une parcelle. Si on arrive Ă  combiner un apport de fertilisant organique avec un dĂ©sherbage mĂ©canique (ce qui est le cas avec l’automoteur Holmer), on Ă©conomise un passage!

Quelle est la part de votre chiffre d’affaires consacrĂ©e Ă  la R&D sur le dernier exercice?

On estime cette part Ă  4 % du chiffre d’affaires. Cela a toujours Ă©tĂ© un axe fort, renforcĂ© avec la mise en place d’Exxact Robotics. C’est un effort consĂ©quent lorsqu’on regarde les niveaux de marge du groupe. Mais on ne peut pas se dire leader en pulvĂ©risation et ne pas ĂȘtre Ă  l’avant-garde.

Selon vous, à quel rythme et à quelles conditions les solutions de spot spraying lancées ces derniÚres années par plusieurs marques de votre groupe vont-elles se déployer sur les marchés?

L’agriculture a besoin de performance. Nous avons pris le parti de dĂ©velopper en 2020, chez Exxact Robotics, la solution «3S», l’une des solutions les plus avancĂ©es dans le domaine. Celle-ci est commercialisĂ©e depuis quelques mois sur les appareils haut de gamme Agrifac. Le saut technologique et de performance est important: il est ici question d’une rĂ©duction de 50 % de la quantitĂ© de matiĂšre active appliquĂ©e. De nombreuses conditions doivent ĂȘtre rĂ©unies sur un matĂ©riel qui en bĂ©nĂ©ficie. L’objectif est de pouvoir rĂ©trofiter cette technologie que nous maĂźtrisons bien aujourd’hui. Pour que les agriculteurs l’adoptent, il faut les convaincre avec des dĂ©monstrations.

Exxact Robotics vient de présenter le prototype «Traxx Concept H2» (évoqué dans notre numéro de mars), avec pile à hydrogÚne. Cette technologie sera-t-elle déclinée sur les appareils automoteurs des marques du groupe Exel Industries en tant que solution pour la transition énergétique?

Oui à terme, car Exxact Robotics est le centre R&D de rupture spécifiquement pour les agroéquipements, au travers du-

Marché | Interview 12 Technique Agricole 04 2023
«Avec notre solution de pulvĂ©risation ultra-localisĂ©e â€č3Sâ€ș rĂ©duisant d’au moins 50 % la quantitĂ© de matiĂšre active appliquĂ©e, le saut technologique et de performance est important», dĂ©clare le dirigeant.

quel le groupe met Ă  disposition des briques technologiques pour toutes ses marques. L’enjambeur autonome Traxx est notre plateforme d’apprentissage et de dĂ©veloppement en matiĂšre d’autonomie (conduite sans chauffeur) et d’énergie (dont l’hydrogĂšne). Aujourd’hui, nous sommes parvenus Ă  bien gĂ©rer l’autonomie de ce matĂ©riel qui ne circule pas sur la route.

Explorez-vous d’autres solutions d’entraĂźnement de type «zĂ©ro Ă©mission»? Si oui, lesquelles?

En matiĂšre d’hydrogĂšne, il existe tout un Ă©cosystĂšme Ă  maĂźtriser: sĂ©curitĂ©, rĂ©servoir, approvisionnement 
 Surtout, il faut que les clients qui franchissent ce pas puissent y trouver un intĂ©rĂȘt en utilisant l’hydrogĂšne dans d’autres matĂ©riels de l’exploitation, comme leur flotte de vĂ©hicules utilitaires. Nous croyons Ă  l’hydrogĂšne. Concernant l’électrique, nous sommes plus rĂ©servĂ©s en raison d’un poids supĂ©rieur et d’un temps de recharge consĂ©quent. En revanche, le carburant B100, Ă  base de colza, compatible avec les moteurs diesel est une alternative qui permettrait de rĂ©duire largement l’empreinte carbone. Le dĂ©veloppement de ce carburant est toutefois freinĂ© par sa fiscalitĂ© et sa distribution limitĂ©e.

Des partenariats sont-ils en cours entre des marques du groupe et des fabricants de produits phytosanitaires? Si oui, qui en est Ă  l’initiative et quels bĂ©nĂ©fices espĂ©rez-vous en tirer?

Oui, c’est le cas Ă  la marge: nous sommes sollicitĂ©s pour des dĂ©veloppements particuliers. La capacitĂ© de notre nouveau pulvĂ©risateur portĂ© double cuve, l’HĂ©raclĂšs de Berthoud, Ă  appliquer deux produits diffĂ©rents est une fonctionnalitĂ© dĂ©veloppĂ©e Ă  la suite d’une demande Ă©manant d’entreprises de la chimie.

Selon votre dernier rapport annuel, les agroĂ©quipements reprĂ©sentent environ 60 % du chiffre d’affaires d’Exel Industries. Cette proportion est-elle amenĂ©e Ă  croĂźtre ou Ă  diminuer dans les annĂ©es Ă  venir?

Les marchĂ©s de l’agriculture et des agroĂ©quipements subissent une certaine volatilitĂ©. Cela confirme donc l’intĂ©rĂȘt du groupe d’avoir diversifiĂ© ses activitĂ©s dĂšs 1996. Les possibilitĂ©s de contrepoids par une prĂ©sence sur d’autres marchĂ©s sont trĂšs intĂ©ressantes. Nous veillons Ă  performer dans chacun de nos domaines pour pouvoir absorber les variations. Actuelle ­

ment, nos activités Jardin et Industrie sont plutÎt en développement.

L’activitĂ© dĂ©diĂ©e aux betteraves reprĂ©sente une part non nĂ©gligeable de votre chiffre d’affaires (15 %). Quel est votre sentiment vis-Ă -vis des bouleversements rĂ©cents que connaĂźt le secteur de la betterave et quel impact sur l’activitĂ© de vos marques Holmer et Agrifac?

La betterave est une niche agricole en Europe. Cette filiĂšre a Ă©tĂ© fortement chahutĂ©e depuis 2017 et la fin du rĂ©gime des quotas sucre. AprĂšs une forte hausse des surfaces en Europe, la filiĂšre s’est appauvrie Ă  cause, d’une part, des prix moins rĂ©munĂ©rateurs pour les agriculteurs et, d’autre part, des alĂ©as climatiques et restrictions de solutions de traitement. Aujourd’hui, la filiĂšre continue de se chercher mais le sucre de betteraves et ses dĂ©rivĂ©s alcool/Ă©thanol a toute sa place en Europe, face aux importations de sucre de canne. Nous dĂ©veloppons des Ă©quipements trĂšs performants qui apportent une vraie contribution Ă  la productivitĂ© de la filiĂšre. RĂ©cemment, nous avons progressĂ© sur d’autres gĂ©ographies qui nous permettent de bien rĂ©sister.

Envisagez-vous des opérations de croissance externe?

Cela a Ă©tĂ© le cas par exemple pour Agrifac en 2012 et pour Apache Sprayers (ET Work) en 2016. Nous axons actuellement nos efforts sur l’innovation en interne avec une forte mobilisation autour des projets d’Exxact Robotics. Sur les autres activitĂ©s, la croissance externe fait partie de notre stratĂ©gie de dĂ©veloppement, mais Ă  petite dose, en fonction de notre capacitĂ© Ă  financer.

Selon vous, quelles seront les innovations les plus marquantes sur vos marchĂ©s au cours de la dĂ©cennie Ă  venir? Il s’agira surtout des innovations en lien avec l’objectif de contribuer Ă  l’attĂ©nuation du changement climatique, mais aussi de nouvelles contributions technologiques. On est encore aux balbutiements de la pulvĂ©risation ultra ­ localisĂ©e. Nous espĂ©rons que son usage va se gĂ©nĂ©raliser malgrĂ© une inĂ©vitable incidence tarifaire. L’autonomie et les rĂ©ponses au manque de main d’Ɠuvre vont elles aussi se dĂ©velopper, tout comme l’hydrogĂšne. Enfin, nous travaillons Ă©galement sur d’autres sujets dont on parlera dans les deux ans qui viennent.

Interview | Marché 04 2023 Technique Agricole 13
«Au cours de la prochaine dĂ©cennie, ce sont surtout des innovations en lien avec l’attĂ©nuation du changement climatique qui vont se dĂ©velopper sur le marchĂ© de la pulvĂ©risation», estime le directeur gĂ©nĂ©ral d’Exel Industries.

«Opti+»: nettoyer pour maintenir le rendement photovoltaïque

Les dĂ©pĂŽts de poussiĂšres diverses sur les installations photovoltaĂŻques conduisent Ă  une baisse de rendement des panneaux. DĂ©sormais commercialisĂ© en Suisse via un importateur, le petit automoteur sur chenilles Opti+ de la sociĂ©tĂ© NRI nettoie ces surfaces et optimise ainsi la production d’électricitĂ©.

Avec l’essor des panneaux photovoltaĂŻques sont apparus des prestataires de nettoyage assurant l’entretien des surfaces de ces installations de production d’électricitĂ©. En Suisse romande, cette activitĂ© de niche serait proposĂ©e aujourd’hui par trois prestataires. En prĂ©sence de dĂ©pĂŽts limitant l’arrivĂ©e d’une partie des rayons lumineux sur les cellules photovoltaĂŻques, cette opĂ©ration d’entretien paraĂźt incontournable. +15 % pour certains, +25 % pour d’autres 
 les avis divergent quant au gain de productivitĂ© gĂ©nĂ©rĂ© par un nettoyage rĂ©gulier des panneaux. Quant Ă  la frĂ©quence de nettoyage, celleci dĂ©pend en rĂ©alitĂ© du degrĂ© de salissure des panneaux. Celle-ci doit bien souvent ĂȘtre supĂ©rieure dans des environnements poussiĂ©reux comme les exploitations agricoles, bĂątiments d’élevage et autres poulaillers, ou dans les zones chargĂ©es de

particules telles que les abords des autoroutes fréquentées.

Deux modÚles radiocommandés

Parmi les constructeurs d’automoteurs de nettoyage du marchĂ©, la sociĂ©tĂ© française NRI propose ce genre d’appareils depuis 2014. Le constructeur revendique dĂ©jĂ  90 unitĂ©s en service dans l’Hexagone. Il propose la cinquiĂšme version de sa machine «Opti+», dĂ©sormais sur le marchĂ© suisse via l’importateur Easysolarnet (voir encadrĂ©). La gamme se compose des deux modĂšles radiocommandĂ©s «Opti+5P» et «Opti+5» diffĂ©rant par leurs dimensions et leur capacitĂ© (voir tableau). Avec sa largeur hors tout de seulement 900 mm, le plus petit d’entre eux, l’«Opti+5P», ne pĂšse que 53 kg et se transporte aisĂ©ment dans un vĂ©hicule lĂ©ger. L’«Opti+» est animĂ© Ă©lectriquement. Sous l’un des capots se trouve une batterie

au lithium interchangeable de 25 V / 35 Ah, d’une autonomie de 4,5 Ă  5 heures. L’autre capot abrite la gestion Ă©lectronique de la machine. Tous les moteurs Ă©lectriques sont de fabrication suisse. Les deux moteurs d’avancement propulsent l’appareil selon deux vitesses: 15 m/min pour le travail ou 30 m/min pour les autres dĂ©placements. Celui-ci se dĂ©place sur un train de deux chenilles montĂ©es sur une roue motrice, une roue folle et trois galets centraux. D’une largeur de 100 mm, chaque chenille est formĂ©e de patins d’adhĂ©rence scratchĂ©s sur chacune des deux bandes. Le systĂšme de rĂ©glage de la tension des chenilles est analogue Ă  celui que l’on trouve sur une minipelle: l’opĂ©rateur agit sur des vis se trouvant derriĂšre la roue folle ajourĂ©e, afin d’ajuster la position de la roue folle, puis intervient sur une vis perpendiculaire pour plaquer le palier.

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NRI a prĂ©sentĂ© un automoteur «Opti+5P » sur l’installation de 180 mÂČ de l’agriculteur Patrick Maendly, Ă  Frasse, sur la commune des Montets (FR).
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Photos: Matthieu Schubnel

Brossage rotatif à l’eau

DĂ©montables sans outil, les deux brosses de 180 mm de diamĂštre placĂ©es Ă  l’avant et Ă  l’arriĂšre du chĂąssis sont entraĂźnĂ©es par courroie Ă  partir de deux moteurs tournant Ă  rĂ©gime constant. Avec leur suspension centrale transversale tridimensionnelle, ces organes travaillants s’adaptent aux irrĂ©gularitĂ©s rencontrĂ©es en adaptant l’inclinaison transversale de chaque brosse. Celle de couleur noire prĂ©sente des poils d’une plus grande rigiditĂ©, faisant preuve d’une meilleure efficacitĂ© pour le dĂ©crottage de la surface des panneaux. Chaque brosse est aspergĂ©e d’eau en permanence par cinq buses. Trois autres buses orientĂ©es vers l’extĂ©rieur de la machine assurent le prĂ©mouillage des panneaux (option). Des tuyaux Ă  air comprimĂ© de 12 mm de diamĂštre intĂ©rieur forment le circuit d’alimentation embarquĂ© sur la machine pour acheminer l’eau jusqu’aux buses. L’automoteur est raccordĂ© au rĂ©seau d’eau par un tuyau. Une perche de guidage pivotante avec raccord 360° accompagne ce tuyau durant les dĂ©placements de l’Opti+. NRI recommande un dĂ©bit de 350 Ă  400 l/h et annonce une consommation de

Easysolarnet va importer les appareils NRI en Suisse

La distribution et le service aprĂšs-vente des petits automoteurs du constructeur français NRI sur le territoire de la ConfĂ©dĂ©ration helvĂ©tique Ă©tait gĂ©rĂ©e jusque-lĂ  en direct, mais va ĂȘtre assurĂ©e Ă  compter de fin avril 2023 par la sociĂ©tĂ© fribourgeoise Easysolarnet nouvellement créée. L’entreprise importatrice, gĂ©rĂ©e par les associĂ©s CĂ©dric Volery et Alexandre Thierrin, devrait par ailleurs proposer des services de nettoyage de panneaux photovoltaĂŻques sur toute la Suisse romande.

0,2 Ă  0,6 l/mÂČ. Une pression de 1 Ă  2 bars est suffisante pour approvisionner l’automoteur perchĂ© sur le toit du bĂątiment. Pour les toits de grande hauteur, un surpresseur est nĂ©cessaire. En option, le fabricant monte une Ă©lectrovanne elle aussi pilotĂ©e Ă  distance afin de stopper l’alimentation en eau lorsque ce n’est pas nĂ©cessaire.

Eau chaude voire détergent

Le chantier dĂ©bute par la mise en place de la nacelle Ă  partir de laquelle l’opĂ©rateur pilote Ă  distance le petit automoteur. Celui-ci est dĂ©posĂ© sur le toit et le travail peut commencer. IdĂ©alement, la largeur de la brosse doit ĂȘtre lĂ©gĂšrement supĂ©rieure Ă  celle du panneau. Dans tous les cas, le prestataire recommande de nettoyer d’abord la partie supĂ©rieure et de descendre progressivement jusqu’à l’extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure du toit. L’«Opti+» est capable de gravir des pentes jusqu’à 40 %, voire 45 % selon le modĂšle. Dans les forts dĂ©vers, il est plus prudent de travailler dans le sens de la montĂ©e: lorsqu’il redescend, l’automoteur est alors freinĂ© par les brosses tournant dans le sens opposĂ©. Le chauffage Ă  30 °C de l’eau alimentant l’automoteur est recommandĂ© pour une meilleure efficacitĂ© du nettoyage. Par ailleurs, un produit dĂ©tergent peut ĂȘtre ajoutĂ© sur demande Ă  l’eau de lavage. La sociĂ©tĂ© suisse Polatect, par exemple, propose le produit Polabio comprenant des bactĂ©ries favorisant le dĂ©graissage des

L’automoteur «Opti+» en vidĂ©o

A voir en vidĂ©o sur la chaĂźne YouTube francophone de «Technique Agricole», l’automoteur «Opti+5P» au travail sur un chantier de nettoyage de panneaux photovoltaĂŻques d’une exploitation fribourgeoise.

panneaux. Elle conseille de l’incorporer Ă  hauteur de 0,2 % dans l’eau de lavage. L’utilisation de savon n’est en effet pas possible car l’automoteur glisse par gravitĂ© vers l’extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure du toit et risque alors de chuter.

Rendement de chantier jusqu’à 400 mÂČ/h

L’appareil propose par ailleurs une fonctionnalitĂ© bien pratique: dix minutes avant l’épuisement complet de la batterie, la radiocommande Ă©met des vibrations, alertant l’opĂ©rateur qui a ainsi le temps de rapatrier le robot vers lui pour remplacer la batterie. Selon le fabricant, l’entretien de la machine se limite aux chenilles, dont les patins doivent ĂȘtre remplacĂ©s pĂ©riodiquement. NRI annonce un prix de vente, selon les options, d’environ CHF 38 000.– pour le petit modĂšle et CHF 40 000.– pour le grand. Le constructeur avance une surface de nettoyage minimale nĂ©cessaire de 60 000 Ă  80 000 mÂČ par an pour rentabiliser cet Ă©quipement. Selon NRI, le rendement de chantier thĂ©orique peut atteindre 400 mÂČ/h. Le prix du nettoyage dĂ©lĂ©guĂ© Ă  un prestataire est dĂ©gressif et avoisine par exemple CHF 1,40/mÂČ pour une surface de 1200 mÂČ et plus. Dans le cas de surfaces plus petites, la prestation est forfaitaire compte tenu des frais fixes et coĂ»te ainsi par exemple CHF 800.– pour 100 mÂČ, CHF 900.– pour 200 mÂČ ou encore CHF 1000.– pour 300 mÂČ.

Nouveautés | Marché 04 2023 Technique Agricole 15
Les brosses sont toutes deux attelĂ©es au chĂąssis par trois points autorisant un dĂ©battement transversal. L’opĂ©rateur pilote par radiocommande l’appareil embarquant des batteries au lithium d’une autonomie de 4,5 Ă  5 heures.
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L’hygiĂšne au champ: la rĂ©ponse aux adventices, aux ravageurs, aux maladies

L’hygiĂšne au champ est un processus de longue haleine qui ne finit jamais et ne devrait jamais ĂȘtre interrompu. Elle requiert une prĂ©paration prĂ©alable au sens d’une planification soigneuse des cultures et pose des exigences Ă©levĂ©es en matiĂšre de soins culturaux.

Ruedi Hunger Photo: Ruedi Hunger

L’hygiĂšne au champ est un terme gĂ©nĂ©ral englobant toutes les mesures culturales qui contribuent, de maniĂšre indirecte ou prĂ©ventive, Ă  maintenir le bon Ă©tat sanitaire des plantes cultivĂ©es. Les rotations courtes, les semis prĂ©coces en automne et le dĂ©sir d’exĂ©cuter plus simplement et plus rapidement les travaux ont trĂšs souvent conduit Ă  nĂ©gliger les soins culturaux. La chimie permet certes de pallier en partie les erreurs de gestion. Mais elle a ses limites, car la lutte directe contre les adventices, les maladies et les ravageurs ne combat en fait que les symptĂŽmes.

Les champs ont la mémoire longue

Les plantes cultivĂ©es ne tolĂšrent que dans une certaine mesure les adventices. Les repousses de cĂ©rĂ©ales affectent (seulement) la culture suivante de l’annĂ©e culturale. En revanche, les repousses de colza, dont les graines peuvent rester viables pendant dix ans, ou les semences du vulpin des champs, capables dans de bonnes conditions de conserver leur pouvoir germinatif pendant presque vingt ans, posent des problĂšmes persistants. D’autres espĂšces, comme le chardon et le gaillet gratteron, figurent parmi les mauvaises herbes susceptibles de causer de graves dommages. Les rĂ©sidus de rĂ©colte contaminĂ©s par des champignons peuvent affecter les cultures pendant des annĂ©es. AInsi, l’une des mesures les plus importantes consiste Ă  crĂ©er de bonnes conditions de dĂ©composition pour ces rĂ©sidus, qui peuvent mĂȘme hĂ©berger plusieurs pathogĂšnes. Pour cela, la matiĂšre doit certes ĂȘtre bien rĂ©partie, mais aussi bien dĂ©sagrĂ©gĂ©e. Les rĂ©sidus de maĂŻs d’ensilage ou de maĂŻs-grain en sont un

bon exemple. Un broyage systĂ©matique aprĂšs maĂŻs est une mesure indispensable pour Ă©viter ou perturber l’hivernage de la pyrale du maĂŻs, et limiter le risque de fusariose pour les cĂ©rĂ©ales suivantes.

Agir prĂ©ventivement Fusarioses de l’épi, septoriose, anthracnose du maĂŻs ou encore phoma du colza: les plantes hĂŽtes et les rĂ©sidus vĂ©gĂ©taux sont des sources d’infection de nombreuses maladies des plantes. Un

plique aussi de recultiver les parties mal rĂ©ussies d’une parcelle, faute de quoi elles seront inĂ©vitablement envahies par les adventices.

Mieux vaut agir sur les causes que sur les effets

«pont vert» va Ă  l’encontre des principes de l’hygiĂšne au champ. Bien souvent, le terrain n’est pas suffisamment travaillĂ© aprĂšs la rĂ©colte, de sorte que les adventices rĂ©siduelles ont tout le temps de s’étendre librement. Des maladies fongiques des feuilles et du sol peuvent ainsi se dĂ©velopper, favorisĂ©es par les tempĂ©ratures de plus en plus Ă©levĂ©es en fin d’étĂ© et en automne. Les limaces aussi risquent de prolifĂ©rer. Une gestion post-rĂ©colte appropriĂ©e requiert un travail du sol adĂ©quat et surtout en capacitĂ© de scarifier le terrain sur toute sa surface. Les outils proposĂ©s Ă  cet effet ne tiennent parfois pas leurs promesses et ne travaillent pas toujours avec la qualitĂ© voulue. MĂȘme si cela s’avĂšre difficile, l’hygiĂšne au champ im -

La question de l’hygiĂšne au champ devient encore plus actuelle avec la recrudescence des phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes. Il s’agira en particulier d’orienter beaucoup plus clairement l’exĂ©cution des travaux en fonction des exigences phytosanitaires. D’oĂč la nĂ©cessitĂ© de sensibiliser tous les intĂ©ressĂ©s Ă  cette problĂ©matique. A l’avenir, «rĂ©parer les erreurs» au moyen de produits phytosanitaires chimiques sera de plus en plus difficile. Un aspect important est l’enherbement sous forme d’engrais vert (et de cultures dĂ©robĂ©es fourragĂšres) dans le but de contenir le dĂ©veloppement des adventices. Cependant, du point de vue agronomique, cette mesure n’est positive que si elle amĂ©liore aussi l’hygiĂšne au champ. Cette derniĂšre doit donc ĂȘtre coordonnĂ©e avec la culture principale et la deuxiĂšme culture.

La pression extĂ©rieure augmente Jusqu’au tournant du siĂšcle dernier, la rĂ©gulation mĂ©canique des adventices Ă©tait peu rĂ©pandue. Seules les exploitations bio faisaient exception. Elles ont permis de maintenir un marchĂ© pour les outils de dĂ©sherbage mĂ©canique. Pendant des dĂ©cennies, les grands fabricants de machines agricoles, s’adaptant Ă  la demande, se sont concentrĂ©s sur la protection chimique des plantes. Dans bien des fermes, le recours aux herbicides pour la

04 2023 Technique Agricole 17 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
L’hygiĂšne au champ prĂ©sente un grand potentiel pour la rĂ©gulation des adventices, que ce soit en tant que mesure post-rĂ©colte ou au dĂ©but du cycle vĂ©gĂ©tatif. Photos: Ruedi Hunger
«Pour diverses raisons, la boßte à outils permettant de réparer les erreurs dans la production végétale se vide de plus en plus vite.»

DĂ©finition de l’hygiĂšne au champ: mieux vaut prĂ©venir que guĂ©rir

Avant le début de la culture

Pendant la période de culture A la fin de la culture

Choix de la parcelle Rotation Choix de la variété Adventices Maladies Ravageurs ProblÚmes

Choisir des parcelles saines

S’assurer de l’absence de hernie du chou (colza), d’adventices problĂ©matiques, etc.

Les optimiser de maniÚre ciblée

Privilégier les variétés robustes et/ou résistantes

Eviter toute formation de graines

Limiter la formation de sclérotes

EmpĂȘcher la formation de formes hivernantes

Supprimer tout type de problĂšme qui peut survenir

Par exemple Par exemple Par exemple

Ne pas cultiver successivement des plantes hÎtes ou problématiques

Choisir des variétés résistantes au mildiou

rĂ©gulation des adventices Ă©tait la norme. Leurs principaux avantages Ă©taient un contrĂŽle sĂ»r des mauvaises herbes, pouvant ĂȘtre exĂ©cutĂ© au bon moment et avec un rendement Ă©levĂ© Ă  la surface. Cependant, les restrictions d’utilisation, les atteintes Ă  l’environnement, la pression publique, mais aussi le renforcement des procĂ©dures d’homologation liĂ© Ă  ces Ă©volutions ont durablement remis en question cette approche.

Exemple: «jour de l’hygiĂšne au champ»

Outre qu’elles prennent de la place et consomment de l’eau et des fertilisants, les adventices sont aussi des vecteurs de maladies. Pour les cultures maraĂźchĂšres de plein champ, il est donc important de se rappeler, surtout pendant des pĂ©riodes prolongĂ©es de temps chaud et humide (2021), que «le jour de rĂ©colte est aussi le

Au besoin, sarcler manuellement les adventices restantes

Eviter toute formation de sclérotes, de pycnides

jour de l’hygiĂšne au champ.» Ainsi, les rĂ©sidus de cultures de choux devraient ĂȘtre broyĂ©s et enfouis superficiellement le plus rapidement possible aprĂšs le dernier jour de rĂ©colte, afin que la mouche blanche ne puisse pas s’y installer. Ainsi, on dĂ©truit en mĂȘme temps les adventices et prĂ©vient de graves problĂšmes, comme ceux posĂ©s par une seule plante de sĂ©neçon qui produit jusqu’à 2000 graines transportables par le vent et peut donc se multiplier fortement. En outre, cette espĂšce est un hĂŽte potentiel du mildiou de la laitue. Autre exemple, la bourse-Ă -pasteur est connue comme une plante hĂŽte de maladies redoutables des crucifĂšres (hernie du chou, maladie des taches noires du chou).

