





Mytico Where performance meets design
By Hillewaert
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⊠DANS LA CUISINE VEGETALE
â Loin dâĂȘtre une simple mode, la cuisine vĂ©gĂ©tale est une tendance qui ne fera que croĂźtre âŠ. Au sein de Weâre Smart World, Frank Fol milite depuis toujours pour mettre en avant les fruits et les lĂ©gumes. «Je nâai jamais Ă©tĂ© contre la viande ou le poisson, mais je souhaitais simplement inverser les rĂŽles et hisser les lĂ©gumes Ă un niveau gastronomique ». Si son concept fait tant succĂšs nâest-ce pas quâil est Ă©quilibrĂ©, sans tomber dans lâexcĂšs ou le rejet de certains produits ?
â Question de ramener un peu de ce bel Ă©quilibre dans nos assiettes, câest Laurence Haegeman (De Vijf Seizoenen Ă Brakel), fan de lĂ©gumes et passionnĂ©e par tout ce qui pousse, qui a concoctĂ© pour notre rubrique Taste trois dĂ©licieux plats de lĂ©gumes qui fleurent bon lâĂ©tĂ©
â Pour Heike Dedecker, les jus de fruits purs et naturels de Mirabel Fresh & Fruity constituent une alternative idĂ©ale aux boissons alcoolisĂ©es lors dâun repas gastronomique. En constante progression, lâoffre de boissons non alcoolisĂ©es de qualitĂ© nâapporte-t-elle pas lâĂ©quilibre parfait Ă une carte des vins bien Ă©toffĂ©e ?
⊠AU SEIN DE LâEQUIPE
â Lors de lâAG du 3 juin dernier, Philippe Vanheule, ancien chef Ă©toilĂ© et depuis toujours membre de lâassociation, a Ă©tĂ© nommĂ© nouveau prĂ©sident des Mastercooks of Belgium
Ses premiĂšres paroles, douces Ă nos oreilles, sont pour le rassemblement et le partage. Il se targue dâavoir Ă©tĂ© Ă lâĂ©poque, lâun des premiers Ă distribuer les pourboires Ă lâensemble du personnel de la cuisine et de la salle.
â Pour Xavier Vercaemst, propriĂ©taire du Flow Hospitality Group et lâun des hĂŽteliers âleadersâ de la cĂŽte belge, le secteur de lâhĂŽtellerie a largement Ă©voluĂ©. Aujourdâhui le client vient Ă la cĂŽte pour vivre une expĂ©rience. Du cĂŽtĂ© du personnel aussi. Si vous pouvez lui proposer un travail adaptĂ© Ă sa vie personnelle et comprendre quâen dehors du travail, ce dernier a aussi une vie sociale, il sera satisfait. »
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32 Philippe Vanheule, nouveau président de The Mastercooks of Belgium
36 Inspirational Chef Program
40 Terrasses du Larzac
42 Des vins pour lâĂ©tĂ©
45 Les actes notariĂ©s peuvent dĂ©sormais ĂȘtre signĂ©s numĂ©riquement !
46 Il Made in Italy e la dieta mediterranea
48 The Magic Cask
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Nous dirigeons-nous tous de plus en plus vers le vĂ©gĂ©tal ? Les chiffres sont en tout cas Ă la hausse, et avec WeâRe Smart World, le chef des lĂ©gumes par excellence Frank Fol prĂŽne la cuisine vĂ©gĂ©tale pure depuis plus de 30 ans, et avec succĂšs. « La cuisine vĂ©gĂ©tale nâest pas une mode gastronomique, ni une tendance qui va se dissiper », affirme-t-il.
Une Ă©tude menĂ©e par iVOX Ă la demande de ProVeg Belgique, lâasbl gantoise qui soutient les start-ups dans le monde entier, rĂ©vĂšle que la consommation de viande en Belgique perd du terrain. Un Belge sur 3 dĂ©clare dĂ©jĂ manger vĂ©gĂ©tarien au moins une fois par semaine, et le nombre de Belges consommant quotidiennement de la viande ou du poisson, continue Ă©galement Ă diminuer. 68% des Belges se considĂšrent encore comme de vĂ©ritables omnivores. Le pourcentage de (presque) vĂ©gĂ©tariens et vĂ©gĂ©taliens reste faible, mais en 2 ans, il est toutefois passĂ© de 5 Ă 8%. Le nombre de flexitariens aussi est en augmentation ; 28% des Belges mangent au moins 1 fois vĂ©gĂ©tarien par semaine. En 2020, ils Ă©taient 25% et en 2016 Ă peine 13%.
Il est frappant de constater que ce sont surtout les femmes et les jeunes qui mangent le moins de viande et veulent franchir le pas. Parmi les Belges de moins de 35 ans, seuls 58% mangent encore quotidiennement de la viande et du poisson. 4 âcarnivoresâ sur 10 souhaitent manger moins de viande Ă lâavenir. 8% des Belges qui se disent encore aujourdâhui âcarnivoresâ souhaitent devenir vĂ©gĂ©tariens ou vĂ©gĂ©taliens Ă lâavenir.
Les principaux obstacles Ă une consommation plus frĂ©quente de lĂ©gumes sont le goĂ»t, le prix et des compĂ©tences culinaires insuffisantes. Apparemment, surtout chez les jeunes, la perception quâune alimentation vĂ©gĂ©tarienne est plus chĂšre que la viande persiste.
Les substituts de viande et de produits laitiers gagnent en popularitĂ©. 2/3 des Belges consomment dĂ©jĂ occasionnellement des substituts de viande. Les substituts qui ressemblent Ă la viande sont actuellement les plus apprĂ©ciĂ©s. Mais Ă©galement le tofu, le tempeh, le seitan et surtout la pĂąte Ă tartiner sont davantage consommĂ©s quâen 2020.
La proportion de Belges qui considĂšrent quâune alimentation vĂ©gĂ©tarienne et vĂ©gĂ©talienne est saine, a augmentĂ© comparĂ© aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. 47% des femmes et 46% des jeunes estiment que lâalimentation vĂ©gĂ©tarienne est plus saine.
Le chef qui prĂŽne lâutilisation des lĂ©gumes depuis la fin des annĂ©es 80 est Frank Fol, connu entre autres pour son ancien restaurant Sire Pinnock Ă Louvain, lâĂ©mission tĂ©lĂ©visĂ©e Mond Fol et le livre Le Chef des LĂ©gumes. Il a Ă©galement occupĂ© la fonction de PrĂ©sident des Mastercooks of Belgium pendant quelques annĂ©es et a fait Ćuvre de pionnier en introduisant chez nous
les Jeunes Restaurateurs dâEurope (aujourdâhui Jeunes Restaurateurs), dont il a ensuite Ă©tĂ© le prĂ©sident europĂ©en pendant cinq ans.
Depuis quelques dĂ©cennies dĂ©jĂ , Frank Fol milite pour lâutilisation de produits dâorigine vĂ©gĂ©tale et avec Weâre Smart World, une organisation marketing dont il est le prĂ©sident et le propriĂ©taire Ă 100%, il est devenu une rĂ©fĂ©rence incontestable dans le monde culinaire des fruits et lĂ©gumes. Le concept consiste Ă reconnaitre et Ă promouvoir des chefs, des restaurants et des organisations qui placent les fruits et les lĂ©gumes au centre de lâalimentation.
Dans le guide culinaire et gastronomique Weâre Smart Green Guide, lancĂ© en 2017, figurent les meilleurs restaurants de lĂ©gumes au monde, rĂ©pertoriĂ©s de cinq Ă un radis. Les Weâre Smart Awards rĂ©compensent chaque annĂ©e les meilleurs restaurants et organisations de lĂ©gumes et Ă la WeâRe Smart Academy les meilleurs chefs de lĂ©gumes du monde partagent leurs connaissances avec quiconque sâintĂ©resse Ă une alimentation saine et Ă©cologique. Lâorganisation compte 1.870 membres, rĂ©partis dans une cinquantaine de pays et figurant tous dans le Weâre Smart Green Guide.
« Je suis un missionnaire de la cuisine vĂ©gĂ©talienne depuis plus de 30 ans, explique-t-il. Je nâai jamais Ă©tĂ© contre la viande ou le poisson, mais je souhaitais simplement inverser les rĂŽles, et hisser les lĂ©gumes Ă un niveau gastronomique. Les lĂ©gumes mĂ©ritent plus que le rĂŽle secondaire quâils ont trĂšs longtemps occupĂ© dans les cuisines traditionnelles flamande et française. Au dĂ©but, jâĂ©tais affreusement
seul Ă avoir cette vision, mais au fil du temps, dâautres chefs mâont rejoint, et ces derniĂšres annĂ©es, la cuisine vĂ©gĂ©tale a pris de lâampleur, notamment parce que la crise climatique a stimulĂ© la demande de plats savoureux et inventifs dans lesquels les produits vĂ©gĂ©taux occupent une place centrale. La cuisine purement vĂ©gĂ©tale est donc de plus en plus considĂ©rĂ©e comme une cuisine Ă part entiĂšre, mĂȘme par Michelin.
En tant que chef, vous pouvez faire preuve dâune crĂ©ativitĂ© infinie avec les ingrĂ©dients vĂ©gĂ©taux. Pensez Ă saumurer, acidifier, lyophiliser, souffler, injecter, fermenter, etc. Sur notre site web, nous avons rassemblĂ© 65 techniques culinaires pour prĂ©parer les fruits et lĂ©gumes, ce qui ne reprĂ©sente quâune fraction de toutes les techniques utilisĂ©es dans le monde. Mais les chefs nâapprennent pas suffisamment ces techniques lors de leur formation. »
Est-ce un plaidoyer en faveur dâun changement de mentalitĂ© dans les Ă©coles hĂŽteliĂšres ?
« Nous avons des Ă©coles hĂŽteliĂšres fantastiques, mais nous constatons que les cours peinent Ă suivre le rythme des innovations sur le terrain. Dans les Ă©coles hĂŽteliĂšres, la cuisine classique reste reine ; on continue Ă ne jurer que par la viande et le poisson. Il nây a rien de mal Ă cela, mais lĂ oĂč de plus en plus de chefs rĂ©ussissent Ă concilier tradition et innovation, les Ă©coles hĂŽteliĂšres restent Ă la traĂźne. Initier une nouvelle gĂ©nĂ©ration Ă la cuisine vĂ©gĂ©tale ne doit bien sĂ»r pas se faire au dĂ©triment de nos traditions culinaires. Au contraire, elles peuvent aller de pair. Aux Pays-Bas, une Ă©cole hĂŽteliĂšre propose dĂ©jĂ une formation en cuisine vĂ©gĂ©tale. En fait, cet honneur aurait dĂ» ĂȘtre rĂ©servĂ© Ă notre pays. »
Comment la tendance du vĂ©gĂ©tal va-t-elle se poursuivre Ă lâavenir ?
