CHAPITRE XI L’ARMÉE DE LA LOIRE — BROU ET LOIGNY
M. de Sonis arriva le 13 novembre à Tours, où le gouvernement s’était transféré pendant le siège de Paris. Là il se rendit aussitôt au ministère de la guerre, pour s’y renseigner sur sa destination. En l’absence du directeur, personne ne put la lui dire. Le lendemain, il apprit qu’il était nommé au commandement de la l brigade de la division de cavalerie du 17e corps d’armée. Ce 17e corps était placé sous les ordres de M. le général Durrieu, alors lui-même à Tours, où il fit bon accueil à l’ancien et illustre Africain qui avait servi en Algérie sous ses ordres. Mais où était la brigade dont M. de Sonis allait prendre le commandement ? On l’ignorait autour de lui. Le soir du même jour, il fut informé par M. de Freycinet que ce n’était pas seulement le commandement d’une brigade, mais le commandement, provisoire du moins, d’une division de cavalerie qui lui était confié. Mais quelles sont les forces de cette division? Quels sont ses cantonnements à cette heure ? Nul ne put l’en informer. Déjà la teiste image du désarroi de la France apparaissait à ses yeux. La division qu’il allait commander sous le général re