

DE LA RÉUNION)
AURÉLIE HALBWACHS-LINCOLN SIGNE UNE GRANDE PREMIÈRE
La cycliste Aurélie Halbwachs-Lincoln a ajouté un autre titre à son palmarès déjà étoffé.
Coup d’essai, coup de maître pour Aurélie HalbwachsLincoln. La championne de Maurice a remporté le « Elles du Tour », le Tour féminin organisé en parallèle du Tour de la Réunion (1725 septembre) et ce, pour la toute première participation d’une équipe cycliste féminine mauricienne à cette compétition.

Aurélie Halbwachs-Lincoln a remporté deux des cinq étapes du Tour, soit les deux contre-la-montre
individuels, celui dont le coup d’envoi a été donné au Port le 17 septembre (9,9 km) et celui de Bras Panon le 24 septembre (9 km). La Mauricienne a donc revêtu le maillot rose de leader dès le premier jour et ne l’a jamais quitté. Mais il est un fait que la Française Pascaline Duchesne s’est fait menaçante à un moment donné, étant revenue à 12 secondes de la leader au terme de la troisième étape.
Au final, Aurélie Halbwachs-Lincoln s’impose avec un temps cumulé de 4 heures, 26 minutes et 42 secondes, soit avec une minute et 25 secondes sur Pascaline Duchesne alors que Kassandra Legros prend la troisième place avec 4h30’06. Les deux autres Mauriciennes en lice, Lucie Lagesse et Célia Halbwachs, ont pris, respectivement, la quatrième et la dixième place au final avec 4h37’56 et 4h40’37.
« Lors de cette dernière étape (en circuit au Port), je n’étais pas très bien placée comme attendu. Heureusement que j’avais de bonnes jambes, j’ai donc pu remonter quand il y avait des cassures et rester au sein du peloton. Heureusement
qu’il n’y a pas eu de chute. La moyenne était tout de même de 42 km/h pour les 56 km de course. Il est toutefois dommage que les différentes étapes étaient plutôt courtes », confie Aurélie Halbwachs-Lincoln.
En ce qui concerne les représentants locaux au Tour de l’île de La Réunion, ils n’ont pu obtenir le résultat escompté. Pourtant, tout avait bien commencé avec la victoire de l’équipe mauricienne au prologue par équipes. Aurélien de Comarmond portera le maillot jaune le lendemain avant de le céder à son leader, Christopher Lagane, à l’issue de la première étape. Celuici le conservera deux jours avant de tomber malade. Souffrant de gastro, Lagane n’a même pas pu terminer le Tour et a dû abandonner après la cinquième étape. Thibault d’Unienville avait, lui, rangé son vélo la veille en raison de douleurs persistantes au genou.
La satisfaction viendra d’Aurélien de Comarmond, 19 ans, qui a signé une belle victoire lors de la cinquième étape à Sainte-Rose en se montrant plus fort que ses compagnons d’échappée au sprint final. Alexandre Mayer a, pour sa part, longtemps revêtu le maillot bleu du premier licencié océan Indien mais a été contraint de le céder au coureur du Vélo Club de Saint-Denis, Cyril Bourdon, après l’avant-dernière étape.
Le champion de Maurice termine ainsi septième au général à 7 minutes et 48 secondes du vainqueur. Pour ce qui est de la victoire finale, elle est à mettre au compte de Julien Souton, qui aura évolué plusieurs crans au-dessus de ses adversaires durant toute la semaine, s’offrant au passage pas moins de quatre victoires d’étape.
UN PEU DE RATIONALITÉ édito
n dépit de ses travers, le Comité olympique mauricien (COM), c’est le Comité olympique mauricien. Il n’y a pas à sortir de là ! Sur ce point, au moins, tout le monde peut plus ou moins se mettre d’accord.
Depuis que le verdict est tombé, le 12 octobre, annonçant la suspension de trois ans infligée au nageur Bradley Vincent par le COM, cette affaire occupe une place parfois disproportionnée de part et d’autre, particulièrement sur les réseaux sociaux où les internautes continuent de monter au créneau à longueur de journée pour défendre bec et ongle le nageur. Qui plus est, pétition après pétition ont été lancées dans l’espoir d’influer sur ou de contraindre l’instance de Trianon de revoir sa position.
Selon le comité disciplinaire institué par le COM, le nageur a été trouvé coupable de « gross misconduct » envers un membre féminin de l’instance locale aux cinq anneaux et également pour n’avoir pas assisté à la « Flag Ceremony » lors des derniers Jeux du Commonwealth. Les trois autres nageurs retenus pour l’échéance de Birmingham s’en sont sortis avec un « severe warning » chacun.
La sanction de trois ans contre Bradley Vincent consiste en quoi exactement ? Le nageur aux multiples médailles des Jeux des îles de l’océan Indien ne pourra-t-il participer dorénavant à aucune compétition durant cette période ? Pas du tout ! Bradley Vincent, sans doute le meilleur nageur en termes chronométriques que Maurice ait connu dans sa spécialité mais qui brasse toujours
ne serait-ce que pour décrocher un premier titre continental, peut participer aux compétitions organisées sous l’égide de la Fédération mauricienne de natation, la Confédération africaine et aussi la Fédération internationale.
En clair, seules les compétitions tombant sous l’égide du Comité olympique – les Jeux des îles de 2023 à Madagascar et les Jeux Olympiques de Paris en 2024 – lui sont, du moins pour le moment, « interdites ». Ce sont là des sujets qui méritent vraiment d’être discutés et débattus plutôt que de galvauder dans tous les sens.
La rhétorique qui consiste à dire qu’un athlète se sacrifie et fait honneur au pays est-elle un argument solide quand on sait que tous les efforts consentis par un athlète, quelle que soit sa discipline, sont récompensés en espèces par l’État en utilisant les deniers publics ?
En revanche, comment devrait-on qualifier un athlète, de surcroît d’élite et bénéficiant des allocations de l’État, qui renonce à son engagement lorsque le pays a besoin de lui pour défendre ses couleurs ?
Il est temps de mettre un terme à cette mascarade ridicule et de trouver un consensus pour éviter de fracturer davantage la communauté sportive déjà fragile au lieu de pinailler ou d’alimenter des spéculations sensationnelles. Un peu de rationalité n’est pas trop demander par les temps qui courent pour le bien-être de notre sport de manière générale.
Les participants, le formateur et les organisateurs réunis pour une photo souvenir à l’issue des cinq jours de formation.
FORMATION - JOURNALISME SPORTIF
DES BASES DU MÉTIER À SON ÉVOLUTION VERS LE NUMÉRIQUE EN PASSANT PAR LES FAKE NEWS
Retour sur les bancs de l’école pour 14 journalistes sportifs, dont deux éléments féminins, venant de différentes salles de rédaction de Maurice. Du 26 au 30 septembre, ils ont été, au siège du Media Trust, à Port-Louis, à l’écoute du journaliste-formateur français David Aiello, qui a dispensé son savoir sur le monde des médias et son évolution vers le numérique.
L’initiative revient au Media Trust, l’organisme chargé, entre autres, de la formation des journalistes à Maurice, en collaboration avec l’ambassade de France et l’Institut Français de Maurice. Au cours de cette semaine, David Aiello a mis en lumière le métier, expliquant ainsi aux journalistes sportifs la manière et les méthodes pour améliorer leur savoir-faire.