« Notre pays compte proportionnellement le plus grand nombre de restaurants affichant 5 radis, et se situe donc Ă la premiĂšre place. Au total, nous avons 166 membres en Flandre, 40 Ă Bruxelles et 35 en Wallonie. Au niveau europĂ©en, nous tournons dĂ©jĂ Ă plein rĂ©gime, tandis que des destinations lointaines comme le Japon, le PĂ©rou, Singapour, etc. suscitent de plus en plus dâintĂ©rĂȘt. Dâailleurs, la meilleure cheffe de lĂ©gumes du monde vient du Japon. »
Comment voyez-vous lâavenir du vĂ©ganisme et a-t-il sa place dans la (haute) gastronomie ?
« La cuisine vĂ©gĂ©tale nâest certainement pas une mode gastronomique, une tendance qui va disparaĂźtre. Dans la gastronomie de 2024, vous devez ĂȘtre capable de convaincre les consommateurs avec des saveurs, et les lĂ©gumes sont lâingrĂ©dient idĂ©al pour cela. Chez Vrijmoed** Ă Gand, par exemple, 50 % des clients en moyenne mangent vĂ©gĂ©tal Ă 100 %, et on voit aussi de plus en plus de chefs âtraditionnelsâ passer aux lĂ©gumes. Je suis Ă©galement contactĂ© quotidiennement par de nouveaux membres potentiels ; surtout aux Pays-Bas, la demande âexploseâ. Les consommateurs sont donc tout Ă fait prĂȘts. Il y a deux ans, 8 % des consommateurs mangeaient moins de viande, et ce chiffre va encore augmenter.
OĂč se situe notre pays en matiĂšre de cuisine vĂ©gĂ©talienne ?
« Le vĂ©ganisme reprĂ©sente actuellement une âpart de marchĂ©â de 3 % en Belgique, et cette part va continuer dâaugmenter, tout comme celle des flexitariens. Je prĂ©fĂšre parler de âpur vĂ©gĂ©talâ plutĂŽt que de vĂ©ganisme, parce que cela dĂ©crit mieux de quoi il sâagit. Par rapport aux gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes, les jeunes dâaujourdâhui sont nettement plus ouverts. Je tiens toutefois Ă mettre en garde contre les contrefaçons disponibles sur le marchĂ©. Mais, et tous les observateurs de tendances sont dâaccord sur ce point, la demande dâalternatives saines va de toute façon augmenter, selon Frank Fol, dont les plats peuvent Ă©galement ĂȘtre dĂ©gustĂ©s Ă bord des trains Eurostar, si vous voyagez en classe Premium.
Pour plus dâinfo, surfez sur www.weresmartword.com et www.proveg.com
Heike Dedecker est la propriétaire du Restaurant Marcus* à Deerlijk. Son mari, le chef Gilles Joye, propose une cuisine légÚre et fraßche, base parfaite pour la passion de Heike, Mirabel Fresh & Fruity : des jus concentrés purs et naturels qui constituent une excellente alternative aux boissons alcoolisées.
Heike Dedecker : « Nous travaillions depuis un certain temps avec les jus concentrĂ©s de Mirabel lorsque nous avons appris que la sociĂ©tĂ© Ă©tait Ă remettre en 2022. Nous nâavons pas hĂ©sitĂ© car nous pensions que de si beaux produits ne pouvaient pas disparaĂźtre. Pour moi, câest de lâamour et de la passion Ă lâĂ©tat pur. (rires) Je suis amoureuse de Mirabel, câest un produit qui vous rend heureux.
JâĂ©tais convaincue que les alternatives Ă lâalcool allaient connaĂźtre une progression constante. Des alternatives que vous pouvez boire avec un repas gastronomique. Depuis 10 ans, je constate quâĂ chaque table, au moins une personne ne boit pas dâalcool. Or, les personnes qui ne boivent pas dâalcool ont un choix limitĂ© et sont agrĂ©ablement surprises de dĂ©couvrir un goĂ»t exceptionnel et frais.
JâĂ©tais convaincue que les alternatives Ă lâalcool allaient connaĂźtre une progression constante.
En attendant, nous avons donnĂ© Ă Mirabel notre touche personnelle. Comme au restaurant, nous travaillons avec des produits naturels et sans colorants, exhausteurs de goĂ»t ni conservateurs ajoutĂ©s. Il sâagit donc dâun produit trĂšs sain. Nous ne le diluons pas non plus, la bouteille contient 100% de produit. Nous
servons donc le produit de base. Ă lâutilisateur dây ajouter de lâeau plate ou gazeuse, mais aussi un tonic, un crodino, un jus de pomme... si vous souhaitez vous orienter vers un mocktail. Mais nous les utilisons Ă©galement comme arĂŽmes pour pimper le gin tonic, le cava ou le champagne.
Toutes les saveurs de Mirabel peuvent ĂȘtre utilisĂ©es aussi bien froides que chaudes. Les possibilitĂ©s sont infinies. Gilles essaie de nombreuses combinaisons, mais chacun peut facilement concocter sa propre recette. Il utilise Mirabel avec le poisson et dans les desserts. Il est parfait dans les glaces, les mousses, les bavarois, les coulis, mais aussi dans la vinaigrette pour les salades ou dans les yaourts au granola. Je me rĂ©jouis aussi quand les gens me disent quâils ajoutent Mirabel Ă leur bouteille dâeau quotidienne pour la rendre plus agrĂ©able Ă boire !
Heike : « Il existe actuellement 13 arĂŽmes diffĂ©rents. Nous sommes constamment Ă la recherche de nouvelles combinaisons et nous parvenons parfois Ă des rĂ©sultats surprenants. Nous jouons constamment avec le produit. Certains arĂŽmes se consomment tout au long de lâannĂ©e, dâautres prĂ©sentent un caractĂšre saisonnier. Nous sommes ravis de pouvoir proposer une telle variĂ©tĂ© Ă nos clients. Certains sont des arĂŽmes typiques de lâhiver, dâautres apportent une note de fraĂźcheur lâĂ©tĂ©.
Nous ne proposons le poire-canneberge quâen hiver, câest une base parfaite pour le vin chaud. Le pomme-cannelle est âmonâ prĂ©fĂ©rĂ© durant cette saison ; surtout chaud, il est dĂ©licieux. Mais, lâĂ©tĂ©, bien sĂ»r, il cĂšde sa place aux arĂŽmes estivaux. Le pastĂšque-canneberge est un incontournable de lâĂ©tĂ©, mais Gilles a Ă©galement imaginĂ© de nouveaux arĂŽmes trĂšs frais : ananas-agrumes-menthe, orange-zeste de citron et a retravaillĂ© le fraise-gingembre. Il veille aussi scrupuleusement Ă la qualitĂ©. Pour lâinstant, nous parvenons Ă produire tous les sirops avec notre propre Ă©quipe du restaurant Marcus et du traiteur Marcus. Nous aimerions Ă©tendre la production, mais le restaurant et le service-traiteur restent prioritaires.
Pour lâautomne, nous prĂ©voyons un nouvel arĂŽme Ă base de cassis pour remplacer le cassis classique dans le Kir Royal. Nous utilisons dĂ©jĂ lâorange sanguine ou le citron-framboise, mais ces arĂŽmes sont un peu trop acidulĂ©s, donc nous cherchons toujours lâĂ©quilibre parfait.
OĂ ?
Heike : « En deux ans dâexistence, nous comptons 24 points de vente et en cherchons activement
de nouveaux (large sourire). Nous en sommes au tout dĂ©but, nous voulons grandir car nous savons que Mirabel a du potentiel. Les particuliers peuvent lâacheter sur la boutique en ligne ou dans nos points de vente. Les ventes Ă lâHoreca se font par lâintermĂ©diaire des cavistes Wineboxers Ă Kluisbergen, WercoWines Ă Ostende et Wijnen Lambrechts Ă Sint-Martens-Latem. Pour la Wallonie, nous sommes encore Ă la recherche de points de vente.
RESTAURANT MARCUS
Kleine Klijtstraat 30, 8540 Deerlijk www.mirabelfreshandfruity.com
« Les mĂȘmes rĂšgles pour tous »
Xavier Vercaemst
Owner Flow Hospitality Group
AprĂšs avoir dĂ©butĂ© comme Ă©tudiant Ă lâhĂŽtel Excelsior Ă Middelkerke, Xavier Vercaemst est aujourdâhui propriĂ©taire du Flow Hospitality Group, qui exploite, sous les marques C-Hotels, Upstairs, Rosa et Westbay, 10 hĂŽtels cĂŽtiers et quelque 650 chambres dâhĂŽtel, devenant ainsi lâun des hĂŽteliers âleadersâ de la cĂŽte belge. Un portrait.
La question Ă©vidente est la suivante : quâest-ce qui fait un bon hĂŽtelier ?
« En tant quâhĂŽtelier, vous devez ĂȘtre bien conscient que vous travaillez dans le secteur des services, explique Xavier Vercaemst. En effet : Itâs all about hospitality⊠En rĂ©alitĂ©, nous ne vendons pas un produit, nous vendons une expĂ©rience, du check-in au paiement de la note, en passant par le check-out. Notre hĂŽte en a-t-il eu pour son argent ? Vous devez constamment vous poser cette question.
Autrefois, lâhĂŽtellerie (cĂŽtiĂšre) avait essentiellement une valeur fonctionnelle (Ă©levĂ©e) : manger, boire et dormir, et cela sâarrĂȘtait souvent lĂ . En 2024, le client a cependant des attentes totalement diffĂ©rentes et il vient Ă la cĂŽte pour vivre une expĂ©rience. Nous nous distinguons sur le marchĂ© en misant sur des hĂŽtels concept. Nous ne fonctionnons pas sur la base de scĂ©narios Ă©laborĂ©s dans lesquels la standardisation est la norme, mais nous nous appuyons sur le ressenti (hĂŽtelier) que nous voulons donner Ă nos clients. Câest ainsi quâest nĂ© notre dernier projet, le destination hotel SILT sur la plage de Middelkerke. Jâose dire que le SILT, oĂč chaque chambre dispose dâun balcon, possĂšde la situation la plus unique de Belgique. Vous ĂȘtes littĂ©ralement les pieds dans lâeau et la vue vous procure un sentiment de âDubai lightâ.
Aviez-vous lâambition Ă lâĂ©poque de vous lancer dans lâhĂŽtellerie ?
« En rĂ©alitĂ©, non, parce quâaprĂšs mes Ă©tudes secondaires Ă Melle, je me suis inscrit Ă la Hogeschool de Leuven, en gestion dâentreprise, avec option marketing. LâhĂŽtel Burlington Ă Ostende Ă©tait notre maison de famille et, lorsque lâun des membres du personnel est tombĂ© malade et a dĂ» ĂȘtre remplacĂ©, jâai rejoint lâaventure Ă la demande de ma mĂšre. Au dĂ©but, je ne voulais pas travailler dans lâHoreca parce quâon nâa pas beaucoup de temps libre et quâil faut aussi travailler le week-end, mais jâai vite compris que cela ne posait pas de problĂšme si lâon sâentoure des bonnes personnes. Et si, comme jâai pu en faire lâexpĂ©rience par la suite en tant quâexploitant, vous faites en sorte que votre hĂŽtel offre un bon rapport qualitĂ©-prix, les clients rĂ©pondront prĂ©sents de toute façon. Aujourdâhui, je considĂšre lâhĂŽtellerie comme un secteur trĂšs plaisant. »
Que pensez-vous des problÚmes actuels de personnel ?
