Smart Intégrations Mag Nº52

AUDIO / VIDEO - SÛRETÉ & SÉCURITÉ - SMART HOME & BUILDING - LIGHTING - IT & RÉSEAUX

www.smartintegrationsmag.com

N°52 - MAI / JUIN 2022 - 15 €

SMART BUILDING

ET AUDIOVISUEL Les défis complexes de lʼAV sur IP

SÉCURITÉ P.44

FRANCOFA EURODIS

montre ses « Crow »

IOT P.48 Les réseaux longue portée remis en question ?

BAS DÉBIT

SMART BUILDING P.58

Photo Shutterstock

CAMPANILE SMART LYON BRON Domotique et robotique au service des clients

INTERVIEW > P.16 RICHARD GRÉGOIRE Directeur général de EET France

ÉVÈNEMENT > P.38 HIKVISION mise sur ses partenaires technologiques

CONNECTIVITÉ > P.54 L’ascension de L’ASCENSEUR CONNECTÉ

édito ISE 2022 a célébré ses débuts à Barcelone

A

près une longue attente, ISE est enfin arrivé en grande pompe à la Fira de Barcelona, Gran Vía (10-13 mai). Avec un total de 43 691 participants venus de 151 pays, les exposants ont signalé des stands plus occupés que prévu précisent les organisateurs (Avixa et Cedia).

Il s’agissait du premier salon ISE « complet » depuis février 2020, année où le plus grand salon mondial dédié à l’intégration AV a fait ses adieux à Amsterdam, la capitale batave où il a élu domicile depuis de nombreuses années. Avec 834 exposants sur 48 000 mètres carrés de surface d’exposition répartis dans six zones technologiques traversées par de larges allées, ISE 2022 était un lieu où il était aisé de naviguer.

Une agréable surprise pour les visiteurs habitués à l’exiguïté des halls et des couloirs du RAI d’Amsterdam.

Outre le salon proprement dit, les points forts de l’évènement comprenaient sept conférences qui ont rassemblé plus de 1 000 participants, deux discours d’ouverture, l’un de l’artiste et designer turco-américain des nouveaux médias Refik Anadol, l’autre d’Alan Greenberg, dirigeant d’une société de divertissement expérientiel et deux superbes projets de projection cartographique dans la ville de Barcelone.

« Nous sommes contents d’avoir fourni une belle vitrine à nos exposants et partenaires pour présenter leurs innovations et leurs solutions technologiques, s’est réjoui Mike Blackman, directeur général d’ISE. Alors que nous nous remettons tous de l’impact de la pandémie, c’est merveilleux d’être ici à Barcelone avec ce qui ressemble à un ISE « normal » sur son nouveau site. » Si parmi les plus de 834 exposants, certains faisaient leurs débuts à ISE, des habitués en revanche étaient absents, notamment des exposants asiatiques, en cause la nouvelle vague de Covid qui sévit en Asie, mais aussi les exposants russes et biélorusses en raison du conflit russo-ukrainien. Il est à noter que l’ensemble des exposants couvraient toute la gamme des solutions audiovisuelles, de l’audio commercial et résidentiel aux outils de collaboration, écrans, solutions d’éclairage et capteurs.

A noter dans vos agendas : ISE revient à Barcelone du 31 janvier au 3 février 2023.

SMART INTEGRATIONS MAG est partenaire de l’évènement.

Philippe PELAPRAT Rédacteur en chef délégué

Patrice de GOY Directeur de la rédaction

Ils ont annoncé dans ce numéro IIYAMA EPSON SEDEA TRACOR EET FRACARRO ABSEN PPDS IT PARTNERS FRANCOFA EURODIS MAVERICK AV SOLUTIONS SHARP/NEC LINDY VIEWSONIC CORDIA HANWHA TECHWIN AN2V NETGEAR IoT+MtoM MONDIAL DU BATIMENT

2ème de couverture 3ème de couverture 4ème de couverture p5 p7 p9 p11 p13 p15 p18 p26 p29 p31 p33 p36 p41 p43 p46 p50 p53

Et retrouvez nos bulletins dʼabonnement en pages 33, 45 et 64

n°52 - MAI / JUIN 2022 #

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sommaire 32

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Adresse de la rédaction B.P. 90019 - 94121 Fontenay-sous-Bois Cedex Tel : 09.81.82.57.39 Fax : 09.81.38.90.78 Directeur de la publication : Patrice de Goy Directeur de la rédaction : Patrice de Goy redaction@smartintegrationsmag.com REDACTION : Rédacteur en chef délégué : Philippe Pélaprat Rédacteur spécialisé AV et IT : Frédéric Monflier Secrétaire de rédaction : Bénédicte Ribeiro Responsable Développement : Bénédicte Ribeiro Tel : 09.83.97.97.39 - 06.11.93.84.24 b.ribeiro@smartintegrationsmag.com Rédactrice graphique : Catherine Lévêque Webmaster : José da Cunha Impression : Espace Grafic- Pampelune, Espagne ISSN : N°2554-7046 Site Web : www.smartintegrationsmag.com Dépôt légal : à parution Tous droits de reproduction, textes et photos réservés pour tous pays Photo de couverture : Shutterstock

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n°52- MAI / JUIN 2022

SMART INTEGRATIONS MAG est édité par SMARTECH PUBLICATIONS SAS, au capital de 2 000 € - RCS Créteil N°792 201 212 Parution bimestrielle

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ACTUS

BUSINESS

EVENEMENTS PAXTON Blair Bowen nommé directeur de la production

Paxton, spécialisée dans les technologies de sécurité, notamment le contrôle d’accès, bat actuellement tous ses records de production.

Pour soutenir cette croissance inédite, le fabricant britannique recrute actuellement pour une grande variété de postes.

C’est ainsi qu’il vient, notamment, de nommer Blair Bowen au poste de directeur de la production pour accompagner son expansion mondiale. Un challenge qui n’effraie guère celui qui a précédemment géré des équipes de fabrication de Collins Aerospace et Jaguar Land Rover. www.paxton-access.com

MARCHE BenQ leader en projection 4K et Full HD

Selon Futuresource Consulting, BenQ a pris la première place en Europe du marché des projecteurs 4K et Full HD au premier trimestre 2022 avec 23,42 % des ventes pour la 4K et 24,5 % pour la Full HD. En projection 4K, BenQ est présent sur les segments Home Cinema, Home Entertainment, Jeux et projecteurs intelligents avec Android TV. Toutes les séries sont True 4K, avec 8,3 millions de pixels. Issus de la série Laser TV, les modèles V7000i et V7050i avec écran ALRS01 ont remporté le prix EISA du « meilleur produit 2021-2022 ». Le segment Full HD comprend des projecteurs professionnels, Home cinema, Home Entertainment, gaming et des projecteurs avec Android TV. www.benq.eu/fr-fr #

VIE DES ENTREPRISES

Christie acquiert les actifs de Brass Roots Technologies

Christie a annoncé lʼacquisition des actifs de Brass Roots Technologies, une société dʼinnovation technologique basée à Allen (photo), au Texas, spécialisée dans le conseil et la conception technique de dispositifs optiques et électroniques avancés destinés aux systèmes dʼaffichage

et dʼimagerie hautes performances. « Lʼachat des actifs de Brass Roots Technologies contribuera à diversifier et renforcer les capacités dʼingénierie de Christie », explique Zoran Veselic, président et directeur technique de Christie. Depuis sa création en 2009, Brass Roots Technologies a toujours

été à la pointe de lʼinnovation, développant des technologies qui ont fait progresser les solutions dʼimagerie et dʼaffichage. La société propose des conseils, des services de conception technique personnalisés et des technologies IP exploitées sous licence. Son expertise réside dans le développement de solutions différenciées qui intègrent des dispositifs optiques, mécaniques et électroniques avancés. En outre, elle a des connaissances sectorielles variées, incluant la vidéo, le divertissement, lʼimagerie, le médical, les télécommunications et lʼimagerie militaire.

Microsoft, MSI, Logitech, Ring Central, Samsung, Sewan, Terra Computer, etc. Mais également de nouveaux exposants à lʼimage de Mobiticʼs, AGS Cloud, Networth Telecom, Maverick, Pantum, Connect Data, etc. IT Partners, cʼest lʼoccasion de découvrir les dernières tendances du marché, mais également de participer aux

nombreux ateliers et conférences dédiés aux enjeux du Channel. Le programme sʼenrichit, notamment, de trois tables rondes qui aborderont des sujets essentiels pour les revendeurs et fournisseurs de services du Channel. Rendez-vous est pris pour les 15 et 16 juin 2022.

Inscriptions : www.itpartners.fr

EVENEMENT IT ème

16 édition d’IT Partners Pour sa 16e édition, IT Partners fait le plein de nouveautés développées spécialement pour répondre aux enjeux en matière de transformation digitale. Quelque 250 exposants présenteront ainsi leurs outils et solutions dédiés au Channel, de la gestion de lʼimpression dans les entreprises, au portail de gestion unifiée 100% full web, en passant par les solutions de communication dans le Cloud, ou encore les outils de cybersécurité. Des produits présentés par des marques leaders telles que Tech Data, Asus, Acer, Huawei, Ingram,

APPAREILLAGE MURAL

Meljac et Tournaire Décor unissent leurs savoir-faire La Maison de joaillerie Tournaire et le fabricant dʼinterrupteurs haut de gamme Meljac unissent leurs talents pour repousser les limites de la décoration dʼintérieur et créent les modèles en bronze (laiton) signés Meljac X Tournaire Décor, qui transforment ces objets fonctionnels en véritables œuvres dʼart. Ces nouveaux modèles reprennent les codes artistiques et le savoir-faire joaillier de la Maison Tournaire.

Grâce à lʼexpertise de Meljac, les six motifs iconiques du joaillier (Alchimie, Engrenages, Bas-relief, Construction, Origami et Catacombes) sont désormais déclinés sur des interrupteurs avec 3 designs de leviers et de nombreuses finitions au choix. Ce partenariat entre les deux maisons françaises permet également de proposer des créations sur-mesure.

Meljac, réputé pour la qualité de ses modèles haut de gamme,

6 # MAI / JUIN 2022 - n°52

épouse les techniques dʼexception de la Maison Tournaire, telles que la modélisation 3D et la fonte à cire perdue. Ces techniques permettent de répondre à toutes les demandes de personnalisation, des plus fines aux plus extravagantes, avec des formes complexes, des métaux rares, des pierres précieuses et tout motif sur demande. www.meljac.com

ACTUS

EVÈNEMENT

Photo : SIM/Jade Franchetto

Edition 2022

AVENIR DE LA TNT

Un second colloque pour passer à l’action Le mercredi 16 juin 2021, plus de 300 professionnels et acteurs de la filière audiovisuelle ont participé à cet évènement organisé par Smart Intégrations Mag pour mettre en perspective la modernisation de la plateforme TNT. Depuis cette date, la loi a prévu le principe de cette modernisation : il faut, maintenant, la mettre en œuvre.

L

a Télévision Numérique Terrestre a été lancée le 31 mars 2005 en France métropolitaine et le 30 novembre de la même année en France dʼoutre-mer.

Plus de chaînes avec une meilleure qualité dʼimage et de son, cʼétait lʼobjectif de cette nouvelle technologie. Aujourdʼhui, la TNT cʼest : 27 chaînes nationales gratuites, 5 payantes et 42 à caractère local. Fin 2022 ou début 2023, la télévision numérique terrestre devrait évoluer. Dans les cartons, un projet de multiplex, dit précurseur, regroupant des chaînes TV diffusées au format Ultra Haute Définition (UHD), autrement appelé 4K, ne demande plus quʼun feu vert. De grands évènements mondiaux comme la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques de Paris en 2024, par exemple, pourraient être diffusés dans ce format. Arriver à un tel résultat aura pris plusieurs années, revenons sur le passé...

En décembre 2019, le CSA (Conseil Supérieur de lʼAudiovisuel) a lancé une consultation publique sur la modernisation de la plateforme TNT. Le 28 mai 2020, le régulateur de #

lʼaudiovisuel en rendait publics les résultats.

Parmi les principaux enseignements à retenir figure la volonté unanimement exprimée par les éditeurs de chaînes, de diffuser sur la TNT des contenus offrant une meilleure qualité dʼimage et de son, en particulier en UHD. Émane aussi des contributions le souhait de développer lʼaccès à des fonctionnalités interactives, comparables à celles disponibles sur les offres de télévision sur internet. Apparaît également lʼidée que soit mis en place un label garantissant la compatibilité des téléviseurs avec la plateforme TNT modernisée afin de guider les téléspectateurs dans leurs achats.

La preuve est ainsi faite de lʼintérêt des professionnels et surtout dʼune évolution attendue des téléspectateurs. Covid-19 oblige, il a fallu attendre 2021 pour que le gouvernement légifère sur le sujet. Un projet de loi relatif à la « régulation et à la protection de lʼaccès aux œuvres culturelles à lʼère numérique » a été présenté en conseil des ministres le mercredi 7 avril 2021. Dès le lendemain, ce texte était inscrit à lʼordre du jour du Sénat.

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Photo ci-dessus : Colloque Avenir de la TNT, Maison de la Chimie, Paris, le 16 juin 2021.

Rendez-vous mardi 20 septembre 2022 Maison de lʼArtisanat 12, avenue Marceau, 75008 Paris Pour vous inscrire : www.colloquetnt.com

Des amendements concernant la modernisation de la la TNT furent ajoutés au texte qui, ensuite, suivit une procédure législative en version accélérée : une lecture au Sénat et une à lʼAssemblée nationale. A lʼissue de ces deux lectures, une commission mixte paritaire fut réunie en vue dʼaboutir à une conciliation des deux assemblées sur un texte commun.

Saisi par un groupe de sénateurs, le Conseil constitutionnel cassa certaines dispositions relatives à la TNT. Problème de droit et pas de fond. Malgré la décision de la haute juridiction, la loi donne tout pouvoir à lʼARCOM (qui remplace à la fois le CSA, régulateur de lʼaudiovisuel, et Hadopi, agence de lutte contre le piratage depuis le 1er janvier 2022) pour lancer la modernisation de la TNT. Cela signifie, quʼavec la volonté des éditeurs de chaînes, la voie est libre pour que fin 2022 ou début 2023, trois programmes supplémentaires soient diffusés en UHD. Patrice de GOY

QUELQUES DONNÉES CONCERNANT LA TNT 1 foyer sur 5 ne reçoit que la TNT 1 foyer sur 2 reçoit la TNT en plus dʼun autre moyen de réception TV La TNT est résiliente, robuste et universelle Le développement du Très Haut Débit souffre du prix.

La TNT, cʼest gratuit et anonyme, la TV via le THD, cʼest en moyenne 40€ par mois.

TNT : mode de réception de la TV le plus « vert ». Une étude (www.thelocatproject.org) conclut quʼune heure de télévision reçue via la TNT génère en France 0,4 g de CO2, mais 4 g si elle est reçue en OTT (streaming) et 6 g via une box IPTV. En France, la loi garantit la pérennité de la TNT jusquʼen 2030.

Ailleurs dans le monde... A lʼété 2021, le gouvernement britannique a renouvelé les cinq licences nationales de la plateforme TNT (Freeview) jusquʼen 2034. Aux Etats-Unis, la TNT regagne du terrain ; 9% des foyers américains recevaient la TV via une antenne râteau en 2013 contre 25% en 2020.

ACTUS

SALON

ISE 2022

Smart Workplace, Retail et affichage dynamique à l’honneur Que lʼon soit un participant régulier de lʼISE ou nouveau visiteur, les organisateurs avaient promis plusieurs nouveautés pour lʼédition 2022 de lʼISE qui sʼest déroulée à Barcelone du 10 au 13 mai.

Promesses tenues !

A

près les difficultés rencontrées pour lʼorganisation de lʼédition 2021, pandémie de Covid oblige, lʼISE 2022 sʼest installé à Barcelone sous de meilleurs auspices. Plusieurs nouveautés étaient annoncées, notamment de nouvelles conférences et davantage dʼanimations.

Première dʼentre elles, le Superyacht Technology Summit. Un évènement qui a accueilli des spécialistes de lʼindustrie des grands et luxueux navires de plaisance, un domaine où lʼintégration AV et domotique trouvent toute leur place. Au programme, démonstrations et discussions techniques, conseils et réflexion sur lʼavenir du secteur. Organisé pour la première fois en tant quʼévénement autonome, le Smart Workplace Summit a exploré les innovations ayant un impact sur le lieu de travail. Des conférenciers de Cisco, Siemens, Zoom, Google et Microsoft ont débattu de sujets tels que la collaboration, les espaces de travail hybrides, le flex-office ou encore de la façon de naviguer dans lʼespace de travail intelligent post-pandémique.

Affichage dynamique et retail

Photo du haut : Après de nombreuses années de présence à Amsterdam, lʼISE inaugure pour de bon son nouveau lieu dʼaccueil à la Fira Gran Via de Barcelone après le rendez-vous manqué de 2021, Covid oblige.

Ci-dessus : La foule des participants se presse à lʼentrée de lʼISE le 10 mai, lors de lʼouverture de lʼévènement.

Plusieurs nouveaux dispositifs ont été conçus pour améliorer la visite, créer des liens, former et informer.

Au niveau du salon, plusieurs nouveaux dispositifs ont été conçus pour améliorer la visite, créer des liens, former et informer. Le Hall 6 a accueilli un trio dʼanimations en lien avec lʼaffichage dynamique et la vente au détail.

Un espace dʼexposition dédié a permis aux visiteurs de se familiariser avec des solutions dʼaffichage dynamique dans des scénarios #

10 # MAI / JUIN 2022 - n°52

réels. Il comportait un certain nombre de points dʼexpérience utilisant la technologie pour ajouter de la valeur à un environnement retail, tandis que des maquettes de magasins, grandeur nature, présentait les dernières solutions dʼaffichage dynamique, des capteurs et des dispositifs dʼanalyse dédiés à la vente au détail. Par ailleurs, le Retail Stage a accueilli des sessions de formation explorant ce secteur en rapide évolution. Enfin, le Digital Signage Boulevard a rassemblé et présenté une sélection des principales technologies dʼaffichage numérique et de solutions dʼaffichage dynamique extérieur (DOOH) à travers de multiples applications. Une autre grande nouveauté de 2022 est le Live Events Arena dans le hall 7. Les visiteurs ont pu découvrir tout le potentiel des nouveaux produits, écouter des présentations et réseauter avec des professionnels de lʼévénementiel. Tout au long de chaque journée sur la scène Live Events Arena, des démonstrations de produits de quinze minutes se sont succèdées.

Et encore des nouveautés...

LʼISE Sound Xperience faisait également ses débuts à Barcelone. Composé dʼune série dʼespaces audio installés dans le complexe Eventos Filmax Cinema Gran Via situé à quelques centaines de mètres du Hall 5, le Sound Xperience permettait aux principales entreprises audio de proposer une représentation réaliste de leurs dernières technologies dans des espaces spécialement conçus. Si vous aviez besoin de recharger votre mobile, vous pouviez vous arrêter dans lʼun des nouveaux lounges situés tout au long du salon.

Dans le hall 7, vous trouviez aussi le Women in Live Music Lounge, conçu pour être un espace accueillant pour les participantes et un endroit où chacun pouvait en savoir plus sur lʼindustrie appréhendée du point de vue des femmes. Et dans lʼInfluencer Lounge du Hall 2, les créateurs de contenu, les créateurs de tendances des médias sociaux et les influenceurs pouvaient créer et faire la démonstration de leur savoir-faire.

ISE reviendra à Barcelone du 31 janvier au 3 février 2023. SMART INTEGRATIONS MAG est partenaire de lʼévènement. Suite page 12

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ACTUS

SALON

VISITE DE QUELQUES STANDS

Sur le stan entre au d Crestron, lʼun tr d de la célè es, du marché fr es plus imposan ançais, p ts bre marq résente le de lʼISE, Alain So ue. s dernière lo s solutio mon, responsab ns collab le oratives ,

Vitec, spécialiste de lʼIPTV, du streaming vidéo et de lʼaffichage dynamique, a présenté son tout nouveau lecteur multimédia AvediaStream m9500, PoE et conçu sans ventilateur.

Sur le stand Televic, Frédéric Pezin présente les nouveautés de la marque spécialisée dans les protuits et solutions de conférence et de visioconférence.

chage ent. Un affi transpar amique.

D LE O n e dyn écra evant un sion de lʼaffichag tronics, d en e LG Elec ne nouvelle dim d , en h o ose u Guy C qui prop futuriste

Bastien Cahan de Sony Professional Display & solutions présente les dernières évolutions de la plateforme TEOS.

Sur le stand de Maverick AV Solutions, Julien Robinet et Meghan Devestel présentent respectivement une solution collaborative Logitech et une solution Retail.

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EVÈNEMENT

Photos : DR

ACTUS

CHANNEL

Francofa Eurodis ouvre sa vingtième agence Francofa Eurodis poursuit son maillage de lʼHexagone en ouvrant une nouvelle agence à Beauvais pour servir lʼOise et la Somme.

L

e distributeur à valeur ajoutée spécialisé dans le courant faible (filiale de Rexel) dispose désormais dʼun réseau de vingt agences couvrant une bonne partie de lʼHexagone auquel sʼajoute le site de vente en ligne. Si le projet était dans les cartons depuis plusieurs années, il aura fallu 10 mois pour le mener à bien à partir du moment où le feu vert a été donné. Lʼagence a ouvert ses portes le 20 avril 2022 et son inauguration a eu lieu en grande pompe le 19 mai en présence, entre autres, de 25 fournisseurs. « Le principe de lʼouverture dʼune agence, cʼest la rencontre dʼun secteur et dʼun bassin dʼactivité dynamique avec un lieu stratégique qui se libère », souligne Arnaud Blachère, directeur de la communication et du digital chez Francofa Eurodis. Il se trouve que la nouvelle agence de Beauvais coche lʼensemble de ces cases.

Tout dʼabord le dynamisme du marché du courant faible nʼest pas à démontrer. Côté bassin dʼactivité, « nous sommes idéalement situés », assure Stéphane Mortellet, promu responsable de la nouvelle agence. « Beauvais était un trou dans la raquette du réseau Francofa Eurodis. Elle couvre le département de lʼOise, fait la jonction entre la région parisienne et Lille tout en nous rapprochant de la Somme où nous avons des parts de marché à gagner. » En ligne de mire notamment, les #

villes dʼAmiens, Albert, Abbeville et Péronne.

Si cette agence a été créée de toutes pièces, elle peut toutefois, dʼores et déjà, compter sur un portefeuille de plusieurs centaines de clients ; ceux qui étaient jusquʼalors rattachés à des agences Francofa Eurodis plus éloignées. « Le chiffre dʼaffaires des départements de la Somme et de lʼOise a été multiplié par dix en une dizaine dʼannées, uniquement grâce à notre performance commerciale depuis des agences périphériques », explique Stéphane Mortellet. « Il est clair quʼen ajoutant la proximité à nos efforts, il nous reste de belles marges de progression ».

Les vertus de la proximité La proximité, en apportant une notion de services forts qui viennent tisser des relations plus étroites, constitue un puissant levier pour élargir son portefeuille clients. « La proximité, cʼest un stock à J0 près de chez soi grâce à la « vente comptoir », on nʼest plus contraint dʼattendre une commande à J+2 ou J+3. La proximité, cʼest également du relationnel, du conseil dʼinstallation, une assistance plus personnalisée par nos commerciaux locaux », précise Arnaud Blachère. Cʼest aussi des clients qui ont accès à des formations qui viennent animer la vie de lʼagence, des fournisseurs

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Photo de gauche : Située dans la zone dʼactivité de Pinçonlieu, en lisière du quartier Argentine au nord-est de Beauvais, la nouvelle agence présente lʼavantage dʼêtre facile dʼaccès. Elle dispose dʼun stock de 326 m2 et dʼun showroom dʼenviron 400 m2.

Photo de droite : Stéphane Mortellet, responsable de lʼagence au centre et son équipe rapprochée, Alexandra Fourdrinier et Serge Schuman.

qui viennent présenter leurs produis et des chefs de marché qui viennent présenter des solutions, des technologies, sur place. Et ça change tout ! La proximité suppose aussi la présence dʼun stock adapté à la demande. « À Beauvais, nous disposons dʼune surface de stockage de 326 m2 où toutes les familles de produits sont disponibles. Notre showroom, dʼenviron 400 m2 permet de présenter dans de bonnes conditions nos solutions », insiste dans un enthousiasme non dissimulé Stéphane Mortellet. Il faut dire que ce natif de Cambrai, mais beauvaisien dʼadoption, affiche un fort attachement à son terroir et se réjouit de revenir sur « ses terres ». Auparavant à cheval entre lʼagence de Saint‒OuenlʼAumône (Val-dʼOise) et celle de Rouen (SeineMaritime) - dernière agence ouverte (2019) avant celle de Beauvais -, il sʼest fait remarquer pour ses nombreuses qualités, notamment ses performances commerciales, mais aussi par sa farouche détermination à convaincre sa direction de lʼopportunité dʼouvrir une agence à Beauvais. Il nʼest donc pas surprenant quʼil sʼen soit vu confier les rênes. Mais, à nʼen pas douter, lʼhistoire ne sʼarrêtera pas en si bon chemin... Francofa Eurodis qui ambitionne de poursuivre sa progression vise la constitution dʼun maillage encore plus complet dans un proche avenir plus ou moins proche. Affaire à suivre...

COORDONNÉES DE LʼAGENCE DE BEAUVAIS Francofa Eurodis 5, impasse du Clos Baillet Zone Pinçonlieu 60000 Beauvais Tél. : 03 75 15 04 55 www.francofa-eurodis.fr

ACTUS

entretien

Propos recueillis par Patrice de Goy

Richard Grégoire

Directeur général de EET France

« Le réseau est le dénominateur commun de nos différentes business units. » Le plus souvent, les distributeurs sont spécialisés en Audio/Vidéo Pro, en sécurité ou en réseau, ceux qui regroupent lʼintégralité de cette offre avec en plus une ouverture vers le Smart Building, ne sont pas légion. Il en existe au moins un, cʼest EET. De par la transversalité de son offre, le groupe danois est un acteur atypique dans lʼunivers de la distribution spécialisée. Richard Grégoire, directeur général de la filiale française nous éclaire sur son entreprise, son marché, sa stratégie.

SIM : Pouvez-vous nous présenter le groupe EET ?

Richard Grégoire : EET est une société 100% danoise, créée en 1986. Elle opère dans 23 pays différents en Europe principalement et emploie 700 personnes dont 450 commerciaux. Le chiffre d’affaires de l’exercice 2021 s’établit à 575 M€.

Nous comptons 32000 clients en Europe, exclusivement B2B, sur des secteurs assez verticalisés voire de niche, ce qui fait que l’on est peu connu. Historiquement, nous l’étions davantage pour la pièce détachée, suite au rachat, à l’époque, d’Europarts [EET désormais, ndlr]. La filiale française est la plus importante du groupe, nous y employons 65 collaborateurs, majoritairement des commerciaux.

Nous disposons d’un entrepôt, mais le gros de l’activité logistique pour les « petits » produits se trouve au Danemark.

Les produits plus volumineux sont stockés en France. Il faut savoir aussi que l’entreprise est divisée en deux branches : « Solutions » et « Composants ». En France, les deux divisions sont représentées et chacune d’elles est composée de Business Units. Dans la division « Solutions », on retrouve les solutions AV, surveillance/sécurité et réseau. La division « Composants » regroupe la partie Pièces détachées pour serveurs, imprimantes et PC, la partie points de vente électroniques, traçabilité (tout ce qui est lecture du code barre, impression et traitement) et enfin, une dernière BU « Consumer Electronic » qui comprend des produits comme des souris, des cla#

viers, d’une manière générale des accessoires pour IT, mais qui ne sont pas des pièces détachées. Il est à noter que dans l’activité « Consumer Electronic », nous commercialisons également des bornes de chargement pour les véhicules électriques. Nous sommes agréés « Advenir », les bornes que l’on vend bénéficient donc des aides de l’Etat.

SIM : Cette transversalité est-elle simple à pratiquer ? Quelle est votre logique ? Comment faites-vous pour être présents sur tous ces métiers ?

RG : Non, ce n’est pas simple de devenir un acteur qui agit sur tous ces domaines, mais c’est une stratégie d’avenir et c’est une caractéristique de EET. La logique est simple : ce qui relie tous ces « métiers » c’est le réseau. Le réseau est le dénominateur commun de nos différentes business units. Pour parvenir à être présents sur l’ensemble de ces métiers, nous avons suivi deux axes de développement : la croissance organique et la croissance externe.

Pour vous donner un ordre d’idée, sur les 20 dernières années, nous avons racheté 48 sociétés. Lorsque nous faisons de la croissance externe, dans la majorité des cas, nous gardons la totalité du personnel et ce, pour la simple et bonne raison que, comme je l’ai déjà évoqué, nous avons besoin de commerciaux spécialistes. Il est donc important pour nous de conserver les compétences. La continuité dans la compétence « produits », la compétence « marché » et la relation avec les fabricants est fondamentale.

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Après 7 années dans les rangs de lʼarmée de lʼair et plusieurs missions essentiellement en Afrique et Croatie, Richard Grégoire intègre un premier job dans lʼinformatique industrielle chez IFM et ensuite chez un constructeur dʼimprimantes de billets dʼavion IER où il fait ses premiers pas dans la distribution BtoB. Après un passage chez ScanSource entre 2002 et 2017, il fait son entrée chez EET Group où il sera rapidement nommé directeur général de la filiale française.

« En France l’intégralité de l’offre du groupe est représentée. »

www.eetgroup.com/ fr-fr

SIM : Avez-vous des projets de rachat dans un avenir proche ?

RG : Nous en avons toujours. Il y a une forte volonté de poursuivre notre croissance externe. Le rachat de l’entreprise par son management début avril 2022 n’a pas entamé notre volonté de poursuivre les opérations de croissance organique et externe et nous disposons pour cela d’une importante capacité d’investissement.

SIM : Comment vous définissez-vous ?

RG : Notre objectif est d’être le distributeur de niche préféré des revendeurs avec la plus grande et large offre de produits et solutions disponibles sur le marché. Pour prendre un exemple, nous ne vendons pas particulièrement du PC, mais plutôt tout ce qui est autour du PC. Nous nous positionnons sur des marchés à vraie valeur ajoutée que nous élargissons sans cesse. Dans notre division « Surveillance et sécurité », par exemple,

nous avons récemment développé une offre sur des drones professionnels pour proposer des solutions de surveillance mobiles embarquant de l’intelligence artificielle. Il faut savoir que nous ne faisons pas de la distribution pure et dure car pour mettre en œuvre les solutions et produits que nous commercialisons, il faut des compétences et mes équipes commerciales sont vraiment très spécialisées. Aujourd’hui, la majeure partie de nos commerciaux travaillent sur une seule BU. Nous revendiquons notre qualificatif de distributeur spécialiste à valeur ajoutée.

SIM : Comment voyez-vous l’évolution de la distribution sur vos marchés ?

Une dimension européenne est-elle indispensable à l’avenir ?

RG : Sur le marché de l’audiovisuel Pro, il se signe très peu de contrats paneuropéens. En revanche, sur celui de la surveillance et sécurité c’est plus courant tout comme sur celui du point de vente.

C’est souvent une question de maturité de marché. Certaines marques sont très protectionnistes, elles estiment que les prix doivent être adaptés. Mais, ce n’est qu’une question de temps. L’érosion des marges fait que la distribution prend de plus en plus d’importance, la professionnalisation du réseau étant obligatoire, les acteurs se raréfient. La conséquence est que moins vous avez d’acteurs, moins vous avez besoin de contrats locaux et plus il est compliqué d’obtenir un encours important chez les fabricants. Résultat, vous passez par la distribution. C’est un schéma classique. Le distributeur est là pour aider le fabricant à disposer de stock, transférer la compétence produit vers son réseau et puis de là, vers les intégrateurs pour leur assurer de l’encours, les former et les aider à répondre aux besoins des clients finaux.

SIM : Comment EET a-t-elle vécu l’épisode Covid ?

RG : Notre présence sur différents domaines d’activité nous a permis de passer la période Covid d’une manière un peu moins douloureuse que si nous avions été mono-activité ou mono-produit. Bien sûr, nous avons été impactés, notamment sur notre BU Point de vente et équipement du magasin. Pendant les périodes de confinement, les surfaces de vente étaient fermées et les investissements gelés. Les segments Pro AV (éducation, affichage dynamique) et Equipement des

entreprises ont été les deux BU les plus impactées par la pandémie. En revanche, nous avons connu un retournement du marché dès 2021. Une bonne partie des salariés est revenue sur son lieu de travail et dans le même temps, nous avons vendu énormément de webcams, de souris et d’écrans. Fin 2021, cette mauvaise séquence était terminée et nous avons même retrouvé un volant d’affaires qui nous a fait réaliser une très bonne année.

« Nous nous distinguons de la plupart de nos concurrents par le fait que nous sommes très spécialisés. »

SIM : Où en est la dynamique du marché aujourd’hui ? Souffrez-vous de problèmes d’approvisionnement ?

RG : La dynamique de marché est bonne, il y a des projets mais... aussi des problèmes d’approvisionnement.

Aujourd’hui, mon principal défi est d’obtenir du matériel. Si nos clients intègrent désormais cette contrainte dans leurs projets, ma vraie problématique est de ne pas savoir quand je serai livré. Vous n’ignorez pas qu’une grosse partie du cœur mondial de la production des produits informatiques est située en Chine où toutes les usines sont actuellement à l’arrêt en raison de la pandémie qui sévit en Asie. Selon les dernières informations, un démarrage est annoncé au troisième trimestre. Je ne parle pas de situation « normale »... mais de « redémarrage ».

Il ne faut pas se voiler la face, 2022 sera totalement impactée par ces aléas dans la disponibilité des produits. Il est à noter que tous les fabricants ne sont pas logés à la même enseigne. Si l’on prend le cas de Samsung, on peut dire que le Covid « a eu du bon », parce que la marque a su se réorganiser. Elle dispose maintenant de plusieurs unités de production à travers le monde et ne dépend plus d’une seule usine pour fabriquer une ligne de produit.

Par exemple, une unité de production de moniteurs implantée au Mexique a pris la relève d’une usine Vietnamienne fermée pour cause de Covid. En revanche, la fabrication de composants est localisée en Chine et à Taïwan et il n’y en a pas ailleurs.

D’une manière générale, le risque pour les fabricants est que les distributeurs changent de fournisseurs.

SIM : Quelle est votre politique de référencement ?

RG : Mon objectif est d’intégrer à notre catalogue des marques leaders du marché dans chaque domaine d’activité pour répondre aux besoins de nos clients.

Mais je dois aussi, dans la conjoncture marquée par les problèmes d’approvisionnement que nous avons évoqués précédemment, trouver des alternatives pour ne pas laisser mes clients en plan.

Par exemple, des ruptures de composants impactent la fabrication des vidéoprojecteurs interactifs pour le marché de l’éducation. Cette pénurie nous amène à recevoir des demandes sur des écrans interactifs. Pour pallier ces problèmes de disponibilité de projecteurs et migrer vers des écrans interactifs, nous avons étendu l’accord de distribution sur la France que nous avions avec le fabricant Smart Technologie. Mis à part ces problèmes conjoncturels, nous avons également signé un accord de distribution avec le finlandais Artome qui fournit des solutions de vidéoprojection et conferencing mobiles. Parmi les marques que nous avons récemment rentrées, je citerais Hanhwa Techwin dans le domaine de la sécurité. Par ailleurs, nous mettons en avant des marques, comme Viewsonic, qui figuraient déjà à notre catalogue.

SIM : Vous mettez en avant votre politique environnementale, pouvez- vous nous en dire plus ?

RG : Le respect de l’environnement fait partie de l’ADN de l’entreprise depuis longtemps. Nos origines nordiques n’y sont certainement pas pour rien. Nous avons été très vite conscients de notre responsabilité environnementale. Depuis plusieurs années, nous plantons des arbres pour compenser notre empreinte carbone, nous allons dépasser le cap des 500 000 arbres plantés. Concrètement, toutes les cinq expéditions nous plantons un arbre.

