SkiPresse Vol33 No2

DÉCEMBRE 2018 VOLUME 33 NO 2

Reuben Krabbe

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Jasey-Jay est pas mal beau à voir sur une pente.

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Éditeur Charles Duhamel Collaborateurs Frédérique Vézina, Laura Leclerc, Marie-Piere Belisle-Kennedy, Diane Langlois, Marie Duchesneau, Mitchell Scott, Gregory Hill, Maxime Prévost-Durand Remerciement spécial Kevin Gasior Photographes Danny Stoffel, Steve Alam, Herman Koeslag, Gabriel Rancourt, Carlos Richer, Josée Landry, Daniel Stewart, Blake Jorgenson, Fred Marmaster, Luc Provencher Couverture Crédit photo : Danny Stoffel, CMH Heli-Skiing and Summer Adventures, cmhheli.com Graphisme Pika Design agence créative Fournisseurs Imprimerie L’Empreinte, À L’Affiche @ 2018 Les Nouvelles SkiPresse inc.

Tous droits réservés. ISSN 1205-2043 skipresse.com

Athlètes - Ceux qu’on va voir Récits - Ceux qui voient

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Dossier - Ceux qui se font voir

Crédit photo : Danny Stoffel, CMH Heli-Skiing and Summer Adventures, cmhheli.com 4

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Soutenir la relève Frédérique Vézina À 18 ans, je participais à mes premières Coupes du monde. Depuis, j’ai pris part à quatre Championnats du monde junior / M23 et aux finales de la Coupe du monde. Mais le sport c’est tellement plus que des positions et des résultats; c’est l’apprentissage de la vie !

J’ai toujours prôné un mode de vie équilibré en poursuivant mon parcours sportif. Je suis donc cofondatrice d’un club de ski de fond à Kuujjuaq, dans le nord du Québec, parce que j’ai envie que les jeunes moins fortunés aient eux aussi l’opportunité de grandir à travers le sport. Je fais aussi partie du conseil d’administration du comité des femmes à Ski de fond Canada, où je suis la responsable du programme de mentorat pour les skieuses canadiennes.

Des athlètes de haut niveau et des athlètes de la relève de partout à travers le Canada sont jumelées. Je suis moi-même mentor et j’ai grandement à cœur de partager mon expérience avec la relève.

Ça me passionne et ça m'apporte beaucoup d’énergie de leur donner un coup de pouce vers leur propre quête de l’excellence. Comme je suis passée par là, je leur partage des trucs que j’aurais aimé connaître quand j’avais leur âge. Je suis tellement fière que le programme ait doublé en popularité cette année ! Je n’en fais pas mon mandat d’aider les autres, ça s’est plutôt fait « tout seul ».

C’est pour cette raison que le domaine de la médecine dans lequel j’étudie me fascine autant; j’aime aider les gens !

C’est sûrement pour ça aussi que, tout naturellement, j’ai pris le surnom de « mom » au sein de mon équipe du CNEPH. Même si je ne fais définitivement plus partie de la relève, ça ne m’empêche pas de donner l’exemple aux plus (et moins) jeunes que moi et de viser moimême une participation au Championnat du monde senior cette année.

Frédérique Vézina frederiquevezina.com @FrederiqueVez

Crédit photo : Steve Alam, Championnat du monde U23, à Soldier Hollow, Utah, février 2017.

Meilleur résultat aux Mondiaux : 25e. « Cette course-là est particulièrement spéciale à mes yeux, car j’avais les miens autour de moi » 6

Devenir une athlète régulière de la Coupe du monde En 2017, alors que je faisais encore partie de Chelsea Nordiq, j’ai participé à ma première Coupe du monde. Ainsi, j’ai été acceptée au Centre national d’entraînement Pierre Harvey (CNEPH).

Crédit photo : Jean-Pierre Houde

ATHLÈTES ATHLÈTES

Ma première année au CNEPH fût aussi ma première année dans les classes U23 et senior femmes et j’y ai connu la meilleure saison de ma vie en finissant 15e au Championnat du monde U23. Cette position m’a permis de me tailler une place sur l’équipe NextGen du Canada. Cette équipe a pour but de cibler les prochains espoirs olympiques.

Je suis une ambassadrice Fast & Female, ce qui me permet de redonner à la communauté et d’encourager les jeunes filles à rester dans le sport. Finalement, je participe aussi au programme de mentorat mis en place par le Comité des femmes de Ski de fond Canada.