« Dans lâensemble, cela ne va pas si mal, probablement parce que nous avons toujours optĂ© pour une approche familiale que les travailleurs apprĂ©cient. En raison de la forte croissance, de 50 % les deux derniĂšres annĂ©es, nous avons dĂ» Ă©tendre plusieurs dĂ©partements, notamment les dĂ©partements HR, sales & marketing, etc., si bien que nous employons actuellement quelque 130 personnes. En tant quâemployeur, vous pouvez Ă©galement miser sur
Burlington
« Jâose dire que le SILT possĂšde la situation la plus unique de Belgique »
des formes dâemploi plus flexibles, et la rĂ©gion compte aussi plusieurs bonnes Ă©coles hĂŽteliĂšres (Spermalie Ă Bruges, Coxyde) avec lesquelles nous collaborons pour recruter des stagiaires, surtout pour lâhĂŽtel Andromeda, le restaurant HAUT et la brasserie de lâhĂŽtel Burlington Ă Ostende.
En fait, vous devez proposer un travail adaptĂ© au travailleur et comprendre quâen dehors du travail, ce dernier a aussi une vie sociale. Si vous pouvez crĂ©er ces conditions en tant quâemployeur, votre personnel sera satisfait. Nous ne sommes donc pas lâune des ces lĂ©gendaires âboĂźtes antisocialesâ. Nous voulons Ă©viter Ă tout prix que nos travailleurs aient lâimpression de nâĂȘtre rien de plus quâun numĂ©ro. »
Quels sont les dĂ©fis auxquels lâhĂŽtellerie cĂŽtiĂšre peut sâattendre ?
« Nous avons la chance dâavoir trouvĂ© les bons investisseurs assez rapidement, il y a maintenant une vingtaine dâannĂ©es. De ce fait, nous
avons connu une croissance rapide et nous continuons Ă travailler avec les mĂȘmes personnes. Lâart consiste Ă©galement Ă dĂ©velopper une vision Ă trĂšs long terme (sur au moins 15 ans) et Ă se rendre compte que lâon ne peut pas âfaire fortune rapidementâ dans lâhĂŽtellerie ; du reste, lâhĂŽtellerie, en elle-mĂȘme, occupe relativement peu de personnes. Nous nous focaliserons quoi quâil en soit toujours sur ce secteur, mĂȘme si nous avons quelques âdistractionsâ comme notre magasin de truffes Signorini Tartufi Ă cĂŽtĂ© de lâhĂŽtel Andromeda ».
La concurrence déloyale ne constitue-t-elle pas le plus grand problÚme en 2024 ?
« Câest le moins que lâon puisse dire... Alors quâautrefois les agences immobiliĂšres traditionnelles rĂ©gnaient en maĂźtre avec des locations Ă la semaine ou au mois, le marchĂ© est aujourdâhui inondĂ© de diverses plateformes de location qui copient le service hĂŽtelier, notamment en proposant des supplĂ©ments tels que des box petit-dĂ©jeuner, des massages, etc. mais nâassument guĂšre de responsabilitĂ© sur le plan des permis, des normes de sĂ©curitĂ© ou des impĂŽts.
Les investisseurs achĂštent parfois des blocs dâappartements complets et se lancent ensuite sur le marchĂ© de la location. En fait, ils obtiennent directement leurs permis et, par lâabondance des demandes, ils ne sont que peu ou pas contrĂŽlĂ©s. ConsĂ©quence : les prix de lâimmobilier augmentent, les habitants ne trouvent plus de logements (abordables) et le tissu social disparaĂźt Ă vue dâĆil. Des plateformes telles que booking.com encouragent cette Ă©volution. Il suffit de regarder ce qui se passe dans des destinations telles que Majorque, Venise et, plus prĂšs de chez nous, Amsterdam. »
Quelle est la situation Ă Ostende ?
« Ă Ostende, oĂč lâoffre hĂŽteliĂšre est actuellement de 2.000 chambres, non moins de 2.000 unitĂ©s airb&b sont venues sây ajouter en cinq ans. Tous les hĂŽteliers classiques commencent Ă sâinsurger contre cette concurrence dĂ©loyale, et câest bien normal. Personnellement, je ne vais pas monter aux barricades, car je suis conscient que les airb&b attirent des clients supplĂ©mentaires vers une destination, et quâils consomment Ă©galement dans les Ă©tablissements Horeca locaux, mais une rĂ©glementation Ă©quilibrĂ©e est le moins que lâon puisse attendre des pouvoirs publics, afin que tout le monde puisse travailler Ă armes Ă©gales. »
Nây a-t-il rien Ă faire ?
« Imposer des conditions de domiciliation et introduire des restrictions sur le nombre dâunitĂ©s proposĂ©es Ă la location est plus que nĂ©cessaire. Ă Bruges, on a dĂ©jĂ mis fin Ă ces pratiques en instaurant une domiciliation obligatoire, tandis quâĂ Ostende, en revanche, on laisse faire. Dommage ».
Quels sont les projets en cours dans un avenir proche ?
« LâhĂŽtel de 113 chambres faisant partie du SKY project (2 tours) Ă proximitĂ© directe de la gare dâOstende sera inaugurĂ© Ă PĂąques, en 2025. Le nom du nouvel hĂŽtel sera annoncĂ© en septembre. Je peux dĂ©jĂ dire quâil sâagira dâun concept fantastique, mais diffĂ©rent du SILT ».
Vous restez focalisĂ© sur la cĂŽte belge ou vous envisagez de vous Ă©tendre Ă lâĂ©tranger ?
« Le marchĂ© de la cĂŽte belge est celui que nous connaissons le mieux et nous allons continuer Ă nous concentrer sur celui-ci dans un premier temps. Ostende est Ă©galement devenue une destination de city trip â â12 mois sur 12â, une ville qui mise aussi de plus en plus sur les Ă©vĂ©nements et lâexpĂ©rience sous tous ses aspects (shopping, Horeca, etc.), ce qui gĂ©nĂšre des visiteurs supplĂ©mentaires. Cela se reflĂšte Ă©galement dans le taux dâoccupation moyen de nos hĂŽtels. Dans les communes pĂ©riphĂ©riques, en revanche, vous voyez le taux dâoccupation des hĂŽtels diminuer pendant la saison hivernale.
Nous avons Ă©galement connu une croissance trĂšs rapide ces derniĂšres annĂ©es, avec lâouverture des hĂŽtels ROSA et SILT, la rĂ©novation de lâHĂŽtel Burlington et le doublement de la capacitĂ© de lâHĂŽtel Continental Ă La Panne. LâannĂ©e prochaine, lâaccent sera mis sur la conception et lâinauguration de lâhĂŽtel dans le SkyDistrict et sur lâoptimisation des hĂŽtels lancĂ©s.
« Un prix correct pour le vigneron »
Ruben Struyve
Sommelier of the Year 2024
La quatorziĂšme Ă©dition du âSommelier of the Yearâ a Ă©tĂ© remportĂ©e par Ruben Struyve, un Flamand de 21 ans originaire de Zwevezele en Flandre occidentale qui a dĂ©butĂ© en tant que stagiaire, et est ensuite passĂ© second sommelier au restaurant bi-Ă©toilĂ© La Table de Maxime Ă Our (Paliseul) dans la province de Luxembourg. Câest la troisiĂšme annĂ©e consĂ©cutive que ce restaurant remporte le titre, puisque lâan dernier lâhonneur Ă©tait revenu Ă lâactuel premier sommelier de la maison, FrĂ©dĂ©ric Cabut, tandis quâen 2022, câest Yentl Quintelier qui avait remportĂ© le titre. PlutĂŽt exceptionnel quand mĂȘmeâŠ
LâĂ©lection du âSommelier of the Yearâ nâest pas un concours au sens propre du terme, mais une reconnaissance de lâimplication quotidienne et du professionnalisme du meilleur sommelier.
Lâorganisation est aux mains de Home & Table by Meyhui, Foodprint et du Club Prosper MontagnĂ©.
Au dĂ©but du mois de fĂ©vrier, les 32 finalistes (3 par province) ont passĂ© un test de sommellerie, mettant Ă lâĂ©preuve leurs
connaissances en matiĂšre dâaccords metsvins et de sĂ©lection de vins et de verres. On leur a prĂ©sentĂ© une assiette de trois fromages et ils ont dĂ» suggĂ©rer le meilleur pairing avec le verre correspondant.
« Malgré son jeune ùge, Ruben Struyve a su impressionner le jury par ses connaissances et ses capacités de communication », déclare le président Baudouin Meyhui à propos de la décision du jury.
« Câest une reconnaissance que jâapprĂ©cie Ă©normĂ©ment, dĂ©clare Ruben Struyve. Cela reprĂ©sente Ă©galement beaucoup pour les personnes avec lesquelles je travaille et, bien sĂ»r, pour les clients du restaurant. »
Ruben Struyve est entrĂ© Ă lâĂ©cole hĂŽteliĂšre
Ter Duinen de Coxyde dĂšs la troisiĂšme secondaire. Il y avait dâabord optĂ© pour la section âHĂŽtellerieâ.
« Cette section vous donne un aperçu de tout ce qui a trait Ă lâHoreca, explique-til. Jây ai notamment dĂ©couvert les bases de la cuisine française et les nombreuses dĂ©coupes en salle, mais Ă©galement le concept âhospitalityâ, les diffĂ©rentes tĂąches de la gestion dâun hĂŽtel et les principales rĂ©gions viticoles. Ce dernier point mâa particuliĂšrement intĂ©ressĂ©, raison pour laquelle jâai suivi une 7e annĂ©e supplĂ©mentaire de connaissance des boissons aprĂšs ma 6e, pour tout apprendre sur les diffĂ©rentes boissons du monde entier, comme par exemple le processus de distillation du pisco, ou la façon de prĂ©parer le cafĂ©, la meilleure façon de servir le thĂ©, etc.
Malheureusement, les nombreux voyages de dĂ©couverte (du vin) ont dĂ» ĂȘtre annulĂ©s en raison de la crise Covid, mais mĂȘme aprĂšs ma 7e annĂ©e, je ne suis pas restĂ© inactif et jâai commencĂ© Ă voyager pendant mes jours de congĂ© pour continuer Ă voir, Ă goĂ»ter et Ă dĂ©couvrir autant que possible.
Par ailleurs, jâai Ă©galement commencĂ© Ă suivre des cours du soir, tels que le WSET 1 - 2 - 3 âAwards in Winesâ. Actuellement, je suis au niveau 4 du âDiploma in Winesâ,
que je combine avec dâautres cours tels que le âIntroductory Sake Professional Courseâ (dispensĂ© par Jonas Kellens) et la formation initiale de âTea Sommelierâ » (dispensĂ© par Ann Vansteenkiste) ».