LES PARTICIPANTS
Rehade Jhuboo (5-Plus), Jenny Raboud, Loïc Gangaram, Ashfaq Saroar, Ziyad Issack (Défi Media), Benoît Thomas, Stéphane Benoît, Olivier Chapuiset (l’express), Jessie Rambojun-Oogarah, Premnath Rajcoomar, Benito Paris (MBC), Henry Noël Pierre-Louis (MBC Rodrigues), Shawn Louis (Radio One) et Jonathan Oriant (Sport Together).


« Nous souhaitons qu’après cette semaine, vous soyez mieux armés pour cerner les enjeux auxquels fait face la presse sportive et que vous profitiez pleinement de cette formation » , s’accordaient à dire les organisateurs lors de la cérémonie d’ouverture.
Les premiers jours, dira-t-on, ont été consacrés à la partie théorique du métier de journaliste. Ainsi, David Aiello, lui-même journaliste de la chaîne de télé française L’Équipe, où il occupe les fonctions de chroniqueur au sein de L’Équipe du Soir et de La Grande Soirée, a fait le tour des responsabilités et des devoirs d’un journaliste vis-à-vis de son audience (lecteurs, téléspectateurs ou auditeurs).
Il est aussi revenu sur les bases mêmes du métier avec, notamment, l’écriture et l’analyse des textes pour la presse écrite et parlée, abordant par la même occasion un phénomène qui a pris de plus en plus d’ampleur ces dernières années : les ‘fake news’.
Le journaliste-formateur a, du coup, expliqué comment repérer, comprendre et renverser cette tendance à travers des techniques simples mais ô combien importantes. Le point fort de la semaine a
été le mercredi 28 septembre, quand la classe s‘est rendue dans les locaux de Radio Plus, à la rue Labourdonnais, PortLouis, pour une séance d’enregistrement.
Le lendemain, jeudi 29 septembre, a été marqué par une deuxième visite, cette fois dans les studios de la station de radio-télévision nationale, à Réduit. Les journalistes et le formateur sont entrés dans la peau de présentateurs et de chroniqueurs, David Aiello intervenant à chaque fois pour parler de la Coupe du Monde 2022, prévue du 20 novembre au 18 décembre au Qatar. Au débriefing, il a abordé les différentes forces et faiblesses de chaque participant.
David Aiello n’est pas un inconnu des médias locaux. En effet, il a animé chez nous, en novembre de l’année dernière, une formation sur les ‘fake news’ et les moyens de les détecter à l’intention des journalistes couvrant l’actualité générale.
La cérémonie de remise des certificats aux 14 journalistes ayant suivi pleinement la formation a eu lieu le vendredi 30 septembre, en présence notamment de Chayman Surajbali, président du Media Trust, et de Florence Caussé-Tissier, ambassadrice de France à Maurice
FORMATION EN JOURNALISME SPORTIF
JENNY RABOUD, OLIVIER CHAPUISET ET SHAWN LOUIS PARTAGENT LEURS EXPÉRIENCES
Les journalistes sont entrés dans la peau de présentateurs et de chroniqueurs.
Jenny Raboud, du Défi Media, Olivier Chapuiset, de l’express, et Shawn Louis, de Radio One, partagent avec Sport Together leurs expériences de la formation en journalisme sportif animée par le journaliste-formateur français David Aiello du 26 au 30 septembre au siège du Media Trust.
Les trois journalistes estiment que cette formation a été très instructive, extrêmement enrichissante et bénéfique, et devrait les aider à mieux exercer leur métier grâce aux nouveaux outils dont ils disposent désormais.

« Cette formation a été très instructive. Elle a été en quelque sorte un ‘refresher’ pour rappeler le rôle et la responsabilité du journaliste dans une société où l’information circule à la vitesse de l’éclair. Il s’agit aussi et surtout du traitement de l’information avec tout le sérieux voulu par rapport aux ‘fake news’.
Durant la formation, nous avons été mis en situation, à la fois sur le plan théorique et pratique. Ce qui est intéressant encore, c’est que les participants ont été exposés aux approches techniques de la presse écrite, de la radio et de la télévision. Certes,
le stress était présent pour ceux qui n’ont pas l’habitude d’évoluer dans un de ces univers.
Mais nous sommes tous parvenus à faire le boulot. La formation était vivante dans la mesure où il y avait une bonne interaction, ainsi que des discussions entre participants et formateur. Ce genre de formation mérite d’être organisé sur une base régulière. Je remercie l’IFM, l’ambassade de France et le Media Trust, de même que le formateur David Aiello. »
Jenny Raboud, Défi Media
« Ça a été une riche expérience. Après plus d’une décennie à exercer le métier de journaliste sportif, je pense que cette formation a été plus qu’une remise à niveau. Mes attentes portaient surtout sur les volets radio et réseaux sociaux, et j’avoue avoir été agréablement surpris de découvrir cet aspect multimédia de notre métier qui continue à évoluer au fil des années.