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La relève alpine est servie : Pierre-Elliot Poitras Par Marie-Piere Belisle-Kennedy

Le nom d’un jeune skieur alpin de la région de l’Estrie est de plus en plus présent dans les discussions sur la belle relève en ski alpin. Il s’agit de Pierre-Elliot Poitras, qui ne cesse de nous épater, tant par ses résultats en course que par sa maturité et son professionnalisme. Voici le portrait de ce jeune homme de 17 ans, toujours prêt à se dépasser !

Il a enfilé ses skis de course pour la première fois à l'âge de 13 ans, question de passer du temps avec ses amis de l’équipe de compétition de Sutton. C'est à ce moment qu'il a eu la piqûre. Avant cette belle aventure, il jouait au hockey et ne skiait que quelques fois par année.

Selon son entraîneur précédent en Estrie, David McNeil, ce qui le distingue le plus des autres skieurs est le calme qu’il réussit à conserver lors des compétitions. « C’est un jeune qui m’impressionne, il est très talentueux. Il arrive prêt, avec toute sa tête, quelle que soit la situation. C’est le genre d’athlète qui excellerait dans n’importe quel sport. Il est facile à former et il est motivé. » Rapidement, il a gravi les échelons pour devenir membre de l’Équipe du Québec.

C’est Ski Québec alpin qui assure actuellement son encadrement physique, ses entraînements sur neige, sa préparation psychologique, etc. Rares sont ces skieurs

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avec aussi peu d’années d'expérience sur des skis de course avec ce talent naturel. Il a remporté l’or en GS au New Hampshire, terminé 2e en slalom et en GS à la Ontario Cup et s’est mérité la 3e place au classement général chez les U18 lors de la Super Série Sports Experts présentée par Audi. Il accumule déjà des points FIS à l’international et l’objectif de cette saison est de monter sur le podium des courses Nor-Am, « la cour des grands » comme il dit, et d’arriver 1er en U18.

En plus de ses entraînements intensifs sous l’aile de son entraîneur en chef, Julien Cousineau (lui-même ex-membre de l’équipe nationale), Pierre-Elliot est étudiant en commerce au Lower Canada College.

Déjà, l’équipe nationale a de grands espoirs pour lui. Invité lors de la journée média organisée par Canada Alpin, à Montréal, Pierre-Elliot partageait son désir d’atteindre des objectifs ambitieux. Ayant rempli tous les critères de sélection de l’équipe nationale de développement de Canada Alpin, il est un espoir impressionnant pour assurer la relève aux skieurs de Coupe du monde quand il aura atteint l’âge pour y participer.

Nous lui souhaitons bon succès ainsi qu’à ses coéquipiers !

Suivez les aventures de Pierre-Elliot Poitras sur Instagram, au @elpoulet.

ATHLÈTES

Crédit photo : Herman Koeslag, de « Eye in the Sky Photography » Ontario Cup de Blue Mountain, 1re place U18 et 5e position toutes catégories « C’était ma meilleure course de slalom de l’année, j’avais réussi à percer sur le long plat. » 9

Partager sa passion du ski « C’est mon frère aîné qui m’a donné la piqûre, je voulais suivre ses traces en tant que moniteur. » Dès l’âge de 5 ans, Olivier Marcotte s’est mis à dévaler les pistes du mont SaintCastin, au Lac-Beauport. Sa famille a grandement contribué à développer sa passion pour le ski. C’est ainsi qu’à 13 ans, Olivier est devenu assistantmoniteur, puis, à 15 ans, il a obtenu la certification niveau 1 de l’AMSC (Alliance des moniteurs de ski du Canada).

Il a passé une grande partie de son adolescence sur les pistes du Centre de ski Le Relais, enseignant toutes les fins de semaine et dévalant les pistes pour le plaisir les soirs de semaine.

Questionné sur son choix de devenir moniteur, Olivier mentionne avoir été charmé par ce travail étudiant différent.

Les avantages offerts et le travail en plein air lui ont donné envie de poursuivre cet emploi tout au long de ses études. « Ce que j’aimais particulièrement, c’était d’avoir la chance de skier avec des moniteurs d’expérience qui pouvaient me donner des trucs tant en ski qu’en enseignement », explique-t-il. C’est sans doute ces échanges et ce partage de savoir qui lui ont fait découvrir son amour pour l’enseignement.