Qui vous a appris le plus sur le vin ? « Ă Ter Duinen, câest surtout Ief Vanhonnacker qui mâa le plus appris sur le monde du vin. Il nous a surtout enseignĂ© les bases, et je me sers encore de ces connaissances acquises chaque jour. Je lui en serai Ă©ternellement reconnaissant. FrĂ©deric Cabut, le premier sommelier de La Table de Maxime, qui a dĂ©jĂ acquis une grande expĂ©rience dans le monde de la sommellerie, est une autre source dâinspiration. Pour lui, la qualitĂ© est primordiale, et câest pourquoi nous donnons le meilleur de nous-mĂȘmes chaque jour pour offrir au client une expĂ©rience inoubliable. »
Quelle est votre philosophie en matiĂšre de vin, et de quoi tenez-vous compte lors de la composition de votre carte des vins ? « Je pense quâil est avant tout important
que le vigneron reçoive un prix correct. Cela lui permet, en termes de budget, de donner le meilleur de lui-mĂȘme, dâinnover, dâutiliser de nouvelles techniques, et donc de produire un meilleur vin. Dans cette optique, nous avons choisi de nous concentrer sur un nombre restreint de
nĂ©gociants en vins, avec lesquels nous avons nouĂ© dâexcellentes relations. Lâobjectif est de rĂ©duire au maximum la chaĂźne commerciale et de sâassurer de la situation du viticulteur. »
Privilégiez-vous les vins du monde ou plutÎt les vins européens ?
« Personnellement, je trouve la diversitĂ© des pays trĂšs intĂ©ressante. Câest pourquoi nous travaillons par le biais de deux sĂ©lections de vins, Ă savoir âElĂ©ganceâ, par laquelle nous visons les diffĂ©rentes rĂ©gions françaises, et âDĂ©couverteâ, avec laquelle nous partons Ă la recherche de nouveaux goĂ»ts et de cĂ©pages issus de rĂ©gions moins connues ou mĂȘme trĂšs locales, comme par exemple le cĂ©page 100% albillo mayor de Ribera del Duero en Espagne.
Des vins innovants de Hongrie, des Ăźles Canaries, dâAfrique du Sud et de Nouvelle-ZĂ©lande figurent Ă©galement dans cette sĂ©lection. Nous accordons Ă©galement une attention particuliĂšre aux vignerons qui travaillent avec des vins naturels biologiques et/ou biodynamiques, mĂȘme si nous ne les recherchons pas spĂ©cifiquement. Les vins belges prennent
Ă©galement de plus en plus dâampleur sur notre carte des vins, avec des noms tels que ChĂąteau de Bousval, Domaine de la Falize, Clos dâOpleeuw, etc. Nous constatons Ă©galement que nos clients apprĂ©cient de goĂ»ter des vins plus rĂ©gionaux, gĂ©nĂ©ralement au verre. Câest ainsi quâĂ lâapĂ©ritif, nous proposons un vin mousseux biodynamique Ă©laborĂ© de maniĂšre artisanale par le Domaine W de Tubize, et avec lâentrĂ©e dâasperges de Malines, nous servons le Vin du Pays de Herve, un vin de
la région de LiÚge. Au total, notre carte des vins compte quelque 900 références ».
Allez-vous participer Ă dâautres concours, et comment envisagez-vous lâavenir ?
« Fin mars, jâai participĂ© au concours Jeune RĂŽtisseur & Jeune Sommelier, un concours en deux parties organisĂ© au niveau national et international par La Chaine des RĂŽtisseurs. Jâai remportĂ© lâargent au concours Jeune Sommelier, organisĂ© Ă la Hogeschool VIVES Ă Bruges, et je me prĂ©pare dĂšs Ă prĂ©sent pour lâĂ©dition 2025. Jâaimerais Ă©largir mes connaissances en voyageant vers de nouvelles destinations telles que Londres, lâAustralie ou la Nouvelle-ZĂ©lande, autant dâendroits oĂč je pourrais travailler dans diffĂ©rents restaurants, tout en apprenant le plus possible de toutes ces cultures diffĂ©rentes. Avec, qui sait, lâambition dâĂ©voluer vers le poste de responsable de salle, voire de crĂ©er mon propre Ă©tablissement en Belgique ou Ă lâĂ©tranger.
Pour plus dâinfos, surfez sur www.maximecollard.be et www.sommelieroftheyear.eu
Quel que soit le défi, vos mains peuvent le relever.
Sous-effectif en cuisine. TĂąches dĂ©licates nĂ©cessitant un vĂ©ritable savoir-faire. Grande quantitĂ© de plats Ă prĂ©parer et Ă servir. Vos mains sont constamment Ă l'Ćuvre pour relever tous les dĂ©fis. Dans ce genre de situations, vous devez pouvoir compter sur les meilleurs ingrĂ©dients, par exemple la crĂšme Debic 35%. Une qualitĂ© parfaite et un rĂ©sultat final constant. Toujours.
Debic. Fait pour les mains de pros.
Laurence Haegeman est aux fourneaux du restaurant De Vijf Seizoenen Ă Brakel avec son frĂšre Jonas. Tous deux ont grandi dans le restaurant de leurs parents et avec les sages leçons de lĂ©gumes de grand-mĂšre et grand-pĂšre Haegeman. Jonas, qui a quatre ans de plus que sa sĆur, est dĂ©jĂ Mastercook, tandis que Laurence vient de passer Young Master. Pour ce Taste, Laurence a imaginĂ© trois plats de lĂ©gumes qui fleurent bon lâĂ©tĂ©.
Laurence Haegeman : « J'ai grandi dans le restaurant de mes parents et petite fille dĂ©jĂ la cuisine me fascinait. J'ai suivi mon frĂšre Ă l'Ă©cole hĂŽteliĂšre ter Duinen Ă Coxyde et, ensuite un peu plus prĂšs de chez moi, Ă l'Ă©cole hĂŽteliĂšre Stella Matutina Ă Michelbeke. Ă Coxyde, j'ai dĂ©couvert la rĂ©alitĂ© de la cuisine âadulteâ, tandis que Michelbeke Ă©tait un peu plus âconvivialâ. Mon frĂšre a ensuite travaillĂ© dans diffĂ©rents restaurants, quant Ă moi, j'ai tout de suite voulu commencer dans le bistrot de mes parents. »
de saveurs. Le menu est Ă©laborĂ© Ă partir des lĂ©gumes du moment proposĂ©s par les agriculteurs et producteurs locaux, que lâon complĂšte ensuite par de la viande et du poisson. Nous ne sommes pas un restaurant vĂ©gĂ©tarien ! La transition a Ă©tĂ© trĂšs lente (rires), il nous a fallu deux ans. Nous remarquons que de plus en plus de gens optent pour le menu de lĂ©gumes. »
Tout le monde se donne Ă fond pour l'autre et c'est une vraie force.
Laurence : « Nos grands-parents Haegeman nous ont toujours sensibilisĂ©s Ă lâimportance d'une alimentation saine et locale. Ils Ă©taient Ă©galement passionnĂ©s par la macrobiotique. Mes parents avaient une cuisine de bistrot classique, mais Jonas et moi avons trouvĂ© trĂšs inspirant de travailler avec des lĂ©gumes, car ils rĂ©unissent tant d'odeurs et
« Jonas et moi sommes propriĂ©taires depuis 2013. Le fait qu'un frĂšre et une sĆur reprennent le restaurant de leurs parents n'est pas si Ă©vident. Mais nous avons une bonne rĂ©partition des tĂąches : Jonas s'occupe du cĂŽtĂ© chaud, moi du cĂŽtĂ© froid. Lorsque nous Ă©laborons le menu, nous mettons nos idĂ©es sur la table, nous travaillons ensemble et nous goĂ»tons aussi ensemble. Jonas est trĂšs crĂ©atif, moi un peu plus rĂ©aliste, mais nous nous complĂ©tons trĂšs bien. Pendant le service, nous sommes une machine bien huilĂ©e. En cuisine, nous travaillons actuellement Ă quatre, mais une cinquiĂšme personne serait la bienvenue. Je suis maman dâune petite fille depuis dĂ©cembre - un rĂȘve devenu rĂ©alitĂ© - et j'aurais bien besoin d'un coup de main supplĂ©mentaire pour avoir plus de temps Ă lui consacrer. Mais trouver une personne motivĂ©e nâest vraiment pas facile. Nous recherchons quelqu'un qui a la mĂȘme passion que nous pour le mĂ©tier, une formation hĂŽteliĂšre n'est pas indispensable. »
« Il est vrai que je suis particuliĂšrement gĂątĂ©e du fait que nous sommes un restaurant familial trĂšs uni. Tout le monde se donne Ă fond pour l'autre et c'est une vraie force. Ma mĂšre et ma belle-sĆur accueillent et servent les clients, mon pĂšre est sommelier. (rires) Et il est aussi notre boulanger ! Un hobby incontrĂŽlable : faire du pain au levain. Il a sa propre petite boulangerie au fond du parking. Nous nous entendons trĂšs bien, nous avons la mĂȘme vision et nous sommes tous trĂšs passionnĂ©s. (rires) Mon mari est arboriculteur,
donc rien Ă voir avec lâHoreca, mais il aime manger. Et, une fois sortis du restaurant, nous parlons tous d'autres choses passionnantes ! »
Laurence et Jonas Haegeman Kasteelstraat 5, 9660 Brakel www.devijfseizoenen.be
Laurence : « Jonas Ă©tait dĂ©jĂ Mastercook et je l'ai suivi. Je pense qu'il est important dâĂȘtre un exemple pour les Ă©tudiants et les jeunes chefs. (RĂ©flechit) Il y a encore peu de femmes parmi les Mastercooks, j'espĂšre ĂȘtre un exemple dans ce domaine Ă©galement. En tant que Young Master, nous devrions peut-ĂȘtre communiquer davantage, Ă©changer des idĂ©es, crĂ©er des quatre mains en dehors des Masters, faire simplement âce quâon aimeâ et en prĂ©senter le rĂ©sultat Ă la Belgique culinaire ! »
(Ingrédients pour 4 personnes)
Tartare de betterave rose
4 petites (400 g) betteraves chioggia 1 échalote
Poivre et sel
Huile dâolive Ciboulette
Faites cuire les betteraves jusquâĂ ce quâelles soient tendres et laissez-les refroidir dans le jus de cuisson. Retirez la peau et coupez en tranches de 1 cm. DĂ©posez les tranches sur un gril et faites sĂ©cher pendant 2 heures dans un four Ă 90°C. Laissez refroidir et hachez en tartare. Pour le goĂ»t, ajoutez une Ă©chalote, de la ciboulette ciselĂ©e, poivre et sel et de lâhuile dâolive.
Kimchi de radis
250 g de radis fermentés
2 cc de sucre
2 cc de Sriracha
1,5 cc de gingembre rùpé
4 gousses dâail
1 cc de sauce de poisson
1 cc de sauce soja
Sel
Pour les radis fermentés :
Lavez les radis et plongez-les dans un bocal rempli dâeau et ajoutez du sel Ă raison de 2% du poids total. Fermez le bocal et laissez fermenter les radis pendant 2 semaines. AĂ©rez tous les 2 jours en dĂ©vissant lĂ©gĂšrement le couvercle du bocal.
Pour le kimchi de radis :
Coupez les radis fermentĂ©s en tranches et mĂ©langez avec le sucre, le Sriracha, le gingembre, lâail, la sauce de poisson et la sauce soja.
