Technique Agricole 02/2021

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Février 2021

ENGRAIS DE FERME Séparation du lisier La technique donne des ailes au fumier Immatriculations en légère augmentation Prétailleuses à vigne sur la route


Bien s‘informer pour bien investir Le magazine pour les pros de technique agricole

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Février 2021 | Éditorial • Sommaire

Actualité 4

Editorial

En bref

Marché 10 14 16 18 20 28 32 36 38 42

«Les accidents demeurent trop fréquents» Immatriculations au-dessus de 2000 en 2020 Pour des plaquettes de qualité Système de désinfection des onglons

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Thème principal: engrais de ferme Le lisier: un sujet de friction Avantages et inconvénients de la séparation Projet visant à améliorer l’efficacité des fertilisants «Les avantages du fumier l’emportent» De «Black Bird» à «Quad-Shift» Aperçu des systèmes d’épandage des fumiers

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Management 48

Les écrans tactiles: un progrès ou pas vraiment?

Impression 50 52 54

Hürlimann: gamme «XA V-Drive» La commande «DualDrive» de Reform Le tracteur à chenilles John Deere «8RX370»

Sécurité 56 58

Problème avec les prétailleuses à vigne sur la route

56

En savoir plus Utilisation sûre des données en agriculture

Plate-forme 60

Les solutions sur mesure sont la force de Strebel

Passion 62

«Les Steyr, de bons moteurs costauds»

ASETA 64 70 71

Roman Engeler

Communications des sections et assemblées générales Simon et Ursina Stamm: ouverts à la nouveauté Les cours et l’impressum

Page de couverture Outre l’épandage du lisier près du sol, l’application des engrais de ferme est en ligne de mire.Photo:

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Les émissions générées par les élevages figurent au cœur du débat public. Les gaz d’ammoniac sont les premiers montrés du doigt par beaucoup de gens en raison de leur odeur, mais aussi accusés qu’ils sont d’être nuisibles pour le climat. Les engrais de ferme, fumiers et lisiers, constituent de précieuses matières naturelles. Ils couvrent la part du lion de la fertilisation des prairies et pâturages mais aussi, et de plus en plus, des grandes cultures. Un épandage inapproprié peut constituer une charge pour l’environnement, comme le précise Ruedi Hunger, dans le préambule au thème principal de ce mois, en page 20 . Outre certaines mesures pratiques – pas d’épandage à des moments inopportuns –, des moyens techniques existent désormais pour réduire les émissions d’ammoniac surtout. Ces solutions commencent à la source, par l’ajout d’additifs dans les fourrages. Au stade suivant, la séparation des excréments solides et des urines dès l’étable est complétée par des stockages et des traitements distincts. Enfin, dernière étape, l’épandage doit intervenir au plus près possible du sol. Comme on le sait, ces mesures ont un coût, en investissements et en dépenses sonnantes et trébuchantes, et l’agriculture n’ose espérer en tirer bénéfice par des augmentations des prix de ses productions. Investissements toujours, les chiffres – toujours très attendus – des immatriculations de tracteurs neufs de l’année écoulée montrent que le marché suisse reste près de la barre des 2000 unités. Retrouvez toutes ces données en détail en page 14.

L’édition no 3 paraîtra le 11 mars.

agrarfoto.com

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Actualité

En bref Pöttinger fête ses 150 ans. La société de Grieskirchen (A) a été fondée par Franz Pöttinger en 1871 Avec Andreas et Petra Ruckli, c’est une nouvelle génération qui prend les rênes de Martin Ruckli AG à Buttisholz (LU). Le 31 mars 2022, le groupe Makita cessera de produire des appareils à moteur à essence de marque Dolmar. La Société allemande d’agriculture (DLG) et la Foire de Munich ont convenu de coopérer dans le domaine de leurs salons forestiers respectifs «DLG-Waldtage» et «Interforst», qui auront lieu l’an prochain. Les tracteurs Steyr et Case IH de l’usine autrichienne de Sankt-Valentin reçoivent une peinture à très haute résistance. CNH a investi 1million d’euros pour ce faire. Manitou annonce un chiffre d’affaires de 1,59 milliard d’euros en 2020, en baisse de 24% par rapport à 2019. Mais les entrées de commandes sont à la hausse au quatrième trimestre 2020. Agco rejoint «Nevonex». Le réseau numérique de Bosch offre des services, des solutions de mise en réseau et des composants pour machines agricoles. Siku annonce pour le milieu de l’année la sortie d’un modèle réduit spécial noir mat du Claas «Xerion 5000» dans la gamme «Control». La Commission de l’économie et des redevances du Conseil national (CER-N) s’est prononcée contre l’obligation des pendillards. Elle suit ainsi le vote de septembre dernier du Conseil des Etats. Agrola a mis en service à la fin du mois de janvier sa deuxième station-service d’hydrogène à Rothenburg (LU). Depuis le début de 2021, le fabricant de moteurs Deutz offre une «Lifetime Parts Warranty» («Garantie à vie sur les pièces»), extension de garantie gratuite pour toutes les pièces achetées chez un partenaire du réseau officiel Deutz dans le cadre d’une réparation et montées par ce partenaire. Valtra a 70 ans cette année et va recevoir en étrennes de sa maison-mère Agco un centre logistique flambant neuf et une nouvelle installation de peinture. BKT agrandit sa gamme de pneumatiques Flotation spéciaux pour remorques agricoles dotés de la technologie VF. Le fabricant lance aussi trois nouvelles dimensions dans sa gamme «V-Flexa».

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Robot tailleur Les prés-vergers font partie des milieux les plus riches en espèces. Ils sont nombreux à être gravement menacés car leur culture n’est guère rentable du point de vue économique. Par conséquent, les arbres ne sont plus entretenus, tombent malades ou meurent. Un projet de l’université de Hohenheim (Stuttgart, D) vise à apporter un soutien dans ce domaine à l’aide de l’intelligence artificielle et d’un robot. Les scientifiques ont monté un bras supplémentaire sur un prototype de robot mobile déjà existant et utilisé sur les lignes de production industrielle. Ce robot à bras articulé peut se déplacer librement dans toutes les directions, de sorte qu’il peut atteindre de manière guidée n’importe quel point à sa portée. Le bras est aussi équipé de capteurs spéciaux qui aident l’engin à naviguer et à reconnaître les arbres et leurs structures. Lorsque le robot se déplace autour de l’arbre, un scanner de type lidar détecte sa structure tridimensionnelle. Tel un radar, le laser balaie l’envi-

ronnement et mesure la distance aux objets. Un nuage de points est ensuite créé dans l’ordinateur à partir des nombreuses mesures de distance individuelles, nuage qui traduit la structure tridimensionnelle de l’arbre. Le bras articulé est également utilisé pour déplacer l’élagueuse, petite scie à chaîne montée sur une tige télescopique, dans la position de coupe correcte. Des travaux sont actuellement en cours pour apprendre à l’ordinateur où le robot doit placer la scie. Selon l’espèce d’arbre et le but recherché, différentes méthodes de coupe et de taille peuvent être appliquées.

Epandeurs «Aero» portés Treize ans après la sortie du dernier «Aero» de la chaîne de production de Rauch, une étude de produit d’un «Aero» porté au trois-points a été présentée à l’Agritechnica 2019. L’année 2020 a apporté d’importantes avancées dans le développement. Les essais sur banc, en halle et en plein champ ont permis de réaliser de nouveaux progrès. D’autres tests pratiques seront effectués au printemps 2021 et la première série pilote devrait sortir à l’automne 2021. Le nouvel «Aero 32.1» a un volume de base de 1900 litres; il peut être porté à 3200 litres. L’épandeur pose aussi de nouveaux jalons dans le système de contrôle Isobus. Quatre sections de la

rampe peuvent être commandées manuellement ou à distance. La technologie innovante des nouvelles unités de dosage à entraînement hydraulique «MultiRate» permet d’obtenir un taux d’application distinct pour chacune des quatre sections de largeur partielle. Cela permet d’obtenir des cartes d’application avec une répartition encore plus précise. La rampe est oscillante, permettant ainsi de compenser les déclivités. Une position de repli en V de la rampe facilite les passages en bouts de champ et protège la machine. La première série offrira des largeurs d’épandage de 27 et de 30 mètres. Suivront des rampes de 18, 21 et 24 mètres.


Actualité

Des freins pour rouler à 40 km/h Lors de son exposition maison, Gafner a présenté un nouveau frein de remorque 40 km/h de conception compacte pour un châssis monoaxe à suspension. Selon Gafner, ce système permet l’installation d’une soupape de détection de charge automatique dans un espace restreint. La course de la suspension de l’essieu est d’environ 3 cm. Avec cette solution, l’épandeur ne peut pas s’affaisser d’un côté et le centre de gravité n’augmente que de 5 cm environ. La console pour les cylindres de frein peut accueillir des cylindres à membrane ou hydrauliques, ce qui permet de passer ultérieurement d’un frein hydraulique à un frein pneumatique ou inversement. Ce frein de remorque 40 km/h devrait être homologué cette année.

Serco poursuit son extension en France Serco, une filiale du groupe coopératif Fenaco, veut se développer davantage en France et a entamé à cette fin des négociations de rachat avec les deux sociétés Ballanger et Angoulême matériel agricole (AMA). Ce sont deux grandes entreprises de machines agricoles de la région Poitou-Charentes, dans l’ouest de la France. Le groupe Serco, d’Oberbipp (BE), est déjà présent depuis quatre ans dans l’Hexagone. En 2016, l’importateur suisse de Claas avait racheté le concessionnaire français de machines agricoles Dousset-Matelin de Neuville-de-Poitou (département de la Vienne). Ballanger, AMA et Dousset-Matelin envisagent maintenant d’unir leurs forces. Si le rachat se concrétise, les trois maisons fusionneront sous l’égide de Serco France SAS (société par actions simplifiée), écrit Fenaco. La direction du groupe de sociétés serait transférée à Werner Berger, en sa qualité de PDG de Serco France.

Batati GmbH se voit décerner un prix Au «CeresAward», «Prix Cérès», de cette année, Christian Hurni et Simon van der Veer, de Fräschels (FR), ont été récompensés en catégorie «Meilleure idée d’entreprise» pour leur entreprise de patates douces Batati GmbH. Le «CeresAward» est décerné chaque année par le dlv Deutscher Landwirtschaftsverlag, éditeur allemand de publications agricoles. Le prix a été remis en ligne aux gagnants. Avec leur société Batati GmbH, ils sont devenus un acteur important du marché suisse de la patate douce. Avec dix autres producteurs, ils cultivent, stockent et commercialisent leurs produits sous leur propre marque. L’entreprise se distingue par le fait d’avoir identifié, occupé et développé un marché de niche pour les petites exploitations, argumente entre autres le jury.

Régions de montagne à l’heure numérique La numérisation ne s’arrête pas aux portes des régions de montage car elle leur permet de combler leur handicap face aux régions de plaine. Elle peut «raccourcir» les trajets, servir à mieux utiliser les courtes périodes de végétation, faciliter l’accession à des marchés, simplifier la formation et la formation continue. L’Aide suisse à la montagne aide à mettre en œuvre les bonnes idées. A ce jour, plus de 500 personnes ont déjà reçu une formation complémentaire dans le domaine numérique. En outre, 70 projets ont été soutenus

ces cinq dernières années à hauteur de 2,9 millions de francs. La campagne de collecte 2021 est également placée sous la devise «Numérisation». La solidarité de la population suisse est cruciale pour la poursuite du développement des régions de montagne.

Le stimuli de la herse à prairie La herse à prairie «WS200» vient compléter l’assortiment des produits Rapid. EIle peut être utilisée pour traiter les prairies au printemps, ce qui améliore la qualité du fourrage. La herse nivelle les accumulations de matériaux meubles et émiette et disperse les matières organiques et les résidus (fumier, lisier sec). «Cela a un effet positif sur la durée de vie des lames de faucheuse lors des étapes de travail suivantes, principalement lors de la fauche», écrit Rapid dans un communiqué de presse. D’autre part, le tallage est stimulé et certaines plantes s’en trouvent bien. 2

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Actualité

Un terminal pour les premiers pas dans l’Isobus Müller-Elektronik lance le terminal Isobus «Smart570», un appareil compact d’entrée de gamme conçu pour fonctionner sur des engins et véhicules de toutes marques. Il est particulièrement convivial grâce à ses fonctions faciles à utiliser. L’appareil est conforme à la norme Isobus ISO 11783 et peut être engagé avec toutes les machines Isobus. Le terminal est léger et facile à installer. Pour un affichage optimal de l’accessoire connecté, le «Smart570» offre un écran capacitif de 5,7 pouces facile à lire même en plein soleil.

Une série sous un nouveau jour La série «A» de Valtra entre dans sa 5e génération avec de nouvelles fonctionnalités. La gamme comprend toujours sept modèles de 75 à 135 chevaux, tous disponibles en version «GL» et dotés d’une transmission mécanique facile à utiliser (12AV/12AR). Les modèles de haut de gamme à moteur 4-cylindres et ceux de 105 et 115 chevaux sont aussi proposés avec une transmission à passage sous charge à quatre étages à commande électronique (16AV/16AR); elle peut être complétée par un groupe de rampantes (32AV/32AR), tandis qu’une transmission powershift à deux étages (24AV/24AR) est montée en option sur les tracteurs 3-cylindres. Ces boîtes de vitesses à inverseur sont dotées d’un frein à main intégré.

lective (SCR). Régime et puissance moteurs peuvent être contrôlés encore plus de précisément avec la une nouvelle pédale d’accélérateur. L’intervalle des services passe de 500 à 600 heures, avec une économie de coûts à la clé. Côté freins de remorque, Valtra propose des systèmes pneumatiques ou hydrauliques à deux conduites.

La puissance du moteur a été augmentée de 5 chevaux sur quatre modèles 4-cylindres et correspond désormais à la désignation du modèle. Tous les moteurs sont conformes aux normes d’émissions phase 5, avec filtre à particules (FAP) sans recirculation des gaz, en plus d’une réduction catalytique sé-

Et la charrue dit au tracteur...

Le sol devient plus dur, le labour plus pénible mais, comme par magie, la charrue commande au tracteur de tracer le sillon proprement avec la bonne largeur de travail. Ce rêve de tous les agriculteurs se réalise grâce au nouvel ensemble d’outils «iQblue connect» de Lemken, certifié par l’organisation AEF (Agricultural Industry Electronics Foundation). Lemken est le premier fabricant de machines de préparation du sol à obtenir un tel certificat.

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Des accus pour mieux scier Après la tronçonneuse à batterie «540i XP» destinée aux professionnels l’an dernier, Husqvarna a présenté fin janvier un modèle comparable à usage semi-professionnel, la «340i». Cette tronçonneuse avec refroidissement actif de la batterie atteint une performance comparable à celle d’un modèle à essence de 40 cm3 avec les batteries Husqvarna «BLi30» et «BLi300» (36 V), écrit le fabricant suédois. Elle pèse 2,8 kg (sans batterie ni dispositif de coupe). Le guide-chaîne d’origine mesure 36 cm (30 à 40 cm recommandés). La poignée de déverrouillage de sécurité «trois-points» est reprise de la «540i XP». Selon Husqvarna, la «340i» convient pour le débitage de bois de chauffage ou pour une utilisation en arboriculture et en horticulture.


Actualité

Du courant contre les adventices Fenaco et la start-up allemande crop.zone ont signé un accord dans le but d’introduire et diffuser en Suisse la technologie de cette dernière. Il s’agit d’un dispositif de contrôle des adventices par décharge électrique. Cette méthode permet de traiter environ 3 hectares par heure, à une vitesse de 4 km/h. Dans une première étape, les plantes sont prétraitées avec un liquide conducteur. Ensuite, elles reçoivent une décharge électrique. La largeur de travail peut atteindre 12 mètres. L’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) est en train de déterminer si la méthode peut être agréée en bio. Elle sera présentée au public pour la première fois à l’ouverture de la nouvelle installation de production d’insectes utiles à Aesch (BL), au printemps 2021. Les agriculteurs intéressés peuvent tester cette nouvelle technologie en conditions réelles.

25 ans pour des fourmis géantes Tobroco, fondé en 1996, est l’acronyme de «Toine Brock Construction». A ses débuts, la marque néerlandaise développait et fabriqait des injecteurs à lisiers. Cependant, l’apparition de la fièvre aphteuse, au début de 2001, a entraîné un arrêt soudain et complet de la production. Le fondateur de l’entreprise, Toine Brock, et ses employés ont rapidement trouvé une solution et ont construit un porte-outils multifonctionnel. C’est ainsi qu’est née l’idée du chargeur sur roues Giant. Le nom est l’abréviation de «Gigantic Ant», «Fourmi géante» en français, et fait allusion à ces insectes qui peuvent soulever et déplacer jusqu’à 50 fois leur propre poids.

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Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle Siku d’une dameuse «Pistenbully 600» à l’échelle 1 : 50

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Planter plus précis Grimme utilise une nouvelle commande monorang comme base pour la gestion automatique par section des planteuses 4-rangs à godets «GL 420» et «GL 430». Cette commande est une alternative à l’entraînement hydraulique monorang. Les quatre éléments planteurs sont entraînés par un moteur hydraulique via un arbre transversal sur lequel sont montés les embrayages électromagnétiques individuels des éléments. Ces derniers peuvent être enclenchés ou arrêtés à partir du terminal sur le tracteur. Pour la saison à venir, la planteuse 4-rangs à courroie «GB 430» peut être équipée du système de micro-barrage transversal «TerraProtect Pro» (photo) contre l’érosion. Le système «TerraProtect» se compose d’une dent sous-soleuse avec sécurité anti-pierres et d’un soc de buttage suiveur pour chaque rang. Pour faciliter les opération d’attelage-dételage, tous les timons disponibles pour la planteuse à godets «GL 430» sont désormais équipés de série d’une béquille hydraulique.

Envoyez un SMS (coût 1 fr.) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880 et, avec un peu de chance, vous remporterez ce modèle réduit de dameuse «Pistenbully 600». Marc Piccand, de 1609 Saint-Martin (FR), est l’heureux gagnant du tracteur forestier John Deere «7530», mis en jeu dans l’édition de janvier de Technique Agricole.

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Actualité

Offensive commerciale britisch Poussé par les normes d’émission plus sévères – passage à la phase 5 –, JCB a donné un coup de jeune à sa gamme de chargeurs agricoles, mais a également développé de nouveaux modèles sans rapport avec l’évolution normative. Le constructeur britannique lance ainsi une nouvelle gamme de chargeurs sur roues. Les modèles existants «TM320», «TM320S» et «TM420» vont subir un lifting; en outre, un nouveau fleuron de cette série sera introduit avec le modèle «TM420S» (173 chevaux). Le «TM320» et le «TM320S» continuent d’offrir une capacité de levage nominale de 3,2 tonnes jusqu’à une hauteur de 5,20 mètres. Le «TM420» et le «TM420S» ont une capacité et une hauteur de levage nominales de, respectivement, 4,1 tonnes et 5,45 mètres.

109 chevaux. Ces véhicules peuvent être équipés de la transmission «DualTech VT», qui fonctionne avec un hydrostat jusqu’à 19 km/h, et passe à un entraînement direct à 3 vitesses aux allures plus élevées. Il existe également une transmission à 6 ou 4 vitesses enclenchables sous charge et diverses fonctions automatiques. Enfin, le chargeur articulé compact «403 Smart Power» a désormais un «grand frère», le «403 Plus», qui n’est pas différent en termes de masse mais offre deux fois plus de puissance 50 chevaux (photo). Un choix de cabines entièrement vitrées, de toits de protection ou de toits de protection rabattable pour les faibles hauteurs de passage est proposé.

Les chargeurs à roues de taille moyenne «411 Agri», «413S» et «417 Agri» ont également été modernisés. Ils gagnent en puissance et en couple grâce au nouveau moteur 4-cylindres de 4,8 litres. Le système «Autostop» coupe automatiquement le moteur au ralenti s’il n’a plus besoin de puissance après un certain temps. Ces machines possèdent des transmissions à passage sous charge à 4 vitesses. De nouveaux moteurs sont aussi disponibles sur les chargeurs télescopiques «Loadall» dans les versions «Agri Xtra» de 150 chevaux, «Agri Super» de 130 chevaux et «Agri» de

Des herses pour ratisser large Pöttinger élargit sa gamme de produits et ajoute à son catalogue des rouleaux, des sarcleuses et des herses de CFS Cross Farm Solution à Stoitzendorf (A). La maison comble ainsi une lacune dans le domaine des soins aux cultures et de l’agriculture biologique. En plus de la reprise de leurs produits, les deux fondateurs de CFS, Andreas Egelwolf et Leopold Rupp avec d’autres employés expérimentés travailleront désomais pour Pöttinger. «Ils commenceront à travailler comme employés de Pöttinger le 1er août 2021. Le site de Stoitzendorf sera géré comme un centre d’excellence pour les soins culturaux et sera principalement responsable de la poursuite du développement, mais aussi de la production de divers produits», explique Stephan Ackermann, chef de produits. Les détails sur les machines du CFS doivent être présentés au printemps 2021. Le lancement officiel du matériel de culture aura lieu le 1er août 2021.

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Fros quad à lisier né d’une coopération stratégique Les entreprises Vervaet et Kotte (Garant) ont présenté le premier produit de leur coopération stratégique conclue en septembre dernier,un épandeur automoteur à lisier «Quad». Il recourt à la plateforme automotrice de Vervaet et au matériel d’épandage de lisier de Kotte pour compléter la gamme des automoteurs «Hydro Trike» (machine à 3 roues) et «Hydro Trike XL» (machine à 5 roues) déjà existants. La nouvelle machine à 4 roues est équipée d’un moteur Volvo 6 cylindres de 550 chevaux avec un concept de refroidissement spécialement développé et particulièrement robuste, d’une transmission à variation continue et d’un réservoir en fibre de verre GRP de 21 000 litres. A vide, la machine pèse environ 20 tonnes. Une pompe à pistons rotatifs Vogelsang de 9000 litres/minute permet un remplissage efficace et rapide. Une pompe rotative débitant 12 000 ou 13 500 litres avec un tuyau de 10 pouces est disponible en option. Deux systèmes de broyage sont proposés: le «Cyclone Cutter» de Vervaet dans la conduite de refoulement ou le «RotaCut» de Vogelsang en combinaison avec un turbo-remplisseur dans la conduite d’aspiration. Une large gamme de pneus est prévue, à commencer par la taille 900/60 R38. Après une phase de test intensive cette année, le «Quad» sera présenté à l’Agritechnica 2021 et et une première série sera commercialisée à partir de 2022.


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Marché | Interview

Pour le directeur du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), Thomas Frey, les accidents dans l’agriculture, en particulier ceux avec des véhicules, demeurent trop fréquents. Photos: Roman Engeler

Sur la trace des accidents L’agriculture est une branche où le nombre d’accidents est plus élevé que la moyenne. Technique Agricole a abordé cette question et les moyens de remédier à cet état de fait avec Thomas Frey, directeur du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA). Roman Engeler

Technique Agricole: Après des années de hausse, le SPAA a enregistré l’an dernier une baisse du nombre d’accidents mortels dans le secteur de l’agriculture. Ce retournement de tendance laisse-t-il présager un avenir meilleur? Thomas Frey: Naturellement, cette tendance nous réjouit mais je ne voudrais pas crier victoire trop vite. Le recensement des accidents n’est en outre pas complet étant donné qu’il n’existe aucune obligation d’information du SPAA. Nous collectons et analysons les informations 10

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publiées par la police ainsi que les communiqués de presse à ce sujet; parfois nous tombons aussi sur des rapports de l’inspection du travail. D’un point de vue statistique, l’évolution du nombre d’accidents mortels est trop faible pour pouvoir en déduire une tendance significative. A combien estimez-vous le nombre de cas non recensés? Pour les accidents mortels, je pense que le nombre de cas non recensés est faible; il s’agit notamment de cas où le décès survient plus tard des suites de l’accident.

Qu’en est-il des accidents d’origine «technique»? Quelle est la proportion d’accidents en lien avec des véhicules et des machines? Malheureusement, les accidents impliquant des véhicules à moteur et des machines constituent la part la plus importante des statistiques. Ceux impliquant des machines ont tendance à diminuer, ceux impliquant des véhicules reste élevé. Et les autres types d’accidents? Nous disposons des statistiques du Service de centralisation de l’assurance-acci-


Interview | Marché

dents, le SSAA. Ces statistiques recensent tous les accidents dans tous les secteurs mais uniquement ceux impliquant des personnes ayant un statut d’employé et donc soumises à la loi sur l’assurance-accidents. Les chiffres montrent que par an et pour 1000 salariés dans l’agriculture, un peu moins de 130 subissent un accident. A-t-on des informations concernant les causes des accidents et les personnes concernées? Nous ne disposons pas de ces informations pour les types d’accidents «autres». Pour les accidents mortels en revanche, les données montrent que les personnes concernées sont la plupart du temps des personnes plutôt âgées. Près d’un tiers des victimes d’un accident mortel ont plus de 65 ans. Il n’est pas rare que des retraités travaillent encore dans des exploitations agricoles. Nous réfléchissons actuellement à une manière de cibler davantage ce groupe d’âge au travers de campagnes de prévention. Quid chez les jeunes? Nous compilons également des données pour cette catégorie. Heureusement, les jeunes gens et jeunes filles, ainsi que les enfants sont moins sujets à des accidents mortels dans le secteur agricole. La campagne de prévention «Déjà attaché?» a été lancée l’année dernière. Elle vise à sensibiliser au port de la ceinture de sécurité dans les véhicules agricoles. Comment a-t-elle été mise en pratique? Avez-vous des retours à ce sujet? Nous constatons que cette campagne a été bien reçue par les praticiens. L’objectif de sensibilisation est atteint. Nous avons des retours de la part de notre personnel lorsqu’il passe dans les exploitations ainsi que lorsque le sujet est abordé dans le cadre de formations. Elle n’a pas besoin d’ajustements? Je ne le dirais pas comme ça. Si l’on considère la routine du port de la ceinture, on voit que le constat n’est plus aussi réjouissant. Nous nous intéressons régulièrement à cette question dans le cadre de nos formations. L’idée du port de la ceinture est largement comprise, mais pas encore celle de la boucler régulièrement. Nous avons toutefois constaté que le port de la ceinture était de plus en plus respecté sur les terrains escarpés. Nous allons soutenir la campagne avec un panneau

avec un logo, destiné à être placé à la sortie de la ferme et qui rappellera d’attacher sa ceinture. Ce panneau sera gratuit. L’objectif est que le geste d’attacher sa ceinture devienne un automatisme. La campagne «Safe at Work» remonte déjà à un certain temps... … «Safe at Work» est un label de prévention de la CFST, la Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail. Cette campagne est menée dans différents secteurs avec pour objectif de renforcer la sécurité sur le lieu de travail et de réduire de moitié le nombre d’accidents graves avec la «Vision 250 vies». Le SPAA représente le secteur agricole en tant que partenaire dans le cadre de cette campagne. «Safe at Work» soutient également d’autres campagnes, par exemple «Déjà attaché»... ... idem pour la campagne «Forêt privée à l’instar des pros»... ...cette campagne est menée avec le Codoc, une agence de la Confédération pour la formation initiale et continue dans l’économie forestière. Elle a été mise entre parenthèses ces dernières années. Nous souhaitons toutefois la remettre en œuvre cette année, d’autant plus que le secteur forestier enregistre également un nombre élevé d’accidents et que la loi sur les forêts ainsi que la directive de la CFST exigent une attestation de formation de 10 jours pour travailler en forêt. La campagne aurait-elle porté des fruits? Le nombre d’accidents en forêt est-il en baisse?