L’idée est de compenser l’empreinte carbone des transporteurs et d’une manière générale celle liée à l’activité de l’entreprise.

Aujourd’hui, nous nous réjouissons de pouvoir revendiquer un bilan carbone positif.

Je précise aussi que notre flotte de véhicules est hybride. Nous n’avons plus d’emballage plastique, ils sont tous en papier ou carton. Le seul élément plastique qui nous reste, c’est le ruban adhésif, et encore, il est en voie de disparition... J’ajoute que le processus de sélection des fabricants et autres partenaires intègre également cette démarche. Tout le monde y gagne ! C’est bon pour la planète, pour l’entreprise et bien sûr, nos clients, d’ailleurs une bonne politique RSE devient indispensable dans les appels d’offres.

n°52 - MAI / JUIN 2022 #

17 #

ACTUS

entretien

Propos recueillis par Patrice de Goy

Richard Grégoire

Directeur général de EET France

« Le réseau est le dénominateur commun de nos différentes business units. » Le plus souvent, les distributeurs sont spécialisés en Audio/Vidéo Pro, en sécurité ou en réseau, ceux qui regroupent lʼintégralité de cette offre avec en plus une ouverture vers le Smart Building, ne sont pas légion. Il en existe au moins un, cʼest EET. De par la transversalité de son offre, le groupe danois est un acteur atypique dans lʼunivers de la distribution spécialisée. Richard Grégoire, directeur général de la filiale française nous éclaire sur son entreprise, son marché, sa stratégie.

SIM : Pouvez-vous nous présenter le groupe EET ?

Richard Grégoire : EET est une société 100% danoise, créée en 1986. Elle opère dans 23 pays différents en Europe principalement et emploie 700 personnes dont 450 commerciaux. Le chiffre d’affaires de l’exercice 2021 s’établit à 575 M€.

Nous comptons 32000 clients en Europe, exclusivement B2B, sur des secteurs assez verticalisés voire de niche, ce qui fait que l’on est peu connu. Historiquement, nous l’étions davantage pour la pièce détachée, suite au rachat, à l’époque, d’Europarts [EET désormais, ndlr]. La filiale française est la plus importante du groupe, nous y employons 65 collaborateurs, majoritairement des commerciaux.

Nous disposons d’un entrepôt, mais le gros de l’activité logistique pour les « petits » produits se trouve au Danemark.

Les produits plus volumineux sont stockés en France. Il faut savoir aussi que l’entreprise est divisée en deux branches : « Solutions » et « Composants ». En France, les deux divisions sont représentées et chacune d’elles est composée de Business Units. Dans la division « Solutions », on retrouve les solutions AV, surveillance/sécurité et réseau. La division « Composants » regroupe la partie Pièces détachées pour serveurs, imprimantes et PC, la partie points de vente électroniques, traçabilité (tout ce qui est lecture du code barre, impression et traitement) et enfin, une dernière BU « Consumer Electronic » qui comprend des produits comme des souris, des cla#

viers, d’une manière générale des accessoires pour IT, mais qui ne sont pas des pièces détachées. Il est à noter que dans l’activité « Consumer Electronic », nous commercialisons également des bornes de chargement pour les véhicules électriques. Nous sommes agréés « Advenir », les bornes que l’on vend bénéficient donc des aides de l’Etat.

SIM : Cette transversalité est-elle simple à pratiquer ? Quelle est votre logique ? Comment faites-vous pour être présents sur tous ces métiers ?

RG : Non, ce n’est pas simple de devenir un acteur qui agit sur tous ces domaines, mais c’est une stratégie d’avenir et c’est une caractéristique de EET. La logique est simple : ce qui relie tous ces « métiers » c’est le réseau. Le réseau est le dénominateur commun de nos différentes business units. Pour parvenir à être présents sur l’ensemble de ces métiers, nous avons suivi deux axes de développement : la croissance organique et la croissance externe.

Pour vous donner un ordre d’idée, sur les 20 dernières années, nous avons racheté 48 sociétés. Lorsque nous faisons de la croissance externe, dans la majorité des cas, nous gardons la totalité du personnel et ce, pour la simple et bonne raison que, comme je l’ai déjà évoqué, nous avons besoin de commerciaux spécialistes. Il est donc important pour nous de conserver les compétences. La continuité dans la compétence « produits », la compétence « marché » et la relation avec les fabricants est fondamentale.

16 # MAI / JUIN 2022 - n°52

Après 7 années dans les rangs de lʼarmée de lʼair et plusieurs missions essentiellement en Afrique et Croatie, Richard Grégoire intègre un premier job dans lʼinformatique industrielle chez IFM et ensuite chez un constructeur dʼimprimantes de billets dʼavion IER où il fait ses premiers pas dans la distribution BtoB. Après un passage chez ScanSource entre 2002 et 2017, il fait son entrée chez EET Group où il sera rapidement nommé directeur général de la filiale française.

« En France l’intégralité de l’offre du groupe est représentée. »

www.eetgroup.com/ fr-fr

SIM : Avez-vous des projets de rachat dans un avenir proche ?

RG : Nous en avons toujours. Il y a une forte volonté de poursuivre notre croissance externe. Le rachat de l’entreprise par son management début avril 2022 n’a pas entamé notre volonté de poursuivre les opérations de croissance organique et externe et nous disposons pour cela d’une importante capacité d’investissement.

SIM : Comment vous définissez-vous ?

RG : Notre objectif est d’être le distributeur de niche préféré des revendeurs avec la plus grande et large offre de produits et solutions disponibles sur le marché. Pour prendre un exemple, nous ne vendons pas particulièrement du PC, mais plutôt tout ce qui est autour du PC. Nous nous positionnons sur des marchés à vraie valeur ajoutée que nous élargissons sans cesse. Dans notre division « Surveillance et sécurité », par exemple,

nous avons récemment développé une offre sur des drones professionnels pour proposer des solutions de surveillance mobiles embarquant de l’intelligence artificielle. Il faut savoir que nous ne faisons pas de la distribution pure et dure car pour mettre en œuvre les solutions et produits que nous commercialisons, il faut des compétences et mes équipes commerciales sont vraiment très spécialisées. Aujourd’hui, la majeure partie de nos commerciaux travaillent sur une seule BU. Nous revendiquons notre qualificatif de distributeur spécialiste à valeur ajoutée.

SIM : Comment voyez-vous l’évolution de la distribution sur vos marchés ?

Une dimension européenne est-elle indispensable à l’avenir ?

RG : Sur le marché de l’audiovisuel Pro, il se signe très peu de contrats paneuropéens. En revanche, sur celui de la surveillance et sécurité c’est plus courant tout comme sur celui du point de vente.

C’est souvent une question de maturité de marché. Certaines marques sont très protectionnistes, elles estiment que les prix doivent être adaptés. Mais, ce n’est qu’une question de temps. L’érosion des marges fait que la distribution prend de plus en plus d’importance, la professionnalisation du réseau étant obligatoire, les acteurs se raréfient. La conséquence est que moins vous avez d’acteurs, moins vous avez besoin de contrats locaux et plus il est compliqué d’obtenir un encours important chez les fabricants. Résultat, vous passez par la distribution. C’est un schéma classique. Le distributeur est là pour aider le fabricant à disposer de stock, transférer la compétence produit vers son réseau et puis de là, vers les intégrateurs pour leur assurer de l’encours, les former et les aider à répondre aux besoins des clients finaux.

SIM : Comment EET a-t-elle vécu l’épisode Covid ?

RG : Notre présence sur différents domaines d’activité nous a permis de passer la période Covid d’une manière un peu moins douloureuse que si nous avions été mono-activité ou mono-produit. Bien sûr, nous avons été impactés, notamment sur notre BU Point de vente et équipement du magasin. Pendant les périodes de confinement, les surfaces de vente étaient fermées et les investissements gelés. Les segments Pro AV (éducation, affichage dynamique) et Equipement des

entreprises ont été les deux BU les plus impactées par la pandémie. En revanche, nous avons connu un retournement du marché dès 2021. Une bonne partie des salariés est revenue sur son lieu de travail et dans le même temps, nous avons vendu énormément de webcams, de souris et d’écrans. Fin 2021, cette mauvaise séquence était terminée et nous avons même retrouvé un volant d’affaires qui nous a fait réaliser une très bonne année.

« Nous nous distinguons de la plupart de nos concurrents par le fait que nous sommes très spécialisés. »

SIM : Où en est la dynamique du marché aujourd’hui ? Souffrez-vous de problèmes d’approvisionnement ?

RG : La dynamique de marché est bonne, il y a des projets mais... aussi des problèmes d’approvisionnement.

Aujourd’hui, mon principal défi est d’obtenir du matériel. Si nos clients intègrent désormais cette contrainte dans leurs projets, ma vraie problématique est de ne pas savoir quand je serai livré. Vous n’ignorez pas qu’une grosse partie du cœur mondial de la production des produits informatiques est située en Chine où toutes les usines sont actuellement à l’arrêt en raison de la pandémie qui sévit en Asie. Selon les dernières informations, un démarrage est annoncé au troisième trimestre. Je ne parle pas de situation « normale »... mais de « redémarrage ».

Il ne faut pas se voiler la face, 2022 sera totalement impactée par ces aléas dans la disponibilité des produits. Il est à noter que tous les fabricants ne sont pas logés à la même enseigne. Si l’on prend le cas de Samsung, on peut dire que le Covid « a eu du bon », parce que la marque a su se réorganiser. Elle dispose maintenant de plusieurs unités de production à travers le monde et ne dépend plus d’une seule usine pour fabriquer une ligne de produit.

Par exemple, une unité de production de moniteurs implantée au Mexique a pris la relève d’une usine Vietnamienne fermée pour cause de Covid. En revanche, la fabrication de composants est localisée en Chine et à Taïwan et il n’y en a pas ailleurs.

D’une manière générale, le risque pour les fabricants est que les distributeurs changent de fournisseurs.

SIM : Quelle est votre politique de référencement ?

RG : Mon objectif est d’intégrer à notre catalogue des marques leaders du marché dans chaque domaine d’activité pour répondre aux besoins de nos clients.

Mais je dois aussi, dans la conjoncture marquée par les problèmes d’approvisionnement que nous avons évoqués précédemment, trouver des alternatives pour ne pas laisser mes clients en plan.

Par exemple, des ruptures de composants impactent la fabrication des vidéoprojecteurs interactifs pour le marché de l’éducation. Cette pénurie nous amène à recevoir des demandes sur des écrans interactifs. Pour pallier ces problèmes de disponibilité de projecteurs et migrer vers des écrans interactifs, nous avons étendu l’accord de distribution sur la France que nous avions avec le fabricant Smart Technologie. Mis à part ces problèmes conjoncturels, nous avons également signé un accord de distribution avec le finlandais Artome qui fournit des solutions de vidéoprojection et conferencing mobiles. Parmi les marques que nous avons récemment rentrées, je citerais Hanhwa Techwin dans le domaine de la sécurité. Par ailleurs, nous mettons en avant des marques, comme Viewsonic, qui figuraient déjà à notre catalogue.

SIM : Vous mettez en avant votre politique environnementale, pouvez- vous nous en dire plus ?

RG : Le respect de l’environnement fait partie de l’ADN de l’entreprise depuis longtemps. Nos origines nordiques n’y sont certainement pas pour rien. Nous avons été très vite conscients de notre responsabilité environnementale. Depuis plusieurs années, nous plantons des arbres pour compenser notre empreinte carbone, nous allons dépasser le cap des 500 000 arbres plantés. Concrètement, toutes les cinq expéditions nous plantons un arbre.

L’idée est de compenser l’empreinte carbone des transporteurs et d’une manière générale celle liée à l’activité de l’entreprise.

Aujourd’hui, nous nous réjouissons de pouvoir revendiquer un bilan carbone positif.

Je précise aussi que notre flotte de véhicules est hybride. Nous n’avons plus d’emballage plastique, ils sont tous en papier ou carton. Le seul élément plastique qui nous reste, c’est le ruban adhésif, et encore, il est en voie de disparition... J’ajoute que le processus de sélection des fabricants et autres partenaires intègre également cette démarche. Tout le monde y gagne ! C’est bon pour la planète, pour l’entreprise et bien sûr, nos clients, d’ailleurs une bonne politique RSE devient indispensable dans les appels d’offres.

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DOSSIER

SMART BUILDING ET AUDIOVISUEL - Les défis complexes de lʼAV sur IP - Lʼinitiative IP-Blis pour la cybersécurité des bâtiments intelligents - LʼAlliance SDVoE - Les autres propositions Dossier réalisé par Philippe Pélaprat

Photo : Shutterstock

P. 20 P. 22 P. 23 P. 25

R E I Smart Building et audiovisuel S S O D

DOSSIER

Photo : Shutterstock

Les défis complexes de lʼAV sur IP

Photo : Shutterstock

L’AV sur IP trouve son intérêt dans de multiples milieux. Ici, dans un environnement aéroportuaire.

D

epuis longtemps, les signaux audiovisuels sont suspectés par certains d’être de potentiels perturbateurs des réseaux numériques d’entreprise d’où l’habitude bien installée de séparer et transmettre l’IT de l’AV dans des infrastructures strictement séparées.

Cette distinction physique est encore défendue par de nombreux responsables de service informatique qui n’ont par ailleurs pas souvent la main sur l’utilisation des équipements audiovisuels. La situation se perpétue encore dans beaucoup de programmes de construction d’immeubles tertiaires dans lesquels les lots nécessitant l’établissement de réseaux demeurent séparés et exécutés par des entreprises distinctes sans coordination globale en amont. Ainsi, par manque de vision d’ensemble ou par volonté de préserver des prérogatives techniques, on se retrouve dans des situations ubuesques où se multiplient les infrastructures incompatibles pour lesquelles la supervision devient un cauchemar technologique digne d’une salle de contrôle de centrale nucléaire #

Par manque de vision d’ensemble, on se retrouve dans des situations ubuesques où se multiplient les infrastructures incompatibles.

20 # MAI / JUIN 2022 - n°52

soviétique. Exemple donné par un intervenant sur le dossier du Couvent des Jacobins, centre de congrès de Rennes Métropole, dont l’extension (3 auditoriums, 25 salles de réunion) a été livrée en 2018 et qui ne compte pas moins de 34 réseaux distincts (incluant évidemment ceux imposés par le statut d’ERP).

Relever le défi La Smart Buildings Alliance qui fédère près de 600 membres en France et œuvre pour la mutualisation des réseaux et le partage des données pour développer des services innovants au profit des utilisateurs et gestionnaires d’immeuble, se devait de prendre en considération le sujet de la transmission des services audiovisuels dans les infrastructures IP partagées.

Pour ce faire, elle s’est rapprochée de l’AV Users Club, une association regroupant des entreprises et utilisateurs professionnels d’équipement audio et vidéo, et des fabricants de matériels. Le but de cette structure est d’échanger sur les pratiques et les technologies, ce qui immanquable-

Evaluation et proposition

Le Smart Affichage

Photo : PPDS

La distribution des signaux audio-vidéo numériques sur les réseaux IP dʼentreprises devient un sujet de plus en plus critique avec la mutualisation des infrastructures permettant lʼexploitation croisée des données pour déployer de nouveaux services.

ment, a poussé l’association à s’intéresser à la transmission des signaux dans les infrastructures fixes des bâtiments de tous types. C’est donc un intérêt commun qui a rapproché la SBA et l’AV Users Club dans une réflexion qui devrait déboucher à terme sur un référentiel R2S adapté au sujet. Cheville ouvrière du groupe de travail R2S 4 Signage qui se réunit depuis maintenant plusieurs mois, Alain Despiau-Peyralade, consultant expert Smart Building, IoT et multimédia chez EDF et par ailleurs un des responsables du AV Users Club, explique la démarche et, en particulier, le focus sur l’affichage dynamique. « La diffusion d’informations étant l’un des usages prioritaires des équipements déployés dans les bâtiments comme dans la ville, il convenait d’engager une réflexion pour adapter les infrastructures à une communication fluide et efficace en définissant les préalables à une meilleure intégration système ».

Pour Alain Despiau-Peyralade, la signalétique numérique au sens large est partout, dans l’espace public, les halls d’accueils des gares, des entreprises, des immeubles résidentiels et des hôtels, dans les commerces petits et grands, dans les écoles et les universités, les hôpitaux et les EHPAD. Ces écrans sont visibles de tous, par de petits groupes plus ou moins définis ou par des individualités, et diffusent des messages ciblés ou non en fonction des publics et des circonstances, avec des contenus affichés en plein écran ou composés de différentes zones gérées par un logiciel de composition appliquant des gabarits prédéfinis. De plus, certains écrans installés dans des espaces de formation, d’enseignement, d’attente, etc. peuvent être associés à des périphériques caméras, enceintes, etc - qui possiblement embarquent des capteurs physiques (détecteur de qualité d’air, de luminosité par exemple) ou des traitements logiciels qui en font des récepteurs capables d’analyser des situations ou des états, de détecter de la présence, d’écouter des sons, de dénombrer des personnes en les caractérisant. Dès lors, on n’est plus devant un simple dispositif d’affichage mais dans un écosystème qui remonte des données de diverses natures pouvant être utilisées pour l’optimisation énergé-

tique, la sécurité sanitaire, la détection d’intrusion, la gestion de l’occupation des salles, etc. L’écran devient une véritable fenêtre ouverte sur le Smart Building.

On n’est plus devant un simple dispositif d’affichage mais dans un écosystème qui remonte des données de diverses natures.

Le groupe de réflexion « digital signage » piloté par Alain Despiau-Peyralade et qui réunit donc les compétences de l’AV Users Club et de la SBA s’est mis au travail, prenant en compte les éléments clés du dispositif : applications, écrans, outils de composition et évidemment le réseau. « Nous détaillons les relations entre les données issues du bâtiment et leur transmission vers l’écran d’affichage dynamique, en convenant de définir le pré câblage nécessaire et les protocoles de communication adaptés à la signalisation dans le Smart Building (unicast, multicast, VPN). Nous étudions également comment cela s’intègre dans le Building Information System (BIS) et comment les données recueillies sont traitées dans le Building Operating System (BOS) pour être finalement organisées par l’outil de composition et affichées en tant que message ». Ce travail doit d’abord aboutir à un livre blanc reprenant les principales notions de l’affichage dynamique, à paraître courant 2022, puis à un cadre de référence R2S 4 Signage, publié en fin d’année. Celui-ci édictera des prérequis qui serviront à s’assurer qu’un bâtiment est prédisposé à accueillir un dispositif d’affichage dynamique avancé sans qu’il soit nécessaire de déployer un câblage ou un réseau radio supplémentaire. Ce référentiel doit apporter un vrai béné-

fice aux futurs locataires d’immeuble notamment en matière de sécurité en associant par exemple à une alarme, des messages visuels et vocaux donnant des consignes d’évacuation. Il est même question d’un label spécifique à ce domaine d’application à destination des hôpitaux et maisons de retraite.

BIS et BOS de concert En parallèle, la SBA a élaboré une définition commune et partagée du Building Information System et du Building Operating System qui est publiée dans un autre livre blanc intitulé : Le BIS et le BOS, les outils de la gouvernance des données du bâtiment. Ce document a pour objectif de clarifier la vision du « super » système d’information du bâtiment qui est devenu plus complexe du fait de sa numérisation généralisée et des nouveaux services aux occupants et aux exploitants ainsi générés, et que le Smart Building doit leur prodiguer de manière pertinente. Ce livre blanc entend donc répondre à cette complexité et « propose une approche digitale transverse et globale afin de positionner les différentes applications et systèmes produisant de la donnée dans le bâtiment les uns par rapport aux autres et ainsi en rationaliser l’architecture » commente Blaise Sola, directeur de projets Smart chez Artelia et coordinateur de l’ouvrage. Celui-ci précise d’abord les spécificités des systèmes d’information bâtimentaires et évoque le BIS comme système d’information numérisé et convergent qui définit le bâtiment intel-

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R E I Smart Building et audiovisuel S S O D

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Photo : Shutterstock

Les défis complexes de lʼAV sur IP

Photo : Shutterstock

L’AV sur IP trouve son intérêt dans de multiples milieux. Ici, dans un environnement aéroportuaire.

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epuis longtemps, les signaux audiovisuels sont suspectés par certains d’être de potentiels perturbateurs des réseaux numériques d’entreprise d’où l’habitude bien installée de séparer et transmettre l’IT de l’AV dans des infrastructures strictement séparées.

Cette distinction physique est encore défendue par de nombreux responsables de service informatique qui n’ont par ailleurs pas souvent la main sur l’utilisation des équipements audiovisuels. La situation se perpétue encore dans beaucoup de programmes de construction d’immeubles tertiaires dans lesquels les lots nécessitant l’établissement de réseaux demeurent séparés et exécutés par des entreprises distinctes sans coordination globale en amont. Ainsi, par manque de vision d’ensemble ou par volonté de préserver des prérogatives techniques, on se retrouve dans des situations ubuesques où se multiplient les infrastructures incompatibles pour lesquelles la supervision devient un cauchemar technologique digne d’une salle de contrôle de centrale nucléaire #

Par manque de vision d’ensemble, on se retrouve dans des situations ubuesques où se multiplient les infrastructures incompatibles.

20 # MAI / JUIN 2022 - n°52

soviétique. Exemple donné par un intervenant sur le dossier du Couvent des Jacobins, centre de congrès de Rennes Métropole, dont l’extension (3 auditoriums, 25 salles de réunion) a été livrée en 2018 et qui ne compte pas moins de 34 réseaux distincts (incluant évidemment ceux imposés par le statut d’ERP).

Relever le défi La Smart Buildings Alliance qui fédère près de 600 membres en France et œuvre pour la mutualisation des réseaux et le partage des données pour développer des services innovants au profit des utilisateurs et gestionnaires d’immeuble, se devait de prendre en considération le sujet de la transmission des services audiovisuels dans les infrastructures IP partagées.

Pour ce faire, elle s’est rapprochée de l’AV Users Club, une association regroupant des entreprises et utilisateurs professionnels d’équipement audio et vidéo, et des fabricants de matériels. Le but de cette structure est d’échanger sur les pratiques et les technologies, ce qui immanquable-

Evaluation et proposition

Le Smart Affichage

Photo : PPDS

La distribution des signaux audio-vidéo numériques sur les réseaux IP dʼentreprises devient un sujet de plus en plus critique avec la mutualisation des infrastructures permettant lʼexploitation croisée des données pour déployer de nouveaux services.

ment, a poussé l’association à s’intéresser à la transmission des signaux dans les infrastructures fixes des bâtiments de tous types. C’est donc un intérêt commun qui a rapproché la SBA et l’AV Users Club dans une réflexion qui devrait déboucher à terme sur un référentiel R2S adapté au sujet. Cheville ouvrière du groupe de travail R2S 4 Signage qui se réunit depuis maintenant plusieurs mois, Alain Despiau-Peyralade, consultant expert Smart Building, IoT et multimédia chez EDF et par ailleurs un des responsables du AV Users Club, explique la démarche et, en particulier, le focus sur l’affichage dynamique. « La diffusion d’informations étant l’un des usages prioritaires des équipements déployés dans les bâtiments comme dans la ville, il convenait d’engager une réflexion pour adapter les infrastructures à une communication fluide et efficace en définissant les préalables à une meilleure intégration système ».

Pour Alain Despiau-Peyralade, la signalétique numérique au sens large est partout, dans l’espace public, les halls d’accueils des gares, des entreprises, des immeubles résidentiels et des hôtels, dans les commerces petits et grands, dans les écoles et les universités, les hôpitaux et les EHPAD. Ces écrans sont visibles de tous, par de petits groupes plus ou moins définis ou par des individualités, et diffusent des messages ciblés ou non en fonction des publics et des circonstances, avec des contenus affichés en plein écran ou composés de différentes zones gérées par un logiciel de composition appliquant des gabarits prédéfinis. De plus, certains écrans installés dans des espaces de formation, d’enseignement, d’attente, etc. peuvent être associés à des périphériques caméras, enceintes, etc - qui possiblement embarquent des capteurs physiques (détecteur de qualité d’air, de luminosité par exemple) ou des traitements logiciels qui en font des récepteurs capables d’analyser des situations ou des états, de détecter de la présence, d’écouter des sons, de dénombrer des personnes en les caractérisant. Dès lors, on n’est plus devant un simple dispositif d’affichage mais dans un écosystème qui remonte des données de diverses natures pouvant être utilisées pour l’optimisation énergé-

tique, la sécurité sanitaire, la détection d’intrusion, la gestion de l’occupation des salles, etc. L’écran devient une véritable fenêtre ouverte sur le Smart Building.

On n’est plus devant un simple dispositif d’affichage mais dans un écosystème qui remonte des données de diverses natures.

Le groupe de réflexion « digital signage » piloté par Alain Despiau-Peyralade et qui réunit donc les compétences de l’AV Users Club et de la SBA s’est mis au travail, prenant en compte les éléments clés du dispositif : applications, écrans, outils de composition et évidemment le réseau. « Nous détaillons les relations entre les données issues du bâtiment et leur transmission vers l’écran d’affichage dynamique, en convenant de définir le pré câblage nécessaire et les protocoles de communication adaptés à la signalisation dans le Smart Building (unicast, multicast, VPN). Nous étudions également comment cela s’intègre dans le Building Information System (BIS) et comment les données recueillies sont traitées dans le Building Operating System (BOS) pour être finalement organisées par l’outil de composition et affichées en tant que message ». Ce travail doit d’abord aboutir à un livre blanc reprenant les principales notions de l’affichage dynamique, à paraître courant 2022, puis à un cadre de référence R2S 4 Signage, publié en fin d’année. Celui-ci édictera des prérequis qui serviront à s’assurer qu’un bâtiment est prédisposé à accueillir un dispositif d’affichage dynamique avancé sans qu’il soit nécessaire de déployer un câblage ou un réseau radio supplémentaire. Ce référentiel doit apporter un vrai béné-

fice aux futurs locataires d’immeuble notamment en matière de sécurité en associant par exemple à une alarme, des messages visuels et vocaux donnant des consignes d’évacuation. Il est même question d’un label spécifique à ce domaine d’application à destination des hôpitaux et maisons de retraite.

BIS et BOS de concert En parallèle, la SBA a élaboré une définition commune et partagée du Building Information System et du Building Operating System qui est publiée dans un autre livre blanc intitulé : Le BIS et le BOS, les outils de la gouvernance des données du bâtiment. Ce document a pour objectif de clarifier la vision du « super » système d’information du bâtiment qui est devenu plus complexe du fait de sa numérisation généralisée et des nouveaux services aux occupants et aux exploitants ainsi générés, et que le Smart Building doit leur prodiguer de manière pertinente. Ce livre blanc entend donc répondre à cette complexité et « propose une approche digitale transverse et globale afin de positionner les différentes applications et systèmes produisant de la donnée dans le bâtiment les uns par rapport aux autres et ainsi en rationaliser l’architecture » commente Blaise Sola, directeur de projets Smart chez Artelia et coordinateur de l’ouvrage. Celui-ci précise d’abord les spécificités des systèmes d’information bâtimentaires et évoque le BIS comme système d’information numérisé et convergent qui définit le bâtiment intel-

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R E I Smart Building et audiovisuel S S O D AV sur IP

Photo : ViewSonic

ligent par l’optimisation de sa gestion, l’automatisation du fonctionnement des équipements et l’interopérabilité avec des systèmes d’information tiers.

Cette démarche garantit la flexibilité de l’usage des espaces, la rationalisation de la consommation des ressources, et l’amélioration de l’expérience utilisateur, indique-t-on.

Cadre et réglementations Le BIS est conçu comme un cadre destiné à aider les décideurs à produire des bâtiments complexes capables d’évoluer durablement et à des coûts maîtrisés.

Pour bien comprendre le principe du BIS et la manière dont il peut s’intégrer, le livre blanc propose les « principes d’architecture qui permettent d’assurer la fiabilité, la résilience et la sécurité du bâtiment connecté, ainsi que le socle technique nécessaire pour concevoir les immeubles de demain, tout en répondant au contexte réglementaire ». Le BIS est construit autour d’un « chef d’orchestre »

Les établissements de santé sont d’autres lieux où l’AV sur IP trouve sa place.

qui régit la gouvernance des données de l’immeuble intelligent : le Building Operating System ou BOS qui est une suite logicielle donc la mission est d’organiser, gérer et ordonner les données du bâtiment. Ce livre blanc qui définit donc aussi le BOS dans ses fonctionnalités et ses atouts techniques, est le premier d’une série de documents qui va traiter des différentes étapes de la gestation du bâtiment contemporain, avec comme thématiques Le lot digital (comment et qui met en œuvre le BIS), La valeur (le BIS/BOS est-il la réponse aux enjeux de transformations de la construction) et Le

Lʼ

#

L’approche unifiée d’IP-BLiS et le partage de réseau IP commun doivent permettre un meilleur soutien des écosystèmes représentés dans le consortium.

22 # MAI / JUIN 2022 - n°52

Maîtriser les coûts IP-BLiS doit contribuer à rendre les bâtiments plus à même de répondre aux besoins de leurs utilisateurs en promouvant des solutions IoT harmonisées et sécurisées, multi-standard et IP, garantissant la cybersécurité et en

La foire des propositions

Facilité dʼadaptation

Alliance SDVoE Consortium réunissant fabricants, concepteurs, intégrateurs et utilisateurs finaux, lʼAlliance SDVoE (Software Defined Video over Ethernet) promeut la distribution des signaux audiovisuels numériques sous protocole IP et sur réseaux mutualisés à 10 Gbit/s.

Considérant que la sécurité des réseaux mutualisés est essentielle, les acteurs du contrôle du bâtiment et de lʼéclairage que sont KNX Association, BACnet International, DALI Alliance, Open Connectivity Foundation, Thread Group et Zigbee Alliance ont décidé de mettre en place lʼIP-BLiS (pour IP-Building & Lighting Standards) afin de définir les processus à mettre en œuvre pour garantir la protection des données transitant dans les infrastructures IP des immeubles.

Cybersecurity Improvement Act américain en décembre 2020 fait d’ailleurs obligation aux fabricants et installateurs d’adopter une approche de sécurité dès la conception des équipements et logiciels. Cela implique de ne plus considérer les systèmes de contrôle et d’éclairage de bâtiment uniquement sous l’angle de l’installation mais d’élargir le point de vue de la sécurité sur l’ensemble du cycle de vie, ce qui exige une plus grande collaboration entre les organisations constituant la chaîne de valeur.

logicielle permet de paramétrer les systèmes audiovisuels de telle sorte qu’il est possible de reconfigurer un système de distribution de signaux en cas de besoin sans être obligé de remplacer des équipements coûteux. Le logiciel, plus adaptable que le matériel, est plus à même d’évoluer par mises à jour poussées par le fabricant ou par nécessité née d’une évolution des besoins.

jumeau numérique (pour aller plus loin dans la gestion des données du bâtiment).

La SBA avance donc dans la mission qu’elle s’est donnée : produire les outils intellectuels et les prescriptions techniques permettant de mieux vivre dans les bâtiments et les villes intelligents.

Les services audiovisuels au sens large jouent un rôle de premier plan dans cet écosystème mais la normalisation dans ce domaine est encore un vaste chantier où s’affrontent des propositions divergentes poussées à la fois par les progrès techniques et les luttes d’influence économiques.

Philippe Pélaprat

Lʼinitiative IP-Blis Pour la cybersécurité des bâtiments intelligents

objectif principal d’IP-BLiS est de remonter des informations de clients vers ses associations membres, de consulter le marché pour déterminer les pistes à suivre et détecter les meilleures pratiques des professionnels. Les responsables techniques de bâtiments utilisent généralement plusieurs technologies IP et non IP, diversité qui bride leur capacité à automatiser, limite les fonctionnalités proposées aux locataires et complexifie la maintenance.

L’approche unifiée d’IP-BLiS et le partage de réseau IP commun doivent permettre un meilleur soutien des écosystèmes représentés dans le consortium et de supporter de manière neutre et efficace la sécurité des couches d’applications. Chaque système à sa propre sécurité mais une approche globale est rendue possible grâce aux passerelles logicielles disponibles. L’adoption de l’IoT

DOSSIER

conformité avec l’Energy performance of buildings directive (EPBD) de l’UE, tout cela dans une perspective de réduction des coûts d’installation et d’exploitation. La numérisation des bâtiments et la convergence des normes étant bien dans l’air du temps, cela amplifie le potentiel d’amélioration pour tous les contributeurs de la chaîne de valeur : propriétaires d’immeubles et gestionnaires d’installations, préconisateurs, architectes, planificateurs, intégrateurs de systèmes, fournisseurs de services d’entretien, gestionnaires des services informatiques et des services généraux, tous doivent être partie prenante.

Cela suppose une représentation des intervenants et de leurs intérêts dans le processus d’évolution des normes. Cette suggestion impérieuse n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’action plutôt œcuménique en la matière de la Smart Buildings Alliance.

Lʼ

Alliance SDVoE est un consortium sans but lucratif qui rassemble des fournisseurs de technologie travaillant pour promouvoir l’adoption du transport des signaux audiovisuels sur réseau Ethernet en environnement professionnel et créer un écosystème favorisant la gestion par logiciel de leurs applications. L’organisation a été lancée officiellement à l’occasion de l’édition 2017 de ISE et compte plus d’une soixantaine de membres produisant désormais plusieurs centaines d’équipements interopérables. Cette capacité repose sur trois prérequis - l’API SDVoE, la resynchronisation de l’horloge et la gestion des sessions - qui garantissent un trafic et un contrôle fonctionnels transparents entre équipements provenant de fabricants différents. Pour évangéliser sa proposition, l’Alliance forme et certifie des milliers de Design Partners SDVoE

qui prodiguent ensuite études et conseils aux décideurs et investisseurs.

Puissance du logiciel Les professionnels de l’audiovisuel se montrent séduits par cette approche de gestion du signal plus ouverte et standardisée, appréciant notamment les améliorations obtenues dans de nombreuses fonctions comme la mise à l’échelle (up & down scaling), la commutation instantanée, le recadrage d’image sur les murs vidéo, la composition multi-vues, le routage indépendant de l’audio et de la vidéo, le sous-mixage audio et le transport USB. Ces capacités sont largement supérieures à celles des commutateurs matriciels traditionnels, affirme l’Alliance SDVoE qui proclame être la seule technologie permettant de distribuer des signaux AV sur réseau Ethernet sans dégradation du signal vidéo. De plus, sa plateforme

Photo ci-dessus : L’alliance SDVoE est un participant fidèle de l’ISE, ici en 2020.

L’Alliance SDVoE milite fortement en faveur de la convergence AV/IT, qui représente, pour l’utilisateur, le bénéfice de la simplification de l’infrastructure.

La plateforme logicielle SDVoE permet aussi de définir l’application de façon flexible ce qui favorise l’adaptation des systèmes audiovisuels aux besoins changeants de l’entreprise. Tous les systèmes SDVoE peuvent être facilement mis à jour et à niveau grâce à l’installation d’un nouveau logiciel de contrôle, une API commune à tous les équipements qui standardise leur comportement à l’instar de ce que les utilisateurs connaissent dans le monde informatique. De ce fait, comme l’indique l’argumentaire de l’alliance, s’ils répondent tous trois au précepte SDVoE, un encodeur ZeeVee va fonctionner de manière transparente avec un projecteur Christie, tous deux étant configurés automatiquement par un commutateur Netgear. Cette approche substitue le commutateur Ethernet à la matrice traditionnelle avec la garantie d’une équivalence des performances audio et vidéo et une véritable amélioration de l’écosystème. De plus, l’alliance affirme que la configuration architecturale est plus facile à concevoir, à installer, à administrer et à utiliser.

Le potentiel d’évolution est très ouvert, avec de réelles perspectives de gain de temps et d’économie budgétaire.

Convergence mais en 10 Gbit/s Un autre argument majeur de l’Alliance SDVoE est que sa proposition milite fortement en faveur de la convergence AV/ IT qui représente un autre bénéfice pour l’utilisateur, en l’occurrence la simplification de l’infrastructure. L’utilisation d’un réseau unique induit d’importants avantages en termes non seulement d’installation mais aussi d’exploitation et de ce qu’il est convenu d’appeler le coût total de possession d’un système.