Ămulsion fumĂ©e
3 Ćufs
1 cs de moutarde
3 ct de vinaigre de pomme
1 citron
150 ml dâhuile fumĂ©e
450 ml dâhuile de pĂ©pins de raisin
Poivre et sel
MĂ©langez les Ćufs, la moutarde, le vinaigre, versez dessus lâhuile fumĂ©e mĂ©langĂ©e Ă lâhuile de pĂ©pins de raisin et mixez lentement de bas en haut jusquâĂ obtention dâune Ă©mulsion.
Assaisonnez de quelques gouttes de jus de citron, de poivre et de sel.
Finition
4 radis blancs
4 radis rouges
Huile dâolive
Fleurs de ciboulette
Lavez les radis, coupez-les en tranches fines et dĂ©posezles dans de lâeau glacĂ©e. Formez un tartare Ă lâaide dâun anneau (diamĂštre 80 mm). DĂ©posez dessus une cuillĂšre Ă soupe dâĂ©mulsion fumĂ©e et dessus les tranches de radis.
MĂ©langez ensuite une cuillĂšre Ă soupe de jus de kimchi avec une cuillĂšre Ă soupe dâhuile dâolive et garnissez-en le pourtour du tartare.
Finalisez avec les fleurs de ciboulette.
(Ingrédients pour 4 personnes)
2 tomates San Marzano / 1 gousse dâail / 1 cs dâhuile de pĂ©pins de raisin / 1 cc de sucre / 1 cc de poudre de paprika fumĂ©e / une pointe de couteau de piment dâEspelette
Ămondez les tomates, coupez-les en 2 et dĂ©posez-les sur le gril. Pressez une gousse dâail et mĂ©langez-la avec lâhuile de pĂ©pins de raisin, le sucre, la poudre de paprika fumĂ©e et le piment dâEspelette. Badigeonnez les tomates de ce mĂ©lange et sĂ©chez-les pendant 2 heures Ă 90°C. Eteignez ensuite le four et rĂ©chauffez une cuillĂšre Ă lâaide dâun bec Bunsen jusquâĂ ce quâelle soit brulante, placez-la au four et parsemez-la de farine fumĂ©e, fermez le four et faites fumer pendant une heure.
200 ml de jus de citron vert / 250 ml de jus de citron / 200 ml de jus dâorange / 150 ml de vinaigre de riz / 600 ml dâeau de sucre / 15 g dâagar agar / 15 g de gellane
Mixez tous les ingrĂ©dients, portez Ă Ă©bullition, dĂ©versez dans un plat et mettez au rĂ©frigĂ©rateur. Une fois refroidi, mixez jusquâĂ obtention dâun gel lisse et versez dans un flacon pulvĂ©risateur.
500 ml dâhuile de pĂ©pins de raisin / 150 g de feuilles de tagĂštes
Mixez les tagetes et lâhuile pendant 5 minutes, passez au tamis fin et mettez au rĂ©frigĂ©rateur.
300 g de pommes de terre / 70 ml de lait / 30 g de beurre / 1 tomate (en petits cubes) / 1 cs dâhuile dâolive / 1 cs de purĂ©e de tomate / 1 cs de vinaigre de pomme (sucrĂ©) / ail, origan, poivre et sel selon le goĂ»t
Faites cuire les pommes de terre, écrasez-les en purée. Ajoutez le lait et le beurre.
Faites cuire lâail et les cubes de tomate dans de lâhuile dâolive et ajoutez la purĂ©e de tomate et le vinaigre de pomme. Incorporez la prĂ©paration dans la purĂ©e de pommes de terre et rectifiez le goĂ»t avec de lâorigan, du poivre et du sel.
Sauce de jus de carottes fermenté
4 dl de bouillon clair de tomate / 2 dl de jus de carotte fermenté / 50 g de beurre / vinaigre de pomme
Faites réduire au 2/3 le bouillon clair de tomate avec le jus de carotte fermenté, ajoutez le beurre et quelques gouttes de vinaigre de pomme et fouettez pour obtenir une mousse.
250 g de pastĂšque
DĂ©taillez la pastĂšque en cubes de 1 cm. DĂ©posezles sur du papier cuisine. RĂ©chauffez une poĂȘle et faites-y cuire les cubes dans une huile vĂ©gĂ©tale.
Finition
fleurs et feuilles de tagÚtes citronnées / fleurs de fenouil / fleurs de souci
DĂ©posez une cuillĂšre Ă soupe de mousseline de tomate au centre de lâassiette. Disposez dessus les cubes de pastĂšque et recouvrez dâune tomate sĂ©chĂ©e.
PulvĂ©risez quelques pointes de gel dâagrumes et finalisez avec les fleurs, une cuillĂšre Ă cafĂ© dâhuile de tagĂštes et une cuillĂšre Ă soupe de sauce de jus de carotte fermentĂ©.
(Ingrédients pour 4 personnes)
Sorbet Ă lâangĂ©lique
200 ml dâeau
50 g de sucre
50 g de glucose
Jus dâun citron
1,5 de pomme Granny Smith
50 g de feuilles dâangĂ©lique
3 feuilles dâĂ©pinard
Portez lâeau, le sucre, le glucose et le jus de citron Ă Ă©bullition et laissez refroidir. Emincez la Granny Smith, lâangĂ©lique et les Ă©pinards, versez le tout dans un Pacojet et mettez au congĂ©lateur.
Cake de citron vert
2 Ćufs
100 g de sucre
100 g de farine fermentante
100 g de beurre
Zeste dâun citron vert
Jus dâ1/2 citron vert
Mélangez tous les ingrédients. Faites-les cuire pendant 10 minutes dans un four préchauffé à 180°C.
Mousse de céleri-rave
œ cĂ©leri-rave
Jus dâun citron
Lait dâamande
90 g de jaunes dâĆufs
65 g de miel
25 g de sucre
150 g de crÚme de céleri-rave
150 ml de crĂšme
Pour la crĂšme de cĂ©leri-rave, pelez le cĂ©leri-rave, coupez-le en cubes, recouvrez de lait dâamande et faites bouillir pendant 30 minutes Ă feu doux.
Sortez le cĂ©leri-rave de son jus de cuisson et mixez jusquâĂ obtention dâune crĂšme onctueuse.
Battez les jaunes dâĆufs avec le miel et le sucre en ruban.
Portez 200 ml de lait dâamande avec la crĂšme de cĂ©lerirave et la crĂšme Ă Ă©bullition, versez cette prĂ©paration sur le ruban et faites chauffer jusquâĂ 85°C, laissez refroidir, tamisez et versez dans un siphon.
Brunoise de pomme-céleri
1 pomme
1 céleri
150 g de sirop de sucre
50 g de jus de citron
Coupez la pomme et le céleri en brunoise et versez dans un sac sous vide. Ajoutez le sirop de sucre et le jus de citron et mettez sous-vide. Faites cuire à la vapeur pendant 10 minutes à 85°C.
Finition
Feuilles dâoseille
Poudre de livĂšche (livĂšche, 4 min. Ă 1000 W au micro-ondes, refroidir et mixer en poudre)
DĂ©posez le cake au centre de lâassiette. DĂ©posez dessus une cuillĂšre de brunoise de pomme-cĂ©leri et dessus une quenelle de sorbet. PulvĂ©risez la mousse de cĂ©leri sur le sommet et finalisez avec la poudre de livĂšche et les feuilles dâoseille.
« La nĂ©cessitĂ© dâune nouvelle CCT sâimpose »
Philippe
nouveau président de
Lors de lâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du 3 juin dernier, organisĂ©e Ă lâExcellis Experience Center Ă Evere, Philippe Vanheule a Ă©tĂ© Ă©lu nouveau prĂ©sident de The Mastercooks of Belgium, succĂ©dant ainsi Ă CĂ©dric Poncelet.
Tous les trois ans, The Mastercooks of Belgium Ă©lisent un nouveau Conseil dâAdministration. Pour la premiĂšre fois, les votes ont pu ĂȘtre effectuĂ©s en ligne. Parmi les membres du Conseil dâadministration, Philippe Vanheule a Ă©tĂ© Ă©lu nouveau prĂ©sident Ă lâunanimitĂ©. A ses cĂŽtĂ©s, Daniel Molmans conserve sa fonction de secrĂ©taire-gĂ©nĂ©ral et trĂ©sorier. Les vice-prĂ©sidents sont toujours Patrick Meirsman pour Bruxelles, BenoĂźt Bourivain pour la Wallonie et Geert Gheysels pour la Flandre.
Lâancien chef Ă©toilĂ©, originaire de Flandre occidentale Philippe Vanheule, connu pour son restaurant Hof ter Eycken Ă Ninove et aujourdâhui retraitĂ©, a 50 ans dâexpĂ©rience dans lâHoreca Ă son actif. Il aide Ă prĂ©sent ses fils Mathijs et Thomas qui exploitent le B&B Sett Ă Horebeke, en leur prodiguant des conseils pour certaines recettes. Câest ainsi quâil marine encore de temps en temps le saumon et quâil prĂ©pare pour eux des tourtes et des pĂątĂ©s de gibier. Son Ă©pouse Marita prĂȘte Ă©galement main forte et est encore trĂšs active.
LâannĂ©e derniĂšre, Philippe Vanheule (membre de lâassociation depuis ses 27 ans) avait dĂ©jĂ rejoint le Conseil dâadministration ; de quelle maniĂšre compte-t-il, en tant que prĂ©sident, diriger les Mastercooks au cours des 3 prochaines annĂ©es ?
« Jâai la ferme intention de tout mettre en Ćuvre pour amĂ©liorer la communication avec les membres, jeunes et moins jeunes, de les Ă©couter davantage, et de rĂ©tablir le rĂŽle de nos vice-prĂ©sidents, des membres du Conseil dâAdministration et des responsables provinciaux. Lâunion fait la force est peut-ĂȘtre un clichĂ©, mais il est toujours dâactualitĂ© en 2024. Nous devons regarder dans la mĂȘme direction, et câest pourquoi je prĂ©fĂšre ne pas parler de âjeâ, en tant que prĂ©sident des Mastercooks, mais de ânousâ, en tant que comitĂ©, tout en sachant que nous agissons Ă partir de trois rĂ©gions Ă©gales du pays, Ă savoir la Flandre, la Wallonie et Bruxelles.
Jâai Ă©galement lâintention de mobiliser davantage de ressources nationales et internationales et de dĂ©velopper une vision Ă long terme avec nos Young Masters ; une fois quâils seront devenus membres, nous devons peut-ĂȘtre aussi assurer un suivi plus Ă©troit.
Compte tenu des problĂšmes actuels de personnel, je veux Ă©galement dĂ©velopper un modĂšle pour attirer Ă nouveau les jeunes vers la profession. Je voudrais aussi plaider pour un respect mutuel entre les jeunes et les moins jeunes. Les anciens connaissent le chemin, et câest Ă eux que revient la tĂąche de mettre les jeunes sur la bonne voie. Bref, il sâagit en fait dâĂȘtre âouvertâ Ă lâautre. »
Quels sont les grands défis à court terme ?
