Shooting Mag n°21

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SHOOTING mag www.magshooting.com Nouvelle Rubrique Matériel avec Paul André Pierron

Les Interviews Modèles Photographes 10 minutes avec... Solenne J-Art Le Portrait du mois Charline Rose Jeune Talent Lisa Meyer

N°21

Septembre 2011

Coup de Coeur

Marta Szczesniak Technique Photo Prise de vue à lʼextérieur Juridique Atteinte à la réputation La Rubrique dʼEva Les Tarifs L’univers de la photo, de part et d’autre de l’objectif...


Création de bijoux Univers apocalyptique, mythologie guerrière, érotisme fantastique, Steeve Grandjean aborde des nouveaux territoires. Scrimshaw, gravure, couteaux, incrustation, bijoux, accessoires de mode. Tout est affaire de passion, de précision et d’imagination bien trempée. Steeve est également un artisan d’art qui met son savoir-faire et son inventivité au service de ses clients.

www.steevegrandjean.com Modèle : Céline Andrea Photographe : Olivier Merzoug Créateur Bijoux : Steeve Grandjean


Modèle : Céline Andrea Photographe : Olivier Merzoug Créateur Bijoux : Steeve Grandjean


Dans ce numéro

Eva Lesalon Directrice & Rédactrice en Chef http://evalesalon. 4ormat.com Olivier Merzoug Directeur Artistique, Photographe & Rédacteur Rubrique Technique www.oliviermerzoug.com Florent Vassogne Rédacteur Carnet Photo & Correcteur www.efelo.book.fr Olivier Barré Rédacteur Rubrique Juridique http://bolivier4.free.fr Paul André Pierron Rédacteur Matériel www.pixeleditionphoto.fr Sophia Mézières Rédactrice Rubrique Astrologue Conseil http://sophiamezieres.over-blog.com

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SOMMAIRE N°21 - SEPT. 2011 Edito Bienvenue à Paul ! Nous sommes heureux de vous annoncer l’arrivée de Paul Pierron dans l’équipe de Shooting Magazine. Paul animera une nouvelle rubrique « matériel » et suivra l’actualité des nouveaux boîtiers, objectifs et accessoires avec des tests et comparaisons de matériels. Il répondra également au courrier des lecteurs. Donc, pour conclure cette petite présentation : quels sont les sujets que vous aimeriez voir traités dans cette partie « Matériel » ? N'hésitez pas à lui écrire.

J'aborde dans ce numéro une rubrique spéciale « Tarifs ». Comment s'y retrouver ? Comment établir votre devis. Toutes les réponses à vos questions ainsi que nos rubriques habituelles et de nouveaux talents à découvrir.

Toute notre équipe remercie tous les artistes ayant participé à ce nouveau numéro et vous souhaite une bonne lecture. Eva Lesalon Directrice & Rédactrice en Chef

Coup de Coeur : Marta Szczesniak

08

05 08

18 26 34

42 46

Jeune Talent : Lisa Meyer Carnets Photos : Flower Power

52 56 62

66 73

Edito : Eva Lesalon, Rédactrice en Chef Coup de Coeur : Marta Szczesniak 10 minutes avec : Solenne J-Art

Technique Photo : Prise de vue à l'extérieur

Droits et devoirs du photographe Portrait du mois : Charline Rose

Rubrique d’Eva

Rubrique Matériel

Reportage du Mois : Martial Rossignol Photoscope

Toute reproduction des textes, photos, graphismes publiés dans ce magazine est interdite. Les documents transmis impliquent l'accord de l'auteur pour publication. Nous ne sommes pas tenus responsables du contenu des informations publiées dans ce numéro.



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COUP DE CŒUR

Marta Szczesniak Photographe - www.martaphotographer.com photographie a débutée bien avant, je me souviens encore des heures passées à observer mon père développer ses tirages dans une chambre noire improvisée alors que je n'étais qu'une enfant. C'est lorsque j'étais étudiante dans une école de graphisme qu'ont Parlez-moi un peu de débuté mes premiers votre parcours. essais avec l'objectif. Pour Je suis originaire de être franche, mon intérêt Varsovie. Cependant, je vis s'est manifesté sans dans le sud de la France raison particulière, disons depuis 2006. par pure curiosité. J'ai commencé à exercer le métier de photographe professionnel en 2005, et par là, j'entends mon premier "client". Ceci dit, ma passion pour la Bonjour Marta, photographe c’est votre métier ou bien est-ce un hobby pour vous ? Bonjour. La photographie était mon hobby par le passé, mais est, depuis plusieurs années, devenue mon métier.


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Marta Szczesniak Photographe

www.martaphotographer.c om

Mon premier appareil était un Canon EOS 50E, que j'ai fini par changer pour un Canon Powershot G3, le numérique m'ayant permis de m'essayer à tout et n'importe quoi sans me soucier des besoins de l'argentique. C'est d'ailleurs l'un des avantages incontestables de notre époque. Auparavant, la photographie était une profession privilégiée qui nécessitait un savoir-faire (bien que ce soit toujours le cas !) et un investissement en argent non négligeable. A l'ère du numérique, la possibilité de pratiquer permet un gain de temps considérable et épargne bien des dépenses. Néanmoins, et ça n'engage que moi, je considère que ça ne requière pas moins d'efforts pour obtenir de bons clichés.

l’ordinaire, surtout le travail dont il est capable avec des groupes de gens. J’aime aussi les oeuvres de Gérard Rancinan par leur complexité esthétique et graphique. J’ai pu observer l’une de ses œuvres à l’Opéra Gallery de Monaco, c’était spectaculaire. Il y a tellement de photographes talentueux, difficile de tous les mentionner. Quel type de photos aimez ou aimeriez-vous faire ? Sans hésitation, je voudrais me spécialiser dans la photographie de mode.

Comment se passe une séance photo avec vous ? De manière générale tout est prévu, organisé et Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la arrangé au préalable (situations, locations), mais il photo ? m’arrive aussi fréquemment de chercher à obtenir La volonté d’arrêter le temps et de laisser ma l’accès d’un lieu repéré à la dernière minute. La trace aux générations futures. La possibilité de spontanéité a une place importante dans mon modifier de ce que l’on voit tous les jours en travail. J’essaye toujours de travailler avec quelque chose de nouveau et d’inattendu. Par d’autres techniciens (maquilleuses, stylistes, ailleurs, la photographie est un art qui me donne coiffeuses, assistants lumière) afin de former une les moyens d’exprimer mes envies artistiques. équipe qui soit capable de rendre le meilleur résultat visuel possible. Une équipe engagée et Avez-vous un photographe de prédilection ? sérieuse est la clé d’un shooting réussi, et Oui, beaucoup même. Ceci dit, j’apprécie j’apprécie énormément la créativité que chacun particulièrement le travail de Drew Gardner. C’est peut apporter. un photographe contemporain qui sort de



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Comment sélectionnez-vous vos modèles ? C'est par l’intermédiaire de mon site web http:// www.martaphotographer.com, que j’entre en contact avec eux. Toutes les demandes sont réceptionnées et considérées. Parfois, il s’agit simplement de renouveler leur portfolio ou d’étoffer le mien. Lorsque je cherche un modèle, je passe de plus en plus souvent par des réseaux sociaux. Pour ce qui est des modèles euxmêmes, tout dépend de la nature du shooting, mais communément, une silhouette harmonieuse et élancée est un impératif. De plus, le grain de peau et l’absence d’imperfections trop évidentes sont un plus, notamment pour la phase de traitement. Quel matériel utilisez-vous ? J'utilise actuellement un Canon EOS 5D Mark II avec les objectifs suivants : 24-105mm f4, 70-200mm f4, et un 50mm f2.8. Pour la lumière je travaille avec la marque Elinchrom.

peu comme après avoir mangé du chocolat. Peut-être donc plus drogue que thérapie ? Avez-vous un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui vous tienne à cœur ? Sur le moment, pas vraiment. Ma priorité est de montrer la beauté naturelle des gens. Quant à savoir s’il existe un message dans mes photos, celui-ci apparait parfois avec la demande du client. J’espère me voir confier des prestations qui ont une certaine profondeur. A cet égard, j’ai une réelle estime pour certains reporters/ journalistes.

Comment gèrez-vous votre activité de photographe vis-à-vis de vos proches ? Heureusement, mon ami est aussi passionné par la photographie au niveau amateur. Donc, comme mon père, il comprend parfaitement mon univers. Tous s’y sont accommodés et habitués : je suis bien entourée. La photographie est-elle pour vous une sorte de thérapie ? Je ne crois pas. Mais j’ai remarqué que je suis très heureuse après chaque séance photo, un

Si subitement, comme par magie, le monde de la photographie venait à disparaître de la surface de la Terre, que feriez-vous pour pallier à ce manque ? C’est une question difficile à envisager mais j’aurais aimé danser. Comment vous voyez-vous dans dix ans ? Sans prétention, le simple fait de pouvoir vivre de la photographie et de réaliser des projets enrichissants serait suffisant. Bien entendu, je n’aurais rien contre l’idée d’avoir un destin similaire à d’autres célèbres photographes, mais pour l’instant, je me contente du plaisir du travail accompli. Merci Eva Lesalon - Shooting Mag



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10 MINUTES AVEC... Solenne J-Art Interview par

Eva Lesalon Directrice & Rédactrice en Chef http:// evalesalon. 4ormat.com/

Solenne J-Art

Photographe - www.solenne-j-art.book.fr Bonjour Solenne, pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ? Aussi loin que je me souvienne, mon père avait toujours un appareil numérique que j'empruntais de temps à autre. Et puis il a acheté un 350D de Canon, j'avais 14 ans. Et à partir de ce moment là, je pense qu'il n'a plus vu son appareil. Je partais me promener avec. Tout d'abord pour les paysages et les natures mortes. Mais le temps passant, je me suis mise aux portraits d'amis et de fil en aiguille, d'inconnus. Aujourd'hui, j'ai monté une petite entreprise en autoentreprenariat, pour

donner aux particuliers une vision d'eux autre.