Cependant, l’AV sur IP implique de fortes contraintes en termes de bande

n°52 - MAI / JUIN 2022 #

23 #

R E I Smart Building et audiovisuel S S O D AV sur IP

Photo : ViewSonic

ligent par l’optimisation de sa gestion, l’automatisation du fonctionnement des équipements et l’interopérabilité avec des systèmes d’information tiers.

Cette démarche garantit la flexibilité de l’usage des espaces, la rationalisation de la consommation des ressources, et l’amélioration de l’expérience utilisateur, indique-t-on.

Cadre et réglementations Le BIS est conçu comme un cadre destiné à aider les décideurs à produire des bâtiments complexes capables d’évoluer durablement et à des coûts maîtrisés.

Pour bien comprendre le principe du BIS et la manière dont il peut s’intégrer, le livre blanc propose les « principes d’architecture qui permettent d’assurer la fiabilité, la résilience et la sécurité du bâtiment connecté, ainsi que le socle technique nécessaire pour concevoir les immeubles de demain, tout en répondant au contexte réglementaire ». Le BIS est construit autour d’un « chef d’orchestre »

Les établissements de santé sont d’autres lieux où l’AV sur IP trouve sa place.

qui régit la gouvernance des données de l’immeuble intelligent : le Building Operating System ou BOS qui est une suite logicielle donc la mission est d’organiser, gérer et ordonner les données du bâtiment. Ce livre blanc qui définit donc aussi le BOS dans ses fonctionnalités et ses atouts techniques, est le premier d’une série de documents qui va traiter des différentes étapes de la gestation du bâtiment contemporain, avec comme thématiques Le lot digital (comment et qui met en œuvre le BIS), La valeur (le BIS/BOS est-il la réponse aux enjeux de transformations de la construction) et Le

Lʼ

#

L’approche unifiée d’IP-BLiS et le partage de réseau IP commun doivent permettre un meilleur soutien des écosystèmes représentés dans le consortium.

22 # MAI / JUIN 2022 - n°52

Maîtriser les coûts IP-BLiS doit contribuer à rendre les bâtiments plus à même de répondre aux besoins de leurs utilisateurs en promouvant des solutions IoT harmonisées et sécurisées, multi-standard et IP, garantissant la cybersécurité et en

La foire des propositions

Facilité dʼadaptation

Alliance SDVoE Consortium réunissant fabricants, concepteurs, intégrateurs et utilisateurs finaux, lʼAlliance SDVoE (Software Defined Video over Ethernet) promeut la distribution des signaux audiovisuels numériques sous protocole IP et sur réseaux mutualisés à 10 Gbit/s.

Considérant que la sécurité des réseaux mutualisés est essentielle, les acteurs du contrôle du bâtiment et de lʼéclairage que sont KNX Association, BACnet International, DALI Alliance, Open Connectivity Foundation, Thread Group et Zigbee Alliance ont décidé de mettre en place lʼIP-BLiS (pour IP-Building & Lighting Standards) afin de définir les processus à mettre en œuvre pour garantir la protection des données transitant dans les infrastructures IP des immeubles.

Cybersecurity Improvement Act américain en décembre 2020 fait d’ailleurs obligation aux fabricants et installateurs d’adopter une approche de sécurité dès la conception des équipements et logiciels. Cela implique de ne plus considérer les systèmes de contrôle et d’éclairage de bâtiment uniquement sous l’angle de l’installation mais d’élargir le point de vue de la sécurité sur l’ensemble du cycle de vie, ce qui exige une plus grande collaboration entre les organisations constituant la chaîne de valeur.

logicielle permet de paramétrer les systèmes audiovisuels de telle sorte qu’il est possible de reconfigurer un système de distribution de signaux en cas de besoin sans être obligé de remplacer des équipements coûteux. Le logiciel, plus adaptable que le matériel, est plus à même d’évoluer par mises à jour poussées par le fabricant ou par nécessité née d’une évolution des besoins.

jumeau numérique (pour aller plus loin dans la gestion des données du bâtiment).

La SBA avance donc dans la mission qu’elle s’est donnée : produire les outils intellectuels et les prescriptions techniques permettant de mieux vivre dans les bâtiments et les villes intelligents.

Les services audiovisuels au sens large jouent un rôle de premier plan dans cet écosystème mais la normalisation dans ce domaine est encore un vaste chantier où s’affrontent des propositions divergentes poussées à la fois par les progrès techniques et les luttes d’influence économiques.

Philippe Pélaprat

Lʼinitiative IP-Blis Pour la cybersécurité des bâtiments intelligents

objectif principal d’IP-BLiS est de remonter des informations de clients vers ses associations membres, de consulter le marché pour déterminer les pistes à suivre et détecter les meilleures pratiques des professionnels. Les responsables techniques de bâtiments utilisent généralement plusieurs technologies IP et non IP, diversité qui bride leur capacité à automatiser, limite les fonctionnalités proposées aux locataires et complexifie la maintenance.

L’approche unifiée d’IP-BLiS et le partage de réseau IP commun doivent permettre un meilleur soutien des écosystèmes représentés dans le consortium et de supporter de manière neutre et efficace la sécurité des couches d’applications. Chaque système à sa propre sécurité mais une approche globale est rendue possible grâce aux passerelles logicielles disponibles. L’adoption de l’IoT

DOSSIER

conformité avec l’Energy performance of buildings directive (EPBD) de l’UE, tout cela dans une perspective de réduction des coûts d’installation et d’exploitation. La numérisation des bâtiments et la convergence des normes étant bien dans l’air du temps, cela amplifie le potentiel d’amélioration pour tous les contributeurs de la chaîne de valeur : propriétaires d’immeubles et gestionnaires d’installations, préconisateurs, architectes, planificateurs, intégrateurs de systèmes, fournisseurs de services d’entretien, gestionnaires des services informatiques et des services généraux, tous doivent être partie prenante.

Cela suppose une représentation des intervenants et de leurs intérêts dans le processus d’évolution des normes. Cette suggestion impérieuse n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’action plutôt œcuménique en la matière de la Smart Buildings Alliance.

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Alliance SDVoE est un consortium sans but lucratif qui rassemble des fournisseurs de technologie travaillant pour promouvoir l’adoption du transport des signaux audiovisuels sur réseau Ethernet en environnement professionnel et créer un écosystème favorisant la gestion par logiciel de leurs applications. L’organisation a été lancée officiellement à l’occasion de l’édition 2017 de ISE et compte plus d’une soixantaine de membres produisant désormais plusieurs centaines d’équipements interopérables. Cette capacité repose sur trois prérequis - l’API SDVoE, la resynchronisation de l’horloge et la gestion des sessions - qui garantissent un trafic et un contrôle fonctionnels transparents entre équipements provenant de fabricants différents. Pour évangéliser sa proposition, l’Alliance forme et certifie des milliers de Design Partners SDVoE

qui prodiguent ensuite études et conseils aux décideurs et investisseurs.

Puissance du logiciel Les professionnels de l’audiovisuel se montrent séduits par cette approche de gestion du signal plus ouverte et standardisée, appréciant notamment les améliorations obtenues dans de nombreuses fonctions comme la mise à l’échelle (up & down scaling), la commutation instantanée, le recadrage d’image sur les murs vidéo, la composition multi-vues, le routage indépendant de l’audio et de la vidéo, le sous-mixage audio et le transport USB. Ces capacités sont largement supérieures à celles des commutateurs matriciels traditionnels, affirme l’Alliance SDVoE qui proclame être la seule technologie permettant de distribuer des signaux AV sur réseau Ethernet sans dégradation du signal vidéo. De plus, sa plateforme

Photo ci-dessus : L’alliance SDVoE est un participant fidèle de l’ISE, ici en 2020.

L’Alliance SDVoE milite fortement en faveur de la convergence AV/IT, qui représente, pour l’utilisateur, le bénéfice de la simplification de l’infrastructure.

La plateforme logicielle SDVoE permet aussi de définir l’application de façon flexible ce qui favorise l’adaptation des systèmes audiovisuels aux besoins changeants de l’entreprise. Tous les systèmes SDVoE peuvent être facilement mis à jour et à niveau grâce à l’installation d’un nouveau logiciel de contrôle, une API commune à tous les équipements qui standardise leur comportement à l’instar de ce que les utilisateurs connaissent dans le monde informatique. De ce fait, comme l’indique l’argumentaire de l’alliance, s’ils répondent tous trois au précepte SDVoE, un encodeur ZeeVee va fonctionner de manière transparente avec un projecteur Christie, tous deux étant configurés automatiquement par un commutateur Netgear. Cette approche substitue le commutateur Ethernet à la matrice traditionnelle avec la garantie d’une équivalence des performances audio et vidéo et une véritable amélioration de l’écosystème. De plus, l’alliance affirme que la configuration architecturale est plus facile à concevoir, à installer, à administrer et à utiliser.

Le potentiel d’évolution est très ouvert, avec de réelles perspectives de gain de temps et d’économie budgétaire.

Convergence mais en 10 Gbit/s Un autre argument majeur de l’Alliance SDVoE est que sa proposition milite fortement en faveur de la convergence AV/ IT qui représente un autre bénéfice pour l’utilisateur, en l’occurrence la simplification de l’infrastructure. L’utilisation d’un réseau unique induit d’importants avantages en termes non seulement d’installation mais aussi d’exploitation et de ce qu’il est convenu d’appeler le coût total de possession d’un système.

Cependant, l’AV sur IP implique de fortes contraintes en termes de bande

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R E I Smart Building et audiovisuel S S O D

passante auxquelles ne répondent pas les réseaux limités à 1 Gbit/s encore forts répandus actuellement. Pour permettre une véritable convergence des systèmes informatiques et audiovisuels, en maintenant une haute qualité vidéo et une latence tolérable, il faut du débit sous peine d’être obligé de prioriser les flux AV par rapport aux autres et de brider les utilisateurs IT avec des temps de transfert de fichiers lents et des navigateurs qui ne répondent pas. A contrario, donner la priorité au trafic informatique pénalise la qualité vidéo en imposant des taux de compression engendrant des artefacts imprévisibles et une latence élevée, des dysfonctionnements d’autant plus insupportables avec la montée en puissance de la résolution 4K. D’où la préconisation d’une infrastructure locale (LAN) à 10 Gbit/s.

La fin des réseaux parallèles ?

Pour contourner le problème d’une saturation probable des réseaux existants par les flux audiovisuels, les décideurs infor-

matiques ont pris l’habitude d’imposer le « tirage » de câbles parallèles ce qui est évidemment coûteux et en contradiction avec la convergence en cours des

LES PERFORMANCES DE SDVOE Latence en transmission de bout en bout inférieure à 100 microsecondes (moins de 1/150e d’image vidéo) Transmission non compressée de tous les signaux HD et 4K/30 is Transmission sans artefact du 4K/60 is (4:4:4), Transmission vidéo HDMI jusqu’à 4K/60 is Transmission audio multicanal et routage indépendant Contrôle RS-232 et infrarouge Ethernet intégré 1 Gbit/s pour la vidéo compressée ou autres données Conversion ascendante et descendante de qualité broadcast avec gestion du format d’image et conversion de la fréquence d’images Traitement du mur d’affichage avec compensation et synchronisation à la microseconde Composition et affichage multi-images Sous-mixage audio multicanal en stéréo

#

24 # MAI / JUIN 2022 - n°52

L’alliance SDVoE affirme alléger significativement l’installation de dispositifs d’affichage dynamique.

services dans des infrastructures mutualisées. Cette solution peut se comprendre dans le cas d’une installation existante mais dès lors pourquoi tirer des câbles de catégorie 5e. S’il faut entreprendre des travaux, il est plus avantageux de monter directement jusqu’aux catégories 6, 7/7e ou même 8 pour pérenniser un investissement, certes plus onéreux mais à plus fort potentiel. Dans la construction neuve, il ne peut y avoir de débat : les dorsales seront réalisées en fibre optique (du moins dans les grands immeubles) et les terminaisons en catégorie 8 pour répondre à toutes les contraintes présentes et à venir, quelles soient déterminées par l’audiovisuel ou tous les autres services du Smart Building y compris l’alimentation PoE. Pour l’alliance, SDVoE est présentement la solution spécifiant clairement chaque couche du modèle ISO, de l’infrastructure physique à l’interface de programmation d’application (API).

Cette dernière permet de contrôler simplement des tâches complexes comme le routage vidéo, la mise à l’échelle, la gestion des proportions, l’affichage des murs vidéo, la composition d’images, le sous-mixage audio, et plus encore.

La gamme de commutateurs (switches) administrables M4250 AV Line de Netgear permet de transporter la plupart des protocoles actuellement utilisés dans le monde AV : AES67, AVB, Dante, Q-Sys pour l’audio, SDVoE, NDI pour la Vidéo sur IP (également compatible Atlona, ZeeVee, Crestron...).

Les autres propositions

Photo : NewTek

Le fabricant français AnalogWay propose des cartes d’entrée et de sortie SDVoE pour faire évoluer ses systèmes de présentation et d’affichage.

DOSSIER

Développé depuis 2 ans IPMX (Internet Protocol Media Experience) est un ensemble de normes et de spécifications ouvertes proposées par l’AIMS (Alliance for IP Media Solutions) pour transporter vidéo, audio et données compressées et non compressées sur des réseaux IP. IPMX comprend aussi des dispositifs de contrôle, de protection contre la copie, de gestion des connexions et la sécurité. Soutenu par l’UER (Union européenne de radiodiffusion), l’IPMX s’appuie sur les travaux de la SMPTE (Society of Motion Picture and Television Engineers), de l’AMWA (Advanced Media Workflow Association) et du VSF (Video Services Forum). Il utilise la norme ST 2110, protocole de transport vidéo, audio et données sur réseaux IP dédiés à la production pour la télévision.

Les spécifications NMOS (Networked Media open specifications) d’AMWA (Advanced Media Workflow Association) portent sur les capacités «plug and play» qui ajoutent et intègrent facilement des appareils dans le flux de travail multimédia IP et rendent immédiatement disponibles ses ressources sans nécessité de configuration manuelle.

Conçu par la société américaine NewTek (filiale du groupe norvégien Vizrt), le Network Device Interface (NDI) est une norme de transmission vidéo en temps réel à très faible latence

sur les réseaux vidéo IP existants, des infrastructures informatiques courantes aux environnements mobiles. NDI est conçu pour fonctionner sur Gigabit Ethernet, grâce à un codec propriétaire fournissant un signal vidéo HD 1080i à débit variable (VBR) généralement autour de 100 Mbit/s. NDI utilise par défaut le mécanisme de découverte mDNS pour déclarer automatiquement les sources en ligne sur un réseau local ce qui simplifie la configuration et la mise en œuvre du dispositif de production pour le streaming en direct. NDI transporte la vidéo, l’audio multicanal non compressé et des métadonnées associées, dans les deux sens, ce qui autorise la transmission d’informations de pointage ou de pilotage PTZ aux sources (caméras). Le SDK NDI standard est disponible via une licence propriétaire libre de droits tandis que l’Advanced SDK, avec une licence commerciale, offre aux OEM un accès direct à toutes les fonctionnalités, ce qui permet à de nombreux partenaires, fabricants de caméras ou périphériques, de proposer des équipements compatibles NDI. Dante AV de la société australienne Audinate est l’évolution audio/video du protocole leader audio sur IP Dante. Il reprend les mêmes caractéristiques fonctionnelles - gestion de l’horloge, matriçage virtuel, mémorisation des liens – et

Photo ci-dessus : Le standard NDI simplifie la mise en œuvre d’une captation légère avec un câble Ethernet unique pour l’audio, la video, l’alimentation PoE, les commandes PTZ et le Tally des caméras.

A droite : Module Patton pour liaison Dante AV

se positionne comme un complément du SDVoE si l’on ne dispose pas d’infrastructures en 10 Gbit/s puisque Dante AV fonctionne sur réseau 1 Gigabit. Par ailleurs, grâce à son application Domain Manager, Dante AV est en capacité de supervision jusqu’à 1 050 produits sur une même installation, avec une fonction de découverte automatique renforcée et un diagnostic performant du réseau.

HDBaseT over IP est la prolongation de la norme HDBaseT, avec la prise en charge d’une couche physique (PHY) basée sur Ethernet/IP qui permet d’étendre sa portée initialement limitée à quelques dizaines de mètres à des applications sur des distances plus amples.

La promesse de HDBase T over IP est de pouvoir exploiter les installations et interfaces pro-AV existantes afin de pérenniser systèmes et équipements et d’en réduire le coût total de possession.

HDBaseT-IP garantit des performances et une qualité standard, avec une grande modularité et une longue portée de liaison sur 10Gbit/s.

L’AV1 est un codec vidéo ouvert et libre de droits conçu pour la diffusion de flux sur Internet et réseaux IP proposé comme successeur du VP9 par l’Alliance for Open Media (Amazon, Cisco, Google, Intel Corporation, Microsoft, Mozilla Foundation, et Netflix). Il se positionne en alternative du H.265/HEVC3 et est aussi soutenu par VideoLAN (qui édite VLC) et Facebook. Intel et Netflix travaillent sur le codec vidéo SVT-AV1 (pour Scalable Video Technology for AV1) pour rendre cette proposition plus viable sur le plan commercial. Les plateformes telles que Vimeo, YouTube, Netflix ont commencé à utiliser AV1 de façon expérimentale depuis 2020.

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R E I Smart Building et audiovisuel S S O D

passante auxquelles ne répondent pas les réseaux limités à 1 Gbit/s encore forts répandus actuellement. Pour permettre une véritable convergence des systèmes informatiques et audiovisuels, en maintenant une haute qualité vidéo et une latence tolérable, il faut du débit sous peine d’être obligé de prioriser les flux AV par rapport aux autres et de brider les utilisateurs IT avec des temps de transfert de fichiers lents et des navigateurs qui ne répondent pas. A contrario, donner la priorité au trafic informatique pénalise la qualité vidéo en imposant des taux de compression engendrant des artefacts imprévisibles et une latence élevée, des dysfonctionnements d’autant plus insupportables avec la montée en puissance de la résolution 4K. D’où la préconisation d’une infrastructure locale (LAN) à 10 Gbit/s.

La fin des réseaux parallèles ?

Pour contourner le problème d’une saturation probable des réseaux existants par les flux audiovisuels, les décideurs infor-

matiques ont pris l’habitude d’imposer le « tirage » de câbles parallèles ce qui est évidemment coûteux et en contradiction avec la convergence en cours des

LES PERFORMANCES DE SDVOE Latence en transmission de bout en bout inférieure à 100 microsecondes (moins de 1/150e d’image vidéo) Transmission non compressée de tous les signaux HD et 4K/30 is Transmission sans artefact du 4K/60 is (4:4:4), Transmission vidéo HDMI jusqu’à 4K/60 is Transmission audio multicanal et routage indépendant Contrôle RS-232 et infrarouge Ethernet intégré 1 Gbit/s pour la vidéo compressée ou autres données Conversion ascendante et descendante de qualité broadcast avec gestion du format d’image et conversion de la fréquence d’images Traitement du mur d’affichage avec compensation et synchronisation à la microseconde Composition et affichage multi-images Sous-mixage audio multicanal en stéréo

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L’alliance SDVoE affirme alléger significativement l’installation de dispositifs d’affichage dynamique.

services dans des infrastructures mutualisées. Cette solution peut se comprendre dans le cas d’une installation existante mais dès lors pourquoi tirer des câbles de catégorie 5e. S’il faut entreprendre des travaux, il est plus avantageux de monter directement jusqu’aux catégories 6, 7/7e ou même 8 pour pérenniser un investissement, certes plus onéreux mais à plus fort potentiel. Dans la construction neuve, il ne peut y avoir de débat : les dorsales seront réalisées en fibre optique (du moins dans les grands immeubles) et les terminaisons en catégorie 8 pour répondre à toutes les contraintes présentes et à venir, quelles soient déterminées par l’audiovisuel ou tous les autres services du Smart Building y compris l’alimentation PoE. Pour l’alliance, SDVoE est présentement la solution spécifiant clairement chaque couche du modèle ISO, de l’infrastructure physique à l’interface de programmation d’application (API).

Cette dernière permet de contrôler simplement des tâches complexes comme le routage vidéo, la mise à l’échelle, la gestion des proportions, l’affichage des murs vidéo, la composition d’images, le sous-mixage audio, et plus encore.

La gamme de commutateurs (switches) administrables M4250 AV Line de Netgear permet de transporter la plupart des protocoles actuellement utilisés dans le monde AV : AES67, AVB, Dante, Q-Sys pour l’audio, SDVoE, NDI pour la Vidéo sur IP (également compatible Atlona, ZeeVee, Crestron...).

Les autres propositions

Photo : NewTek

Le fabricant français AnalogWay propose des cartes d’entrée et de sortie SDVoE pour faire évoluer ses systèmes de présentation et d’affichage.

DOSSIER

Développé depuis 2 ans IPMX (Internet Protocol Media Experience) est un ensemble de normes et de spécifications ouvertes proposées par l’AIMS (Alliance for IP Media Solutions) pour transporter vidéo, audio et données compressées et non compressées sur des réseaux IP. IPMX comprend aussi des dispositifs de contrôle, de protection contre la copie, de gestion des connexions et la sécurité. Soutenu par l’UER (Union européenne de radiodiffusion), l’IPMX s’appuie sur les travaux de la SMPTE (Society of Motion Picture and Television Engineers), de l’AMWA (Advanced Media Workflow Association) et du VSF (Video Services Forum). Il utilise la norme ST 2110, protocole de transport vidéo, audio et données sur réseaux IP dédiés à la production pour la télévision.

Les spécifications NMOS (Networked Media open specifications) d’AMWA (Advanced Media Workflow Association) portent sur les capacités «plug and play» qui ajoutent et intègrent facilement des appareils dans le flux de travail multimédia IP et rendent immédiatement disponibles ses ressources sans nécessité de configuration manuelle.

Conçu par la société américaine NewTek (filiale du groupe norvégien Vizrt), le Network Device Interface (NDI) est une norme de transmission vidéo en temps réel à très faible latence

sur les réseaux vidéo IP existants, des infrastructures informatiques courantes aux environnements mobiles. NDI est conçu pour fonctionner sur Gigabit Ethernet, grâce à un codec propriétaire fournissant un signal vidéo HD 1080i à débit variable (VBR) généralement autour de 100 Mbit/s. NDI utilise par défaut le mécanisme de découverte mDNS pour déclarer automatiquement les sources en ligne sur un réseau local ce qui simplifie la configuration et la mise en œuvre du dispositif de production pour le streaming en direct. NDI transporte la vidéo, l’audio multicanal non compressé et des métadonnées associées, dans les deux sens, ce qui autorise la transmission d’informations de pointage ou de pilotage PTZ aux sources (caméras). Le SDK NDI standard est disponible via une licence propriétaire libre de droits tandis que l’Advanced SDK, avec une licence commerciale, offre aux OEM un accès direct à toutes les fonctionnalités, ce qui permet à de nombreux partenaires, fabricants de caméras ou périphériques, de proposer des équipements compatibles NDI. Dante AV de la société australienne Audinate est l’évolution audio/video du protocole leader audio sur IP Dante. Il reprend les mêmes caractéristiques fonctionnelles - gestion de l’horloge, matriçage virtuel, mémorisation des liens – et

Photo ci-dessus : Le standard NDI simplifie la mise en œuvre d’une captation légère avec un câble Ethernet unique pour l’audio, la video, l’alimentation PoE, les commandes PTZ et le Tally des caméras.

A droite : Module Patton pour liaison Dante AV

se positionne comme un complément du SDVoE si l’on ne dispose pas d’infrastructures en 10 Gbit/s puisque Dante AV fonctionne sur réseau 1 Gigabit. Par ailleurs, grâce à son application Domain Manager, Dante AV est en capacité de supervision jusqu’à 1 050 produits sur une même installation, avec une fonction de découverte automatique renforcée et un diagnostic performant du réseau.

HDBaseT over IP est la prolongation de la norme HDBaseT, avec la prise en charge d’une couche physique (PHY) basée sur Ethernet/IP qui permet d’étendre sa portée initialement limitée à quelques dizaines de mètres à des applications sur des distances plus amples.

La promesse de HDBase T over IP est de pouvoir exploiter les installations et interfaces pro-AV existantes afin de pérenniser systèmes et équipements et d’en réduire le coût total de possession.

HDBaseT-IP garantit des performances et une qualité standard, avec une grande modularité et une longue portée de liaison sur 10Gbit/s.

L’AV1 est un codec vidéo ouvert et libre de droits conçu pour la diffusion de flux sur Internet et réseaux IP proposé comme successeur du VP9 par l’Alliance for Open Media (Amazon, Cisco, Google, Intel Corporation, Microsoft, Mozilla Foundation, et Netflix). Il se positionne en alternative du H.265/HEVC3 et est aussi soutenu par VideoLAN (qui édite VLC) et Facebook. Intel et Netflix travaillent sur le codec vidéo SVT-AV1 (pour Scalable Video Technology for AV1) pour rendre cette proposition plus viable sur le plan commercial. Les plateformes telles que Vimeo, YouTube, Netflix ont commencé à utiliser AV1 de façon expérimentale depuis 2020.

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Réception, distribution, diffusion audio et vidéo

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Erard distribuera Salamander Designs en Europe et au Moyen-Orient

NOMINATION CHEZ PPDS Valeriia Polokova

PPDS (structure qui commercialise en exclusivité les écrans professionnels de marque Philips), a annoncé la nomination de Valeriia Polokova au poste de directrice de projet international. Elle sera responsable de la coordination et l’exécution de projets mondiaux sur les marchés des entreprises, de la vente au détail et de l’hôtellerie, englobant la stratégie, la tarification, la contractualisation, l’avant et l’après-vente des produits et solutions (matériels, logiciels, supports…), opérations, taxes spécifiques au pays, certifications, services... Valeriia Polokova se concentrera sur la gestion/coordination de projets et sur la collaboration avec des intégrateurs de systèmes, dans toutes les régions de la planète.

CHRISTIE Hideaki Onishi : nouveau président

Christie a annoncé la nomination de Hideaki Onishi aux postes de PDG et directeur général de la société. Avec plus de 30 ans d’expérience dans divers postes au sein du groupe Ushio, Inc., société japonaise spécialisée dans les équipements d’éclairage et société mère de Christie, Hideaki Onishi a pour objectif de faire entrer l’entreprise dans une nouvelle ère. Hideaki a commencé sa carrière chez Ushio en 1989. Vendeur réputé, c’est aussi un gestionnaire averti. Il a acquis une solide expérience au travers d’un large éventail de postes au sein de plusieurs filiales du groupe Ushio en Asie Pacifique. Avant de rejoindre Christie, il était président d’Ushio Europe.

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Installé depuis plus de 60 ans à Chavanoz, dans lʼIsère, le groupe Erard - bien connu des antennistes pour ses tubes et mâts dʼantennes - conçoit, fabrique et commercialise ses propres équipements audiovisuels à destination des particuliers et des professionnels.

Au terme dʼun accord signé cette année avec Salamander Designs Ltd, sa filiale Erard Pro commercialisera désormais en exclusivité la ligne de produits du groupe américain, en Europe et au Moyen-Orient. Les deux groupes renforcent ainsi une relation initiée en 2008, pour assurer le développement de la vente des produits Erard sur le marché nord-américain. Leader reconnu dans le mobilier A/V haut de gamme pour les particuliers et les professionnels, dans les domaines de la visioconférence et de lʼintégration des technologies de communication

pour les bureaux, Salamander Designs renforce sa démarche dʼinternationalisation. « Le Groupe Erard est un fabricant largement reconnu dans le domaine des équipements premium A/V, qui se caractérise par une demande particulièrement importante aujourdʼhui, avec la réorganisation des activités professionnelles, indique Scott Srolis, senior Vice-Président ventes et

marketing pour Salamander Designs. [...] Dans ce contexte, Erard Pro permettra à Salamander Designs de devenir un fournisseur global dʼéquipements, apprécié pour ces domaines en Europe et au Moyen-Orient. » De son côté Jérôme Obriot, directeur général dʼErard Pro, souligne que ce nouveau partenariat permettra de développer lʼoffre produits dʼErard à destination des intégrateurs.

HOSPITALITY

Apple TV intègre les écrans Philips MediaSuite En intégrant lʼapplication Apple TV sur ses téléviseurs professionnels Philips MediaSuite, PPDS ajoute une plus-value à son offre « hospitality ». La disponibilité de la populaire Apple TV sur la gamme Philips MediaSuite sʼinscrit dans la stratégie de PPDS qui vise à proposer des solutions de TV professionnelles complètes et à la pointe de la technologie, en lʼoccurrence dotées dʼun contrôle back-end avancé et dʼun large choix de divertissements pour lʼhôtelier et ses hôtes. Avec lʼapplication Apple TV, les voyageurs peuvent regarder des séries et des films, obtenir des recommandations... et reprendre, là où ils se sont arrêtés, leurs émissions et leurs films. Proposer davantage de choix aux clients de lʼhôtel en leur permettant de diffuser le contenu quʼils apprécient, de la manière quʼils souhaitent, est devenu un indispensable argument commercial. Renforcés par la pandémie, les services de streaming nʼont jamais été aussi populaires, il est donc essentiel pour PPDS et lʼindustrie hôtelière de répondre aux nouveaux besoins des voyageurs dʼaujourdʼhui. Avec plus

de 180 000 unités vendues en Europe depuis leur lancement, les téléviseurs Philips MediaSuite sont rapidement devenus le choix de plusieurs grandes chaînes hôtelières mondiales. Dʼailleurs, ces écrans comptent parmi les leaders du marché dans plusieurs pays dʼEurope centrale, dans les pays nordiques et au Bénélux. Il est à noter que lors de lʼinstallation de la dernière mise à jour du micrologiciel Philips MediaSuite, lʼapplication Apple TV peut être ajoutée aux téléviseurs MediaSuite via la boutique Google Play. www.ppds.com n°52 - MAI / JUIN 2022 #

27 #

AUDIOVISUEL - Actus du secteur CHANNEL / REFERENCEMENT

SMART intègre le catalogue EET France Pour répondre à la forte demande dʼécrans interactifs, EET France a noué un partenariat, pour la France, avec SMART Technologies, spécialiste des solutions interactives.

Cʼ

est notamment pour satisfaire une demande de solutions tactiles poussée par les secteurs « éducation » et « corporate », que EET France recherchait un nouveau partenaire fournisseur. Il se trouve que lʼoffre SMART Technologies complétait parfaitement son portfolio.

Les solutions retenues concernent aussi bien le hardware, SMART disposant de plusieurs gammes dʼécrans interactifs de toutes tailles et pour de nombreux cas dʼusages, que le software, indispensable

le créneau des logiciels dʼapprentissage collaboratif avec Lumio. Composante de la Smart Learning Suite, cʼest un outil dʼapprentissage innovant et impliquant qui, en ces temps de COVID, sʼavère être un atout apprécié par les enseignants car il facilite la mise en place du travail hybride. « Nos partenaires, quʼils soient dans le domaine de lʼéducation ou plutôt dans celui de lʼentreprise, sont à la recherche de solutions collaboratives simples et efficaces, souligne Richard Grégoire, directeur général de la filiale

plicité. » Ce partenariat ouvre à SMART Technologies lʼopportunité dʼélargir son marché Hexagonal en proposant ses

que sont des entreprises, des mairies ou encore des établissements dʼéducation. SMART leur apporte toute son

pour une solution interactive performante et utilisable simplement. Le canadien SMART Technologies est à la fois lʼun des pionniers et lʼun des leaders sur

Française EET. Cʼest exactement le créneau quʼoccupe SMART Technologies, avec une offre valorisante et reconnue, tournée vers la productivité et la sim-

solutions aux intégrateurs et installateurs partenaires dʼEET. Cʼest aussi, pour EET France, le moyen de satisfaire au travers de son réseau, ses clients finaux

expertise et son environnement logiciel, qui rend les Smart Boards aussi sécurisés quʼefficaces à utiliser. www.eetgroup.com/fr-fr

Switch NETGEAR M4250 ‒ GSM4248PX

AV SUR IP

Partenariat Netgear/Atlona Dans un contexte où les déploiements AV sur IP ont le vent en poupe, un partenariat permet la mise en œuvre de solutions audiovisuelles en réseau Atlona complètes avec des commutateurs réseau NETGEAR préconfigurés.

Lʼobjectif des deux partenaires est de fournir des solutions intégrées prêtes à lʼemploi, permettant aux installateurs et techniciens AV de sʼaffranchir de processus dʼinstallation et de configuration fastidieux et chronophages. Les temps dʼinstallation et de configuration sont simplifiés et réduits en grande partie grâce à la pré-validation et lʼinteropérabilité qui associent désormais de manière transparente les encodeurs et décodeurs Atlona OmniStream AV sur IP aux commutateurs réseau gérés NETGEAR M4250 préconfigurés (avec 8, 24 ou 40 ports pour couvrir des systèmes de presque toutes les tailles). Dans la #

pratique, il suffit de brancher le commutateur et suivre des instructions simples pour confirmer les paramètres et se connecter aux terminaux OmniStream.

Il nʼest plus nécessaire de configurer les attributions dʼadresses DHCP, les VLAN et IGMP pour le streaming multidiffusion, des procédures techniquement complexes qui bloquent souvent les déploiements AV sur IP. Il est à noter que les clients qui ont acquis des produits NETGEAR M4250 en dehors dʼAtlona peuvent bénéficier dʼune expérience dʼinstallation similaire « prête à lʼemploi » en téléchargeant simplement un fichier de configuration OmniStream sur le commutateur réseau. En France, les solutions Atlona sont distribuées par FVS (également distributeur des produits NETGEAR pour lʼAV Pro) www.netgear.com/fr

28 # MAI / JUIN 2022 - n°52

Jeudi 15 septembre 2022

EVENEMENTS CHANNEL ème

AV Pro : 2

edition de TECH IN LYON

Lʼéquipe de SIDEV se prépare à accueillir les professionnels du son, de lʼimage, du travail collaboratif et des communications unifiées pour une nouvelle

Aujourdʼhui entièrement rénové, le lieu est dédié à lʼévènementiel. Au programme, une journée de présentation des produits et solutions des prin-

édition de TECH IN LYON. Forts du succès de la première édition, lʼévènement qui avait réuni plus de 500 participants (essentiellement des revendeurs, intégrateurs, loueurs, bureaux dʼétudes...) en septembre 2021, Lionel Roudil, directeur général du distributeur à valeur ajoutée SIDEV et son équipe ont décidé de réitérer. Comme cʼétait le cas pour lʼédition précédente, SIDEV a décidé dʼorganiser un véritable salon dédié aux professionnels de lʼAV pro et aux métiers annexes et connexes.

A noter que le lieu change, TECH IN LYON se déroulera en effet à La Sucrière, une ancienne usine à sucre bâtie dans le premier tiers du 20ème siècle, située au cœur des Docks de Lyon Confluence.

cipaux acteurs du monde de la vidéo, de lʼaudio, du travail collaboratif et de la communication unifiée. Au total, lors de la première édition, 26 constructeurs avaient répondu présents : Epson, LG, Samsung, Barco, Biamp, Shure, Erard Pro, Focal, Absen, Legrand AV, Panasonic, Exterity, Iiyama, Philips, Poly, Sharp/ Nec, Neomounts, Brightsign, Bosch, Peerless, Innes, Newline, Lindy, La Vitre, Powersoft et Vivitek. > A noter dans vos agendas : jeudi 15 septembre 2022 rendez-vous à La Sucrière au cœur des Docks de Lyon Confluence. Pour participer à TECH IN LYON, rendez-vous sur le site www.sidev.fr pour vous inscrire.

