Technique Agricole 02/2016

février 2016

Technique Agricole

TECHNIQUE D’ÉPANDAGE DU LISIER Systèmes d’enfouissement de lisier Conduites de lisier posées dans le sol Prise en main du « Kubota M7131 K-VT » Les musées sur la technique agricole : début de la saison

Jérôme Kolly

Stabilité extrême et énormément maniable!

La série 8 de Kramer Diversité et performance dans l’agriculture: chargeuses sur roues, chargeuses et charriots télescopiques Kramer.

Quelle que soit la tâche que vous avez à accomplir, Kramer a la solution. En combinaison avec l’outil adapté, chaque Kramer se transforme en une véritable «machine à tout-faire».

AGRAR Landtechnik AG Hauptstrasse 68 CH-8362 Balterswil info@agrar-landtechnik.ch www.agrar-landtechnik.ch

1037 ETAGNIÈRES, Etrama SA

1663 EPAGNY, Nicolas Jaquet SA

1169 YENS, Kufferagri Sàrl

1749 MIDDES, Atelier Toffel SA

1410 THIERRENS, Agri Montanaire Sàrl

2023 GORGIER, AgriPlus Ryser S.a.R.L.

1415 DÉMORET, Demagri SA

2720 TRAMELAN, GBT Sàrl

1533 MÉNIÈRES, CVT Mécanique Sàrl

2803 BOURRIGNON, Rémy Ackermann Sàrl

1565 MISSY, Cottier Missy SA

2854 BASSECOURT, GVS Agrar Jura SA

Editorial • Sommaire février 2016 ■

■ Actualités 4

Editorial

En bref

■ Marché 8 10

JCB se réorganise.

Assemblée annuelle: nouvelles de l’ASMA

■

Thème principal : technique du lisier

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22 24 30 32

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Enfouissement rapide et sans pertes Tendances générales de la technique du lisier « Technique du lisier 4.0 » L’épandage du lisier sur prairies Des ondes radio dans le coin Acheminement du lisier : la carte de la sécurité Le succès grâce au taux d’utilisation

Roman Engeler

Valoriser le lisier

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■ Impression 38 42 46

Prise en main du « Kubota M7131 K-VT » Chargement sécurisé grâce au système multi-talents de Beck Film contre filet pour l’enrubannage

■

En savoir plus

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Nouveaux objectifs en vue pour l’AEF

■ Management 52

56

Communauté de machines sous forme de Sàrl Redevance forfaitaire sur le trafic des poids lourds (RPLF)

52

■ Sécurité 57

Sécurité lors de la manutention du lisier

■ Plate-forme 58 60 61

« Agrovina » – un bijou de foire en Valais Vitrine des nouveautés et aimant pour le public à la Tier & Technik Préparé pour l’avenir avec le module pour entrepreneurs agricoles

■ Passion 62

Les musées de la technique agricole au Burgrain et à Chiblins

■ ASETA 64 Les rapports sur les assemblées annuelles SH / SO / VD / ZG / VS / GE 67 A l’image le président de la section SG 68 Nouvelles des sections 71 Impressum

Page de couverture Investissements dans la technique de lisier: l’utilisation en commun des équipements est de mise.

www.youtube.com/ agrartechnikCH

www.facebook.com/ CHLandtechnik

La mise en valeur du lisier est le thème central de ce Technique Agricole.

Ce sujet confine à la mécanisation, à l’agronomie, à la politique environnementale ; il est de ce fait toujours d’actualité. Fertilisant autoproduit sur la ferme, le lisier est l’illustration même du cycle perpétuel des nutriments. Son épandage n’est pas totalement neutre, c’est dans la nature de cette chose, mais l’agriculture s’est astreinte à une discipline stricte et a fourni d’intenses efforts pour minimiser ces émissions. Avec l’appui des programmes d’incitation de la Confédération et des cantons, elle a investi des moyens conséquents et, sur le terrain, se plie plus que jamais à des règles désormais connues pour épandre correctement le lisier.

Que la Confédération récompense ces efforts par une réduction jusqu’à 10 % de la quantité de lisier pouvant être épandue par pendillard a provoqué un mécontentement compréhensible chez les agriculteurs. Ils ont été nombreux à ne pas se ranger à l’argumentation disant que l’épandage au pendillard réduit les émissions d’azote dans l’atmosphère au profit d’un enrichissement du sol, même si cette pratique plus efficace était censée apporter un certain bénéfice en termes de récolte.

Des recherches récentes montrent maintenant que la technique d’épandage n’influence que peu, voire pas du tout, la composition botanique et le rendement de la culture. On pourrait conclure de toute cette histoire que, si l’argent lui-même n’a pas d’odeur, il a au moins contribué, dans le cas présent, à en réduire l’intensité !

L’édition n° 3 paraîtra le 17 mars 2016.

Photo : Ruedi Hunger

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n Actualités

Brèves ■ Jan-Hendrik Mohr, membre de la direction du groupe Claas, prendra la tête du département « Récoltes de céréales » le 1er avril. Son département actuel « Ventes et marketing » sera dirigé par Bernd Ludewig.

■ L’an dernier, la coopérative Emmentalassurance a rétrocédé plus de 10 millions de francs d’excédents de primes à ses 56 000 clients, dans le cadre de réunions annuelles conviviales, environ 200 au total.

■ D’après un sondage de la revue Lohnunternehmen (« Entreprise de travaux agricoles »), un entrepreneur allemand sur quatre va investir dans le pressage de balles en 2016.

■ Dans un contexte difficile, Lemken a réalisé 327 millions d’euros de chiffre d’affaires (4,7 %) durant son dernier exercice. L’effectif de la maison a augmenté de 30 personnes et s’élève à 1307 collaborateurs.

■ Michelin a développé une application qui peut déterminer instantanément la pression optimale pour les pneus de tracteur.

■ La certification AEF est un succès : l’Isobus Test-Center d’Osnabrück (Allemagne) a délivré en 2015 des certificats à plus de 100 clients.

■ En 2015, Agco a senti passer le vent de la crise et a dû faire face à un recul de ses ventes de 23,2 %, à 7,5 milliards de dollars US. Le bénéfice net passe à 264 millions de dollars US, contre 404 millions en 2014.

■ Les pneus Vredestein « Traxion+ » et « TraxionXXL » ont été testés sous toutes leurs coutures par l’institut expérimental de la Société allemande d’agriculture (DLG). Ils ont obtenu le label « DLG-anerkannt ».

■ Manitou a bien terminé l’année. Son chiffre d’affaires 2015 s’élève à 1,287 milliard d’euros, en hausse de 3 % par rapport à 2014.

Le groupe français escompte une croissance analogue pour 2016.

■ Kuhn qualifie de « remarquablement bon compte tenu des conditions-cadres » son chiffre d’affaires net pour 2015 : il atteint 1,068 milliard de francs (– 15,3 %).

■ Case IH / Steyr ne se précipitera pas pour suivre la tendance et se transformer en « Fullliner ». Andreas Klauser s’est vu interrogé sur des questions d’exclusivité chez les ­ concessionnaires ne proposant pas de moissonneuses-batteuses à secoueurs, ni de broyeurs ou d’équipements pour la récolte des fourrages ou d’outils de travail du sol. Ce patron de ­ CNH Industrial, responsable des marques Case IH et Steyr, a répondu au magazine allemand Lohnunternehmen : « Nous souhaitons laisser le champ libre aux concessionnaires pour qu’ils puissent proposer des équipements correspondants aux besoins de leur région ou de leurs clients. »

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Mise à jour « télescopique » Massey Ferguson a soumis sa gamme de chargeurs télescopiques « MF 9000 » à un lifting. Les quatre modèles ont des hauteurs de levage allant de 5,8 à 7 m, pour des capacités de 3 à 3,5 t, et sont mus par des moteurs à 4 cylindres développant entre 100 et 122 chevaux. Sur­ le plan sécuritaire, on notera l’implantation plus basse du bras qui élargit le champ de vision depuis la cabine, ellemême remodelée. L’écran digital du tableau de bord affiche des informations relatives au débit d’huile maximal, au nombre d’heures ­de service, à la vitesse du véhicule, au ré­ gime du moteur, au

degré d’inclinaison du bras et aux réglages du circuit hydraulique. Le système de commande « Smart-Han­dling-System » permet au conducteur de limiter, via ­l’afficheur, le débit d’huile maximum. En réduisant le flux d’huile, il peut ainsi adapter la vitesse d’évolution du bras en fonction de la tâche à accomplir. Le mode « Eco » est une autre innovation de ces machines. Il peut être activé par un bouton dans la cabine afin de réduire le régime du moteur, le flux d’huile et la consommation de l’engin. Une transmission hydrostatique à deux vitesses assure le déplacement du chargeur.

Affouragement plus efficace Lely a amélioré le logiciel Lely « T4C » du système d’alimentation automatisé « Vector », qui fournit désormais des comptes rendus complets sur les coûts d’affouragement en fonction de la production laitière ou de viande. Ces informations en temps réel doivent permettre à l’éleveur de mieux contrôler l’ensemble du processus d’affouragement.

Actualités n

« AgriMesse » Thoune Organisée par l’Association agrotechnique suisse (AAS), l’AgriMesse ouvrira ses portes du 3 au 6 mars sur le champ de foire Thun-Expo. Ce salon est ouvert de 9 h à 17 h et on peut s’y rendre avec la navette de bus gratuite depuis la gare de Thoune. Plus de 190 exposants y présenteront leurs produits et leurs prestations. L’agriculture et la mécanisation en montagne sont le thème central de ce salon.

A Thoune, un tronc d’arbre remplace le traditionnel ruban à l’ouverture de l’« AgriMesse ».

Partout, en tout temps

Nouvelle génération

Le constructeur belge Joskin revoit de fond en comble le processus d’infor­ mation en lien avec ses machines et leurs manuels d’utilisation. Dès à présent, chaque machine est livrée accompagnée d’un manuel d’utilisation personnalisé ne contenant que les informations relatives au véhicule, afin de simplifier sa prise en main par l’utilisateur. En outre, pour améliorer le service après-vente, la plateforme documentaire « EasyTech » a été créée. Parallèlement au programme « EasyParts » des-

tiné à la commande de pièces de rechange en ligne, « EasyTech » permet d’accéder de partout aux informations concernant la machine via un PC, une tablette ou un smartphone. La documentation inclut les schémas électriques et hydrauliques des machines et autres outils, les manuels d’utilisation pour la mise en route et la maintenance, les manuels pour les utilisateurs, ainsi que les plans de montage, des vidéos didactiques et des illustrations en trois dimensions.

Avec sa gamme « SelfLine 4.0 », Siloking crée une nouvelle génération de mélangeuses à trémies de 12 à 22 m3. Ces automotrices sont entraînées par des moteurs Volvo développant entre 143 et 218 chevaux. Tous les organes de la machine, de la fraise de reprise à l’unité mélangeuse, sont à entraînement hydraulique. Les composants Bosch Rexroth intègrent un astucieux système pour filtrer l’huile en retour, qui permet de réduire de 20 % la quantité globale de fluide dans le circuit. La cabine redessinée contient un siège à suspension pneumatique avec levier multifonctions intégré à l’accoudoir. Une rampe de projecteurs à LED intégrée au toit illumine la zone de travail dans un rayon de 3 mètres.

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n Actualités

Manipulation en direct A Trachslau (SZ), ABM Machines de Huttwil (BE), importateur de McHale pour la Suisse, a présenté à un public captivé toute la palette de produits Mc Hale pour la manipulation des balles d’ensilage. Figure centrale de cette présentation, le dérouleur de balles et machine à pailler McHale « C460 » (photo) est en vente depuis deux ans. Cette machine possède deux rapports d’entraînement (540 ou 280 tr / min), ce qui permet de modifier le régime d’introduction et la vitesse d’éjection des matériaux. La tourelle du bec d’éjection tourne sur 300°, permettant d’éjecter à 18 mètres vers la droite et à 13 mètres vers la gauche. ABM Machines proposait aussi des démonstrations de pinces et pics, ainsi que de coupes-balles qui retrouvent les faveurs de la mode.

Avantageux et professionnel Kuhn fait actuellement la réclame pour ses pulvérisateurs pour grandes cultures « Optis » à cuves de 600 à 1200 litres, pour des rampes de 12 à 15 mètres, voire 2 mètres pour des exécutions spéciales pour les traitements sous abri. Les rampes sont équipées d’un correcteur de dévers et d’un dispositif de réglage en hauteur, tous deux mécaniques. Les systèmes hydrauliques sont toutefois disponibles en option. Les rampes se replient à la main.

Ces pulvérisateurs peuvent être dotés

d’une régulation simple. Mais un système d’ouverture / fermeture électrique des tronçons, voire un ordinateur pour une régulation proportionnelle à l’avancement sont disponibles sur demande pour traiter avec des tracteurs à cabine fermée. Le poids à vide des « Optis », entre 360 et 470 kg, autorise leur usage avec des tracteurs dès 40 chevaux. Les gammes Kuhn « Deltis » et « Altis », avec rampes allant de 15 à 27 mètres, sont destinées à un usage collectif ou à des entrepreneurs.

Leiser vend du Güttler Leiser Machinen und Fahrzeuge va montrer pour la première fois des systèmes d’outils Güttler pour le traitement des prairies et des sols labourables aux visiteurs de « Tier & Technik » à Saint-Gall (halle 10, stand 10.05). La vedette sera la « Supermaxx », une herse à dents à ressorts du spécialistes du travail des sols combinée à un rouleau suiveur « Rollfix » et à un semoir. On pourra aussi examiner la machine pour sursemis « GreenMaster », qui convient tant aux prairies qu’en grandes cultures.

Petit mais imposant Giant ajoute un « Skidsteer » à sa palette de chargeurs à roues et té­ lescopiques. On le savait déjà grâce à de nombreux sondages : il y a, en agriculture, une forte demande pour une telle machine. C’est ce qu’affirme le fabricant. « Mais le nombre de commandes en Europe dépasse nos attentes. » Le « Skidsteer » est proposé en trois tailles, de 21 à­­ 26 chevaux, pour des poids propres de 750 à 810 kg. Et les agriculteurs ne sont pas les seuls à s’en enticher : il se vend aussi dans la construction, des paysagistes et même des privés en font l’acquisition.

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Actualités n

Grammer Maximo Dynamic Plus Importateur de Grammer pour la Suisse, Oscal Fäh présentera à l’exposition Tier & Technik à Saint-Gall le « Maximo Dynamic Plus », siège de tracteur innovant déjà souvent décrit et doté du réglage dorsal « Dualmotion ».

Les conducteurs de tracteurs doivent souvent se retourner pour contrôler les outils attelés à leur véhicule. Ils doivent parfois rester longtemps dans cette position contrainte, qui augmente le risque de douleurs dorsales et d’atteintes à leur santé. Avec le « Dualmotion », la partie supérieure du dossier s’adapte automatiquement à la posture de l’occupant lorsqu’il tourne le buste, ce qui minimise les effets dus à cette position contrainte. Grammer a évité de recourir à une commande supplémentaire pour améliorer le confort de son siège.

Ce siège offre un confort de haut niveau grâce à ses multiples fonctions.

Il est doté d’une suspension pneumatique à basse fréquence « Dynamic Damping System » (DDSTM) qui agit dans les trois di- mensions, d’un adap- tateur tournant et d’un chauffage de siège à deux niveaux de puissance.

S CONCOURS SM En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle réduit de tracteur.

Ce mois, tentez votre chance de remporter un Fendt « 724 Vario » de Siku à l’échelle 1 : 32 !

Envoyez un SMS (1 fr. / SMS) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse, au numéro 880 et, avec un peu de chance, vous gagnerez ce modèle réduit de tracteur Fendt « 724 Vario ».

Felix Meier, de Dintikon (AG), est l’heureux gagnant du modèle réduit Case IH « Magnum 340 » qui était mis en jeu dans l’édition de janvier de « Technique agricole ».

Renouvellement complet chez Landini

Aebi en Coupe du monde Lors de la préparation des pistes pour la Coupe du monde de ski à Adelboden, un porte-outils pour terrains en pente Aebi « TT280 » à chenilles et treuil était aussi de la partie. Particularité de ce véhicule de 109 chevaux : son treuil auxiliaire (500 m de câble, 4 tonnes de force de traction) lui permet de s’assurer dans les pentes les plus raides. Avec cet équipement et une lame à neige de 2,4 mètres de large, il a pu intervenir pour déneiger les tronçons les plus abrupts de la célèbre piste du « Kuonisbergli », encombrés par les amas de la neige tombée peu auparavant. Grâce au train de chenilles articulé à entraînement intégral, le déblaiement de la piste déjà préparée s’est déroulé sans anicroches.

Le groupe Argo-Gruppe a mis à profit sa présence à la « Fieragricola » de Vérone (I) pour présenter les nouveaux tracteur Landini. Dans la catégorie de puissance de 60 à 80 chevaux à moteurs Perkins (75 chevaux) ou Deutz, la série « 4D » à deux ou quatre roues motrices est disponible dans un premier temps en variante à plateforme. Une nouvelle cabine devrait bientôt venir compléter ces modèles. Avec la même motorisation mais un équipement plus riche en options et en équipements spéciaux, il y a la série « 4 » : cette sorte de gamme « Premium » est dotée de raffinements plus poussés en matière d’hydraulique et de transmission.

La série « 5H » reçoit les mêmes nouvelles cabines que la « 4 ». En plus, ces modèles peuvent disposer de trois distributeurs hydrauliques supplémentaires. Quant au ­segment du haut de gamme, il est occupé par les trois modèles « 6L » de 143, 163 ou 176 chevaux (photo) qui peuvent être équipés d’un essieu avant suspendu. L’intérieur et l’extérieur de la cabine ont été totalement remodelés. Sous le capot, les radiateurs basculants facilitent l’accès aux zones d’entretien.

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n Marché

JCB se réorganise Serco Landtechnik à Oberbipp reprend la distribution du domaine « Agriculture » du fabricant britannique JCB et a pour cela créé un nouveau secteur d’activité sous le nom de « JCB Agri Suisse ».

Roman Engeler

La gamme de produits JCB comprend divers chariots, des agro-chargeuses et le porte-outil « Fastrac ». Photos : ldd

La société JCB a été fondée en 1945 par Joseph Cyril Bamford (JCB), à Uttoxeter en Grande-Bretagne. Aujourd’hui, JCB est l’une des plus grandes entreprises privées en Grande-Bretagne et l’un des leaders planétaires des fabricants de machines de construction et de technique agricole. La maison JCB est réputée pour ses machines fiables. Elle construit la moitié de la production mondiale des chargeuses-pelleteuses, qui font particulièrement sa renommée. L’entreprise dispose de 22 sites de production sur quatre continents et a plus de 10 000 employés dans le monde entier.

Réorganisation JCB réorganise la distribution du domaine « Agriculture » en Suisse et dans la principauté de Liechtenstein en changeant de l’importateur Carl Heusser SA (Cham ZG), qui s’est repositionné stratégiquement, à Serco Landtechnik SA à Oberbipp, une 8

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filiale de fenaco, bien connue comme distributeur de la marque Claas.

En date du 1er janvier 2016, Serco Landtechnik SA a créé un propre secteur d’activité portant le nom « JCB Agri Suisse » (www.jcb-agri.ch) pour prendre des précautions contre d’éventuels conflits avec les autres produits dans le vaste programme de vente. Un réseau de distribution indépendant avec sa propre identité pour JCB a été instauré.

Réseau de distribution indépendant JCB Agri Suisse dispose d’un réseau de distribution indépendant avec des concessionnaires régionaux (Centres JCB) pour la vente et le service de la gamme de produits d’agriculture JCB. « Avec JCB Agri Suisse et les six centres régionaux JCB, nous avons trouvé les partenaires qui vont offrir à nos clients, grâce à leur longue expérience dans l’agriculture, dans le domaine des accessoires agricoles

et des pièces détachées, un service professionnel à l’avenir », explique Steve Smith, le directeur européen de vente de JCB. La gamme de JCB « Agriculture » comprend les chargeurs compacts, chargeurs télescopiques, chariots élévateur tout-terrain, agro-chargeuses, ainsi que le porte-outil « Fastrac ». « Avec cette étape, nous avons élargi la gamme de produits et de services pour l’agriculture suisse productive », souligne Urs Ledermann, directeur des ventes désigné de JCB Agri Suisse. La distribution se fera exclusivement par les six centres JCB régionaux qui, à leur tour, profitent de l’important savoir-faire de Serco Landtechnik dans les domaines du service après-vente, du service pièces détachées ainsi que des formations de base et continue. Ledermann se réjouit d’une coopération fructueuse avec les centres régionaux JCB, comme il souligne envers Technique Agricole.

Marché n

Six concessionnaires régionaux Les distributeurs officiels sont les six centres JCB régionaux suivants : – Brülisauer Landmaschinen GmbH, Eichberg (SG) – Kurmann Technik AG, Ruswil (LU) – Hilzinger AG, Frauenfeld (TG)

– Käser Agrotechnik AG, Hindelbank (BE) – Umatec, Estavayer-le-Lac (FR) – Umatec, Alle (JU).

« Jamais content » La devise du fondateur JCB Joseph Cyril Bamford « jamais content » s’applique

entièrement aux responsables des centres régionaux JCB. Urs Ledermann : « Nous ne sommes jamais satisfaits et toujours à la recherche d’améliorations, de sorte que nos clients aient une réelle valeur ajoutée avec leur machine. » n

« Complément idéal » Pour Werner Berger, directeur général de Serco Landtechnik SA, la distribution de JCB est un complément idéal à la gamme de produits existants, comme il l’explique dans l’interview qui suit.

Technique Agricole : Serco Landtechnik SA reprend la distribution du domaine « Agriculture » du fabricant anglais JCB. Quelles étaient les motivations pour cette démarche ?

Werner Berger : JCB nous ont approchés parce qu’ils recherchaient un nouvel importateur. JCB a voulu séparer les ventes entre leurs domaines « Construction » et « Agriculture » comme dans d’autres pays.

Serco Landtechnik SA était jusqu’à présent le seul grand importateur suisse en technique agricole n’ayant pas une gamme complète dans le secteur des chargeuses télescopiques et agro-chargeuses. Cette lacune de produits peut maintenant être comblée grâce à JCB. Avec la marque « Claas », vous avez déjà des tracteurs et des véhicules de chargement dans votre portfolio.

Est-ce que cela ne provoque pas de conflits, d’autant plus que Claas exige toujours l’exclusivité avec ces distributeurs ?

Claas a été impliqué dès le début dans ce processus. Le chevauchement de gamme est limité aux chargeurs télescopiques d’une portée de plus de 6 m. Nous ne prenons pas seulement la prétention d’exclusivité de Claas très au sérieux, nous l’appliquons. Par conséquent, nous avons décidé de développer un réseau de distribution indépendant pour la Suisse séparé de Claas.

Comment se complètent ces deux marques ?

Le portfolio de produits de JCB comprend une large gamme de véhicules que Claas n’offre pas. Ainsi Claas et JCB se complètent idéalement.

Vous commencez avec six centres régionaux JCB en tant que partenaires commerciaux officiels. Est-ce que le nombre de partenaires et leur situation géographique suffisent, ou est-ce que vous comptez recruter d’autres concessionnaires à l’avenir ?

Nous avons choisi une nouvelle approche pour la mise en place du réseau de distribution JCB. En plus d’analyser le potentiel de chaque région déterminée, nous avons fait une sorte de « casting » avec les candidats pour la concession. Les partenaires commerciaux JCB que nous avons finalement choisis sont tous organisés professionnellement, ils ont suffisamment de personnel très bien formé et ils peuvent donner à tout moment le soutien nécessaire à leurs clients. Avec les six centres JCB, nous couvrons idéalement les besoins du marché suisse.

Ils sont cependant libres de collaborer avec des soi-disant sous-agents.

Qu’est-ce qui changera pour les clients suisses après cette réorganisation de la distribution JCB ?

Les clients sont dès maintenant pris en charge par des interlocuteurs définis, tous des leaders en technique agricole, dans toutes les régions de la Suisse. Les clients vont donc bénéficier de personnel qualifié, d’une assistance adaptée aux besoins de l’agriculture avec les services de pièces de rechange et de piquet ouverts même le week-end.

Avec le « Fastrac », JCB construit un tracteur un peu différent en ce qui concerne la vitesse de translation et la suspension intégrale. Où voyez-vous le potentiel de ce véhicule en Suisse ?

Le potentiel du porte-outil « Fastrac » est restreint en Suisse et se limite aux usages spécifiques, surtout dans le domaine communal.

Quelles attentes liez-vous à la marque « JCB » ?

Comme Monsieur JCB, Joseph Cyril Bamford, l’avait dit : « jamais content ». Ainsi nous voyons dans JCB une marque de haute professionnalité qui cherche toujours à s’améliorer, de façon à permettre un bénéfice maximal à ses clients. Pour le moment, nous ne pouvons pas encore faire des prévisions sur le nombre de machines.

Interview : Roman Engeler

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n Marché

Nouvel instrument d’évaluation Un nouvel instrument d’évaluation de la valeur d’échange des machines a été présenté aux participants de la dernière assemblée annuelle de l’Association suisse de la machine agricole. L’Agrama présentera à l’avenir aussi des machines forestières.

Roman Engeler portera pas de machines spéciales autotractées. L’exposition répond ainsi aux souhaits de nombreux exposants et visiteurs, et cette décision, selon Christian Stähli, n’est pas une déclaration de guerre à l’encontre de la Foire forestière internationale de Lucerne qui se tient également tous les deux ans.

Des conditions de marché difficiles Dans son discours d’ouverture de la 76e assemblée générale de l’ASMA, le président Jürg Minger a relevé les conditions difficiles du marché des machines agricoles en Europe et en Suisse. Il estime que la suppression du taux plancher de l’euro a profondément touché la branche et que les conséquences ne sont pas encore toutes connues. « Pendant les cinq dernières années, les six entreprises mondiales les plus importantes ont connu un très fort développement. Elles exercent de plus grosses pressions sur les distributeurs et se regroupent afin d’être encore plus efficaces. Les concessionnaires suisses seront aussi concernés par ces pressions », a-t-il encore ajouté.

Le président Jürg Minger (à gauche) et le gérant Pierre-Alain Rom de l’ASMA. Photo : Roman Engeler Les courbes de conjoncture proposées régulièrement par le Comité européen des groupements de constructeurs du L’Association suisse de la machine agricole un prix indicatif qui sert de base de machinisme agricole (CEMA) montrent (ASMA) a conclu pour ses membres un ­discussion pour la reprise d’une machine. accord-cadre avec le site internet « LectuGrâce au contrat-cadre, les membres­ qu’après quelques années de baisse, la ra ». C’est ce qu’a annoncé le membre du de l’ASMA peuvent obtenir des licen­ situation s’améliore de nouveau. L’analyse comité Daniel Bernhard lors de la dernière ces annuelles pour ce nouvel instrument de Jürg Minger est la suivante : « Les à des conditions de prix intéressantes. grandes tendances sont toujours préassemblée annuelle. Cet accord a pour but d’évaluer correctement la valeur sentes, et les prévisions à moyen ou long d’échange des machines. Actuellement, terme sont plutôt favorables. » Des machines forestières l’ASMA travaille avec un barème édité à l’Agrama Les points inscrits à l’ordre du jour de l’assemblée ont été rapidement traités. chaque année qui ne permet pas de réaLe président de l’Agrama Christian Stähli Les comptes se soldent par un béné­ gir à court terme aux changements. a donné des informations sur la prochaine L’aide viendra désormais du site « LecAgrama qui se tiendra du 24 au 28 nofice d’environ 15 000 francs, et le bud­tura » qui est spécialisé dans l’évaluation vembre 2016 à Berne. La préparation de get 2016 prévoit un déficit d’un peu­ ce grand événement de technique agride la valeur des machines. Le site dis­pose plus de 20 000 francs. Jean-Pierre Staufd’une banque de données détaillée (­pas cole tourne à plein régime, et la grande fer (Stauffer SA) und Adrian Schürch uniquement pour les tracteurs) contenouveauté 2016 sera la plus grande pré(Robert Aebi AG) se sont retirés du cominant des caractéristiques techniques, les sence de machines forestières. Par le té. L’assemblée a élu Joël Petermann passé, ces dernières se limitaient à des ­(Alphatec SA) qui remplace le premier, prix à neuf et ceux proposés sur le marmodèles accouplés à des tracteurs. L’asché pour les occasions. En introduisant alors que le siège d’Adrian Schürch reste vacant. n quelques paramètres, l’utilisateur obtient sortiment sera plus vaste, mais ne com10

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Mitas AirCell – Médaille d’Or DLG Prix pour l’innovation du système de gonflage (Développement en collaboration avec AGCO/Fendt)

Un travail d’équipe PLUS DE 25% DES TRACTEURS SORTENT D’USINE ÉQUIPÉS DES PNEUMATIQUES FABRIQUÉS PAR MITAS. Ce qui fait un bon partenariat?