Quel a été votre premier boîtier ? Le tout premier était un 350D de Canon. Qui n'a pas vécu très longtemps. Donc a suivi un 400D qui, pour moi, a été le premier vrai appareil avec lequel j'ai appris à voir les choses différemment, autour de moi.

De quelle façon avezvous appris à photographier ? J'ai passé des heures sur DeviantArt étant plus jeune, à regarder des photos d'artistes géniaux. Et je rêvais d'en faire autant donc, j'ai appris la photographie en passant des heures sur mon appareil et sur des forums de photographie. Ensuite, en écoutant des conseils, donnés à droite à gauche..



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Solenne J-Art

Photographe www.solenne-j-art.book.fr http://solenne-j-art.fr

Quel est votre domaine de prédilection ? La Femme je pense, pour le moment. Il y a des tas de choses à découvrir sur les femmes : cette sensualité, cette douceur et les regards profonds. Oui définitivement, c'est la Femme que j'aime prendre en photo. En attendant une prochaine évolution. Vos photos sont pour la plupart réalisées en extérieur ? Quel est l’avantage de ce choix ? L'avantage, qui peut être un inconvénient, c'est que l'on ne contrôle pas le temps mais qu'on fait avec. Je trouve la lumière naturelle plus douce, plus vraie, plus romantique aussi. On découvre toujours de nouvelles choses. De plus, pour une séance photo, je n'aime pas vraiment être enfermée. Alors, pour ma part, je n’y trouve que des avantages ! Une fois la photo réalisée, il y a un travail de retouche. Quel logiciel utilisez-vous ? En effet, je ne vois pas la photographie sans retouche pour mon travail. J'aime donner certaines couleurs irréelles, que Photoshop sait faire très bien.

Où puisez-vous votre inspiration ? J'aurais tendance à dire de mes modèles. De leurs mimiques, leur façon de se mouvoir. Et surtout, de leur caractère. Je ne pense pas une séance à l'avance. C'est en dialoguant avec la personne, que les images me viennent. D’après vous, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ? Être à l'écoute des personnes qui se trouvent devant l'objectif. Ensuite, d'être passionnée par ce que l'on fait et entreprend, être sensible à ce qui nous entoure, être curieux de notre environnement. Et de la persévérance aussi, surtout lorsque les images ne reflètent pas notre imagination. Comment sélectionnez-vous vos modèles ? Pas vraiment sur des critères physiques, mais plutôt pour ce que les personnes dégagent. Il faut qu'un visage me parle.



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Que pensez-vous de ces banques d'images qui vendent nos photographies à 0.14 cts pièce ? Si on parle bien d'invitation à exposer, et que ce n'est pas le photographe qui cherche à tout prix à exposer, là non plus je ne sais pas vraiment quoi penser. Cela peut dépendre de l'exposition. Mais il me semble logique de le rémunérer. Cela fait partie de son temps de travail. Après, il faut voir les opportunités qui s'offrent à lui.

Seriez-vous prête à travailler gratuitement pour des agences de mannequins en échange de publicité ? A vrai dire, je ne sais pas. On a toujours besoin de publicité mais de là à passer plusieurs heures sur un shooting, et en retouche, pour une pub qui ne porte pas forcément ses fruits. Je ne sais pas. Il faut examiner les opportunités qui s'offrent à nous par la suite. Que pensez-vous de ces banques d'images qui vendent nos photographies à 0.14 cts pièce ? Je trouve ça un peu désespérant, et ça casse totalement le marché de la photographie. Le travail est sous-évalué, donc le photographe ne se respecte pas vraiment, et ce n'est pas très valorisant pour son travail.

Lorsqu'un photographe est invité à exposer et présenter son travail, à faire acte de présence lors d'une telle manifestation, pensez-vous qu'il est dans la logique des choses que ce dernier soit rémunéré ? Je trouve ça un peu désespérant, et ça casse totalement le marché de la photographie. Le travail est sous-évalué, donc le photographe ne se respecte pas vraiment, et ce n'est pas très valorisant pour son travail.

Merci, Eva Lesalon - Shooting Mag




Photo : Olivier Merzoug / Modèle : Evgeniya


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TECHNIQUE PHOTO Olivier Merzoug Directeur Artistique, Photographe & Rédacteur Rubrique Technique www.olivier merzoug.co m

Prise de vue à l’extèrieur... Lorsquʼon démarre dans et demande une bonne la photographie, on connaissance des commence souvent par réglages de lʼappareil. prendre des photos en extérieur que cela soit en ville, à la campagne, en fête de famille ou autres moments propices à la prise de vue extérieur. Mais tout nʼest pas si simple avec la lumière naturelle... En effet, le problème n°1 que lʼon rencontre est un problème dʼexposition. Les photos peuvent être trop claires, avec des taches blanches de lumière. Par temps nuageux, au contraire, les photos Quelques notions à peuvent être trop sombre. savoir : la lumière du soleil Les conditions climatiques ne pouvant être réglée, il influent sur la prise de vue

faut prévoir dʼavance où et à quelle heure vous allez faire votre séance. Vous obtiendrez une lumière douce le matin, quand le soleil est encore bas et souvent en fin de journée avant que le soleil se couche. Vous obtiendrez des couleurs rougeoyantes du coucher de soleil. A midi quand le soleil est au top, les ombres sont très marquées. Le photographe peut utiliser cet effet à son avantage. Lʼombre peut faire partie intégrante de la composition de votre image. Il faut lui laisser lʼespace nécessaire dans le cliché.


Photo : Olivier Merzoug / Modèle : Evgeniya



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Olivier Merzoug Photographe

www.oliviermerzoug.com

A lʼextérieur comme au studio, il ne faut pas hésiter à déplacer le modèle par rapport à lʼangle de la lumière du soleil pour obtenir le résultat souhaité. pour imiter le soleil en studio, on utilise un flash avec un bol de beauté. Mais dans le cas du studio, on déplacera le flash par rapport au modèle et non lʼinverse. La profondeur de lʼombre a également une grande importance. Par exemple, les taches blanches de lumière sur le visage vont gâcher votre photo. Des ombres trop profondes peuvent cacher les yeux. Dans ce cas là, même si la lumière du soleil est forte, il faut utiliser le flash pour enlever les ombres profondes.

La surface argentée reflète le maximum possible de lumière à lʼinverse de la surface noire. La surface couleur or donne à la peau une jolie teinte de bronzage doré. Vous pouvez même lʼutiliser comme un fond ou de demander à votre modèle de sʼallonger dessus. Dans ce cas-là, la photo sera inondée dʼune lumière douce et dorée. Il est très intéressant de diriger la lumière du flash vers le réflecteur or. La lumière réfléchie sur le modèle donnera lʼeffet de lumière de soleil dorée et vive, sans ombres profondes et sans trop de lumière.

Lorsquʼon travail en extérieur, la nature et les conditions climatiques peuvent déjouer les plans des photographes. De pluie ou de la neige peuvent arriver de manière totalement imprévue. Les jeunes mariés en particulier prennent cela comme une catastrophe ! Mais le photographe, tel un magicien, peut trouver des solutions. La Le réflecteur, cercle souple en métal ou en créativité est à la base de beaucoup de choses. plastique, avec un tissu spécial réfléchissant tendu Inventez des scènes des parapluies, prenez une sur ce cercle, permet dʼadoucir les ombres. Il peut photo des gouttelettes de lʼeau dans lʼair. être de couleur argent, or, blanche ou noir. Les accessoires indispensables pour une séance photo à lʼextérieur sont un flash et un réflecteur. par exemple, si vous prenez un cliché à contre jour, votre modèle ne sera que silhouette sans un éclairage supplémentaire, à moins que soit un effet voulu. Le flash sera utile par temps nuageux.