Il a d’ailleurs complété en 2013 un baccalauréat en enseignement.

Graduellement, son implication a pris de l’ampleur et il s’est perfectionné. En 2006, il a entamé son niveau 2 de l’AMSC, puis il a enchaîné de nombreuses formations, complétant le niveau 4 de l’AMSC en 2016 et le niveau 2 de développement de la FESC (Fédération des entraîneurs de ski du Canada). Il obtiendra également très bientôt son certificat de formateur niveau 2.

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Son amour de la glisse et le plaisir de partager ses expériences lui ont confirmé son intérêt à travailler à temps plein dans le domaine du ski. Une belle opportunité s'est présentée à lui en 2013 lorsqu’on lui a offert un poste de directeur adjoint de l’école de glisse au Centre de ski Le Relais.

Ayant enseigné toute sa carrière sur les pentes du Relais, il a saisi l’occasion de vivre sa passion au quotidien et de transmettre à son tour ce qu’on lui a appris.

Il prend plaisir à continuer d’enseigner à la clientèle, mais surtout à former la relève.

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CrĂŠdit photo : Gabriel Rancourt, Olivier Marcotte, centre de ski Le Relais 11

Être moniteur Être moniteur, c’est tellement plus que juste enseigner la glisse.

C’est partager sa passion et avoir le désir de communiquer cette passion.

C’est voir évoluer ses élèves au fil de la saison et des suivantes. Et après quelques saisons, d’avoir un de ses anciens élèves dans un stage de moniteur 1 parce que tu as su lui communiquer ta passion. Ouf, coup de vieux, mais quel plaisir et quelle gratification.

C’est aussi les formations et faire partie de la gang de l’école de ski. Et oui, comme les élèves, un moniteur n’arrête jamais d’apprendre et de s’améliorer.

C’est aussi amener les gens à apprécier l’hiver. Certes, il y a les rudiments de la glisse à apprendre, mais aussi le fait de s’arrêter et d’apprécier le paysage au sommet, les flocons qui tombent ou le grand pic qui s’exhibe dans un arbre.

Et avec un peu de chance, apercevoir des chevreuils en bordure de piste.

Diane Langlois superviseure au Mont Saint-Bruno

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Crédit photo : Carlos Richer 13

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Les Simoneau-Landry « La gang du Massif du Sud » Nous sommes une petite famille de Lévis, près de Québec, qui s’est établie au Massif du Sud depuis maintenant quelques années. En 2005, Louise, une amie, nous a fait découvrir ce magnifique coin de pays avec sa montagne et ses attraits exceptionnels. Nous sommes tombés en amour immédiatement avec l’endroit et nous avons décidé de nous y établir l’année suivante. Nous avions à l’époque deux garçons, Justin, 6 ans, et Luca, 4 ans, et Josée, ma conjointe, était enceinte du petit Jeffrey, le troisième de la famille.

Nous n’avions jamais fait de ski de notre vie, mais nous pensions que ce serait une belle activité à faire en famille. Les premières années, Justin et Luca étaient dans le club de compétition du Massif du Sud, ce qui leur a permis de développer leurs habiletés sur deux planches.

Quelques années plus tard, Jeffrey a fait à son tour ses premières descentes dans la pente-école. Aujourd’hui, Justin et Luca sont moniteurs à l`école de ski et Jeffrey

Crédit photo : Josée Landry « La gang en haut de la piste 11 »

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parcourt la montagne à la recherche de poudreuse, qu’il trouve sans difficulté dans les pistes et les sous-bois. Il n’y a aucun recoin de la montagne qu’ils ne connaissent pas.

Josée et moi profitons également de toutes les possibilités qu’offre la montagne, que ce soit en ski de haute route, en raquette, ou encore en ski lors de belles journées de poudreuse dans les sous-bois. Nous aimons tellement l’endroit que nous avons décidé de nous impliquer dans la patrouille de ski de la station.

Le Massif du Sud fait partie de notre vie depuis maintenant plusieurs années et il n’est pas rare, lors de soupers de famille, de parler de ski et du Massif, même au mois de juillet !