Nous avons eu de bons échanges avec David Aiello et son humilité nous a
vraiment marqués. En tant que journalistes sportifs, on dit souvent que le sport est l’enfant pauvre des médias. Ça a fait du bien de pouvoir bénéficier d’un cours qui a mis en avant nos qualités et qui nous a fourni les outils nécessaires pour continuer à nous réinventer. Je remercie tous ceux qui ont mis en place cette formation. »
Olivier Chapuiset, l’express« C’était une formation extrêmement enrichissante dans ce domaine assez particulier des médias. D’habitude, les journalistes sportifs apprennent le métier sur le tas, mais une formation est toujours la bienvenue ! Réapprendre les bases du métier de journaliste a aussi été un point clé de cette formation, car nous oublions bien souvent les fondamentaux.

Apprendre de David Aiello, qui n’est pas un inconnu du monde médiatique sportif, a été un vrai bonheur car avant toute
chose, il est pour moi un modèle. Je le suis fréquemment sur la chaîne L’Équipe, et j’essaie d’apprendre au maximum de lui, et avoir la chance de le côtoyer est un plus pour mon développement en tant que journaliste.
La formation est essentielle, et je ne dirai pas non à d’autres opportunités ! On ne cesse jamais d’apprendre. Merci aux organisateurs de cette formation. »
Shawn Louis, Radio One
FORMATION EN JOURNALISME SPORTIF
HENRY NOËL PIERRE-LOUIS : « UNE BELLE ET ENRICHISSANTE EXPÉRIENCE »
Henry Noël Pierre-Louis, journaliste sportif à MBC Rodrigues, se dit satisfait d’avoir participé à sa toute première formation en journalisme sportif, celle assurée par David Aiello, journaliste-formateur français de L’Équipe, du 26 au 30 septembre dernier. Cette formation, organisée par le Media Trust, a bénéficié de l’étroite collaboration de l’ambassade de France et de l’Institut Français de Maurice.
C’est en lisant le e-magazine Sport Together (numéro d’août) qu’il prend connaissance de la tenue de cette formation. Sans hésiter, il envoie une requête express à un responsable chargé du suivi de cette formation à la station de radio-télévision nationale, à Réduit, pour une éventuelle participation. Sa requête sera vite agréée, malgré le court délai. Henry Noël Pierre-Louis arrive à Maurice la veille de la première séance de la formation.
« Je dois d’emblée saluer et remercier la MBC d’avoir accepté et facilité ma participation à quatre jours du début de la formation. L’objectif de ma participation était d’acquérir les techniques et connaissances de ce métier de journaliste sportif que j’exerce depuis ces neuf dernières années. Dès que j’ai appris la tenue de cette formation par le biais de Sport Together, je me suis rendu sur le site Web de l’Institut Français de Maurice afin de prendre connaissance du contenu », fait ressortir Henry Noël Pierre-Louis, coordinateur de la section sportive de MBC Rodrigues.
Cette formation « Journalisme sportif » aura été une occasion unique pour lui de cerner davantage sa profession et de mieux se situer. « Le formateur David Aiello est un professionnel. Durant cette formation, il a favorisé la participation active et aussi l’interaction. Ce qui a dégagé une bonne atmosphère et une bonne entente entre lui et les participants, et également
entre les participants eux-mêmes », souligne notre interlocuteur.
Il reconnaît en cette formation une aubaine pour se recadrer dans l’exercice de sa profession. Il a ainsi eu, dit-il, l’occasion de faire la distinction parmi plusieurs aspects de sa profession, notamment la rédaction d’un texte pour la presse écrite, la radio et la télévision. Sans oublier les déclinaisons des articles, les techniques d’écriture et le vocabulaire.
« Cette formation a été une belle et enrichissante expérience sur le plan personnel. Cela m’a permis de découvrir pas mal de choses grâce au professionnalisme de David Aiello, toujours précis et concis dans ses interventions ou explications. Ma présence à cette formation m’a permis de faire mon networking auprès des confrères de différents titres de presse », précise Henry Noël, ancien coureur du 400m et footballeur. Après une expérience dans la presse écrite en tant que journaliste couvrant l’actualité générale au sein de l’express à Maurice en 2010, il rejoint, une année après, la rédaction de l’express Rodrigues avant d’intégrer la MBC en 2012. Il sera toujours affecté à l’actualité générale avant d’être muté dans la section sports.
Détenteur d’une licence en français de l’université de Maurice, Henry Noël entreprend actuellement des cours à distance à l’Open University pour une licence en ‘Communication, Media and Journalism’.
Né en décembre 1986 à Maurice de parents rodriguais, Henry Noël Pierre-Louis a fréquenté l’Immaculée
Conception Government School au pied du monument de Marie, Reine de La Paix, à Port-Louis, et le collège Le Chou, à Rodrigues.
Danielo RamsamyLe journaliste-formateur français David Aiello a dispensé une formation, du 26 au 30 septembre, à l’intention de quatorze journalistes sportifs exerçant dans diverses rédactions. En sus de constater le niveau de culture sportive des participants, il a également noté une belle énergie, ainsi qu’une réelle envie de s’enrichir et de se développer sur le plan professionnel. Il estime que la passion et la connaissance du sport sont bien présentes chez les journalistes locaux.