Photo : Olivier Merzoug / Modèle : Evgeniya


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En plus la végétation humide sera dʼautant plus étincelante ! Pour en finir, nʼhésitez pas à utiliser ce que la nature vous offre : un arbre incliné, lʼherbe haute, lʼarchitecture des villes... A vous de trouver quel élément peut mettre en valeur votre modèle et vos photos. A vous de jouer maintenant !!! Olivier Merzoug Directeur Artistique,Photographe & Rédacteur Rubrique Technique www.oliviermerzoug.com

Photo : Olivier Merzoug / Modèle : Evgeniya

Photo : Olivier Merzoug / Modèle : Evgeniya


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JURIDIQUE Olivier Barré Rédacteur Rubrique Juridique http:// bolivier4.free .fr

Droits et Devoirs du Photographe De tels comportements entraineraient une radiation à vis dans le milieu photographique pour peu qu’il soit géré comme l’ordre des avocats ou des médecins. En fait, elle entraine une radiation à vie dans ce métier. L’utilisation de photos et d’informations circulant sur internet : Depuis quelques temps, Aujourd’hui, les des photographes photographes, modèles, amateurs et des maquilleurs etc. utilisent photographes Internet pour faire professionnels s’amusent connaitre leur travail et se sur Facebook et en dehors faire connaitre. Grâce aux de ce réseau (SMS, Email, moteurs de recherche Blog, Site personnel) à comme Google, il est très porter atteinte à la facile de retrouver des réputation de modèles ou photos en cherchant le à d’autres photographes.

LES ATTEINTES A LA REPUTATION SUR INTERNET

nom d’une personne, surtout si le référencement du site est bien fait. Les photos étant en 600x800 72dpi (Voir Article de Shooting sur « Comment protéger son travail ») vous ne risquez pas de voir votre œuvre en 4x3 sur les murs de Paris. Cependant, il est très facile de récupérer les photos circulant sur Internet et de les utiliser comme bon vous semble. Un petit rappel à la loi : les photos que vous récupérez NE SONT PAS LIBRES DE DROIT. Vous ne pouvez pas les utiliser comme bon vous semble.



SHOOTINGMAG Septembre 2011 L’auteur de la photo est la seule personne pouvant utiliser sa photo (et encore sous conditions). Il est tentant, pourtant, de vouloir récupérer une photo et de l’utiliser sur son blog, sur Facebook ou sur un autre support… Mmais que risque-t-on si on utilise des photos qui ne sont pas libres de droit ? Les atteintes au droit d’auteur Il suffit de lire la loi (Article L335-2 du Code de la Propriété Intellectuelle). Elle est très claire : l'utilisation de dessin, de peinture, ou de toute autre production sans tenir compte des lois de la propriété intellectuelle est une contrefaçon, et toute contrefaçon est un délit. De même, l'article L335-3 précise que toute reproduction, représentation ou diffusion, quel que soit le support, d'une œuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur est là aussi un délit de contrefaçon. Autrement dit : reproduire et utiliser commercialement ou non une image sans en détenir les droits vous place en infraction avec la loi, infraction pouvant être punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000€ d'amende dans le cas contraire.

Les atteintes à la vie privée et à la réputation Capter ou utiliser l’image ou la voix d’une personne sans son autorisation peut constituer une atteinte à sa vie privée. La diffusion d’informations portant sur l’intimité d’une personne peut constituer également une atteinte à sa vie privée. Le domaine de la vie privée d’une personne regroupe certains types d’informations qui y sont, en principe, rattachées : l’intimité de son foyer, ses origines, son état de santé, son anatomie et son intimité corporelle, sa vie conjugale, familiale et amoureuse, ses opinions politiques, philosophiques ou religieuses, sa vie professionnelle et son orientation sexuelle. Cette atteinte viole les dispositions de l'article 9 du code civil qui dispose que : « chacun a droit au respect de sa vie privée ». En application de ce texte de loi, les juges ont forgé une jurisprudence constante selon laquelle chacun dispose d’un droit absolu de contrôler l’usage de son nom, de son image, mais aussi de protéger sa vie privée. Ainsi, la révélation ou la publication sur Internet d’un des éléments précités, sans autorisation préalable et express de l’intéressé viole le droit au respect de la vie privée ou à l’image de ce dernier.


L’article 226-1 du Code pénal punit « d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende le fait, au moyen d'un procédé quelconque, de porter volontairement atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui (…) : 2° En fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l'image d'une personne se trouvant dans un lieu privé. » L’article 226-2 du Code pénal poursuit : « est puni des mêmes peines le fait de conserver, porter ou laisser porter à la connaissance du public ou d'un tiers ou d'utiliser de quelque manière que ce soit tout enregistrement ou document obtenu à l'aide de l'un des actes prévus par l'article 226-1. [..]. » L’article 226-8 du Code pénal protège l’image et l’honneur de la personne en disposant : « est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende le fait de publier, par quelque voie que ce soit, le montage réalisé avec les paroles ou l'image d'une personne sans son consentement, s'il n'apparaît pas à l'évidence qu'il s'agit d'un montage ou s'il n'en est pas expressément fait mention. […]». Et j’allais oublier le meilleur pour les personnes reconnues coupables : Article 226-7 2° L'interdiction, à titre définitif ou pour une durée de cinq ans au plus, d'exercer directement ou indirectement l'activité professionnelle ou sociale dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a été commise. Le dénigrement consiste à jeter publiquement le discrédit sur une personne et cela peut se faire par : • Des commentaires ou avis laissés sur la toile; • L’envoi d’informations dénigrantes par courriel (TGI Paris, 9 mai 2001) ; • L’envoi d’informations dénigrantes par SMS ou courrier ; • Des articles présents sur des sites, forum de discussion, blogs ; • Des appels aux boycotts ; • Des messages présents sur des réseaux sociaux tels que facebook. Quelles sont les actions et recours contre de tels comportements ? Un conseil, ne faites pas de démarche tout seul. Dans ce type de comportement, faites-vous aider en faisant intervenir un avocat spécialisé ou un huissier de justice (cela va vous couter un peu mais vous simplifiera la vie par la suite) pour intervenir rapidement afin de remédier à ces abus et d'engager les mesures nécessaires à cette fin.


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Les actions possibles sont : - faire retirer sans délai les contenus litigieux, par voie de mise en demeure d’avocat. - saisir le tribunal compétent afin d’obtenir une indemnisation de vos préjudices moral, matériel, personnel ou professionnel ; - faire publier, le cas échéant, la décision de justice rendue en votre faveur ; - et de manière générale défendre au mieux vos intérêts. En premier lieu, vous devez conserver les preuves de la situation, idéalement par constat d’huissier, et identifier l’éditeur, l’hébergeur du site incriminé ou l’auteur. Il convient ensuite de qualifier juridiquement la publication. Dans la plupart des cas, il s’agira d’atteinte à la vie privée, à l’image, ou de délits dits « de presse » tels que l’injure ou la diffamation. L’appréciation du caractère illicite des propos sera souvent délicate, surtout la diffamation, qui exige l’imputation d’un fait précis et non une simple accusation vague et générale. Cette phase est la plus délicate car elle détermine la date jusqu’à laquelle il est possible d’agir en justice. Les délits de presse se prescrivant en trois mois à compter de la diffusion, il est nécessaire d’agir très rapidement et, pour ne pas risquer d’arriver trop tard, de surveiller régulièrement ce qui est publié sur le net. Ensuite, votre objectif est d’obtenir le retrait de contenus. Cela consiste à écrire à l’éditeur du site ou de l’auteur en lui demandant de retirer les contenus, de les rectifier, et de publier un droit de réponse. Cela se fait par lettre recommandée avec accusé de réception (preuve juridique). N’oubliez pas de donner un délai pour que cela soit fait. En cas d’absence de réponse, ou de réponse négative, l’affaire pourra devenir contentieuse. C’est à votre avocat de prendre le relais dans une telle situation. La démarche est simple si le site est hébergé en France. Mais si on prend Facebook, la démarche se complique un peu mais cela reste possible. Votre avocat pourra exercer une action en référé sur le fondement de l’article 1382 du code civil et de l'article 809 du code de procédure civile. La victime du dénigrement sur l’Internet peut saisir en référé n’importe quelle juridiction de son choix afin de : • faire cesser un "trouble manifestement illicite", même en l'absence d'urgence ou de contestation sérieuse en sollicitant du tribunal qu'il mette un terme à la diffusion des messages dénigrants. • demander d'ordonner la cessation de tout nouveau propos dénigrant à l'encontre de son auteur. • demander la publication de la décision rendue sur la page d'accueil du site Internet et éventuellement dans un ou plusieurs quotidiens nationaux. • obtenir le versement d'une indemnisation provisionnelle des préjudices subis. • obtenir le remboursement de tout ou partie de ses frais d’avocat. Sur ce type de réseau, si vous avez connaissance de tels comportements à votre encontre, c’est

que vous y avez accès ou que votre entourage y a accès. Donc direction un huissier avec votre entourage pour réaliser un constant et définir l’auteur qui diffuse ses propos. Il sera difficile de faire supprimer les propos par Facebook, mais simple de poursuivre l’auteur en justice une fois le constat réalisé par huissier surtout si l’auteur est en France. Et c’est encore plus facile si vous recevez ou votre entourage des SMS, emails ou lettre. Il vous aidera également à mettre en demeure l’hébergeur du site Internet de faire cesser la diffusion des propos dénigrants. En principe, les hébergeurs ne sont pas responsables des contenus qu'ils hébergent. Cependant, la mise en jeu de la responsabilité de l'hébergeur, prévue par l'art. 6-I alinéa 2 de la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) est une arme à ne pas négliger contre les sites hébergés en France. En effet, leur responsabilité commence dès lors qu'ils acquièrent « effectivement connaissance de leur caractère illicite ou de faits et circonstances faisant apparaître ce caractère ou si, dès le moment où elles en ont eu cette connaissance, elles ont agi promptement pour retirer ces données ou en rendre l'accès impossible ». Le décret du 25 février 2011, paru dans le Journal officiel du 1er mars, oblige désormais les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) ainsi que les hébergeurs et éditeurs de contenus en ligne comme Facebook à conserver l'ensemble des données de connexion, y compris personnelles et confidentielles, des internautes pendant un an « permettant d'identifier toute personne ayant contribué à la création d'un contenu mis en ligne ». Par conséquent, en cas de refus d'obtempérer de la part des responsables d'un site, il reste la possibilité de s'adresser à l'hébergeur du site qui se trouvera dans l'obligation de bloquer l'accès litigieux. Et enfin, il vous aidera à obtenir, en urgence, d'un juge la déconfidentialisation de l’identité des pseudonymes ou avatars des personnes auteurs de propos dénigrants. Depuis quelques années, de nouvelles procédures ont vu le jour afin d’obtenir la déconfidentialisation des pseudonymes ou avatars des personnes notamment à l’origine des propos dénigrants sur l'Internet. Je tiens à remercier Maitre Anthony Bem qui m’a autorisé à utiliser ses articles et son travail.