RÉCITS

Crédit photo : Philippe B. Marceau, Massif du Sud 19

CrĂŠdit photo : Blake Jorgenson, Columbia river 20

RÉCITS

Le « backcountry » du euve olum ia 670 000 km2 de bassins versants, 1 956 km de long (2 états, 1 province) Le fleuve Columbia est l’un des cours d’eau les plus connus de notre planète. Depuis son existence, ce fleuve sert de lien géographique pour les régions situées au nord-ouest du Pacifique.

Au cours du dernier siècle, les besoins de ressources tels que l’énergie, les minéraux et le bois d’oeuvre ont profondément transformé ce paysage. Malgré cette intrusion, le fleuve Columbia est devenu un endroit emblématique - un des plus beaux terrains de jeu au monde pour le ski hors-piste. C’est ici que les aventures de l’héliski CMH, de l’ACGM et essentiellement de toute l’industrie commerciale nord-américaine du ski hors-piste ont vu le jour. « Children of Columbia : A Skier’s Odyssey » « L’idée principale du film est de refléter les contrastes saisissants du décor naturel qui accompagne le fleuve Columbia et de son histoire à travers les yeux de Dane Tudor et Christina Lustenberger, deux très bons skieurs qui ont grandi près du fleuve, explique le directeur de production, Mitchell Scott. Au cours de leur périple vers le Nord, Dane et Lusti voyagent à travers un environnement unique qui suit le cours d’eau, partant de Trail en passant par Revelstoke, jusqu’à Kinbasket Lake, au coeur des chaînes de montagnes Selkirks, Monashees et Rocky Mountains. Au fil de leurs déplacements, le paysage se transforme. Les structures introduites par l’homme, telles que des barrages, laissent place à la nature sauvage, aux grandes tempêtes et aux chaînes de montagnes à perte de vue. Nous n’avons pas voulu jeter un regard critique sur l’endroit, mais plutôt faire une sorte de lettre d’amour rendant hommage à ce lieu incroyable et à la nature éblouissante qui l’entoure. » Nous avons produit notre film à partir d’archives cinématographiques et narratives inédites, combinées au visuel exceptionnel de Sherpas Cinema et accompagné d’une trame musicale produite par Rival Consoles. Children of the Columbia est un film de ski d’aventure et un documentaire historique; un régal audiovisuel tout-en-un. Il a été présenté en première au Banff Mountain Film Festival et est disponible sur le compte YouTube de Sherpas Cinemas depuis le 6 novembre 2018.

Mitchell Scott Children of the Columbia : A Skier’s Odyssey est présenté par CMH Heli-Skiing, en collaboration avec Scott Sports et Smartwool, et commandité par Mica Heli-Skiing et Black Crows. (*) Association canadienne des guides de montagne EXTRA EN LIGNE skipresse.com/mag

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Crédit photo : Daniel Stewart, Selkirk Mountains, Revelstoke BC, @danielstewart_photo (instagram), danielstewartphoto.com/heli-skiing 22

RÉCITS

Tranche de vie d’une passionnée de ski Tout a commencé à l’âge de 5 ans quand mes parents m’ont inscrite à des cours de ski alpin avec mes cousins. Ils ne le savaient peut-être pas à l’époque, mais c’est le plus beau cadeau qu’ils pouvaient me faire. Les années ont passé et mon intérêt pour les sports de glisse n’a fait que grandir.

Je suis devenue monitrice de ski. J’ai cofondé un club de ski au cégep. J’ai visionné tous les films de ski. J’ai voyagé pour skier. Vous voyez le portrait.

Puis, en décembre 2005, j’ai déposé mes valises à Whistler. Je suis arrivée là-bas avec l’idée de skier dans la poudreuse, de socialiser et de penser à mon avenir.

Quelque 120 jours de ski plus tard, avec un carnet d’adresses bien rempli d’amis des quatre coins du globe, j’ai repris la route vers le Québec. Je me suis inscrite à l’université en gestion du tourisme afin de m’outiller le plus possible pour pouvoir

revenir dans l’Ouest canadien et ainsi travailler dans une ville axée sur les sports d’hiver.

Pendant mon baccalauréat, j’avais toujours les montagnes en arrière-pensée; cela a peut-être même affecté mes notes en économie, mais c’est une autre histoire !

Après une session d’études dans les Alpes françaises et un stage chez Voyages Gendron, je savais que j’avais fait le bon choix, que j’étais dans mon élément.