DAVID AIELLO, JOURNALISTE-FORMATEUR
«

LA SUITE DE LA FORMATION DOIT ÊTRE SA MISE EN PRATIQUE »
David Aiello, après une semaine passée auprès de journalistes sportifs mauriciens, quel bilan tirez-vous de votre deuxième passage ici ?
J’en tire un bilan très positif et très intéressant. J’ai eu une douzaine de journalistes très motivés, avec un niveau de culture sportive très élevé. Nous avions tous les jours des petits tests de connaissance générale. Le niveau était très élevé, il n’y avait pas de lacunes à relever. J’ai aussi noté une belle énergie, une réelle envie de s’enrichir et de se développer sur le plan professionnel.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris ? C’est de voir que les Mauriciens ont une grande culture sportive. On dit parfois que les îles sont éloignées géographiquement de l’Europe et des grandes compétitions internationales. Mais on voit que la passion et la connaissance du sport sont bien présentes.
Comment s’annonce la suite pour les journalistes mauriciens ayant bénéficié de cette formation ?
La suite de la formation destinée aux journalistes sportifs sera la mise en pratique ; d’utiliser ce qu’on a pu voir. Pour la presse écrite par exemple, il s’agit de revoir l’accroche, la technique, les sources et l’utilisation des statistiques.
Mais aussi de bien structurer les textes et, surtout, d’être sûr de l’information que l’on diffuse et de bien faire attention aux ‘fake news’.
Existe-t-il une possibilité de voir un journaliste être suivi et formé par L’Équipe ? C’est assez compliqué. Désormais, les rédactions ont plutôt tendance à former en interne. L’Équipe, par exemple, va former ses journalistes directement. Les seuls intervenants extérieurs qui peuvent être accueillis sont des stagiaires qui viennent du lycée ou des jeunes étudiants de l’école de journalisme.
En avril dernier vous qui avez été à Doha pour le tirage au sort de la Coupe du Monde 2022. Avez-vous constaté un engouement populaire sur place ?
Il existe un point commun entre vos deux pays: vous êtes des fans de Premier League. La seule différence c’est qu’ici, presque chaque foyer est fan de la Premier League, alors que c’est plus limité là-bas. Donc, l’engouement y est moins fort. On ne pouvait pas parler d’engouement au mois d’avril. Peut-être que ça va changer à l’approche de la Coupe du Monde.
Le Qatar a naturalisé pas mal de joueurs pour constituer sa sélection. En tant qu’observateur, quelles sont, selon vous, ses chances de réaliser une belle performance ?
Leurs chances sont faibles, même s’ils ont essayé de se renforcer avec des ressortissants étrangers. C’est un pays qui découvre le football. Peut-être que dans quelques années, c’est un avenir plus radieux qui attend la sélection qatarienne. Mais disons que si elle arrive à sortir de la poule, elle aura déjà réussi sa Coupe du Monde.
Réalisée par Jonathan OriantSATISFACTION PAR RAPPORT À L’AVANCÉE DES PRÉPARATIFS
Après deux années marquées par la pandémie de Covid-19, la CJSOI a enfin pu organiser des réun ions en présentiel. C’est ainsi que la réunion des Experts s’est tenue les 12 et 13 septembre à l’hôtel Voilà Bagatelle. La réunion des ministres a, elle, eu lieu le 15 septembre au Côte d’Or National Sports Complex. La veille a eu lieu une visite des sites qui accueilleront les Jeux. A noter que les représentants de Madagascar et des Comores n’étaient pas présents lors de cette visite.
« Nous avons eu beaucoup de discussions et pris plusieurs décisions. Nous voulons moderniser la Charte des Jeux. Les Experts auront une autre réunion avant les 12es Jeux pour en discuter plus en profondeur », a indiqué Marie-Céline Zialor, ministre seychelloise de la Jeunesse, des Sports et de la Famille et présidente en exercice de la CJSOI lors de
la conférence de presse ayant suivi les réunions Elle a aussi exprimé sa satisfaction par rapport à l’avancée des préparatifs. « L’ensemble des pays membres ont été rassurés concernant les préparatifs des Jeux. Il y a eu une visite des sites des compétitions et nous sommes tous très heureux de l’avancée des travaux », a poursuivi la présidente de la CJSOI.

Le ministre Stephan Toussaint affirme que l’île Maurice est prête à accueillir la compétition. « Nous sommes prêts. Nous avons visité l’ensemble des sites des compétitions, c’est-à-dire le complexe de Côte-d’Or, le centre de tennis de table à Beau-Bassin, le centre de tennis à Petit-Camp, le centre national de boxe et le centre national d’haltérophilie à Vacoas, ainsi que la Beach Arena de Blue Bay et de Mahébourg, qui accueillera la compétition de voile », a-t-il précisé
generating emotions throughS’agissant de la Blue Bay Beach Arena où se déroulera le beach handball, la construction a été complétée à 70 % et l’infrastructure sera livrée fin octobre.
Pour ce qui est de l’aspect sanitaire, Stephan Toussaint a annoncé que toutes les précautions nécessaires seront prises. Un schéma vaccinal complet sera exigé pour les adultes tandis que pour les mineurs, le vaccin ne sera pas obligatoire. 1 064 personnes sont attendues à ces 12es Jeux de la CJSOI
en décembre, dont 689 athlètes. Les engagements nominatifs devaient être soumis le 1er septembre mais le délai a été éten du d’un mois à la demande de certains pays membres.
Sur un autre volet, la question de l’hébergement est pratiquement réglée à en croire les responsables de l’organisation. Huit établissements hôteliers ont été choisis pour accueillir les délégations. Ils se situent au centre, dans le Nord et l’Ouest.