Intervenir le plus tĂŽt possible

Les objectifs d’une bonne rĂ©gulation des adventices ne peuvent ĂȘtre atteints que si le sol est ressuyĂ©, bien praticable et

Eviter toute formation de pupes

Supprimer toute repousse (d’adventices).

Combattre les problĂšmes existants

meuble. Par temps sec et ensoleillĂ©, les plantes cultivĂ©es sont plus souples et subissent moins de dĂ©gĂąts. En cas de gelĂ©es nocturnes, celles dont les racines sont exposĂ©es peuvent ĂȘtre endommagĂ©es. Enfin, la culture doit se trouver Ă  un stade adĂ©quat (DC 13-29 pour les cĂ©rĂ©ales) et, point trĂšs important, les adventices ne doivent surtout pas ĂȘtre trop grandes. Le principe veut que l’on intervienne avec d’autant plus de prĂ©caution que le stade est prĂ©coce et de maniĂšre d’autant plus agressive que le stade est tardif. Le maĂŻs est une culture problĂ©matique pour la lutte contre les adventices, car sa croissance initiale lente laisse Ă  ces derniĂšres beaucoup de temps pour se dĂ©velopper. L’expression «une fois n’est pas coutume» ne s’applique pas ici, sachant que l’on peut enregistrer jusqu’à trois vagues d’adventices qu’il faut endiguer le plus tĂŽt possible.

18 Technique Agricole 04 2023 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
En raison de l’évolution des conditions environnementales, l’hygiĂšne au champ, dans le domaine de la lutte contre les ravageurs et des maladies des plantes, prend de plus en plus d’importance. Photos: Ruedi Hunger et ldd

L’hygiĂšne au champ est un terme gĂ©nĂ©rique trĂšs large, allant de la protection chimique des plantes Ă  la gestion mĂ©canique des rĂ©sidus de rĂ©colte. Photos: Kverneland et Ruedi Hunger

Ce qu’il faut retenir

L’hygiĂšne au champ a toujours Ă©tĂ© un aspect important dans le contrĂŽle des adventices, des maladies des vĂ©gĂ©taux et des ravageurs. Pourtant, elle a Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©e par le passĂ©, et cela bien que les rotations courtes et critiques du point de vue de la

santĂ© des plantes aient augmentĂ©. On s’est montrĂ© (trop?) insouciant en comptant sur la protection phytosanitaire conventionnelle Par ailleurs, beaucoup d’exploitations se sont pliĂ©es Ă  des impĂ©ratifs unilatĂ©raux et poussĂ©s Ă  l’extrĂȘme de l’économie d’entreprise. MĂȘme si l’hy-

giĂšne au champ est un processus sans fin toujours ponctuĂ© de hauts et de bas, les conditions changent d’une annĂ©e Ă  l’autre. La tendance gĂ©nĂ©rale Ă  la hausse des tempĂ©ratures favorise les maladies des vĂ©gĂ©taux et les ravageurs, et pose ainsi rĂ©guliĂšrement de nouveaux dĂ©fis.

04 2023 Technique Agricole 19 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
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Tous ont fait le nécessaire

Ces derniĂšres annĂ©es, plusieurs constructeurs de herses ont Ă©tĂ© rachetĂ©s par de grands groupes de machinisme agricole. Cela est dĂ» Ă  l’importance croissante des soins mĂ©caniques apportĂ©s aux cultures. De plus en plus de solutions sont recherchĂ©es en vue d’une utilisation partielle, voire exempte de produits chimiques.

Ruedi Hunger

La phrase «Tous ont fait le nĂ©cessaire» ne concerne pas les exploitations agricoles, mais quelques grands acteurs du machinisme. Mais nous y reviendrons; chaque chose en son temps. Pendant des dĂ©cennies, les matĂ©riels de rĂ©gulation mĂ©canique des adventices ont constituĂ© un marchĂ© rĂ©servĂ© Ă  de purs spĂ©cialistes. Au fil des ans, de nombreux constructeurs de taille petite ou moyenne ont accumulĂ© une large expĂ©rience et acquis de grandes compĂ©tences dans ce domaine. Il existe donc aujourd’hui une offre importante de machines destinĂ©es Ă  la «conduite des cultures», comme on le dit si joliment. AprĂšs cette demande accrue, certains grands fournisseurs ont rĂ©agi et «har ponné» un partenaire spĂ©cialisĂ©

pour le racheter ensuite (voir le tableau de la page suivante).

C’est le cas de Lemken/Steketee, Amazone/Schmotzer, Pöttinger/CFS, Kverneland/Phenix (BCT) et, plus rĂ©cemment, de VĂ€derstand/Thyregod. D’autres acteurs majeurs du secteur du machinisme agricole en Suisse, comme Robert Aebi, Agrar Landtechnik, Ott Landmaschinen ou Aebi Suisse, ont Ă©tablis des liens Ă©troits avec un grand constructeur spĂ©cialisĂ©. Il s’agit de Hatzenbichler pour Robert Aebi, et de Phenix pour Ott Landmaschinen. Les trois partenaires Treffler, Schmotzer et Horsch accompagnent Agrar Landtechnik. Quant Ă  Aebi Suisse, il a nouĂ© depuis longtemps un partenariat avec Einböck et Gaspardo.

La réalité du terrain

Plus personne n’est hors-jeu. Cela dĂ©montre l’importance que revĂȘtent aujourd’hui les soins mĂ©caniques aux cultures pour les fournisseurs principaux. Pourquoi ces entreprises n’ont-elles pas pris les choses en main en dĂ©veloppant leurs propres produits? Simplement parce que l’intĂ©gration d’un fabricant spĂ©cialisĂ© constitue la voie la plus simple. En outre, les constructeurs qui ne proposaient jusqu’à prĂ©sent pas de programme d’entretien des cultures manquent tout simplement de savoir-faire et de l’expĂ©rience nĂ©cessaires. Ils ont créé des filiales pour ne pas devoir «rĂ©inventer la roue». Les fabricants rĂ©cemment intĂ©grĂ©s ont certes perdu partiellement leur indĂ©pendance,

20 Technique Agricole 04 2023 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
Les nouveaux venus développent toujours des concepts de machines convaincants. Photo: Feldklasse

Acquisitions dans le secteur du sarclage

Plusieurs constructeurs considĂšrent l’entretien mĂ©canique des cultures comme Ă©tant important pour le systĂšme global, raison pour laquelle ils ont cherchĂ© des partenaires et les ont repris. Les acquisitions suivantes ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es ces derniĂšres annĂ©es.

Depuis aoĂ»t 2018, Steketee fait partie du groupe familial Lemken. Le siĂšge social et le site de production sont restĂ©s aux Pays-Bas. Steketee est spĂ©cialisĂ©e dans la lutte contre les adventices dans l’agriculture de prĂ©cision. Depuis 2007, l’accent est mis sur les systĂšmes de camĂ©ra intelligents avec reconnaissance des plantes individuelles permettant le guidage automatique des machines. Steketee produit des Ă©quipements de sarclage pour des interlignes de 15 Ă  150 cm et des largeurs de travail atteignant 17 mĂštres.

Amazone a acquis la sociĂ©tĂ© Maschinenfabrik Schmotzer GmbH en janvier 2019. La fabrication de matĂ©riels de sarclage est restĂ©e sur le site de Schmotzer Ă  Bad Windsheim (Allemagne). Amazone Ă©tait dĂ©jĂ  convaincu Ă  l’époque que la technique de lutte mĂ©canisĂ©e se dĂ©velopperait rapidement grĂące Ă  la prĂ©cision des camĂ©ras, du GPS et du systĂšme de guidage, ainsi qu’à l’amĂ©lioration des performances en rĂ©sultant.

Le 1er aoĂ»t 2021, Pöttinger s’est lancĂ© dans l’entretien des cultures et a repris les produits et les collaborateurs de CSF de Stoitzendorf (Autriche). Ainsi, diffĂ©rentes herses roulantes, sarcleuses Ă  rouleau et herses Ă©trilles CSF sont maintenant vendues sous les couleurs Pöttinger. Selon ses propres termes, Pöttinger a ainsi relevĂ© le dĂ©fi consistant Ă  intĂ©grer des machines d’entretien des cultures dans sa gamme.

A la fin janvier 2023, Kverneland s’est dĂ©finitivement installĂ© dans le marchĂ© du dĂ©sherbage mĂ©canique par la reprise de BC Technique (France). BCT est un fabricant de bineuses, de sarcleuses Ă  rouleau, de chĂąssis mobiles et d’outils d’étrillage, commercialisĂ©s sous la marque Phenix Agrosystem. Phenix continuera d’exister en tant que marque. En parallĂšle, ces produits seront introduits dans les rĂ©seaux de distribution de Kverneland et Kubota.

C’est en fĂ©vrier 2023 que VĂ€derstad a rachetĂ© une partie de la sociĂ©tĂ© danoise Thyregod. L’acquisition comprend les droits de propriĂ©tĂ© sur la gamme de production de matĂ©riels de sarclage. Celle-ci se caractĂ©rise entre autres par une solution Ă  double chĂąssis. Il est ainsi possible de couvrir deux largeurs de semoir avec une seule largeur de sarcleuse, mĂȘme si le raccord entre les largeurs de semoir n’est pas correct Ă  100 %.

mais peuvent continuer à Ɠuvrer sur leur site originel avec leur propre personnel.

La régulation des adventices

Les bases de la rĂ©gulation mĂ©canique des adventices n’ont pas changĂ© ces derniĂšres dĂ©cennies. Dans la sixiĂšme Ă©dition (1967) de l’ouvrage intitulĂ© Lehrbuch des Ackerund Pflanzenbaues, soit «manuel des cultures et de la production de vĂ©gĂ©taux», les indications relatives au dĂ©sherbage prĂ©ventif et Ă  l’utilisation de la sarcleuse et de la herse Ă©trille ne diffĂšrent dĂ©jĂ  que lĂ©gĂšrement de celles des publications rĂ©centes. Un usage des mĂ©thodes mĂ©caniques couronnĂ© de succĂšs et une rĂ©duction maximale des plantes indĂ©sirables passent par une action en temps voulu, si possible au stade du cotylĂ©don. Selon les conditions mĂ©tĂ©orologiques et l’état du terrain, la pĂ© -

riode d’intervention optimale se voit limitĂ©e Ă  un trĂšs court laps de temps. Un succĂšs comparable Ă  celui de la lutte chimique n’est possible que dans des conditions trĂšs favorables. Alors que le taux de rĂ©ussite de la mĂ©thode chimique s’élĂšve Ă  90 % et plus, celui de la sarcleuse et de la herse Ă©trille va de 0 % Ă  75 % au maximum. Il s’agit bien sĂ»r d’un seuil avec lequel il faut pouvoir ou devoir vivre. A part cette maĂźtrise relative des mauvaises herbes, toute intervention mĂ©canique dans le sol favorise la dĂ©composition de l’humus, et donc les Ă©missions de CO2

Arrachage, hachage, dĂ©pose IndĂ©pendamment du choix de l’outil ou de sa forme, le succĂšs de la lutte dĂ©pend de certaines conditions. La premiĂšre est le stade de dĂ©veloppement des adven -

tices et de la culture. Le rĂ©glage prĂ©cis de l’outil arrive ensuite, suivi de l’expĂ©rience de l’utilisateur englobant une bonne connaissance des contraintes agronomiques des grandes cultures. La herse Ă©trille agit principalement sur l’arrachage et la dĂ©pose des adventices en germination. C’est pourquoi elle doit ĂȘtre utilisĂ©e suffisamment tĂŽt. Les sarcleuses rotatives sont basĂ©es sur le mĂȘme principe (arrachage et dĂ©pose), mais elles sont un peu plus exigeantes que les herses Ă  dents. Dans les cultures en ligne, la bineuse est privilĂ©giĂ©e en raison de ses effets de coupe et de dispersion. Dans l’espace entre les plantes des cultures en ligne, comme dans les cultures sur buttes, des solutions spĂ©ciales (sarcleuse Ă  doigts, etc.) sont utilisĂ©es. ElĂ©ment commun Ă  tous les outils de dĂ©sherbage mĂ©canique:

04 2023 Technique Agricole 21 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
Lemken –Steketee Amazone –Schmotzer Pöttinger –CFS Cross Farm Solution Kverneland –BC Technique (Phenix Agrosystem) VĂ€derstad –Thyregod A/S

leur efficacitĂ© dĂ©pend des conditions mĂ©tĂ©orologiques et de l’état du terrain.

La herse Ă  dents est la plus rĂ©pandue. Elle se dĂ©cline en versions avec des largeurs de travail allant jusqu’à prĂšs de 30 mĂštres. Plusieurs rangĂ©es de dents sont fixĂ©es de maniĂšre articulĂ©e au chĂąssis de l’appareil afin d’obtenir une adaptation optimale au sol. En cas d’utilisation au large, la herse Ă©trille ne distingue pas les vĂ©gĂ©taux cultivĂ©s des adventices. Un rĂ©glage minutieux s’avĂšre nĂ©cessaire pour obtenir un bon rĂ©sultat de travail sans endommager la culture. La pression des dents peut ĂȘtre adaptĂ©e selon les conditions. Des systĂšmes spĂ©ciaux Ă  leviers et un parallĂ©logramme permettent d’obtenir une pression rĂ©guliĂšre des dents. Cela donne Ă©galement la possibilitĂ© d’utiliser la herse dans les cultures sur buttes. Des roues d’appui ou de jauge amĂ©liorent l’adaptation au sol. Les dents, disposĂ©es en 5 ou 6 rangĂ©es, ont gĂ©nĂ©ralement une longueur de 50 Ă  60 cm, leur diamĂštre Ă©tant compris entre 6 et 8 mm. L’écartement des lignes se situe entre 25 et 40 cm. L’inclinaison des dents est de 30 Ă  45 degrĂ©s, les extrĂ©mitĂ©s coudĂ©es des dents Ă©tant alors presque perpendiculaires Ă  la surface du terrain. La herse Ă©trille n’atteint que rarement un rendement supĂ©rieur Ă  70 % (Ø 50 Ă  60 %). Une perte de 5 Ă  10 % de plantes cultivĂ©es doit ĂȘtre prise en compte (augmenter la densitĂ© de semis).

‱ Cultivateur à socs

En ce qui concerne le principe de fonctionnement, le cultivateur Ă  socs est la plus ancienne machine de rĂ©gulation des adventices. Cet outil classique pour les cultures en ligne est adaptĂ© Ă  la rĂ©gulation des adventices sur un large spectre de dĂ©veloppement. Le contrĂŽle prĂ©cis de la machine, en particulier pour les grandes largeurs de travail, implique de guider la machine manuellement (deuxiĂšme personne) ou avec des systĂšmes basĂ©s sur des capteurs interlignes. Les cultivateurs Ă  socs peuvent s’équiper de diffĂ©rents outils de hersage et de plusieurs formes de dents. Ces derniĂšres peuvent ĂȘtre rigides, Ă  ressort ou combiner les deux. Le type de soc dĂ©pend du niveau de croissance de la culture; le soc en patte d’oie, le soc standard et le couteau courbĂ© sont les plus frĂ©quents. Les couteaux courbĂ©s et coudĂ©s sarclent plus prĂšs de la plante cultivĂ©e. Les socs standard ont en gĂ©nĂ©ral un angle d’attaque compris entre 30 et 50 degrĂ©s. La qualitĂ© de coupe et la quantitĂ© de terre travaillĂ©e sont influencĂ©es par l’angle d’attaque. Un angle d’attaque plat engendre une coupe nette et une quantitĂ© de terre faible.

Outils de sarclage rotatifs

Le groupe de quatre outils de sarclage rotatifs se compose de la houe rotative, du «Rotary Hoe», de l’étrille rotative et de la herse Ă  arceau. La houe rotative est un outil interligne, le «Rotary Hoe» et l’étrille

rotative sont utilisĂ©s sur toute la surface. La herse Ă  arceau est Ă©galement un outil d’interligne (pour la culture maraĂźchĂšre de plein champ).

‱ Herse à arceau

Conçue selon le principe de fonctionnement d’un rouleau Ă©mietteur (outil suiveur pour les combinaisons de semis), la herse Ă  arceau se compose de deux rangĂ©es de rouleaux reliĂ©s par une chaĂźne d’entraĂźnement. Pour travailler le sol, les rouleaux arriĂšre travaillent plus vite que les rouleaux avant, avec un rapport de 1 Ă  2. Les petites adventices et les filaments racinaires sont ainsi retirĂ©s du sol. Il existe Ă©galement des appareils similaires quant au principe de travail, Ă  entraĂźnement passif ou actif, par exemple de Feldklasse.

‱ Houe rotative

La houe rotative, connue sous le nom de bineuse Ă  maĂŻs, est presque «lĂ©gendaire» avec ses Ă©toiles de binage disposĂ©es de biais par rapport au sens de marche. Elle rend le travail possible sur toute la surface ou indĂ©pendamment des rangs. GĂ©nĂ©ralement, la houe rotative s’utilise dans l’interligne. Selon le rĂ©glage, la terre peut ĂȘtre Ă©loignĂ©e de la rangĂ©e de plantes ou au contraire former une butte. Selon la largeur des rangs, des appareils pouvant aller jusqu’à plus de 30 lignes sont disponibles.

‱ «Rotary Hoe» (Yetter), roto ­ Ă©trille, Rotocare, Cette machine d’origine amĂ©ricaine se vend aujourd’hui sous diffĂ©rentes dĂ©nominations. Le principe de base de l’appareil consiste en de nombreuses roues de hersage d’un diamĂštre d’environ 50 cm. Des dents auto ­aiguisĂ©es, recourbĂ©es Ă  leur extrĂ©mitĂ© et en forme de cuillĂšres, y sont fixĂ©es. L’effet de sarclage est obtenu par les dents qui s’enfoncent dans le sol, changent de position pendant leur passage dans le terrain, puis ressortent. Une petite quantitĂ© de terre et des adventices se dĂ©tachent ainsi et sont Ă©jectĂ©es. Chaque roue de binage est suspendue individuellement et s’adapte aux irrĂ©gularitĂ©s du sol. Il existe des outils avec des roues de binage «enroulantes» ou «dĂ©roulantes».

‱ Etrille rotative

L’étrille rotative se compose de nombreuses Ă©toiles Ă  dents espacĂ©es de 10 Ă  15 cm. Un travail couvrant toute la surface est possible, car les Ă©lĂ©ments entraĂź ­

22 Technique Agricole 04 2023 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
‱ Herse Ă©trille Le «Grinder», un concept de pointe de l’institut de machinisme agricole de l’universitĂ© technique de Cologne (D), est actuellement en phase d’essai. Photo: universitĂ© technique de Cologne

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étrille
C

nĂ©s par le sol sont disposĂ©s en biais par rapport au sens d’avancement. Une bande de 6 Ă  12 cm de large est hersĂ©e transversalement grĂące Ă  leur angle d’attaque de 30 degrĂ©s (par rapport au sens de marche). Outre l’angle d’attaque, la vitesse d’avancement, le nombre de dents et le diamĂštre de l’étoile sont dĂ©terminant pour la qualitĂ© du travail. La pression des dents est rĂ©glable et la vitesse d’avancement se situe aux environs de 8 Ă  10 km/h. Le rĂ©glage de la pression des dents et la vitesse d’avancement doivent ĂȘtre dĂ©terminĂ©s avec prĂ©cision et subir des contrĂŽles rĂ©guliers. Les pertes de cultures sont de quelque 5 %.

Pas de zones interdites

Outre les fraises interlignes et les sarcleuses Ă  brosses Ă  disques, de nouveaux types de machines apparaissent rĂ©guliĂšrement. Il s’agit en partie de concepts (Grinder) ou tout simplement d’évolutions et de complĂ©ments de machines existantes.

Une partie trĂšs importante de la surface cultivĂ©e, la zone des buttes et celle situĂ©e entre les plantes dans les cultures en ligne, a Ă©tĂ© traitĂ©e seulement de maniĂšre insatisfaisante par les matĂ©riels de sarclage conventionnels, voire pas du tout. Pour ces deux domaines, des solutions existent dĂ©sormais sur le marchĂ©, en tout cas partiellement. Quant aux systĂšmes de sarclage automatique et aux robots autonomes, les «zones interdites» oĂč les adventices pourront se dĂ©velopper sans ĂȘtre dĂ©rangĂ©es vont disparaĂźtre.

Réglages simples

Les machines doivent ĂȘtre rĂ©glĂ©es rigoureusement pour l’obtention d’un bon rĂ©sultat. Ce vieux principe constitue un vĂ©ritable «leitmotiv» pour toute l’offre de machines. La mise en pratique de ce principe en termes de simplicitĂ©, de facilitĂ© et de rapiditĂ© de rĂ©glage est moins Ă©vidente. Dans la pratique, les machines ne pouvant se rĂ©gler facilement en fonction des conditions le sont insuffisamment, voire pas du tout. Il est donc Ă©vident qu’un rĂ©sultat optimal ne pourra pas ĂȘtre obtenu ainsi.

Potentiel de «game-changer»

La reconnaissance des adventices pourrait devenir un vĂ©ritable «game ­ changer» (prĂ©curseur) selon les spĂ©cialistes. Cette annĂ©e encore, divers procĂ©dĂ©s permettant la reconnaissance automatique des adventices par l’imagerie et de les traiter de maniĂšre sĂ©lective seront prĂȘts pour une production en sĂ©rie. Ainsi, moyennant des conditions optimales, il serait possible d’économiser 90 % de la quan­

titĂ© de produits phytosanitaires utilisĂ©s auparavant. Pour cela, il s’agit cependant de traiter en temps rĂ©el des quantitĂ©s Ă©normes de donnĂ©es provenant de camĂ©ras et de capteurs. Ni les logiciels normaux, ni l’homme n’y parviennent. Seule l’intelligence artificielle le permet et jouera donc Ă  l’avenir un rĂŽle dĂ©terminant dans la reconnaissance automatique des images. En l’occurrence, elle se fonde sur «l’apprentissage» ou, en d’autres termes, ce n’est qu’aprĂšs une pĂ©riode de pratique qu’elle est en mesure de reconnaĂźtre les mauvaises herbes. Cela s’avĂšre d’autant plus complexe les plantes ne sont jamais parfaitement identiques.

Conclusion

La rĂ©gulation mĂ©canique des adventices est devenue «convenable». A cĂŽtĂ© de l’agriculture «écologique», bien des exploitations agricoles conventionnelles ont vaincu leur peur et utilisent des herses Ă©trilles ou des sarcleuses pour certaines parcelles. Des combinaisons pulvĂ©risateur/bineuse s’utilisent dĂ©jĂ  depuis des annĂ©es. D’autres options non prises en compte ici concernent les chĂąssis mobiles, les sarcleuses Ă  doigts, les fraises en ligne, les bineuses Ă  torsion et autres systĂšmes automatiques (IC­Weeder) ou autonomes (robots).*

* Voir aussi l’aperçu du marchĂ© sur le site de l’ASETA www.agrartechnik.ch sous la rubrique «Technique Agricole», «TĂ©lĂ©chargement».

24 Technique Agricole 04 2023 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
Plus aucune exception n’existe de nos jours et toutes les zones peuvent ĂȘtre plus ou moins bien prĂ©servĂ©es de la vĂ©gĂ©tation indĂ©sirable.
La «sarcleuse à doigts» est un élément supplémentaire permettant de maintenir propre la ligne de plantes. Photo: Ruedi Hunger

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Les piÚces travaillantes soumises à rude épreuve

Ces derniĂšres annĂ©es, l’évolution des techniques et la numĂ©risation ont ouvert la voie au retour de la rĂ©gulation mĂ©canique des adventices. Le chemin est souvent ardu et les piĂšces travaillantes subissent une usure consĂ©quente.

Ameublissement, dĂ©coupage, Ă©mottage, Ă©trillage, buttage: le binage-sarclage fait appel Ă  des machines utilisant des piĂšces travaillantes telles que les socs Ă  ailettes, les socs en patte d’oie, les dents de vibroculteurs (avec ou sans renfort). N’oublions pas les lames coudĂ©es, tĂŽles de protection, coutres, corps butteurs, Ă©toiles Ă  sarcler, dents de herse, etc. Au fil des ans, les critĂšres de choix des outils ont Ă©voluĂ© en privilĂ©giant la soliditĂ© et la rĂ©sistance Ă  l’usure. Les dĂ©gĂąts causĂ©s Ă  l’approche des limites de service par des socs ou des dents Ă©moussĂ©s ou de fabrication grossiĂšre passent au second plan. Les consĂ©quences nĂ©gatives sont d’autant plus graves que les outils sont larges ou usĂ©s et travaillent en profondeur.

Les interventions superficielles sont les plus difficiles

Rien d’insurmontable! En matiĂšre de binage et d’étrillage, la façon est toujours superficielle, ce qui est au fond l’objectif recherchĂ©. Les outils perdent progressivement de leur efficacitĂ©. Les socs et couteaux usĂ©s voient leur largeur de travail diminuer, ce qui les empĂȘche de couvrir le champ de maniĂšre Ă©tendue, le guidage en profondeur devenant plus dĂ©licat. Le problĂšme est connu des utilisateurs de chisels, qui savent que les socs Ă  ailettes Ă©moussĂ©s peinent Ă  pĂ©nĂ©trer dans le sol au dĂ©but, avant d’y entrer franchement. Dans les applications de binage, une profondeur de travail «incontrĂŽlĂ©e» est difficilement tolĂ©rable, Ă  cause des cultures

qui se trouvent de part et d’autre des outils de binage et qu’il faut Ă©viter de recouvrir. Par ailleurs, ces plantes dĂ©veloppent aussi des racines latĂ©ralement, qui risquent d’ĂȘtre coupĂ©es ou arrachĂ©es si la profondeur de travail n’est pas respectĂ©e. Un binage mĂ©canique soignĂ© commence dĂšs lors par un choix d’outils appropriĂ©s et, surtout, bien aiguisĂ©s.

Une longue durée de vie...