Et aujourd’hui en 2018…

6 h 30 am : j’arrive au boulot. Je lis mes courriels. Ma collègue prépare du café et je me dirige vers la salle des guides de ski pour valider les groupes d’héli-skieurs de la journée. Dans moins d’une heure, mes premiers clients vont arriver avec un grand sourire, car ils s’apprêteront à réaliser un rêve; une journée d’héli-ski ! Je suis tout aussi contente qu’eux, car tous les jours

je me réveille dans un petit coin de paradis et je travaille dans une industrie qui me passionne. Je fais partie de ceux qui sont heureux d’aller au boulot tous les matins.

Certains diront que je suis chanceuse, je dis plutôt que l’on fait sa chance. J’ai travaillé fort pour y arriver. En prenant cette direction dans ma carrière, j’ai aussi choisi un style de vie où le plein air passe avant les gros salaires et où je suis loin de ma famille, mais proche de ma communauté.

Même si j’ai la chance de faire de l’héli-ski plusieurs fois par hiver, que j’ai la station avec le plus long dénivelé en Amérique du Nord dans ma cour et que je peux faire du ski de randonnée dans les parcs nationaux régulièrement, je n’oublie jamais d’où je viens.

Ce n’est pas la montagne qui fait le skieur, mais plutôt la passion qui l’habite.

Marie Duchesneau

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CrĂŠdit photo : Fredrik Marmaster, Greg Hill, Ă son retour des glaciers au-dessus du Snowfall Lodge.

Colombie-Britannique, novembre 2016.

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RÉCITS

Avril, le mois où j’effectuais les meilleures descentes de la saison !

J’ai commencé à skier à Roger Pass en 1999 pour la quantité et la qualité de la poudreuse, les montagnes incroyables et les glaciers. À force d’y aller, je suis rapidement devenu familier avec chaque pente et ruisseau, chaque falaise et glacier. Un glacier en particulier a été le plus longuement étudié en Amérique, le Illecilleweat. Une abondance de photos démontre les changements subis par le glacier au cours des dernières années. Ce que j’ai réalisé cet été, c’est que j’ai été témoin de plusieurs changements au cours des vingt dernières années. Je suis retourné à l’endroit où je me rappelais avoir vu la base du glacier en 1999 et elle n’était plus là ! Le glacier a reculé d’au moins 75 mètres. C’était une journée très chaude et je l’ai observé fondre encore plus devant moi.

Nous vivons dans une période de grands bouleversements, alors que nous entendons parler de la détérioration de la vie sauvage et des importants changements climatiques. Il est difficile de l’ignorer, mais c’est toujours le point de vue de quelqu’un d’autre. Récemment, je me suis rendu compte que ces changements sont tout autour de nous et je n’avais jamais accepté jusque-là cette réalité. Être témoin de ces changements m’a incité à me questionner sur les autres observations que j’ai faites au fil du temps. Je me suis rendu compte que le modèle météo que je connais a aussi beaucoup changé.

Pendant la première décennie du nouveau millénaire, avril était synonyme de journées au ciel bleu et de nuits froides. Des conditions de ski touring parfaites. C’était le mois où je savais que j’allais effectuer les meilleures descentes de la saison.

Lors des cinq dernières saisons, les conditions en avril n’ont pas été fiables du tout : temps orageux et températures beaucoup trop chaudes rendaient le ski plus difficile.

Bon nombre de skieurs professionnels ont noté ces changements et quelques-uns d’entre nous avons commencé à exprimer nos observations pour pouvoir promouvoir l’action et le changement pour combattre les changements climatiques. Mike Douglas, Marie-France Roy et moi-même avons aidé à lancer Protect Our Winters au Canada. L’organisation a formé une communauté d’athlètes professionnels qui sensibilisent non seulement les jeunes, mais aussi les compagnies de l’industrie des sports et les politiciens au sujet des changements climatiques. Nous devons assurer une bonne qualité de vie et un environnement sain pour les prochaines générations.

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Pour un après-ski décontracté qui vous permet d’échanger entre amis, rien de mieux que de se retrouver dans un endroit accueillant comme Le Bercail. Vous pourrez y prendre une petite bouchée pour accompagner votre apéro. Fines pizzas, tartares, salades et fromages du coin composent un menu simple et convivial.

Les week-ends, les soirées au Bercail sont souvent animées par différents DJ et musiciens, ce qui confère au lieu une ambiance lounge et festive.

