Mot du Maire QUE D’EAU ! Faute d’avoir eu un hiver, il nous a manqué le printemps. Depuis six mois, nous vivons une alternance de temps nuageux, d’éclaircies rares et de pluies battantes. Ce qui devait arriver dans ces circonstances exceptionnelles s’est produit. Nous avons subi à trois reprises des inondations. Comme nous sommes en période sportive et que les comparaisons s’y prêtent, chaque habitant de Souchez est à la fois entraîneur de l’équipe de France, le sélectionneur et celui qui commentera le résultat. C’est humain. On ne peut en faire le reproche à personne. C’est simplement la preuve que tous ceux qui habitent Souchez sont très attachés à la commune et qu’ils la souhaitent toujours plus belle, plus préservée, plus respectée et donc chacun cherche à trouver le ou les coupables de tels évènements. Il n’empêche qu’un certain nombre de comportements d’entreprises industrielles (sanef), d’exploitants, de riverains, en bref de celles et de ceux qui ont cru pouvoir défier la nature et ses éléments, se retrouvent aujourd’hui bien silencieux, bien indifférents ou mieux encore très véhéments avec une mauvaise foi assumée de donneurs de leçons. Ce qui s’est produit dans notre commune, comme dans 600 autres communes en France reste du domaine de l’exceptionnel. En peu de temps, avec peu de moyens, nous avons rendu la ville praticable. Même si la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle indique l’importance des dégâts considérables occasionnés dans chaque foyer, dans chaque commerce, chez les artisans comme dans les officines des professions libérales, il faut rappeler que depuis les lois de décentralisation qui ont confié à l’intercommunalité la charge des problèmes d’ eau et d’assainissement, la commune n’est pas responsable des évènements de cette nature se produisant sur notre territoire. Il n’empêche que chacun a pu constater le dévouement de nos personnels et l’engagement citoyen de nombre de nos habitants et de jeunes volontaires de la commune. Soyons en très fiers mais tout doit être fait pour éviter que cela recommence. Depuis trop longtemps, nous avons collectivement renoncé à prendre des attitudes de bon sens pour simplement nous protéger. C’est la raison pour laquelle, vous trouverez dans ce numéro du bulletin communal les indications très précises sur les droits et devoirs de chacun en matière de respect de la nature et de son environnement. Plutôt que de sanctionner dès à présent les infractions réelles et nombreuses à ces dispositifs, il est préférable de rappeler à chacun ce qui est autorisé et ce qui est interdit. De même, à partir des éléments du cadastre, tous les fossés existants seront remis en état ainsi que toutes les voiries principales ou secondaires et ceci avant la fin de l’année. Cela suppose un effort budgétaire considérable de la commune et par conséquent, une fois ce travail effectué, tout manquement aux règles communément admises sera très sévèrement sanctionné. Dans le même instant, j’ai demandé et obtenu des services de la CALL un diagnostic complet sur les dispositifs utiles et efficaces pour éviter que de tels faits se reproduisent. Des réunions consécutives à ces évènements se tiendront tout l’été. Ainsi, dès la rentrée, j’espère que nous serons en capacité d’assurer de manière la plus correcte possible la sécurité des biens et des personnes dans une ville entièrement rénovée et débarrassée des stigmates de cette douloureuse période. La crue de la Seine (1909-1910) était un évènement exceptionnel. Faisons tous en sorte que par un comportement citoyen, artisans, commerçants, professions libérales, propriétaires, locataires, citoyens de Souchez, nous protégions notre ville. A ceux qui partiront en vacances, je leur souhaite qu’elles soient excellentes, à tous ceux qui restent, j’espère que la commune saura leur donner un cadre de vie toujours plus agréable. Quant à moi, rien ne me fera dévier de ce que je crois être mon devoir. Votre dévoué
Jean-Marie ALEXANDRE Maire de SOUCHEZ
Juin 2016 - 3