Touts les fabricants promettent une bonne longĂ©vitĂ© de leurs piĂšces d’usure. On constate nĂ©anmoins d’importantes disparitĂ©s. Sont-elles dues Ă  la nature du sol ou Ă  la qualitĂ© de l’outil? L’agriculture actuelle est inconcevable sans outils de travail du sol Ă©quipĂ©es de piĂšces travail -

Ruedi Hunger
26 Technique Agricole 04 2023 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
Les dents de herse n’échappent pas Ă  l’abrasion. Elles s’usent aux extrĂ©mitĂ©s et sont simplement raccourcies. Photo: Ruedi Hunger

lantes durcies par un revĂȘtement en mĂ©tal dur. En conditions difficiles, ces outils sont cependant loin d’ĂȘtre la panacĂ©e, parce qu’ils ont aussi leurs limites. Si la durĂ©e de vie est irrĂ©guliĂšre, c’est Ă  cause de la plĂ©iade de facteurs intervenant, diffĂ©rents d’une exploitation Ă  l’autre, voire d’un champ Ă  l’autre.

La durĂ©e de vie et le prix Compte tenu de l’espĂ©rance de vie plus longue, le prix des outils de «qualitĂ© supĂ©rieure» peut atteindre un multiple de celui des Ă©quipements standard. Avant de se dĂ©cider pour un outillage, il importe de bien rĂ©flĂ©chir Ă  l’opportunitĂ© d’utiliser tel ou tel matĂ©riau, revĂȘtement ou procĂ©dĂ© de traitement sur son exploitation.

‹«Rechargement»

Le «rechargement» est la mĂ©thode la plus simple pour rĂ©aliser un soc en mĂ©tal dur. Un poste de soudure Ă©quipĂ© d’électrodes spĂ©ciales suffit pour recharger le matĂ©riau de base simple avec une couche de mĂ©tal dur. Cette mesure est commode et peu onĂ©reuse. Souvent, le matĂ©riau de base est lui-mĂȘme issu d’un traitement thermique. L’énergie calorifique apportĂ©e par le processus de soudage a pour rĂ©sultat de le dĂ©tremper. A moins de rĂ©pĂ©ter le traitement thermique, l’usure du soc s’accĂ©lĂ©rera dĂšs que le revĂȘtement en mĂ©tal dur sera Ă©liminĂ©. De ce fait, l’allongement espĂ©rĂ© de la durĂ©e de vie risque d’ĂȘtre perdu. Le rechargement d’une couche de mĂ©tal a aussi pour effet d’augmenter l’épaisseur de certaines piĂšces d’usure, d’oĂč un effort de traction supplĂ©mentaire et une consommation de carburant accrue.

‱ Le revĂȘtement «Duraface»

Le revĂȘtement «Duraface» constitue un autre traitement. La piĂšce d’usure est immergĂ©e dans le matĂ©riau de revĂȘtement fluidifiĂ© chaud, qui se liera alors au matĂ©riau de base au niveau atomique. Le revĂȘtement se distingue par une excellente rĂ©sistance Ă  l’abrasion et un effet d’auto-aiguisage, offrant de ce fait un horizon de coupe bien tranchĂ©.

‱ Le rechargement laser

Le rechargement laser est la technologie la plus rĂ©cente de fabrication d’outils en mĂ©tal dur. Elle consiste Ă  souder au laser une fine pellicule de mĂ©tal dur sur une forme de base quelconque. Le laser se distingue par son positionnement prĂ©cis et son faible apport en Ă©nergie calori -

fique. Le matĂ©riau de base n’est pas dĂ©trempĂ© et conserve sa soliditĂ©. Les lames de sarclage et autres outils trĂšs fins bĂ©nĂ©ficient ainsi d’une longue durĂ©e de vie et offrent un horizon de dĂ©coupage tranchĂ©.

‱ Carbure de tungstùne

Les piĂšces traitĂ©es par brasage de plaquettes de carbure de tungstĂšne sont le nec plus ultra des piĂšces durcies. Les corps de base sont conçus de maniĂšre Ă  favoriser l’écoulement de la terre. On trouve des formes hybrides complĂ©tĂ©es par un rechargement en mĂ©tal d’apport. Ces piĂšces possĂšdent souvent des rainures ou autres rugositĂ©s superficielles, dont on espĂšre que la formation d’un dĂ©pĂŽt de terre retardera l’abrasion. Les plaques en carbure de tungstĂšne sont

parfaites pour résister à la forte abrasion due au travail du sol. Les sols pierreux imposent un certain nombre de restrictions du fait que le carbure de tungstÚne est un alliage de tungstÚne et de carbone. Il est à la fois trÚs dur et trÚs cassant. Une pierre projetée contre la plaque suffit à la briser ou, du moins, à la fissurer.

Conclusion

MĂȘme si les outils de binage sont conçus pour travailler Ă  faible vitesse, et seulement Ă  une profondeur modeste, ils n’échappent pas Ă  l’usure. Le guidage des outils dans le sol est difficile lorsqu’ils sont usĂ©s et la qualitĂ© du travail s’en ressent. D’oĂč l’importance de contrĂŽler rĂ©guliĂšrement l’état des piĂšces d’usure et de les remplacer si besoin est.

Les socs en métal dur ont une durée de vie supérieure, ce qui se répercute sur leur prix. Sur cette photo, un soc de chisel. Photo: ldd
04 2023 Technique Agricole 27 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
La qualitĂ© du travail se dĂ©grade au fur et Ă  mesure que l’usure progresse, surtout dans le cas des outils de binage. Photo: Ruedi Hunger

Du charbon dans le thĂ© au lieu de CO2 dans l’atmosphĂšre

L’agriculture est en quĂȘte d’une nouvelle identitĂ©. Ce qui s’est passĂ© hier est aujourd’hui rĂ©volu, ce qui se dĂ©roule actuellement est remis en question et ce qui adviendra demain doit ĂȘtre meilleur. Meilleur comparĂ© Ă  quoi?

Carbon farming, agriculture hybride, agriculture rĂ©gĂ©nĂ©rative. Le charbon de bois ou le thĂ© de compost sauveront-ils les sols? Les approches diffĂ©rentes peinent Ă  convaincre. Et ce n’est pas toujours une question de prĂ©jugĂ©s; parfois (de plus en plus souvent), les preuves font tout simplement dĂ©faut. «De nombreux chemins mĂšnent Ă  Rome.» Cette expression signifie qu’il existe maintes possibilitĂ©s ou plusieurs voies pour atteindre un objectif. Mais en fin de compte, tout tourne autour de la prĂ©servation ou de la crĂ©ation d’humus. La technique agricole ou la gestion par la technique agricole doivent aussi y contribuer.

‱ Le «carbon farming» 


 désigne les méthodes ayant pour objectif de réintroduire le CO 2 libéré par

l’homme dans les sols utilisĂ©s pour l’agriculture. En sa qualitĂ© d’approche globale, le «carbon farming» augmente l’interaction entre les plantes et les micro-organismes du sol et il accroĂźt la formation d’humus. Ce dernier joue un rĂŽle essentiel dans le stockage du CO 2 (carbone) et constitue la base d’une bonne fertilitĂ© des sols. Jusque-lĂ , tout va bien. L’agriculture rĂ©gĂ©nĂ©rative vise Ă  atteindre les mĂȘmes objectifs, mais sous un autre angle.

‱ Agriculture hybride



 est un terme relativement rĂ©cent dĂ©signant un mariage des agricultures biologique et conventionnelle. On essaie d’exploiter leurs avantages respectifs et d’éviter leurs inconvĂ©nients. Le dĂ©sherbage mĂ©canique en est un emblĂšme. Toutefois, l’agriculture hybride ne comble pas les

fossĂ©s sĂ©parant les agricultures biologique et conventionnelle. Un argument de ce rapprochement s’exprime ainsi: «L’agriculture hybride est un modĂšle d’avenir, car l’agriculture conventionnelle devient plus Ă©cologique et l’agriculture biologique plus productive.»

‱ L’agriculture rĂ©gĂ©nĂ©rative
 
 consiste en un processus de «restauration». Elle met l’accent sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration du sol, de ses organismes vivants et de sa biodiversitĂ©. Une bonne gestion de l’humus est essentielle. Cette approche vise Ă  dĂ©velopper la biologie du sol, Ă  augmenter sa teneur en humus, Ă  y fixer les fertilisants, Ă  amĂ©liorer sa capacitĂ© de rĂ©tention d’eau et Ă  faire pression sur les parasites qu’il hĂ©berge. Ainsi, les deux modes de production (bio et conventionnel) ont

28 Technique Agricole 04 2023 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
Quand seuls les premiers centimÚtres sont travaillés, la structure du sol est préservée en profondeur. Photos: Ruedi Hunger

une grande chance de se retrouver autour d’un objectif commun, celui de la rĂ©gĂ©nĂ©ration.

«Ramener le carbone dans le sol»  
 vient de l’expression anglaise «put the carbon back to soil» et consiste Ă  enrichir la terre en carbone organique, en humus donc. Ce dernier Ă©tant la clĂ© de la fertilitĂ© du sol, il est donc responsable de tous ses rendements. La formation de l’humus est aussi une prĂ©occupation centrale pour une agriculture respectueuse du climat. Elle favorise le stockage du CO 2 dans le sol. Pour ĂȘtre rĂ©aliste, il faut admettre que seule une petite partie du CO 2 est stockĂ©e et que, deuxiĂšmement, Ă  chaque perte d’humus, le CO 2 repart dans l’atmosphĂšre.

Des nouvelles mĂ©thodes pour des objectifs connus L’agriculture rĂ©gĂ©nĂ©rative est une forme d’exploitation qui tente d’amĂ©liorer le sol par ses techniques de culture et d’augmenter ainsi la biodiversitĂ©. Et ce, au lieu de se contenter de lutter contre les symptĂŽmes, Ă  l’instar du modĂšle de production dominant. Les objectifs de l’agriculture rĂ©gĂ©nĂ©rative Ă©noncent qu’il est essentiel de stabiliser et, si possible, d’augmenter la teneur en humus. ParallĂšlement, le dĂ©veloppement de la biologie du sol est encouragĂ©. Ces deux Ă©lĂ©ments contribuent Ă  fixer les fertilisants dans le sol et Ă  amĂ©liorer sa capacitĂ© de rĂ©tention d’eau. Enfin, les parasites du sol doivent ĂȘtre supprimĂ©s.

Comment ces objectifs doivent-ils ĂȘtre atteints? Outre un travail du sol «respectueux» (quoi que cela signifie), une couverture permanente du sol est trĂšs importante; elle joue un rĂŽle comme source de nourriture pour la vie du sol. Des prĂ©parations vivifiantes sous forme de thĂ© de compost et/ou de ferments vĂ©gĂ©taux en sont la base. Les scientifiques Ă©tudient encore la maniĂšre dont ces prĂ©parations agissent, et n’ont pas encore prĂ©sentĂ© de rĂ©sultats. La formulation d’objectifs est une bonne chose, le contrĂŽle des rĂ©sultats vaut mieux encore! La valeur Brix est proposĂ©e comme critĂšre de mesure de la densitĂ© nutritionnelle de la sĂšve des plantes. La valeur du pH dans la sĂšve est aussi un critĂšre de rĂ©ussite. La tempĂ©rature des feuilles est un indicateur de stress. Enfin, les modifications de la teneur en humus sont des valeurs cibles importantes, mais doivent plutĂŽt ĂȘtre prises en compte Ă  long terme.

Quel est le rÎle joué par les machines agricoles?

Les discussions sur la modification de l’intensitĂ© de l’exploitation et surtout du travail du sol reviennent rĂ©guliĂšrement. Il y est question du souci de prĂ©server le sol et, d’autre part, de rentabilitĂ©. Celui qui dĂ©cide d’un changement d’intensitĂ© ou de mĂ©thode doit garder les risques Ă  l’esprit. Lorsque les mĂ©thodes de culture ou d’exploitation sont modifiĂ©es, le champ n’a soudain plus le mĂȘme aspect qu’auparavant. Dans certaines circonstances, la procĂ©dure est bouleversĂ©e et

Allure de travail

Principes de base concernant la vitesse d’avancement lors du travail du sol:

1. La vitesse d’avancement doit dĂ©pendre des objectifs Ă  atteindre; la qualitĂ© du travail en dĂ©coule.

2. TravaillĂ© Ă  vive allure, le sol s’émiette, ce qui produit une terre fine dĂ©structurĂ©e


3. 
 et ses particules lĂ©gĂšres montent en surface (risque d’envasement).

4. A grande vitesse, le rappuyage diminue.

5. Enfin, les socs s’usent plus vite Ă  vitesse Ă©levĂ©e.

doit ĂȘtre redĂ©finie. Ou carrĂ©ment créée. Cela demande de la patience et des connaissances. En effet, lors du travail du sol, il n’y a gĂ©nĂ©ralement pas de deuxiĂšme essai dans les mĂȘmes conditions. Si une Ă©tape de travail est supprimĂ©e, cela doit gĂ©nĂ©ralement se faire au prix d’un compromis.

Conclusion

L’agriculture est aujourd’hui, dans certains domaines, Ă  la recherche d’une nouvelle identitĂ©. Ce n’est pas une voie facile. Mais l’agriculture consiste Ă  essayer, Ă  observer et, si nĂ©cessaire, Ă  adapter ses conditions. Les approches nouvelles ont souvent du mal Ă  convaincre, pas toujours Ă  cause de prĂ©jugĂ©s mais faute parfois, tout simplement et de plus en plus, de preuves.

L’incorporation superficielle de la vĂ©gĂ©tation fait partie de l’agriculture rĂ©gĂ©nĂ©rative. Le compost est un Ă©lĂ©ment important de l’agriculture rĂ©gĂ©nĂ©rative, mais il n’est pas toujours disponible en quantitĂ© suffisante.
04 2023 Technique Agricole 29 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES

Les néozoaires sont arrivés et sont bien partis pour rester!

Cela fait des dĂ©cennies que des insectes «immigrent» d’autres continents. Ils Ă©lisent domicile dans les cultures agricoles europĂ©ennes oĂč ils n’ont pas d’antagonistes. L’écosystĂšme doit d’abord s’adapter Ă  eux. Nous payons ainsi le prix de la mondialisation.

Les gels tardifs, fortes pluies et sĂ©cheresses ne sont pas sans effets pour l’agriculture. La planification Ă  long terme compromise par des facteurs externes est une source d’insĂ©curitĂ© supplĂ©mentaire. Avec le changement climatique et la mondialisation, les dĂ©fis se multiplient pour l’agriculture. Avec le commerce international et intercontinental, les «passagers clandestins» que sont les insectes sont toujours plus nombreux Ă  arriver dans notre pays. Ils ne sont certes pas tous nocifs. Certains de ces nĂ©ozoaires figurent toutefois parmi les insectes nuisibles.

Un manque de recul

Exemple: les dommages causĂ©s par la punaise marbrĂ©e rĂ©sultent principalement de son activitĂ© de succion. Durant leur croissance, les fruits sont dĂ©formĂ©s par des perforations. Il arrive par ailleurs que leur chair brunisse. Ces dĂ©gĂąts ne peuvent pas ĂȘtre attribuĂ©s de maniĂšre irrĂ©futable Ă  la punaise marbrĂ©e car d’autres maladies et ravageurs engendrent des lĂ©sions similaires. La punaise marbrĂ©e se dĂ©veloppe sur un trĂšs large spectre de plantes hĂŽtes, plus de 200 espĂšces au niveau mondial. En Suisse, la prĂ©sence de la punaise

marbrĂ©e a Ă©tĂ© constatĂ©e dĂšs 2004. Elle est surveillĂ©e Ă  l’aide de contrĂŽles visuels. On manque encore d’expĂ©rience sur le long terme pour rĂ©guler cet insecte nuisible. Les mesures non chimiques comme les piĂšges de lumiĂšre ou le soufflage ont aussi pour effet de dĂ©cimer les insectes utiles.

Prolifération lors des hivers doux

La punaise verte privilĂ©gie les hivers doux; elle s’est encore peu Ă©tablie sous nos latitudes. Les conditions mĂ©tĂ©orologiques de plus en plus douces en hiver accroissent les chances d’implantation de cet insecte

30 Technique Agricole 04 2023 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
Ruedi Hunger L’hygiùne au champ joue un rîle trùs important, surtout aprùs l’apparition de nouveaux insectes nuisibles. Photo: ldd

suceur. Outre les dĂ©gĂąts de succion, les fruits attaquĂ©s sont invendables Ă  cause d’un «goĂ»t de punaise». La punaise verte s’attaque surtout aux cultures de soja, de maĂŻs et de sarrasin. Elle a connu un dĂ©veloppement important en Allemagne lors de l’étĂ© 2022, marquĂ© par des chaleurs records.

Développement plus rapide

Les Ă©latĂ©ridĂ©s ou taupins, dont les larves sont appelĂ©es «vers fil de fer», sont de vieilles connaissances! On est en revanche moins informĂ© sur la nouvelle espĂšce d’élatĂ©ridĂ© qui se distingue de ses congĂ© ­

Quelques exemples de néozoaires

nÚres par son développement plus rapide et à qui les conditions climatiques actuelles semblent trop bien convenir.

L’hygiĂšne au champ est primordiale Les trois exemples prĂ©citĂ©s montrent la pertinence de s’intĂ©resser trĂšs tĂŽt aux nouveaux ravageurs. L’apparition prĂ©coce d’espĂšces invasives au printemps dĂ©jĂ  peut favoriser le dĂ©veloppement de nouvelles gĂ©nĂ©rations en cours d’annĂ©e. Il convient de surveiller les populations de papillons dans les endroits Ă  risque pour dĂ©celer tout changement Ă©ventuel. Il s’agit en effet du seul moyen pour dĂ©ter­

Néophytes et néozoaires

Les cantons et les communes organisent rĂ©guliĂšrement des campagnes pour Ă©radiquer des nĂ©ophytes (buissons, plantes) des jardins et des parcs et les remplacer par des vĂ©gĂ©taux indigĂšnes. DĂ©sormais bien connu, le terme «nĂ©ophyte» englobe les plantes introduites volontairement ou involontairement sous nos latitudes aprĂšs le dĂ©barquement de Christophe Colomb en AmĂ©rique et qui se sont ensuite dĂ©veloppĂ©es naturellement. D’origine grecque, le mot «nĂ©ophyte» signifie littĂ©ralement «nouvelle plante».

La punaise marbrĂ©e est originaire d’Asie. Cet insecte nuisible cause de sĂ©rieux dommages pour l’agriculture, en particulier aux fruits, aux lĂ©gumes, aux baies et aux grandes cultures. Cette punaise brune marbrĂ©e de 12 Ă  17 mm de long est active d’avril Ă  octobre (Agroscope, Fiche technique n° 71/2018).

Le terme «nĂ©ozoaire» est moins familier parce que plus rare dans les mĂ©dias. Sa dĂ©finition est trĂšs similaire: les nĂ©ozoaires sont des espĂšces nuisibles arrivĂ©es dans une zone faunistique oĂč elles ont dĂ©veloppĂ© de nouvelles populations depuis l’avĂšnement du commerce intercontinental en 1492, avec le concours direct ou indirect de l’ĂȘtre humain. Cette rĂ©fĂ©rence «1492» ne signifie de loin pas que tous les nĂ©ozoaires proviennent du continent amĂ©ricain. De fait, bon nombre d’entre eux sont originaires d’Asie.

La chrysomĂšle occidentale du maĂŻs fait rĂ©guliĂšrement parler d’elle. Outre la pyrale univoltine (une gĂ©nĂ©ration par an) depuis 2003 (Allemagne), il existe une pyrale bivoltine (deux gĂ©nĂ©rations par an). Cette derniĂšre provoque Ă©videmment des dĂ©gĂąts bien plus grands. En Suisse, la chrysomĂšle du maĂŻs fait l’objet d’un suivi depuis 2000 (Agroscope, Fiche technique n° 121/2020).

miner à temps l’apparition de la pyrale du maïs, par exemple.

Une nouvelle espĂšce d’élatĂ©ridĂ©s thermophiles a fait parler d’elle ces derniĂšres annĂ©es, avec ses larves appelĂ©es vers fil de fer qui affichent un temps de dĂ©veloppement plus court. Cela signifie que la population de larves augmente parallĂšlement aux dĂ©gĂąts qu’elle occasionne (Agroscope, AgrarForschung n° 2/2008, en allemand seulement, avec un rĂ©sumĂ© en français).

Lorsqu’une espĂšce apparaĂźt dans une zone cultivĂ©e, il est parfois nĂ©cessaire de revoir la stratĂ©gie pour boucler le cycle de l’hygiĂšne en grandes cultures ou au champ. On sait que l’assolement avec des rotations de cultures constitue la solution la plus efficace contre la chrysomĂšle occidentale du maĂŻs qui hiberne sous forme d’Ɠufs. La pyrale du maĂŻs hiberne sous forme de chrysalides dans les chaumes et on peut la combattre en adoptant des mesures d’hygiĂšne au champ. Ces mesures contribuent Ă©galement Ă  lutter contre les champignons du fusarium qui hibernent eux aussi dans les chaumes de maĂŻs.

Conclusion

La punaise verte est vraisemblablement originaire d’Afrique de l’Est. Elle a Ă©tĂ© repĂ©rĂ©e dans certains pays europĂ©ens depuis plusieurs dĂ©cennies. Cette espĂšce est extrĂȘmement sensible aux tempĂ©ratures et a besoin d’hivers doux. Pour cette raison, sa prolifĂ©ration a Ă©tĂ© longtemps restreinte. Depuis 2010, elle a toutefois Ă©tĂ© aperçue plus frĂ©quemment dans les rĂ©gions les plus chaudes d’Allemagne (Lumbrico n° 14/2022, uniquement en allemand)

Les nĂ©ozoaires sont arrivĂ©s et vont rester. Nombre d’entre eux sont tellement connus qu’on ne les qualifie mĂȘme plus d’«immigrants». D’autres, surtout les nouveaux venus, prĂ©occupent. Quoiqu’il en soit, on devra Ă  l’avenir contrĂŽler les cultures de maniĂšre encore plus ciblĂ©e et repĂ©rer la prĂ©sence d’insectes nuisibles suspects. L’hygiĂšne au champ est un moyen de lutte important pour contrer les ravageurs derniĂšrement arrivĂ©s.

04 2023 Technique Agricole 31 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES

Pertes de grains sous contrĂŽle

Pour Ă©viter la formation de bandes vertes dans le sillage des moissonneuses, on peut Ă©talonner l’affichage de leurs pertes avec des plateaux de contrĂŽle tels le Bushel Plus.

Le plateau de contrĂŽle servant Ă  dĂ©terminer les pertes d’une moissonneuse-batteuse ne date pas d’hier, ni d’ailleurs les applications de gestion. Le constructeur canadien Bushel Plus a cependant intĂ©grĂ© plusieurs fonctions intĂ©ressantes dans son systĂšme.

Bonne souplesse d’utilisation

Les plateaux d’échantillonnage ont tous pour objectif de recueillir les grains perdus sur une surface donnĂ©e. Leur contenu est ensuite extrapolĂ© Ă  l’hectare. Le systĂšme Bushel Plus se base sur le poids, et non sur le nombre des grains perdus

ou sur leur volume. L’ensemble comporte deux plateaux (de 25 × 100 cm et de 10 × 100 cm), un systĂšme de dĂ©versement avec sa tĂ©lĂ©commande, une soufflerie pour sĂ©parer le grain des glumes, un jeu de cĂąbles Ă©lectriques de recharge et des notices d’utilisation. Selon le fabricant, les plateaux mĂ©talliques ont Ă©tĂ© alourdis intentionnellement pour arriver sur la terre Ă  plat au lieu de basculer dans les chaumes. Le petit plateau est destinĂ© aux chaumes vertes, plus hautes, de colza et de maĂŻs.

Le systĂšme de dĂ©versement est fixĂ© au moyen d’aimants, sous le convoyeur inclinĂ©, sur l’essieu arriĂšre, ou sous la moissonneuse. L’alimentation Ă©lectrique est assurĂ©e par un accumulateur intĂ©grĂ©. Le plateau est Ă  son tour amarrĂ© Ă  l’unitĂ© de

largage Ă  l’aide d’électroaimants. Lors du dĂ©versement, les aimants sont dĂ©sactivĂ©s en inversant la polaritĂ© de l’alimentation. Le boĂźtier mĂ©tallique de l’unitĂ© de largage recouvre intĂ©gralement le plateau d’échantillonnage. Cette disposition Ă©vite des erreurs de mesure car elle empĂȘche les grains perdus de tomber dans le plateau avant le dĂ©versement.

Une application guide pas Ă  pas

Le sĂ©parateur Ă  air se compose d’un cylindre robuste en aluminium, terminĂ© par un tamis mĂ©tallique Ă  maille fine, sous lequel se trouve une soufflerie. Le sĂ©parateur dĂ©barrasse rapidement les graines des glumes et des menues pailles. La balance de prĂ©cision fournie a la taille d’une calculette. Le couvercle fait office de pla -

32 Technique Agricole 04 2023 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
La soufflerie nettoie les grains perdus en éliminant les glumes et les menues pailles. Le nettoyage par le séparateur à air facilitera la tùche des utilisateurs qui auront pris le temps de se familiariser avec le systÚme. Photos: Lukas Weninger * Lukas Weninger est rédacteur spécialiste en machinisme de la revue autrichienne Landwirt.

teau de pesĂ©e pour dĂ©terminer le poids des grains perdus. Pour calculer les pertes, Bushel Plus a dĂ©veloppĂ© une application pour smartphones et tablettes sous iOS et AndroĂŻd. A l’aide d’illustrations faciles Ă  comprendre, l’application interroge l’utilisateur pas Ă  pas sur les technologies utilisĂ©es. Toutes les possibilitĂ©s sont prĂ©vues. On est d’abord invitĂ© Ă  indiquer le mode de rĂ©partition des glumes et Ă  prĂ©ciser le traitement rĂ©servĂ© Ă  la paille. Enfin, l’application affiche le taux de pertes aprĂšs que le poids, le rendement et le prix courant des grains ont Ă©tĂ© saisis. Les rĂ©sultats peuvent ĂȘtre mĂ©morisĂ©s, conjointement avec les paramĂštres de rĂ©glage optimisĂ©s de la moissonneuse, et accompagnĂ©s d’une photo. Ces donnĂ©es peuvent ensuite ĂȘtre transfĂ©rĂ©es, par exemple, Ă  d’autres conducteurs de la moissonneuse travaillant dans le mĂȘme champ. Les diffĂ©rentes Ă©tapes de rĂ©glages peuvent ĂȘtre enregistrĂ©es dans les favoris, pour ne pas devoir suivre chaque fois toute la procĂ©dure de prĂ©sĂ©lection. Cette fonction est pratique lorsqu’il s’agit juste de contrĂŽler une moissonneuse.