Pour ceux qui désirent passer une soirée d’après-ski plus chic, le restaurant les Labours vous offre un menu bistronomique élaboré par notre chef Alexis Jégou.

Le tout préparé devant vos yeux dans la cuisine à aire ouverte et mettant en vedette le terroir Charlevoisien (fromages, viandes biologiques, charcuterie…) ainsi qu’une carte des vins audacieuse.

Votre séjour ne pourrait être complet sans un arrêt au Spa Nordique Le Germain.

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Les tendances après-ski chic Par Marie-Piere Belisle-Kennedy

Quoi porter si on vous invite à une soirée après-ski chic ? En visitant la foire commerciale SIA (Snow Industries of America) de Denver, au printemps dernier, et en discutant avec les propriétaires des boutiques les plus branchées, nous avons déniché pour vous de belles suggestions à la fois « Resort Glam », décontractées et confortables.

Oubliez les chandails de laine norvégiens trop chauds et qui piquent pour ces sorties mondaines. Faites place aux matières douces au toucher, parfaites pour le « cocooning » de luxe !

en vous, blanc cassé ou pastel, le beau carrelé (ou carreauté comme on dit si bien chez nous), le métallique et le « bling bling » sur un haut autrement sportif, la veste ou les accessoires de fausse fourrure, version Aspen ou St-Moritz. Pantalons fuseaux ou jupe ? Certainement ! N’oubliez pas de compléter le tout avec une belle petite botte ou même des pantoufles raffinées pour vos après-skis entre amis près du feu.

Pensez motif inspiré des Alpes, tenue monochrome pour la reine des neiges

Chandail Krimson Klover, pantalon Erin Snow et bottes Ammann. (Boutique Dan Lachance) Chaleureux remerciements à nos partenaires de Mont-Tremblant : Hôtel Quintessence, Daniel Lachance Ski Service et Boutique La Raffinerie.

Mannequins : Camille Godbout, Thierry Clermont et Kathyopée Boulard.

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Chandail Some Days Loving et pantalon Heartloom. (Boutique La Raffinerie)

DOSSIER Kathyopée porte un chandail SportAlm Kitzbuel, des jeans Bogner, un sac à main Karlen Swiss et des bottes Ammann of Switzerland. (Boutique Dan Lachance) Thierry porte un chandail et une veste Alp N’Rock, un foulard Harris Wilson et des bottillons Ammann.

(Boutique Dan Lachance)

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Camille porte un chandail et des leggings NewLand, sur une jupe matelassée argentée Skhoop, avec un sac à main Harricana.

(Boutique Dan Lachance) Thierry porte un chandail, une veste Alp N’Rock, et son jeans foncé.

(Boutique Dan Lachance)

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Inspiration des Alpes Le look après-ski chic comprend ces beaux vêtements qui nous réchauffent en douceur le soir venu, après une belle journée de plein air. Certains événements en font également leur code vestimentaire, donc soyez prêts ! « J’aime les vêtements audacieux, bien coupés, avec des matières premières riches et confortables. Des coups de foudre d’à travers le monde », soutient Sylvie Dupont-Hébert, de chez Daniel Lachance Ski Service. Même vos sacs à main peuvent être harmonisés au look, voir en boutique les nombreux choix !

Inspiration des grandes destinations ski, pourquoi pas un petit chapeau, un bandeau ou des accessoires vintage inspirés de l’ère classique des skis de bois ! Pour lui, une casquette tweed, un simple foulard sur un chandail uni ou une belle chemise coton brossé sous une veste sport; laissez aller votre créativité !

Tout est dans la façon d’interpréter la mode des pays nordiques !

Chandail Descente et foulard Harris Wilson.

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Pull texturé Somedays Lovin, béret pompon recyclé Gibou et mini-jupe Cupcakes & Cashmere.

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Photo Crédit: Danny Stoffel, CMH Heli-Skiing and Summer Adventures, cmhheli.com

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NOUVEAUTÉS Manteau Nina

La description de la tuque Hang Loose.

La tuque Hang Loose, de la collection Heidi Liebt, saura vous charmer par son style unique, son gros pompon et son look décontracté. Elle est fabriquée à 100 % en Hollande, avec amour et soigneusement assemblée à la main. Elle est munie d’une bande contour intérieure de 7 cm qui est composée de trois épaisseurs, faite de laine de mérinos et d’acrylique doux. Elle vous gardera bien au chaud. Disponible en plusieurs couleurs et produite en quantités limitées.

