LA MATIÈRE INVISIBLE ET Cie

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Bringer LA MATIÈRE INVISIBLE ET Cie

Bonjour et Bonsoir



LA MATIÈRE INVISIBLE ET Cie


Olivier Bringer

LA MATIÈRE INVISIBLE ET Cie

2013 ________________________________________________________________________________ -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Livres du LaboratorioSLD Éditions bonjour et Bonsoir - Paris -


________________________________________________________________________________ Les auteurs et l'editeur déclarent réserver leurs droits de traductions et de reproductions pour tous les pays. Cet ouvrage a été déposé au Ministère de l 'Intérieur en Novembre 2013.


A

Dans ce texte tu es comme un personnage mythologique... je parle du réel à l'intérieur de l'imaginaire...de symbolisme...et aussi du vécu imperceptible de deux êtres à l'interieur de l'humain.


Compère je suis l'ami de la créature de Frankenstein, nous avons la même innocence, en dehors du bien et du mal, en vérité nous ignorons ces trucs des humains, nous sommes maladroits avec adresse, nous recevons mille et une violences sans comprendre, pas un sourire pour éclairer notre route, des grimaces et des hurlements, nous devons les déranger, ils travaillent sans arrêt, une façon de ne rien faire, ils ont peur, ils s'occupent à oublier le temps et la mort les surprend... et nous cheminons à travers leurs yeux de poisson, sans amour car nous sommes l'amour... Olivier le samedi 24 août 2013 à 18H48

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Dans l'ombre Dans l'ombre se prépare la lumière l'invisible est celui qui fait le visible est celui qui bouge celui qui bouge est immobile l'invisible est le créateur le visible est l'imitateur le profond n'est pas à la surface la surface c'est le superficiel la création se cherche elle ne se trouve pas Olivier le 30 juillet 2013 à 1H46

besos

du matin

dans la nuit

le parfum du sourire grimace dans la nuit un regard si profond perce l'obscurité respirant le lointain des larmes du soleil les ailes de lumière des oiseaux de l'étrange prisonniers de tes bras en étreintes de feu Olivier le 31 juillet 2013 à 22H35

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dormir oublier qu'on a été se contenter de reposer ne plus penser à lutter plus d'importance aimer le rien se reposer sur le néant je sais qu'il est près de moi ne pas chercher à exister contempler le vide se préserver de la pensée savourer sa propre mort qui rend la vie si ridicule...

Olivier le 31 juillet 2013 à 23H46

écrire la nuit traversé traverser la nuit nuiter transverser la nuit transversal la nuit écrire que je suis traversé transversalement et que je vais crever la nuit si je ne suis pas serré dans tes bras puissants la nuit me noyer sous tes baisers

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brûlants...

olivie

en toi

même sans rien il y a quelque chose avec tout il n'y a rien dans beaucoup le peu est invisible en toi il y a le peu et le tout

Olivier le 29 juillet 2013 à 23H22

besos

évolution

il y a bien longtemps autrefois en des temps reculés enfouis dans la brume du passé le chemin vers l'école toboggan des mille blessures était peuplé de petits êtres à la tête envahissante et au corps fluet tôt le matin des gens les jetaient à grands cris sur ces routes 4


qui menaient à la gloire des mutilations cérébrales la fierté était présente quand la dégradation triomphait les familles se développaient la ressemblance était parfaite... Olivier

le 9 août 2013 à 14H28

flotte

il y a bien longtemps je survivais dans une contrée au pays de tes bras j'habitais sous le royaume de tes mains je dormais à l'ombre de ton souffle je m'apaisais à la lueur de ton regard je m'endormais dans la quiétude de nos intensités réunies maintenant dans la cité où je lévite je veille sur l'intensité de ma solitude aimée parfois détestée souvent compagne de chaque instant...

Olivier le 13 août 2013

besos

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L'ENDORMI

Le regard de rien Le regard du vide Le regard qui ne se pose pas Le regard sur personne Les yeux fixes Les yeux absents N'être pas N'être plus Compter l'absence du temps Compter l'absence de soi Sourire avec l'autre Pleurer à l'intérieur Traverser des chemins Marcher au bord du vide

C'EST DU SON Un carillon qui fait Big Ben Un coucou à tête de poisson Un réveil qui sonne le glas Les trompettes de la mort la trompe de l'éléphant La claque sur mon visage... C'est du son...

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Besos

l'inintérêt de l'intérêt l'intérêt de l'inintérêt protéger son inintérêt pour l'intérêt regarder ne pas s'intéresser regarder sans le poids d'un intérêt destructeur regarder dans la limpidité du vide d'un regard à la source...