LA COMPOSITION DES POULES CONNUE POUR LE FUTSAL ET LE BEACH HANDBALL
Les délégués ont procédé, le 15 septembre, au tirage au sort des deux sports collectifs au programme des 12es Jeux. Pour le futsal, six pays se sont enregistrés chez les garçons. La poule A comprend Maurice, les Comores et les Seychelles alors que dans la poule B, on retrouve La Réunion, Mayotte et Madagascar. Chez les filles, seuls quatre pays sont en lice : Maurice, Mayotte, La Réunion et les Seychelles. Une ligue simple sera organisée et un classement sera établi par la suite.
S’agissant du beach handball, cinq pays seront en action chez les garçons, à savoir Madagascar, les Seychelles, Mayotte, La Réunion et Maurice. Chez les filles, quatre îles seront engagées : Maurice, La Réunion, les Seychelles et Mayotte. Les équipes s’affronteront une fois et un classe ment sera établi par la suite, sachant qu’une victoire rapporte 3 points et un nul 1 point. Suivront les demi-finales entre le premier et le troisième d’une part, et le deuxième et le quatrième d’autre part.
QUATRE CARNAVALS ORGANISÉS
Le ministère a organisé quatre carnavals dans différentes régions de Maurice pour créer l’engouement autour de ces Jeux, particulièrement chez les jeunes puisque ce rendez-vous sportif régional est destiné avant tout à ceux et celles qui sont âgés de 14 à 17 ans.
C’est la région de Bambous qui avait accueilli le premier carnaval. Ensuite, ce fut au tour de Triolet et de Saint-Pierre. Le dernier carnaval s’est tenu le 17 septembre à Mahébourg. Ces carnavals ont connu un franc succès, surtout auprès des jeunes.

PLUSIEURS ACTIVITÉS À J-50 DES 12ES JEUX
Le samedi 15 octobre, les 12es Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien (CJSOI), prévus du 4 au 11 décembre prochain à Maurice, en étaient à 50 jours de leur coup d’envoi. Pour marquer cette date, le ministère des Sports prévoit une ceremonie à La City Trianon. Maurice accueillera cet événement sportif destiné aux jeunes pour la troisième fois de son histoire après 1995 et 2006.
Le comité organisateur à Maurice avait prévu de lancer une application mobile de même qu’un nouveau site internet sont parmi les activités à l’occasion de ce J-50. Le devoilement du clip de la chanson officielle, ayant pour titre « C’est la Fête » et d’autres activités figuraient également à l’agenda.
LE CHOIX DU PAYS ORGANISATEUR DES 13ES JEUX PAS ENCORE FINALISÉ
Les membres de la CJSOI ont abordé, lors de leurs discussions, l’organisation de la 13e édition des Jeux. Il est confirmé, à ce stade, qu’elle aura lieu en 2025. Mayotte s’est positionnée pour accueillir l’événement mais le choix n’a pas encore été finalisé. Une réunion par visioconférence sera organisée dans quelques semaines pour poursuivre les discussions avant qu’une décision ne soit prise.
FAUTE D’UN MINIMUM DE TROIS PAYS, LE TRIATHLON EXCLU
Déjà en suspens, le triathlon, une des onze disci plines sportives au programme des 12es Jeux de la CJSOI, prévus du 4 au 11 décembre prochain à Maurice, a été exclu de ce rassemblement régional destiné aux jeunes, en particulier ceux âgés de 14 à 17 ans. Jusque-là, seuls deux pays, à savoir Maurice et La Réunion, avaient confirmé leur participation. Or, il s’avère que selon les règlements des Jeux, il est impératif d’avoir la partici pation d’un minimum de trois pays pour qu’une discipline soit organisée. Avec l’inscription de deux pays seulement, la tenue du triathlon a été rendue caduque.
Le triathlon était un des points soulevés lors de la réunion des Experts, qui s’est tenue les 12 et 13 septembre dernier à Voilà Bagatelle. Selon nos informations, les dirigeants ont fait le tout pour le tout en faisant un pressant appel aux pays membres, en particulier les Seychelles et Madagascar, pour qu’au moins l’un des deux se fasse représenter dans cette discipline.

Certains étaient sceptiques quant à avoir un minimum de trois pays pour maintenir le triathlon « Nous suivons cette affaire de près. Il serait dommage qu’une discipline soit exclue des Jeux en raison d’un manque de participation », faisait-on ressortir à l’issue de la réunion des Experts.
D’autre part, certains dirigeants estiment qu’il aurait fallu privilégier les disciplines sportives les plus pratiquées dans les différents pays membres de la CJSOI afin d’assurer une meilleure participation, évoquant, à titre d’exemple, le judo, le basket-ball ou le volley-ball.
Pour rappel, les disciplines sportives retenues sont l’athlétisme, incluant le handisport, le ‘beach handball’, la boxe, le futsal, la pétanque, le tennis de table, le tennis, la natation, l’haltérophilie et la voile. Le volet jeunesse se compose, pour sa part, de l’Assemblée des Jeunes, de l’E-Sports et du Spectacle musical.
MISE À JOUR DE LA CONVENTION
La convention entre la CJSOI et le Conseil des Jeux des îles de l’Océan Indien (CIJ) va être mise à jour dans le souci de mieux répondre aux besoins actuels, selon Ashok Cheetamun, secrétaire-général de la CJSOI. Ce dernier considère que les Jeux de la CJSOI ne sont pas une fin en soi. Il est essentiel que les jeunes qui y participent bénéfi cient d’un suivi approprié pour pouvoir être prêts, à l’avenir, à participer à des événements régionaux ou internationaux tels que les Jeux des îles de l’océan Indien, les Jeux Olym piques ou encore les championnats du monde.
« Un exercice de détection doit être fait ainsi qu’un suivi de ces jeunes athlètes. La CJSOI a pour mission d’aider les jeunes à améliorer leurs performances à travers la participation à des compétitions. Nous vou lons harmoniser nos actions » , a expliqué le secrétairegénéral de cet organisme indianocéanique, précisant qu’une ébauche de la nouvelle convention sera envoyée aux pays membres avant d’être finalisée dans les prochains mois.
RICHARNO
NOUVEAU CHAMPION
Onze ans après son premier titre décroché à Yaoundé, Richarno Colin a été sacré champion d’Afrique (63,5 kg) pour la deuxième fois de sa carrière. C’était au cours des 19es championnats disputés du 12 au 17 septembre à Maputo. Ce titre, remporté aux dépens de son adversaire algérien Yahia Abdelli par arrêt de l’arbitre, donne une autre dimension au parcours de Colin, qui devient ainsi le premier boxeur mauricien à avoir réalisé un doublé aux championnats africains.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Colin continue sur sa bonne dynamique. En effet, cette année 2022 a été ponctuée de belles performances pour le boxeur. En
avril, à Kinshasa, il a décroché le titre aux championnats d’Afrique de la zone 3. Deux mois plus tard, il s’est distingué dans la Eindhoven Box Cup aux Pays-Bas.