Le SPAA exploite un magasin qui commercialise des articles en lien avec la promotion de la sécurité au travail et de la protection de la santé dans l’agriculture.

Oui, le nombre d’accidents a baissé ces dernières années. Cette diminution est entre autres due au fait que bon nombre d’agriculteurs ne travaillent plus euxmêmes dans la forêt mais préfèrent laisser la place à des professionnels. On enregistre toutefois encore des accidents dans les cas où des agriculteurs travaillent seuls dans la forêt. Nous prévoyons de remettre l’accent là-dessus à l’avenir. Vous avez déjà évoqué un projet de campagne de prévention qui s’adresserait principalement aux agriculteurs d’un âge plus avancé. Existe-t-il déjà des éléments concrets pour cette campagne?

A propos du SPAA Le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) a été fondé en 1984 par l’Union suisse des paysans (USP) et l’Association suisse d’assurances (ASA). Le SPAA a son siège à Schöftland (AG) et une filiale romande à Moudon (VD). Les deux organisations fondatrices sont encore représentées au conseil de la fondation. Pour des raisons de séparation de pouvoirs, l’organisation sœur «agriss» (Agri-sécurité suisse) a été créée plus ultérieurement pour assurer les activités de contrôle relatives à la sécurité dans le secteur agricole. Le conseil de fondation d’«agriss» rassemble également les partenaires avec qui un accord de prestations a été conclu. «agriTOP» constitue l’activité principale du SPAA. Il s’agit de la solution de branche de

l’Union suisse des paysans (USP) et des associations professionnelles affiliées pour améliorer la sécurité au travail et la protection de la santé dans l’agriculture. «agriTOP» peut être appliquée dans les exploitations et les entreprises agricoles, dans les associations et dans les organisations. Cette solution garantit de satisfaire aux exigences légales de prévention des accidents et des maladies professionnelles ainsi que de sécurité au travail. Le SPAA développe également des concepts de sécurité pour des tiers, principalement pour les communes. Le service propose en outre des formations et organise des campagnes de prévention. Au total, le SPAA et «agriss» emploient 35 personnes, occupant l’équivalent de 30 temps pleins.

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2021 Technique Agricole

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Marché | Interview

rectives posent souvent problème aux constructeurs et aux utilisateurs. Quel est le secret pour vaincre cette contradiction? Il faut commencer par se demander dans quelle mesure cette contradiction est fondée en pratique. Les machines modernes, équipées d’un nombre bien plus important de dispositifs de protection qu’avant, permettent de travailler très efficacement. Thomas Frey: «Les machines modernes, avec des dispositifs de protection nombreux permettent de travailler très efficacement.»

Des idées ont déjà été lancées, mais le projet n’en est encore qu’au tout début. Notre approche sera d’encourager les personnes d’un certain âge à renoncer aux travaux dangereux. Que faudrait-il pour continuer à faire baisser le nombre d’accidents dans l’agriculture? La technique n’est plus le principal problème. Elle est à présent largement sécurisée car les fabricants se sont impliqués en ce sens. C’est le facteur humain qui pose problème, le comportement des personnes. Induire un changement de comportement n’est pas aisé, c’est un travail de longue haleine. Quand j’évoque le facteur humain, je pense notamment au fait que les agriculteurs sont en général des indépendants et qu’ils jouissent par conséquent d’une plus grande liberté au niveau du respect des prescriptions générales de sécurité au travail. Sur quoi mettez-vous l’accent en matière de conseil et de formation? Actuellement, c’est sur le port de la ceinture de sécurité. Cette campagne est importante à mes yeux, car je suis convaincu qu’elle peut permettre de faire baisser le nombre d’accidents. Il n’y a pas que les chutes de véhicules se produisant sur les terrains escarpés, mais également des accidents de la route. Nous insistons là-dessus dans le cadre de la formation des jeunes agriculteurs afin que le port de la ceinture dans n’importe quel véhicule soit quelque chose de naturel pour les jeunes. Les apprentis sont-ils réceptifs? Je pense. Il est évidemment important que le maître d’apprentissage montre l’exemple par son propre comportement. Sécurité et efficacité sont souvent en contradiction lorsqu’il est question de l’utilisation de machines. Les di12

Technique Agricole 2

2021

Les dispositifs dont vous parlez ont-ils été bien acceptés par les praticiens? Je constate que ces dispositifs de protection sont aujourd’hui largement acceptés. Prenons l’exemple des fendeuses à bois. L’utilisation de ce type de machines entraînait un nombre élevé d’accidents auparavant. Aujourd’hui, grâce aux dispositifs de protection et de sécurité, le nombre d’accidents a considérablement baissé. Les machines actuelles sont en outre plus performantes. «agriss», l’organisation sœur du SPAA, est représentée dans des commissions européennes de normalisation. Comment peut-elle s’investir dans ces commissions? C’est exact. «agriss» représente la Suisse dans les commissions européennes de normalisation. Ces commissions rassemblent également un grand nombre de constructeurs qui y apportent leur contribution. Nous évaluons les normes dans la perspective des accidents. Au final, il faut toujours trouver un compromis qui doit également être soutenu par les fabricants. Quelles sont les tâches et compétences d’«agriss»? «agriss», pour «Agri-Sécurité suisse», dispose d’un mandat de prestations de la Confédération. Ce mandat, conféré par divers services fédéraux, prévoit le contrôle de la sécurité au travail et de la protection de la santé dans les exploitations agricoles occupant de la maind’œuvre non familiale ainsi que la surveillance du marché en ce qui concerne le respect des exigences de sécurité pour machines agricoles et horticoles et pour des équipements de protection individuels. Le mandat prévoit également le contrôle du respect de la protection des jeunes au travail ainsi que la surveillance du respect des normes en matière d’émissions sonores en extérieur. Comment les contrôles de machines sont-ils effectués par «agriss»?

Ces contrôles se font dans le cadre de la loi sur la sécurité des produits et se basent sur un programme d’échantillonnage aléatoire. Chaque année, deux groupes de machines sont passés au crible. En 2020, nous nous sommes intéressés aux épandeurs à fumier et aux remorques à bennes basculantes; cette année ce sera au tour des fendeuses hydrauliques et des plateformes élévatrices pour l’arboriculture fruitière. Les personnes responsables de la mise sur le marché de ce type de machines seront contactées, elles devront fournir des documents afin d’en évaluer la conformité. Comment réagissent les fabricants et distributeurs à ces contrôles? Les petits importateurs de machines ne sont souvent pas au courant que ce sont eux qui sont concernés par ces contrôles menés par «agriss» et que c’est à eux qu’incombe une obligation légale à ce niveau en Suisse. En Europe, c’est le fabricant qui est concerné. Ces dernières années, nous avons tenté de renforcer la sensibilisation à ce sujet en collaboration avec l’Association suisse de la machine agricole et l’association professionnelle Agrotec Suisse. Y a-t-il des statistiques concernant les réclamations? Bien entendu, les réclamations sont également recensées. Mais nous ne communiquons pas ces chiffres, entre autres car il se peut que certaines réclamations débouchent sur des procédures juridiques. Notre seule obligation d’information est envers le Secrétariat à l’économie, le Seco. Je peux toutefois vous dire que les réclamations sont plutôt rares, il s’agit souvent de documentation incomplète. Il peut aussi arriver que les contrôles entraînent une interdiction de vente. Les machines fabriquées par des inventeurs suscitent, elles aussi, l’attention parmi les praticiens. Ce type de machines est-il aussi contrôlé par «agriss»? Oui, nous contrôlons également ce type de machines. Ce sont souvent les concurrents qui nous informent de leur existence lorsque ces produitssont proposés à la vente. Les inventeurs ont parfois de très bonnes idées. Cependant, ils oublient souvent que, outre la fonctionnalité, il faut également prendre en compte la sécurité. Il arrive que des machines soientdéclarées non conformes.


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Marché | Immatriculations

Peu de changements en tête du classement. Claas reprend la sixième place cédée l’an passé à Valtra. Photo: Roger Stirnimann

Immatriculations toujours sur le seuil des 2000 en 2020 Pour la deuxième année de suite, le marché des tracteurs suisses a dépassé le seuil des 2000 immatriculations. Les ventes de transporters et de faucheuses à deux essieux affichent une progression encore plus forte. Roman Engeler et Heinz Röthlisberger En Suisse, 2039 tracteurs ont été immatriculés l’an dernier, soit une croissance modérée de 13 pièces par rapport à 2019. Le numéro un reste Fendt avec 449 unités écoulées. La marque a augmenté ses ventes de 73 unités et subséquemment ses parts de marché de 22 %. Le suivent John Deere avec 286 véhicules vendus (+6, +14 %), New Holland (223 unités, –33), Deutz-Fahr (190 unités, –42) et Massey Ferguson (152 unités, +21). Les cinq premières places du classement sont occupées par les mêmes constructeurs qu’en 2019. Claas se hisse à la sixième place. Steyr et Case IH progressent respectivement de trois et deux places, alors que Valtra rétrograde de cinq rangs. Bien que n’étant plus commercialisée officiellement, la marque Lamborghini a réussi l’exploit d’écouler dix tracteurs, un accroissement de 7 unités en comparaison avec l’année précédente. Deutz-Fahr (–42), New Holland (–33) et Rigitrac (–31) subissent le recul le plus pro14

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2021

Classement par marques noncé. Le constructeur suisse avait toutefois eu la chance en 2019 de pouvoir vendre un certain nombre de tracteurs «SKH 75» encore conformes à l’ancienne norme antipollution.

Statistique des classes de puissance La classe de puissance de 101 à 120 chevaux est toujours la plus prisée. Elle regroupe près de 32 % des tracteurs immatriculés en 2020 et devance les catégories de 81 à 100 chevaux et de 121 à 140 chevaux qui en comptent chacune 21 % (voir schéma page suivante). Ces trois classes rassemblent grosso modo les trois quarts du nombre total d’immatriculations. Si, par rapport à l’année 2019, les ventes de véhicules d’une puissance s’échelonnant entre 141 à 200 chevaux accusent une faible baisse, celles de tracteurs se situant au-dessus de 200 chevaux augmentent un peu. Un nombre restreint de tracteurs rentrent dans ces dernières catégories et un modèle de plus ou de moins peut faire la différence.

Marque

2020 2019

+/–

%

Fendt

449

376

73

22,02

John Deere

286

280

6

14,03

New Holland

223

256

–33

10,94

Deutz-Fahr

190

232

– 42

9,32

152

131

21

7,45

118

90

28

5,79

93

82

11

4,56 4,46

Massey Ferguson Claas Steyr Lindner

91

91

0

Case IH

90

76

14

4,41

Hürlimann

87

90

–3

4,27

Valtra

78

104

–26

3,83

Kubota Same Landini Mc Cormick Rigitrac Lamborghini

54 51 29 15 13 10

59 52 27 17 44 3

–5 –1 2 –2 –31 7

2,65 2,50 1,42 0,74 0,64 0,49

JCB

6

6

0

0,29

Zetor

3

4

–1

0,15

Autres

1

3

–2

0,05

Carraro

0

3

–3

0,00

13

100,00

Total

2039 2026


Immatriculations | Marché

Les modèles favoris Le palmarès des modèles les plus demandés ne change guère au fil des années. Le tracteur Fendt «211 Vario» vendu à 149 exemplaires en conserve la tête. S’y ajoutent 19 unités, si l’on tient compte des modèles à voie étroite «F» et «P». Fendt

monopolise le podium: le «313 Vario» et le «516 Vario» occupent en effet la deuxième et la troisième place avec respectivement 95 et 56 véhicules vendus. Le classement se poursuit avec les modèles «6130R» (54 unités) et «6120M» (49 unités) de John Deere.

Statistique des immatriculations de tracteurs de 2017 à 2020 40

Pourcentage des tracteurs immatriculés

35

Aperçu de la répartition régionale Le canton de Berne détient de nouveau la part de marché la plus élevée, évaluée à plus de 15 %. Zurich et Vaud, tous deux au-dessus de 10 %, se disputent les places suivantes. Bâle-Ville est la lanterne rouge du classement avec un seul tracteur immatriculé en 2020. Les six imma­triculations de la principauté du Liechtenstein figurent aussi dans cette statistique. Les immatriculations les plus nombreuses ont été réalisées en mars (291) et avril (222). La ruée habituelle de décembre n’a pas eu lieu cette année.

Conclusion 30

25

20

15

10

5

0

<60 61-80 81-100 101-120 121-140 141-160 161-180 181-200 201-250 251-300 >300 Catégories de puissance

Le marché suisse a connu l’an dernier une bonne stabilité avec plus de 2000 tracteurs écoulés. La statistique des immatriculations constitue un sujet brûlant dans la branche. Elle met en avant la «puissance» des différents importateurs, mais seulement en partie. Les importations directes y sont également présentes et presque toutes les marques sont dès lors concernées. Il n’y a qu’à voir les chiffres pour comprendre que les classes de puissance allant de 81 à 140 chevaux se taillent une nouvelle fois la part du lion sur le marché. Les constructeurs qui parviennent à introduire des nouveautés et des innovations dans ces classes ont de réelles chances de briller dans cette statistique.

Transporters et faucheuses à deux essieux L’an dernier, le marché des transporters a enregistré 185 immatriculations, soit 53 de plus qu’en 2019 (132), ce qui correspond à une hausse de 40 %. Le classement par marque est inchangé. Reform se maintient en tête devant Aebi et Lindner qui affichent toutefois la plus forte croissance, de respectivement 37 et 16 unités écoulées. A contrario, Schiltrac a vendu quatre transporters de moins. Le modèle le plus demandé reste le Reform «Muli T7S» avec 33 exemplaires immatriculés, talonné par l’Aebi «TP 410» (32). L’augmentation considérable des transporters s’explique par l’utilisation grandissante de l’Aebi «VT 450 Vario» à des fins agricoles. Ce modèle était auparavant réservé exclusivement à la voirie. Les ventes de faucheuses à deux essieux, ou porte-outils pour les pentes, ont également augmenté. On note une progression de 10 %, ce qui se traduit par 24 immatriculations de plus qu’en 2019. Aebi domine toujours cette catégorie, suivi par Reform. Aebi et Antonio Carraro bénéficient des hausses les plus conséquentes, tandis que Sauerburger n’a vendu aucune machine. L’Aebi «TT211» et

le Reform «Metrac H7RX» gardent la préférence des agriculteurs suisses. Ils en ont achetés respectivement 61 et 27 exemplaires.

Transporters Marque Reform

2020 70

2019 66

+/– 4

Aebi Lindner Schiltrac Caron Total

68 38 5 4 185

31 22 9 4 132

20 16 –4 0 53

Le transporter Reform «Muli T7S» est le modèle le plus apprécié en 2020. Photos: Roman Engeler

Faucheuses à deux essieux Marque Aebi

2020 120

2019 105

+/– 15

Reform

100

101

–1

Antonio Carraro

40

30

10

BCS

3

2

1

Pasquali

2

0

2

Sauerburger

0

3

–3

265

241

24

Total

Aebi règne toujours sur le marché des faucheuses à deux essieux.

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2021 Technique Agricole

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Marché | Survol

Il faut du matériel de déchiquetage fiable pour obtenir des plaquettes qui ne perturbent pas les systèmes de chauffage et ne provoquent pas d’émissions exagérées. Photo: Roman Engeler

Pour des plaquettes de qualité Pour que les chauffages à plaquettes puissent fonctionner sans perturbation et avec un minimum d’émissions, il faut que le combustible soit de bonne qualité. D’où les critères de qualité des plaquettes, d’efficacité et de sécurité au travail requis pour les déchiqueteuses. Carsten Brüggemann*

Plusieurs genres de déchiqueteuses à plaquettes de bois sont proposés, qui utilisent différentes techniques pour des performances variées. Des modèles portés ou traînés pour tracteur voisinent avec d’autres montés sur camion. Les entrepreneurs utilisent plutôt des machines de grande taille; les plaquettes proviennent donc de plus en plus souvent de grandes déchiqueteuses. Il s’en commercialise trois types: à disque, à tambour et à vis.

*Carsten Brüggemann est conseiller en énergie à la Chambre d’agriculture de Basse-Saxe (D).

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Technique Agricole 2

2021

Déchiqueteuse tractée Jenz à tambour, entraînement par prise de force. Photos: Carsten Brüggemann


Survol | Marché

Les déchiqueteuses à disque Les déchiqueteuses à disque fonctionnent avec 2 à 4 couteaux montés sur un volant d’inertie solide et pesant. Le disque accuse un diamètre de 600 à 1400 mm, selon la taille et la puissance de la machine. Fixées derrière le disque, des pales propulsent le matériau haché vers la goulotte d’évacuation. En raison de la masse élevée du volant, les déchiqueteuses à disque exigent moins de puissance d’entraînement que les machines à tambour. Elles sont disponibles avec un moteur ou un entraînement à prise de force pour le tracteur, en modèles traînés ou portés.

Les déchiqueteuses à tambour Les déchiqueteuses à tambour possèdent entre 2 et 20 couteaux montés sur un tambour rotatif d’un diamètre de 450 à 1120 mm. Par rapport aux modèles à disques, elles ont une faible masse d’inertie, de sorte qu’il leur faut une puissance moteur plus importante. Heizohack associe un tambour de déchiquetage et un lourd volant, de sorte que l’opération peut être menée avec une puissance d’entraînement moindre. La taille des ouvertures d’alimentation des machines dépend de celle du tambour. Un ventilateur derrière ce dernier transfère les plaquettes vers l’éjecteur. L’alimentation à assistance hydraulique est avantageuse sur les déchiqueteuses à disques et à tambour, même sur les petites machines. Les modèles plus grands sont souvent équi-

Déchiqueteuse Heizohack avec moteur.

Une déchiqueteuse à disque Eschlböck.

pés d’une table, de tapis ou de chaînes d’alimentation supplémentaires. Ils sont proposés sous forme de machines tractées ou bien montées sur camion.

Les déchiqueteuses à vis Les broyeurs à vis sans fin (Laimet, Alvatec) possèdent une vis sans fin conique de

section croissante. Ils sont de construction plus simple et ne nécessitent pas d’alimentation assistée, car la vis aspire automatiquement le matériau dans la machine. Le calibre des copeaux de bois (60-80 mm) ne peut pas être modifié. La déchiqueteuse Alvatec «Effiter» offre une solution adaptée aux propriétaires forestiers privés. La puissance d’entraînement requise est de 40 à 50 chevaux, le poids propre de l’engin est de 380 kg. Les plaquettes produites peuvent être collectées dans un big bag attaché sous la machine; il n’est pas nécessaire d’emmener une remorque. Une équipe d’intervention réduite peut véhiculer la machine directement dans les peuplements et déchiqueter les rémanents sur site.

Une déchiqueteuse Alvatec «Effiter» portée au tracteur.

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2021 Technique Agricole

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Marché | Nouveautés

Monté dans un robot d’une salle de traite, le système «Smart Clean» est ici en plein processus de lavage. Photos: Roman Engeler

Une solution astucieuse Les exploitations laitières mènent un combat sans relâche contre la maladie de Mortellaro. Le système «Smart Clean» peut y remédier. Il sert à laver et à désinfecter efficacement les onglons des animaux lors de leur passage au robot de traite ou d’alimentation. Roman Engeler

La maladie de Mortellaro, ou dermatite digitée, est une pathologie bactérienne des onglons répandue chez les bovins. Elle affecte surtout les plis des paturons des pattes arrière, la peau située à l’arrière de l’espace interdigité. Des abcès semblables à des fraises peuvent s’y former, raison pour laquelle on parle également de maladie de la fraise. À cette fin, Elias Hofstetter, propriétaire de l’entreprise éponyme d’équipements de traite à Beinwil (Freiamt, AG), a développé un dispositif qui peut être montée sur des robots de traite ou d’affouragement. Le «Smart Clean», puisque tel est son nom, sert à désinfecter les onglons. Il consiste en un système compact de buses protégé dans un rail en acier inoxydable et régulé par une commande par programme enregistré.

le robot de traite reçoit un signal. Le cycle de lavage commence après un délai dont la durée est réglable. Ce décalage est nécessaire pour éviter que le processus sensible d’attache du faisceau trayeur ne soit pas perturbé par les mouvements de la vache.

En effet, la seule sensation de gouttes d’eau peut déclencher un réflexe de douleur chez un animal atteint d’ulcères. La commande actionne une pompe à eau, la soupape correspondante s’ouvre et le travail commence. Le lavage d’une durée de

Le fonctionnement Une fois que les quatre gobelets-trayeurs sont en place, le «Smart Clean» monté sur 18

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2021

Elias Hofstetter a développé le système «Smart Clean» et il le vend dans sa société Hofstetter Melktechnik.


Nouveautés | Marché

Le système qui se compose des buses de lavage (gauche) et de désinfection (droite) est inséré dans ce rail en acier inoxydable.

30 à 40 secondes s’effectue à une pression basse, de 2 à 2,5 bars. Ainsi, même une vache déjà malade n’a pas à lever beaucoup la patte. Une fois l’égouttage terminé, la désinfection commence. La commande actionne alors une pompe à membrane et une deuxième soupape s’ouvre. Un mélange d’eau et de désinfectant est alors appliqué par nébulisation à une pression de 6 bars sur les zones névralgiques au moyen d’une deuxième buse.

Par électrolyse à l’alcali et au chlore, on la transforme en une solution au pH neutre, totalement inoffensive pour l’homme et les animaux. Un processus électrochimique permet d’obtenir le désinfectant proprement dit. Après l’ouverture du bidon, la durée de conservation, exceptionnellement longue, est de douze mois. Le désinfectant détient un potentiel redox élevé de plus de 750 millivolts (mV). Ce potentiel redox sert à mesurer l’effet germicide et oxydatif des désinfectants. Le mélange optimal est réglé par la commande «Smart Clean» en fonction de la qualité (dureté) de l’eau. De même, on peut déterminer librement la fréquence et la durée du cycle de désinfection.

Le désinfectant En principe, tout désinfectant sous forme liquide peut être appliqué avec le système «Smart Clean». L’entreprise Hofstetter propose toutefois un produit coordonné nommé «Animal Hoof», qui signifie onglon d’animal en français. Cette solution fabriquée par la société lucernoise Hydroliq est censée tuer plus de 99,99 % des germes, bactéries, virus, spores et champignons. La substance est basée sur une solution salée.

Conclusion Le système de lavage et de désinfection «Smart Clean» convainc par sa faible consommation d’eau et sa désinfection précise. On peut le monter dans tous les robots de traite courants, mais aussi dans des distributeurs d’aliments concentrés et dans certains autres équipements de salles de traite. Le «Smart Clean» coûte près de 5600 francs.

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2021 Technique Agricole

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ENGRAIS DE FERME

Ça «fouette» un peu L’apport en fertilisants par les engrais de ferme couvre une bonne partie des besoins des prairies, des pâturages et des grandes cultures de nombreuses exploitations agricoles. Comme l’épandage inadéquat des engrais de ferme charge l’environnement, les exigences en matière de gestion et de procédés de distribution augmentent. Ruedi Hunger

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ENGRAIS DE FERME

Le lisier offre une image controversée. Il s’agit d’un engrais précieux, mais également d’un déchet. D’une part, le lisier referme le cycle classique des fertilisants, mais d’autre part, les quantités exactes des substances contenues sont sujettes à interrogation. En outre, le lisier est souvent un sujet de friction, de nombreuses personnes étant incommodées par son odeur. Du point de vue de la population, le lisier est toujours épandu au mauvais moment. L’image de l’agriculture est encore plus détériorée si l’épandage est effectué en fin de journée ou le samedi. Ce problème d’odeur se voit aggravé durant les périodes clés de l’automne et du printemps qui imposent un épandage conséquent des engrais de ferme. Enfin, il arrive une ou deux fois par an que des cours d’eau soient pollués par du lisier ou du fumier, directement ou par lessivage. Cela «empoisonne» encore davantage les débats actuels très émotionnels relatifs à la qualité de l’eau potable.

Les citernes à lisier pèsent leur poids.

Photos: Ruedi Hunger, R. Wolf et ldd

Tout faire juste … Propriétés et utilisation Les engrais de ferme et de recyclage présentent des dangers environnementaux sérieux à ne pas balayer d’un revers de main. Ces risques sont cependant tout relatifs si les engrais sont utilisés avec la prudence et les compétences nécessaures. Il est essentiel d’appliquer la bonne quantité d’engrais au bon moment et dans des conditions pédologiques et météorologiques optimales. Ces quatre conditions se révèlent exigeantes, surtout parce qu’elles doivent généralement être prises en compte simultanément. Les engrais de ferme, c’est-à-dire le lisier et le fumier, sont produits en continu. En revanche, l’épandage s’effectue de manière ciblée et limitée dans le temps. Il est adapté au type de culture et à ses besoins en fertilisants, au stade de développement des plantes, au lieu et aux conditions météorologiques. Les chapitres 4 et 5 des «Principes de la fertilisation des cultures agricoles en Suisse» (PRIF, qui ont fait l’objet d’une publication spéciale de Recherche agronomique suisse en 2017, éditée par Agroscope) fournissent des informations importantes sur les engrais de ferme et les techniques d’épandage. Le fumier de ferme doit être stocké du fait de sa production quotidienne, sur une plus longue période d’ailleurs en hiver. Selon l’Ordonnance sur les zones agricoles (RS 912.1), la capacité de stockage doit suffir pour au moins cinq mois en zone de plaine et des collines et six mois en zone de montagne I à IV.

Afin de réduire les nuisances olfactives dues à l’élevage d’animaux, les bâtiments d’exploitation doivent respecter des distances minimales par rapport aux zones d’habitation. Aucune limite n’est applicable en matière d’émissions d’odeurs lors de l’épandage du lisier. Cela n’aurait pas de sens, car ce n’est pas seulement la distance à la zone d’épandage qui s’avère déterminante, mais aussi des facteurs tels que la météo, la température, la pression atmosphérique, la direction du vent, le type de lisier et le système d’épandage. Les odeurs sont logiquement plus intenses à proximité des sources d’émission. Diverses études montrent que des précipitations de 10 mm entraînent une réduction de 50% des rejets d’ammoniac et minimisent en même temps les émissions d’odeur. Des restrictions existent de fait en raison des de la circulation dans les champs déjà compromise avec de faibles précipitations.

… est une véritable gageure La moitié des pertes d’ammoniac dans l’agriculture suisse provient de l’épandage des engrais de ferme, dont près d’un tiers se produisant déjà à l’étable. Ces chiffres varient selon la date et la provenance des études. Cela s’explique par des méthodes de mesure différentes, des systèmes de détention optimisés en termes d’émissions, ainsi que l’affouragement et le système d’épandage. A l’évidence, une réduction efficace des émissions dépend des diverses mesures prises tout au long

du cycle de l’azote. Les développements actuels de la technologie d’épandage des engrais de ferme se focalisent sur l’amélioration de l’efficacité des fertilisants pour réduire les émissions gazeuses dans l’air et les pertes dans le sol. Les unes comme les autres restent invisibles et non mesurables pour les agriculteurs. Cela engendre une certaine méfiance quant aux résultats de ces mesures. En règle générale, c’est à l’agriculture qu’appartient le devoir d’informer le public. Pour une fois, il est de première urgence que les experts et la science intensifient leurs efforts pour dé-

Azote ammoniacal L’azote ammoniacal est immédiatement disponible pour les plantes après l’épandage. Il correspond à la moitié de l’azote total pour le lisier de bovins et aux deux tiers pour celui de porc. Le reste de l’azote, lié organiquement, devient disponible avec le temps par minéralisation. L’azote ammoniacal rapidement disponible peut se perdre en raison des émissions d’ammoniac. L’augmentation du pH du lisier a une influence significative sur l’évaporation après épandage, car l’équilibre chimique entre l’ammonium et l’ammoniac se déplace vers l’ammoniac volatil. Le sol sert de tampon et freine l’augmentation du pH, ce qui permet la fixation de l’ammonium. Celui-ci agit ensuite comme un engrais minéral azoté.