Les constructeurs de machines agricoles le savent. Mitas est depuis longtemps un manufacturier et un fournisseur européen reconnu des plus grands constructeurs. Notre fiabilité et notre travail d’équipe dans le développement et la production de pneumatiques ont été prouvés par de nombreuses récompenses de nos clients.

Nous sommes fiers de cela et nous travaillons ardemment afin de continuer à vous satisfaire.

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Les machines permettant une incorporation du lisier à plat et sans pertes sont performantes, mais aussi très lourdes.

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Technique du lisier n

Enfouissement rapide et sans pertes Les outils utilisés pour l’incorporation du lisier se répartissent en enfouisseurs à dents et en injecteurs à disques, montés sur une ou deux poutrelles, voire plus.

Les machines « strip-till » restent encore des produits de niche. Habituellement ces outils sont montés sur la tonne à lisier, tractée ou automotrice. La fertilisation est de plus en plus fréquemment pratiquée en deux étapes, avec des cultivateursenfouisseurs portés sur le tracteur et alimentés en lisier par des tuyaux.

Ruedi Hunger Deux des éléments nutritifs du lisier, le phosphore et le potassium, ne sont pas immédiatement disponibles pour les plantes après l’épandage du lisier. Il en va autrement pour l’azote qui, lorsqu’il est présent sous forme d’ammonium, est directement assimilable par les plantes.

La part de l’azote ammoniacal correspond à la moitié de l’azote total dans le lisier de bovin, et aux deux tiers dans le lisier de porc. Le reste de l’azote, sous forme de composés organiques, ne sera libéré qu’ultérieurement, au cours du processus de minéralisation.

Enfouisseurs à dents ou cultivateurs Les cultivateurs-enfouisseurs présentent généralement une largeur de travail de 3 à 6 mètres, les tuyaux d’écoulement étant disposés à 20 à 40 cm d’intervalle.

Pendant que le sol est entaillé par les dents du cultivateur, le lisier est enfoui à 10 ou 15 cm de profondeur dans leur prolongement immédiat.

Brève description des produits Evers (NL) propose une série d’enfouisseurs à dents rigides, montées sur deux poutrelles. Par ailleurs, la société propose aussi des enfouisseurs à dents Vibroflex.

La largeur de travail est comprise entre 3 et 10 m.

Duport (NL) réalise un cultivateur-enfouisseur de lisier à trois poutrelles. L’écart des lignes est de 25 cm. Les socs peuvent être démontés facilement grâce à un système d’échange rapide.

Garant / Kotte (D) commercialise un enfouisseur à dents Vibroflex relativement léger, utilisable après le travail de base du sol. Equipé de dents échangeables, il est proposé pour une largeur de travail entre 3 et 6 m.

L’entreprise Lomma-Sachsen (D) a décidé de se recentrer sur son cœur de métier

et se consacre désormais au développement et à la production autonome d’enfouisseurs de lisier. La série « In-Row » à 15 dents dispose d’un système spécial d’amenée du lisier par deux tuyaux, permettant de fertiliser 16 rangs de maïs.

Aux deux dents d’extrémité, le débit d’épandage est porté à 150 % latéralement vers l’extérieur.

Kaweco (NL) construit son cultivateur-enfouisseur « Opti-Drill » en deux modèles.

Les dents sont montées à 25 / 28 / 30 cm d’intervalle sur une, deux ou trois poutrelles. Pichon (F) propose un enfouisseur à dents Vibroflex sur deux poutrelles, à monter en attelage 4-points sur ses propres tonnes.

Outre des injecteurs à disques, Veenhuis / Kverneland (NL) construit des enfouisseurs à dents. Entre 16 et 28 dents Vibroflex lourdes en forme de S sont disposées sur deux poutrelles. Elles sont munies de socs à tranchants résistants à l’usure.

Enfin, Zunhammer (D) réalise des enfouisseurs à dents de différentes tailles. Entre

Contact immédiat avec le sol Rapidement assimilable, l’azote ammoniacal a tendance à se volatiliser sous forme d’émissions ammoniacales. Cellesci se produisent principalement sous l’influence du pH, qui tend à augmenter après l’épandage du lisier, décalant l’équilibre chimique entre ammonium et ammoniac vers ce dernier, beaucoup plus volatil, et qui concentre l’azote ammoniacal dans le liquide à cause du séchage. Une incorporation rapide du lisier dans le sol permet d’inhiber les deux effets, car le sol amortit la montée du pH et fixe l’ammonium, qui se comporte ensuite comme un engrais azoté minéral. Lorsque le lisier sèche sur les feuilles ou les résidus de culture, la majeure partie de l’azote ammoniacal s’évapore.

9 et 25 dents sont alignées sur deux, trois ou quatre poutrelles pour une largeur de travail entre 2,45 et 6 m et une largeur de transport de 3 m maximum.

Injecteurs à disques Les injecteurs à disques entaillent le sol à l’aide de disques creux tout en incorporant le lisier dans le sol. Le lisier peut également être enfoui après son épandage, avec des outils de travail du sol habituels. Une réduction effective des émissions n’est possible qu’en procédant rapidement. Le délai doit être d’autant plus court que le lisier est épais et la température élevée.

Brève description des produits Le spécialiste néerlandais Bomech (NL) construit un injecteur de lisier à 32 / 36 disques, disposés par paires. Le distributeur monté, de marque Vogelsang, possède 50 départs. Evers (NL) commercialise deux séries d’injecteurs à disques.

Le lisier est déposé devant les disques « Vario- Disc » disposés sur deux rangées.

Disponibles en plusieurs largeurs comprises entre 3 et 6 m, les machines sont équipées de 18 à 40 disques, selon la largeur. L’incorporateur « Opti-Disc » de Kaweco (NL) possède deux rangées de disques en quinconce qui incorporent le lisier à plat. Un rouleau barre niveleur placé en aval recompacte le sol. Vervaet (NL) fabrique des automotrices spéciales pour l’épandage de lisier sur les terres arables. Outre un modèle à trois roues, Vervaet fabrique le « Hydro Trike XL » à cinq roues qui dispose d’un essieu central télescopique. L’incorporation du lisier fait appel à des appareils variés, par exemple la herse à disques indépendants « Heliodor » de Lemken, ou la machine « strip-till Striger » de Kuhn.

Schuitemaker, Veenhuis et Vredo construisent des injecteurs de lisier qu’ils 2 2016 Technique Agricole

13

n Technique du lisier

Le cultivateur-enfouisseur entaille le sol avec ses dents. L’effort de traction dépend du nombre de dents d’une part, et des caractéristiques du sol d’autre part.

Les cultivateurs-enfouisseurs portés, alimentés en lisier par des tuyaux extérieurs, offrent une véritable alternative à la plupart des machines de la technique du lisier, dont le poids est souvent excessif.

Injecteur de lisier sur la dent Vibroflex de 40 × 40 mm du cultivateur-enfouisseur Lomma. Le lisier est amené par deux tuyaux (trois au niveau des dents extérieures).

14

Technique Agricole 2 2016

Enfouisseur à dents Vibroflex, à une poutrelle. Le lisier est introduit dans le sol immédiatement derrière les dents.

équipent à la demande de systèmes permettant de gérer les coupures de tronçons. Schuitemaker (NL) propose une commande par GPS à trois niveaux d’équipement. Dans le modèle de base, les unités de disques correspondant à un tronçon sont regroupées et commandées ensemble. Les injecteurs restent au sol.

Le niveau moyen permet la fermeture individuelle des différents injecteurs et dans la version professionnelle les unités fermées sont en plus relevées par un dispositif hydraulique. Le stand de Veenhuis (NL) à l’Agritechnica a présenté une tonne à lisier offrant, outre la gestion de la coupure des tronçons par GPS, un réseau Isobus, la technologie NIRS ainsi qu’une direction permettant la marche en crabe.

Vredo (NL) regroupe les différentes unités de l’injecteur à disques en tronçons de 87,5 cm de large. Il existe plusieurs niveaux d’équipement, le modèle le plus simple permettant la fermeture et le relevage hydrauliques des seuls tronçons

Technique du lisier n

Ci-dessus : le « SynCult » de Vogelsang existe à la fois pour les herses à disques indépendants « Joker » de Horsch, et pour les « Fox » de Pöttinger. Amazone, Väderstad et Köckerling sont également partenaires de « SynCult ».

Dans des conditions idéales, l’épandage et l’incorporation du lisier peuvent être combinés avec les semis de cultures dérobées fourragères.

Les étapes du travail du sol et de l’épandage / incorporation sont combinées. Ce procédé fait gagner du temps et réduit les coûts, tout en garantissant l’enfouissement immédiat du lisier.

« SynCult » est un ensemble complet, incluant tous les éléments nécessaires à la transformation des herses à disques indépendants. Les garanties du constructeur sont ainsi préservées.

2 2016 Technique Agricole

15

n Technique du lisier

Avantages

Procédés d’incorporation du lisier sans labour (SSl-V BV) Cultivateur

Herse à disques indépendants

Machine « strip-till »

+ travail en profondeur possible

+ t ravail en profondeur possible

+ grandes largeurs de travail possibles, selon le type

+ ameublissement et incorporation en une

+a meublissement et incorporation en une

+ incorporation du lisier en profondeur

seule opération + mélange terre / lisier homogène + incorporation sur une grande surface

seule opération +m élange terre / lisier homogène + i ncorporation sur une grande surface

+ puissance de traction réduite (comparée au travail

sur toute la surface) + peu de résidus organiques dans les sillons

(important pour les semis à venir) + croissance des racines favorisée par le dépôt de

Inconvénients

fertilisants en profondeur – grande puissance de traction nécessaire

–p rofondeur de travail limitée à 15 cm

– poids important selon le modèle

–p aliers des disques devant être étanches

– adventices de l’inter-rang également

au lisier –a dventices de l’inter-rang également fertilisées –p rocédé ne convenant pas à un sol dur ou avec d’importantes quantités de paille

fertilisées – Importante usure selon la nature du sol

Le principe « Striger » de Kuhn pour le procédé « strip-till ».

– l isier déposé en profondeur (problématique

pendant les années pluvieuses) –m élange sol/lisier peu homogène – r isque d’écoulement du lisier dans les sillons en

pente –a utoguidage RTK nécessaire

pour les semis à venir

1 = disques ouvreurs avec limitation de profondeur ; 2 = disques chasse-débris ; 3 = dents d’ameublissement pour l’injection de lisier.

Les machines « strip-till » travaillent le sol par bandes. Seuls 20 % de la surface sont effectivement traités, l’image montre des plantes mortes de cultures dérobées au printemps.

16

Technique Agricole 2 2016

Technique du lisier n

Le principal avantage de l’incorporation du lisier à plat sans travail du sol global est le fonctionnement sans bourrage des appareils.

extérieurs. La deuxième variante offre en plus la possibilité de fermer les tronçons du milieu à l’aide de soufflets pneumatiques sur la tête de distribution, mais en laissant les disques au sol. Le niveau d’équipement le plus élevé combine les deux procédés. Pour assurer un écoulement régulier du lisier dans les tronçons restés ouverts, Vredo agit aussi sur la vitesse de rotation de la pompe.

Enfouir le lisier dans le sol à l’aide d’injecteurs consiste à l’incorporer au niveau des racines à travers des sillons creusés dans le sol.

Incorporer le lisier en bandes Le procédé du « strip-till » pour l’épandage de lisier sans pertes a fait des progrès remarquables au cours des dernières

années. Il consiste à combiner le travail du sol en bandes avec l’incorporation du lisier au niveau des racines, surtout pour le maïs à venir (plus généralement pour toutes les cultures en rangs). Le procédé est cependant contraignant, à la fois pour les cultivateurs et pour les agro-entrepreneurs (ou propriétaires de machines).

Brève description des produits Vogelsang (D) construit des appareils « XTill » pour 4 à 12 rangs. La largeur de transport est toujours de 3 m. Chaque unité « XTill » est ainsi composéep (dans le sens de la marche) : disque ouvreur et guide au niveau de la profondeur, étoiles chasse-débris, dents d’ameublissement avec injecteurs de lisier, disques déflecteurs pour former une butte et roues de rappui (différents modèles). La série « XTill-ProTerra » a un inter-rang fixe de 75 cm, tandis que celui de la série « XTill-VarioCrop », conçue pour tous les types de cultures, varie de 45 à 75 cm.

Kuhn, quant à lui, commercialise deux

séries de machines « strip-till », appelées « Striger M » et « Striger R », pour incorporer le lisier. A travers un tuyau de 50 mm de diamètre extérieur, jusqu’à 40 m3 de lisier peuvent être enfouis à une dizaine de centimètres de profondeur (dépôts d’éléments nutritifs). La série « Striger M » est prévue pour 4 ou 6 rangs, la série « Striger R » pour 6 à 12 rangs.

La machine « strip-till » de Kverneland est commercialisée sous le nom de « Kultistrip ». La dernière génération de machines Kultistrip » peut être repliée à la largeur de transport. Ces machines sont équipées de 6 / 8 ou 9 / 12 unités (rangs). Les « Kultistrip » sont compatibles à la fois avec les techniques propres au groupe Veenhuis, et avec d’autres types de tonnes à lisier.

Conclusion En grandes cultures, plusieurs techniques peuvent améliorer l’assimilation de l’azote du lisier. Le problème des exploitations individuelles réside dans le taux d’utilisation des machines. n 2 2016 Technique Agricole

17

n Technique du lisier

Tendances générales de la technique du lisier La gestion du lisier reste plus que jamais un thème d’actualité, ses principaux aspects étant la planification des interventions, la précision d’épandage et la conservation de l’azote. Le lisier est souvent transporté sur des distances importantes, ce qui explique la tendance à séparer le transport de l’épandage.

Ruedi Hunger L’époque où l’on épandait le lisier dans les champs juste pour s’en débarrasser est définitivement révolue. Fertilisant sensible du point de vue environnemental, le lisier exige une planification ciblée des interventions et une haute précision d’épandage. Ces dernières années, les constructeurs ont assisté au renforcement des contraintes environnementales, notamment pour la conservation de l’azote. Ces tendances sont appelées à se poursuivre du fait du renforcement des contraintes relatives à la protection des sols et aux émissions. L‘Agritechnica 2015 a une fois de plus été une excellente vitrine de l’évolution des techniques. Voici quelques exemples représentatifs des nouvelles tendances en matière de gestion du lisier.

Suivre le sol Par analogie avec le suivi du sol des rampes de pulvérisation, la société ­Fliegl équipe son distributeur de lisier «SlurryJib» de capteurs à ultrasons pour mesurer la distance de la rampe par rapport au sol et l’ajuster automatiquement.

Depuis la cabine du tracteur, le conducteur règle, une fois pour toutes, la hauteur souhaitée de la rampe par rapport au sol. Il assure le suivi du sol en effectuant en continu des mesures par ultrasons. La pression d’appui des socs au bout des distributeurs à tuyaux semirigides est ainsi maintenue entre 8 et 10 kg. La rampe est fixée par une articulation pendulaire au lieu de la suspen-

Une tendance d’actualité : l’interconnexion des données et des machines par Isobus est appelée à faciliter le travail de l’utilisateur. Photo : Zunhammer

sion rigide habituelle. Comme les rampes classiques sont lourdes et peu réactives, Fliegl a mis au point un nouveau type de rampe : un treillis triangulé de structure modulaire en tubes d’acier. Le cadre sert de conduite du lisier, autrement dit, le lisier s’écoule directement à travers les

tubes du treillis, dont l’intérieur est galvanisé.

Charge d’appui : à volonté Sur un terrain de collines, une charge d’appui suffisante doit être maintenue en permanence sur le tracteur même si les

Grâce à des capteurs à ultrasons sur la rampe d’épandage, la distance de cette dernière par rapport au sol est automatiquement adaptée en fonction des irrégularités du terrain.

18

Technique Agricole 2 2016

Technique du lisier n

pentes sont faibles. BSA (du groupe Bauer) a divisé sa nouvelle tonne à lisier avec pompe en deux compartiments, chacun doté d‘une aération propre. Le premier tiers à l’avant de la tonne est isolé du reste par une cloison soudée. Seul le lisier du compartiment arrière est d’abord vidangé. La charge sur le timon ne diminue que lorsque l’aération presse le lisier hors du compartiment avant. Le corps de la tonne est galvanisé à chaud et protégé par une couche de vernis spécial supplémentaire. La tonne dispose de rétrécissements prévus aux passages des roues et de garde-boue en plastique.

conducteur peut le déplacer le long d’un rail en acier plastifié pour adapter la charge sur le timon en fonction de l’outil monté et du contenu de la cuve. Ce système est verrouillé lors des trajets sur route.

Meilleure stabilité sur route Les grosses tonnes à lisier munies de différents outils montés et de systèmes d’épandage combinés demandent des systèmes de freinage et de direction performants. Le spécialiste allemand de technique du lisier Wienhoff s’est associé

Un essieu coulissant perpendiculairement au sens de la marche permet de répartir le poids sur une plus grande surface. L‘essieu directeur suiveur n’emprunte pas les mêmes traces, ce qui offre les mêmes avantages que la marche en crabe et permet de préserver la couche végétale.

Charge d’appui : traction améliorée Briri a agi sur la suspension du véhicule avec l’augmentation contrôlée de la charge sur le timon pour améliorer la traction. En effet, le système accroît la charge d‘appui en délestant progressivement le premier essieu de la remorque.

Des sécurités mécaniques et électriques sont prévues pour empêcher toute charge excessive sur le train de roulement ou le véhicule de traction.

Briri estime en outre avoir perfectionné le système en développant un entraînement hydraulique variable pour la pompe à pistons rotatifs. Grâce à la régulation de la vitesse de la pompe volumétrique, le débit d’épandage est dosé précisément sans débitmètre. L’usure de la pompe est ainsi réduite, car elle ne tourne qu’au régime effectivement nécessaire. L’excédent de lisier pompé ne doit plus être remis dans la cuve à travers un bypass comme avec les systèmes traditionnels.

Centre de gravité différent

En haut : la géométrie particulière des véhicules citernes à pompe « Low Liner » de BSA/Bauer a un centre de gravité abaissé et offre donc une sécurité accrue en pente par rapport aux constructions traditionnelles.

A gauche : Zunhammer a mis au point le système de commande et de régulation « Trista », qui permet l’acquisition des données du lisier au fur et à mesure du remplissage de la tonne.

Charge d’appui : régulation intégrée Eckart (groupe Bauer) a récemment présenté une nouvelle tonne en polyester appelée « Lupus 191+ ». Celle-ci se distingue par sa cuve à la géométrie innovante et son essieu coulissant pour réguler la charge sur le timon. Les tonnes à lisier sont de plus en plus fréquemment équipées de différents outils de travail du sol : herses à disques, chisels, scarificateurs ou socs au bout des distributeurs à tuyaux semi-rigides. Ces équipements n’ont pas tous le même poids, d’où une charge d’appui variable sur le tracteur. C’est la raison pour laquelle Eckart a développé son essieu pendulaire coulissant en continu. Depuis la cabine du tracteur, le

Le poids est toujours un problème dans la technique du lisier, d’où le succès grandissant des procédés en deux étapes, consistant à séparer le transport et l’épandage du lisier. Photo : Zetor

2 2016 Technique Agricole

19

n Technique du lisier

en plastique renforcée aux fibres de verre directement, sans châssis intermédiaire, sur deux essieux à amortissement pneumatique. Le constructeur revendique une réduction du poids de 40 % par rapport à une citerne acier traditionnelle, et une augmentation de 19 % de la charge utile.

De même, Annaburger a réduit d‘environ 1000 kg le poids de ses citernes à pompe de la série « Profitanker Plus ». Une cuve en PRV localement renforcée remplace une bonne partie de la structure portante. Dans ces conditions, un châssis extrêmement léger suffit pour supporter la cuve, sans préjudice pour la robustesse et la longévité.

La précision d’épandage et la conservation de l’azote sont au centre des préoccupations. Cela vaut pour tous les systèmes, et à plus forte raison pour le procédé « strip-till ».

à Zknorr-Bremse pour développer un nouveau système électronique de freinage et de compensation de charge, regroupant le contrôleur électronique, les capteurs et le système de commande pneumatique. Un programme de stabilisation du roulement (RSP) est prévu pour maîtriser les situations critiques aux vitesses élevées ou pendant les manœuvres d’évitement. Le nouveau système de freinage, qui intègre un système antiblocage, agit, par exemple, lorsqu’on doit freiner dans un virage, ou en cas de risque de renversement dû au tangage du véhicule.

Il assure une grande manœuvrabilité et une bonne tenue de route même en présence de charges dynamiques.

Savoir ce qu’il y a dedans L’utilisation d’engrais de ferme souffre de nombreuses incertitudes quant à la teneur effective en éléments nutritifs.

Des systèmes de mesure en ligne peuvent y remédier. Le « VAN-Control 2.0 » de Zunhammer a gagné en compacité par rapport au modèle antérieur. « VANControl 2.0 » n’a pas besoin d’être étalonné et les données sont enregistrées à la cadence d’une mesure par seconde. Le système peut équiper des tonnes à lisier, des automotrices, des stations de remplissage et de pompage (quels que soient leurs constructeurs). Joskin n’envisage pas encore l’intégration systématique d’un système NIR, mais promet de garder un œil sur cette évolution. La priorité est d’améliorer la qualité d’épandage, par exemple par des mesures précises du débit.

Garant / Kotte utilise un capteur proche infrarouge pour déterminer, jusqu’à 15 20

Technique Agricole 2 2016

fois par seconde, les teneurs suivantes : azote total du lisier, azote ammoniacal, phosphore potassium, et matière sèche.

Un débitmètre volumétrique mesure le flux total de lisier. Cette station de mesure mobile, appelée « NutrientContentLab Mobile », n’est pas spécifique à un constructeur et peut être installée à la ferme ou en bordure de champ pour déterminer la teneur en éléments nutritifs.

… ou l‘inverse ?

S’efforçant de réunir « davantage de volume de transport et davantage de puissance », Garant / Kotte a créé la tonne à lisier automotrice performante « Taurus 2803 » pesant 28 t à vide et totalisant une puissance respectable de 480 kW (652 ch) ! Cette automotrice tout-terrain à trois essieux moteurs et directeurs possède une capacité remarquable de 28 000 l. La suspension trois-points à l’arrière permet de monter différents outils d’incorporation et d’application avec d’importantes largeurs de travail.

Alléger les véhicules ...

Plusieurs constructeurs s’efforcent de fabriquer des tonnes à lisier ou des citernes plus légères. Un certain nombre de spécialistes estiment que l’avenir est à la logistique en deux étapes, consistant à traiter séparément le transport et les opérations d’épandage et d’incorporation du lisier, principalement pour des raisons de poids. Zunhammer a adopté un principe de construction innovant pour sa citerne à lisier à deux essieux « ULT-18 ».

La nouveauté consiste à monter la cuve

Conclusion Une tendance est le reflet de l’évolution prévisionnelle de la demande sur le marché, mais la concrétisation de cette évolution dépendra de nombreux facteurs.

En technique du lisier, l’évolution sera déterminée par la situation économique des différents types d’agriculture et les règlements de chaque pays. C’est pourquoi les tendances exposées dans cet article affecteront le marché à des degrés divers. n

Une nouvelle conception des citernes de transport a permis une réduction du poids pour un volume inchangé, voire supérieur. Photo : Zunhammer

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5. Suffisamment de poids garanti et de charge utile ?

6. Des prix et des possibilités de leasing attractifs ?

7. Le Full Service compris ?

NH-TESTING

n Technique du lisier

« Technique du lisier 4.0 » Le projet « Technique du lisier 4.0 » vise à étendre l’intelligence numérique et l’interconnexion à la gestion du lisier. Il met l’accent sur une planification opérationnelle efficace, une meilleure qualité d’épandage du lisier et une gestion plus durable de l’utilisation de ce précieux engrais.

Ruedi Hunger Les nutriments à base d’engrais de ferme sont encore rarement appliqués de manière spécifique. Leur efficacité peut­­ être améliorée grâce aux technologies récentes, telles les informations numériques sur le sol et les plantes, les données sur la biomasse et les rendements potentiels relevés par capteurs et satellites,­ les spectroscopies proches infrarouges (dites NIRS) utilisées dans l’acquisition­ de la teneur en éléments nutritifs des ­lisiers, ainsi que les machines agricoles ­intelligentes réalisant des travaux de précision. Mais l’on discerne à peine les pré-

misses d’une application globale, utilisable dans la pratique, combinant la plus-value de toutes les données de ces différentes applications. « Technique du lisier 4.0 » devra d’abord être acceptée par les hommes du terrain. Sinon, ce ne sera qu’une autre tentative de l’industrie de nier l’intelligence et la connectivité en agriculture.

« Connected Nutrient Management » La gestion systématique de la fertilisation des cultures est un véritable défi, impos-

sible à relever sans auxiliaires électroniques. Le projet « Connected Nutrient Management », distingué par une médaille d’or à la dernière Agritechnica, illustre bien un tel système. Le prix décerné à John Deere et ses partenaires récompense un système de fertilisation de haute précision et raisonnée, porté sur l’épandage d’engrais azotés et phosphorés organiques, mais aussi minéraux. « Connected Nutrient Management » utilise une approche globale d’une récolte à l‘autre, et met en œuvre des technologies appropriées, favorisant une fertilisation

La gestion de la fertilisation des cultures passe par l’interconnexion intelligente du savoir-faire et des technologies des différents partenaires participant à l’innovation.

22

Technique Agricole 2 2016

Technique du lisier n

ciblée. Le savoir-faire et les technologies des différents partenaires (Land-Data Eurosoft, Vista, Rauch, Sulky) sont intelligemment combinés de manière à former un système de gestion globale de la fertilisation des cultures.

« Smart Control- » et « Flow Management » Une autre nouveauté, en lien avec « Technique du lisier 4.0 », est le « SmartControlConnect » de Garant / Kotte. La société de Basse-Saxe désigne ainsi son interface Canbus qui peut commander une tonne à lisier à partir d’un simple iPad. Grâce à cette application, le conducteur peut commander sa tonne – quel que soit son équipement – en respectant toutes les règles de sécurité, et en documentant son travail. Quant au système de gestion des flux « FlowManagementSystem », il permet, à l’aide de vannes intelligentes, de surveiller et piloter les flux de lisier tout en assurant la détection précoce des bouchons dans la tuyauterie d’épandage.

Le système de gestion de Garant / Kotte comporte aussi une commande simple pour gérer les coupures de tronçons.

