Marcia Astudillo-Pizarro: La reconversion professionnelle en 5 étapes

Panel d’experts: Au commencement du reste de notre vie

5 conseils pour aller de l’avant

Vous avez 50 ans ou plus, et vous cherchez un emploi? Vous êtes parfois découragé? Pas de panique. Vous avez beaucoup à apporter à un employeur. Le tout est de pouvoir mettre en avant votre expertise auprès des employeurs.

Faites, tout d’abord, le bilan de vos compétences, de vos connaissances et de vos qualités. Mettez en avant, quand vous postulez, la richesse de votre bagage professionnel: ce que vous avez réalisé dans votre carrière, les défis que vous avez relevés. Vous avez énormément d’expériences, valorisez-les!

Faire une carrière chez un seul et même employeur: c’est de plus en plus rare. Tout le monde, ou presque, vivra une période de non-emploi dans sa vie. Parlez donc de votre recherche d’emploi autour de vous. Demandez des conseils et faites appel à votre réseau. Vous n’êtes pas seul et les employeurs ont besoin de vous. La carrière ne s’arrête pas à 50 ans. Misez donc sur vos points forts: votre maturité, votre motivation et votre fiabilité.

C’est peut-être le moment idéal de tester un autre secteur ou un autre métier ? Quoi qu’il en soit, définissez bien vos objectifs, les secteurs et les fonctions qui vous attirent. Soyez flexible et élargissez votre champ de recherche s’il le faut, mais sans trop baisser vos exigences. Postulez pour une fonction junior alors que vous avez été manager pendant des années, peut effrayer l’employeur.

Mettez toutes les chances de votre côté.

Une fois vos objectifs définis, lancez-vous. N’attendez pas les offres d’emploi. Si une fonction ou une entreprise vous intéresse, envoyez votre candidature. Informez-vous sur la société, ses projets, ses missions et passez un coup de fil. Vous ne risquez rien. Au mieux, vous aurez décroché un entretien.

Certains se plaisent à dire que vous êtes moins flexible, plus souvent malade, moins efficace et donc moins rentable. Ne les écoutez pas. Bien souvent, c’est tout le contraire. D’autres disent que vous coûtez cher? C’est l’occasion de rappeler qu’il existe un mécanisme d’aide qui permet de recruter des travailleurs de 57 ans et plus. La prime 57+ permet une réduction des coûts qui peut atteindre jusque 1000 euros par trimestre.

On vous a parlé de 5 conseils, sorry, on vous a un peu menti. Il n’y a pas de recette magique avec 5 conseils pour trouver rapidement un emploi. Tout le monde a un parcours différent. Chez Actiris, nous accompagnons tous les jours des chercheurs d’emploi de 50 ans ou plus qui pensent avoir tout essayé et qui sont découragés. Vous n’avez peut-être pas pensé à tout. Actiris peut vous soutenir et vous accompagner pour vous aider à retrouver un emploi. Vous pouvez participer à des groupes pour actualiser vos outils de recherche d’emploi, des simulations d’entretien ou encore bénéficier de coaching. Mettez toutes les chances de votre côté!

TEXTE MARCIA ASTUDILLO-PIZARRO, RESPONSABLE DU SERVICE GUIDANCE RECHERCHE ACTIVE D’EMPLOI CHEZ ACTIRIS

Respect !

La maltraitance envers nos ainés peut prendre des formes multiples que traque, et tente surtout de prévenir, l’ASBL Respect Seniors.

Cette association lutte contre la maltraitance envers les adultes âgés. Comme nous l’explique Dominique Langhendries, son Directeur: « Il y a tout d’abord l’accompagnement des situations de maltraitance dont nous avons connaissance via notre numéro gratuit, 0800 30 330. Mais nous ne dépassons pas de notre rôle psychosocial. Si la victime désire porter plainte, elle devra donc s’adresser à d’autres services que les nôtres, mais nous pouvons l’accompagner dans cette démarche parfois difficile. Puis, il y a aussi tout le volet prévention. »

« On peut être maltraitant sans le savoir ! Et ce volet préventif est indispensable, notamment parce que la maltraitance prend plusieurs formes. « 30% de la maltraitance envers les aînés est psychologique », précise Dominique Langhendries. « Vient ensuite la maltraitance financière. Contrairement à certaines représentations, la maltraitance physique arrive en dernière position. »

Enfin, on peut parfois être maltraitant sans le savoir. « Il arrive qu’un aidant proche pense faire le bien, alors qu’il va à l’encontre de la volonté de cet adulte âgé. Comme, par exemple, empêcher quelqu’un qui vient de faire une chute de bouger, alors qu’il n’aspire qu’à une certaine liberté. C’est à cause d’aspects comme ceux-ci qu’il est complexe de mesurer l’efficacité de nos actions. On en aura vraiment fini avec la maltraitance le jour où notre téléphone ne sonnera plus. Mais on a encore du travail, même si ce fléau recule d’année en année. »