« Le manque de personnel est et reste actuellement la problĂ©matique la plus importante. Les salaires ne sont par exemple pas proportionnels au travail que lâon doit effectuer dans lâHoreca. On a officiellement relevĂ© les barĂšmes salariaux, notamment pour lutter contre le travail au noir, mais ce nâest pas suffisant. »
Philippe Vanheule souhaite Ă©galement se pencher sur le systĂšme de pourboires dans notre pays. Lâaddition numĂ©rique est devenue la norme dans lâHoreca belge, mais cela prive souvent le personnel de salle dâun pourboire ; câest dâautant plus dommage que le pourboire est exempt de TVA, puisquâil sâagit dâun petit don sans aucun service ou produit en retour. Certains restaurants travaillent dĂ©sormais par le biais dâune suggestion de pourboire apparaissant sur le terminal de paiement, mais une partie de ces pourboires doit ĂȘtre reversĂ©e au fisc.
« Nous devons revoir le systĂšme de pourboires et viser lâexonĂ©ration fiscale des pourboires payĂ©s numĂ©riquement », affirme-t-il. Ă lâĂ©poque, jâai Ă©tĂ© lâun des premiers Ă distribuer des pourboires Ă lâensemble du personnel de la cuisine et de la salle.
Les impĂŽts devraient Ă©galement diminuer, tout comme le nombre de contrĂŽles et de contributions de toutes sortes. Parfois, en tant que restaurateur, on ne sait plus Ă quel saint se vouer. Câest aussi pour cela que je plaide en faveur dâune nouvelle
CCT, Ă Ă©laborer sĂ©rieusement en concertation avec toutes les parties concernĂ©es comme les fĂ©dĂ©rations de lâHoreca, UNIZO, les syndicats, etc.
Quel rĂŽle les Ă©coles hĂŽteliĂšres devraient-elles jouer Ă lâavenir ? « Je souhaiterais en tout cas plaider pour une politique diffĂ©rente de stages, en donnant aux Ă©coles hĂŽteliĂšres plus de pouvoir et de droit de dĂ©cision et aussi plus de libertĂ©. Les stages sont de trop courte durĂ©e Ă mon avis, et il devrait y avoir plus dâopportunitĂ©s de stages Ă lâĂ©tranger avec des dĂ©lais plus longs comme par le passĂ©. »
Au cours de lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale, 10 nouveaux membres ont Ă©galement Ă©tĂ© intronisĂ©s, notamment 3 nouveaux Mastercooks, Ă savoir Tanguy De Turck (Le Vieux ChĂąteau), Stefaan Lauwereins (VLASS) et Wouter Van Hoof (Hoeve Roesbeek). Sept nouveaux Jeunes MaĂźtres ont Ă©galement pu revĂȘtir pour la premiĂšre fois leur veste de chef avec le logo de lâassociation, Ă savoir Pieter Cooman (Wingerd), Jonathan Van Geyseleer (Oltra), Dylan De Meyere (restaurant Herbert Robbrecht), Stijn Havermans (Au Vieux Port), Bram Simons (restaurant Emiel), Baptiste Tieberghien (Linâeau) et Floris Van Der Veken (Hof van Cleve). Les Young Masters ont moins de 38 ans, et câest la raison pour laquelle le Young Master David Grosdent est Ă©galement devenu Mastercook cette annĂ©e.
Pour plus dâinformations, consultez www.mastercooks.be
un voyage créatif et authentique dans la haute gastronomie
CĂŽtĂ© Sud de la magnifique Ăźle de TĂ©nĂ©rife, sur la Costa Adeje, se trouve un vĂ©ritable coin de paradis que nous devons Ă deux Belges : Laurenz et son cousin Alexander Deceuninck. Ils sont les propriĂ©taires de lâhĂŽtel âRoyal Hideaway Coralesâ qui est gĂ©rĂ© au quotidien par la chaĂźne âBarceloâ. MalgrĂ© cette appartenance Ă un grand groupe, lâorigine et la prĂ©sence rĂ©guliĂšre de ses propriĂ©taires apportent une touche trĂšs authentique Ă lâexpĂ©rience proposĂ©e dans cet hĂŽtel de luxe en forme de paquebot terrestre de 5 Ă©tages. A lâimage par exemple de ces jardins dâinspiration volcanique qui ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par un architecte belge : Erik De Waele.
DâESPAGNE
Ce lieu est une vĂ©ritable ode Ă la gastronomie Ă laquelle les propriĂ©taires accordent une importance particuliĂšre. Le site de lâhĂŽtel compte plusieurs restaurants. Lâoffre est trĂšs diversifiĂ©e mais la qualitĂ© est au rendez-vous partout. Le âRoyal Hideaway Coralesâ a dâailleurs Ă©tĂ© reconnu comme lâun des meilleurs hĂŽtels gastronomiques dâEspagne, titre quâil a reçu du âCondĂ© Nast Travelerâ, le magazine international spĂ©cialisĂ© dans le tourisme de luxe.
Les rĂ©jouissances gustatives dĂ©marrent dĂ©jĂ avec le petit dĂ©jeuner classĂ© parmi les meilleurs petits dĂ©jeuners dâhĂŽtel en Espagne. Fruits frais, viennoiseries, prĂ©paration de pancakes, gaufres et Ćufs en live cooking show mais aussi de nombreux produits locaux qui nous permettent de dĂ©couvrir les spĂ©cialitĂ©s des Canaries comme le fromage fumĂ© ou encore lâincontournable sauce Mojo.
Si vous souhaitez manger italien, âIl Bocconcinoâ et son chef passionnĂ© Niki Pavanelli ont tout pour sĂ©duire. Un restaurant gastronomique raffinĂ© qui vous prĂ©pare une carbonara dans les rĂšgles de lâart. CĂŽtĂ© restaurants Ă©toilĂ©s, vous avez âSan HĂŽâ qui propose une cuisine signĂ©e par le chef natif de lâĂźle Adrian Bosch entre saveurs japonaises et saveurs pĂ©ruviennes. Ou encore le fantastique 2 Ă©toiles âEl Rincon de Juan Carlosâ tenu par les frĂšres Juan Carlos et Jonathan Padron sur le rooftop de lâhĂŽtel. Ils rĂ©alisent une cuisine dâauteur exceptionnelle mettant en vedette les produits locaux innovants. Last but not least, les clients de lâhĂŽtel ont la possibilitĂ© de rĂ©server un chef afin quâil cuisine un repas gastronomique en chambre de maniĂšre privĂ©e.
DĂVELOPPER UN ESPACE DE CRĂATIVITĂ GASTRONOMIQUE Ă TĂNĂRIFE
Le concept âinspirational chef programâ a Ă©tĂ© créé il y a six ans. LâidĂ©e est de faire venir un grand chef de renommĂ©e internationale et lui faire dĂ©couvrir les spĂ©cialitĂ©s des Canaries pendant plusieurs jours. Son sĂ©jour se termine par un grand dĂźner gastronomique en collaboration avec les chefs des restaurants Ă©toilĂ©s de lâhĂŽtel. Un dĂźner oĂč le chef conserve sa personnalitĂ© en cuisine bien Ă©videmment mais oĂč il est Ă©galement invitĂ© Ă ĂȘtre encore plus crĂ©atif en intĂ©grant des produits dĂ©couverts pendant son sĂ©jour sur place. Le âCoralesâ est donc devenu petit Ă petit un espace dâinspiration et de crĂ©ativitĂ© Ă travers la dĂ©couverte, la dĂ©gustation et
le partage. Tim Boury, lâun de nos deux chefs Belges trois Ă©toiles Michelin, a dâailleurs participĂ© au programme en 2019.
ĂDITION AVEC LE CHEF JOAN ROCA DU CĂLĂBRE RESTAURANT CATALANÂ : âEL CELLER DE CAN ROCAâ
LâinvitĂ© pour cette dixiĂšme Ă©dition en Mai 2024 Ă©tait le chef Joan Roca dont le restaurant a Ă©tĂ© classĂ© deux fois meilleur restaurant du monde. Pendant plusieurs jours, les chefs des restaurants de lâHĂŽtel et quelques journalistes dont moi-mĂȘme ont accompagnĂ© Joan Roca dans sa dĂ©couverte des produits locaux de TĂ©nĂ©rife. Une visite passionnante Ă âLa Finca La Calabacera-EcologĂa Gourmetâ, une ferme qui collabore avec lâhĂŽtel en fournissant des produits bio et de saison Ă ses restaurants. Et des dĂ©gustations Ă la âcave Altos de Trevejosâ oĂč se trouvent les meilleurs vins de Tenerife.
Je dois dire que jâai Ă©tĂ© rĂ©ellement bouleversĂ©e par ma rencontre avec Joan Roca. Ce grand chef de 60 ans est trĂšs facile dâaccĂšs et semble passionnĂ© par la gastronomie comme au premier jour. Sa conception de la cuisine permet une expĂ©rience trĂšs complĂšte car câest un parfait mĂ©lange entre tradition en hommage Ă la cuisine catalane de ses parents et modernitĂ© grĂące Ă son attrait pour les techniques innovantes comme la distillation ou la cuisson au parfum. Le chef est approchĂ© rĂ©guliĂšrement pour dĂ©velopper de nouveaux concepts ou faire de la consultance mais a toujours choisi de concentrer son Ă©nergie pour son restaurant quâil tient avec ses deux frĂšres. Il puise sa crĂ©ativitĂ© dans lâauthenticitĂ© que reprĂ©sente âEl Celler de can Rocaâ Ă 100 mĂštres du restaurant de ses parents et Ă 100 mĂštres de la maison oĂč il a vu le jour au cĆur de sa ville.
Le grand dĂźner Ă 6 mains avait lieu sur le rooftop de lâhĂŽtel. Un plaisir dĂ©jĂ de voir les deux brigades fonctionner ensemble de maniĂšre aussi fluide. Le menu alternait les plats des frĂšres Padron et ceux de Joan Roca dans une harmonie rĂ©jouissante qui classe cette expĂ©rience gastronomique parmi les plus incroyables que jâai pu vivre jusquâĂ prĂ©sent. Joan Roca nâa pas manquĂ© dâutiliser les bananes de lâĂźle en proposant une surprenante âbanane carbonaraâ. Il a aussi proposĂ© une brioche de porc noir des Canaries façon Wellington. Un nougat au foie, noisettes et cacao et un plat terre mer avec les dĂ©licieuses crevettes des Canaries. Du cĂŽtĂ© des frĂšres, mes voisins de table qui les suivent depuis leur dĂ©but Ă©taient ravis de retrouver leurs raviolis de parmesan et leur soupe de lentille, un plat signature quâils ne proposaient plus depuis un moment. Des prĂ©parations Ă la forte personnalitĂ© Ă©galement comme le cou
dâagneau aux algues ou encore le millefeuille de maĂŻs Ă la crĂšme au beurre grillĂ©. Les Ă©pouses des frĂšres, toutes deux sommeliĂšres, ont proposĂ© un accompagnement vins trĂšs audacieux et ce fut une occasion de dĂ©couvrir plusieurs vins des Canaries.
Pour clĂŽturer le sĂ©jour, le programme prĂ©voit toujours un talk dâinspiration dĂ©diĂ© Ă tous les travailleurs Horeca de lâĂźle. Devant une salle pleine Ă craquer, Joan Roca sâest montrĂ© dâune gĂ©nĂ©rositĂ© aussi grande que sa cuisine. Il a partagĂ© des anecdotes sur son parcours sans langue de bois et fait toujours preuve dâune curiositĂ© sans faille tournĂ©e vers le futur et ce quâil pourrait apporter Ă la gastronomie.