« Technique du lisier 4.0 » : la connaissance de la teneur en éléments nutritifs du lisier épandu améliore l’efficacité de la fertilisation et en facilite la gestion durable, ce qui est le véritable objectif de l’intelligence numérique et de l’interconnexion des machines. Photo : Patricia Wolf

« My Jobs Management » L‘application « MyLogistics » développée par John Deere, conçue à la fois pour des terminaux sous iOS et sous Android, optimise la logistique et les séquences de travail des machines (quels que soient leur marque ou modèle) – par exemple d’une citerne de transport et / ou d’une tonne d’épandage de lisier. Outre la planification de l’engagement efficace des machines et l’optimisation des trajets grâce à un système de navigation performant, « MyLogistics » garantit la ponctualité des machines. Il permet notamment au centre de gestion des interventions en ligne d’une agro-entreprise de suivre la progression des travaux en temps réel.

Technologie NIRS Pour déterminer la teneur en nutriments, les analyses en laboratoire, certes précises pour une éprouvette, ne peuvent être répétées en nombre suffisant pour obtenir des résultats représentatifs de l’ensemble du réservoir. De plus, les résultats ne seraient disponibles qu’avec beaucoup de retard. Sachant que la teneur en fertilisants peut varier jusqu’à 50 % au sein d’un même réservoir, des mesures au fur et à mesure du remplissage s’imposent. Plusieurs constructeurs

« Technique du lisier 4.0 » : une bonne logistique, associée à une planification et un système de navigation efficaces ainsi qu’une optimisation des trajets, garantit aussi la ponctualité des machines.

proposent des technologies appropriées.

Zunhammer affirme que pendant un remplissage durant trois minutes, un capteur NIR peut assurer 180 mesures (une mesure toutes les secondes). Le système calcule ainsi la moyenne du chargement, une valeur sensiblement plus précise que les résultats d’analyses sur les prélèvements opérés dans la tonne à lisier ou dans le réservoir. Dès lors que le capteur est installé à un poste fixe en bordure du champ, à la ferme ou sur la pompe de remplissage, il répond aux

directives de « Technique du lisier 4.0 ».

Le capteur n’est pas spécifique à un constructeur.

Conclusion « Technique du lisier 4.0 » est synonyme d’intelligence numérique et de connectivité. La mise en réseau des machines et des applications peut faciliter grandement le travail des utilisateurs. Le projet vise à de meilleures efficacité et qualité d’épandage du lisier, ainsi qu’à une gestion durable sur des bases chiffrées. n 2 2016 Technique Agricole

23

n Technique du lisier

L’épandage du lisier sur prairies Le renforcement des prescriptions pour l’utilisation et l’épandage du lisier influence l’évolution des matériels. Trois types d’équipements permettent de réduire les émissions : les pendillards, les épandeurs à patins et les enfouisseurs à disques.

Voici un aperçu résumé de ces systèmes.

Ruedi Hunger Plus de 50 % des pertes d’ammoniac imputables à l’agriculture surviennent lors de l’épandage des engrais de ferme (Reidy & Menzi 2004). L’usage de buses et de déflecteurs simples, ajouté au séjour prolongé du lisier sur le sol et les plantes en sont la cause principale. D’ailleurs, en Allemagne, les déflecteurs (« pelles ») projetant le lisier en hauteur sont interdits depuis le début de cette année 2016.

Sol-lisier : viser le contact Lorsqu’on « arrose » du lisier par un moyen classique à une température de l’ordre de 15° C – fréquente lors des épandages de printemps –, et alors que les plantes sont encore dans un état de dor-

mance plus ou moins prononcé, il faut compter avec des pertes d’azote ammoniacal de 50% pour le lisier de bovin et de 25 - 30 % pour le lisier de porc. Avec des techniques alternatives, ces pertes peuvent être réduites de 20 à 90 % en moyenne en fonction du procédé. Plus on améliore le contact entre le lisier et le sol et plus ces pertes diminuent.

La dilution du lisier le rend plus fluide et contribue déjà partiellement à réduire les pertes d’azote. Mais cette pratique n’est guère appréciée car elle augmente les volumes à transporter. Une autre précaution consiste à réaliser les épandages par temps frais et humide. La mesure est fort belle en théorie mais elle relève plus de

l’idéal qu’autre chose pour les agriculteurs qui font appel à des entrepreneurs ou qui utilisent du matériel d’épandage communautaire. Restent donc les solutions pour déposer le lisier très près du sol ou l’enfouir à quelques centimètres dans la surface herbeuse.

Les pendillards, « porte d’entrée » vers le progrès Les épandeurs à pendillards (ou « rampes d’épandage à tuyaux souples », RE) sont apparus au début des années 1990, mais sont restés longtemps peu utilisés car considérés comme trop coûteux et complexes. Il existe depuis une dizaine d’années des programmes de ressources dans

L’épandeur à disques « Cerres-X » dispose de vérins pneumatiques verticaux pour suivre les inégalités du terrain.

Il s’utilise sur prairies et sur chaumes.

24

Technique Agricole 2 2016

Technique du lisier n

Tableau 1. Comparaison des coûts entre une citerne à lisier à rampe d’épandage à tuyaux souples (RE) et un déflecteur (D), selon le rapport ART nº 739/2010.

Rapport ART 739/2010

Unité

RE

D

Volume de la citerne

m3

8

8

Rampe d’épandage à tuyaux souples

Déflecteur

Système d’épandage

Le pendillard a démontré son utilité et a gagné en importance sous l’effet de programmes cantonaux de réduction des émissions d’ammoniac et des contributions pour l’utilisation efficiente des ressources (CER). Photo : Kowe

Tableau 2. Réduction relative des émissions de NH3 en fonction des procédés d’épandage (Döhler 2002).

Procédés d’épandage Déflecteur (référence)

Lisier de bovins

Lisier de porcs

Réduction en %

Réduction Gain associé en € en % resp.en CHF / m3

–

Gain associé en € resp.en CHF / m3 –

–

–

–

Rampe à pendillards

20

0.23

0.32

30

–

0.27

0.61

Rampe à patins

40

0.45

0.63

50

0.45

1.03

Enfouisseurs à disques

60

0.68

0.95

60

0.54

1.23

Injecteurs à socs

90

1.01

1.42

90

1.01

1.85

Enfouissement dans l’heure (façon culturale)

90

1.01

1.42

90

1.01

1.85

Enfouissement dans les 4 heures (façon culturale)

50

0.56

0.79

70

0.63

1.44

Prix à neuf

CHF

Taux d’utilisation

m3

4000

43 000 2000

4000

Valeur résiduelle

CHF

0.25

0.10

0.25

0.10

Coûts fixes par an

CHF

6911

7824

3236

3624

Coûts variables

CHF/ m3

0.53

0.53

0.28

0.28

7964

9929

3789

4730

3.98

2.48

1.89

1.18

Coûts totaux par an

CHF

Coûts totaux par m3

CHF/ m3

Coûts de location (Rapport ART 733)

CHF/ m3

2.20

1.50

Seuil d’achat (sans subvention du programme de ressources Ammoniac)

m3

4129

2645

Subvention du programme de ressources

CHF/ m3

1.50

0.00

Seuil d’achat (avec subvention du programme de ressources Ammoniac)

m3

2178

2645

Ce n’est qu’à partir d’un volume d’épandage annuel de plus de 4100 m3 de lisier que l’achat de la machine devient plus intéressant que la location. En dessous et dans bien des cas, la location ou le recours à une entreprise sont plus judicieux. Les contributions à l’utilisation efficiente des ressources (cantons et Confédération) compensent la majeure partie du surcoût par rapport au déflecteur.

Gain associé en azote pour un prix de l’azote de respectivement € 0,90 (KTBL) et CHF 1.35 / kg (prix de base en Suisse).

plusieurs cantons et, dans le cadre de la PA 2014 / 17, la Confédération verse des contributions à l’utilisation efficiente des ressources (CER). Ces mesures ont contribué à l’extension actuelle des pendillards.

En 2003, de telles rampes étaient majoritairement montées sur tracteurs et utilisées pour l’épandage avec des tuyaux. A cette date, une enquête d’Agroscope FAT/ ART (Sauter) révèle que près de la moitié des RE sont utilisées dans des pentes entre 0 et plus de 20 %. Un test de l’époque (Rapport FAT 617 / 2003) montre aussi que, sur des surfaces horizontales, tous les épandeurs satisfont à la norme en terme

73 000 2000

Pour autant que leur taille soit adaptée, les pendillards sont aussi utilisables en montagne et dans les terrains en pente. Photo : Agrar Landtechnik

de précision d’épandage. Des différences apparaissent dans les pentes. On peut partir du principe que des améliorations

La largeur de travail des « rampes­ d’épan­dage à tuyaux souples », communément appelées « pendillards », peut atteindre 24 mètres, 36 mètres même pour les plus grandes.

Les tuyaux sont en principe espacés de 20 à 40 cm. Le lisier est épandu au sol en bandes d’environ 5 à 10 cm de large.

techniques ont été réalisées depuis lors.

Nous renonçons ici à énumérer tous les équipements existants. Divers spécialistes, à l’exemple de KOWE (CH), construisent des rampes pour tous types de citernes.

Réciproquement, des fabricants de citernes élaborent leurs propres équipements. Ils se différencient par les systèmes de guidage des tuyaux, les antigouttes, leur sensibilité au bourrage et leur prix. Le développement des épandeurs à patins ci-après s’inscrit dans la suite logique des pendillards. Vogelsang, entre autres, propose un kit de postéquipement baptisé « BaseRunner ».

2 2016 Technique Agricole

25

n Technique du lisier

Tableau 3. Bref descriptif des différents enfouisseurs à disques

Source : Ecole de machinisme agricole de Triesdorf, Bleisteiner et Helmle, résumé

Enfouisseurs à disques A disques et socs

Enfouisseurs à disques A 2 disques / disques doubles

Enfouisseurs à disques A angle d’attaque réglable

Enfouisseurs à disques Disques en V- resp. incurvés

Les disques pénètrent dans la culture et la surface du sol. Les socs suiveurs ouvrent le sillon dans lequel le lisier est déposé par des embouts en caoutchouc.

Les 2 disques forment un angle aigu et pénètrent dans la culture et la surface du sol.

Le sillon s’ouvre en V. Des presseurs empêchent que le sol se soulève. Le lisier est déposé dans le sillon par des embouts en caoutchouc.

Les disques à angle réglable ouvrent le sol depuis en haut ou obliquement en fonction de l’angle qu’ils forment. Le lisier est déposé par un embout en acier sous la couche de terre soulevée, qui se remet ensuite en place.

Les disques formant un V ou incurvés pénètrent dans la culture et la surface du sol. Le lisier est déposé à la suite, dans le sillon, par des embouts en caoutchouc.

Prétension mécanique à ressorts.

Pression des socs jusqu’à 45 kg. Espace de 17 à 25 cm entre chaque segment.

La pression des disques est réglée mécaniquement ou hydrauliquement.

Espace de 17,5 à 25 cm entre chaque segment.

Avec amortisseur et direction, espacement de 25 à 30 cm.

La pression de chaque disque à suspension individuelle est généralement mécanique (à ressort).

Elle peut atteindre 50 kg.

Grâce à leur compacité, les rampes à patins se replient latéralement le long de la citerne et ne présentent plus de danger pour les autres usagers de la route.

Fortes semelles, dures à la tâche Les rampes à patins s’utilisent en prairies et dans les terres ouvertes dépourvues de cultures. Elles sont proposées par un petit nombre de fabricants et, du moins en théorie, s’adaptent à toutes les citernes.

Le suivi de la surface du sol est assuré par plusieurs sortes de dispositifs, pendulaires par exemple. Mais Garant / Kotte a opté pour une autre solution, un système à double cavité dans le vérin de repliage qui offre une liberté de jeu de 10°.

Plusieurs constructeurs de citernes adoptent le dispositif de patins Bomech. Chaque patin est pourvu d’une suspension

L’épandeur à patins se faufile dans l’herbe en évitant ainsi de la souiller. Il dépose le lisier au sol et réduit ainsi fortement les émissions.

26

Technique Agricole 2 2016

Technique du lisier n

individuelle et fixé à la rampe à intervalles de 22 ou 25 cm. Selon le fabricant, une pression allant jusqu’à 10 kg maintient le patin au contact du sol, voire dans le sol.

Fliegl a présenté l’an dernier un système à patins à guidage très proche de l’horizontale. Les buses en forme de sabots fendent et ouvrent le sol ou la surface herbeuse. La rampe à patins « Ripper », de chez Eidam Landtechnik, fonctionne de manière analogue. Directeur de la firme, Hendryk Eidam, tient à souligner que chaque patin exerce une pression allant de 6 à 12 kg sur le sol. Les sections latérales de l’épandeur guidé par des roues de jauge bénéficient d’un dispositif de compensation.

Zunhammer a présenté son épandeur à patins « Glide-Fix » à l’Agritechnica 2015.

Même en variantes de 12 et 15 mètres, il reste dépourvu de roues d’appui. Les ressorts de la rampe sont en matière synthétique très légère, renforcée de fibre de verre, et supportent les quelque 1500 kg de la rampe additionnés du poids du lisier circulant dans les conduites. Les buses en caoutchouc sont guidées sur le sol par des patins en fonte. D’après Zunhammer, la pression au sol exercée par le soc dans les champs dépasse les 6 kilos.

Les systèmes à patins atteignent des largeurs de 3 à 12, voire 18 mètres.

L’écart entre les tuyaux d’épandage se situe généralement entre 20 et 30 cm.

Leurs extrémités sont pourvues d’embouts spéciaux, généralement sous forme de renforts ayant la forme d’une chaussure ou de patins permettant de déposer le lisier. Pendant l‘épandage, ces patins sont traînés à travers la végétation ; les plantes sont poussées de côté. Le lisier est déposé dans la partie supérieure du sol, entre 0 et 3 cm. Les plantes sont peu souillées.

En haut à gauche : enfouisseur à doubles disques. En raison de leur disposition, les disques en V ont tendance à soulever la terre en tournant. C’est pourquoi ils sont pourvus de dispositifs pour la retenir.

En fonction de son réglage angulaire, l’enfouisseur à disques Fliegl peut aussi couper le sol latéralement. Les disques ont un diamètre de 530 mm. Photo : Fliegl

En haut à droite : Veenhuis / Kverneland équipe son enfouisseur « Eurojet » de deux disques simples. Chaque élément a une certaine liberté de mouvement lui permettant de circuler en courbes.

Photo : Ruedi Hunger

Tableau 4 . Comparaison de différents systèmes d’épandage (à déflecteur, pendillard, à patins, à disques) Sources : Sauter 2008 ; Döhler 2002 ; Frick et Menzi 1997 (investissements adaptés) Système d’épandage

– Investissement – Réduction des émissions de NH3 par rapport au déflecteur (en %)

Avantages

Points à observer

Dispositif à buse et déflecteur Déflecteur / déflecteur orientable – de 150 à 1250 CHF – (référence)

– pour terres ouvertes et prairies – aucune fente dans le sol – également utilisable en terrain accidenté

– le lisier entre largement en contact avec l’atmosphère – fortes pertes par émissions – épandage sensible au vent – précision de l’épandage oscillant entre satisfaisante et mauvaise

Rampe à tuyaux souples (pendillards) Dépose du lisier en bandes sur le sol – de 20 000 à 40 000 CHF – 10 - 25 % sur prairies – 30 - 40 % sur terres ouvertes

– pour terres ouvertes et prairies – utilisable sur végétaux en croissance – haute précision d’épandage – ne blesse pas la couche herbeuse – utilisation souvent possible même par mauvais temps

– présence de couteaux dans la tête de distribution pour éviter les bourrages – épandage difficile sur parcelles irrégulières ou arborées – compatible avec les terrains en pente

Rampe à patins Dépose du lisier en bandes à l’aide de patins ou de sabots – de 25 000 à 45 000 CHF – 40 - 60 % sur prairies

– avant tout sur prairies – utilisable sur végétaux en croissance – remise en pâture assez rapide – pas de souillure des plantes – utilisation souvent possible même par mauvais temps

– présence de couteaux dans la tête de distribution pour éviter les bourrages – risque de lessivage sur sols filtrants – compatible avec les terrains en pente

Dispositifs d’enfouissage Dépose / enfouissement du lisier à l’aide de disques – coûts + / – équivalents aux patins mais largeur de travail inférieure – 60 - 80 % (voire 90 %)

– pas de souillure des plantes – pour terres ouvertes et prairies – enfouissage du lisier superflu – très peu de pertes et d’émissions – risque de lessivage très faible ou inexistant

– force de traction à étudier de près – limiter le lessivage en épandant dans le sens des courbes de niveau – peu compatible avec les terrains en pente

2 2016 Technique Agricole

27

n Technique du lisier

Enfouisseurs à disques, la solution pour les « pros » La technique de l’enfouissage est originaire des Pays-Bas, où son usage est obligatoire en prairies (sauf dans les zones marécageuses). Divers essais, en Allemagne et en Autriche, démontrent que l’azote du lisier est bien assimilé dans un milieu densément colonisé par les racines. Une expérimentation encore en cours au Centre de formation en machinisme agricole de Triesdorf (D) n’a jusqu’ici pas mis en évidence de modifications ou de dommages significatifs au tapis végétal. De même, aucune influence négative sur la composition botanique des prairies n’a été constatée jusqu’à ce jour.

Les enfouisseurs à disques L’utilisation d’enfouisseurs à disques est exigeante. Il existe quelques fabricants d’appareils. Les citernes appelées à en être équipées doivent être conçues à dessein, eu égard à la force de traction requise, au poids de l’appareil et au déplacement du centre de gravité qu’il entraîne.

Duport (NL) commercialise trois gammes d’enfouisseurs pour prairies. Sur le « Duport All Track », les disques convexes disposés par paires évitent le soulèvement latéral de la couche de gazon. Ils sont dotés d’un dispositif de guidage suiveur indépendant. Sur sols secs, la pression sur les enfouisseurs peut atteindre le double du poids de l’appareil. Le constructeur indique avoir intentionnellement renoncé à installer un dispositif de compensation hydraulique sur ses appareils ; il donne des résultats peu satisfaisants, en particulier dans les ornières.

Sur le Garant SlurryDisc de Kotte (D), le lisier est injecté entre les disques, dans l’ouverture pratiquée dans la couche herbeuse. Les éléments sont espacés de 21 cm. Le réglage de la profondeur d’enfouissement des éléments à suspension individuelle intervient via les roues d’appui. Le constructeur utilise des capteurs acoustiques pour surveiller l’écoulement du lisier dans les tuyaux d’épandage. Ces capteurs ne sont pas plongés dans le liquide mais montés à l’extérieur des tubes.

L’enfouisseur pour prairies « Solodisc » de Joskin (B) est équipé de disques de 406 mm de diamètre, qui sont maintenus dans le sol par un système de relevage 4-points exerçant une pression pouvant atteindre 180 bar.

Le Samson (DK) TD-12 est un appareil d’enfouissement du lisier de 12 m de large 28

Technique Agricole 2 2016

Une alternative au pendillard Plus avantageux, plus léger, moins sensible à l’usure et meilleur sur le plan agronomique que des pendillards : c’est ce que promettent Karl et Stefan Bücheler (Biessenhofen TG) et Werner Schneeberger (Hagenwil TG) qui développent un nouveau système d’épandage de lisier (épandeur à basse pression), lequel doit, en matière d’émissions ammoniacales, faire aussi bien, sinon mieux, qu’une rampe à pendillards.

Le système fait appel à des profilés carrés qui conduisent le lisier pratiquement sans pression de la citerne aux trois têtes d’épandage. Deux des trois tubes à profil carré galvanisés à chaud se replient vers le haut grâce à des vérins hydrauliques pour que l’attelage ne dépasse pas 2,5 m de largeur. L’ensemble du dispositif pèse moins de 400 kilos et s’adapte à toutes les citernes.

Des tests devraient être menés ce printemps pour confirmer les promesses du système en matière d’émissions. Ses avantages agronomiques (absence de bandes ou de fentes d’épandage) ont déjà été démontrés à plusieurs reprises, disent les inventeurs du système.

Technique Agricole y reviendra. eng

constitué d’éléments à doubles disques.

Le positionnement automatique du châssis veille à maintenir tous les éléments à hauteur constante, respectivement à leur assurer une profondeur de travail égale.

Cet appareil est divisé en douze sections comportant chacune six doubles disques disposés par paires. Chaque section est reliée au châssis par une attache 3-points mobile, disposition qui permet de circuler en courbes sans engendrer de tensions trop élevées.

Veenhuis / Kverneland (NL) a conçu les enfouisseurs « Euroject » 3000 et 3500 pour les grandes exploitations et les entreprises. Ils sont composés d’unités d’injection à disques autoaffûteurs de 24 mm d’épaisseur, montés par paires sur des éléments à suspension hydraulique. Les disques de l’Euroject 3000, le plus léger des deux modèles, ont un diamètre de 300 mm pour un écartement de 190 mm.

L’Euroject 3500 possède des disques de 350 mm pour un écartement de 175 mm.

Le « Narbendünger ZB3 » de Vredo (NL) fend le sol grâce à un système à doubles disques, puis écarte l’ouverture en V pour y déposer le lisier. Un racloir monté sur les disques empêche la terre de se soulever et d’endommager les racines. L’écart entre

L’enfouissement se fait à l’aide d’un embout en forme de patin ou de sabot glissant dans une fente pratiquée par des disques qui le précèdent. Les appareils d’enfouissement mesurent généralement entre 6 et 9 mètres de large. Les tuyaux sont espacés de 20 à 30 cm.

La résistance opposée par la terre limite la largeur de travail et augmente le besoin en force de traction. Il faut compter avec un besoin en puissance supplémentaire d’au moins 5 à 6 kW (6 à 8 chevaux) par mètre de largeur de travail.

les éléments à ressorts et leurs disques est de 15,5, respectivement 17,5 cm.

Conclusion Les équipements d’épandage modernes déposent le lisier à proximité aussi immédiate que faire se peut du sol, ou l’incorporent même, ce qui réduit notablement les pertes d’azote. Le bénéfice est écologique mais aussi économique, à condition d’atteindre un taux d’utilisation suffisant. n

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n Technique du lisier

Chaque émetteur portatif est unique et enregistré sur le logiciel correspondant du récepteur, de sorte que toute commande involontairement donnée par un autre appareil est exclue.

Photos Ruedi Burkhalter

Le répéteur peut être fixé simplement grâce à de puissants aimants, par exemple sur un panneau de signalisation en hauteur.

Des ondes radio dans le coin Depuis peu, le système radio « Cobra » peut être complété par ce que l’on appelle un « répéteur ». Cette station intermédiaire permet de doubler la porté et ce même en l’absence de contact visuel direct.

Ruedi Burkhalter « Les problèmes de connexion appartiennent au passé », affirme Elmar Steiner.

L’agriculteur de Menzberg (LU) épand le lisier sur des conduites et des tuyaux dans la région vallonnée du Napf. Jusqu’au printemps dernier, la réception radio de la parcelle la plus éloignée, située der­rière une colline, était insuffisante et il devait se déplacer chaque fois sur une hauteur située à un autre bout du champ pour mettre en marche la pompe ou l’arrêter. Ce n’est plus nécessaire depuis qu’Elmar Steiner s’est équipé du système radio « Cobra 100 » fabriqué dans le voisinage immédiat par la firme Schmidiger GmbH, spécialiste en radiocommunication.

30

Technique Agricole 2 2016

Une portée doublée sans ligne de visée Une particularité du système radio « Cobra » réside entre autres dans le fait qu’il peut être équipé d’un « répéteur » mobile, introduit récemment sur le marché.

Il s’agit d’un émetteur / récepteur qui reçoit de façon bidirectionnelle les signaux de la télécommande manuelle et de la pompe et agit comme une station de transfert, transmettant un signal amplifié au récepteur. La portée totale du système est ainsi doublée, atteignant environ 4 km, ce qui ne serait sinon possible qu’avec une antenne directive, compliquée et délicate. De plus, elle peut être atteinte même sans ligne de visée entre la pompe et l’émet-

teur manuel, le répéteur étant par exemple placé sur une butte.

Equipé de puissants aimants, le répéteur manuel peut ainsi facilement être fixé à un endroit adéquat. Dans l’exploitation d‘Elmar Steiner, le défi était lié au fait que la pompe se trouve sous la maison, entourée de murs en béton massif qui font obstacle au passage des ondes vers les parcelles situées de l’autre côté de la maison. Pour cette raison, l‘ancien système radio fonctionnait seulement grâce à un long câble relié à l’antenne. Celui-ci n’est maintenant plus en service. Le répéteur est déplacé à un autre endroit en fonction des parcelles où doit être réalisé l’épandage.

Une durée de vie de la pile jusqu’à cinq ans Le système a été entièrement conçu pour une ergonomie optimale. Il décide luimême d’utiliser ou non le répéteur en fonction de la force du signal selon la situation. Si le répéteur n’est pas nécessaire, il se met deux minutes plus tard

Technique du lisier n

dans une sorte de mode de veille, mode qui est aussi utilisé tout l’hiver pour économiser les piles. Lors de l’utilisation suivante, l’appareil se réactive automatiquement et ne doit donc être ni allumé, ni éteint. « Lorsqu’elles sont utilisées de façon normale, les deux piles rondes de type D du répéteur, disponibles dans le commerce, atteignent une durée de vie de quatre à cinq ans », indique le gérant Willi Schmidiger.

Des signaux dans les deux directions Que ce soit avec ou sans répéteur, le système radio « Cobra » communique de façon bidirectionnelle, donc dans les deux directions. Concrètement, cela signifie par exemple que l’utilisateur peut, via la commande manuelle, demander au système de pilotage quelles sont les fonctions actives à cet instant. Le signal de la commande de la pompe est alors visualisable sur l’affichage LED à barres de la commande manuelle. Il est également possible d’afficher à l’écran par exemple l’état des piles de l’émetteur manuel et du répéteur. Après avoir actionné une fonction, l’utilisateur peut aussi vérifier sur l’affichage à barres si l’ordre de la commande de pompe a été exécuté ou non. La commande manuelle est disponible en deux variantes disposant de cinq ou neuf touches, selon le nombre de fonctions requises. Ce nombre ne devrait guère être un facteur limitant pour cet appareil : grâce à une fonction double clic activable, chaque touche peut même exécuter deux fonctions différentes, permettant ainsi à l’appareil d’en exécuter jusqu’à 20. Cela laisse encore beaucoup de possibilités.

Elmar Steiner a par exemple installé une

Grâce au répéteur, une liaison parfaite peut alors être établie même lorsqu’un obstacle important comme une colline empêche un contact visuel direct entre la commande manuelle et la pompe.

fonction supplémentaire de réinitialisation.

Sa pompe est équipée d’un convertisseur de fréquence et il peut l’utiliser avec trois vitesses différentes. « Lorsque la protection thermique se déclenchait en vitesse 3 à cause d’une résistance trop importante, je devais retourner à la maison plus tôt pour actionner la touche de réinitialisation.

Maintenant, je peux le faire également par radio et économiser ainsi beaucoup de temps », rapporte-t-il. Chaque client peut personnaliser l’affectation des touches selon ses besoins. Le fabricant peut en tenir compte et ajouter des inscriptions sur la feuille frontale interchangeable tout autour des touches.

Une technologie radio avec un choix automatique de fréquence L’intégralité de la technologie radio a été développée et produite par Schmidiger lui-même, et est pour cette raison à une phase avancée de développement. Un exemple en est le choix automatique de la fréquence : si d’autres systèmes radio sont utilisés dans les environs, le système de Schmidiger le détecte. En conséquence, une nouvelle fréquence est automatiquement choisie pour assurer un fonctionnement sans interférence.