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2021 Technique Agricole

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ENGRAIS DE FERME

Méthodes et procédés d’épandage du lisier Avantages

Tonneau à lisier

Tuyaux

Inconvénients

Flexibilité d’utilisation + + Facilité d’utilisation en commun + Prix d’achat (équipement de base)

+ M oins sensible aux intempéries que le tonneau (pentes) + M oins de pression au sol + Hautes performances + Risques d’accidents fortement réduits

+ Combinaison des capteurs de nutriments et de flux. Documentation par le termiStation de mesures nal Isobus et de raccordement + Documentation précise des NIRS flux (volume et nutriments) + Compatibilité avec l’agriculture 4.0

− Dégâts à l’herbage en cas de sol mouillé − Puissance de traction − Faibles capacités de transport − Risques d’accidents (glissade, renversement) − Prix d’achat de l’équipement à faibles

émissions

− Adapté aux parcelles remaniées (proximité de la ferme) − Durée d’installation élevée − oûts d’achat et d’installation élevés, en particulier avec conduites au sol

− Prix d’achat élevé − Équipements délicats − Étalonnage régulier nécessaire − M esure au remplissage. Pas de détection de différences lors de l’épandage

+ Interface logistique

Interface bord de champ/ bord de route

+ Transports routiers improductifs avec équipements d’épandage chers évités + Augmentation des performances + Volume du tonneau pouvant mieux être adapté pour préserver le terrain

Enfouissement du lisier

+ Ameublissement et enfouissement en un passage + Bon mélange du sol et du lisier + Enfouissement sur large surface

− Puissance de traction supplémentaire nécessaire − Poids supérieur sur les champs et la route − Usure importante selon le sol − Limites d’utilisation en terrain dur

Capteur de plantes

+ Possibilité, avec NIRS, de fumure de lisier spécifique à la surface + Intégration possible des cartes de rendement et de sol

− Prix d’achat élevé − Équipements délicats − Réservé à des conducteurs/utilisateurs expérimentés − Seulement pour les agro-entrepreneurs

montrer la fiabilité de leurs calculs d’émissions au monde agricole, de manière compréhensible et sans équivoque.

Effets des gaz sur l’environnement Lors de l’épandage de lisier, les émissions proviennent principalement du CO2, du méthane, de l’ammoniac, du protoxyde d’azote (gaz hilarant) et de l’hydrogène 22

− Intéressant seulement pour les agro-entrepreneurs (cercles de machines) − Tonneaux de transport spécifiques nécessaires − Investissements supplémentaires nécessaires

Technique Agricole 2

2021

sulfuré. Selon des études réalisées en Autriche, la concentration moyenne d’ammoniac immédiatement après l’épandage du lisier se révèle plus de trois fois supérieure avec les épandeurs à déflecteur, à basse pression et à canon qu’avec les épandeurs à pendillards, à patins et à disques. Le taux de contamination du fourrage est similaire quinze jours après

l’épandage. Les résultats se relativisent et convergent si l’on prend le nombre total de bactéries comme indicateur de la contamination bactérienne du fourrage. Les mesures visant à réduire les émissions d’ammoniac permettent de réaliser des synergies pour diminuer les gaz à effet de serre néfastes pour le climat. On peut notamment s’attendre à une baisse des


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Possibilités de réduction des émissions d’ammoniac

Facteurs d’influence des pertes d’ammoniac

Teneur en protéines du fourrage

La quantité d’azote excrétée par l’urine dépend directement de la teneur en protéines du fourrage.

Surfaces sales

Les émissions d’ammoniac augmentent fortement avec les surfaces souillées par les excréments dans l’étable et l’aire d’exercice.

Température

La libération d’ammoniac croît fortement avec l’augmentation de la température.

Vent

Une sorte de nuage de vapeur absorbant l’ammoniac jusqu’à saturation se forme au-dessus des fosses à lisier et des surfaces souillées, ainsi qu’après l’épandage des engrais de ferme. Si la vapeur est éliminée par le vent, l’air peut à nouveau absorber de l’ammoniac. Affouragement

• • •

Éviter les excédents de protéines dans le fourrage Élevage bovin: affouragement d’appoint équilibré pendant la période de pâture Élevage porcin: affouragement par phases, choix ciblé des composants, utilisation de fourrage pauvre en azote

Étable et aire d'exercice • • • • • •

Garder les sols propres et secs autant que possible Stocker rapidement l’urine dans une fosse fermée Maintenir un climat d’étable frais en été Limiter l’accès à l’aire d’exercice en été Privilégier la pâture Filtrer l’air expulsé (ventilation forcée) Stockage des engrais de ferme

• • •

Couvrir les fosses/silos à lisier Brasser autant que nécessaire, mais aussi peu que possible Ne pas utiliser les fosses ouvertes en été si possible (?)

Épandage des engrais de ferme • • • • • • • •

émissions de gaz hilarant et de méthane ainsi que de lessivage des nitrates.

Place aux matériels En raison de la pandémie de coronavirus, que les équipements de traitement de lisier n’ont pas pu être comparés de visu lors d’une exposition (Agritechnica) depuis maintenant plus d’un an. Les dimen24

Technique Agricole 2

2021

Épandre le lisier en évitant les pertes (pendillard, patins, etc.) Épandre le lisier au printemps et en fin d’été Épandre le lisier le soir Diluer le lisier Éviter les conditions chaudes, sèches et venteuses Ne pas épandre sur les jachères et la paille ou… Enfouir directement le lisier ou le fumier Prendre en considération la capacité d’absorption du sol

sions en augmentation et une tendance claire vers une technologie d’épandage à émissions réduites restent en mémoire. A cela s’ajoutent les préoccupations justifiées relatives au poids élevé des machines. Cet inconvénient peut se voir atténué par l’utilisation de pneus préservant les sols. Il faut toutefois trouver un juste milieu entre la réduction des émis-

sions et la protection des sols. Les sols compactés et avec une structure endommagée contribuent de leur côté à l’augmentation des émissions. La future technologie d’épandage à faible taux d’émission du lisier sera basée sur les épandeurs à pendillards, à patins et à disques. Cette technologie n’est pas nouvelle et s’établira (devra s’établir) large-


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ENGRAIS DE FERME

ment à l’avenir. On se demande souvent si les pendillards suffisent ou si des patins s’avèrent nécessaires. Les systèmes munis de patins réduisent encore les émissions, mais cela a son prix: un poids et un coût plus élevé de respectivement 30% et 25%. Une autre tendance est l’incorporation directe du lisier à l’aide d’injecteurs en ligne, de cultivateurs portés ou de herses à disques compactes. En règle générale, ces dispositifs sont fixés à la citerne par dispositif de levage à quatre points. Il existe également un dispositif attelé conçu pour les machines automotrices.

Baisse du pH et des émissions Le «Syre N», processus d’acidification développé au Danemark, anime de nombreuses discussions. Ce procédé, développé par Biocover, convient au lisier aux digestats. L’ajout d’acide sulfurique lors de l’épandage baisse la valeur du pH du lisier. Cela permet de réduire la quantité d’ammonium gazéifiée (ammoniac) et d’augmenter ainsi sa disponibilité pour les plantes. L’ajout d’acide sulfurique est géré par des mesures permanentes de la valeur du pH. Le problème de ce procédé réside dans le stockage, la manipulation et l’application corrects de l’acide sulfurique. Mandatée par l’Office fédéral de l’environnement, la Haute école spécialisée bernoise (HAFL Zollikofen) a rédigé en 2017 un rapport intitulé: «Evaluation de l’acidification du lisier comme mesure pour réduire les émissions d’ammoniac en Suisse» (Thomas Kupper). Un pH de 5,5 à 6,0 est considéré comme valeur cible d’acidification nécessaire afin de parvenir à une réduction significative des émissions. L’acidification a lieu à l’étable, dans la fosse à lisier ou lors de l’épandage. L’utilisation de l’acide sulfurique doit être confiée à des spécialistes ou à des agro-entrepreneurs en raison des dangers liés à sa manipulation. Les experts sont unanimes, l’acidification peut contribuer grandement à la réduction des émissions (50 à 90%). Des réserves existent

Éviter le séchage Le séchage concentre l’azote ammoniacal (dans le liquide), ce qui a une influence majeure sur les émissions. Si le lisier sèche sur les feuilles ou les résidus de culture avant d’atteindre le sol, une grande partie de l’azote ammoniacal s’évapore.

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Technique Agricole 2

2021

Des pneus adéquats contribuent à préserver le sol.

cependant quant à la sécurité au travail et aux effets sur le sol.

La Suisse en comparaison avec d’autres pays L’agriculture de la Suisse est souvent mise en parallèle avec celle de nos voisins européens. Les raisons sont multiples et la comparaison se révèle tantôt positive, tantôt négative. En matière d’émissions d’ammoniac, l’agriculture helvétique ne figure pas en très bonne position. Dans son rapport 2020 sur la situation des polluants atmosphériques azotés, la Commission fédérale de l’hygiène de l’air (CFHA) indique: «Les données disponibles de 2016 pour les pays européens montrent que la Suisse compte parmi les pays à forte densité d’émissions. Notre pays se classe ainsi troisième, après les Pays-Bas et la Belgique, dans une comparaison internationale à ce propos». Il est frappant de constater, par exemple, que la Suisse a des émissions d’ammoniac liées à la surface bien plus élevées que le Danemark qui occupe la sixième place de ce classement. Chose étonnante, selon la CFHA, les deux pays ont une densité de bétail élevée, mais équivalente. L’explication de ce phénomène provient du fait que le Danemark applique depuis plusieurs années davantage de mesures de

réduction des émissions d’ammoniac que la Suisse, en les accompagnant de directives contraignantes. A la décharge de l’agriculture helvétique, il convient de souligner que le Danemark et la Suisse n’ont pas une topographie comparable. Les mesures de réduction et la technologie utilisée ne sont par conséquent transférables que de manière limitée.

Obligation? Voici près d’un an, le Conseil fédéral a adopté une nouvelle réglementation relative aux émissions d’ammoniac. Il est prévu que l’épandage du lisier soit régi par l’Ordonnance sur la protection de l’air (OPair) dès le 1er janvier 2022. Le fait que, selon la volonté du Conseil fédéral, le pendillard devrait être obligatoire à partir de cette date s’avère préoccupant. Il existe bien des exceptions pour les terrains d’exploitations agricoles dont la pente est supérieure à 18% et pour les domaines dont la superficie est inférieure à trois hectares et dont la pente peut atteindre 18%. Cela signifie que les systèmes de pendillards sont bel et bien entrés sur la scène politique. En septembre dernier, le Conseil des Etats a rejeté la proposition du Conseil fédéral. Il appartient maintenant au Conseil national d’approuver une motion visant à enterrer cette obligation.


ENGRAIS DE FERME

Pertes d’ammoniac

Météo Température, humidité de l’air, vent, précipitations Période d’épandage Dans l’année, dans la journée Équipements d’épandage pendillards, socs, déflecteurs, cultivateurs Sol Structure, teneur en eau, végétation Type d’engrais Fumier, lisier, digestat, teneur en ammonium

Un peu de lumière dans l’obscurité Afin de fertiliser les plantes de manière adaptée, il est nécessaire de connaître les composants de l’engrais utilisé, ici le lisier. Par le passé, cela a conduit au développement de méthodes d’analyse rapide pour déterminer les fertilisants contenus dans le lisier ou le digestat. L’analyse précise en laboratoire d’un échantillon de lisier et, à l’autre extrémité, les valeurs indicatives générales de production annuelle et les

teneurs des différents types d’engrais de ferme (PRIF 2017; memento agricole) donnent les indications nécessaires. Les possibilités suivantes se présentent: • Utilisation d’appareils de détermination rapide de l’azote, disponibles sur le marché. Les échantillons représentatifs ne doivent être prélevés que dans une fosse à lisier entièrement homogénéisée. Attention, une fois ne suffit pas et il faut le plus grand nombre d’échantillons possible (chronophage !).

• Nouveau: méthodes d’analyse rapide des fertilisants du lisier. Les données obtenues sont combinées avec des analyses antérieures, des données sur la détention et l’affouragement des animaux à l’aide d’une application pour smartphone. Elles fournissent des informations sur la fertilisation en fonction des besoins. Etat de situation: thème de projet, mise en œuvre par la Haute école d’Osnabrück (www.bud.de). • Analyses de laboratoire. Les résultats arrivent trop tard, car le lisier a déjà été épandu et les volumes ne peuvent plus être adaptés selon les quantités de fertilisants analysés. Un certain degré de fiabilité peut être obtenu si l’affouragement reste constant et que des échantillons de lisier sont prélevés et analysés régulièrement. Les différences importantes entre le lisier d’été/ automne et d’hiver sont mises en évidence. Difficulté: prises d’échantillon, fréquence et interprétation corrects (www.lbu.ch). • Valeurs de référence. Plusieurs publications indiquent des valeurs moyennes provenant de nombreux calculs et mesures. Ces valeurs peuvent être correctes ou totalement erronées. Il est important de bien sélectionner et d’interpréter correctement les valeurs de référence. • A l’aide de capteurs installés sur le véhicule d’application, le tonneau à lisier ou la station de remplissage, les nutriments (azote, ammonium, phosphate, potassium) peuvent être «mesurés» en kg/m3 et la matière sèche en pourcentage du poids. La mesure en continu par spectroscopie dans le proche infrarouge, bien que ne rivalisant pas avec la précision d’une analyse de laboratoire, fournit de bonnes indications. Les capteurs utilisés à ces fins doivent être étalonnés régulièrement. Un aperçu des capteurs NIR testés par la DLG est disponible sur le site internet de l’ASETA www.agrartechnik.ch/downloads (en allemand).

Conclusion

Pas souhaité sur les pâturages: la cause est due aux pendillards et au lisier (trop) épais.

Les engrais de ferme sont des engrais précieux qui contribuent à refermer le cycle des fertilisants. Les problèmes d’application ne sont pas dus au lisier en tant que tel, mais plutôt à sa gestion. La connaissance des teneurs en éléments fertilisants disponibles s’avère décisive pour le bon dosage du lisier. Les dangers et les problèmes liés à l’épandage des engrais de ferme sont bien connus sur le terrain. Cependant, les principes élémentaires se voient souvent un peu négligés lors de la mise en œuvre. 2

2021 Technique Agricole

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ENGRAIS DE FERME

On utilise principalement des compacteurs à vis pour la séparation des lisiers bovins et des digestats. Les séparateurs mobiles (photo) sont souvent proposés par les entrepreneurs de travaux agricoles ou les cercles de machines. Photo: Hadorn

Séparation du lisier La séparation du lisier ne s’est pas encore imposée à grande échelle en Suisse. Ce procédé présente des avantages, notamment de faciliter la manutention des lisiers liquides et la valorisation de la fraction solide comme litière. Heinz Röthlisberger

Où en est on avec la séparation du lisier en Suisse? Déjà connue depuis longtemps, l’extraction de la fraction solide du lisier est utilisée dans l’agriculture hel-

vétique. Elle est toutefois peu répandue. C’est ce qui figure dans le rapport «Séparation du lisier et son impact sur les émissions d’ammoniac»*. Il indique aussi

Valeurs moyennes des fertilisants du lisier bovin Produit

MS %

MO %*

N kg/t

P kg/t

K kg/t

Pouvoir calorifique

Lisier brut

5,9

75,2

2,8

1,0

3,2

268

Fraction liquide

4,0

66,9

2,7

1,0

3,2

175

Fraction solide

22,0

89,5

3,5

1,4

2,9

1102

Taux moyens des fertilisants et pouvoir calorifique par tonne de fraction solide. Par rapport au lisier brut, les taux d’azote et de phosphore contenus dans la fraction solide sont respectivement de 25% et 40% supérieurs. En revanche, la teneur en potassium est 10% inférieure. La valeur énergétique de la fraction solide est quatre fois supérieure à celle du lisier brut. Source: Office fédéral de l’énergie *MO=matière organique (en % de la quantité de matière sèche MS)

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qu’une centaine de séparateurs étaient en service dans notre pays en 2015. Ces chiffres semblent avoir peu changé à ce jour. Le rapport établit que la presse à vis est l’équipement le plus utilisé pour la séparation et qu’elle est plus fréquemment fixe que mobile.

Rendement selon le lisier brut Le fonctionnement de la presse à vis est assez simple à expliquer. Une pompe à vis propulse le lisier de la cuve vers l’unité de séparation. Il y est pressé dans un calibreur à trous et les fractions solide et liquide sont dissociées. La part solide est


ENGRAIS DE FERME

contribuer à améliorer la part d’énergies renouvelables provenant des engrais de ferme. C’est ce qu’observe l’Office fédéral de l’énergie dans une étude.

Avantages lors de l’épandage

Selon un sondage, on a recensé plus de séparateurs fixes que de mobiles en Suisse. Près de deux mètres cubes sont nécessaires pour stocker une tonne de fraction solide. Photo: Bauer

transférée sur un convoyeur par une vis et peut être entreposée en plein air. Le rendement du séparateur dépend de la teneur en matière sèche (MS) du matériau de départ, le lisier brut, et varie entre 5 et 25 mètres cubes par heure. Les séparateurs plus puissants avec des débits bien plus élevés sont conçus pour un usage interentreprise. Ces machines offrent différents réglages, selon le but recherché, l’idéal étant que la fraction solide soit la plus sèche possible. Le type et la consistance du lisier brut ont une influence sur le résultat de la séparation.

Teneurs en MS et en fertilisants Le taux de matière sèche (MS) de la fraction solide se situe le plus souvent entre

Centrifuge, presse à vis … Il existe différents procédés, comme le pressage ou la décantation, pour dissocier les fractions solide et liquide du lisier. On utilise pour ce faire la presse à bande, la centrifugeuse et la presse à vis, ces deux dernières étant les plus répandues. Selon les résultats des recherches, une plus grande quantité de phosphore est extraite avec le procédé de centrifugation qu’avec celui de la presse à vis. Cela est avantageux surtout avec le lisier de porc. L’utilisation de la centrifugation engendre des frais beaucoup plus conséquents que celle de la presse à vis.

20 et 30%, celui de la fraction liquide entre 3 et 4%. Après la séparation, le lisier liquide est en général remis dans la fosse, ou dans un autre contenant. Lors de la dissociation, on obtient environ 70% de fraction liquide et 30% de fraction solide. Les chercheurs sont d’avis divergent sur les effets sur les rendements et l’efficacité de l’azote (N). Certains pensent que cette dernière ne change pas, que le lisier soit brut ou séparé, alors que d’autres constatent qu’elle est meilleure après la séparation dans la fraction liquide, dans le cas du lisier de porc. Il faut souligner que la fraction solide contient des taux modifiés de fertilisants (voir tableau en page 28). Celle du lisier bovin par exemple, après la séparation, compte une valeur énergétique par tonne quatre fois plus élevée que le lisier but. Pour cette raison, la fraction solide peut

Le fractionnement présente de grands avantages pour l’épandage et la manutention du lisier, en particulier avec l’épandeur à pendillards. Avec le lisier passé au séparateur, la formation de bandes dans les prairies peut être limitée, de même que la souillure du fourrage. En outre, la fraction liquide pénètre mieux dans le sol. Parmi les autres avantages, on peut citer une réduction de l’espace de stockage et des volumes à transporter. Cependant, on croit souvent que la dissociation évacue les problèmes de capacité d’entreposage. Or ce n’est que rarement le cas. Le volume du lisier ne se réduit «que» de 10% après cette opération. Dans de nombreux cas, la séparation est aussi liée à des difficultés de manipulation du lisier avec une haute teneur de substances sèches. Cela arrive par exemple lorsqu’un brasseur ne parvient plus à remuer la couche flottante. Cela peut aller jusqu’à sa surcharge, voire son endommagement.

Fractions solides comme litière Les fractions solides sont inodores et peuvent s’utiliser pour améliorer la structure du sol ou être compostées. Elles peuvent aussi servir comme litières. Les matelas produits avec ce matériaux ont plusieurs avantages: ils sont durables, bénéfiques pour le bien-être animal, et économiques. En effet, les coûts des litières sont abaissés, et l’engorgement des caillebotis et des canaux se trouvent réduits par une utilisation moindre de paille. A savoir: certains transformateurs (Gruyère AOC et Appenzeller AOC) n’acceptent pas le lait produit par des exploitations avec des litières en matériau com-

Bilan de la séparation Avantages • Amélioration de l’épandage du lisier, surtout avec les épandeurs à pendillards • Aucune formation de chapeau flottant • Utilisation de la fraction solide pour les litières dans les logettes (pas possible partout) • Volume du lisier réduit de 10% (moins de volume de transport à l’«exportation de lisier»)

Inconvénients

• Équipements demandant un entretien conséquent • Capacités de stockage supplémentaires nécessaires pour la fraction solide • Effets de la meilleure efficacité des fertilisants difficiles à évaluer • Coûts

2

2021 Technique Agricole

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ENGRAIS DE FERME

posé de matériau composté ou de fraction solide de lisier.

Intégré dès la planification d’une construction Aujourd’hui, l’aménagement des étables intègre aussi les équipements nécessaires à la séparation du lisier. Le lisier frais est contenu dans une préfosse et la fraction liquide est entreposée dans un contenant séparé. La fraction solide, à laquelle on incorpore souvent de la chaux et de la paille, sert de litière. Les litières à base de fraction de lisier sont intégrées dans le concept de l’exploitation. On n’a pas besoin d’un brasseur fixe pour la fosse, parce que le lisier liquide ne forme que rarement des couches flottantes.

Peu d’effets sur les émissions d’ammoniac On entend souvent dire que la séparation du lisier peut réduire les émissions d’ammoniac. Les recherches à ce sujet publiées dans le rapport cité au début du présent article n’ont pas confirmé ce fait. Les experts estiment que «la contribution de la séparation du lisier aux émissions d’ammoniac suisses est négligeable». Le constat est peu ou prou le même dans plusieurs pays européens.

Les fractions solides provenant de la séparation du lisier peuvent remplacer les matelas de paille. De telles litières ne sont cependant pas autorisées par toutes les filières de transformation du lait. Photo: ldd

Système pionnier des Pays-Bas

Des coûts variables Un séparateur et tous ses accessoires (pompe, ensemble de la tuyauterie, installation électrique, socle, plate-forme à fumier, etc) coûte entre 40 000 et 50 000 francs, selon le modèle. S’y ajoutent des coûts variables d’électricité et d’entretien. Le coût total de la dissociation oscille entre 1 et 3 francs par mètre cube en fonction du taux d’utilisation des équipements, du débit et des besoins en courant. Plusieurs constructeurs, ainsi que des entrepreneurs de travaux agricoles ou des cercles d’utilisation de machines proposent des séparateurs mobiles qui peuvent être installés sur des remorques. D’un point de vue économique, cette solution est mieux adaptée aux petites exploitations ou à celles qui ne procèdent à la séparation que pour une partie du lisier qu’elles produisent. * Le rapport «Séparation du lisier et son impact sur les émissions d’ammoniac» a été réalisé par Thomas Kupper de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) sur mandat de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

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Technique Agricole 2

2021

Une nouvelle approche pour baisser les émissions d’ammoniac lors de la séparation a été développée par Lely. Le constructeur a élaboré le système «Sphere» qui est testé sur quelques exploitations pilotes aux Pays-Bas. Il s’agit d’un système inédit de traitement de lisier qui dissocie le fumier solide de l’urine et transforme les émissions d’azote en trois types d’engrais: l’azote (minéral et organique), le phosphate et le potassium. Ce dispositif complexe comporte plusieurs pièces et forme un concept global d’étable. Parmi les composantes, le sol spécial de l’étable est constitué de bandes de séparation en acier inoxydable avec des orifices par lesquelles l’urine et l’air dissociés du fumier solide s’écoulent

jusqu’à la fosse située en dessous. Le premier atout est de réduire les émissions d’ammoniac, parce que la séparation intervient immédiatement après que la vache a uriné. La fraction solide reste au-dessus du sol. Elle est aspirée et transportée par le robot «Discovery 120 Collector» dans une fosse prévue à cet effet, munie d’un siphon. Le système «Sphere» comprend aussi l’appareil «N-Capture» qui crée une dépression dans la fosse et extrait les gaz du lisier produits sous le sol du bâtiment et juste au-dessus. Cela inclut l’air et le biométhane générés à la surface des caillebotis et dans la fosse. L’air s’échappe sous l’effet de la pression après avoir été filtré par un filtre du «N-Capture», Ce dernier forme avec l’air une solution acidifiée d’azote. Le «N-Capture» travaille avec de l’acide sulfurique et de l’acide nitrique qui se lient à l’azote. Lorsque la solution acidifiée est saturée, le nitrate d’ammonium et le sulfate d’ammonium sont entreposés dans un silo à engrais spécial. Cet engrais peut ensuite être épandu dans les champs et génère, selon Lely, bien moins d’émissions que les lisiers habituels. Lely déclare ce système fonctionnel depuis 2017. Il est utilisé dans quatre exploitations pilotes aux Pays-Bas. S’il reçoit la reconnaissance officielle de la réglementation sur les émissions d’ammoniac des élevages néerlandais, le constructeur le proposera d’abord sur le marché de son pays.


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ENGRAIS DE FERME

Par son approche globale de la problématique des émissions, le «Kuhrerhof» à Coire constitue une authentique innovation. Photo: Philipp Baer

Un projet phare à la périphérie de Coire En 2022 sera donné le coup d’envoi du projet «NEWU» visant à améliorer l’efficacité et la gestion des fertilisants, et à valoriser les engrais de ferme. En même temps, le projet «Kuhrerhof», une ferme neutre en carbone, disposant de sa propre alimentation électrique et d’une centrale de biogaz, est en voie d’achèvement à la périphérie de Coire. Ruedi Hunger

L’agriculture suisse produit 25 millions de tonnes d’engrais de ferme par année. Selon les statistiques (Agristat 2018), ces engrais contenaient en 2017 notamment 138 000 tonnes d’azote, 52 000 tonnes de phosphore et 198 000 tonnes de potassium. Compte tenu de l’évolution des structures agricoles ces vingt dernières années, au cours desquelles nombres d’etnres elles ont restreint leur secteurs d’activité, les transports d’engrais se sont accrus. Le site Hoduflu1) annonce qu’en 2019, 28 253 tonnes d’engrais de ferme et de recyclage ont été transportés entre différentes exploitations, soit 10 à 15% 32

Technique Agricole 2

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de la totalité des engrais de ferme produits par l’agriculture suisse.