Commande via radio ou portable

Le dĂ©versement par le plateau peut ĂȘtre commandĂ© via le dispositif de tĂ©lĂ©commande, ou Ă  partir de l’application. Il est inutile de commuter car les deux commandes fonctionnent en parallĂšle. Dans les deux variantes, le systĂšme envoie un accusĂ© de rĂ©ception, informant que le plateau a effectuĂ© le dĂ©versement.

Une saison pour tester le systĂšme

Le systÚme a été testé pendant une saison entiÚre avec une Claas «Lexion

7700», une John Deere «S 690» et une «T 560», lors de rĂ©coltes d’orge, de blĂ©, de colza et de maĂŻs. Le plus grand bĂ©nĂ©fice a Ă©tĂ© constatĂ© avec le blĂ© et le colza.

Le nettoyage exige de la pratique

Le nettoyage de l’échantillon incombe Ă  un sĂ©parateur Ă  air, constituĂ© d’un cylindre en aluminium surmontant un tamis et une soufflerie. Une courte pĂ©riode d’apprentissage est nĂ©cessaire avant de se servir de l’appareil. On peut retirer les gros brins de paille du plateau Ă  la main, avant de verser le mĂ©lange de grains et de glumes restant dans le cylindre. L’utilisateur pose alors une main sur le cylindre et augmente le rĂ©gime de la soufflerie en brassant le mĂ©lange avec ses mains. La sociĂ©tĂ© Geiger agri solutions indique que l’échantillon est propre, prĂȘt Ă  ĂȘtre pesĂ©,

BrÚve évaluation

+ Fixation rapide et simple par aimants à différents endroits

+ Unité de déversement recouvrant le plateau de contrÎle «en attente»

+ Plateaux lourds et stables de plusieurs tailles pour recueillir les pertes

– Elimination des menues pailles et des glumes nĂ©cessitant de l’expĂ©rience

– DĂ©versement pas toujours horizontal

– Montage Ă  ne jamais rĂ©aliser pendant les trajets routiers

lorsqu’on ne voit plus de nƓuds de tiges, ni d’adventices vertes aprĂšs 30 secondes. Selon elle, l’accu intĂ©grĂ© du sĂ©parateur Ă  air dispose d’une autonomie d’une trentaine de minutes de fonctionnement Ă  puissance maximale de la soufflerie. Un bouton tournant est prĂ©vu pour adapter le rĂ©gime de rotation de la soufflerie.

Une application sophistiquĂ©e L’application prĂ©voit toutes les situations envisageables dans la gestion de la paille et des glumes et peut les rĂ©soudre. Elle propose les options de distributeur radial (produit rĂ©cupĂ©rĂ© Ă  la sortie du tamis et paille broyĂ©e rĂ©partis en commun), de distributeur de glumes (produit rĂ©cupĂ©rĂ© Ă  la sortie du tamis exclusivement dirigĂ© vers l’extĂ©rieur) et de dĂ©pose en andain (source de pertes supplĂ©mentaires)
 MĂȘme les broyeurs Ă  marteaux sont prĂ©vus. L’application adaptera le calculateur de pertes en fonction de la gestion de la paille et des glumes en vigueur et assistera l’utilisateur dans la saisie des donnĂ©es.

04 2023 Technique Agricole 33 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
L’application, d’une conception raffinĂ©e, est au cƓur du systĂšme Bushel Plus. Le systĂšme de dĂ©versement (en haut) se fixe sur la moissonneuse-batteuse Ă  l’aide d’aimants. Le plateau rouge y est arrimĂ© grĂące Ă  des Ă©lectroaimants.

Limiter mécaniquement les repousses de pommes de terre

Une parcelle de pommes de terre laisse pour la culture suivante jusqu’à 230 000 tubercules non rĂ©coltĂ©s par hectare, soit 6 Ă  7 fois la densitĂ© de plantation. Cela pose le problĂšme majeur de la culture moderne de la pomme de terre. S’il est bien pensĂ©, un travail du sol post-rĂ©colte peut, avec le choix d’un outil appropriĂ©, attĂ©nuer ce problĂšme Ă  hauteur de 85 pour cent.

Les repousses, c’est-Ă -dire les tubercules que l’on retrouve en tant que «mauvaises herbes» dans la culture suivante, constituent le plus grand problĂšme des rotations chargĂ©es en pommes de terre. Elles concurrencent la culture implantĂ©e pour l’espace, la lumiĂšre, l’air, l’eau et les fertilisant mais, bien plus encore, elles contribuent Ă  la persistance et la propagation de nombreuses maladies, viroses et parasites de la pomme de terre. Ainsi, seules quatre repousses par mĂštre carrĂ© suffisent pour doubler, voire tripler la prĂ©sence de nĂ©matodes.

Les températures clémentes compliquent la lutte

Chaque hiver doux entrave la destruction par le froid des tubercules qui restent aprĂšs la rĂ©colte. En effet, une pĂ©riode gĂ©live trop courte ne suffit pas pour les congeler correctement. En consĂ©quence, un nombre croissant de tubercules survivent Ă  l’hiver. Les experts dĂ©battent depuis longtemps de la sensibilitĂ© au gel des pommes de terre. Selon d’anciennes Ă©tudes, il faut au minimum 50 heures de gel Ă  –2°C pour dĂ©truire un tubercule. Des Ă©tudes rĂ©centes jugent ces conditions non suffisantes. Elles indiquent que le tubercule doit ĂȘtre d’abord soumis Ă  un gel initial de –7°C Ă  –3°C, selon la variĂ©tĂ©, pour ĂȘtre congelĂ©. L’entreposage au frais des tubercules exige de diminuer cette tempĂ©rature d’encore d’un degrĂ©, car l’amidon des tubercules, transformĂ© en sucre, prĂ©sente un potentiel osmotique plus Ă©levĂ© et protĂšge ainsi contre la mort

34 Technique Agricole 04 2023 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
Dans les rotations avec des pommes de terre, les repousses reprĂ©sentent un problĂšme majeur. Photos: Yvonne Zohner * Yvonne Zohner, responsable d’équipe du cercle de producteurs Bioland Bayern.

des cellules. Depuis plusieurs annĂ©es, les hivers n’engendrent plus de tempĂ©ratures du sol aussi basses, ce qui rend la lutte contre les repousses de plus en plus difficile. Le travail du sol aprĂšs la rĂ©colte influence cependant de maniĂšre dĂ©cisive la survie des repousses dans le sol pendant l’hiver.

Protocole d’essai

Afin d’étudier l’effet du travail du sol sur les repousses de pommes de terre survenant l’annĂ©e suivant une rĂ©colte, cinq essais en bandes ont Ă©tĂ© mis en place Ă  l’automne 2019 dans quatre rĂ©gions d’Allemagne. Des parcelles sur lesquelles aucune pomme de terre n’avait Ă©tĂ© cultivĂ©e depuis au moins cinq Ă  dix ans ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©es pour cet essai. Des tubercules calibrĂ©s Ă  28/35 mm ont Ă©tĂ© choisis et divisĂ©s en deux groupes. Une moitiĂ© a Ă©tĂ© teintĂ©e en rose et enterrĂ©e Ă  10 cm de profondeur. L’autre, teintĂ©e en blanc, a Ă©tĂ© laissĂ©e en surface. On a utilisĂ© pour chaque parcelle 40 tubercules: 20 blancs et 20 roses.

Les bandes d’essais ont ensuite Ă©tĂ© travaillĂ©es avec diffĂ©rents outils de travail du sol. Dans les cinq essais, six variantes avec quatre rĂ©pĂ©titions ont Ă©tĂ© testĂ©es. Outre le labour (profondeur de travail de 25 cm, 6,5 km/h), un triple dĂ©chaumage Ă  l’aide d’un cultivateur Ă  socs Ă  ailettes (profondeur de travail de 15 cm; 10,0 km/h) a Ă©tĂ© effectuĂ©. Il fut supposĂ© que les socs Ă  ailettes feraient remonter les tubercules enfouis. Dans la variante d’utilisation du cultivateur en conditions gĂ©lives, les agricul­

teurs ont travaillĂ© cette bande une fois au dĂ©but du protocole d’essai puis une fois sur sol gelĂ© (conditions portantes) avec les mĂȘmes rĂ©glages d’outils. De mĂȘme, un double passage de herse Ă  disques compacts (profondeur de travail 13 cm; 12,0 km/h), Ă©quipĂ©e de disques crĂ©nelĂ©s pour leur effet coupant, a Ă©tĂ© testĂ©. Le dernier outil de travail testĂ© Ă©tait la fraise Ă  couteaux (profondeur de travail 14 cm; 2,0 km/h). La fraise a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e grĂące Ă  ses couteaux comme ayant un effet coupant. A cela s’additionnent des effets percutant et d’écrasement grĂące Ă  la projection contre les dĂ©flecteurs latĂ©raux, en cas de prĂ©sence de mottes dans le sol. Une parcelle comportait une bande ­tĂ©moin qui n’a pas Ă©tĂ© travaillĂ©e. On y a relevĂ© que les 20 tubercules teintĂ©s en blanc sont restĂ©s à la surface du sol pendant l’hiver et les 20 tubercules colorĂ©s en rose sont restĂ©s dans le sol Ă  une profondeur de 10 cm. Pour l’essentiel, les outils de travail avaient une largeur de travail de 3 mĂštres. Seuls les essais dans le Bade ­Wurtemberg et en Basse ­Saxe ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s avec une largeur de travail de respectivement 6 et 4 mĂštres. Chaque agriculteur a utilisĂ© ses propres outils ou les a empruntĂ©s Ă  son voisin.

A l’automne 2019, les tubercules prĂ©sents initialement en surface ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s selon leur Ă©tat d’endommagement et leur rĂ©partition dans les couches profondes du sol. Au printemps suivant, le nombre de plants de pommes de terre et la rĂ©partition en profondeur des tubercules mĂšres dans le sol ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s.

RĂ©sultats Ă  l’automne 2019

L’évaluation qualitative menĂ©e Ă  l’automne 2019 donne les rĂ©sultats suivants. La variante «non travaillĂ©e» occasionne le nombre record de tubercules en surface, suivie par la «variante fraisĂ©e». La tendance s’inverse avec les dĂ©chaumages rĂ©pĂ©tĂ©s, oĂč les tubercules enfouis sont plus nombreux que ceux qui ont Ă©tĂ© transportĂ©s Ă  la surface.

La comparaison des résultats a montré que les tubercules roses ont été ramenés à la surface en plus grand nombre dans la variante «déchaumage triple» que dans la variante «déchaumage sur sol gelé». Dans la variante «déchaumage sur sol gelé», on a trouvé plus de tubercules blancs ainsi que, de maniÚre générale, plus de tubercules en surface.

La fraise Ă  couteaux a remontĂ© Ă  la surface la plupart des tubercules enfouis. De surcroĂźt, la proportion endommagĂ©e Ă©tait significativement plus importante que dans toutes les autres variantes. Cela laissait prĂ©sager qu’aprĂšs le passage de la fraise, la plupart des tubercules allaient pourrir pendant l’hiver.

Résultats au printemps 2020

Contrairement Ă  cette conjecture, l’évaluation gĂ©nĂ©rale des cinq essais effectuĂ©s au printemps a rĂ©vĂ©lĂ© une rĂ©alitĂ© bien diffĂ©rente. Les variantes «non travaillĂ©e» et «dĂ©chaumage sur sol gelé» prĂ©sentaient bien moins de repousses que la «variante avec labour». Le bon rĂ©sultat obtenu avec la «variante non travaillĂ©e» s’explique par le fait que dans les cinq essais, les 50 % de tuber­

04 2023 Technique Agricole 35 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
Voici la parcelle d’essai avec des tubercules teintĂ©s en blanc et placĂ©s Ă  la surface du sol 
 
 et des tubercules teintĂ©s en rose, enterrĂ©s Ă  10 cm de profondeur.

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cules placĂ©s en surface ont pourri ou ont Ă©tĂ© mangĂ©s pendant l’hiver. Or selon diffĂ©rentes Ă©tudes, seules 20 Ă  30 % des pommes de terre se retrouvent en surface

dans la pratique. Pour l’essai dĂ©crit en 2019, on a choisi cette proportion pour maintenir une comparabilitĂ© avec l’essai prĂ©liminaire de 2017/2018.

AprĂšs avoir analysĂ© tous les essais, on a constatĂ© une diminution significative de l’apparition de repousses avec la variante «dĂ©chaumage sur sol gelé» par rapport au labour. Etonnamment, dans l’évaluation individuelle des essais, aucune rĂ©duction significative n’a pu ĂȘtre constatĂ©e sur les sols sableux. En BaviĂšre et au Bade ­Wurtemberg, les premiĂšres gelĂ©es survenues du 3 au 5 dĂ©cembre 2019 ont permis d’effectuer les dĂ©chaumages sur sol gelĂ© ce mois­ ci. Les gelĂ©es rendent les sols portants, et les dĂ©chaumages en condition gĂ©live sont ainsi possibles. Elles ne sont survenues qu’en janvier et fĂ©vrier en RhĂ©nanie ­ du ­ Nord ­Westphalie et en Basse ­Saxe. Ce rĂ©sultat suggĂšre qu’un dĂ©chaumage par des tempĂ©ratures glaciales en dĂ©cembre donne de bien meilleurs rĂ©sultats que s’il survient plus tard, en janvier et en fĂ©vrier.

Conclusion

La fraise a certes dĂ©truit de maniĂšre intensive les tubercules, mais chaque fragment a donnĂ© un nouveau plant de pomme de terre, et ce dans les cinq essais. Ainsi, et par rapport Ă  la variante avec labour, l’utilisation de la fraise Ă  couteaux n’a pas entraĂźnĂ© une diminution des repousses. La fraise ne peut ainsi ĂȘtre recommandĂ©e comme moyen de lutte mĂ©canique contre les repousses de pommes de terre.

Les rĂ©sultats montrent en outre que les variantes non travaillĂ©es et le dĂ©chaumage sur sol gelĂ© ont contribuĂ© Ă  rĂ©duire de maniĂšre significative les repousses de pommes de terre par rapport au labour habituel. Si le travail du sol est adaptĂ© en consĂ©quence, il est possible d’attĂ©nuer partiellement le pro ­

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Technique Agricole 37 ENTRETIEN DES SOLS ET DES PLANTES
Résultats des évaluations faites au printemps 25 20 15 Nombre de repousses 10 Labour a ab b ab a b Déchaumage triple Déchaumage sur sol
2
5 0
gelé
fois herse à disques Fraise Parcelle non travaillée Les tubercules coupés ou hachés remontent généralement plusieurs fois à la surface. Outre la variante «non travaillée», le meilleur résultat a été obtenu avec le déchaumage sur sol gelé. Paul Forrer AG · Tel. 044 439 19 92 · info@paul-forrer.ch systÚmes de freinage Paul Forrer

Pendillards: passage à l’acte

Pour appliquer l’obligation des pendillards, Martin Schwizer s’est achetĂ© un tonneau Ă  lisier de 6000 litres neuf. Il est dotĂ© d’une pompe Ă  vide, d’une pompe centrifuge et d’un agitateur. Cerise sur le gĂąteau, il est dotĂ© d’un systĂšme de freins moderne.

Roman Engeler

En Suisse, Ă  partir du 1er janvier 2024, l’obligation dite «des pendillards» entrera en vigueur pour les Ă©pandages de lisier et de produits de fermentation, conformĂ©ment Ă  l’Ordonnance sur la protection de l’air. Le lisier ne devra ĂȘtre Ă©pandu qu’à proximitĂ© du sol et en bandes ne couvrant pas plus de 20% de la surface. Dans l’intervalle, toutes les exploitations doivent recevoir des offices cantonaux de l’agriculture des prĂ©cisions quant aux parcelles concernĂ©es par cette obligation et celles qui en sont exemptĂ©es.

Nombre d’agriculteurs se sentent maintenant contraints d’investir dans de nouveaux matĂ©riels d’épandage qui rĂ©pondent aux directives de rĂ©duction des émissions. C’est le cas de Martin Schwizer, Ă  Neu Sankt Johann (SG). Fin 2022, il a fait construire un nouveau tonneau Ă  lisier de 6000 litres avec attelage

bas et rampe à pendillards de 7,20 mÚtres de large par Huser Landmaschinen AG du village voisin de Alt Sankt Johann.

Du Huser «fait maison»

A cĂŽtĂ© de la distribution de produits commerciaux, Huser Landmaschinen AG compte aussi dans son assortiment des produits de sa propre fabrication, dont des citernes Ă  pompe ou Ă  pression adaptables sur des transporters ou en versions traĂźnĂ©es. Sur les conseils avisĂ©s de Roman Hollenstein (membre du comitĂ© de la section cantonale de l’ASETA), Martin Schwizer s’est dĂ©cidĂ© Ă  acquĂ©rir une citerne de 6000 litres avec pompe Ă  vide, pompe centrifuge et brasseur. Post­ Ă©quiper la citerne qu’il possĂ©dait d’un pendillard n’était pas une option intĂ©ressante pour lui. Sa charge par essieu aurait, de surcroĂźt, Ă©tĂ© trop Ă©levĂ©e Ă  cause de l’aug ­

mentation de poids qui aurait découlé de la transformation.

La charge Ă  l’essieu de la nouvelle citerne s’élĂšve Ă  9 tonnes et la charge sur le timon Ă  2,5 tonnes. Le poids total autorisĂ© est de 10 tonnes. On a volontairement

Impression | Rapport d’expĂ©rience 38 Technique Agricole 04 2023
La citerne Ă  pendillards «made by Huser» est munie de freins modernes et efficaces. Photos: Roman Engeler La tĂȘte de rĂ©partition Ă  24 sorties est fournie par le constructeur suisse Hochdorfer.

fixĂ© une valeur Ă©levĂ©e afin de pouvoir modifier la charge par un dĂ©placement de l’essieu (avec ou sans pendillard, derriĂšre un plus grand tracteur), ce qui permet d’envisager le montage d’autres Ă©quipements Ă  l’arriĂšre du tonneau.

Un canon pour les talus

La machine est Ă©quipĂ©e d’un canon de la marque Walter Mai. Celui-ci autorise un Ă©pandage sur les surfaces les plus raides directement depuis le bord de la route. Le jet de lisier est guidĂ© depuis le siĂšge du chauffeur au moyen d’une console. Les liaisons avec le tracteur sont en majoritĂ© constituĂ©es de tuyaux en spirale, de sorte qu’ils peuvent rester mobiles et moins se pincer. Outre les tuyaux pour le freinage pneumatique et le cĂąble d’alimentation Ă©lectrique (ISO 7638), la machine nĂ©cessite trois distributeurs hydrauliques Ă  double effet pour l’ouverture du pendillard, de la vanne et pour la bĂ©quille hydraulique.

Epandeur Ă  pendillards

Le pendillard «Eco Alpin», de 7,20 mÚtres, a aussi été construit par Huser Landmaschinen AG. Il pÚse 290 kilos. Un mé -

canisme de pivotement dĂ©clenche une rotation des rampes et des tuyaux vers le haut. GrĂące au maintien des tuyaux par des doigts en spirale, aucune perte de lisier par Ă©gouttement n’est possible. Pour les trajets sur route, les deux rampes se replient hydrauliquement. La gestion est assurĂ©e par un boĂźtier installĂ© en cabine et agissant sur le bloc de distribution hydraulique du pendillard. Le pendillard est une solution «Combi» qui peut aussi ĂȘtre utilisĂ©e aux trois-points d’un tracteur pour l’épandage aux tuyaux. Pour la tĂȘte de distribution, Huser mise sur des modĂšles de Hochdorfer qui permettent une bonne rĂ©gulation des dosages de lisier au moyen de disques perforĂ©s facilement interchangeables. Les particularitĂ©s remarquables de cette tĂȘte de rĂ©partition rĂ©sident dans ses deux bagues coupantes auto-rĂ©glables: elles sont fixĂ©es sur un arbre excentrique Ă  roulement Ă  billes et pivotent encore sur leur propre axe. Le sĂ©parateur de corps Ă©trangers rĂ©cupĂšre les pierres et autres matĂ©riaux.

Essieu et systĂšme de freinage

L’essieu provient de la sociĂ©tĂ© BPW. Les pneus BKT «710/45R22.5» ont volontairement Ă©tĂ© choisis de grandes dimensions afin de prĂ©server les sols. Ce choix porte la largeur totale Ă  2,70 mĂštres, rendant obligatoire l’immatriculation de cette citerne en plaque brune.

La citerne Ă  lisier est Ă©quipĂ©e d’un systĂšme de freinage Ă©lectronique Wabco de derniĂšre gĂ©nĂ©ration. Il a Ă©tĂ© dimensionnĂ© et fourni par l’entreprise Paul Forrer AG. AprĂšs le montage par Huser Landtechnik AG, un spĂ©cialiste de Paul Forrer AG s’est occupĂ© des contrĂŽles et de la mise en service.

Les roues sont munies de grands volants magnétiques, afin que le systÚme antiblocage (ABS) fonctionne aussi correctement

La fonction RSS

Le systĂšme de freinage Ă©lectronique exige l’installation d’un sĂ©cheur d’air sur le vĂ©hicule tracteur pour Ă©viter d’endommager l’équipement. Il intĂšgre aussi une aide Ă  la stabilitĂ© en cas de retournement dĂ©signĂ©e par le terme anglais rollover stability support, abrĂ©gĂ© RSS. Une fonction intĂ©ressante, mĂȘme si son utilitĂ© est moins Ă©vidente sur une citerne Ă  lisier se dĂ©plaçant plutĂŽt lentement et Ă©quipĂ©e de pneumatiques larges.

Cette fonction RSS utilise les paramĂštres nĂ©cessaires au systĂšme de freinage Ă©lectronique comme la vitesse des roues, les informations de charge, les valeurs de freinage ainsi que les informations fournies par un capteur d’accĂ©lĂ©ration transversale intĂ©grĂ© au module. Ce dispositif dĂ©tecte un risque de renversement dĂ» Ă  la dĂ©charge importante de la roue se trouvant Ă  l’intĂ©rieur du virage. Quand l’accĂ©lĂ©ration latĂ©rale calculĂ©e dĂ©passe une valeur dĂ©terminĂ©e, le dispositif de la remorque agit trĂšs rapidement et avec une faible pression sur les freins. Ces petits freinages ne sont pas indiquĂ©s par les feux de la remorque puisqu’ils ne sont pas dĂ©clenchĂ©s par le vĂ©hicule tracteur. La fonction RSS ne peut toutefois pas dĂ©passer les limites de la physique. MĂȘme si elle est activĂ©e et malgrĂ© l’action automatique sur les freins et la rĂ©duction de l’accĂ©lĂ©ration transversale, une remorque peut se retourner lorsque l’effet des forces latĂ©rales ne diminue pas assez vite ou, pire, augmente.

avec des pneumatiques surdimensionnĂ©s et Ă  faible vitesse. Ce systĂšme reçoit des informations par le capteur d’impulsion (capteur de rĂ©gime) qui dĂ©tecte les mouvements de la roue grĂące au volant magnĂ©tique montĂ© sur le moyeu. Le rĂ©gime de chaque roue est ainsi transmis en permanence Ă  la centrale de rĂ©gulation Ă©lectronique installĂ©e sous la citerne, devant l’essieu. Cette information sert ensuite Ă  la gestion du freinage.

Conclusion

Avec l’acquisition d’une nouvelle citerne Ă  lisier, Martin Schwizer ne rĂ©pond pas seulement Ă  l’«obligation des pendillards». Il peut mieux prĂ©server les sols et se dĂ©placer en sĂ©curitĂ© grĂące aux pneus larges de cette remorque. L’installation d’un systĂšme de freinage Ă©lectronique avec ABS apporte un surcroĂźt de sĂ©curitĂ©. L’investissement s’élĂšve Ă  quelque 68 000 francs.

Rapport d’expĂ©rience | Impression 04 2023 Technique Agricole 39
La pompe centrifuge de l’italien Battioni assure un dĂ©bit de 7000 l/min. L’unitĂ© de commande du systĂšme de freinage multivoltage (12 ou 24 volts) est installĂ©e sous la citerne, devant l’essieu. Pour prĂ©server les sols, le choix s’est portĂ© sur des pneus larges 710/45R22.5, gĂ©nĂ©reusement dimensionnĂ©s.

Eclairage du tracteur: ce qui est obligatoire et ce qui est admis

Depuis 2014, l’allumage des phares est obligatoire de jour. Cette rĂšgle s’applique aussi aux vĂ©hicules agricoles qui doivent circuler feux de croisement ou diurnes allumĂ©s. Le prĂ©sent article prĂ©cise les points Ă  prendre en compte pour l’éclairage du tracteur.

Aldo Rui

Une bonne visibilitĂ© Ă©vite des accidents. Les vĂ©hicules visibles sont distinguĂ©s plus vite; leur distance et leur vitesse peuvent dĂšs lors ĂȘtre mieux estimĂ©es. Pour cette raison, les vĂ©hicules agricoles sont Ă©galement soumis Ă  l’obligation de rouler feux allumĂ©s de jour.

Feux allumés de jour

Depuis le 1er janvier 2014, les vĂ©hicules Ă  moteur doivent circuler feux allumĂ©s, mĂȘme de jour, conformĂ©ment Ă  l’article 30 (alinĂ©as 1 et 2) de l’Ordonnance sur les rĂšgles de la circulation routiĂšre (OCR):

‱ Entre la tombĂ©e de la nuit et le lever du jour, en cas de mauvaise visibilitĂ© et dans les tunnels, les feux de croisement

doivent ĂȘtre utilisĂ©s lors de la marche.