Les 5 et 6 juillet derniers, lâAOP Terrasses du Larzac a organisĂ© sa 21e Circulade, une promenade de sept kilomĂštres dans les vignes, ponctuĂ©e de dĂ©gustations des vins dâune cinquantaine de producteurs. Lâoccasion de revenir sur cette appellation qui monte.
Haut plateau calcaire qui sâĂ©tend entre Millau et LodĂšve, le Causse du Larzac se termine en terrasses Ă une cinquantaine de kilomĂštres au nord-est de Montpellier. Lâappellation, qui nâest donc pas sur le plateau du Larzac mais bien sur ses contreforts, couvre 32 communes dont les plus connues sont Montpeyroux, Aniane, JonquiĂšres ou Arboras.
MĂȘme sâil fait toujours quelques degrĂ©s de moins que sur la cĂŽte, le climat est typiquement mĂ©diterranĂ©en avec des automnes pluvieux et des Ă©tĂ©s trĂšs secs, voire arides. Deux vents dominent : la
Tramontane (qui chasse les nuages) et le Marin (qui les attireâŠ).
En AOC Coteaux du Languedoc depuis 1985, âTerrasses du Larzacâ devient en 2004 une dĂ©nomination de lâappellation rĂ©gionale et est enfin reconnue Ă part entiĂšre par lâINAO le 26 juin 2014. LâAOP couvre aujourdâhui 32 communes avec 700 hectares cultivĂ©s par 90 caves particuliĂšres, auxquelles sâajoutent 3 caves coopĂ©ratives et 3 nĂ©gociants. La taille moyenne des vignobles est de 17 hectares, la majoritĂ© dâentre eux sont en agriculture bio ou en biodynamie.
Rassemblant des vignerons ancrĂ©s dans une histoire familiale et locale, lâappellation compte pour moitiĂ© des nĂ©o-vignerons en reconversion professionnelle et de nouveaux arrivĂ©s dans lâappellation depuis 2014. Ce vĂ©ritable collectif, jeune et dynamique, prĂ©sidĂ© par SĂ©bastien Fillon (Clos du Serres) sâest choisi pour slogan : « On vient pour la nature, on reste pour les hommes », et ce nâest pas une phrase en lâair. Il suffit de participer Ă leurs dĂ©gustations pour la vivre, ou de circuler dans le vignoble pour apprĂ©cier les diffĂ©rents terroirs : galets roulĂ©s, marnes, grĂšs, schistes⊠et surtout les ruffes rouges que lâon trouve surtout autour du lac de Salagou, une roche composĂ©e de grĂšs fin et contenant de lâoxyde de fer.
Mais cette crĂ©ativitĂ© se traduit surtout dans les vins et leur grande diversitĂ©. Actuellement, seuls les vins rouges sont reconnus dans lâAOP (les blancs dâici deux ans environ), et cas unique dans le Languedoc, le cahier des charges de lâAOP impose lâassemblage de trois cĂ©pages (dont deux principaux) dans chaque vin qui, en outre, doit ĂȘtre Ă©levĂ© au moins un an avant dâĂȘtre mis sur le marchĂ©, mais pas forcĂ©ment en barrique.
Syrah, grenache, mourvĂšdre et carignan noir sont les cĂ©pages principaux, cinsault, counoise lledoner-pellut, le marrastel et terret noir peuvent ĂȘtre incorporĂ©s accessoirement. Cette large variĂ©tĂ© de cĂ©pages donne des vins souples, aux tanins fins, avec beaucoup de fraĂźcheur et une belle structure, des vins qui trouveront aisĂ©ment place sur les tables des restaurants, que ce soit pour un lunch ou un menu 5 services.
Me rendant rĂ©guliĂšrement dans cette rĂ©gion, jâai pu constater lâĂ©volution des vins vers plus de lĂ©gĂšretĂ©, avec une remarquable aciditĂ© (ce nâest pas un vilain mot) qui soutient le vin jusquâĂ la derniĂšre goutte. Le lendemain de la Circulade, jâai Ă©galement pu redĂ©guster Ă lâaveugle 56 vins rouges des Terrasses du Larzac en compagnie de Ben Bernheim. Voici une sĂ©lection de huit vins qui peuvent ĂȘtre commandĂ©s en ligne si non disponibles en Belgique.
âą Mas Cal Demoura, Les Combariolles 2022 : une valeur sĂ»re et indĂ©modable, une des locomotives de lâappellation et un de mes vins prĂ©fĂ©rĂ©s aux notes de framboise, de fraise et de garrigue. Un vin pur, net et de haut vol (94/100)
⹠Mas de la Séranne, Le Clos des Immortelles 2022 : épices, douceur et élégance pour ce rouge emblématique du domaine qui allie 4 cépages (92/100)
⹠Clos du Serres, Les Maros 2022 : suave et soyeux, fruité et gourmand, équilibré et fin, un vin taillé pour la table. Un millésime à carafer (91/100)
âą Domaine de Joncas, Le Canyon 2022 : un vin frais et charnu. Fruits rouges au nez et en bouche. Top (91/100)
⹠Clos Maia 2022 : la nouvelle génération des TDL, fruits rouges et fraßcheur. Une majorité de grenache et plein de vieux cépages oubliés. TrÚs agréable (90/100)
⹠Domaine Magdalena et Virgile Joly, Cuvée CybÚle : fraicheur et nervosité pour ce vin poivré et riche en arÎmes de violette (89/100)
âą Domaine Flo Busch, Pointe du jour 2022 : Florian Busch et Paola Ponsiche ont créé ce domaine en 2018, lâexemple-type du renouveau de lâappellation. Un vin non filtrĂ©, juteux et complexe, avec une aciditĂ© soutenue mais des tanins encore Ă fondre (89/100)
⹠Mas Origine, Du bout des doigts 2021 : un style trÚs moderne, tout en fraßcheur, un vin aux notes de petits fruits rouges et noirs (cassis), de buis. Gourmand. TrÚs belle étiquette aussi (88/100)
Rosés et rouges à boire frais
Des rosĂ©s, bien sĂ»r, Ă la couleur pĂąle (câest encore la tendance) mais aussi dâautres Ă la robe plus soutenue et marquĂ©s par une certaine vinositĂ©. A lâapĂ©ritif et Ă table, ils se complĂštent parfaitement. Pour les rouges, on optera pour les moins tanniques et Ă boire un peu frais. En espĂ©rant une mĂ©tĂ©o vraiment estivale !
Câest une tendance nĂ©e voici une quinzaine dâannĂ©es. Ce sont les CĂŽtes de Provence qui lâont initiĂ©e : des rosĂ©s trĂšs clairs, pĂąles, parfois diaphanes. « Aussi diaphane quâune blonde californienne, un rosĂ© Barbie » affirment mĂȘme, ironiquement, certains. Ils seraient synonymes dâĂ©lĂ©gance, de finesse, de lĂ©gĂšretĂ©. Certains consommateurs nâhĂ©sitent pas Ă trancher : plus il est clair, meilleur il est ! Dâautres estiment par contre quâun rosĂ© trĂšs clair donne le plus souvent un vin standardisĂ©, aseptisĂ©. Dâautres rĂ©gions, et mĂȘme dâautres pays, ont suivi le mouvement. « Son intensitĂ© colorante a chutĂ© de moitiĂ© en dix ans », estime Gilles Masson, le directeur du Centre de recherche et dâexpĂ©rimentation sur le vin rosĂ© installĂ© Ă Vidauban en Provence. Un grand nĂ©gociant languedocien, GĂ©rard Bertrand, propose mĂȘme un âGris Blancâ, plus blanc que rosé⊠Heureusement, il existe des irrĂ©ductibles qui produisent encore des rosĂ©s plus colorĂ©s, plus intenses, plus denses en couleur. On les retrouve dans des appellations comme Bordeaux avec son Clairet, Tavel, Bandol et Collioure (mais pas toujours), Les Riceys en Champagne, Cigales en Espagne, Cerasuolo dâAbruzzo en Italie. LâAssociation Internationale des RosĂ©s de Terroir, nĂ©e en 2021, promeut la valorisation de ces vins rosĂ©s offrant de la couleur et un potentiel de garde de quelques annĂ©es. Le Cru rhodanien Tavel est Ă lâinitiative de ce groupement de producteurs français et italiens.
âLAâ RĂFĂRENCE FRANĂAISE DES ROSĂS Ă LA COULEUR
INTENSE ET VINEUX
Sur un peu moins de 1.000 hectares, le âmeilleur rosĂ© de Franceâ est Ă©galement la seule appellation rhodanienne Ă ne produire que du rosĂ©. Un rosĂ© chaleureux, gĂ©nĂ©reux, soleil provençal oblige. Ainsi, le ChĂąteau dâAqueria, lâune des stars de lâappellation. PropriĂ©tĂ© depuis 2022 de la famille Guigal, le cĂ©lĂšbre producteur-nĂ©gociant de la VallĂ©e du RhĂŽne, ce vaste Domaine dispose dâune centaine dâhectares (incluant Ă©galement des vignes Ă Lirac). Sur un terroir sablonneux, les cĂ©pages noirs et blancs (majoritĂ© de grenache noir complĂ©tĂ© de syrah, clairette, mourvĂšdre, bourboulenc et cinsault), donnent un rosĂ© Ă la couleur soutenue, aux notes de fraises confiturĂ©es, de fruits des bois. PuretĂ©, ampleur, longueur caractĂ©risent ce Tavel. (DistribuĂ© par La Maison des Vins Ă Mons, Magnus Ă Deurne, De Clercq Ă Kortrijk).
Autre vedette de lâappellation, le Domaine de la MordorĂ©e, en culture biodynamique. AprĂšs le dĂ©cĂšs inopinĂ© de Christophe Delorme, son Ă©pouse Madeleine et sa fille Ambre, perpĂ©tuent son Ćuvre. Car cela en est une. La cuvĂ©e âLa Reine des Boisâ (grenache, syrah, clairette et cinsault) affirme sa gĂ©nĂ©rositĂ©, son Ă©lĂ©gance, sa vinositĂ©, sa sensualitĂ© mĂȘme. De plus, son aptitude au vieillissement est surprenante : cinq Ă dix ans sans problĂšme. Un domaine rhodanien incontournable. (DistribuĂ© par Carpe Uvam Ă Dworp, Le Clos du Culot Ă Wavre, BleuzĂ© Ă Roosdaal, Wine Idea Ă Braine LâAlleud).
Pour accompagner le Tavel : Rougets grillĂ©s sur un lit de tapenade, cuisine indienne (tikka massala, curry), noisettes dâagneau grillĂ©es au romarin, yakitori de poulet, langoustine rĂŽtie au beurre de gingembre.
LE CLAIRET, âLâAUTREâ ROSĂ DE BORDEAUX
Le âFrench Claretâ, câĂ©tait le nom donnĂ© par les Anglais aux rouges de Bordeaux qui avaient, au 15Ăš siĂšcle, une couleur plutĂŽt de rosĂ© soutenu. Aujourdâhui, il cĂŽtoie le classique rosĂ© dans cette rĂ©gion mais a maintenu une couleur assez dense. Cette particularitĂ© est liĂ©e Ă une intensitĂ© en bouche qui le rend hors tendance actuelle pour un vin ârosĂ©â. Mais quelle bombe de fruit ! On le boit vers 10-12°.