Source : Joëlle Verbrugge http://www.legavox.fr/blog/maitre-anthony-bem Olivier Barré www.barre-olivier.com www.bolivier4.book.fr





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PORTRAIT DU MOIS

Charline Rose Photographe - www.eleowine.com Je me nomme Charline Rose. Véritable passionnée de l’image, de l’art visuel, j’ai étudié le cinéma à Bordeaux durant quatre années afin de devenir scénariste. Je le suis devenue d’une certaine manière : scénariste de la photographie depuis maintenant 2 ans, mettant en scène des personnages et contant des histoires dans chacune de mes images. J’ai 24 ans et mon cerveau bouillonne d’idées : je travaille à la fois sur de la photographie simple, tout comme sur de l’infographie, même si ce dernier univers est tout nouveau pour moi. J’ai commencé avec un petit appareil compact que j’ai gardé précieusement et qui fonctionne toujours d’ailleurs, puis j’ai investi dans un reflex : ainsi a commencé la grande

aventure photographique, de l’amatrice lorsque j’ai créé « Le Monde d’Eleowine » (nom de mon univers, inchangé jusqu’à aujourd’hui) à la professionnelle en devenant autoentrepreneuse. Bercée par les légendes, le gothisme, la culture celtique mais aussi les univers décalés de Michel Gondry, Tim Burton ou encore Jan Svankajer, je fais voyager et je tente de faire rêver les gens dans un univers onirique, où chaque photographie sera un théâtre figé, un conte où chaque personne pourrait presque entendre, voir évoluer le personnage, interagir avec lui. J’aime travailler la mise en scène : soigner mon choix sur les décors, les costumes, les postures des modèles et

j’essaie de faire dans l’originalité. Mon autre envie est de travailler en collaboration avec des artistes de tous milieux : musiciens, comédiens, couturiers et corsetières, maquilleuses, photographes, et allier tout cela pour donner à voir un travail complet. J’évolue chaque jour, proposant des excursions magiques différentes afin que l’ennui ou la répétition ne s’installent pas au sein de mon travail et surtout pour le public. S’enrichir par les livres, la peinture, le cinéma, le théâtre, la sculpture, la photographie et j’en passe, me permet de n’être jamais à court d’inspiration.




Photo : Eva Lesalon / Modèle : Maï


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RUBRIQUE D’ÉVA Eva Lesalon Directrice & Rédactrice en Chef http:// evalesalon. 4ormat.com/

Photo : Eva Lesalon / Modèle : Maï

Les Tarifs Comment s'y retrouver ? A quel prix vendre vos photos ? Comment rédiger un devis ? Cet article n'a pas pour objet de se substituer aux conseils avisés des organismes représentant notre profession ni de proposer des tarifs “ clés en main “. Il s'agit uniquement dans les lignes qui suivent de vous donner quelques indications sur la méthode de fixation de tarifs à l'heure où bien souvent les amateurs et jeunes professionnels hésitent à faire valoir la valeur réelle de leur travail.

Les barèmes de l'Union des photographes professionnels (UPP), téléchargeables à l'adresse www.uppauteurs.fr, ont la particularité d'être souvent utilisés au titre de barème de référence pour la fixation du montant de vos cessions de droits. Ces derniers ne s'adressent pas uniquement aux auteurs photographes mais aussi aux photographes artisans. En effet, rien ne vous interdit en tant qu'artisan de céder vos droits sur des images déjà existantes dans vos archives ou sur des commandes.

L'application de ces barèmes n'est pas toujours chose facile, pour différentes raisons : certains photographes non professionnels tout d'abord ne se sentent pas en droit de prétendre à une qualité de travail comparable à celle des professionnels (à tort ou à raison). De leur côté, les photographes professionnels se heurtent souvent à une conjoncture économique qui rend impossible l'application des barèmes donnés à titre indicatif et se voient obligés de réduire un peu leurs prétentions pour tenter de conserver le client.


Photo : Eva Lesalon / Modèle : Maï


SHOOTINGMAG Septembre 2011

Tenir compte de la conjoncture ne signifie pas, bien entendu, qu'il faille pratiquer une politique agressive de “ dumping “ qui, à terme, reviendrait à dévaloriser le travail du photographe lui même et de l'ensemble de la profession. Cela le desservirait à longue échéance. Je vous invite à télécharger ces barèmes et à les consulter régulièrement.

Lorsqu'il est question de vente de tirages originaux (limités à 30 exemplaires, tirés sous votre contrôle et signés de votre main) aucun barème n'existe à cet égard et fort heureusement. Tenez compte, pour fixer votre prix, du coût de revient de votre tirage (papier, encre ou facture de votre tireur). Il est évident que les tarifs que vous pourrez proposer varieront en fonction de votre notoriété.

Sur quels critères fixer vos tarifs ?

La photo sociale

Il vous faut évaluer le coût de revient de vos photos :

Dans la pratique, la fixation des tarifs pose moins de difficultés, la démarche de l'artisan étant plus proche d'une démarche commerciale classique : étude du marché dans la région où il pratique, calcul du coût de production et estimation de sa marge bénéficiaire. Seule sa renommée et son talent pourront, au fil du temps, l'amener à établir ses propres tarifs, sans plus tenir compte de ce que pratiquent les concurrents de sa région.

- Le matériel que vous utilisez et rappelons que le numérique a un coût : un boitier numérique a une durée de vie assez courte, il faut donc renouveler l'achat d'un boitier tous les 2 ou 3 ans en moyenne. Qui dit numérique dit aussi ordinateur et logiciels coûteux. - Le temps que vous avez passé pour réaliser la prise de vue.

Regardons sur le site de l'UPP ce qui est écrit : il est difficile d'établir un prix à la journée indicatif car il dépend de nombreux facteurs, comme la - Le temps que vous aller passer pour l'editing notoriété du photographe, le matériel qu'il (sélection des images) et post-production. emploie, ses propres charges professionnelles ou personnelles. Mais il est possible de définir un tarif - Le support sur lequel vont être livrées vos journalier minimum en ayant connaissance de images : mail, cd, tirages papiers. certaines données indispensables. - Les frais de déplacement. D'après les chiffres de plusieurs associations de gestion agréées, le bénéfice moyen, c'est à dire le - Les autres frais comme l'électricité et le loyer si revenu, pour notre profession, représente 30% de vous avez votre propre studio. notre chiffre d'affaire. C’est à dire que, pour une recette de 1000 €, il reste au photographe un - Pensez également quand il y a lieu aux bénéfice (revenu) de 300 €, une fois déduites intervenants : coiffeurs, maquilleurs, stylistes, etc. toutes les charges professionnelles et cotisations sociales. - Prenez soin d'évaluer le marché de votre région, sachant que le taux horaire moyen d'un Il faut savoir également que, pour une journée de photographe dans notre pays est compris entre prises de vues, il y a au minimum une journée de 70 et 120 euros/h. post-production (editing, traitement d’image, retouches), ce qui, pour une journée facturée - Pensez bien entendu à calculer votre marge, 1.000 €, ramène le bénéfice à 150 € de la journée, sachant que l'activité d'un photographe est et un revenu horaire relativement modeste. divisée en trois parties : la production d'images, la prospection, la gestion (comptabilité, facturation, De plus, une journée de prises de vues doit aussi relance, etc.) nous payer les jours où nous travaillons pour d'autres aspects de notre métier : la comptabilité, le démarchage des clients, la gestion de nos Lorsqu’il est question de cessions de droits archives, de notre site internet, etc. (images qui vont vous être commandées par des entreprises, des publicitaires, des maisons Se rappeler aussi que le montant facturé ne d'édition, des sites internet, des cartes postales, concerne pas seulement la prise de vues mais calendriers, pochettes d'albums, catalogues, etc.), inclut également une cession de droits pour les veillez à raisonner de façon proportionnelle à usages immédiats de nos photos ou une cession l'étendue des droits dont la cession vous est forfaitaire qui définit dans le temps et l’espace les demandée (voir barème de l'UPP). Certaines utilisations. entreprises, certaines presses ont leurs propres barèmes. En principe, le prix de la cession sera Tous ces éléments doivent impérativement être déterminé en fonction du profit que le diffuseur pris en compte pour pouvoir exercer notre métier retirera de l'opération. dans des conditions pérennes et décentes.


