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1 Introduction
1 INTRODUCTION :
« Détail apparent ; signe, signal ou symbole es-tu ?
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Quel signifiant et signification apportes-tu ?
Quel ordre ou hiérarchie reflètes-tu ? Fais-tu annoncer la direction demandée ?
…Doublée ? Pour une valeur à garder, au temps où tout est dispersé
Et aux devoirs de l’étranger à s’orienter ?
Elément d’ordre ou d’harmonie de choses
Dans les médinas te trouves-tu
Pour un urbanisme de structure
Porteur, identité et mémoire d’une ville Quel model impliques-tu ?
Mais surtout… De cet espace conçu,
QUEL ENSEIGNEMENT NOUS APPORTES-TU ?
(Auteur)
(Exprimer/ penser/ aborder) l’espace c’est évoquer une ville, un lieu, un temps, un territoire, une image, un plan, un patrimoine, des traditions, une identité, une mémoire, un langage de signe et de forme, une connaissance humaine, une communauté, un mode de vie, des valeurs…et une culture. Partout, la ville est l’expression de biens matériels et immatériels particuliers.
L’espace méditerranéen, la « médina », la ville traditionnelle, ou encore « ville médiévale ou ville arabo-musulmane », porte toute l’attention de ce travail de recherche (axe de cette recherche). Notamment en raison de leur patrimoine culturel, leurs savoirs et savoir-faire, dont la majeure partie est traduite en architecture et en urbanisme ; Faisant part de leur art d’agencement des formes, leur organisation des parcours, leur sens de structuration fonctionnelle des quartiers et les valeurs attribuées dans toute conception urbaine ou sociétale.
Cette fascination a fait susciter de nombreux regards et constats, des textes sur la ville et son organisation spatiale et significative parfois. Mais sont-ils suffisamment informatives de donnés et de compréhensions finalement ?
Comme le mentionne très bien R.BERARDI, la médina cette forme d’espace, autrement vu comme une combinaison de modules ou d’éléments tantôt simple tantôt complexes ; le quartier 15
résidentiel, le quartier économique et commercial et le quartier du pouvoir, crée (fabrique/ donne lieu/ produit) un organisme spatial qui peut être traduit de différentes manière, étant un groupe, une opération, une disposition, un réseau, ou une structure urbaine, comprenant une étendue « la zone » et une fonction spécifique au sein de cette juxtaposition, considéré comme un fait urbain contenant un établissement bien réfléchi de composants formels et significatifs à la fois composé et décomposé. L’analyse de cette structure note une relation structurelle entre mode urbain et culture, suivant un code normatif pensé, un agencement et une ordonnance d’espaces logique et hiérarchisé entre espaces privés et espaces publics.
Dans ce cadre d’espace méditerranéen, Tlemcen, une médina riche d’art, d’histoire et de mémoire. Ancienne capitale du Maghreb central, elle représente l’une des villes ainée du réseau urbain algérien. Celle-ci, avec son secteur sauvegardé, constituant le noyau originel de la ville, fait part de cet esprit de vie médinale, une ville d’échange, de cohabitation de communication et de partage. Considérée comme lieu d’affrontement continu de l’histoire dominé par des conquêtes et mélanges de passages de peuplement, elle constitue un héritage très important, une figure de civilisations et de civilité. Elle témoigne d’un patrimoine arabo-musulman sociétal et spatial varié, pendant plus de quatre siècles, rassemblant une mémoire collective symboliques, qui s’ajoute aux atouts particulier de son site. A cet effet, cette ville dont l’attribution d’un cachet architectural et urbanistique spécifique de la médina, se caractérisant par un vocabulaire symbolique et morphologique, se présente comme une agglomération, ou plutôt un ensemble de maisons, construites l’une contre l’autre, de ses hawmat, ses droub, et ses dribèt, sans oublier la centralité de chaque hawma que se matérialise par la tahtaha qui n’est qu’une petit placette, celle qui rappelle le lieu de passage pour les adultes afin de traverser d’un derb à un autre de l’aire de jeu pour les enfants afin de pouvoir se divertir entre garçons1. Cet urbanisme à l’image d’un tissu (surface) constituée par un assemblage régulier de fils entrelacés, tissés ou maillés, attache espace fermé et espace vide harmonieusement, partant des lieux publics aux lieux privés, passant par des espaces semi-privé. Autrement-dit, il représente une confection d’un enclos percé de voies principales, lieux qui manifestent la place du souk, la grande mosquée, fondouks…etc. (espaces publics). Reliant les portes de l’enceinte entre elles, tout en offrant moments d’échange et de rencontres. Des parcours secondaires joignent cette dernière, permettant connexion des constructions riveraines au centre. Un prolongement et une juxtaposition d’un espace intermédiaire au profit du bon déroulement de la vie quotidienne des quartiers. A la fois élément de passage mais aussi d’élément fonctionnel par l’apport en équipements collectifs secondaires, de proximité (hammams, fours, petite mosquée, maderça,
1 H.REMAOUN et A.HENIA.2013 «Les espaces publics au Maghreb : au carrefour du politique, du religieux, de la société civile, des medias et des NTIC ».p. 173
zaouïa…etc.).Viens ensuite, l’impasse ou derb s’articuler à la rue secondaire donnant accès aux lieux intimes et privés : les maisons.