Un parcours du combattant Entre la nécessité de réduire les émissions et le fait que les capacités de stockage des engrais de ferme n’ont pas toujours suivi l’évolution du cheptel, l’utilisation des lisiers prend de plus en plus des allures de parcours du combattant. Soucieuses d’éviter les émissions malodorantes, bien des exploitations situées à la périphérie des agglomérations, surtout celles sans élevage, préfèrent acheter des engrais du commerce au lieu d’épandre les lisiers excédentaires des ex-

ploitations avec élevage. En zone de montagne, les engrais de ferme sont, pour diverses raisons, épandus sur des parcelles situées aux alentours de la ferme, où on peut constater des modifications parfois importantes de la végétation des prairies. D’autres parcelles, plus éloignées ou situées davantage en altitude, sont cultivées de manière extensive. Les engrais de ferme excédentaires sont évacués en direction de la vallée.

En quête de solutions Dans ce contexte, la société Andreas Mehli Landmaschinen a réalisé sur son site de Coire un projet pilote et de démonstration


ENGRAIS DE FERME

Engrais de ferme Lisier Co-substrat

Digestat

Fermentation

Séparation

Digestat liquide 2−3 % MS

Valorisation optionelle: épandage sur champs (fumure)

Évaporation

Valorisation − épandage sur champs − traitement CHT

Matières solides 25 % MS

Concentrés 25 % MS

Séchage

Stripping NH3 Matières solides 90 % MS Solution de sulfate d’ammonium Épandage sur champs (fumure)

Granulés 90 % MS

Le schéma illustre la structure du projet sous ses aspects techniques et organisationnels. Schéma: A. Mehli

centré sur la carbonisation hydrothermale (CHT) des résidus organiques et la fabrication de biocharbon, pour lequel elle a reçu des contributions de l’Office fédéral de l’énergie. Selon les matières premières, il existe différentes pistes de valorisation énergétique des boues d’épuration et des déchets verts. La carbonisation des lisiers biologiques peut être un moyen de valoriser une précieuse source d’énergie issue de ses ressources propres. Une intéressante application consiste à produire, à partir du digestat d’une centrale de biogaz, un media filtrant (charbon actif), le HMF2). Le projet représente ainsi une extension et une amélioration des procédés existants de co-fermentation3) des déchets agricoles et de traitement des engrais de ferme. Le biocharbon, produit dans des conditions de pression et de chaleur extrêmes, est conditionné sous forme de briquettes compactes. Andreas Mehli estime qu’à long terme, outre la production de HMF, l’utilisation potentielle la plus prometteuse du biocharbon réside dans son incorporation dans le sol, où il aura certes un incontestable effet d’amélioration et de fertilisation, mais il servira aussi à fixer le CO2 dans la durée. Ce procédé permet en même temps une récupération complète du phos-

phore, un avantage appréciable, vu la diminution rapide des réserves de phosphore.

Désamorcer la problématique du stockage De manière générale, l’objectif consiste à réduire les pertes d’ammoniac, au moment de la fermentation dans la centrale de biogaz, pendant le traitement des lisiers de ferme, ou lors de l’épandage sur champs des engrais de ferme et de recyclage. En même temps, on s’efforcera d’améliorer l’efficacité de ces engrais et de désamorcer la problématique de leur stockage en favorisant une fertilisation conforme aux besoins par une plus grande souplesse pendant le stockage et l’épandage. Enfin, le procédé sera à même d’améliorer l’efficience énergétique d’une centrale de biogaz.

Nutriments, énergie, eau et environnement Après l’installation pilote de CHT, la mise en œuvre du projet phare «NEWU». Andreas Mehli, créateur de la Fondation des Grisons pour le climat et de la Kuhrerhof AG, travaille actuellement sur un autre projet, visant à promouvoir une agriculture neutre en carbone. Dans ce but, sur le Kuhrerhof, on s’efforce d’améliorer l’efficaci-

té des fertilisants en les gérant mieux. Aux yeux d’Andreas Mehli, la fabrication de granulés d’engrais naturels apporte la solution aux problèmes mentionnés ci-dessus. L’objectif est de réduire les pertes en azote survenant non seulement pendant le stockage et le traitement, mais aussi pendant et après l’épandage sur champs. Par ailleurs on s’efforcera de récupérer l’éner-

La carbonisation hydrothermale CHT La carbonisation hydrothermale (CHT) est un procédé dans lequel la biomasse en suspension aqueuse est transformée en biocharbon (charbon CHT) dans un système fermé maintenu à une pression élevée et à une température comprise entre 180 et 250°C. Le charbon CHT ainsi produit a des caractéristiques similaires à celles du lignite et peut, comme ce dernier, servir de source d’énergie, mais aussi pour l’amélioration des sols et la production de charbon actif. Le carbone de la biomasse initiale est principalement contenu dans la phase solide. Le procédé n’est pas nouveau, ayant été décrit pour la première fois en 1913 par Friedrich Bergius. Centre de recherche environnementale

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ENGRAIS DE FERME

gie potentielle inutilisée dans les engrais de ferme et de valoriser ainsi les fertilisants excédentaires. Cet objectif peut être réalisé grâce à un nouveau type de centrales de biogaz compactes à lit fixe en conteneurs. Le bilan carbone de l’agriculture en sortira grandement amélioré.

Suivi scientifique Andreas Mehli est un visionnaire parfaitement conscient qu’un projet aussi ambitieux ne peut être mis en œuvre sans suivi scientifique. La Haute école ZHAW à Wädenswil (ZH) et la station Agroscope à Reckenholz (ZH) sont prêts à l’accompagner dans ses travaux. Il bénéficie également du soutien de l’Université de Hohenheim en Allemagne. Toutes les étapes doivent être documentées pour que l’accompagnement scientifique du projet soit assuré. Andreas Mehli est tenu de consigner et de sauvegarder toutes les données pertinentes dont il doit garantir l’authenticité. Une demande de financement a été soumise aux res-

ponsables du plan d’action Green Deal (AGD) du canton des Grisons. Le canton de Zoug a également manifesté son intérêt pour une participation.

En quoi le projet «NEWU2» est-il innovant? L’objectif poursuivi par le projet est une approche globale des questions liées aux pertes et aux excédents de fertilisants, et à la gestion de l’énergie. Il propose par ailleurs de mettre en évidence les effets de synergie entre efficacité énergétique et efficience d’utilisation des fertilisants. À l’avenir, la protection de l’environnement et la production de nourriture par l’agriculture seront mises sur un pied d’égalité. Le projet est également appelé à innover à l’échelon des exploitations et des régions, notamment en favorisant la coopération inter-entreprises.

Conclusion Le verbe innover est dérivé du latin innovare qui signifie «renouveler». À notre

époque, où une partie significative de la population fait preuve de méfiance à l’égard de notre agriculture, et à la lumière des changements manifestes de notre environnement, la nécessité d’un renouvellement est impérative. Or, lorsqu’il s’agit de se renouveler, l’homme fait fréquemment preuve d’inertie. Les innovations naissent souvent de l’impulsion d’une poignée de visionnaires. Une exploitation agricole comme le Kuhrerhof, neutre en carbone, autosuffisante en énergie et pratiquant une approche globale dans la gestion des émissions et des fertilisants, représente un exemple à ce titre. 1) Hoduflu est une application basée sur internet, dédiée à favoriser une gestion harmonisée des flux d’engrais de ferme. 2) L’hydroxyméthylfurfural (HMF) est un composé chimique aux applications industrielles nombreuses, issu de la déshydratation de certains sucres. 3) La co-fermentation désigne la fermentation commune des résidus biogènes solides mélangés à des substrats liquides (par ex. des lisiers).

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Technique Agricole: Pourquoi êtesvous d’avis que le fumier est un meilleur amendement que le lisier? Andreas Egger: Loin de moi l’idée d’opposer le fumier au lisier. Le fumier a toujours été le principal fertilisant sur notre ferme. Je pense que sa qualité dépend de l’espèce animale et du système de stabulation, mais aussi du type de cultures. Dans notre stabulation entravée, nous utilisons beaucoup de paille pendant l’hiver. Nous épandons le fumier sur les surfaces à foin au printemps, avant le départ de la végétation, puis après la première coupe. Le fumage des surfaces d’ensilage et des pâtures se fait en fin d’automne. La praticabilité de nos terrains en pente et le bon enracinement des herbages constituent à mon avis un avantage sensible et visible de la fertilisation au fumier.

Andreas Egger, d’Udligenswil (LU), est convaincu que l’épandage de fumier a un effet positif sur l’enracinement de la couche végétale. Photo: Andreas Egger

«Nous veillons à épandre du fumier bien décomposé» Andreas Egger exploite 35 hectares avec stabulation entravée à Udligenswil (LU), en zone de montagne I. Il utilise du fumier et du lisier, et il est convaincu que le fumier est une meilleure source d’engrais pour ses herbages. Ruedi Hunger 36

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Pourquoi a-t-il un impact bénéfique sur l’herbe? Le fumier doit ou peut être «amélioré». Le tas de fumier n’est pas qu’un tas de déchets. Nous sortons le fumier de l’étable au chargeur deux fois par jour; le tas est ensuite retourné deux à trois fois pendant la période de stockage. Nous obtenons ainsi un fumier aéré et bien décomposé, qui est considéré comme une nourriture par les organismes vivant dans le sol. Ces derniers vont donc le transformer et rendre les nutriments disponibles pour les plantes. Comme ces fertilisants ne sont pas disponibles aussi rapidement qu’avec le lisier, les plantes se comportent différemment: elles s’enracinent plus profondément. Cela a un effet positif sur la praticabilité du terrain. À quoi veillez-vous quand vous épandez du fumier? Comme nous n’épandons du fumier que sur les herbages, la quantité joue un rôle important. On met plus de fumier avant le départ de la végétation que plus tard. Nous épandons si possible le fumier juste avant un changement de temps pour qu’il ne sèche pas. Je ne peux exclure que des petits bouts de fumier desséchés se retrouvent dans le fourrage de la deuxième coupe. Ce n’est peut-être pas très esthétique à voir au fond des crèches, mais c’est à peu près tout. Il n’y a pas de danger de lixiviation comme avec le lisier. On affirme souvent que la «gestion du lisier» donne moins de travail. Voyez-vous aussi les choses ainsi? Cela dépend toujours du système de


ENGRAIS DE FERME

stabula­tion. Si je compare entre épandage de lisier ou de fumier sur notre domaine d’un seul tenant avec un réseau de purinage enterré, c’est effectivement le cas. Mais sur d’autres exploitations, l’épandage de fumier ne demande pas davantage de travail. Outre le système de stabulation, la taille du domaine, la structure parcellaire, la nature du terrain plus ou moins accidenté, les cultures et d’autres facteurs jouent aussi un rôle. Peut-on parler d’une mise sous tutelle des agriculteurs concernant l’épandage du lisier et sa technique? Je n’irais pas jusqu’à parler de mise sous tutelle. Il n’en reste pas moins qu’avec une étable neuve à stabulation libre pour vaches laitières, il n’est plus possible d’obte­nir du fumier aussi riche en paille qu’avec une étable entravée. Nous sommes une minorité à pratiquer ce type de gestion des engrais de ferme. L’utilisation du lisier est beaucoup plus répandue, si bien que les réglementations et les développements techniques en la matière font l’objet d’une attention accrue. Les exploitations qui produisent du fumier produisent aussi du lisier, de sorte qu’il faut une double mécanisation. Qu’en pensez-vous? Oui, je suis d’accord avec vous. Cependant, les exploitants se prêtent souvent leurs machines, en particulier pour les engrais de ferme. Pour le lisier, nous possédons notre propre réseau de tuyaux, mais l’épandeur à fumier est utilisé par plusieurs exploitations. Depuis des an-

«L’émiettement très fin est l’un des avantages que procure un épandeur latéral.»

nées, nous employons un épandeur latéral. Ce matériel a fait ses preuves sur nos pentes et dans les prairies et pâturages permanents.

timon. Grâce à la sortie latérale et à la projection à grande portée, les pentes raides peuvent être fumées d’un terrain aisément praticable.

Quels sont les avantages de l’épandeur latéral par rapport à un modèle avec sortie à l’arrière? L’unité d’épandage apporte l’avantage le plus important. Elle permet un épandage très fin. Grâce à son centre de gravité bas, la machine est bien adaptée aux pentes. Comme l’unité d’épandage est à l’avant, le poids est déplacé vers le tracteur et il n’y a donc pas de charge négative sur le

Le lisier est pointé du doigt à cause de ses émissions. Qu’en est-il du fumier? Je pense que cela dépend autant de la sensibilité des agriculteurs que de celle du reste de la population. Je ne peux parler que pour moi, mais, lisier ou fumier, je veille à ne pas souiller les routes. Il faut aussi choisir un moment adéquat pour «puriner», de préférence juste avant la pluie et éviter le temps chaud.

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ENGRAIS DE FERME

La maintenance des modèles consiste, par exemple, à peindre un tonneau en «rouge MF» à la demande du client. Photos: Ruedi Hunger

De «Black Bird» à «Quad-Shift» L’épée de Damoclès des odeurs nauséabondes plane sur les systèmes d’épandage du lisier. Les méthodes de réduction des émissions d’ammoniac sont bien connues. Rien donc de fondamentalement nouveau? Les améliorations de détails, plus ou moins importantes, sont souvent présentées comme des nouveautés. Ruedi Hunger

Il s’agit, dans la plupart des cas, d’une mise à jour normale des modèles, parce que seul un produit actualisé et modernisé régulièrement reste attractif sur le marché. Les améliorations sont même souvent plus importantes que les technologies de pointe, car elles s’appuient sur l’expérience pratique. En revanche, les modèles et les méthodes inédits doivent d’abord faire leurs preuves dans la pratique avant de «mériter la confiance» des utilisateurs.

Agrar Le fabricant suisse traditionnel construit des citernes à lisier depuis des décennies et dispose ainsi d’une longue expérience. En plus de la citerne à pression à aspiration, Agrar propose également des citernes à pompe 38

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en métal ou en polyester, des tonneaux portés pour transporters et une citerne de transport de lisier grand volume. Selon le type de citerne, une pompe centrifuge supplémentaire, une large palette de pompes à vis sans fin ou à piston rotatif, un remplisseur turbo et une station d’aspiration avec bras, et bien davantage encore, sont disponibles. Agrar propose également des systèmes à pendillards avec une ou deux têtes de distribution selon la largeur de travail. Au total, Agrar produit 22 variantes de citernes et est également prêt à répondre aux demandes particulières de ses clients.

tins. Elle dispose d’une expérience supérieure à 25 ans. Grâce à l’installation du nouveau dispositif à quatre têtes de distribution à couteaux «Alrena» dans le segment des distributeurs à patins de 18 à 24 mètres de large, l’épandage initial en «V» dû aux différentes longueurs de tuyaux est évité. Le distributeur exact «Alrena» a été encore optimisé. Il dispose, par exemple, d’un système de coupe rotatif dont le point de pivot est excentré par rapport aux trous de la plaque perforée.

BSA (Bauer Group) Bomech Bomech est une entreprise spécialisée dans la fabrication de distributeurs à pa-

La satisfaction des clients constitue également une priorité chez BSA, une société du groupe Bauer. La nouvelle génération


ENGRAIS DE FERME

de citernes en acier a subi une mise à jour classique. L’optimisation de la charge d’appui, la fourniture de tous les systèmes de suspension de châssis possibles, des relevages soudés pour l’utilisation souple des équipements d’enfouissement et de distribution sont autant d’exemples d’optimisation. Toutes les pompes à vis excentrique BSA peuvent désormais être installées sur la nouvelle génération de citernes en acier et sont remplaçables ultérieurement. L’ensemble des citernes BSA sont galvanisées à chaud, à l’intérieur et à l’extérieur, et peuvent être livrés dans une couleur à choix.

Evers Afin de répondre à la demande d’incorporation rapide du lisier et des résidus de lisier, divers constructeurs ont mis au point des dispositifs spécifiques. Avec son «Tribus», la société Evers met sur le marché un appareil combiné pouvant s’utiliser de manière universelle pour l’incorporation directe sur des terres ouvertes nues ou pour l’injection en ligne sur prairie ou céréales.

Fliegl La firme Fliegl propose une rampe d’épandage munie de patins améliorés. Grâce au nouveau patin «Twin», le flux de lisier se divise immédiatement après l’extrémité du tuyau. Cela signifie qu’avec le même nombre de sorties de tuyau, le nombre de patins double. En divisant le flux de lisier, le constructeur annonce une plus grande efficacité de distribution. Fliegl propose désormais une nouvelle herse Dexter pour l’incorporation du lisier. Il s’agit ici plus d’une nouveauté que d’une simple révision du modèle. Pour ce faire, les citernes de la série Alpha-Line (comme celles d’autres fabricants) sont équipés de pneus plus hauts et du dispositif d’attelage à quatre points indispensable.

Joskin Lors de l’optimisation de sa série «X-trem2», le spécialiste du lisier Joskin a rétréci le fond de la cuve et l’a boulonné directement sur le châssis indépendant. Cela permet de monter des roues de 850 mm de large sans limiter l’angle de braquage de l’essieu à direction active. Cette conception compacte abaisse également le centre de gravité du tonneau. Le châssis est construit de sorte que chaque essieu soit relié au châssis par une structure triangulaire articulée. La direc-

La tendance actuelle vise à diviser le flux de lisier à la sortie du tuyau.

tion active a également été revue et passe désormais par l’essieu avant plutôt que l’essieu arrière.

Tonne portée Kuratli La citerne anguleuse original de Kuratli Maschinenbau a un centre de gravité bas. Elle peut maintenant être équipée d’une rampe à pendillards de six mètres de large. La tête de distribution est placée sur la citerne. L’ensemble citerne/pendillards est très compact.

Kotte Garant L’entreprise allemande Kotte Garant a développé, en collaboration avec Walterscheid, un dispositif de levage pendulaire pour les citernes à lisier. Les relevages et les outils portés gagnent en importance car le lisier est (doit être) de plus en plus souvent incorporé directement dans les terres ouvertes. Le système d’attelage à quatre points de Kotte est monté de manière oscillante, ce qui limite fortement les forces agissant sur le tonneau à lisier. En position de transport, les bras inférieurs sont automatiquement fixés au moyen de stabilisateurs latéraux. La capacité maximale de remorquage est de quatre tonnes et celle de levage de huit tonnes. En outre, le système de Kotte Garant est compatible avec le capteur NIR John Deere «HarvestLab 3000».

Miro Heywang Le fabricant français, spécialiste de technologies d’épandage d’engrais de ferme, équipe ses citernes à lisier de distributeurs à pendillards Vogelsang et à patins Bomech. Les distributeurs, pouvant atteindre 24 mètres de large, sont chacun équipés d’une ou deux têtes de distribution.

Möscha La société Möscha GbR est célèbre en raison de son distributeur pivotant éponyme. On sait moins qu’elle fabrique également des distributeurs à pendillards. Depuis peu, un tube en matière synthétique sert de support à la rampe d’épandage Möscha. La conception simple permet d’épargner du poids. Selon Möscha, la force de traction requise inférieure permet le montage sur des citernes plus légères et donne accès à des terrains accidentés. Cette rampe de distribution a été primée par une médaille d’argent lors de l’Innovation Award EuroTier (2020).

Post-équipement avec pendillards La question de savoir si une citerne à lisier peut être équipée a posteriori d’une rampe à pendillards et de patins est de la compétence du constructeur. Les éléments suivants doivent être tirés au clair: • Les points de fixation prévus sur le tonneau à pression sont-ils adéquats (épaisseur du matériau et résistance des soudures) pour supporter les forces résultantes et les transférer à la structure du châssis du tonneau? • Comment l’appareil ajouté modifie-t-il la répartition de la charge? Quels sont les reports de charges sur l’essieu et le timon? • Est-ce que les normes légales ou techniques sont toujours respectées après l’ajout de l’appareil? • Qui assume la responsabilité civile de la nouvelle combinaison citerne à lisier/ distributeur?

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ENGRAIS DE FERME

Pichon Le constructeur Pichon produit des citernes de 2600 à 30 000 litres équipées de châssis un à trois essieux. Les citernes peuvent être équipées de rampes à pendillards et à patins. Par ailleurs, il existe une multitude de dispositifs d’incorporation portés.

Vakutec Les derniers développements en matière de réduction des émissions se reflètent chez Vakutec, tout particulièrement avec son distributeur à patins «VarioFlex». La rampe dispose d’un dispositif de sécurité au démarrage. Les oscillations de la citerne et du distributeur sont contrebalancées par une compensation de pente intégrée. Le patin et son guidage sont conçus de telle manière que le couvert végétal soit ouvert par une pression du soc de 8 kg avant le dépôt du lisier.

Les patins marquent le sol ou le couvert végétal juste assez pour permettre l’écoulement rapide du lisier.

Veenhuis L’épandage du lisier est également critiqué à cause du tassement des sols qu’il engendre. C’est notamment le cas lorsque la capacité des citernes excède 8000 litres. Veenhuis en a pris bonne note et a élargi sa gamme premium avec une citerne «Quad-Shift» de 15 850 litres. Le concept est basé sur quatre roues de taille égale placées côte à côte. De plus, les roues extérieures peuvent se déporter jusqu’à 65 cm grâce à un dispositif à essieu coulissant. Chaque roue (tracteur compris) a donc sa propre voie. Les dimensions des roues sont de 620/80R42.

Vogelsang Vogelsang attend la prochaine saison pour la mise à jour de ses systèmes d’épandage du lisier. Le renforcement des mesures de réduction des émissions d’ammoniac dans toute l’Europe place la question de l’équipement ultérieur avec une technologie appropriée au centre des débats. Pour cela, Vogelsang a développé la rampe de distribution «UniSpread». Son poids est optimisé et sa largeur de travail atteint six à neuf mètres. Selon les besoins, la rampe peut être équipée de pendillards ou de patins. Avec la rampe à patins optimisée «Black Bird», Vogelsang a donné une forme allongée, en forme de bec, aux patins. Ainsi, moins de plantes sont souillées et le lisier s’écoule de manière plus régulière.

d’épandage. Le distributeur de lisier «Farm­ land-Fix» est équipé de patins légers fendeurs. Il existe aussi le distributeur «Tele-Fix», équipé de patins en acier moulé brevetés. La pression du soc est supérieure à 6 kg et provient de son propre poids. La troisième variante est le distributeur à patins «Glidefix». Il s’agit également de patins coulissants en acier moulé qui peuvent dorénavant être munis d’une buse «Duplo». Enfin, avec le déchaumeur «Kusgu», le lisier peut s’incorporer directement lors de l’épandage.

À propos de la forme en «V» Avec les grandes largeurs de travail et les longueurs de tuyaux différentes qui en résultent inévitablement, une forme en V se dessine au début de l’épandage. Cela pro-

vient du fait que le lisier atteint l’extrémité des tuyaux les plus longs plus tardivement. Cette différence peut déjà s’avérer conséquente avec des largeurs de travail de 20 mètres. Pour atténuer cet inconvénient, plusieurs constructeurs (outre Bomech) installent quatre têtes de distribution au lieu de deux seulement.

Conclusion Qui n’avance pas recule! Tous les constructeurs de systèmes d’épandage du lisier le savent. Rester à la page implique d’innover ou, pour le moins, de mettre à jour les modèles existants. Peu importe s’il s’agit d’innovations ou de simple maintenance, l’essentiel est bien que les clients et les praticiens en parlent.

Zunhammer Le spécialiste du lisier de Traunreut (D) équipe ses citernes de différents systèmes 40

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Solution ultime: l’incorporation immédiate du lisier évite les émissions d’ammoniac.


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L’épandeur de montagne classique est installé sur un essieu surbaissé et possède un hérisson vertical.

Photo: Ruedi Hunger

La technique donne des ailes au fumier Le développement des épandeurs à fumier se concentre d’abord sur l’efficacité des fertilisants. On ne rencontre pas de réelles nouvelles techniques d’épandage. Les constructeurs mettent en avant de nombreuses améliorations de modèles existants. Ruedi Hunger L’azote joue un rôle décisif pour la croissance des plantes et la composition botanique d’une prairie. Les engrais de ferme affichent des caractéristiques différentes qui concernent plus particulièrement la rapidité d’action de l’azote. Ils couvrent les besoins des prairies et pâturages de beaucoup d’exploitations de cultures fourragères. On ne profite toutefois de toute leur richesse que s’ils sont épandus en bonne quantité, au bon moment et à la bonne dose. C’est justement parce que l’application optimale de ces engrais pose des exigences en matière de gestion que l’utilisation de l’équipement adéquat joue 42

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un rôle important. Le présent article donne un aperçu des systèmes d’épandage et de répartition des fumiers.

fraises ou des organes d’épandage équipés de dents ou de couteaux. Un épandeur permet de répartir des quantités allant de 2 à 50 t/ha.

Précision de répartition Les épandeurs à fumier sont des travailleurs de force. Ils doivent être en mesure de traiter des effluents présentant des qualités et des caractéristiques différentes. Ces derniers vont des particules fines et sèches issues de la séparation du lisier jusqu’aux fumiers lourds et tassés des litières sur paille profonde. Le but est toujours d’obtenir une répartition large et précise. Cet effet est atteint grâce à des

Répartition latérale et longitudinale «Bien dans la largeur, mais moins bon dans la longueur.» C’est ainsi que la Société allemande d’agriculture (DLG pour Deutsche Landwirtschaft-Gesellschaft) résume plus de 20 ans de recherches sur la qualité de la répartition des épandeurs à fumier. Comme la régularité de la répartition longitudinale dépend du dosage et de la régularité du flux du fumier vers le


ENGRAIS DE FERME

dispositif d’épandage ainsi que du déplacement dans la parcelle, il est naturel qu’elle soit soumise à des variations. Comme le chargement a déjà une incidence considérable sur la précision de la répartition, une grande partie de l’imprécision possède une origine «maison». Cet aspect est trop rarement pris en compte. Le fumier de stabulation n’a pas un angle de repos de 90 degrés. Il se brise par paquets si le chargement de l’épandeur est mal effectué et sera ensuite réparti irrégulièrement. Il est donc préférable de ne pas réaliser l’épandage directement avec les rouleaux de fraisage, mais de le faire dans un deuxième temps avec une table d’épandage (épandeur universel). Pour une répartition latérale optimale, il est nécessaire d’adapter les couteaux à la consistance du fumier et à la largeur de travail souhaitée. Cette adaptation est rare dans la pratique. C’est pourquoi la répartition latérale varie en fonction du substrat épandu. La distance, la trajectoire et la direction de l’éjection sont influencées par la taille des particules et leur forme, la densité et la teneur en matière sèche, la force d’arrachage, la vitesse d’éjection, le débit actuel ainsi que la vitesse du vent. Tout ceci est très théorique, mais on ne peut pas simplement ignorer ces paramètres physiques. Les composts et les produits de fermentation issus de lisier de volaille sont particulièrement problématiques à cause de leur teneur élevée en matière sèche et des tailles très variables des particules (petites).