AUDIOVISUEL - Actus du secteur PROJETS AV DE LʼUE

WEAVE retenu par la Commission européenne

I

institutions de lʼUE. Outre la conception technique pour les nouveaux bâtiments et les projets de modernisation, lʼaccent est également mis sur des sujets de conseil de plus haut niveau, concernant lʼhybridation, la durabilité, la sécurité, lʼinclusion, la normalisation et lʼexploitation des systèmes AV&C. WEAVE est une coopération de sociétés de conseil et de gestion de projet AV&C européens de premier plan, sous la direction des groupes allemands macom (cabinet de conseil spécialisé en AV et IT) et Drees & Sommer (spécialiste du pilotage de

projets immobiliers). Elle comprend les partenaires européens LM Ingénierie Audiovisuel (France), V-hub (Belgique) et SYNC (Luxembourg). Ensemble, WEAVE représente ainsi le plus grand réseau

indépendant dʼexperts en matière de technologie AV&C. Avec ce succès, macom consolide sa position dans le peloton de tête des sociétés de conseil AV&C européennes.

Photo RealWear

l sʼagit du plus important contrat-cadre européen de conseil, conception technique et gestion de projet en technologies audiovisuelle et de conférence (Audio Visual & Conferencing, AV&C). Au global, il sʼagit dʼun contrat en dizaine de millions dʼeuros sur une période de quatre ans. Lors de cette période, les institutions de lʼUE à travers lʼEurope peuvent utiliser ce contratcadre. Sont concernés : la Commission européenne, le Conseil européen, le Parlement européen et la Cour de justice européenne, ainsi que toutes les autres

Photo : Guillaume Périgois / Unsplash

La Commission européenne retient le consortium indépendant WEAVE, mené par les allemands macom et Drees & Sommer. Le français LM Ingénierie Audiovisuel figure parmi les spécialistes retenus.

REALITE AUGMENTEE

Tech Data distribue les solutions RealWear

SHARP/NEC

Le projecteur PX2201UL lancé à l’ISE 2022

Tech Data a récemment annoncé un accord de distribution concernant le marché français, avec RealWear, un acteur majeur de la réalité assistée.

ses partenaires grâce à une gamme complète de produits et dʼaccessoires.

Sont notamment concernés les casques connectés HMT-1, HMT-1Z1 et RealWear

Sharp/NEC exposera lors de lʼISE 2022 son tout nouveau projecteur NEC PX2201UL, quelques jours seulement avant son lancement officiel courant

tanée de deux projecteurs ou plus pour profiter dʼangles de vision ultra-larges.

En dépit de ces fonctionnalités technologiques avancées, le PX2201UL

RealWear est une société spécialisée dans les solutions de réalité assistée, compatibles avec un ensemble de solutions collaboratives comme Microsoft Teams, Cisco Webex, TeamViewer, Zoom et destinées à de nombreux marchés verticaux : lʼindustrie manufacturière, la logistique, le pétrole et le gaz, le monde automobile, le contrôle qualité et tant dʼautres. Les solutions proposées sont des outils qui facilitent les échanges entre les entreprises (et leurs différents métiers) sans que leurs collaborateurs aient besoin de se déplacer. Un des cas dʼusage principal est lʼassistance à distance. Tech Data renforce ainsi son offre Data et IoT en proposant une solution répondant aux attentes de

Navigator 500, qui fonctionnent sans lʼusage des mains grâce à la commande vocale. Lʼutilisateur peut utiliser tout type dʼapplication mobile et interagit avec la voix. Il est ainsi possible de lancer lʼapplication, de naviguer dans les menus et les écrans, consulter des documents, prendre des photos ou des vidéos, interagir à distance avec un expert, remplir les champs dʼun formulaire ou dicter un compte-rendu complet. RealWear est une entreprise 100% Channel qui sʼappuie désormais sur les compétences techniques de Tech Data, son écosystème de partenaires et son approche Solutions avec Microsoft Teams et Cisco Webex. fr.techdata.com

mai. Ce modèle DLP à puce unique, allie une luminosité élevée à la technologie laser RB pour offrir un excellent rendu des couleurs tout en restant relativement compact, précise le fabricant japonais.

Il bénéficie dʼune large connectique et est doté de la fonction Edge Blending ou fusion des bords - permettant de regrouper jusquʼà 4 images sur un écran de projection très grand format, et dʼune fonction de correction géométrique. Au nombre de ses performances, on remarquera quʼavec ses 20500 lumens ANSI, le PX2201UL propose aux spectateurs des images nettes et ultra-lumineuses.

On notera également que lʼétendue de sa connectique associée à la technologie Edge Blending permet lʼutilisation simul-

reste relativement compact et donc facilement transportable. Il sʼavère ainsi adapté pour les secteurs où le rendu colorimétrique et la luminosité des images sont essentiels, tels que lʼenseignement supérieur et le secteur des loisirs, dont les musées, ou pour le vidéo mapping avancé. Destiné à remplacer le PX2000UL, plébiscité en son temps, le NEC PX2201UL affiche des images plus lumineuses que son prédécesseur et propose plusieurs innovations technologiques. Sharp/NEC présentera le NEC PX2201UL en avant-première à lʼISE 2022 - Hall 3 stand E600 - du 10 au 13 mai à Barcelone. Ce nouveau projecteur sera disponible courant mai. www.sharpnecdisplays.eu

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30 # MAI / JUIN 2022 - n°52

audiovisuel

ZOOMS...

BOSCH Module encastré

DICENTIS

L

a gamme DICENTIS encastrable est destinée aux installations permanentes où l’espace de table est limité. Grâce à sa conception modulaire, cette gamme abordable peut couvrir différents types d’assemblée et de réunions. Elle propose de nombreuses fonctionnalités et s’installe facilement. La conception intuitive des modules (voir photo) assure une atmosphère de discussion plus confortable et plus naturelle, assure Bosch. Les participants peuvent choisir une langue, écouter un discours et/ou s’adresser aux délégués. En fonction des exigences de la réunion,

tous les modules déployés se combinent en un seul poste simple et fonctionnel. Les actions de l’utilisateur (menu de sélection de la langue, bouton de prise de parole possible, etc.) ne s’allument que lorsque la fonction est active, ce qui permet aux délégués de se concentrer sur la discussion. En outre, la qualité audio est renforcée par la conception antichoc du module de connexion du microphone, minimisant le bruit ambiant et les vibrations de la table. Pour plus de facilité, les microphones à col de cygne (court ou long) sont disponibles avec des connexions de verrouillage à vis.

VIEWSONIC ViewBoard Séries IFP52 et IFP70

Pour l’enseignement

C

onnecter, Partager, Collaborer...

Les écrans numériques interactifs tactiles 4K, IFP52 et IFP 70 de ViewSonic accompagnés de l’écosystème myViewBoard, sont des outils qui facilitent le travail et l’enseignement hybrides. D’ailleurs, le fabricant a récemment annoncé que son écosystème d’apprentissage numérique myViewBoard a dépassé les 5 millions d’utilisateurs uniques.

La plateforme d’apprentissage visuel est utilisée chaque jour par plus de 5 000 écoles à travers le monde. #

Pour la conférence

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES De 43 à 98” Technologie tactile capacitive projetée ou infrarouge avec 20 points de contact Logiciel de partage de contenu sans fil vCast et logiciel de tableau blanc numérique myViewBoard inclus Compatible Miracast HDMI, DisplayPort, VGA (série IFP52), USB Type A et USB Type C PC rackables en option avec Windows 10 ou sans OS www.viewsonic.com/fr

32 # MAI / JUIN 2022 - n°52

EPSON Vidéoprojecteurs

EB-PU2120W et EB-PU2220B

E

pson présente sur le stand 3J100 (Hall 3) ses dernières nouveautés en matière de vidéoprojection haute luminosité.

Avec les modèles EB-PU2120W et EB-PU2220B, la marque, aujourd’hui incontournable dans le domaine de la vidéoprojection, propose des solutions de 20 000 lm adaptées aussi bien aux installations fixes qu’aux prestations audiovisuelles. Ces projecteurs laser ont été conçus pour être installés dans de grands espaces :

amphithéâtres, évènements live comme des concerts, salles de conférence ou musées, où ils offrent des expériences immersives à fort impact. Des projecteurs 70% plus compacts et 50% plus légers que leurs prédécesseurs, aux couleurs vives et lumineuses. Il est à noter que la compatibilité, avec les mêmes options (berceaux et optiques interchangeables), permet, outre la flexibilité, de limiter les réinvestissements pour les parcs de location. www.epson.fr

DTEN Focus sur trois

nouveautés

I

nstallé dans la Silicon Valley, DTEN développe des solutions de collaboration en partenariat avec Zoom et commercialise des écrans tactiles et interactifs. A l’occasion de l’ISE, la marque fait un focus sur trois de ses produits. DTEN ONboard, tableau blanc partagé pour l’environnement de travail hybride. Une solution qui procure aux participants en télétravail et en présentiel un accès identique à sa zone de travail numérique. Elle favorise la collaboration avant, pendant et après les réunions grâce à sa fonctionnalité de persistance. A noter qu’ONboard est optimisé pour la nouvelle

version Zoom Whiteboard, particulièrement riche en fonctionnalités.

DTEN Mate, une tablette-écran de contrôle sans fil compatible avec tout matériel Zoom Rooms.

DTEN Mate facilite la gestion de la logistique des réunions : programmation d’une réunion, partage d’un écran et pilotage de la caméra sans quitter son fauteuil et en demeurant entièrement visible des participants à la visioconférence. DTEN D7 double écran 75”.

Pour les espaces de réunion plus vastes, un tableau blanc est réservé aux annotations tandis qu’un autre est dédié à l’affichage des participants. eu.dten.com/fr

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n°52 - MAI / JUIN 2022 #

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AUDIOVISUEL

audiovisuel (conferencing)

Quelques barres de visiocommunication

Photo : Logitech

Logitech Meetup

TRAVAIL À DISTANCE

La visioconférence à la barre

La démocratisation des outils de communication audio et vidéo dédiés au travail collaboratif en groupe éclaté sʼaccélère. Les barres de son incorporant une caméra et différents capteurs, à positionner sous une dalle écran accrochée au mur, se multiplient avec l'arrivée de nouveaux acteurs qui ont fait leur preuve dans le domaine purement audiovisuel.

C'

est l'une des résultantes (positive ?) de la crise sanitaire. Entreprises, comme indépendants et autres télétravailleurs de tout poil ont pris goût ou au moins évalué l'avantage de pouvoir communiquer à distance par le son et l'image tout en échangeant des documents ou en annotant la copie de leurs interlocuteurs. Outre le confort et le gain de temps que ce genre de dispositif apporte, en salle de réunion en petit groupe ou seul chez soi, il est de plus en plus nécessaire de disposer d'un équipement à la hauteur, plus performant que l'ordinateur portable. Intéressons-nous à nouveau à ces outils qui s'inspirent directement des équipements de Home Cinema simplifiant à l'extrême la création d'une salle de réunion à distance en se positionnant de façon définitive, fixée au mur ou uniquement posée sur un meuble, en-dessous ou au-dessus d'un écran vidéo existant auquel il sera connecté d'une façon ou d'une autre. #

Ces outils, inspirés des équipements de Home Cinema, simplifient la création d'une salle de réunion à distance…

34 # MAI / JUIN 2022 - n°52

Simplicité La barre de visioconférence est un outil conçu d'abord pour assurer des communications par l'image et le son de qualité professionnelle. Pour cela, elle dispose de haut-parleurs restituant un canal monophonique ou stéréophonique, un ou plusieurs microphones pour capter la parole d'où qu’elle provienne, généralement en annulant les phénomènes d'écho ou de bruit de fond, et une caméra, fixe ou mobile, dont le capteur produit une résolution Full HD ou même Ultra HD. Le codec de visiocommunication n'est généralement pas embarqué, la puissance de calcul et de traitement nécessaire étant fournie par un ordinateur relié à la barre par un simple câble USB. Les constructeurs proposant ce genre de produits viennent du monde de l'informatique comme Lenovo, ou Logitech, des télécommunications comme Jabra ou plus récemment de celui de l'audio comme Yamaha ou Bose. Les modèles sont conçus pour une installation et un

fonctionnement simplifiés, gage d'une adoption sans problème, y compris dans les petites entreprises, et sont facturés quelques milliers d'euros maximum pour entrer aisément dans les budgets d'équipement dédié aux petites salles de réunion et aux huddle rooms offrant un espace polyfonctionnel.

Interopérabilité Ces nouveaux moyens rompent non seulement avec le principe des systèmes propriétaires qui limitaient jadis la visiocommunication à des cercles fermés d'utilisateurs utilisant la même technologie mais ils sont généralement compatibles d'origine avec les standards de facto du marché comme Zoom ou Microsoft Teams. Cette ouverture consolide les principes de la communication unifiée, basée sur la convergence des différents vecteurs d’information - audio, vidéo, messagerie, téléphonie - mais participe aussi à la démocratisation du phénomène pour des structures au budget serré qui

n'hésitent plus à investir quand elles ont compris que le retour sur investissement, par l'allégement des coûts de déplacement quotidien et de voyage, est immédiatement perceptible.

Vigilance sécuritaire Ces nouvelles possibilités de travail collaboratif à distance sont donc plutôt les bienvenues dans l'univers de l'entreprise, quels que soient sa taille, son organisation en site unique ou en multiples établissements et son niveau de pratique du télétravail. La flexibilité des plateformes de visioconférence en matière de programmation et d'organisation de sessions favorise aussi l'usage de la visio dans la poursuite des entretiens commerciaux qui peuvent rapidement suivre un premier contact au téléphone ou par email. Mais dès que l'on rentre dans le concret des affaires, il convient d'être prudent et de redoubler de précautions en matière de sécurité, un domaine dans lequel encore trop de structures, entreprises ou autres, sont négligentes.

Zoom qui avait défrayé la chronique après la découverte de failles de sécurité, d'absence de chiffrement ou de partage non autorisé de données avec des tiers a pris des dispositions pour protéger les informations des utilisateurs mais la conformité du service aux règles européennes (RGPD) n'est toujours pas totale et l'utilisation de serveurs non-européens pose toujours problème. Des principes de protection - mise en œuvre de VPN ou de procédure ZTNA (Zero trust network access) - doivent être implémentés mais cela nécessite l'intervention de personnes compétentes.

PHP

La barre de visiocommunication Meetup associe des haut-parleurs de bonne qualité, trois microphones omnidirectionnels et une caméra PTZ en résolution 4K, capable de couvrir par ses mouvements panoramiques sur 120°et jusqu'à 170°l'ensemble d'un petit auditoire.

Une fonction zoom x5 est disponible pour cadrer au plus près les prises de parole. Les capteurs audio sont capables de former des faisceaux horizontaux ciblant les locuteurs pour mieux éliminer les bruits parasites et annuler les échos générés dans la salle qui a été automatiquement calibrée au préalable. Le concept tout-en-un réduit l'utilisation de câbles et il suffit d'une simple liaison USB 3.0 pour assurer la connexion avec un ordinateur et commencer la réunion.

Jabra PanaCast 50

La PanaCast 50 est présentée par Jabra comme un véritable « réalisateur » de réunion grâce à l'ajustement intelligent de la vidéo au suivi de l'action. La fonction « Virtual Director » analyse en effet, par le biais de l'IA exclusive du constructeur, les flux vidéo et audio afin de cadrer automatiquement en fonction de lʼactivité. De plus, l'analyse de la conversation par les 8 microphones omnidirectionnels permet de recréer une ambiance particulièrement immersive. Le son est restitué en stéréo par deux couples de HP, woofers de 50 mm et tweeters de 20 mm. Les trois caméras de 13 mégapixels montées en matrice créent, par fusion d'images en direct et sans latence, un champ de vision panoramique à 180°en résolution 4K.

NEAT Neat Bar

Compacte et puissante, cette barre de visioconférence est pourvue de composants de haut-de-gamme qui lui assurent un rendu audio et vidéo de qualité supérieure. La caméra 120 MP couvre un angle de 120°et est dotée dʼun dispositif de cadrage automatique qui vise le locuteur dans un groupe dʼune dizaine de personnes. Cinq microphones à formation de faisceaux sont intégrés et des algorithmes gèrent la captation de la voix de lʼintervenant tout en occultant les bruits de fond. La Neat Bar est livrée avec console dotée dʼun écran tactile qui permet de configurer facilement lʼappareil, les logiciels Zoom et/ou Microsoft Teams étant préinstallés, cela dispense de brancher un PC.

AVer VB342 Plus

Cette solution de visioconférence tout-en-un est conçue pour équiper de petites salles de réunion. Elle est dotée d'une caméra PTZ à capteur Sony Exmore de résolution 4K à cadrage automatique du locuteur (SmartFrame) et dʼune fonction de focalisation de la prise de son par 2 microphones unidirectionnels (SmartSpeaker : 2 haut-parleurs de 5W en Full Duplex). Le champ optique peut aussi couvrir 120° et le zoom numérique assure un grossissement de x4. Des ports MiniDin6 et RS232 permettent le raccordement de la barre à une solution d'automation locale tandis que la connectivité est assurée par un adaptateur USB3.1 et une prise HDMI pour relier un téléviseur. Il est aussi possible d'associer des appareils mobiles par connexion sans fil.

Bose Videobar VB1

La Videobar VB1 est un appareil de visioconférence USB tout-en-un conçu pour équiper des salles de réunion de taille restreinte ou moyenne. Elle est équipée d'un réseau de six microphones à faisceaux dirigés qui couvrent jusquʼà 6 mètres sur 360°et se concentrent automatiquement sur les voix des locuteurs tout en filtrant les bruits parasites et en annulant l'écho. La caméra PTZ à capteur 8 MP, zoom 5 x et autoframing produit une image de résolution 4K Ultra HD sur un champ de vision de 123°. Le son Bose garantit des voix naturelles. La connectivité jusqu'à l'écran vidéo est assurée par câble HDMI, en USB-C avec l'ordinateur.

Dʼautres modes de liaison sont possibles via RJ45 mais aussi Bluetooth et Wi-Fi.

Yamaha CS-700 La barre Yamaha CS-700 réunit des capacités audio, vidéo et de collaboration complètes dans un système mural combinant l'expertise de Revolabs dans la technologie des microphones, et celle de Yamaha dans l'ingénierie des haut-parleurs et du partage d'écran. La CS-700 est dotée d'un ensemble de microphones à formation de faisceaux et de quatre haut-parleurs offrant une large couverture audio.

La connexion à la plateforme de communications unifiées s'effectue via un port USB véhiculant à la fois lʼaudio et la vidéo ce qui réduit l'encombrement et facilite lʼinstallation.

La caméra est dotée d'une optique haute résolution et dʼun grand angle à 120° permettant de voir tous les participants à la réunion même dans un espace de dimensions restreintes, la résolution élevée du capteur assurant une image fidèle de chacun même à faible distance. n°52 - MAI / JUIN 2022 #

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AUDIOVISUEL

audiovisuel (conferencing)

Quelques barres de visiocommunication

Photo : Logitech

Logitech Meetup

TRAVAIL À DISTANCE

La visioconférence à la barre

La démocratisation des outils de communication audio et vidéo dédiés au travail collaboratif en groupe éclaté sʼaccélère. Les barres de son incorporant une caméra et différents capteurs, à positionner sous une dalle écran accrochée au mur, se multiplient avec l'arrivée de nouveaux acteurs qui ont fait leur preuve dans le domaine purement audiovisuel.

C'

est l'une des résultantes (positive ?) de la crise sanitaire. Entreprises, comme indépendants et autres télétravailleurs de tout poil ont pris goût ou au moins évalué l'avantage de pouvoir communiquer à distance par le son et l'image tout en échangeant des documents ou en annotant la copie de leurs interlocuteurs. Outre le confort et le gain de temps que ce genre de dispositif apporte, en salle de réunion en petit groupe ou seul chez soi, il est de plus en plus nécessaire de disposer d'un équipement à la hauteur, plus performant que l'ordinateur portable. Intéressons-nous à nouveau à ces outils qui s'inspirent directement des équipements de Home Cinema simplifiant à l'extrême la création d'une salle de réunion à distance en se positionnant de façon définitive, fixée au mur ou uniquement posée sur un meuble, en-dessous ou au-dessus d'un écran vidéo existant auquel il sera connecté d'une façon ou d'une autre. #

Ces outils, inspirés des équipements de Home Cinema, simplifient la création d'une salle de réunion à distance…

34 # MAI / JUIN 2022 - n°52

Simplicité La barre de visioconférence est un outil conçu d'abord pour assurer des communications par l'image et le son de qualité professionnelle. Pour cela, elle dispose de haut-parleurs restituant un canal monophonique ou stéréophonique, un ou plusieurs microphones pour capter la parole d'où qu’elle provienne, généralement en annulant les phénomènes d'écho ou de bruit de fond, et une caméra, fixe ou mobile, dont le capteur produit une résolution Full HD ou même Ultra HD. Le codec de visiocommunication n'est généralement pas embarqué, la puissance de calcul et de traitement nécessaire étant fournie par un ordinateur relié à la barre par un simple câble USB. Les constructeurs proposant ce genre de produits viennent du monde de l'informatique comme Lenovo, ou Logitech, des télécommunications comme Jabra ou plus récemment de celui de l'audio comme Yamaha ou Bose. Les modèles sont conçus pour une installation et un

fonctionnement simplifiés, gage d'une adoption sans problème, y compris dans les petites entreprises, et sont facturés quelques milliers d'euros maximum pour entrer aisément dans les budgets d'équipement dédié aux petites salles de réunion et aux huddle rooms offrant un espace polyfonctionnel.

Interopérabilité Ces nouveaux moyens rompent non seulement avec le principe des systèmes propriétaires qui limitaient jadis la visiocommunication à des cercles fermés d'utilisateurs utilisant la même technologie mais ils sont généralement compatibles d'origine avec les standards de facto du marché comme Zoom ou Microsoft Teams. Cette ouverture consolide les principes de la communication unifiée, basée sur la convergence des différents vecteurs d’information - audio, vidéo, messagerie, téléphonie - mais participe aussi à la démocratisation du phénomène pour des structures au budget serré qui

n'hésitent plus à investir quand elles ont compris que le retour sur investissement, par l'allégement des coûts de déplacement quotidien et de voyage, est immédiatement perceptible.

Vigilance sécuritaire Ces nouvelles possibilités de travail collaboratif à distance sont donc plutôt les bienvenues dans l'univers de l'entreprise, quels que soient sa taille, son organisation en site unique ou en multiples établissements et son niveau de pratique du télétravail. La flexibilité des plateformes de visioconférence en matière de programmation et d'organisation de sessions favorise aussi l'usage de la visio dans la poursuite des entretiens commerciaux qui peuvent rapidement suivre un premier contact au téléphone ou par email. Mais dès que l'on rentre dans le concret des affaires, il convient d'être prudent et de redoubler de précautions en matière de sécurité, un domaine dans lequel encore trop de structures, entreprises ou autres, sont négligentes.

Zoom qui avait défrayé la chronique après la découverte de failles de sécurité, d'absence de chiffrement ou de partage non autorisé de données avec des tiers a pris des dispositions pour protéger les informations des utilisateurs mais la conformité du service aux règles européennes (RGPD) n'est toujours pas totale et l'utilisation de serveurs non-européens pose toujours problème. Des principes de protection - mise en œuvre de VPN ou de procédure ZTNA (Zero trust network access) - doivent être implémentés mais cela nécessite l'intervention de personnes compétentes.

PHP

La barre de visiocommunication Meetup associe des haut-parleurs de bonne qualité, trois microphones omnidirectionnels et une caméra PTZ en résolution 4K, capable de couvrir par ses mouvements panoramiques sur 120°et jusqu'à 170°l'ensemble d'un petit auditoire.

Une fonction zoom x5 est disponible pour cadrer au plus près les prises de parole. Les capteurs audio sont capables de former des faisceaux horizontaux ciblant les locuteurs pour mieux éliminer les bruits parasites et annuler les échos générés dans la salle qui a été automatiquement calibrée au préalable. Le concept tout-en-un réduit l'utilisation de câbles et il suffit d'une simple liaison USB 3.0 pour assurer la connexion avec un ordinateur et commencer la réunion.

Jabra PanaCast 50

La PanaCast 50 est présentée par Jabra comme un véritable « réalisateur » de réunion grâce à l'ajustement intelligent de la vidéo au suivi de l'action. La fonction « Virtual Director » analyse en effet, par le biais de l'IA exclusive du constructeur, les flux vidéo et audio afin de cadrer automatiquement en fonction de lʼactivité. De plus, l'analyse de la conversation par les 8 microphones omnidirectionnels permet de recréer une ambiance particulièrement immersive. Le son est restitué en stéréo par deux couples de HP, woofers de 50 mm et tweeters de 20 mm. Les trois caméras de 13 mégapixels montées en matrice créent, par fusion d'images en direct et sans latence, un champ de vision panoramique à 180°en résolution 4K.

NEAT Neat Bar

Compacte et puissante, cette barre de visioconférence est pourvue de composants de haut-de-gamme qui lui assurent un rendu audio et vidéo de qualité supérieure. La caméra 120 MP couvre un angle de 120°et est dotée dʼun dispositif de cadrage automatique qui vise le locuteur dans un groupe dʼune dizaine de personnes. Cinq microphones à formation de faisceaux sont intégrés et des algorithmes gèrent la captation de la voix de lʼintervenant tout en occultant les bruits de fond. La Neat Bar est livrée avec console dotée dʼun écran tactile qui permet de configurer facilement lʼappareil, les logiciels Zoom et/ou Microsoft Teams étant préinstallés, cela dispense de brancher un PC.

AVer VB342 Plus

Cette solution de visioconférence tout-en-un est conçue pour équiper de petites salles de réunion. Elle est dotée d'une caméra PTZ à capteur Sony Exmore de résolution 4K à cadrage automatique du locuteur (SmartFrame) et dʼune fonction de focalisation de la prise de son par 2 microphones unidirectionnels (SmartSpeaker : 2 haut-parleurs de 5W en Full Duplex). Le champ optique peut aussi couvrir 120° et le zoom numérique assure un grossissement de x4. Des ports MiniDin6 et RS232 permettent le raccordement de la barre à une solution d'automation locale tandis que la connectivité est assurée par un adaptateur USB3.1 et une prise HDMI pour relier un téléviseur. Il est aussi possible d'associer des appareils mobiles par connexion sans fil.

Bose Videobar VB1

La Videobar VB1 est un appareil de visioconférence USB tout-en-un conçu pour équiper des salles de réunion de taille restreinte ou moyenne. Elle est équipée d'un réseau de six microphones à faisceaux dirigés qui couvrent jusquʼà 6 mètres sur 360°et se concentrent automatiquement sur les voix des locuteurs tout en filtrant les bruits parasites et en annulant l'écho. La caméra PTZ à capteur 8 MP, zoom 5 x et autoframing produit une image de résolution 4K Ultra HD sur un champ de vision de 123°. Le son Bose garantit des voix naturelles. La connectivité jusqu'à l'écran vidéo est assurée par câble HDMI, en USB-C avec l'ordinateur.

Dʼautres modes de liaison sont possibles via RJ45 mais aussi Bluetooth et Wi-Fi.

Yamaha CS-700 La barre Yamaha CS-700 réunit des capacités audio, vidéo et de collaboration complètes dans un système mural combinant l'expertise de Revolabs dans la technologie des microphones, et celle de Yamaha dans l'ingénierie des haut-parleurs et du partage d'écran. La CS-700 est dotée d'un ensemble de microphones à formation de faisceaux et de quatre haut-parleurs offrant une large couverture audio.

La connexion à la plateforme de communications unifiées s'effectue via un port USB véhiculant à la fois lʼaudio et la vidéo ce qui réduit l'encombrement et facilite lʼinstallation.

La caméra est dotée d'une optique haute résolution et dʼun grand angle à 120° permettant de voir tous les participants à la réunion même dans un espace de dimensions restreintes, la résolution élevée du capteur assurant une image fidèle de chacun même à faible distance. n°52 - MAI / JUIN 2022 #

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ACTUALITE du secteur et tendances

ZOOMS SUR...

Seagate, Hanwha Techwin

FRANCOFA EURODIS Lʼécosystème Crow

SURETE/SECURITE Vidéoprotection - contrôle dʼaccès - détection

Brèves APPEL D’OFFRE Le SIPPEREC retient Sogetrel

À l’issue d’un appel d’offres, Eryma (groupe Sogetrel), expert en solutions et systèmes de sûreté, a annoncé la signature d’un contrat cadre avec le SIPPEREC (établissement public local qui regroupe 117 collectivités franciliennes sur un territoire de plus de 7 millions d’habitants) pour la fourniture de solutions et services numériques de sécurité et de sûreté urbaines. Grâce à cet accord, plus de 130 adhérents à la centrale d’achat SIPP’n’CO du SIPPEREC, basés en Île-de-France (villes, agglomérations, EPCI et départements) pourront bénéficier d’une offre complète et cohérente de services et solutions numériques dédiés à la sécurité et à la sûreté de leurs espaces publics.

DETECTION INCENDIE Imagerie thermique Mobotix

La solution Mobotix M16 VdS Thermal TR qui comprend une caméra thermique, un micrologiciel spécifique et des composants annexes a été approuvée en mars 2022 par VdS Schadenverhütung GmbH, la plus grande institution européenne pour la sécurité en entreprise. En complément de cette protection optimale, ce système d’imagerie thermique qui permet la détection précoce des incendies, leur garantit également que les dommages provoqués seront rapidement et entièrement pris en charge par l’assureur.

Par ailleurs, une installation approuvée par VdS peut, si nécessaire, donner droit à des remises sur la prime d’assurance, voire sur la souscription de l’assurance.

USURPATION DʼIDENTITE

Vialink introduit l’IA et le Machine Learning Selon le cabinet britannique Juniper Research, les entreprises devraient subir plus de 206 milliards de dollars de pertes dues au piratage par usurpation dʼidentité entre 2021 et 2025. Concernant lʼHexagone, 34% des Français ont déjà été victimes de ce fléau. Deux rapports rédigés par lʼAgence européenne en charge de la cybersécurité (ENISA) ont levé le voile sur de nouvelles fraudes identitaires à distance. Ce rapport pointe, dʼune part, le vol ou la contrefaçon de vidéos présentant le visage de la personne usurpée et la reproduction du visage en 2D (impression photo) ou encore en 3D (en résine) afin de déjouer lʼétape de la reconnaissance faciale. Tiers de confiance certifié, Vialink proposait déjà à ses clients une solution de vérification automatique des pièces dʼidentité. La RegTech va encore plus loin en proposant désormais une solution biométrique complète de vérification dʼidentité, de la vérification de la pièce dʼidentité à la reconnaissance faciale et à la détection du vivant. En moins de 3 secondes, la solution ID Verification contrôle lʼidentité des nouveaux clients à distance grâce à lʼIA et au Machine

Learning. Pour ce faire, aucune installation nʼest requise. Le smartphone ou la tablette de lʼutilisateur suffit pour vérifier automatiquement et en temps réel les pièces dʼidentité issues de plus de 200 pays et territoires et pour prendre un selfie vidéo. Selon Vialink, ce service bénéficie à de nombreux secteurs dʼactivité : immobilier, marketplace, divertissement, banque, assurance, finance, BTP, etc.

CONTROLE DʼACCES

Securitas lance Smart @ccess

Securitas France, a dévoilé « Smart @ccess », un service de contrôle dʼaccès via smartphone qui vise le marché des PME. Pour toute entreprise, le contrôle des accès est essentiel car cʼest lʼun des maillons de la sécurité. Lorsque celui-ci repose sur un organigramme de clés mécaniques, le manque de souplesse, les pertes de clés, les coûts... sont autant de problématiques qui sʼimposent aux gestionnaires des lieux et

ce, y compris pour les entreprises de taille moyenne. « Cʼest ainsi que nous avons conçu un service qui sʼaffranchit des clefs et badges classiques, sécurise et simplifie le contrôle dʼaccès.

Avec Smart @ccess, le smartphone devient le badge dʼaccès, explique Laurent Zaffran, directeur sécurité électronique chez Securitas France. Après avoir téléchargé lʼapplication Smart @ccess - disponible sur IOS et Android - et activé le badge sur

le smartphone du salarié ou du prestataire extérieur, ce dernier peut accéder au site en toute simplicité. Le service permet de paramétrer les jours et les horaires dʼaccès au site pour les personnes habilitées. Lʼoffre de Securitas intègre lʼéquipement (automate de gestion, bouton poussoir en sortie, lecteur de badge en entrée, déclencheur manuel en cas dʼurgence), lʼinstallation et la mise en service, la création, gestion et suppression des badges virtuels par les équipes Securitas en temps réel, la télégestion du système 24/7, la maintenance du service, enfin, la formation et lʼassistance à lʼutilisation du service. Prix du service : à partir de 162€ HT/ mois pour 5 badges, avec un e n g a g e m e nt s u r 6 0 m o is . reprend tous les produits.

n°52 - MAI / JUIN 2022 #

37 #

SECURITE

Sûreté/sécurité (évènement) HIKVISION INNOVATION SUMMIT 2022

UNE CROISSANCE EUROPÉENNE FULGURANTE

L'

aventure européenne de Hikvision commence en 2009 avec la création dʼune filiale aux PaysBas. Lʼactivité commence réellement en 2010 avec lʼouverture dʼun premier bureau et un entrepôt à Amsterdam dʼune surface totale de 400m² et une poignée de collaborateurs venus du siège de lʼentreprise basé à Hangzhou en Chine. Très vite, dès 2013, une première extension sʼimpose puis, encore plus rapidement, une autre en 2016. La nouvelle extension du siège social et du centre logistique basés à Hoofdorp à proximité de lʼaéroport de Schiphol, près dʼAmsterdam atteint désormais une surface totale de 2000 m2. Le nouveau centre a la capacité dʼemployer plus de 100 personnes et lʼentrepôt contient 3500 emplacements de palettes. Le showroom se dote dʼune superficie de plus de 500 m2.

Photos : SIM/PdG

En 2016, six ans après son arrivée en Europe, Hikvision dispose de 5 bureaux locaux (Espagne,

ses 2 000 m² de bureaux et 4 500 m² dʼentrepôts, le siège européen du géant chinois poursuit son extension. Un bâtiment supplémentaire est mis en construction fin 2019. En juillet 2021 la nouvelle plateforme logistique, partiellement automatisée, est mise en service, sa surface est de plus de 10.000 m2 et, désormais, ce sont près de 300 collaborateurs qui sʼaffairent sur le site dʼHoofddorp.

La superficie de la plateforme logistique européenne de Hikvision est passée de quelques centaines de m2 en 2009 à plus de 10.000 m2 en 2021.

France, Italie, Pologne et Royaume-Uni), employant plus de 200 personnes dans 18 pays européens. Quant au siège hollandais, il emploie alors 50 personnes et lʼentreprise affiche une croissance de 50% par an.

Agrandi en 2016 mais rapidement trop petit malgré

En 10 ans, Hikvision Europe a ouvert huit succursales (Italie, France, Espagne, Pologne, Allemagne, République Tchèque, Hongrie et Roumanie) et quatre bureaux de vente (Finlande, Suède, Portugal et Belgique). Aujourdʼhui, Hikvision compte plus de 600 partenaires distributeurs et plus de 30 000 partenaires installateurs dans toute lʼEurope. « La société est passée du petit gland au grand chêne », résume dans une formule imagée chère à la culture chinoise Derek Yang, directeur général de Hikvision Europe.

Les partenaires technologiques en vedette

I

nitialement prévu en 2020 puis reporté en raison de la pandémie de Covid, le Hikvision Innovation Summit s’est finalement déroulé en mai 2022 dans le nouveau bâtiment du siège européen du géant mondial de la vidéosurveillance et des solutions IoT situé à Hoofddorp près d'Amsterdam.

Ce rendez-vous, qui a réuni sur quatre jours l’ensemble des partenaires européens de la marque plusieurs centaines de participants -, s’est voulu un évènement de découverte des derniers p ro d u i t s e t solutions présentés en « mode fonctionnel » dans un impressionnant showroom de 500 m2,

#

Du 3 au 6 mai 2022, Hikvision a réuni l’ensemble de ses partenaires européens à son siège régional agrandi et rénové d’Hoofddorp près d’Amsterdam.

Nommé directeur général de Hikvision France en juin 2016, Tom Li dirigeait depuis 2009 les services techniques de Hikvision Europe.