Concernant la sécurité de fonctionnement, chaque commande manuelle est unique et paramétrée sur le logiciel correspondant dans le récepteur, ce qui permet d’éviter de l’actionner involontairement via d’autres appareils. Fonctionnant à une fréquence plus élevée que les anciens systèmes radio, le dispositif supporte donc une antenne plus petite. La commande manuelle est extrêmement compacte et légère et peut se mettre dans une poche de pantalon. De plus, elle est équipée d’une pince de ceinture et d’une boucle permettant à chacun de la porter selon son goût. L’émetteur manuel est aussi équipé d’aimants, ce qui permet de le fixer dans la cabine du tracteur ou tout simplement sur la pompe. « Un

Répéteur

Récepteur Emetteur

Grange

Champ

Même en terrain vallonné, Elmar Steiner bénéficie toujours d’une liaison parfaite grâce au répéteur.

des plus gros points forts de nos appareils réside dans le fait qu’ils ont été optimisés par notre département du développement de telle sorte qu’ils peuvent fonctionner avec une fraction de la puissance d’émission des autres systèmes radio », souligne Willi Schmidiger. « L’émetteur manuel atteint avec un lot de piles standards une autonomie d’environ 40 heures en mode d’activation permanente, ce qui est suffisant pour qu’il fonctionne dans des conditions d’utilisation normales pendant plus de dix ans. »

Un postéquipement possible Un système radio complet avec une commande manuelle de cinq touches est disponible dans le commerce à partir de 1170 francs (TTC). Un répéteur représente un coût supplémentaire de quelque 420 francs. Le système radio Cobra » peut être acquis directement chez le fabricant de pompes, mais aussi auprès de www. funkfernsteuerung.ch en cas de postéquipement. n

Un produit 100 % suisse La société Schmidiger GmbH a été créée en 1988 par Willi Schmidiger, fils d’agriculteur.

Fasciné par la technique radio dès son jeune âge, il s’est spécialisé dans les applications de la technique radio en créant ce qui n’était au départ qu’une entreprise unipersonnelle. La firme, dont le siège est situé à Menzberg (LU), emploie désormais douze personnes. Personne ne soupçonnerait qu’absolument tout, de la conception en passant par la fabrication et le soudage des platines jusqu’au montage et à la programmation de la technique radio, est réalisé par la société elle-même dans ce coin retiré de Suisse. Le système radio « Cobra » est donc un produit suisse à 100 %.

La firme fabrique de nombreux systèmes radio différents, qui sont par exemple utilisés à grande échelle dans les poids lourds pour la commande à distance des ponts élévateurs.

2 2016 Technique Agricole

31

n Technique du lisier

Poser des conduites presque sans laisser de traces, c’est possible, à condition de faire appel à une entreprise spécialisée. Photos: Bieri Leitungsbau / Röhre Moos

Acheminement du lisier : la carte de la sécurité Si elles n’ont pas été supplantées par les tonnes d’épandage à haut rendement, les conduites de lisier sous pression posées dans le sol – neuves ou anciennes – doivent néanmoins satisfaire à des exigences de sécurité accrues.

Ruedi Burkhalter Rien n’est plus comme avant : les accidents ont l’attention des autorités sur les conduites de lisier sous pression posées dans le sol. Afin d’éviter ces accidents, elles ont appliqué des sanctions sévères en réduisant les versements directs. En outre, de nombreux cantons soumettent depuis quelques années à autorisation la construction à neuf de telles conduites dans le sol. Les fiches techniques explicatives étant peu connues dans la pratique, Technique Agricole présente les principales règles à respecter pour minimiser les risques.

temps et évite la nécessité d’apporter des modifications dispendieuses au projet et facilite la communication entre l’agriculteur, les autorités et le fournisseur de la conduite. Deuxièmement, le plan permet

de détecter les éventuels points critiques des conduites dans le sol et de les éliminer. Troisièmement, il sert à sensibiliser aux risques et à rendre l’utilisation des conduites plus sûres grâce au respect des

Un plan de sécurité simple est suffisant Pour chaque conduite de lisier sous pression posée dans le sol, planifiée ou existante, il est recommandé d’élaborer un plan de sécurité simple composé des 20 points énumérés (voir page prochaine).

Ce plan remplit quatre fonctions. Premièrement, il permet de planifier une nouvelle conduite de façon à ce qu’elle remplisse du premier coup les critères requis pour l’autorisation, ce qui économise du 32

Technique Agricole 2 2016

L’excavation permet également de poser plusieurs conduites dans le sol en une seule opération. Un guidage laser détermine la pente avec précision.

Technique du lisier n

règles. Le plan de sécurité se prête aussi notamment à la formation des employés ou éventuellement des entrepreneurs agricoles qui utilisent la conduite. Quatrièmement, si, malgré toutes les précautions, une fuite de lisier devait se produire, le plan de sécurité consigné par écrit permet de démontrer aux autorités et à l’assurance que toutes les mesures possibles pour garantir le fonctionnement sûr de la conduite ont été prises.

Certains parmi les points suivants peuvent sembler exagérés. Par exemple, un panneau indiquant la pression de service maximale en début de conduite semble superflu pour la plupart des installations, dans la mesure où elles fonctionnent avec une pompe fixe. Cependant, dès qu’un entrepreneur agricole utilise la conduite avec une pompe rapportée ou quand un auxiliaire agricole épand le lisier pendant que l’agriculteur effectue un séjour à l’hôpital, ce panneau prend soudain de l’importance.

Le soudage des tuyaux de pression en PE requiert une formation spécialisée et il est conseillé de confier cette tâche à un spécialiste.

Les 20 points les plus importants 1. Poser la conduite en dehors des zones de protection des eaux souterraines et en respectant la plus grande distance possible par rapport aux captages. Les conduites sont tout à fait interdites dans les zones S1 / S2 de protection des eaux souterraines. Dans la zone S3 ne sont autorisées que les conduites à double paroi avec système de détection des fuites.

2. Poser la conduite aussi loin que possible des eaux, des ruisseaux enterrés, des drainages et obstacles similaires. Les distances prescrites varient en fonction du canton et de l’espace réservé au cours d’eau.

3. Quand, faute de toute autre possibilité, une conduite doit être posée au-dessus ou au-dessous des eaux, il faut utiliser des tuyaux adaptés, à paroi double si nécessaire. Des autorisations spéciales sont alors requises.

4. Les points de prise d’une conduite présentent un risque particulier. Ils doivent être positionnés de manière à ce que, en cas de fuite, le lisier s’écoulerait sur la pente naturelle du terrain en s’éloignant des endroits à risque. Cela s’applique également pour les chemins de randonnée et les routes. La distance minimale à respecter par rapport aux eaux est de 20 m.

5. Seuls sont autorisés les tuyaux de pression certifiés, autant pour les tuyaux avec manchon à emboîter en PVC-U que pour les tuyaux de pression en PE. Les

En revanche, les tuyaux en PVC-U avec manchon à emboîter sont conçus également pour être posés par l’agriculteur. Il est très important de marquer la partie à emboîter pour s’assurer que chaque manchon est emboîté jusqu’à la butée.

tuyaux requièrent une certification selon la norme en matière d’eau potable par un organisme de contrôle indépendant (par ex. DVGW [Fédération allemande du secteur du gaz et des eaux) / SSIGE]. Pour le lisier, ces tuyaux doivent présenter un facteur de sécurité C d’au minimum 1,5 (en tenant compte du fait que la pression nominale des tuyaux pour eau potable ne présente qu’un facteur de sécurité C de 1,25).

6. Dans le cas des raccords à emboîtement, les coudes, les embranchements, le début et la fin de la conduite doivent reposer sur du béton massif pour exclure tout déplacement des tubes. En posant la conduite, il faut garder à l’esprit que ces supports en béton sont efficaces uniquement s’ils sont appuyés directement sur une surface suffisamment grande contre la terre ferme (non ameublie) de la paroi de la tranchée.

7. Poser les conduites de tubes à une profondeur minimale de 0,8 m pour éviter de les endommager lors du traitement de la terre ou du passage des machines lourdes.

8. Intégrer une valve de limitation de pression à réponse rapide dans la pompe.

Cette valve de limitation de pression et le pressostat doivent être conservés toujours dans un état impeccable en effectuant un entretien régulier et des contrôles de fonctionnement.

9. La pression de service peut être réglée sur une valeur maximale. Exclure le réglage sur une pression supérieure à celle autorisée en appliquant une butée ou un marquage bien visible.

10. Avant la première mise en service, des spécialistes d’une entreprise indépendante effectuent un essai de pression (voir encadré). Respecter les intervalles de contrôle de la pression prescris par la loi.

Attention : pour les conduites à tubes emboîtables, l’essai de pression doit être effectué uniquement après avoir recouvert et tassé la tranchée !

11. Les indications sur lesquelles se fonde l’essai de pression (pression de service maximale) doivent coïncider à tout moment avec tous les composants et machines, mêmes ceux rarement utilisés.

Lors de l’intégration de nouveaux composants (pompe plus performante, conduites plus longues, autre contre-pression de distributeur), par exemple lors de l’intervention d’une entreprise agricole, il 2 2016 Technique Agricole

33

n Technique du lisier

R = N2

R

R = N1 – N 2 N

N

N1

N1

N2

N

Deux types de construction de conduites

N2 Coude

Embranchement

Réduction

Lors de la pose des tuyaux avec manchon à emboîter, il est important de faire reposer les coudes, les embranchements, les réductions et les tronçons finaux sur des fondations stables en béton.

Il est nécessaire d’exécuter les fondations en béton (ici : embranchement) de manière à ce que la pression appuie contre la paroi stable de la tranchée.

faut limiter la pression à la valeur ancienne ou répéter l’essai de pression en augmentant les exigences de façon correspondante.

12. Les forces mécaniques les plus élevées se présentent sur les points de prise.

Pour cette raison, on utilise des vannes en fonte massive. Pour être durable, les vannes en fonte requièrent un revêtement époxy particulièrement épais. Cette protection contre la corrosion garantit la sécurité de fonctionnement pendant plusieurs décennies.

13. Les vannes en fonte à filetage avec cordon sont robustes et leur utilisation requiert des outils, empêchant la manipulation par les personnes non autorisées ou les vandales. Grâce au filetage avec cordon, l’opérateur peut constater la pression éventuelle présente dans la conduite dès l’ouverture de la vanne, ce qui permet d’éviter la projection intempestive et très dangereuse du couvercle du point de prise.

14. Pour les conduites qui ne sont pas vidangées (par exemple d’installations de biométhanisation), prévoir une possibilité d’évacuation pour la pression de fermentation, idéalement près de la pompe mais en aucun cas à proximité des eaux.

34

Technique Agricole 2 2016

sonnes l’accès au plan des conduites. Les règles et les indications importantes (pression maximale autorisée) doivent être affichées aux endroits pertinents sur des panneaux bien visibles.

15. Le freinage abrupt du flux de lisier pendant le service peut provoquer des pics de pression qui se situent nettement au-dessus de la pression de service maximale autorisée. Pour cette raison, éviter dans la mesure du possible d’actionner les tiroirs et les robinets à trois voies pendant le fonctionnement. Lorsqu’une telle opération est requise quand même, les ouvrir graduellement.

16. Des pics de pression importants surviennent également lorsqu’une conduite est bouchée. Avant d’interrompre le service pour une période prolongée, rincer toutes les conduites avec de l’eau immédiatement après l’utilisation pour éviter que du matériau organique ne s’accroche sur les parois étant donné que ce dernier pourrait former des bouchons lors de la remise en service.

17. Il est nécessaire que l’opérateur puisse mettre en marche et à l’arrêt la pompe par commande radio à partir de n’importe quelle position sur le champ pour permettre d’arrêter le flux de lisier dès que des problèmes apparaissent.

18. Il est nécessaire que l’opérateur soit en mesure de surveiller en permanence la conduite, voire le débit de lisier pendant le service afin de pouvoir réagir immédiatement lorsque le débit de lisier cesse.

Quand le lisier est enfoui dans le sol et pas perceptible à l’œil, un voyant ou un débitmètre est de mise.

19. Tous les robinets de prise qui ne sont pas en utilisation doivent être refermés à l’aide des couvercles bien serrés. Les refermer systématiquement immédiatement après la fin de l’épandage afin de ne pas oublier cette étape.

20. La conduite doit être utilisée uniquement par des personnes qui se sont familiarisées avec le plan de sécurité et qui ont reçu les instructions requises. Cela s’applique aussi aux auxiliaires et aux entreprises agricoles. Il faut garantir à ces per-

Dans la mesure où la construction d’une nouvelle conduite de lisier dans le sol représente un investissement important qui peut se monter à plusieurs milliers de francs mais que sa durée de vie peut atteindre au moins 50 ans, il convient d’effectuer une analyse détaillée du rapport coût-bénéfice d’un tel projet. Les frais d’entretien annuels, en revanche, sont très limités. Les seuls éléments qui en requièrent sont les vannes. Les tuyaux en plastique vendus actuellement par les revendeurs spécialisés ont été certifiés pour l’eau potable et atteignent sans problème une durée de vie d’au minimum 50 ans. En ce moment, deux types de construction de conduites sont employés lors des investissements dans les constructions à neuf.

Le PVC permet d’effectuer une partie des travaux soi-même « Ceux qui ont le temps d’effectuer des travaux eux-mêmes et qui souhaitent réduire le plus possible les frais d’investissement choisissent le plus souvent les tuyaux de pression en PVC-U avec manchon à emboîter », nous dit Peter Moos, propriétaire du commerce de tuyaux www.roehremoos.ch à Hünenberg dans le canton de Zoug. Ces tuyaux de pression gris sont employés depuis env. 1970.

PVC-U (U= sans plastifiant) ne vieillit pas et n’est pas toxique. Pour cette raison, le PVC-U est utilisé pour toutes les vitres en plastique. « A l’heure actuelle, l’on peut partir de l’idée que ces tuyaux ont une durée de vie même de 100 ans », nous affirme Peter Moos. En appliquant le soin requis et après avoir reçu les instructions requises du fournisseur de tuyaux, l’agriculteur peut poser lui-même les tuyaux sans avoir besoin d’un appareil de soudage.

Les tuyaux doivent être posés dans de la terre fine ou du sable « afin d’éviter les points de pression ». Une tranchée d’une largeur de 40 cm creusée à la pelleteuse présente l’avantage que cette méthode permet de détecter les grosses pierres (points de pression) ou les drainages déchirés dans le fond de tranchée. De cette façon, il est possible d’emboîter et de

Technique du lisier n

poser correctement les tuyaux dans la tranchée. Le plus souvent, on recouvre le tuyau de terre fine manuellement avant de remplir la tranchée avec le chargeur de ferme (quand l’agriculteur effectue les travaux lui-même). Des variations de prix considérables sont possibles pour la tranchée mais fréquemment, l’option la moins chère est celle de louer une pelleteuse avec un opérateur expérimenté à l’heure.

Important : dans la mesure où les manchons à emboîter ne peuvent pas absorber de forces de traction, les coudes, les embranchements et les extrémités doivent reposer sur du béton. Pour cette raison, ce type de construction est conseillé uniquement pour les sols stables et en aucun cas dans les pentes à risque de glissements de terrain. Ces supports en béton doivent être exécutés selon les règles de l’art, car ils doivent amortir des forces considérables : à 20 bars, sur le couvercle final d’un tuyau de 110 mm agit une pression de 1900 kg, ce qui équivaut à une pression de 2850 kg lors des essais de pression ! Le prix du tuyau par mètre courant est d’environ 10 francs pour un diamètre de 110 mm et à partir d’une longueur de conduite de 1000 m.

Sans laisser de traces Hansjörg Bieri, fondateur et propriétaire de www.bieri-leitungsbau.ch, entreprise spécialisée dans la construction de conduites à Schangnau dans le canton de Berne, pratique une autre approche.

Hansjörg Bieri utilise exclusivement des tuyaux de pression en PE avec une pression d’éclatement de 30 ou 45 bars pour la construction de conduites sous pression de lisier. Dans la plupart des cas, les tuyaux sont posés par excavation directe du rouleau de 200 mètres. Hansjörg Bieri est équipé pour ces travaux de deux charrues spéciales (voir photo ci-contre) traînées à travers le sol à l’aide de treuils d’une force de traction allant jusqu’à 60 t.

Essai de pression à l’eau Selon les prescriptions de l’Office fédéral de l’environnement (« Constructions rurales et protection de l’environnement »), les conduites de lisier dans le sol doivent passer un essai de pression en les soumettant à une pression équivalente à la pression de service multipliée par 1,5, conformément à la norme de la SSIGE (Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux). Les essais doivent être effectués normalement à des intervalles de 20 ans, de 10 ans dans la zone AO et de 5 ans dans la zone de protection S3. Le déroulement d’un essai de contraction conforme à la norme de la SSIGE connaît une définition précise et dure plusieurs heures. Pendant l’essai principal, les tuyaux sont soumis à la pression pendant au moins 30 minutes. Par principe, tous les tuyaux de pression en plastique courants peuvent être testés en appliquant la norme de la SSIGE, aussi bien les tuyaux en PVC-U avec manchons à emboîter que les tuyaux soudés en PE. Cependant, il est difficile de tester les points de prise en fonte et les robinets à trois voies selon la norme de la SSIGE dans la mesure où les joints cordons, les filetages avec cordon et les clés de robinet ne sont pas absolument étanches pendant l’essai (à l’eau !) et que la fuite de quelques gouttes est courante. Dans l’utilisation pratique, les fuites infimes n’ont pas d’importance, car elles ont lieu au-dessus de la couche végétale et qu’elles disparaissent pour la plupart lors du fonctionnement avec du lisier, le matériau organique exerçant un effet d’étanchéification. Pour cette raison, la Société pour les essais de pression sur les conduites de lisier posées dans le sol (« Vereinigung für Druckprüfung erdverlegte Gülleleitungen », VDG) propose un essai de pression simplifié comportant les étapes suivantes : • Répartition de la conduite de lisier sur le plan dans des tronçons faciles à tester et à purger.

• Détermination de la pression d’essai (équivalent à la pression de service multipliée par 1,5) pour chaque tronçon et inscription dans un tableau des tronçons.

• Préparation de la conduite comme pour l’épandage de lisier en ajoutant un robinet d’arrêt supplémentaire à la fin de chaque tronçon de conduite ainsi qu’entre la pompe et la conduite (robinet doté d’un manomètre).

• En appliquant la pression de service, pomper de l’eau dans la conduite jusqu’à ce que celle-ci soit entièrement purgée.

• Fermeture lente du robinet d’arrêt sur le champ (employer une deuxième personne) en laissant la pompe allumée.

• Augmentation de la pression à l’aide de la valve de limitation de pression jusqu’à atteindre la pression d’essai. Si la pompe ne permet pas d’atteindre la pression d’essai, il est possible d’augmenter la pression en utilisant un raccord supplémentaire doté d’un nettoyeur haute pression.

• Fermeture du robinet d’arrêt entre la pompe et la conduite dans le sol et extinction de la pompe.

• Le manomètre doit indiquer à présent la pression « capturée » dans la conduite. En fonction de la longueur de la conduite et du nombre de points de prise, la pression ne doit pas chuter de plus de 20 % dans un délai de cinq minutes.

Vous trouverez des documents détaillés concernant cet essai de pression, la construction de conduites ainsi que des liens vers les fiches techniques des cantons sur le site de la VDG dans le sol www.guelle.club.

Il est également possible de poser plusieurs conduites en une seule opération.

Comme chaque procédé, cette méthode présente des avantages et des désavantages. Après le passage de la charrue, la surélévation créée autour de la fosse peut être tassée tout simplement à l’aide d’un tracteur et peu de temps après, il n’y a quasiment plus de traces. « Le sol n’est pas ameubli, l’enlèvement d’humus et la couverture, procédures dispendieuses, ne sont plus requises, et la circulation des machines sur le sol est réduite au minimum », souligne Hansjörg Bieri. L’ouverMoyennant un investissement correspondant, il est possible de contourner les obstacles plus importants, comme les routes ou les bâtiments, par le sol en effectuant un forage guidé.

ture d’une courte tranchée à l’aide d’une pelleteuse est requise uniquement aux points de prise, aux extrémités et lors du passage sur des lignes existantes. Dans la mesure où les rares raccords de tuyaux sont soudés sur le sol avant l’excavation, les frais de montage et l’investissement en temps sont réduits au minimum. De l’autre côté, les prix au mètre courant des tuyaux de pression en PE et les frais fixes de transport et de mise en place des machines lourdes sont de 50 % plus élevés par rapport aux tuyaux en PVC-U. Selon la commande et les conditions de pose, les frais pour l’excavation, tuyau non compris, s’élèvent à des prix entre 6 et 10 francs par mètre courant. Par conséquent, cette procédure se prête moins à la pose de conduites très courtes. n 2 2016 Technique Agricole

35

n Technique du lisier

Le succès grâce au taux d’utilisation La mécanisation a massivement accru la productivité de l’agriculture. Dans le même temps, le coût des machines en propre a fortement augmenté. Ces frais peuvent être réduits de manière substantielle en louant des équipements. Si une telle location n’est ni possible, ni raisonnable, la hausse du taux d’utilisation reste une mesure efficace de réduction des coûts.

Ruedi Hunger

Le succès de la location de machines par l’Association agricole Igis (GR) a pour effet secondaire positif que la commune de Landquart compte la plus grande surface du projet « Ressources en ammoniac » des Grisons avec plus de 400 hectares (2014). Photos : Ruedi Hunger

Les machines permettent d’améliorer l’efficience qui se traduit en économies salariales et une meilleure rentabilité de­ la main-d’œuvre. Une meilleure productivité se voit souvent associée à des coûts d’équipement plus élevés. Les machines génèrent des frais fixes et variables. Les premiers sont les mêmes, que la machine soit utilisée ou non. En revanche, les seconds entrent en considération seulement si la machine est en fonction.

Lorsque l’acquisition est réalisée et q ­ ue l’argent a « disparu », l’acheteur de la ma­ chine risque de négliger, voire d’oublier les coûts fixes. A contrario, les coûts variables sont souvent surévalués, car ils re­viennent régulièrement (chaque année).

Forte utilisation – gage de succès Que les coûts d’équipement soient réduits ou modestes, le taux d’utilisation constitue un facteur décisif. Une machine souvent stationnée, donc peu utilisée, 36

Technique Agricole 2 2016

Vue d’ensemble de la LVI Le président Jürg Obrecht et l’actuaire Andreas Gabathuler. Le caissier Urs Barfuss ainsi que les membres du comité Thomas Monsch et Konrad Merk ne figurent pas sur la photo.

Organisation Président, comité, assemblée générale, 22 membres (dont 17 actifs) Concept de location Toutes les machines appartiennent à la LVI. Elles sont louées aux membres et nonmembres (+ 10 % du tarif). Chaque machine est parquée chez un détenteur qui se voit indemniser pour la place et l’entretien

selon le tarif ART. Les machines sont nettoyées et retournées par l’utilisateur. En cas de non-respect, l’utilisateur est averti, puis contraint de nettoyer ou de payer le nettoyage s’il récidive. Chaque machine dispose d’une feuille de route mentionnant le nombre d’heures de travail, ainsi que les défauts ou les réparations (effectuées) avec la date et la signature. Toutes les machines sont inspectées par le comité une fois par an. Le taux d’utilisation, les éventuels problèmes, de même que le remplacement et la vente des machines sont alors discutés. Les propositions sont ensuite soumises à l’assemblée générale annuelle.

Technique du lisier n

Volume de lisier épandu par la LVI (en m3)

Citernes à lisier Agrar

Ausgebrachte Güllemenge LVI 2011 bis 2015 (m3)

25000

15100

14000

10000

12100

19500

15000

16800

20000

5000

0

2011

2012

2013

2014

2015

Le volume de lisier épandu a connu une augmentation constante au cours des cinq dernières années.

entraîne des coûts fixes élevés par unité de travail (ha, heure, charge ou m3). Une machine qui, bien qu’employée souvent, voit son potentiel de performances peu exploité s’avère également sous-utilisée.

Ces réflexions, toujours d’actualité, ont été faites il y a 25 ans par les membres de l’Association agricole grisonne Igis (LVI). Son comité avait alors misé sur la carte du taux d’utilisation et mobilisé de manière très courageuse les ressources financières existantes pour acquérir une vaste citerne à pression et une grande épandeuse à fumier. Dès le départ, l’objectif consistait à louer ces machines aux membres de l’association à un tarif in­ férieur à celui défini par FAT / ART. Ces considérations économiques sont à l’origine de ce succès. Aujourd’hui, la LVI possède, en plus des citernes à lisier et

des épandeuses à fumier, des machines de grandes cultures et de production fourragère, ainsi que des moissonneu­ ses-batteuses. Les machines les plus demandées restent les citernes à pression et les épandeuses à fumier. Leur nombre a été augmenté en raison de ce succès.

C’est ainsi que trois citernes à lisier à pendillards et trois épandeuses à fumier sont désormais stationnées de manière décentralisée chez différents détenteurs.

La forte utilisation de citernes – entre 900 et 1700 par an – permet à la LVI de maintenir des prix de location correspondant à 70 % des tarifs ART. Grâce à ces conditions attractives, les clients n’ont aucun intérêt à procéder à un achat séparé pour lequel ils doivent prévoir, outre l’argent pour son achat, de l’espace et du temps pour l’entretien. n

En 2008, la LVI a acheté deux citernes à pression (5000 et 7000 l). La cuve galvanisée à chaud et revêtue en outre d’une couche de laque offre une excellente résistance à la corrosion et a convaincu les membres lors du choix. En raison des discussions alors en cours sur un projet de ressources en ammoniac dans les Grisons, la plus grande citerne a été équipée d’un système d’épandage à tuyaux flexibles. La rampe à pendillards de 9 m de large comprend 30 sorties (tubes) et n’augmente le poids de la machine que de 530 kg, soit un supplément modeste.

Pour que le client n’attende pas trop longtemps après avoir réservé, les membres réunis en assemblée ont décidé en 2015 d’augmenter le nombre de citernes. Aujourd’hui, les clients en ont trois à disposition, de 6000, 7000 et 8000 litres, toutes équipées de pendillards (1 × 7,5 m, 2 × 9 m). Cela permet à chaque agriculteur de choisir la taille de citerne adaptée à son tracteur et à la configuration de son exploitation. Même marque et même équipement impliquent même télécommande électro-hydraulique. On peut choisir une fois une citerne plus grande ou plus petite, vu qu’elle est équipée d’un boîtier de commande identique, offrant toutes les fonctionnalités en mode indépendant ou automatique. Cette uniformité de matériel facilite la maintenance et le service, ce qui est un point important, car les machines sont entreposées de manière décentralisée chez divers détenteurs.

Les citernes à lisier sont équipées d’essieux simples et de pneus de taille « 710/50-26.5 » et « 800/40-26.5 ». La largeur de transport s’élève à 2,55 m au maximum, soit dans les limites de tolérance d’un transport routier sans autorisation spéciale. Bien entendu, toutes les citernes sont immatriculées « vert ».

ANNONCE

Blaser Swisslube AG • 3415 Hasle-Rüegsau • Tél. 034 460 01 01 • Fax 034 460 01 00 • www.blaser.com • contact@blaser.com

2 2016 Technique Agricole

37

n Impression | Prise en main

L’intrépide eurasien La nouvelle gamme de tracteur Kubota était attendue avec impatience. Car avec cette série, les Japonais pénètrent non seulement dans le domaine des puissances allant jusqu’à 170 chevaux, mais leurs tracteurs prennent aussi une touche européenne car ils sont développés en Europe et fabriqués en France. Technique Agricole a pris en main le modèle «M7131 K-VT».

Roman Engeler et Johannes Paar * de soumettre le modèle « M7131 K-VT » à un test routier exhaustif chez l’importateur suisse Ad. Bachmann. Tout comme ses ­camarades de série, le modèle « M7137 K-VT » est équipé du ­moteur « V6108 » de la maison Kubota. ­Le mo­teur à 4 cylindres présente une ­c ylindrée de 6,1 litres, peu commune dans le monde des tracteurs, ce qui demande un empat­tement conséquent du trac­teur (2,72 m). Malgré tout, son angle de braquage de 50° lui permet de décrire u ­n rayon très acceptable de 5,27 m. Le moteur à grand volume assure une ­masse convenable que Kubota indique avec 6600 kg (poids total admissible : 10 000 kg).