Olivie

l'entremonde écouter les échos de ta voix entre les oreilles

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de la mémoire apercevoir le sourire de ton sourire à l'orée des cils du rêve éveillé sentir ton odeur dans le recueillement d'un vêtement retrouvé baiser le creux de ma main en cherchant la douceur de ton cou oublier l'existence pénétrer dans le monde intermédiaire où le regard de ton corps fait la ronde avec mes yeux...

olivier le 12 août 2013 à 23H17

besos

l'ignorant

dans ce pays où elle n'est pas il fait si froid sur les chemins sans l'ombre de ses pas le vent souffle dans mes cheveux ses regards sont tournés vers d'autres horizons ses yeux ailleurs voient ce que je ne vois pas ses mains tracent des signes dont j'ignore le sens j'aperçois son parfum perdu dans les nuages sa chaleur dans ma tête le vide à mes côtés tu n'es rien on murmure dans le creux de l'oreille


si tu n'existes plus c'est qu'on t'a déposé dans un panier sur l'eau le courant qui t'entraîne est celui qui éloigne ceux qu'on a condamnés en les livrant au monde tu savais bien des choses en jouant l'ignorant tu les as rassurés Olivier bringer le 31 octobre 2013 à 03H09

besos

L'oubli

Je me suis retrouvé les mains vides le regard éteint l'esprit mort elle est partie et cet oubli que l'on fabrique pour anéantir le plus beau s'est installé en crétin triomphant ils s'étaient connus pourtant

Olivier le 28 juillet 2013

La lanterne magique

dans le creux de la terre où l'on rejoint le ciel

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le feu des océans caresse les étoiles le navire oublié glisse sur les nuages où le sang du passé déguise les orages en cortège craquant sur des chariots de peur les miroirs inspirés absorbent le présent la lanterne magique qui brûle à l'intérieur un semblant d'innocence entraîne dans sa ronde les enfants comme moi oubliés dans ces jeux pour cueillir le lointain...

Olivier le 2 août 2013

à 22H39

Besos

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la lumière au plafond

poème

pour lui donner

un

nom

la lumière au plafond

la lumière au plafond ce plafond sous le grenier ce grenier un espace entre le ciel et moi... un vide inhabité grouillant d'existences un monde sans identité l'insoupçonné le réel invisible celui qui respire dans nos pensées... un jour ou une nuit j'irais vers lui sans un mouvement endormi...

Olivier

le 12 octobre de l'an

2013

à 9H53

je t'embrasse de besos

la maison du fond


la maison du fond deux lits un vieux et un pliant faux mur pas d'eau chaude pas de toilettes un évier un poêle à mazout d'occasion un seau hygiénique un piano album suchard la bible la trompette magique de Bob et Bobette une radio artisanale sur le dessus d'un buffet le haut-parleur avec un tissu écossais la Marque Jaune des crêpes le moka clafoutis aux cerises biscuit marbré mousse au chocolat cake meringues punch sidi brahim café au lait le secret de la licorne beignets aux pommes crème renversée nymphes dansant dans une clairière épiées par des faunes le soir au coucher lecture des Lettres de mon Moulin à haute voix coiffe de chef indien bonnet de trappeur la fleur que tu m'avais jetée passée la véranda il y avait des gens à l'intérieur il y avait nous ma soeur ma mère et mon


père la musique et le chant et moi dans un coin avec la magie de ma pensée...

Olivier Bringer le jeudi 24 octobre 2013 à 03H05

Besos

La matière invisible je n'étais pas là pourtant présent on me croyait ailleurs j'étais ici s'effacer pour surgir à chaque instant être mort pour revivre plus fort se plier en apparence mais résister dans la réalité se fondre en prenant du relief s'allonger alors qu'on est debout s'attrister en s'apercevant qu'on est heureux pleurer comme un clown lucide habitant dans un rêve éveillé un corps absent dans sa forme éternelle être toi alors que je suis moi être l'autre en soi multiple et singulier... Olivier le 24 août 2013 à OOH10 13


la nuit Il suffit de s'envoler loin des images au reflet vide éviter que le faiseur fasse un tour de magie alors que le secret est ta seule dignité affaibli par des mirages tu regardais le sol pendant que les couleurs changeaient autour de toi les formes de la vie glissaient curieusement la nuit te faisait signe et tu cherchais sa main... Olivier

le 4 août 2013 à 2H22

besos

Brunoy poème texte où il y a mes grands-parents maternels tante et deux de mes cousins + un chien et moi

un oncle et une

Brunoy

j'étais dans ce fauteuil j'entendais le Big Ben il faisait nuit la lumière était éteinte mes grands parents n'étaient plus là les pièces alentour existaient la cuisine d'où l'on sonnait la cloche pour appeler pépé Robert parlait doucement

