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Quand il n’est même
Quand il n’est même plus nécessaire de postuler à un emploi
Les entreprises font preuve d’ingéniosité pour pourvoir leurs postes vacants en lançant des « emplois sans candidature » ou en assouplissant les exigences habituelles en matière de diplôme, par exemple. La « guerre des talents » de l’après-coronavirus estelle devenue une lutte ouverte pour trouver des travailleurs ?
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«Il y a effectivement un boom gigantesque du nombre de postes vacants », affirme Louis Lippens, chercheur doctorant en économie du travail et en sociologie à l’UGent et à la VUB. « Depuis le pic de la crise du coronavirus, les gens ont recommencé à voyager, à séjourner dans des hôtels et à fréquenter les cafés. Cela se traduit par une forte demande de main-d’œuvre dans ces secteurs. La demande reste également élevée dans les secteurs de la construction et de l’informatique. Globalement, il y a plus de postes vacants que de demandeurs d’emploi. »
Un choc qui entraîne dans son sillage des pratiques étonnantes. L’ ‘open hiring’ ou embauche ouverte à tous en fait partie. Cette méthode de recrutement importée des États-Unis offre à chacun la possibilité de faire ses preuves sans devoir postuler. « C’est une absurdité. Il est extrêmement facile de trouver des travailleurs aujourd’hui », déclare Johan Driessens, fondateur de tHRibe.World. « Les attirer, c’est une autre histoire. Ce n’est pas nécessairement dû à la main-d’œuvre disponible, mais à la ‘’guerre des meilleurs employeurs’’, pour employer un jargon guerrier. » Dans un monde post-pandémie, les travailleurs souhaitent un emploi qui contribue à leur qualité de vie. « Il ne s’agit pas de tables de ping-pong ou de fruits frais le lundi. Les entreprises, quant à elles, recherchent encore trop souvent une solution passe-partout. » La marque employeur est devenue une case à cocher. « L’authenticité fait défaut. Pour terminer, il y a aussi un grand décalage avec la réalité sur le terrain. »
Autre coup d’éclat : au début de l’année, l’entreprise Vandelanotte, basée à Courtrai, s’est déclarée prête à verser une prime de départ de 5 000 euros aux candidats travailleurs qui quitteraient leur nouvel emploi au cours des deux premiers mois. Un pari par lequel ce bureau de comptabilité et d’audit a voulu démontrer sa certitude que toute personne qu’il engage ne partirait pour rien au monde. « C’est vrai qu’il est essentiel de conserver les talents actuels. », poursuit Johan Driessens. « Le Saint-Graal n’existe pas non plus ici. Ce dont les gens ont besoin pour se sentir heureux relève purement de la psychologie humaine. »
Reste à savoir si cette épreuve de force durera encore longtemps. « L’économie a des ratés et l’inflation est élevée. Les prix des denrées alimentaires et de l’énergie s’envolent. Il est normal que les organisations aient besoin de faire des économies rapidement. Le recrutement n’est alors plus une priorité », explique l’économiste du travail. Johan Driessens ajoute que le recrutement ne doit pas nécessairement être coûteux. « Faites confiance à votre intuition et associez-y de solides compétences en communication et une grande créativité. Cela fonctionne mieux qu’une énième campagne interchangeable. »

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PME ou multinationale : les avantages et les inconvénients
Quelles sont les différences entre une PME et une multinationale ? En quoi la culture et les fonctions diffèrent-elles ? Voici quelques indications pour trouver l’environnement qui vous convient le mieux.
L’organisation. Les collègues. Place à l’initiative. Les préjugés.
Les grandes entreprises travaillent avec des procédures bien définies. Si les choses y sont claires, cela rend toutefois l’organisation interne plus lourde. Les fonctions y sont aussi plus nombreuses, vous ne devrez donc pas nécessairement chercher à l’extérieur pour changer de métier. Toutes les grandes entreprises possèdent un service RH, par exemple, vers qui vous pourrez vous tourner pour votre évolution.
L’organisation d’une PME est moins complexe. Les lignes de communication sont donc plus courtes et il est plus facile de faire avancer les choses. L’inconvénient est que sur certaines questions, vous devrez tirer les choses au clair seul(e). Les petites entreprises n’ont généralement pas de services centraux comme les RH. Cela crée des opportunités, mais cela implique aussi moins de soutien. Dans une multinationale, vous êtes entouré(e) de nombreux collègues, mais ne connaissez probablement vraiment que les personnes avec lesquelles vous collaborez souvent. Cela rend la grande entreprise un peu plus anonyme. Cependant, l’avantage est que vous n’aurez pas besoin de vous entendre avec tout le monde. Votre description de fonction est sans doute très claire, avec des tâches bien définies. Une grande entreprise pourra ainsi créer un nouveau poste pour effectuer de nouvelles tâches.
Dans une PME, tout le monde se connaît. L’avantage est bien sûr que vous faites partie d’une vraie équipe, mais l’inconvénient, si le courant ne passe vraiment pas avec quelqu’un, c’est qu’il sera difficile de l’éviter. Dans une PME, vous devrez pouvoir porter plusieurs casquettes et vos tâches sont souvent diverses. Par exemple, dans une grande entreprise, un contrôleur financier effectuera essentiellement des contrôles financiers et des analyses. Dans une PME, il sera certainement aussi chargé du budget. Une multinationale s’adapte aux grandes innovations, mais une petite organisation permet à un collaborateur de prendre des initiatives et d’en voir le résultat. Une structure plus petite et plus agile permet généralement de suivre un projet du début à la fin. Dans les petites entreprises, la distance avec l’utilisateur final du produit est courte. Vous savez donc plus vite si votre travail est apprécié. Dans une multinationale, il n’y a souvent aucun contact entre le personnel et les utilisateurs finaux.
Dans une multinationale, vous vous retrouvez généralement soit au début de la chaîne, soit à la fin, mais pour apprendre le plus possible, le plus vite possible, une grande entreprise vous offrira un grand nombre de métiers et de parcours de formation pour évoluer. Dans une PME, vous apprendrez beaucoup aussi, mais vous devrez en prendre vousmême l’initiative, en demandant par exemple des formations ou en indiquant activement que vous voulez évoluer. Les talents qui travaillent dans des multinationales souhaitent parfois se voir confier de plus grandes responsabilités. L’entrée de ces collaborateurs ambitieux au service de PME familiales peut donc profiter aux deux parties. Toutefois, il faudra surmonter certains préjugés : le dirigeant de PME pourrait penser par exemple que le collaborateur finira par s’ennuyer faute de défis stimulants dans son travail quotidien ou ne se plaira jamais dans un cadre peu structuré tel que celui de sa PME.
La PME présente pourtant beaucoup d’avantages concurrentiels par rapport à la grande entreprise. Elle est généralement située plus près du domicile et à des endroits plus accessibles. Non seulement une multinationale sera souvent plus éloignée du domicile, mais elle ne possédera pas la souplesse qu’une PME peut offrir dans le télétravail. Toutefois, en particulier depuis la crise du coronavirus, la quasi-totalité des entreprises prévoient à l’heure actuelle un jour de télétravail fixe ou des horaires flexibles.