Avec la série « M7001 », Kubota a réussi un coup de maître. Photos : R. Engeler, J. Paar

Avec « Boost »

Kubota a pris les devants en présentant déjà au cours de l’automne 2014 les prototypes. Dans le nouveau site de production de Bierne près de Dunkerque (F), la production en série a pris plus de retard que prévu. En raison d’une intervention d’un fabricant automobile bavarois, Kubota a aussi dû faire face à des désagréments juridiques, il a été obligé de changer le nom de la série « M7 » en « M7001 ».

Cela n’a pas empêché les Japonais de développer un tracteur doté de nombreuses vertus et d’un design attrayant.

Trois modèles, trois équipements La série « M7001 » consiste en trois modèles de puissance de 130, 150 et 170 chevaux (selon 97 / 68 / EG). Les tracteurs peuvent être commandés dans les variantes

d’équipement « Standard », « Premium » et « Premium K-VT » dont les d ­ifférences ­résident principalement sur le plan de la transmission et des composants hydrauliques. Les types « Standard » et « Premium » sont équipés ­d’une transmission quadruple « PowerShift » avec 24 × 24 rapports (en option : vitesses rampantes). La ligne « Premium K-VT » (Kubota Variable Transmission) dispose d’une transmission à variation continue ZF (« TMT 16 »). La variante « Standard » dispose en plus d’une pompe à cylindrée constante (80 l / min)­ et d’un maximum de quatre appareils d ­e commande tandis que les versions « Premium » et « Premium K-VT » sont équipées d’une pompe à cylindrée variable LoadSensing (110 l / min) et jusqu’à six vannes de commande électriques.

Le moteur remplit la norme d’émission de gaz d’échappement Euro 4. Sous le capot, on trouve un filtre à particules et un catalyseur à oxydation. La technique SCR est située dans le tuyau d’échappement. La contenance des réservoirs est de 330 litres pour le diesel et de 28 litres pour l’additif « AdBlue ».

Une combustion efficace est atteinte grâce à l’injection Commonrail, la technique à­ 4 soupapes, le turbocompresseur et le refroidisseur de l’air de suralimentation.­ ­ Le moteur du modèle « M7137 K-VT » fournit 130 chevaux à un régime nominal de 2200 tr / min. En cas de prise de force engagée ou une vitesse de roulage supérieur à 20 km / h, le moteur fait grimper la puissance de 20 chevaux.

Pour le nettoyage, l’élément du radiateur ne peut malheureusement être déplacé que de quelques centimètres vers l’avant.

L’accessibilité du filtre à air est excellente.

C’est aussi valable pour la batterie placée à droite sous le marchepied et l’interrupteur principal de la batterie sur la colonne de direction dans la cabine.

Confort élevé Moteur japonais * Rédacteur du magazine spécialisé autrichien Landwirt

38

Technique Agricole 2 2016

Au cours de la dernière semaine de l’année 2015, Technique Agricole a eu la pos­sibilité

La transmission à variation continue offre un confort aisé. La gestion moteur-transmission assure un maniement simple et

Prise en main | Impression n

L’essieu avant avec la bielle longitudinale de la suspension provient de Dana.

met à disposition le mode de fonctionnement adéquat pour les différents travaux.

La vitesse de roulage est déterminée soit par la pédale des gaz, soit par le levier multifonctions. Les deux modes de roulage sont activés en permanence et ne nécessitent aucune commutation. A gau­ che sous le levier multifonctions, se trouve quelque peu dissimulé, mais malgré tout bien accessible, un bouton (lièvre / tortue) qui permet de modifier l’inclinaison de la pédale des gaz ou du levier multifonctions.

Au sein du « groupe tortue », la vitesse de roulage maximale peut être variée de 2 à 20 km / h. Dans le groupe « lièvre », elle est fixe à 40 km / h.

Ecran bien visible et lisible Les réglages d’un grand nombre de caractéristiques peuvent être effectués grâce­ à l’écran tactile de 12 pouces (merci à Kverneland) ou partiellement directement dans l’accoudoir et sur le levier multifonctions : deux régimes moteur, la compression moteur, le comportement en mode d’accélération, deux vitesses de croisière

La suspension de l’essieu avant est réglable sur trois niveaux pour s’adapter aux conditions de travail.

fixes (tempomat) pour la marche avant­ et arrière ainsi que le « gel » des rapports de transmission pour obtenir un effet frein-moteur plus élevé.

En outre, il faut remarquer que le fabricant ZF a adapté le réglage actif de l’arrêt à la logique de commande de la transmission « TMT09 », comme l’a fait en son temps Linder « Lintrac » : elle est activée uniquement lorsque le conducteur actionne légèrement la pédale de frein. Lorsque la pédale est libérée, le tracteur se déplace à une vitesse de 0,5 km / h dans la direction présélectionnée tout comme une voiture à transmission automatique. Cette nouveauté représente un aspect ­de sécurité important. Le conducteur doit actionner le frein à main lorsqu’il veut quitter la cabine.

Le levier « Powershuttle » placé à gauche de la colonne de direction permet de sélectionner les fonctions « marche avant », « marche arrière » et « neutre ». Le sens de marche peut aussi être changé par un levier à bascule situé sur le levier multifonctions de l’accoudoir. Il n’y a malheureusement pas de frein de stationnement ni de frein

de blocage. En revanche, Kubota a pensé à un interrupteur de secours. En cas d’urgence, le tracteur peut être manœuvré sur une petite distance en dehors de la zone de danger.

Diversité à l’arrière L’hydraulique arrière offre une force de levage de 9000 kg. Avec les barres de traction de la catégorie III, il est possible de soulever et transporter des engins lourds.

Un chargeur frontal et naturellement une prise de force frontale (tous deux de Zuidberg) sont disponibles en option. Pour ce qui est de la prise de force, il y a le choix entre les vitesses 540, 540E, 1000 et

Vidéo sur la Kubota « M7131 K-VT » D’autres vidéos sur des thèmes intéressants de machinisme agricole sont disponibles sur notre chaîne YouTube « Schweizer Landtechnik ».

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2 2016 Technique Agricole

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n Impression | Prise en main

Avis de recherche Kubota « M7131 K-VT »

Equipement « Premium » : levier de commande multifonctions intégré à l’accoudoir (fonctions Hydrail et transmission), appareils de commande électriques et écran Isobus.

Moteur : 4 cylindres, 6125 cm3, turbo­ compresseur avec refroidisseur de l’air de suralimentation, Commonrail, ­ niveau 4 de la réglementation sur les gaz d’échappement, puissance nominale à 2200 tr / min : 130 chevaux, puissance accélérateur (Booster) : 150 chevaux (selon 97 / 98 / EG).

Capacité des réservoirs : 330 l de carburant et 38 l AdBlue.

Transmission : à variation continue, branchement du couple, « TMT 16 » de ZF. Hydraulique : Load-Sensing avec pompe à cylindrée variable 110 l / min, max. 6 ­ vannes de commande électriques.

Appareil de levage : 9000 kg (arrière), 3500 kg (avant, en option).

Prise de force : 540 / 540E / 1000 / 1000E (arrière), 1000 (avant, option).

Poids : 6600 kg à vide, poids total admissible : 10 000 kg. Dimensions max. des pneus : 540 / 65 R28 (avant), 650 / 65 R38 (arrière).

Prix : CHF 116 200.– (sans TVA).

Données du fabricant

La commande externe de la prise de force, des appareils de commande et de levage se trouve sur chaque aile et permet une commande confortable.

Partie arrière de la variante « Premium » : cabine à suspension pneumatique, installation d’air comprimé de série, appareils de commande électriques et prise Isobus.

1000E, elles peuvent être sélectionnées au moyen de deux leviers, ce qui est quelque peu compliqué. Le démarrage et l’arrêt se font par pression sur un bouton dans la cabine ou à l’extérieur sur l’aile. Si l’hydraulique à trois points de levage est activée,­ la commutation de la prise de force est désactivée automatiquement et se réen­ clenche lorsque le système à trois points est à nouveau en position basse.

Ambiance japonaise La cabine à quatre montants avec parebrise panoramique fabriquée par Kubota offre une excellente visibilité. Les portes s’ouvrent généreusement et sur le siège du passager bien rembourré non seulement les enfants se sentent à l’aise, mais aussi les adultes.

La suspension pneumatique de la variante « Premium » est réglée électroniquement selon la charge et la vitesse. De nombreuses possibilités sont offertes par la 40

Technique Agricole 2 2016

suspension du pont avant à trois niveaux au moyen de la bielle longitudinale de Dana : au contrôle de niveau automatique s’ajoute un mode blocage et manuel. En mode blocage, les vérins de suspension sont arrêtés au point le plus bas, ce qui peut être un atout lorsque l’on travaille avec le chargeur frontal. De plus, la suspension peut être levée ou abaissée à l’aide d’un commutateur, ce qui facilite le montage ou démontage du chargeur frontal ou d’autres appareils.

La colonne de direction est télescopique et son inclinaison est variable. Les affichages analogues et numériques du tableau de bord sont bien disposés.

Conclusion Avec la série « M7001 », Kubota a réussi un coup de maître, ce qui est aussi néces­s­aire pour jouer un rôle important dans la cour des grands de l’agriculture. Le moteur dispose de grandes réserves, et la transmis-

sion à variation continue éprouvée fonctionne de façon irréprochable bien que la réactivité à l’accélération ou au freinage puisse être un peu plus vive. L­ ’hydraulique et la prise de force se trouve à un haut ­niveau technique, ce qui est aussi le cas pour les suspensions de la cabine et du pont avant. Le concept de commandes est à un niveau soi-disant « simplement génial », on trouve presque tout sans avoir besoin d’introduction. Kubota donne une garantie usine de trois ans (avec supplément : 5 ans). Ce paquet global doté d’un rapport qualité / prix raisonnable est une vraie alternative. n

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n Impression | Prise en main

Chargement sécurisé grâce à un système multitalents Avec le nouveau système de sécurisation de chargement « BSS 10+ » de Beck, les grosses balles et les paloxes sont sécurisées et recouvertes en un temps record pour le transport. Le système a été présenté pour la première fois au salon Agritechnica 2015 et a retenu l’attention d’un public international. Technique Agricole a observé la première version livrée sur le terrain.

Ruedi Burkhalter « Le but était un système couvrant le plus de besoins possibles », souligne Joël Mosimann. En collaboration avec ses deux collègues de travail Beat Riesen et Markus Flury, le jeune maître mécanicien en matériel agricole a développé pour l’entreprise Beck AG de Berthoud (BE) le « système de sécurisation Beck », abrégé « BSS 10+ ». Avec ce système, le conducteur peut sécuriser et recouvrir en même temps, sans aucune sangle, un chargement consistant de paloxes, de balles rondes ou rectangulaires de toutes dimensions, en moins d’une minute pour le transport routier. C’est diamétralement

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Technique Agricole 2 2016

opposé à la sécurisation de chargement conventionnelle : par exemple, pour la sécurisation d’un chargement de 32 balles rondes, il faut normalement, utiliser huit à dix sangles, ce qui peut prendre jusqu’à 40 minutes. Le recouvrement avec une bâche conventionnelle exige encore plus de temps, l’utilisation d’une échelle peut s’avérer dangereux.

Les articulations doubles apportent la flexibilité Le modèle « BSS 10+ » n’est pas le premier système de sécurisation de chargement sur le marché. Mais pour l’instant, il

est le seul système qui permette de sécuriser un chargement de toutes dimensions non seulement latéralement mais aussi par le haut. Deux grilles latérales et un cadre supérieur servent de limitation fixe.

La particularité des deux grilles latérales, c’est leur suspension chacune à l’avant et à l’arrière avec deux bras à articulation double. Ces articulations doubles permettent de positionner les grilles à diverses hauteurs et ainsi de disposer deux couches de paloxes ou de balles rectangulaires de diverses dimensions et de les sécuriser. Un second avantage réside dans le fait que les grilles peuvent être

Prise en main | Impression n

Grâce aux articulations doubles, la hauteur des grilles latérales peut être adaptée aux différentes dimensions de balles. Photos Ruedi Burkhalter, Joël Mosimann

abaissées sous la surface de chargement.

Ainsi, la remorque peut être chargée de paloxes par un chariot-élévateur sans que les grilles latérales ne gênent. Lorsque les grilles latérales sont en position de chargement, il est possible de manœuvrer la remorque sans restriction. En plus, les grilles latérales offrent une grande plage de serrage de 1 à 3 mètres. Cela veut dire qu’elles peuvent aussi sécuriser un chargement à l’intérieur de la surface de chargement, comme par exemple lorsqu’il n’y a qu’un reste de balles à transporter.

Plus qu’un simple toit La construction bien étudiée du toit est le second élément du système de sécurisation et ne remplit pas qu’une fonction de recouvrement. Le toit consiste au milieu d’un cadre rigide de 1 mètre de largeur, fabriqué à partir de tuyaux à section rectangulaire et de deux éléments extérieurs

rabattables vers le haut. Le toit est relié à la surface de chargement par deux mâts télescopiques hydrauliques. Le cadre rigide permet de presser contre la surface de chargement des balles d’ensilage avec une force plusieurs fois supérieure à celle du poids de chargement. Le chargement est ainsi serré, les grilles latérales ne servant alors pratiquement que de sécurisation supplémentaire. En abaissant les éléments d’angle du toit, on obtient un maintien latéral additionnel de la couche de balles ou de paloxes la plus haute. En option, il est possible, pour un maintien encore plus rigide du chargement sur la surface de chargement, de fixer sur le pont un longeron latéral démontable.

Hauteur généreuse pour le chargement Lorsque les mâts télescopiques et les éléments d’angle sont complètement

Les grilles latérales peuvent aussi serrer des chargements jusqu’à un écart de 1 mètre à l’intérieur de la surface de chargement.

Lors du chargement et du déchargement, les grilles latérales se trouvent sous la surface de chargement, cela permet à un chariot-élévateur de charger sans obstacle.

relevés, il en résulte une ouverture de 3,7 mètres, ce qui suffit pour le chargement de toutes les marchandises imaginables. Avec une hauteur de chargement de 1 mètre, la remorque offre une hauteur de chargement utile de 3 bons mètres. Pour les transports au sein d’une entreprise, il est ainsi également possible d’empiler une troisième couche de paloxes. En résumé, on peut dire qu’un bloc de chargement est triplement sécurisé contre le glissement par le cadre du toit, les éléments d’angle et les grilles latérales – et tout cela en un temps record.

Le cadre principal de la construction du toit presse fortement la couche supérieure de balles contre la surface de chargement.

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n Impression | Prise en main

Les mâts télescopiques et les éléments d’angle rabattus, on obtient une ouverture généreuse de 3,7 mètres.

Avec la commande à distance par radio pratique, le conducteur peut se placer toujours au meilleur endroit pour effectuer la commande. Ainsi, il est possible d’éviter d’endommager le film.

commander également avec le clavier à membrane du récepteur radio central qui se trouve à l’avant de la remorque.

Système modulaire pour compléter l’équipement

Chaque vérin hydraulique est équipé d’une vanne à commande électrique. Situé à l’avant de la remorque, le coffret de commande est équipé d’un clavier à membrane pour une commande d’urgence.

« Etant donné que le système peut presser sur trois côtés, les balles de dimensions irrégulières ne se déplacent pas, ce qui provoquerait des chocs dangereux », souligne Joël Mosimann.

Un minimum de conduites « Pour la commande hydraulique des composants mobiles, nous avons retenu un système qui fonctionne avec un minimum de conduites », explique Joël Mosimann. Une simple commande hydraulique avec retour suffit pour le fonctionnement.

Au centre de la remorque, le flux d’huile est réparti sur un circuit hydraulique avant 44

Technique Agricole 2 2016

et arrière. Chacun des 14 vérins hydrauliques est raccordé à une conduite circulaire et équipé d’une commande par vanne électromagnétique. Cela a permis de raccourcir la longueur de tuyaux nécessaire et d’économiser un bloc sur chaque vérin. Le système est commandé à distance par radio. Cela a l’avantage que le conducteur peut se déplacer librement, sortir de la cabine, se placer sur les deux côtés de la remorque et avoir une libre vue pour effectuer le processus de rabattage, ou éventuellement au mieux depuis la cabine. En cas d’oubli de la télécommande, le système complet se laisse

La construction du modèle « BSS 10+ » est insérée dans les douilles standards de la remorque et peut ainsi être rajoutée ultérieurement sur les remorques existantes de la plupart des fabricants.

La remorque à trois essieux illustrée ici présente une longueur de pont de chargement de 10,1 mètres, ce qui suffit pour huit balles d’ensilage. Le système peut, comme c’est la coutume chez Beck, être fabriqué sur mesures selon les souhaits du client.

Chaque médaille a son revers : l’ensemble du système de sécurisation pèse environ 2,5 tonnes et réduit ainsi la charge utile de la remorque. Le modèle illustré « version complète » du système de sécurisation Beck est évalué à environ 27 000 euros (TVA incluse) et peut principalement être supporté par le budget d’entrepreneurs et de grandes exploitations. « Dès le début, nous avons construit une version complète dotée de toute la flexibilité et le confort imaginable », explique le responsable du développement Joël Mosimann.

Le système est aussi disponible en versions plus simples et plus avantageuses comme par exemple en variantes « toit seul » et / ou « angle latéral » allant de 8000 jusqu’à 15 000 euros, ou en version avec des grilles latérales simplifiées. n

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Palax, fabricant finlandais de produits combiné pour bois de chauffage.

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n Impression | Rapport des expériences

Film contre filet Des études sur le thème « enrubannage par filet ou film » donnent des résultats étonnants. Si ces résultats se confirment au cours des prochaines années, il faudra s’attendre à une percée de l’enrubannage par film, bien que les coûts soient légèrement plus élevés.

Ruedi Hunger On vante l’enrubannage par film comme nouvelle tendance pour les balles rondes, bien que l’idée ne soit pas nouvelle.

Mais, revenons aux règles générales de l’ensilage.

Le fourrage coupé court ou haché se laisse mieux comprimer et l’air est évacué plus rapidement du silo/de la balle.

De cette façon, la fermentation lactique est favorisée et les risques de postfermentations sont diminués. Comme les levures et les moisissures ne peuvent croître que par un apport d’oxygène, le recouvrement hermétique des silos ou la fermeture des balles d’ensilage joue un rôle central, car le dioxyde de carbone qui se dégage encore des plantes a un effet conservateur.

Pour l’ensilage, la qualité du fourrage, le moment d’utilisation et le degré de flétrissement ont des répercussions sur la compression. La longueur de coupe, la

construction de la presse et « le type de conditionnement » et, finalement, le style de conduite du conducteur sont autant de facteurs qui influent sur le produit « ensilage de balles rondes ».

Jusqu’à présent, les balles rondes étaient, lors de la phase critique suivante la compression et jusqu’à l’enrubannage, sécurisées le plus souvent par un filet qui empêche que les balles finies et comprimées ne puissent se détendre à nouveau ou même se défaire. Les personnes expérimentées dans l’ouverture de balles d’ensilage savent que les filets s’éliminent difficilement ou à grands frais. Ils restent accrochés, se déchirent ou des fils se perdent et atterrissent dans la panse d’une vache. En alternative, il est possible d’opter pour la mise sous film. Les films se détachent plus facilement du fourrage inférieur et peuvent être éliminés correctement avec le film d’enrubannage. Tou-

Pour le processus de liage, Kuhn fait pivoter les rouleaux de film de 90° (la photo montre l’état au repos). On peut apercevoir sous l’introduction du film, le rouleau à filet pouvant servir d’alternative en cas de liage par filet.

tefois, il est aussi arrivé que des parties du film peu épaisses se déchirent et restent dans le fourrage.

Les inventeurs sont … … suisses ! Les premiers essais et les modifications techniques de l’enrubannage de film ont été effectués par l’entreprise Baltensberger Farmtechnik à Brütten (ZH).

Dès 2005, le premier prototype équipé d’un enrubannage à film a été testé sur le

« Comme le jour et la nuit » L’entreprise de travaux agricoles de la vallée de la Töss (ZH) a accumulé plus de 20 ans d’expérience dans l’utilisation de presses.

Pour en faire profiter tous ces clients, elle dispose de trois presses : une ancienne presse solo de McHale, une McHale « Fusion 3+ » depuis deux saisons et une Kuhn «i-BiO+ » depuis une saison, les deux dernières étant équipées de liage par film. La dernière est une des rares machines de la série 0 que le centre Kuhn Suisse a importée au printemps de l’année dernière. « Nous pressons relativement beaucoup de balles de haylage pour les chevaux, je ne tolère tout simplement aucune moisissure dans le fourrage. Depuis que nous enrubannons avec le film, la différence est comme le jour et la nuit. Je n’ai que des réactions positives de la part de mes clients », nous confie Bosshard en ajoutant : « J’ai des clients répartis sur une altitude de 600 et 1200 m. La presse Kuhn « i-BiO+ » convient notamment pour les champs en pente, elle est performante pour sa taille et reste maniable. La puissance de 95 kW (130 ch)

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Technique Agricole 2 2016

Max Bosshard, agro-entrepreneur de Bauma dans la vallée de la Töss (ZH). Presses Kuhn « iBiO+ » avec liage par film et McHale « Fusion Plus » avec liage par film manteau.

suffit parfaitement et son poids à vide de 4 t permet de passer presque partout. La machine McHale « Fusion Plus » dispose en plus d’une surveillance interne par caméra. En réponse à la question des coûts supplémentaires pour le film de liage, Max Bosshard nous dit : « Nous ne facturons pas plus pour le film que pour le filet. En échange, nous réalisons grâce à une meilleure qualité d’ensilage une fidélisation plus élevée de la clientèle et c’est ce qui m’importe plus. » La petite presse plus âgée de McHale sera selon Bosshard encore en service pendant une année, ensuite elle sera remplacée par une troisième presse avec liage par film. Selon Max Bosshard, l’élimination du film est « plus simple » que celle du filet. Détail piquant : l’agro-entrepreneur innovant récupère depuis plus d’une vingtaine d’années le film d’ensilage et le conduit au recyclage (Inno Recycling, Eschlikon [TG]).

Entre-temps, la collecte semestrielle est devenue un événement clients avec café et gâteaux. Chaque événement lui permet de récupérer environ 7,5 t de film – 15 t par an !

Rapport des expériences | Impression n

« Je n’hésiterais pas à en racheter » En 2005, Ueli Emch a acheté la première presse à balles rondes. En 2011, l’agro-entrepreneur s’est demandé s’il fallait investir dans une presse supplémentaire. « Dès le début, il était clair que je n’allais investir que dans une machine que les concurrents ne possèdent pas encore », nous confie Ueli Emch.

Après une démonstration sur le terrain, il a tout de suite été convaincu d’avoir trouvé la bonne machine avec la presse « i-BiO ». Dès l’hiver suivant, Ueli Emch a pu constater : « D’un coup, nous n’avions plus de taches grisâtres sur le pourtour des balles. C’est quelque chose qui peut toujours se produire lors du liage par filet. A partir de ce moment, nous avons utilisé uniquement le film manteau pour l’ensilage. » Ueli Emch a pu convaincre rapidement les clients et les réactions positives des années suivantes n’ont fait que confirmer la qualité accrue des balles.

En 2013, l’entreprise de travaux agricoles a acheté une Kuhn « i-BiO+ » supplémentaire.

Cette presse – un prototype de l’usine de Geldrop – était déjà équipée du système (d’enrubannage) de liage par film. Ueli Emch, qui possède désormais deux presses Kuhn dotées de deux systèmes de liage différents, déclare à ce sujet : « Concernant la qualité de liage, les deux systèmes se différencient seulement dans le pré-étirage du film de liage et du choix de l’épaisseur des divers films d’enrubannage. Avec le nouveau système, nous pouvons presser des balles d’ensilage qui conservent leur forme originale, ce qui est dû à un pré-étirage plus important du film d’enrubannage par rapport au film manteau. » En raison de la sécheresse de la dernière saison, Ueli Emch n’a pressé que 3000 balles, il apprécie cependant de pouvoir utiliser le même film avec le nouveau système. En outre, grâce aux supports basculants, les rouleaux sont plus faciles à changer. « Il peut arriver que les deux rouleaux de liage ne soient pas finis en même temps et qu’il reste

Dans l’entreprise de travaux agricoles de Max Bosshard, il y a une différence entre le liage par film et par filet comme « le jour et la nuit ».

Sa fille apprécie la bonne qualité du haylage pour ses huit chevaux.

L’entreprise de travaux agricoles « Good-Silage » mise sur les presses de la marque Class équipées de liage par film et se dit convaincue que la rotation supplémentaire avant la décharge des balles enrubannées est un détail déterminant.

Ueli Emch, bûcheron et agro-entrepreneur à Kestenholz (SO). Presses Kuhn « i-BiO » et « i-BiO+ ».

encore un peu de film sur l’un des rouleaux.

En somme, c’est un système qui fonctionne bien », conclut Ueli Emch.

L’agro-entrepreneur Ueli Emch presse les balles avec les presses Kuhn BiO depuis qu’elles sont sur le marché. En raison d’un ensilage impeccable, il est aussi convaincu d’avoir de nouveau acheté la bonne presse avec le modèle « i-BiO+ ».

L’agro-entrepreneur Elmar Kaiser a acheté l’année dernière une presse Krone « Comprima » avec liage par film. Les retours des clients confirment la bonne qualité d’ensilage avec liage par film.

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n Impression | Rapport des expériences

« Plus de qualité – moins d’ennuis » Christoph Good sait de quoi il parle lorsqu’il est question de balles d’ensilage. Il est agro-entrepreneur depuis une vingtaine d’années et a déjà pressé des milliers de balles. La saison dernière (2015), il a utilisé trois presses de la marque Class – deux presses combinées et une presse solo. Avec ses machines il travaille dans la région de Sargans (SG) jusqu’à Quarten (Walensee), Weite / Buchs (SG), dans la vallée du Rhin et à Malbun (FL). Good presse environ un tiers des balles « en pente ». « En 2012, je devais prendre une décision, soit en finir avec le pressage, soit opter pour le liage par film. J’ai choisi le liage par film et ainsi pris la bonne décision », explique l’agro-entrepreneur innovant. Les trois presses de la marque Class ont été équipées en conséquence chez l’importateur suisse. « Mes clients ont rapidement accepté le liage par film. Car pour 95 % des balles d’ensilage, j’utilise le liage par film, et

terrain. En même temps, le fournisseur de film a dû être convaincu de la nécessité d’un film manteau pré-étiré. D’abord, ce sont quelques presses à balles de la marque Orkel qui ont été transformées en Suisse, et plus tard – après l’adaptation de la ligne d’assemblage – dans l’usine norvégienne. Entre-temps, les marques Case, Class, Göweil, Kuhn, Krone, Lely, McHale et New Holland proposent l’enrubannage par film. En fait, la tendance à l’enrubannage par film pour les balles d’herbe a été vraiment « lancée » par l’enrubannage de balles de maïs.

Des affirmations comme quoi les balles liées par film sont plus compactes ont été

ce, alors que je dois facturer 2 francs de plus par balle », précise Christoph Good.

L’agro-entrepreneur cercle deux fois et demie avec un film manteau de 13 µm d’épaisseur et enrubanne ensuite six fois.

