Unités sociales, reproduction et mémoire de l'éléphant

Unités sociales, reproduction et mémoire de l’éléphant

Les éléphants ont une excellente mémoire et sont bien connus pour leurs sociétés complexes, leurs liens familiaux et leur vaste réseau d’amitiés. Les unités sociales sont importantes car les éléphants dépendent les uns des autres pour leur protection et leur survie.

Société féminine/éléphantes

Unités sociales

Société masculine/mâles

La cellule familiale de base d’un troupeau d’éléphants se compose d’une matriarche et de toutes ses parentes féminines (sœurs, tantes et cousines) et de leur progéniture dépendante, soit un total de 6 à 20 membres.

Les femelles restent généralement avec leur famille toute leur vie, ce qui n’est pas le cas des mâles.

En raison du haut niveau de responsabilité qu’exige l’élevage de chaque éléphanteau, les femelles plus âgées veillent à ce que chaque jeune éléphant soit élevé avec un maximum d’amour, d’orientation, de protection, de soutien et de soins.

Il arrive que les mères éléphantes allaitent des éléphanteaux qui ne sont pas les leurs. Par exemple, les grands-mères peuvent allaiter leurs petits-enfants pour aider leurs filles.

Les éléphants mâles atteignent leur maturité à l’âge de 10 à 13 ans et s’éloignent peu après de leur famille, où ils cherchent souvent à se lier d’amitié et à rejoindre des troupeaux plus anciens de mâles célibataires.

Les éléphants mâles grandissent en taille et en poids pendant leur adolescence et continuent à grandir pendant la majeure partie de leur vie d’adulte. Les mâles plus âgés sont plus grands et dominent généralement les jeunes mâles.

Les mâles ont des hiérarchies de dominance strictes déterminées par la force physique, la taille et le poids de chaque individu.

Voir le document “Introduction aux éléphants” pour les différences physiques entre les éléphants mâles et femelles.

À l’état sauvage, les éléphants peuvent vivre jusqu’à 60 ans en moyenne. En raison de leur longévité, ils tissent des liens étroits et se lient d’ amitié pour la vie.

Malgré des liens sociaux forts, la taille et la composition des familles sont de nature fluide. Des sous-groupes de femelles et leurs éléphanteaux dépendants peuvent, at a time, se séparer pendant des heures, des jours, des semaines ou des mois.

Lors des grandes sécheresses, les familles se séparent pour éviter de se disputer les ressources rares.

Les femelles ont également des hiérarchies de dominance strictes qui sont dictées par l’âge et la taille. Le fait de connaître leur place dans une hiérarchie dominante les empêche de contester la position des autres, ce qui prévient les combats et pourrait expliquer pourquoi les éléphants femelles sont considérées comme des animaux pacifiques.

Les mâles testent leur force en jouant à la bagarre ou en poussant des objets tels que des arbres. Lorsque les éléphanteaux apprennent à se battre ou à jouer à la bagarre et qu’ils se rendent compte qu’ils sont trop petits pour se battre entre eux, ils peuvent rediriger leur agressivité et détruire un arbre.

Les éléphants mâles plus âgés ont un rôle important dans la survie des jeunes mâles en leur transmettant leurs compétences et connaissances. Exemples de savoirs hérités : les voies de migration et le moment où il faut faire preuve d’agressivité.

Matriarche avec collier, à la tête de sa famille dans la réserve nationale de Samburu © Jane Wynyard/Save the Elephants.

Matriarcat

La matriarche est généralement la femme la plus âgée et est chargée de prendre les décisions et de diriger sa famille.

Elle joue un rôle essentiel en protégeant sa famille du danger.

Lorsque la famille est menacée, la matriarche peut coordonner les mesures de défense du groupe. Le “regroupement” en est un exemple : la famille se regroupe et place les éléphanteaux au centre pour les protéger des prédateurs (tels que les lions). Le “regroupement” semble être coordonné par la matriarche.

Les matriarches plus âgées sont considérées comme les meilleures dirigeantes car elles ont accumulé plus d’expérience et de sagesse au cours de leur longue vie.

C’est pourquoi les matriarches sont capables de conduire leur famille vers des sources de nourriture et d’eau suffisantes pendant les périodes de sécheresse, de veiller à ce que les jeunes soient bien entourés et d’assurer leur protection lorsque des situations difficiles se présentent.

Les matriarches ont une meilleure connaissance des menaces et savent mieux les identifier et y réagir. Il s’agit par exemple de faire la distinction entre les différentes menaces que représentent les personnes, les prédateurs et même les abeilles.

Ils ont également des connaissances sociales supérieures qui l’aident à distinguer ses amis des éléphants inconnus.

Les braconniers ciblent souvent les matriarches plus âgées, car elle a généralement le pouvoir de Les plus grandes défenses - C’est dévastateur pour la famille en raison de la perte de connaissances vitales.