38 # MAI / JUIN 2022 - n°52

Lors de cet évènement européen, Hikvision a présenté ses dernières innovations et a donné aux participants une idée de la manière dont ils pouvaient dynamiser et élargir leurs marchés, notamment grâce aux partenariats technologiques.

organisé par marchés verticaux, chacun (retail, santé, logistique, transport, Smart City...) ayant son propre corner.

L’objectif était également de mettre en avant les partenariats technologiques et surtout leur intérêt en termes de retombées commerciales. S’il est vrai que, forte de ses 20000 ingénieurs répartis sur 11 centres de R&D, Hikvision est, à n’en pas douter, à la pointe de l’innovation dans son domaine, l’objectif est d’aller encore plus loin et plus vite. Pour ce faire, le fabricant s’appuie sur son Technology Partner Program (TPP), la pierre angulaire de l’écosystème des partenaires Hikvision. L’idée consiste à combiner expertise, compétences, savoir-faire technologique et orientation industrielle pour proposer des solutions optimales.

Ce programme, l’industriel veut le mettre en avant auprès de l’ensemble de ses partenaires channel, intégrateurs, installateurs, mais aussi bureaux d’études et clients finaux. « Nous avons un riche écosystème de partenaires qui complète notre propre portefeuille de solutions, souligne Derek Yang, directeur général de Hikvision Europe. Le sommet est une

nouvelle façon de travailler ensemble qui doit mener au développement de nouvelles solutions de pointe répondant aux besoins de nos clients avec l’avantage supplémentaire de permettre un échange direct, entre parties prenantes, sur ces besoins. » 25 partenaires technologiques On l’a compris, ce sommet de l’innovation était le lieu idéal pour découvrir concrètement les plus-values résultant de la combinaison des solutions de Hikvision avec celles de ses partenaires technologiques sur des marchés aussi divers que la ville, la vente au détail, la

Derek Yang, directeur général de Hikvision Europe depuis 2016.

Fred Streefland, directeur de la cybersécurité EMEA, chez Hikvision comptait au nombre des conférenciers.

Reconstitution d’une salle de contrôle dans le showroom.

logistique, l’enseignement, le transport, la santé... Dans le prolongement de ces découvertes, le sommet était aussi, pour les participants, un moment privilégié pour s’informer sur la manière dont l’apport de ces solutions tierces pouvaient dynamiser et élargir leurs marchés, ce

qui est tout simplement l’objectif de la stratégie de Hikvision. 25 partenaires technologiques étaient présents (dont 5 entreprises françaises), chacun sur son stand respectif. En marge de cette exposition, un copieux et varié programme de conférences a mis l’accent sur les der-

Quels sont les partenaires technologiques de Hikvision ?

Altworx Assa Abloy Custom Video Security Foxstream Gurtam IP Mirador Irida Labs Kepler Vision King ICT M2M Factory & MA2 NDS NextXS Optex Prysm Qognify Sensivic StudioAutomated Tacticaware Telescopic Mast Tenzor Wamasoft Wys Serket Iretailcheck Synology

Les partenaires technologiques ont été mis en avant durant les quatre jours du sommet.

Les solutions « transports » figurent en bonne place dans le showroom.

nières tendances. Si de nombreux sujets ont été abordés, l’accent a été mis sur la cybersésurité. Hikvision a d’ailleurs profité de l’occasion pour lever tout soupçon sur l’idée que sa technologie était pourvue d'une backdoor permettant à la Chine d'accéder aux données de ses caméras. « Hikvision n’a pas accès aux données de ses clients, Hikvision n'a pas la capacité d'accéder à distance ou d'installer des logiciels sur les appareils appartenant à l'utilisateur final, il n’y pas de mises à jour automatiques pour les appareils IoT », a martelé Fred Streefland, directeur de la cybersécurité EMEA, chez Hikvision.

Patrice de Goy

n°52 - MAI / JUIN 2022 #

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SECURITE

Sûreté/sécurité (évènement) HIKVISION INNOVATION SUMMIT 2022

UNE CROISSANCE EUROPÉENNE FULGURANTE

L'

aventure européenne de Hikvision commence en 2009 avec la création dʼune filiale aux PaysBas. Lʼactivité commence réellement en 2010 avec lʼouverture dʼun premier bureau et un entrepôt à Amsterdam dʼune surface totale de 400m² et une poignée de collaborateurs venus du siège de lʼentreprise basé à Hangzhou en Chine. Très vite, dès 2013, une première extension sʼimpose puis, encore plus rapidement, une autre en 2016. La nouvelle extension du siège social et du centre logistique basés à Hoofdorp à proximité de lʼaéroport de Schiphol, près dʼAmsterdam atteint désormais une surface totale de 2000 m2. Le nouveau centre a la capacité dʼemployer plus de 100 personnes et lʼentrepôt contient 3500 emplacements de palettes. Le showroom se dote dʼune superficie de plus de 500 m2.

Photos : SIM/PdG

En 2016, six ans après son arrivée en Europe, Hikvision dispose de 5 bureaux locaux (Espagne,

ses 2 000 m² de bureaux et 4 500 m² dʼentrepôts, le siège européen du géant chinois poursuit son extension. Un bâtiment supplémentaire est mis en construction fin 2019. En juillet 2021 la nouvelle plateforme logistique, partiellement automatisée, est mise en service, sa surface est de plus de 10.000 m2 et, désormais, ce sont près de 300 collaborateurs qui sʼaffairent sur le site dʼHoofddorp.

La superficie de la plateforme logistique européenne de Hikvision est passée de quelques centaines de m2 en 2009 à plus de 10.000 m2 en 2021.

France, Italie, Pologne et Royaume-Uni), employant plus de 200 personnes dans 18 pays européens. Quant au siège hollandais, il emploie alors 50 personnes et lʼentreprise affiche une croissance de 50% par an.

Agrandi en 2016 mais rapidement trop petit malgré

En 10 ans, Hikvision Europe a ouvert huit succursales (Italie, France, Espagne, Pologne, Allemagne, République Tchèque, Hongrie et Roumanie) et quatre bureaux de vente (Finlande, Suède, Portugal et Belgique). Aujourdʼhui, Hikvision compte plus de 600 partenaires distributeurs et plus de 30 000 partenaires installateurs dans toute lʼEurope. « La société est passée du petit gland au grand chêne », résume dans une formule imagée chère à la culture chinoise Derek Yang, directeur général de Hikvision Europe.

Les partenaires technologiques en vedette

I

nitialement prévu en 2020 puis reporté en raison de la pandémie de Covid, le Hikvision Innovation Summit s’est finalement déroulé en mai 2022 dans le nouveau bâtiment du siège européen du géant mondial de la vidéosurveillance et des solutions IoT situé à Hoofddorp près d'Amsterdam.

Ce rendez-vous, qui a réuni sur quatre jours l’ensemble des partenaires européens de la marque plusieurs centaines de participants -, s’est voulu un évènement de découverte des derniers p ro d u i t s e t solutions présentés en « mode fonctionnel » dans un impressionnant showroom de 500 m2,

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Du 3 au 6 mai 2022, Hikvision a réuni l’ensemble de ses partenaires européens à son siège régional agrandi et rénové d’Hoofddorp près d’Amsterdam.

Nommé directeur général de Hikvision France en juin 2016, Tom Li dirigeait depuis 2009 les services techniques de Hikvision Europe.

38 # MAI / JUIN 2022 - n°52

Lors de cet évènement européen, Hikvision a présenté ses dernières innovations et a donné aux participants une idée de la manière dont ils pouvaient dynamiser et élargir leurs marchés, notamment grâce aux partenariats technologiques.

organisé par marchés verticaux, chacun (retail, santé, logistique, transport, Smart City...) ayant son propre corner.

L’objectif était également de mettre en avant les partenariats technologiques et surtout leur intérêt en termes de retombées commerciales. S’il est vrai que, forte de ses 20000 ingénieurs répartis sur 11 centres de R&D, Hikvision est, à n’en pas douter, à la pointe de l’innovation dans son domaine, l’objectif est d’aller encore plus loin et plus vite. Pour ce faire, le fabricant s’appuie sur son Technology Partner Program (TPP), la pierre angulaire de l’écosystème des partenaires Hikvision. L’idée consiste à combiner expertise, compétences, savoir-faire technologique et orientation industrielle pour proposer des solutions optimales.

Ce programme, l’industriel veut le mettre en avant auprès de l’ensemble de ses partenaires channel, intégrateurs, installateurs, mais aussi bureaux d’études et clients finaux. « Nous avons un riche écosystème de partenaires qui complète notre propre portefeuille de solutions, souligne Derek Yang, directeur général de Hikvision Europe. Le sommet est une

nouvelle façon de travailler ensemble qui doit mener au développement de nouvelles solutions de pointe répondant aux besoins de nos clients avec l’avantage supplémentaire de permettre un échange direct, entre parties prenantes, sur ces besoins. » 25 partenaires technologiques On l’a compris, ce sommet de l’innovation était le lieu idéal pour découvrir concrètement les plus-values résultant de la combinaison des solutions de Hikvision avec celles de ses partenaires technologiques sur des marchés aussi divers que la ville, la vente au détail, la

Derek Yang, directeur général de Hikvision Europe depuis 2016.

Fred Streefland, directeur de la cybersécurité EMEA, chez Hikvision comptait au nombre des conférenciers.

Reconstitution d’une salle de contrôle dans le showroom.

logistique, l’enseignement, le transport, la santé... Dans le prolongement de ces découvertes, le sommet était aussi, pour les participants, un moment privilégié pour s’informer sur la manière dont l’apport de ces solutions tierces pouvaient dynamiser et élargir leurs marchés, ce

qui est tout simplement l’objectif de la stratégie de Hikvision. 25 partenaires technologiques étaient présents (dont 5 entreprises françaises), chacun sur son stand respectif. En marge de cette exposition, un copieux et varié programme de conférences a mis l’accent sur les der-

Quels sont les partenaires technologiques de Hikvision ?

Altworx Assa Abloy Custom Video Security Foxstream Gurtam IP Mirador Irida Labs Kepler Vision King ICT M2M Factory & MA2 NDS NextXS Optex Prysm Qognify Sensivic StudioAutomated Tacticaware Telescopic Mast Tenzor Wamasoft Wys Serket Iretailcheck Synology

Les partenaires technologiques ont été mis en avant durant les quatre jours du sommet.

Les solutions « transports » figurent en bonne place dans le showroom.

nières tendances. Si de nombreux sujets ont été abordés, l’accent a été mis sur la cybersésurité. Hikvision a d’ailleurs profité de l’occasion pour lever tout soupçon sur l’idée que sa technologie était pourvue d'une backdoor permettant à la Chine d'accéder aux données de ses caméras. « Hikvision n’a pas accès aux données de ses clients, Hikvision n'a pas la capacité d'accéder à distance ou d'installer des logiciels sur les appareils appartenant à l'utilisateur final, il n’y pas de mises à jour automatiques pour les appareils IoT », a martelé Fred Streefland, directeur de la cybersécurité EMEA, chez Hikvision.

Patrice de Goy

n°52 - MAI / JUIN 2022 #

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SÛRETÉ/SÉCURITÉ - Actus du secteur SÉCURITÉ INTÉGRÉE

Genetec présente Mission Control à TECNOSEC Genetec a présenté la dernière version de Mission Control, son système de gestion des décisions, lors de lʼédition 2022 du salon TECNOSEC à Madrid.

T

ECNOSEC, le salon «High Security and Intelligence Technologies» sʼest tenu à Madrid en mai 2022.

Genetec, en pointe sur les produits, services et solutions de sécurité physique intégrés, ne pouvait pas manquer cet évènement pour y présenter la dernière mouture de sa plateforme Mission Control, un système de gestion des décisions dont lʼune des versions vise à assister les forces de lʼordre et les organismes dʼÉtat dans la compréhension dʼévénements en cours et dans lʼidentification du meilleur plan dʼaction à mettre en œuvre. Autrement dit, en simplifiant la coordination des réponses entre les parties prenantes,

Mission Control accélère la résolution des incidents. Pour ce faire, il est indispensable de faire remonter, dʼanalyser puis de traiter un ensemble de données de sécurité issues de divers systèmes de sécurité. Comme tous ceux qui travaillent dans ce secteur le savent, la gestion de plusieurs systèmes de sécurité peut être une tâche ardue.

Cʼest pourquoi Genetec sʼest engagée dans une stratégie dʼunification, laissant derrière elle les intégrations du passé. Un environnement unifié est la base de lʼamélioration des processus dʼapplication et dʼexploitation du renseignement. Lorsque toutes les activités, fonctions et données de

I-PRO

sécurité physique sont gérées dans un système unique, le flux de données peut être exploité de manière optimale. Une solution de sécurité unifiée rend ainsi plus facile et plus efficace la protection des personnes, des bâtiments et des actifs. Mais la sécurité de ces personnes, bâtiments et biens ne peut se passer de la cybersécurité. Il est non seulement important que les

systèmes protègent, mais aussi quʼils se protègent eux-mêmes. Une recrudescence des attaques sophistiquées aux conséquences qui peuvent être graves nécessite la mise en place de mesures de sécurité plus complexes. Lʼentreprise canadienne sʼefforce de développer des solutions logicielles cybersécurisées et résilientes qui tiennent compte de la sécurité et de la protection des données.

IRISITY AB / MOBOTIX

Gamme Standard étoffée

Coopération dans l’analyse vidéo

I

I

-PRO ajoute 34 nouveaux modèles de caméras à sa gamme standard.

Ces nouvelles caméras à la résolution 4K, 6MP et 5MP sont disponibles en plusieurs configurations (intérieur ou extérieur, version dôme ou tube). Équipées des dernières technologies dʼobjectifs et de capteurs, elles augmentent le niveau standard de qualité dʼimage pour prendre en charge les applications analytiques les plus perfectionnées. Tous les nouveaux modèles de la gamme intègrent un processeur IA autorisant jusquʼà trois applications IA de Deep Learning exécutées directement sur la caméra. #

Ils sont également compatibles avec le plug-in Active Guard i-PRO (anciennement « Multi-AI »), conçu pour gérer intuitivement et simplement les alarmes IA provenant du matériel. Dans le cadre de la stratégie ouverte dʼi-PRO, le kit de développement logiciel (SDK) prévoit une intégration simple des applications tierces, permettant aux utilisateurs dʼaccéder à une large gamme de processus et dʼapplications dʼautomatisation. Les premiers modèles de la nouvelle gamme de caméras S sont disponibles depuis la fin avril.

Dʼautres seront dévoilés au courant de lʼété.

40 # MAI / JUIN 2022 - n°52

risity AB a développé une version embarquée dʼIRIS, qui sera intégrée à la dernière génération de caméras Mobotix via la plateforme ouverte Mobotix 7, permettant dʼintégrer directement dans les systèmes de caméras intelligentes des fonctionnalités dʼanalyse vidéo de pointe. IRIS analyse les modèles de pixels directement dans la caméra, déclenchant des alarmes avec une grande précision jusquʼà quinze pixels seulement. Cette solution est optimale pour la sécurité des données, lʼintégrité personnelle et la conformité légale,

car seules les données relatives aux véritables alarmes sortent de la caméra. Lʼanalytique basée sur lʼIA est également disponible pour les clients Mobotix du monde sous forme de fonctionnalités depuis le cloud ou le serveur, ce qui les rend exploitables par les caméras Mobotix antérieures à la nouvelle série 7. Cette nouvelle offre proposant de nouvelles possibilités dʼanalyse vidéo sera adressée conjointement par Irisity et Mobotix à leurs clients existants et nouveaux respectifs, dans plusieurs segments industriels.

sûreté/sécurité

ZOOMS...

SEAGATE

Seagate Technology franchit une nouvelle étape. Présentée lors du salon ISC West, la dernière version du disque dur de la série Seagate SkyHawk AI dédiée à la vidéosurveillance atteint la capacité de 20 To.

S

pécialement conçu pour les enregistreurs vidéo en réseau (NVR) compatibles avec l’IA pour les applications de sécurité en périphérie, ce disque dur de très grande capacité (celle de la dernière version était de 18 To) s’adapte intelligemment à l’échelle de l’environnement IA des utilisateurs, gérant jusqu’à 64 flux vidéo HD et 32 flux IA. Grâce à la capacité de gestion des charges de travail IA évolutives de son nouveau disque dur, le géant du stockage informatique, répond aux besoins grandissants de systèmes d’imagerie et d’analyse vidéo destinés à analyser et enregistrer des séquences vidéo, tout en réalisant des analyses GPU. Équipé du firmware ImagePerfect AI, le disque dur Seagate SkyHawk AI

de 20 To fournit des flux sans perte d’images tout en gérant des charges de travail intensives assurent ses concepteurs. Selon eux, il affiche une très grande fiabilité avec un temps moyen entre deux pannes de 2 millions d’heures et gère une charge de travail de 550 To/an, soit trois fois la charge de travail des disques destinés à l’imagerie et l’analyse vidéo standards.

SkyHawk Health Management est installé sur le disque pour protéger activement le stockage d’images et d’analyses vidéo des utilisateurs.

Le logiciel surveille les conditions environnementales et d’utilisation, puis recommande des mesures préventives si nécessaire. SkyHawk AI est fourni avec un abonnement de trois ans à Rescue Data Recovery Services pour la récupération des données. Les utilisateurs peuvent ainsi récupérer les données perdues suite à un accident, une panne de courant ou encore une erreur de manipulation. Le nouveau SkyHawk AI de 20 To est d’ores et déjà disponible au prix de 539,90 €. www.seagate.com/fr/fr

OPTEX

Système de levée de doute intelligent

O

ptex propose un moyen simple et économique d’ajouter de la vidéo à un système d’alarme télésurveillé, l’objectif étant de permettre à l’opérateur d’effectuer en temps quasi réel, ce qu’il est convenu d’appeler « une levée de doute » en cas de déclenchement d’une alarme. La solution baptisée CHeKT Optex, consiste à connecter des détecteurs d’intrusion et les boutons de panique aux caméras IP, afin de permettre au centre de #

télésurveillance de visualiser ce qui est à l’origine du déclenchement de l’alarme. L’opérateur reçoit la vidéo en moins de 5 secondes précise Optex. La solution se compose d’un périphérique IP, d’une passerelle (Bridge) Optex et d’une solution logicielle hébergée dans le cloud.

C’est une solution de levée de doute complète facile à mettre en œuvre, rapide et précise qui ne compromet pas l’intégrité du système de sécurité existant. www.optex-europe.com/fr

42 # MAI / JUIN 2022 - n°52

Photo Seagate

La gamme des disques durs SkyHawk AI atteint la barre des 20 To

La capacité de la précédente version du disque dur SkyHawk AI de Seagate n’était « que de 18 To... ».

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES Capacité : 20 To Technologie dʼenregistrement : CMR Dimensions : H x L x P : 26.11 mm x 101.85 mm x 146.99mm Poids : 680 g Réf. Seagate : ST20000VE002

HANWHA Wisenet Viewer 1.0

H

anwha Techwin a récemment annoncé la sortie de Wisenet Viewer 1.0, un nouveau logiciel de gestion de caméras qui simplifie la visualisation et la gestion des sources vidéo en utilisant une interface unique. En permettant de s’affranchir d’un serveur dédié pour gérer les sources vidéo, il permet également de réaliser de substantielles économies sur le coût d’une installation de vidéosurveillance.

Les fonctionnalités de Wisenet Viewer 1.0, permettent notamment aux opérateurs d’afficher diverses applications sur plusieurs moniteurs, y compris des pages Web et des images, surveiller la vidéo en

direct, rechercher et lire des vidéos enregistrées et définir des règles d’événement (alarmes, l’analyse vidéo et audio, la reconnaissance faciale, la manipulation et détection d’objets…). Les fichiers vidéo peuvent être facilement organisés et redimensionnés en quelques clics. Il est également possible de définir les autorisations des utilisateurs et les gérer à partir du logiciel lui-même.

A noter que le logiciel fonctionne avec les systèmes d’exploitation Windows et macOS. Sachez enfin que Wisenet Viewer 1.0 est fourni gratuitement lors de l’achat d’un enregistreur vidéo Wisenet. www.hanwhasecurity.com/fr

28-29 JUIN

2022

SAVE THE DATE 7ème édition

des Universités de l’AN2V

LYON Espace Tête d’Or

www.an2v.org

Sûreté/sécurité (marché) SECURITE, INTERPHONIE, CONFORT

Centrale dʼalarme Shepherd

Capteur de qualité de lʼair

Module de vérification audio

I

l est important pour un distributeur d’afficher un catalogue proposant plusieurs gammes afin d’adresser les différents segments d’un marché.

Avec la gamme Shepherd du fabricant Crow, Francofa Eurodis propose un écosystème de sécurité et de confort évolutif, sans fil, basé sur une connexion 4G, IP, Wi-Fi, dialoguant avec plus de 100 périphériques radio 868 MHz, DECT. Il est à noter que Crow n’est pas un nouveau-venu sur ce marché. L’entreprise basée en Israël conçoit et fabrique des solutions de sécurité et de domotique depuis 1977. Les centrales de sécurité et de sûreté de nouvelle génération de la marque, embarquent les normes de fiabilité les plus élevées en matière de transmission de données via ses multiples voies de communication cryptées et sa suite de services cloud avancés. Le gros avantage de cette offre est qu’elle s’inscrit dans un véritable écosystème au sein duquel un ou plusieurs éléments (capteurs, détecteurs, badges, télécommandes, sirènes...) peuvent être associés de manière simple, en fonction de l’évolution des besoins. Ces éléments compatibles peuvent être puisés dans la gamme « crow » du catalogue Francofa Eurodis.

Simple à installer et à utiliser Cette solution, destinée à être installée par un professionnel, dispose d’une interface web spécifique. Celle-ci consiste en une connexion sécurisée sur le site Crow, qui permet de configurer, surveiller, tester et contrôler les centrales d'alarme #

Détecteur PIR intérieur et Caméra

Shepherd, leur communication et les dispositifs connectés. L'interface web pour l’installateur est disponible au travers d'une simple connexion internet depuis n’importe quel ordinateur ou tablette (PC, Mac, Android, iOS). Simple à mettre en œuvre, Crow est également simple à utiliser et à surveiller. Pour cela, l’utilisateur dispose de deux outils : une interface Web et l’application « Crow Pro ». Avec l'interface utilisateur web disponible sur le site Crow, il est possible de surveiller et contrôler la centrale via une connexion internet depuis n'importe quel ordinateur ou tablette (PC, Mac, Android, iOS). L’application Crow Pro pour sa part, est le moyen le plus simple pour surveiller et contrôler la centrale où que l’on se trouve, à la maison ou

Francofa Eurodis montre ses "Crow" Francofa Eurodis a récemment étoffé son offre de sécurité et domotique avec la solution Shepherd de Crow. Bâtie comme un véritable écosystème, cette solution radio couvre les principaux besoins des occupants aussi bien en résidentiel quʼen petit et moyen tertiaire.

Les fonctionnalités de Shepherd Crow en sécurité et domotique sont nombreuses.

en voyage d’affaires ou en vacances.

Soulignons enfin que la centrale Shepherd dispose nativement de la technologie radio DECT spécialisée dans les communications téléphoniques. PdG www.francofa-eurodis.fr

LA COMMUNICATION SHEPHERD EN DÉTAIL Shepherd intègre toutes les technologies contemporaines de communication avec les normes les plus élevées de fiabilité et de sécurité (données cryptées, technologies anti-hacking, Cloud sécurisé).

Communication vers lʼextérieur (cloud, télésurveillance etc.) en 4G, Ethernet et Wi-Fi. Gamme intelligente et large de dispositifs de sécurité, de sûreté et de confort domestique. Écosystème avec des appareils intelligents connectés à la maison.

SOTA (Software Update Over-The-Air) pour une configuration à distance facile, une mise à jour des équipements radio.

FOTA (Firmware Over-The-Air) pour faire évoluer les fonctionnalités des appareils à distance.

Outils de diagnostic avancés pour une installation et une configuration optimale.

Intelligence artificielle avec détection et reconnaissance.

Crow Cloud aux fonctionnalités avancées et application Smart Shepherd.

Prise en charge des logiciels de gestion CMS/ARC. Communication radio 868 MHz bidirectionnelle avec les périphériques de sécurité.

Communication radio DECT avec les périphériques de confort.

44 # MAI / JUIN 2022 - n°52

Of frieale Spéc

u a e t i v S U VO Z E N N O B AG sA é M t c S e N n O I n T o A c Pour rester ation SMART INTEGR rm o f n i ʼ d e c i v ser

E! IQUE = NUMÉR ENEZ LE VIRAG E C N E G R CONVERES MÉTIERS : P MAG D E C ATIONS GEN R R G E E V T N N CO ART I ation SMndre “ le virage” m r fo n ’i ed pre Le servic ur vous aider à s. o r p ie t là é pour : e st veaux m compagecurité, u c o a n s s u e o c v de MAG uels, sé ATIONS duits (audiovis R G E T o N r I teurs, SMARTir les meilleurs p otique…) importa , m ls o is ie d o r , t h s e 1C es indu veillanc vidéosur rencer auprès d Le portail Web www.smartintegrationsmag.com tions éfé les évolu s e t et sa plate-forme d’intermédiation u 2 Vous r tes o t s de grossis s soyez informé e prescripteurs La newsletter hebdomadaire r u t o ê Le bimestriel SMART INTEGRATIONS MAG de l’actualité métier 3 Que v logiques et en tiques nues techno rir des cas pra nologies mécon et de toutes les technologies du résidentiel et du tertiaire (hospitality, v ch TPE, surfaces commerciales) 4 Décou les écueils de te r e it v E 5

BULLETIN DʼABONNEMENT

Pour recevoir SMART INTEGRATIONS MAG pendant 10 numéros, (parution bimestrielle) version papier + version numérique offerte + newsletter hebdomadaire

SIM 52

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Bulletin d’abonnement et règlement à envoyer à : SMART INTEGRATIONS MAG - Service Abonnements B.P. 90019 - 94121 FONTENAY-SOUS-BOIS Cedex

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ACTUALITE du secteur et des tendances

IOT Le bas débit longue portée en question

IOT Bas débit (suite)

RESEAUX - COMʼUNIFIEES - IOT Lʼactualité des réseaux multimédia, domestiques et tertiaires

Brèves SYNOLOGY Collaboration et travail hybride

Pour répondre à la forte demande de produits et solutions collaboratives, Synology propose plusieurs outils de travail et de stockage accessibles à distance. Sont concernés le duo NAS Synology et Synology Drive, un système de partage de fichiers, de synchronisation et de collaboration. En y associant QuickConnect, l’utilisateur peut se connecter à son NAS Synology via internet et avec Synology Office, solution de collaboration en temps réel, il peut créer des documents partagés. Enfin, pour ajouter à la sécurité de ses solutions, Synology propose VPN Plus, dont la connexion est intégrée gratuitement avec l’achat d’un routeur.

WI-FI 6 Un ensemble de solutions ZyXEL

TRES HAUT DEBIT

Chute des livraisons de fibre optique Nouvelle alerte au Sycabel, le syndicat des fabricants de câbles, dont lʼindicateur industriel du THD affiche une baisse de 19 % de ses livraisons de câbles à fibre optique au quatrième trimestre de 2021, revenant à des niveaux bas, non observés depuis 2017. La chute brutale de lʼactivité enregistrée au deuxième semestre sʼexplique en partie par le stade avancé des déploiements mais aussi par un niveau élevé des importations pointe le syndicat. Cette chute intervient dans un contexte difficile pour les industriels français, toujours confrontés à une augmentation continue de leurs coûts de production, consécutive à la flambée des prix des matières premières, de lʼénergie et du transport. Les câbliers membres

du Sycabel réitèrent leur besoin de visibilité sur lʼévolution du marché. Les réseaux déployés actuellement étant majoritairement financés par lʼétat et les collectivités, ils appellent de nouveau à lʼutilisation prioritaire des câbles et accessoires produits sur le sol français ou européen, dans le respect des

exigences techniques et des règles de lʼart. Il sʼagit là dʼun véritable enjeu de souveraineté nationale et de vitalité des territoires qui trouve son illustration dans la brochure « Lʼindustrie du câble et les infrastructures numériques en France », récemment publiée par le Sycabel. www.sycabel.com

REFERENCEMENT

DSI distribue Tenda et IP-COM en France ZyXEL, spécialiste de la connectivité, a développé un ensemble de trois gammes, Simplicity, Flexibility et Ultimate qui offrent de nombreux avantages significatifs en termes de vitesse et fluidité, de capacité et de densité d’utilisateurs avec une optimisation des performances.

Chacune de ces gammes a été pensée et conçue dans le but de répondre à l’ensemble des besoins des PME, du plus simple au plus complexe. Le fournisseur permet ainsi de solutionner les difficultés rencontrées par les utilisateurs, qui peuvent bénéficier de plus de débit pour servir plus de connexions simultanées, et plus d’appareils en même temps pour un gain final en termes de productivité et de confort.

Pour compléter et étendre son offre, DSI annonce le référencement des marques Tenda et surtout IP-COM en France. Ceci dans le but de faire progresser son C.A en France par une offre encore plus complète avec les services associés. Selon Mikael Vaede, responsable Business Développement France, le partenariat avec DSI va permettre à Tenda de mieux adresser le marché dʼintégrateurs de réseaux et de la téléphonie ainsi que les sociétés de surveillance. Créé en 1999, Tenda est lʼun des leaders mondiaux des produits réseaux destinés au grand

public et les réseaux dʼentreprise, très connu pour ses produits Wi-Fi faciles à installer, abordables et innovants. Les produits Tenda comprennent une large gamme de produits Wi-Fi grand public et dans le monde des entreprises. Tenda / IP-COM offre en plus une large gamme de produits filaires : Switches, Routeurs, Switches PoE, Passerelles et depuis peu des Solutions vidéosurveillance IP... Basé à Shenzhen en Chine, aujourdʼhui Tenda a plus de 10 succursales et 50 bureaux en Chine. Depuis 2007, Tenda a lancé sa stratégie de marque globale et a étendu ses activités à lʼinternational. Par le biais de ses bureaux commerciaux dans plus de 30 pays et des canaux de distribution internationaux, Tenda distribue ses produits dans plus de 100 pays à travers le monde. DSI est présent sur le marché de la téléphonie, depuis plus de 20 ans, avec une approche globale. Lʼobjectif de DSI est très clair, accompagner ses clients non pas juste dans lʼachat de leur produit, mais dans lʼensemble de la démarche selon Lyes Fertane, son Président. n°52 - MAI / JUIN 2022 #

47 #

RÉSEAUX

réseaux (IoT)

Le bas débit longue portée en question ?

Pour construire un réseau, il suffit donc, en principe, d’installer et de brancher des objets équipés de composants LoRa sur les appareils à surveiller - un capteur de pression, une sonde de température, un détecteur de présence, etc. - puis de les connecter à une passerelle qui prend en charge l’agrégation des données et leur interprétation via une solution logicielle.

Celle-ci peut fonctionner localement si l’on dispose d’un micro-contrôleur suffisamment puissant, ou à distance dans le cloud ce qui induit un certain degré de dépendance mais apporte généralement une puissance de calcul supérieure assez opportune si l’on veut faire de l’apprentissage profond et utiliser de l’intelligence artificielle. Pour simplifier la création de dispositifs et amplifier l’adoption de sa technologie, l’Alliance LoRa a d’ailleurs spécifié fin 2020 la version LoRaWan 1.0.4 qui propose notamment aux fabricants d’apposer des QR codes d’identification sur les appareils afin de faciliter l’accès aux informations nécessaires à l’enrôlement de nouveaux objets dans un réseau existant ou à créer.

Lʼavènement de la 5G et de ses dérivés vient bousculer le schéma de fonctionnement des opérateurs de réseaux bas débit dédiés aux objets connectés.

Pour autant, sont-ils condamnés ?

Pas nécessairement. Explications...

Née en 2009 à Labège, en banlieue de Toulouse, l’entreprise Sigfox a été l’une des deux pionnières françaises en matière de réseau bas débit à longue portée. Sa technologie radio UNB (pour ultra narrow band) est sa propriété, de même que son réseau dit 0G qui est déployé sur la bande de fréquences libres, sans licence, des 868 MHz (902 MHz aux USA). Sigfox basait sa stratégie sur un modèle économique d’un (faible) abonnement par objet connecté au réseau, sur une croissance accélérée et sur de multiples partenariats lui permettant de multiplier ses antennes un peu partout dans le monde.

En 2021, Sigfox était déjà présente dans plus de 75 pays mais sa marche en avant s’est révélée coûteuse, financée par de nombreuses levées de fonds, et la rentabilité s’est fait attendre au point que la société a été mise en redressement judiciaire début 2022. Elle vient finalement #

Photo : AdobeStock

E

n quelques semaines, deux évènements ont braqué le feu des projecteurs sur les déconvenues rencontrées par deux technologies de communication radio très proches et dédiées aux objets connectés : Sigfox et LoRaWan. Idéales pour transmettre dans les deux sens, depuis et vers des objets connectés, des trains de données très courts mais suffisants pour envoyer des informations simples et même ordonner en retour des actions basiques, ces deux technologies bon marché ne sont pas remises en cause, mais ce sont deux entreprises utilisatrices qui se sont repositionnées pour des raisons d’ailleurs totalement différentes.

Sigfox et LoRaWan : idéales pour transmettre depuis et vers des objets connectés des informations simples et ordonner des actions basiques.

48 # MAI / JUIN 2022 - n°52

d’être reprise le 20 avril par Unabix, une société fondée par un ancien de Sigfox et basée à Singapour, ce qui déjà assure la continuité de service pour les clients existants mais va malheureusement induire des licenciements et nécessairement imposer une redéfinition stratégique pour que l’affaire soit enfin rentable.

Victimes de la 5G ?

La technologie LoRa, très similaire dans son principe à celle de Sigfox, a été également conçue en 2009 par des ingénieurs français de la start-up grenobloise Cycleo. Celle-ci a été rachetée en 2012 pour 21 millions de dollars par le fondeur américain Semtech, un spécialiste des semi-conducteurs pour objets connectés. LoRaWAN est le protocole de communication radio qui permet de déployer des réseaux LoRa dans la bande de fréquence 868 MHz (915 MHz aux USA), avec un signal émis sur une grande largeur spectrale qui limite les risques d’interférence avec d’éventuels signaux parasites. Une Alliance LoRa a été créée pour promouvoir cette technologie qui est utilisée sous licence par des opérateurs tandis que Semtech vend les composants aux industriels désirant développer des

objets connectés compatibles. En France, Objenious (Bouygues Télécom), un des co-fondateurs de l’Alliance LoRa, s’est lancée en 2016 dans l’aventure, en même temps que Orange et quelques autres, développant son marché auprès de filiales du groupe comme Colas, Bouygues Immobilier mais aussi avec des acteurs tels Energisme, spécialiste de la gestion énergétique des bâtiments, ou Abeeway, pour le suivi des matériels professionnels, etc.). Soudainement, en février, Objenious a fait savoir qu’elle cesserait de commercialiser son service LoRaWan dès le mois de septembre 2022 et en suspendrait l’exploitation à la fin de 2024.

Pourquoi ? Objenious préfère déployer des technologies cellulaires alternatives LTE-M et NB-IoT, plus à même, selon elle, de répondre aux besoins principaux de ses clients, en précisant, pour justifier sa décision, qu’il existe déjà plus de 160 réseaux de ce type à travers le monde. En fait, présent sur le marché de la téléphonie mobile avec au moins 15 000 stations de base, Bouygues Télécom considère qu’il était plus pertinent pour sa filiale Objenious de faire des économies d’échelle en se séparant à terme de son réseau dédié LoRaWan et en déployant des ser-

vices LPWAN dérivés de la 4G et 5G. Ces deux décisions ne condamnent pas pour autant les technologies LPWAN, Sigfox et LoRaWan/Objenious, qui s’appuient toutes deux sur un large écosystème de fournisseurs d’objets connectés, souvent présents sur les deux standards.

Le modèle économique en cause ?