Christoph Good tient particulièrement à un petit mais important détail : avant d’être éjectées, les presses Class font tourner les balles encore une fois de 360°, cela favorise l’expulsion vers l’extérieur de l’air inclus dans les balles enrubannées. Il souligne encore : « Pour les presses solo, je veille à ce que les balles pressées soient enrubannées dans le quart d’heure qui suit. A propos des frais supplémentaires : les clients ont vite fait le compte, et par rapport au liage par filet, il n’y a presque plus de pertes ou plus que de rares pertes. Les 2 francs supplémentaires sont très bien investis. L’hiver dernier a été très calme, aucun appel, aucune réclamation et pas de clients frustrés. »

confirmées par une série d’essais effectués en Angleterre. En même temps, le « Instituut voor Landbouw en Visserijon­ derzoek » a effectué des tests sur des films d’enrubannage. Ce film d’une épaisseur de 20 µm se laisse étirer de 10 % et constitue la raison principale des balles plus serrées par rapport au liage par filet. En plus, il est prouvé qu’un film pré-étiré – qu’il s’agisse d’un film manteau ou d’enrubannage – présente une barrière nettement plus efficace à l’oxygène. Entretemps, des films manteau d’une épaisseur de 13 µm sont utilisés avec succès. Tous les agro-entrepreneurs interrogés par l’Institut déclarent qu’il existe des différences de

Christoph Good, Good-Silage, Mels (SG) (trois presses Claas avec liage par film manteau et une Lely Welger avec liage par filet).

qualité entre un liage par filet et par film.

Des résultats chiffrés des essais confirment que la perte de la masse fraîche (moisissures) du liage par film ne représente qu’un cinquième du liage par filet. Pour les balles endommagées – cela peut aussi arriver pour le liage par film – une moyenne de 26 kg de film est éliminée par rapport à 72 kg pour le filet.

La meilleure exclusion d’air avec le liage par film est confirmée par un test de pression qui a montré que ces balles ont besoin en moyenne d’environ 160 secondes de plus que les balles liées par filet pour s’adapter à la pression atmosphérique après l’élimination du film. n

« Entièrement satisfait »

Elmar Kaiser, agro-entrepreneur à Wil (ZH) (Krone « Comprima » avec liage par film manteau).

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Technique Agricole 2 2016

Elmar Kaiser dirige une entreprise de travaux agricoles, il possède des moissonneusesbatteuses, des ramasseuses-hacheuses ainsi que des presses pour balles rectangulaires et rondes. Il fait du négoce de foin et de paille. « Chez nous, le souhait d’enrubannage par film des balles d’ensilage n’est pas aussi marqué que dans d’autres régions de Suisse, et l’année dernière, j’ai quand même décidé d’acheter une presse avec liage par film », raconte Elmar Kaiser. Une demande de précisions effectuée récemment auprès des clients reflète une grande satisfaction. Nombre d’entre eux apprécient que les balles s’ouvrent plus facilement. Il est frappant de voir par rapport au liage par filet, le nombre infime de taches grisâtres que présentent les balles liées par film. A propos des frais plus

élevés, Elmar Kaiser fait remarquer : « Pour la première fois et pendant toute la saison écoulée, nous avons utilisé la machine Krone « Comprima » avec liage par film. Comme nous ne savions pas comment le liage par film allait être accueilli par les agriculteurs, nous n’avons pas facturé de supplément.

Pour moi, cela fait partie de la fidélisation clients, elle me tient à cœur. Actuellement et pour l’avenir, je ne vois pas d’urgence à ce sujet. » Encore une remarque intéressante : l’entreprise de travaux agricoles Kaiser presse également en Allemagne le long de la frontière et y applique aussi les tarifs suisses. « Nous sommes demandés, car les clients doivent attendre moins longtemps que chez nos concurrents allemands », conclut Elmar Kaiser.

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Le « Plug-and-play », brancher l’appareil et l’utiliser, n’est pas encore à l’ordre du jour pour de nombreux composants électroniques.

Photo : Roman Engeler

Nouveaux objectifs en vue « Agricultural Industry Electronics Foundation » a été fondée dans le but de normaliser l’interface Isobus. Aujourd’hui, elle ne limite plus son champ d’action au seul Isobus, mais l’étend à d’autres domaines tels que les entraînements électriques, les systèmes de caméra ou la communication sans fil.

Roman Engeler Dans un ménage aujourd’hui, plus personne ne se demande si la fiche d’un appareil électrique correspond à la prise existante et si elle fonctionne avec le courant qui l’alimente. De manière analogue, les agriculteurs peuvent supposer qu’une machine « X », fixée au système hydraulique arrière et entraînée par prise de force, est compatible avec le tracteur du constructeur « Y ». Ces interfaces sont normalisées depuis longtemps, tous les fabricants s’y tiennent et les machines remplissent ainsi leur office.

Norme interprétée de manière différenciée Ce n’est pourtant pas (encore) le cas pour de nombreux composants électroniques.

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Technique Agricole 2 2016

Bien que la norme Isobus (ISO 11783) ait été créée pour la technique agricole il y a déjà plusieurs années, sa mise en œuvre présente encore des difficultés. La raison en est que les normes électroniques complexes peuvent s’interpréter différemment et être mises en pratique de diverses manières. C’est sur ces thématiques que se concentre l’action de l’« Agricultural Industry Electronics Foundation » (AEF), fondée par sept fabricants leaders de machines et deux associations de la branche agricole. « Nous visons à promouvoir la technologie Isobus et à favoriser la percée définitive de cette norme », indique l’AEF. En plus de la communication entre les tracteurs et les machines, Isobus standardise l’échange de

données entre les systèmes mobiles, assurant ainsi une large compatibilité entre les constructeurs.

Plus de 190 entreprises font actuellement partie de l’AEF. En organisant régulièrement des rencontres « PlugFests », on essaie de réunir les différents constructeurs actifs dans la technologie agricole autour d’une table afin qu’ils puissent tester leurs propres développements de produits Isobus en relation avec ceux d’autres fabricants. C’est ainsi que l’on s’approche pas à pas de l’objectif « plug and play » (brancher et utiliser immédiatement).

L’AEF a rencontré le succès avec son concept basé sur cette interface Isobus.

Mais les responsables ne veulent pas juste se reposer sur leurs lauriers et explorent

Technique | En savoir plus n

de nouveaux domaines d’activité avec divers composants applicables en technique agricole. L’AEF souligne cependant avec insistance qu’elle ne souhaite pas définir de nouvelles normes ou standards, mais uniquement promouvoir et accompagner la mise en œuvre de normes et standards existants dans la pratique.

Entraînements électriques Les entraînements électriques importants en agriculture constituent un nouveau domaine d’activité. Un groupe de projet a été institué pour élaborer une proposition d’interface standard permettant l’alimentation des appareils et composants externes du tracteur. L’idée est de rendre les moteurs électriques des outils portés commercialisés compatibles avec chaque modèle de tracteur, la puissance du moteur seule déterminant une limite.

Les moteurs électriques externes peuvent palier les limitations des solutions mécaniques et hydrauliques et remplir les exigences d’une nouvelle génération d’outils portés, qui apporte des avantages significatifs.

Cinq sous-groupes étudient des sujets spécifiques : la connexion interface (interface physique), les exigences des machines et appareils, l’analyse sécuritérisques ainsi que la spécification de l’interface par rapport aux exigences en matière de communication, de puissance et de solutions de refroidissement. « Nous définissons uniquement l’interface (fiche), la tension électrique et l’échange de données nécessaire étant de la compétence des fabricants », explique le président de l’AEF Peter van Vlugt. Celui-ci estime qu’environ 150 kW doivent être transférés, qu’il s’agisse de courant continu ou alternatif. Il espère que les discussions seront terminées et l’interface définie à la mi-2016.

Systèmes de caméra Un autre domaine d’activité, celui des systèmes de caméra son, se propage rapidement et dans l’agriculture également, mais comporte malheureusement un trop grand nombre de connecteurs différents.

Une équipe diversifiée de constructeurs de tracteurs et de caméras a créé une di-

Premier capteur pour plantes avec certificat AEF

rective déjà mise en œuvre par les premières sociétés de technique agricole. Les utilisateurs peuvent donc raccorder leurs caméras aux terminaux Isobus ou à d’autres moniteurs indépendamment du fournisseur ou de la marque, ce qui offre une plus grande liberté de choix et permet toute combinaison de tracteurs et d’appareils. Cette simplification conduira également à utiliser davantage de systèmes de caméra. La sécurité pourra être accrue sur et autour des tracteurs et de leurs équipements, ce qui permettra de réduire la fréquence des accidents (lors de l’utilisation des machines agricoles).

Le standard proposé par le groupe de projet, auquel appartiennent de nombreux experts actifs dans la production mondiale de tracteurs, d’outils portés, de systèmes de caméras et de connecteurs, décrit dans la première étape une interface vidéo destinée aux systèmes analogiques. Une solution pour les systèmes numériques sera élaborée dans une deuxième phase.

Communication sans fil Dans la technologie agricole, la communication sans fil comprend entre autres le transfert de données entre les machines à courte portée directement sur le terrain. Grâce à une radiocommunication sécurisée et standardisée, les machines sont à même de se contrôler mutuellement ou d’échanger des informations d’état. Pour cela, les données de processus, telles que la position, la vitesse et le niveau de remplissage, doivent être disponibles en temps réel et directement sur le terrain. Dans la mesure où ces informations sont toujours à jour, différents procédés peuvent être mieux contrôlés et s’exécuter harmonieusement. Pour cela, le groupe de projet « Wireless Infield Communication » ne fera pas que sélectionner les standards radio (WLAN) appropriés, mais examinera aussi le cryptage et la fiabilité opérationnelle.

Conclusion En plus d’être le premier capteur en ligne compatible Isobus sur le marché, le « Crop Sensor Isaria » de Claas a reçu le premier certificat AEF attribué à un capteur optique de plantes. Ce certificat garantit à l’utilisateur la fiabilité de la combinaison du tracteur avec l’outil porté et le terminal. Le capteur optique à deux têtes, montées de part et d’autre d’un cadre porteur, détermine en ligne les besoins d’azote optimaux des plantes modulées selon les caractéristiques intraparcellaires. Il convient à toute culture, indépendamment de la lumière du jour et de la méthode d’application. Il mesure, calcule et contrôle automatiquement l’épandage en cours de route, de manière permanente et en une seule opération. Autrement dit, le calcul de la quantité optimale d’engrais et son épandage ont lieu presque simultanément.

Acheter des machines et des équipements, les brancher ou les atteler au tracteur et travailler sans problème : on n’y est pas encore tout à fait en agriculture en ce qui concerne les composants électroniques.

Pourtant, l’objectif d’un fonctionnement « plug and play » est toujours plus proche grâce à l’initiative de l’AEF. Particulièrement sollicités en la matière, les constructeurs de tracteurs doivent ouvrir leurs interfaces et ainsi tracer la voie. n 2 2016 Technique Agricole

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n Management

Communauté de machines sous forme de Sàrl Les communautés de machines pour les travaux à la tâche et autres services sont très répandues dans l’agriculture. Ne serait-il pas plus avantageux de créer pour cette forme de collaboration et de services une entreprise sous forme de société à responsabilité limitée ?

Ruedi Gnädinger Un achat commun de grosses machines par plusieurs agriculteurs ne suffit plus pour atteindre une capacité économique. Pourquoi ne pas créer une entreprise sous forme de Sàrl quand la plus grande part du chiffre d’affaires est générée par du travail à la tâche sur des exploitations externes ? Photos : Ruedi Gnädinger

Le statut d’entreprise a un effet à ne pas sous-estimer, car il incite la clientèle à supposer un certain professionnalisme, une qualité de travail, un savoir-faire et de la fiabilité. Le fait que cette estimation soit juste ou fausse importe finalement peu. En tant que particulier, ce qui aussi le cas d’un agriculteur, on n’obtient pas de bons prix. Un acompte peut même être demandé ou l’on ne vend pas du tout aux particuliers. En passant la commande comme entreprise sur Internet, on est parfois stupéfait des avantages en termes de prix et de conditions de livraison.

Avantage fiscal Un autre avantage est l’imposition séparée. Certes, il ne faut pas s’attendre à des économies fiscales, mais il est possible de mieux équilibrer le revenu global sur plusieurs années. Par exemple, un équilibre du revenu entre l’exploitation agricole et la Sàrl est possible, car on peut définir 52

Technique Agricole 2 2016

soi-même le montant du salaire perçu de la Sàrl. En outre, on peut en général opposer les bénéfices imposables et les pertes de la Sàrl pendant un certain nombre d’années. Il est possible de s’informer de la charge fiscale de sa future Sàrl à l’aide du simulateur fiscal (Service cantonal des contributions, personnes juridiques) en y introduisant les chiffres du bénéfice et du capital.

La Sàrl ne se porte garante qu’avec le patrimoine de la société. Le patrimoine privé est donc protégé contre les créances liées aux activités de la société. Cela ne doit pas conduire à des activités irresponsables, car le Code pénal reconnaît comme telle une mauvaise gestion, une escroquerie et des blessures corporelles pour n’en citer que les plus importantes.

Comme la responsabilité est limitée et que les sécurités couvertes par le patrimoine privé manquent, la réputation de solvabilité de la Sàrl est naturellement di-

minuée. Les crédits bancaires ne sont possibles qu’en cas de business plan prometteur. Sans idées d’affaires ni fonds propres adéquats, il n’est pas possible de commencer avec une Sàrl une affaire nécessitant de forts investissements.

Nouvelles obligations Chaque médaille a son revers et avec la constitution d’une société, les associés prennent quelques engagements. Par exemple, il existe une obligation de tenir une comptabilité selon les normes juridiques minimales applicables. La correspondance commerciale (tout comme les messages électroniques importants), les documents concernant le mouvement de fonds et les livres comptables doivent être classés de manière ordonnée et conservés pendant une durée de dix ans.

Les activités et les acquisitions doivent aussi être compatibles avec le but commercial. Toute personne souhaitant ache-

Management n

Tout ne doit pas appartenir à la Sàrl.

Par exemple, une remise peut être louée par un des associés. Les problèmes d’aménagement du territoire et les questions financières sont plus faciles à résoudre. Après la dissolution de la Sàrl, le risque de la liquidation de bâtiments disparaît.

ter un 4 × 4 onéreux doit se rendre compte que, lors d’une révision des livres comptables, il doit expliquer en quoi l’achat de cet engin et les kilomètres parcourus étaient nécessaires pour l’activité de l’entreprise.

Phase préparatoire En principe, la préparation à la constitution est possible en régie propre. Internet (mot-clé sur Google : « créer une Sàrl ») contient de nombreuses aides en ce qui concerne le déroulement des procédures, les listes de contrôles et les modèles de statuts. Le plus simple, c’est de confier ce travail à une entreprise spécialisée ou à un notaire.

Une question importante est cependant toujours l’apport de biens matériels, ce qui permet de réduire le montant minimal de 20 000 francs. Il est donc conseillé d’assurer une certaine liquidité pendant les années aux revenus moins élevés. Les biens matériels doivent être à disposition, transférables et commercialisables. Commercialisables veut dire avoir une valeur marchande sûre. Pour les biens matériels, il faut que les documents constitutifs incluent un contrat écrit d’apport de biens matériels, lequel doit avoir été agréé par un réviseur (cela concerne également l’estimation). Les biens matériels doivent être

décrits dans les statuts et publiés dans le registre du commerce. Les biens matériels sont listés et leur estimation peut être consultée publiquement dans la rubrique « faits particuliers ».

Les biens matériels ne simplifient aucunement la constitution et génèrent des frais supplémentaires. Il est possible qu’une estimation des biens matériels, effectuée par un réviseur, soit nettement moins élevée que le cédant d’un bien ne se l’imagine (p. ex. le propriétaire d’une moissonneuse-batteuse). Lors de la constitution avec un partenaire associé, cela peut occasionner les premières difficultés.

Il existe une solution plus facile pour améliorer les liquidités et simplifier la constitution. Au lieu d’être cédée, la moissonneuse-batteuse est louée à la Sàrl et apparaît dans le compte de résultats de la Sàrl comme charge et dans la comptabilité d’exploitation du propriétaire comme recette. Des accords concernant le prix de location ou une éventuelle reprise des coûts directs comme le diesel

ou les réparations peuvent être décidés par les associés en régie propre.

Un ou plusieurs partenaires Une charge de travail importante, une disponibilité réduite des activités actuelles, un besoin financier important, des connaissances complémentaires et un partage de risques sont les principales raisons pour exploiter une entreprise avec un ou plusieurs partenaires. Cependant, l’expérience montre qu’une part considérable de ces partenariats ne fonctionne pas à long terme et, malgré un premier enthousiasme et de la confiance, ils se terminent par un fiasco financier, des différends inconciliables et des querelles.

Celui qui s’engage financièrement et légalement doit s’assurer, sur la base des conditions, que cet engagement peut être durable et voué au succès. A part les chances économiques d’un projet, la relation entre les partenaires doit être « harmonieuse ». Bien que ces personnes et leurs besoins changent au cours des années, il est possible d’évaluer la probabilité que les objectifs communs et les conditions humaines suffisent pour une collaboration à moyen terme.

Les engins existants peuvent faire part des biens matériels apportés dans la Sàrl et diminuent le besoin en capital nécessaire. La procédure est de longue haleine du point de vue administratif et il est souvent conseillé que le propriétaire actuel loue l’engin à la Sàrl.

2 2016 Technique Agricole

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n Management

Une double utilisation de machines sur des exploitations agricoles et pour des travaux interentreprises est aussi particulièrement avantageuse pour la Sàrl. Pour l’emplacement de machines de chantier et du domicile de l’entreprise, les questions en termes d’aménagement du territoire doivent absolument être clarifiées. Il convient également d’enregistrer dans les comptabilités les prestations de la Sàrl au profit des exploitations agricoles et vice-versa.

Objectifs et besoins Dans l’idéal, tous les partenaires sont dans un environnement similaire et ont les mêmes objectifs. Pour prendre l’exemple d’une moissonneuse-batteuse, ce serait : • Tous ont besoin et comptent sur un complément de revenu durable et satisfaisant.

• Tous peuvent et vont investir autant d’argent et de temps dans le projet. Cela simplifie la question relative au salaire convenable et à la rétribution du capital investi.

• L’environnement familial du partenaire est suffisamment informé au sujet du projet et du soutien à donner.

Compétences des partenaires Tous disposent de l’autodiscipline nécessaire, cela veut dire qu’ils contribuent autant que possible à effectuer les tâches de manière rapide. Si la moissonneuse-batteuse est en panne, ils mettent tout en œuvre pour écourter le plus possible l’interruption de travail. Formulé clairement : on peut compter sur eux.

Vous avez une expérience pratique, un minimum de connaissances et êtes prêt à acquérir les compétences nécessaires.

Dans le domaine spécialisé, la complémentarité réciproque peut renforcer l’équipe, mais seulement si l’on comprend 54

Technique Agricole 2 2016

et accepte les arguments du « meilleur » lors des discussions.

gurer dans le registre du commerce. Si plusieurs associés ont une fonction de gérant, il faut par exemple désigner le gérant directeur et non ses compétences.

Les tâches réparties et les compétences correspondantes doivent être régies par un règlement qui peut être élaboré par les associés en régie propre et sans contrôle légal. Dans ce règlement, des directives doivent être établies pour le calcul des salaires, les contre-prestations pour le capital investi, la fixation tarifaire et la compensation de prestations prises de l’entreprise par les associés. Il faudrait suivre le principe de l’unanimité pour les décisions importantes et le règlement d’exploitation, car sans accord mutuel sur les questions essentielles, la loyauté meurt à petit feu.

Chaque communauté doit se séparer tôt ou tard d’associés, en accueillir des nouveaux ou même décider de sa dissolution.

Le règlement d’exploitation peut également préciser comment transmettre des parts à de nouveaux associés ou racheter des parts d’un associé sortant. Certes, la confrontation au cas de changement personnel et à la dissolution de la Sàrl ne sont pas des sujets réjouissants, mais elles doivent être intégrées dans toute préparation à une création d’entreprise. n

Humanité et savoir-vivre Lorsqu’un partenaire peut et veut faire beaucoup, il n’est pas forcément apprécié.

Il ne l’est qu’avec le temps et cela dépend sensiblement de sa sociabilité, son sens de l’éthique et sa morale. Quand les partenaires ne se connaissent pas bien, des occasions doivent être mises en place pour créer des liens, par exemple des excursions communes de longue durée où les gens ne peuvent pas s’éviter et où ils ont besoin de s’aider mutuellement. Les discussions sur des thèmes importants permettent de dévoiler les valeurs et les principes de chacun. L’idéal serait de trouver un projet commun comme un travail d’examen ou de répétition générale. Lors de ces rencontres, allons-nous vers l’autre ou développons-nous plutôt une aversion ? Si ses traits de caractère pour la compréhension personnelle ne sont que tolérables, la construction d’une collaboration durable est incertaine. A long terme, seule une acceptation globale perdure car le futur associé ne changera guère.

Un règlement d’exploitation est de rigueur Les statuts ne doivent mentionner que ce qui est légalement obligatoire et doit fi-

Les sinistres et les questions relatives à la responsabilité et la faute sont une grosse épreuve pour tous les associés concernés. C’est là que se décide s’ils peuvent être corrects les uns envers les autres et trouver une solution commune ou que la communauté va montrer les premières failles.

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n Management

Redevance forfaitaire sur le trafic des poids lourds (RPLF) Afin d’obtenir une meilleure utilisation de leurs véhicules, un nombre croissant d’agriculteurs pensent à les affecter également à des transports hors de l’agriculture. Dans quelles conditions une utilisation n’est-elle plus agricole, à partir de quand un agriculteur doit-il payer la RPLF ?

Urs Rentsch et Dominik Senn Meilleure utilisation, les emplois industriels peuvent aider.

Photo : Jan Hug

La deuxième partie de la série « Questions de la pratique » traite le problème de la RPLF auquel les membres sont souvent confrontés. La RPLF diffère de la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations tenant compte du nombre de kilomètres parcourus et de la catégorie d’émission en tant que facteurs importants supplémentaires.

Que dit la législation ?

Les articles 86 et 87 de l’OCR (Ordonnance sur les règles de la circulation routière) spécifient les courses autorisées de véhicules agricoles sur la voie publique et les courses en relation avec les besoins d’une exploitation agricole. Les véhicules correspondants sont munis de plaques de contrôle vert clair et peuvent être conduits par des titulaires du permis de catégorie G (jusqu’à 30 km / h) et G40 (jusqu’à 40 km / h) ; les remorques roulant à une vitesse comprise entre 31 et 40 km / h ont également besoin de plaques de contrôle vertes. Ces courses ne sont pas soumises à la RPLF. Toutes les courses qui ne sont pas définies par ces deux articles sont de

* L’art. 11, al. g de l’OETV, stipule que «les chariots à moteur sont des voitures automobiles atteignant une vitesse maximale de 30 km / h (tolérance de mesure : 10 %), qui ne sont pas construites pour le transport de personnes».

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Technique Agricole 2 2016

nature industrielle, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent être réalisées que ­par des véhicules immatriculés comme véhicules industriels (plaque de contrôle blanche) et qu’elles sont soumises à la RPLF. Voici les conséquences :

Coûts de l’immatriculation comme véhicule industriel Selon l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV), les véhicules d’un poids total supérieur à 3500 kg et avec un poids remorquable supérieur à 3500 kg, les chariots à moteur* industriels et les tracteurs industriels jusqu’à 40 km / h sont soumis à la RPLF. La redevance annuelle pour les chariots à moteur industriels et tracteurs industriels s’élève à 11 francs par 100 kg de poids total du tracteur plus 11 francs par 100 kg de poids remorquable. La RPLF pour un tracteur de 5000 kg avec un poids remorquable de 25 000 kg s’élève alors à 3300 francs par an. Elle est calculée sur la base du poids total et de la charge remorquable qui figurent dans le permis de circulation.

Une réduction des coûts n’est alors possible qu’en utilisant des véhicules plus légers ou en réduisant le poids remorquable. Pourtant, ces mesures limitent également l’ensemble des courses agricoles (l’entrée dans le permis de circula-

tion fait foi). Sur demande adressée à l’Office de la circulation routière, le code 270 peut être inscrit dans le permis de circulation. Ce code ne permet de tirer que des remorques qui ne sont pas soumises à la redevance sur le trafic des poids lourds (par exemple utilisation de tracteurs pour le service hivernal ou de remorques non immatriculées pour chariots à moteur). Ainsi, le poids remorqué est exempté de la RPLP. En ce qui concerne les véhicules assujettis avec plaques interchangeables, la redevance n’est perçue que pour le véhicule le plus taxé. Finalement, le permis F est nécessaire pour les courses industrielles ; le permis de conduire G40 n’est maintenant plus suffisant.

Inconvénients de l’immatriculation comme véhicule industriel Les coûts sont évidemment un inconvénient, mais l’immatriculation comme véhicule industriel entraîne également des restrictions. Au contraire des courses agricoles, les courses industrielles sont soumises à la redevance sur le trafic des poids lourds, ainsi qu’à l’interdiction de circuler le dimanche et de nuit. Pour les tracteurs et remorques avec immatriculation industrielle, des intervalles d’expertise plus courts sont prescrits. De plus, les tracteurs doivent avoir des dimensions limitées au maximum à une largeur de 2,55 m et un porte-à-faux avant de 3 m, ce qui n’est pas le cas s’ils réalisent des courses agricoles (largeur de 3 m, par exemple roues jumelées, et porte-à-faux avant de 4 m). n

Exceptions Selon l’art. 90 de l’OCR, «l’autorité cantonale peut permettre l’emploi industriel d’un véhicule agricole (muni d’une plaque de contrôle verte) : a. pour des courses à effectuer au service de l’Etat ou d’une commune, notamment pour la construction et l’entretien des routes et des chemins, pour l’enlèvement des ordures ou de la neige ; b. pour d’autres courses répondant à un besoin général, par exemple pour le transport du lait vers un centre collecteur, puis de là vers une station ferroviaire, ou encore pour le camionnage du chemin de fer en faveur des communes isolées.

De telles autorisations ne seront accordées que pour des raisons impérieuses et seulement pour les endroits où il n’y a pas de véhicules industriels propres à effectuer des courses de ce genre».

Ferme et champs | Sécurité n

Sécurité lors de la manutention du lisier Des erreurs de conduite sont à l’origine de la plupart des accidents liés aux transports de lisier, que ce soit pendant le trajet sur la route ou au cours de l’épandage sur le terrain.

Les défauts d’éclairage figurent malheureusement souvent parmi les causes d’accidents.

Ruedi Hunger Les véhicules agricoles sont non seulement lents, mais aussi plus larges que la plupart des autres véhicules à moteur. Or, on peut rencontrer sur la voie publique des véhicules mal signalisés, incapables d’indiquer correctement les changements de direction aux autres usagers de la route. Au sens de la loi, les routes, chemins, places, etc., qui n’ont pas une vocation exclusivement privée mais servent également à des tiers, sont considérés comme voie publique.

Les agriculteurs bénéficient d’un certain nombre de privilèges par rapport aux autres usagers de la route. Mais s’ils tiennent à conserver leur place à part dans le trafic, il faut qu’ils prennent conscience de leurs devoirs et de leurs responsabilités.

véhicules agricoles à pneus larges de plus de 2,55 m jusqu’à 3 m de large sont considérés comme des véhicules spéciaux et nécessitent une plaque d’immatriculation brune.

Les panneaux de signalisation doivent régulièrement être nettoyés et rester visibles à l’avant et à l’arrière du véhicule.

Lorsque les dispositifs d’éclairage et / ou les catadioptres à l’arrière du tracteur sont cachés (comme c’est presque toujours le cas), des dispositifs équivalents sont à prévoir.

Exemple d’accident Art. 27 OETV : outils portés sur remorques Les accessoires nécessaires peuvent être montés sans autorisation sur des remorques agricoles jusqu’à une largeur de 3 m, par exemple une rampe de répartition sur une citerne à lisier. Un éclairage et une signalisation conformes sont importants.

Les panneaux de signalisation et les feux doivent être nettoyés régulièrement.