Peu de nouveautés, mais beaucoup de maintenance Les épandeurs à fumier sont déclinés en plusieurs types de construction et de taille. L’épandeur «normal», équipé d’un essieu simple ou tandem et d’un hérisson vertical à quatre rouleaux, est très répandu. En montagne, on rencontre les petits modèles portés ou traînés à éjection latérale. Pour les fumiers de litière profonde, on utilise fréquemment des modèles surbaissés ou à caisse monocoque étroite. Enfin, les entrepreneurs, les grandes exploitations ou les utilisations communautaires recourent à de grands épandeurs universels à essieux tandem. • Épandeurs «normaux» Ces épandeurs sont souvent équipés d’un châssis fermé et galvanisé. Les conduites hydrauliques, d’air comprimé et les câbles électriques sont en principe intégrés dans un tube fermé ou dans le châssis. Elles

Les épandeurs latéraux portés sont très répandus en région de montagne.

sont ainsi protégées et le nettoyage est facilité. Le hérisson est en général incliné pour s’adapter à l’angle du substrat à épandre. • «Petits» épandeurs de montagne Les épandeurs de montagne attelés à un tracteur ont un centre de gravité extrêmement bas apporté par l’abaissement du châssis entre les roues. Usuellement, ces épandeurs sont équipés d’un hérisson arrière avec quatre rouleaux verticaux. • Épandeurs latéraux «montagnards» Les épandeurs latéraux ont une construction spéciale. Ils étaient à l’origine conçus pour être montés sur les transporters. Il y a toutefois longtemps que des modèles tractés sont proposés. La variante portée

Photo: Ruedi Hunger

possède un dispositif d’épandage placé à l’arrière. Le fond mouvant entraîne le fumier vers l’arrière. Aujourd’hui, les épandeurs latéraux jouissent d’un engouement particulier pour une utilisation tractée, et pas uniquement dans les régions montagneuses. Sur les versions tractées, le dispositif d’épandage est placé sur l’avant de la machine. Le fumier est donc poussé vers l’avant. La paroi solidaire du fond mouvant transporte le substrat vers l’unité d’épandage de manière fiable en toute situation. • Épandeurs monocoques «robustes» À caisse étroite, surbaissé, monocoque, chaque constructeur leur donne un autre nom. Leurs propriétés communes sont une construction étroite et de grandes roues

Azote (N) disponible dans les engrais de ferme Type d'engrais de ferme

Disponibilité de N Disponibilité de N l’année de l’épandage en % Ntot en % de la teneur totale en N Cultures fourragères Grandes cultures

Lisier complet, bovin Lisier pauvre en fèces

50 à 70 65 à 85

55 70

45 60

Fumier en tas Fumier de stabulation Fumier de cheval Fumier de mouton et de chèvre

20 à 30 25 à 50 10 à 25 40 à 60

20 25 15 40

15 20 10 30

Lisier de porc Fumier de porc

50 à 70 40 à 60

60 (non recommandé)

50 35

Fientes de poules (tapis évacuateur) Fumier de poule (fosse à fientes) Fumier de volaille (engraissement)

40 à 60 40 à 60 40 à 60

(non recommandé) (non recommandé) (non recommandé)

40 35 35

Part de l’azote disponible à moyen terme et l’année d’application de différents engrais de ferme. Source: Grudaf 2017

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ENGRAIS DE FERME

placées sur le côté. Strautmann propose des pneus d’une taille atteignant 710/70R42, Bergmann jusqu’à 480/95R50. Les épan­ deurs étroits sont aussi déclinés en gros modèles équipés d’essieux tandem, par exemple chez Joskin et Tebbe. Des épandeurs à plateaux sont proposés par tous les constructeurs. Ils peuvent être équipés en option de limiteurs de lar­ geur d’épandage qui facilitent le travail en bordure de parcelle. • «Grands» épandeurs universels Ces épandeurs gigantesques possèdent un volume de caisse en conséquence ain­ si qu’un poids à vide élevé. Ils posent aus­ si des exigences élevées de puissance à la prise de force du tracteur. En contre­ partie, ils affichent d’excellentes perfor­ mances. En principe, les grands épan­ deurs équipés d’essieux tandem ou tri­ dem sont des versions XXL des épandeurs «normaux». Ils sont généralement équi­ pés de dispositifs d’épandage larges et robustes. En raison de leur hauteur totale élevée, il convient de ne pas sous-estimer les capacités de levage ainsi que la portée nécessaire à leur chargement.

Volume de chargement De nombreux épandeurs sont dotés d’une porte guillotine intérieure pour utiliser de manière optimale le volume disponible et ne pas bloquer le hérisson. Cette guillotine empêche aussi la perte de fumier pendant les déplacements sur route. Les châssis et parois latérales profilées sont parfois galvanisées de série (Agrar). Cela a certes son prix, mais une protec­ tion optimale est ainsi assurée contre la corrosion. Une solution moins coûteuse

«Règles générales» du fumier • Le fumier contient de l’azote à action lente. Explication: les liaisons azotées contenues dans le fumier doivent d’abord être dégradées par les microor­ ganismes du sol avant d’être disponibles pour les plantes. • En raison de l’effet lent, une fertilisa­ tion à base de fumier développe peu d’effets l’année de l’application. En revanche, son action se prolonge l’année suivante. • Le fumier contribue à la formation d’humus. Il est donc important pour la fertilité des sols. • Le fumier est adapté aux prairies peu à mi-intensives.

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Les épandeurs latéraux attelés à un tracteur jouissent d’un intérêt grandissant dans les zones de cultures fourragères. Photo: A. Egger

réside dans le zingage du châssis et l’ap­ plication d’une laque ou d’un vernis spé­ cial sur les parois. Ces dernières peuvent être équipées de différentes rehausses qui sont parfois inclinées. Des lattes en bois ou en matériaux synthétiques sont prévus pour protéger le bord supérieur des parois pendant le chargement. Une construction conique dans le sens de la longueur (de l’ordre de quelques centi­ mètres) réduit la force de frottement et contribue à obtenir un épandage régulier. Les portes arrière sont conçues pour que le dispositif d’épandage soit bien fermé pendant les trajets sur la route afin d’évi­ ter les pertes de chargement. Leur ouver­ ture est souvent hydraulique. Sur certains épandeurs «montagnards», une com­ mande mécanique est proposée.

Fond mouvant ou… L’entraînement à cliquets du fond mou­ vant fait partie des souvenirs depuis long­ temps. Aujourd’hui, cette tâche est effec­ tuée par des entraînements hydrauliques. Les chaînes du fond mouvant sont conçues pour des charges importantes. Afin de réduire les coûts, les chaînes des épandeurs de la gamme de prix infé­ rieures sont tendues manuellement au moyen de tendeurs à vis. Les tendeurs de chaîne à ressort, parfois accompagnés d’un tendeur à vis, peuvent les remplacer. Les tendeurs automatiques assurent une tension permanente des chaînes. Selon les constructeurs, les fonds mouvants sont constitués de deux chaînes (une par­ tie) ou de quatre chaînes (deux parties).

Au lieu des traditionnelles chaînes rondes, on rencontre parfois des chaînes plates «carrées». Dans certains cas, les traverses des fonds mouvant peuvent aussi être renforcées avec des dimensions de 80 x 40 mm à la place de 60 x 40 mm.

… technique de poussée? Un fond mouvant est toujours une source de réparations, surtout quand sa tension et son entretien sont peu rigoureux. En outre, son nettoyage est difficile. Les sys­ tèmes de poussée, comme celui proposé par Fliegl sur une de ses gammes, pré­ sentent certains avantages. Le système de poussée hydraulique garantit une alimen­ tation régulière du substrat vers les fraises jusqu’à la fin du déchargement. Contrai­ rement au fond mouvant, ce système laisse le fond de la caisse toujours propre. La vitesse de poussée est adaptée par un système de régulation automatique.

Épandeurs et dispositifs d’épandage Le dispositif d’épandage fournit un dur travail. Il prend en charge l’émiettement et la répartition du chargement. Bien qu’il existe de légers recoupements et des constructions de transition, on peut les répartir dans quatre groupes. Voici une classification grossière de ces outils: • Quatre rouleaux verticaux Le dispositif d’épandage composé de quatre rouleaux verticaux est celui qui équipe les épandeurs «standards». Ses couteaux agressifs vissés ou ses fraises in­


ENGRAIS DE FERME

Différents effets du fumier et du lisier Particularités du lisier

• contient beaucoup d’azote à action rapide (ammonium) • peut avoir un effet brûlant en cas de temps chaud et sec • influence rapidement et fortement la composition botanique • adapté pour les prairies de graminées à utilisation intensive

Particularités du fumier

Utilisation

• contient surtout de l’azote à action lente (les liaisons azotées organiques doivent d’abord être dégradées par les microorganismes du sol avant d’être disponibles pour les plantes) • est important pour la fertilité des sols et formateur d’humus • développe moins d’effet l’année de l’épandage, mais il agit encore l’année suivante • adapté pour les prairies peu à miintensives

• Les points importants concernant la quantité et la répartition du fumier et du lisier sont disponibles sur la fiche technique ADCF 10 «engrais de ferme en production herbagère» et le PRIF 2017 (voir p. 21). • fumier pour les prairies peu intensives • fumier et lisier combinés pour les prairies mi-intensives • lisier (et fumier) pour les prairies intensives

les disques des épandeurs à engrais) ou d’une étoile à trois branches. Des pales d’épandage constituent une troisième variante. De l’avis des constructeurs, ces pales sont moins sensibles aux corps étrangers comme les pierres. Elles seraient aussi plus respectueuses de la transmission.

• Épandeurs latéraux avec rotor à étoiles et rotor d’éjection Le dispositif d’épandage est composé d’un rotor à étoiles équipé de fraises et d’un rotor d’éjection. Le châssis du rotor peut être tourné pour permettre l’éjection sur les deux côtés. Gafner propose maintenant

Source: R. Elmer, Plantahof

terchangeables travaillent presque tous les types de fumiers. Ils fournissent un épandage régulier et fin. Il est recommandé de les équiper d’une porte guillotine. Ces éléments équipent par exemples des modèles d’épandeurs à fumier de Agrar, Bergmann, Brantner, Farmtech, Kirchner, Strautmann et plusieurs autres marques.

• Deux rouleaux verticaux Les hérissons composés de deux rouleaux d’épandage verticaux de diamètre important sont résistants à l’émiettement, mais grossiers dans l’épandage. En clair: pour le fumier de stabulation à épandre sur les cultures. Le dispositif est légèrement incliné vers l’avant. Il est ainsi adapté à l’angle de pente du substrat, ce qui permet une bonne largeur d’épandage. Les systèmes composés de deux rouleaux verticaux sont aussi proposés sur certains épandeurs à caisse large (Joskin).

• Épandeurs à deux plateaux Bergmann, Fliegl, Jeantil, Joskin, Miro, Samson, Strautmann et Tebbe entre autres proposent, outre les grandes machines, des machines surbaissées équipées d’épandeurs universels. La désignation «universelle» indique que ces épandeurs ne souffrent d’aucun compromis et peuvent être utilisés pour tous les types de substrats. Le travail de fraisage et d’épandage est réparti entre deux ou trois rouleaux verticaux associés à deux (quatre) plateaux d’épandage. Ils offrent un meilleur émiettement du substrat. Un autre avantage réside dans leur grande largeur de travail. Les plateaux d’épandage ont un diamètre proche de 90 cm. Ils sont différents d’un modèle à l’autre. Certains sont pourvus de trois à six palettes d’épandage vissées et réglables (analogues à celles qui équipent

Les épandeurs équipés de quatre rouleaux verticaux sont très répandus.

Photo: Ruedi Hunger

Focus sur les émissions Les émissions de méthane (CH 4) et de gaz hilarant (N2O) sont une conséquence du processus de dégradation du carbone et de l’azote. Le méthane est exclusivement produit par des organismes anaérobies. On le retrouve donc principalement dans le lisier. Pour les émissions de N2O dans le fumier, deux groupes de microorganismes sont responsables. On les nomme bactéries de nitrification et de dénitrification.

Dans les deux cas, le N2O est produit en environnement pauvre en oxygène. La formation de gaz hilarant est consécutive de nombreuses interactions rendues très complexes en raison des différents matériaux de base et des différents stockages. Selon les experts, les prédictions d’émission de N2O sont très peu sûres et parfois contradictoires.

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ENGRAIS DE FERME

L’épandeur universel à essieu tandem satisfera même les plus exigeants. Photo: Strautmann

un système monté sur charnières qui peut s’ouvrir. La désignation «easy clean» le dit clairement: cette variante facilite en premier lieu le nettoyage.

Attelage haut ou bas Un grand nombre d’épandeurs à fumier peuvent être munis à choix d’un attelage haut ou bas. On donnera en principe la préférence à un attelage bas et privilégiera alors les têtes d’attelage à boule K80. Ceci pose la condition que les tracteurs utilisés avec l’épandeur soient équipés en conséquence. Cette condition n’est pas toujours facile à remplir dans le cas de machines utilisées en commun. Certains épandeurs peuvent être dotées d’un timon pliable. Son utilisation modifie la qualité de l’épandage. La montée ou la descente du timon modifie la répartition tant longitudinale que latérale. Les épandeurs moyens et grands sont fréquem-

Épandeur à caisse étroite surbaissé avec de grandes roues et deux rouleaux d’épandage de grand diamètre. Photo: Joskin

ment équipés de suspension de timon. Il existe des tampons en caoutchouc avec un effet de suspension. On rencontre aussi des éléments à lames d’acier ainsi que des systèmes oléopneumatiques (p. ex. Joskin). Sur ces épandeurs surbaissés, Bergmann mise sur une suspension de timon hydropneumatique.

Variante de train roulant L’essieu bogie des épandeurs surbaissés de Samson attire le regard. La construction en bogie avec une grande et une petite roue est une caractéristique unique. Selon les indications de Samson, la petite roue réduirait considérablement les forces de direction lors des braquages. Du reste, toutes les variantes de train roulant sont possibles. Les constructeurs suisses Agrar et Gafner équipent leurs épandeurs d’un essieu simple ou tandem en fonction de leur taille. À l’exception des épandeurs alpins surbais-

sés, les épandeurs sont munis d’un système de suspension. Selon la taille et la construction, cela peut aller d’un simple dispositif à lames à un système de suspension pneumatique confortable en passant par une suspension hydropneumatique.

Conclusion Il existe une multitude de dispositifs d’épandage pour les épandeurs à fumier. Chaque type possède ses avantages et inconvénients. Correctement utilisés, ils produisent un travail de qualité. Les lacunes en matière de répartition longitudinale et latérale n’ont pas seulement (mais aussi) des origines techniques. L’imprécision est parfois le fait d’erreur «maison». La régularité du chargement est souvent trop peu prise au sérieux dans les chantiers d’épandage. Un aperçu du marché est disponible sur le site Internet www.agrartechnik.ch/download.

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Management | Espace juridique

La commande du tracteur s’inspire de plus en plus des tablettes et des smartphones. Elle intègre notamment la technologie haptique. Photo: Fendt

Les écrans tactiles: un progrès ou pas vraiment? Les écrans tactiles sont omniprésents dans le machinisme agricole aussi. Un jugement très médiatisé en Allemagne a assimilé l’écran tactile d’une voiture Tesla à un appareil électronique et cet engouement pourrait être tempéré. Tobias Meyer*

Pour étudier la progression des écrans tactiles, notamment à la lumière du jugement d’un tribunal allemand (voir encadré de la page suivante), nous nous sommes adressés à un spécialiste. La société Elobau, dans l‘Allgäu, fabrique une vaste gamme d’organes de commande, des simples boutons-poussoirs aux accoudoirs de commande modulaires, en passant par les joysticks multifonctions. Timo Schempp y est à la tête du service de préconception.

* Tobias Meyer est un journaliste indépendant établi à Zirndorf, en Allemagne.

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Souplesse contre sécurité «La popularité croissante de l’écran tactile s’explique avant tout par sa souplesse: toute fonction peut y être installée, puis simplement adaptée ou modifiée, par exemple en faisant varier la forme, le libellé ou la position des boutons sur l‘afficheur. Les boutons fixes n’offrent pas ces possibilités. Contrairement aux accoudoirs de commande, dont le prix dépend du nombre d’organes haptiques installés, les systèmes à écran tactile se résument à un seul composant, tout le reste étant affaire de logiciel, ce qui permet de multiplier les fonctions à l’infini», explique

notre ingénieur en génie mécanique. Une simple mise à jour permet d’ajouter des fonctions ou d’optimiser la disposition des boutons virtuels. Il est même envisageable de permettre à l’utilisateur de personnaliser les menus et les vues – chose inconcevable sur un accoudoir de commande dont la souplesse n’égale pas celle d’un écran tactile, même si on y trouve désormais également des boutons personnalisables. Timo Schempp comprend bien l’engouement des constructeurs pour les écrans tactiles – d’autant plus que ceux-ci semblent de prime abord être un outil de commande de pointe. Malheureusement il y a un grand «mais»: malgré la souplesse des écrans tactiles et les avantages économiques qu’ils offrent, un organe haptique, bouton de forme adaptée, bouton rotatif ou levier, peutêtre plus ergonomique, plus convivial et souvent plus sûr. Le jugement rendu dans l‘affaire Tesla (voir encadré de la page suivante) l’atteste clairement: cet accident ne se serait très certainement jamais produit si les essuie-glaces avaient été commandés par un système à levier classique.

Trop d’information tue l’information «Certes, aucun tracteur moderne ne peut se passer d’afficheurs, ne serait-ce que pour visualiser les informations relatives aux appareils Isobus, programmer les manœuvres dans les tournières ou les coupures de tronçons ou assister le guidage. La question est de savoir quelles fonctions de commande on peut raisonnablement y installer», a déclaré Timo Schempp. Selon lui, toutes les fonctions nécessaires pour configurer le tracteur pour un scénario d’utilisation donné peuvent utilement être commandées depuis l’afficheur, notamment les réglages de débit et de temporisation des soupapes hydrauliques ou de la hauteur des bras inférieurs à partir de laquelle le couplage automatique de la prise de force doit s‘enclencher.

Conduite en aveugle En revanche, les réglages sur lesquels le conducteur doit pouvoir intervenir pendant le travail au champ – par exemple la profondeur de travail – et surtout la totalité des fonctions relatives aux manœuvres en tournière devraient, selon Timo Schempp, être commandées exclusivement par des organes haptiques tels que des boutons-poussoirs ou des commutateurs rotatifs. En effet, le conducteur doit être capable de trouver ces organes pour


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ainsi dire en aveugle, sans détourner le regard de son travail. Après une période de familiarisation, même le passage d’un bouton à l’autre se fera sans réfléchir. Le conducteur pourra ainsi corriger la profondeur de travail sans quitter la charrue du regard, en actionnant les organes de réglage avec sa main. Par ailleurs les boutons rotatifs classiques permettent des réglages plus précis qu’un curseur numérique sur écran tactile. Notamment sur les sols chaotiques qui sont le quotidien du tractoriste au champ, il est souvent difficile de positionner un curseur sur l’écran tactile avec la précision requise. La plupart des constructeurs ont d’ailleurs choisi de dédoubler les commandes de l’afficheur avec des boutons-poussoirs et des boutons rotatifs. Autre point important: l’accès direct aux fonctions permis par les organes haptiques, contrairement aux solutions par écran tactile, où il est souvent nécessaire de passer par une arborescence de sous-menus pour accéder à une fonction précise – ce qui serait inacceptable pour les manœuvres de demi-tour en tournière. «Le principe peut être résumé comme suit: moins un réglage est fréquent, plus il est conseillé de le commander à partir de l‘afficheur. Plus une fonction est demandée fréquemment, en travaillant au champ ou en roulant sur la route, plus il est important de pouvoir la commander via des organes haptiques», estime Timo Schempp, pour qui la probabilité que les agriculteurs se voient imposer un système de commande similaire à celui de la voiture Tesla est actuellement faible. Les commandes basiques comme le dispositif de relevage, le levier d‘accélérateur, le régulateur de vi-

tesse, l’inversion du sens de la marche, la prise de force ou les soupapes hydrauliques ne seront pas intégrées dans le terminal, et d’ailleurs les conducteurs ne l’accepteraient pas.

Développements récents Une combinaison des deux principes est toutefois possible. C’est ainsi que la société Rafi, concurrente d’Elobau, a intégré dans ses écrans tactiles un renfoncement circulaire, qui fournit des repères au doigt similaires aux éléments haptiques. Un bouton-poussoir facilement détectable au toucher est en outre placé au centre. La technologie sous-jacente est néanmoins tactile, selon un principe que l’on retrouve sur certains types de smartphones. Leur bouton «Home» est lui aussi détectable au toucher, et réagit même en émettant un léger clic s’il est actionné. Arrêter le téléphone rend le bouton inopérant, car il est uniquement basé sur la technologie tactile, le clic sensible étant simulé par des vibrations en arrière-plan. Des techniques similaires pourraient à l‘avenir rendre la commande par écran tactile plus intuitive en permettant de sentir l’emplacement recherché au toucher, puis d’actionner la

Le jugement rendu dans l’affaire Tesla Pendant une bourrasque de pluie, un automobiliste au volant d’une Tesla a voulu augmenter le régime de ses essuie-glaces. Il a dû passer par un sous-menu de l’écran tactile central de la console du milieu parce que ce véhicule ne comportait pas le classique levier sur le volant. Obligé de diriger son regard sur l’écran, il a fait une sortie de route avant de percuter plusieurs arbres. Le conducteur s’est vu infliger une amende de 200 euros assortie d’un retrait de permis d’un mois, le juge ayant assimilé l’écran tactile fixe de la Tesla à celui d’un smartphone, dont la loi interdit toute manipula-

tion pendant la conduite. Statuant en deuxième instance, la cour d’appel de Karlsruhe (D) a validé le jugement. Même pour commander des fonctions essentielles à la sécurité, la manipulation des organes de commande de ce type n’est autorisée qu’à la condition de ne pas distraire l’attention du conducteur, ce qui, la suite l’a prouvé, n’a pas été le cas. Le conducteur n’avait donc d’autre choix que de s‘arrêter, car ni la forte pluie, ni le risque de déconcentration en adaptant le régime des essuie-glaces ne lui permettaient de poursuivre sa route.

L’accoudoir modulaire «225MA Midi» provient de la société Elobau de Leutkirch (D). Photo: Elobau

commande en aveugle. «Au lieu d’un bouton rotatif arrivant en butée, l’acquittement pourrait être réalisé en générant une vibration de l’emplacement actionné pour signaler au conducteur qu’il a atteint la valeur maximale de la fonction», nous explique Timo Schempp.

Conclusion Timo Schempp conclut que le jugement rendu dans l‘affaire Tesla ne fait que valider la stratégie suivie par la société Elobau et lui-même, consistant à privilégier les organes de commande haptiques – surtout dans les applications non routières. Quasiment aucun tractoriste n’éprouvera le besoin d’accéder aux fonctions accessibles depuis le terminal pendant un trajet sur route, ce qui explique l’absence de réaction devant le jugement de la part des constructeurs de machines agricoles et de chantier. Le jugement aura quand même révélé les faiblesses du système et clarifié la situation juridique, ce qui incitera peut-être les bureaux d’études des fabricants d’équipements d’origine à prendre le problème à bras le corps. La popularité des écrans tactiles, organes de commande à la fois souples et économiques, sera sans doute à peine entamée. On peut néanmoins espérer une prise de conscience de la part des responsables, qui seront davantage soucieux de les utiliser à bon escient – tout en conservant les organes de commande haptiques chaque fois qu’ils sont mieux adaptés. 2

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Impression | Prise en main

Le Hürlimann «XA 110.4 V-Drive» est un poids plume qui se distingue par une grande agilité. Il est équipé d’un moteur 4-cylindres répondant à la norme anti-pollution 3b. Photos: Roman Engeler

Un «poids plume» idéal pour les prairies Hürlimann vient de commercialiser la gamme «XA V-Drive» de tracteurs dotés d’une transmission à variation continue, aux multiples applications dans la plage de puissances 80 à 120 chevaux. Technique Agricole a testé le modèle haut de gamme «XA 110.4 V-Drive». Roman Engeler En décembre dernier, Same Deutz-Fahr a lancé plutôt discrètement des gammes de tracteurs dans la plage de puissances 80 à 120 chevaux, dotés d’une transmission à variation continue. La gamme aux couleurs de Same réunissant les modèles «Dorado CVT» est baptisée «5D TTV» par DeutzFahr, alors que chez Hürlimann les tracteurs s‘appellent «XA V-Drive». Au nombre de cinq bien que nommés «90» et «100», les modèles ont au choix un moteur à 3 ou à 4 cylindres, tandis que le modèle haut de gamme «110» possède toujours un 4-cylindres. Peu avant Noël, Technique Agricole a eu l’occasion d’essayer le modèle Hürlimann «XA 110.4 V-Drive». 50

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Un moteur fabriqué maison Le «XA 110.4» est entraîné par le moteur 4-cylindres («Farmotion»), déjà bien connu, de 3,8 litres de cylindrée. Conçu et fabriqué par la société mère, il affiche une puissance nominale de 107 et une puissance maximale de 113 chevaux malgré ses dimensions compactes. Les moteurs fabriqués à l’avance sont affectés définitivement à cette gamme. Ils répondent donc à «l‘ancienne» norme antipollution 3b, mais ils restent encore autorisés pour une courte période sur ces tracteurs. Ce ne sera plus le cas l’année prochaine, et la mise à niveau à la phase 5 se traduira par un traitement plus coûteux des gaz

d’échappement, entraînant un certain nombre de modifications sous le capot. Le réservoir de carburant est constitué de deux parties. L’un des compartiments se trouve au-dessus du pont avant, l’autre à gauche de l’échelle d‘accès à la cabine. Ces compartiments totalisent un volume de 115 litres et sont reliés entre eux par une conduite intégrant une pompe. Si le tracteur est équipé d’un relevage frontal, la contenance du réservoir est ramenée à 95 litres, soit 20 de moins. La norme antipollution applicable n’exige pas de réservoir d‘AdBlue. Le relevage hydraulique frontal, d’une capacité de levage de 2,9 tonnes, provient du spécialiste Sauter.


Prise en main | Impression

Une suspension intelligente du pont avant, avec roues indépendantes, est disponible en option.

Une suspension innovante En option, le tracteur peut être livré avec un pont avant suspendu à roues indépendantes, intégrant des fonctions de stabilisation anti-plongée et antiroulis. Les amortisseurs sont ajustés en temps réel par des capteurs selon la vitesse d’avancement et l’angle de braquage, améliorant ainsi le confort de conduite et la sécurité. Par ailleurs, un blocage de différentiel automatique intégré empêche les roues qui patinent de tourner, transférant le couple sur celles qui sont en prise. Un système de frein en bain d‘huile agissant sur les quatre roues et un frein de stationnement hydraulique assurent une sécurité supplémentaire.

Une cabine spartiate mais parfaite Montée sur hydro-silentblocs, la cabine à quatre montants offre une vue panoramique parfaite. Un climatiseur y est installé de série. L’amortissement est efficace, principalement contre les vibrations et les bruits, moins contre les chocs vraiment durs. La cabine peut être équipée en option d’un système de filtrage de catégorie 4, à utiliser notamment pendant l’épandage de produits phytosanitaires. Le plancher est plat, la dominante gris-clair confère à l’intérieur un aspect spacieux. Seul un siège minimaliste, qui n’est d’ailleurs pas homologué en tant que tel, est prévu pour le transport d’un passager. Le tableau de bord, qui fournit des indications en couleurs avec une bonne lisibilité, pivote vers le haut en même temps que la colonne de direction. Un appui sur une pédale suffit pour initier le basculement. Le levier du frein de stationnement hydraulique se trouve à gauche du volant, à portée de main.