La perte d’une matriarche peut entraîner la perte de connaissances vitales pour le troupeau, telles que les sources historiques d’eau et de nourriture.

Un grand nombre de familles se séparent peu après la mort d’une matriarche, ce qui est probablement lié aux conflits au sein du groupe concernant la question de la nouvelle dirigeante.

Plus d’informations sur Elephant Voices

Les éléphants ont des émotions

Les éléphants sont des espèces très sociales et peuvent reconnaître les émotions de leurs congénères et y répondre.

Le comportement protecteur chez les éléphants comprend la protection du troupeau, le réconfort, la garde des éléphanteaux, etc.

Lorsqu’un membre du troupeau est blessé et ne peut pas marcher aussi vite que le reste du troupeau, ils ralentissent pour s’assurer que l’éléphant blessé ne reste pas derrière.

Reproduction

On a également vu des éléphants essayer d’aider des proches mourants, en les soulevant avec leur trompe et leurs défenses tout en poussant des cris de détresse.

Les éléphants d’Afrique atteignent la maturité sexuelle entre 10 et 12 ans, tandis que les éléphants d’Asie atteignent la maturité sexuelle vers l’âge de 14 ans.

La période de gestation d’une éléphante est d’environ 22 mois et elle donne naissance à un éléphanteau tous les 2 à 4 ans.

Observez comment les éléphants pleurent la mort d’autres éléphants:

https://www.youtube.com/watch?v=MEvgkBdsQpw https://www.youtube.com/watch?v=Ku_GUNzXoeQ

Les éléphants ont également été vus en train d’aider à retirer des lances ou des dards vétérinaires d’autres éléphants.

Les éléphants montrent de l’affection à leurs amis, se mettent en colère et se sentent frustrés, et montrent des signes de peur et de détresse.

En savoir plus sur Communication entre les éléphants | Sabi Sabi

On a constaté qu’ils s’intéressaient aux carcasses d’éléphants et qu’ils pouvaient revenir à plusieurs reprises sur la carcasse pour la toucher, la renifler ou la manipuler. Les éléphants s’intéressent également aux os et à l’ivoire d’autres éléphants morts.

Très rarement, elles donnent naissance à des jumeaux, mais l’un d’entre eux a plus de chances de survivre (la production de lait ne peut pas subvenir aux besoins des deux).

Les éléphanteaux ont besoin de beaucoup d’attention et de guidage de la part de leur troupeau.

Les éléphanteaux tètent par la bouche car ils ne contrôlent pas les muscles de leur trompe avant l’âge d’un an.

Les éléphanteaux sont sevrés au bout de 2 à 4 ans. Ensuite, la mère donnera naissance à un nouveau bébé.

Voir d’autres vidéos sur:

Des mères dévouées

Allaitement

Ressources éducatives par The Elephant Queen

Les éléphanteaux restent très proches de leur mère pendant les deux premiers mois et tètent le lait de leur mère pendant au moins deux ans, ou jusqu’à ce qu’elle donne naissance à un nouveau

L’accouplement et la mise bas

Chez les éléphants, l’accouplement a lieu lorsque la femelle est en œstrus (chaleurs). L’œstrus est une période pendant laquelle les éléphants femelles sont sexuellement réceptives et qui dure environ 3 semaines.

Les femelles signalent leur œstrus par des substances chimiques libérées par les glandes temporales situées sur les côtés de leur visage et par leur urine qui est reniflée par les mâles.

Les femelles en période d’ovulation adoptent des postures caractéristiques, notamment une façon particulière de marcher (se pavaner), la tête haute, produisant des grondements sourds pour inviter les mâles à s’approcher.

Regardez les comportements d’accouplement sur Elephant Voices

La plupart des femelles préfèrent s’accoupler avec un mâle plus âgé, plus grand et plus dominant. Parfois, les femelles plus âgées paraissent aider les plus jeunes à décider avec qui s’accoupler.

Les mâles entrent en état de musth, ce qui leur donne une poussée de testostérone qui les aide à lutter contre la concurrence et d’accéder aux femelles en œstrus.

Les mâles en musth écoulent de l’urine et sécrètent des hormones à partir de leurs glandes temporales.

Pour en savoir plus sur Musth, voir le document sur le comportement conscient des éléphants.

mâle dominant éloigne les autres mâles et peut se battre pour montrer force.

La cérémonie d’accouplement a lieu après un accouplement réussi, lorsque la famille s’approche du couple nouvellement accouplé et joue de la trompette, gronde, renifle et touche le site.

Après l’accouplement, le mâle garde la femelle pour l’empêcher de s’accoupler avec d’autres mâles. C’est ce qu’on appelle un Comportement de gardiennage.