C’est plutôt le modèle économique de ces deux opérateurs qui explique la révision stratégique du premier et le renoncement du second. Une entreprise comme l’angevine Qowisio, qui dispose elle aussi de son propre réseau, a su prendre un chemin différent puisqu’elle vend des services, à savoir du monitoring d’équipements, aux bailleurs sociaux ou privés ainsi qu’aux prestataires techniques d’immeubles. Des capteurs dotés d’une autonomie énergétique de 5 ans sont placés sur des caissons de VMC, des exutoires à fumée (skydomes), des cabines d’ascenseurs, des sondes de température et d’humidité, etc. Ces appareils connectés en LoRa envoient régulièrement des informations d’état aux serveurs de Qowisio qui produit des tableaux de bord et transmet des notifications d’alerte à destination des clients

en cas de dérive des relevés. Une offre de service, économique, à la fois mutualisée (pour ce qui concerne le traitement des informations) et individualisé (chaque client dispose de son tableau de bord), qui permet aux bailleurs et prestataires techniques de surveiller pro-activement et en permanence les points critiques de leurs installations. Cette veille les pousse aussi à agir rapidement dès le premier signe de dysfonctionnement, au plus grand bénéfice de leurs utilisateurs finaux, satisfaits de la réactivité de leurs interlocuteurs.

Quelle(s) alternative(s) ?

Mais est-il nécessaire de disposer ou de dépendre d’un réseau à large couverture géographique pour utiliser une technologie comme LoRa ? Nullement. Une entreprise ou même un gestionnaire d’immeuble peut déployer un petit réseau privé pour couvrir une usine, un entrepôt, un ensemble résidentiel ou un unique bâtiment, sachant que ces ondes se propagent sur de longues portées non seulement à l’air libre mais aussi à l’intérieur des bâtiments et même dans les sous-sols, et il est toujours possible d’adjoindre un répéteur de signal en cas de difficulté.

Il est donc évident que LoRaWan peut jouer un rôle dans le Smart Home et le Smart Building résidentiel pour ce qui concerne les applications se contentant de peu de débit de données. Certaines solutions domotiques comme Jeedom prennent déjà en compte des objets LoRa et même des connexions avec le réseau The Thing Network, infrastructure LoRaWan communautaire existant dans plusieurs pays. Mais, à l’instar des petits réseaux LoRaWan strictement locaux évoqués plus haut, il est parfaitement imaginable de déployer une infrastructure sur un immeuble pour monitorer des équipements collectifs et redonner, par exemple, un vrai rôle d’information à la centrale d’alarme qui est présente dans nombre de placards techniques de résidences. Le seul souci est de trouver des artisans IT formés à cette technologie encore trop méconnue, des techniciens de terrain capables de mettre en place les IoTs et les passerelles pour créer des solutions adaptées aux différentes configurations d’immeubles et rendre les informations accessibles sur une page web. Mais peut-être est-ce aussi aux industriels de proposer des produits adaptés à ces domaines d’applications, faciles à appairer et à associer, et qui pourraient constituer à moindre coût la première étape d’une infrastructure Smart Building minimale dans les immeubles déjà construits.

Philippe Pélaprat

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RÉSEAUX

réseaux (IoT)

Le bas débit longue portée en question ?

Pour construire un réseau, il suffit donc, en principe, d’installer et de brancher des objets équipés de composants LoRa sur les appareils à surveiller - un capteur de pression, une sonde de température, un détecteur de présence, etc. - puis de les connecter à une passerelle qui prend en charge l’agrégation des données et leur interprétation via une solution logicielle.

Celle-ci peut fonctionner localement si l’on dispose d’un micro-contrôleur suffisamment puissant, ou à distance dans le cloud ce qui induit un certain degré de dépendance mais apporte généralement une puissance de calcul supérieure assez opportune si l’on veut faire de l’apprentissage profond et utiliser de l’intelligence artificielle. Pour simplifier la création de dispositifs et amplifier l’adoption de sa technologie, l’Alliance LoRa a d’ailleurs spécifié fin 2020 la version LoRaWan 1.0.4 qui propose notamment aux fabricants d’apposer des QR codes d’identification sur les appareils afin de faciliter l’accès aux informations nécessaires à l’enrôlement de nouveaux objets dans un réseau existant ou à créer.

Lʼavènement de la 5G et de ses dérivés vient bousculer le schéma de fonctionnement des opérateurs de réseaux bas débit dédiés aux objets connectés.

Pour autant, sont-ils condamnés ?

Pas nécessairement. Explications...

Née en 2009 à Labège, en banlieue de Toulouse, l’entreprise Sigfox a été l’une des deux pionnières françaises en matière de réseau bas débit à longue portée. Sa technologie radio UNB (pour ultra narrow band) est sa propriété, de même que son réseau dit 0G qui est déployé sur la bande de fréquences libres, sans licence, des 868 MHz (902 MHz aux USA). Sigfox basait sa stratégie sur un modèle économique d’un (faible) abonnement par objet connecté au réseau, sur une croissance accélérée et sur de multiples partenariats lui permettant de multiplier ses antennes un peu partout dans le monde.

En 2021, Sigfox était déjà présente dans plus de 75 pays mais sa marche en avant s’est révélée coûteuse, financée par de nombreuses levées de fonds, et la rentabilité s’est fait attendre au point que la société a été mise en redressement judiciaire début 2022. Elle vient finalement #

Photo : AdobeStock

E

n quelques semaines, deux évènements ont braqué le feu des projecteurs sur les déconvenues rencontrées par deux technologies de communication radio très proches et dédiées aux objets connectés : Sigfox et LoRaWan. Idéales pour transmettre dans les deux sens, depuis et vers des objets connectés, des trains de données très courts mais suffisants pour envoyer des informations simples et même ordonner en retour des actions basiques, ces deux technologies bon marché ne sont pas remises en cause, mais ce sont deux entreprises utilisatrices qui se sont repositionnées pour des raisons d’ailleurs totalement différentes.

Sigfox et LoRaWan : idéales pour transmettre depuis et vers des objets connectés des informations simples et ordonner des actions basiques.

48 # MAI / JUIN 2022 - n°52

d’être reprise le 20 avril par Unabix, une société fondée par un ancien de Sigfox et basée à Singapour, ce qui déjà assure la continuité de service pour les clients existants mais va malheureusement induire des licenciements et nécessairement imposer une redéfinition stratégique pour que l’affaire soit enfin rentable.

Victimes de la 5G ?

La technologie LoRa, très similaire dans son principe à celle de Sigfox, a été également conçue en 2009 par des ingénieurs français de la start-up grenobloise Cycleo. Celle-ci a été rachetée en 2012 pour 21 millions de dollars par le fondeur américain Semtech, un spécialiste des semi-conducteurs pour objets connectés. LoRaWAN est le protocole de communication radio qui permet de déployer des réseaux LoRa dans la bande de fréquence 868 MHz (915 MHz aux USA), avec un signal émis sur une grande largeur spectrale qui limite les risques d’interférence avec d’éventuels signaux parasites. Une Alliance LoRa a été créée pour promouvoir cette technologie qui est utilisée sous licence par des opérateurs tandis que Semtech vend les composants aux industriels désirant développer des

objets connectés compatibles. En France, Objenious (Bouygues Télécom), un des co-fondateurs de l’Alliance LoRa, s’est lancée en 2016 dans l’aventure, en même temps que Orange et quelques autres, développant son marché auprès de filiales du groupe comme Colas, Bouygues Immobilier mais aussi avec des acteurs tels Energisme, spécialiste de la gestion énergétique des bâtiments, ou Abeeway, pour le suivi des matériels professionnels, etc.). Soudainement, en février, Objenious a fait savoir qu’elle cesserait de commercialiser son service LoRaWan dès le mois de septembre 2022 et en suspendrait l’exploitation à la fin de 2024.

Pourquoi ? Objenious préfère déployer des technologies cellulaires alternatives LTE-M et NB-IoT, plus à même, selon elle, de répondre aux besoins principaux de ses clients, en précisant, pour justifier sa décision, qu’il existe déjà plus de 160 réseaux de ce type à travers le monde. En fait, présent sur le marché de la téléphonie mobile avec au moins 15 000 stations de base, Bouygues Télécom considère qu’il était plus pertinent pour sa filiale Objenious de faire des économies d’échelle en se séparant à terme de son réseau dédié LoRaWan et en déployant des ser-

vices LPWAN dérivés de la 4G et 5G. Ces deux décisions ne condamnent pas pour autant les technologies LPWAN, Sigfox et LoRaWan/Objenious, qui s’appuient toutes deux sur un large écosystème de fournisseurs d’objets connectés, souvent présents sur les deux standards.

Le modèle économique en cause ?

C’est plutôt le modèle économique de ces deux opérateurs qui explique la révision stratégique du premier et le renoncement du second. Une entreprise comme l’angevine Qowisio, qui dispose elle aussi de son propre réseau, a su prendre un chemin différent puisqu’elle vend des services, à savoir du monitoring d’équipements, aux bailleurs sociaux ou privés ainsi qu’aux prestataires techniques d’immeubles. Des capteurs dotés d’une autonomie énergétique de 5 ans sont placés sur des caissons de VMC, des exutoires à fumée (skydomes), des cabines d’ascenseurs, des sondes de température et d’humidité, etc. Ces appareils connectés en LoRa envoient régulièrement des informations d’état aux serveurs de Qowisio qui produit des tableaux de bord et transmet des notifications d’alerte à destination des clients

en cas de dérive des relevés. Une offre de service, économique, à la fois mutualisée (pour ce qui concerne le traitement des informations) et individualisé (chaque client dispose de son tableau de bord), qui permet aux bailleurs et prestataires techniques de surveiller pro-activement et en permanence les points critiques de leurs installations. Cette veille les pousse aussi à agir rapidement dès le premier signe de dysfonctionnement, au plus grand bénéfice de leurs utilisateurs finaux, satisfaits de la réactivité de leurs interlocuteurs.

Quelle(s) alternative(s) ?

Mais est-il nécessaire de disposer ou de dépendre d’un réseau à large couverture géographique pour utiliser une technologie comme LoRa ? Nullement. Une entreprise ou même un gestionnaire d’immeuble peut déployer un petit réseau privé pour couvrir une usine, un entrepôt, un ensemble résidentiel ou un unique bâtiment, sachant que ces ondes se propagent sur de longues portées non seulement à l’air libre mais aussi à l’intérieur des bâtiments et même dans les sous-sols, et il est toujours possible d’adjoindre un répéteur de signal en cas de difficulté.

Il est donc évident que LoRaWan peut jouer un rôle dans le Smart Home et le Smart Building résidentiel pour ce qui concerne les applications se contentant de peu de débit de données. Certaines solutions domotiques comme Jeedom prennent déjà en compte des objets LoRa et même des connexions avec le réseau The Thing Network, infrastructure LoRaWan communautaire existant dans plusieurs pays. Mais, à l’instar des petits réseaux LoRaWan strictement locaux évoqués plus haut, il est parfaitement imaginable de déployer une infrastructure sur un immeuble pour monitorer des équipements collectifs et redonner, par exemple, un vrai rôle d’information à la centrale d’alarme qui est présente dans nombre de placards techniques de résidences. Le seul souci est de trouver des artisans IT formés à cette technologie encore trop méconnue, des techniciens de terrain capables de mettre en place les IoTs et les passerelles pour créer des solutions adaptées aux différentes configurations d’immeubles et rendre les informations accessibles sur une page web. Mais peut-être est-ce aussi aux industriels de proposer des produits adaptés à ces domaines d’applications, faciles à appairer et à associer, et qui pourraient constituer à moindre coût la première étape d’une infrastructure Smart Building minimale dans les immeubles déjà construits.

Philippe Pélaprat

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ACTUALITE Secteur et tendances

CONNECTIVITE Ascenceurs et Smart Building

REALISATION Campanile Smart Lyon Bron

SMART HOME & BUILDING Lʼactualité des services, des équipements et de lʼindustrie de la domotique

Brèves SMART BUILDING ABB sʼassocie à Samsung

ABB s’associe à Samsung Electronics pour développer des technologies globales de gestion intelligente des bâtiments.

Ce partenariat vise à développer des solutions innovantes de gestion globale de l’énergie en vue de réduire les émissions de carbone et les factures énergétiques des bâtiments résidentiels et commerciaux. Cette collaboration s’inscrit dans la droite ligne de l’ambition d’ABB de proposer aux occupants et aux propriétaires de bâtiments des solutions technologiques ouvertes et personnalisées. A la clé, une solution tout-en-un pour les produits et l’assistance aprèsvente offrira plus de simplicité aux entreprises de construction et aux promoteurs immobiliers.

ANGERS LOIRE HABITAT 1er bâtiment social R2S

SMART HOME

Delta Dore dévoile sa nouvelle box Tydom Home Plus évolutive et plus design, Tydom Home intègre les dernières évolutions du marché et assure le pilotage de nombreux produits connectés. Si la nouvelle génération de box domotique Delta Dore demeure fidèle aux précédentes versions par un pilotage des équipements simple et intuitif, Tydom Home se distingue par un design plus discret et plus épuré, mais aussi par une plus large compatibilité avec des marques tierces. Conscient que la maison doit évoluer au rythme de vie de ses habitants, Delta Dore a conçu Tydom Home sur le principe dʼévolutivité. La nouvelle box maison connectée sʼadapte aux besoins du foyer et intègre les équipements déjà présents (rétrocompatibilité des produits) tout comme les installations futures. Tydom Home est compatible avec les autres équipements connectés Delta

Dore, mais également avec de grandes marques dʼéquipement (Atlantic, Bubendorff, K.Line...). Au total, pas moins de 400 produits sont compatibles et pilotables. A noter que lʼapplication Tydom Home se personnalise facilement en affichant les photos des pièces de la maison reprenant ainsi le principe de lʼinterface Lifedomus (marque acquise par Delta Dore en 2015 dont la commer-

cialisation a cessé le 30 juin 2021). Delta Dore développe et fabrique la quasi-totalité de ses produits dans lʼHexagone.

Sʼinscrivant dans une démarche dʼéco-conception pour atténuer lʼimpact environnemental, les box Tydom Home sont produites dans lʼusine du groupe en Bretagne, entre Rennes et SaintMalo. Gage de qualité, les nouvelles box maison connectée sont garanties 5 ans.

SAUTER REGULATION

Applications et solutions Cloud En juin 2021, l’îlot Bellefontaine situé en plein cœur de ville d’Angers a obtenu le label R2S résidentiel. Une première pour un bâtiment social. « Ce projet marque l’aboutissement d’une démarche engagée dès 2006 avec l’intégration du numérique dans nos bâtiments », souligne Nicolas Poirier, directeur du patrimoine d’Angers Loire Habitat. « Au tout départ, était concernée la gestion de nos équipements techniques comme les chaufferies ou ascenseurs, puis nous nous sommes demandé ce que les objets connectés pourraient apporter à nos locataires ».

Au fil des ans l’îlot Bellefontaine, au cœur d’Angers, a été identifié comme un terrain d’expérimentation pour le label R2S résidentiel.

Pour assurer la gestion technique et lʼautomatisation de leurs bâtiments, de plus en plus de gestionnaires choisissent les nouvelles solutions « Cloud ». Le Cloud de Sauter Régulation répond à cette demande tout en limitant les investissements informatiques, assure le fabricant. Le service, complet, met à disposition des usagers puissance de calcul, espace mémoire et protection des données. Les produits innovants de Sauter comme les automates de la gamme modulo 6 ou le Smart Actuator (IoT) offrent la possibilité de réguler des systèmes de manière prédictive. Autre atout de la proposition de Sauter : son fonctionnement est simple. Le gestionnaire du bâtiment se connecte à son portail client pour accéder à ses équipements techniques et à toutes les solutions logicielles disponibles. Il y trouve tous les documents, contrats et factures relatifs à son installation. Il a également la possibilité dʼexporter des rapports et de définir des cycles de maintenance. Des symboles simples lui donnent un aperçu de lʼétat des installations. La solution

sʼappuie notamment sur lʼapplication connectée au Cloud « Mobile Building Services », destinée aux résidents et aux gestionnaires immobiliers et le module « Vision Services » destiné au monitoring énergétique, à la GTB et à la gestion et lʼanalyse de lʼénergie. Sans oublier les applications liées au « Sauter Digital Services », lʼUnité dʼautomatisation Ecos-IoT et Smart Actuator, déjà évoqué, pour la maintenance prédictive. www.sauter.fr n°52 - MAI / JUIN 2022 #

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SMART HOME - IoT Rubrique réalisée par Frédéric Monflier

En bref SUIVI DE CONSOMMATION

En partenariat avec Netatmo, Engie lance le service « Ma conso+ » à destination des particuliers, disponible à 2 €/mois. Condition évidente : il faut être client d’Engie pour la fourniture de son électricité. Le système se compose d’un émetteur radio (co-développé avec Netatmo) à poser sur le compteur Linky - la manipulation est simple selon Engie - et d’un récepteur à brancher sur une prise électrique du domicile. Trois fonctions sont à la clé : le suivi de la consommation électrique instantanée en kWh et en euros (avec historique, prévisions, etc), la mesure de la consommation individuelle des petits appareils du foyer (fonctionnant en discontinu, type sèche-cheveux) et la mesure de la puissance instantanée et du risque de disjonction.

ECLAIRAGE FLEXIBLE

L’Arlo Go 2 est branchée Wi-Fi et 4G La caméra Arlo Go 2, qui se connecte au réseau 3G/4G ou au Wi-Fi, peut être installée à peu près partout où une surveillance est nécessaire.

LʼArlo Go 2 possède un récepteur GPS, utile pour un professionnel qui souhaite repérer et inventorier une flotte de caméras.

C

ommercialisée à compter du 1er juin au prix du 299,99 €, la caméra Arlo Go 2 succède on lʼaura deviné - à lʼArlo Go première du nom. Mais ses moyens de communication évoluent : lʼArlo Go 2 se connecte au réseau 3G/4G ou au Wi-Fi, alors que lʼArlo Go se contentait de la connexion cellulaire. Autrement dit, cette nou-

Ezviz lance trois caméras 2K Ces trois nouvelles caméras dʼEzviz proposent un capteur de quatre millions de pixels et une IA distinguant les silhouettes humaines.

E Les Nanoleaf Lines sont des barres LED de couleur réglable dont la combinaison et l’agencement sont personnalisables, aboutissant à une déco originale. La marque Nanoleaf fait évoluer son concept avec les Lines Skins, disponibles en noir mat ou rose mat. Celles-ci se clipsent sur les barres LED et créent une ambiance lumineuse plus tamisée.

Par ailleurs, de nouveaux connecteurs flexibles font leur apparition.

Pliables sur 360°, ils épousent les angles des murs et des plafonds et élargissent le champ des possibles pour disposer à loisir l’éclairage.

Prix : Nanoleaf Lines Skins (9 pièces) : 14,99 € - Connecteurs flexibles (3 pièces) : 14,99 €. #

velle caméra peut surveiller une zone à proximité dʼune habitation, là où le réseau domestique Wi-Fi subsiste, ou garder lʼœil sur un site plus isolé, du moment quʼune couverture 3G/4G existe - et quʼune carte SIM est insérée avec lʼabonnement adapté. Dans le premier cas, si le réseau Wi-Fi est coupé, la connexion bascule automatiquement sur le réseau 3G/4G. Les spécifications techniques sʼaméliorent dans le même temps : définition 1080p (au lieu de 720p), projecteur lumineux déclenché par la détection de mouvement (via un PIR) et apportant la vision de nuit en couleur, sirène intégrée... La batterie bénéficie dʼune capacité assez gargantuesque de 13000 mAh, et offre une autonomie oscillant entre quatre mois (3G/4G) et douze mois (Wi-Fi). Le stockage local est possible grâce à un lecteur microSD, mais les vidéos ne peuvent pas être téléchargées via lʼapplication mobile. Peut-être une manière, pour Arlo, dʼinciter à lʼabonnement cloud Arlo Secure (à partir de 2,99 €/mois), qui propose un historique, la discrimination des événements (humain, animal, véhicule...) ou encore la création de zones de détection personnalisées. Le floutage de zones arrivera dʼici à la fin de lʼannée.

zviz, désormais indépendant de Hikvision, est un fabricant de caméras qui compte en France, au moins dʼun point de vue commercial, et annonce trois nouvelles caméras.

La C6 (109,99 €), pour commencer, est un modèle dʼintérieur qui se caractérise par son allure sphérique et sa vision à 360° , lʼinclinaison et la rotation de lʼobjectif étant motorisées. Un objectif qui peut être obturé, soit dit en passant. Le suivi de la « cible » détectée est par ailleurs automatisé. Le capteur de quatre millions de pixels produit des

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images 2K, soit 2560x1440 pixels, qui profitent de la couleur même la nuit. Ezviz met lʼaccent sur la capacité de lʼIA embarquée à distinguer les silhouettes humaines et les animaux, ce qui réduit les fausses alertes. Autre nouveauté : la C8W Pro (149,99 €), qui sʼinstalle cette fois à lʼextérieur, dʼoù la présence dʼune sirène et dʼun flash lumineux pour prévenir les intrusions. LʼIA, cette fois, peut discerner les humains et les véhicules. A lʼinstar de la C6, cette caméra est motorisée et présente des caractéristiques identiques-

définition, connexion, stockage, suivi automatique, etc. A la diffé-rence près quʼelle résiste aux poussières et à lʼhumidité, cela va de soi. Enfin, lʼeLife 2K+ (149,99 €) est un modèle dʼintérieur/extérieur sans fil semblable dans le principe à lʼArlo Go 2 ci-contre. Elle ne se connecte quʼà un réseau Wi-Fi cependant. Equipée dʼune batterie de 10400 mAh, elle peut fonctionner sept mois sans recharge, annonce Ezviz. Sʼy ajoutent le stockage local de 32 Go, une sirène et une lampe flash. Un panneau solaire est optionnel.

La caméra C6 étant motorisée, son objectif est orientable et peut couvrir un angle de vision à 360°.

SMART BUILDING

smart building (Contrôle et pilotage ) ASCENSEURS ET SMART BUILDING

La connectivité en pleine ascension

La machinerie de lʼascenseur transporte à présent son lot dʼélectronique et dʼinformatique.

A la clé : la maintenance prévisionnelle, la fidélisation des clients par le service et lʼinteraction croissante avec le Smart Building.

Les technologies numériques sont montées à bord de l’ascenseur qui, avec 100 millions de trajets quotidiens, est le premier moyen de transport en France. Elles délivrent moult services aux passagers et aux gestionnaires.

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Photo : Uptime

d’informations à un prix très bas. » Le concept demeure, mais les soubassements technologiques ont muté vers des équipements aujourd’hui assez banalisés, dont le coût n’est plus rebutant. Certains capteurs se négocient autour de quelques euros la pièce, alors que les mêmes fonctions embarquées dans l’électronique des années 80 demandaient une petite fortune. Le réseau téléphonique commuté (RTC) étant progressivement mis hors service par Orange, les communications empruntent quant à elles la voie hertzienne de la 3G/4G, généralement par l’intermédiaire d’une carte SIM multi-opérateurs.

Anticiper les avaries au lieu de les réparer Cette possibilité de transmission quasi instantanée de grandes quantités de données ouvre la perspective de la maintenance prévisionnelle, qui constitue le premier étage de la nouvelle gamme de services des ascensoristes. Chez Kone, par exemple, la maintenance prévisionnelle a été la première application à contribuer à la modernisation des services, entreprise en 2018. Entre parenthèses, le terme « prédictif » souvent employé est un anglicisme ambigu car suggérant un art divinatoire, alors qu’il s’agit de prévisions fondées sur des modèles mathématiques.

Dans le cadre d’une maintenance à caractère préventif, des pièces sont remplacées systématiquement quel que soit leur degré d’usure. Une démarche

de maintenance prévisionnelle, elle, est étayée par des données continues et issues de capteurs, qui traduisent dans l’idéal - l’état réel des composantes techniques de l’ascenseur. Dès lors, seul le strict nécessaire est changé ou réparé, au moment adéquat. L’idée cardinale est d’anticiper les pannes en partant de la détection de comportements anormaux, déviant de la marche ordinaire.

Ces signaux, parfois très faibles, sont en théorie annonciateurs de dysfonctionnements voire d’arrêts complets.

Cette méthode conçue pour chasser les imprévus se développe aussi beaucoup dans l’industrie manufacturière afin de réduire l’immobilisation des lignes de production. C’est en plus un moyen de prolonger autant que possible la durée de vie de certaines pièces d’usure et de réaliser des économies. Un bénéfice que les fabricants d’ascenseurs mettent peu en exergue.

D’un ascensoriste à l’autre, le schéma technique est assez semblable et repose en premier lieu sur une série de cap-

Le boîtier d’Uptime, dédié à la maintenance prévisionnelle, communique avec la plupart des cartes de manœuvre du marché. Le technicien est informé, par l’application mobile associée, du statut de l’ascenseur et des défauts constatés.

INTERVIEW VIDEO

Photo : Schindler

D

ans l’ascenseur, les technologies numériques sont, logiquement, en pleine ascension. « Les nôtres sont nativement « digitaux » depuis 2018, confirme Philippe Boué, PDG de Schindler France. Ils sont équipés d’un Cube qui les relie au monde extérieur par le réseau 3G/4G. » Ainsi parle-t-on désormais d’ascenseur connecté, ou 4.0, qui véhicule aussi des services à destination de ses usagers - passagers dans le jargon - et des gestionnaires de l’immeuble ou de l’établissement.

L’éventail s’étend de la phonie ou visiophonie en cabine à la maintenance dite « prédictive ».

La plupart des fabricants d’ascenseurs, outre Schindler, font valoir une ou plusieurs de ces propositions. Lancée en 2020, la gamme d’ascenseurs Gen 360 est désignée par Otis comme un « écosystème digital de mobilité verticale », rien que ça. L’Internet des objets (IoT), l’intelligence artificielle (IA) et le cloud sont convoqués dans l’offre de services Otis One, incluant la connexion du parc existant. La société TK Elevator (ex-Thyssenkrup Ascenseurs) avance quant à elle le service de maintenance Max, basé sur les mêmes composantes technologiques. Kone, de son côté, fait part de la connectivité « de série » des ascenseurs DX, complétée par Kone 24/7 Connect pour la maintenance « intelligente » et Kone Information pour l’affichage d’informations dans la cabine.

La notion d’ascenseur communicant, en soi, n’est pas neuve. « Dès 1983, nous lancions la télésurveillance, rappelle Olivier Durand-Viel, directeur marketing d’Otis France. Les informations n’étaient relevées qu’une fois par semaine car la connexion était coûteuse. Le temps réel ne s’appliquait qu’aux données de sécurité.

L’arrivée de l’IoT a tout changé : on peut transmettre un nombre quasi illimité

teurs mesurant des grandeurs physiques, comme l’accélération, la vitesse, la température, le temps d’ouverture et de fermeture des portes ou encore l’humidité. Source significative de pannes étant donné leur exposition, les portes de la cabine sont particulièrement surveillées.

Otis scrute même leur fonctionnement à l’aide d’une caméra, « qui donne des renseignements supplémentaires aux techniciens » selon Olivier Durand-Viel, directeur marketing d’Otis France. Le boîtier-contrôleur relié aux capteurs consolide les données, avant de les transmettre dans le cloud où elles subissent l’examen approfondi d’une intelligence artificielle. De façon classique, cette IA est construite à partir de milliers de données expérimentales, d’où elle extrait un modèle de fonctionnement normal.

Le défi du parc existant Ces informations, ainsi que les alertes automatiques du parc d’ascenseurs et les appels des passagers ou gestionnaires, convergent vers un centre dédié. Schindler l’a installé à Velizy-Villacoublay et celui d’Otis est situé à la Défense. De façon générale, les ordres de service créés à destination des techniciens reflètent le degré d’urgence de la situation. L’intervention doit être immédiate, programmée dans quelques jours ou peut être différée jusqu’à la prochaine visite réglementaire, fixée toutes les six semaines en France. Dans certains cas (déplacer la cabine pour libérer les passagers...), elle peut être réalisée à distance, ce qui évite un déplacement. Il en va de même pour les mises à jour logicielles. Ces IA ne sont pas infaillibles mais apprennent de leurs erreurs et sont à même de parfaire leurs prévisions. « Le technicien vérifie si l’alerte transmise par l’IA est pertinente ou non, explique Laurent Rousset, spécialiste digital et API chez Kone France.

Si les retours du même type deviennent

Philippe Boué PDG de Schindler France Egalement président de la Fédération des ascenseurs

Rendez-vous sur la chaîne YouTube de Smart Intégrations Mag (SIM)

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SMART BUILDING

smart building (Contrôle et pilotage ) ASCENSEURS ET SMART BUILDING

La connectivité en pleine ascension

La machinerie de lʼascenseur transporte à présent son lot dʼélectronique et dʼinformatique.

A la clé : la maintenance prévisionnelle, la fidélisation des clients par le service et lʼinteraction croissante avec le Smart Building.

Les technologies numériques sont montées à bord de l’ascenseur qui, avec 100 millions de trajets quotidiens, est le premier moyen de transport en France. Elles délivrent moult services aux passagers et aux gestionnaires.

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Photo : Uptime

d’informations à un prix très bas. » Le concept demeure, mais les soubassements technologiques ont muté vers des équipements aujourd’hui assez banalisés, dont le coût n’est plus rebutant. Certains capteurs se négocient autour de quelques euros la pièce, alors que les mêmes fonctions embarquées dans l’électronique des années 80 demandaient une petite fortune. Le réseau téléphonique commuté (RTC) étant progressivement mis hors service par Orange, les communications empruntent quant à elles la voie hertzienne de la 3G/4G, généralement par l’intermédiaire d’une carte SIM multi-opérateurs.

Anticiper les avaries au lieu de les réparer Cette possibilité de transmission quasi instantanée de grandes quantités de données ouvre la perspective de la maintenance prévisionnelle, qui constitue le premier étage de la nouvelle gamme de services des ascensoristes. Chez Kone, par exemple, la maintenance prévisionnelle a été la première application à contribuer à la modernisation des services, entreprise en 2018. Entre parenthèses, le terme « prédictif » souvent employé est un anglicisme ambigu car suggérant un art divinatoire, alors qu’il s’agit de prévisions fondées sur des modèles mathématiques.

Dans le cadre d’une maintenance à caractère préventif, des pièces sont remplacées systématiquement quel que soit leur degré d’usure. Une démarche

de maintenance prévisionnelle, elle, est étayée par des données continues et issues de capteurs, qui traduisent dans l’idéal - l’état réel des composantes techniques de l’ascenseur. Dès lors, seul le strict nécessaire est changé ou réparé, au moment adéquat. L’idée cardinale est d’anticiper les pannes en partant de la détection de comportements anormaux, déviant de la marche ordinaire.

Ces signaux, parfois très faibles, sont en théorie annonciateurs de dysfonctionnements voire d’arrêts complets.

Cette méthode conçue pour chasser les imprévus se développe aussi beaucoup dans l’industrie manufacturière afin de réduire l’immobilisation des lignes de production. C’est en plus un moyen de prolonger autant que possible la durée de vie de certaines pièces d’usure et de réaliser des économies. Un bénéfice que les fabricants d’ascenseurs mettent peu en exergue.

D’un ascensoriste à l’autre, le schéma technique est assez semblable et repose en premier lieu sur une série de cap-

Le boîtier d’Uptime, dédié à la maintenance prévisionnelle, communique avec la plupart des cartes de manœuvre du marché. Le technicien est informé, par l’application mobile associée, du statut de l’ascenseur et des défauts constatés.

INTERVIEW VIDEO

Photo : Schindler

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ans l’ascenseur, les technologies numériques sont, logiquement, en pleine ascension. « Les nôtres sont nativement « digitaux » depuis 2018, confirme Philippe Boué, PDG de Schindler France. Ils sont équipés d’un Cube qui les relie au monde extérieur par le réseau 3G/4G. » Ainsi parle-t-on désormais d’ascenseur connecté, ou 4.0, qui véhicule aussi des services à destination de ses usagers - passagers dans le jargon - et des gestionnaires de l’immeuble ou de l’établissement.

L’éventail s’étend de la phonie ou visiophonie en cabine à la maintenance dite « prédictive ».

La plupart des fabricants d’ascenseurs, outre Schindler, font valoir une ou plusieurs de ces propositions. Lancée en 2020, la gamme d’ascenseurs Gen 360 est désignée par Otis comme un « écosystème digital de mobilité verticale », rien que ça. L’Internet des objets (IoT), l’intelligence artificielle (IA) et le cloud sont convoqués dans l’offre de services Otis One, incluant la connexion du parc existant. La société TK Elevator (ex-Thyssenkrup Ascenseurs) avance quant à elle le service de maintenance Max, basé sur les mêmes composantes technologiques. Kone, de son côté, fait part de la connectivité « de série » des ascenseurs DX, complétée par Kone 24/7 Connect pour la maintenance « intelligente » et Kone Information pour l’affichage d’informations dans la cabine.

La notion d’ascenseur communicant, en soi, n’est pas neuve. « Dès 1983, nous lancions la télésurveillance, rappelle Olivier Durand-Viel, directeur marketing d’Otis France. Les informations n’étaient relevées qu’une fois par semaine car la connexion était coûteuse. Le temps réel ne s’appliquait qu’aux données de sécurité.

L’arrivée de l’IoT a tout changé : on peut transmettre un nombre quasi illimité

teurs mesurant des grandeurs physiques, comme l’accélération, la vitesse, la température, le temps d’ouverture et de fermeture des portes ou encore l’humidité. Source significative de pannes étant donné leur exposition, les portes de la cabine sont particulièrement surveillées.

Otis scrute même leur fonctionnement à l’aide d’une caméra, « qui donne des renseignements supplémentaires aux techniciens » selon Olivier Durand-Viel, directeur marketing d’Otis France. Le boîtier-contrôleur relié aux capteurs consolide les données, avant de les transmettre dans le cloud où elles subissent l’examen approfondi d’une intelligence artificielle. De façon classique, cette IA est construite à partir de milliers de données expérimentales, d’où elle extrait un modèle de fonctionnement normal.

Le défi du parc existant Ces informations, ainsi que les alertes automatiques du parc d’ascenseurs et les appels des passagers ou gestionnaires, convergent vers un centre dédié. Schindler l’a installé à Velizy-Villacoublay et celui d’Otis est situé à la Défense. De façon générale, les ordres de service créés à destination des techniciens reflètent le degré d’urgence de la situation. L’intervention doit être immédiate, programmée dans quelques jours ou peut être différée jusqu’à la prochaine visite réglementaire, fixée toutes les six semaines en France. Dans certains cas (déplacer la cabine pour libérer les passagers...), elle peut être réalisée à distance, ce qui évite un déplacement. Il en va de même pour les mises à jour logicielles. Ces IA ne sont pas infaillibles mais apprennent de leurs erreurs et sont à même de parfaire leurs prévisions. « Le technicien vérifie si l’alerte transmise par l’IA est pertinente ou non, explique Laurent Rousset, spécialiste digital et API chez Kone France.

Si les retours du même type deviennent

Philippe Boué PDG de Schindler France Egalement président de la Fédération des ascenseurs

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smart building (réalisation)

qui se raccorde à la carte de manœuvre de l’ascenseur, dans l’armoire de commande. « D’une marque à l’autre, l’information ne sera pas la même alors que le défaut est le même, commente Alexandre Beaurepaire. C’est pourquoi nous standardisons ces données. » Il faut entre un à trois mois de travail, d’après Uptime, pour que leur boîtier devienne compatible avec une carte de manœuvre.

Aujourd’hui, ce taux de compatibilité serait de 90 %. La tâche est facile quand

WEMAINTAIN S’ÉLÈVE JUSQU’AU SMART BUILDING Cette start-up a décidé de soigner la maintenance préventive de lʼascenseur avant toute chose. Son boîtier polyvalent se connecte peu à peu à dʼautres organes du bâtiment.

Lʼ

Uptime standardise les données Cette jeune pousse française a été fondée en 2016 par un ancien d’Otis, Augustin Celier. Elle s’adresse aux PME qui ont acquis l’expérience de la maintenance multi-marques et a développé un boîtier #

la carte est numérique, ce qui concerne les ascenseurs de moins de vingt ans.

Elle se complique avec les modèles plus âgés, dotés d’une carte analogique. « Mais on parvient à repérer des anomalies » souligne Alexandre Beaurepaire. Dans tous les cas, le technicien peut établir son diagnostic à distance et même enclencher certaines fonctions - déplacement de la cabine... - pour lever le doute si besoin.

