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3.1.3 Synthèse
FIGURE 30 : CARTE AXIALE D’ENTROPIE ; MEDINA DE TLEMCEN ; SOURCE : AUTEUR, 2020
D’après cette carte, qui concerne les valeurs du choix, nous fait ressortir : la voie la plus susceptible d’être choisie en rouge -avec une valeur maximale de 24562- qui correspond à l’axe principale Est-Ouest (Rue de Mascara) menant au centre religieux, culturel, économique et commercial de la médina (au centre de la médina).
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En jaune et en cyan (allant de 2355 à 15434), les axes qui lient les portes au centre-ville, les portes au pôle politique, les quartiers au centre, les souks au centre de la médina, et le pôle d’el Mechouar au centre.
Le reste des axes en bleu représente les voies moins susceptibles d’être fréquentées ou choisies, elles illustrent les impasses des zones résidentielles.
3.1.3 Synthèse :
A première vue, le plan de la ville nous évoque une complexité dans son ordre de confectionnement du réseau urbain. A l’évidence, on parlerait d’un désordre qui résulterait en autre d’un rigoureux souci d’ordre 28
Pourtant, et à l’inverse de nos jugements non basés, l’analyse que nous avions consacré à l’étude de l’organisation spatiale de la médina de Tlemcen, nous révèlent que cette ville possède une configuration urbaine et architecturale logique.
L’examen du plan de Tlemcen au bais de la méthode space-syntaxe avec l’outil Depthmap, nous montre comme l’atteste l’étude de BERARDI sur la médina de Tunis, que le produit de la médina synonyme d’enclos ordonné est un mode d’assemblage basé sur la mise en série d’élément ou de formes simples, constituant par une opération simple de mise en série ou en parallèle, un groupement d’élément formel et fonctionnel complexe, générant par une opération
28 Q.WILBEAUX. 2001
complexe de mise en réseaux , un organisme créant dans son tout une configuration spatiale, nommée la ville.
En partant sur la confrontation que nous offre Berardi29 avec notre analyse syntaxique du corpus d’étude, on retient que cette résultante qui est la configuration spatiale d’organismes, contient des éléments essentiels dans la médina de Tlemcen et dans la plupart des villes de l’islam, qui sont de l’ordre : du bâtiment à cour centrale, du système linéaire des voies et du audessus de la rue30 .
Ces éléments se trouve lier entre eux, créant un phénomène d’hiérarchisation spatiale et fonctionnelle. Cette caractéristique va progressivement aller des lieux publics vers les espaces tampons, vers les lieux privés. Elle s’exprime par un cheminement laborieux en degré croissant, à partir de l’habitation à usage privé, on passe aux impasses (intérieur de la hawma, semi-privé) pour rejoindre les rues secondaires (derbs) à caractère semi-public, arrivant enfin aux axes principaux reliant les portes de la ville desservant les espaces à usage public.
De cette analyse des résultats, il découle donc, l’existence d’une structure spatio-fonctionnelle dans la médina de Tlemcen, et une hiérarchisation des voies et des espaces communautaires. D’une façon générale, on peut relever les points qui suivent :
La médina de Tlemcen, entourée d’une fortification percée de portes, s’articule autour d’un noyau central intégré, connecté, clair, avec moins de profondeur ; rassemblant le duo Mosquée-souk-palais pendant la période Almoravide, ensuite par extension de la ville pendant la période Zianide, Mosquée-souk, où le centre du pouvoir est à une distance du centre religieux et commercial, moins élevée en intégration et connexion. Ce lieu où l’on entre dans un dedans, procède un réseau routier hiérarchisé selon deux types de configuration : le parcours structurant (Est-Ouest) -Rue de Mascara- assez large sur laquelle se greffe la mosquée et le bazar, connecté et régulière (bas désordre), et les voies en cul-de-sac (droubs) faiblement intégrés et connectés, avec un aspect de désordre élevé. L’axe principal sépare la ville en deux parties de zones résidentielles, haute et basse, ayant une forte ségrégation, remarquable avec ses valeurs maximales de profondeur.
Il en découle de cette analyse, un classement de trois degré différents :
1-Les voies principales de deux sortes :
Axe structurant (Est-Ouest) relativement large et accessible, comportant la mosquée et le souk de la ville. Principales voies de communication qui traversent l’ensemble de la ville, Rue 1er
Novembre reliant la porte au Mechouar et des rue de…permettant de relier le centre aux différents zones de la ville. Voies secondaires (ruelle ou droubs) délimitent et permettent le déplacement dans les zones résidentielles, souvent greffés par des équipements et activités du quartier. Elles lient le quartier au centre-ville par sa connexion avec les voies principales de dessertes Les impasses qui lient l’habitation à la voie secondaire u quartier.
29 Approche structurale de la médina de Tunis 30 S.H.BESSIM.2007