Les pères des éléphants à l’éducation des éléphanteaux une fois qu’ils sont nés. Une fois la cérémonie d’accouplement terminée, ils partent pour continuer seuls.

Il existe peu de preuves scientifiques suggérant que les éléphants préfèrent mettre bas la nuit. Cela varie d’un troupeau à l’autre.

Certaines préfèrent mettre bas pendant la journée, lorsque le reste du troupeau est proche pour offrir protection et sécurité. D’autres préfèrent accoucher sous le couvert de la nuit, dans le calme.

Les troupeaux d’éléphants sont extrêmement protecteurs lorsqu’une mère est en train de mettre bas.

Dans la nature, les éléphants préfèrent généralement des zones

isolées avec beaucoup d’espace et d’intimité pour mettre bas.

Le groupe forme un cercle de protection étroit autour de la mère et commencent à jeter de la boue autour.

Ils ferment les espaces qui les séparent pour cacher la vue aux prédateurs potentiels et ils vocalisent souvent de manière bruyante et fréquente.

Selon les données disponibles, les familles d’éléphants ne ralentissent pas leurs déplacements après la naissance d’un bébé. Le nouveau-né est capable de suivre le troupeau dès le premier jour (Taylor et al. 2022).

Occasionnellement, elles peuvent avoir mis bas dans des zones où il y a des activités humaines, par exemple proximité de villages. Toutefois, cela n’indique pas une préférence pour les éléphants.

S’il n’y a pas assez de nourriture et d’eau à l’intérieur des parcs, en particulier pendant les saisons sèches, les éléphants peuvent sortir des parcs pour chercher des alternatives dans les terres agricoles.

Un nouveau-né peut être identifié car il est souvent rose derrière les oreilles et très poilu.

Plus d’informations sur La mise bas des éléphants.

C’est notamment le cas lorsque leur habitat naturel a été fragmenté ou que les couloirs ont été bloqués.

Voir l’importance des couloirs pour plus d’informations.

Ne vous approchez pas d’un troupeau qui met bas, même s’il se trouve à proximité de votre ferme.

N’essayez pas de poursuivre un troupeau qui met bas. Cela les rendra plus agressifs car ils veulent protéger leur nouveau-né.

Ils finiront par quitter la zone une fois que le nouveau-né sera sur ses pieds.

Mémoire et domaine vital

Les éléphants sont connus pour avoir une mémoire à long terme incroyable qui augmente leurs chances de survie dans des paysages changeants.

Ils se souviennent des itinéraires de migration qu’ils ont empruntés lorsqu’ils étaient petits et peuvent revisiter les mêmes sources d’eau de nombreuses années plus tard.

Ils sont capables de distinguer les différentes menaces que représentent les personnes en fonction des odeurs et des sons, et les éléphants les plus âgés transmettent ces informations à la génération

“Je me souviens avoir visité ce point d’eau quand j’étais jeune. C’est la voie à suivre.”

Les éléphants se souviennent également des moments où ils ont ressenti de la douleur, comme les piqûres d’abeilles sur les clôtures de ruches (King et al., 2009) et les chocs sur les clôtures électriques. Il suffit d’une seule rencontre négative avec diverses clôtures pour que les éléphants s’en souviennent et l’évitent pendant longtemps.

Pourquoi les éléphants passent-ils du temps en dehors des zones protégées?

Les éléphants nourriture et de l’eau dans les peuvent finir par accéder aux construites à

Les parcs peuvent ne pas suffire à maintenir de grandes populations d’éléphants en raison de la quantité de nourriture dont ils ont besoin pour survivre (100 à 400 kg par jour).

Les éléphants sortent des zones protégées pour chercher et profiter d’une plus grande variété de types de nourriture pour se nourrir et rester en bonne santé.

L’augmentation des infrastructures peut amener les éléphants à s’aventurer dans les terres agricoles parce que les routes et les bâtiments bloquent les chemins qu’ils utiliseraient normalement pour traverser le

Crédits et avis de non responsabilité:

Il est important de protéger vos fermes et vos enceintes avec des barrières efficaces pour dissuader les éléphants.

Nous avons rassemblé les informations ci-dessus à partir de sources multiples qui sont citées tout au long du document. Les principaux contributeurs sont Elephant Voices et The Elephant Queen Outreach Project Nous remercions tout particulièrement Jemima Scrase pour sa contribution. Ce manuel n’est pas exhaustif. Pour en savoir plus sur les éléphants, voir Références. Certaines des informations originales utilisées ont été simplifiées pour faciliter la compréhension. Save the Elephants recommande la prudence avec toutes les informations collectées et présentées dans cette boîte à outils. Des recherches supplémentaires peuvent être nécessaires avant chaque mise en œuvre spécifique à un site. Save the Elephants n’est pas responsable des coûts, dommages ou blessures résultant de l’utilisation de ces méthodes ou informations.