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2 Problematique
2 PROBLEMATIQUE :
Il s’agit ici de porter attention sur Tlemcen, en tant que ville arabo-musulmane, ou l’organisation et l’ordre des éléments urbains sont fondés sur la religion. Autrement-dit Tlemcen, médina méditerranéenne, est une capitale sociale et culturelle, celle ou deux mondes coexistent ensemble : le bâti et l’homme. Le premier à travers le réseau relationnel entre espace publics et privé. L’autre au biais des mœurs et coutumes ancré en lui.
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L’urbanisme et l’architecture de la médina de Tlemcen attestent une organisation de l’espace, qui peut être justifiée par l’emplacement, le rôle, et la fonction de l’élément, s’ajoutant le sens moral toujours confus, parfois éloigné ou séparé de manière involontaire (sans se douter d’une liaison forte entre ces deux caractéristiques indissociables).
Des analyses d’auteurs et chercheurs ont pris l’attention d’étudier la ville de Tlemcen, sur le plan historique, fonctionnel, morphologique et structurel. On cite :
L’ouvrage de D.SARI. 1989. « Tlemcen : La cité-patrimoine a sauvegardé » au but de souligner le potentiel de Tlemcen et de sensibiliser à la sauvegarde de ses richesses.
La publication de H.REMAOUN et A.HENIA. 2013. « Les espaces publics au
Maghreb : au carrefour du politique, du religieux, de la société civile, des medias et des NTIC » Avec l’intervention de M.GUENAOU ou il évoque l’esprit de la vie médinale à travers la zenqa, l’espace public, à Tlemcen. La publication de S.M. NAGADI. 2014 « Architecture et urbanisme à Tlemcen, la cité médiévale (étude de cas) » qui représente le premier recueil de la ville de
Tlemcen. Dans celle-ci on y trouve la notion du symbolique de l’ornement et de l’arc dans l’espace urbain. L’œuvre de K.ZAOUI. 2016. « Pensées sur Tlemcen d’autrefois » à travers laquelle il a mis en lumière sur la richesse culturelle et traditionnelle de tlemcenniens ».
On peut aussi ajouter, des noms d’auteurs tel que : Les frères MARÇAIS ou encore J.L’ABBE et J.L.BARGES
Cette ville et sa structuration « démontre la pertinence de la conception urbaine en pays d’Islam : on se déplace du privé- quartier résidentiel –vers le public- quartier économique et
centre-ville. Ainsi l’acte de bâtir a-t-il toujours été un acte réfléchi »3 . On peut donc entrevoir que l’harmonie de la ville n’est pas un fruit d’un hasard mais de principes d’organisations signifiantes aux citoyens comme aux bâtisseurs. On parle d’une clarté fondue. Nous apercevons que finalement cette forme urbaine serait le fruit d’une volonté planifiée, du moins règlementée.
Tlemcen, belle et rebelle, pleine de mystères et de curiosités, appelée Grenade d’Afrique, nous invite par sa beauté et son charme d’un seul coup. Porte de l’Orient, et l’une des anciennes villes à représenter le patrimoine arabo-musulman, celle-ci a toujours été admirée par sa beauté, sa situation, ses histoires fascinantes et ses vestiges séduisants. La découvrir ou l’étudier implique des passions par ces milieux contradictoire dans un vivre ensemble, cette spécificité de contraste entre bruit et calme, couleurs et neutralité, horizontalité et verticalité, voies larges et voies étroites, irrégulières et régulières, monumentalité et simplicité …un skyline admirable.
Au-delà de cette description de tout voyageur interpellé du regard par son art, ces parcours ne lassent aucun d’entre nous, donnant un sens à la rue au vrai sentiment d’un cheminement et d’un aboutissement d’un point A à un point B. D’un autre côté, la présence de jeux d’encorbellement, de dimensionnement et d’allure, présent à tous les niveaux urbains –voie principale, voie secondaire ou tertiaire. Lié à un identifiant structurant qui donne lieu à une configuration de ces espaces de circulation dans ce carrefour commercial et communautaire.
Ces indices marquent l’esprit à première vue, et son analyse désigne l’empreinte d’un langage. Toutefois la prise de conscience et de connaissance régit d’une reconnaissance inexistante ; Cette réponse ou cette solution architecturale et urbanistique nous mènent à se poser des questions sur ces particularités, surtout à entreprendre un travail sur la signification de cette écriture mais aussi à l’identification de ces signes vu l’insuffisance de document mais aussi d’étude d’ensemble de la société musulmane de Tlemcen dans sa vie publique et privée, dans ces croyances et ses mœurs, dans ses habitudes religieuses et intellectuelles, économiques et sociale4 comme nous le fait rappeler K. Zaoui.
Dans le cadre de l’étude de Tlemcen, relative à la production d’une recherche fondée sur l’identification d’aspects urbains et architecturaux spécifiques des espaces publics (voiries et espace communautaires) dans le monde arabo-musulman, et d’éclairer la notion de la hiérarchie des voiries et espaces communautaires urbains de la médina, qui demeure pauvre en matière de recherches et références.
3 S.M.NAGADI.2014 « Architecture et urbanisme à Tlemcen, la cité médiévale (étude de cas) », RM2E-Revue de la méditerranée électronique. Tome I.1.p.61
4 K.ZAOUI. 2016. « Pensées sur Tlemcen d’autrefois ». France : Du Net. p. 07
Ce travail de réflexion sur le vide, l’espace public communautaire ou la hiérarchie des voies distinction, serait dans le but de pouvoir reconnaitre et communiquer ces éléments faisant de l’espace urbain une ordonnance spatiale cohérente. Permettant alors la sauvegarde, lumière et enseignement sur notre héritage culturel local.
Ce registre de symboles variés et divers fait acte d’un questionnement formant notre problématique de recherche :
La hiérarchie des voies et des espaces communautaires médinois suivent-elles une logique d’ordonnancement à travers les signes qu’on retrouve dans l’espace urbain ? Et quelles sont leurs significations ?