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Dans le second degré : un plan d’urgence face à la crise sanitaire

Selon le Recteur de notre académie : « L’École est un lieu où la chaîne de contamination s’arrête »… Pourtant, le premier ministre n’exclut pas un reconfinement si la situation continue de se dégrader. Pour SUD éducation, il est essentiel de maintenir les écoles et établissements ouverts le plus longtemps possible. En cas de nouvelle fermeture, le ministre en porterait l’entière responsabilité : en effet, rien n’est fait à ce stade pour éviter de manière pérenne que les écoles et établissements ne deviennent des foyers de contamination. En particulier, rien n’a été mis en oeuvre sur le plan des postes ou des constructions de locaux pour permettre la baisse des effectifs présents simultanément dans les écoles ou établissements. C’est d’ailleurs ce que l’on constate à l’heure ou les rectorats répartissent les moyens prévus pour la rentrée scolaire prochaine, qui sont très insuffisants et même en baisse dans le 2d degré. SUD éducation revendique depuis le printemps un plan d’urgence pour l’éducation et continue à l’affirmer : il est encore possible de recruter des personnels, par l’admission des listes complémentaires et des admissibles aux concours internes, par l’ouverture de concours supplémentaires, par la titularisation à temps plein des contractuel-le-s. Le contexte de la crise sanitaire révèle au grand jour une réforme au calendrier intenable. La tenue d’épreuves de spécialité dès mars n’est pas compatible avec l’assimilation de connaissances solides et exigeantes dans une discipline. Les élèves ont subi un enseignement incomplet dès la Première et, pour beaucoup d’entre eux, les horaires sont divisés par deux depuis novembre 2020. Dans l’immédiat, pour répondre aux difficultés rencontrées dans les établissements, nous demandons le report à juin des épreuves de mars et la suppression du grand oral, pour lequel les élèves sont insuffisamment préparés. La réforme du lycée général introduit une désorganisation dans les établissements. Les programmes sont difficiles à tenir du fait que les horaires disciplinaires ne sont souvent pas suffisants et que les dédoublements nationaux n’ont pas été rétablis. Pour l’ensemble des personnels, la réforme dégrade considérablement les conditions de travail.

Il faut rétablir le baccalauréat national !

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Nous réaffirmons notre attachement aux épreuves terminales, nationales, ponctuelles et anonymes, garantes de la valeur nationale du diplôme et de l’égalité des candidats face à l’examen et demandons leur rétablissement dès cette année et l’abandon du contrôle continu. Enfin, nous demandons le retrait de l’ordonnance du 24 décembre 2020 qui prévoit des adaptations des épreuves qui pourront porter « sur leur nature, leur nombre, leur contenu, leur coefficient ou leurs conditions d’organisation, qui peut notamment s’effectuer de manière dématérialisée. » « Les adaptations apportées [...] sont portées à la connaissance des candidats par tout moyen dans un délai qui ne peut être inférieur à deux semaines avant le début des épreuves. » laissant élèves et professeurs dans l’incertitude. Par la grève le mardi 26 janvier, exigeons le rétablissement des épreuves terminales et nationales du baccalauréat, des créations de postes, le recours et l’abondement des listes complémentaires pour couvrir tous les besoins, une autre politique éducative, des mesures significatives de revalorisation des salaires et des carrières dans l’éducation. Construisons dès maintenant une dynamique de mobilisation par des actions locales, réunions, motions et courriers collectifs auprès des IA-DASEN, des Recteurs et du gouvernement.

Rentrée 2021 en Franche-Comté

À l’opposé de nos revendications, les 76 postes qui risquent d’être supprimés dans notre académie à la rentrée 2021 entraîneraient une augmentation de 630 heures supplémentaires dans le secondaire. Mais qui peut ou veut encore augmenter son service quand elle ou il se voit déjà imposer deux heures supplémentaires en moyenne? En vérité, cela conduirait les chefs d’établissement à exercer encore davantage de pressions sur les enseignants et le rectorat aurait encore plus recours à des personnels contractuels, souvent des gens qui ont raté le concours. De plus, 12 collèges REP risquent de perdre leur label à cause de la réforme Blanquer.

Pour une diminution des effectifs dans les classes, grève le 26 janvier !