Art. 25 OETV : véhicules spéciaux «Sont réputés « véhicules spéciaux » les véhicules qui, en raison de l’usage spécial auquel ils sont destinés ou d’autres motifs impératifs, ne peuvent répondre aux prescriptions concernant les dimensions, le poids ou le mouvement giratoire.» Les

« Alors qu’il conduit un transporteur chargé d’une tonne à lisier pleine, un jeune agriculteur aborde une pente en dévers d’environ 25 %. En raison du centre de gravité élevé de la tonne à lisier et sous l’effet des remous du liquide, le véhicule se renverse soudainement. Le chauffeur tente de sauter du véhicule, mais il se fait écraser et décède suite à ses blessures. » En montagne, et plus généralement en pente, les transports de lisier représentent une source de danger permanente en raison du poids élevé de la charge et des déplacements intempestifs du centre de gravité.

Sachant qu’il ne faut jamais rouler sur un terrain sur lequel on vient d’épandre du lisier, il est important de bien réfléchir au parcours d’épandage sur un terrain en pente.

Risques d’accident liées à l’utilisation d’une tonne à lisier • Des bourrages peuvent se produire pendant l’opération d’épandage. Laisser impérativement échapper la pression avant de procéder à l’élimination du bourrage.

• Des gaz nocifs présents au niveau du dôme ou de la pompe sont susceptibles de provoquer des malaises, notamment lors d’une inspection à l’intérieur. Il est donc impératif de bien aérer la cuve avant d’y pénétrer !

• Vérifier le fonctionnement des clapets de surpression. Des clapets de surpression inopérants peuvent entraîner l’explosion de la cuve. n

En dépit de la couleur jaune des tuyaux, les contours de cette rampe d’épandage à tuyaux souples ne se voient pas bien.

Sources : brochures du SPAA « Machines sûres – utilisation correcte », « Marquer, protéger, éclairer correctement », « Agriculteurs dans le trafic routier », ainsi que la Loi fédérale sur la circulation routière.

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n Plate-forme | Reportage

Un bijou de foire en Valais Agrovina est l’événement biennal qui réunit producteurs de vin et de fruits aux côtés des spécialistes de l’œnologie et de l’encavage. Ce salon connaît un succès sans faille : il a accueilli, comme il y a deux ans, quelque 18 000 visiteurs.

Opération fastidieuse mécanisée n Grunderco L’entreprise genevoise a exposé une nouvelle tireuse à sarments, la « VSE 430 » distinguée au Sitevi à Montpellier. Audessus de la ligne, un disque denté ap-

Domink Senn et Ueli Zweifel

Silent SA d’Otelfingen (ZH) a exposé le nouveau broyeur à herbe Mulcher Bio-Liner II qui s’attelle à l’avant ou à l’arrière d’un tracteur vigneron. Les tambours à fils nylon sont arrimés au châssis de l’appareil ; leur hauteur est réglable. Ils sont dotés de palpeurs qui permettent d’éliminer l’herbe mécaniquement sur la ligne de plantation. L’appareil exige un débit d’huile hydraulique important. Il est donc proposé avec ou sans circuit hydraulique propre.

Les quatre journées spéciales organisées par Agroscope, la Haute école de viticulture et d’œnologie de Changins et l’Union suisse des œnologues (USOE) ont réuni les meilleurs experts. Elles ont béné­ ficié d’une belle fréquentation – plus de 1000 participants – en hausse de 5 %.

Le stand de l’ASETA, géré en collaboration avec les sections cantonales romandes, n’a pas failli à la tradition non plus. On y a beaucoup parlé technique, notamment de l’arrimage des chargements et des risques de renversement que présentent les tracteurs à voie étroite ou les porte-outils alourdis par des combinaisons de machines.

Dans les travées de l’expo, nouveautés et innovations ne manquaient pas. Voici un aperçu de celles qui nous ont paru les plus remarquables.

Approvisionnement hydrique facilité n KufferAgri KufferAgri Sàrl, de Yens s / Morges, a développé le « Raptor », sous-soleuse de 100 ou 120 cm de largeur de travail. Des ressorts pressent les socs dans le sol où leur profondeur de travail évolue individuellement, guidée par des rouleaux 58

Technique Agricole 2 2016

puie les bois contre une chaîne en direction d’une paire de roues tournant en sens opposé qui extrait les sarments du palissage. Montée sur un tracteur vigneron, la tireuse remplace une opération manuelle fastidieuse.

Dans le respect de l’environnement n Kress Cela fait un peu plus d’un an que « LN Management SA » à Troistorrents (VS) vend en Suisse la sarcleuse à doigts K.U.L.T., abréviation de Kress Umweltschonende Landtechnik (soit « Kress, machines respectueuses de l’environnement », Vaihingen / Enz [D]). Cette sarcleuse sert à désherber sous les ceps. Tournant au contact du sol, les doigts en plastique interviennent latéralement sur la ligne et y arrachent les adventices. La sarcleuse s’utilise en combinaison avec des broyeurs, des cultivateurs, des herses à disques. Elle est disponible en trois

suivant la surface du terrain. Ceci permet de reprendre les inégalités de la surface, comme, par exemple, les ornières.

Les épisodes de sécheresse posent un problème croissant. Avec le « Raptor » et ses quelque 600 kilos de poids propre – et pour autant que les interventions soient effectuées au stade physiologique idoine de la vigne – la partie superfi­ cielle de son système racinaire pénètre dans les strates profondes du sol, où il y a plus d’eau disponible.

Reportage | Plate-forme n

tailles et différents niveaux de rigidité des dents, comme l’explique Philippe Lain-Nau (à g.) de LN Management SA.

Ergonomie et sécurité n Harvery Sur le stand Chappot SA, le fabricant français Harvery présentait la « Harvery AM-8 ». Cette plateforme automotrice peut accueillir jusqu’à huit personnes à des hauteurs différentes pour intervenir dans les cultures fruitières. L’engin à quatre roues motrices a les deux essieux directeurs et peut avancer en crabe. Pour la cueillette, il peut supporter quatre paloxes placés au niveau des cueilleurs qui peuvent les remplir en gardant des postures ergonomiques. Les paloxes avancent peu à peu vers le haut de la plateforme, à mesure qu’ils se remplissent. Une fois

pleins, ils sont pris en charge par un élévateur qui les dépose à terre. Le processus se déroule en continu. Cet appareil peut être doté d’un système d’autoguidage.

Sécurisé, il a été développé en collaboration avec des spécialistes en prévention des accidents.

Le constructeur valaisan présentait aussi le premier prototype de son porte-outils viticole électrique, le « Multi-Jyp E-One ».

Il embarque quatre batteries, dont deux alimentent les moteurs d’entraînement de la transmission. Le prochain défi consistera à développer des outils électriques adaptés à cette machine, explique Jean-Yves Chappot.

Prix de l’innovation

Entraînement à eau n Moog SA

La maison Moog, de Worb (BE), s’est taillé une renommée mondiale dans le lavage des fûts et récipients de toutes sortes. Elle a exposé un appareil de rinçage de tonneaux dont la tête de lavage à rotation lente est entraînée par la pression de l’eau et qui intègre un dispositif aspirant l’eau des récipients. L’entraînement à pression d’eau permet d’atteindre un résultat équivalent comparé à un appareil à entraînement électrique, mais présente un meilleur niveau de sécurité.

Gaz de fermentation tueur n SPAA

L’avenir est à l’électricité n Chappot SA

Claude-Alain Putallaz, du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) à Moudon (VD), expliquait sur la base d’un modèle le risque mortel qu’engendre l’accumulation de CO2 dans les

Un jury a attribué à l’Agrovina des distinctions à des produits en se basant sur leur originalité, leur raffinement technique, leur contribution à la protection de l’environnement, leurs qualités en termes de durabilité et d’ergonomie ainsi que leur potentiel commercial.

CCD SA à Fully (VS) a remporté le premier prix pour sa station de mesures « Sensorcope » qui, grâce à la mesure du taux de drainage effectif au travers du substrat, garantit une gestion optimale des apports en eau et en fertilisant liquide dans les serres. Les mesures peuvent être consultées en tout temps par smartphone. Une alarme est notifiée chaque fois que les chiffres s’éloignent de la norme.

L’image montre deux « pluviomètres » dans lesquels la solution fertilisante passe d’une part directement et d’autre part après percolation à travers le substrat. La différence entre les deux mesures indique le volume d’eau et de fertilisant à apporter à la culture. Cette différence est corrélée en haut à gauche dans la boîte noire avec d’autres paramètres afin de générer des graphiques et des données déterminants pour la production.

Deux autres prix « Coup de cœur » ont été attribués. Le premier à la française Vicard Tonnellerie SA à Cognac pour son projet de « Barrique ECO3 » durable dont les douelles sont fabriquées à partir de bois qui partirait normalement au rebut.

Un autre « Coup de cœur» a été décerné à Bayer Suisse SA pour son nouveau système de transfert sécurisé de produits phytosanitaires du bidon au pulvérisateur. Il permet de verser un produit à formulation liquide dans la cuve du pulvérisateur sans risque de contamination ou de déversement. Technique Agricole en a déjà parlé dans ses colonnes.

caves de fermentation. En arrière-plan, il montrait comment le réseau de tuyaux servant à alimenter les caves en azote (pour éviter l’oxydation des jus de fruits et des vins) peut servir à évacuer le CO2.

Une solution qui a valeur d’exemple. n 2 2016 Technique Agricole

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n Plate-forme | Expositions

tracteurs et des dispositifs de toutes sortes tant pour l’arboriculture, que pour la viticulture ou les cultures maraîchères.

Une grande importance est accordée au secteur des énergies renouvelables, avec des innovations en technologie solaire ou en dendroénergie. Enfin, le salon présente des services, concernant notamment les assurances, l’informatique, la sécurité du travail et la vente directe.

Des expositions et des présentations très prisées par le public montrent la diversité de l’élevage laitier suisse et des races des autres animaux de rente.

Deux expositions spéciales abordent les thèmes des brebis laitières et des pollinisateurs en agriculture.

Informations pratiques Ouvert tous les jours de 9 h 00 à 17 h 00.

La 24 e vente aux enchères d’animaux d’élite AGBS commence le vendredi 26 février 2016 à 17 h 00 et le concours IGBS a lieu à 19 h 00 (halle 9.0).

Vitrine des nouveautés et aimant pour le public Tier & Technik ou plus exactement le « Salon international de l’élevage des animaux de rente, de la production agricole, des cultures spéciales et de la technique agricole » aura lieu du 25 au 28 février 2016 à l’OLMA à Saint-Gall.

Ueli Zweifel

Visitez les stands de vos organisations professionnelles : • Le lieu de rendez-vous pour les membres est le stand tenu conjointement par l‘Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), l‘Association saintgalloise pour l’équipement technique de l’agriculture et les sections de Suisse orientale de l’ASETA dans la halle 1.1, stand 33.

• En outre, le stand du Service de prévention des accidents dans l’agriculture se trouve dans la halle 2.1, stand 02.

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Technique Agricole 2 2016

Le directeur de l’OLMA Nicolo Paganini attribue le succès du salon Tier & Technik à son positionnement à la croisée de l’information professionnelle, du rendezvous des familles et des décideurs en agriculture. « Nous faisons en sorte que cette 16e édition réponde également à ces aspects des attentes de nos hôtes », confie-t-il.

Large gamme présentée par 480 exposants Tier & Technik rassemble un vaste choix d’installations de fermes et d’étables, ainsi que des équipements d’affouragement, de traite, de lisier et de nettoyage.

S’y ajoutent des machines agricoles, des

Prix d’entrée Carte journalière adulte CHF 14.– (carte permanente CHF 24.–), enfants (6 - 15 ans), apprentis, étudiants, militaires CHF 7.– (carte permanente CHF 12.–), carte journalière familiale CHF 35.– (pour 1 à 2 adultes et 4 enfants au maximum).

Le prix du catalogue est inclus dans le prix d’entrée.

Accès par les transports publics : billet combiné Tier & Technik propose des billets avantageux à tous les visiteurs en collaboration avec CFF Rail / Away. Les rabais sur les offres combinées sont de 10 % sur les trains et bus et de 20 % sur l’entrée.

Les visiteurs en possession d’un bon d’entrée acheté en ligne ne prennent qu’un Railticket valable pour tout le trajet (aller sur www.cff.ch/ticketschop, cliquer sur « Foires » et ensuite sur « Tier & Technik »). n

Qui sera le lauréat du 11e prix agro-star suisse ?

On le saura le premier jour du salon Tier & Technik. Cette distinction récompense une personnalité qui travaille au bénéfice de l’agriculture de manière remarquable. Le prix sera remis le jeudi 25 février 2016 pendant la cérémonie d’ouverture du salon.

Plate-forme n

Préparé pour l’avenir Devenir agro-entrepreneur n’est pas difficile, réussir en tant que tel beaucoup plus. Telle est à peu près la description de la réalité. Les collaborateurs qualifiés sont le capital le plus précieux d’une entreprise de travaux agricoles. Le module de travail à façon dans le cycle pour la préparation au brevet fédéral est une étape important pour y arriver.

Ruedi Hunger

A l’occasion du cours de formation de chefs d’exploitation 2015 - 2016, 29 participants des cantons d’Argovie, de Schwyz, de Zurich, de Thurgovie, de Saint-Gall et des Grisons ont suivi le module « travail à façon ». Ce cours d’une semaine est un projet commun des écoles d’agriculture du Plantahof à Landquart (GR) et du Strickhof à Lindau (ZH). « C’est la neuvième fois que nous réalisons ensemble ce module dans le cadre de la formation au brevet fédéral pour les chefs d’exploitation. Jusqu’à ce jour, nous avons eu 151 participants », dit Christoph Jenni du Strickhof.

Professionnaliser le traitement de la « paperasse » Coûts machine, marketing, offres, TVA : tous les travaux de bureau sont d’une importance primordiale au bon fonctionnement d’une entreprise de travaux agricoles. Par exemple, le marketing : comment « vendre » mes services aux clients ou comment me présenter ? Comment calculer les taxes à reverser à l’Etat (TVA) ou facturer mes services aux clients ? Les questions des rapports de travail ont aussi été discutées. Konrad Merk du Plantahof estime que près de la moitié des participants du cours travailleront dans le secteur agricole.

« Tous les participants étaient extrêmement motivés », se félicite Konrad Merk.

Apprendre de ses expériences Des remorques avec des freins fiables sont un thème principal de l’agro-entrepreneur. Peter Meier de l’entreprise « Spezialfahrzeugbau » à Otelfingen (ZH) a pu puiser dans de longues années d’expérience professionnelle et transmettre ces connaissances aux partici-

La 9e édition du module « travail à façon » a eu lieu sous la houlette de Christoph Jenni du Strickhof (tout à droite) et de Konrad Merk du Plantahof (tout à gauche).

Jusqu’à ce jour, 151 participants de l’école des chefs d’exploitation ont suivi ce cours d’une semaine. Photo : Ruedi Hunger

pants. L’entreprise de travaux agricoles Haller de Birrhard (AG) l’a secondé par la présentation de tracteurs et de remorques, y compris le dernier des nouveaux systèmes de freinage. Finalement, un échange actif d’idées s’est fait lors des excursions et visites des entreprises de travaux agricoles de la région chez Marugg, Flerden (GR), Peter Philipp, Untervaz (GR), Felix Horni, Bad Ragaz (SG), et Christian Giger, Sevelen (SG).

Conclusion L’importance de l’agro-entrepreneur va nettement s’accroître à l’avenir. Un bon agro-entrepreneur « ne tombe pas du ciel ». La formation initiale et continue accompagne cette carrière tout comme les autres branches de l’agriculture. Le module « travail à façon » de la formation au brevet fédéral offre une base solide pour la formation ultérieure. n

Andrea Hürzeler, Grabs ( SG )

Marco Badertscher, Bauma ( ZH )

« Je voulais apprendre plus des bases sur la TVA, du marketing dans les entreprises de travaux agricoles et des coûts machine.

J’étais aussi intéressée par les nouveautés techniques et les questions de sécurité. Ce module a totalement satisfait mes attentes. Pour moi, ce cours a été super ! », raconte Andrea Hürzeler qui travaille dans l’entreprise de son ami, non seulement au bureau, mais parfois aussi sur le terrain.

« Je suis arrivé dans l’espoir d’en apprendre plus sur le marketing et la gestion du travail.

Le calcul des coûts machine m’a particulièrement intéressé. Je l’avais déjà appris au cours de ma formation agricole, mais maintenant je l’ai vraiment compris », précise l’originaire du Tösstal. Ses attentes ont été remplies à 100 %, il réfléchit déjà si la formation de « collaborateur spécialisé agro-entrepreneur » ne serait pas pour lui. Marco Badertscher est employé à plein temps dans l’entreprise de travaux agricoles Bosshard à Bauma (ZH).

2 2016 Technique Agricole

61

n Passion

Musées pour jeunes et familles On peut les qualifier de musées nationaux, le Musée agricole suisse du Burgrain, dans le canton de Lucerne, et le Musée de la machine agricole de Chiblins, dans le canton de Vaud. Ils visent à présenter l’agriculture dans toute sa diversité à un public jeune et aux familles. Aperçu sur leur début de saison 2016.

Dominik Senn

« Je veux convaincre les jeunes et les familles de visiter notre musée et les intéresser à nos expositions thématiques » : Beatrice Limacher est la directrice du Musée agricole suisse du Burgrain à Alberswil-Willisau (LU). L’ex-postière d’Alberswil, née en 1957, a été maire de sa commune de 2000 à 2010 ; elle dispose donc d’un réseau de relations étendu.

Après ses études d’histoire, suivies à l’occasion d’une formation continue, elle a consacré son travail de diplôme à l’extension du Musée agricole, pour qu’il corresponde aux exigences qu’on attend d’un musée national. Partant de l’alimentation, il veut illustrer le processus de production du champ à l’assiette. Une telle institution doit fournir une matière vivante : « Les visiteurs doivent pouvoir toucher, regarder, sentir, palper, goûter, écouter, bref être au cœur d’un événement interactif.

Les choses vécues restent mieux ancrées dans les mémoires. »

Du gaspillage alimentaire Beatrice Limacher estime important de faire du musée un lieu interactif. A l’ouverture de la saison, le samedi de Pâques 26 mars, les visiteurs seront accueillis par les piaillements de poussins frais éclos.

Des films thématiques viendront animer la statique de l’exposition de machines, d’outils et d’objets domestiques agricoles.

Alois Keller a construit à neuf un modèle d’ancien tire-bois, ancêtre des treuils, « Habegger » et autres « Tirfor » actuels.

L’exposition de printemps, du 4 au 14 avril, promet d’être captivante aussi. Une trentaine d’artistes et d’artisans, tourneurs, tisserands et créateurs de bijoux y démontreront leur savoir-faire. Du 30 avril au 12 juin aura lieu une exposition de portraits de chevaux par l’artiste de Kirchberg (BE) Eva Jaeckle. La succession d’événements thématiques doit inciter les visiteurs à multiplier les visites au Burgrain. Ainsi, dès le 22 juin, l’accent se portera sur le « Food Waste », le gaspillage alimentaire donc, sous toutes 62

Technique Agricole 2 2016

ses facettes. Et c’est sans oublier les représentations théâtrales, le marché à coffres ouverts, un marché-concours ovin régional et le Spring Blue Grass Festival du samedi 21 mai.

Moments gourmands La visite du rucher fait partie des moments gourmands du musée.

Elle est particulièrement indiquée pour les classes d’école. Le bar à miels en est un des pivots, avec ses dégustations de miels d’origines variées. A côté, les visiteurs peuvent observer des abeilles logées en ruches vitrées. Dans l’ancienne maison du maître-meunier, on admire la collection aussi unique qu’exceptionnelle de boîtes en bois de Carl Bühler, de Wengi bei Frutigen (BE) ; elle rassemble plus de 500 boîtes fabriquées à la main, de différentes époques. Le musée agricole est ouvert d’avril à octobre, du mercredi au samedi, de 14 h à 17 h, ainsi que les dimanches et jours fériés de 10 h à 17 h. Groupes sur demande à partir de dix personnes. Visites guidées pour les écoles et les groupes. Restaurant en self-service.

« Séduire les jeunes et les familles » : Beatrice Limacher est, depuis 2013, la directrice du Musée agricole suisse du Burgrain à Alberswil-Willisau (LU). Photo : Dominik Senn

Pâques en fête au moulin de Chiblins Précédant le Burgrain, le Musée romand de la machine agricole rouvre ses portes le 1er mars déjà, à l’ancien moulin de Chiblins, au-dessus de Nyon. Le weekend des 19 et 20 mars se déroulera à l’enseigne de la deuxième édition de « Pâques en fête ». De 10 h à 17 h, les visiteurs pourront découvrir l’exposition de machines rehaussée d’une présentation de plus de 300 œufs décorés. Et, comme Chiblins se veut aussi musée pour les jeunes et les familles, le programme leur est spécialement dédié, avec des ateliers

pour enfants. On présentera des lièvres sautant des obstacles, des chiens dansant, un numéro de cirque avec des animaux et une démonstration de chiens de troupeaux.

Les stands avec fleurs et créations pour le jardin sont plus spécialement dédiés aux adultes ; l’art du jardin est une collaboration avec la « Swiss Gardening School » de Coppet. On notera en point d’orgue le concours qui distinguera la plus belle des fontaines fleuries parmi deux douzaines de fontaines italiennes et allemandes des 16e et 17e siècles réparties entre Vaud et Genève. Les décors fleuris, l’artisanat ancien, à l’exemple de la dentellerie ou de la

L’ouverture du musée du Burgrain, en 1974, marque une étape importante de l’histoire de l’Association lucernoise pour l’étude des maisons paysannes (« Vereinigung für Luzernische Bauernhausforschung »), explique Beatrice Limacher. La fondation Agrovision Burgrain est créée en 2001.

En 2005, elle acquiert le domaine de l’école d’agriculture dans le but d’y installer un centre d’information vivant sur l’agriculture et pour une saine alimentation. En 2012, elle revend cette ferme à la fondation Agrovision Muri. Depuis cette date, on y développe le projet BurgrainBio-Plus dans la ligne de la fondation. Cette dernière se concentre, elle, sur l’exploitation du domaine du musée proprement dit, comprenant le bâtiment principal, les deux halles d’exposition et leurs alentours. En 2014, la fondation est rebaptisée « Fondation suisse pour le musée agricole du Burgrain ».

L’association « Musée agricole suisse du Burgrain » (Verein Schweizerisches Landwirt-

schaftsmuseum Burgrain) a légué son musée à la fondation Agrovision Burgrain en 2005 et continue d’accorder un soutien moral et financier au musée.

La fondation Agrovision Muri déjà citée avait déjà racheté la société d’exploitation Agrovision Burgrain SA en 2008 ; elle s’est convertie au bio un an plus tard et a édifié, jusqu’en 2013, une loge pour le bétail, un poulailler, un laboratoire, sans oublier la création d’un verger ProSpecieRara, d’une fromagerie, d’un marché et d’une boulangerie biologiques, d’un restaurant, d’une étable pour jeunes bovins, d’une aire de jeux pour enfants et du Forum Mathilde-Müller (fondatrice de la Josef Müller Stiftung Muri) avec une salle et une classe pour l’enseignement.

La société d’exploitation réalise les missions que lui a confiées la fondation Agrovision Muri, tout en entretenant une collaboration étroite avec les partenaires du Burgrain et le Musée agricole suisse.

culture betteravière, pour expliquer les problèmes que doivent affronter les producteurs suisses de sucre. On n’oubliera pas l’aspect culinaire de la manifestation, avec sa halle-cantine et les représentants de fabricants de chocolats et de diverses gourmandises.

Le moulin de Chiblins est mentionné pour la première fois en 970 après J.-C. ; il a été transformé en Musée agricole romand en 1986. Ce musée historique est chapeauté, d’une part, par une fondation propriétaire de l’ensemble des biens de l’institution et de leur administration. Il repose, d’autre part, sur une association comptant actuellement 985 membres et chargée de donner vie au musée et de soutenir ainsi la fondation. Cette organisation bénéficie d’une renommée nationale et possède une des plus riches collections de machines agricoles du pays, qui fait la fierté de la paysannerie romande. L’ancien moulin a été conservé en parfait état de fonctionnement. De nomL’intendant du musée de Chiblins, Charles Geninasca, veut lui aussi breuses expositions et événeun programme interpellant les jeunes et les familles. Il a, ici, pris ments y sont régulièrement orgaplace sur le Hürlimann No 1. nisés depuis 1991, à l’exemple de la Fête des moissons et du Labour vannerie, sont d’autres attractions qui vienà l’ancienne. Le musée de Chiblins et son dront animer cette joyeuse fête pascale. Aux restaurant sont ouverts de mars à fin octobre, dires de l’intendant du musée, Charles Geniles jeudis, samedis et dimanches de 14 h à 18 h (le reste du temps sur rendez- vous). n nasca, elle sera placée sous le signe de la

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n ASETA | Sections

SH

SO

Priorité à la circulation routière

Recruter des membres activement

Deux représentants de la Police cantonale de la circulation ont assisté à l’assemblée générale de la section schaffhousoise pour répondre à des questions techniques concernant le trafic routier agricole.

L‘association soleuroise pour l’équipement technique de l’agriculture s’est montrée active en termes de recrutement de nouveaux membres et enregistre déjà ses premiers succès.

Roman Engeler

Roman Engeler Lors de l’assemblée générale de la section soleuroise de l’association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), le président Paul Müller a donné des informations sur la stratégie mise en œuvre pour attirer des nouveaux membres. Dans une partie du canton, environ 250 ménages paysans ont reçu gratuitement la revue Technique Agricole pendant les trois mois d’automne 2015. Ils ont été ensuite contactés par téléphone et informés des avantages d’une adhésion à l’ASETA. Bien que la campagne ne soit pas encore tout à fait terminée, la section a déjà enregistré 14 affiliations, ainsi que cela a été souligné. Cette action devrait être étendue au reste du canton.

Discussions animées et techniques sur la circulation routière à Schaffhouse. Photo : Roman Engeler

« La police – ton ami et ton aide ou plutôt un collecteur d’amendes procédurier ? » Cette question un peu provocatrice a fait l’objet d’un débat intéressant que le président Bruno Gnädinger a animé après avoir clos la partie statutaire de l’assemblée. Guido Gahlinger, spécialiste des véhicules agricoles à la police routière schaffhousoise, et son chef, Martin Tanner, ont répondu à des questions actuelles et pertinentes relatives au trafic routier agricole. Ils ont ainsi évoqué la sécurité de l’acheminement du raisin et clarifié la situation juridique d’un jeune conducteur titulaire d’un « permis G40 » sur les routes en Allemagne voisine (âge minimum : 16 ans). Toujours à propos de la conduite, les prescriptions concernant le camionnage de betteraves sucrières en Suisse et le transport professionnel de marchandises avec un van (interdit tant que celui-ci est immatriculé comme van et non comme remorque affectée au transport de choses) ont suscité un grand intérêt. L’utilisation de caméras à la place des rétroviseurs obligatoires sur les outils portés avant n’est pas encore réglée et de ce fait interdite. « Je fais en sorte que la sécurité routière soit la meilleure possible, a répondu Martin Tanner à la question initiale. C’est mon but, c’est mon travail et celui de la police, même si c’est parfois inconfortable. » Assemblée expéditive L’assemblée elle-même s’est déroulée dans un temps record. Avec ses presque 500 membres, la section regroupe la quasi-totalité des agricultures de Schaffhouse. Les comptes annuels se sont soldés par un bénéfice de 1800 francs. L’augmentation de 10 francs de la cotisation s’élevant ainsi à 80 francs a été acceptée sans opposition. Au comité, Bruno Gnädinger (président), Stefan Sauter (vice-président), Christian Meyer (secrétaire), Robert Roth (caissier), Hanspeter Neukomm et Martin Müller (gérant) ont été reconduits dans leurs fonctions. Désormais, la section organisera des cours de caristes et de sécurité pour tracteurs. Bruno Gnädinger a appelé les agriculteurs à s’unir davantage et rassembler les produits afin de mieux maîtriser les marchés. n

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Technique Agricole 2 2016

Comptes positifs Les affaires courantes ont été traitées rapidement. Le caissier Christian Murer a présenté les comptes annuels, qui se soldent par un bénéfice de 4000 francs. La cotisation fixée à 85 francs (hausse de 10 francs) a été approuvée sans opposition. Le gérant Beat Ochsenbein a annoncé les principales manifestations de l’année à venir tels les tests obligatoires de pulvérisateurs de grandes cultures qui seront réalisés sur différents sites.