Photo : Eva Lesalon / Modèle : Maï


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et de constater curieusement que la clientèle se fait beaucoup plus rare.

Important, toutes les informations de cet article ont été tirées de divers ouvrages : Vendre ses photographies de Joëlle Verbrugge ; Photographe indépendant de Eric Delamarre ; ainsi que de sites ou blogs de professionnels avertis. Toutefois, si vous souhaitez intervenir pour apporter certaines précisions, nous donner votre avis ou si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous écrire sur notre blog où vous pourrez retrouver cet article.

Une fourchette entre 700 et 1200 € est le minimum pour une journée de prises de vues (avec cession de droits limités et définis), prix auquel nous recommandons d'ajouter les frais de déplacement. La photographie est un des rares métiers où les tarifs n’ont pas augmenté depuis des années. Refusons les propositions de prix ridicules. Argentique ou numérique, une bonne photo demande toujours du temps et du talent. Vous l'aurez compris, il n'existe aucun tarif prédéfini. Il appartient à chacun de vous de fixer vos propres tarifs en fonction de votre région, de son marché, de votre investissement, de vos charges sociales, de votre façon de travailler et du temps que cela vous coûte, de votre renommée. Toutefois, je vous invite à éviter de pratiquer la politique du “ dumping “ pour attirer la clientèle. Cette pratique ne vous amènera qu'à une situation quasi intenable sur le plan financier, tout en dévaluant l'ensemble de la profession. Victime du succès de ses tarifs irréalistes qui lui amène une clientèle abondante, le photographe dont le chiffre d'affaire aura dépassé les limites autorisées par le régime fiscal dont il a fait le choix, devra changer de régime et opter pour le régime réel. Les appels des charges trimestrielles auront vite fait de le ramener à la réalité, ce qui le contraindra à augmenter brusquement ses tarifs

Eva Lesalon Rédactrice en chef



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RUBRIQUE MATÉRIEL Paul André Pierron Rédacteur Matériel www.pixele ditionphoto. fr

Actualités : La miniaturisation à tout prix ... La course à la miniaturisation n'en finit plus pour les systèmes hybrides à objectifs interchangeables. Après Sony et sa gamme Nex, Olympus et sa série Pen, Panasonic avec les divers GF, voilà Pentax et son Q (Prononcer Kiou).

Oui mais voilà, le Q contrairement à ses petits copains qui sont équipés de capteurs APSC ou micro 4/3 lui, possède un capteur 1/2,3… Alors, doit-on dire avec ce modèle adieu à la gestion de la profondeur de champ et à un joli bokeh ? Malheureusement, à ce jour il n'existe pas encore de modèle de série suffisamment abouti pour pouvoir en juger. Pentax a quand même fait le choix raisonnable d'installer un capteur CMOS 12 MP avec stabilisateur intégré de type rétro-éclairé, capable d’atteindre les 6400 iso. Le boîtier en lui-même paraît agréable, réalisé tout en magnésium et d'une finition soignée. Comme la majorité des hybrides, nous retrouvons les modes PASM, des modes créatifs et la vidéo full HD.

La gamme d’objectifs est complète avec, pour commencer, deux cailloux classiques dits « haute performance », une focale standard 8.5 mm f1.9 (éq. 47 mm), un zoom 5 / 15 mm f2.8-4.5 (éq. 27.5-83 mm). Puis une gamme plus ludique avec un fish-eye 17.5 mm f5.6, un grand angle 35 mm f7.1 et téléobjectif 100 mm f8. Côté tarif, il devrait être proposé en kit début septembre avec le 47 mm aux environs de 700 euros… Petit gabarit, addition salée !


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Le capteur 1/2.3 et la nouvelle monture spécifique Le flash en position déployé pour éviter les ombres portées La griffe porte flash pouvant accueillir un viseur optionnel

En effet, le Bessa III 667 est le digne descendant de l’époque des foldings moyen format à mise au point télémétrique qui ont eu leur heure de gloire durant les années 30 à 50. Retour enfin d’un nouvel appareil argentique à l’époque du tout-pixels. Caractéristiques de l'appareil L'appareil : type folding de double format 6x6, 6x7 Objectif : Heliar 80 mm f3.5 à 6 éléments en 4 groupes. Mise au point manuelle et MAP mini 0.90m. Viseur : télémètre avec cadres collimatés à correction automatique de parallaxe. Correction dioptrique. Sensibilité : ISO 25 à 3200 Alimentation : une pile CR2 Film : 120 ou 220 Taille : 178 x 109 x 138 (64 mm fermé) Poids : 1kg Prix : 1990 euros

Le coin de l’impression : L ’ écran de 7.6 cm diagonale et 460000 points

Un peu d'histoire concernant Pentax, qui avait déjà fait le buzz en 1978 avec son Pentax Auto 110. Le "petit" reflex Pentax avait été présenté à la Photo- Kina de 1978. Il arriva en France au tout début 1980. L'Auto 110 était un véritable reflex à objectif interchangeable 35 mm en réduction.

Le coin de l’argentique :

Voigtländer Bessa III 667 Un dinosaure surgi tout droit du passé !

L'Epson Stylus Photo R2000 suit la lignée de la R3000 avec un design amélioré, des lignes épurées, mais une interface un peu rudimentaire. Cette machine n'est pas conçue pour une production "de masse". Elle intègre un jeu de cartouches de capacité réduite, mais toutes les cartouches disposent d'une tête d'impression. Apparemment, la plus grande réserve se portera sur le mode Noir et Blanc en papier mat, qui fournit des noirs beaucoup trop enterrés. Au final, l'Epson R2000 n'est qu'une légère évolution de la R1900. Cette imprimante conviendra parfaitement aux photographes qui réalisent des tirages occasionnels. Caractéristiques de l’imprimante Jet d’encre :oui, UltraChrome High Gloss2 Nombre de cartouches : 8 cartouches : noir photo, noir mat, jaune, cyan, vivid magenta, rouge, orange, optimisateur de brillant Type d’encres : pigmentaire Formats : A3+ et rouleau. Résolution maximale : 5760 x 1440 ppp (points par pouce) Chargement papier : feuille à feuille arrière et avant, rouleau, jusqu’à 1.3 mm d’épaisseur Interface : 2x USB (PictBridge et ordinateur), Ethernet, Wi-Fi (b/g/n) Dimensions : 622 x 324 x 219 mm (stockage) et 622 x 797 x 418 mm en fonctionnement, 12.3 kg Autres :Impression sur CD/DVD avec plateau support. Prix indicatif : 500 euros


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Le coin de l’image : Dell UltraSharp U2412M

Le prix de ce bel écran photo est d'environ 330 euros TTC.

Dernières minutes : HP présente la solution Négatif photo grand format : Disponible dès le mois de septembre, la suite logicielle gratuite Négatif photo grand format pour la série d'imprimantes photo HP Designjet Z3200 qui permettra aux photographes d'imprimer un négatif numérique provenant d'un film numérisé, d'un fichier ou d'une capture numérique sur substrat transparent. Une fois imprimés, ces négatifs grand format peuvent servir de sources pour la production de tirages artistiques noir et blanc de haute qualité grâce à un procédé par contact. La taille du tirage final est identique à celle du transparent, permettant ainsi à un négatif original de 35mm d'atteindre la taille d'une impression de 44 pouces. Lytro ou la mort de l’autofocus : Lytro, une startup basée en Californie, a mis au point un capteur photo et un algorithme capables de saisir tous les champs lumineux d’une scène, c’est-à-dire tous les rayons de lumière qui circulent dans toutes les directions à chaque point. Une fois la photo prise, il est ensuite possible de faire la mise au point sur n’importe quelle partie de l’image en cliquant simplement sur la zone voulue. Je cite : « le gros avantage est que l’on peut shooter beaucoup plus rapidement sans avoir à se préoccuper de la mise au point et subir un temps de latence ».

Dell a récemment lancé un nouveau moniteur photo, le « U2412M », variante économique du « U2411H ». Destiné aux professionnels, il présente la particularité de s'en tenir à l'essentiel. Il évite pour commencer l’erreur de la dalle brillante, et bénéficie même d'un traitement anti-rayure.