‱ Pour le reste, l’utilisation des feux de circulation diurne ou des feux de croisement est obligatoire pour les vĂ©hicules automobiles [
]. Font exception [
] les vĂ©hicules automobiles mis en circulation pour la premiĂšre fois avant le 1er janvier 1970.

Les amendes

Les contrevenants sont passibles d’une amende d’ordre. Ils devront s’acquitter de 40 francs s’ils roulent tous feux Ă©teints le jour et 60 francs si l’infraction est commise la nuit. Si l’éclairage est cachĂ© par le chargement ou par un Ă©quipement attelĂ©, la sanction s’élĂšve Ă  60 francs. Les phares

de travail ne doivent pas ĂȘtre allumĂ©s sur la voie publique. A dĂ©faut, une amende d’ordre de 40 francs peut ĂȘtre dressĂ©e. Le tableau de la page ci-contre prĂ©sente les points Ă  respecter pour l’éclairage du tracteur.

OĂč est-ce que le bĂąt blesse?

Dans la rubrique «Question de lecteur», Technique Agricole traite de questions posĂ©es rĂ©guliĂšrement Ă  l’ASETA par ses membres. Contact: tĂ©l. 056 462 32 00; courriel: zs@agrartechnik.ch.

Management | Question de lecteur 40 Technique Agricole 04 2023
On ne peut voir que ce qui est visible. En Suisse, depuis 2014, les véhicules à moteur doivent circuler feux allumés. Photo: agribumper.com

Eclairage du tracteur

Feux de croisement

Feux de croisement supplémentaires

Oui, 2, hauteur max. 1,20 m; exception admise: montage à 1,5 m au maximum. Faisceau réglé à 30 m pour les tracteurs agricoles et à 50 m pour les tracteurs industriels.

Deux feux de croisement supplĂ©mentaires, placĂ©s Ă  3 m de hauteur au plus, peuvent ĂȘtre montĂ©s sur les tracteurs prĂ©vus pour emporter des outils supplĂ©mentaires Ă  l’avant; les deux paires de feux de croisement ne doivent pas ĂȘtre allumĂ©es simultanĂ©ment.

Feux de route Pas obligatoires sur les vĂ©hicules jusqu’à 45 km/h.

Feux de position, feux arriÚre et clignotants Oui, 2, hauteur maximale 1,5 m, exceptionnellement à 2,30 m; à 40 cm au plus des bords extérieurs.

Feux-stop Pas obligatoires jusqu’à 30 km/h, obligatoires au-delà sur tracteurs agricoles et industriels.

Lampes de travail Interdites en circulant sur la voie publique. Témoin de fonctionnement lumineux obligatoire sur tracteurs agricoles et industriels.

Catadioptres

Oui, 2 ronds ou rectangulaires. Hauteur min. 40 cm, max. 90 cm, à 40 cm au plus des bords extérieurs du véhicule. Ecart min. entre catadioptre gauche et droit: 60 cm. Exception pour tracteurs de moins de 1,3 m de large: hauteur min. 25 cm, max. 120 cm, écart min. 40 cm. Si les feux ou les catadioptres sont cachés par un outil porté, équipement supplémentaire obligatoire.

Feux de jour (feux diurnes)

Feu de danger (feu tournant orange)

Eclairage de plaques

Feux de gabarit

Les vĂ©hicules mis en service aprĂšs le 1er janvier 1970 doivent circuler feux de croisement ou feux diurnes allumĂ©s. Hauteur des feux diurnes: min. 25 cm et max. 2,5 m du sol (une deuxiĂšme paire est autorisĂ©e si commutable, Ă  hauteur maximale de 4 m). Pas de prescription concernant le positionnement horizontal des feux diurnes sur les tracteurs. La distance au clignotant doit ĂȘtre de 4 cm au minimum, ou le feu diurne doit s’éteindre lorsque le clignotant fonctionne. Lampe tĂ©moin pas obligatoire.

Le feu de danger doit ĂȘtre indiquĂ© sur le permis de circulation. TĂ©moin lumineux obligatoire. Le feu de danger peut ĂȘtre utilisĂ© avec des accessoires portĂ©s de plus de 3 m, pour le dĂ©neigement ou la voirie.

Obligatoire sur les tracteurs industriels, pas sur les tracteurs agricoles.

Oui sur les tracteurs agricoles, de nuit et en cas de mauvais temps, si les outils portĂ©s ou les roues jumelĂ©es dĂ©passent de plus de 40 cm l’angle extĂ©rieur des feux arriĂšre. Oui sur les tracteurs industriels de plus de 2,1 m de large; cette rĂšgle vaut aussi pour les vĂ©hicules spĂ©ciaux.

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Question de lecteur | Management 04 2023 Technique Agricole 41
Source: brochure RĂšgles de la circulation pour les vĂ©hicules agricoles, Ă©dition 2020. A commander Ă  l’ASETA, Riniken, tĂ©l. 056 462 32 00, www.agrartechnik.ch
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Tests de pulvérisateurs: foire aux questions

Les contrĂŽles des pulvĂ©risateurs de grandes cultures, d’arboriculture et de viticulture suscitent toujours de nombreuses interrogations. Le groupe de travail «Tests de pulvĂ©risateurs» a Ă©tabli une synthĂšse des questions les plus frĂ©quentes et y apporte des rĂ©ponses.

Aldo Rui

Quelles sont les bases juridiques?

Les principales bases juridiques sont rappelées ci-dessous:

‱ les commentaire et instructions 2023 sur l’ordonnance sur les paiements directs (OPD),

‱ l’index des produits phytosanitaires de l’Office fĂ©dĂ©ral de la sĂ©curitĂ© alimentaire et des affaires vĂ©tĂ©rinaires (OSAV),

‱ les directives 2023 sur les contrĂŽles de pulvĂ©risateurs pour les grandes cultures ainsi que pour l’arboriculture, la viticulture et les autres cultures verticales en

ligne (établies par le groupe de travail «Tests de pulvérisateurs»),

‱ les exigences s’appliquant aux pulvĂ©risateurs de l’Office fĂ©dĂ©ral de l’environnement (OFEV) du 31 aoĂ»t 2022.

Quels sont les produits phytosanitaires autorisés (PPH)?

Une liste des produits phytosanitaires homologuĂ©s (substances actives, produits, catĂ©gories de produits) peut ĂȘtre consultĂ©e sur le site de l’Office fĂ©dĂ©ral de l’agriculture (OFAG, https://www.psm.admin.ch/

fr/produkte). Les microorganismes et les macroorganismes, accompagnĂ©s de produits classĂ©s selon leur substance de base (par exemple extrait d’ortie) sont aussi considĂ©rĂ©s comme des produits phytosanitaires.

Quels sont les pulvĂ©risateurs qui doivent ĂȘtre testĂ©s?

Les pulvĂ©risateurs, automoteurs et entraĂźnĂ©s par prise de force, munis d’un rĂ©servoir de bouillie (quelle que soit sa capacitĂ©) doivent ĂȘtre contrĂŽlĂ©s au moins tous

Management | Question de lecteur 42 Technique Agricole 04 2023
Les pulvĂ©risateurs utilisĂ©s pour les traitements phytosanitaires doivent ĂȘtre testĂ©s au minimum toutes les trois annĂ©es civiles par une station homologuĂ©e. Photo: ASETA

les trois ans par une station homologuĂ©e. L’annĂ©e civile sert de rĂ©fĂ©rence.

Un nouveau pulvĂ©risateur doit-il ĂȘtre testĂ© par une station homologuĂ©e par l’ASETA?

Non si le pulvĂ©risateur a Ă©tĂ© livrĂ© avec un certificat du fabricant (autocollant «CE» apposĂ© sur l’appareil). Ce certificat CE tient lieu de premier contrĂŽle en Suisse. L’annĂ©e de construction du pulvĂ©risateur sert de rĂ©fĂ©rence pour fixer la date du prochain test.

Est-ce que l’on doit faire tester un pulvĂ©risateur qui ne sert qu’à Ă©pandre du thĂ© de compost?

Non, si l’appareil est utilisĂ© exclusivement pour la distribution de thĂ© de compost ou d’autres substances, telles des prĂ©parations biodynamiques, ou des microorganismes qui ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des produits phytosanitaires.

Un pulvĂ©risateur peut-il ĂȘtre utilisĂ© dans les exploitations, bio et conventionnelles?

Oui, aucune prescription n’existe à ce sujet.

Un pulvĂ©risateur dont on se sert pour l’épandage d’engrais doit-il ĂȘtre contrĂŽlĂ©?

Non, si on ne fait qu’épandre des engrais (y compris liquides) avec cet appareil. Les engrais, dont ceux qui comportent des microorganismes, doivent toutefois ĂȘtre reconnus par l’Office fĂ©dĂ©ral de l’agriculture (OFAG).

Doit-on faire tester un appareil utilisĂ© seulement pour l’épandage de cuivre?

Oui, le cuivre figure dans l’index des produits phytosanitaires.

Un pulvérisateur avec gun est-il soumis au test?

Non, les pulvĂ©risateurs avec gun ne doivent pas ĂȘtre testĂ©s. S’ils sont utilisĂ©s uniquement avec le gun, cela signifie qu’ils ne sont jamais Ă©quipĂ©s de la rampe de pulvĂ©risation.

Un pulvérisateur en bandes doit-il passer le test?

Non, le test de ce type de pulvĂ©risateurs n’est pas obligatoire pour le moment.

Faut-il faire tester les appareils qui effectuent une pulvérisation ciblée des plantes?

Un protocole de tests des appareils dits basĂ©s sur la dĂ©tection pour pulvĂ©riser les vĂ©gĂ©taux de maniĂšre ciblĂ©e est en cours d’élaboration. Il sera applicable dans les prochaines annĂ©es.

Et les drones, doit-on les faire contrĂŽler?

Oui, les drones utilisĂ©s pour la pulvĂ©risation de produits phytosanitaires doivent ĂȘtre testĂ©s dans l’une des deux stations suivantes:

‱ Agroscope, TĂ€nikon. Contact: thomas. anken@agroscope.admin.ch

‱ Ecole d’agriculture du Valais – Chñteauneuf.

Les directives pour l’enregistrement des drones peuvent ĂȘtre consultĂ©es sur le site de l’Office fĂ©dĂ©ral de l’aviation civile (bazl.admin.ch).

Les pulvĂ©risateurs dont la capacitĂ© du rĂ©servoir de bouillie est supĂ©rieure Ă  400 litres doivent-ils ĂȘtre munis d’un rĂ©servoir d’eau claire et d’un systĂšme de nettoyage intĂ©rieur automatique?

Oui, les appareils dont la capacitĂ© du rĂ©servoir de bouillie est supĂ©rieure Ă  400 litres (> 400 ou dĂšs 401 litres de capacitĂ© nominale) doivent ĂȘtre Ă©quipĂ©s d’un rĂ©servoir d’eau claire. La capacitĂ© nominale figurant sur la plaque de constructeur ou sur le mode d’emploi fait foi.

Exception: le systĂšme de nettoyage intĂ©rieur automatique n’est pas obligatoire pour les pulvĂ©risateurs avec gun. Le rinçage du tuyau et du gun doit toutefois ĂȘtre effectuĂ© dans le champ (voir question sur les pulvĂ©risateurs avec gun).

Question de lecteur | Management 04 2023 Technique Agricole 43
Le test des pulvĂ©risateurs en bande n’est pas encore obligatoire. Photo: Lemken/Steketee Les drones qui pulvĂ©risent des produits phytosanitaires sont aussi soumis aux contrĂŽles. Photo: Roman Engeler

Machines agricoles et protection des eaux

Dans le cadre de l’assemblĂ©e annuelle de la section grisonne de l’ASETA, Konrad Merk, de l’Office cantonal de l’agriculture et de la gĂ©oinformation, a apportĂ© des informations sur le sujet «Protection des eaux et machines agricoles».

La base des prescriptions en la matiÚre est la loi fédérale sur la protection des eaux (LEaux, état au 1er février 2023). Son article 6 énonce:

‱ Âč Il est interdit d’introduire directement ou indirectement dans une eau des substances de nature Ă  la polluer; l’infiltration de telles substances est Ă©galement interdite.

En lien avec les matériels agricoles, sont concernées notamment les places de ravi -

taillement en carburant et les rĂ©servoirs de carburant, ainsi que les aires de remplissage et de lavage des pulvĂ©risateurs, sources potentielles de pollution. La liste comprend aussi les places de lavage et de nettoyage des machines agricoles. L’article 15 de la LEaux encadre la construction et le contrĂŽle des installations et des Ă©quipements; sont concernĂ©s les dĂ©tenteurs (
) d’installations d’entreposage et d’installations de traitement tech-

nique des engrais de ferme (
), ainsi que de silos Ă  fourrage. En clair, toute exploitation agricole est en principe concernĂ©e. C’est pourquoi l’article 22 de la LEaux est aussi d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral:

‱ Âč Les dĂ©tenteurs d’installations contenant des liquides de nature Ă  polluer les eaux doivent veiller Ă  l’installation, au contrĂŽle pĂ©riodique, Ă  l’exploitation et Ă  l’entretien corrects des constructions et des appareils nĂ©cessaires Ă  la protection des eaux.

Management | Pratique 44 Technique Agricole 04 2023
Les aires de lavage des machines et appareils doivent ĂȘtre Ă©tanches et disposer d’une Ă©vacuation vers la fosse Ă  lisier. Photo: KĂ€rcher

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Qu’est-ce que cela signifie?

Konrad Merk s’est rĂ©fĂ©rĂ© Ă  l’aide Ă  l’exĂ©cution «Protection des eaux dans l’agriculture grisonne» («Vollzugshilfe GewĂ€sserschutz in der Landwirtschaft GraubĂŒnden» 2021). Sa 1Ăšre partie traite des constructions pour la protection des eaux, sa 2e partie de la protection des eaux ellemĂȘme (aspect gestion) et sa 3 e partie des exigences relatives aux sites. Les tests d’étanchĂ©itĂ© des fosses Ă  lisier, dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©s dans quelque 1900 fermes du canton, relĂšvent de la construction, tout comme les aires de lavage des machines et des appareils. Les machines doivent ĂȘtre lavĂ©es Ă  un endroit Ă©tanche avec un Ă©coulement vers une fosse Ă  purin. La place peut ĂȘtre construite ou utilisĂ©e collectivement. Six autres points sont en outre contrĂŽlĂ©s depuis 2022, dans le cadre du contrĂŽle des Ă©levages: aires de prĂ©lĂšvement de lisier et de lavage, places de ravitaillement en carburant et rĂ©servoirs de stockage, entrepĂŽts de produits phytosanitaires et places de parc des pulvĂ©risateurs.

Dans le dĂ©tail, cela signifie que: ‱ Une place de ravitaillement en carburant doit disposer d’un sol Ă©tanche (bĂ©ton ou asphalte) et d’une Ă©vacuation conforme. Elle peut soit ĂȘtre couverte, dĂ©pourvue d’écoulement; soit l’eau ne doit pouvoir s’en Ă©chapper que par un sĂ©parateur d’huile vers le rĂ©seau d’eaux usĂ©es; ou, troisiĂšme option, elle est Ă©vacuĂ©e via un collecteur vers la fosse Ă  lisier.

‱ Les lieux de stockage de carburant et de bidons d’huile prĂ©sentent un risque latent d’écoulement. Un ou des bacs de rĂ©tention ou des mesures de construction servent de dispositif de retenue empĂȘchant un tel Ă©coulement. Du matĂ©riel absorbant doit ĂȘtre disponible sur tout site de stockage de carburant ou de bidons. Konrad Merk a mis en garde: le dĂ©versement d’une grande quantitĂ© d’huile ou de carburant dans la fosse Ă  lisier implique que la totalitĂ© de son contenu doive ĂȘtre Ă©liminĂ©e comme «dĂ©chet spĂ©cial».

Aires de remplissage et de lavage de pulvérisateurs

Les exigences relatives aux places de remplissage et de lavage de pulvĂ©risateurs figurent aussi dans l’aide Ă  l’exĂ©cution citĂ©e plus haut, a rappelĂ© l’orateur. Leur sol doit ĂȘtre Ă©tanche, avec au moins 2 % de pente. L’eau souillĂ©e doit ĂȘtre collectĂ©e dans une fosse Ă  purin ou un rĂ©cipient pour ĂȘtre Ă©liminĂ©e correctement. Les aires de remplissage fixes, sans pos ­

sibilitĂ© de lavage, doivent ĂȘtre couvertes et dĂ©pourvues d’évacuation. Les aires de remplissage et de lavage mobiles sont admises si elles sont couvertes d’une bĂąche ou Ă©quipĂ©es d’un bac collecteur. Leurs bords doivent mesurer au moins 15 cm de haut. L’eau de lavage doit ĂȘtre pompĂ©e dans un dispositif de stockage. Une telle aire mobile doit ĂȘtre couverte ou rangĂ©e aprĂšs utilisation. En outre, son matĂ©riau doit ĂȘtre robuste, rĂ©sistant aux intempĂ©ries et aux UV.

Evolutions dĂšs 2024

A partir de la saison de contrĂŽles 2024, toute exploitation utilisant des pulvĂ©risateurs devra avoir accĂšs Ă  une aire de remplissage et de lavage. Chaque entreprise ne devra pas nĂ©cessairement disposer de sa propre aire. Une telle place peut tout Ă  fait (et devrait) ĂȘtre Ă  usage collectif et interentreprises. L’important est que l’accĂšs Ă  cette installation soit garanti, par des accords et des rĂšglements contraignants.

Management | Pratique 46 Technique Agricole 04 2023
Les Ă©lĂ©ments des installations de ravitaillement en carburant des vĂ©hicules doivent autoriser un usage et une maintenance dans les rĂšgles de l’art. Photo: ASETA Chaque exploitation utilisant des pulvĂ©risateurs devra avoir accĂšs Ă  une place de remplissage et de lavage dĂšs la saison de contrĂŽles 2024. Photo: Inforama
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circuler
sécurité

Attention, haute tension: adoptez les bons comportements!

Il n’est pas anodin de travailler Ă  proximitĂ© de lignes Ă©lectriques. Un court-circuit ou la foudre peuvent Ă©lectrocuter un ĂȘtre humain ou un animal, raison pour laquelle respecter certaines rĂšgles de sĂ©curitĂ© est une prĂ©caution vitale.

De nombreux agriculteurs cĂŽtoient sur leurs parcelles des lignes Ă  haute tension et de pylĂŽnes. Selon Swissgrid, le gestionnaire du rĂ©seau Ă©lectrique suisse, ce dernier comporte quelque 12 000 pylĂŽnes et 6700 kilomĂštres de lignes. Une partie d’entre elles traversent des terrains agricoles. Les agriculteurs se voient donc confrontĂ©s Ă  des dĂ©fis sĂ©curitaires. Swissgrid l’assure, l’infrastructure de rĂ©seau rĂ©pond aux normes de sĂ©curitĂ© les plus Ă©levĂ©es. NĂ©anmoins, la foudre ou un court-circuit sur la ligne peuvent provoquer un arc et causer une Ă©lectrocution. Swissgrid formule, dans sa brochure Travaux Ă  proximitĂ© de lignes Ă©lectriques, les rĂšgles de sĂ©curitĂ© suivantes, que les agriculteurs opĂ©rant Ă  proximitĂ© de lignes Ă©lectriques doivent respecter.

N’entreposez aucun matĂ©riel sous les pylĂŽnes et les lignes!

Les pylĂŽnes doivent rester accessibles Ă  tout moment pour une intervention Ă©ventuelle. Le dĂ©pĂŽt de matĂ©riaux lourds, tels que des balles d’ensilage ou des gravats sur le socle d’un pylĂŽne, peut nuire Ă  sa stabilitĂ©. Des matĂ©riaux inflammables comme le bois peuvent prendre feu, endommager les pylĂŽnes et faire tomber les conducteurs (cĂąbles) avec risque d’électrocution.

Soyez prudent lorsque vous installez des clĂŽtures prĂšs des pylĂŽnes!

N’amarrez jamais une clĂŽture pour le bĂ©tail Ă  un pylĂŽne. La foudre ou encore un court-circuit sur la ligne peut provoquer un flux d’électricitĂ© mortel pour les ĂȘtres

humains et les animaux. Si vous installez une clĂŽture Ă  proximitĂ© d’une ligne, vous devez la relier Ă  la terre avant sa mise en service. En effet, la clĂŽture peut accumuler une charge en raison du champ magnĂ©tique de la ligne et ainsi provoquer un choc Ă©lectrique.

Les constructions sur ou sous les pylĂŽnes sont interdites ou soumises Ă 

autorisation

Ne bĂątissez rien, ni nichoirs ni cabanes sur un pylĂŽne. De telles constructions entravent l’accessibilitĂ© au pylĂŽne et sa stabilitĂ©. Sous condition d’en avoir obtenu l’autorisation, il est possible d’installer sous un pylĂŽne des petites structures Ă©cologiques comme un Ă©tang.

Management | Prévention des accidents 48 Technique Agricole 04 2023
Une situation Ă  proscrire! Les attelages sont trop proches de la ligne aĂ©rienne. MĂȘme sans contact, un arc aĂ©rien peut se former et il y a danger d’électrocution. Photo: landpixel.de

Sécurisez les bùches de protection contre les rafales de vent!

Si vous recouvrez des matĂ©riaux de construction, du bois ou des champs de lĂ©gumes avec des voiles ou des bĂąches Ă  proximitĂ© immĂ©diate de lignes Ă©lectriques ou de pylĂŽnes, veillez Ă  les protĂ©ger efficacement des vents violents. En effet, si ces objets s’envolent et se posent sur une ligne, cela peut l’endommager ou provoquer une dĂ©charge Ă©lectrique.

Soyez prudent si vous plantez des arbres Ă  proximitĂ© d’une ligne!

Un arbre planté au mauvais endroit peut représenter un réel danger. Au fil des ans, ses branches qui se sont trop rapprochées de la ligne peuvent provoquer un dérangement ou un incendie. La distance de plantation entre les arbres et les lignes électriques est définie dans le contrat de servitude entre Swissgrid et le propriétaire foncier.

L’utilisation de gros engins Ă  proximitĂ© d’une ligne requiert la plus grande attention

Evitez autant que possible d’utiliser de gros engins agricoles, de chantier ou de voirie – comme des grues mobiles ou des fraises Ă  neige – Ă  proximitĂ© des lignes Ă©lectriques. Veillez Ă  n’approcher aucun Ă©lĂ©ment mobile, tels qu’une plateforme Ă©lĂ©vatrice ou un bras tĂ©lescopique, d’une ligne. Le risque d’électrocution est Ă©levĂ©! Pour Ă©viter tout accident dans cet environnement, contactez Swissgrid pour toute question concernant l’utilisation de telles machines au numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone suivant: +41 58 580 21 11.

Que faire en cas d’accident Ă©lectrique?

‱ Se protĂ©ger, car il se peut que la victime soit sous tension.

‱ En prĂ©sence d’une haute tension: se tenir Ă  l’écart et appeler une ambulance. Tant que l’électricitĂ© circule, il peut ĂȘtre mortel de s’en approcher!

‱ En prĂ©sence d’une basse tension (selon ce qui est le plus rapide et le plus sĂ»r): Ă©loigner la victime du circuit Ă©lectrique Ă  l’aide d’un objet non conducteur (balai, latte de bois, etc.), la sortir de la zone dangereuse ou interrompre le courant (dĂ©brancher la prise ou retirer le fusible).

Les constructions Ă  proximitĂ© des lignes sont soumises Ă  des directives lĂ©gales et Ă  des normes Vous habitez prĂšs d’une ligne Ă©lectrique et prĂ©voyez une extension de votre habitation? Vous voulez faire construire un bĂątiment ou une infrastructure prĂšs d’une ligne Ă©lectrique, ou vous en ĂȘtes le maĂźtre d’Ɠuvre? Attention: ces projets sont soumis Ă  de nombreuses rĂ©glementations Ă  respecter impĂ©rativement. Les principales bases lĂ©gales applicables sont l’ordonnance sur les lignes Ă©lectriques (OLEl), l’ordonnance sur la protection contre le rayonnement non ionisant (ORNI) et l’ordonnance sur la sĂ©curitĂ© et la protection de la santĂ© des travailleurs dans les travaux de construction (OTConst).

‱ S’il y a perte de conscience, vertiges, douleurs dans la poitrine ou palpitations: appeler une ambulance.

‱ ContrĂŽler la respiration et le pouls. En cas d’arrĂȘt cardiaque ou respiratoire, effectuer du bouche-Ă -bouche et des massages cardiaques immĂ©diatement et jusqu’à l’arrivĂ©e de l’ambulance.

‱ En l’absence de tels symptĂŽmes: soigner les Ă©ventuelles brĂ»lures et amener la victime Ă  l’hĂŽpital.

‱ En cas de blessures (fractures ou contusions par exemple): prendre des mesures et consulter un mĂ©decin.

Source: Suva

Comment agir en prĂ©sence d’un fil ou d’un cĂąble Ă©lectrique rompu?

Si un conducteur Ă©lectrique est arrachĂ© et touche le sol, ou si une machine entre en contact avec un Ă©lĂ©ment sous tension, un cĂŽne de tension se forme dans le sol Ă  l’entour. PĂ©nĂ©trer dans cette zone prĂ©sente un danger mortel, son sol se trouvant sous haute tension. Swissgrid indique qu’il faut respecter une distance de sĂ©curitĂ© de 20 mĂštres par rapport aux cĂąbles aĂ©riens ou Ă  des objets analogues. En cas d’accident, informez Swissgrid pour mettre la ligne hors tension, en composant le numĂ©ro d’urgence 0800 00 45 45.

Source: www.swissgrid.ch

Attention au cĂŽne de tension: se tenir Ă  l’extĂ©rieur d’un rayon de 20 mĂštres autour d’un cĂąble conducteur touchant le sol. S’en approcher prĂ©sente un danger mortel tant que la ligne n’est pas mise hors tension. Illustration: Swissgrid

Si vous travaillez Ă  proximitĂ© d’une ligne Ă©lectrique, vous devez respecter certaines rĂšgles de sĂ©curitĂ©. Photo: Heinz Röthlisberger
touchant le sol CĂŽne de tension Tension de pas sans danger
de
ĂȘtre mortelle PrĂ©vention des accidents | Management 04 2023 Technique Agricole 49
Limite de la zone de danger en cas de haute tension Exemple d’un cĂąble aĂ©rien
Tension
pas élevée pouvant

«Ne pas fouler le sol aux pieds»

La JournĂ©e du sol organisĂ©e par Peter Zurbuchen et son Ă©quipe a une nouvelle fois tenu ses promesses. Une foule de spĂ©cialistes des stations de protection des sols, d’institutions, de services cantonaux et des praticiens ont eu des Ă©changes fructueux Ă  Lippoldswilen (TG).