Ce regroupement hiérarchisé de voies et d’espaces ; L’architecture et l’urbanisme des villes traditionnelles ; monde arabe, a suscité plusieurs chercheurs à la lecture et à l’analyse profonde de cet espace, en terme de sa connaissance et de sa formulation, afin de combattre toute zone d’ombre à ce sujet mais aussi à l’oubli d’un passé pouvant être rafraichie. Le manque c’est
toutefois un regret.
Parmi les travaux sur l’espace architecturale et urbain des villes historiques abordant les signes et signification à cette élaboration, on note :
L’acte et les différents travaux de R. BERARDI. Retrouvée dans les publications tel que : - La colloque sous la direction de D.CHEVALLIER. 1979. « L’espace social de la ville arabe ». -La publication d’A.BOUHDIBA et D.CHEVALLIER. 1982. «La ville arabe dans l’islam : Histoire et mutations ». -La publication de F. PRIVITERA et M. METALSI. 2016. « Le signe de la Médina :
La morphologie urbaine selon Roberto Berardi ».
L’œuvre d’A. RAYMOND. 1985. « Grandes villes arabes à l’époque ottomane » dont l’objectif était d’éclaircir les informations sur la période ottomane, notamment dans son organisation spatiale. L’œuvre de T.SHEVAL. 1989. « La ville d’Alger vers la fin du …siècle : population et cadre urbain » qui s’est intéressé sur la structure de la ville d’Alger. La réalisation de D. GRANDET. 1992. « Architecture et urbanisme islamiques » qui s’est basé sur la spécificité de la ville islamique. L’ouvrage de Q. WILBAUX. 2003. « La médina de Marrakech : formation des espaces urbains d’une ancienne capital du Maroc » le résultat d’un travail d’une thèse, ou il nous communique l’analyse morphologique de la médina et la compréhension des villestraditionnelles.
Ces différents travaux portant intérêt sur des études historiques, morphologiques et architecturales, restent insuffisants pour la lecture d’une médina telle qu’elle soit. Pour notre cas d’étude, Tlemcen, en cours d’élaboration d’un PPSMVSS2, le cadre de la hiérarchie des espaces publics et leurs signalétiques, ou on parle de l’étude du réseau viaire et ses différents composants, demeurent des lectures restreintes comme plusieurs thème tel que l’étude des
2 Le PPSMVSS : Plan Permanent de Mise en Valeur des Secteurs Sauvegardés se présente comme un outil de gestion et de protection du patrimoine culturel bâti et urbain, dans le but de la préservation des valeurs historiques, culturelles et architecturales. Il tient lieu de POS pour un secteur sauvegardé tout en sachant qu’il est beaucoup plus important que ce dernier. C’est donc l’outil de gestion des secteurs sauvegardés.
techniques constructives ancestrales du pays, l’architecture urbaine et paysagère, ses styles, qui nous présentent que leurs commencements.
Dans cette intention, il nous parait primordiale d’agir et de réagir du devenir de cette richesse, déjà en voie de dégradation et de disparition, car le risque est là, présent à tout temps, et peut-être que demain, tout ne sera plus là, marquant le souvenir d’un passé éteint.
Il est de notre devoir de se réconcilier avec notre passé, pour parvenir à projeter un devenir. En tant qu’architecte et urbaniste, nous serons amenés à intervenir sur ce patrimoine, le restaurer, le réhabiliter, le gérer, donc nous sommes amenés à connaitre l’espace. Par ailleurs être aptes à opérer et préserver les joyaux de l’authenticité, au pire comprendre, apprendre, classer ces témoignage du passé, porteur d’un savoir-faire incontournable, si précieux aux regards, surtout pour nous mais essentiellement, nos héritiers.
Nous encourageons sur la réflexion de l’organisation particulière du réseau routier, un vide apportant plus au plein (formes architecturales), la signification à son schéma et à ces signes discrets ignorés. Une incitation au simple fait de sauvegarder, de valoriser et d’écrire le document historique qui sera le fil de notre communication. En d’autre part, cette action est considérée comme étant le jalon à dotation d’explications, de connaissances, de savoirs et très particulièrement d’enseignements, le moteur du développement mais toutefois la limite de toute ignorance, et donc de tout désordre.
En guise de conclusion, cette connaissance nous permettra donc d’intervenir sur un site historique, dont l’objectif ici, est d’énumérer ces éléments qui seront partie intégrantes dans notre projet architectural.
Tous ensemble, apprenons !