Photo for life™: est une « master-classe » d’exception organisée par Oliviero Toscani La dalle mat adopte également le ratio 16:10, (photographe publicitaire et provocateur) et offrant une surface d'affichage plus importante que le 16:9. Doté d’une dalle IPS à rétro-éclairage consacrée à l’apprentissage de la photographie. Le quotidien de cette « master classe » sera filmé à LED, une technologie qui est celle qui offre le meilleur rendu des couleurs et les angles de vision et produit par la société BBC Worldwide France Productions et sera diffusé sur Arte au cours de la les plus larges. D'une diagonale de 24 pouces, saison 2011/2012 sous la forme d’une série de 5 elle affiche une définition WUXGA (1920 x 1200 émissions de 43 minutes. pixels). Pas de commentaires de ma part, je risque de ne pas être objectif. La connectique comprend une entrée VGA, une entrée DVI-D prenant en charge le HDCP et une Vos questions / nos réponses : entrée DisplayPort, mais pas d'entrée HDMI. Un Ne pas oublier le mois prochain votre nouvelle concentrateur USB 2.0 à quatre ports complète rubrique ! Envoyez vos questions sur ces trois entrées. tontonpixel@gmail.com



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JEUNE TALENT

Lisa Meyer

Photographe - http://lisa-meyer.blogspot.com Bonjour Lisa. Vous avez tout juste 18 ans et déjà quelques parutions et commandes à votre actif, parlez-moi un peu de votre parcours. Bonjour Eva ! J'ai commencé la photo à l'âge de 16 ans, en autodidacte, et je m'étais déjà débrouillée deux ans avec un compact qui devenait de plus en plus faible. J'ai commencé par des portraits de ma meilleure amie, puis j'ai eu des demandes de projets avec d'autres modèles et ainsi de suite. J'ai effectivement quelques parutions dans des magazines photos, ainsi qu'un shooting sur la superstition pour le magazine belge Victoire, et quelques books pour des jeunes filles. Là je viens de finir ma secondaire, et je compte faire des études en illustration pour explorer d'autres domaines artistiques !

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la photo ? Je vais tenter de remonter jusqu'à la racine de mon intérêt pour la photographie. Il y a bien sûr eu plusieurs facteurs, mais je pense que le plus important de tous ceux que j'ai à citer est internet. Mes parents avaient supprimé définitivement la télévision de la maison, et je n'avais "plus rien" à faire (je vis en campagne pas-de-bus-pasde-boutiques-juste-une-église). Je me sentais un peu seule, du coup, j'ai découvert le monde du blog... et de la "photo" : je suis tombée sur un blog rempli d'images en tout genre, et j'ai voulu en faire aussi. C'était des images pleines de couleurs, assez superficielles qui clignotaient de partout avec des "f*cks" des doigts en V des photo en n&b avec une partie

en couleur, etc. Vous voyez le genre. J'ai donc fièrement tenté de reproduire le même style avec mon compact minable et Photofiltre, mais sans franc succès personnel. Et je suis bien contente d'avoir évolué vers quelque chose d'autre. Puis au fil du temps, je me suis éloignée (alléluia) du style blingbling pour aller vers une voie plus personnelle et quand j'ai eu Photoshop j'ai pu diversifier mes idées. Enfin, à 16 ans, j'ai commencé pour de bon, avec un but et des idées précises. C'est aussi à ce moment là que j'ai reçu mon réflex, et que j'ai décidé de faire de la photo une raison de vivre.


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Avez-vous un photographe de prédilection ? J'ai une idole qui m'inspire énormément, mais il n'est pas photographe. C'est René Magritte, un peintre exceptionnel. En général, je suis plus inspirée par la peinture que par la photo. Peutêtre que si j'avais eu du talent dans ce domaine là, je n'aurais jamais touché à un appareil photo de ma vie. Je ne vais pas me prétendre cultivée dans le milieu, je ne le suis pas, mais il y a énormément de tableaux surréalistes qui m'ont frappée et ceux de Magritte sont sans doute les premiers. D'ailleurs, j'ai découvert ce peintre en profondeur en même temps que mon réflex et, depuis, je suis très inspirée par ce mouvement. Maintenant, si j'avais à citer des photographes que j'admire, et il y en a plus que ce que je vais dire, je citerai, sans trop réfléchir, Philippe Ramette, Franscesca Woodman, Kurt Weston, et Tim Walker. Quel type de photos aimez ou aimeriez-vous faire ? Ce que j'aime faire, c'est avant tout réaliser des images qui me sont apparues spontanément dans la tête, ce sont des photos sans message distinct, surréalistes, avec beaucoup de symbolique, d'émotions, et un peu d'humour noir. Je voudrais également creuser le côté psychologique de mes images, et leur donner un aspect dénonciateur un peu plus souvent, mais toujours dans le même style. J'aime bien exploiter le domaine du rêve, et plus particulièrement du cauchemar. Je m'inspire aussi de troubles mentaux et parfois de souvenirs personnels (qui n'ont rien à voir avec les troubles mentaux, don't worry). J'aimerais

également tenter une expérience underwater. J'ai les idées, mais j'ai un peu peur. Comment se passe une séance photo avec vous ? En général, on rigole bien, je ne me prends jamais vraiment au sérieux. Je veille à ce qu'il y ait une bonne ambiance et une bonne communication avec le/les modèle/s. Souvent, on part dans de bons fous rires parce que j'ai des idées qui manquent de logique, en ce qui concerne les positions à prendre ou les proportions de l'image à venir, mais je suis quand même persuadée de pouvoir les réaliser alors je tente ! Et puis je vois que ça ne marche pas et je me sens un peu bête, mais c'est toujours plus drôle que frustrant. Quand je fais des photos seule, c'est parfois terrible. Je cours partout, je trébuche dans n'importe quoi, je hurle quand je manque de renverser mon trépied avec l'appareil dessus, je me roule par terre, je me blesse... J'en ressors indemne mais les cheveux en pétards et les vêtements plein de poussière. Et sinon, j'ai eu la chance une fois d'avoir un projet avec stylistesmaquilleurs-coiffeurs, et c'était plus que merveilleux de pouvoir coopérer ! Comment sélectionnez-vous vos modèles ? Ce sont des amies, puis des amies d'amies, etc. Je n'ai pas vraiment de critères particuliers, je fonctionne plus sur coup de cœur, sauf si j'ai précisément l'idée du modèle en tête. .



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Quel matériel utilisez-vous ? Un canon Eos 50D appelé "Louh", un 50mm 1.8, et un 18-55mm de base, qui vient tout juste (pour mes 18 ans justement) d'être remplacé par un 17-55mm 2.8, mais je ne m'en suis pas encore servie si ce n'est pour le tester ! Comment gérez-vous votre activité de photographe vis-à-vis de vos proches ? Plutôt bien. Ils se montrent très encourageants dans ce que je fais et n'hésitent pas à me soutenir. Ce qui est plus dur, c'est l'endroit où je vis, c'est magnifique mais c'est loin de tout et je dois organiser mes sorties/projets des jours à l'avance. Je ne peux pas aller chercher du matériel en ville sur un coup de tête par exemple, il faudra que j'attende que ma mère puisse me conduire à la gare la plus proche, etc. Il me reste donc à travailler pour le permis mais j'ai la flemme et ça reste très cher. La photographie est-elle pour vous une sorte de thérapie ? Complètement. Mes idées photos sont, avec le temps, devenues de vraies obsessions, c'est à dire que j'ai "besoin" de les réaliser, et si je n'y arrive pas je me sens frustrée. C'est devenu très important pour moi. Avant, je n'avais pas la possibilité d'exprimer autant de choses, je me sentais inutile et blasée. Maintenant je sais que j'ai quelque chose à faire de ma vie, et ça a "boosté" la confiance que j'avais en moi.

Avez-vous un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui vous tienne à cœur ? Juste... Un grand merci de m'avoir offert une place dans votre chouette magazine ! Si subitement, comme par magie, le monde de la photographie venait à disparaître de la surface de la Terre, que feriez-vous pour pallier à ce manque ? Humm je pense que je me dirigerais vers la peinture et le dessin et vu que je ne suis pas très très douée, même si j'aime beaucoup ça et que c'est certain que mes études se baseront sur cela… Prions pour que ça n'arrive jamais ! Comment vous voyez-vous dans dix ans ? Je ne me vois pas. Je préfère ne rien imaginer et continuer à vivre tranquillement dans le présent, j'ai un peu peur d'être déçue ! J'espère juste que j'aurai un travail qui me plaira, et que je n'abandonnerai pas la photo !

Merci beaucoup Lisa Eva Lesalon - Shooting Mag



Contamination


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CARNETSPHOTOS Florent Vassogne Rédacteur Carnet Photo & Correcteur www.efelo.b ook.fr

Flower Dream I

Chapitre X Flower Power

Nous voici déjà au dixième chapitre de ces carnets photographiques… Un chapitre que je souhaitais pacifique, paisible, loin de l’agitation estivale. Une envie de sérénité, de douceur et de poésie toute végétale. Qui a dit loin des gens ? D’une certaine manière… Oui. J’avais déjà eu l’occasion d’évoquer les sujets floraux dans la pratique macrophotographique. Ils présentent l’avantage de ne pas bouger de manière excessive, mis à part sous l’effet du vent. Ils constituent donc des sujets privilégiés, laissant au photographe le temps de structurer sa mise en images. Point de

précipitation : cadrage, lumière, ouverture requièrent seuls votre attention. Votre modèle ne s’enfuira pas. Trop de vent ? Revenez plus tard ! Ou tentez de construire un paravent de fortune pour mener à bien vos clichés. L’une des premières choses qui me vient à l’esprit lorsque l’on parle « fleurs », c’est la couleur. J’aurais quelques difficultés à utiliser le Noir et Blanc en macro florale. Laissons au contraire exploser ce festival multicolore ! En second plan, les aspects graphiques de la flore sont une porte ouverte vers une poésie des lignes et des courbes. Dans ce cas

précis, c’est votre cadrage, le plus inhabituel possible, qui entraînera votre spectateur sur les voies de l’imaginaire. Une simple fleur peut, tour à tour, se fondre en personnage énigmatique, en animal fabuleux ou au contraire, en paysage inquiétant.