La méthode d’Uptime est assez originale car elle ne fait pas appel à des capteurs auxiliaires, partie intégrante des offres IoT des grandes majors souvent indépendantes de la technologie propre de l’ascenseur. « Les données captées par la carte de manœuvre sont largement suffisantes, confie Alexandre Beaurepaire.

L’important, c’est ce qu’on en fait. » Elles sont en l’occurrence traitées par une IA avec apprentissage automatique, qui émet des recommandations en cas d’anomalie. « 87 % de ces recommandations sont utilisées immédiatement par le technicien, précise Alexandre Beaurepaire.

Le reste, ce sont les évidences. » Ou dit

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entreprise se nomme WeMaintain et entretient les ascenseurs, les escaliers mécaniques, les portes automatiques et même la sécurité incendie. La maintenance prévisionnelle, a priori, sʼannonce comme la clé de voûte de son modèle économique. « Mais nos clients nʼont pas montré dʼintérêt par un tel service » rétorque Romain Bordier, directeur croissance et partenariat de Wemaintain. Pour les satisfaire avec une maintenance de qualité, cette start-up née en 2017 actionne deux leviers. « Le technicien est au cœur de notre dispositif, explique Romain Bordier. Il passe davantage de temps sur la maintenance préventive, et moins sur la maintenance curative. Le deuxième aspect, technologique, prend la forme dʼune application mobile, indépendante, qui assure le reporting et les aspects administratifs pour le technicien. En cas de panne, le client suit en direct lʼintervention. » Est arrivée ensuite une plateforme grâce à laquelle le client supervise les audits annuels réalisés par des tiers indépendants. Troisième phase du développement : la production dʼinformations concernant la vie du bâtiment. Un boîtier communicant 3G/4G, posé sur lʼascenseur mais dissocié de lʼarmoire de commande pour des raisons de cybersécurité, est raccordé à un dispositif de comptage dans la cabine et à divers capteurs modulaires (positionnement dans la gaine, fonctionnement des portes...). Les données de

Le système de WeMaintain, modulaire, s’applique à la surveillance des ascenseurs, au comptage des personnes, à la mesure de la consommation énergétique... Les boîtiers 4G disposent donc d’une large connectique : RS232, RS485, Ethernet, USB et des connexions pour relever la tension, le courant...

fréquentation des étages sont utiles au gestionnaire pour optimiser lʼutilisation des ressources du bâtiment.

La consommation énergétique fait partie des autres paramètres mesurés et, du reste, WeMaintain teste aujourdʼhui son boîtier dans des groupes CVC. Trop à lʼétroit dans la cabine dʼascenseur, la start-up élargit son horizon au Smart Building.

SMART BUILDING

www.smartintegrationsmag.com Mur d’écrans de la salle de supervision située au siège de Schindler France à Vélizy-Villacoublay en région Île-deFrance.

autrement, tous les problèmes qu’un technicien expérimenté sait identifier et résoudre de lui-même.

Via la plateforme Uptime Connect, les gestionnaires ont accès à un tableau de bord, qui regroupe l’historique, le taux de disponibilité, etc. Une voie que ne manquent pas d’explorer les majors : les données produites par ces ascenseurs, une fois centralisées, sont potentiellement génératrices de services additionnels susceptibles de fidéliser les gestionnaires et les passagers. La gestion patrimoniale, par exemple, est au centre du service Planner 24/7 de Kone et la start-up WeMaintain (voir encadré) se positionne également sur ce créneau « On sait que tel organe devra être remplacé d’ici à autant d’années, ce qui permet de budgétiser les travaux, détaille Olivier Champeaux, directeur Services de Kone France. Après le secteur tertiaire, le secteur résidentiel est lui aussi demandeur. La loi Climat et Résilience renforce le plan pluriannuel de travaux. ».

Les informations d’exploitation courante, comme le statut de l’ascenseur, peuvent être mis à disposition des passagers par les canaux habituels, à savoir un écran dans la cabine (un circuit d’affichage de série ou indépendant), une application mobile ou un portail. « Une personne à mobilité réduite peut connaître le statut de l’ascenseur à l’aide du portail eOtisline et peut donc mieux prévoir ses déplacements » déclare Olivier Durand-Viel. Les demandes d’intervention sont envisageables aussi par ce biais, plutôt que par téléphone. Otis a même mis au point un dispositif de visioconférence avec le centre d’appel à la Défense. Le flux vidéo ne fonctionne que dans un seul sens : l’opérateur ne voit pas l’intérieur de la cabine. « En cas de problème, l’appel visio

rassure le passager, que ce soit une personne âgée ou un parent avec un enfant en bas âge » approuve Oliver Durand-Viel. Pour l’usage au quotidien, l’application eCall permet au passager de gagner du temps en appelant l’ascenseur avant même qu’il ne sorte de chez lui. L’application ElevateMe de Schindler opère dans le même registre. Utile, en temps de pandémie, quand on ne souhaite pas toucher les boutons de l’ascenseur.

Colonne vertébrale du bâtiment intelligent Cette logique servicielle est poussée un cran plus loin par l’introduction d’API (application programming interface), élaborées par les ascensoristes. Ces lignes de code favorisent l’échange de données entre des systèmes informatiques distincts, le plus souvent par l’intermédiaire du cloud. Dès lors, l’ascenseur connecté peut devenir la « colonne vertébrale » - dixit Olivier Champeaux - du Smart Building. « Si l’ascenseur est relié au contrôle d’accès, le gestionnaire obtient des informations de fréquentation, précise Philippe Boué.

En cas d’incendie, les pompiers ont une idée du nombre de personnes présentes dans les étages. » Les informations des ascenseurs Kone, autre exemple, sont partagées avec la plateforme d’Intent Technologies, consacrée à l’exploitation d’un bâtiment ou d’un parc immobilier. Ces mêmes ascenseurs Kone, grâce aux API, sont pilotables par des robots employés dans les hôtels. On peut aussi supposer que les économies d’énergie arrêts en dehors des pics d’affluence, coordination des mouvements des batteries d’ascenseur... - profiteront des intersections croissantes entre toutes ces données.

Les robots de Savioke et Yunji s’interfacent avec les ascenseurs Kone et peuvent se rendre à n’importe quel étage et chambre d’un hôtel.

Un room service de nouvelle génération.

La cybersécurité est cependant un enjeu que nul ne peut plus ignorer : au même titre que tout objet connecté, un ascenseur connecté est vulnérable aux cyberattaques.

Les ascensoristes en sont conscients, certains de leurs clients aussi. « La société du Grand Paris a par exemple exclu notre Cube de son cahier des charges, admet Philippe Boué de Schindler. Ils veulent rester maîtres de leurs protocoles. » Quelle est la politique de cybersécurité de ces fabricants ? Quelles mesures et contre-mesures peuvent-ils appliquer ? Difficile d’en savoir davantage. Sur le site web de la Fédération des Ascenseurs, la recherche du mot-clé « cybersécurité » ne donne aucun résultat.

A priori, aucun guide de bonnes pratiques n’a été publié à l’attention des adhérents.

Il reste à espérer que les remparts érigés contre les menaces soient solides.

Le devenir des équipements et des services déployés, en cas de changement de prestataire de maintenance, est une autre préoccupation des passagers et des gestionnaires, que ce soit un « facility manager » ou le conseil syndical d’une copropriété. Tel écran installé dans telle cabine est-il neutre et indépendant de l’ascensoriste qui l’a installé ? Les clients seraient bien avisés d’obtenir des réponses dès la signature du contrat. Quant aux professionnels eux-mêmes, la transparence ne peut qu’embellir leur image, souvent écornée par le passé. Frédéric Monflier

Photo Kone

Olivier DurandViel, Otis. « L’arrivée de l’IoT a tout changé : on peut transmettre beaucoup d’informations à un prix très bas. »

Photo : Otis

récurrents, l’IA va s’auto-modifier. » La technologie devient indispensable, mais l’expérience humaine reste irremplaçable.

La maintenance prévisionnelle vise, en pratique, à accroître le taux de disponibilité des ascenseurs. Les résultats sont concluants, à en croire les ascensoristes.

Schindler estime que les arrêts du parc connecté ont baissé de 20 à 30% et Otis indique une réduction de 35% des appels, donc des défauts constatés. Chez Kone, le taux de panne serait inférieur de 30 à 50%. Mais ces ascenseurs connectés et surveillés en permanence ne sont guère majoritaires. Par exemple, sur les 110 000 ascenseurs entretenus par Kone en France, seuls 20000 sont connectés. « L’enjeu, c’est le parc existant (environ 600 000 en France, ndlr), dont le quart a plus de 40 ans, reconnaît Philippe Boué. La connectivité, dans ce cas, est plus limitée. » Schindler se veut néanmoins ambitieux : « D’ici à 2024, nous voulons connecter 50% de notre portefeuille de maintenance », poursuit-il. Mais le parc étant hétérogène, la collecte des données produites par une armoire de commande spécifique et propriétaire - le cerveau de l’ascenseur n’est pas chose facile.

Un ascensoriste, en effet, n’entretient pas l’ensemble des ascenseurs siglés de sa marque. Les sociétés de maintenance alternent au gré des contrats signés avec les décisionnaires - le conseil syndical d’une copropriété par exemple, à laquelle appartient le ou les ascenseurs.

En vérité, les quatre grandes majors déjà mentionnées sont même minoritaires. « Sur les 17 millions d’ascenseurs dans le monde, 63 % sont maintenus par des PME indépendantes, souligne Alexandre Beaurepaire, responsable de la communication et du marketing chez Uptime.

En France, c’est du 50/50. Les Big 4 ont délaissé cette activité pour se concentrer sur le neuf. » Au vu des nouveaux services de maintenance instaurés par ces multinationales, ce constat est peut-être moins vrai. Mais la start-up Uptime n’a pas attendu pour s’engager dans la brèche et faire de l’interopérabilité un de ses chevaux de bataille.

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smart building (réalisation)

qui se raccorde à la carte de manœuvre de l’ascenseur, dans l’armoire de commande. « D’une marque à l’autre, l’information ne sera pas la même alors que le défaut est le même, commente Alexandre Beaurepaire. C’est pourquoi nous standardisons ces données. » Il faut entre un à trois mois de travail, d’après Uptime, pour que leur boîtier devienne compatible avec une carte de manœuvre.

Aujourd’hui, ce taux de compatibilité serait de 90 %. La tâche est facile quand

WEMAINTAIN S’ÉLÈVE JUSQU’AU SMART BUILDING Cette start-up a décidé de soigner la maintenance préventive de lʼascenseur avant toute chose. Son boîtier polyvalent se connecte peu à peu à dʼautres organes du bâtiment.

Lʼ

Uptime standardise les données Cette jeune pousse française a été fondée en 2016 par un ancien d’Otis, Augustin Celier. Elle s’adresse aux PME qui ont acquis l’expérience de la maintenance multi-marques et a développé un boîtier #

la carte est numérique, ce qui concerne les ascenseurs de moins de vingt ans.

Elle se complique avec les modèles plus âgés, dotés d’une carte analogique. « Mais on parvient à repérer des anomalies » souligne Alexandre Beaurepaire. Dans tous les cas, le technicien peut établir son diagnostic à distance et même enclencher certaines fonctions - déplacement de la cabine... - pour lever le doute si besoin.

La méthode d’Uptime est assez originale car elle ne fait pas appel à des capteurs auxiliaires, partie intégrante des offres IoT des grandes majors souvent indépendantes de la technologie propre de l’ascenseur. « Les données captées par la carte de manœuvre sont largement suffisantes, confie Alexandre Beaurepaire.

L’important, c’est ce qu’on en fait. » Elles sont en l’occurrence traitées par une IA avec apprentissage automatique, qui émet des recommandations en cas d’anomalie. « 87 % de ces recommandations sont utilisées immédiatement par le technicien, précise Alexandre Beaurepaire.

Le reste, ce sont les évidences. » Ou dit

56 # MAI / JUIN 2022 - n°52

entreprise se nomme WeMaintain et entretient les ascenseurs, les escaliers mécaniques, les portes automatiques et même la sécurité incendie. La maintenance prévisionnelle, a priori, sʼannonce comme la clé de voûte de son modèle économique. « Mais nos clients nʼont pas montré dʼintérêt par un tel service » rétorque Romain Bordier, directeur croissance et partenariat de Wemaintain. Pour les satisfaire avec une maintenance de qualité, cette start-up née en 2017 actionne deux leviers. « Le technicien est au cœur de notre dispositif, explique Romain Bordier. Il passe davantage de temps sur la maintenance préventive, et moins sur la maintenance curative. Le deuxième aspect, technologique, prend la forme dʼune application mobile, indépendante, qui assure le reporting et les aspects administratifs pour le technicien. En cas de panne, le client suit en direct lʼintervention. » Est arrivée ensuite une plateforme grâce à laquelle le client supervise les audits annuels réalisés par des tiers indépendants. Troisième phase du développement : la production dʼinformations concernant la vie du bâtiment. Un boîtier communicant 3G/4G, posé sur lʼascenseur mais dissocié de lʼarmoire de commande pour des raisons de cybersécurité, est raccordé à un dispositif de comptage dans la cabine et à divers capteurs modulaires (positionnement dans la gaine, fonctionnement des portes...). Les données de

Le système de WeMaintain, modulaire, s’applique à la surveillance des ascenseurs, au comptage des personnes, à la mesure de la consommation énergétique... Les boîtiers 4G disposent donc d’une large connectique : RS232, RS485, Ethernet, USB et des connexions pour relever la tension, le courant...

fréquentation des étages sont utiles au gestionnaire pour optimiser lʼutilisation des ressources du bâtiment.

La consommation énergétique fait partie des autres paramètres mesurés et, du reste, WeMaintain teste aujourdʼhui son boîtier dans des groupes CVC. Trop à lʼétroit dans la cabine dʼascenseur, la start-up élargit son horizon au Smart Building.

SMART BUILDING

www.smartintegrationsmag.com Mur d’écrans de la salle de supervision située au siège de Schindler France à Vélizy-Villacoublay en région Île-deFrance.

autrement, tous les problèmes qu’un technicien expérimenté sait identifier et résoudre de lui-même.

Via la plateforme Uptime Connect, les gestionnaires ont accès à un tableau de bord, qui regroupe l’historique, le taux de disponibilité, etc. Une voie que ne manquent pas d’explorer les majors : les données produites par ces ascenseurs, une fois centralisées, sont potentiellement génératrices de services additionnels susceptibles de fidéliser les gestionnaires et les passagers. La gestion patrimoniale, par exemple, est au centre du service Planner 24/7 de Kone et la start-up WeMaintain (voir encadré) se positionne également sur ce créneau « On sait que tel organe devra être remplacé d’ici à autant d’années, ce qui permet de budgétiser les travaux, détaille Olivier Champeaux, directeur Services de Kone France. Après le secteur tertiaire, le secteur résidentiel est lui aussi demandeur. La loi Climat et Résilience renforce le plan pluriannuel de travaux. ».

Les informations d’exploitation courante, comme le statut de l’ascenseur, peuvent être mis à disposition des passagers par les canaux habituels, à savoir un écran dans la cabine (un circuit d’affichage de série ou indépendant), une application mobile ou un portail. « Une personne à mobilité réduite peut connaître le statut de l’ascenseur à l’aide du portail eOtisline et peut donc mieux prévoir ses déplacements » déclare Olivier Durand-Viel. Les demandes d’intervention sont envisageables aussi par ce biais, plutôt que par téléphone. Otis a même mis au point un dispositif de visioconférence avec le centre d’appel à la Défense. Le flux vidéo ne fonctionne que dans un seul sens : l’opérateur ne voit pas l’intérieur de la cabine. « En cas de problème, l’appel visio

rassure le passager, que ce soit une personne âgée ou un parent avec un enfant en bas âge » approuve Oliver Durand-Viel. Pour l’usage au quotidien, l’application eCall permet au passager de gagner du temps en appelant l’ascenseur avant même qu’il ne sorte de chez lui. L’application ElevateMe de Schindler opère dans le même registre. Utile, en temps de pandémie, quand on ne souhaite pas toucher les boutons de l’ascenseur.

Colonne vertébrale du bâtiment intelligent Cette logique servicielle est poussée un cran plus loin par l’introduction d’API (application programming interface), élaborées par les ascensoristes. Ces lignes de code favorisent l’échange de données entre des systèmes informatiques distincts, le plus souvent par l’intermédiaire du cloud. Dès lors, l’ascenseur connecté peut devenir la « colonne vertébrale » - dixit Olivier Champeaux - du Smart Building. « Si l’ascenseur est relié au contrôle d’accès, le gestionnaire obtient des informations de fréquentation, précise Philippe Boué.

En cas d’incendie, les pompiers ont une idée du nombre de personnes présentes dans les étages. » Les informations des ascenseurs Kone, autre exemple, sont partagées avec la plateforme d’Intent Technologies, consacrée à l’exploitation d’un bâtiment ou d’un parc immobilier. Ces mêmes ascenseurs Kone, grâce aux API, sont pilotables par des robots employés dans les hôtels. On peut aussi supposer que les économies d’énergie arrêts en dehors des pics d’affluence, coordination des mouvements des batteries d’ascenseur... - profiteront des intersections croissantes entre toutes ces données.

Les robots de Savioke et Yunji s’interfacent avec les ascenseurs Kone et peuvent se rendre à n’importe quel étage et chambre d’un hôtel.

Un room service de nouvelle génération.

La cybersécurité est cependant un enjeu que nul ne peut plus ignorer : au même titre que tout objet connecté, un ascenseur connecté est vulnérable aux cyberattaques.

Les ascensoristes en sont conscients, certains de leurs clients aussi. « La société du Grand Paris a par exemple exclu notre Cube de son cahier des charges, admet Philippe Boué de Schindler. Ils veulent rester maîtres de leurs protocoles. » Quelle est la politique de cybersécurité de ces fabricants ? Quelles mesures et contre-mesures peuvent-ils appliquer ? Difficile d’en savoir davantage. Sur le site web de la Fédération des Ascenseurs, la recherche du mot-clé « cybersécurité » ne donne aucun résultat.

A priori, aucun guide de bonnes pratiques n’a été publié à l’attention des adhérents.

Il reste à espérer que les remparts érigés contre les menaces soient solides.

Le devenir des équipements et des services déployés, en cas de changement de prestataire de maintenance, est une autre préoccupation des passagers et des gestionnaires, que ce soit un « facility manager » ou le conseil syndical d’une copropriété. Tel écran installé dans telle cabine est-il neutre et indépendant de l’ascensoriste qui l’a installé ? Les clients seraient bien avisés d’obtenir des réponses dès la signature du contrat. Quant aux professionnels eux-mêmes, la transparence ne peut qu’embellir leur image, souvent écornée par le passé. Frédéric Monflier

Photo Kone

Olivier DurandViel, Otis. « L’arrivée de l’IoT a tout changé : on peut transmettre beaucoup d’informations à un prix très bas. »

Photo : Otis

récurrents, l’IA va s’auto-modifier. » La technologie devient indispensable, mais l’expérience humaine reste irremplaçable.

La maintenance prévisionnelle vise, en pratique, à accroître le taux de disponibilité des ascenseurs. Les résultats sont concluants, à en croire les ascensoristes.

Schindler estime que les arrêts du parc connecté ont baissé de 20 à 30% et Otis indique une réduction de 35% des appels, donc des défauts constatés. Chez Kone, le taux de panne serait inférieur de 30 à 50%. Mais ces ascenseurs connectés et surveillés en permanence ne sont guère majoritaires. Par exemple, sur les 110 000 ascenseurs entretenus par Kone en France, seuls 20000 sont connectés. « L’enjeu, c’est le parc existant (environ 600 000 en France, ndlr), dont le quart a plus de 40 ans, reconnaît Philippe Boué. La connectivité, dans ce cas, est plus limitée. » Schindler se veut néanmoins ambitieux : « D’ici à 2024, nous voulons connecter 50% de notre portefeuille de maintenance », poursuit-il. Mais le parc étant hétérogène, la collecte des données produites par une armoire de commande spécifique et propriétaire - le cerveau de l’ascenseur n’est pas chose facile.

Un ascensoriste, en effet, n’entretient pas l’ensemble des ascenseurs siglés de sa marque. Les sociétés de maintenance alternent au gré des contrats signés avec les décisionnaires - le conseil syndical d’une copropriété par exemple, à laquelle appartient le ou les ascenseurs.

En vérité, les quatre grandes majors déjà mentionnées sont même minoritaires. « Sur les 17 millions d’ascenseurs dans le monde, 63 % sont maintenus par des PME indépendantes, souligne Alexandre Beaurepaire, responsable de la communication et du marketing chez Uptime.

En France, c’est du 50/50. Les Big 4 ont délaissé cette activité pour se concentrer sur le neuf. » Au vu des nouveaux services de maintenance instaurés par ces multinationales, ce constat est peut-être moins vrai. Mais la start-up Uptime n’a pas attendu pour s’engager dans la brèche et faire de l’interopérabilité un de ses chevaux de bataille.

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n°52 - MAI / JUIN 2022 #

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SMART BUILDING

smart building (réalisation)

Au rez-de-chaussée, des espaces sont réservés à la détente, à la lecture, au travail, et au divertissement.

CAMPANILE SMART LYON BRON

Domotique et robotique au service des clients

Premier établissement européen du groupe Louvre Hôtels à porter le label Smart Inside, le Campanile de Lyon Bron propose une vingtaine de services innovants pour aider ses clients à vivre une expérience sans contact, fluide et rapide.

L

ouvre Hôtels, initialement fondé par la famille Taittinger, propriétaire des champagnes éponymes, contrôlait quelque 1200 établissements sous des marques telles que Première Classe, Kyriad, Campanile ou Golden Tulip, jusqu’à son rapprochement en 2015 avec le groupe chinois Jin Jiang basé à Shanghai. Devenue composante majeure du numéro 2 mondial du secteur (7000 implantations réparties sur 3 continents), l’enseigne tricolore a pris encore de l’envergure en développant ses marques en Asie, apportant ainsi à ce groupe ses normes et processus « à la française », Louvre Hôtels accédant en retour à un fort potentiel d’innovation technique. Situé dans le quartier d’affaires de Jing’ An, à proximité du #

Photo ci-dessus : Premier du genre en Europe, le Campanile Smart Lyon Bron Eurexpo propose 77 chambres 3 étoiles, plus spacieuses que le standard et une vingtaine d’innovations pour rendre le séjour plus facile.

58 # MAI / JUIN 2022 - n°52

Centre des expositions de Shanghai, le premier Campanile Smart ouvert en 2017 est le prototype du groupe Jin Jiang Louvre. Ses 180 chambres sont dotées de technologies susceptibles « de modifier fondamentalement la perception traditionnelle de l’hôtellerie » : check-in automatisé, clé de chambre dématérialisée, assistant vocal personnel, domotique pour l’éclairage, le chauffage/rafraîchissement, la qualité de l’air et l’audiovisuel, robot de service, etc. Ce label Smart Inside est désormais décliné dans plusieurs dizaines d’établissements, avec en première pour l’Europe, le Campanile de Lyon Bron.

Bâtiment sous BMS Ouvert à Saint Priest, près de Lyon, le 17 mai 2021, le Campanile Smart Lyon

Est Eurexpo Bron Aviation de Louvre Hotels Group (Jin Jiang International) est exploité en mandat de gestion par le pôle hôtelier du promoteur Vaillance Immobilier qui en a financé la construction.

Celle-ci a démarré en mars 2020 et a duré plus d’un an. Les plans ont été dessinés par le cabinet Pierre-André Guyer, tandis que Vincent Thomas prenait en charge l’architecture intérieure suivant le cahier des charges de l’enseigne hôtelière.

Le bâtiment en béton armé (pré-murs remplis, pré-dalles, et toit terrasse), constitué de volumes simples, compte 77 chambres réparties sur 3 étages (R+3) développant 2 634.78 m². Le pignon Sud est traité comme une figure de proue avec un mur saillant en forme d’étrave ou d’empennage d’avion, marquant

ainsi l’entrée du parc d’activités en bordure duquel se trouve l’édifice. Un encorbellement au-dessus de l’entrée offre un accès abrité et ombragé tandis qu’un avant-corps en rez-de-chaussée donne du volume à la salle à manger qui ouvre sur une grande terrasse. Le lobby est un espace modulable dédié à la détente, la lecture, le jeu (baby-foot), ou au télétravail. Ce Campanile, conforme à la RT2012 et anticipant la RE2020 sur certains points, est doté d’un BMS (Building Management System) pour suivre et améliorer les consommations énergétiques par le biais des capteurs de présence en chambre et des scénarios spécifiques programmés.

Tout sur lʼapp Le label Smart Inside recouvre une vingtaine d’innovations conçues pour prodiguer au client un séjour « augmenté et tout confort ». Elles sont centralisées et rendues accessibles par le biais d’une application développée par Bowo, spécialiste français des solutions digitales hôtelières. Cette Web App, particulièrement intuitive, ne nécessite pas de téléchargement préalable ni d’identification sur le mobile, ce qui la rend disponible sur tous les navigateurs, n’importe où, n’importe quand et sur tous supports connectés, indique-t-on. Il est précisé qu’à tout moment, le client peut faire le choix de s’exonérer de cette expérience

Ci-dessus :Présents aux endroits stratégiques, les écrans d’affichage dynamique rappellent les différents services numériques mis à disposition de la clientèle.

Ci-contre : Une borne d’enregistrement permet d’éviter l’attente à la réception tandis qu’un gigantesque QR code invite à se connecter immédiatement sur la WebApp Bowo avant d’accéder à l’ascenseur.

Le robot Run participe à l’accueil, à l’animation de l’hôtel et sert essentiellement à apporter de façon autonome les commandes en chambre.

numérique et revenir à un parcours plus classique, en dialogue avec les personnels, toujours présents à proximité pour renseigner, conseiller et guider. Cet environnement digital ne profite pas qu’aux clients puisqu’il est également au service des équipes, du management aux intervenants de tous niveaux, qui disposent de leur propre version d’application. Celle-ci est connectée à des solutions permettant de fluidifier le contrôle des chambres, la maintenance des équipements (signalement d’un luminaire défaillant par exemple) ou de répondre aux sollicitations de la conciergerie, en relation avec le système de gestion de l’établissement (PMS).

Check in automatique Dès son arrivée, le client peut s’enregistrer au choix par le biais d’une borne connectée ou plus traditionnellement au comptoir d’accueil, la première solution ayant l’avantage d’être disponible en

permanence ce qui évite d’attendre en cas d’affluence. Il reçoit une carte-clé RFID qui sera prochainement remplacée par un droit d’accès transféré sur smartphone. Lors de cette opération d’enregistrement, l’hôte se retrouve face à un premier QR Code - géant - qui, une fois scanné, lance immédiatement la Web App de Bowo, compagnon et guide digital durant tout le séjour. Disponible dans les signets mémorisés du navigateur internet du mobile, il pourra être utilisé à tout moment. Désormais enregistré avec un numéro de chambre attribué par le PMS, l’hôte peut se diriger vers l’ascenseur pour rejoindre son étage.

Mais est-ce une résultante bienvenue de la crise du Covid ? Il n’a plus besoin de toucher les boutons d’appel ni le pavé numérique de la cabine pour désigner son étage, l’application Bowo dialogue directement avec l’ascenseur Kone DX qui programme son parcours en fonction de la ou des différentes destinations

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Au rez-de-chaussée, des espaces sont réservés à la détente, à la lecture, au travail, et au divertissement.

CAMPANILE SMART LYON BRON

Domotique et robotique au service des clients

Premier établissement européen du groupe Louvre Hôtels à porter le label Smart Inside, le Campanile de Lyon Bron propose une vingtaine de services innovants pour aider ses clients à vivre une expérience sans contact, fluide et rapide.

L

ouvre Hôtels, initialement fondé par la famille Taittinger, propriétaire des champagnes éponymes, contrôlait quelque 1200 établissements sous des marques telles que Première Classe, Kyriad, Campanile ou Golden Tulip, jusqu’à son rapprochement en 2015 avec le groupe chinois Jin Jiang basé à Shanghai. Devenue composante majeure du numéro 2 mondial du secteur (7000 implantations réparties sur 3 continents), l’enseigne tricolore a pris encore de l’envergure en développant ses marques en Asie, apportant ainsi à ce groupe ses normes et processus « à la française », Louvre Hôtels accédant en retour à un fort potentiel d’innovation technique. Situé dans le quartier d’affaires de Jing’ An, à proximité du #

Photo ci-dessus : Premier du genre en Europe, le Campanile Smart Lyon Bron Eurexpo propose 77 chambres 3 étoiles, plus spacieuses que le standard et une vingtaine d’innovations pour rendre le séjour plus facile.

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Centre des expositions de Shanghai, le premier Campanile Smart ouvert en 2017 est le prototype du groupe Jin Jiang Louvre. Ses 180 chambres sont dotées de technologies susceptibles « de modifier fondamentalement la perception traditionnelle de l’hôtellerie » : check-in automatisé, clé de chambre dématérialisée, assistant vocal personnel, domotique pour l’éclairage, le chauffage/rafraîchissement, la qualité de l’air et l’audiovisuel, robot de service, etc. Ce label Smart Inside est désormais décliné dans plusieurs dizaines d’établissements, avec en première pour l’Europe, le Campanile de Lyon Bron.

Bâtiment sous BMS Ouvert à Saint Priest, près de Lyon, le 17 mai 2021, le Campanile Smart Lyon

Est Eurexpo Bron Aviation de Louvre Hotels Group (Jin Jiang International) est exploité en mandat de gestion par le pôle hôtelier du promoteur Vaillance Immobilier qui en a financé la construction.

Celle-ci a démarré en mars 2020 et a duré plus d’un an. Les plans ont été dessinés par le cabinet Pierre-André Guyer, tandis que Vincent Thomas prenait en charge l’architecture intérieure suivant le cahier des charges de l’enseigne hôtelière.

Le bâtiment en béton armé (pré-murs remplis, pré-dalles, et toit terrasse), constitué de volumes simples, compte 77 chambres réparties sur 3 étages (R+3) développant 2 634.78 m². Le pignon Sud est traité comme une figure de proue avec un mur saillant en forme d’étrave ou d’empennage d’avion, marquant

ainsi l’entrée du parc d’activités en bordure duquel se trouve l’édifice. Un encorbellement au-dessus de l’entrée offre un accès abrité et ombragé tandis qu’un avant-corps en rez-de-chaussée donne du volume à la salle à manger qui ouvre sur une grande terrasse. Le lobby est un espace modulable dédié à la détente, la lecture, le jeu (baby-foot), ou au télétravail. Ce Campanile, conforme à la RT2012 et anticipant la RE2020 sur certains points, est doté d’un BMS (Building Management System) pour suivre et améliorer les consommations énergétiques par le biais des capteurs de présence en chambre et des scénarios spécifiques programmés.

Tout sur lʼapp Le label Smart Inside recouvre une vingtaine d’innovations conçues pour prodiguer au client un séjour « augmenté et tout confort ». Elles sont centralisées et rendues accessibles par le biais d’une application développée par Bowo, spécialiste français des solutions digitales hôtelières. Cette Web App, particulièrement intuitive, ne nécessite pas de téléchargement préalable ni d’identification sur le mobile, ce qui la rend disponible sur tous les navigateurs, n’importe où, n’importe quand et sur tous supports connectés, indique-t-on. Il est précisé qu’à tout moment, le client peut faire le choix de s’exonérer de cette expérience

Ci-dessus :Présents aux endroits stratégiques, les écrans d’affichage dynamique rappellent les différents services numériques mis à disposition de la clientèle.

Ci-contre : Une borne d’enregistrement permet d’éviter l’attente à la réception tandis qu’un gigantesque QR code invite à se connecter immédiatement sur la WebApp Bowo avant d’accéder à l’ascenseur.

Le robot Run participe à l’accueil, à l’animation de l’hôtel et sert essentiellement à apporter de façon autonome les commandes en chambre.

numérique et revenir à un parcours plus classique, en dialogue avec les personnels, toujours présents à proximité pour renseigner, conseiller et guider. Cet environnement digital ne profite pas qu’aux clients puisqu’il est également au service des équipes, du management aux intervenants de tous niveaux, qui disposent de leur propre version d’application. Celle-ci est connectée à des solutions permettant de fluidifier le contrôle des chambres, la maintenance des équipements (signalement d’un luminaire défaillant par exemple) ou de répondre aux sollicitations de la conciergerie, en relation avec le système de gestion de l’établissement (PMS).

Check in automatique Dès son arrivée, le client peut s’enregistrer au choix par le biais d’une borne connectée ou plus traditionnellement au comptoir d’accueil, la première solution ayant l’avantage d’être disponible en

permanence ce qui évite d’attendre en cas d’affluence. Il reçoit une carte-clé RFID qui sera prochainement remplacée par un droit d’accès transféré sur smartphone. Lors de cette opération d’enregistrement, l’hôte se retrouve face à un premier QR Code - géant - qui, une fois scanné, lance immédiatement la Web App de Bowo, compagnon et guide digital durant tout le séjour. Disponible dans les signets mémorisés du navigateur internet du mobile, il pourra être utilisé à tout moment. Désormais enregistré avec un numéro de chambre attribué par le PMS, l’hôte peut se diriger vers l’ascenseur pour rejoindre son étage.

Mais est-ce une résultante bienvenue de la crise du Covid ? Il n’a plus besoin de toucher les boutons d’appel ni le pavé numérique de la cabine pour désigner son étage, l’application Bowo dialogue directement avec l’ascenseur Kone DX qui programme son parcours en fonction de la ou des différentes destinations

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Quelques équipements du Campanile Smart Lyon Est Eurexpo Bron Aviation

Legrand

La gamme UX de commandes tactiles rétroéclairées de scénario permet la régulation de température et (selon modèle) lʼenvoi de notification sur lʼafficheur de couloir. La version UX One Thermostat active aussi les circuits électriques et le chauffage et détecte la présence en chambre. Lʼappareil donne accès à distance aux informations dʼétat de la pièce transmises dans un protocole standard. La gamme propose dix produits aux scénarios entièrement personnalisables : accueil, départ, jour, lecture, nuit, sonnette.

Lʼunité de contrôle de chambre (RCU LG-048408 ou LG-048412) répondant au protocole BACnet IP est conçue pour prendre en charge des contacts dʼéclairage, de volets roulants, de contacteurs divers en mode on/off ou gradation Dali. Lʼénergie du RCU est fournie par bloc dʼalimentation ou raccordement Ethernet PoEe.

Les chambres sont équipées d’un écran TV Samsung qui diffuse des programmes français et internationaux, reçus sur site par la TNT ou satellite, transmis sous protocole IP. Le client peut aussi profiter de la fonction Chromecast pour visionner ses propres contenus enregistrés ou streamés depuis des plateformes auxquelles il est abonné. L’écran affiche aussi des informations sur les services proposés par l’hôtel.

demandées par les clients. L’hôtel dispose d’une cabine Kone DX sans écran d’affichage dynamique car le temps nécessaire pour transiter entre les 4 niveaux est trop court pour justifier cette fonction d’information par ailleurs remplie par de grands écrans disposés à des points stratégiques du rez-de-chaussée et par les téléviseurs des chambres.

Chambre spacieuse Les 77 chambres de ce Campanile ont été conçues pour marquer l’expérience client avec une vraie montée en gamme par rapport au standard 3 étoiles. Selon l’enseigne, elles offrent « 80% du confort du haut de gamme pour 20% de son prix », ce qui redéfinit « les standards de l’hôtellerie milieu de gamme avec un design premium », précise-t-on. Le client bénéficie en effet d’une « vraie bulle de décompression », avec une chambre divisée en quatre espaces distincts : le couloir d’entrée est plutôt un coin dressing et #

Chaque chambre est connectée à un tableau d’étage qui distribue l’accès internet et le service de télévision (IPTV).

60 # MAI / JUIN 2022 - n°52

donne accès à la salle de bains. Il est séparé de l’espace nuit par une porte coulissante qui isole phoniquement des bruits pouvant provenir du couloir. La surface moyenne de 19 m2 intègre également un espace lounge et un autre plutôt orienté vers le travail.