En août, il a obtenu une médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth, à Birmingham. Juste avant ce rendezvous anglais, le boxeur originaire d’Henrietta s’était signalé lors de la Journée internationale de la Boxe organisée par l’Association Internationale de Boxe Amateur en s’imposant dans un duel face au Congolais Fiston Mbaya Mulumba. C’est la ville de Kinshasa qui avait été le théâtre de cette célébration mondiale du noble art.
A 35 ans, Richarno Colin ne compte pas s’arrêter en si bon
chemin. « Ce titre africain, le deuxième de ma carrière, est une preuve irréfutable que j’ai encore beaucoup à apporter à la discipline et aussi au pays » , fait ressortir le double champion d’Afrique qui compte par ailleurs six participations à cette compétition continentale.
Fidèle à son précepte, il a pris combat par combat jusqu’à la finale. « Chaque combat a ses complexités et ses vérités. J’ai évité de commettre les erreurs du passé. J’ai acquis beaucoup en termes d’expérience et c’est un avantage évident pour affronter les différents adversaires et aussi pour avoir un jeu varié. »
La saison 2022 touche à sa fin, Richarno Colin remet les choses en perspective. Il a déjà les yeux rivés sur celle de 2023 avec pour objectifs, notamment, les 13es Jeux d’Afrique à Accra et les 11es Jeux des îles de l’océan Indien à Madagascar, deux événements dans lesquels il s’est déjà illustré, comme ce fut le cas lors des Jeux de Maputo en 2011.
« Le travail se poursuit avec acharnement. Il faut que je sois prêt pour pouvoir répondre aux exigences des grands rendez-vous. Je vais faire le tout pour le tout afin de continuer à faire honneur au pays » , assure le champion d’Afrique de boxe 2022 des -63,5 kg.

CLAIR VICE-CHAMPION
UNE FOIS DE PLUS
Toujours à la recherche d’un premier sacre aux championnats d’Afrique, Merven Clair s’est contenté de la médaille d’argent. Après une prestation remarquable depuis son entrée en matière au stade des huitièmes de finale dans cette 19e édition des championnats africains, sa victoire au tour suivant aux dépens du Zambien Stephen Zimba est une réalisation notable compte tenu de la rivalité qui existe entre les deux boxeurs. Mais dans l’ultime combat des -71 kg, Clair, déjà vice-champion d’Afrique en 2017 à Brazzaville, n’a pu faire la différence face au Marocain Hamza El Barbari. Quoi qu’il en soit, Clair reste plus au moins cohérent dans ses performances sur le plan continental.
TENNIS DE TABLE – SENIORS
MAURICE 5E AVEC DEUX MÉDAILLES DE BRONZE
Prathna Jalim, Oumehani Hosenally, Ivana Desscann et Ruqayyah Kinoo en compagnie de l’entraîneur national Cédric Rouleau.
En décrochant deux médailles de bronze, Maurice a pris la cinquième place aux championnats d’Afrique seniors de tennis de table, qui se sont tenus du 3 au 9 septembre dernier à Alger. Vingt-huit pays avaient participé à ce rendez-vous algérien.
La première médaille a été obtenue dans la compétition par équipes féminines comprenant Ruqayyah Kinoo, Ivana Desscann, Prathna Jalim et Oumehani Hosenally. Maurice a pris la deuxième place du groupe C avec une victoire sur le Maroc (3-1) et une défaite face à l’Algérie (3-0). Les pongistes mauriciennes se sont imposées contre les Angolaises (3-0) en quart de finale, mais ont courbé l’échine devant les Tunisiennes (0-3) dans le dernier carré.
En ce qui concerne les compétitions en double mixte, Oumehani Hosenally, en tandem avec le Nigérian Omotayo Olajide, a offert à Maurice une seconde médaille de bronze. L’aventure du duo Hosenally-Olajide a cependant pris fin au stade des demi-finales.
Prathna Jalim et Oumehani Hosenally ont atteint le quart de finale de la compétition de double dames. Elles ont été stoppées par une paire composée d’une Algérienne et d’une Tunisienne.

HALTÉROPHILIE - JUNIORS
TRIPLE MÉDAILLE D’OR POUR KHELWIN JUBOO
C’est avec sept médailles, trois d’or et quatre de bronze, que la délégation mauricienne est rentrée au pays des championnats d’Afrique juniors d’haltérophilie qui se sont tenus du 1er au 8 septembre à Marrakech, au Maroc. Le bilan collectif est plus au moins positif. Sur le plan individuel, un leveur de fontes s’est nettement distingué ; il s’agit de Khelwin Juboo, champion d’Afrique et triple médaillé d’or chez les -109 kg.
« Je suis content de ma performance. Mon objectif de monter sur la plus haute marche du podium a été atteint », fait ressortir l’athlète de 20 ans qui a réalisé 136 kg à l’arraché et 171 kg à l’épaulé-jeté pour un total olympique de 307 kg, ce qui constitue par là même un nouveau record national. Il devance dans cette catégorie, qui regroupait trois concurrents, un Sud-Africain et un Libyen.
« Je me suis bien préparé et je prévoyais un scénario pareil. Je me suis lancé tambour battant dans la compétition », ajoute le jeune homme, un des athlètes les plus prometteurs dans cette discipline. A 20 ans, Khelwin Juboo a déjà connu d’autres consécrations, notamment trois médailles de bronze récoltées aux
championnats d’Afrique seniors en 2018 à Maurice alors qu’il n’était âgé que de 16 ans. Durant la même année en Égypte, il a été triple médaillé d’argent aux championnats d’Afrique jeunes (U18) et a décroché trois médailles de bronze aux championnats d’Afrique juniors (U20) dans la catégorie des -105 kg.
En 2019, en Ouganda, il a été sacré champion d’Afrique chez les Youth et juniors en remportant trois médailles d’or dans chaque catégorie avant de remporter une médaille d’or à l’épaulé-jeté lors des 10es Jeux des îles de l’océan Indien la même année.
Khelwin Juboo, classé dans la catégorie continentale de la High Level Sports Unit, envisage de participer aux championnats d’Afrique seniors en Égypte du 26 octobre au 2 novembre prochains. « Je vais tout tenter pour un podium. »
Les quatre médailles de bronze de Maurice aux championnats d’Afrique juniors 2022 sont à mettre au compte de Maeva Matelot, qui a réalisé un triplé chez les -49 kg, et de Sephora Lent, qui a récolté sa médaille dans la catégorie des 59 kg.