Transmission à variation continue La transmission à variation continue, réalisée par Same Deutz-Fahr, la société mère, comporte deux gammes de vitesse, route et champ, avec changement automatique. La vitesse d’avancement maximale de 40

Quatre boutons peuvent être affectés librement, ce qui permet de personnaliser l’accoudoir de commande et le joystick.

km/h correspond à un régime moteur de seulement 1730 tr/min. L’utilisateur a le choix, selon ses besoins, entre trois modes de conduite. En mode «Auto», le conducteur appuie sur la pédale d’accélération pour atteindre la vitesse maximale souhaitée. L’automate s’efforce alors de maintenir la vitesse constante, faisant varier le régime du moteur en fonction de la charge. Le mode «Prise de force», une fois engagé, est géré automatiquement. Le régime de la prise de force est alors constant, quelle que soit la vitesse du tracteur. Enfin, avec le mode «Manuel», le conducteur commande le régime du moteur en pressant sur la pédale d’accélérateur et contrôle la vitesse du tracteur via le joystick. Une commande d’arrêt active permet d’immobiliser le tracteur dans les montées en relâchant la pédale d’accélération. La prise de force offre les régimes 540, 540 ECO et 1000 tr/min. L’engagement électrohydraulique prévu de série est commandé par un bouton situé sur l’accoudoir ou à l’extérieur, sur un garde-boue.

Une conduite personnalisée L’accoudoir avec le joystick multifonctions est d’une grande sobriété. Quatre boutons dits «jolly buttons» peuvent être affectés librement. Les composants hydrauliques, telle une chargeuse frontale, sont commandés par un levier en croix supplémentaire. L’hydraulique est alimentée par une pompe à détection de charge d’un débit de 100 l/min. À l’arrière, le tracteur dispose d’un maximum de cinq distributeurs auxiliaires à retour libre munis d’une régulation électronique du temps et du débit. Ces dispositifs peuvent être complétés en option par deux distributeurs auxiliaires à retour libre montés en position centrale, et un autre monté à l‘avant. Le relevage arrière à commande électronique est prévu de série avec une fonction d’amortisse-

ment des vibrations. Il déploie une capacité de levage maximale de 4,3 tonnes.

Conclusion Le tracteur Hürlimann «XA 110.4» est un poids plume idéal pour les prairies. Il ne pèse que 4,3 tonnes, prise de force avant, hydraulique frontale, suspension du pont avant et climatiseur compris. Le constructeur annonce un poids total autorisé de 5,8 tonnes, et la charge utile est donc relativement modeste. Le modèle testé était pourvu de freins hydrauliques à circuit double et d’une soupape intelligente. Il peut être post-équipé avec un système de freins pneumatiques. Le Hürlimann «XA 110.4 V-Drive» est commercialisé à partir de 98 000 francs (TVA comprise). Une version plus complète, comprenant un moniteur supplémentaire, deux caméras et une aide à la conduite par GPS, se chiffre à 115 000 francs (TVA comprise).

Le Hürlimann «XA 110.4 V-Drive» en bref Moteur: Farmotion, 3,8 l, 4-cylindres, contenance du réservoir 95/115 l Puissance: max. 113 PS (ECE R120), 435 Nm Transmission: à variation continue, 2 groupes de rapports, 3 modes de conduite Hydraulique: 100 l/min, à détection de charge Prise de force: 540/540E/1000 (proportionnelle à l’avancement en option) Force de levage avant/arrière: 2880 kg / 4310 kg Dimensions: longueur 4768 mm; largeur 1745-2182 mm; hauteur 2570 mm; empattement 2271 mm Poids à vide: 4058 kg (modèle testé: 4300 kg) Poids total: 5800 kg Prix (modèle testé): CHF 98 000.– (TVA incluse) Données du constructeur

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Impression | Rapport de test

La commande «DualDrive» de la faucheuse «Motech» de Reform rend la conduite moins fatigante qu’avec les systèmes par poignées rotatives.

Commande indivi(dual) Comme le rapport de test suivant le démontre, la commande «DualDrive» de la motofaucheuse Reform s’adapte aux besoins de son utilisateur. Johannes Paar*

La faucheuse hydraulique «Motech» de Reform, qui sera construite par Rapid, se démarque de ses concurrentes par certains points de sa commande. Trois commandes différentes de l’avancement sont en effet disponibles. Les plus petites faucheuses de 7 à 9 chevaux sont équipées d’une poignée rotative mécanique. Sur le «navire amiral» qu’est la «RM25» avec ses 23 chevaux, cette commande est électrique. Avec le dispositif «DualDrive», disponible sur les modèles «RM16», «RM18» et «RM22» – de 14 à 23 chevaux –, Reform propose une nouvelle voie. Depuis deux ans, le constructeur propose un module de diagnostic capable d’agir sur ces paramètres. Ce dernier est capable de faire beaucoup plus que de simplement montrer les erreurs. Ce module, initiale-

* Johannes Paar est rédacteur en chef de la revue autrichienne Landwirt.

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ment conçu pour l’entretien des machines par les agents, permet à l’utilisateur d’optimiser selon ses désirs la gestion de la machine en fonction des travaux à réaliser. «DualDrive» a été testé pendant une saison pour les travaux de fauche, de fanage, de broyage ainsi que pour le raclage et le fraisage de la neige. La machine de test était une «Motech RM22.23» de 23 chevaux équipée de divers outils.

sant sur la poignée dans le sens d’avancement souhaité, la faucheuse accélère jusqu’à la vitesse légale maximale autorisée (8 km/h en avant et 4 km/h en arrière). L’accélération est proportionnelle à la position de la commande. Sans action sur la poignée rotative, la vitesse est maintenue. Si l’on tourne la poignée droite dans l’autre direction, plus loin que la position nulle, la machine ralentit.

Deux unités commande séparées Avec les commandes à poignées rotatives très répandues, la main droite peut gérer le sens d’avancement et la vitesse – presque du «tout en un». À l’inverse, le système «DualDrive» se démarque par ces deux unités de commande séparées: la poignée rotative installée à gauche du guidon sélectionne le sens d’avancement ou la position neutre. Une seconde poignée rotative installée sur la droite détermine la vitesse de déplacement. En agis-

Bref descriptif + Conduite décontractée + Fonction de changement du sens d’avancement + Possibilité de réglage individuel de la commande - Frais supplémentaires pour le réglage individuel - Absence de solution pour l’utilisateur final


Rapport de test | Impression

et de recule ainsi que le comportement de ralentissement et d’accélération. Il est de plus possible de calibrer facilement le diamètre des roues, le déplacement en ligne droit ainsi que d’autres paramètres.

La parole aux praticiens

Ce module de diagnostic permet d’adapter la commande de la motofaucheuse aux besoins du conducteur.

Jusqu’ici, pas de grande différence avec les commandes à poignées rotatives usuelles. «DualDrive» propose toutefois une fonction supplémentaire au changement de sens. Un bouton situé sur le côté droit permet de modifier le sens d’avancement. Le changement de sens n’est pas brusque puisque le véhicule ralentit jusqu’au point mort avant d’accélérer dans l’autre sens jusqu’à atteindre la vitesse programmée. Cette commande, qui ne demande de maintenir aucune force mécanique sur les poignées, permet une conduite décontractée dans les pentes. Comme tout est géré électriquement, même les longues périodes d’utilisation n’engendrent pas d’ampoules dans les mains. La possibilité d’adaptation personnalisée de la commande «DualDrive» est le deuxième grand avantage mis en avant par Reform.

Réglage par module de diagnostic À l’origine, l’outil de diagnostic était prévu pour les travaux de service et de réparation dans les ateliers. Le coffret de diagnostic comprend, outre le boîtier et l’écran, toute une batterie de capteurs et de câbles. Son prix de près de 3000 euros est plutôt élevé. Le constructeur affirme toutefois que ce coffret contribue à faire des économies sur les frais d’atelier. Une version simplifiée, sans kit de réparation, est disponible dès 900 euros. Selon le constructeur, tous les agents Reform sont en mesure de proposer des services avec le nouvel appareil de diagnostic. Pour le praticien, l’outil de diagnostic offre la possibilité d’harmoniser différents paramètres de la commande avec les besoins respectifs. Il est ainsi possible par exemple de régler l’agressivité de la direction, de limiter séparément la vitesse d’avancement

La commande «DualDrive» rend la conduite moins fatigante qu’avec les poignées rotatives classiques. Le système présente des avantages surtout quand la vitesse de déplacement est constante et ne nécessite que peu de modifications. Dans ce cas, la fonction de changement du sens d’avancement est aussi pratique. La commande mécanique est avantageuse car elle réagit plus vite dans les situations exigeant une réaction rapide, comme le chargement sur une remorque. L’idée de base permettant des réglages différents utilisables pour différents outils ou travaux à réaliser est bonne. Des outils comme une fraise à neige, un broyeur ou une fraise pour le travail du sol ont des exigences différentes en matière de vitesse d’avancement et de commande de la motofaucheuse. Avec ces diverses configurations, on peut tirer le meilleur de l’outil. Pour le praticien, ce n’est intéressant que si le système est simple et rapide. Sinon, c’est probablement comme partout: la possibilité existe, mais elle n’est pas utilisée. Le chauffeur du test doute de la pertinence des déplacements chez l’agent et des coûts du travail. Il juge de plus un équipement personnalisé comme onéreux. Une bonne solution consisterait pour lui à pouvoir enregistrer les différentes configurations sur une application mobile et de pouvoir les charger en appuyant sur un bouton. Les prochaines étapes du développement iront certainement dans cette direction. Dans tous les cas, la commande «DualDrive» constitue un fondement pour la configuration individuelle.

Une poignée rotative montée à la gauche du guidon sert à sélectionner le sens d’avancement, la poignée installée sur la droite détermine la vitesse de déplacement.

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Impression | Prise en main

Le John Deere «8RX370» à quatre chenilles triangulaires est au travail en terrain difficile.

Photos: Johannes Paar

Quand les pneus déclarent forfait John Deere offre pour ses tracteurs deux types de trains chenillés à la place de son train de roulement standard à pneus. L’automne dernier, un tracteur grand châssis de la série «8RX», muni de quatre chenilles triangulaires, a été testé en terrain difficile. Johannes Paar*

L‘essai a été réalisé sur une exploitation qui utilise depuis plusieurs années un John Deere «8345R» pour ses travaux de trac­ tion lourds. Nous l’avons comparé avec un modèle de la série «8RX» dans des appli­ cations identiques. Les deux modèles aux trains de roulement différents ont été atte­ lés l’un après l’autre devant un «Terrano 5 FM» de Horsch, un cultivateur d’une lar­ geur de travail de 4,8 mètres, pour tester leurs performances en conditions difficiles. Après la récolte de maïs grain en automne, le sol était très humide, mais pas détrempé * Johannes Paar est rédacteur en chef de la revue autrichienne Landwirt.

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au point d’empêcher le travail du sol. Les conditions étaient donc idéales pour pro­ céder aux essais. Sur les sols lourds, la couche supérieure était si glissante que le tracteur à pneus s’est mis à patiner, de 100 % par moments. Les pneus ne trans­ mettaient plus les efforts de traction au sol. Il a alors été remplacé par le «8RX» à quatre chenilles triangulaires.

Patinage réduit avec des chenilles La différence a été spectaculaire: le «8RX» a pu poursuivre le travail. La surface d’em­ preinte ayant plus que doublé, les chenilles ont immédiatement adhéré au sol et le tracteur a pu avancer à une vitesse raison­

nable et le patinage s’est sensiblement ré­ duit. L’analyse des données «JDLink» des deux véhicules sur plusieurs heures a con­ firmé la meilleure tenue au patinage du «8RX», même par conditions du sol moins défavorables. John Deere propose pour l’essieu arrière de son «8RX» des chenilles en largeurs de 458 mm, 610 mm et 762 mm. Le tracteur de l’essai était équipé de chenilles larges. Le constructeur annonce que leur surface d’empreinte au sol est de 4,57 m2, contre 1,94 m2 seulement pour le tracteur équipé à l’arrière de pneus larges de 900 mm d’un diamètre de 2,15 mètres. Malgré le poids supérieur de presque deux tonnes du véhi­


Prise en main | Impression

Les chenilles triangulaires font plus que doubler la surface d’empreinte au sol par rapport aux pneus.

cule chenillé, la pression au sol est réduite de plus de la moitié, passant de 0,93 kg/ cm2 à 0,44 kg/cm2 selon les chiffres communiqués par le constructeur. Même équipé de roues jumelées sur les deux essieux, le tracteur à pneus n’égale pas les performances des trains chenillés du «8RX». Les roues jumelées font passer la surface d’empreinte à 3,48 m2, ce qui correspond à une pression au sol de 0,52 kg/cm2.

Dans la pratique… Équiper les tracteurs grand châssis de roues jumelées est certes une possibilité, mais elle s’accompagne d’importantes complications. Ces roues rendent le tracteur trop large pour circuler sur la plupart des routes, et devraient être démontées. Le «8RX» respecte les dispositions réglementaires. La largeur hors tout de 3 mètres du «8RX» ne dépasse que de quelques centimètres celle du «8345R» équipé de pneus de 900. Pour les trajets sur route, les roues offrent, il est vrai, un meilleur confort de conduite que les chenilles. Sur les deux chenilles de l’essieu arrière, la suspension des trois galets de roulement génère certes un effet d’amortissement, mais qui n’égale pas celui de roues dotées de pneus volumineux. Le «8RX» ne possède en outre qu’une suspension de cabine, l’essieu avant n’étant pas amorti. Si le «8RX» permet d’effectuer des trajets sur route, il ne constitue pas un véritable véhicule de transport. La maniabilité du tracteur à chenilles, au moins égale à celle du tracteur à pneus, est impressionnante. Un peu plus long, le «8RX» permet un angle de braquage supérieur. Avec les chenilles triangulaires, la hauteur du «8RX» augmente de 18,5 cm. Les chenilles peuvent passer sous le bloc moteur lorsqu’elles sont braquées, contrairement aux roues dont l’angle de braquage est limité par le moteur. Celles de

La commande avec afficheur des tracteurs à chenilles de la série «8RX» est analogue à celle des modèles à pneus.

l’essieu avant disposent donc de plus de place pour le braquage. Les manœuvres de demi-tour avec un rayon de braquage serré demandent un effort assez important lorsqu’elles sont effectuées sur un sol mou, ce qui n’est pas le cas sur une chaussée asphaltée. La formation de buttes dans les virages serrés est faible. En dévers, le comportement du «8RX» est stable et les quatre chenilles fournissent une force de traction régulière. Point positif: une impressionnante vue panoramique et une bonne visibilité sur le relevage arrière. Par temps humide, fréquent en automne, l’encrassement du «8RX» est bien plus marqué qu’avec un tracteur à pneus. Des garde-boues adaptés permettraient de mieux préserver la propreté de la cabine.

Un surcoût: la condition pour une fenêtre d’exploitation plus large La conduite du «8RX» au champ diffère peu de celle de son homologue à pneus. La prise en mains est rapide. La répartition du poids est similaire à celle du tracteur à pneus. Le «8RX» se contente généralement d’un lest frontal plus léger que

les tracteurs à demi-train de chenilles. Les trajets sur route ne connaissent guère de restrictions, excepté le confort de conduite réduit. D’une largeur inférieure à 3 mètres, le «8RX» peut, selon le constructeur, transporter une charge utile allant jusqu‘à 5 tonnes à une vitesse maximale de 40 km/h. Tout bien pesé, le «8RX» est un ensemble bien conçu, mais qui a son prix. Il est décliné en cinq modèles dont la puissance s’échelonne entre 340 et 460 chevaux. Ses chenilles n’ont pas été montées ultérieurement sur un véhicule à pneus existant demandant de multiples adaptations, sources de restrictions de manœuvrabilité ou de vitesse, mais elles sont conçues dès le départ pour ce tracteur. Les chenilles triangulaires larges du modèle haut de gamme «8RX410» entraînent un surcoût de plus de 139 000 francs (hors TVA) selon le configurateur et le barème. En contrepartie, l’utilisateur bénéficie d’une pression au sol réduite de moitié et d’une fenêtre d’exploitation élargie, un atout précieux pour le travail en terrain difficile, surtout sur sol lourd.

Tableau comparatif du «8R» et du «8RX» de John Deere Modèle Train roulant Surface d’empreinte Pression au sol Empattement Longueur totale Hauteur totale Largeur hors-tout

«8R»

«8RX»

4 roues; avant 650/60R34; arrière 900/60R42

4 chenilles triangulaires; avant: 610 mm; arrière: 762 mm

1,94 m² 0,93 kg/cm² 3050 mm 6640 mm 3550 mm

4,57 m² 0,49 kg/cm² 3235 mm 6320 mm 3735 mm

710/70R42: 2,55 m 900/60R42: 2,85 m

inférieure à 3 m

Poids propre

près de 18 000 kg

près de 20 000 kg

Modèle «8RX410» avec équipement Premium

dès CHF 395 000.– (hors TVA)

dès CHF 500 000.– (hors TVA)

Données du constructeur

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Sécurité | Prévention des accidents

«Les règles de sécurité au travail de la prétailleuse sont respectées, mais pas les règles d’homologation pour la circulation routière», explique Michel Liaudat, expert agricole en chef des véhicules du Service des automobiles et de la navigation vaudois (SAN). Photos: Dominik Senn

Les prétailleuses viticoles posent un problème sur la route Les prétailleuses à vigne montées sur les tracteurs sont dans le collimateur de la police cantonale vaudoise. Elles devront être post-équipées d’une grille de protection pour les trajets sur route. La mesure devrait s’imposer dans toute la Suisse. Dominik Senn Les prétailleuses pour la vigne sont généralement fixées à l’avant sur le côté droit des tracteurs viticoles. Elles sont utilisées pour couper les sarments à la hauteur souhaitée afin de faciliter le travail de la taille et pour sortir les bois. On les voit un peu partout dans les cantons viticoles suisses, en raison de l’économie de main-d’œuvre qu’elles autorisent. Dans le seul village viticole de Perroy, qui compte 1600 habitants, six de ces machines sont en service. L’une est une «ERO VSLO7P» du constructeur allemand Binger Seilzug. Elle appartient à Michel Francey, qui effectue des travaux de prétaillage pour des tiers dans la région. 56

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Les faits de départ Un contrôle routier de gendarmerie, à Eysins, peu avant la fin de 2020, a déclenché un choc dans les milieux viticoles. Michel Francey a été verbalisé. La liste des défauts est la suivante: • Le feu de position et le clignotant avant droits n’étaient pas visibles. • Les disques tranchants n’étaient pas recouverts et ils sont considérés comme des pièces dangereuses car saillantes sur toute la hauteur de la prétailleuse jusqu’à 150 cm (disques supérieurs) du sol. • Le marquage indiquant le décalage latéral à l’avant manquait (l’outil dépasse du côté du tracteur de 70 cm).

Au final, l’unité circulation de la Police cantonale vaudoise a constaté que, bien que les règles de sécurité au travail aient été respectées, les dispositions concernant l’homologation et l’autorisation de circuler ne l’étaient pas, comme l’a indiqué l’adjudant Olivier Sheppard, chef du bureau de la législation routière de la gendarmerie.

Les solutions trouvées Michel Francey a reconnu les faits constatés. Il a ensuite organisé une réunion pour évaluer la machine agricole pour qu’elle puisse être admise à circuler sur la route. Jean-Luc Jaton du Service de prévention


Prévention des accidents | Sécurité

Marquage

Nous travaillons quotidiennement pour l’agriculture.

Et nous proposons une offre spéciale par mois aux membres de l’ASETA. Grille de protection

ACTION

Un marquage supplémentaire, un feu clignotant et une grille de protection sont absolument nécessaires pour respecter la réglementation sur la circulation routière.

des accidents dans l’agriculture (SPAA) à Moudon et Michel Liaudat, expert agricole en chef des véhicules du Service des automobiles vaudois y assistaient. Lorsque la prétailleuse est couverte d’une bâche de protection, cela réduit la visibilité dans un rayon de 12 m et la potence centrale cache la visibilité sur 70 cm. Parce que la visibilité serait considérablement améliorée sans bâche, les experts suggèrent d’installer une protection de remplacement conforme à l’Ordonnance sur les exigences techniques des véhicules routiers (OETV, voir encadré). Il s’agit d’une grille de protection amovible couvrant le devant et le côté de la machine, montée de sorte à ne pas faire obstacle à la vision du conducteur. La dimension de ses mailles ne doit pas dépasser 8 cm (grosseur d’une balle) afin que des mains d’enfant ne puissent y entrer. De plus, un marquage extérieur, un feu de position et un feu clignotant amovible seront montés à l’avant de la machine. Ces feux seront alimentés par la prise pour remorque du tracteur. Les feux de croisement en haut de la cabine doivent être allumés lors des trajets sur route. Le véhicule expertisé ne sera autorisé à circuler sur la voie publique qu’après avoir été mis en conformité. Il devrait vraisemblablement en découler que des centaines de ces équipements devront être mis à jour dans toute la Suisse, ont déclaré les policiers responsables en présence de Jean-Luc Mayor, président de la section vaudoise de l’ASETA. Pour pouvoir circuler sur la route, le permis de circulation du tracteur devra comporter une annexe. Lorsqu’il sera équipé de la prétailleuse, ce tracteur sera considéré comme chariot de travail et sera donc limité à 30km/h sur les routes suisses. Rappel subsidiaire: il est interdit aux tracteurs équipés d’un poste inversé de rouler en marche arrière sur la route. Les mêmes règles de sécurité prévalent pour les rogneuses-cisailleuses en matière de circulation routière.

Vitres et visibilité L’alinéa 1 de l’article 71a de l’OETV spécifie: «Lorsque ses yeux sont à une hauteur de 0,75 m au-dessus du siège, le conducteur doit pouvoir observer sans difficulté la chaussée à l’extérieur d’un demi-cercle de 12 m de rayon. L’autorité d’immatriculation décide des mesures de sécurité qui s’imposent (miroirs supplémentaires, aide-conducteur, véhicule convoyeur) si cette condition n’est pas remplie sur certaines voitures automobiles de travail.»

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Nous sommes le centre de compétence pour la sécurité au travail et la protection de la santé dans l’agriculture et les domaines apparentés. Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) Grange-Verney 2 | 1510 Moudon +41 21 557 99 18 | spaa@bul.ch | www.spaa.ch


En savoir plus | Technique

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0011101100 0011101010 1010111000 1101010111 L’avenir appartient à la technique agricole intelligente, qui, à la fois, produit et requiert une foule de données et des informations en grand nombre. Pour faciliter les processus, ces informations doivent être converties en données et en jeux de données qui puissent être exploitées électroniquement. Photo: Roman Engeler

Utilisation sûre des données en agriculture L’agriculture et la technique agricole sont confrontées à des exigences croissantes en termes de documentation. La numérisation peut aider, mais le traitement des données garde un potentiel d’optimisation. Un récent projet de recherche a étudié cette question. Roman Engeler*

En agriculture, de nombreux processus génèrent des montagnes de données de grande valeur et de contenus parfois confidentiels. Après trois ans de travaux, Le projet interdisciplinaire «SDSD» (voir encadré page suivante) a développé des solutions ou des approches pour la conservation sûre de données et pour leur traitement, tout cela dans le but d’en tirer le meilleur profit possible. Une interface est en outre prévue pour des services externes. Une plateforme d’échange de données universelle telle qu’«agrirouter» permet d’envoyer des données vers SDSD ou d’en recevoir de SDSD.

*Résumé de l’événement de clôture du projet de recherche «Smarte Daten – Smarte Dienste» (SDSD) pour l’agriculture.

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Les questions Ce projet se révèle très motivant. SDSD répond à toute une série de questions: • Qu’est-ce que le client final doit faire des données de ses processus de travail et de production? • Où et comment enregistrer les données pour qu’elles soient rapidement disponibles au besoin et qu’elles soient échangeables avec des partenaires commerciaux tout en restant protégées? • Comment peut-on utiliser les données de machines de différents constructeurs et résoudre les problèmes de compatibilité? • Quelles données doivent être durablement enregistrées, lesquelles peuvent être effacées après certains délais?

vegarde par les utilisateurs de leurs propropres données et leur accès sous contrôle. Donc d’une mémoire de données personnalisées sachant que la disponibilité des connaissances joue un rôle croissant dans l’agriculture. En mettant à profit les connaissances acquises dans des offres concrètes, l’agriculteur pourra à l’avenir, à partir des cartes de rendement des précédentes récoltes, faire établir par des prestataires de services les cartes du potentiel de rendement de ses champs. De nouvelles connaissances sont ainsi générées à partir d’informations existantes, et sont accumulées au cours des ans. L’utilisateur décide en définitive de la durée de leur stockage.

Usage et utilisé du projet

Toujours compatible

Les points centraux auxquels le SDSD s’efforçait de répondre concernaient la sau-

Les logiciels changent, les données restent disponibles car elles retournent dans la


Technique | En savoir plus

mémoire numérique sécurisée après usage. Un produit peut dès lors évoluer et s’adapter en permanence à de futurs formats, grandissant ainsi littéralement au gré de ses tâches. En outre, chaque client final pourra relier son système à différentes plateformes d’échanges de données et ainsi communiquer confortablement avec des machines et des logiciels agricoles de différents éditeurs.

Enregistrer et utiliser des données Un produit basé sur les résultats fonctionnera d’abord comme service de stockage; il ne se contentera pas de laisser à l’utilisateur le plein contrôle de ses données (par exemple de les conserver à long terme ou de les effacer selon des critères de dates ou de contenu) mais il pourra les systématiser et les préparer, même si les données sont de formats différents. On peut comparer ce processus à un entrepôt où, en fonction du résultat du contrôle de réception de la marchandise, telle donnée, par exemple les limites de parcelles, est rangée dans le rayon A, une autre sur les rendements dans le rayon B, etc. Les données converties et optimisées permettent de mener à bien des missions qui seraient impossibles avec des données non traitées. Il peut s’agir par exemple d’un outil pour les limites de parcelles éliminant les imprécisions du capteur GPS. SDSD nettoie ces limites de champ par lissage. Un autre exemple concerne la corrélation de données (par exemple entre fertilisation et rendements ou le choix des cultures relativement aux précipitations). L’agriculteur pourra sauvegarder les décisions qu’il déduit des connaissances fondamentales qu’il a acquises, et s’y reporter pour de nouvelles décisions. En outre, les connaissances accumulées permettent de procéder à des analyses des points faibles pour les optimiser. Les connaissances augmentent à chaque exercice économique, la base centralisée de données est toujours disponible et ne cesse de s’améliorer comme aide à la décision. D’autres applications possibles sont: • Système d’alerte signalant aux voitures et aux motos les machines agricoles roulant lentement dans la circulation; • Outil de conversion pour les formats de données ISOXML et EFDI; • «Lane Converter» (par exemple pour convertir les lignes de semis en tracés pour la récolte); • Service météo; • Bilan de fertilisation; • Connexion à des systèmes télématiques;

• Services de maintenance, de qualité et de «réparation» (par exemple tracés GPS, limites de parcelles); • Outils pour développer la connexion de systèmes de gestion d’exploitation. Un utilisateur peut en outre déterminer les connaissances qu’il souhaite partager avec qui, que ce soit sous la forme de paquet de données complet pour la prochaine génération ou de petit paquet de données pour améliorer la collaboration entre agriculteurs et entrepreneurs.

Des degrés de liberté élevés Ces données «intelligentes» permettent d’utiliser des services de même, à l’exemple d’un service de bilan de fertilisation. La gestion des données ne se contente pas de faciliter des processus de travail, elle crée aussi de la valeur ajoutée en tirant le plus grand profit possible de la combinaison des données. Elle laisse à l’utilisateur une totale liberté dans le choix du logiciel parmi les systèmes d’informations de gestion d’exploitation (FMIS). L’enregistrement et la gestion de données ne sont alors plus assurés par le FMIS, mais par le SDSD. Les applications FMIS accèdent au référentiel central («Single Point of truth»), source de données protégée et fiable. L’agriculteur ou l’entrepreneur procède à la mise à jour de ses données une seule fois. Les problèmes de synchronisation disparaissent. L’agriculteur reste maître de ses données et détermine luimême qui a le droit de les utiliser.