Dans sa chambre, le client peut ajuster les réglages des luminaires et du chauffage / rafraîchissement grâce à des commandes de la gamme Céliane (basalte) et une interface tactile UX Touch de Legrand, cette dernière, connectée à un équipement GRMS (Guest Room Management System) de même marque fonctionnant sous protocole BACnet IP. Des scénarios de mise en lumière, température et accueil TV sont préprogrammés et lancés dès l’entrée franchie.

spécialisé BC Connectibat du groupe Baudin Chateauneuf, une entreprise centenaire active dans la construction, la mécanique et l’énergie. Les réseaux sont physiquement concentrés dans deux routeurs et baies de brassage situés au rez-de-chaussée et au 3ème étage. Le haut débit et les points d’accès sont fournis et administrés par le fournisseur de services IP iBrowse tandis que la télévision, également en IP, est déployée grâce à l’offre Teveo Hotel de la société Enoa qui s’est appuyée sur l’intégrateur lyonnais Tims. Les téléviseurs équipant les chambres sont issus du catalogue Samsung et les hôtes ont la possibilité d’afficher leurs propres contenus enregistrés ou streamés grâce à la fonction Chromecast implémentée dans la solution Teveo.

Câblage tout IP Chaque chambre est connectée à un tableau d’étage qui distribue l’accès internet et le service de télévision (IPTV) tout en rapatriant les données techniques d’exploitation vers le serveur de l’établissement. Ce dernier héberge notamment le logiciel BMS (Building Management System), développé par le département

Robotique limitée Etendard technologique de l’offre Smart Inside, un robot concierge assure le service en chambre : il transporte les produits commandés par un client jusqu’à sa chambre en prenant seul l’ascenseur. L’appareil, une grosse borne à roulettes fabriquée par Yunji Technology (Chine), dotée d’un écran

Céliane est une gamme dʼappareillages muraux fonctionnels et esthétiques permettant une multitude de combinaisons et offrant plusieurs fonctions innovantes dont le chargement par induction ou la connexion USB et USB-C. Les plaques de finition sont disponibles avec 1 à 4 postes pour un montage horizontal ou vertical. La version Céliane with Netatmo contrôle les éclairages, les volets roulants et les autres appareils électriques par commande vocale ou depuis une app mobile.

Le chargeur à induction Mosaic au standard QI est adapté au montage sur le plan horizontal dʼun meuble grâce à sa garantie dʼétanchéité (certifié IP44 et IK08). De plus, il est conforme au standard WPC QI 1.2.1 (Wireless Power Consortium) de faible émission électro-magnétique.

Samsung

Labellisée « Works with Legrand », la solution Lynk de gestion HMS de Samsung permet aux écrans TV dʼhôtels dʼafficher des contenus dont la gestion centralisée est simplifiée. Lynk Reach permet de programmer une chaîne de bienvenue pour délivrer les informations essentielles et divertir les clients dès lʼarrivée, promouvoir des offres spéciales, des évènements ou des activités locales. Lʼhôtel peut diffuser jusquʼà quatre chaînes simultanément dans différentes zones de lʼétablissement comme la réception, le restaurant ou les chambres.

BC Connectibat

Le Building Management System (BMS) conçu par la filiale BC Connectibat de Baudin Chateauneuf toune sur un serveur local. Il permet notamment de voir et de contrôler en direct la température et lʼéclairage dans toutes les chambres, dʼen baisser le niveau et dʼéteindre les luminaires en cas dʼinoccupation détectée par les capteurs de présence. Le BMS signale également les pannes dʼéquipements et les mesures de débit anormales (comme les cas de fuite dʼeau par exemple).

Yunji Technology

Run de Yunji Technology est un robot de forme cylindrique de 97 cm de haut et 50 cm de diamètre, pesant 45 kg et se déplaçant à une vitesse maximum de 1,2 m/s. Il dispose dʼune autonomie électrique de 6 à 8 heures (avec retour automatique à la borne de chargement) et peut transporter une charge de 10 kg dans un compartiment pouvant contenir jusquʼà 30 bouteilles de 55 cl. Il peut sʼexprimer avec des messages préenregistrés en plusieurs langues. Il utilise pour se déplacer une cartographie numérique, un algorithme de positionnement 3D et détecte les obstacles fixes et mobiles. Il se connecte au système de pilotage des ascenseurs intelligents et téléphone automatiquement aux chambres des clients destinataires de ses livraisons. Run a été adapté au marché européen par Need Robotics, une entreprise dʼingénierie de lʼYonne, présente dans la robotique industrielle, partenaire de Yunji dans ce projet pour lequel a été développée la suite logicielle de room service (gestion du déplacement y compris en ascenseur, notification SMS de livraison au client, contrôle dʼaccès par code au conteneur).

Kone

Les ascenseurs Kone de la série DX sont connectés au Cloud et embarquent des APIs dédiées pour évoluer avec les usages. De nouveaux services sont activables à la demande de même que des applications tierces (Intent Technologies, BlindSquare, les robots Relay de Savyok, Jeeves de Robotise Run de Yunji Tech, Alexa dʼAmazon, etc). Ces ascenseurs de Classe A embarquent aussi des solutions éco-efficientes comme le système de traction EcoDisc régénératif, lʼéclairage LED longue durée et des modes de veille. Lʼascenseur est aussi équipé dʼun système de maintenance prédictive, connecté 24/7, qui communique en permanence sur son état de fonctionnement, pour anticiper les pannes et intervenir préventivement.

PMS Opera

Oracle Opera est un système de gestion hôtelier hébergé dans le cloud qui intègre plusieurs fonctionnalités dans une plateforme unique. Il gère les actions de base comme lʼattribution des chambres, lʼenregistrement/le départ des clients et la gestion des tarifs mais peut également prendre en compte lʼintégration des canaux et tarifs notamment pour voyages de groupe et autres demandes plus complexes. Le système permet dʼétablir le profil des clients fidèles avec leurs préférences pour mieux personnaliser les séjours. Il rationalise la gestion des disponibilités dʼhébergement. Opera est disponible en version mobile qui autorise le personnel à accéder sur smartphones et tablettes aux informations dʼenregistrement/départ, aux réservations, lʼétat de la chambre, les listes de tâches, la maintenance de la chambre, et de mettre à jour les états de lieux en temps réel.

Bowo

Cette application sans téléchargement préalable se connecte comme un site web (par lecture dʼun QR code, dans le navigateur qui peut le conserver en préférence) et est disponible sur tous types de support (téléphone, tablette, ordinateur). Elle donne accès à un catalogue de services défini par lʼexploitant hôtelier : réservation, enregistrement (check in en ligne), communication par chat avec la conciergerie, découverte et réservation dʼactivités locales, demande dʼun taxi, etc. Dans lʼétablissement, elle permet dʼappeler lʼascenseur, gérer la température de la chambre, streamer du contenu multimédia sur la TV ou lʼenceinte connectée, commander à boire ou à manger. Lʼapplication est configurée selon la charte graphique et le positionnement de lʼétablissement. n°52 - MAI / JUIN 2022 #

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Quelques équipements du Campanile Smart Lyon Est Eurexpo Bron Aviation

Legrand

La gamme UX de commandes tactiles rétroéclairées de scénario permet la régulation de température et (selon modèle) lʼenvoi de notification sur lʼafficheur de couloir. La version UX One Thermostat active aussi les circuits électriques et le chauffage et détecte la présence en chambre. Lʼappareil donne accès à distance aux informations dʼétat de la pièce transmises dans un protocole standard. La gamme propose dix produits aux scénarios entièrement personnalisables : accueil, départ, jour, lecture, nuit, sonnette.

Lʼunité de contrôle de chambre (RCU LG-048408 ou LG-048412) répondant au protocole BACnet IP est conçue pour prendre en charge des contacts dʼéclairage, de volets roulants, de contacteurs divers en mode on/off ou gradation Dali. Lʼénergie du RCU est fournie par bloc dʼalimentation ou raccordement Ethernet PoEe.

Les chambres sont équipées d’un écran TV Samsung qui diffuse des programmes français et internationaux, reçus sur site par la TNT ou satellite, transmis sous protocole IP. Le client peut aussi profiter de la fonction Chromecast pour visionner ses propres contenus enregistrés ou streamés depuis des plateformes auxquelles il est abonné. L’écran affiche aussi des informations sur les services proposés par l’hôtel.

demandées par les clients. L’hôtel dispose d’une cabine Kone DX sans écran d’affichage dynamique car le temps nécessaire pour transiter entre les 4 niveaux est trop court pour justifier cette fonction d’information par ailleurs remplie par de grands écrans disposés à des points stratégiques du rez-de-chaussée et par les téléviseurs des chambres.

Chambre spacieuse Les 77 chambres de ce Campanile ont été conçues pour marquer l’expérience client avec une vraie montée en gamme par rapport au standard 3 étoiles. Selon l’enseigne, elles offrent « 80% du confort du haut de gamme pour 20% de son prix », ce qui redéfinit « les standards de l’hôtellerie milieu de gamme avec un design premium », précise-t-on. Le client bénéficie en effet d’une « vraie bulle de décompression », avec une chambre divisée en quatre espaces distincts : le couloir d’entrée est plutôt un coin dressing et #

Chaque chambre est connectée à un tableau d’étage qui distribue l’accès internet et le service de télévision (IPTV).

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donne accès à la salle de bains. Il est séparé de l’espace nuit par une porte coulissante qui isole phoniquement des bruits pouvant provenir du couloir. La surface moyenne de 19 m2 intègre également un espace lounge et un autre plutôt orienté vers le travail.

Dans sa chambre, le client peut ajuster les réglages des luminaires et du chauffage / rafraîchissement grâce à des commandes de la gamme Céliane (basalte) et une interface tactile UX Touch de Legrand, cette dernière, connectée à un équipement GRMS (Guest Room Management System) de même marque fonctionnant sous protocole BACnet IP. Des scénarios de mise en lumière, température et accueil TV sont préprogrammés et lancés dès l’entrée franchie.

spécialisé BC Connectibat du groupe Baudin Chateauneuf, une entreprise centenaire active dans la construction, la mécanique et l’énergie. Les réseaux sont physiquement concentrés dans deux routeurs et baies de brassage situés au rez-de-chaussée et au 3ème étage. Le haut débit et les points d’accès sont fournis et administrés par le fournisseur de services IP iBrowse tandis que la télévision, également en IP, est déployée grâce à l’offre Teveo Hotel de la société Enoa qui s’est appuyée sur l’intégrateur lyonnais Tims. Les téléviseurs équipant les chambres sont issus du catalogue Samsung et les hôtes ont la possibilité d’afficher leurs propres contenus enregistrés ou streamés grâce à la fonction Chromecast implémentée dans la solution Teveo.

Câblage tout IP Chaque chambre est connectée à un tableau d’étage qui distribue l’accès internet et le service de télévision (IPTV) tout en rapatriant les données techniques d’exploitation vers le serveur de l’établissement. Ce dernier héberge notamment le logiciel BMS (Building Management System), développé par le département

Robotique limitée Etendard technologique de l’offre Smart Inside, un robot concierge assure le service en chambre : il transporte les produits commandés par un client jusqu’à sa chambre en prenant seul l’ascenseur. L’appareil, une grosse borne à roulettes fabriquée par Yunji Technology (Chine), dotée d’un écran

Céliane est une gamme dʼappareillages muraux fonctionnels et esthétiques permettant une multitude de combinaisons et offrant plusieurs fonctions innovantes dont le chargement par induction ou la connexion USB et USB-C. Les plaques de finition sont disponibles avec 1 à 4 postes pour un montage horizontal ou vertical. La version Céliane with Netatmo contrôle les éclairages, les volets roulants et les autres appareils électriques par commande vocale ou depuis une app mobile.

Le chargeur à induction Mosaic au standard QI est adapté au montage sur le plan horizontal dʼun meuble grâce à sa garantie dʼétanchéité (certifié IP44 et IK08). De plus, il est conforme au standard WPC QI 1.2.1 (Wireless Power Consortium) de faible émission électro-magnétique.

Samsung

Labellisée « Works with Legrand », la solution Lynk de gestion HMS de Samsung permet aux écrans TV dʼhôtels dʼafficher des contenus dont la gestion centralisée est simplifiée. Lynk Reach permet de programmer une chaîne de bienvenue pour délivrer les informations essentielles et divertir les clients dès lʼarrivée, promouvoir des offres spéciales, des évènements ou des activités locales. Lʼhôtel peut diffuser jusquʼà quatre chaînes simultanément dans différentes zones de lʼétablissement comme la réception, le restaurant ou les chambres.

BC Connectibat

Le Building Management System (BMS) conçu par la filiale BC Connectibat de Baudin Chateauneuf toune sur un serveur local. Il permet notamment de voir et de contrôler en direct la température et lʼéclairage dans toutes les chambres, dʼen baisser le niveau et dʼéteindre les luminaires en cas dʼinoccupation détectée par les capteurs de présence. Le BMS signale également les pannes dʼéquipements et les mesures de débit anormales (comme les cas de fuite dʼeau par exemple).

Yunji Technology

Run de Yunji Technology est un robot de forme cylindrique de 97 cm de haut et 50 cm de diamètre, pesant 45 kg et se déplaçant à une vitesse maximum de 1,2 m/s. Il dispose dʼune autonomie électrique de 6 à 8 heures (avec retour automatique à la borne de chargement) et peut transporter une charge de 10 kg dans un compartiment pouvant contenir jusquʼà 30 bouteilles de 55 cl. Il peut sʼexprimer avec des messages préenregistrés en plusieurs langues. Il utilise pour se déplacer une cartographie numérique, un algorithme de positionnement 3D et détecte les obstacles fixes et mobiles. Il se connecte au système de pilotage des ascenseurs intelligents et téléphone automatiquement aux chambres des clients destinataires de ses livraisons. Run a été adapté au marché européen par Need Robotics, une entreprise dʼingénierie de lʼYonne, présente dans la robotique industrielle, partenaire de Yunji dans ce projet pour lequel a été développée la suite logicielle de room service (gestion du déplacement y compris en ascenseur, notification SMS de livraison au client, contrôle dʼaccès par code au conteneur).

Kone

Les ascenseurs Kone de la série DX sont connectés au Cloud et embarquent des APIs dédiées pour évoluer avec les usages. De nouveaux services sont activables à la demande de même que des applications tierces (Intent Technologies, BlindSquare, les robots Relay de Savyok, Jeeves de Robotise Run de Yunji Tech, Alexa dʼAmazon, etc). Ces ascenseurs de Classe A embarquent aussi des solutions éco-efficientes comme le système de traction EcoDisc régénératif, lʼéclairage LED longue durée et des modes de veille. Lʼascenseur est aussi équipé dʼun système de maintenance prédictive, connecté 24/7, qui communique en permanence sur son état de fonctionnement, pour anticiper les pannes et intervenir préventivement.

PMS Opera

Oracle Opera est un système de gestion hôtelier hébergé dans le cloud qui intègre plusieurs fonctionnalités dans une plateforme unique. Il gère les actions de base comme lʼattribution des chambres, lʼenregistrement/le départ des clients et la gestion des tarifs mais peut également prendre en compte lʼintégration des canaux et tarifs notamment pour voyages de groupe et autres demandes plus complexes. Le système permet dʼétablir le profil des clients fidèles avec leurs préférences pour mieux personnaliser les séjours. Il rationalise la gestion des disponibilités dʼhébergement. Opera est disponible en version mobile qui autorise le personnel à accéder sur smartphones et tablettes aux informations dʼenregistrement/départ, aux réservations, lʼétat de la chambre, les listes de tâches, la maintenance de la chambre, et de mettre à jour les états de lieux en temps réel.

Bowo

Cette application sans téléchargement préalable se connecte comme un site web (par lecture dʼun QR code, dans le navigateur qui peut le conserver en préférence) et est disponible sur tous types de support (téléphone, tablette, ordinateur). Elle donne accès à un catalogue de services défini par lʼexploitant hôtelier : réservation, enregistrement (check in en ligne), communication par chat avec la conciergerie, découverte et réservation dʼactivités locales, demande dʼun taxi, etc. Dans lʼétablissement, elle permet dʼappeler lʼascenseur, gérer la température de la chambre, streamer du contenu multimédia sur la TV ou lʼenceinte connectée, commander à boire ou à manger. Lʼapplication est configurée selon la charte graphique et le positionnement de lʼétablissement. n°52 - MAI / JUIN 2022 #

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smart building (réalisation) tactile, a été configuré et programmé par le français Need Robotics. Le robot s’exprime oralement (par phrases enregistrées en plusieurs langues) et envoie des notifications pour informer ses destinataires de son arrivée. Ses fonctions sont pour l’instant limitées à la délivrance de boissons et friandises et à la promotion d’évènements sur site, alors qu’à Shanghai ses homologues accompagnent les clients jusqu’aux chambres, beaucoup plus nombreuses il est vrai.

De même, le Campanile lyonnais n’a pas fait le choix d’implanter un assistant vocal auprès du lit pour commander la domotique et l’audiovisuel, estimant que la clientèle européenne est moins ouverte pour le moment à ce genre d’interaction. Il en va de même pour la reconnaissance faciale, bridée pour l’instant par notre réglementation mais utilisée sans problème à Shanghai sur les bornes d’enregistrement. Le service de conciergerie, accessible sur la WebApp, propose évidemment tous les services de l’hôtel mais également un guide de Lyon, avec des informations écrites mais aussi la possibilité d’échanger vocalement par WhatsApp Business avec le personnel.

Les équipements collectifs L’ensemble de l’établissement bénéficie de la chaleur et du rafraîchissement fournis par un système piloté par GTB et asservi au BMS qui est le garant de la maîtrise des consommations énergétiques. Les espaces communs n’offrent pas pour l’instant de salle de réunion (une extension du bâtiment est à l’étude) mais proposent différentes activités : un coin biblio-

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Le QR code est présent au bar-restaurant pour appeler la liste des mets et boissons disponibles sur la WebApp.

L’expérience technologique s’accompagne aussi d’une sensibilisation à l’écoresponsabilité avec l’implantation de nudges.

Le coin déjeuner dispose d’une imprimante sur mousse Ripples pour agrémenter de façon ludique les boissons chaudes et froides.

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thèque en libre-service qui complète le catalogue de presse digitale de plus de 7 000 références de magazines et journaux nationaux et internationaux, accessible via PressReader sur la WebApp, une zone de jeux pour les enfants, un bar-restaurant connecté dont la carte est disponible en click & collect ou livraison en chambre, et, pour le fun, une machine à boisson chaude ou froide équipée d’une imprimante sur mousse Ripples vers laquelle on peut envoyer, toujours par la WebApp, le motif ou la photo de son choix. A

l’extérieur, sur l’aire de stationnement, les clients électro-motorisés peuvent accéder à deux bornes de recharge Hager en libre-service, histoire de marquer les esprits en mettant l’innovation au service de l’environnement.

Une démarche de sensibilisation L’établissement a aussi la volonté de s’inscrire dans son écosystème local, en proposant un accès à la mobilité durable, des produits régionaux et des suggestions de découverte partagées par les membres de l’équipe au sein de la Web App. L’expérience technologique s’accompagne aussi d’une sensibilisation à l’éco-responsabilité avec l’implantation de nudges, modes d’incitation douce encourageant les bons gestes, disposés aux points névralgiques du parcours client. Enfin, cerise sur le gâteau, le porte-cartes remis à l’enregistrement est ensemencé de graines de saison (aromates, fleurs, etc.), destinées à être plantées par le client ou, à défaut, l’équipe de l’établissement. Un moyen ludique de contribuer à la biodiversité en s’impliquant dans une démarche zéro déchet.

Philipe Pélaprat

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ACTUALITE Métier et distribution

CLUB SIM Live & Replay

AGENDA des Salons et évènements

METIERS / DISTRIBUTION Lʼactualité des métiers et de la distribution «courant faible»

Brèves

KNX

KNX France a lancé son tour de France pour faire découvrir ou redécouvrir comment KNX répond aux enjeux du Smart Building et rencontrer ses partenaires en région. En sillonnant lʼHexagone, KNX France vise à rendre visible lʼensemble de lʼécosystème KNX en région au plus près des acteurs locaux, chaque étape étant dédiée aux installateurs, maîtres dʼouvrages et bureaux dʼétudes. Plus précisément, le programme, organisé sur une journée, sʼarticule autour de trois temps forts : KNX et son actualité et les décrets « BACS » et « Tertiaire ». Dan Napar, vice-président de KNX France et spécialiste en normes et certifications (il siège aux instances européennes de normalisation) est aux manettes pour la présentation de ces thématiques. Tout au long de la journée, quatre ateliers permanents feront découvrir aux participants lʼensemble de lʼécosystème KNX. Ces ateliers sont composés dʼun pôle formation permettant de découvrir le parcours de certifica-

Dans un contexte ininterrompu de crises depuis 2020, les industriels de la régulation et GTB se félicitent du retour de l’activité à son niveau d’avant pandémie même si le caractère exceptionnel de l’année passée oblige à analyser ces bons résultats avec prudence. Après la crise sanitaire, la guerre en Ukraine vient désormais amplifier les tendances inflationnistes et la pression sur les chaînes logistiques.

Dans ce contexte, l’utilisation des référentiels techniques au sein des dispositifs réglementaires français et européens sont des points d’appui essentiels pour amplifier la forte dynamique du marché grâce à une reconnaissance du plein potentiel des BACS, assure le syndicat ACR (Automatismes du génie Climatique et de la régulation).

Photo : Knx

Le KNX Tour est lancé

GTB Une dynamique forte

Aix-en-Provence, le 28 avril 2022, première étape du KNX Tour. tion prévu par KNX, dʼun pôle fabricants avec des démonstrations produits et solutions des membres de KNX France, dʼun pôle intégration animé par le Collège Intégrateurs et dʼune zone de discussions. Le lancement du KNX Tour a eu lieu le 28 avril à lʼagence Rexel dʼAix-en-Provence.

Près dʼune centaine de personnes étaient présentes lors de cette première étape. Pour vous inscrire : rendez-vous sur le site http://knx.fr

EVENEMENTS / SECURITE

Les Universités de l’AN2V se profilent

FEDELEC Congrès 2022

Photo SIM/PdG

Le prochain congrès FEDELEC (Fédération Nationale des Professionnels Indépendants de l’Electricité et de l’Electronique), se déroulera du mardi 8 au dimanche 12 juin dans la région bordelaise. Au programme : une alternance de séances de travail et de moments de détente. Côté, travaux, qui se dérouleront en matinée, le programme affiche des tables rondes, des présentations et des débats. Le congrès vise notamment à favoriser les échanges entre professionnels, à aider les participants à s’informer sur l’actualité et l’avenir de leurs professions, à débattre des politiques et dossiers portés par la Fédération sans oublier la rencontre des partenaires de la filière. www.fedelec.fr

Rémi Fargette (à gauche) et Dominique Legrand, respectivement directeur général et président de l’AN2V.

Reportées de 5 mois en raison de la pandémie de Covid-19, les Universités de lʼAN2V se dérouleront les 28 et 29 juin 2022 à lʼEspace Tête dʼOr à Lyon.

Au programme : 2 plénières, 12 ateliers, une soirée de prestige le 28 juin, 50 partenaires représentant lʼoffre technologique, au total, 800 participants sont attendus.

La plénière n°1 qui se déroulera le 28 juin à 10h30 fera un focus sur la progression des travaux du Comité stratégique de filière (CSF) des industries de la sécurité notamment sur la thématique des Territoires de confiance, axe de réflexion n°1. Depuis lʼété 2020, le CSF a travaillé à la création puis à lʼanimation de 10 groupes de

travail. Une centaine de personnes sont impliquées dans ces travaux à parité entre représentants des collectivités et représentants des industriels. Cette plénière donnera la parole à chaque responsable de groupe de travail. La Plénière n°2, le vendredi 29 à 11 heures, sʼintéressera pour sa part à la Safe, Smart & Sustainable City. Quelle convergence entre les métiers de la sûreté électronique et la transition écologique ? Dans le cadre des travaux menés par le CSF, les débats convergent régulièrement vers la transition écologique et ce, notamment dans le cadre des discussions sur le thème « Dessiner la transition vers les territoires intelligents et sécurisés ». Pour le détail du programme www.an2v.

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REPLAY DES LIVES DU CLUB SIM Rendez-vous sur la chaîne YouTube « Smart Integrations Mag » LIVE DU MARDI 7 JUIN 2022 À 9H30 Notre invité, Charles Partakelidis, est responsable du développement du marché intégration France et Suisse Romande chez SimonsVoss.

SimonsVoss Technologies, filiale du groupe Allegion, est un expert de la fermeture numérique autonome et sans fil. Aujourdʼhui, la serrure intelligente est autre Charles Partakelidis, chose quʼun simple responsable système dʼouverture/ du développement fermeture. Les nombreuses du marché intégration France fonctions supplémentaires et Suisse Romande quʼelle peut embarquer chez SimonsVoss. lui confèrent bien dʼautres possibilités, celle, notamment, de constituer une porte ouverte vers le Smart Building.

Charles Partakelidis apporte son éclairage sur les possibilités de ces serrures sans clé.

REPLAY

REPLAY Tout ce quʼil faut savoir sur les dernières technologies de Crestron et le Next Road Trip, la grande tournée européenne organisée par la célèbre marque.

La levée des restrictions liées à la pandémie en Europe a motivé Crestron à lancer une grande tournée européenne. Au total 19 pays seront visités, en 38 étapes dont 4 dates Brice Niger, en France. Un camion responsable du développement de aménagé pour lʼoccasion Crestron France. permettra des prises en main et des démonstrations individuelles des dernières technologies de Crestron et de ses partenaires. Lʼexpérience itinérante couvrira lʼensemble des solutions de dernière génération de Crestron, destinées aux espaces de travail hybrides, salles de classe, institutionnels...

Anolis, distributeur des solutions Crestron & Lutron, accompagne ses clients et partenaires sur le marché en plein essor de lʼaudiovisuel et de la domotique.

Grâce à une expertise technique des solutions et matériels Crestron & Lutron ainsi quʼune expérience du terrain éprouvée, Anolis propose une large gamme de services avancés et à Alexis Nazarian, directeur général forte valeur ajoutée : d'Anolis. avant-vente, pré-étude et design de la solution avec les produits les plus adaptés au projet, support technique et après-vente, logistique avancée, etc. afin dʼoffrir un accompagnement sur mesure et répondre aux besoins et problématiques quotidiens des professionnels.

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agenda des salons 2022 WORKSPACE EXPO

Dates : du 30/05 au 1/06/2022 Lieu : Paris Porte de Versailles Organisateur : WeYou Group Site web : www.workspace-expo.com

HANDICA

Dates : du 1 au 2/06/2022 Lieu : Eurexpo Lyon Organisateur : ADES Site web : www.autonomic-expo.com

FOOD HOTEL TECH PARIS

Dates : du 7 au 8/06/2022 Lieu : Paris Event Center Organisateur : Harp Communication Site web : www.food-hotel-tech.com/

INFOCOMM

Dates : du 4 au 10/06/2022 Lieu : Las Vegas Convention Center, Nevada - USA Organisateur : Avixa Site web : www.infocommshow.org

HOSTYS CONNECT

Dates : du 13 au 15/06/2022 Lieu : France Organisateur : Hostys Site web : www.hostysconnect.com/fr/accueil/

EUROSATORY

Dates : du 13 au 17/06/2022 Lieu : Paris Nord Villepinte Organisateur : Coges Events Site web : www.eurosatory.com

TERATEC DIGITAL FORUM

Dates : du 14 au 15/06/2022 Lieu : Ecole Polytechnique - Palaiseau Organisateur : Teratec Site web : www.teratec.eu/forum/index.html

IT PARTNERS

Dates : du 15 au 16/06/2022 Lieu : Disneyland Resorts - Marne-la-Vallée Organisateur : RX expositions Site web : www.itpartners.fr

VIVA TECHNOLOGY

Dates : du 15 au 18/06/2022 Lieu : Paris - Porte de Versailles Organisateur : Publicis Groupe Site web : www.vivatechnology.com

7E UNIVERSITÉS DE L’AN2V*

Dates : du 28 au 29/06/2022 Lieu : Lyon Espace Tête d’Or Organisateur : AN2V Site web : www.an2v.org

IOT WORLD+MTOM

Dates : du 29 au 30/06/2022 Lieu : Parc des Expositions de Paris Organisateur : InfoExpo Site web : www.iot-world.fr

DIGITAL SIGNAGE SUMMIT EUROPE

Dates : du 6 au 7/07/2022 Lieu : Hotel Hilton Munich Airport Allemagne Organisateur : ISE et Invidis Siteweb:https://digitalsignagesummit.org/europe/

IFA

Dates : du 2 au 6/09/2022 Lieu : Berlin - Allemagne Organisateur : IFA Site web : www.ifa-berlin.de #

IBC

Dates : du 9 au 12/09/2022 Lieu : RAI - Amsterdam - Pays-Bas Organisateur : IBC Site web : www.ibc.org

SIDO LYON, le showroom de l’Intelligence des Objets

Dates : du 14 au 15/09/2022 Lieu : Cité Internationale de Lyon Organisateur : CObees Site web : www.sido-event.com

TECH IN LYON*

Date : 15/09/2022 Lieu : La Sucrière Organisateur : Sidev Site web : www.sidev.fr

PARIS RETAIL WEEK

Dates : du 20 au 22/09/2022 Lieu : Parc des Expositions - Paris Organisateur : Comexposium Site web : www.parisretailweek.com

SECURITY ESSEN

Dates : du 20 au 23/09/2022 Lieu : Essen - Allemagne Organisateur : Messe Essen Site web : www.security-essen.de

ARCHITECT@WORK PARIS

Dates : du 22 au 23/09/2022 Lieu : Paris Event Center Organisateur : Expo Conseil Site web : www.architectatwork.eu

TROPHÉES DE LA SÉCURITÉ*

Date : 26/09/2022 Lieu : Théâtre de la Madeleine - Paris Organisateur : MDC Site web : www.tropheesdelasecurite.fr

DISRUPTIV’SUMMIT* Le sommet de la disruption numérique Dates : du 27 au 28/09/2022 Lieu : Hotel Royal - Deauville Organisateur : MDC Site web : www.disruptiv-summit.fr

PREVENTICA LYON*

AUTONOMIC GRAND OUEST

Dates : du 12 au 13/10/2022 Lieu : Parc des Expositions de Rennes Organisateur : ADES Site web : www.autonomic-expo.com

NAB SHOW NEW YORK

Dates : du 19 au 20/10/2022 Lieu : Javits Center New York Organisateur : NAB Site web : www.nabshow.com

PARIS AUDIO VIDEO SHOW*

Dates : du 5 au 6(7)/11/2022 Journée professionnelle le 7 Lieu : Palais des Congrès de Paris Organisateur : Paris Audio Video Show Site web : www.ParisAudioVideoShow.com

IBS*

Dates : du 8 au 9/11/2022 Lieu : Porte de Versailles de Paris Organisateur : IBS Events Site web : www.ibs-event.com

SALON DE LA COPROPRIÉTÉ, DE L’HABITAT DURABLE & CONNECTÉ* Dates : du 8 au 9/11/2022 Lieu : Porte de Versailles de Paris Organisateur : Beyond Events Site web : www.saloncopropriete.com

SATIS

Dates : du 8 au 9/11/2022 Lieu : Docks de Paris Expo Center Organisateur : Génération Numérique Site web : www.satis-expo.com

SIDO PARIS, le showroom de l’Intelligence des Objets

Dates : du 8 au 9/11/2022 Lieu : Palais des Congrès de Paris Organisateur : CObees Site web : www.sido-event.com

EXPOPROTECTION*

Dates : du 15 au 17/11/2022 Lieu : Paris Expo Porte de Versailles - Paris Organisateur : Reed Expositions France Site web : www.expoprotection.com

CONGRES HLM / H’EXPO*

SALON DES MAIRES ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES* Dates : du 22 au 24/11/2022 Lieu : Parc des Expositions de Paris Organisateur : Groupe Moniteur Site web : www.salondesmaires.com

LIGHT + BUILDING

ARCHITECT@WORK NANTES

BATIMAT / INTERCLIMA 2022*

CYBERNIGHT* Les trophées de l’innovation

Dates : du 2 au 6/10/2022 Lieu : Francfort (Allemagne) Organisateur : Messe Frankfurt GmbH Site web : www.light-building.messefrankfurt.com Dates : du 3 au 6/10/2022 Lieu : Paris porte de Versailles Organisateur : Reed Expositions Site web : www.batimat.com

MOBILITY FOR BUSINESS

Dates : du 11 au 12/10/2022 Lieu : Paris Expo Porte de Versailles - Paris Organisateur : Mobility for Business Site web : www.mobility-for-business.com

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EDUCATEC - EDUCATICE*

Dates : du 30/11 au 2/12/2022 Lieu : Parc des Expositions de Paris Organisateur : WeYou Group Site web : www.educatec-educatice.com

SIMI - le Salon de l’Immobilier d’entreprise

Dates : du 6 au 8/12/2022 Lieu : Palais des congrès - Paris Organisateur : Infopro Digital Site web : www.salonsimi.com/

EQUIP’HOTEL*

Dates : du 6 au 10/11/2022 Lieu : Paris Expo Porte de Versailles - Paris Organisateur : Reed Expositions France Site web : www.equiphotel.com

Dates : du 27 au 29/09/2022 Lieu : Eurexpo Lyon Organisateur : Communica Organisation Site web : www.preventica.com Dates : du 27 au 29/09/2022 Lieu : Eurexpo Lyon Organisateur : Union Sociale pour l’Habitat Site web : www.union-habitat.org/ le-congres/infos-pratiques

AUTONOMIC LILLE

Dates : du 30/11 au 1/12/2022 Lieu : Lille Grand Palais Organisateur : ADES Site web : www.autonomic-expo.com

Dates : du 24 au 25/11/2022 Lieu : Parc des Expositions de Nantes Organisateur : Expo Conseil Site web : www.architectatwork.eu

Dates : le 28/11/2022 Lieu : Théâtre de la Madeleine - Paris Organisateur : MDC Site web : www.republikgroup-it.fr/cybernight

SILVER ECONOMY EXPO

Dates : du 29 au 30/11/2022 Lieu : Porte de Versailles de Paris Organisateur : Reed Expositions France Site web : www.silver-economy-expo.com

2023 CES

Dates : du 5 au 8/01/2023 Lieu : Las Vegas Organisateur : Consumer Technology Association Site web : www.ces.tech

NUIT DE L’AN2V*

Date : 26/01/2023 Lieu : Musée des Art Forains - Paris Organisateur : AN2V Site web : www.an2v.org

SMART BUILDING CONFERENCE *

Dates : du 30/01/2023 Lieu : Gran Via-Fira Barcelona Organisateur : Cedia - Infocomm Site web : www.smartbuildingconference.com/

ISE - Integrated Systems Europe *

Dates : du 31/01 au 3/02/2023 Lieu : Gran Via-Fira Barcelona Organisateur : Cedia - Infocomm Site web : www.iseurope.org

PLATINUM SECURITY EXHIBITION*

Dates : Février 2023 Lieu : Grimaldi Forum - Monaco Organisateur : Expo Monaco France Site web : www.psemonaco.mc

MWC Mobile World Congress

Dates : du 27/02 au 2/03/2023 Lieu : Gran Via - Fira Barcelona Organisateur : Mobile World Capital Site web : www.mwcbarcelona.com

ACCESSECURITY

Dates : du 8 au 9/03/2023 Lieu : Parc Chanot - Marseille Organisateur : Safim Site web : www.accessecurity.fr/

BE POSITIVE

Dates : du 21 au 23/03/2023 Lieu : Eurexpo - Lyon Organisateur : GL Events Site web : www.bepositive-events.com/

PROTECTION & PREVENTION MEETINGS*

Dates : du 21 au 23/03/2023 Lieu : Palais des Congrès et festivals de Cannes Organisateur : Weyou group Site web : www.security-and-safety-meetings.com/

*SMART INTEGRATIONS MAG est partenaire des évènements et salons où figure un astérisque.