IFRC-SRU Newsletter 4 French

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NEWSLETTER 4 / VERSION FRANCAISE

JUIN 2014

IFRC-SRU

SOUS LES PROJECTEURS: »WINTERIZATION KIT«

OBSERVATION: L’analyse de l’offre d’héberge­ ments pour l’hiver et de kits hiver menée par ­l’­IFRC-­SRU, met clairement en évidence un vide dans la recherche et développement de ces produits à vocation humani­ taire. Puisque le confort ther­mique apparaît comme un facteur décisif pour préserver la santé et le bien-être des populations bénéficiaires, un appel aux investissements est lancé pour financer des recherches dans ce domaine. La première étape – définir un référent à partir des pro­duits existants pour apprécier les améliorations et les innovations qui seront développées – a déjà été franchie. La tente standard fami­liale est l’abri d’urgence le plus utilisé, et, à ce titre, elle a été choisie comme première source d’investigation. Le IFRC-SRU est en train d’établir la performance ther­ mique de cette tente et de son kit hiver à l’aide de simulations thermodynamiques et de tests en environnement réel tout en créant des synergies entre deux projets distincts visant à développer des systèmes de »winterization« différents. Cette ligne directrice définie, l’IFRC-SRU mène ces deux projets d’équipement hiver en suivant une méthodologie adaptée pour répondre à un contexte et à un cahier des charges propres.

CONTEXTE Comme le conflit qui se pour­ suit en Syrie nous le rappelle douloureusement, tous les ca­ta­clysmes et dé­place­ments forcés n’ont pas lieu dans les climats chauds. Les pays limitrophes de la Syrie qui ac­cueillent la grande majorité des réfugiés dans des camps ont des climats modérés avec des hivers pendant les­quels les températures chutent jus­qu’à 0°C voire en-dessous, pour deux ou trois mois de l’année. Cependant, un grand nombre d’abris d’urgence disponibles, le modèle de tente standard

en particulier, ne sont pas a­dap­tés pour protéger leurs bénéficiaires des faibles tem­ pé­ratures et de leurs risques sanitaires. Tenter de compenser le manque d’isolation d’un abri par un chauffage accru conduit à augmenter la consommation de combustible et, simulta­né­ ment, les risques d’­incendies, en particulier lorsque les chauf­­fages sont utilisés la nuit sans surveillance. Une pa­ra­ de très répandue parmi les coordinateurs des camps pour réduire ces ris­ques, est de conseiller aux populations bénéficiaires de n’utiliser les chauffages qu’en dehors de

la protection intérieure de la tente, dans le hall d’en­trée. Cette pa­rade remet in­dubi­ tablement en cause l’ef ­fi­cacité du système de chauf­fage, et conduit au cer­cle vicieux d’une con­som­ma­tion encore plus éle­vée. Dans des climats en­core plus extrêmes, comme par exemple dans les régions montagneuses à risque sismi­ que élevé d’Asie centrale (e.g. Afghanistan, Pakistan, Népal, Inde …) ou en Amérique du Sud, les tem­pératures qui sont affron­tées peuvent être aussi basses que -30°C. Sous de si rudes conditions climatiques, un abri qui serait

Images thermiques mettant en évidence les zones principales de déperdition de chaleur dans la tente familiale standard. Aperçu du programme de simulation thermodynamique développé ad hoc, ici pour l’étude sur la tente familiale standard


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