Ruedi Hunger

«Flexible et professionnelle», peut-on lire dans le portrait de la maison Zurbuchen Bodenschutz GmbH, de Lippoldswilen. Ces vertus n’étaient pas de trop pour cette JournĂ©e du sol qui s’est dĂ©roulĂ©e fin mars sur sa ferme, la mĂ©tĂ©o ayant, avec un peu d’avance, pris des «allures d’avril» typiques. On trouve chez Zurbuchen Bodenschutz des spĂ©cialistes pour des prestations relevant de l’amĂ©nagement paysager, du remblayage de terrains, et ainsi de suite 
 GrĂące Ă  son exploitation agricole, Peter Zurbuchen garde un lien direct avec la branche. Il connaĂźt aussi bien les particularitĂ©s des sols arables que les problĂšmes qui Ă©mergent Ă  la suite de travaux de construction et de terrassements. Le copieux programme de la journĂ©e Ă©tait

animĂ©, entre autres, par Ludwig Volk, professeur Ă©mĂ©rite et pĂ©dologue Ă  l’universitĂ© de Soest (Allemagne), par Doris Hösli, de la commission technique «Sol» de l’Association suisse de l’industrie des graviers et du bĂ©ton (ASGB), ainsi que par Thomas Stadler, spĂ©cialiste en entretien de drainages Ă  Eschlikon (TG).

La vie du sol le rend fertile «Nous foulons souvent le sol aux pieds, a dit le professeur Ludwig Volk, en prĂ©ambule Ă  son exposĂ©, mais nous y allons (trop) rarement avec une bĂȘche.» Le sol vit. Ludwig Volk a fait une impressionnante comparaison montrant de quelles dimensions on parle lorsqu’on essaie de quantifier les organismes du sol. «Sous

un hectare vivent 15 tonnes d’organismes, ce qui Ă©quivaut au poids de 20 vaches, ou Ă  un kilo et demi par mĂštre carrĂ©.» L’agriculteur pense immĂ©diatement aux vers de terre, ce qui est juste. Mais la quantitĂ© cible de 100 vers par mĂštre carrĂ© n’est de loin pas (ou plus) prĂ©sente partout. Le lombric est un bioindicateur, il est donc bien visible, mais la quantitĂ© absolue des multiples autres ĂȘtres peuplant le sol est bien plus

Grand, pesant, captivant

«Le sol, c’est ce que nos ancĂȘtres nous ont lĂ©guĂ©. Il est donc inacceptable que nous continuions Ă  le travailler comme nous le faisons actuellement. Il est infiniment dĂ©raisonnable de travailler un sol

Plate-forme | Recherche 50 Technique Agricole 04 2023
Ă©levĂ©e. Ludwig Volk, pĂ©dologue Ă  l’universitĂ© de Soest: «Avec un chauffeur averti et une pression de gonflage au champ de l’ordre de 0,8 bar, on peut rĂ©duire sensiblement la consommation de diesel et prĂ©server substantiellement le sol.» Photos: Ruedi Hunger

mouillé», a fait remarquer Ludwig Volk. Les images des traces des tracteurs en disent long sur le patinage (= perte de prĂ©pondĂ©rance), le gaspillage de diesel, les dĂ©gĂąts Ă  la terre et les pertes de rendement. «10 cm, c’est la profondeur d’orniĂšre maximale tolĂ©rable, il ne faut pas aller au-delĂ . Avec la technologie actuelle des pneus, le gonflage peut descendre Ă  1 bar ou moins. A la clĂ©: moins de diesel et de pression au sol. N’oublions pas que 20% de patinage au dĂ©chaumage Ă©quivaut Ă  125% de consommation de diesel Ă  l’hectare. Pouvons-nous encore nous le permettre?», interroge Ludwig Volk en scrutant autour de lui.

Les invasives sont le problĂšme «Parmi les nĂ©ophytes, nous devons faire la distinction entre les plantes invasives et les non-invasives», a soulignĂ© Doris Hösli (ASGB) au dĂ©but de son exposĂ©. Par dĂ©finition, les plantes problĂ©matiques sont les espĂšces qui, selon le lieu, leurs caractĂ©ristiques et leur frĂ©quence, ne sont pas souhaitĂ©es sur la surface agricole utile (SAU) pour des raisons Ă©cologiques, sanitaires ou Ă©conomiques. Selon Doris Hösli, les bases lĂ©gales pour la rĂ©gulation et la lutte contre ces vĂ©gĂ©taux sont dĂ©crites dans l’ordonnance sur la dissĂ©mination dans l’environnement (ODE, art. 15) et dans l’aide Ă  l’exĂ©cution (chap. 3.4) de l’Office fĂ©dĂ©ral de l’environnement (OFEV). L’ordonnance sur les paiements directs (OPD, art. 58 / § 3) dĂ©finit la maniĂšre de traiter les plantes problĂ©matiques. Doris Hösli a

Feu vert Ă  la cartographie des sols

Le hasard a voulu que la veille de la JournĂ©e du sol de Zurbuchen Bodenschutz GmbH, le Conseil fĂ©dĂ©ral annonce avoir donnĂ©, lors de sa sĂ©ance du 29 mars, le feu vert au plan de cartographie des sols en Suisse et donc au lancement d’une phase prĂ©paratoire de 5 ans. En toile de fond, il y a le fait que le sol est une ressource limitĂ©e et non renouvelable. Il faut une centaine d’annĂ©es pour que se forme une couche de 1 centimĂštre de sol fonctionnel. Quelle utilitĂ© revĂȘt une carte dĂ©taillĂ©e des sols du pays? Elle aide l’agriculture Ă  s’adapter aux conditions locales et donc Ă  produire de maniĂšre plus durable et Ă  empĂȘcher les restrictions de production. Il importe tout

particuliĂšrement de relever l’emplacement et la qualitĂ© des surfaces d’assolement. L’amĂ©nagement du territoire peut, sur la base d’une carte des fonctions des sols, privilĂ©gier la construction de bĂątiments et l’établissement de zones constructibles sur des surfaces prĂ©sentant des valeurs fonctionnelles limitĂ©es. Les donnĂ©es sur les sols peuvent jouer un rĂŽle important en lien avec le changement climatique, notamment du fait que leur teneur exacte en carbone varie selon les endroits. En outre, une cartographie des sols de tout le pays constitue un socle important pour la protection des cours d’eaux et l’approvisionnement en eau potable.

aussi abordĂ© le problĂšme du transfert et de la propagation de ces vĂ©gĂ©taux dans les places d’entreposage intermĂ©diaires de l’humus. Une tolĂ©rance zĂ©ro est appliquĂ©e Ă  la renouĂ©e du Japon. La spĂ©cialiste a aussi parlĂ© du souchet, difficile ou impossible Ă  combattre.

Veiller Ă  entretenir les drainages

En Suisse, jusqu’il y a une centaine d’annĂ©es, environ 190 000 hectares, soit 20% de la SAU, ont Ă©tĂ© drainĂ©s. Ces drainages ont pris de l’ñge et ne fonctionnent parfois plus, ou mal. En principe, explique Thomas Stadler, d’Eschlikon (TG), les drainages ont Ă©tĂ© construits par une gĂ©nĂ©ra -

tion. La deuxiĂšme en a largement profitĂ© et la troisiĂšme doit entretenir le systĂšme. Thomas Stadler travaille au quotidien Ă  l’entretien des drainages; ils les nettoie avec un matĂ©riel et une technique spĂ©ciaux (InnoRoll GmbH). «Si un systĂšme de drainage a Ă©tĂ© mesurĂ© et qu’il en existe des plans, c’est moitiĂ© moins compliqué», a dĂ©clarĂ© cet entrepreneur. Mais ce n’est pas toujours le cas, raison pour laquelle les exploitants et les propriĂ©taires ne font souvent rien. Attendre est une mauvaise option. Les drainages qui ne fonctionnent plus et qui n’évacuent plus suffisamment ou plus du tout l’eau provoquent un engorgement des sols. Cet engorgement venant d’en bas, il est perçu (trop) tard. Par consĂ©quent, le sol mouillĂ© est dĂ©jĂ  compactĂ© par le passage des vĂ©hicules. Drains colmatĂ©s et compactage du sol sont donc Ă©troitement liĂ©s.

Et puis encore ...

La partie pratique, l’aprĂšs-midi, a Ă©tĂ© gĂȘnĂ©e par la pluie. Plusieurs sujets intĂ©ressants n’ont pas pu ĂȘtre traitĂ©s et prĂ©sentĂ©s en entier; ils ont nĂ©anmoins fait l’objet de discussions approfondies, Ă  l’exemple des routes de chantier mobiles ou de l’engagement du plus grand drone agricole actuel. Il a aussi Ă©tĂ© question de la lutte contre les adventices et les nĂ©ophytes Ă  l’eau chaude, au moyen de l’électricitĂ© ou Ă  l’aide de produits chimiques. Plusieurs outils de pĂ©dologie ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s, dont le prototype d’une «bĂȘche multifonctionnelle» (systĂšme «Chervet/Zurbuchen») qui peut ĂȘtre facilement emportĂ©e dans un tracteur, une voiture ou un sac Ă  dos.

Recherche | Plate-forme 04 2023 Technique Agricole 51
Les drainages ont besoin d’entretien; ils peuvent ĂȘtre curĂ©s et retrouvent ensuite intĂ©gralement leur fonction.

En vidĂ©o sur notre chaĂźne YouTube francophone, les premiĂšres machines JCB avec moteur Ă  combustion d’hydrogĂšne

JCB: objectif «zĂ©ro-Ă©mission» avec l’hydrogĂšne carburant

JCB annonce la sortie du cinquantiĂšme moteur Ă  hydrogĂšne des lignes de production de son usine Power Systems. Des tractopelles et des tĂ©lescopiques de prĂ©sĂ©rie vont faire l’objet de tests dĂšs la fin de l’annĂ©e. L’aboutissement de l’alternative hydrogĂšne carburant en «off-road» n’a jamais Ă©tĂ© aussi proche.

Avec la construction du cinquantiĂšme exemplaire de son moteur «AB H2», JCB confirme s’engager dans la voie de l’hydrogĂšne carburant pour ses vĂ©hicules mobiles de moyen et grand gabarits. Cette solution d’entraĂźnement dĂ©pourvue d’émissions de CO2 constituerait une alter-

native durable par rapport au diesel carburant issu des hydrocarbures fossiles. Une aubaine alors que la population de notre Terre est en train de quadrupler en une centaine d’annĂ©es, passant de 2,6 milliards d’habitants en 1950 Ă  prĂšs de 10 milliards d’individus en 2050. En tant que motoriste,

le constructeur de matĂ©riels pour la construction et l’agriculture JCB s’engage bientĂŽt depuis 25 ans dans la rĂ©duction des Ă©missions de polluants de ses moteurs diesel, ainsi que dans leur niveau de consommation. La stratĂ©gie «Road to zero» lancĂ©e en 2011 fixe un objectif ambitieux pour ce

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Avec cinquante exemplaires produits Ă  ce jour, le moteur Ă  combustion d’hydrogĂšne «AB H2» continue de subir de multiples tests dans l’usine JCB Power Systems de Derby (Royaume-Uni). Photo: Matthieu Schubnel

fabricant qui produit aujourd’hui plus de 100 000 moteurs par an Ă  travers le monde: rĂ©duire Ă  nĂ©ant les Ă©missions de CO2 de ses machines.

Pile Ă  combustible ou tout-Ă©lectrique? Une piste pour y parvenir consistait Ă  parier sur le tout Ă©lectrique. JCB a lancĂ© dĂšs 2018 la premiĂšre mini-pelle 100 % Ă©lectrique «19C-1E» de 1,9 t embarquant 20 kWh de batteries pour une journĂ©e complĂšte d’autonomie au travail. Cette machine a enregistrĂ© un succĂšs commercial avec plus de 1000 unitĂ©s vendues Ă  fin 2022. La gamme de matĂ©riels Ă©lectriques s’est Ă©largie et compte aujourd’hui huit produits diffĂ©rents, dont le petit chariot tĂ©lescopique «525-60E». Toutefois, cette technologie ne conviendrait qu’aux matĂ©riels de gabarit rĂ©duit. Tabler sur une pelle de 20 tonnes entiĂšrement Ă©lectrique et dĂ©pourvue de pile Ă  combus tible n’aurait pas de sens: les batteries de 1000 kWh nĂ©cessaires pour une journĂ©e de travail complĂšte seraient bien trop onĂ©reuses et alourdiraient l’excavatrice de prĂšs de 50 %, sans mĂȘme Ă©voquer le temps d’inactivitĂ© liĂ© Ă  une longue durĂ©e de recharge. En alternative, JCB a mis au point un premier, puis un deuxiĂšme prototype de pelle excavatrice de 20 t animĂ© par pile Ă  combustible. Cette solution prĂ©sentĂ©e en 2020 n’a finalement pas Ă©tĂ© retenue en raison de diffĂ©rentes contraintes (voir encadrĂ©).

Moteur à combustion sans émission de CO2

Pour dĂ©velopper une alternative Ă  ces technologies, Lord Anthony Bamford, le patron de l’entreprise JCB qui voit dans l’hydrogĂšne un des carburants du futur, a donc lancĂ© en juillet 2020 un challenge qu’il pilote lui-mĂȘme en prenant en compte le besoin du client: un carburant mobile et d’une disponibilitĂ© maximale. HVO (huile vĂ©gĂ©tale hydrogĂ©nĂ©e), biogaz, e-fuels (carburants synthĂ©tiques) ou ammoniac liquide (produit dĂ©carbonĂ©) ou encore hydrogĂšne 
 les principales options de

carburants «verts» ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es. DĂšs le mois de dĂ©cembre 2020, les ingĂ©nieurs avaient tracĂ© une troisiĂšme voie avec la mise au point d’un premier moteur JCB Ă  combustion d’hydrogĂšne. Ce quatre-cylindres inĂ©dit de 4,8 l de cylindrĂ©e dĂ©veloppant 75 ch repose sur une base de moteur diesel. Mais il prĂ©sente une partie supĂ©rieure redessinĂ©e. DotĂ© de bougies d’allumage, son fonctionnement s’apparente plutĂŽt Ă  celui d’un moteur essence Ă  quatre temps. La combustion de l’hydrogĂšne hautement Ă©nergĂ©tique (1 kg d’hydrogĂšne contient l’énergie de 3 l de diesel) prĂ©sente toutefois quelques diffĂ©rences. L’air d’admission, nĂ©cessaire Ă  la constitution du mĂ©lange oxygĂšne-hydrogĂšne, transite dans un turbocompresseur avec un rĂ©gime de rotation trĂšs Ă©levĂ© de 200 000 tr/min. La pression d’injection de l’hydrogĂšne dans la chambre de combustion, elle, a Ă©tĂ© considĂ©rablement rĂ©duite, passant d’environ 2000 bar pour un carburant conventionnel, Ă  seulement 11 bar dans le cas de l’hydrogĂšne. De mĂȘme, la tempĂ©rature de fonctionnement a Ă©tĂ© abaissĂ©e. Le constructeur ne souhaite pas divulguer cette valeur car son optimisation a nĂ©cessitĂ© de multiples efforts. La combustion est optimisĂ©e par allumage pilotĂ© et la vapeur produite contrĂŽlĂ©e. En revanche, selon JCB, le rĂ©gime et les performances de puissance et de couples seraient exactement les mĂȘmes que celles d’un moteur diesel Ă©quivalent. L’entretien serait lui aussi analogue.

L’«AB H 2 » intĂšgre dĂ©jĂ  tractopelle et tĂ©lescopique

Aujourd’hui, cinquante unitĂ©s de ce moteur Ă  hydrogĂšne JCB «AB H2»

Innovation | Plate-forme 04 2023 Technique Agricole 53
auraient Le moteur Ă  combustion d’hydrogĂšne s’intĂšgre assez aisĂ©ment d’usine dans le tractopelle «3CX» et les bonbonnes d’hydrogĂšne prennent place cĂŽtĂ© droit de l’appareil. Photo: JCB JCB a aussi intĂ©grĂ© son moteur Ă  combustion d’hydrogĂšne «zĂ©ro-Ă©mission» de 75 ch dans un chariot tĂ©lescopique en logeant les rĂ©serves d’hydrogĂšne sous le plancher de la cabine. Photo: JCB Avec son module de ravitaillement «Refueller», JCB propose une solution pour refaire le plein d’hydrogĂšne des machines sur le chantier. Photo: JCB

Ă©tĂ© produites. Sa dĂ©nomination intĂšgre le nom des initiales du P.-D. G. de JCB. Il n’est donc dĂ©sormais plus un prototype et fait l’objet de milliers d’heures de tests: le fabricant lui consacre ainsi cinq des 18 bancs d’essais du dĂ©partement R&D de son usine Power Systems de Derby. Le fabricant a intĂ©grĂ© ce moteur d’un nouveau genre sur des tractopelles JCB «3CX» et des chariots «Telescopic 532.70» de construction, en ne modifiant que leur moteur et en intĂ©grant des bonbonnes en lieu et place du rĂ©servoir de diesel. Ces rĂ©serves d’hydrogĂšne sont logĂ©es respectivement longitudinalement cĂŽtĂ© droit pour le premier et transversalement sous la cabine pour le second, Ă  une pression de 350 bar. Cette analogie de conception avec les variantes diesel constitue un avantage de taille en matiĂšre d’industrialisation, tout comme pour le distributeur. Surtout, l’utilisateur final y trouve aussi son compte, le temps de remplissage de la rĂ©serve d’hydrogĂšne se comptant en minutes et non plus en heures comme dans le cas des machines Ă©lectriques. La quantitĂ© embarquĂ©e pour une autonomie

Pile Ă  hydrogĂšne jugĂ©e peu adaptĂ©e pour l’agriculture

L’excavatrice JCB «220X» a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e par une Ă©quipe de 20 ingĂ©nieurs ayant planchĂ© six mois sur ce projet. «Il s’agit probablement de la machine la plus complexe jamais construite par JCB», selon Tim Burnhope, directeur de l’innovation et de la croissance chez le constructeur britannique. Cette prouesse technologique mariant pile Ă  combustible Ă  hydrogĂšne et batteries est nĂ©e en 2020. Elle intĂšgre des composants alors encore peu connus par JCB, au premier plan desquels la pile Ă  combustible, fournie par l’usine Toyota implantĂ©e Ă  proximitĂ©. Vu la quantitĂ© de platine qu’elle contient, son coĂ»t s’élĂšve Ă  97 600 livres (soit environ 109 300 francs). Le pack de refroidissement surdimensionnĂ© atteint 2,7 fois la taille de celui d’un moteur diesel. Les rĂ©servoirs Ă  hydrogĂšne Ă©taient aussi une nouveautĂ© pour JCB, tout comme l’onĂ©reux convertisseur de tension DCDC entre la pile Ă  combustible et les batteries, ou encore l’électronique de puissance. Sans oublier le pack de batteries Ă  recharge trĂšs rapide, les moteurs Ă©lectriques et les onduleurs. Pour obtenir un maximum d’informations et de recul sur cette technologie encore peu maĂźtrisĂ©e, JCB a acquis trois autobus londoniens mis en service en 2013 et

d’une journĂ©e est de 10 kg de H2 pour un tractopelle JCB «3CX» et de 4 kg de H2 dans le cas d’un chariot tĂ©lescopique de construction. Les deux modĂšles vont faire l’objet de tests d’ici la fin de cette annĂ©e et JCB va accroĂźtre leur nombre en 2024. L’avĂšnement d’un Fastrac carburant Ă  l’hydrogĂšne n’est toutefois pas Ă  l’ordre du jour notamment compte tenu du volume de rĂ©servoirs de carburant nĂ©cessaires pour une autonomie suffisante.

Défis et opportunités

Si le moteur Ă  hydrogĂšne JCB «AB H2» est aujourd’hui au point, le constructeur fait encore face Ă  plusieurs dĂ©fis. Par exemple, le volume de stockage consĂ©quent nĂ©cessaire pour augmenter encore l’autonomie des machines, Ă  l’image du dĂ©fi rencontrĂ© par d’autres constructeurs pour embarquer davantage de mĂ©thane carburant. Par ailleurs, avec ce type de carburant, les repĂšres logistiques de l’approvisionnement vont bouger. Lord Bamford y voit une «rĂ©volution d’infrastructures en cours». Dans le cas des vĂ©hicules «off-road», il serait privilĂ©giĂ©e

JCB n’a pas retenu l’option technologique de la pile Ă  hydrogĂšne; intĂ©grĂ©e Ă  son prototype de pelle excavatrice de 20 tonnes «220X» dĂ©veloppĂ© en 2020.

dotĂ©s de piles Ă  hydrogĂšne. Lors de leur inspection, la firme a retrouvĂ© une accumulation de particules de pollution urbaine entre les membranes des piles Ă  combustible. Cette dĂ©couverte l’a convaincue d’écarter l’option de recourir Ă  une pile Ă  combustible dans un environnement agricole, oĂč la poussiĂšre est omniprĂ©sente. JCB considĂšre aussi que cette machine manque de robustesse et est trop complexe, avec ses cinq circuits de refroidissement et ses trois circuits Ă©lectriques. Son prix serait aussi trop Ă©levĂ© pour les marchĂ©s-cibles, oscillant entre 120 000 et 150 000 livres, soit 3,5 fois celui d’un engin diesel comparable!

la livraison d’hydrogĂšne Ă  partir de semiremorques stockant l’hydrogĂšne Ă  650 bar, ou directement sur le chantier via un ravitailleur dĂ©veloppĂ© par JCB et capable de stocker jusqu’à 100 kg d’hydro gĂšne Ă  500 bar de pression. Le mo dule «Refueller», embarquĂ© sur un Fastrac modifiĂ© ou tractĂ© sur une remorque, serait capable d’opĂ©rer seize pleins avec un chargement. Dernier obstacle, et non des moindres: le coĂ»t du carburant hydrogĂšne qui se nĂ©gocie actuellement encore au-delĂ  de 10 livres par kilo. Mais l’annonce en juin 2021 du DĂ©partement d’État amĂ©ricain de l’énergie visant un objectif de production de l’hydrogĂšne de 1 dollar par kilo d’ici la fin de cette dĂ©cennie a de quoi raviver les espoirs. En dehors des secteurs de l’agriculture et de la construction, l’industriel lorgne Ă©galement sur le transport routier et a dĂ©jĂ  ins tallĂ© un premier moteur «AB H2» sur un poids lourd. Aujourd’hui, rien qu’en Europe, prĂšs de 7 millions de camions sont en circulation pour un Ăąge moyen de plus de 13 ans. Un Ă©norme potentiel de marchĂ© en perspective!

Plate-forme | Innovation 54 Technique Agricole 04 2023
Le remplissage des bonbonnes s’effectue aisĂ©ment en quelques minutes sur le chantier en actionnant une simple vanne. Photo: JCB Le constructeur britannique a dĂ©jĂ  Ă©quipĂ© ce poids lourd du moteur Ă  hydrogĂšne «AB H2» et lorgne sur l’immense potentiel de ce marchĂ©. Photo: Matthieu Schubnel Photo: Matthieu Schubnel

Mots croisés

Définitions

Horizontalement

1 Evolution du tracteur vers l’avant

2 Anglais abrégé

3 Long brin fin pour attacher

4 Langue principale du Tessin (adjectif)

5 Ustensile pour colorier

6 Société de capitaux

7 Bord d’un fleuve ou d’un lac

8 Symbole du radium

9 Fixés, pour raccords hydrauliques ou rubis

10 Altérée aprÚs usage prolongé

11 Drogue du violeur

12 Coiffure du pape Ă  trois couronnes

13 Grand pharaon

14 Interjection marquant l’étonnement

15 En deçà

16 Voie secondaire urbaine

17 Tribunal administratif fédéral

18 Bourse de Singapour

19 Séduisante et provocante

20 Inflorescence des graminées

21 Symbole chimique du gallium

22 Ancienne colonie néerlandaise au nord du Brésil

23 Les nĂŽtres

24 Enjoint Ă  rejoindre l’armĂ©e

25 Cousine du glaive

26 Radio Télévision Suisse

27 Abréviation de polyéthylÚne

28 Intersection mesurée en degrés

29 Personnes sauvant des individus en détresse

Verticalement

30 Nourrir de fourrage

31 Etat naturel

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ayant pour issue la mort 32 Surface de production agricole 33 Accessoires protégeant les mains 34 Métal léger en bref
entreprises
35 Cousin de l’autruche 36 ResponsabilitĂ© sociĂ©tale des
découvrir en mars était: TECHNOLOGIE
gagnant est: Jean-Daniel Boss, 2416 Les Brenets (NE) 303134 3941 44 4849 52 5557 12 53 3 4F 37 5 A6 7 45 50 89G 3235 42 E 10 11 12 13 H 14 15 16 17J 18 B 33 38 40 46 51 56 19 K 20 43 21 22 23 L 36 24 M 25 C 47 54 26 27 28 D 29 E Mot-mystĂšre ABCDEFGHJKLM 37 Beaucoup 38 Normes internationales 39 Enduits d’entretien des chaussures en cuir 40 ArriĂšre-train 41 Saison des moissons 42 Hors d’usage 43 Eprouvant de la satiĂ©tĂ© 44 Maison rurale provençale 45 Partie comestible des animaux hors chair 46 L’un des Appenzell 47 Terminaison des verbes du 1er groupe 48 Fibre synthĂ©tique Ă©lastique 49 Conjonction 50 Etat islamique 51 Amuse-gueule espagnol 52 DĂ©placement de terre 53 Ancien nom de l’azote 54 Canton de GenĂšve 55 Qui Ă©prouve de l’envie 56 Donne la frĂ©quence cardiaque 57 EntrĂ©es dans la vie
Le

«Il faut que des moteurs tournent!»

