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christophe chedal-anglay
Christophe Chedal-Anglay encre ses bateaux en montagne. Le designer joue les crampons en mer et dévoile au passage la face cachée de ses objets. Par Pascale Godin
hristophe Chedal-Anglay grandit près des sommets. Le petit garçon de Courchevel accompagne souvent son menuisier de père dans l’atelier. Il s’essaie aux outils, fabrique de petits meubles. Et même s’il entame plus tard des études de biologie, le virus du « faire » le rattrape. Au point d’abandonner la fac. Lui, ce qu’il veut, c’est construire des objets. En autodidacte, Christophe crée déjà sur Courchevel. Il mélange les matières modernes au style traditionnel et quelques boutiques lui font confiance. Mais en lui faisant découvrir le design, en tant que discipline d’études, l’un de ses professeurs lui ouvre une voie royale.
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LA MATIèRE éMOTIONNELLE Christophe intègre l’ENSCI. Promotion Matali Crasset, Patrick Jouin, Claudio Colucci, les têtes folles des Radi-Designers. Une belle émulation. L’étudiant se passionne pour les objets complexes et son projet de diplôme lui va comme un gant. Sa luge de secours pour les pistes de ski glisse jusqu’aux portes de l’entreprise Petzl. Le leader mondial du matériel de montagne apprécie le travail de Christophe. Pas pour l’objet, mais pour son mélange harmonieux de fiabilité et d’esthétique : “Les grimpeurs mettent beaucoup d’eux-mêmes dans leur activité, ils engagent leur vie, ils l’accrochent au matériel”, explique le designer. “La confiance et l’émotion qu’ils mettent dans ces objets m’ont passionné. C’est pour ça qu’il faut aller chercher l’humain derrière l’objet qu’on fabrique, c’est important de comprendre son rapport au matériel”. En parallèle de Petzl, Christophe travaille pour le groupe SEB. Il aime les objets fonctionnels, sans artifices, il adore se glisser dans les cuisines en tout anonymat ; derrière une bouilloire anodine, qu’il aborde avec la même rigueur qu’un mousqueton.
avril 16
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