
2 minute read
L’emballage en question
Un bon emballage est stratégique tout au long de la Supply chain, tant dans un contexte B2B que B2C. Raison pour laquelle les entreprises recherchent en permanence de nouvelles façons d’améliorer et d’optimiser leurs emballages. Sans, bien sûr, perdre de vue les aspects écologiques.
«L ’amélioration des emballages commence dès leur conception » explique Maxence Wittebolle, PDG de l’Institut belge de l’emballage. « Un emballage bien conçu ne s’abîme pas lors des nombreuses manipulations qu’il subit au cours du transport. Et surtout, il protège efficacement le produit. Le caractère empilable, le choix des matériaux ou l’ajout de poignées participent à l’ingéniosité d’un emballage. Autant d’éléments qui facilitent le transport et maximisent l’occupation de l’espace disponible. »
Advertisement
L’optimisation de l’emballage passe également par sa réduction, abaissant ainsi son coût. « En s’appuyant sur la méthode Lean, dont le mantra est d’éviter le gaspillage, les entreprises commencent à réfléchir à la quantité de matériaux utilisés et aux façons d’en faire l’économie » explique M. Wittebolle. « C’est d’autant plus important que cela allège le produit à transporter et le rend de ce fait plus manipulable pendant le transport. »
Un point de vue que partage Niek Verberckmoes, Account Manager pour l’entreprise de packaging Moens Verpakkingen. « L’emballage est un maillon très important dans la supply chain, de l’industriel au consommateur final. La recherche d’un meilleur emballage, l’instauration du principe “juste à temps” (livrer au rythme des commandes plutôt qu’en prévision) et la gestion minutieuse des stocks profitent à tous. » Un bénéfice également pour l’environnement poursuit-il: « Il suffit de penser à l’impact positif sur le flux de déplacements de camions. » Aujourd’hui, plus que jamais, le secteur est attentif aux initiatives écologiques. La durabilité devient un principe important dans la conception des emballages et la tendance est au biodégradable. Par exemple, le producteur alimentaire Danone fabrique depuis quelques années les bouteilles de son yaourt à boire Actimel à base de matière végétale renouvelable à 95 %, la canne à sucre.
Les nouvelles technologies ouvrent le champ des possibilités en matière de recyclage. « Une autre manière pour
Un emballage bien conçu ne s’abîme pas lors de la manipulation au cours du transport et protège efficacement le produit.

l’emballage lui-même de devenir plus «vert». Un exemple : Produire les fûts PEHD à partir de la superposition de couches de plastique permet d’y inclure du PEHD recyclé. » Le concurrent de Danone, Nestlé, opte, lui, pour cette voie, en remplaçant progressivement certains plastiques vierges dans ses emballages par du plastique recyclé.
Le reconditionnement des emballages est aussi une piste pour l’emballage industriel. « Nous constatons une demande plus forte dans certains secteurs, » explique M. Verberckmoes. « Notamment dans les secteurs des déchets, des produits chimiques ou de la peinture. Par exemple, les fûts métalliques usagés, les fûts PEHD [type de plastique, NDLR] et les cuves IBC sont collectés auprès des clients depuis des années, pour être «reconditionnés» et remis en circulation. »
« En modernisant leurs machines et leurs méthodes, les industriels peuvent optimiser leur production, le conditionnement et diminuer leur impact écologique », résume M. Verberckmoes. Il en résulte une situation gagnant-gagnant, tant pour le fabricant d’emballages que pour l’environnement et l’utilisateur final. Et Maxence Wittebolle de conclure: « Les emballages ne sont pas que des déchets, c’est une erreur de le penser. Ils protègent le produit et allonge sa durée de vie. Les nombreuses innovations dans le secteur du packaging participent à l’optimisation de la Supply Chain et réduisent le gaspillage, et donc l’impact environnemental. »