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dans la chambre de maman Pat le lit craquait encore les puces par miracle m'ignoraient entre l'étage et moi l'escalier soupirait je sentais la présence invisible d'un mannequin en osier Denis glissait le long des murs avec des gants en cuir afin de cacher ses pustules il roulait sur le dos et s'endormait la bouche ouverte en dégageant une odeur nauséabonde due à son organisme pourrissant il était énorme et devint rapidement un squelette Claude les jambes repliées sur sa poitrine se tapait le dos contre le mur il descendit dans la salle de séjour où j'avais somnolé avec le Big Ben s'effondra sur le carrelage une flaque de sang se déplia autour de lui un chien immense veillait le drap de pépé Robert à l'hôpital était sans lui le lit de maman Pat s'effondra pendant sa mise en bière tonton Georges et tatie Ginette se sont évaporés distraitement dans l'indifférence... 15


j'ouvrais les yeux j'étais en train de marcher dans cette rue où se trouve cette grande maison j'y venais souvent lorsque j'étais petit; le 18 un grand terrain où il n'y a plus rien j'aperçois mon chapeau de cow-boy et le chien Duc mais ce sont des fantômes...

Olivier Bringer à Brunoy le 24 octobre 2013

à OOH28

BESOS

La rue incertaine

Je me suis noyé en marchant dans cette rue il ne pleuvait pas mais je sentais l'eau présente dans l'odeur de mes pensées ce climat étrange où la présence n'était pas nécessaire combinait l'aspect d'une satiété dans l'euphorie d'un vide bienfaisant des amphores enjouées flottaient à la surface du rien un vin imaginaire s'écoulait invisible et parfumé mais le sang qui se coagulait me rappelait que j'étais en train de mourir...


Olivier Bringer le 2 novembre 2013

à 4H06

Besos

la trace du vide j'écris des trucs quelquefois des machins des ombres passent elles me disent le vide que je cherche à peupler avec mon illusion j'ai tracé une forme à l'intérieur de mon néant la brume des fumées emporte les nuages où je suis suspendu dans un vide peuplé de murs mouvants où la nuit me protège en m'étouffant...

Olivier le 11 novembre 2013

à 7H57

avec mes

le feu

Les mains

besos


tendues vers le feu s'imprègnent dans la profondeur du vide immensité peuplée d'errances où les vibrations captées par l'espace tournent dans l'infini du néant habité de respirations inconnues impalpable présent de vies accumulées...

Olivier

le 9

août 2013 à 15H41

besos

le monde englouti

je suis endormi depuis si longtemps j'ai oublié l'époque qui m'a vu naître mon corps a traversé le temps sans rencontrer les saisons compagnon des astéroïdes je me retrouve là devant toi à ne savoir que faire tu es si présente que ma vie est comme suspendue à ta respiration et si j'étais déjà mort à l'intérieur de ton rêve où nous marchions lentement

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dans l'immensité d'un monde englouti je t'avais reconnue princesse inespérée je reposais dans un tombeau où le désespoir est figé tes quelques gouttes de rosée ont ravivé le carmin de mes lèvres le reflet de ton sourire a éclairé mon visage ma porte s'est entrouverte sur des chemins couverts d'incertitude où le vent me caresse des baisers de la pluie...

olivier bringer le 12 novembre 2013

à 01H38

BESOS

le museau

le museau posé sur ma main le museau vinaigrette le museau entre les barreaux le museau qui déchire le museau qui lèche le museau fracassé le museau os abandonné à des milliers de museaux posés sur des mains dans la vinaigrette entre des barreaux qui déchirent le museau

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qui lèche l'os abandonné à des milliers de museaux...

Olivier Bringer le

le plein du vide

jeudi 14 novembre à 02H33

texte qui pour moi est poétique le plein du vide

je ne sais plus écrire donc j'écris je ne m'intéresse pas alors je cherche je suis dégoûté et j'apprécie j'ai perdu le sourire une lumière s'allume dans ma tête ils m'ont laissé seul au milieu du vide je le rempli de moi-même je suis jugé et condamné mais leur justice est factice car dans ce monde seuls les coupables ont la parole celui qui décide est le criminel le vide accuse le plein la pensée est rabaissée face à l'incertitude de l'esprit...

Le 11 octobre 2013 à 1H40


Cie: “Yndalo” Ilustration de Salud López

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TABLE DES POÈMES Compère

….........

1

Dans l'ombre ….........

2

Dans la nuit Dormir

…........

3

…........

4

Flotte

…........

5

L'endormi

…........

6

…........

7

Écrire la nuit En toi Évolution

C'est du son L'intérêt

L'entremonde L'ignorant

….........

8

L'oubli

….........

9

La lanterne magique La lumière au plafond 11 La maison du fond La matière invisible

13

La nuit

............

14

La rue incertaine …

16

La trace du vide …

17

Brunoy

Le feu Le monde englouti

18

Le museau …........

19


Le plein du vide …

20

Cie (DESSIN ) …..

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