Vous aurez un style nordique exclusif !

Le manteau Nina non isolé allie parfaitement un design et une gamme complète de caractéristiques destinés à vous garder d’attaque pour vos aventures en plein air. Les coutures entièrement scellées du tissu imper-respirant Dermizax assurent votre protection lors d’intempéries. L’amplitude de la coquille deux plis vous offre la possibilité d’adapter les multicouches en fonction de la météo. Avec sa coupe seyante et ses couleurs au goût du jour, le manteau Nina signé Orage sera indémodable.

Manteau Orage Nina non isolé / prix : 400 $ Disponible aussi isolé / prix : 500 $

orage.com

Veste de mérinos pour vous dorloter

Tuque Hang Loose / prix : 89,99 $

Pour vos activités hivernales, les multicouches sont essentielles.

Le haut à manches longues Descender, de Icebreaker, est un de nos favoris. Sa coupe ajustée vous gardera bien au chaud et vous enveloppera de douceur. Une des particularités de ce vêtement, c’est qu’il est composé de laine brossée à canaux qui régularise la température de votre corps ainsi qu’un tissu « Corespun » pour une longévité améliorée. La veste contient aussi du LYCRA® pour permettre au vêtement de s’ajuster lors des mouvements. Des poignets rabattus ont été ajoutés pour une touche de confort.

heidiliebt.ca

Protection pour vos escapades hors piste Le terrain peut être parfois imprévisible et la chute inévitable ! Il vous faut la meilleure protection afin de minimiser les impacts au cerveau.

Le casque Bollé INSTINCT est doté de la technologie MIPS®.

Celle-ci vous apporte une sécurité accrue lors d’une chute causant des impacts latéraux.

Combinée aux différentes technologies (Dual Shell et AVID Progressive EPS construction), INSTINCT vous offre une sécurité maximale sans négliger l’apparence du casque avec un look « freerider » qui se démarque par les couleurs et l’ajout de la palette au-devant.

Casque Bollé INSTINCT / prix : 220 $

bolle.com

Veste Descender Icebreaker / prix : 280 $

icebreaker.com

L’isolant recyclé vous garde au chaud Le manteau Smartloft 60 pour femmes utilise une isolation composée de 60 g de laine recyclée qui vous garde bien au chaud. Plutôt que de se débarrasser des retailles de tissu Merino 250, Smartwool leur donne une nouvelle vocation. Les restes de coupes de laine sont réduits en petits morceaux et sont ensuite comprimés pour former l’isolant des manteaux Smartloft en poids variées. La coquille en nylon de type coupe-vent, enduite d’un traitement déperlant DWR, est résistante à l’eau. Un complément parfait pour toutes vos activités hivernales.

Veste Smartloft 60 / prix : 199 $

Casque aérodynamique Le nouveau casque Jackson de Giro propose une évolution importante en matière de conception et de style. Un casque au profil moderne, au volume réduit et avec une belle finition. Son système de ventilation « Passive Aggressive » s’inspire des études en soufflerie aérodynamique utilisées par les créateurs de voitures de luxe. Cette ventilation régularise la température par une bonne aération lors de vos activités et même lorsque vous êtes stationnaire. Vous pourrez dévaler les pentes et vous concentrer à tracer vos plus belles lignes !

Casque Giro Jackson / prix : 299 $

smartwool.com

L’indispensable corsaire Axina Nous l’avons examiné, essayé, évalué, et au final, nous l’avons adopté ! Cette couche supplémentaire d’isolation, à porter sous votre pantalon de ski, vous gardera bien au chaud et au sec même par temps de froid extrême ! L’association de l’isolant permanent Coreloft™, de la doublure Permeair™ en nylon et du tissu extérieur Fortius™ Air 40 de l’Axina procure une circulation optimale de l’air à travers le corsaire. Un vêtement multicouche parfait qui n’ajoute pas de volume. Sa coupe articulée permet la liberté de mouvement nécessaire.

Corsaire Arc’téryx / prix : 200 $

arcteryx.com

giro.com 37

Le Casque Jackson Riley Leboe

Le casque Jackson MIPS & la lunette Article

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