Paul Buri, agriculteur Ă  Brislach, dans la campagne bĂąloise, apprĂ©cie la compagnie de ses semblables. Mais il aime aussi celle des tracteurs, des machines, des outils agricoles d’antan qu’il collectionne avec passion.

«Tout gamin dĂ©jĂ , je ne pouvais tenir en place quand passait un tracteur. Je pouvais reconnaĂźtre la marque et le modĂšle rien qu’au son du moteur», raconte Paul Buri, agriculteur nĂ© en 1954, du domaine Bleiholle, Ă  Brislach (BL). «Je voue l’entier de ma passion aux moteurs, Ă  la mĂ©canique et aux machines agricoles. Dans ma vie, il faut et il suffit que des moteurs tournent!» Cela explique qu’il soit membre assidu de la section des deux BĂąle de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) et qu’il ait Ă©tĂ© de nombreuses annĂ©es membre de son comitĂ©. Il en fut aussi le prĂ©sident. Et il est connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche. Son naturel joyeux est contagieux. Il aime la convivialitĂ© et la compagnie. Et, plus encore, il

adore sa famille, sa femme Silvia, son fils Daniel – qu’il aide tous les jours sur la ferme – et sa sƓur Marili Ă  qui il a rendu visite en 2022 Ă  Mendrisio (TI) en Bucher «1800», par le col du Gothard.

Il sait oĂč se trouve chaque machine Pas Ă©tonnant que cet ami des hommes sache qui abrite quelle machine agricole dans sa grange, loin Ă  la ronde, Ă  plus forte raison si l’engin a servi sur la ferme familiale. Son pĂšre avait achetĂ© en 1956 un tracteur Bucher «D 1800» Ă  moteur MWM (Mechanische WerkstĂ€tte Mannheim) de 24 chevaux. Plus tard, il l’avait revendu, tout en sachant toujours Ă  qui il appartenait; le dernier propriĂ©taire Ă©tait la fabrique de papier de Zwingen (BL) qui a fermĂ© ses portes en 2004. Cela ne cessait

de tourmenter Paul Buri. Juste avant que cette «Papiri» ne mette la clĂ© sous le paillasson, il a pu racheter le tracteur. Ce dernier Ă©tait en trĂšs mauvais Ă©tat Ă  cause des lourdes charges qu’il avait dĂ» tirer. «Sa rĂ©novation et sa restauration ont durĂ© des annĂ©es. Maintenant, il tourne comme une horloge», relate Paul Buri. Ce «D 1800» n’est plus utilisĂ© sur l’exploitation. Il y est remplacĂ© par un Fiat «600» de 1972, et par un Fiat «1300 DTS» de 1979, achetĂ© il y a 14 ans pour les travaux astreignants.

Le virus de la collection

«AprĂšs avoir participĂ©, en 2005, Ă  Ziefen (BL), Ă  la deuxiĂšme rencontre de l’amicale des machines agricoles anciennes du nord-ouest de la Suisse, la Falnowe, j’ai contractĂ© le virus de la collection»,

Passion | Oldtimer 56 Technique Agricole 04 2023
Paul Buri, agriculteur à Brislach (BL), sur son Bucher «D 1800» de 1956 à moteur MWM. Photos: Dominik Senn et Paul Buri

confesse Paul Buri. Comme il possĂ©dait le Bucher «D 1800», il se consacra au modĂšle «D 2000», qu’il avait conduit dans sa jeunesse. Ses bons contacts lui ont permis de trouver et d’acheter rapidement un exemplaire de 1962 dont il fit refaire la peinture et le systĂšme Ă©lectrique. En 2009, il est tombĂ© sur un Bucher «B 1500» de 1958 entraĂźnĂ© par un moteur d’auto Opel «Rekord» Ă  essence qu’il a achetĂ© Ă  Frauenfeld. Ce tracteur a gardĂ© sa patine d’origine; il est dĂ©pourvu de relevage arriĂšre, mais est dotĂ© d’une barre de coupe latĂ©rale Ă  relevage hydraulique. Ce modĂšle Ă  essence Ă©tait aussi disponible en version «1700».

Le trio des diesels

Un collectionneur de Bucher qui se respecte se doit d’avoir le trio des diesels au complet: les modĂšles «D 1800», «D 2000» et «D 4000». Il ne manquait

donc plus Ă  Paul Buri que le «D 4000». Imaginez sa joie lorsque, voici cinq ans, sa sƓur Erna lui en offrit un datant de 1966. Ses envies de Bucher Ă©taient donc satisfaites pour le moment. Lorsque l’annĂ©e derniĂšre il a encore pu acheter le plus petit modĂšle de Fiat datant de 1957, «La Piccola 18», et le faire passer au statut de vĂ©tĂ©ran, sa faim de vieux tracteurs Ă©tait enfin assouvie.

D’autres joyaux

Le rĂ©seau de contacts de Paul Buri lui apporta aussi de nombreuses connaissances sur l’existence d’anciens outils et de machines agricoles gardĂ©s dans des granges et des remises de fermes. La faucheuse Rapid «Super» de 1962 avec andaineur a Ă©tĂ© remise en Ă©tat Ă  l’occasion de ses 60 ans, l’an dernier. Une lieuse JF entraĂźnĂ©e par prise de force a Ă©tĂ© offerte Ă  notre hĂŽte pour ses 60 ans par son

neveu Christian Jeger. Petit Ă  petit, il acheta quelques perles rares, dont une rare faucheuse Bucher «Tractomobil M700» Ă  traction intĂ©grale et prise de force. Suivit un monoaxe Rapid «Spezial» tout d’origine, avec remorque Ă  essieu moteur, et une charrue hippomobile ancienne, une raretĂ© avec chariot. Il y a aussi une charrue monosoc autoportĂ©e avec son chariot, une autre de mĂȘme type Ă  deux socs, une charrue quart-de-tour Henriod d’Echallens (VD), une herse et une bĂȘcheuse Ă  prise de force Fahr, un outil multiple Bucher avec planteuse Ă  pommes de terre, une charrue et une arracheuse Ă  pommes de terre associant deux systĂšmes. Le semoir Ă  cheval de 1,5 mĂštre est aussi un Bucher, tandis que la pirouette «KH4» provient de l’usine Fahr. CĂŽtĂ© andaineurs, un «rĂąteau soleil» frontal Bucher cĂŽtoie un rĂąteau-fane Bautz, diffĂ©rents tarares Ă  cĂ©rĂ©ales et bien d’autre engins. Du coup, ses granges, remises et autres bĂątiments sont pleins Ă  craquer, de trĂšs belles piĂšces Ă©tant mĂȘme suspendues aux charpentes.

Levons le verre à la convivialité

Comme me l’a confiĂ© Paul Buri lorsqu’il m’a fait faire le tour de sa collection, il veut se concentrer dĂšs l’ñge de la retraite sur les virĂ©es en tracteurs, les voyages en voiture, en car ou Ă  moto et, naturellement, cĂ©lĂ©brer la convivialitĂ©. A cĂŽtĂ© de la gymnastique avec l’équipe masculine, il cultive un autre loisir, les concours de labour. Voici quelques annĂ©es, il Ă©tait membre actif de l’Association suisse des laboureurs, la Schweizerische PflĂŒgervereinigung (SPV). Il est aujourd’hui arbitre-expert et il sera au championnat suisse les 26 et 27 aoĂ»t 2023 Ă  Witterswil (SO), puis, en octobre, au championnat du monde en Lettonie.

Oldtimer | Passion 04 2023 Technique Agricole 57
Les piĂšces maĂźtresses de la collection: le Bucher «B 1500», le «D 1800», le «D 2000» et un Fiat «La Piccola 18», au-dessus desquels rayonne un «rĂąteau soleil» Bucher. Erna, la sƓur de Paul Buri, contemple le Bucher «Tractomobil M700». Souvenir du concours de labour: une charrue hippomobile.

Les mystĂšres de la Roumanie

Le prochain voyage de l’ASETA emmĂšnera ses membres en Roumanie. Bien que faisant partie de l’Union europĂ©enne (UE) depuis 2007, ce pays porte encore les sĂ©quelles de la longue transition qui a succĂ©dĂ© Ă  l’ùre Ceausescu. Il offre des contrastes saisissants entre les petites structures et les entreprises agricoles. La Roumanie compte deux millions d’agriculteurs, dont une moitiĂ© seulement exploite un domaine de plus d’un hectare et bĂ©nĂ©ficie de contributions de l’UE. Les participants croiseront dans la campagne des charrettes tirĂ©es par des chevaux ainsi que des machines de pointe financĂ©es par les subventions de l’UE qui se concentrent dans la rĂ©gion des Carpates. Outre l’agriculture, trĂšs prĂ©sente, les voyageurs visiteront des sites d’exception, dont Sibiu, capitale europĂ©enne de la culture en 2007, et se plongeront dans la lĂ©gende du comte Dracula.

Le programme de voyage

1er jour, lundi: (0/0/1)* vol direct Zurich–Bucarest avec Swiss DĂ©collage Ă  12 h 10, arrivĂ©e Ă  Bucarest Ă  15 h 30 (heure locale). Transfert Ă  l’hĂŽtel Union Plaza****, Ă  Bucarest, et attribution des chambres (pour deux nuits), repas du soir dans un restaurant traditionnel avec spectacle de folklore et nuitĂ©e.

2e jour, mardi: (1/1/0) Bucarest

AprĂšs le petit-dĂ©jeuner buffet, tour de ville de Bucarest et dĂ©couverte de l’AthĂ©nĂ©e, de l’ancien palais royal Cotroceni, de la cathĂ©drale patriarcale, de l’église Stavropoleos, ainsi que du palais de la RĂ©publique rĂȘvĂ© par le couple Ceausescu et abritant aujourd’hui le Parlement roumain. Repas de midi dans un restaurant local et promenade dans la vieille ville.

3e jour, mercredi: (1/1/1) Bucarest–Sibiu Petit-dĂ©jeuner buffet et dĂ©part de l’hĂŽtel. DĂ©placement vers Sibiu (ou Hermannstadt en allemand) via Caciulata, lieu de la pause dĂ©jeuner. Tour de ville de Sibiu, capitale europĂ©enne de la culture en 2007. Repas du soir et attribution des chambres Ă  l’hĂŽtel Hermanns****, Ă  Sibiu (pour trois nuitĂ©es).

4 e jour, jeudi: (1/1/0) exploitation laitiĂšre et viande des Carpates

AprĂšs le petit-dĂ©jeuner buffet, visite de l’exploitation laitiĂšre Garbova (2500 vaches) avec le directeur de la compagnie DN Agrar SRL. Repas de midi sur la plus grande ferme d’élevage de bovins de Roumanie, de la Karpaten Meat Trading (sociĂ©tĂ© de viande des Carpates), Ă  Marpod. DĂ©but de la production de viande angus en Roumanie en automne 2008 par les entrepreneurs Samuel Widmer et Stefan Jung, aprĂšs l’achat du premier local de stabulation et de 15 hectares de terrain. Exploitation comptant actuellement 3500 vaches-mĂšres et 3500 gĂ©nisses. Retour Ă  Sibiu et repas individuel dans un restaurant de la vieille ville (non compris dans le prix du voyage).

AprĂšs le petit-dĂ©jeuner buffet, visite d’un rucher Ă  Hambra. Halte pour le repas de midi accompagnĂ© de vin local dans une

5e jour, vendredi: (1/1/1) Sibiu et ses environs
ASETA | Voyage 58 Technique Agricole 04 2023

campagne authentique avec des villages prĂ©servĂ©s. Retour Ă  Sibiu et visite de l’écomusĂ©e Astra, le deuxiĂšme plus grand musĂ©e en plein air d’Europe, sur un site de 96 hectares. Repas du soir Ă  l’hĂŽtel.

6 e jour, samedi: (1/1/1) Sibiu–Sighisoara–Viscri–Rotbav–Brasov

Petit-dĂ©jeuner buffet et dĂ©part de l’hĂŽtel. Visite guidĂ©e de Sighisoara (ou SchĂ€ssburg en allemand). Poursuite de la route vers Brasov via Viscri. Repas dans la tradition culinaire locale et promenade en calĂšche dans un paysage somptueux. Visite d’un artisan de la rĂ©gion. En fin d’aprĂšs-midi, visite de Brasov (ou Kronstadt en allemand, soit ville de la couronne), citĂ© mĂ©diĂ©vale fortifiĂ©e, Ă  la population germanophone majoritaire jusqu’au dĂ©but du XXe siĂšcle. Repas du soir et attribution des chambres Ă  l’hĂŽtel Qosmo****, Ă  Brasov (deux nuitĂ©es).

7e jour, dimanche: (1/1/1) Brasov–Bran–Rasnov–Rotbav–Brasov AprĂšs le petit-dĂ©jeuner, dĂ©couverte du chĂąteau Bran, dit de Dracula, Ă  l’atmosphĂšre lugubre. Route vers Rasnov. DĂ©gustation d’eau-de vie, repas de midi et visite de la ferme familiale Catean, atelier de transformation de lait de brebis. Retour Ă  Brasov et repas d’adieu.

retour avec Swiss; décollage à 16 h 10 et arrivée à Zurich vers 17 h 35.

* Les repas compris dans le forfait sont indiquĂ©s par la valeur 1 et les repas non compris par la valeur 0 selon l’ordre suivant: (petit-dĂ©jeuner / repas de midi / repas du soir)

Les prestations incluses

‱ Vols et taxes perçues par Swiss

‱ Sept nuitĂ©es et petits-dĂ©jeuners buffet dans de bons hĂŽtels de classe moyenne

‱ Voyage accompagnĂ© par un guide local francophone

‱ Trajets en car climatisĂ© moderne

‱ Les entrĂ©es, visites et repas mentionnĂ©s dans le programme

‱ Garantie des fonds de la clientùle

Les prix par personne

‱ Nombre minimal de 20 participants

‱ En chambre double CHF 1890.–

‱ SupplĂ©ment chambre simple CHF 260.–

‱ Assurance annulation et rapatriement (option) CHF 100.–

Les dates de voyage

‱ Voyage 1: du 25 septembre au 2 octobre 2023

‱ Voyage 2: du 9 au 16 octobre 2023

Informations et inscription

L’agence Bischofberger Info-Reisen AG organise le voyage, fournit des informations et gĂšre les inscriptions. En voici les coordonnĂ©es:

Bischofberger Info-Reisen AG

Dufourstrasse 159

8008 Zurich

info@bischofberger-reisen.ch

Tél. 044 384 93 93

Dernier dĂ©lai d’inscription: 31 mai 2023

Lien pour finaliser votre inscription:

8 e jour, lundi: (1/0/0) Brasov–Sinaia et vol de retour

Petit-dĂ©jeuner buffet et dĂ©part de l’hĂŽtel. DĂ©placement vers Sinaia et visite du chĂąteau de Peles, rĂ©sidence d’étĂ© de Carol 1er, premier roi de Roumanie, d’origine allemande. Route vers l’aĂ©roport et vol de

Voyage | ASETA 04 2023 Technique Agricole 59

L’«obligation des pendillards»

Les membres de la section tessinoise de l’ASETA ont Ă©tĂ© mis au courant de la maniĂšre dont l’obligation des pendillards devra ĂȘtre mise en Ɠuvre dans leur canton.

Roman Engeler

La ferme avicole et porcine «La Ciossa», prĂšs de Cadenazzo, comprend un restaurant dotĂ© d’une belle salle de rĂ©union. Dans cet environnement bucolique, l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la section tessinoise, sous la prĂ©sidence de Stefano Antonioli, a rĂ©glĂ© rapidement les affaires statutaires.

La quarantaine de membres prĂ©sents ont approuvĂ© les comptes qui affichent une perte de 1400 francs, aprĂšs avoir nĂ©anmoins demandĂ© quelques Ă©claircissements. La cotisation est maintenue Ă  90 francs. Le programme d’activitĂ©s comporte, outre les cours «G40» ainsi que les contrĂŽles de pulvĂ©risateurs pour les grandes cultures et les cultures fruitiĂšres, une excursion dans la Valteline prĂ©vue le 22 avril. Stefano Antonioli a invitĂ© tous les membres Ă  assister, ou mieux, Ă  participer, au championnat suisse de gymkhana de tracteur qui se tiendra le 20 aoĂ»t Ă  TĂ€nikon (TG). La section dĂ©cidera prochainement si une Ă©liminatoire sera organisĂ©e au Tessin.

Omar Pedrini, prĂ©sident de l’Union tessinoise des paysans, et Roman Engeler, directeur de l’ASETA, ont adressĂ© les messages de salutations de leurs organisations respectives. Ils ont Ă©voquĂ© les problĂšmes croissants auxquels sont confrontĂ©s les conducteurs de grandes machines agricoles sur la voie publique.

Chaque agriculteur sait qu’à partir du 1er janvier 2024, le lisier et les effluents liquides de la mĂ©thanisation devront ĂȘtre Ă©pandus Ă  l’aide d’équipements rĂ©duisant les Ă©missions. Tiago Ernst, du service cantonal de l’agriculture, a distribuĂ© Ă  l’assistance la fiche technique Ă©laborĂ©e par Agridea Ă  ce sujet, intitulĂ©e «MĂ©thodes d’épandage rĂ©duisant les Ă©missions». Il a ensuite expliquĂ© la maniĂšre dont cette prescription devra ĂȘtre appliquĂ©e au Tessin. L’orateur a rĂ©ussi Ă  apporter un peu de clartĂ© dans ce sujet complexe, mĂȘme si certains points concernant les dĂ©rogations restent Ă  prĂ©ciser. Cette obligation Ă©noncĂ©e dans l’Ordonnance sur la protection de l’air suscite Ă©galement de nombreux dĂ©bats dans le sud de la Suisse, comme l’a attestĂ© le feu roulant de questions auquel Tiago Ernst a Ă©tĂ© soumis.

SZ UR

Les freins hydrauliques dans une impasse

Roman Engeler

C’est au marchĂ© couvert de Rothenthurm (SZ) que le prĂ©sident Armin Brun a ouvert la 61e assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la section Schwyz-Uri. Il a saluĂ© notamment Marcel Dettling, conseiller national, Ueli GĂŒnthardt et Roman Engeler, respectivement membre du comitĂ© et directeur de l’assemblĂ©e faĂźtiĂšre, ainsi que des dĂ©lĂ©gations des sections voisines, de l’office cantonal des automobiles et de l’«Oldtimer-Team am Sihlsee». La troisiĂšme fois sera la bonne. AprĂšs deux annulations dues Ă  la pandĂ©mie de coronavirus, l’assemblĂ©e des dĂ©lĂ©guĂ©s de l’ASETA se tiendra Ă  Einsiedeln Ă  la mi-avril 2023. Le comitĂ© a dĂ©ployĂ© beaucoup d’efforts pour la prĂ©parer, ce qui se reflĂšte aussi dans les finances. Le gĂ©rant, Florian KĂ€lin, a ainsi eu le regret de prĂ©senter des comptes se soldant par une perte. La cotisation reste cependant fixĂ©e Ă  85 francs. Kobi Bissig quitte le comitĂ©. Thomas Zrgaggen, d’Erstfeld (UR), a Ă©tĂ© Ă©lu pour lui succĂ©der. A l’issue de la partie statutaire, Roman Engeler est revenu sur certains points de machinisme agricole. Il a rappelĂ© que l’obligation d’utiliser des pendillards entrera en vigueur le 1er janvier 2024. Il a invitĂ© l’assistance Ă  Ă©tudier attentivement les projets routiers et Ă  s’assurer que la circulation des vĂ©hicules agricoles reste possible. Le directeur de l’ASETA s’est ar rĂȘtĂ© plus longuement sur la question des «freins hydrauliques dans une impasse». Etayant son propos d’illustrations claires, il a retracĂ© l’évolution des directives relatives aux freins de remorques. Il a passĂ© en revue diffĂ©rents attelages composĂ©s de tracteurs et de remorques rĂ©pondant aux anciennes et nouvelles lĂ©gislations en indiquant ceux qui Ă©taient autorisĂ©s, thĂ©oriquement possibles, ou, surtout, dangereux. Ce dernier cas de figure se constate tout particuliĂšrement avec un tracteur rĂ©cent dotĂ© d’un systĂšme Ă  double conduite associĂ© Ă  une remorque d’ancienne gĂ©nĂ©ration. Le tracteur freine plus fort et la remorque le pousse. Roman Engeler a conclu sa confĂ©rence en dĂ©clarant que l’avenir appartenait aux freins pneumatiques. Il a recommandĂ© d’adopter dans la mesure du possible un systĂšme homogĂšne, et bien sĂ»r conforme Ă  la loi, ce qui simplifie grandement l’utilisation de machines en commun.

ASETA | Sections 60 Technique Agricole 04 2023 TI
Les sujets des freins et de l’assemblĂ©e des dĂ©lĂ©guĂ©s de l’ASETA Ă  Einsiedeln, ont Ă©tĂ© au centre des dĂ©bats de l’assemblĂ©e trĂšs frĂ©quentĂ©e de la section Schwyz-Uri.
Le prĂ©sident, Armin Brun (Ă  g.), prend congĂ© de Kobi Bissig, membre sortant du comitĂ©, et lui offre un cadeau pour le remercier de son dĂ©vouement. Photo: Roman Engeler Stefano Antonioli, prĂ©sident de la section tessinoise de l’ASETA (Ă  dr.) et l’orateur du jour, Tiago Ernst, du service cantonal de l’agriculture. Photo: Roman Engeler

ZH

«Unir nos forces»

Pour mieux rassembler les forces, la section zurichoise de l’ASETA essaie de consolider la collaboration avec la section cantonale de l’Union suisse des paysans.

Dominik Senn

La section zurichoise dĂ©sire-t-elle dĂ©couvrir de nouveaux horizons? Le comitĂ© a dĂ©cidĂ© d’intensifier la collaboration avec l’Union zurichoise des paysans (ZBV) et créé Ă  cette fin un groupe de travail. Il envisage d’intĂ©grer partiellement la section dans la ZBV, a annoncĂ© le prĂ©sident Urs Wegmann dans son allocution lors de la 96 e assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale qui se tenait dans l’atelier mĂ©canique de l’entreprise de travaux agricoles de Stefan PĂŒnter, Ă  Hombrechtikon. Le prĂ©sident a assurĂ© qu’une fusion complĂšte avec la ZBV n’entrait pas en ligne de compte. Le groupe de travail tirera des conclusions de sa rĂ©flexion et formulera des propositions Ă  l’intention des assemblĂ©es des deux organisations dans deux ans au plus tĂŽt. Le comitĂ© a pris cette initiative pour conjurer un avenir menacĂ© par une forte mutation structurelle, ainsi que par la diminution des nombres d’exploitations et de membres. «L’ASETA doit continuer Ă  rĂ©pondre aux besoins de ses adhĂ©rents, elle couvre des domaines essentiels de l’agriculture», a martelĂ© Urs Wegmann. Ce dernier a Ă©tĂ© rĂ©cemment Ă©lu au Grand Conseil de son canton, oĂč il siĂ©gera pour la premiĂšre fois le 8 mai. «Nous devons unir nos forces pour rĂ©soudre les problĂšmes actuels, entre autres ceux liĂ©s au renforcement de la loi sur l’amĂ©nagement du territoire et aux nuisances sonores dans les agglomĂ©rations», a renchĂ©ri le prĂ©sident d’honneur Hans Staub.

L’assemblĂ©e a approuvĂ© les comptes 2022 et le budget 2023, affichant tous deux une perte, ainsi que la cotisation maintenue Ă  85 francs. En 2022, 80 jeunes conducteurs ont Ă©tĂ© prĂ©parĂ©s Ă  l’examen thĂ©orique en vue du permis «G», 55 participants ont suivi le cours «G40», et la section a contrĂŽlĂ© 265 pulvĂ©risateurs.

Le gĂ©rant, Stephan Berger, a Ă©voquĂ© la campagne des betteraves menĂ©e en automne dernier conjointement par les sections zurichoise et thurgovienne, ainsi que par le cercle de machines thurgovien, durant laquelle 127 convois ont Ă©tĂ© pesĂ©s. La charge admissible sur l’essieu avant et le poids d’adhĂ©rence mesurĂ©s Ă©taient conformes aux normes dans respectivement 97,5 % et 68 % des cas. Hans Burri quitte le comitĂ© aprĂšs 20 ans de service, dont plusieurs annĂ©es comme vice-prĂ©sident. Michael Bieri, de BrĂŒtten, lui succĂšde. Christian Kuhn a apportĂ© les salutations du comitĂ© de l’ASETA. Enfin, la confĂ©rence de Hanspeter Hug, du Strickhof, sur le thĂšme de l’ensilage, a conclu la manifestation.

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Forte participation

Roman Engeler

AprĂšs un repas copieux Ă  l’hĂŽtel «Merzgern», Ă  Sarnen, le prĂ©sident Josef Frunz a ouvert l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la section obwaldienne de l’ASETA et saluĂ© la quarantaine de membres prĂ©sents et les invitĂ©s. Dans son rapport, il a Ă©voquĂ© ses collĂšgues agriculteurs en Ukraine. Il a en outre remerciĂ© les responsables de l’association faĂźtiĂšre, avec Werner Salzmann Ă  leur tĂȘte, pour leur engagement en faveur de l’agriculture en gĂ©nĂ©ral, et du machinisme en particulier.

Les comptes prĂ©sentĂ©s par le trĂ©sorier Thomas Wagner ont Ă©tĂ© bouclĂ©s sur une perte d’environ 400 francs. Pourtant, le comitĂ© a recommandĂ© de maintenir la cotisation Ă  90 francs. L’assemblĂ©e a approuvĂ© sans opposition cette proposition ainsi que les comptes.

Paul Rohner, Josef Frunz, Thomas Wagner et Karl ZurmĂŒhle ont Ă©tĂ© réélus pour un mandat de deux ans au comitĂ© qui compte sept personnes. Le programme de cette annĂ©e prĂ©voit l’éliminatoire du championnat de conduite de tracteur, organisĂ© en collaboration avec la section nidwaldienne qui devait se dĂ©rouler le dimanche 2 avril. Les vainqueurs de cette compĂ©tition participeront au championnat suisse qui se dĂ©roulera le 20 aoĂ»t Ă  TĂ€nikon, dans le canton de Thurgovie.

