Guide médical des Antilles, ou études sur les maladies des colonies en général

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(65) vement et à observer des causes, qui d'abord semblaient enveloppées d'obscurité, l'on parvient quelquefois à pouvoir les assujettir au raisonnement. L'air qui se respire sur ces lieux est plus frais et plus dense ; son influence momentanée stimule les forces et donne au moral de plus vives impressions ; sa fraîcheur et sa mobilité renfermées dans de justes bornes, favorisent l'action de toute l'organisation ; mais trop frais et trop violent, il se change en vents funestes, qui activeront trop la respiration transmettront un sentiment de gêne à toutes nos surfaces, troubleront les sécrétions de la peau et crisperont ses papilles nerveuses. La dépuration cutanée se fera mal, il y aura refroidissement de la périphérie vers le centre. Cette action comprime et accélère la respiration, détermine le trouble des fonctions, et donne bientôt naissance aux fièvres intermittentes. Là, le caractère de ces fièvres se montre, il est vrai, presque toujours éphémère, et l'on remarque que les habitants qui se sont acclimatés sur ces endroits découverts, jouissent d'une santé plus soutenue que dans les autres points de la colonie. }

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