Blue Kingdom II

Rite of Spring


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Sur le plan technique, nos grandes ouvertures d’objectifs seront à la fête avec les fleurs ! Et offriront au regard de délicieux bokehs (flous d’arrière plan). C’est le moment de laisser nos f2.8 ou moins s’exprimer dans toute leur splendeur ! La plupart du temps, je préfère d’ailleurs travailler sans pied avec la flore, dans la mesure où ces grandes ouvertures permettent de photographier avec une vitesse élevée. L’absence de pied permet également de pouvoir se déplacer aisément autour de son sujet, sans contrainte. Revers de la médaille… La zone de netteté est excessivement réduite… Mais c’est également cela qui permet d’isoler avec poésie nos modèles à pétales ! Et la retouche dans tout ça ? Soyons francs : la macro en nécessite bien peu. Outre les corrections de balance des couleurs, de saturation, etc. qui demeurent classiques, la retouche permet simplement parfois d’effacer quelques imperfections naturelles, brindilles gênantes ou saletés oubliées lors de la prise de vue. Bien entendu, rien n’interdit par ailleurs d’aller beaucoup plus loin et d’utiliser nos chers logiciels pour arpenter les chemins de la créativité (comme dans Contamination). Le printemps est certes passé, et l’été nous offre moins de fleurs à immortaliser… Mais au diable les saisons ! Partez à l’aventure au fil des sentiers, des chemins ou même des parcs urbains ! Et laissezvous envahir par la douceur du Flower Power !

Fol espoir

La valse de l’almée Florent Vassogne pour Shooting Mag http://www.efelo.book.fr


modèle_émilie_©_Martial_rossignol


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REPORTAGE DU MOIS

mai_modèle_©_Martial_rossignol

Martial Rossignol Photographe - www.martial.rossignol.fr même. J'ai longtemps cherché la meilleure manière pour m'exprimer. L'écriture, le dessin, la musique ont été mes premières amours, mais je dois avouer que c'est dans et par la photographie que je me sens le plus à l'aise. Par la suite c'est devenu un de mes métiers.

modèle_pauline_©_Martial_rossignol

Photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Photographe, c'est avant tout une démarche, une manière d'appréhender le monde, d'essayer de comprendre ce qui m'entoure, l'autre et moi-

Parle-moi un peu de ton parcours. Fils de mineur, adolescent timide et boutonneux, après le bac, quand j'ai dû choisir entre les Beaux-Arts et la fac d'économie, j'ai choisi la fac d'économie par raison. Pour mes parents, être artiste ce n'était pas un métier. Après, les études supérieures, le service militaire, trouver un boulot, passer les concours, prof, éducateur, et je suis devenu auteur photographe sur le tard.

J'avais une vingtaine d'années quand je me suis mis à la photo, la salle de bain n'avait plus guère l'allure d'une salle de bain ! J'ai fait mes gammes pendant quelques années en argentique et réalisé ma première expo : un chouette travail sur un stage de clowns animé par le Gilles Defacques et Alain Dayer du Prato. Après, une longue pause de vingt ans le temps de construire ma vie, de m'installer dans le travail, de rénover ma maison. Et puis avec l'arrivée des appareils photos numériques, je m'y suis remis mais différemment, en utilisant la photographie comme un outil pédagogique avec les jeunes dont je m'occupais. Je leur faisais rencontrer beaucoup d'artistes photographes et ces rencontres m'ont beaucoup apporté.


mai_modèle_Š_Martial_rossignol


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Avec beaucoup d'humilité j'ai montré mes travaux à ces artistes ; leurs commentaires critiques mais constructifs m'ont fait prendre conscience de ce qu'est l'écriture photographique, de ce qu'est un projet photographique. Et leurs encouragements m'ont incité à aller plus avant. Bernard Descamps, sans le savoir, m'a donné l'impulsion de départ, et Patrick Devresse m'a accompagné avec bienveillance mais sans concession dans l'écriture de mes premières séries. Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? La rencontre, raconter des histoires, exciter l'imagination, et chercher des réponses à mes propres questionnements : l'autre, le sexe, et la mort. Ça fait un peu intello mais quand on creuse un peu on voit bien que tout tourne autour de ces questions-là ! As-tu un photographe de prédilection ? Je préfère les photographes qui me fascinent, me font rêver, me font réfléchir : Joêl-Peter Witkin, Minkinnen, Saudek, Robert et Shana Parkharrison, Hans Bellmer, Gilbert Garcin viennent tout en haut de mon panthéon. Mais je pourrais en citer beaucoup d'autres : Ed Ross, Hiroshi Nomani, James Baldridge, John Santineros, Jonanthan Abbou, José de Almeida et Maria Florès, Joy Goldking, Misha Gordin, Lynn Bianchi, Thomas Butcha, Allan Barnes, Dino Valls, Irving Penn, Richard Avedon, Seth Siro Anton, Mickaêl Kenna... J'aime surtout les univers décalés, mais je ne suis pas insensible aux chantres de la beauté et aux maîtres classiques. Quel type de photos aimes ou aimerais-tu faire ? J'aimerais réaliser des photographies avec des mises en scène plus élaborées et de multiples personnages.

Comment se passe une séance photo avec toi ? Le modèle n'est pas un objet ou une marionnette mais un collaborateur. Une séance de travail d'abord c’est une rencontre et une expérience. On se regarde on se jauge, on s'apprivoise, on se respecte, on dialogue, on se trouve des atomes crochus, on s'amuse, on se détend, on se provoque, on trouve des complicités, on se chamaille, on se confie des secrets on s'aventure, on accepte de se mettre en danger. Et comme tout ça est très intense, demande beaucoup d'attention et de concentration, on est toujours surpris d'être très fatigué à la fin d'une séance. Comment sélectionnes-tu tes modèles ? Je fuis les caricatures. Je pense que chacun peutêtre modèle, et même plus qu'un modèle, un sujet photographique, l'interprète d'une histoire ou de sa propre histoire. J'utilise de moins en moins les books photos en ligne, et de plus en plus je préfère solliciter mes connaissances, abuser des rencontres inattendues ou les provoquer, je reçois aussi quelques propositions spontanées, c'est pas mal aussi d'être choisi ! Quel matériel utilises-tu ? Le regard et le cerveau d’abord. Pour le reste, je suis de ceux qui pensent que le matériel importe peu. Cependant, il faut toujours en maîtriser la technique, pour tirer le meilleur parti du matériel utilisé. Je travaille indifféremment en utilisant la chimie (procédés anciens ou argentiques) ou le numérique. Mes appareils vont du sténopé, et de la lumière naturelle aux APN très sophistiqués et aux lumières artificielles. Parfois pour photographier, j'utilise le scanner... J'aime télescoper les techniques, transformer un APN reflex en sténopé numérique, fabriquer des négatifs numériques avec l'imprimante ou la photocopieuse, pour réaliser des tirages chimiques... J'aime expérimenter. Comment gères-tu ton activité de photographe vis-à-vis de tes proches ? La photographie demande beaucoup d'énergie, d'intensité, de concentration, de réflexion, de préparation, de post-production et de promotion. C'est une activité dévoreuse de temps. On passe un peu de son temps à concevoir et à réaliser les prises de vues, autant de temps à finaliser le travail et à l'éditer, et énormément de temps à en faire la promotion. C'est parfois compliqué de gérer son temps sans empiéter sur la vie privée.

Sophie_modele_©_Martial_rossignol


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La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? Oui il y a un peu de ça ! J'y verrais plutôt un soin palliatif, une manière de mieux vivre, car je ne suis pas "fou" même si certaines de mes photos pourraient le laisser croire...

Si subitement, comme par magie, le monde de la photographie venait à disparaître de la surface de la Terre, que ferais-tu pour pallier ce manque ? Je deviendrais graveur, j'apprendrais à maîtriser cette technique pour continuer à écrire des images.

As-tu un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui te tient à cœur ? Je pourrais pester contre les galeristes qui ne prennent plus de risques, n'exposant que de la photo "décorative", les festivals ou les trophées photographiques qui font du jeunisme à tout va, les revues photos qui ne se servent des photos que pour faire mousser la pub rédactionnelle, tous ces lieux d'expo qui ne demandent qu'à vous exposer mais ne vous payent jamais vos droits d'exposition, tous ces journaux qui vous font l'honneur d'utiliser une de vos photos sans mentionner votre nom et vous payer vos droits d'auteur, contre ces banques d'images qui vendent des photos au rabais...

modèle_pauline_©_Martial_rossignol

Comment te vois-tu dans dix ans ? Le plus vivant possible, dans le monde de tous les jours comme dans celui de la photographie, et le plus curieux possible, dans tous les sens du terme !