Outre les salutations du comitĂ© et du secrĂ©tariat, Roman Engeler, directeur de l’ASETA, a passĂ© en revue diffĂ©rents dossiers de machinisme et de politique agricoles. Il a Ă©voquĂ© d’abord les prescriptions rĂ©visĂ©es relatives aux freins de remorque. Il a rappelĂ© que l’obligation des pendillards entrera en vigueur le 1er janvier 2024. Les critĂšres principaux Ă  respecter sont l’épandage du lisier prĂšs du sol et en bandes sur un maximum de 20 % de la surface totale. Le directeur de l’ASETA a Ă©galement invitĂ© les personnes de l’assistance Ă  intervenir suffisamment tĂŽt lors de projets de chantiers, pour que les dimensions des vĂ©hicules agricoles et utilitaires puissent ĂȘtre prises en compte. Roman Engeler a dressĂ© un Ă©tat des lieux des prĂ©paratifs des Ă©vĂ©nements du centenaire de l’ASETA prĂ©vus pour l’annĂ©e 2024. La soirĂ©e s’est terminĂ©e par la dĂ©gustation d’un dessert savoureux.

BS BL

A quand le 500 e membre?

Pour amĂ©liorer la sĂ©curitĂ©, la section des deux BĂąle et environs prĂ©voit, dans son programme d’activitĂ©s, des tests de freins de remorques.

Roman Engeler

Le prĂ©sident Urs Zimmermann a ouvert la 71e assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la section des deux BĂąle et environs dans l’aula pleine comme un Ɠuf du centre agricole Ebenrain, Ă  Sissach. Dans son rapport intitulĂ© «Heurs et malheurs», il observe que les mĂ©dias expliquent de plus en plus frĂ©quemment au public la maniĂšre dont l’agriculture doit fonctionner, sans rĂ©ellement connaĂźtre ce domaine. Selon lui, les machines agricoles dĂ©gagent une image nĂ©gative pour une partie de la sociĂ©tĂ©. «La branche du machinisme agricole fait constamment preuve d’une grande force d’innovation, tout en s’efforçant parallĂšlement d’amĂ©liorer la durabilité», a poursuivi Urs Zimmermann. L’orateur a invitĂ© les parties Ă  Ă©tablir et entretenir un dialogue constructif. Il a encore ajoutĂ© que la maintenance et l’entretien de ces Ă©quipements sont toujours plus complexes et astreignants. Le prĂ©sident de la section a rappelĂ© que le post-Ă©quipement de matĂ©riel existant offrait des possibilitĂ©s d’évolution Ă  ne pas nĂ©gliger. Il estime qu’il est possible ainsi d’éviter d’acheter des machines coĂ»teuses, sans transiger sur la sĂ©curitĂ©.

L’effectif de la section est en baisse, avec 6 arrivĂ©es et 15 dĂ©parts. Il s’élevait Ă  499 Ă  la fin 2022 et le comitĂ© espĂšre qu’un 500 e membre va bientĂŽt s’affilier au collectif. Les comptes ont Ă©tĂ© bouclĂ©s Ă  l’équilibre, bien qu’une perte de 5200 francs eĂ»t Ă©tĂ© budgĂ©tĂ©e. Cette perte est rĂ©attribuĂ©e au budget pour l’exercice en cours, du fait que le matĂ©riel de bureau arrive Ă  Ă©puisement et doit ĂȘtre renouvelĂ©.

Les activitĂ©s pour 2023 comprendront des cours de thĂ©orie en vue de l’obtention des permis des catĂ©gories «F», «G» et «M» (rĂ©partis sur deux dates). Le calendrier des contrĂŽles de pulvĂ©risateurs sera publiĂ© sur le site de l’ASETA et dans la revue Technique Agricole. Des tests des systĂšmes de freins de remorques auront lieu les 12 et 13 septembre Ă  Ormalingen, et Ă©ventuellement encore Ă  Pratteln. Le comitĂ© est dĂ©sireux de tirer des enseignements de la conduite de ces tests. Un voyage en Irlande est en cours d’élaboration. Les dates ne sont pas encore connues, mais elles seront communiquĂ©es dĂšs que possible.

ASETA | Sections 62 Technique Agricole 04 2023
OW
Comme la plupart du temps, prĂšs de la moitiĂ© des membres de la section obwaldienne a participĂ© Ă  l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale qui se tenait cette annĂ©e Ă  Sarnen.
Paul Rohner, Josef Frunz, Thomas Wagner et Karl ZurmĂŒhle (de g. Ă  dr.) ont Ă©tĂ© reconduits dans leurs fonctions pour les deux annĂ©es Ă  venir. Photo: Roman Engeler Le gĂ©rant Marcel Itin et le prĂ©sident Urs Zimmermann ont menĂ© rondement la 71e assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale. Photo: Roman Engeler

BL BS

Examen pour le permis F/G 2023

La section des Deux BĂąle de l’ASETA organise les cours prĂ©paratoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catĂ©gorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2023 (nĂ©s en 2009) ou plus ĂągĂ©s.

Cours 2: mercredi 19 avril, 13 h 30

Cours 3: mercredi 22 novembre, 13 h 30

Lieu du cours: centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 3

Prix: CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus).

Inscription au plus tard 30 jours avant le dĂ©but du cours auprĂšs de: Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch, merci d’indiquer les dates du cours et de naissance. Lieu de l’examen et inscription individuelle auprĂšs de: MotorfahrzeugprĂŒfstation (MFP), MĂŒnchenstein

ZH

ContrĂŽle des installations Ă©lectriques, offre avantageuse pour les membres de l’ASETA

Les installations Ă©lectriques Ă  basse tension sont soumises Ă  un contrĂŽle lors de la transformation ou de la construction d’un bĂątiment. Un contrĂŽle des installations doit en outre ĂȘtre effectuĂ© Ă  intervalles rĂ©guliers: tous les dix ans dans les Ă©tables et les granges ainsi que tous les vingt ans dans les bĂątiments d’habitations. Vous pouvez choisir vousmĂȘme l’organe de contrĂŽle. C’est pourquoi la section zurichoise de l’ASETA a Ă©laborĂ© conjointement avec la sociĂ©tĂ© IBG une offre trĂšs intĂ©ressante pour ses membres.

Renseignements et inscription: www.strickhof.ch

BE Test des systĂšmes de freinage

Lundi 15 mai, société TCPoint AG, à Worben

Le lundi 15 mai, un test des systĂšmes de freinages du tracteur et de la remorque est organisĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© TCPoint AG, Ă  Worben. Des professionnels s’entretiendront avec les participants des rĂ©sultats obtenu. Le test dure environ 45 minutes pour un ensemble tracteur remorque Ă©quipĂ© d’un systĂšme hydraulique. Pour un systĂšme pneumatique, il faut compter un peu plus de temps. Les remorques sont contrĂŽlĂ©es sans chargement. La charge par essieu est simulĂ©e hydrauliquement. Chaque essieu de remorque est mesurĂ© sĂ©parĂ©ment. Un procĂšs-verbal reconnu par l’Office de la circulation routiĂšre de Berne est remis pour chaque remorque testĂ©e. Prix (Ă  rĂ©gler en espĂšces sur place): CHF 30.– par essieu et systĂšme de freins pour les membres de la section Berne (BVLT) et CHF 40.– pour les non-membres.

Inscription: en ligne sur le site www.bvlt.ch ou envoi du talon d’inscription jusqu’au 28 avril au plus tard Ă  l’adresse GeschĂ€ftsstelle BVLT, Matthias Ramseyer, Winterswil 235, 3054 SchĂŒpfen.

Offre de cours actuelle

Examen thĂ©orique de cyclomoteur ou de tracteur: les cours prĂ©paratoires Ă  l’examen thĂ©orique des permis de conduire de cyclomoteur ou de tracteur ont lieu le mercredi aprĂšs-midi. Tarif des cours incluant la plateforme d’apprentissage en ligne (24 cartes de thĂ©orie): CHF 70.–pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres.

Dates des prochains cours:

Mercredi 17 mai, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 Ă  17 h 30

Mercredi 28 juin, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 Ă  17 h 30

Cours G40 organisĂ© par l’ASETA sur les sites de Hohenrain, Willisau, SchĂŒpfheim et Sursee (site www.agrartechnik.ch: Fahrkurs-G40)

Examen thĂ©or. scooter ou voiture: prĂ©paration en ligne pour CHF 24.–

Cours de base scooter ou moto: Ă  BĂŒron et Ă  Sursee. Prix du cours en trois parties: CHF 450.– pour les membres et CHF 480.– pour les nonmembres. Prochain cours: n° 620 pour scooter et moto

1re partie: samedi 29 avril, de 12 Ă  16 h

2e partie: samedi 6 mai, de 12 Ă  16 h

3e partie: samedi 13 mai 2023, de 12 Ă  16 h

Cours de thĂ©orie sur le trafic routier: Ă  Sursee. Prix: CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres.

Prochain cours: n° 410 au BBZN de Sursee

1re partie: lundi 1er mai, de 19 Ă  21 h

2e partie: mardi 2 mai, de 19 Ă  21 h

3e partie: lundi 8 mai 2023, de 19 Ă  21 h

4 e partie: mardi 9 mai 2023, de 19 Ă  21 h

Les cours n’auront lieu que si le nombre de participants est suffisant.

Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours): auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.

Championnat de conduite de tracteur

Dimanche 7 mai: éliminatoire lucernoise

Un parcours intéressant sera créé sur le site du BBZN de Hohenrain. Les compétiteurs pourront gagner des prix attrayants. Ils pourront se ravitailler avec leurs proches et supporters dans un lieu de restauration festif.

SO

Championnat de conduite de tracteur

La finale soloroise du championnat de conduite de tracteur aura lieu le dimanche 4 juin à La Brévine.

NE

Championnat de conduite de tracteur

La finale neuchùteloise du championnat de conduite de tracteur aura lieu le dimanche 25 juin à La Brévine.

Sections | ASETA 04 2023 Technique Agricole 63 Communications
LU

Championnat de conduite de tracteur

La finale fribourgeoise du championnat de conduite de tracteur aura lieu le jeudi 10 août sur le site du Centre L2, à Romont.

TG

Tests 2023 de pulvérisateurs

Tests 2023 de pulvérisateurs de grandes cultures

pour son chùteau, son lac et son ßle. Poursuite de la route vers Ljubljana et Zalec. Visite de la société Thenos (production notamment de faucheuses de refus). Arrivée à Maribor et installation pour trois nuitées dans un hÎtel au centre-ville.

3e au 5e jours: visites de la plus vieille vigne du monde, Ă  Ptuj, et de la plus ancienne ville de SlovĂ©nie, de Farmtech, constructeur de remorques agricoles et d’épandeurs Ă  fumier), dans les environs de JeruzalemLjutomer.

6 e jour: dĂ©placement plus Ă  l’ouest, vers Ljubliana et Adelsberg; excursion dans la grotte de stalactites, Ă  Postojna. ArrivĂ©e au Frioul, et logement pour trois nuits.

7e et 8 e jour: visites entre autres de la ville d’Udine, de San Daniele avec ses exploitations produisant le fameux jambon sĂ©chĂ© du mĂȘme nom; dĂ©gustation de vin Ă  Cividale.

9 e jour: trajet de retour via Tolmezzo, Sappada, dans le Val Camelico, le col du Brenner et le Klostertal.

Prix par personne: CHF 1590.– en chambre double (CHF 300.– de supplĂ©ment pour chambre individuelle). Prestations incluses: voyage en car, tous les pĂ©ages routiers, huit nuitĂ©es en demi-pension, toutes les visites, dĂ©gustations de vin, et l’excursion en train dans la grotte de stalactites. Inscription: au plus tard jusqu’au 1er juillet (s’inscrire rapidement parce que le nombre de places est limitĂ©) auprĂšs de: VTL/Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 MĂŒnchwilen, 071 966 22 43

Renseignements: auprĂšs de Markus Koller, VTL Landtechnik GeschĂ€ftsstelle, 9542 MĂŒnchwilen, info@tvlt.ch, 071 966 22 43

Voyage en Engadine

Du vendredi 9 au lundi 12 juin

1e jour: trajet en car via le col du Julier jusqu’à Pontresina, et trajet en calĂšche dans le fĂ©erique Val Roseg (retour au choix en calĂšche ou Ă  pied).

2e jour: voyage en train avec le Bernina Express jusqu’à Cavaglia et visite des marmites glaciaires, poursuite en car jusqu’à Campocologno, Ă  la frontiĂšre avec l’Italie et retour Ă  Poschiavo. Pause de midi libre, puis randonnĂ©e Ă  Diavolezza.

3e jour: excursion en car via le col de la Maloja vers le Val Bregalia, lieu de naissance du sculpteur Alberto Giacometti, et visite de la fromagerie Pungell et du moulin Scartazzi. ArrĂȘts Ă  Bondo (zone touchĂ©e par des Ă©boulements) et Ă  Sankt Moritz (temps libre Ă  disposition).

4 e jour: ascension en funiculaire Ă  Muottas Muragl et randonnĂ©e en altitude jusqu’à l’alpage Languard (cabane du peintre Giovanni Segantini), puis descente en tĂ©lĂ©siĂšge Ă  Pontresina. Ceux qui ne souhaitent pas marcher peuvent redescendre en train Ă  Pontresina. Trajet de retour en car via le col de la FlĂŒela et pause pour le repas du soir Ă  Sargans (SG). Prix par personne: CHF 960.– en chambre double (CHF 100.– de supplĂ©ment pour chambre individuelle). Prestations incluses dans le prix: voyage en car, honoraires du guide, Walter Marti, trois nuitĂ©es en demi-pension et taxes, pause de 10 heures et repas de midi du premier jour, promenade en calĂšche dans le Val Roseg, trajet en train jusqu’à Campocologno, visites des marmites glaciĂšres, de la fromagerie et du moulin, funiculaire de Muottas Muragl et tĂ©lĂ©siĂšge. Non compris: les repas de midi des deuxiĂšme, troisiĂšme et quatriĂšme jours, et pause pour le repas du soir lors du trajet de retour.

Inscription: au plus tard jusqu’au 21 avril (s’inscrire rapidement parce que le nombre de places est limitĂ©) auprĂšs de VTL/Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 MĂŒnchwilen, 071 966 22 43 ou info@tvlt.ch

Voyage au Frioul et en Slovénie

Du samedi 21 au dimanche 29 october 2023

La section thurgovienne invite ses membres à participer à un voyage intéressant au Frioul et en Slovénie qui se tiendra en automne.

1er jour: trajet en car jusqu’en SlovĂ©nie via KĂ€rnten et nuitĂ©e dans un hĂŽtel Ă  Kranjska Gora

2e jour: excursion facultative dans la cité romantique de Bled, célÚbre

SG AR AI GL

Championnat de conduite de tracteur

Le championnat de conduite de tracteur de la section Saint-Gall, Appenzell et Glaris aura lieu le dimanche 25 juin sur le site de la société Permapack, à Goldach (SG).

Cours et examens théoriques de permis de tracteur

Dans les cantons de Saint-Gall et d’Appenzell, l’examen en vue de l’obtention du permis de conduire des vĂ©hicules agricoles peut ĂȘtre passĂ© au plus tĂŽt, respectivement un mois et trois mois avant le 14 e anniversaire, tandis que tous les natifs de l’annĂ©e 2008 (ou des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes) peuvent s’y prĂ©senter dans le canton de Glaris.

Prix: CHF 70.– pour les membres; CHF 95.– pour les non-membres, CD didactique avec des questions d’examen et des fiches de travail inclus. Renseignements et inscription: auprùs du responsable du cours Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40 ou hanspopp@bluewin.ch

Lieu 1er jour 2e jour + examen AprĂšs-midi Mercredi aprĂšs-midi

Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 22.04.2023

SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 17.05.2023

St. Peterzell, Schulhaus Sa 06.05.2023

SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 31.05.2023

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 10.05.2023

Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 14.06.2023

Wangs, Parkhotel Sa 13.05.2023

Wangs, Parkhotel / StVA Mels 07.06.2023

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 20.05.2023

Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 21.06.2023

ASETA | Sections 64 Technique Agricole 04 2023
FR
Adresse Date
1 Jeudi 20.04.2023
Lundi 24.04.2023
Jeudi 01.06.2023
Lundi 12.06.2023
Mercredi 14.06.2023
Hansjörg
Mardi 22.08.2023
Lieu
Diessenhofen Philipp Hanhart, Neugut
Affeltrangen Michael Mathys, Grossenegg 1
Frauenfeld Beat Meier, Ifang
Helsighausen Willi Wittwer, Lindenstr. 7
Engishofen Oliver Engeli, Lerchenhof
Bonau
Uhlmann, NeugrĂŒt

Formation pour le permis F/G

Les jeunes filles et jeunes gens doivent suivre des cours de thĂ©orie en vue de l’obtention du permis de conduire de catĂ©gorie F/G. L’examen rĂ©ussi donne le droit de conduire, sur la voie publique, des vĂ©hicules Ă  moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h.

Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

AG

Contact: Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilitĂ© d’inscriptions Ă  court terme)

BL, BS

Contact: Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch

BE

Contact: Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 SchĂŒpfen, www.bvlt.ch

FR

Contact: AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49

GR

Contact: Gianni LargiadĂšr, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch

NE

Contact: Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch

GL

Contact: Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch

28.4-7.5.2023

Organisateur Partenaires

SH

Contact: VLT-SH, GeschĂ€ftsstelle, Adrian Hug, SchĂŒppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch

SO

Contact: Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch

SZ, UR

Contact: Floriana KÀlin, GeschÀftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch

TG

Contact: VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 MĂŒnchwilen

VD

Lieu de cours: Oulens-sous-Echallens

Contact: ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch

ZG

Contact: Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

ZH

Contact: SVLT ZH, 058 105 98 22, Eschikon 21, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch Cours de préparation au permis de tracteur (de 8 à 14 h):

– 24 juin 2023

– 25 novembre 2023

Conditions de participation

– Ces cours peuvent ĂȘtre suivis 4 Ă  6 mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nĂ©cessaires).

Prix: CHF 110.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 80.– pour les non-membres. Le dossier de cours et le repas de midi sont compris dans le prix. Le cours se dĂ©roule au Strickhof, Eschikon 21, Ă  Lindau. Renseignements et inscription: en ligne sur www.fahrkurse.ch ou

SVLT ZĂŒrich, Eschikon 21, 8315 Lindau, tĂ©l. 058 105 99 52

Achetez maintenant vos billets en ligne: bea-messe.ch/ticket

e La 70

édition

Sections | ASETA 04 2023 Technique Agricole 65

L’indĂ©pendance avant tout

Au pied du chĂąteau de GruyĂšres, GaĂ«tan Rauber travaille seul sur son exploitation bio Ă  Epagny (FR). L’agriculteur de 37 ans conduit aujourd’hui une structure diversifiĂ©e de 42 hectares et plusieurs ateliers: cultures, vaches allaitantes, poules pondeuses et, avec l’aide d’un saisonnier, pension d’une trentaine de gĂ©nisses en estivage sur un flanc du MolĂ©son. En complĂ©ment, l’exploitant vend une bonne partie de son fourrage (dont le maĂŻs-ensilage) vers le Pays d’Enhaut et le Saanenland. GaĂ«tan Rauber n’a pas choisi sa voie par hasard: il a passĂ© son enfance sur les fermes laitiĂšres de ses grands-parents, et son pĂšre produisit du lait de fromagerie Ă  Epagny, avant de s’orienter vers le lait d’industrie avec des partenaires Ă  la Tour-de-TrĂȘme. En 2010, le jeune homme effectue en second apprentissage, pour satisfaire son besoin de retour Ă  la terre, un apprentissage agricole dans cette association de partenaires. En 2012, au dĂ©part de son pĂšre devenu entre-temps responsable de la ferme-Ă©cole de Grangeneuve, GaĂ«tan Rauber dĂ©cide de suivre son propre chemin. Curieux et innovateur, il aime remettre en question les pratiques et les faire Ă©voluer. L’envie de dĂ©tenir lui mĂȘme des animaux et de finaliser une production devient une prioritĂ©. Il reprend l’exploitation en fermage avec, pour dĂ©buter, 90 gĂ©nisses en contrat d’élevage sur deux sites. La mĂȘme annĂ©e, il se marie avec sa femme enseignante.

BĂątir une ferme aux contraintes acceptables

C’est en 2015, annĂ©e-charniĂšre, que la reprise en propriĂ©tĂ© aboutit. Commence alors le grand chantier: il rĂ©duit de moitiĂ© le cheptel de gĂ©nisses, rĂ©nove l’habitation de la ferme familiale d’Epagny, Ă©quipe la stabulation de logettes et opte pour des vaches-mĂšres limousines dont les produits sont valorisĂ©s dans le canal Natura-Beef. L’angus, plus rustique, lui sera prĂ©fĂ©rĂ©e dĂšs la conversion au bio en 2019, annĂ©e de naissance de son troisiĂšme enfant. L’atelier de 2000 poules pondeuses bio, logĂ©es dans un bĂątiment neuf peu gourmand en main d’Ɠuvre, est lancĂ© en novembre 2021 ce qui lui permet de signer un contrat avantageux avant que ce marchĂ© ne sature. FidĂšle adhĂ©rent de la coopĂ©rative Cauma

La Tour, il s’y approvisionne en intrants, sollicite parfois un appui auprĂšs du gĂ©rant, bĂ©nĂ©ficie d’équipements Ă  la pointe (hors Ă©quipements de fenaison, dĂ©tenus en propre) et s’y retrouve financiĂšrement. Toujours en quĂȘte de rationalitĂ©, il dĂ©cide de se sĂ©parer de deux anciens tracteurs pour acquĂ©rir un John Deere 6130R, plus efficace et confortable. «J’ai voulu crĂ©er une ferme ou l’on peut travailler seul sans avoir de contraintes de fou.» Aujourd’hui, GaĂ«tan Rauber et sa famille veulent prendre du temps pour passer d’agrĂ©ables moments ensemble, comme pratiquer du ski de fond ou partir en caravane en France pour y visiter des rĂ©gions agricoles et s’ouvrir l’esprit.

ASETA | Portrait 66 Technique Agricole 04 2023
Propos recueillis par Matthieu Schubnel

Les cours proposĂ©s par l’ASETA

Cours de conduite «G40»

Tout titulaire d’un permis de catĂ©gorie G qui a participĂ© au cours de conduite «G40» est autorisĂ© Ă  conduire des tracteurs et des vĂ©hicules spĂ©ciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculĂ©s en tant que vĂ©hicules industriels Ă  une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des cours agricoles. Le cours de conduite «G40» de l’ASETA est reconnu par l’Office fĂ©dĂ©ral des routes (OFROU) et sera inscrit sur le permis de conduire.

Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux
).

Cours de conduite Ecodrive

On peut rĂ©duire jusqu’à 30 % la consommation d’un tracteur en optimisant sa conduite et son utilisation. La diminution de la consommation de carburant permet, d’une part, de restreindre les coĂ»ts d’exploitation tout en abaissant, d’autre part, les Ă©missions nĂ©fastes pour le climat.

Objectif de la formation: GrĂące aux connaissances et au savoir­faire thĂ©oriques et pratiques acquis sur la conduite Ă©conomique et respectueuse de l’environnement, les participantes et les participants peuvent modifier leur mode de conduite de maniĂšre Ă  rĂ©duire leurs coĂ»ts d’exploitation et les Ă©missions de leurs vĂ©hicules.

Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch

Cours de pilotage de drones

Inscription: vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours sur les sites Internet www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch.

Cours de soudure

Lieu: centre de formation d’Aarberg (BE)

Ces cours s’adressent aux dĂ©butants dĂ©sireux de connaĂźtre les techniques de base de soudure et aux pratiquants confirmĂ©s souhaitant actualiser et approfondir leur savoir­faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels.

Inscription: l’ASETA n’organise plus ces cours elle ­ mĂȘme et invite les personnes intĂ©ressĂ©es Ă  consulter le programme de cours d’AM Suisse sur le site Internet www.amsuisse.ch.

Cours agriLIFT

Les modules de base R1 (chariot Ă©lĂ©vateur Ă  contrepoids) et R4 (chariot tĂ©lescopique) sont traitĂ©s en deux jours en sĂ©quences thĂ©oriques et pratiques, selon la directive CFST 6508. Inscription: sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux
).

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur les sites www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: +41 56 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch

85 e année www.agrartechnik.ch

Editeur

Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA)

Werner Salzmann, président et conseiller aux Etats

Dr Roman Engeler, directeur

Rédaction

Tél.: +41 56 462 32 00

Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch

Heinz Röthlisberger: heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch

Matthieu Schubnel: matthieu.schubnel@agrartechnik.ch

Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch

Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch

Abonnements et changements d’adresse

Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken (AG)

Tél.: +41 56 462 32 00, zs@agrartechnik.ch, www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication

Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG)

Tél.: +41 79 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch

Annonces

Vente d’annonces en français: Simona Manoelli, tĂ©l.: +41 31 380 13 27 simona.manoellli@rubmedia.ch

Vente d’annonces en allemand: Alex Reimann, tĂ©l.: +41 79 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch

Rabais pour une parution simultanée dans Schweizer Landtechnik

Production et expédition

AVD GOLDACH AG

Sulzstrasse 10–12, 9403 Goldach (SG)

ParaĂźt 11 fois par an

Prix de l’abonnement

Suisse: CHF 110.– par an (TVA incluse)

Gratuit pour les membres de l’ASETA

Etranger: CHF 135.– (TVA exclue)

ISSN

1023 ­1552

Prochain numéro

ThÚme principal: «Circulation»

Les agriculteurs et entrepreneurs de travaux agricoles roulent quasiment chaque jour sur la voie publique. Pour ce faire, ils doivent respecter une multitude de prescriptions.

L’édition 5/2023 paraĂźtra le 11 mai 2023.

ClÎture de la rédaction et des annonces: le 28 avril 2023

Cours | ASETA 04 2023 Technique Agricole 67
Impressum

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‱ Entretien aisĂ©

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Une coupe de qualité
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Technique Agricole 04/2023 by Landtechnik Schweiz - Issuu