Par exemple, ce ChĂąteau Lauduc âClairetâ. MajoritĂ© de merlot (75%) pour 25% de cabernet-sauvignon. La robe est donc assez foncĂ©e, la bouche est gourmande avec ses Ă©vocations de fruits rouges, de confiture de fraise. Vineux, voluptueux mĂȘme. (DistribuĂ© par Mouchart Ă Bruxelles).
Pour accompagner le Bordeaux
Clairet :
Tartare de poisson (thon, saumon), tajine de poulet, tarte Ă la tomate, nems de crevettes
LE PINOT NOIR DâALSACEÂ : ROSĂ SOUTENU OU ROUGEÂ ?
Cela dĂ©pend du producteur. Certains aujourdâhui vinifient ce cĂ©page en rouge avec mĂȘme un Ă©levage en barriques. Mais la plupart prĂ©servent sa dĂ©licatesse en lui imposant une macĂ©ration assez courte. Câest le cas de celui de la Cave de Turckheim en agriculture biologique. Sa robe rouge clair anticipe des Ă©vocations fruitĂ©es (fruits Ă noyau comme la cerise et noirs comme la myrtille). Soyeux, souple, assez lĂ©ger en alcool (12°5 pour le millĂ©sime 2022), la bouche est charmeuse. On lâapprĂ©cie vers 12°. (DistribuĂ© par Sobelvin Ă LiĂšge)
Pour accompagner le Pinot noir dâAlsace :
Tarte Ă lâoignon, quiche au saumon, taboulĂ© de la mer, charcuteries fumĂ©es, salade de fruits rouges, clafoutis aux cerises
NOUVELLE TENDANCEÂ : DES ROUGES PARTIELLEMENT DĂSALCOOLISĂS ET (RELATIVEMENT) FAIBLES EN ALCOOL, Ă BOIRE FRAIS
rĂ©ducteurs. Câest un vin qui concilie accessibilitĂ© et joue la carte dĂ©complexĂ©e », ose le nĂ©gociant de Tain LâHermitage. De plus, par souci Ă©cologique, la capsule de ce vin est remplacĂ©e par une âbanduleâ, contraction de bandelette et de capsule. Et lâĂ©tiquette, toujours Ă©crite en braille, est âthermochromiqueâ : le mot âfraisâ apparaĂźt lorsque la bouteille est plongĂ©e dans de lâeau Ă moins de 12°. (DistribuĂ© par Young Charly Ă Aartselaar)
Peu tanique, ce vin peut accompagner autant la viande que le poisson, toute cuisine estivale et dâinspiration asiatique
Important producteur et nĂ©gociant en VallĂ©e du RhĂŽne, Roussillon et Australie, Michel Chapoutier aime innover. Il vient de commercialiser un âRouge Clairâ en dĂ©nomination âVin de Franceâ qui offre une totale libertĂ© dâĂ©laboration. Ce premier essai, un 2023, est issu de grenache (80%) et de syrah (20%). Il est vinifiĂ© Ă basse tempĂ©rature afin dâobtenir un rouge peu tannique. Il est aussi partiellement dĂ©salcoolisĂ© et titre 12,5° vol. alc. Il est conseillĂ© de le boire entre 10 et 12°. « DĂšs lors que le vin rouge est Ă©laborĂ© pour ĂȘtre mis au frais, voire servi sur glace, tous les repĂšres changent et le vin peut dĂšs lors sâaffranchir de codes
UN ROSĂ ITALIEN DE CARACTĂRE, LE CERASUOLO DâABRUZZO
Pour cette appellation dâorigine contrĂŽlĂ©e (DOC), les vignes sont plantĂ©es jusquâ Ă 250 mĂštres dâaltitude sur un sol gĂ©nĂ©ralement calcaire. Sa couleur est assez marquĂ©e, dâun rouge cerise (cerasuolo se traduit par cerise en français.) Le cĂ©page montepulciano donne Ă ce rosĂ© de gastronomie, sa typicitĂ©. Quelques importateurs de vins italiens en prĂ©sentent sur leur tarif : Toby Vins (Frentano), Licata Vini (Villa Medora), Vino-online (Arenile), Italvin (Nestore Bosco).
Il accompagne traditionnellement dans cette rĂ©gion les pĂątes (spaghetti, bucatini) avec une sauce amatriciana composĂ©e de guanciale (joue de porc), tomate, ail, piment et pecorino romano rĂąpĂ©. Il convient aussi avec un lĂ©gume difficile pour le vin, lâartichaut.
EN ESPAGNE, LE âTINTO DE VERANOâ TIENT LA VEDETTE
Originaire dâAndalousie, sans doute de Cordoue, le ârouge de lâĂ©tĂ©â est une vieille tradition. Il sâagit dâun vin rouge fruitĂ© (Ă lâorigine du Valdepeñas) associĂ© Ă de la limonade pĂ©tillante au citron Ă part Ă©gale. On peut ajouter dans le verre (type long drink) glaçons et tranches de citron.
[ Solange Tastenoye ]
La numĂ©risation se poursuit, y compris dans la profession notariale. En principe, les actes notariĂ©s sont toujours signĂ©s dans lâĂ©tude du notaire, en prĂ©sence de toutes les parties concernĂ©es. Depuis peu, il nâest plus nĂ©cessaire de procĂ©der de la sorte. Quâest-ce que cela signifie concrĂštement ?
On pense souvent que de rĂ©diger seul un contrat valable est impossible et nĂ©cessite obligatoirement lâintervention dâun notaire ou dâun avocat, quâil est Ă©galement nĂ©cessaire de le rĂ©diger par Ă©crit de maniĂšre âofficielleâ, sur du papier dĂ©cent, ou Ă©ventuellement complĂ©tĂ© sur un PC ! Or, rien nâest moins vrai ! Si vous arrivez Ă un accord avec quelquâun et que vous souhaitez consigner cet accord immĂ©diatement, une simple feuille de papier suffit, Ă condition quâelle soit datĂ©e et signĂ©e par les parties concernĂ©es. Vous prĂ©fĂ©rez signer avec une simple initiale ? Sachez que ce contrat est Ă©galement valable. En bas de page, Ă la fin de lâaccord, vous pouvez Ă©galement ajouter la mention « lu et approuvĂ© ».
Il est vrai que certains contrats requiĂšrent toutefois lâintervention dâun notaire. Il en est ainsi pour lâacquisition ou la vente dâun immeuble commercial, dâune habitation, dâun terrain, bref pour lâachat et la vente de biens immobiliers.
Parapher personnellement plusieurs pages et signer un acte notariĂ© nâa plus systĂ©matiquement lieu dâĂȘtre depuis peu. Une nouvelle loi âportant dispositions en matiĂšre de digitalisation de la justice et dispositions diverses Ibisâ du 27 mars 2024, change la donne. Les nouveautĂ©s sont applicables depuis le 8 avril 2024.
Depuis lors, il est possible de travailler avec son propre notaire et de suivre ensemble la prĂ©sentation de lâacte par vidĂ©oconfĂ©rence. La signature peut ensuite se faire via Itsme ou via eID. Il est Ă©galement possible que toutes les parties concernĂ©es par lâacte se rĂ©unissent chez un seul notaire et y signent lâacte numĂ©riquement.
Attention !
Cette signature numĂ©rique nâest pas acceptĂ©e pour tous les actes. Elle sera ainsi impossible pour un testament par exemple, ceux-ci devant continuer dâĂȘtre signĂ©s Ă la main !
Si une partie concernĂ©e ne parvient pas Ă signer Ă©lectroniquement, elle peut donner procuration Ă un collaborateur de lâĂ©tude notariale pour quâil signe lâacte numĂ©rique Ă sa place. Ou encore, tout peut se faire, comme avant, sur papier !
CONSERVER UNE COPIE ?
Chaque partie concernĂ©e reçoit un exemplaire de lâacte conclu. Il peut sâagir dâune copie papier, mais depuis quelque temps, il est Ă©galement possible dâenregistrer lâacte dans Izimi, le coffre-fort numĂ©rique.
Le notariat belge propose ce âcoffre-fortâ Ă chaque citoyen. Il sâagit dâun coffre-fort dans lequel vous pouvez stocker tous vos documents importants et ce service est entiĂšrement gratuit ! DĂšs que vous crĂ©ez un compte sur Izimi, vous pouvez organiser et stocker tous vos documents selon votre propre modĂšle.
16-17/06/2024 - Excellis
âIl Made in Italy e la dieta mediterraneaâ, Ă©vĂ©nement organisĂ© par lâAssociazione Cuochi Italiani in Belgio (FIC) chez Excellis les 16 et 17/6 a rencontrĂ© pour sa deuxiĂšme Ă©dition un formidable engouement.
Cet Ă©vĂ©nement organisĂ© sous le Haut Patronage de lâAmbassade dâItalie Ă Bruxelles visait Ă promouvoir les traditions culinaires italiennes et la connaissance des produits alimentaires et vinicoles en tant que trait distinctif de lâidentitĂ© et de la culture italiennes.
Pour les nombreux chefs, pizzaĂŻolos, pĂątissiers, restaurateurs, distributeurs, dĂ©taillants, sommeliers prĂ©sents, lâĂ©vĂ©nement fut une occasion unique de sâimmerger dans la culture culinaire italienne et de vivre une expĂ©rience gustative sans prĂ©cĂ©dent.
Importateur de vins hors France, Master of Wine et curieux de nature, Christophe Heynen lance avec Etienne Bouillon (Lambicool et Belgian Owl) une nouvelle gamme dâeaux-de-vie de vin intitulĂ©e The Magic Cask.
« Etienne Bouillon est Ă lâorigine de ce projet, » explique Christophe, « il mâa proposĂ© en 2013 de distiller mes vins et ce fut une excellente idĂ©e. Jâai choisi pour cela des vins aromatiques de type muscat, mais aussi des vins rouges. Dix ans plus tard, les
premiĂšres bouteilles, numĂ©rotĂ©es et signĂ©es Ă la main, sortent : 300 bouteilles pour le premier lot, 3000 pour les deux suivants. Les rĂ©actions sont trĂšs positives, les gens sont curieux, mais les quantitĂ©s Ă©tant limitĂ©es, elles seront plutĂŽt pour les colis de fin dâannĂ©e ou pour les restaurants. »
Chaque cuvĂ©e a Ă©tĂ© distillĂ©e deux fois dans les alambics de Lambicool, et a vieilli dans des barriques dâorigines diffĂ©rentes : Belgian Owl (whisky), Bourgogne (fine), Cognac, Jerez, Por-
to, etc. Non filtrĂ©es et sans ajout, les cuvĂ©es The Magic Cask reflĂštent la volontĂ© de prĂ©server la quintessence mĂȘme de lâeau-de-vie, mettant en valeur lâinfluence raffinĂ©e des fĂ»ts et permettant Ă leurs qualitĂ©s intrinsĂšques de sâexprimer pleinement, sans compromis. Une rĂ©ussite.
Prix : 50 Ă 85âŹ. Infos : gustoworld.com