Usages et développement à venir Les résultats de recherche SDSD continuent à être exploités de multiples façons. Ce qui est particulièrement important, ce sont les bases de nouveaux standards, notamment l’EFDI («Extended FMIS Data Interface»). A cet effet, une directive officielle a été établie et autorisée dans l’AEF (Agricultural Industry Electronics Foundation) et une standardisation mondiale des normes DIN et ISO a été lancée. L’EFDI sera ainsi disponible pour d’autres applications et projets. Dans l’ensemble, les résultats SDSD entraîneront une standardisation rapide et moderne, car ils suscitent dès à présent une discussion allant dans ce sens entre les constructeurs de machines. Pour ce constructeur de technique agricole aussi, une mise en œuvre des résultats de recherche SDSD apportera des progrès, pour accéder à des niveaux de standardisation et proposer des avantages accrus pour les clients par des services de valeur ajoutée pour machines.

Perspectives L’utilisation de SDSD via les plateformes d’échange de données doit améliorer et améliorera automatiquement l’imbrication de la recherche et de la pratique. Un outil SDSD (produit) permettra à l’avenir à tous les agriculteurs et entrepreneurs de travaux agricoles, indépendamment des fournisseurs de services auxquels ils font appel, d’utiliser sa mémoire individuelle de données agricoles et de la développer sur de nombreuses années de récolte. SDSD constitue ainsi un autre composant important pour l’optimisation numérique de processus. Tous les participants au projet de recherche accompagneront ce processus sur plusieurs années. L’objectif est, dans ce cas, de toujours inclure les potentiels d’intégration des systèmes de recherche innovants, et ce dès le début dans des machines, des capteurs, des modules d’intelligence artificielle, de conseil ou de nouveaux modèles d’affaires en prévenant ainsi toute dérive éloignant la pratique et la recherche. Il s’agit ici d’une technologie numérique qui fournit des solutions pragmatiques pour des tâches complexes, qui est économique et qui fournit des avantages durables pour tous.

Le projet «SDSD» Un consortium d’organismes de recherche, de fabricants de matériel agricole et d’éditeurs de logiciels a travaillé sur la numérisation des processus agricoles dans le cadre du projet «SDSD – Smarte Daten, Smarte Dienste» («Données intelligentes, services intelligents»). L’objectif était de réaliser des concepts d’enregistrement hybrides reposant sur une plateforme de données commune à des machines et des constructeurs, puis de préparer les données d’exploitation de l’agriculteur sous une forme accessible par des machines à des fins de prestations de services variées, ceci sans perdre le contrôle individuel et la maîtrise des données par leur propriétaire. Les partenaires du projet étaient: • Agco • Isobus Competence Center (CCI) • Centre de compétences allemand sur l’intelligence artificielle • DKE-Data (Agrirouter) • Grimme • Université d’Osnabrück (D) • Krone • Müller Elektronik • Same Deutz-Fahr Site internet: www.sdsd-projekt.de

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Plate-forme | Reportage

Ruedi Strebel et son fils Raphael prennent la pose devant une remorque d’ensilage qui doit être construite pour un client.

Photos: Heinz Röthlisberger et ldd

Les solutions sur mesure sont la force de Strebel La société Strebel Maschinen AG est connue dans toute la Suisse pour fabriquer des hacheuses-souffleuses, des remorques doseuses et des fraises en bandes. Les fabrications sur mesure sont la grande force de cette société implantée à Waltenschwil (AG). Heinz Röthlisberger

Ruedi Strebel a la passion des machines dans le sang. Il n’est en Suisse dans la branche aucun entrepreneur, agriculteur ou technicien qui ne connaisse les remorques doseuses, les hacheuses-souffleuses et les fraises en bandes développées par l’entreprise familiale Strebel Maschinen AG, située à Waltenschwil dans le canton d’Argovie. Dès l’âge de 20 ans, Ruedi Strebel bricolait sur des machines de la ferme de son père. Cela se passait au début des années 1970, lorsque les Strebel ont commencé à exécuter des travaux pour des tiers. «L’argent manquait alors pour des machines neuves, et comme j’étais doué pour la 60

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mécanique, j’en ai fabriqué moi-même», explique cet homme de 67 ans, qui poursuit encore son activité d’entrepreneur de travaux agricoles à côté de la construction d’équipements. En 2018, la société Strebel, qui emploie dix collaborateurs, a emménagé dans un nouvel atelier dans la Hagmatt, à Waltenschwil. Toute la famille met la main à la pâte dans l’exploitation, l’entreprise de travaux agricoles ou celle de construction de machines.

L’hacheuse-souffleuse de 1975 Strebel a percé en 1975 en modifiant une broyeuse-souffleuse. Au lieu d’être, comme auparavant, tirée par un tracteur,

cette innovation pouvait être entraînée par un moteur pour poids lourd de 150 chevaux. Elle répondait à un réel besoin en libérant le tracteur pour d’autres travaux. La particularité de Strebel consistait à avoir inversé le sens de rotation du ventilateur de l’entraînement par le moteur de poids lourd. C’était la condition préalable à l’uti-

Série «Entreprises suisses» Dans cette série, Technique Agricole présente épisodiquement des constructeurs et des distributeurs suisses d’équipements agricoles.


Reportage | Plate-forme

La hacheuse-souffleuse «HG 448-12» dotée d’un moteur pour poids lourd, complètement transformée par Strebel en 2018, a été pourvue de nouveaux organes de transport.

lisation d’un moteur monté sur le ventilateur. Car les ventilateurs avaient jusque-là sens de rotation de l’arbre de prise de force, et cela n’allait pas avec un moteur de poids lourd. «Nous avons alors nousmême installé le premier ventilateur», ditil. «Des demandes d’autres entrepreneurs de travaux agricoles nous sont alors parvenues, et je n’ai plus eu de cesse d’en poursuivre le développement.»

Nouveaux organes transporteurs Le ventilateur a été constamment amélioré jusqu’en 2018, lorsque Strebel met sur le marché le «HG 448-12», une broyeuse-souffleuse complètement repensée. Son apparence change peu à première vue, mais les organes transporteurs sont complètement différents. Au lieu des 8 godets, cette broyeuse-souffleuse refoule désormais par l’intermédiaire d’un disque sur lequel sont fixés 12 godets. «Le ventilateur augmente ainsi sa puissance et nécessite moins de force», indique Raphael, le fils de Ruedi Strebel. La société Strebel a jusqu’ici construit 400 ventilateurs de ce type, majoritairement avec des moteurs d’occasion pour des raisons de coûts. «Le montage de nouveaux moteurs coûterait trop cher. Les clients les fournissent souvent eux-mêmes», explique Raphael, polymécanicien diplômé. Y sont aujourd’hui incorporés des moteurs d’une puissance à partir de 250 chevaux, jusqu’à 350 voire 400 chevaux.

Remorque d’ensilage La remorque d’ensilage est un autre développement connu de Strebel depuis les années 1980. Elle existe dans la version standard «HW 24» avec une contenance de

24 mètres cubes. La spécialité de la société est également de construire à la demande des clients de très grandes remorques d’une contenance allant jusqu’à 40 mètres cubes. «De telles remorques ne doivent pas être d’un niveau technique élevé, en matière de direction, de suspension, de système de freinage et de sécurité. Sinon on n’a quasiment aucune chance sur le marché», commente le patron de la société. Qu’il s’agisse de ces remorques ou d’autres développements, une des forces de Strebel réside dans la réalisation des souhaits de ses clients. «L’expérience accumulée au fil du temps nous a permis de satisfaire des souhaits spéciaux. Pour cette raison, nous sommes demandés tant en Romandie qu’en Suisse alémanique.»

idées. Ainsi, il élabore actuellement, en collaboration avec la Haute école spécialisée de Windisch, une commande de sarcleuse dotée d’une détection de rangs individuels, pour entretenir à l’avenir les cultures avec encore davantage de précision et d’indépendance. Il développe en parallèle avec la société Wabco un système de freins. La nouvelle loi prescrit un régulateur de freins ALB automatique et dépendant des charges. Cela veut dire que la puissance de freinage doit être déclenchée selon le poids pesant sur l’essieu. «Mais dans le cas des véhicules sans suspension, nous n’avons aucun signal pour régler le frein, explique Raphael Strebel. C’est pourquoi, dans notre système, la flexion de l’essieu est mesurée électroniquement et la force de freinage se trouve ainsi réglée avec précision.»

Perspective d’avenir Ruedi Strebel envisage l’avenir avec optimisme. «On aura toujours besoin d’agriculteurs et par conséquent de machines. Nous avons en outre la chance, avec nos équipements et la mise en œuvre de souhaits des clients, de ne pas avoir une production de masse», dit-il. «Nous n’en serions pas au point où nous en sommes si tel était le cas.»

Fraises en bandes «SAG 16» Depuis bientôt près de 30 ans, Ruedi Strebel a aussi accumulé des expériences dans la construction de fraises en bandes. Sa société est désormais la seule au monde à en fabriquer encore. La rumeur s’est répandue jusqu’en Nouvelle-Zélande. Un concessionnaire local de machines agricoles a déjà commandé chez Strebel 20 fraises «SAG 16». En Suisse aussi, la demande a repris, contrairement aux années pré­ cédentes. «Nous devons maintenant construire quatre fois plus de fraises que l’an dernier», dit-il. Ruedi Strebel et son fils Raphael ne savent pas pourquoi la demande remonte si soudainement. Tout semble montrer que les agriculteurs continuent à croire en cette méthode de culture.

Coup d’œil dans le bâtiment de montage flambant neuf. Un enrouleur y est assemblé.

Des idées à mettre en œuvre Ruedi Strebel ne serait pas Ruedi Strebel s’il n’avait pas constamment de nouvelles

Strebel est la seule société qui continue à produire des fraises en bandes.

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Passion | Youngtimer

Hans Schütz, agriculteur à Effingen où il pratique aussi le tir, a un lien fort avec son «8080 A» qui accuse plus de 10 000 heures au compteur. Photos: Dominik Senn

«Les Steyr, de bons moteurs costauds» Agriculteur, tireur sportif, Hans Schütz, d’Effingen (AG), aime les Steyr, ne serait-ce que pour le logo en forme de cible qui symbolisait cette marque et que son agent a monté sur la calandre du «8080 A». D’autres atouts de la marque autrichienne lui tiennent à cœur. Dominik Senn

Hans Schütz, 62 ans, vit avec son épouse Barbara au fin fond du Kästhal, vallon et hameau de la commune argovienne d’Effingen. Ils ont quatre enfants et sont déjà trois fois grands-parents. Est-ce l’isolement qui l’incite à volontiers raconter des histoires ou à écouter des récits? On lui prête une oreille attentive quand il parle de ses ancêtres venus de la région bernoise ou aussi des événements et des observations faites dans sa terre natale proche. L’auditeur remarque vite qu’il s’agit de quelqu’un dont l’esprit travaille 62

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tous azimuts, qui aime la terre et les gens et les traite avec respect. En 1984, il a repris l’exploitation laitière familiale, qu’il a rachetée en 1992 et agrandie, si bien qu’elle compte actuellement 31 hectares. Pas moins de 11 hectares appartiennent à la commune bourgeoise de Brougg (AG). «L’élevage m’a toujours tenu à cœur. Cela m’a fait mal lorsque j’ai dû passer en 2008 à l’élevage de vaches-mères. Mais je ne l’ai pas regretté longtemps, car j’ai retrouvé la relation profonde vache-veau qui accompagne ce type d’élevage.»

Steyr un jour, Steyr toujours Il aime aussi prendre grand soin de ses terres. «Je fais tout ce que je peux pour éviter de trop les compacter partout où c’est possible.» Lorsqu’il achète des machines, leur taux d’utilisation prévisible est un critère important. En 1989, il s’est offert pour son 30 e anniversaire un Steyr «8080 A» («A» pour traction intégrale) flambant neuf pesant 3220 kilos pour une charge utile de 1780 kilos et 38 tonnes de capacité de remorquage. «Mon père avait déjà des Steyr, dont un


Youngtimer | Passion

sensible et plus rapide qu’une commande mécanique et aussi moins sensible à l’usure car elle n’a pas d’éléments mécaniques», ajoute Hans Schütz. Toutefois, s’il le fallait, il ne pourrait pas la réparer lui-même, remarque-t-il; il a en effet l’habitude d’effectuer lui-même la plupart des travaux d’entretien comme la vidange au bout de 250 heures de service. Après les récoltes, il passe aussi régulièrement à l’air comprimé la grille de radiateur.

Points forts et points faibles

Le logo Steyr monté sur le cadre de protection est une exclusivité.

‹650 A› de 50 chevaux. En 2007, j’ai acheté un ‹375› neuf, une machine compacte et j’ai donné en échange mon ‹8055 A›; il avait une prise de force frontale Rapid. Ce que j’apprécie le plus chez Steyr, ce sont les moteurs de la marque. Ils sont bons et costauds.» Pour le «8080 A», il s’agit d’un 4-cylindres en ligne à injection directe avec turbocompresseur; refroidi à eau, il possède des chemises de cylindres remplaçables. Il délivre une puissance de 72 chevaux.

10 230 heures de service Jusqu’en 2013, le «8080 A» était le tracteur principal de la ferme, jusqu’à ce que Hans Schütz achète pour le décharger un «9094» de 2003. Depuis, il utilise le «8080 A» pour des travaux plus légers tels que bêcher, fraiser, rouler, faner ou andainer. Actuellement, ce véhicule totalise quand même près de 10 230 heures de service. Ce que Hans Schütz apprécie surtout, c’est la commande électronique du relevage. «Cette commande est plus

6000 Steyr «8080» fabriqués Dès 1978, Steyr répond aux exigences croissantes en matière de conduite, d’aménagement de cabine (en installant chauffage et climatisation), avec sa gamme «80». Il y a tout d’abord sur les modèles «8060», «8070» et «8080», puis les modèles «8090», «8100», «8110», «8120» et «8130», de 48 à 130 chevaux. Dans les années 1980, le tracteur standard «8080» a été fabriqué à 6000 exemplaires. Il était disponible en traction arrière, en traction intégrale et en voie étroite. En 1984, le moteur a été revu et sa puissance nominale augmentée de 2 chevaux. Il existait un grand choix de moteurs. L’usine d’armes

autrichienne (ÖWG) est à l’origine de l’entreprise Steyr. Elle précéda la société Steyr-Werke qui fut absorbée en 1934 par la société Steyr-Daimler-Puch AG. En 1957, l’usine de Sankt Valentin a été incorporée à la société Steyr-Daimler-Puch AG. En 1986, la division tracteurs et machines agricoles a été reprise par Steyr Landmachinentechnik, dont le siège est à Sankt Valentin. En 1996, la marque et l’usine rejoignent le groupe Case Corporation qui fusionnera avec New Holland en 1999 à l’initiative de Fiat qui créa CNH Global. En 2007 disparut le logo représentant la cible rappelant encore la fabrication d’armes.

L’emplacement du réservoir en plastique devant le radiateur est un point faible du tracteur; ces réservoirs remplacent ceux en acier et équipent les tracteurs depuis 1989. À cause d’eux, le moteur chauffe souvent; mais cela peut être aussi dû à la section trop faible de la durite d’eau de refroidissement, suppose-t-il. De plus, le tracteur a certes une traction intégrale, mais seulement des freins sur les roues arrière. Il a fallu un certain temps à notre hôte pour s’habituer au levier de vitesses latéral et non plus en position centrale. Il a pris l’habitude de changer les 16 vitesses avant et arrière en faisant un double débrayage. Au bout de 7000 heures de service, la culasse a rendu l’âme et il a fallu la remplacer. Ce fut la seule grosse réparation. Hans Schütz prend toujours grand soin de ses trois Steyr. Il ne conduit jamais avec des écouteurs ou de la musique afin de toujours rester attentif au son du moteur. Les Steyr lui tiennent à cœur: ils viennent d’un pays alpin comme la Suisse. Hans Schütz est aussi tireur sportif, ce qui va bien avec son nom de famille qui évoque le tir en allemand. Mais notre homme admire aussi le symbole de la marque, une cible rappelant le passé d’armurier du groupe autrichien. Le concessionnaire Alois Kuoni, à Oberhof (AG), lui a monté un logo de ce type sur le cadre spécialement fabriqué pour protéger le réservoir de diesel à l’avant.

Hans Schütz ne voudrait pas devoir renoncer à la commande électronique de relevage.

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2021 Technique Agricole

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Assemblées générales

VS

L’assemblée générale de 2021 est annulée. Les membres recevront un courrier avec les informations nécessaires pour participer à un vote écrit.

SO L’assemblée générale n’aura pas lieu cette année. Elle est reportée à une date indéterminée.

SZ L’assemblée générale prévue pour le 4 mars est annulée. Les membres recevront des informations sur l'actualité de la section dans un courrier accompagnant la facture de la cotisation.

GE L’assemblée générale prévue pour le mercredi 10 février a été annulée. Les membres recevront un courrier avec les informations nécessaires.

Agro-entrepreneurs Suisse L’assemblée générale est annulée. Les membres recevront un courrier avec les informations nécessaires pour participer à un vote écrit.

NE On ne sait pas encore si l´assemblée générale qui devrait se tenir à la fin février ou au début mars pourra avoir lieu.

NW L'assemblée prévue pour le 24 février 2021 est reportée. Les membres recevront des informations sur l'actualité de la section dans un courrier accompagnant la facture de la cotisation.

JU/JB L’assemblée générale est annulée. Les membres recevront un courrier avec des informations relatives à l’actualité de la section, notamment sur les comptes annuels.

FR L’assemblée générale aura lieu par écrit. Les membres devraient recevoir les documents nécessaires en mars.

GR L'assemblée est annulée.Les membres recevront un courrier avec les informations nécessaires pour participer à un vote écrit.

OW

Communications  AG Cours de conduite de tracteur pour femmes Jeudi 8 ou vendredi 9 avril, de 9 à 16 h 15 Centre agricole de Liebegg, Gränichen Obtenir des explications complètes sur un tracteur, le manœuvrer avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupies et les atteler au tracteur sans stress ni contrainte de temps. Thèmes abordés: maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres des tracteurs, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route. Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Le permis de circulation de la voiture ou du tracteur est demandé. Des connaissances préalables ne sont pas nécessaires. Responsable du cours: Hansjörg Furter. Prix: CHF 110.–, matériel de cours et repas de midi inclus si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de l’AVLT; CHF 130.– pour les nonmembres. Inscription: jusqu’au 9 mars au centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat, Ramona Jutzeler, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch

L’assemblée générale est reportée à une date indéterminée.

Travail avec le cheval

TI L’assemblée générale qui devait se tenir au début du mois de mars est reportée à une date indéterminée.

BL

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L’assemblée générale qui devait avoir lieu en mars est reportée à une date indéterminée.

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Les 12, 13, 14, 15 et 16 avril, de 9 à 17 h ou de 9 à 21 h Centre agricole de Liebegg, Gränichen Le centre de Liebegg, à Gränichen et l’association IG Arbeitspferde Schweiz organisent un cours de cinq jours pour les passionnés de chevaux. Des travaux agricoles et forestiers effectués avec le cheval seront exercés. Des bases du débardage, du transportset du travail dans les cultures fourragères et les grandes cultures seront aussi enseignées. Responsable du cours: Anja Schmutz; conférencier: Ernst Rytz, président de l’association IG Arbeitspferde Schweiz. Prix: CHF 800.–, sans repas ni logement (possible au centre de Liebegg). Inscription: jusqu’au 5 mars au centre agricole de Liebegg, à Gränichen.


Sections | ASETA

Cours agriLIFT Selon la directive CFST 6508, les salariés et leurs responsables doivent être en possession d’une attestation de formation lorsqu’ils travaillent sur une exploitation avec un chariot élévateur à fourche (R1) ou un chariot télescopique (R4). Il y a encore un grand retard de formation dans ce domaine en agriculture. Les cours agriLIFT d’une durée de deux jours sont régulièrement organisés au centre agricole de Gränichen. Ils sont reconnus par la Suva et peuvent être validés comme formation continue OACP. L’attestation de cours est valable dans toutes entreprises suisses.

Cours Ecodrive ou économiser en roulant Vendredi 4 juin, de 8 à 16 h Centre agricole de Liebegg, Gränichen Durant ce cours, les participants reçoivent des informations sur les nombreuses possibilités de réduire la consommation de carburant du tracteur. La partie théorique abordera le mode de consommation d’un tracteur et la partie pratique sera consacrée à des exercices que les participants feront au volant de leur tracteur (qu’ils auront amené sur le lieu du cours avec une remorque). Ils expérimenteront la manière dont la consommation change selon le mode de conduire. Responsable du cours: Hansjörg Furter. Prix: CHF 210.–, matériel de cours et repas de midi inclus Inscription: jusqu’au 21 mai au centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat, 5722 Gränichen, ecrétariat, Ramona Jutzeler, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch

Cours préparatoires au permis G/M/F Les cours de théorie constituent la préparation idéale pour l’obtention du permis de catégorie G/M/F ainsi que pour la conduite de tracteurs et de vélomoteurs. Cette formation en deux parties peut être suivie dans les six mois précédant le 14e anniversaire. Les règles sanitaires de l’Office fédéral de la santé peuvent être respectées. Si elles venaient à être modifiées, des changements de dernière minute pourraient survenir.. Cours fixés durant le printemps 2021: jeudis 4 et 11 mars de 18 h 30 à 21 h au centre agricole de Liebegg à Gränichen; jeudis 29 avril et 6 mai de 18 h 30 à 21 h au FIBL à Frick. Cours fixés en automne 2021: jeudis 23 et 30 septembre de 18 h 30 à 21 h au BVA à Muri; jeudis 4 et 11 novembre de 18 h 30 à 21 h au centre ASETA à Riniken. Informations: auprès de Hansjörg Furter et Yvonne Vögeli, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch Inscription: via le site www.fahrkurse.ch

Tests de pulvérisateurs Du mardi 6 au vendredi 16 avril sur différents sites Un test de pulvérisateur valide de moins de quatre ans est demandé pour les contrôles PER. Le gérant Thomas Voegeli est la personne de référence pour toutes les questions relatives à ces tests de pulvérisateurs de grandes cultures. Les détenteurs de pulvérisateurs de grandes cultures testés en 2017 recevront un formulaire d’inscription. Inscriptions: jusqu’au 25 février 2021 auprès de: Thomas Voegeli, gérant de l’AVLT, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch

Tests de pulvérisateurs avec souffleuses pour les cultures fruitières et viticoles Du lundi 22 au vendredi 26 mars Tegerfelden et Frick Autobahnwerkhof Un test de pulvérisateur valide de moins de quatre ans est demandé pour les contrôles PER. Les tests de de pulvérisateurs avec souffleuses sont or-

ganisés par l’AVLT. Le gérant Thomas Voegeli est la personne de référence pour toutes les questions relatives à ces tests. Les détenteurs de pulvérisateurs avec souffleuses testés en 2017 recevront un formulaire d’inscription. Merci de communiquer jusqu’au 25 février 2021 les nouvelles inscriptions auprès de: Th. Voegeli, gérant de l’AVLT, Strohegg 9, 5103 Wild­egg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch. Les tests de pulvérisateurs avec souffleuses pour les cultures fruitières et viticoles ont dû être annulés en 2020 à cause de la pandémie de coronavirus. Tous les appareils inscrits pour le mois d’avril 2020 ont une place réservée pour le test de cette année (donc ce n’est pas nécessaire de s’inscrire). Ne doivent être signalés que les pulvérisateurs testés entretemps et ceux qui ont été mis hors service.

Journée technique argovienne Mercredi 7 mars 2021, de 9 à 17 h Centre agricole de Liebegg, Gränichen L’agriculture peut contribuer à atteindre les objectifs relatifs au climat, parce que les énergies fossiles peuvent être remplacées par du courant électrique produit à la ferme. En tant qu’agriculture, vous en retirez plusieurs bénéfices. Les moteurs électriques sont plus efficaces, vous ne chargez pas le réseau avec du courant que vous avez- produit vousmême et vous travaillez sans produire ni émissions de gaz ni bruit. A la journée technique argovienne, vous obtiendrez des réponses aux questions suivantes: comment puis-je mieux gérer ma consommation électrique? Quelles sont les installations nécessaires à ces fins? Un véhicule électrique est-il rentable? Quels sont les équipements existant sur le marché dans les domaines de l’affouragement et de la manutention? Où pouvez-vous vous procurer des tracteurs, des véhicules de transport et des robots correspondant à vos besoins? Responsable du cours: Hansjörg Furter. Prix: CHF 70.–, repas inclus. Inscription: jusqu’au 3 mars au centre de Liebegg, à Gränichen, secrétariat, Ramona Jutzeler, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch.

BE Cours préparatoires 2021 au permis G/M Que dois-je faire pour suivre un cours préparatoire et passer le permis? 1. Toutes les informations se trouvent sur le site unter www.bvlt.ch, Rsous la rubrique «Führerprüfung». 2. Inscription à un cours d’instruction. 3. Cours non obligatoire. 4. Préparation à l’examen. 5. Inscription à l’examen et test de vision chez l’opticien (au plus tôt 60 jours avant le 14e anniversaire). 6. Confirmation de l’inscription par l’Office de la circulation routière de Berne 7. Réservation d’une date d’examen (au plus tôt deux semaines avant le 14e anniversaire). 8. Examen… Bravo : examen réussi. Inscription à un cours d’instruction: cette formation d’une dureée de trois heures a lieu sur plusieurs sites dans le canton de Berne. Les cours sont planifiés en fonction du nombre d’inscriptons. Leur contenu porte essentiellement sur le droit de priorité qui constitue près de 50% des questions de l’examen. La manière correcte de s’inscrire à l’examen et son déroulement exact sont aussi abordés.

Assemblée générale 2020: 238 votes Ce sont 238 membres qui ont participé à l’assemblée générale écrite de 2020. L’ensemble des objets soumis au vote ont été approuvés sans opposition ni abstention. Le comité remercie chaleureusement les membres pour cette forte participation et pour la confiance accordée. Plusieurs activités ont été organisées malgré la pandémie. Les cours de préparation aux examens en vue de l’obtention du permis de catégorie G/M ont eu lieu, et 348 ont suivi le cours d’instruction dispensé par Simon Lehman et

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Technique Agricole

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ASETA | Sections

Peter Gerber. L’action de contrôle des systèmes de freinage qui a eu lieu le 11 mai sur le site de la société TcPoint AG, à Worbencwurden a connu un joli succès. Parmi les 14 remorques contrôlées, 7 remplissaient les exigences. Depuis mai 2020, un bac récupérateur est utilisé lors des tests de pulvérisateurs. La BVLT a contrôlé 257 appareils dans le canton de Berne, 26 appareils dans le canton de Soleure et 38 appareils dans le canton de Bâle-Campagne. L’état des pulvérisateurs était, à part quelques exceptions, bon, et même très bon. Pour 2021, la BEA aura lieu du 30 avril au 9 mai et la BVLT y sera présente au stand de l’Union des paysans bernois, dans la halle 12 réaménagée. L’assemblée des délégués de l’ASETA est prévue pour les 19 et 20 mars à Einsiedeln.

tions. Né en Autriche, cet enseignant domicilié en Suisse depuis 2012 est aussi conseiller en machinisme agricole et musicien. Agricultrice et agrotechnicienne d’Oltingen, Sabrina Weitnauer reprend le siège laissé vacant par Markus Wenger à la révision des comptes. Elle a été élue à la quasi unanimité. Le procès-verbal, les comptes et le rapport annuel ont été approuvés à une forte majorité. Dans le budget 2020 approuvé par 119 voix et une abstention, 1000 francs ont été accordés à l’ASETA et à l’Union des paysans des Deux-Bâle pour lutter contre les deux initiatives sur les produits phytosanitaires.