LAGANE UN TITRE À DÉFENDRE, FORTE PARTICIPATION RÉUNIONNAISE
Le Tour de Maurice 2022, épreuve phare du calendrier cycliste mauricien, aura lieu du 18 au 22 octobre. Cette grand-messe de la petite reine régionale en sera à sa 41e édition cette année et verra la participation de 15 équipes et 70 compétiteurs au total.

Les participants étrangers viendront principalement de l’île de La Réunion. La présence d’une sélection du comité régional réunionnais est annoncée aussi bien que celle de six clubs. L’équipe française de la Haute-Savoie, qui a déjà pris part au Tour dans le passé, est de nouveau annoncée, ainsi qu’une sélection seychelloise. Toutefois, aucune formation sud-africaine ne sera sur la ligne de départ. La Team Madmacs avait signifié son intention de s’aligner une nouvelle fois mais aurait rencontré des sou cis d’ordre financier.
S’agissant des locaux, il y aura deux sélections, une composée de seniors et l’autre de juniors. Au sein de la première on retrouvera Christopher Lagane, Alexan dre Mayer, Aurélien de Comarmond, Toréa Célestin et Gregory Mayer qui a été appelé à remplacer Thibault d’Unienville, blessé lors du Tour de La Réunion le mois dernier. Celle des juniors comptera en son sein Sam uel Quevauvilliers, Keylan Ciprisse, Jeremy Raboude, Jérémie L’Aiguille et Dylan Louis.
La distance totale à couvrir lors du Tour national cette année avoisinera les 490 kilomètres et comprendra six étapes. Le parcours ne connaîtra pas de grand change ment par rapport à l’année dernière. La première étape est prévue dans la partie nord de l’île le 18 octobre entre Terre-Rouge et Forbach. Le lendemain, la deuxième débutera à Curepipe pour se terminer à Côte-d’Or. Le jeudi 20 octobre, deux étapes seront au programme. La troisième étape sera un contre-la-montre individuel et se fera le matin dans l’Ouest (Le Morne-Les Salines). Dans l’après-midi, la quatrième étape reliera Rivière-Noire à Gros-Bois. Le vendredi 21 octobre, la cinquième étape, qui sera la plus dure avec les ascensions de Chamarel, Plaine-Champagne et Bassin-Blanc au menu, sera courue. La sixième étape se déroulera en circuit et viendra clôturer le Tour le samedi 22 octobre à Sorèze.
L’organisation annonce que huit maillots distinctifs ser ont mis en jeu lors de cette 41e édition.
Pour rappel, l’année dernière, Christopher Lagane avait remporté la 40e édition devant le Français Étienne Tortel ier et Alexandre Mayer. Il essaiera de doubler la mise pour effacer le mauvais souvenir du récent Tour de La Réunion qu’il n’a pu terminer pour raisons de santé.
Après son abandon au Tour de la Réunion pour des ennuis de santé, Christopher Lagane aura pour objectif de défendre son titre dans le Tour de Maurice.
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Lakoup Lontan


QUARANTE-ET-UN OFFICIELS BÉNÉFICIENT D’UNE FORMATION
Quarante-et-un officiels, hommes et femmes, de la Fédération mauricienne de natation (FMN) ont bénéficié d’un programme de formation de la Fina Advance Swimming Clinic. C’était du 21 au 23 septembre dernier au Côte d’Or National Sports Complex. La tenue de cette formation, dispensée par la Sud-Africaine Daphne Bird, fait suite à une requête de la FMN auprès de la Confédération africaine de natation (Cana). Responsable technique au niveau de la Cana et membre du comité technique de la Fina, Daphne Bird se dit très satisfaite de la manière dont la formation s’est déroulée.


« Nous avons abordé les règlements et les aspects techniques. Il y a aussi eu d’intéressantes discussions entre les participants, ce qui a rendu les cours bien plus dynamiques » , a déclaré à Sport Together la technicienne qui vient de Durban.
« Ce programme est destiné aux officiels qui participent pour la première fois à une telle formation. L’objectif principal de cette formation est d’étudier les quatre nages et aussi les règlements concernés » , a-t-elle ajouté.
Daphne Bird rappelle qu’à chaque olympiade, des changements sont apportés au niveau des règlements par l’instance suprême de la natation mondiale. Mais elle reconnaît que pour les derniers JO, peu d’amendements ont été faits.
ATHLÉTISME
DANIEL ANDRÉ, UNE RÉFÉRENCE S’EN EST ALLÉE
« Diriger cette formation a été très encourageant pour moi dans la mesure où les participants se sont bien impliqués. Ce fut l’occasion également de discuter de leur parcours personnel qui les a permis de devenir des officiels. J’ai appris que nombre d’entre eux sont des parents qui ont pris goût à contribuer à la natation en emmenant leurs enfants pratiquer la discipline, ce qui fut mon cas également » , fait ressortir la responsable du comité technique de la Cana.
Cette formation a été ponctuée d’un test au cours duquel les participants devaient répondre à un questionnaire à choix multiple conçu pour jauger leur capacité d’assimilation des thèmes abordés durant les cours. Il se trouve que cette formation servira aussi à certains participants en vue des 12es Jeux de la CJSOI que Maurice accueillera du 4 au 11 décembre prochain.
Daphne Bird n’est pas une inconnue de la natation locale. Elle était à Maurice en 2016 à l’occasion des championnats d’Afrique de la Zone 4 qui s’étaient tenus à la piscine Serge-Alfred. Elle faisait partie de la délégation de son pays. Après Maurice, la prochaine mission de Daphne Bird se fera au Malawi où elle dirigera, les 4 et 5 novembre, une formation similaire.

