RockBallad1

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JULES SHEAR

1

Demo-itis

JULES SHEAR

FLAMIN' GROOVIES

«We can work in ont»

«Derno-Itis»

«One night stand»

G.M.G. 75018

E n i g m a 3244-1 (dist. Dancetaria)

Musidisc 130 087

par Cécile Mirebeau J'adore vraiment les compiles : 10 groupes (plus ou moins) pour le prix d'un, c'est déjà un argument en soi, et puis quand ces groupes sont représentés -en principe- par ce qu'ils ont fait de mieux, cela ne gâte rien. Des compiles, il y en a eu de toutes sortes : par styles, par époques, par maisons de disques, etc ..."We con work it out* offre les deux demières options ; le tout se situe entre 85 et 87 environ et sur le label français G.M.G. à qui on doit, entre autres choses, la réédition essentielle du &op outw des Barracudas ou le premier L.P. des Bad Loosers (malheureusement absents sur ce disque-ci). Le fait que je connaisse une partie des groupeset morceaux présents sur cet album n'a en rien altéré mon plaisir. Les 14 titres nous proposent un patchwork de style qui devrait convaincre de la diversité dans laquelle oeuvre G.M.G. Diversité, et non pas dispersion puisque l'un des aspects remarquables réside dans la cohésion de l'ensemble où, d'un titre à l'autre, tout se lie parfaitement sans que rien ne soit jamais pareil. Ça se présente ainsi : ~ R i pif upa des Vibrators en live qui n'est pas sur leur album en concert, suivent les Français de Blue Jim avec .Me ind my buck* qui a été jugé comme décevant par certains mais que je trouve tout à fait à mon goût. Une erreur ensuite : celle d'avoir choisi "Darling* pour les Creeps, qui est loin d'être bien caractéristique de ce qu'ils font en général. Cependant c'est en soi bien agréable. Pour Chihuahua, on a droit à un extrait de cHot chicm vraiment délectable puis Charlie Burton & the Hiccups, Lucky Seven et Les Maniacr suivent avec des passages de leurs disques respectifs. De même pour Les Needles et Miners of Muro sur l'autre face qui démarre avec Tino Carlier, le seul titre (instrumental) qui ne m'a pas convaincu. On continue avecdes morceaux de Trigger & the Thrili Kings, Jon Ashenon (des Froggies) et Spider X. Et on termine par un bien beau titre des Infidels qui n'est pas sur leur mini L.P. Si vous aimez les compiles comme moi, foncez !

par Cécile Mirebeau Jules Shear, il est comme moi ; il a une voix enrhumée, seulement, lui c'est naturel et ça lui va plutdt bien. Moi, je m'en passerais volontiers (de mon rhume, pas de Jules...). Ceci dit, il s'agit là du seul élément de comparaison entre nous parce que, si Jiiles écrit des chansons, les chante, les joue et en principe les produit, moi, je ne suis là que pour les écouter et surtout les apprécier, ce qui ne fait d'ailleurs pas défaut. Le type n'est pas dans le circuit depuis hier : deux albums en 79 et 80 avec son groupe d'alors, les nPolars Beurs*, puis une camère solitaire à partir de 83, avec deux autres L.P.'s et , récemPlus j'écoute, plus j'aime, et ment, nDemo-ltis~>. comme j'aimais déjà plus que beaucoup ...! Malg k ça, j'étais un peu gênée devant ce nouveau disque. II faut dire que le précédent, .The Eterna1 Rerurns flirtait d'un peu trop près avec toute cette technicité moderne (électronique en tous genres) qui ne fait assez souvent que déparer ce rock qui nous est si cher 1 j'ai donc craint un. instant que "Demo-liisu ne s'engage aussi dans ce sens. Non pas que je sois une ennemie jurée du progrès, mais je préfère la vraie guitare et le vrai piano (par exemple), aux trop faciles synthés. Bon, je sais bien qu'il faut faire avec, et fréquemment, il arrive que cela se passe réellement bien, ainsi, dans les productions de Jules Shear~,avec ou sans groupe. C'est amplement le cas avec nDemo-ltis,~, un disque tout empreint d'émotion, de drôlerie et de la personnalité très forte de son auteur : les textes d'abord, où se croisent images troublantes, paradoxes (<Chain wirkin a Chain"), comparaisons étranges. Jules a toujours eu une façon unique de dire les choses, et sa musique ne devrait pas toucher que les amateurs de pop-rock : Jules ratisse beaucoup plus large. Enfin, ce n'est pas parce que d e m o 1iis~(qui est une compilationde démos) présente trois titres déjà connus (mais différents ici) qu'il faut le bouder. Alors, souriez que diable, et achetez ce rayon de ! soleil appelé ~Demo-ltis~~

par Dominique Lagarde Voilà bien des années que la Groovies mania des seventies était en sommeil, sauf bien sûr pour une poignée d'incormptibles sans cesse persuadés de l'imminence d'un éternel retour. Paru initialement en Australie, point de départ de la reconquête, *One night stand* ne comprend pas moins de quatre reprises du groupe lui-même, reprises bien choisies puisque l'on trouve de nouvelles (et bonnes) versions de ces titres essentiels que sont eShakesome actionr, .Slow dealha, nTeenage Head. et RI can't hider, plus le aTallahassie Lassiex de Freddie Cannon que l'on pouvait entendre en face B de <Slowdeutha en 1972. Bien sûr, pochette en main, l'enragé des Groovies pourra se sentir frustré en contemplant le programme, mais il faut admettre que Cyril Jordan et George Alexander ont su s'entourer de manière impeccable avec JackJohnson i la guitare, lequel se révèle surtout être un chanteur rageur de première bourre qui insuffle une vitalité incroyable aux titres qu'il interprète, et Paul Zahl à la batterie dont la <<présence.me dérangeait un peu au début, mais dont le son s'inscrit parfaitement dans cette optique de rock plus sauvage qui caractérise l'album. Je vous rassure : les guitares sont toujours bien là, moins cristallines mais aussi efficaces ; disons le tout de suite, on est plus près de nlumpin' in the nightx ou de la tempête .Teenage Head/Flamingo~de 70-71 que de ~ Y o fore u me downn et des nostalgiques enjolivures Beafles d'il y a dix ans. Le reste de l'album est constitué de reprises ...des autres, les familiers nMoneyx ou <Slow downr et puis .Cal1 me lighîningu des Who et *Kicksa tube sixties de Paul Revere and the Raiders. La reprise la plus étonnante (et la plus fraîche) est bien sûr ~Binersweetudes Hoodoo G u m . En résumé, un album plus que rassurant des Groovies perdus de w e depuis sept ans et la satisfaction de se natter l'oreille sur autre chose que la moindre stemutation pirate de Cyril Jordan, même si le quarantecinq tours «Way over my head / Shakinn qui a précédé none night stand. laissait espérer d'autres titres originaux.


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