Des cours de caristes et de préparation aux examens de permis de tracteur et de cyclomoteur sont à nouveau prévus, de même que le cours de conduite de tracteurs pour femme, quoique annulé en 2015 en raison d’un taux de participation trop faible. En outre, la section participe activement à la « journée de production végétale » du centre de formation de Wallierhof, consacrée au thème « technique d’application ».

Visite La réunion s’est terminée par la visite de l’exploitation de légumes à Niederbuchsiten, gérée par le président de la section Paul Müller (photo) et son frère Viktor. L’activité s’est centrée sur la culture maraîchère à partir de l’an 2000. Les produits sont actuellement cultivés en plein champ sur 50 ha et en serre sur 1,16 ha. Au cours des dernières années, les capacités de livraison ont été développées de façon conséquente avec l’ajout d’ateliers de transformation et de halles de stockage réfrigérés. n

Paul Müller, président de la section soleuroise, présente son exploitation de légumes. Photo : Roman Engeler

Sections | ASETA n

VD

ZG

Sous le signe des préparatifs pour l’assemblée des délégués 2016 En pleins préparatifs pour organiser l’AD 2016, la section Vaud de l’ASETA recherche également de nouvelles entreprises partenaires.

Catherine Schweizer Le président Michel Lugeon a souhaité la bienvenue à une centaine de personnes lors de l’assemblée générale de la section vaudoise de l’ASETA dans la salle Jean-Villard Gilles à Daillens.

Préparatifs de l’AD en bonne voie Dans son rapport annuel, Michel Lugeon a abordé l’actualité. Pendant l’année écoulée, la section Vaud a participé à Swiss Le comité de la section Vaud : de gauche à droite : Steve Bugnon, Expo, à la journée des grandes Virginie Bugnon, gérante, Michel cultures à Grange-Verney et à Lugeon, président, Laurent Vernez, celle des « couverts végétaux » Laurent Doudin, Pascal Marendaz, à Aubonne. Le comité a eu gain Jean-Luc Mayor et Didier Amez-Droz. de cause lors d’une enquête Photo : Catherine Schweizer concernant quatre rétrécissements de routes infranchissables pour les véhicules agricoles. Sur les 167 pulvérisateurs contrôlés sur 14 sites vaudois, seuls 4 n’ont pas passé la rampe. L’effectif de la section, de 1682 membres en 2015, a baissé de 37 en raison de l’arrêt de la profession et en compte maintenant 1645. La maison Blaser a résilié sa collaboration avec la section le 31 décembre 2015, en conséquence de quoi des discussions ont eu lieu avec d’autres entreprises pour créer de nouveaux partenariats. Enfin, le moniteur Olivier Hauser a annoncé que le cours de conduite G40 avait été suivi par 70 participants dans le canton de Vaud, tout en déplorant qu’un nombre croissant de jeunes y rencontrent des difficultés parce qu’ils ne proviennent pas du milieu agricole.

En 2016, l’événement majeur de la section est bien entendu l’organisation, déjà bien avancée, de l’AD qui aura lieu les 2 et 3 septembre.

Comptes positifs Présentés par la gérante Virginie Bugnon, les comptes 2015 ont été bouclés avec un bénéfice de plus de 1238 francs et approuvés à l’unanimité. L’assemblée a accepté le passage du montant de la cotisation de 70 à 85 francs, selon ce qui avait été décidé sur le plan suisse à l’AD 2014. La commission de gestion composée de Jean-Pierre Mouquin, David Schärer et Christophe Demont a été renforcée avec l’élection de Stéphane Roulet de Mauborget, comme membre suppléant. La conférence « Un incendie, un dégât naturel, que couvre l’ECA ? » tenue par Blaise Gaillard et Jean-François Dutruy, responsable du service des sinistres de l’Etablissement cantonal d’assurance contre l’incendie, a suscité de nombreuses questions. L’exposé donné par Bertrand Dubois du Service cantonal des automobiles et de la navigation ainsi que JeanPierre Despont de la maison Schiffmann traitait des expertises de remorques agricoles, particulièrement axées sur les contrôles de freins.

Certaines règles ont été précisées, notamment le taux de freinage qui s’élève à 38 % (3,1 m / s2) pour une remorque à 40 km / h et de 34 % (2,8 m / s2) pour une remorque à 30 km / h. La manifestation s’est terminée par un moment de convivialité autour d‘une fondue bourguignonne succulente. n

Focus sur le soc La contribution de soutien pour l’épandage de lisier à l’aide d’un soc été débattue à la 60e AG de la section zougoise. Lukas Zumsteg a exposé l’histoire du succès de Rapid, qui dure depuis 90 ans.

Roman Engeler C’est dans une salle comble du restaurant Brandenberg, à Zoug, que le président Philipp Freimann a souhaité la bienvenue à la 60 e assemblée générale de la section zougoise de l’ASETA. Dans son rapport, il est revenu sur les événements marquants de l’année passée, en particulier le succès remporté par les cours de chariots élévateurs et de chargeurs télescopiques. Cela a contribué de manière déterminante au résultat positif des comptes annuels. Un bénéfice de 1000 francs a en effet été enregistré malgré que la hausse de la cotisation sur le plan national n’ait pas (encore) été répercutée sur la section. Le président a indiqué que le comité continuera à se mobiliser pour une taxation moins élevée et plus équitable des véhicules remorqués. Il voulait d’abord attendre que toutes les modifications soient apportées dans le cadre du programme d’allégement budgétaire cantonal. La prochaine génération de candidats au permis de catégorie G aura désormais à disposition en plus du livre de théorie une carte VIP qui leur permettra de préparer l’examen sur un portail en ligne. Un autre thème abordé a été l’épandage de lisier à l’aide d’un soc pour lequel le canton envisage de nouvelles contributions. La section zougoise a planifié une démonstration pour attirer l’attention sur les possibilités techniques qu’il offre.

Histoire d’un succès de 90 ans Lukas Zumsteg a raconté l‘histoire vieille maintenant de 90 ans du Rapid, devenu quasiment un synonyme de monoaxe. Le responsable du marketing et de la vente de l’entreprise, dont le siège se trouve aujourd’hui à Killwangen (AG), a précisé que la saga avait commencé en 1926 et s’est poursuivie sans interruption jusqu’à nos jours. Lukas Zumsteg considère que dans son passé mouvementé, l’entreprise a toujours su relever de nouveaux défis, de Jakob Fahrni, l’inventeur de la faucheuse motorisée, en passant par la production de 36 véhicules du type autodésigné « Schweizer Volkswagen », l’unique Rapid « Spécial » avec remorque à prise de force ou l’« incassable » faucheuse de prairies jusqu’à l’actuel monoaxe à entraînement hydrostatique. Rapid est mène le marché en produisant 2000 unités par année sur le total de 4500 monoaxes vendus en Europe. « La raison de ce succès est la qualité », note Lukas Zumsteg qui ajoute en conclusion : « Nous pouvons nous permettre d’avoir des machines de production de valeur uniquement parce qu’elles sont amorties en étant utilisées en fabrication pour des tiers. » n

Au nom du comité, les gérant Beat Beschart et président Philipp Freimann ont pris congé d’Albert Dönni et de Hansruedi Iten, réviseurs de comptes depuis de nombreuses années. Photo : Roman Engeler

2 2016 Technique Agricole

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n ASETA | Sections

VS « Agrovina » comme décor La section valaisanne de l’ASETA a choisi la 11e édition d’« Agrovina » à Martigny pour la tenue de son assemblée générale annuelle.

Les discussions sur les questions juridiques liées à la circulation routière ont été animées.

Roman Engeler

GE L’AGPT fait entendre sa voix sur le trafic routier agricole L’association genevoise des propriétaires de tracteurs (AGPT) fait partie de la Commission des transports professionnels afin que les véhicules agricoles soient mieux pris en considération lors des chantiers routiers.

Catherine Schweizer

Une discussion nourrie au stand de l’ASETA à AGROVINA (de gauche à droite) Aldo Rui et Mathieu Vergère, ainsi que Urs Rentsch du service technique de l’ASETA et Jean-Luc Jaton, collaborateur du SPAA. Photo : Roman Engeler

« Agrovina » à Martigny qui est une foire bisannuelle pour la viticulture, l’œnologie et l’arboriculture a passé d’une foire régionale en une exposition nationale pour toute la branche. C’est une des raisons pour lesquelles le comité de l’association valaisanne pour l’équipement technique de l’agriculture a choisi ce lieu pour tenir son assemblée générale.

La présence des membres aurait pu être plus importante ; cependant les discussions nourries ont même empiété sur le temps nécessaire à l’apéritif de circonstance. La section valaisanne était également présente à la foire avec un stand d’information, et ses représentants recrutaient avec zèle de nouveaux membres en présentant aux visiteurs les avantages de l’affiliation à l’ASETA : l’abonnement à Technique Agricole, des renseignements et des conseils pour toutes les questions de technique agricole, les contrôles de pulvérisateurs et les cours de conduite G40.

Réélection du comité Les affaires ordinaires de l’assemblée ont été traitées rapidement par le président Matthieu Vergère. Les comptes annuels se sont soldés par un petit bénéfice, et l’augmentation de la cotisation annuelle en raison de l’augmentation de la cotisation à l’organisation faîtière a été votée à l’unanimité. Au chapitre « élections », tous les membres du comité se sont mis à disposition pour un nouveau mandat et ont été réélus. Le vice-président de l’ASETA Auguste Dupasquier et son directeur Aldo Rui ont donné des informations sur le secrétariat national qui a connu des changements qui améliorent l’activité de l’association.

Le collaborateur du SPAA Jean-Luc Jaton a mis en évidence la statistique des accidents avec des véhicules agricoles. Il demande de considérer avec davantage d’attention les aspects de sécurité pour la circulation des véhicules et des machines agricoles. Un autre sujet de discussion a été les travaux occasionnels pour tiers proposés par les communes, qui sont exécutés avec des véhicules à plaques agricoles vertes. Sur ce sujet, comme l’a demandé l’un des participants, l’association devrait s’impliquer davantage pour que le terme « d’occasionnel » soit interprété de manière plus large. n

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Technique Agricole 2 2016

Après avoir souhaité la bienvenue à une centaine de personnes, le président Christophe Berthelet a annoncé que l’association genevoise des propriétaires de tracteurs (AGPT) était désormais membre du Conseil du transport privé professionnel de marchandise. L’objectif d’être consulté avant les travaux routiers afin que les véhicules agricoles puissent circuler, tant sur le plan cantonal que communal, a été pris en compte pour les routes cantonales. Le département écrira aux mairies de bien vouloir consulter le comité avant les travaux. Quant aux dossiers des ponts de Chancy et du barrage de Verbois, ils seront réétudiés. Dans son rapport annuel, le président a encore mentionné les 30 pulvérisateurs contrôlés en arboriculture et en viticulture à additionner aux 31 en grandes cultures. L’effectif de la section s’élève à 260 membres. Les comptes 2015 bouclés avec un bénéfice de quelque 2000 francs ont été présentés par le gérant Bertrand Favre et approuvés à l’unanimité. La cotisation passe de 70 à 80 francs en 2016. Acceptant un nouveau mandat, Christophe Berthelet et Bertrand Favre ont été réélus respectivement président et gérant. Jacques Pottu et Flavien Desbiolles ont été confirmés dans leur fonction de membres du comité. Herbert Schutz succède à Raphaël Party à la vérification des comptes.

De nombreux invités Anne Revaclier, conseillère administrative de Satigny, a présenté le village hôte de l’assemblée, qui est la plus grande commune viticole de Suisse.

Werner Salzmann, président de l’ASETA, a parlé de l’importance de rationaliser les frais de machines, un poste important du budget souvent serré des agriculteurs, en ayant par exemple recours à l’échange entre exploitations. François Erard, directeur d’Agri Genève, a appelé à se mobiliser pour l’initiative sur la sécurité alimentaire, capitale pour recentrer le rôle de l’agriculture suisse. Jean-Luc Jaton, du SPAA, a signalé que certains ajustements du programme fédéral Via Sicura étaient en cours, et Monsieur Guerry, du Service des automobiles du canton de Genève, a remercié les agriculteurs genevois du bon accueil qu’ils ont réservé aux nouveaux inspecteurs lors des contrôles. n

Une assistance nombreuse a participé à l’assemblée générale de l’AGPT. Au premier rang, on reconnaît parmi le public, de gauche à droite, Jacques Pottu, membre du comité de l’AGPT, Anne Revaclier, conseillère administrative de Satigny (qui accueillait l’assemblée), Jean-Luc Jaton, du SPAA, et Werner Salzmann, président de l’ASETA. Photo : Catherine Schweizer

Rapport | ASETA n

Un « buurästübli » à la place d’un « Big M »

Heiri Schmid, aubergiste exploitant, homme politique et entrepreneur de travaux agricoles. Photo : Ueli Zweifel

Le président de la section de Saint-Gall Heiri Schmid exploite avec son épouse Trudy une exploitation d’engraissement dans la région de Linthebene. Situé dans l’ancien district communal de Bilten (GL), ce terrain appartient aujourd’hui à la commune fusionnée de Glaris Nord. Pour cet entretien, nous nous rencontrons au « Schmidhof » dans le « buurästübli » que le couple exploite depuis près d’un an.

Heiri Schmid : Nous avons 25 ha de surface herbagère et de maïs d’ensilage.­ Ce dont je n’ai pas besoin moi-même est mis sous forme de balles à silo et vendu.

Auparavant, je faisais plus de travaux à façon : fauche, transport de balles à silo, épandage de fumier ... La demande a baissé avec la mécanisation des exploitations. Maintenant, un Krone « Big M » et un combiné de fauche travaillent à proximité. On doit être prêt tout de suite lorsque les agriculteurs veulent faucher, ce qui n’a peut-être pas toujours été ­pos­sible pour moi. Je suis bien sûr encore dans divers comités et député UDC au Grand Conseil de Glaris. Ah … et je f­ais aussi le service hivernal. C’est pour­­quoi mon MF a une plaque de contrôle blanche.

Nous avons ouvert notre « buurästübli » le 1er mai 2015. Nous avons pu le réaliser dans la nouvelle remise en tant que projet d’agrotourisme. Le bistrot, ou officiellement le « Café Hofladen », a bien démarré. Nous pouvons accueillir les petits et les grands groupes et la piste cyclable cantonale passe directement devant la ferme.

Je représente depuis 2008 les membres de Glaris au sein du comité de l’Association pour l’équipement technique de l’agriculture de Saint-Gall. Pour la petite histoire, les Appenzellois font aussi partie du comité que je préside maintenant depuis cinq ans. Mon exploitation étant située plutôt en périphérie du territoire de l’association, je suis très tributaire des informations et de l’impulsion donnée par mes collègues du comité. Et rien n’est aussi important qu’une bonne secrétaire générale, qui connaît ses dossiers, tient les rênes et tient à jour la page d’accueil.

Eliane fait tout cela parfaitement.

Nous tenons à nouveau un stand au salon Tier & Technik à Saint-Gall avec l‘ASETA. Les sections voisines participent maintenant aussi à son bon fonctionnement, selon ce qui a été décidé au séminaire régional, la renommée de ce salon dépassant largement notre région. n (Propos recueillis par Ueli Zweifel)

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n ASETA | Sections

Assemblées annuelles

Cours « Au travail avec le cheval »

OW Jeudi 25 février 2016, 20 h 00 Landgasthof Schlüssel, Alpnach Conférence d’Urs Rentsch, responsable de la formation continue et du service technique de l’ASETA, sur les exigences de la circulation routière.

NE Vendredi, 26 février 2016 à 13 h 15 Au service des automobiles à Malvilliers

Agro-entrepreneurs Suisse Vendredi 4 mars 2016, 9 h 15 Serco Landtechnik AG, Oberbipp Visite d‘entreprise et information sur les produits par Thomas Frey, PDG, et Erich Eichenberger de Michelin Suisse SA

TI Lundi 7 mars 2016, 19 h 30 Hotel La Perla à San Antonino

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BL

Mardi 8 mars 2016, 20 h 00 Centre agricole d’Ebenrain Conférences de Fritz Zioerjen sur les conditions d’immatriculation agricole et de Beat Sprenger sur le quotidien d’un champion de labour

SZ,

UR

Jeudi 10 mars, 20 h 00 Restaurant Frohsinn à Küssnacht am Rigi Conférence de Werner Salzmann intitulée : « De fils de paysan à président de l’ASETA »

JU,

BE

Vendredi 11 mars, 10 h 00 Relais du Val-Terbi, Courchapoix

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AG

Technique Agricole 2 2016

Du 18 au 22 avril 2016 Le Centre agricole de Liebegg et la société « IG Arbeitspferde » proposent à nouveau un cours d’une semaine pour les personnes qui s’intéressent aux chevaux. Le débardage du bois, les transports ainsi que les travaux du fourrage et des cultures pourront y être exercés dans la pratique du 18 au 22 avril 2016. Les soirées seront consacrées à de la théorie sur l’alimentation du cheval, une visite d’écurie et des moments conviviaux. Le délai d’inscription est fixé au 26 février 2016.

Informations complémentaires : Ernst Rytz, président de l’« IG Arbeitspferde », 079 522 34 84, me.rytz@teleport.ch, ou Andreas Estermann, Centre agricole de Liebegg, 062 855 86 80, andreas.estermann@ ag.ch.

Protection du sol lors de l’utilisation de véhicules agricoles Mercredi 6 avril 2016, 19 h 30 - 22 h 00 Centre agricole de Liebegg, Gränichen « Quiconque construit une installation ou exploite un sol doit, en tenant compte des caractéristiques physiques du sol et de son état d’humidité, choisir et utiliser des véhicules, des machines et des outils de manière à prévenir les compactions et les autres modifications de la structure des sols qui pourraient menacer la fertilité du sol à long terme. » Citation de l’Ordonnance sur les atteintes portées aux sols (OSol), article 6, paragraphe 1.

Thèmes abordés : technique agricole et protection du sol, prévention du compactage du sol, choix des pneus.

Responsable du cours : Hansjörg Furter, Landwirtschaftliches Zentrum Liebegg.

Conférencier : Matthias Stettler, Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL).

Une inscription préalable n’est pas nécessaire. La manifestation est gratuite et ouverte à tous les intéressés !

Cours de conduite de tracteur pour femmes Jeudi 21 ou vendredi 22 avril 2016, de 9 h 00 à 16 h 00 Centre agricole de Liebegg, Gränichen

Sections | ASETA n

Obtenir des explications complètes sur un tracteur, manœuvrer le tracteur avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupies, et les atteler au tracteur sans stress ni contrainte de temps.

Thèmes abordés : maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres des tracteurs, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route.

Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Le permis de circulation de la voiture ou du tracteur est demandé. Des connaissances préalables ne sont pas nécessaires.

Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg.

Tarif : CHF 110.–, matériel de cours et repas de midi inclus si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de l’Association argovienne pour l’équipement technique de l’agriculture (AVLT), CHF 130.– pour nonmembre de l’AVLT. Inscription : jusqu’au 1er avril 2016 au Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat des cours, Marianna Kühn, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch,

FR « Formation Permis G » Ces cours auront lieu pendant une journée, soit le mardi 29, le mercredi 30 ou le jeudi 31 mars 2016. Ils sont destinés aux jeunes garçons et filles nés avant le 1er mars 2003.

L’Association Fribourgeoise pour l’Equipement Technique de l’Agriculture (AFETA), avec l’aide des instructeurs de la Police cantonale et de l’Institut agricole de Grangeneuve, organise des cours en vue de se préparer pour l’examen théorique du permis de conduire de la catégorie G (véhicules automobiles agricoles dont la vitesse maximale n’excède pas 30 km / h), qui donne aussi le droit de conduire des cyclomoteurs.

Les bulletins d’inscription sont disponibles auprès des secrétariats des CO du canton ou auprès de l’AFETA, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58.

L’inscription est possible jusqu’au 1er mars 2016. Impérativement respecter ce délai !

Cours de conduite pour agricultrices et jeunes conducteurs !

Le samedi 5 mars 2016 de 9 h 00 à 16 h 00 Institut agricole de Grangeneuve, 1725 Posieux L’AFETA met sur pied un cours de conduite d’une journée qui s’adresse particulièrement aux agricultrices et jeunes conducteurs de véhicules agricoles avec un permis valable (catégorie : B, C, D, F, G).

Tarif : 110 francs pour les épouses et enfants des membres et 130 francs pour les non-membres. Compris dans le cours : inscription, café-croissant, repas de midi, gilet de sécurité.

Inscrivez-vous de suite et jusqu’au 24 février 2016 à l’adresse suivante : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58

Assurez la sécurité lors de vos transports !

vos véhicules, établi par un professionnel agréé par l’USM. Où : l’atelier agréé le plus proche de votre domicile (la liste des ateliers peut être consultée sur www.smu.ch).

Quand : durant toute l’année 2016.

Important : pour les tests, les convois doivent être équipés de freins de service hydraulique ou pneumatique.

Avantage : pour ses membres, l’AFETA prend en charge un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux Cette action n’est pas valable lors de l’achat de matériel neuf ou lors d’une convocation à une expertise subséquente.

LU Offre actuelle des cours Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres.

Dates des prochains cours : 13 avril 2016 à Sursee, 13 h 00 – 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.–. Cours de base de scooter et moto : tous les samedis à Büron et à Sursee. CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres.

Dates des prochains cours : 12 et 19 mars 2016, 23 et 30 avril 2016, 13 h 00 - 17 h 00.

Cours de théorie sur le trafic routier à Sursee, Willisau, Schüpfheim et Hochdorf. CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les nonmembres. Dates des prochains cours : 2 / 3 / 9 / 10 mars 2016 à Sursee,­ 19 h 00. Offre combinée pour les scootéristes plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / VKU (4 × 2 leçons). Le prochain cours commence le 24 février à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements, p. ex. de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse, 6276 Hohenrain, 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch, www.lvlt.ch.

Tests de pulvérisateurs Arboriculture : du 14 au 16 mars 2016 Grandes cultures : du 17 au 24 mars

SH Test de remorque Samedi 4 juin dans la matinée à GVS Agrar à Schaffhouse Prix : 30 francs par essieu.

Incription: chez Martin Müller, 079 656 74 58, ou sektion@vlt-sh.ch

L’AFETA maintient sa campagne de test de freins. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. A l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de

2 2016 Technique Agricole

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n ASETA | Sections

Formation pour le permis G

TG La sécurité lors des transports routier Samedi, 5 mars de 9 h 00 à 12 h00, Agrar Landtechnik à Balterswil Sur l’ordre du jours sont des informations par les services des autombiles et par la police cantonale.

Test de pulvérisateurs à Opfertshofen le 7 avril, à Hüttwil le 12 avril, à Frauenfeld le 15 avril, à Unter-Hörstetten le 22 avril, à Affeltrangen l2 le 26 avril, à Engishofen le 2 juin, à Diessenhofe le 7 juin, à Kradolf le 14 juin et à Arenberg le 22 avril.

S‘adresser au gérant Markus Koller à Münchwilen (079 966 22 43)

ZH

Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h.

Conditions de participation au cours : • Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire (il peut l’être dès le treizième anniversaire dans la section Grisons) • Compréhension du sujet Consulter aussi www.fahrkurse.ch

AG Lieu du cours : Frick, Liebegg, Muri, Riniken Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch

Test des remorques

BL, BS

Le 12 mars, Larag AG, à Neftenbach Le 15 mars, Mercedes Benz Nutzfahrzeug, à Wetzikon.

S‘adresser à Stefan Pünter, 079 694 49 41

Lieu de cours : Sissach Dates : 2 mars + 19 mars, 6 avril + 23 avril, 17 août +3 septembre, 2 novembre +19. novembre Contact : Susi Banga, 061 411 22 88, Gruthweg 103, 4142 Münchenstein, s.banga@bluewin.ch FR

SG, SH,

AR, TG

AI,

GL,

Formation de caristes reconnue par la SUVA Théorie : samedi, 5 mars, pratique : les samedis 12 et 19 mars Würth Innovation SA, Muolen (SG) Le 5 et 12 mars , cours avec des chariots élévateurs à timon et contrepoids. Le coût est de 520 francs pour le cours additioné de 30 francs pour l’attestation OACP. A cela s’ajoute le cours II qui inclut les élévateurs téléscopiques. Prix de 790 francs + les 30 francs OACP. Inscription jusqu’au 26 février auprès des gérants des sections.

Dates du cours : 29, 30 ou 31 mars 2016 Contact : AVETA, Laurent Guisolan, Rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent. guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR Lieux du cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Davos, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Dates du cours : pendant les vacances de Pâques et d’automne Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@ bluewin.ch SH Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Lieu du cours : Wangen Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (((sic !))

TG Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieux du cours : Moudon, Oulens-s / Echallens Dates : mars 2016 et juin 2016 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZH Lieu du cours : Strickhof, Lindau Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch ZG Lieu du cours : Zoug Dates : 18 avril, 10 octobre et 13 octobre 2016 Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

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Technique Agricole 2 2016

Cours | ASETA n

Les cours ASETA Cours de conduite G40 Lieux :

Formation OACP

1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 *Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1951 *Sion VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4450 Sissach BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU

Module

Kursdatum

Premiers secours

Ve.

Rouler en toute sécurité

Ma. 29.03. 2016

Les atouts de l’arrimage

Ve.

01.04. 2016

Les atouts de l’arrimage

Ve.

11.11. 2016

6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 **Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG

* en français ** en italien

Soutenu par le fond de sécurité routière (FSR)

Lieu: Riniken AG 18.03. 2016

Lieu: Wildegg AG

Cours pour caristes approuvé par la SUVA Module

journée1

journée 2

Cours pour caristes (formation de base)

Lu. 21.03.2016

Ma. 22.03.2016

Cours pour caristes (formation de base)

Me. 23.03.2016

Je. 24.03.2016

Cours pour caristes (formation de base)

Lu. 28.03.2016

Ma.

Cours pour caristes (formation de base)

Me. 30.03.2016

Je. 31.03.2016

29.03.2016

Lieu: Riniken AG

Cours de soudure Module

journée 1

journée 2

Soudure (TIG)

Lu. 7.03.2016

Me. 9.03.2016

Soudure (MAG / MIG)

Je. 10.03.2016

Ve. 11.03.2016

Soudure autogène

Lu. 14.03.2016

Ma. 15.03.2016

Soudure (MAG / MIG)

Me. 16.03.2016

Ve. 18.03.2016

Soudure (TIG)

Lu. 21.03.2016

Me. 23.03.2016

Pour les cours du quatrième semestre, voir sur www.coursdeconduite.ch

Programme détaillé, conditions de participation et frais des cours : www.coursdeconduite.ch

Renseignements supplémentaires 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch

Voir www.coursdeconduite.ch, et www.g40.ch

n Impressum 78e année Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Ueli Zweifel : ulrich.zweifel@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken, tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Vanessa Ciglar, cheffe des annonces Tél. : + 41 31 300 63 87 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue)

Prochain numéro

Thème principal : technique de récolte de fourrage Impression : Andaineur à râteau : une alternative interessante En savoir plus : Les techniques de sursemis

L’édition 3 / 2016 paraîtra le 17 mars 2016.

Dernier jour pour les ordres d’insertion : 3 mars 2016.

2 2016 Technique Agricole

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