Figure de proue de l’athlétisme de la République de Maurice, le Rodriguais Daniel André, 58 ans, s’en est allé le 22 septembre à la suite d’un malaise survenu chez lui à Citronnelle. Cette disparition soudaine a suscité la consternation générale.
Marié et père de deux fils, Daniel était issu d’une famille au sein de laquelle le sport occupait une place prépondérante. Après avoir pratiqué quelques disciplines, c’est en athlétisme qu’il s’est véritablement fait un nom, notamment lors de ses débuts au collège St-Andrews. Il était taillé pour le sprint, le 100m, le 200m et le 400m.
Une référence de l’athlétisme, Daniel fut le premier athlète rodriguais à participer aux Jeux Olympiques, ceux de Los Angeles en 1984. C’était d’ailleurs la première apparition de Maurice à ces Jeux avec une équipe composée essentiellement de sportifs pratiquant l’athlétisme, dont Vivian Coralie, Dominique Béchard et Christine Béchard, avec Vivian Gungaram comme chef de délégation. Une année plus tard, lors des 2es Jeux des îles de l’océan Indien à Maurice, Daniel André avait décroché la médaille d’argent au 200m et le bronze au 400m. Il a détenu un moment le record national du 100m et du 200m. Il a aussi participé au relais du 4x400m aux Jeux d’Afrique de Nairobi en 1987.
En tant qu’entraîneur, cet ancien Principal Youth Officer avait conduit l’équipe nationale de sprint aux Jeux des îles de Madagascar en 2007. Il a aussi été conférencier en coaching de World Athletics. En tant que dirigeant, il avait accompagné les athlètes aux Jeux Olympiques de Beijing en 2008.
Pour sa contribution et son dévouement à la promotion de l’athlétisme, l’Exécutif de Rodrigues a souhaité lui rendre hommage en donnant son nom au stade de Camp-du-Roi.

NICOLE
DARRY ROUSSETY, SUPPORTS DISCRETS MAIS IMPORTANTS
Comme c’est le cas pour chaque course de la ligue de trail, Nicole Labour et Darry Roussety sont déjà à pied d’œuvre, depuis quelques jours, en prévision du 13e Trail de Rodrigues, qui sera couru le dimanche 6 novembre. L’équipe d’organisation de cet événement phare du calendrier de la Rod Trail Association


(RTA) met les bouchées doubles afin que tout se passe sans anicroche.
Nicole, originaire de La Ferme, et Darry, qui vient de Baieaux-Huîtres, sont tous deux membres du comité exécutif de la RTA et sont considérés comme des supports discrets
mais importants pour le bon déroulement de ce rendez-vous sportif hautement populaire. Leur rôle principal : faciliter les différentes tâches assignées aux volontaires durant l’événement.
« Nous sommes déjà entrés dans l’ambiance du Trail de Rodrigues » , fait ressortir Nicole Labour. Darry Roussety abonde dans le même sens : « Les choses s’activent de part et d’autre. On est impatients d’accueillir à nouveau le Trail de Rodrigues en novembre comme cela se fait traditionnellement depuis maintenant onze éditions. »
Pour maintenir la cadence de son calendrier, la RTA avait, pour rappel, organisé exceptionnellement la 12e édition le 18 juin dernier étant donné qu’en novembre 2021 cette compétition n’avait pu se tenir puisque l’île était toujours sous le coup de restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19.

Membres depuis plusieurs années du Rod Riders Motorcycling Club, Nicole et Darry ont rejoint la RTA pour apporter leur soutien à l’organisation des trails, que ce soit pour la ligue ou pour le grand Trail. C’est le directeur de course Arnaud Meunier qui les a convaincus de rejoindre la RTA depuis le lancement du Trail de Rodrigues.
Pour eux, le trail est non seulement une discipline populaire, mais un événement sportif, avec un volet économique, social et environnemental. D’où leur intérêt particulier d’apporter leur soutien sans faille. « Nous sommes vraiment fiers de pouvoir contribuer à la réussite du trail à Rodrigues. C’est une discipline qui prend de plus en plus une dimension non seulement locale, mais également internationale » , font-ils ressortir.
Leur rôle pour le trail, travaillant en étroite liaison avec Jean-Claude Ah Kang, alias Hoareau, est de trouver les
volontaires, et de les canaliser sur différents points des courses. Ils ont aussi pour responsabilité de veiller à ce que l’alimentation en termes de fruits, patates douces, eau et boissons gazeuses, entre autres, soit toujours disponible sur les différents points de passage des coureurs.
« Nous devons assurer que ces produits soient toujours disponibles. De ce fait, nous sommes en contact permanent avec les personnes responsables de chaque point de passage. En cas de manque au niveau des produits, nous nous assurons de vite trouver une solution. Notre travail est aussi d’assurer les repas des volontaires ou encore de les transporter d’un point à un autre suivant le passage des participants. »
Leurs attributions ne s’arrêtent pas là. Ils doivent également intervenir pour évacuer un blessé, en particulier dans des sentiers inaccessibles aux ambulances. « C’est dans un véhicule tout terrain que l’évacuation se fait. Une fois que nous sortons du sentier, c’est l’ambulance qui prend le relais. Mais ce sont des choses qui n’arrivent pas souvent. Nous avons été confrontés à ce genre de situations pas plus de trois fois mais la vigilance reste de mise » , rappelle Nicole.

A l’approche de l’événement, la tension monte. « Ça fait partie de l’organisation. Nous arrivons à gérer. Nous sommes affairés jusqu’à fort tard la veille de l’échéance. Et nous sommes déjà sur nos jambes, avec d’autres membres du ‘core team’, à partir de 3 heures du matin. »
Le Trail de Rodrigues est de retour en novembre, comme depuis sa création, pour le plus grand bonheur des organisateurs, des participants et du public.