FR

Tests des systèmes de freinage Lundi 10 mai, société Baumgartner, à Lätti Lors de cette action, nous mesurons la puissance au frein des remorques. Des spécialistes discuteront avec vous des résultats obtenus. Le test dure environ 45 minutes pour un attelage a muni d’un système hydraulique. Un peu plus de temps est nécessaire pour un système pneumatique. Les remorques sont testées sans chargement! La charge par essieu est produite hydrauliquement. Chaque essieu de remorque est mesuré séparément. Un procès-verbal reconnu par l’Office de la circulation routière de Berne est remis pour chaque remorque testée. Prix: CHF 30.– par essieu et système de freinage pour les membres de la BVLT et CHF 40.- pour les non-membres à encaisser sur place. Inscription: en ligne sur le site www.bvlt.ch ou talon d’inscription à envoyer au plus tard jusqu’au 30 avril à la gérance.

Tests de pulvérisateurs 2021 Tous les pulvérisateurs testés pour la dernière fois en 2017 doivent l’être cette année. Pourquoi faire tester les pulvérisateurs par la BVLT? Elle offre une évaluation neutre de toutes les marques avec son installation à la pointe. Vous êtes présents et en qualité de client, nous vous contactons tous les trois ans automatiquement au contrôle périodique, et vous recevrez une confirmation d’inscription. Cela peut être important lors d’un contrôle PER anticipé. Tarifs en vigueur en 2021: CHF 90.– pour les membres et CHF 120.– pour les non-membres pour une rampe d’une largeur de 15 m; CHF 100.–/130.– pour 18 m; CHF 110.–/140.– pour 21 m; CHF 120.–/150.– pour 24 m; CHF 130.–/160.– pour 27 m; CHF 140.–/170.– pour 30 m. A partir de 2023, un système de nettoyage intérieur sera obligatoire pour tous les pulvérisateurs avec une cuve d’une contenance égale ou supérieure à 400 litres. Le démarrage du rinçage et son déroulement doit être possible sans descendre du tracteur. On peut utiliser indifféremment un système de nettoyage continu ou séquentiel. Les nouveaux pulvérisateurs importés avec un certificat «CE», ou ayant passé avec succès un test reconnu par l’UE, sont aussi considérés en Suisse comme contrôlés et devront l’être à nouveau, selon la loi, lorsque les trois années civiles seront écoulées. Inscription: Peter Gerber, gérant de la BVLT, 031 879 17 45, 079 411 02 33; bvlt@bluewin.ch; www.bvlt.ch

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Forte participation au vote par écrit L’assemblée générale s’est tenue par écrit le 20 janvier 2021. Le gérant Marceil Itin a enregistré une participation plus importante que lorsque la réunion a lieu en mode présentiel au centre d’Ebenrain à Sissach. Il a dépouillé 120 bulletins de vote sur 512. Succédant à Fritz Ziörjen, Hubert Huber est élu au comité avec 115 voix, 3 abstentions et deux opposi-

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Campagne pour la sécurité routière 2021 Les tests des systèmes de freinage effectués sur les chars et remorques de tout genre, 30 ou 40 km/h, sont cofinancés par un montant de CHF 50.– par essieu. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. La liste des ateliers agréés peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Seuls les convois équipés de freins de service hydrau­liques ou pneumatiques peuvent être testés. Nouvelles immatriculations 40 km/h: afin d’encourager les agriculteurs à immatriculer leurs chars et remorques à 40 km/h, nous soutenons toute nouvelle immatriculation avec un montant de CHF 50.– par essieu. Ceci est valable pour toutes les premières immatriculations, que cela soit sur du matériel neuf ou non. Nouveau depuis 2020: installation de systèmes caméra frontale et moniteur. À la suite de l’introduction de la nouvelle réglementation de mai 2019 sur les porte-à-faux avant, nous offrons CHF 100.– pour chaque acquisition d’un système de caméra frontale et moniteur homologué. Pour plus d’informations sur ces systèmes, la gérance de l’AFETA/FVLT se tient à disposition. Pour toutes ces demandes, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture pour les tests et l’achat d’une caméra ainsi que pour les nouvelles immatriculations une copie du permis de circulation à l’adresse suivante: AFETA/FVLT, Samuel Reinhard, Rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux

GR Cours préparatoires au permis F/G N°

Lieu

Date/heure 1e partie

2e partie et examen

1

Landquart Sa 06.03.2021

13h30 à 17h Me 17.03.2021 14h00 à 17h00

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Thusis

Sa 13.03.2021

13h30 à 17h Me 24.03.2021 13h30 à 16h30

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Ilanz

Me 31.03.2021 13h30 à 17h Me 14.04.2021 13h45 à 16h45

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Scuol

Me 31.03.2021 13h30 à 17h Me 14.04.2021 14h00 à 17h15

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Landquart Sa 10.04.2021

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Ilanz

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Landquart Sa 08.05.2021

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Ilanz

Me 26.05.2021 13h30 à 17h Me 09.06.2021 13h45 à 16h45

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Samedan

Me 02.06.2021 13h30 à 17h Me 16.06.2021 14h00 à 17h00

13h30 à 17h Me 21.04.2021 14h00 à 17h00

Me 05.05.2021 13h30 à 17h Me 12.05.2021 13h45 à 16h45 13h30 à 17h Me 19.05.2021 14h00 à 17h00

10 Landquart Me 02.06.2021 13h30 à 17h Me 16.06.2021 14h00 à 17h00 11 Thusis

Sa 12.06.2021

12 Ilanz

Ma 03.08.2021 13h30 à 17h Me 11.08.2021 13h45 à 16h45

13h30 à 17h Me 23.06.2021 13h30 à 16h30

13 Landquart Me 04.08.2021 13h30 à 17h Me 18.08.2021 14h00 à 17h00 14 Ilanz

Me 25.08.2021 13h30 à 17h Me 08.09.2021 13h45 à 16h45

15 Landquart Sa 02.10.2021 16 Thusis

13h30 à 17h Me 20.10.2021 14h00 à 17h00

Me 06.10.2021 13h30 à 17h Me 27.10.2021 13h30 à 16h30


Sections | ASETA

Les jeunes conducteurs (dès leur 13e anniversaire) qui suivent les cours de la section Grisons de l’ASETA reçoivent une bonne formation de base sur la théorie de la circulation. L’examen en vue de l’obtention du permis de catégorie G a lieu à la fin du deuxième jour de cour. Ce permis donne le droit de conduire des cyclomoteurs ou des véhicules agricoles limités à 30 km/h dès le 14e anniversaire. Prix: CHF 70.– pour les membres et CHF 70.– pour les non-membres. Les frais pour l’examen et le permis de conduire ne sont pas inclus. Ils sont facturés séparément par l’office des automobiles. Inscription en ligne: www.svlt-gr.ch Informations et inscriptions: Gianni Largiadèr, Chapella 231, 7526 Cinuos-chel, 079 560 83 30, svlt.kurse@gmail.com

LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : cours de préparation à l‘examen théorique du permis de conduire de cyclomoteurs ou de tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates du prochain cours : Mercredi 3 mars à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30 Mercredi 31 mars à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres Prix du cours en trois parties : CHF 460.– pour les membres et CHF 480.– pour les non-membres. Prochain cours : n˚ 601, en deux ou en trois parties 1re partie : samedi 27 février, de 12 à 16 heures 2e partie : samedi 6 mars, de 12 à 16 heures 3e partie : samedi 13 mars, de 12 à 16 heures Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch­ dorf, CHF 220.– pour les membres et CHF 240.– pour les non-membres. Prochain cours : 1re partie : lundi 19 avril, de 19 à 21 heures 2e partie : mardi 20 avril, de 19 à 21 heures 3e partie : lundi 26 avril, de 19 à 21 heures 4e partie : mardi 27 avril, de 19 à 21 heures Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Formation des scootéristes et motocyclistes : des modifications importantes y seront apportées à partir du 1er janvier 2021. Les formations dont les cours de sensibilisation aux problèmes du trafic routier auront une durée de validité illimitée. L’âge minimum sera adapté à celui en vigueur dans l’Union européenne. Ainsi, les jeunes scootéristes et motocyclistes pourront chevaucher des petites cylindrées (max. 50 cm3/45 km/h) dès leur quinzième anniversaire, puis de motos de 125 cm3 à 16 ans. Vous trouverez des indications plus détaillées sur le site www.lvlt.ch. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons. Le prochain cours inten­sif commence probablement le 19 février à Lucerne. Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours) : Auto-école de la LVLT, Senn­ weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch

Dates des tests de pulvérisateurs 2021 Tests de pulvérisateurs avec turbodiffuseur Lundi et mardi 15 et 16 mars 2021 Fenaco/Traveco, Sursee Mercredi et jeudi 17 et 18 mars 2021 BBZN, Hohenrain Tests de pulvérisateurs pour grandes cultures

Vendredi 19 mars 2021 Lundi 22 mars 2021 Mardi 23 mars 2021 Mercredi 24 mars 2021 Jeudi 25 mars 2021 Vendredi 26 mars 2021

Landtech Marti GmbH, Willisau Fenaco/Traveco, Sursee Albisser & Bucher GmbH, Triengen B. Kaufmann AG, Altishofen GS Landtechnik, Uffikon GS Landtechnik, Uffikon

Lundi 29 mars 2021 Mardi 30 mars 2021 Mercredi 31 mars 2021 Jeudi 1er avril 2021

Kurmann Technik AG, Ruswil Kurmann Technik AG, Ruswil BBZN Hohenrain BBZN Hohenrain

Les détenteurs de pulvérisateurs qui ne recevront pas d’invitation et qui souhaitent faire contrôler leurs pulvérisateurs sont priés de nous contacter (info@lvlt.ch ou 041 910 04 62). Les tests seront annulés ou reportés si de nouvelles directives de l’OFSP relatives au coronavirus devaient être adoptées.

SH Activités menées en 2020 L’Association schaffhousoise pour l’équipement technique de l’agriculture (VLT-SH) avait encore pu se réunir en assemblée générale le 16 janvier 2020 et le voyage organisé en hiver avait connu une bonne fréquentation. Avec 26 participants, les deux cours de tracteurs ont également eu du succès. Les cours G40 ont affiché eux aussi une belle affluence. Ce sont 62 pulvérisateurs qui ont été testés à une date ultérieure à celle d’abord fixée, coronavirus oblige. L’ASETA s’implique de manière constructive dans les enjeux liés à la circulation routière et aux prochaines votations. Le procès-verbal de l’assemblée générale de 2020 peut être consulté sur la rubrique «Aktuell» du site de la section www.vlt-sh.ch.

Participation de 36% au vote par écrit La participation particulièrement élevée des membres au vote écrit de l’assemblée générale 2021 de la VLT-SH est réjouissante. La proposition faite par le comité de maintenir la cotisation à 80 francs a été approuvée par 155 voix sans opposition. Dans le même scrutin, l’assemblée a accepté les comptes 2020 à l’unanimité, le rapport du réviseur (156 oui et une abstention), le procès-verbal de l’assemblée 2020 (152 oui et 3 abstentions) et le rapport annuel du président (155 oui et une abstention).

TG Rapport annuel 2020 de la VTL/Landtechnik Le coronavirus a également bouleversé l’année 2020 de la section thurgovienne de l’ASETA (VTL/Landtecknik). Le congrès annuel qui devait se tenir à la mi-novembre a été annulé. Le rapport mentionne les activités qui ont malgré tout pu avoir lieu. En début d’année, 71 participants ont encore pu profiter d’une cure thermale à Bad Birnbach dans une atmosphère encore insouciante. Lors de l’excursion de février, les 51 personnes qui ont visité da pépinière de Singen et la communauté de maraichers «Gartnersiedlung Bodensee» ont manifesté un grand intérêt. Malgré le report en été d’une partie des tests de pulvérisateurs de grandes cultures, la totalité des appareils inscrits (95) ont été contrôlés. Le voyage d’été à destination du Frioul et de la Slovénie a été annulé. Les cours ont connu un joli succès, avec 118 jeunes conducteurs qui ont suivi la formation en vue du permis de tracteur et 121 personnes qui ont assisté aux cours de caristes reconnus par la SUVA et le

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Technique Agricole

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ASETA | Sections

SPAA. En juillet, la section a fait ses adieux à son ancien gérant Fredy Moser. Ce membre du comité de longue date est décédé soudainement. La section a procédé à des estimations de machines et à des contrôles d’installations électriques tout au long de l’année. Elle a eu des échanges avec Carmen Haag et Cornelia Komposch, conseillères d’Etat du canton de Thurgovie, avec les responsables des services cantonaux des automobiles, des ponts et chaussée, de la police, ainsi qu’avec des associations de transports. Elle a pu leur présenter ses demandes lors d’un important entretien qui a eu lieu en automne. Les membres sont invités à étudier attentivement les projets routiers et à y faire opposition si leurs intérêts ne sont pas pris en comptes. Lors de deux conférences à Sulgen et Diessenhofen, des informations sur les machines agricoles dans la circulation routière ont été prodigués. Elles ont aussi fourni l’occasion de faire le point sur le porte-àfaux avant et les charges par essieu des remorques. La cure thermale de Bad Birnbach et l’excursion prévues pour le début de l’année 2021 ont été annulées. Les tests de pulvérisateurs de grandes cultures seront menés entre avril et juin. Les cours de caristes et de préparation en vue du permis de tracteur sont répartis sur toute l’année. Si la situation le permet, le voyage au Frioul et en Slovénie aura lieu en juin. Markus Koller

Tests de pulvérisateurs 2021 pour les cultures fruitières et viticoles Les tests de pulvérisateurs arboricoles prévus à Roggwil ont été annulés en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus. Les inscriptions 2020 sont encore valides du 15 au 24 mars 2021. Sur le site d’Altnau, les tests seront conduits du 15 au 23 avril. Les appareils soumis au contrôle doivent être techniquement au point. L’intervalle de test est passé de quatre à trois années. Cela signifie que les appareils testés en 2018 à Sulgen devront l’être à nouveau en 2022, et ceux qui ont été contrôlé en 2019 à Lanzenneunforn et Lommis devront l’être en 2023. Les appareils inscrits au test cette année à Roggwil et Altnau devront le passer à nouveau en 2024. Inscription: jusqu’au 1er mars 2020 auprès de la VTL, Geschäftsstelle, info@tvlt.ch, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen. Merci de joindre les indications sur le pulvérisateur (type, contenance, année de construction...).

ZH Voyage dans l‘Oldenburger Münsterland et en Mer du Nord Groupe 1 : du dimanche 30 mai au dimanche 6 juin 2021 Groupe 2 : du dimanche 13 juin au dimanche 20 juin 2021

Premier jour : voyage à destination de Siegen (Rhénanie du Nord-Westphalie) avec visite d’une exploitation de cultures de fruits et d’asperges à Kandel (Rhénanie-Palatinat). Deuxième jour : visite de l’une des plus grandes pépinières d’Europe à Emsbüren et nuitée à l’Hôtel Heidegrund, à Garrel, pourvu d’un espace bien-être. Troisième jour : découverte d’une combinaison unique de production bovine et porcine, suivie d’un repas de midi avec vue sur la mer à Thülsfelder Talsperre et de la visite d’une exploitation familiale de 100 vaches laitières et plus de 500 taurillons à l’engrais, avec 140 hectares de cultures et un élevage de chevaux ; visite du musée de Cloppenbourg et nuitée à l’Hôtel Dorfkrug. Quatrième jour : découverte de la Mer du Nord et visite d’une bergerie sur la côte. Cinquième jour : visite d’une exploitation porcine et d’un élevage de chevaux à Cappeln. Sixième jour : découverte de la Frise orientale et d’Emden. Septième jour : visite d’une exploitation maraîchère dans l’Oldenburger Münsterland et nuitée à l’Hôtel Schäferberg à Espenau, près de Cassel. Huitième jour : retour en Suisse orientale avec arrêts à Wurtzbourg, Stuttgart et Neuhausen.

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Technique Agricole 2 2021

Prix du forfait par personne  : CHF 1690.– en chambre double, CHF 270.– de supplément pour une chambre individuelle, CHF 79.– pour une assurance-annulation et aide SOS.

Cours préparatoires au permis de tracteur 27 février, 29 mai, 25 septembre, 27 novembre, de 8 à 14 heures

La section ASETA Zurich aide les futurs conductrices et conducteurs en proposant des cours de préparation à l’examen théorique en vue de l’obtention du permis de catégorie G (tracteurs jusqu’à 30 km/h). Ces cours peuvent être suivis quatre à six mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires dans cette catégorie). Prix : CHF 80.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 110.– pour les non-membres. Le dossier de cours et le repas de midi sont compris dans le prix. Le cours se déroule au Strickhof, Eschikon 21, à Lindau. Inscription en ligne : www.fahrkurse.ch Renseignements et inscription à l’examen : auprès du service des automobiles

VD Enorme augmentation de participation La section vaudoise de l’ASETA décidé, compte tenu de la situation sanitaire, de tenir l’assemblée générale par correspondance. Tous les membres de la section ont reçu individuellement l’ordre du jour, les comptes, la décharge au comité, à la gérante et à la Le comité avec Laurent Doudin, Laurent commission de vérification Vernez, Steve Bugnon, Didier Avez-Droz, des comptes ainsi que le Jean-Luc Mayor (président), Yanick Chambaz, Pascal Marendaz et Virginie bulletin de vote qui devait Bugnon (gerante). être retourné jusqu’au 5 février 2021. Un tiers des membres ont répondu, ce qui fait une augmentation de participation relativement élevée en comparaison avec les années précédentes en mode présentiel. Les quatre objets soumis au vote ont été approuvés à la quasi-unanimité. Les questions et remarques seront analysées et traitées par le comité. Le comité en place à ce jour reste dans son intégralité, ainsi que la gérante.

Tests de pulvérisateurs Les tests des pulvérisateurs auront lieu en 2021 sur 12 sites de notre canton: Aigle, Arnez-sur-Orbe, Champagne, Chavornay, Daillens, Lavigny, Moudon, Oppens, Palézieux, Pampigny, Payerne et St-Oyens. Le prix de ces tests reste inchangé soit CHF 80.– pour les membres et CHF 110.– pour les non-membres. Ils auront lieu du mois de mars à fin avril 2021. Toujours d’actualité, les cours G40 organisés par notre association et dont les membres vaudois bénéficient d’une ristourne de CHF 100.– par élève. Vous trouverez, toutes les informations utiles sur notre site internet: www.asetavaud.ch

Journée technique annulée Notre section vaudoise a malheureusement dû annuler la journée technique qui devait avoir lieu en septembre 2020 à Grange-Verney. Elle at-


Sections | ASETA

tend avec impatience de pouvoir organiser une belle journée technique, surtout récréative et digne d’elle. Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des futurs manifestations de notre section. Virginie Bugnon

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 01.09.2021 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 22. 09.2021 St. Peterzell, Schulhaus Sa 18.09.2021 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA

SG

AR

AI

GL

Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 25.09.2021 Kaltbrunn Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 27.10.2021

Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2020 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach

Lieu de cours 1 jour 2 jour + examen Après-midi mercredi après-midi er

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 20.02.2021 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA

20.10.2021

Widnau, Rest. Rosengarten Me 03.11.2021 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA

08.12.2021

Wangs , Parkhotel Sa 06.11.2021 Wangs , Parkhotel/StVA Mels

01.12.2021

e

Formation pour le permis F/G

Wangs, Parkhotel Sa 27.02.2021 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 24.03.2021

Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

Trogen Me 03.03.2021 Trogen/Trogen StVA Trogen 31.03.2021

Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme)

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 27.03.2021 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 21.04.2021

Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch

17.03.2021

AG

BL, BS

BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 07.04.2021 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn

05.05.2021

Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 24.04.2021 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 19.05.2021 St.Peterzell, Schulhaus Sa 08.05.2021 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA

FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE

02.06.2021

Wangs, Parkhotel Sa 15.05.2021 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 09.06.2021 Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 26.05.2021 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 16. 06.2021

Contact : Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 29.05.2021 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 30.06.201

Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 19. 06.2021 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 14. 07.2021

Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 07.07.2021 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn

Contact : VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen

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SZ, UR

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Wangs , Parkhotel Sa 14.08.2021 Wangs , Parkhotel/StVA Mels

08.09.2021

Lieu de cours : Oulens-sous-Échallens Contact : ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG

Trogen Me 18.08.2021 Trogen / Trogen StVA Trogen 15.09.2021

Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 28.08.2021 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 29. 08.2021

Lieu de cours : Strickhof, Lindau. Dates de cours : 27.02.2021, 29.05.2021, 25.09.2021, 27.11.2021. Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

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Technique Agricole

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ASETA | Portrait

Ouverts à la nouveauté Selon un vieil adage, un homme doit construire une maison, planter un arbre et élever un enfant pour réussir sa vie. Né en 1993, Simon Stamm, de Birkenhof, à Schleitheim (SH), ou «Schlaate», ainsi qu’on le dit là-bas, a déjà atteint ce stade. Après la reprise en 2019 de l’exploitation agricole familiale, il a, avec sa femme Ursina, jardinière d’enfants, réaménagé le bâtiment d’habitation selon leurs propres goûts. Les environs ont été végétalisés. Et, événement le plus important, leur fils Mattia est né le 10 juillet 2020. Malgré ces bonheurs professionnel et familial, pas question pour lui de se reposer sur ses lauriers. Il a des projets qui sont encore à l’état embryonnaire. «Ma femme et moi sommes ouverts à la nouveauté. Nous envisageons d’engraisser des volailles ou des bovins», confie-t-il. Le jeune couple souhaite intensifier l’exploitation pour parer à toutes éventualités futures. Le jeune agriculteur a repris l’exploitation familiale telle quelle avec 31 vaches allaitantes, un taureau reproducteur Limousin et une vingtaine de génisses à l’engrais. Le domaine se compose de 31 hectares de surface agricole utile dont 17 d’herbages et 14 de cultures (céréales, maïs, triticale, orge, colza betteraves sucrières et prairie artificielle). Depuis lors, Simon Stamm a doublé les performances des équipements de traitement du fourrage vert. Entre autres changements, il a couplé le Wendetrac avec la faucheuse de 2,65 mètres de large. Il a aussi équipé le John Deere «6420 S» d’un relevage avant et d’une prise de force pour y atteler une faucheuse frontale Lely et une faucheuse latérale Mörtl. Enfin, il s’est acheté un andaineur à deux toupies Krone. Ce mécanicien en machines agricoles a démonté complètement une faucheuse d’occasion Lely et l’a réparée lui-même. Il possède en effet, outre les connaissances nécessaires, un grand atelier chauffé muni d’un tour, d’installations de soudage et d’un pont élévateur. Simon Stamm a en effet appris ce métier avant de se former en agriculture. «J’attache beaucoup d’importance à l’entretien et au soin des machines et équipements, explique-t-il. J’effectue moi-même les services et les grosses réparations.» Ainsi, il a notamment révisé la mélangeuse. Ses compétences assurent à ses machines une meilleure longévité. Par exemple le John Deere «2140» affiche plus de 18 000 heures au compteur, et le «1950» en a 10 000. Parmi ses projets d’avenir, Simon Stamm souhaite développer les communautés de machines regroupant des agriculteurs de la région afin d’accroître le taux d’utilisation des équipements. Il possède une ensileuse à maïs Mengele «Sh 30». Dans les communautés, il est co-propriétaire d’une moissonneuse-batteuse John Deere «965 H», d’une arracheuse de betteraves Stoll «V 202» et d’un épandeur à pendillards muni d’une pompe à vis et de 1200 mètres de tuyau avec lequel il peut appliquer directement les engrais de ferme sur la moitié de la surface de son domaine. Propos recueillies par Dominik Senn

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Technique Agricole

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Cours | ASETA

Les cours proposés par l’ASETA et le SPAA

Cours de pilotage de drones

Cours de conduite «G40» Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite «G40» est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des courses agricoles. Le cours de conduite «G40» de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit dans le permis de conduire. Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

Formation continue OACP Lieu: Riniken (AG)

Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours.

Cours de soudure Lieu: Riniken (AG) Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux avancés souhaitant actua­liser et approfondir leur savoir-faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).

Formation obligatoire des conducteurs de poids lourds Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).

nouveau

Cours de conduite Ecodrive Conduite économique de véhicules agricoles Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch

nouv eau

Cours agriLIFT Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508. Inscription: sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur le site www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch  Impressum 83e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président et conseiller aux États Dr Roman Engeler, directeur Rédaction Tél.: 056 462 32 00 Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger: heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter: r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél.: 056 462 32 00, fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél.: 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél.: 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable: 2021 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD GOLDACH AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger: CHF 135.– (TVA exclue)

Prochain numéro Thème principal «Semis de maïs» «Aussi tôt que possible, aussi tard que nécessaire», c’est l’adage qui prévaut en matière de semis de maïs. Une préparation correcte du sol est aussi décisive. L’édition 3 2021 paraîtra le 11.03.2021. Clôture de la rédaction: 22.02.2021 Clôture des annonces: 01.03.2021

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Longeraie Unix DELTA, 1ère de cat: Swiss Expo 2020 Propriétaire Nicolas Tornare, Treyvaux

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UFA 874 PROFI Aliment de démarrage pour chèvres Rabais Fr. 4.–/100 kg jusqu‘au 05.03.2021 ACTION

Action AlimEX Aliments de démarrage à prix nets

Aliments UFA pour chèvres et moutons Rabais Fr. 4.–/100 kg sur l’assortiment PREMIUM/EXTRA et BIO jusqu‘au 05.03.2021

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Rabais Fr. 4.– /100 kg Actions valables jusqu‘au 05.03.21 Service technique UFA Puidoux Zollikofen 058 434 09 00 058 434 10 00

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Les cours et l’impressum

2min
pages 71-72

Plate-forme

5min
pages 60-61

Simon et Ursina Stamm: ouverts à la nouveauté

2min
page 70

Passion

5min
pages 62-63

Hürlimann: gamme «XA V-Drive

6min
pages 50-51

Le tracteur à chenilles John Deere «8RX370

5min
pages 54-55

En savoir plus

7min
pages 58-59

La commande «DualDrive» de Reform

4min
pages 52-53

Management

7min
pages 48-49

De «Black Bird» à «Quad-Shift

8min
pages 38-41

Projet visant à améliorer l’efficacité des fertilisants

6min
pages 32-35

Système de désinfection des onglons

3min
pages 18-19

Les accidents demeurent trop fréquents

10min
pages 10-13

Immatriculations au-dessus de 2000 en 2020

5min
pages 14-15

Les avantages du fumier l’emportent

4min
pages 36-37

Avantages et inconvénients de la séparation

9min
pages 28-31

Actualité

15min
pages 4-9

Pour des plaquettes de qualité

2min
pages 16-17
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