Je pourrais pester mais ce serait une perte de temps et d'énergie... Je préfère vous parler d'un projet qui me tient plus à cœur. Avec Patrick Devresse nous avons créé le collectif INCARNAT, un collectif d'auteurs photographes, et nous nous consacrons à la direction artistique de la Galerie de l'Office Culturel et aidons de nouveaux auteurs photographes régionaux mais pas seulement. Nous avons déjà exposé Laurent Camut - Éric Pillot - Gildas Lepetit-Castel - Yvon Haze - Max Lerouge - Véronique Héquet-Grotard - Christian Guffroy - Olivier Touron - Michel Staumont - JeanLouis Élan - Cynthia Cappe - Valérie Adams-B Frédérique Lardemer - Paul Von Borax - Patrice Dernoncourt et très récemment nous avons eu le plaisir de faire la première expo solo de Julie de Waroquier. De septembre à décembre, nous exposerons Léonard Druon et Pierre Leblanc.

amylee_modele_©_Martial_rossignol

photos 5-­‐6-­‐26 MUA Judith Royne6e ( h6p:// www.judith-­‐royne6e.fr )


mai_modèle_©_Martial_rossignol

modèle_judith_©_Martial_rossignol


PHOTOSCOPE

Sophia Mézières Rédactrice Rubrique Astrologue Conseil http://sophiamezieres.overblog.com

Photo : Olivier Merzoug / Modèle : Evgeniya


SHOOTINGMAG Septembre 2011

AUTOUR DU ZODIAQUE ASTROLOGIE ET LANGAGE DES COULEURS - Septembre 2011

Bélier du 20 Mars au 20 Avril : Chers amis Béliers, actuellement la planète Uranus doit faire face à certaines dissonances, ce qui accentuera votre goût de l’indépendance et votre originalité fera des envieux. Vous saurez vous montrer ingénieux. Méfiance toutefois, pour ceux et celles qui ont un caractère impulsif, car avec cette configuration astrale, il est à craindre quelques tensions nerveuses. Durant cette période, vous serez rebelles et ferez preuve d’autorité. Symbole du Feu lié au Soleil, le rouge et l’oranger vous permettront de rester dans l’action.

Taureau du 20 Avril au 20 Mai : Actuellement, dans votre ciel astral, la planète Jupiter jouera la carte de la bonne aventure et vous apportera toutes les satisfactions en matière de chance. Durant son passage dans votre signe, cette planète vous donnera toutes les

gourmandises que vous attendiez. Amoureux de la vie et de la nature, vos sens seront en émoi. Pour les photographes et artistes, la prospérité sera au rendez-vous. Alors, tous à vos objectifs et misez sur le 12 septembre. Emblème d’espérance et de passion, le vert vous guidera dans vos pensées les plus intimes.

Gémeaux du 21 Mai au 21 Juin : Les questions de détails vous rendront irritables et pointilleux. Cette rentrée se fera en mode amour et vous éprouverez des difficultés à résister aux tentations, préférant laisser s’exprimer les fruits de la passion. Les coups de cœur et coups de tête seront à l’ordre du jour, notamment après le 20 septembre. Vous vivrez de petits moments de bonheur passés avec l’âme sœur. Ce mois-ci, vous devrez rester les bras ouverts pour accueillir la flamme du désir. Osez la couleur et évitez de porter les

gris, source de mélancolie et de nostalgie.


Cancer

Vierge

du 21 Juin au 22 Juillet :

du 23 Août au 22 Septembre :

La planète Mars dans votre signe vous fera plonger dans quelque chose de nouveau, de neuf. Il vous faudra maîtriser vos sautes d’humeur afin de pouvoir réaliser vos projets, artistiques ou autres. Ce mois-ci, l’amour pourrait bien vous faire tourner la tête et vous devrez profiter de cette période martienne pour mettre le doigt sur ce qui ne va plus, en cassant la loi du silence. Vous ne ferez pas dans la dentelle et serez en mode action, réaction, pour accomplir vos dictats du moment. Portez du jaune or, pour équilibrer vos émotions.

Joyeux anniversaire, amis Vierges, le Soleil traverse votre signe et il vient mettre votre vie en lumière. Vénus et Mercure se retrouvent également dans votre secteur astral, ce qui aura pour effet de bousculer vos vieilles habitudes. Si vous traversez une phase de stress, faites une cure d’aubépine trois fois par jour. Cette plante a la faculté de réduire le rythme cardiaque. Car chez vous, le stress est facteur de troubles de la digestion. Je vous rappelle que le ventre est le siège de nos émotions. Portez du mauve, couleur de sérénité et d’harmonie.

Balance du 23 Septembre au 23 Octobre :

Lion 23 Juillet au 23 Août : La configuration astrale du mois ne sera guère favorable à vos amours. En revanche, c’est auprès de vos proches que vous connaîtrez de belles satisfactions et vous ferez tout pour sortir du lot en vous faisant remarquer. Mercure vous invite à communiquer tout azimut. Des confusions du printemps prendront fin ce mois. Sur le plan de la santé, c’est une période où il va falloir faire preuve de stabilité émotionnelle. Les couleurs agissent sur le corps, le rouge dynamise, mais en excès, peut donner de l’agressivité. Portez les rouges pastels, plus doux.

Vous connaîtrez une période de stress affectif, car avec la Lune dans votre signe, vous aurez parfois du mal à vous adapter. Vous devrez canaliser vos énergies lunaires par le dépassement de soi. Evitez d’accumuler trop de stress, car les crises de larmes peuvent diminuer vos défenses immunitaires. Dès le 15 septembre, Vénus et Uranus vont se regarder de travers et votre libre arbitre se fera en mode emballement. La patience pourrait bien être la clé de votre impassibilité. Nuancez vos amours avec les roses et bleus.

Scorpion du 23 Octobre au 22 Novembre : Vos désirs vont se retrouver sur un grill et vous brûlerez des feux rouges du plaisir. Rien de tiède dans vos émotions, mais potentiellement explosif dans vos réactions. Vous en voudrez toujours plus durant cette période pléthorique qui sera stimulante. Le ciel astral pourrait bien vous rappeler les limites à ne pas dépasser, notamment après le 20 septembre. Car, dès la fin du mois, la Lune sera perturbante. En effet, le « moontime » est un temps nécessaire pour ressourcer votre corps et votre esprit. Evitez les sensations fortes et portez les mauves spirituels.

Sagittaire du 22 Novembre au 21 Décembre : Vous ne serez guère en forme, amis Sagittaire, on dirait qu’une certaine morosité passagère se fait ressentir. En effet, il est à craindre un petit vent froid dans votre ciel astral, ce qui laisse présager de petites contrariétés. Afin de combler ce manque de vitalité, mangez des lentilles, des noix et du foie. Portez du bleu, symbole de l’Air, teinte du ciel qui s’associe à l’automne, pour mettre de la clarté dans vos sentiments. Vous pourriez bien avoir quelques insomnies. Mon conseil Fen Shui, serait que vous dormiez la tête au Nord et les pieds au Sud.


Capricorne du 22 Décembre au 20 Janvier : En ce mois de rentrée, ne vous laissez pas dominer par vos émotions car Saturne peut faire remonter des insatisfactions d’un passé douloureux sur un fond de “je t’aime, moi non plus“. Surtout n’insistez pas sur les petits désaccords qui risquent de vous miner le moral. Votre planète, Saturne, Maître du temps, vous rappelle à quel point le temps est un fidèle allié. La fascination pour vos amours peut vous faire tourner en rond. Conservez un peu de sang froid, portez du noir, qui vous va si bien, afin de discipliner vos surplus d’émotivité.

Verseau

Neptune dans votre signe, une amitié de longue date pourrait bien changer du tout au tout. Harmonisez vos couleurs de rose tendre et de vert espérance.

Poissons du 18 Février au 20 Mars : La première quinzaine sera placée avec des tensions au niveau de la communication et le courant ne semble plus guère passer avec l’être aimé. En cause, une Vénus qui casse un peu l’ambiance. Vous devrez vous réaliser dans l’action de vos projets. Après le 17 septembre, vous serez à l’aise comme un Poisson dans l’eau car vous saurez placer vos ambitions en avant. Une rentrée qui s’annonce prometteuse, avec succès à la clé. Pour vibrer en mode émotion portez des verts et bleus.

du 20 Janvier au 10 Février : Ce mois-ci, l’union fait la force et vous rechercherez à vous élever à tout prix. Notamment au niveau affectif, car Vénus vous couvre de sensibilité. Vous vous sentirez fondamentalement en harmonie avec votre moitié. L’amour pourrait bien être un tremplin à vos projets, qui évoluent à grands pas sur les sentiers de la longévité. Avec

Ce Photoscope vous est proposé par Sophia Mézières – Astrologue Conseil Diplômée.

Photos©EvaLesalon

(R)reproduction interdite (C) copyright. Cet Horoscope vous est proposé par Sophia Mézières Astrologue Conseil à Besançon (S)http://sophia-mezieres.over-blog.com


CONCOURS SHOOTING MAG

Gagnant du mois Photographe : Lusitano Photographie BOOK: http://www.facebook.com/permalink.php? story_fbid=2286893699701&id=1469695623&ref=notif&notif_t=like#!/pages/Lusitano-Photographie/ 117038875035881 Nom du model : Shyrel SCHNEIDER


Prochaine parution : Octobre 2011

www.magshooting.com


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